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Avec Anthony Chauveau Porte-parole de l’UNSA SDIS de FRANCE

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-05-14##

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News
Transcription
00:00où, voilà, la maison brûlée, les pompiers arrivent,
00:03une contine enfantine, eh bien, on n'est plus,
00:06on n'est plus du tout, du tout dans ce paysage.
00:10Encore une fois, il faut rappeler que les pompiers, c'est quoi ?
00:12Ce sont des gens qui viennent pour sauver des vies,
00:15pour sauver des biens, pour...
00:17Il y a un problème, que ce soit une tentative de suicide,
00:20que ce soit une bagarre, que ce soit...
00:23Eh bien, ils viennent pour essayer, encore une fois, de se sauver.
00:26Et comment on les accueille ?
00:27Eh bien, écoutez, juste un mot.
00:29Un rodeur urbain à Évien-les-Bains, en Haute-Savoie, samedi dernier.
00:34Eh bien, un rodeur urbain qui commence, qui recommence,
00:376h du matin, 3 pompiers sortent pour tenter de mettre fin à ses agissements.
00:43Un des 3 sapeurs-pompiers, alors le ton est monté,
00:45a été violemment heurté par une voiture et projeté au sol.
00:48Le conducteur est délibérément enfoncé sur le pompier.
00:53Griezment blessé, le sapeur-pompier volontaire de 38 ans
00:55et père d'un enfant âgé de 3 ans,
00:57a été héliporté dans des incritiques à l'hôpital d'Annecy,
01:01il avait 7 heures du matin.
01:02Et, rappelle Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur,
01:06rappelle que l'agresseur a voulu, en réalité, tuer ceux qui sont là.
01:11Il rappelle ceci, Bruno Retailleau.
01:13Trois pompiers ont pu se mettre à l'abri,
01:16mais leur collègue a été violemment percuté, on le sait.
01:19Et le ministre raconte que le conducteur est revenu,
01:22le conducteur l'agresseur, craché sur la victime
01:25et sur un autre pompier venu porter secours.
01:27Non seulement il a fait ce qu'il a fait,
01:29il est parti, il est revenu, il a craché sur la victime à terre.
01:33C'est quand même quelque chose de terrible.
01:35Il y a une autre rodeur urbain, encore une fois,
01:37part de véhicules près du centre de secours déviant les bains,
01:39pardon, à Saint-Sergue, excusez-moi, en Haute-Savoie également.
01:44Qu'est-ce qui se passe ?
01:46Bonjour, Anthony Chauveau.
01:48Bonjour.
01:49Vous êtes porte-parole du LUNSA SDIS de France.
01:54Dites-moi, c'est devenu quoi ?
01:56C'est devenu une cible ?
01:57C'est devenu une proie, les pompiers ?
01:59Pendant des décennies, beaucoup plus que ça, des siècles,
02:02voilà, on disait au feu les pompiers.
02:05C'était une continue enfantine, et aujourd'hui, quoi ?
02:07C'est un appel au meurtre ?
02:09C'est quoi ?
02:11C'est ce qui se passe ?
02:12Oui, nous, on considère qu'on est devenu des cibles aujourd'hui.
02:16Au feu les pompiers, c'est la maison qui brûle.
02:19La maison, c'est notre maison qui est en train de brûler actuellement.
02:22Notre maison, vous l'avez à la France ?
02:24Notre maison, je parle, oui, je parle surtout déjà de notre maison sapeur-pompier.
02:29Elle brûle.
02:29Malheureusement, comme je l'ai déjà dit à d'autres de vos confrères,
02:37la violence, on y a toujours été un peu confrontés,
02:39mais c'était quelque chose d'assez rare, d'assez marginal,
02:44parce qu'on a toujours...
02:45Enfin, des gens qui s'alcoolisent, ça ne date pas d'aujourd'hui.
02:48On avait des fois qui pouvaient être un peu agressifs,
02:50mais ça restait quelque chose d'à la marge.
02:52Aujourd'hui, ce n'est plus à la marge, en fait.
02:55C'est très régulier, ce n'est pas forcément que des gens qui s'alcoolisent.
02:59Il y a des gens qui sont sous l'emprise de stupéfiants.
03:01Il y a des gens qui ont des troubles psychiatriques,
03:04qui sont aussi en liberté dans la nature.
03:08Tout ça, ça amène à des difficultés au quotidien.
