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00:00Bon, sérieusement, toujours vivante, toujours debout, toujours candidate,
00:04tout recommence donc à zéro, Marine Le Pen va pouvoir avoir un procès en appel,
00:09avec une décision qui devrait être rendue à l'été 2026,
00:14donc avant la présidentielle de 2027, c'est une très bonne nouvelle,
00:17elle a déclaré la candidate du Rassemblement National, elle parle d'un trouble
00:20qui a créé le jugement, le mot trouble avait été employé hier par François Bayrou,
00:25elle fait allusion à ce mot très certainement,
00:27Marine Le Pen affirme dans cet entretien au journal Aujourd'hui en France,
00:31vouloir saisir le conseil constitutionnel, la Cour Européenne des Droits de l'Homme,
00:35le Rassemblement National organise à Paris un grand rassemblement
00:38pour soutenir Marine Le Pen, c'est Place Vauban,
00:41dans le 7ème arrondissement, et elle avait accusé le système, avait-elle dit,
00:45d'avoir sorti la bombe nucléaire.
00:47On va être au téléphone, il est déjà avec nous, ou il est en studio ?
00:50Monsieur Chenu, comment allez-vous ?
00:53Ça va bien Monsieur Prot, parce qu'on est mercredi,
00:55et comme dit l'un de vos amis, ça bascule le mercredi midi.
00:58Exactement, mais dites-moi Monsieur Chenu, je vous ai écouté ce matin
01:01avec Madame De Villers sur France Inter,
01:04qui ne savait pas que lorsqu'on repart sur un appel,
01:09on est présumé innocent, il a fallu que vous lui rappeliez.
01:12Je vous propose d'écouter par exemple cet échange,
01:13et vous me dites comment, ça m'intéresse toujours de savoir comment ça se passe,
01:16avec pourquoi pas des collègues qui ont un rapport avec le Rassemblement National,
01:22qui est, on peut le dire, qui n'est pas franchement toujours de l'amour,
01:26mais ou alors ça serait de l'amour vache.
01:28Écoutons cet échange.
01:30Marine Le Pen n'est pas victime, elle est coupable à l'heure qu'elle est.
01:35Mais non, elle est aussi victime.
01:36Oui, mais là en l'occurrence, elle est coupable.
01:38Elle a été reconnue coupable de détournement de fonds...
01:40Je vous rappelle qu'elle est présumée innocente au moment où nous nous parlons Madame.
01:42Oui, elle interjette appel, mais elle a été reconnue coupable en première instance
01:46d'un détournement de fonds à hauteur de 4,5 millions d'euros,
01:51pendant 12 ans, il y a 24 personnes condamnées.
01:54Je sais que ce sera très difficile que vous puissiez dire sur votre antenne
01:58qu'elle est présumée innocente.
01:59Elle est totalement présumée innocente, elle interjette appel, elle est totalement présumée...
02:03Remettre les compteurs à zéro.
02:05Comment ça se passe après ?
02:07Est-ce qu'il y a un déchange ou un débrief lorsque vous avez le sentiment peut-être
02:11d'être traité d'une certaine manière ?
02:13Parce que je trouve que ça fait partie aujourd'hui des questions
02:15qu'on doit poser au Rassemblement National,
02:17parce que manifestement, les uns et les autres ne sont pas interrogés de la même manière.
02:22C'est juste, mais d'ailleurs, je pense que les auditeurs,
02:25et c'est pour ça que j'avais le sourire pendant cette interview,
02:28c'est que les auditeurs se rendent compte des choses, y compris ceux d'inter.
02:31Au bout d'un moment, c'est tellement caricatural.
02:32Il y avait eu avant l'édito de Patrick Cohen, qui était une montagne de propos
02:37totalement excessifs, caricaturaux.
02:38Puis après, Mme de Villa qui commence son propos en expliquant que Marine Le Pen
02:43est condamnée, en donnant l'ensemble du détail de la condamnation.
02:46Puis elle oublie qu'en fait, elle est présumée innocente, Marine Le Pen,
02:49au moment où on se parle, donc je lui dis, il faut vous rappeler ça.
02:52Et ce sera comme ça, à mon avis, toute la journée sur France Inter.
02:55On va parler de la condamnation de Marine Le Pen,
02:57et peut-être au fin fond d'une conversation, on détourne à la fin,
03:00on dira, elle est présumée innocente à toute vitesse.
03:03Et en fait, c'est l'inverse.
03:05La réalité, c'est que quand on traite quelqu'un avec équité,
03:09eh bien, on commence par dire Marine Le Pen, au moment où nous nous parlons,
03:12est présumée innocente.
03:13Elle fait appel, et ensuite, on peut rappeler la jeunesse de tout cela.
03:17Mais France Inter a quand même du mal avec les gens qui ne pensent pas comme eux.
03:21Et c'est ça, la différence, finalement, entre peut-être des éditorialistes
03:25qui sont de gauche et ceux qui ne sont pas de gauche,
03:28c'est qu'à gauche, c'est une religion.
03:29Donc quand vous ne pensez pas comme eux,
03:31eh bien, vous êtes excommuniés, vous êtes exclus, vous êtes bannis,
03:34vous êtes montrés du doigt.
03:36Voilà, donc il faut leur rappeler de temps en temps
03:39que ne pas penser comme France Inter, ce n'est pas grave.
03:42Sébastien Chenu est avec nous, député du Rassemblement national.
03:45On va marquer une pause.
03:46La position qui est parfois difficile,
03:48et je l'ai dit à de nombreuses reprises,
03:51ce que nous défendions hier, c'était le principe,
03:55moi, je ne défends pas Marine Le Pen.
03:57Je défends simplement l'idée
04:00que Marine Le Pen puisse avoir un recours
04:04par rapport à une décision qui la sortait du jeu de la présidentielle.
04:09Si j'avais été Jean-Luc Mélenchon,
04:11j'aurais dit exactement la même chose.
04:14Alors, c'est une position de principe,
04:17et j'ai cité tout à l'heure une phrase,
04:19parce que j'étais avec Caroline Parmentier,
04:22j'ai cité vraiment un texte que chacun connaît,
04:25mais que je trouve absolument formidable.
04:27« Quand ils sont venus chercher les communistes,
04:30je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas communiste.
04:33Quand ils sont venus chercher les juifs,
04:35je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas juif.
04:38Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
04:41je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas syndicaliste.
04:44Quand ils sont venus chercher les catholiques,
04:47je n'ai pas protesté parce que je ne suis pas catholique.
04:50Et lorsqu'ils sont venus me chercher,
04:52il n'y avait plus personne pour protester. »
04:55Eh bien, ça, ça devrait être la règle de tous ceux
04:58qui, de près ou de loin,
04:59ont une fonction dans la vie démocratique,
05:01qu'ils soient journalistes, qu'ils soient écrivains,
05:03qu'ils soient artistes, qu'ils soient hommes politiques, etc.
05:06Et c'est ce principe que j'ai défendu,
05:08ce qui est arrivé à Madame Le Pen,
05:10ça pourrait arriver à Monsieur Mélenchon,
05:12qui est un candidat possible également
05:15au deuxième tour de la présidentielle.
05:17Et je n'entends pas qu'un jugement
05:19puisse empêcher Monsieur Mélenchon
05:21d'être présent à l'élection présidentielle.
05:24Ça me paraît important de le dire.
05:26Il est 11h13, à tout de suite.
05:27Restez bien avec nous, la suite de Pascal Praud et vous,
05:29c'est dans un instant et vous pouvez échanger
05:31avec notre invité Sébastien Chenu au 01-80-20-39-21.
05:36A tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
05:39Europe 1.
05:39Pascal Praud et vous.
05:40De 11h à 13h sur Europe 1 avec votre invité Pascal Sébastien Chenu,
05:44porte-parole du Rassemblement National.
05:45Monsieur Chenu est avec nous,
05:47je vais vous faire peut-être plaisir
05:49en écoutant Monsieur Xavier Bertrand,
05:52qui s'est exprimé ce matin,
05:54qui est un adversaire historique du Rassemblement National
05:57et qui a parlé de cette manifestation Place Vauban
06:01et il craint un nouveau capitole,
06:03puisqu'on nous sommes dans la nuance.
06:05Donc je vous propose d'écouter Monsieur Xavier Bertrand.
06:08L'international de l'extrême droite
06:10qui a manifesté son soutien à Madame Le Pen,
06:12l'international de l'extrême droite,
06:14Monsieur Salvini,
06:15Monsieur Wilders aux Pays-Bas,
06:17Monsieur Bolsonaro
06:18et puis aussi d'autres responsables.
06:20Vous avez Monsieur Orban,
06:21vous avez Monsieur Musk,
06:22Monsieur Trump, Monsieur Poutine.
