Avec Jérome Notin
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NewsTranscription
00:00Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:07Bonjour à toutes et à tous, une nouvelle semaine qui démarre.
00:10Bonjour Gilles, vous avez passé un bon week-end ?
00:12Oui, enfin j'ai eu la grêle, comme tout le monde presque à Paris, c'était assez étonnant.
00:19Je l'ai mis dans mon zapy.
00:20Oui, ah bon, très bien, on va en parler dans un instant.
00:23Jérôme Notin, bonjour, vous êtes directeur général de cybermalveillance.gouv.fr.
00:29C'est un site important pour vous, auditeurs de Sud Radio et pour tous les Français.
00:36Cybermalveillance.gouv.fr est un site qui vous vient en aide en cas d'arnaque sur Internet.
00:46Il y avait un grand papier dans le monde hier sur le sujet.
00:49On voit que ce sujet des faux SMS, des faux conseillers bancaires,
00:55dont on a parlé assez longuement avec Jean-Jacques Latour, qui est là, qui nous a quitté,
01:00mais qui était quelqu'un qu'on appréciait énormément et qui donnait énormément de conseils.
01:04Donc on va faire un point avec vous ce matin.
01:06Les arnaques continuent, elles se renforcent, elles se multiplient, c'est ce que vous diriez ?
01:11Bonjour.
01:11Effectivement, les arnaques, elles continuent.
01:15Si on prend par exemple les derniers chiffres que j'ai ici,
01:19on a réalisé sur la même période l'année dernière un nombre de parcours d'environ 120 000.
01:26Et on est à plus de 160 000 aujourd'hui sur ces cinq premiers mois, quatre premiers mois.
01:32Donc ça continue et puis ça se spécialise, en tout cas, ça bénéficie des fuites d'informations,
01:40par exemple, qu'il y a pu avoir l'année dernière,
01:43puisqu'aujourd'hui on va recevoir des messages, soit des SMS, soit des e-mails, avec nos propres données.
01:49Alors vous parlez des fuites, des RIB qu'on a eues par exemple chez Free ou chez France Emploi ?
01:56Tout à fait.
01:56Il y a quelques semaines, on a vu une grande campagne qui se faisait passer pour un service de vidéo.
02:02Où on avait dans les messages reçus les coordonnées de personnes et les IBAN.
02:08Et donc l'idée c'est de dire, clique ici pour résilier ton abonnement.
02:12Et évidemment, on va te rembourser sur ta carte bancaire.
02:16Et donc là, il récupère les données bancaires pour ensuite, vous l'avez dit,
02:19faire des fraudes aux faux conseillers bancaires.
02:21Ah oui, c'est incroyable.
02:22Donc ne serait-ce que de cliquer sur résilier, ça vous emmène sur un faux compte.
02:30Est-ce que quand même, depuis la création de ce service, est-ce que les gens sont de plus en plus vigilants ?
02:38Est-ce qu'ils sont enfin avertis ?
02:41On pense que les gens sont quand même de plus en plus vigilants.
02:43Maintenant, on en reçoit tellement parce qu'on est fatigué, parce qu'il faut faire à manger,
02:48parce qu'on s'occupe des enfants.
02:49Parce que c'est très bien fait.
02:51C'est très bien fait.
02:51Je ne donnerai pas de nom, bien évidemment, mais on a des directeurs de grandes administrations
02:58ou de clubs de sécurité des systèmes d'information qui se font avoir.
03:03Donc nous-mêmes, dans notre communauté, on a des gens qui se font avoir.
03:07Donc voilà, parfois, mes gardes, on va cliquer et là, on va donner des données qui nous concernent.
03:12On va passer au zapping de Gilles.
03:14On s'en parlait en introduction, Valérie.
03:21Il y a eu un événement climatique dont on a plus l'habitude de voir en province.
03:26Alors évidemment, la grêle qui tombe sur Paris subitement et violemment à Paris.
03:32Vous l'avez subi, vous ?
03:33Pas du tout.
03:34Ah bon ? Alors moi, ça a été d'une violence totale chez moi.
03:37J'habite banlieue, pas très loin, mais je n'ai pas eu ça.
03:40Moi, j'habite au cœur de Paris.
03:41C'était assez violent quand même.
03:43Ça a fait évidemment la une des médias.
03:45Il faut dire que c'était impressionnant.
03:48En quelques minutes, la tour Eiffel disparaît sous un nuage de grêle.
03:55La Verse traverse Paris en une demi-heure particulièrement impressionnante,
04:00obligeant même ces CRS à s'abriter sous leur bouclier.
04:05Les grêlons mesurent entre 2 et 3 centimètres de diamètre.
04:09Le bruit est assourdissant.
04:13En 20 minutes, la température jusque-là estivale chute de 7 degrés, avec des rafales de vent jusqu'à 90 kilomètres heure.
04:24Dans le métro, les grêlons dévalent.
04:27Plusieurs lignes sont perturbées tout au long de l'après-midi.
04:30Voilà, c'est un domaine impressionnant.
04:33Voilà, et puis il y a eu des services qui ont été perturbés.
04:37Le métro, vous avez vu les inondations qu'il y a eu.
04:41Et Disneyland aussi, il y a des images qui circulent sur Disneyland.
04:44De la grêle qui a aussi touché un nombre de villes en province comme Lyon.
04:50Et puis les vignes de Chablis ont été abîmées comme celles de Champagne, entre autres.
04:56Ce fut aussi un drame en plein Paris.
04:58J'imagine que vous allez peut-être revenir là-dessus avec vos débatteurs.
05:01L'enlèvement d'un entrepreneur du monde des crypto-monnaies.
05:04C'est un enlèvement qui s'est passé sous les yeux de cette habitante parisienne.
05:10Un enlèvement en pleine rue, en plein soleil, à la vue de tous.
05:14Nous sommes le jeudi 1er mai, il est 10h30.
05:17Et une riveraine de l'avenue d'Humaine, dans le 14e arrondissement de Paris,
05:20assiste au rapte d'un homme qui rentre de promenade avec son chiot.
05:24J'étais à la fenêtre de mon appartement et ça s'est passé sur le trottoir d'en face.
05:29Donc j'avais une vue plongeante sur la scène.
05:31J'ai entendu hurler et je me suis penchée par la fenêtre
05:35et j'ai vu des personnes cagoulées, habillées tout en noir,
05:41balancer, parce qu'il n'y a pas d'autre mot,
05:42balancer une personne dans un coffre de camion.
05:45Il a crié le monsieur, il a crié « lâchez-moi, lâchez-moi »,
05:48quelque chose comme ça.
05:50C'est un témoignage recueilli par TF1.
05:52Est-ce qu'il y a eu évidemment les arnaques des influenceurs sur les crypto-monnaies ?
05:57Est-ce qu'il y a des arnaques à base de crypto-monnaies ?
06:00Est-ce que c'est quelque chose que vous voyez ?