03:11Et puis, vous allez être surpris,
03:13mais il y a aussi des bons pères de famille qui peuvent être agressifs envers nous.
03:20Et c'est là où ça se complexifie.
03:21C'est-à-dire que la personne qu'on pourrait voir comme ça,
03:24quand on la rencontre, en se disant...
03:26Enfin, voilà, on n'a pas de...
03:28Il a l'air normal, pas de problème.
03:31Voilà, et en fait, ça peut vite dégénérer.
03:34On est dans un monde aujourd'hui d'individualisme premier,
03:37où les gens veulent être servis immédiatement,
03:39comme des enfants qui ne supportent pas la frustration.
03:43On a un problème aussi éducatif, très clairement.
03:48De toute façon, de ce que l'on vit, on voit la jeûne,
03:50parce qu'on voit aussi qu'il y a quand même beaucoup de jeunes qui sont agressifs.
03:53Mais moi, je suis désolé.
03:54À un moment donné, il y a un problème dans l'éducation.
03:58Il se passe quelque chose.
03:58Je suis père d'un adolescent de 16 ans et demi.
04:02Je ne peux pas garantir qu'il ne pourra pas faire des bêtises.
04:04Mais s'il en fait, il a quand même un peu la crainte de l'autorité parentale.
04:09Il sait très bien que ça ne se passera pas bien derrière.
04:11Et vous avez l'impression que là, vous avez énormément de gens,
04:15des milliers de gens livrés à eux-mêmes, laissés à eux-mêmes,
04:19sans repères et sans éducation.
04:21Sans repères.
04:22Et puis, je pense que ce qui vient accentuer le phénomène,
04:25c'est que les jeunes qui étaient sans repères par le passé,
04:29même si moi, je ne l'ai pas connu,
04:31je suis quand même dans une profession qui fixe un cadre,
04:33mais la disparition du service national,
04:35ça a supprimé la possibilité de trouver les repères
04:39pour ceux qui n'en avaient pas.
04:42Et puis enfin, c'est pour ça, moi, aujourd'hui,
04:44j'accuse clairement l'ensemble de la classe politique,
04:47peu importe les partis, pour moi, c'est de l'extrême gauche
04:50à l'extrême droite, en mettant tout ce qui est au milieu,
04:53de cette responsabilité de l'État dans lequel est notre société aujourd'hui.
04:59Et j'inclus aussi la magistrature,
05:01je vais m'attirer les foudres du syndicat de la magistrature,
05:04mais je l'assume complètement.
05:06Ils sont aussi responsables parce qu'en fait, aujourd'hui,
05:08il n'y a qu'à regarder la manière dont se déroulent les procédures
05:13et surtout les condamnations qui en découlent.
05:15Je ne parlerai même pas de l'application des peines.
05:18Il y a un sentiment d'impunité globale.
05:21Quand on voit ce jeune de 19 ans qui percute notre collègue délibérément,
05:25qui en plus fait demi-tour, revient dessus, lui crache dessus,
05:28pendant que ses autres collègues lui portaient secours,
05:30et qu'on s'aperçoit que ce gamin de 19 ans,
05:33il en est déjà à une quinzaine de condamnations.
05:35Mais qu'est-ce qu'il fait encore dehors, en fait, celui-là ?
05:39Qu'est-ce qu'il fait encore dehors ?
05:40On a beau dire, il faut essayer la réinsertion et tout ce qui va avec.
05:45Oui, moi, je veux bien.
05:46Mais c'est comme tout, la prévention, la réinsertion,
05:49mais ça a ses limites.
05:50Quand ça ne fonctionne pas,
05:52et bien après, il faut aussi faire du curatif.
05:53– Oui, bien sûr.
05:55Et dites-moi, vous avez senti, Anthony Chauveau,
06:00vous avez senti ça depuis, cette transformation,
06:03parce que vous disiez très bien,
06:05on a connu évidemment des violences,
06:07il y a toujours des bagarres, l'alcoolisation et autres.
06:11Quand est-ce qu'après vous, je ne dis pas un jour, une année précise,
06:15qu'est-ce qui a fait que ça...
06:16Enfin, quand est-ce que pour vous ça a basculé ?
06:18Ça fait longtemps que ça a basculé dans cette espèce d'ultra-violence individualiste
06:23où on veut tuer quelqu'un, enfin un pompier, qu'est-ce que c'est ?
06:26Oui, on veut le tuer, quoi, c'est pratiquement ça.
