Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, on est très heureux de vous accueillir comme tous les samedis avec Félicité Kinnocki.
00:05Bonjour Félicité, comment allez-vous ?
00:06Bonjour Thierry, ça va très bien.
00:07Vous êtes en forme ?
00:08Oui, comme tous les samedis.
00:09C'est votre midi news à 12h, 13h, votre rendez-vous de la mi-journée sur CNews, première chaîne d'information de France, faut-il le rappeler.
00:16Je vous présente notre équipe dans quelques instants, l'équipe du samedi, mais tout de suite on fait un premier tour de l'information avec vous, félicité.
00:22Merci Thierry, bonjour à tous.
00:24En Birmanie, au lendemain du puissant séisme de magnitude 7,7 qui a frappé le centre du pays, l'heure est maintenant au bilan et quel terrible constat.
00:33Au moins 1000 personnes ont perdu la vie et le nombre pourrait encore augmenter.
00:37À présent, les secours multiplient les efforts pour retrouver des survivants sous les décombres de maisons, d'immeubles, de ponts et de grues.
00:44Les secours d'un fort impact ont littéralement provoqué des scènes de chaos.
00:48Jamais un séisme d'une telle intensité n'avait frappé la Birmanie depuis des décennies, avec des répercussions jusqu'en Chine et en Thaïlande.
00:56En Turquie, malgré les interdictions, le premier parti d'opposition au président récepte Taïb Erdogan,
01:02a appelé un grand rassemblement dans la rue pour dénoncer l'arrestation d'Ekrem Imaglou, maire d'Istanbul.
01:08Alors que la répression continue de s'abattre sur les protestataires, dès le début de la matinée,
01:12une foule pacifique est rassemblée en ce moment même sur la rive asiatique d'Istanbul,
01:17munie de drapeaux et de portraits de Moustapha Kemal Atatürk, le père de la nation.
01:21Et puis, l'enquête en France continue autour de l'évasion mortelle de Mohamed Hamra,
01:26qui continue donc de s'agrandir après une nouvelle vague de 24 interpellations.
01:30En début de semaine, six nouvelles personnes ont été mises en examen,
01:33dont le rappeur Kobaladeh, qui a été placé sous contrôle judiciaire, actuellement en détention provisoire pour une autre affaire.
01:40Ses avocats démentent tout lien avec l'évasion du narcotrafiquant multirécidiviste.
01:44Merci, félicité, on vous retrouve dans une demi-heure, c'est bien cela.
01:47Absolument.
01:48L'équipe de ce samedi matin, Magali Vissen, communicante en politique.
01:52Bonjour Thierry.
01:53Bon sujet d'ouverture pour vous, en tant que communicante politique, vous allez voir.
01:56Bernard Cohen Haddad, président du cercle de réflexion Etienne Marcel.
01:59Bonjour cher Thierry.
02:00C'est un plaisir de vous avoir ce samedi matin.
02:01Partagez, partagez.
02:02Pierre-Olivier Carrel, président du Modem de Sète Saint-Denis, ça aussi le premier sujet,
02:05en tant qu'homme politique, ça va vous interpeller, je pense, je suppose en tous les cas.
02:09Bonjour Thierry.
02:10Soyez le bienvenu.
02:11Florian Gerard, mercier, directeur des études du Millénaire.
02:14Bonjour Thierry.
02:15Bienvenue en ce samedi matin.
02:16Et Tanguy Hamon, notre spécialiste police-justice.
02:19Bonjour Thierry.
02:20On va commencer, je vous le disais, bonjour mon cher Tanguy.
02:22On va commencer par se parler du député Sébastien Delogu, député Léphy.
02:27C'est vrai qu'on est rarement déçus avec lui, c'est le moins qu'on puisse dire.
02:31Lors d'un stream sur la plateforme Twitch, il était avec Raphaël Arnaud et Sébastien Delogu
02:37s'est vanté d'avoir un recours à un système détourné des canaux de diffusion de la télévision française.