06:24Ça renvoie à quoi ?
06:25Ce sont tous des responsables
06:27qui à un moment ou à un autre
06:28ont remis en cause des décisions de justice
06:30et les institutions judiciaires.
06:32Parce que vous savez,
06:33vous avez eu tout ça
06:34et puis vous regardez en plus
06:35ce qui va se passer ce week-end.
06:36Le Rassemblement National a appelé à une manifestation.
06:39Mais c'est quoi l'étape d'après ?
06:40Il va falloir aller manifester.
06:41Ils vont appeler à manifester devant un tribunal.
06:43Un meeting pacifique, ils ont précisé.
06:45Mais c'est quoi la dérive suivante ?
06:47Vous savez ce que ça me rappelle ?
06:48J'ai pas envie qu'on joue un mauvais remègue du capitole.
06:51En fait pour Monsieur Bertrand,
06:52lorsqu'on n'est pas d'accord avec une décision,
06:54on ne doit pas manifester.
06:55Moi je me souviens,
06:56la seule fois de ma vie où j'ai manifesté,
06:58c'était en 1984,
06:59c'était pour l'école libre.
07:01Et il y a eu jusqu'à un million de personnes
07:02qui étaient dans la rue et deux millions de personnes.
07:04On n'a jamais accusé
07:05ceux qui, comment dire,
07:07défilaient dans la rue de défendre,
07:09en l'occurrence, l'école libre.
07:11Puisque c'était le cas de cette manifestation.
07:13Comment vous réagissez quand vous entendez
07:15Monsieur Bertrand parler
07:17de la place Vauban
07:18comme de la place du Capitole ?
07:20Trois choses.
07:21D'abord, effectivement, lui,
07:22dans l'international de la connerie,
07:23il aurait une bonne place.
07:24Je pense que de ce côté-là,
07:26Xavier Bertrand nous habitue régulièrement
07:28à des belles sorties
07:29qui font qu'on comprend pourquoi jamais
07:32les électeurs de son propre parti
07:33ne le désigneront pour aller au présidentiel.
07:35Au-delà de ça,
07:36il y a deux choses intéressantes
07:37dans ce qu'il dit.
07:38C'est qu'il remet en cause
07:39le soutien d'un certain nombre de grands
07:41dirigeants de démocratie.
07:43Je suis désolé, on peut ne pas aimer
07:44Victor Orban,
07:45on peut ne pas aimer
07:47Gerd Wilders, on peut ne pas les aimer.
07:49Mais ils sont élus,
07:51ce sont des responsables
07:52élus dans des démocraties.
07:54Donc, je ne vois pas pourquoi
07:56on remet en cause ce qu'ils peuvent penser
07:58à partir du moment où Monsieur Bertrand,
07:59lui, financiel d'ici à Véroesse,
08:01il devrait vraiment se méfier
08:02quand il pointe du doigt
08:03des gens qui sont élus par un peuple.
08:05Et puis, la deuxième chose,
08:06Monsieur Bertrand, il est allé manifester
08:07pour François Fillon
08:08au Trocadéro à l'époque.
08:09Donc, manifester pour remettre en cause
08:11une décision de justice.
08:13Il l'a fait, Monsieur Bertrand,
08:15à l'époque des présidentielles.
08:17Donc, c'est intéressant de voir
08:19que ce qu'il reproche aux autres,
08:21il l'a fait lui-même bien avant eux.
08:23Donc, on voit qu'il n'est pas sérieux.
08:24Il est aveuglé par la haine
08:26qu'il a de Marine Le Pen
08:27et des électeurs du Rassemblement National
08:29et de leurs élus,
08:30totalement aveuglés par cette haine.
08:32Ce qui fait qu'il n'a plus aucun principe.
08:34Et en politique, quand on n'a pas de principe,
08:36ça veut dire qu'on n'a que des intérêts.
08:37Monsieur Bertrand, il poursuit une seule chose,
08:39c'est la défense de ses propres intérêts.
08:41Monsieur Sébastien Chenu,
08:42député du Rassemblement National du Nord,
08:44on va parler du fond.
08:45Parce que, si sur la forme,
08:48je suis d'accord avec vous,
08:50les comptes sont remis à zéro
08:51et la parole de Madame Le Pen
08:53est différente ce matin d'hier
08:55puisqu'elle n'est plus inéligible,
08:57en tout cas pour une présidentielle.
08:59Et ça change beaucoup de choses.
09:01En revanche, sur le fond,
09:03vous êtes dans la même galère.
09:05C'est-à-dire que vous allez repasser
09:07dans un procès où vous avez expliqué
09:11votre position sur les assistants parlementaires
09:14qui ont travaillé pour l'Europe
09:16et qui travaillaient visiblement aussi pour le parti.
09:18Mais cette position n'est pas partagée
09:21par le tribunal.
09:23Donc la probabilité est grande
09:25que vous soyez une nouvelle fois condamné
09:27parce que les mêmes causes produisent les mêmes effets.
09:29Et je ne vois pas comment vous allez,
09:32avec ce sujet, vous en sortir.
09:34Après, il y aura effectivement
09:36la possibilité de l'exécution provisoire
09:39sur l'inéligibilité
09:41ou de ne pas lier l'inéligibilité à la sanction.
09:43Mais comment vous allez faire ?
09:45Parce que, j'ai envie de dire,
09:47c'est reculer pour mieux sauter,
09:49comme on dit jadis.
09:50Non, on remet les comptes à zéro.
09:52C'est un nouveau procès qui s'organise.
09:54Et dans un certain nombre de procès,
09:55du même genre que ce soit Olivier Dussopt,
09:57l'ancien ministre socialiste devenu macroniste,
09:59ou que ce soit Alain Juppé,
10:01on a vu, en appel, des peines
10:03totalement ou inversées,
10:05ou augmentées, ou au contraire abaissées.
10:07Donc on repart à zéro
10:09et on expliquera que c'est l'usage
10:11d'une dotation au Parlement européen...
10:13Mais oui, mais ces arguments, manifestement,
10:15ces arguments,
10:17je ne vois pas
10:19comment vous pourriez convaincre le tribunal,
10:21même si on peut avoir une réflexion là-dessus.
10:23Depuis le départ,
10:25moi, à chaque fois que je parle de cette affaire,
10:27je trouve que c'est une affaire de corne-cul.
10:29Voilà ce que je pense.
10:31C'est-à-dire que c'est une affaire dérisoire,
10:33me semble-t-il, par rapport aux enjeux
10:35de la démocratie.
10:37De savoir si un parlementaire a travaillé
10:39plus pour le Parlement européen lorsque son député
10:41était là-bas, ou plus pour son parti,
10:43sachant qu'il n'y a pas d'enrichissement personnel
10:45et que dans les deux cas, il a quand même travaillé
10:47pour le parti, d'une certaine manière,
10:49c'est dérisoire d'en arriver là. Mais peu importe,
10:51c'est la justice qui le décide.
10:53Mais comment vous allez convaincre ce tribunal ?
10:55J'ai peur que vous n'y arriviez pas,
10:57parce que M. Bayrou,
10:59il avait une stratégie complètement différente,
11:01il avait dit « je ne suis pas au courant ».
11:03Mais à partir du moment où Marine Le Pen a dit « moi, je suis au courant et je valide ça »,
11:05mais je ne suis pas d'accord
11:07avec la lecture que vous faites
11:09d'un assistant parlementaire européen.
11:11Vous allez vous heurter,
11:13forcément, à un tribunal
11:15qui va vous renvoyer,
11:17j'en ai peur pour vous,
11:19bien évidemment, dans les cordes.
11:21Vous venez de dire une chose,
11:23vous comprenez qu'on puisse
11:25utiliser cette enveloppe
11:27pour rémunérer ses collaborateurs
11:29et demander à ses collaborateurs de faire de la politique.
11:31Et si vous le comprenez,
11:33ça veut dire que des magistrats doivent pouvoir
11:35le comprendre, à mon avis. Et donc, on va faire
11:37la démonstration que l'utilisation
11:39d'une dotation
11:41parlementaire
11:43pour rémunérer un collaborateur,
11:45c'est une liberté.
11:47Et qu'entraver cette utilisation
11:49de l'argent pour rémunérer son collaborateur
11:51et demander à son collaborateur d'exécuter un certain nombre
11:53de tâches, entraver cette liberté,
11:55c'est entraver aussi la démocratie.
11:57Et je pense qu'il y a beaucoup d'exemples
11:59qu'on va pouvoir fournir pour alimenter
12:01cette réflexion. C'est une vraie réflexion de fond
12:03parce qu'elle pourrait aussi, demain, faire jurisprudence
12:05à l'Assemblée nationale.