06:28Mais c'est quoi ?
06:30C'est à quel niveau ?
06:32– Alors, les premiers épisodes, on les a connus il y a 20 ans,
06:35quand il y avait eu les phénomènes, vous savez, dans les banlieues,
06:40en 2005, quand il y avait tuite un brame.
06:44– Créteil et tout ça, oui.
06:45– Voilà, donc avec le jeune qui était mort électrisé dans le poste de transformation.
06:52– S'il y a des boulards.
06:52– Il y avait des forces de l'ordre qui coursaient.
06:54– Oui.
06:55– Avec tout l'épisode qu'on a connu à l'époque de violences urbaines,
07:00qui ont été le début, en fait, vraiment de mise en évidence
07:03de ce qu'on appelait les violences urbaines.
07:05Là, à ce moment-là, déjà, il s'est passé quelque chose.
07:08Après, ça s'est un peu apaisé.
07:10Ça s'est apaisé, il y avait toujours un bruit de fond,
07:13mais au fur et à mesure qu'on a avancé dans les années,
07:18ces 20 dernières années, plus on a avancé dans le temps
07:20et plus ça s'est intensifié.
07:22Moi, je dirais qu'il y a quand même une bonne dizaine d'années
07:25que c'est de plus en plus prégnant.
07:29Et alors là, depuis la bascule de l'après-Covid,
07:33c'est une catastrophe.
07:36On le voit même sur les comportements routiers,
07:38on le voit sur tout, en fait, sur tout, tout, tout, tout.
07:40C'est devenu du grand n'importe quoi.
07:44– Oui, presque une espèce d'effet de jungle, quoi.
07:47– Oui, c'est ça.
07:48– Sans aller, oui.
07:49Et dites-moi, est-ce que c'est exact, je veux dire,
07:53corrigez-moi si je me trompe,
07:55que par exemple, à Paris, il y a les séports-pompiers
07:59qui portent aujourd'hui désormais des filets,
08:01enfin, quand ils ne le veulent pas, je ne dis pas en permanence,
08:03des filets légers par balles,
08:04et qu'également, dans les Yvelines,
08:09vous avez noté aussi des effetifs de gilets par l'âme.
08:13C'est exact, ça ?
08:14– Alors, nous, ce sont des gilets par l'âme que nous avons.
08:18Alors, sur Paris, je ne vous cache pas que là, j'ai un doute,
08:21parce que je n'ai pas forcément la lecture
08:23de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris,
08:24qui est quand même un corps militaire.
08:27– Mais vous, c'est des gilets par l'âme,
08:29vous avez besoin du gilet par l'âme ?
08:31– C'est un équipement qui est en cours de développement
08:35et de déploiement, tout comme les caméras piétons,
08:39comme ont les policiers et même les agents SNCF.
08:42Nous, les décrets sont parus pour qu'on puisse en être dotés
08:46et utiliser ces caméras,
08:48parce qu'après, il y a toute la partie collecte des images et tout ça,
08:53c'est hyper réglementé.
08:55– Bien sûr.
08:55– Donc, la problématique qu'on a en France,
08:57c'est que Paris et Marseille sont deux corps,
09:00donc un qui est un corps à la base de l'armée de terre
09:03et l'autre de la marine,
09:04mais sont gérés opérationnellement,
09:06sont rattachés opérationnellement au ministère de l'Intérieur,
09:08mais sont administrés par le ministère des Armées.
09:13Le reste des sapeurs-pompiers en France et en Outre-mer,
09:16ce sont des sapeurs-pompiers qui appartiennent
09:18à des corps départementaux,
09:19des services départementaux d'incendie et de secours,
09:22et donc ils sont gérés par chaque département.
09:24– Par chaque département, d'accord.
09:26– Ce qui se passe aujourd'hui,
09:27c'est que c'est gilet par l'âme et ses caméras piétons,
09:30vous pouvez en avoir de déployer à disposition des personnels
09:34dans un département et pas dans le département d'à côté,
09:37puisque c'est à chaque collectivité d'investir ou non,
09:40et ça a un coût aujourd'hui.
09:42Donc, en fonction des finances des départements,
09:44il y en a qui peuvent le faire,
09:46et d'autres qui n'en ont pas les moyens actuellement.
09:48– Restez avec nous, Anthony Chauveau,
09:50parce qu'on va essayer de voir si vraiment,
09:52est-ce qu'il y a quelque chose à faire ?