02:44Regardez cette séquence et ça va vous faire agir, j'en suis persuadé.
02:49Moi je ne regarde pas Netflix parce que j'ai l'IPTV, donc du coup l'IPTV c'est illégal
02:53et du coup ça ne m'intéresse pas de payer des gens qui vont s'en foutre plein les poches.
03:00Moi ce qui m'intéresse c'est la gratuité.
03:04Là par exemple, typiquement, tu vas avoir une coupure de ce moment.
03:09Tu donnes le bâton pour te faire battre, je suis désolé.
03:14Mais bon moi je suis honnête, je suis comme ça, je suis un tché, ça ne m'intéresse pas de faire semblant.
03:19Voilà, je rappelle que Sébastien Delogu il est député.
03:23Je vais commencer par vous mon cher Pierre-Olivier Carrel en tant que politique.
03:27Je rappelle que c'est strictement mais strictement interdit là.
03:30Il est juste en train de dire regardez c'est super, je fraude, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
03:35Avec son copain Raphaël Arnault en tant que politique.
03:38On sait qu'on peut s'attendre à tout avec Sébastien Delogu.
03:40On est rarement déçus.
03:41On est rarement déçus mais là je pense qu'on atteint quand même des sommets parce que ça ne peut pas prêter à rire.
03:45On parle de sa fonction, il est député de la République, il est censé voter les lois, les faire appliquer et encore plus les respecter.
03:51Donc abouer comme ça très ouvertement qu'il les bafoue, qu'il est dans une situation où il banalise même cette utilisation.
03:59C'est totalement scandaleux.
04:01Moi je m'interroge sur la capacité d'un député de la République à continuer à exercer une fonction
04:06quand on dit ouvertement que la mission pour laquelle on a été élu n'est pas celle qu'on souhaite appliquer.
04:10Donc je pense qu'il serait bien avisé maintenant de quitter ses fonctions et d'arrêter de nous mettre dans une situation.
04:17Quel spectacle.
04:18Quel spectacle.
04:19Quel spectacle.
04:20Alors Magali Vicente, la communicante politique que vous êtes aurait dit ne pas payer des gens qui vont s'en foutre plein les poches.
04:26En gros c'est ce qu'il dit quoi.
04:27Mais formidable, quel modèle.
04:28Quel modèle.
04:29Mais d'abord quand il a dit moi je suis comme ça, je suis honnête et je suis entière.
04:33Elle est où l'honnêteté là ?
04:35Ça va au-delà de ça, c'est-à-dire qu'en communication moi je parle beaucoup d'authenticité.
04:39Si on avait encore des doutes aujourd'hui sur l'authenticité de Sébastien Nologu et sur l'incarnation qu'il a en tant qu'élu de la République,
04:46eh bien on a toutes les réponses parce qu'entre ce qu'il dit et ce qu'il montre, en plus il rigole, c'est-à-dire qu'il s'en fout.
04:52Et donc il y a deux messages.
04:53Il y a qui je suis, donc on a une personne qui incarne totalement l'illégalité et en plus qui bafoue les règles de la République,
04:59que ce soit à l'Assemblée ou en dehors de l'Assemblée.
05:02Et le deuxième message c'est qu'en plus il incite les autres à faire la même chose.
05:06Donc le double langage, si vous voulez, est à la fois effectivement verbal, non-verbal et même para-verbal, donc triple langage,
05:13où il incite à l'illégalité et donc il incarne pleinement, avec toute son authenticité, l'illégalité permanente.
05:20Et on voit Raphaël Arnaud rigoler à côté et chionnette, ça c'est quand même le mot, chionnette.
05:25Et hantier.
05:26Chionnette et hantier.
05:27Et il est parfaitement aligné entre ce qu'il pense, ce qu'il dit et ce qu'il fait.
05:30C'est extraordinaire.
05:32Moi je voudrais juste rebondir sur la raison pour laquelle il ne le fait pas.
05:35C'est parce qu'il dit j'ai pas envie de donner mon pognon à des gens comme ça.