06:03On a beaucoup d'arnaques aux faux placements.
06:05Et donc en général, en tout cas de plus en plus maintenant,
06:08effectivement ce sont des crypto-monnaies.
06:10Les gens ne comprennent pas forcément le fonctionnement des crypto-monnaies.
06:13Certains disent que c'est très volatil.
06:16Effectivement, il y a des fluctuations qui sont importantes et donc potentiellement des gains qui sont importants également.
06:22Donc on a des gens qui vont miser sur des faux sites, là encore.
06:26Ce sont des gens qui sont très bien organisés sur des faux sites,
06:29qui vont récupérer du vrai argent pour soi-disant le transformer en crypto-monnaies.
06:34Et jamais, jamais les gens récupèrent leur argent.
06:36Et l'année dernière, nous-mêmes, cybermalveillance.gouv.fr,
06:41on a été victimes d'une usurpation de notre marque et de notre identité
06:45parce que des escrocs qui avaient déjà volé de l'argent à des particuliers,
06:52plusieurs centaines de milliers d'euros parfois,
06:54se sont fait passer pour nous en disant,
06:57on est Cybermalveillance, on est le dispositif d'assistance aux victimes,
07:00et on va vous aider à récupérer de l'argent.
07:02Mais bien sûr, il faut nous verser 3 000, 5 000 euros.
07:04Et là encore, on a des victimes qui sont aussi tombées dans le panneau
07:07et qui ont à nouveau versé de l'argent à ces escrocs.
07:10Incroyable.
07:11On avait vu, nous avec Valérie,
07:13on avait reçu un journaliste qui avait été filmé en Chine,
07:16justement, des escrocs qui, sous prétexte de tomber amoureux,
07:23proposaient des investissements dans la crypto-monnaie.
07:25Oui.
07:25Par y du monde, il y a des sujets qui ont été faits.
07:29On voit des villes qui se construisent,
07:31qui sont faites pour faire de l'escroquerie.
07:34Donc, l'arnaque au sentiment, le faux conseiller bancaire,
07:37la faune à la réparation informatique.
07:39C'est devenu une industrie.
07:41C'est ce qui était montré dans le reportage.
07:43D'ailleurs, c'était très impressionnant.
07:44Ils avaient filmé en Birmanie, également, à la frontière de la Chine,
07:47des véritables usines arnaques.
07:51Il n'y a pas d'autres mots.
07:52Et la Chine est en train, c'est ce que raconte l'article du Monde,
07:54est en train de prendre le pas sur ces arnaques.
07:56Avec des enlèvements de personnes qui parlent français.
08:00Pas des Français, mais des personnes qui parlent français,
08:03qui croient qu'ils vont arriver en Thaïlande avec un super boulot,
08:07parfois avec des diplômes importants.
08:08Et donc, ils sont enlevés et ils sont exploités.
08:11C'est de l'esclavage moderne.
08:13Ils sont exploités par ces gangs, ces mafieux,
08:15pour faire de l'arnaque aux Français, pour le coup,
08:18et à d'autres, bien évidemment.
08:20Dans quelle époque Valérie Louis-Sarkozy est revenue sur cette image
08:23qu'on a souvent comparée à celle des Kennedy ?
08:26Vous savez, c'est mon téléphone qui a sonné.
08:30Je vais couper mon téléphone.
08:31Comparée à celle des Kennedy,
08:33vous savez, quand il était avec son père, Nicolas Sarkozy,
08:35qui jouait à leur enfant sous le bureau du ministre de l'Intérieur
08:39que Nicolas Sarkozy était à l'époque.
08:42À leur enfant, il dit une phrase encourageant à voter pour son père.
08:46Il regrette, son père regrette ce moment de communication.
08:50Et Louis Sarkozy a partagé un souvenir, donc à l'époque.
08:53Moi, je me souviens de ce moment.
08:54J'ai quasiment aucun souvenir.
08:56Je suis désolé si je gaspille des fantasmes.
08:58Mais de cette époque-là, je suis quand même assez jeune.
09:00Mais je me souviens, dans cette espèce de bureau,
09:02il me semble que c'était à Bercy, au ministère.
09:05Et on voulait absolument me faire dire ça.
09:06Bonne chance, mon papa.
09:07Et j'étais déjà gêné par l'acte.
09:10Et je disais, bonne chance, papa.
09:11Merci, papa.
09:12Non, non, non, mon papa.
09:14Et on me forçait à m'exprimer d'une façon que...
09:16Parce qu'en vérité, avec mon père,
09:17pardon si c'est une tangente émotionnelle,
09:18mais on a une relation qui est très fusionnelle,
09:21comme beaucoup de fils et beaucoup de pères.
09:23Mais on n'est pas dans l'outrance émotionnelle.
09:25Vous voyez ce que je veux dire ?
09:25Ce n'est pas pareil quand j'étais plus jeune avec ma mère
09:27où j'étais beaucoup plus proche.
09:28Avec lui, il y a une certaine réticence,
09:31comme beaucoup de fils.
09:32Et si vous payez pour aller travailler
09:35dans une entreprise qui n'existe pas,
09:38pour occuper un poste qui n'existe pas ?
09:40Alors, écoutez bien ce reportage, Jérôme.
09:42Il a lieu en Chine.
09:43C'est un reportage hallucinant dans le 20h de France 2
09:47où des gens vont dans un emploi qui n'existe pas
09:51et ils payent pour ça.
09:52Sur les réseaux sociaux,
09:54ces entrepreneurs s'adressent aux chômeurs
09:55avec un message surprenant.
09:57Ici, dans mon entreprise, on fait semblant de travailler.
10:00Il n'y a aucune activité.
10:02Vous êtes au chômage ?
10:03Alors, venez chez moi et faites ce que vous voulez.
10:06Voici donc une entreprise fictive.
10:08Voici notre espace de travail.
10:10Il y a des ordinateurs et des imprimantes,
10:12mais ils ne servent qu'à faire semblant de travailler.
10:14Les faux employés, vrais chômeurs
10:16qui n'assument pas leur statut,
10:18payent 6 euros pour passer ici la journée.
10:21C'était auparavant une agence de voyage.
10:24Le patron fait comme si l'activité continuait.
10:27Simulation de réunion.
10:28Pour Danny Wu, 21 ans,
10:30il faut tout faire comme si c'était vrai.
10:32Je prends des photos de mon environnement de travail.
10:35Ma famille me demande tout le temps ce que je fais
10:36et je peux leur donner une preuve.
10:39C'est la honte d'être au chômage
10:41et du coup, ils vont dans cette fausse entreprise
10:44pour se prendre en photo
10:45et puis pour avoir et faire semblant à avoir des horaires.
10:48C'est quand même assez triste, non ?
10:51Oui.
10:52Bon, je vous garde Lady Gaga pour demain à Rio
10:57qui a été un concert assez exceptionnel.