12:07Il y a beaucoup de députés qui ont besoin des collaborateurs
12:09pour être chauffeurs,
12:11pour être secrétaires, pour faire...
12:13Ça ne va pas être simple.
12:15Et vous le savez bien, d'ailleurs.
12:17Ça ne va pas être simple.
12:19L'avantage, c'est qu'effectivement,
12:21le procès avait duré combien de temps, celui-là ?
12:23Il avait duré près de deux mois, c'est bien ça ?
12:25Oui, c'est ça.
12:27Celui-ci avait duré deux mois.
12:29Donc, il pourrait revenir
12:31au printemps 2026
12:33puisque la décision serait
12:35l'été 2026.
12:37Et puis après, il y aura
12:39cette... comment dire...
12:41cette possibilité d'exécution provisoire.
12:43Alors là, j'imagine qu'avant
12:45le procès, ce qui serait bien,
12:47c'est qu'on sache déjà
12:49qu'un tribunal
12:51ou le Conseil constitutionnel, je ne sais pas,
12:53se soit prononcé sur
12:55une exécution provisoire,
12:57dans quel cas elle entre
12:59en jeu ou pas.
13:01Qu'on ne se retrouve pas dans la même
13:03situation. Alors, je ne sais pas, là aussi,
13:05si c'est une question préalable de constitutionnalité.
13:07Je ne sais pas ce que vous allez faire,
13:09mais je pense que ça me paraît un sujet essentiel.
13:11Absolument, et nous allons activer
13:13tous les leviers du droit qui permettent de faire en sorte
13:15que l'atteinte à la démocratie,
13:17qui est celle de privé Marine Le Pen
13:19de se présenter devant les Français,
13:21que cette atteinte soit levée.
13:23Ça nous semble être normal d'utiliser tous les leviers
13:25du droit, uniquement du droit et de la démocratie.
13:27Vous avez le droit de nous défendre, en tout cas.
13:29Merci, M. Chenu. C'est quoi le programme
13:31aujourd'hui, ce mercredi ?
13:33Mercredi midi, ça bascule.
13:35Donc, vous le saurez bien.
13:37D'abord, je vais présider ma commission
13:39de vérification des comptes de l'Assemblée nationale
13:41et je vais la présider
13:43dans les minutes qui viennent.
13:45Et il y a des questions au gouvernement aujourd'hui
13:47qui sont posées ?
13:49C'était assez
13:51intense hier, il y avait de
13:53l'électricité dans l'air, mais c'était
13:55vraiment intéressant. Et moi, j'ai souligné ce matin
13:57la prise de parole de François Bayrou,
13:59qui est celle d'un homme d'État,
14:01parce qu'il n'est pas de votre camp.
14:03Et lorsqu'il a soumis, lorsqu'il a
14:05soulevé cette
14:07interrogation
14:09qui est posée
14:11par l'exécution provisoire,
14:13et Gérald Darmanin, d'ailleurs, a
14:15souhaité un audiencement rapide, ces
14:17deux personnes-là, qui ne sont pas parmi
14:19vos louangeurs,
14:21en tout cas, qui sont parmi
14:23vos supporters, je pense qu'il faut saluer
14:25la parole de M. Bayrou.
14:27Mais la liberté personnelle, la liberté intérieure
14:29d'un homme politique, c'est ce qui lui donne sa
14:31densité, et c'est vrai que
14:33ça fait écho à une certaine forme de courage
14:35qui manque beaucoup dans la classe politique.
14:37Ça s'appelle la liberté intérieure des
14:39journalistes, ça peut aussi exister
14:41de temps en temps.
14:43Et il ne s'agit pas de défendre, bien évidemment,
14:45un parti ou un autre, et il ne s'agit pas
14:47non plus d'être militant pour un
14:49journaliste, mais d'apporter,
14:51d'aborder plus exactement ces sujets
14:53avec son honnêteté. L'honnêteté,
14:55c'est toujours subjectif, mais la sienne,
14:57en tout cas. Merci beaucoup, M. Chenu.
14:59Merci, il est 11h24.
15:01Ah, enfin,
15:03M. Guénèque est là. M. Guénèque, j'ai l'impression que la page
15:05Facebook, ça n'existe plus.
15:07Si, elle existe, bien sûr.
15:09Depuis quand on n'a pas fait un point sur la
15:11page Facebook avec vous, sérieusement ?
15:13Je pense que ça fait au moins trois semaines, un mois.
15:15Oui, c'est possible. Et comment
15:17expliquez-vous ça, élève Guénèque ?
15:19Comment j'explique le fait qu'on ne
15:21fasse plus de points Facebook ?
15:23On ne comprend même plus ce qu'il dit, maintenant. C'est pas clair ce que je viens de dire.
15:25Comment j'explique le fait qu'on ne fasse plus
15:27de points Facebook ? Non, non, non.
15:29J'ai bien articulé. Et je vais vous le dire pourquoi.
15:31Parce qu'il n'y a plus la place.
15:33Et oui. C'est très compliqué de se frayer
15:35un petit chemin pour faire un point Facebook, aujourd'hui.
15:37Petit chemin,
15:39fléchant la noisette,
15:41petit
15:43chemin,
15:45n'a ni queue,
15:47ni tête.
15:49C'est la justification.
15:51Très bien.
15:53Sérieusement. Donc, on le fait, ce point
15:55Facebook ? Ah, là, non. C'est complètement impossible.
15:57Pourquoi ? Ah, parce que je ne l'avais pas prévu.
15:59Oui, on est un petit peu dépourvus.
16:01Vous ne pouvez pas...
16:03Qu'est-ce qu'il y a ?
16:05Il se trouva fort dépourvu quand la bise
16:07fut venue.
16:09Plus aucun vermisseau.
16:11Et vous ne pouvez pas vous adapter.
16:13Ah, là, non.
16:15C'est complètement impossible. On est en direct.
16:17Chaque phrase va être commencée par « Allah » ou « Ali » ou « Allo ».
16:19C'est comme ça que vous parlez.
16:21Vous êtes si gentil.
16:23Ah, mais ça bascule.
16:25Le jour de la bascule,
16:27vous êtes tellement agréable.
16:29Qu'est-ce qu'il y a ?
16:31Rien.
16:33Il y a des sons. Il y a Gilles qui attend.
16:35Il y a plein de choses.
16:37Bonjour, Gilles.
16:39Bonjour, Pascal. Comment ça va ?
16:41L'ancien Gilles, si j'ose dire.
16:43Il n'appelle plus jamais ? Non, il ne veut plus.
16:45Il m'a dit « Moi, j'écoute l'ancienne radio.
16:47Donc, je suis fidèle. Je n'interviendrai pas
16:49sur la nouvelle radio. »
16:51Oui, c'est le seul.
16:53Est-ce qu'il y a encore des gens qui écoutent l'ancienne radio ?
16:55Ils sont très peu, mais oui, ça existe.
16:57C'est une niche.
16:59Bonjour, Gilles Dévereux.
17:01Oui, bonjour, Pascal.
17:03Et non pas Gilles Dreux. Gilles Dévereux.
17:05Oui, Gilles Dévereux. Dreux, c'est pas loin.
17:07Oui, c'est bon.
17:09Ce n'est pas grave.
17:11Gilles Dreux, c'était un chanteur.
17:13Oui, oui, j'ai connu.
17:15J'ai connu.
17:17Qui chantait « Alouette, alouette », je crois.
17:19Qui nous a quittés récemment.
17:21Oui.
17:23Dites-moi, vous êtes électeur de quel camp ?
17:25Alors, écoutez,
17:27moi, je vote Rassemblement National
17:29depuis très longtemps.
17:31Et je suis un petit peu
17:33consterné depuis
17:35deux jours parce que, moi, je trouve qu'on est
17:37beaucoup trop dans la résilience.
17:39Moi, je pense que même
17:41l'appel du procès ne donnera rien.
17:43Je pense qu'on va se faire avoir comme des bleus.
17:45Et je suis un peu étonné
17:47de voir qu'il y a une seule manifestation
17:49apparemment sur Paris pour en soutien
17:51à Marine Le Pen. Mais je suis étonné
17:53que les députés du Rassemblement
17:55National n'appellent pas
17:57à ce que les Français descendent dans la rue.
17:59Non, mais ça, écoutez, la manifestation
18:01c'est dans les urnes.
18:03Et puis d'abord, les choses ont changé depuis hier
18:05parce que vous repartez à zéro.
18:07Et c'est ça qui est quand même
18:09important aussi. Cette manifestation, elle a été
18:11décidée avant l'audiencement
18:13du nouveau procès. Je ne suis pas sûr qu'elle aurait
18:15eu lieu s'il n'y avait pas
18:17cet audiencement. Maintenant,
18:19je le dis sans preuve.