05:38Mais en fait il n'a pas envie de payer pour un service.
05:40Mais du coup j'ai envie de dire, pourquoi est-ce que les Français ne diraient pas qu'il faudrait lui suspendre son indemnité parlementaire ?
05:45Puisque finalement on n'a pas envie de payer pour ses services.
05:47Enfin je veux dire c'est la même logique.
05:49Décryptage pas idiot.
05:51On pourrait lui relancer la même logique en face de lui.
05:54Parce que qui a besoin de ses services vu comment il exerce sa fonction de député ? Désolé.
05:58Bernard Cohenadad, on ne va pas faire long mais je voulais commencer avec ça parce que c'est tellement lunaire.
06:04C'est une intervention alors que nous sommes un certain nombre à nous battre pour que les industries culturelles,
06:11pour que les acteurs, les créateurs, les scénaristes, les intermittents.
06:16Parce qu'il y a des gens qui travaillent.
06:17Oui c'est ça, ne l'oublions pas.
06:19Les costumiers puissent être justement rémunérés dans un contexte qui n'est pas facile.
06:25On a un appel à trafiquer, à ne pas respecter les règles,
06:30à ne pas payer un service qui va rémunérer un certain nombre de publics.
06:34C'est ça qui est extrêmement grave avec, ça a été dit par tout le monde sur le plateau,
06:38un sentiment d'honnêteté justifiée qui frise la catastrophe.
06:44Réveillez-vous, on ne peut pas accepter cela.
06:46Il y a un enjeu de publics qui vivent aujourd'hui de ce type de chaînes cryptées.
06:52C'est ça qu'il faut promouvoir, cette liberté de pouvoir adhérer à un service ou pas.
06:57Je rappelle qu'on a deux députés, on a l'impression d'avoir des ados là, mais vraiment, sincèrement.
07:02Allez, on va revenir à des choses plus sérieuses.
07:05Tanguy Hamon est avec nous, je voudrais qu'on vienne sur le drame de Crépole et l'indignation, cette indignation.
07:10On vous en parlait hier, notamment dans Punchline, des parents de Thomas qui ont trouvé, je le rappelle,
07:16la mort tuée à coups de couteau en novembre 2023 au cours d'une RICS.
07:19Indignation suite à la publication d'un livre Enquête.
07:24Les parents ont réagi par l'intermédiaire de leur avocat.
07:28On va voir la réaction des parents par l'intermédiaire de l'avocat.
07:32Regardez ces réactions.
07:35On va faire le point tout de suite avec vous, Tanguy.
07:38Avec les parents de Thomas qui se disent bouleversés par ce qui est écrit dans ce livre.
07:42Un livre qui revient sur cette nuit tragique du 18 au 19 novembre 2023.
07:47Une nuit au cours de laquelle Thomas, alors qu'il faisait la fête au bal de Crépole avec ses amis, a été tué d'un coup de couteau.
07:54Et ses parents s'expriment via leur avocat, Maître Farelli,
07:58qui déclare dans un communiqué qu'ils ont été bouleversés par la publication dans ce livre,
08:03qui a les traits d'une plaidoirie avant l'heure.
08:06L'avocat parle même de l'incompréhension des parents de Thomas à cause de nombreux passages très gênants.
08:12Il dénonce des mots qui tendent à banaliser le port d'armes, la violence meurtrière, l'omerta et la victimisation des mises en cause.
08:20Les parents de Thomas regrettent aussi que ce livre sorte alors qu'il n'y a toujours pas de date prévue pour le procès et que l'instruction est toujours en cours.
08:29Ils disent que le temps n'est pas celui des livres, des romans, des interprétations,
08:33mais celui de la justice qui doit être respecté par tous.
08:37En concluant, respecter le temps judiciaire, c'est respecter Thomas.
08:41Enfin, je termine en rappelant que dans l'enquête, 14 personnes sont mises en examen pour homicide volontaire
08:47et tentative d'homicide volontaire en bande organisée.