10:59Je ne sais pas si vous avez vu les images.
11:00Plus de 2 millions de personnes
11:02sur la plage de Copacabana.
11:04C'est Madonna qui avait fait ça.
11:04C'est Madonna qui avait fait ça.
11:06Bravo madame, l'année dernière.
11:07Il y a deux ans, je crois.
11:08Et là, c'était Lady Gaga, cette année,
11:11concert gratuit avec 2 millions de personnes sur la plage.
11:13Ça, je vous le mets pour demain
11:15parce que l'événement musical des médias de ce week-end,
11:17je ne peux pas passer à côté quand même.
11:19C'était la finale de The Voice.
11:22Ah bah oui.
11:23C'était un événement médiatique.
11:25Alors, ça a été remporté pour la première fois
11:27par un groupe.
11:28Un groupe créé parmi trois candidats
11:30que Florent Pagny a finalement pas éliminés
11:33mais réunis pour faire un groupe.
11:35Le Trio, un trio de bel canto,
11:38il s'appelle Il Cello,
11:39Il Cello, même en italien,
11:41qui ont remporté The Voice.
11:42On les écoute.
11:43Il s'appelle Il Cello, même en italien,
11:47C'est pas la meilleure année de The Voice.
12:17On en parlait avec le réalisateur.
12:19En revanche, ça a bien marché,
12:20Massinger, et il y avait votre ami Patrick Sébastien
12:22qui était sous le rhinocéros.
12:26On se retrouve dans un instant
12:27pour parler cyberarnaque avec vous.
12:29Écoutez bien, ça vous concerne plus que jamais.
12:31A tout de suite.
12:47Sous-titrage Société Radio-Canada
13:17C'est parti.
13:47Sous-titrage Société Radio-Canada
14:17L'invité du jour,
14:18Jérôme Notin,
14:19directeur général de cybermalveillance.gouv.fr.
14:22C'est un dispositif gouvernemental
14:24d'aide aux victimes d'arnaques en ligne,
14:27d'arnaques sur les réseaux,
14:28sur vos téléphones.
14:31On a effectivement eu l'occasion
14:33d'en parler il y a un certain temps
14:35avec Jean-Jacques Latour.
14:37On va faire le point avec vous
14:38sur les différentes arnaques.
14:40Là, je vous parlais juste à l'instant
14:41d'un, comment on dit,
14:44d'un quelqu'un qui est sur les réseaux
14:46qui s'appelle Métabrouter
14:47et qui piège justement
14:49tous ceux qui se font passer
14:51des usurpations d'identité
14:52qui font du piège au sentiment.
14:55Et hier, il a publié un message
14:56en disant, sa belle-mère l'appelle
14:58et lui dit,
14:59David, j'ai reçu un message de Nespresso.
15:01Ils disent que j'ai passé une commande chez eux
15:02qu'ils voient bientôt partir,
15:04mais je n'ai rien commandé.
15:05Je ne crois pas que c'est une arnaque
15:06car le numéro de téléphone
15:07qu'ils ont mis dans le message,
15:08c'est bien celui de Nespresso.
15:10J'ai vérifié.
15:11Je lui explique que si,
15:12c'est bien une arnaque.
15:13Ils ont mis des éléments vrais
15:14comme le numéro de téléphone
15:15pour rendre crédible le message.
15:17Mais par contre,
15:17le lien proposé pour modifier
15:19ou annuler la commande
15:20est bien frauduleux.
15:22Ça vous envoie vers une page
15:23où l'on vous demande
15:24des renseignements personnels.
15:25Avec ces renseignements,
15:26un escroc vous appellera
15:27se faisant passer pour votre banque,
15:29etc.
15:30Et elle me dit,
15:31l'important dans cette histoire,
15:32c'est bien qu'elle n'ait pas cru
15:34à une arnaque
15:35et qu'elle m'ait appelée.
15:36Je ne l'ai pas prise pour une idiote
15:37et je lui ai dit
15:38qu'elle avait bien fait.
15:39C'est un peu le conseil
15:40qu'on peut peut-être donner
15:41aux gens qui doutent.
15:42Et on voit que c'est...
15:43Enfin, je trouve que cet exemple
15:44est très représentatif
15:46de la façon dont on peut
15:47se faire avoir.
15:48On peut tous se faire avoir
15:49parce que les escrocs
15:51en face de nous,
15:52ils vont une fois utiliser
15:54un service de l'État,
15:56ils vont une fois utiliser
15:56une boîte privée.
15:58En l'occurrence,
15:59l'Espresso-là
16:00qui est assez nouveau.
16:00Donc, leur objectif,
16:02c'est toujours le même.
16:03Après, le mode opératoire
16:04va un petit peu changer
16:06même si, au final,
16:07effectivement,
16:08ils vont essayer
16:09de récupérer
16:10des données personnelles.
16:11On l'a dit tout à l'heure,
16:12aujourd'hui,
16:13il y a beaucoup
16:14de données personnelles
16:15qui sont dans la nature
16:16du fait des fuites
16:17de données massives
16:18qui ne s'est pas terminé.
16:19On en avait fait
16:20l'élément phare
16:22de notre rapport d'activité
16:23l'année dernière
16:23et puis depuis 2025,
16:25on en voit encore énormément.
16:27Donc, voilà,
16:27ces fuites de données
16:28font qu'on a des données
16:29à nous qui sont dans la nature
16:30qui vont être exploitées
16:32pour personnaliser
16:33des messages.
16:34On nous a dit
16:35quand Free, par exemple,
16:38a communiqué sur le fait
16:39qu'un IBAN,
16:40ce n'était pas très grave
16:41de se faire voler un IBAN,
16:43mais en fait,
16:43on s'aperçoit
16:44que c'est plus grave
16:45que la communication
16:47qu'ils ont eue.
16:48C'est plus grave
16:49dans le sens
16:49où vous allez
16:50beaucoup plus facilement
16:52croire à un message
16:53que vous recevez
16:53s'il y a cette information
16:55dans le message.
16:56C'est-à-dire
16:56votre nom et votre prénom ?
16:57Plus le nom,
16:58le prénom,
16:59l'adresse.
17:00Votre banque ?
17:01Votre banque,
17:02par exemple,
17:02puisque l'IBAN,
17:04c'est le nom de la banque.
17:05Voilà,
17:05tout à fait,
17:06c'est encodé.
17:07Enfin,
17:07on peut connaître
17:08la banque
17:09en fonction d'un IBAN.
17:10Donc,
17:10techniquement,
17:11on ne peut pas faire
17:12grand-chose
17:13sauf des prélèvements,
17:14mais la banque vous avertit
17:15quand il y a un nouveau bénéficiaire
17:17d'un prélèvement.
17:18Par contre,
17:18ça hausse le niveau
17:20de crédibilité
17:21des messages
17:22qu'on reçoit.
17:23Oui,
17:23c'est ça.