18:21Oui, mais moi, je suis
18:23un petit peu consterné parce que
18:25quand on voit la gauche, la gauche, eux,
18:27pour un oui, pour un non, tous les samedis, ils sont dans Paris,
18:29ils descendent, ils cassent, ils ont
18:31le droit de tout. Et nous, on n'a le droit
18:33de rien. On n'a juste le droit de se taire.
18:35On va marquer une pause parce qu'on
18:37va être obligés de se taire
18:39parce que c'est la publicité. Mais on reviendra avec
18:41une petite surprise. Gilles Dévereux.
18:43Et non pas Gilles
18:45Dévereux. Bien évidemment,
18:47je rajoute 100 francs dans les petits nourris.
18:49A tout de suite.
18:51Gilles, écoutez Europe 1.
18:53Allez, Vreux, toujours.
18:55196.2
18:57Et réagissez comme Louis.
18:5980, 20, 39, 21.
19:01A tout de suite sur Europe 1.
19:0311h, 13h, Pascal Praud sur Europe 1.
19:05Prisca Thévenot, député
19:07ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, quand je disais
19:09évidemment, bien sûr que vous dites ce que
19:11vous pensez, mais il y a chez vous
19:13parfois une volonté de
19:15marquer les esprits par vos
19:17phrases, et finalement c'est faire ça aussi de la politique.
19:19Et c'est dire des choses qui peuvent être
19:21un peu excessives. Je vais prendre un exemple.
19:23Lorsque je vous entends, et je pourrais dire
19:25la même chose à M. Xavier Bertrand,
19:27une manifestation pour
19:29contester, non pas tant une décision de justice d'ailleurs,
19:31mais pour contester que Mme Le Pen ne
19:33puisse pas être présente
19:35dans une campagne présidentielle
19:37et faire un parallèle avec
19:39le Capitole, je vous dis
19:41que ça ne me paraît pas adapté.
19:43Ne me prêtez pas des paroles que je n'ai pas dites,
19:45et j'estime être assez responsable
19:47et capable
19:49d'assumer mes propres paroles.
19:51Je n'ai pas parlé de Capitole, je sais
19:53qu'effectivement vous avez beaucoup
19:55parlé de l'interview de M. Bertrand
19:57que je salue à votre micro aujourd'hui, mais
19:59je pourrais moi-même m'exprimer à titre personnel.
20:01Moi ce que je dis simplement,
20:03c'est, je suis assez
20:05étonnée en fait, qu'on parle
20:07beaucoup de l'inégibilité de Marine Le Pen, et c'est important
20:09et c'est intéressant. D'ailleurs,
20:11elle n'est pas la seule concernée dans ce procès, j'aimerais bien qu'on parle aussi
20:13des autres, parce qu'on parle beaucoup d'elle, mais
20:15elle ne veut pas parler aussi des autres
20:17personnes qui sont sur le banc à côté d'elle.
20:19Mais il y a aussi 4 ans de prison,
20:21dont 2 fermes et une amende.
20:23Et il faut aussi le regarder. Et pourquoi je veux
20:25donner l'entièreté du
20:27quantum des peines, c'est parce que
20:29on ne parle pas de voler une orange
20:31ou une pomme. On parle de plus de 4 millions
20:33d'euros détournés sur un système
20:35extrêmement sophistiqué pendant plus
20:37de 12 ans. Enfin, je veux dire, à un moment,
20:39ça va aller. Et ensuite, vous pourrez me dire
20:41oui, mais ça l'empêche de se présenter, etc.
20:43Personne l'a obligé
20:45à voler, personne l'a obligé à détourner 4
20:47millions d'euros. Et ensuite, je
20:49pense que la question n'est pas
20:51que pense le groupe EPR, que pense le groupe
20:53LR ou que pense le groupe UDR
20:55ou qui d'autre, c'est que pense le groupe
20:57RN sur ce sujet.
20:59Marine Le Pen devrait interroger Jordan Bordela
21:01le premier. L'année dernière,
21:03pendant la campagne des Européennes,
21:05il était le premier à dire sur une émission
21:07télévisée, en audience libre,
21:09en direct, que
21:11il ne faut pas y avoir
21:13de condamnation à ce casier judiciaire
21:15pour pouvoir se présenter
21:17à une élection dans notre pays.
21:19Donc, que faisons-nous ?
21:21Que faisons-nous si on prend cette parole
21:23de Jordan Bordela, qui lui-même dit ça ?
21:25Lui-même ne pose même pas la question
21:27de l'inigibilité ou pas, puisqu'il va même sur un
21:29principe moral, qui est de dire
21:31on ne doit pas se présenter à une élection
21:33dans notre pays quand on a une
21:35condamnation à son casier judiciaire.
21:37Madame Thévenot, j'entends ce que vous dites.
21:39C'est un système qui existait
21:41avant 2016.
21:43Mon avis à moi, qui n'engage
21:45que moi, bien évidemment,
21:47je pense effectivement que c'est une affaire
21:49qui ne mérite pas ça. C'est-à-dire que
21:51il n'y a pas d'enrichissement personnel.
21:53Ce sont des assistants parlementaires
21:55qui ont travaillé pour le Parlement européen
21:57et qui travaillent aussi pour le parti. Les frontières sont
21:59poreuses. C'est pas vrai.
22:01Non, c'est pas vrai. Et vous le savez, il y a
22:03150... C'est pas vrai. Je suis désolée.
22:05Ça existait il y a 10 ans et je pense qu'il faut...
22:07S'il y a condamnation, bien sûr, il faut qu'il y ait condamnation.
22:09Mais je n'irai pas
22:11mettre en place un système
22:13où celle qui est favorite
22:15à la présidentielle ne puisse pas
22:17concourir. Il n'y a pas
22:19arrêté. Vous heurtez, pour moi,
22:21je vous donne mon avis. Je pense que
22:23c'est une erreur pour la vie démocratique.
22:25Qu'il y ait une erreur pour la vie démocratique...
22:27Et je dirais la même chose pour M. Mélenchon.
22:29Je dirais la même chose pour M. Mélenchon.
22:31Et je pense que vous, député,
22:33ce que vous devriez, plutôt qu'effectivement
22:35être sur un plan de morale public...
22:37Je ne suis pas dans un plan de morale, je suis dans un plan légal.
22:39Je suis députée. Vous devriez penser
22:41à la souveraineté
22:43du peuple. C'est ça qui est le plus important.
22:45Non mais attendez, pardon les leçons de morale. Vous me reprochez
22:47de la morale et moi je vous parle de choses très factuelles.
22:49Déjà, si vous voulez aller sur
22:51l'aspect moral, interrogez, pas moi, mais
22:53Jordan Bardella, donc je viens de vous rapporter les propos.
22:55C'est intéressant et je suis sûre qu'il viendra sur votre plateau...
22:57Pas du contexte du tout, il avait
22:59interrogé sur cela. Il l'avait bégayé
23:01d'ailleurs à la suite. Ensuite, sur le fond
23:03de l'affaire, je ne trouve pas
23:05ça... comment dire...
23:07Ma frontière est toujours la même avec les hommes politiques.
23:09Vous luttez contre les délinquants, je ne comprends pas.
23:11En permanence, M. Praud, et c'est ça
23:13que j'apprécie chez vous, vous êtes
23:15vraiment intraitables sur toutes celles et ceux
23:17qui enfreignent nos lois, sur tous les délinquants
23:19de notre pays. Et là, d'un seul coup,
23:21parce que ça serait Marine Le Pen, alors il faudrait
23:23faire un pas de côté... Pas du tout, je dirais la même chose pour
23:25François Bayrou et M. Mélenchon. Mais très bien,
23:27moi je dirais la même chose pour François Bayrou et M. Mélenchon.
23:29La loi, c'est la loi pour tout le monde.
23:31La différence avec un délinquant, comme vous dites,
23:33ma frontière, dans tous
23:35les sujets, si vous me permettez de terminer,
23:37c'est l'enrichissement personnel.
23:39Il y a des emplois, il y a des faux contrats,
23:41c'est de l'enrichissement personnel. Excusez-moi.
23:43On n'est pas d'accord,
23:45mais c'est pour ça que les gens...
23:47Vous m'invitez, c'est pour avoir un autre avis.
23:49C'est pour ça que les gens
23:51échangent. Je pense, en revanche,
23:53et j'ai interprété
23:55l'audiencement avancé,
23:57la justice, au fond, elle est sur ma position.
23:59La justice a compris hier...