09:54Évidemment qu'il y a quelque chose à faire,
09:55mais comment le faire ?
09:57Mais quelle est la hiérarchie des priorités ?
09:59Parce que là, il y a incontestable en urgence.
10:02Restez avec nous pour parler de ce qui se passe avec les pompiers.
10:05C'est quand même absolument scandaleux,
10:07comme d'autres choses aussi.
10:09À tout de suite.
10:09Les sapeurs-pompiers pris comme cibles,
10:19les sapeurs-pompiers tenus vraiment comme des gens,
10:24des cibles à abattre.
10:27Qu'est-ce qui se passe ?
10:29Juste, nous sommes avec Anthony Chauveau, je le rappelle,
10:32porte-parole de l'UNSA SDIS de France.
10:35Effectivement, nous avons vérifié, Anthony Chauveau,
10:37effectivement, à Paris,
10:39les sapeurs-pompiers peuvent,
10:40enfin, ils ont des gilets pare-balles.
10:42Après, ils les portent ou ils ne les portent pas.
10:45Et dans les rôles, ils ont eu des gilets pare-balles,
10:47mais maintenant, ils sont comme chez vous,
10:50des gilets pare-lames.
10:52Mais au-delà de cela,
10:54on a parlé de l'éducation,
10:56on a parlé de cette espèce d'explosion de la violence.
10:59Mais franchement, sans faire de sociologie ou de psychologie facile,
11:05qu'est-ce qui, à votre avis,
11:08et comme vous dites,
11:09c'est très intéressant et vous l'avez dit,
11:10il n'y a pas que des jeunes de banlieue,
11:13il y a des gens qui ont l'air de père de famille,
11:15comme ça, très bien, tranquille, absolument, rangé, normal,
11:18et puis qui explosent et qui font n'importe quoi.
11:22Qu'est-ce qu'à votre avis, il faudrait faire ?
11:24Il n'y a pas, évidemment, de solution miracle, ça se saurait.
11:27Mais qu'est-ce qui vous paraît le plus urgent aujourd'hui
11:29pour parer, pour diminuer, en tout cas,
11:33ce qu'ont certains appelé sentiment d'insécurité ?
11:38On sait très bien que ce n'est pas un sentiment,
11:40mais un vrai ressenti et une réalité.
11:43Qu'est-ce qui vous paraît urgent, Anthony Chauveau ?
11:46Eh bien, premièrement, la peur, elle change de camp.
11:50Et pour que la peur, elle change de camp,
11:52il faut remettre de la fermeté dans les décisions de justice.
11:58Et une fois qu'on a remis de la fermeté
12:01et qu'on prononce des peines,
12:04il faut qu'elles soient appliquées.
12:06Parce qu'on peut prononcer tout et n'importe quoi,
12:09mais si en finalité, c'est pour que dans l'application,
12:13on ne soit pas sur une application stricte de la condamnation,
12:16je vais faire du vulgaire parce que la situation s'y prête très bien.
12:23Autant qu'il s'est dans un violon, tout simplement.
12:26Moi, quand je dis à mon gamin, c'est comme ça, c'est pas autrement,
12:29et puis s'il ne le fait pas et que derrière, je lui dis,
12:32écoute, la sentence, ça va être ça,
12:34la sentence, c'est ça et pas autre chose.
12:36Je ne change pas le cap.
12:38C'est le cap et c'est tout.
12:40Eh bien, en fait, dans notre pays, si on veut,
12:44sans arriver dans de l'autoritarisme, c'est pas ça,
12:46mais à partir du moment où quelqu'un sort du cadre,
12:49il y a un cadre, on connaît tous le cadre,
12:52le cadre se fait par les différentes lois de notre pays,
12:57eh bien, celui qui sort du cadre,
12:59eh bien, hop, on lui rappelle qu'il est sorti du cadre.
13:02Il faut qu'il comprenne que ça se paye, c'est pas gratuit.
13:07Quand on fait une connerie, on passe à la caisse, c'est tout.
13:09C'est-à-dire, en fait, la sanction, c'est-à-dire ce que vous dites,
13:13on est, et d'ailleurs, vous n'êtes pas le seul à le dire,
13:15dans divers domaines, on est dans une société
13:18qui paraît une société sans sanctions,
13:20presque une société à irresponsabilité illimitée,
13:23ce qui est préoccupant.