17:23Et en fait,
17:24il s'adapte,
17:25par exemple,
17:25est-ce qu'il y a encore
17:26le SMS
17:27sur la carte vitale ?
17:29Est-ce que là,
17:29ils ont compris
17:30que les gens
17:30avaient pigé
17:32ou il y en a moins ?
17:32Il y en a toujours.
17:33Là,
17:34on est en période
17:34de déclaration d'impôt.
17:36Ce qui est à la mode
17:37en ce moment,
17:37c'est les impôts
17:39qui vous doivent de l'argent.
17:40On n'a pas encore tous
17:41fait notre déclaration.
17:43Magiquement,
17:43ils nous doivent de l'argent
17:44et évidemment,
17:45il faut saisir
17:46son numéro de carte bancaire
17:47pour bénéficier
17:48du virement.
17:49Sauf qu'ils ont
17:50nos coordonnées bancaires,
17:51les impôts.
17:52Donc,
17:52si effectivement,
17:53ils se sont trompés
17:55en notre faveur,
17:56ils vont tout simplement
17:58nous verser directement
17:59sur notre compte
18:00le trop-perçu.
18:01Quelle est la principale
18:02plainte pour vous ?
18:03cybermalveillance.gouv.fr ?
18:05C'est l'hameçonnage.
18:06L'hameçonnage,
18:07c'est vraiment ce pourquoi
18:08les gens viennent principalement
18:09chercher de l'information
18:11chez nous.
18:12Après,
18:13il est décliné
18:13en taille,
18:15un espresso,
18:15et autres.
18:17Après,
18:18on voit une augmentation,
18:20en tout cas,
18:20une transformation
18:21d'un phénomène
18:22qui nous inquiète
18:23un petit peu,
18:23c'est la fraude
18:24à la réparation informatique.
18:25Je crois que Jean-Jacques,
18:25vous avez expliqué,
18:26c'est qu'on navigue
18:27sur Internet,
18:28vous avez une fenêtre
18:28qui s'ouvre
18:29et qui vous dit,
18:30alerte Microsoft,
18:31vous avez un virus.
18:32Historiquement,
18:32il n'y en avait
18:33que double peine.
18:34C'est-à-dire qu'on appelait
18:35un numéro,
18:36basé dans des zones
18:37qu'on a évoquées
18:38tout à l'heure,
18:39on nous piquait
18:40300-400 euros
18:41pour réparer
18:42notre ordinateur
18:43et comme on demandait
18:44l'accès distant
18:44à la machine,
18:45on récupérait
18:46les copies
18:47des cartes d'identité,
18:48les justices de domicile
18:49et plusieurs mois après,
18:50on était victime
18:51d'usurpation d'identité.
18:52Donc,
18:53on nous pique
18:53quelques centaines d'euros,
18:54on est victime
18:55d'usurpation d'identité
18:56et aujourd'hui,
18:57depuis l'année dernière,
18:59on voit que ça se transforme
19:01avec les faux conseillers bancaires.
19:03C'est-à-dire que
19:04le type
19:05ou la dame
19:06qui est au téléphone
19:07dit,
19:07ah ben tiens,
19:07je vois que
19:08votre ordinateur
19:09avait un virus,
19:10eh bien,
19:11ça a été piraté,
19:12ils ont pu
19:13récupérer
19:14et se connecter
19:15à votre compte bancaire
19:16mais ne vous inquiétez pas,
19:17j'ai mon collègue
19:18et puisque ce sont des scripts
19:19qui sont très différents,
19:20j'ai mon collègue
19:21qui va vous aider
19:21et donc là,
19:22on peut avoir
19:23l'ensemble
19:23de son argent
19:25sur son compte
19:26qui est volé.
19:28Quel recours on a ?
19:30Le dépôt de plainte,
19:31le dépôt de plainte
19:31il est fondamental
19:32et puis dans ce cas-là,
19:33c'est contacter la banque
19:35et puis demander
19:36le remboursement.
19:38Mais la banque
19:38ne va pas dire
19:39vous avez donné accès
19:40à votre compte,
19:41vous avez donné vos codes,
19:42c'est là où c'est compliqué.
19:43C'est toujours très compliqué,
19:44effectivement.
19:45Et en fait,
19:47ce qu'on peut dire aussi,
19:47c'est qu'il y a un renouvellement,
19:49ce qu'on disait,
19:50du type d'arnaque,
19:51du type d'hameçonnage
19:53où on se dit
19:55bon, non,
19:56moi je ne vais pas
19:56me faire avoir
19:56mais on peut très bien,
19:59je me souviens
19:59que Jean-Jacques Latour
20:00vous avez dit
20:00que lui-même
20:01avait failli
20:01se faire avoir.
20:03L'anecdote,
20:04le matin au café,
20:05oui,
20:05parce qu'on n'a pas forcément
20:07un niveau de vigilance
20:09extrême tout le temps
20:10et comme tu as une fréquence
20:12très importante,
20:14eh bien,
20:14un jour,
20:14on peut potentiellement
20:15tomber dans le panneau.
20:16Donc,
20:17la seule chose
20:18à ne pas faire,
20:19c'est donner ses coordonnées
20:20bancaires
20:21et de sa carte.
20:22C'est de ne pas cliquer
20:23sur les liens.
20:23C'est à partir du moment où...
20:25Ah, même quand on clique
20:26sur les liens,
20:26même si on n'a pas donné
20:27sa carte ?
20:28Oui.
20:28En fait,
20:30si vous ne cliquez pas,
20:31vous n'irez pas sur le site
20:32pour...
20:32Et le fait de cliquer...
20:34Je reprends Nespresso.
20:36Si vous avez commandé
20:37chez Nespresso,
20:38vous avez un compte
20:39chez Nespresso.
20:39Donc,
20:40vous avez la possibilité
20:41de vous connecter
20:42sur le site
20:43pour voir si,
20:44effectivement,
20:45il y a une commande.
20:45Peut-être que vous ne vous souvenez pas
20:46ou quelqu'un...
20:47Voilà.
20:48Et donc,
20:48se connecter directement.
20:49Les impôts,
20:50par principe,
20:51vous avez un compte
20:53sur le site des impôts.
20:55Donc,
20:55si les impôts
20:56vous doivent de l'argent,
20:57vous aurez dans votre espace privé
20:59des informations
21:00qui confirment
21:01ou pas
21:01le fait qu'on vous doive de l'argent.
21:03Oui,
21:03mais on a vu
21:04avec,
21:05justement,
21:05des parcs
21:06comme Disneyland
21:07ou Astérix
21:10qu'ils avaient recréé
21:11le site presque
21:12à l'identique.
21:13Donc,
21:13là aussi,
21:14on pensait aller
21:15sur le site officiel
21:17pour prendre des places
21:18pour aller dans ces parcs.
21:20Et là,
21:21ils vont jusqu'à recréer
21:23un site identique.