24:01La justice, elle est sur la position de l'État de droit. Elle n'est pas sur la position
24:03d'une personne ou d'une autre. Elle est indépendante et libre.
24:05Elle doit...
24:07Écoutez, on va quand même...
24:09Il faut faire attention
24:11à ce que nous disons. Exactement.
24:13Précisément. On a des cas
24:15que nous connaissons dans l'histoire
24:17de la justice où les choses sont un peu plus complexes, sans doute
24:19que vous le dites. Mais moi, ce qui m'intéresse,
24:21c'est que ces 24 heures
24:23qu'on vient de passer, pourquoi la justice
24:25elle-même a considéré
24:27qu'il fallait faire ce qu'elle ne fait pas
24:29pour d'autres ?
24:31D'une certaine manière, c'est un cas d'exception,
24:33Marine Le Pen, puisque en moins d'un an,
24:35son procès va revenir, ce qui n'arrive jamais.
24:37Donc, ça n'arrive jamais,
24:39on appelle que ça revienne si vite. C'est parce que
24:41la justice a considéré
24:43que Marine Le Pen, il faut
24:45qu'il y ait un recours et un
24:47deuxième jugement pour que les choses soient
24:49plus claires. Parce que ce qu'on contestait
24:51hier...
24:53D'abord, c'est bien que vous écoutiez.
24:55Ce qu'on contestait hier...
24:57Je suis venue pour vous sourire, c'est ça ?
24:59Non, pas pour sourire, mais pour
25:01qu'on vous apporte la contradiction. Ce qui est intéressant
25:03hier, vous allez pouvoir
25:05parler, ce qui est intéressant hier, c'est pas
25:07qu'on conteste du tout la décision
25:09de justice contre Mme Le Pen, c'est qu'on
25:11conteste qu'il n'y ait pas de recours. Donc, le
25:13démocrate ou la vie démocratique dans laquelle
25:15je suis dit, il faut qu'il y ait un recours.
25:17Non, tout va bien, il y a un recours.
25:19Donc voilà, c'est pour ça que je dis pourquoi tout le monde s'emballe.
25:21Il y a un recours, elle-même qui dénonce
25:23la façon dont notre système démocratique
25:25et la justice fonctionnent, appelle
25:27la justice à lui donner raison
25:29avec un recours. Elle a un recours. Maintenant,
25:31la question que je repose maintenant,
25:33je suis désolée. Moi, j'écoute les responsables politiques
25:35et les responsables politiques
25:37qui aspirent à des hautes responsabilités dans notre
25:39pays. Je le redis à nouveau,
25:41si lors de ce recours, Marine Le Pen
25:43est reconnue coupable,
25:45que faisons-nous ?
25:47On va redire que la justice n'est pas
25:49bonne dans notre pays ou on va enfin accepter
25:51l'autorité de la justice ?
25:53Après, vous direz ce que vous voulez. Non, moi, je vous pose la question.
25:55Qu'est-ce qu'on va dire ? On va dire que c'est
25:57inadmissible ? Non, moi, je dis simplement
25:59que ce sont les électeurs
26:01qui doivent trancher cela.
26:03Mais il y a la loi, en fait.
26:05Je pense que cette loi d'inéligibilité... Elle n'est pas la première
26:07à être frappée d'inéligibilité et on
26:09l'a jamais entendue avant. Je pense que cette loi
26:11d'inéligibilité, alors ça, si vous voulez
26:13mon avis, je pense qu'il faut
26:15la supprimer. Ça, ce n'est que mon avis.
26:17Et pourquoi vous ne l'avez pas demandé avant, pour les autres ?
26:19Mais je l'ai demandé... D'abord, je ne l'ai pas demandé
26:21avant parce que moi, je ne suis pas député.
26:23Je vous dis... Non, pour les autres...
26:25Là, non plus, vous n'êtes pas député, M. Praud, vous êtes
26:27journaliste. Et vous le demandez là, maintenant.
26:29Avant, vous étiez aussi journaliste. Il y a eu
26:31d'autres cas d'inéligibilité. Je ne vous ai pas beaucoup
26:33entendu. D'abord, vous devriez réécouter
26:35parce que je dis toujours la même chose.
26:37Souveraineté du peuple. C'est le peuple
26:39qui décide. Si le peuple veut décider,
26:41Donald Trump, M. Salvini,
26:43M. Orban... Ah, mais pour tout le monde !
26:45L'inéligibilité... Non, non, les lois de la France
26:47s'appliquent pour la France. L'inéligibilité,
26:49je pense que ce n'est pas une bonne
26:51loi. Puisque que vous le vouliez ou non,
26:53c'est enlever la souveraineté du peuple.
26:55Si le peuple veut voter
26:57pour quelqu'un qui a
26:59fait les pires...
27:01Comment dire ? Les pires choses...
27:03Mais alors, que dites-vous ? C'est le peuple qui décide.
27:05Mais en fait, M. Praud, du coup, cet échange, il ne devrait pas
27:07avoir lieu entre nous. Il devrait avoir lieu entre
27:09vous et le Rassemblement national. Ce sont
27:11les premiers, à l'Assemblée nationale
27:13et dans tous les hémicycles, à dire
27:15qu'il faut l'inéligibilité à vie.
27:17Mais je l'aurais dit de la même manière avec M. Cheny.
27:19À chaque fois que je pose ces questions...
27:21Et donc là, ils sont en train de se retourner, parce que ça les concerne.
27:23C'est la loi pour les petits copains.
27:25Enfin, on ne comprend pas.
27:27C'est insupportable pour les gens, M. qui nous écoutent,
27:29vous savez. Les gens, écoutez, laissez-les.
27:31Les gens, pour le moment, ils ont
27:33mis Marine Le Pen devant, ce n'est pas si insupportable.
27:35Donc, ne parlez pas au nom des gens.
27:37Parce que personne ne sait comment les gens...
27:39C'est tellement facile de dire
27:41les gens, les gens, les bons.
27:43Je vous reprendrai au mot sur ça. C'est trop facile de dire les gens, les gens.
27:45Mais oui, les gens. Il n'y a qu'une chose
27:47qui compte, ce sont les résultats.
27:49Je m'aperçois que Marine Le Pen est aujourd'hui...
27:51Elle a été reconnue coupable. C'est un résultat.
27:53Pardonnez-moi, je ne parle pas de ça.
27:55Qu'elle soit coupable, ce n'est pas mon problème.
27:57Je vous parle de la souveraineté
27:59du peuple. Je vous dis...
28:01Il y a une question principale que vous devez
28:03vous poser. Est-ce que vous êtes pour une peine
28:05d'inéligibilité ? Vous, oui ou non ?
28:07Moi, je suis pour que la loi se respecte et donc
28:09la loi le prévoit. Et donc, vous parlez
28:11de la souveraineté du peuple. C'est ma réponse
28:13et elle est comme ça. Et donc, si
28:15je vous réponds parfaitement, je vais même aller plus loin.
28:17Je vais même aller plus loin. Vous parlez de la souveraineté
28:19du peuple. Ok, super.
28:21Vous parlez de la
28:23souveraineté du peuple.
28:25Les députés sont élus au suffrage
28:27universel direct. D'accord ?
28:29On n'est pas nommés, on est élus.
28:31On est 577
28:33dans une diversité quand même assez riche
28:35dans notre pays. Ces lois,
28:37elles sont votées par qui ? Par les députés.
28:39Donc, ces lois, elles sont souveraines.
28:41Elles s'imposent à tous et toutes et encore
28:43plus à celles et ceux qui la votent. Moi, je vais vous dire
28:45je suis assez étonnée d'un truc. Au cours des
28:47derniers mois, j'ai vu le Rassemblement National
28:49mais vraiment pointer du doigt
28:51la France insoumise en permanence
28:53et franchement sur ça, je les rejoins, qui
28:55en permanence, la France insoumise, nous dit
28:57on fait voter des lois mais on appelle dans la minute qui suit
28:59à ne pas les respecter.
29:01Le Rassemblement National se met à faire la même chose.
29:03La pause. C'est une discussion de fou.
29:05Ça ne vous plaît pas mais c'est ainsi.
29:07Mais pourquoi vous dites ça ne me plaît pas ? Moi, je ne suis pas militant.
29:09Je ne fais pas votre métier, je ne suis pas militant politique.
29:11J'avais fini ma phrase, vous voyez la pause.
29:13Oui, parce que Fabrice Lefebvre...
29:15Moi, je ne suis pas militant politique, je discute pour
29:17un principe. C'est ça qui m'intéresse.
29:19Je ne suis pas défenseur de Mme Le Pen
29:21ni de Mme Thévenot
29:23ni de la France...
29:25Mais vous avez tort, vous savez pas...