08:50L'auteur du coup de couteau mortel, lui, n'est toujours pas identifié.
08:54Merci beaucoup Tanguy.
08:56Votre réaction, Pierre-Olivier Carrel, en tant qu'homme politique ?
09:01Je partage l'émotion de la famille et la révolte des parents face à l'écriture de ce livre.
09:06Aujourd'hui, on est devant une récupération qui est indécente
09:10et je pense que l'essentiel doit être que la peur, la culpabilité,
09:14doivent revenir dans le camp des bourreaux et pas des victimes, et a fortiori de leur famille.
09:18On est quand même dans quelque chose qui dure depuis des mois.
09:21On a un contexte qui est très lourd en matière de politique nationale autour de cette affaire de Crépol.
09:29Thomas, moi aujourd'hui, je ne comprends pas que l'on arrive à avoir cette indécence
09:35et qu'on se situe dans un moment où, comme ça vient d'être rappelé,
09:40la justice n'a pas encore pu aller au bout.
09:43Tous les éléments n'ont pas été éclairés puisque pour l'instant il n'y a pas de mise en cause
09:47au niveau de l'identification de celui qui aurait poignardé le jeune Thomas.
09:51Donc il faut respecter ce temps-là et surtout la famille.
09:54Ça, ça me paraît essentiel.
09:55Regardez cette réaction également de Marc Le Plongeon.
09:58C'est l'un des auteurs de ce livre.
10:00Regardez ce qu'il déclare.
10:02« Le racisme anti-blanc est un concept qui vient de l'extrême droite.
10:06En jouisse prudence devant les tribunaux, le racisme anti-blanc, ça n'existe pas »,
10:11déclare Marc Le Plongeon, notre confrère.
10:14Votre réaction, Florian Gérard ? Merci.
10:16Non mais c'est une honte en fait.
10:19Il y a une vérité qui dérange dans ce pays aujourd'hui.
10:21C'est que l'idéologie de gauche tue et là on est devant une cécité manifeste.
10:27Même si le concept venait d'extrême droite très bien,
10:30le racisme est une réalité.
10:32Et le racisme c'est quoi ?
10:33C'est de juger les gens à leur couleur de peau.
10:35Donc quand il y a des insultes comme « sale blanc » qui sont proférées,
10:38qui sont consignées dans un procès verbal,
10:40et donc que le caractère raciste de ce meurtre est caractérisé,
10:44il ne devrait pas y avoir de sujet là.
10:48Est-ce que le concept est venu d'onde saisoue ?
10:51En réalité, ce n'est pas le point.
10:53Aujourd'hui, la réalité, c'est qu'il y a du racisme anti-blanc dans ce pays,
10:57qu'ici c'était un meurtre raciste,
10:59et donc c'est la justice qui le confirmera.
11:02Mais en tout cas, le nier et faire quelque chose comme ça,
11:06un peu à charge, dire que oui, les couteaux,
11:09c'est juste qu'ils voulaient couper leur shit avec,
11:12mais en fait on marche sur la tête.
11:14Et la famille a bien raison de s'offusquer,
11:17parce que dans ce moment, alors que la justice n'est pas encore rendue,
11:19c'est honteux de publier.
11:21Et je pense également à Madame Thoraval,
11:23qui s'est exprimée et qui, elle aussi,
11:26a été victime d'un certain nombre de choses,
11:28parce qu'en fait, elle dit la vérité,
11:30et je me souviens quand le drame s'est produit,
11:32nous étions en pleine émission,
11:34et c'est la première fois qu'elle prenait la parole,
11:36et moi je l'ai trouvé particulièrement courageuse ce jour-là,
11:39et elle a continué son combat,
11:41et dire la vérité, ça ne plaît pas en 2025 en France,
11:44c'est ça la vérité.
11:45Une vérité difficile justement à accepter.
11:48Vous savez, ce qui est terrible,
11:50moi j'ai vraiment une énorme pensée pour la famille,
11:52parce qu'aujourd'hui, ils sont obligés de lutter
11:54pour faire entendre leur voix.