21:24Oui.
21:25Et c'est pour ça,
21:25là encore,
21:26qu'il ne faut pas cliquer
21:27sur le lien
21:27puisque si vous cliquez
21:28sur le lien,
21:28vous allez être dirigé
21:29vers le faux site.
21:31Par contre,
21:31si vous faites une recherche
21:33dans un moteur de recherche,
21:34sauf qu'à ce qu'ils aient acheté
21:35les publicités,
21:37ça peut arriver,
21:39ou sur les réseaux sociaux,
21:41eh bien,
21:41normalement,
21:41vous allez avoir,
21:43soit vous connaissez directement
21:44l'adresse du site,
21:45ce qu'on appelle l'URL,
21:46le nom de domaine,
21:47ou alors,
21:48si vous faites une recherche
21:49dans un moteur de recherche,
21:50vous allez être redirigé
21:51vers le site officiel.
21:52Donc,
21:53là,
21:53vous n'allez pas
21:55donner
21:55à des escrocs
21:57vos données.
21:57l'arnaque
21:59aux sentiments,
21:59vous êtes saisi
22:00aussi pour ce type
22:01d'arnaques,
22:03de gens qui se font passer.
22:04On a vu récemment
22:05un monsieur
22:05qui s'est fait,
22:07lui aussi,
22:08voler pratiquement
22:08toutes ses économies
22:09avec une arnaque
22:10aux sentiments.
22:11C'est vieux
22:12comme Internet,
22:13l'arnaque aux sentiments,
22:13en tout cas vieux
22:14comme les réseaux sociaux,
22:15mais ça fait encore
22:16énormément de victimes,
22:17effectivement.
22:17On a le Allo Papa Maman
22:19qu'on pensait,
22:20nous,
22:20au début,
22:21le fameux message
22:21« Mon téléphone est cassé,
22:23contacte-moi sur ce numéro
22:25par une appli
22:26de réseaux sociaux ».
22:28Tout ça,
22:28ça continue.
22:30Ils savent se renouveler
22:31sur des marques.
22:33Maintenant,
22:34comme ils génèrent
22:34beaucoup d'argent,
22:36pour certains,
22:36c'est vraiment
22:37une activité professionnelle.
22:39Les Allo-Auteurs
22:39qui font les arnaques
22:40aux faux conseillers bancaires,
22:42ce sont des gens
22:43qui font beaucoup d'argent.
22:44Et comme vous l'avez dit
22:45tout à l'heure,
22:46le dépôt de plainte
22:47il est fondamental
22:48parce que
22:49si la puissance publique
22:51n'a pas connaissance
22:52de l'ampleur du phénomène
22:53et le dépôt de plainte
22:54est un des leviers importants,
22:56il n'y aura pas
22:56une organisation,
22:57il n'y aura pas
22:58les moyens suffisants
22:59qui seront mis en place.
23:00C'est pour ça
23:00qu'on a mis en place
23:01le 17 hiver.
23:02J'espère pouvoir
23:02vous parler tout à l'heure.
23:03On va en parler
23:04même maintenant.
23:05Je voulais juste savoir
23:07si c'était
23:08une organisation,
23:10si c'était valable
23:11dans tous les pays
23:12parce qu'on a l'impression
23:13que la France
23:14est très attaquée
23:15par ce genre d'arnaque.
23:17Est-ce que c'est valable
23:18en Allemagne,
23:19en Italie,
23:19en Espagne ?
23:20Et est-ce que c'est
23:20la même puissance
23:22qu'on subit
23:23ici en France ?
23:24C'est exactement
23:25la même chose partout.
23:26Après,
23:26vous avez des pays
23:27où pour des raisons historiques
23:29il y a des gens
23:30qui parlent plus ou moins
23:31la langue nationale.
23:32En France,
23:33on a plusieurs régions
23:34du monde
23:35où il y a pas mal de gens...
23:36Il y a la francophonie.
23:37Voilà, la francophonie.
23:38Donc là,
23:38on a des gens
23:39qui potentiellement
23:40ont cette capacité technique,
23:42en tout cas linguistique,
23:43de pouvoir mener des...
23:45parce que le fonds conseiller
23:46bancaire,
23:47il faut que vous parliez
23:48avec une vraie personne
23:49qui parle votre langue,
23:50qui soit professionnelle,
23:51qui vous fasse penser
23:53qu'elle est vraiment
23:53employée d'une banque.
23:55Donc voilà,
23:55il y a des pays,
23:56mais en Allemagne,
23:57il y a quand même
23:58des faux conseillers bancaires.
23:59Donc ça touche vraiment
24:00l'ensemble des pays.
24:02Tant qu'il y a de l'argent,
24:04vous avez des escrocs
24:05qui, parlant la langue nationale,
24:07vont avoir cette activité.
24:08On va parler du 17Cyber,
24:11justement.
24:11Alors racontez-nous un petit peu
24:12ce que c'est que ce dispositif.
24:15Le 17Cyber,
24:16c'est le guichet unique
24:18vers lequel vous pouvez,
24:20vous devez vous tourner
24:22lorsque vous avez un problème,
24:23que vous soyez un particulier,
24:24une entreprise,
24:25une collectivité.
24:26Donc on va,
24:27à travers 17Cyber.gouv.fr,
24:29c'est l'écran numérique
24:30de l'appel 17,
24:31à travers 17Cyber.gouv.fr,
24:33on va qualifier la menace,
24:35on va donner les conseils,
24:36on va proposer une mise en relation
24:37avec des prestataires de proximité.
24:38Ça, c'est la partie historique
24:40qu'on fait depuis maintenant 8 ans.
24:42Mais on a rajouté la possibilité
24:44d'échanger 24h sur 24,
24:467 jours sur 7,
24:47avec un policier et un gendarme
24:49pour justement aider
24:50à la judiciarisation.
24:51Nous, on a,
24:52à travers le parcours,
24:54l'information,
24:55c'est une arnaque à la romance.
24:56C'est une entreprise
24:57victime de rançon judiciaire,
24:58c'est une collectivité
24:59dont le site web a été défiguré.
25:01Et à ça,
25:01on va passer cette information
25:02au policier et à un gendarme.
25:04On lui dit,
25:04voilà les conseils,
25:05sur un point de vue technique,
25:06qu'on a donné.
25:09Et voilà, toi,
25:10en tant que policier ou gendarme,
25:11les questions que tu peux poser
25:13à la victime
25:14pour cette partie judiciarisation
25:16et l'accompagner au dépôt de plainte.
25:18C'est vraiment un accompagnement
25:19pour le dépôt de plainte.
25:20Et puis, ça renvoie aussi
25:21sur des téléservices
25:23que le ministère de l'Intérieur opère,
25:25Pharos, Perceval, Thézé,
25:26je pense que nos auditeurs...
25:27Oui, connaissent...
25:29Pas tous.
25:30Pas tous.