13:25J'irais plus loin que ça, c'est-à-dire que des sanctions,
13:27il y en a quand même, mais j'ai le sentiment, parfois,
13:30qu'elle s'applique facilement à celui qui va être solvable.
13:35Je pose une question simple.
13:36Quand l'agresseur agresse une équipe de sapeurs-pompiers,
13:39et aujourd'hui, il se passe ce que l'on connaît,
13:41soit d'ailleurs les pompiers déposent plainte, soit pas plainte,
13:44on sait aujourd'hui que sur 100% des agressions connues,
13:46parce qu'il y a celles aussi qui ne sont pas connues,
13:48parce que les agents ne font pas forcément systématiquement
13:50remonter toute forme d'agression,
13:53il y en a la moitié qui sont suivis de plainte.
13:56Pourquoi le reste n'est pas suivi de plainte ?
13:58À toi, parce que les agents se disent,
14:01ouais, de toute façon, qu'est-ce qu'il va prendre ?
14:03Il ne va rien prendre, donc à la fin, je vais perdre du temps.
14:05Parce que derrière, c'est des démarches, je veux dire,
14:07en plus de quand on sort de notre boulot,
14:09il faut aller au commissariat ou à la gendarmerie,
14:11on y passe du temps, c'est encore du temps
14:13qu'on sacrifie avec notre famille.
14:15Donc il y en a qui se disent, à quoi bon aller perdre du temps
14:17pour qu'en finalité, ça ne donnera pas grand-chose,
14:20voire même rien.
14:21Et puis, seconde, il y a ceux qui ont peur des représailles,
14:24parce qu'aujourd'hui, moi, quand je dépose plainte
14:25dans le cadre de l'exercice de mes fonctions,
14:27certes, l'adresse qui est donnée,
14:29ce n'est pas mon adresse personnelle,
14:30c'est celle de mon service.
14:31Par contre, il y a mon nom, enfin, il y a mon identité.
14:34Je ne prends à personne qu'aujourd'hui,
14:35avec un nom et un prénom dans un moteur de recherche
14:38comme Google ou autre,
14:39je peux retrouver facilement l'adresse domicile d'une personne.
14:42Donc les gens se disent,
14:43ben non, mais moi, je n'ai pas envie qu'un jour
14:45d'avoir la mauvaise surprise.
14:46On l'a vu, il y a un gendarme,
14:47il y a quelques jours, qui était hors service,
14:52qui était sur son temps personnel,
14:53qui, à proximité de son domicile,
14:56a pris un tir par arame à feu.
14:58Et donc, on se dit,
14:59ils arrivent à nous retrouver facilement.
15:01Et ça, il y a cette problématique-là,
15:04elle est présente.
15:05La peur d'être retrouvée, évidemment,
15:08et la peur du règlement de compte sauvage.
15:13C'est vraiment une situation,
15:15on a l'impression d'être une impasse,
15:17mais comme vous dites,
15:18en fait, c'est l'autorité et l'application de la loi,
15:21parce que les lois existent,
15:22encore faut-il les appliquer.
15:24Ouais, voilà.
15:25Mais donc, pour finir sur ce que j'étais parti,
15:28par contre, si un équipage pompier,
15:30à un moment donné,
15:30vient à se retourner contre son agresseur
15:32et à lui rendre les coups qui ont été portés.
15:35Oui.
15:37Dans l'histoire, on sait souvent que là,
15:39dans ces cas-là,
15:40on ne reprochera à l'agent ou aux agents
15:42d'avoir perdu leur sang-froid,
15:43et la condamnation sera peut-être plus importante
15:46que celle qui aurait pu être prononcée
15:48envers l'agresseur.
15:49C'est ça, aujourd'hui, la réalité de notre pays.
15:50C'est ça qui ne va pas, en fait.
15:53Vous voulez dire que...
15:54Attendez, vous voulez dire,
15:55mais c'est très grave,
15:57et malheureusement, ce n'est pas faux.
15:59Vous voulez dire que l'agressé,
16:00s'il répond de façon ferme,
16:03il sera presque plus puni que l'agresseur.
16:06C'est une possibilité.
16:10Si on creuse un petit peu,
16:12on s'apercevra que ça eût déjà existé.
16:16Oui, on sait, dans des cambriolages,
16:19il y a eu ça dans divers domaines.
16:21Merci Anthony Chauveau.
16:22Écoutez, nous allons suivre ça.
16:24et courage, et courage à vous.

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