11:56On en arrive là aujourd'hui.
11:58Et c'est ça qu'il faut vraiment prendre en compte,
12:00c'est-à-dire que la sortie même de ce communiqué
12:02est une réponse à l'incompréhension
12:04de la sortie de ce livre,
12:06qui n'aurait jamais dû être rédigé.
12:08Et donc, on voit aussi toute la hauteur,
12:10c'est-à-dire qu'on a quand même une famille
12:11qui est dans l'émotionnel,
12:13qui est à la place de ce qu'ils sont en train de vivre,
12:15et ils ont une hauteur de vue,
12:17à la fois parce qu'ils choisissent de répondre
12:19par le biais de l'avocat, et ils ont raison,
12:21ce qui met et ce qui assoit une sorte de légitimité,
12:24et aussi qui met une distance
12:26sur le rapport personnel
12:28par rapport à la situation.
12:30Mais au-delà de ça, il faut vraiment
12:32se poser les questions de pourquoi ?
12:34Quand on communique, vous savez,
12:36ne serait-ce que quand on prend la parole,
12:38à l'écrit ou à l'oral,
12:40on se pose toujours la question du pourquoi.
12:42Mais l'essentiel, c'est d'aller sur le pourquoi
12:44de la sortie de ce livre.
12:46Et c'est ça, en fait, qui donne les indications.
12:48Et pourquoi maintenant ?
12:50Et par conséquent, pourquoi aujourd'hui
12:52les parents de Thomas sont obligés de prendre la parole ?
12:54Voilà, ces deux pourquoi sont le reflet
12:56aujourd'hui de ce qui se passe dans notre société
12:58et de ce que l'on est en train de vivre.
13:00Et ça, ça pose question, et aujourd'hui,
13:02il va falloir trouver des réponses concrètes
13:04pour éviter qu'on se repose les mêmes questions dans dix ans.
13:06Bernard Cohen à Dad.
13:08D'abord, ça a été dit, il faut penser
13:10qu'il attend un jugement équitable, juste
13:12et qui pénalise les auteurs
13:14qui ont ravi la vie à Thomas.
13:16C'est le premier point.
13:18Deuxième point, moi, ça ne me choque pas
13:20qu'on écrive un livre, même sur des faits
13:22tels qu'ils sont,
13:24ça fait partie de la liberté d'écrire.
13:26Moi, ce qui me gêne, c'est ce wokisme judiciaire.
13:28C'est une enquête qui ne correspond pas du tout
13:30à la réalité et qui a tendance
13:32à banaliser
13:34les agressions,
13:36qui a tendance à réécrire l'histoire
13:38et qui a tendance à montrer que,
13:40finalement, tout ça est tout à fait normal.
13:42Ce n'est pas normal
13:44qu'on tue quelqu'un
13:46en France parce qu'il n'est pas
13:48dans la même couleur de peau, qu'il soit blanc,
13:50noir ou jaune. C'est ça, la réalité.
13:52Ce n'est pas normal qu'on essaie
13:54de faire passer un message qui n'est pas conforme
13:56aux faits. C'est peut-être ça, aujourd'hui,
13:58qui me choque le plus.
14:00C'est la capacité de ce wokisme
14:02idéologique et donc judiciaire
14:04de pouvoir réécrire
14:06les faits parce que, tout simplement,
14:08mon cher Thierry, il y a une clientèle pour ça.
14:10Ce qui est terrible, et Tanguy le disait,
14:12c'est qu'il n'y a pas de date de procès.
14:14Vous savez très bien que ça crée
14:16toujours un climat, un tel livre
14:18autour de... Ça pollue un peu
14:20les choses aussi. Même si je suis d'accord
14:22avec vous, il y a la liberté de la presse et je suis le premier
14:24à le dire et à l'affirmer. Mais c'est vrai
14:26que ça crée un climat un peu particulier.