25:30Mais l'idée,
25:31c'est qu'ils retiennent
25:3217cyber.gouv.fr
25:33qui renverra sur Pharos,
25:35sur Thézé,
25:35sur Perceval,
25:36si nécessaire,
25:38qui renverra vers un policier,
25:39un gendarme,
25:40si nécessaire,
25:40rigolant.
25:40Oui, le site est extrêmement bien fait.
25:42On va y revenir
25:43parce que les étapes sont...
25:45Moi, je suis allée voir le site
25:47ce week-end.
25:48C'est très précis.
25:48J'ai reçu un message.
25:50Il y a tous les types d'arnaques
25:51dont on peut être victime.
25:52Il s'agit d'un message publicitaire
25:53ou de démarchage.
25:55On m'informe d'une commande
25:56ou d'un paiement
25:56que je n'ai pas réalisé,
25:57ce qui est le cas de la dame
26:00avec Nespresso.
26:01Un message usurban,
26:02l'identité d'un tiers.
26:03Enfin, tout est extrêmement
26:05bien répertorié.
26:06On va marquer une petite pause
26:07et on y revient dans un instant
26:08avec vous, Jérôme Notin.
26:09Donc, on rappelle le site
26:11cybermalveillance.gouv.fr
26:14et le 17cyber
26:15pour toutes les plaintes en ligne.
26:18A tout de suite.
27:15Sud Radio
27:19Le supplément média
27:21Le supplément média
27:22toujours avec Jérôme Notin,
27:24directeur général
27:25de cybermalveillance.gouv.fr
27:28On rappelle que c'est un dispositif
27:31en ligne d'aide aux victimes
27:32d'arnaques sur Internet,
27:36d'arnaques aux SMS,
27:38tout ce qui est arnaques virtuelles,
27:40hameçonnages.
27:41On parlait du 17cyber.
27:43Donc, j'ai fait, moi, en ligne,
27:46j'ai simulé une plainte,
27:49enfin, une plainte,
27:49un parcours.
27:51Un parcours.
27:51Voilà.
27:52Et donc, les recommandations,
27:54c'est au moindre doute
27:55contacter l'organisme,
27:57faire opposition immédiatement,
27:58conserver les preuves,
28:00déposer plainte,
28:00changer les mots de passe,
28:02signaler tous les messages
28:04suspects reçus par SMS
28:05au 33 700.
28:07Alors, c'est quoi le 33 700 ?
28:0833 700, c'est une fédération
28:11portée par les opérateurs
28:13qui va collecter les informations,
28:15justement, d'hameçonnages
28:17et ensuite va en informer
28:19les opérateurs
28:19pour qu'ils puissent faire
28:20des actions.
28:21Alors, ça rejoint ma question,
28:24c'est que lorsque il y a
28:26des escroqueries aux SMS,
28:28il y a des numéros de téléphone.
28:30Donc, logiquement,
28:31on peut remonter la piste
28:32de ceux qui ont pris
28:32ce numéro de téléphone.
28:34Alors, c'est un peu basique
28:35comme réflexion.
28:38Mais je me dis,
28:39comment ça se fait
28:39qu'ils obtiennent des numéros
28:40et qu'on ne retrouve pas
28:41les propriétaires de ces numéros ?
28:43Alors, il y a deux choses.
28:44Il y a ce qu'on appelle
28:45le spoofing,
28:46l'usurpation du numéro.
28:47C'est-à-dire qu'encore aujourd'hui,
28:49même si ça évolue
28:50plutôt dans le bon sens,
28:51mais il est relativement facile
28:53de pouvoir faire apparaître
28:54un numéro qui n'est pas
28:55le vrai numéro.
28:58Et puis, autre chose,
28:59on a beaucoup,
29:01beaucoup de gens
29:01qui se sont fait eux-mêmes
29:03compromettre leur téléphone.
29:05C'est-à-dire qu'ils ont cliqué
29:06sur un lien
29:06qui leur disait
29:08la super promo.
29:09Et attention,
29:10pour bénéficier
29:11de la super promo,
29:12il faut qu'on mette
29:13à jour ton téléphone.
29:15Et là, en fait,
29:15on télécharge un virus
29:16lequel virus
29:18va recevoir des ordres
29:20d'un centre de contrôle
29:21pour diffuser
29:23des messages
29:24justement par SMS.
29:26En partant de ce numéro.
29:27En partant de ce numéro.
29:27on a eu beaucoup de victimes
29:29qui sont harcelées
29:32par des gens
29:32qui les insultent,
29:33qui les menacent de mort,
29:35par exemple,
29:35parce que tu as essayé
29:36de m'arnaquer
29:37mais je vais te retrouver.
29:38Ben non,
29:38j'ai mon téléphone
29:39qui, malgré moi,
29:41a été relais
29:42de ces campagnes de SMS.
29:43Donc, ils arrivent
29:44à se cacher, en fait,
29:44derrière les numéros.
29:46Oui.
29:46C'est pour ça qu'on n'arrive
29:47pas à remonter
29:47à la source.
29:49Oui.
29:49Et puis, ce sont des numéros
29:50qui, comme je le disais,
29:52souvent ne sont pas
29:53les vrais numéros
29:53des expéditeurs.
29:55Vous avez un site
29:56qui est extrêmement bien fait,
29:57qui est très clair,
29:59vraiment très,
30:01oui, très,
30:02comment on dit,
30:03bien organisé,
30:04pratique, ergonomique.
30:05C'est le mot que je cherchais.
30:06Tu perds l'expérience
30:07utilisateur.
30:07Voilà.
30:08Une demande ici.
30:09Comprendre les risques
30:10et les menaces
30:10et s'en protéger,
30:11que faire en cas
30:12de sextortion ?
30:13Alors, la sextortion,
30:14c'est aussi un fléau
30:16et ça concerne,
30:18évidemment,
30:18tout ce qui est
30:19demande de rançon en ligne.
30:21Oui.
30:22La vraie sextortion,
30:23ce n'est pas...
30:24Je reçois un mail,
30:26aujourd'hui,
30:27principalement.
30:27Alors, c'est quoi ?
30:28C'est quoi la sextortion ?
30:29C'est de diffuser une photo ?
30:30Tout à fait.
30:31Quand on a vraiment
30:32partagé des photos intimes
30:33à des gens
30:35et que,
30:36d'une manière ou d'une autre,
30:36ça se retrouve
30:37entre les mains d'escrocs.
30:38Donc, soit c'était
30:39des fausses personnes en face,
30:42directement les escrocs,
30:43soit on l'a fait
30:44sur des réseaux sociaux,
30:45dans des messageries privées,
30:46par exemple,
30:47et puis un des comptes
30:48à qui on a pu envoyer ça
30:49a été compromis
30:50et donc là,
30:51récupéré par les escrocs.