29:27Franchement, je vous défendrai de la même manière.
29:2911h44, à tout de suite.
29:31Et si vous voulez échanger avec notre invité Prisca Thévenot,
29:33appelez-nous dès maintenant au 0180
29:3520 39 21.
29:37Vous écoutez Pascal Praud sur Europe 1.
29:41Avec vous de 11h à 13h sur Europe 1 et notre invité
29:43Pascal Prisca Thévenot, député
29:45Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine.
29:47Je vais citer Florian Bachelier qui a longtemps été
29:49député d'Emmanuel Macron
29:51si j'ose dire. Il écrit
29:53le principe que tout le monde devrait défendre
29:55c'est que tout justiciable est
29:57innocent jusqu'à épuisement
29:59de toutes les voies de recours. Un élu n'est pas
30:01un sous-justiciable, dit-il
30:03Mme Thévenot.
30:05Et ni un surjusticiable. Je pense que
30:07là on tourne en rond puisque
30:09il a été annoncé qu'il y ait
30:11un appel et l'appel aurait lieu d'ici l'été
30:132026.
30:15On peut passer à autre chose maintenant. On peut parler d'autres
30:17sujets comme le sujet du narcotrafic
30:19qui a été voté cette semaine dans l'hémicycle
30:21comme le sujet du parcours
30:23des jeunes en situation de handicap
30:25sur lequel j'ai une collègue qui travaille en ce moment
30:27sur le parcours et l'accompagnement des personnes
30:29en situation
30:31de besoin, etc.
30:33Je pense qu'on peut passer à autre chose là.
30:35Mais si vous voulez qu'on revienne sur
30:37le Marine Le Pen, alors là, avec plaisir.
30:39Gilles Dévereux nous écoute
30:41et peut-être a-t-il une question à vous poser.
30:43C'est toujours important de dire d'où vous parlez
30:45et Gilles, vous êtes un électeur
30:47du Rassemblement National, donc forcément
30:49vous êtes un partisan et un militant.
30:51Absolument, absolument.
30:53Et quand j'entends
30:55Mme Thévenot, je suis
30:57consterné. Mais je ne suis pas étonné
30:59parce que je la vois à la télévision régulièrement
31:01elle arrive le matin avec ses
31:03éléments de langage et elle fait
31:05tous les médias, à chaque fois
31:07c'est toujours la même chose.
31:09Elle n'a pas d'éléments de langage, si vous me permettez.
31:11Puisque précisément, nous avons un échange
31:13franc et intéressant d'ailleurs.
31:15Elle n'utilise aucun élément de langage
31:17depuis un quart d'heure que nous
31:19parlons ensemble.
31:21D'habitude, quand je la vois dans tous les médias
31:23c'est un peu l'effet qu'elle me fait.
31:25J'ai une simple question
31:27à vous poser, Mme Thévenot. Est-ce que vous trouvez
31:29normal que trois juges
31:31se permettent
31:33de priver 13 millions d'électeurs
31:35du Rassemblement National de leurs candidats
31:37naturels ? Ça ne vous choque pas
31:39ça quelque part ? Alors, je sais
31:41que vous avez la haine contre le Rassemblement National.
31:43Si c'était un autre parti, vous seriez beaucoup
31:45plus tolérante. Mais vous nous détestez en fait.
31:47Alors, ma question est celle-ci.
31:49Trois juges qui vont nous priver
31:51de notre candidat, vous trouvez ça normal ?
31:53En fait, monsieur, bonjour.
31:55Je pense qu'il n'est pas question de haine
31:57ou de pas haine. Il est question de respecter la loi.
31:59Et moi, ce qui me choque et ce que je ne trouve pas...
32:01Je vais finir ma phrase, monsieur, avant de vous laisser
32:03continuer. Ce qui me choque
32:05et effectivement
32:07ce que je ne trouve pas normal, c'est qu'une
32:09représentante nationale qui aspire
32:11à être présidente de la République
32:13détourne 4 millions
32:15d'euros sur près de 10 ans
32:17avec un système bien ficelé
32:19et elle savait parfaitement ce qu'elle faisait puisqu'il y a
32:21des lettres et des mails...
32:23Je vais vraiment finir ma phrase, vous l'avez déséparée.
32:25Elle est présumée innocente, vous dites des choses qui sont très
32:27choquantes. Elle est présumée
32:29innocente, madame.
32:31C'est incroyable,
32:33mais je ne peux pas parler, je ne peux pas finir
32:35ma phrase. Monsieur Proulx, ne m'invitez
32:37pas pour me couper la parole toutes les deux minutes.
32:39Je sais que ça vous agace.
32:41Je sais. Tiens donc.
32:43Elle est présumée innocente.
32:45Elle est présumée innocente. Elle a été reconnue
32:47en première instance.
32:49Elle a été reconnue en première instance.
32:51Je ne lâcherai pas.
32:53Mais elle est présumée innocente.
32:55Elle a été reconnue en première instance.
32:57Que s'est-il passé lundi ?
32:59Que s'est-il passé lundi ?
33:01Vous demandez la loi, respectez la loi.
33:03Vous devriez dire, chacun est présumé
33:05innocente. Alors allons dans votre sens.
33:07Alors pourquoi, monsieur, excusez-moi, monsieur...
33:09C'est Denis, l'auditeur ?
33:11Non, c'est Gilles. Pardon, monsieur.
33:13Gilles, je suis désolée, je n'ai pas votre nom.
33:15Monsieur Gilles, je le cite.
33:17Pourquoi cette haine ce matin
33:19à me dire qu'on ne reconnaît pas la souveraineté d'un peuple ?
33:21Il y a un appel. Il y a un appel qui aura lieu
33:23à l'été 2026.
33:25À ce moment-là, à l'été 2026, on verra, monsieur.
33:27Mais la question, c'est est-ce que si l'appel
33:29a lieu, est-ce que vous respecterez la décision
33:31de l'appel, quelle qu'il soit ?
33:33L'appel, il va tomber. Je le sais déjà que
33:35de toute façon, on est coincé. Je sais déjà que l'appel
33:37ne donnera absolument rien, madame.
33:39On ne reconnaît pas l'indépendance et l'autorité de la justice.
33:43Non, mais c'est important de laisser Gilles parler.
33:45Quand j'entends des gens comme vous,
33:47monsieur Bertrand, qui voudraient bientôt
33:49nous empêcher de manifester,
33:51je trouve ça scandaleux, madame.
33:53Je trouve ça scandaleux.
33:55Vous avez déjà fait le procès
33:57avant même qu'il ait lieu, de toute façon.
33:59Vous le savez bien.
34:01Au contraire, je vous dis qu'il y a un appel
34:03qui va avoir lieu à l'été 2026
34:05et je dis qu'il faut qu'on fasse confiance en la justice.
34:07Visiblement, moi, je fais confiance en la justice.
34:09Un peu moins vous, mais c'est votre droit.
34:11Je le dis de façon très claire, monsieur Gilles.
34:13Vous avez un rassemblement organisé
34:15pour dénoncer la justice dimanche
34:17autour de Jordan Bardella. C'est votre droit le plus ultime.
34:19Et nous, avec Gabriel Attal,
34:21nous organisons un rassemblement qui est prévu
34:23depuis longue date pour justement défendre l'état de droit
34:25et la démocratie. Et donc, il n'y a pas de problème,
34:27monsieur. Il n'y a pas de problème.
34:29Gabriel Attal qui a appelé pour voter
34:31les insoumis. Et puis ensuite,
34:33vous venez vous plaindre que vous avez des agressions.
34:35On les a battus dans les urnes.
34:37Oui, oui, bien sûr.
34:39Vous nous avez volé notre élection, madame.
34:41Non, on ne vole pas d'élections, monsieur.
34:43Je pense que c'est important, monsieur.
34:45Il n'y a pas d'élections qui sont volées.
34:47On pourrait aussi parler de la chaîne C8, madame,
34:49qui a été fermée. Et vous savez très bien
34:51de qui ça vient. Ça vient de monsieur Macron, ça.
34:53Ah, c'est de la faute de monsieur Macron,
34:55maintenant. Bien sûr, c'est de la faute de monsieur Macron.
34:57Parce que Cyril Hanouna dérangeait.
34:59Mais Cyril Hanouna...
35:01Il peut parler, il peut s'exprimer.
35:03Il a d'ailleurs antenne micro.
35:05Madame Thévenot vient avec beaucoup de courage et elle vous répond.
35:07Ça, c'est intéressant.
35:09Elle a aussi mes questions
35:11qui ne sont pas forcément
35:13agréables.
35:15Et votre position, qui l'est encore moins.
35:17Mais ce que je trouve intéressant,
35:19et c'est pour ça la crise démocratique,
35:21elle est très forte.