30:52Donc, la vraie sextortion,
30:54c'est quelque chose
30:54de très important
30:55parce qu'il y a eu
30:56des jeunes
30:57qui se sont suicidés
30:58sur ces phénomènes-là.
31:00Donc, c'est en parler,
31:01encore.
31:02Et puis,
31:02le 17cyber.gouv.fr,
31:03il est là pour ça,
31:05il est là pour aider
31:05sur l'ensemble
31:06des menaces qu'on adresse.
31:08Vous en parlez,
31:09vous parlez de sextortion,
31:10mais on adresse
31:11plus de 50 menaces
31:12aujourd'hui différentes.
31:14Donc, voilà,
31:15en fonction de la gravité
31:15ou pas,
31:16on sera mis en relation
31:17avec un policier,
31:18un gendarme.
31:19Mais voilà,
31:19c'est quelque chose
31:20qui est très important
31:21de faire connaître
31:22le 17cyber,
31:24qui est un nouveau service
31:25qu'on a lancé
31:25le 17 décembre dernier
31:26et qui a vraiment vocation
31:28à aider l'ensemble
31:29de la population.
31:30Donc, je vais sur Internet
31:31et je tape 17cyber.
31:32Moi, je suis allée
31:33sur votre site
31:34et je vais tomber directement.
31:3617cyber.gouv.fr.
31:3717 assistance aux victimes,
31:40un service d'assistance
31:41en ligne destiné
31:41aux particuliers,
31:42aux entreprises,
31:43c'est important de le dire,
31:44aux associations,
31:45aux collectivités
31:46victimes de cyber malveillance.
31:48Et donc,
31:48vous pouvez évaluer
31:49la situation
31:50grâce à ce site
31:5217cyber.
31:53Oui.
31:54Et si je peux me permettre,
31:55un peu novateur
31:56pour un service étatique,
31:57c'est qu'on propose
31:58à tout site web,
31:59donc les auditeurs
32:00qui nous écoutent
32:01et qui disposent
32:02d'un site web,
32:03professionnel,
32:04voire particulier,
32:06ont la possibilité
32:07de pouvoir mettre
32:08sur leur site web
32:09le petit parcours
32:10de qualification
32:10de la menace.
32:11Ce qu'on appelle
32:12un module,
32:14c'est en bas
32:15de la page
32:1517cyber.gouv.fr,
32:17il peut être téléchargé
32:17et sur le site
32:18de Sud Radio,
32:19par exemple,
32:20on pourrait imaginer
32:21qu'il y ait
32:21le petit module
32:23qui permette
32:24aux visiteurs
32:24du site
32:25de faire cette qualification
32:26de la menace
32:27et puis ensuite,
32:28lorsque les gens
32:29veulent en savoir plus
32:30ou être mis en relation
32:30avec un policier,
32:32un gendarme
32:32ou avec un prestataire
32:34lorsque c'est technique,
32:35eh bien,
32:36ils sont dirigés
32:37vers 17cyber.gouv.fr.
32:38Voilà,
32:38vous vous êtes mis
32:39en relation
32:39avec des professionnels
32:41et il y a
32:42les grandes étapes
32:43qui sont précisées
32:44et c'est très important.
32:47Est-ce qu'il y a eu
32:47des arrestations ?
32:49Est-ce qu'on retrouve
32:50les coups
32:52et les condamnations ?
32:54Mais on peut,
32:55nous,
32:55en tant que particulier,
32:57on ne peut pas
32:57tenter un procès.
32:59C'est-à-dire que moi,
32:59si je me fais arnaquer
33:00et que ma banque
33:01ne veut pas me rembourser,
33:02qu'est-ce que je fais ?
33:03Quels sont mes moyens
33:04de récupérer mon argent
33:06et me défendre ?
33:07Parce que je ne peux pas
33:08attaquer une personne
33:10puisque la personne
33:11qui m'a escroquée
33:12n'existe pas physiquement.
33:13Il faut déposer plainte.
33:14Vraiment,
33:15il y a des interpellations.
33:16Je peux le dire
33:17parce que c'est public.
33:18L'année dernière,
33:19la société Wintech,
33:21qui était une société
33:22qui faisait beaucoup de fraudes
33:24à la réparation informatique,
33:26eh bien,
33:27les gérants
33:29ont été identifiés,
33:31ont été condamnés.
33:32Je crois que c'est
33:327 ou 8 ans
33:33pour le chef du réseau.
33:36Donc,
33:36sur de la simple
33:38fraude à la réparation informatique,
33:40eh bien,
33:40il y a des condamnations de lourdes.
33:41Il y a de la saisie
33:42des avoirs criminels.
33:43On a la chance,
33:44en France,
33:44d'avoir un parquet spécialisé J3,
33:47même s'ils sont très peu nombreux
33:48avec très peu de moyens.
33:50C'est 5 magistrats
33:51pour toute la cybermalveillance
33:53de très haut du spectre.
33:54Donc,
33:54les États qui attaquent la France
33:56jusqu'à la petite cybercriminalité.
33:585 magistrats
34:00qui font vraiment
34:00un travail formidable,
34:02mais qui ne pourront travailler
34:03que s'ils ont de la matière.
34:05Et la matière,
34:05on l'obtient par le dépôt de plainte.
34:07On a des services d'enquête
34:08spécialisés aussi,
34:09l'OFAC,
34:10la BL2C
34:10et l'UN-Cyber.
34:12J'arrête les acronymes.
34:13Mais voilà,
34:14on a la chance
34:15d'avoir une vraie belle organisation.
34:16Il faudrait franchement
34:17parler des pays.
34:18je pense qu'on est enviés
34:21par beaucoup de pays,
34:21pays européens,
34:22justement,
34:22d'avoir des gens spécialisés,
34:24compétents,
34:25très bien organisés.
34:26Maintenant,
34:27il ne faut pas casser tout ça.
34:28Il faut plutôt le casser,
34:29donner plus de moyens.
34:30Plus de moyens,
34:31c'est ça.
34:31C'est qu'aujourd'hui,
34:32est-ce qu'il y a une volonté ?
34:33Vous dépendez de qui ?
34:34De qui ça dépend ?
34:36Vous vous êtes rattachés à qui ?
34:37Alors, nous-mêmes,
34:38on est rattachés
34:39au secrétaire général
34:40de la Défense
34:41et de la Sécurité nationale.
34:42Je n'ai pas dit
34:42un acronyme.
34:43Mais c'est un petit peu différent.
34:47Sur la partie judiciarisation,
34:49là aussi,
34:49on n'est pas un service d'enquête,
34:51bien évidemment.
34:51Mais voilà,
34:52on a un parquet juitroi,
34:53on a des services d'enquête.
34:54Et après,
34:55vous travaillez
34:55avec le ministère de l'Intérieur.
34:56Et nous,
34:56on travaille avec le ministère de l'Intérieur,
34:58le ministère de la Justice,
34:59l'Éducation nationale.