35:23Ce que je peux vous reprocher,
35:25madame Thévenot, c'est que vous n'entendez pas
35:27la colère de ceux
35:29qui disent que madame Le Pen doit nous
35:31représenter. Et je pense
35:33qu'au-delà des arguments que vous mettez en place,
35:35il y a une crise
35:37démocratique majeure
35:39si vous empêchez madame Le Pen
35:41de se présenter à une élection présidentielle.
35:43C'est ça que je vous dis,
35:45ni plus ni moins.
35:47Franchement, je vais vous dire juste deux points.
35:49Mais j'entends tout à fait, et j'entends la détresse du monsieur
35:51qui effectivement veut absolument pouvoir
35:53voter pour le Rassemblement National.
35:55Mais que monsieur se rassure, il pourra, quoi qu'il arrive,
35:57voter pour le Rassemblement National
35:59en 2027, que ce soit pour Marine Le Pen
36:01si elle peut, ou quelqu'un d'autre du Rassemblement National.
36:03Je veux dire, à un moment, il faut arrêter
36:05aussi de faire croire que le Rassemblement National
36:07est empêché, ce n'est pas vrai.
36:09Ensuite, ce que je dis est assez simple, c'est
36:11écouter, parce que visiblement,
36:13quand je parle, ça n'a pas crédit,
36:15alors écouter les paroles
36:17des représentants du Rassemblement National.
36:19Marine Le Pen disait au début du procès
36:21j'ai pleinement confiance en la justice.
36:23Donc elle doit continuer à avoir pleinement
36:25confiance en la justice, même si la justice
36:27finalement ne lui dit pas ce qu'elle a envie d'entendre.
36:29C'est comme ça, nous sommes des citoyens comme les autres,
36:31et encore plus quand on se représente
36:33à des élections extrêmement importantes dans notre pays.
36:35Et ensuite, deuxième point, j'interroge aussi
36:37sur la position de Jordane Bardella qui nous disait
36:39l'année dernière que
36:41si on n'a pas un casier judiciaire
36:43vide, alors on ne peut pas se présenter
36:45à une élection dans notre pays.
36:47C'est tout, moi finalement, je suis là
36:49pour demander quelle est la position aujourd'hui
36:51du Rassemblement National.
36:53Et c'est là qu'effectivement notre
36:55échange est difficile, parce que c'est pas
36:57les questions que je vous pose.
36:59Vous connaissez ma position, vous n'êtes pas d'accord
37:01avec, donc...
37:03La vraie question que
37:05j'essaie de vous poser, c'est que j'entends
37:07les arguments politiques que vous donnez
37:09qui sont d'ailleurs excellents, vous avez raison.
37:11Mais il n'empêche
37:13que malgré cela, il y a
37:15une candidate
37:17favorite à la présidentielle, et ça
37:19peut créer une crise démocratique
37:21majeure, et je pense que personne n'a intérêt
37:23à avoir une crise démocratique. Je pourrais dire la même chose
37:25pour Jean-Luc Mélenchon, etc.
37:27A ma question, je n'ai pas
37:29de réponse à cette question. Mais si, vous avez une réponse
37:31qui est l'appel qui aura
37:33lieu à l'été 2026. Je suis
37:35désolée, et c'est ça le sujet.
37:37La pire crise démocratique qui puisse arriver à notre
37:39pays, c'est que nos institutions soient
37:41bafouées, ne soient pas respectées.
37:43Et dans ces institutions, il y a l'autorité et l'indépendance
37:45de la justice.
37:47La justice n'est pas là pour dire à Marine Le Pen ce qu'elle a envie
37:49d'entendre, ça il va falloir qu'elle l'accepte.
37:51Madame Thévenot, j'ai sous
37:53les yeux le
37:55communiqué de presse du
37:57syndicat de la magistrature,
37:59du 11 juin 2024.
38:01Il est écrit, le syndicat de la magistrature
38:03appelle l'ensemble des magistrats et magistrates
38:05à se mobiliser contre
38:07l'accession au pouvoir de l'extrême droite.
38:09Ce n'est pas moi qui l'écris, c'est
38:11le syndicat de la magistrature. Alors je ne sais
38:13pas combien il pèse le syndicat de la magistrature,
38:15mais quand je lis ça, ne me dites pas
38:17que la magistrature dans son
38:19entièreté est libre et indépendante
38:21puisque manifestement vous avez un syndicat
38:23de la magistrature. C'est un syndicat, ce n'est pas
38:25la juge. C'est un syndicat, c'est des magistrats
38:27que je sache. Alors du coup, ce que vous êtes en train de me dire,
38:29si je suis votre raisonnement, M. Praud, je vais aller dans votre sens
38:31et je suis votre raisonnement. Allez.
38:33Du coup, ça veut dire que ça ne sert à rien de faire
38:35appel pour Marine Le Pen. Pourquoi elle fait appel ?
38:37Mais parce qu'elle croit en la justice
38:39et moi aussi. Ah, donc elle croit en la justice, mais
38:41les jours pairs, les jours impairs ?
38:43Je ne comprends pas. Mais écoutez,
38:45si vous ne comprenez pas, je m'étonne
38:47que vous ne compreniez pas ce que je dis. Mais non, mais franchement, allez au bout
38:49de votre raisonnement, M. Praud. Le bout de mon raisonnement,
38:51c'est qu'un magistrat qui est syndiqué
38:53à la magistrature, s'il doit juger
38:55Mme Le Pen... Donc elle va devoir choisir
38:57le magistrat qui pourra juger son recours.
38:59D'ailleurs, je pense que, en l'espèce,
39:01les magistrats
39:03qui ont pris ce jugement ne sont pas
39:05du syndicat de la magistrature. C'est pas le sujet.
39:07Je dis simplement
39:09que lorsque vous dites que la
39:11magistrature est libre et indépendante,
39:13je vous soumets ce qu'a dit ce syndicat
39:15et vous ne répondez pas encore à ma question.
39:17Qu'est-ce que vous pensez d'un magistrat syndiqué
39:19de la magistrature ?
39:21J'entends qu'il y a des syndicats.
39:23Le principe de syndiquer, c'est quand même assez libre
39:25dans notre pays.
39:27Vous ne répondez à aucune question.
39:29En fait, on ne peut pas interroger les hommes politiques
39:31puisque vous ne répondez à aucune question.
39:33Qu'est-ce que vous pensez d'un magistrat ?
39:35C'est pas parce que vous criez que ça va m'impressionner.
39:37Qu'est-ce que vous pensez d'un magistrat qui dit
39:39qui se mobilise contre l'accession
39:41au pouvoir de l'extrême droite ?
39:43Ça vous dérange peut-être, mais ce n'est pas parce que
39:45mes réponses ne vous satisfont pas
39:47que ce ne sont pas des réponses.
39:49Je suis désolée.
39:51Madame Sophie Primat n'est pas sur votre ligne.
39:53Elle est porte-parole du gouvernement.
39:55Elle est macroniste.
39:57Non, elle n'est pas macroniste.
39:59Quand on est porte-parole du gouvernement, on n'est pas macroniste.
40:01Le gouvernement n'est pas macroniste.
40:03Monsieur Rotaillot n'est pas macroniste quand même.
40:05Monsieur Rotaillot est macroniste ?
40:07Monsieur Rotaillot est macroniste ?
40:09Attendez, c'est intéressant.
40:11Ça, c'est une grande info.
40:13Vous avez raison.
40:15Monsieur Macron n'est pas macroniste.
40:17Monsieur Rotaillot n'est pas macroniste.
40:19Vous avez parfaitement raison.
40:21Je vous donne ce point.
40:23Absolument.
40:25Vous avez 100% raison.
40:27Il est 11h59.
40:29C'est vrai que c'est difficile d'interroger les hommes politiques
40:31parce que vous ne répondez pas aux questions qu'on vous pose.
40:33Restez encore quelques minutes.
40:35Vous ne répondez pas à ma question.
40:3711h59. A tout de suite.
40:39Europe 1
40:41Europe 1
40:4311h, 13h
40:45Pascal Praud et vous.
40:47Prisca Trenod est toujours avec nous.
40:49Je la remercie. Je rappelle qu'elle est députée
40:51pour la République des Hauts-de-Seine.
40:53C'est intéressant puisque Emmanuel Macron
40:55a pris la parole ce matin.
40:57Chacun décodera comme il le souhaite
40:59ce qu'il a dit au sein du Conseil de Ministres.
41:01Il a dit, je veux rappeler
41:03trois choses simples. Que l'autorité judiciaire
41:05est indépendante, que les magistrats doivent être
41:07protégés, ont le droit d'être respectés
41:09et que tous les justiciables
41:11ont droit au recours.