35:01On a fait une superbe opération
35:02de prévention,
35:03de sensibilisation
35:03qui s'est appelée Cactus.
35:05On a adressé
35:06plus de 2,5 millions
35:08de collégiens et de lycéens.
35:09On a parlé de cybersécurité.
35:11Et ça,
35:11c'est absolument génial.
35:12Ça n'a pas coûté un euro.
35:14C'était juste un collectif
35:15avec l'éducation,
35:16le parquet
35:17et le ministère de l'Intérieur.
35:19Qu'est-ce qu'on peut dire
35:20à nos auditeurs ?
35:21Justement,
35:22pour revenir à ma question,
35:24on est d'accord
35:24que quand on s'est fait arnaquer,
35:26on récupère rarement son argent.
35:29Vous pouvez potentiellement
35:30récupérer de l'argent.
35:31Et puis,
35:31après,
35:33c'est plutôt près des banques.
35:34Oui,
35:34les criminels,
35:35après,
35:35vous allez vous civile,
35:37peut-être que vous pouvez
35:37récupérer de l'argent.
35:39Mais c'est compliqué.
35:40C'est très compliqué.
35:40Maintenant,
35:41il y a un journaliste.
35:42ici,
35:43elle est descendue
35:44donner sa carte aussi.
35:47Ah oui,
35:47ça,
35:47c'était l'appel
35:48au faux conseiller
35:48en disant
35:49« Voilà,
35:50votre carte,
35:51il faut absolument
35:52qu'on la récupère.
35:52Ils envoient un coursier. »
35:54Et donc,
35:55elle a donné sa carte
35:56et elle a perdu
35:56à peu près
35:573000 euros.
35:59Je sais que c'était
35:59très compliqué.
36:00Je ne vais pas reparler ce matin,
36:02mais je sais que c'était compliqué
36:03avec sa banque.
36:05Oui.
36:05Oui,
36:06c'est compliqué.
36:06C'est sûr que...
36:07Qu'est-ce qu'on peut dire
36:08à nos auditeurs
36:09d'être méfiants
36:11de tout ce qui est trop beau
36:13déjà sur...
36:13Parce qu'il y a aussi
36:14une autre personne ici
36:15qui avait demandé conseil
36:16à Jean-Jacques Latour
36:18à l'époque
36:18qui s'était fait arnaquer
36:19sur des histoires
36:20de gains d'argent.
36:22Tout ce qui est trop beau
36:22pour être vrai,
36:23méfiez-vous.
36:24Et puis,
36:25toujours aller voir
36:26le site directement
36:27quand on vous dit
36:28que vous avez passé
36:28une commande.
36:30C'est vraiment
36:32de retourner
36:34à l'origine du site
36:35et de ne pas cliquer
36:36sur les liens.
36:37Ne pas cliquer
36:38sur les liens
36:39et puis même
36:39les administrations.
36:40Je parlais des impôts
36:41par exemple.
36:42Moi,
36:42je trouve un petit peu
36:43dommage
36:44qu'on ait des sites,
36:45enfin des mails
36:46officiels des impôts
36:48qui ont des liens.
36:50Donc,
36:51on essaye nous
36:52de donner
36:52les bonnes pratiques.
36:54Ce serait bien
36:54que tout le monde
36:55joue le jeu
36:56et qu'on dise
36:57aller sur votre espace privé.
36:58Bien sûr.
36:59Si on a fait
37:01une action
37:01près d'un site,
37:02on a un espace privé.
37:03Donc,
37:04si on a commandé
37:04quelque chose,
37:05on a rare
37:08l'information
37:09si le colis
37:10n'est pas arrivé.
37:12Pourquoi il n'est pas arrivé
37:13lorsqu'on va directement
37:14sur le site marchand ?
37:15Mais c'est vrai
37:16que c'est très compliqué
37:16ces sites de colis.
37:17Moi,
37:18j'ai reçu un SMS
37:20me disant
37:20que ma boîte aux lettres
37:21était trop petite
37:22avant que j'ai
37:22une grande boîte aux lettres.
37:23Je me suis dit
37:24que c'est une arnaque
37:25mais que le colis
37:26ne rentrait pas
37:27parce que ma boîte aux lettres
37:27était trop petite.
37:29En ce moment,
37:29c'est ça.
37:30Il y a beaucoup de ça.
37:31Comment on vous demande
37:31des fêtes ?
37:32Les boîtes
37:33trop petites.
37:36Sauf qu'en général,
37:38si c'est Amazon,
37:39ils vous contactent
37:40directement par message.
37:42Si c'est la poste,
37:43vous avez un avis de passage.
37:45Donc,
37:45il n'y a pas de raison
37:46qu'on vous contacte
37:46sur votre téléphone.
37:48Et si je peux me permettre,
37:49là encore,
37:50à partir du moment
37:51où vous vous demandez
37:51de l'argent,
37:52où on vous en donne,
37:55là,
37:56il faut être très vigilant.
37:57C'est là où on doit se dire
37:58qu'il y a un truc.
37:59Parce qu'effectivement,
37:59ce que nous avait raconté
38:00les journalistes de France 2
38:01qui avaient fait cette enquête,
38:02c'est que,
38:03je ne sais plus si c'était eux d'ailleurs,
38:04c'est qu'en fait,
38:06on vous propose
38:07de miser de l'argent,
38:09vous misez 200 euros,
38:11vous récupérez 300,
38:12donc vous dites,
38:13super,
38:13ça marche,
38:13jusqu'à ce qu'on vous fasse
38:14monter,
38:15monter,
38:15monter,
38:16et puis qu'évidemment,
38:16vous ne récupériez jamais
38:18votre mise.
38:19Donc,
38:19ne jamais pensez
38:20que l'argent facile,
38:22ça n'existe pas,
38:23hélas.
38:24C'est dans la vraie vie
38:25comme en cyber.
38:26Voilà.
38:27Donc,
38:27le site cybermalveillance.gouv.fr
38:30Et le 17,
38:31du coup.
38:31Le 17 cyber,
38:3317 cyber,
38:34vous tapez sur Internet
38:3617 cyber
38:37et le parcours
38:38est extrêmement simple,
38:40clair
38:40et extrêmement,
38:42facile pour les gens
38:44qui, par exemple,
38:44disent,
38:45je ne sais pas trop
38:45comment servir.
38:46Là,
38:46tout est clair,
38:47vous cochez les cases
38:48et vous serez au besoin
38:49dirigé vers un policier,
38:51un gendarme.
38:52Merci Jérôme Notin
38:53d'avoir été avec nous,
38:54directeur général
38:55de cybermalveillance.gouv.fr
38:58et on encourage
38:59le gouvernement
38:59à faire plus de prévention
39:00également
39:01et à vous donner
39:02plus de moyens.
39:03Voilà.
39:03Merci à vous,
39:04on se retrouve dans un instant
39:05pour les débats.
39:06A tout de suite.