41:13Et cette phrase, ben oui.
41:15Cette phrase hier
41:17n'était pas partagée parfois
41:19par, je ne parle pas de la classe politique forcément
41:21mais même par les éditorialistes que j'entendais.
41:23J'entendais beaucoup Duralex,
41:25Sedlex. Alors que jusqu'à
41:27hier soir, Mme Le Pen
41:29ne pouvait pas se présenter en 2027.
41:31Aujourd'hui tout change avec le nouveau
41:33procès. Je pense qu'il est important de rappeler
41:35je pense qu'effectivement le Président de la République rappelle
41:37les évidences qui, je pense, mettent
41:39tout le monde d'accord. La justice
41:41doit être indépendante et respectée.
41:43Les magistrats doivent être
41:45en capacité de donner
41:47et faire la justice
41:49au regard de la loi
41:51sans être inquiétés.
41:53Et effectivement, toute
41:55personne peut avoir le droit à un recours. Mais ça n'a jamais été
41:57nié. Le sujet qui était hier
41:59en boucle, c'était l'exécution
42:01de l'énigébilité provisoire.
42:03C'est ça qui est en considération.
42:05Et ça fait partie d'un arsenal
42:07à disposition des magistrats.
42:09Donc maintenant, c'est pour ça que je dis
42:11j'ai bien entendu hier
42:13en permanence, tout le monde s'est arrêté parce que
42:15d'un seul coup, toutes les problématiques
42:17des Français devaient s'arrêter pour regarder
42:19et uniquement regarder, considérer le cas de Marine Le Pen.
42:21Ok, très bien, je ne suis pas là pour discuter
42:23du sujet. Et on peut en parler librement.
42:25Elle a la date de son recours.
42:27Est-ce qu'on peut enfin maintenant recommencer
42:29à faire ce qu'on est censé faire, c'est-à-dire
42:31s'occuper et s'intéresser et travailler
42:33pour les Français et uniquement pour les Français ?
42:35Je crois que quelqu'un souhaite
42:37intervenir. D'ici quelques secondes.
42:39Ah oui, mais là, il est déjà 12h07.
42:41Donc si c'est maintenant ou c'est...
42:45Alors, on peut peut-être écouter Laurent Wauquiez
42:47qui a pris la parole, président des
42:49Républicains, ce matin sur
42:51TF1. Il a évoqué ce rassemblement
42:53de dimanche.
42:55Je ne trouve pas sain qu'un responsable
42:57politique attaque les institutions
42:59en en appelant à la rue. Parce que c'est pas un meeting.
43:01Elle propose à tout le monde de se
43:03rassembler dans la rue et donc de faire pression sur les institutions.
43:05Ça, pour moi, c'est pas sain.
43:07Et ça n'est pas le rôle d'un responsable politique.
43:09Alors, je répète que François Fillon
43:11a fait exactement la même chose pendant la présidentielle
43:13et que Laurent Wauquiez était sans doute
43:15à ses côtés et qu'il y avait tous les Républicains.
43:17On se souvient
43:19en 2017,
43:23lors de l'élection présidentielle
43:25où M. Fillon était le candidat des
43:27Républicains, il y avait à ce moment-là
43:29le parquet national
43:31financier qui faisait une enquête.
43:33L'enquête avait commencé et on se souvient
43:35de cette manifestation du Trocadéro.
43:37Donc M. Wauquiez dit aujourd'hui
43:39le contraire de ce qu'il a
43:41accepté il y a 10 ans.
43:43Je pense qu'il y a quelque chose qui est important.
43:45On ne peut pas dire qu'on défend l'état de droit
43:47et être sur une position à géométrie
43:49variable. Le droit de manifester
43:51est autorisé dans notre pays.
43:53Maintenant, on peut interroger
43:55le fond de la manifestation et la raison
43:57du pourquoi et du comment.
43:59Mais je pense qu'il faut pouvoir respecter
44:01le droit de manifester pour tout le monde.
44:03Et si la manifestation ne peut pas avoir lieu,
44:05il y a une seule personne qui peut se prononcer
44:07au regard de son autorité et de sa compétence,
44:09c'est le ministre de l'Intérieur et lui seul.
44:11Ensuite, moi je le dis de façon
44:13assez claire, oui il y a une manifestation
44:15organisée par Jordan Bardella
44:17dimanche pour venir
44:19pointer du doigt la justice,
44:21expliquer que Marine Le Pen est victime
44:23et finalement pas coupable d'avoir
44:25détourné de l'argent. Nous, nous
44:27organisons aussi une autre manifestation, celle-là
44:29elle est prévue depuis plusieurs mois
44:31autour de Gabriel Attal, sur le sujet
44:33de la défense des démocraties, aussi bien dans le monde
44:35qu'en Europe et j'ai envie de vous dire que ça tombe à pic
44:37dans notre pays.
44:39Et puis c'est toujours les électeurs qui décident.
44:41Parce que moi je vois souvent
44:43par exemple M. Orban est attaqué,
44:45M. Orban il est élu, M. Trump
44:47il est élu, au Pays-Bas
44:49le nouveau dirigeant était élu.
44:51Alors évidemment ça ennuie parfois
44:53Vous avez raison
44:55sur un point.
44:57On parle beaucoup de 2027. Aujourd'hui
44:59qui est élu en France ? C'est Emmanuel
45:01Macron. Donc je pense qu'il faut tous qu'on
45:03se répète quelque chose aussi, c'est que nous
45:05avons deux ans là devant nous avant 2027.
45:07Toutes les candidatures effectivement
45:09pourront être gardées dans le respect de nos
45:11institutions et de la loi. Mais
45:13avant de commencer à tourner en rond pendant
45:15deux ans sur le cas de Marine Le Pen, s'il vous
45:17plaît. Elle a un avocat, elle va assurer
45:19sa défense pour son recours qui aura lieu à l'été
45:212026. Est-ce qu'on peut s'occuper de
45:23ce pourquoi nous sommes élus nous à l'Assemblée nationale ? Et Marine
45:25Le Pen est élue à l'Assemblée nationale.
45:27Elle peut encore exercer son droit de députée.
45:29On travaille pour les Français et uniquement pour
45:31les Français. Et ça je le dis assez simplement
45:33depuis 24 heures dans l'hémicycle
45:35toutes les prises de parole du Rassemblement
45:37national ne portent que sur une chose,
45:39sur Marine Le Pen.
45:41Oui parce que c'est un cas particulier, ça a duré 24 heures.
45:43Et puis aujourd'hui on parlera d'autres choses.
45:45Vous savez, l'Assemblée nationale est très
45:47emboutée sur plein de textes législatifs.
45:49Eh bien j'espère, j'espère,
45:51qu'à partir de maintenant, on va enfin pouvoir
45:53ne pas être embouteillé par des
45:55prises de parole qui n'ont pas de sens dans l'hémicycle
45:57et se concentrer sur les Françaises et les Français.
45:59Hier ça en avait, aujourd'hui
46:01on est passé à autre chose. J'espère, j'espère.
46:03Je remercie en tout cas,
46:05notre échange était comme toujours
46:07assez vif, mais
46:09c'est intéressant de pouvoir échanger.
46:11Priska Thévenaud était avec nous sur l'antenne
46:13d'Europe 1 ce matin.
46:15Elle est députée Ensemble pour la République
46:17et manifestement elle est un soutien de
46:19Gabriel Attal, qui sera
46:21donc candidat à l'élection présidentielle.
46:23Qui est déjà lui député et qui lui
46:25s'occupe de travailler pour les Français maintenant, pas dans deux ans.
46:27Et qui a
46:29envie de briguer la fonction
46:31suprême. Mais il a déjà une fonction, il est député.
46:33Bah oui, mais c'est ça que je vous disais.
46:35Je vous pose des questions, on répond jamais.
46:37Je vous demande s'il veut être candidat à la présidentielle.
46:39Mais c'est ce que je vous dis, ça ne sert à rien
46:41de parler pour 2027 si on n'est pas capable d'agir
46:43maintenant. Et nous notre objectif avec Gabriel Attal
46:45c'est d'agir maintenant. On l'a fait
46:47sur différents sujets, sur la proposition
46:49de loi sur les mineurs, je pense que vous l'aviez suivi
46:51et c'est important parce que c'était attendu.
46:53Nous continuons à le faire sur
46:55d'autres sujets, sur les soins palliatifs, etc.
46:57Et c'est ça qui est important, travailler pour les Français
46:59maintenant, pas en 2027.
47:01Il est assez vite, 2027.
47:03C'est dans deux ans. Il est 12h12.
47:05Merci Madame Thévenaud.

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