14:28On peut se dire aussi que les personnes
14:30qui vont être amenées à juger, s'il y a des jurés,
14:32est-ce qu'ils vont lire ce livre ? Est-ce qu'ils vont être influencés ?
14:34C'est ça tout le risque aussi de ce livre,
14:36d'influencer la justice.
14:38L'autre affaire sur laquelle j'aimerais qu'on revienne
14:40encore ce samedi, c'est cette
14:42violente, mais violente, agression
14:44de ce professeur d'EPS. Ça s'est passé
14:46à Frontenay-Rose
14:48avec des anciens élèves.
14:5013 et
14:5214 ans.
14:54On voit tout ça avec Sharon Camara et je vous fais réagir
14:56juste après.
14:58Les faits se sont déroulés
15:00mardi dernier sur ce terrain.
15:02Une enseignante d'EPS demande
15:04à trois jeunes de quitter le lieu qu'elle a
15:06réservé pour son cours.
15:08Face à leur refus, la professeure décide
15:10de leur confisquer leur ballon.
15:12Ces derniers tentent alors de lui voler ses affaires.
15:14L'enseignante reçoit ensuite des coups.
15:16L'un d'entre eux tente de l'étrangler.
15:18Un autre filme la scène
15:20qui se déroule sous les yeux de nombreux élèves.
15:22Parmi ces agresseurs,
15:24deux jeunes ayant été exclus de l'établissement.
15:26Un troisième qui devait passer
15:28en conseil de discipline.
15:30Malgré la violence de l'attaque,
15:32ces collégiennes sont encore sous le choc.
15:34Au début, j'étais choquée,
15:36vu ce qui s'est passé.
15:38Mais le lendemain, j'arrivais pas.
15:40J'arrivais plus.
15:42J'étais stressée.
15:44Mais à chaque fois que je vois l'endroit,
15:46je regrette un peu de n'avoir pas aidé.
15:48L'agression a suscité de nombreuses réactions.
15:50Dans une tribune,
15:52le personnel enseignant du collège
15:54où enseigne la victime a dénoncé cette violence.
15:56Ces événements se sont déroulés
15:58à la présidence de trois classes,
16:00soit 78 collégiens.
16:02Certains ont encouragé les agresseurs
16:04et l'ont notamment verbalisé ainsi.
16:06C'est bien fait pour elles.
16:08L'ensemble de la communauté éducative du collège
16:10est en profonde sidération.
16:12C'est l'institution tout entière qui est visée
16:14et le statut de professeur qui est remis en cause.
16:16De son côté, le préfet Déo Descennes
16:18parle d'une attaque inacceptable
16:20et appelle à des mesures rapides.
16:22Il est très important que dans la réponse
16:24qui sera apportée à cette affaire,
16:26que les conditions judiciaires soient extrêmement fermes.
16:28Selon le rectorat, une enquête est en cours
16:30pour établir les circonstances exactes
16:32de l'agression.
16:34Avant de vous faire réagir sur cette agression,
16:36réaction de Bruno Rotailleau,
16:38le ministre intérieur qui a agi immédiatement.
16:40Regardez sa réaction
16:42qu'on va découvrir à l'écran.
16:46Bruno Rotailleau déclare
16:48l'école, c'est le cœur battant
16:50de la République. L'école n'est pas un lieu
16:52où il doit y avoir des rixes.
16:54Il faut avoir trouvé celles et ceux
16:56qui ont fait cela et pouvoir les punir.
16:58L'école doit être protégée.
17:00Bruno Rotailleau a raison, sauf que
17:02ça ne s'est pas produit à l'intérieur de l'école.
17:04Ça s'est produit à l'extérieur
17:06de l'école. Bernard Cohen à Nade.
17:08Oui, c'est bien ça le problème,
17:10c'est que l'école n'est plus non seulement
17:12un sanctuaire, mais que les enseignants
17:14aujourd'hui sont la cible d'attaques
17:16sans limite, aucune
17:18de respect lié à leur engagement,
17:20à leur métier.
17:22C'est loin le temps où un professeur
17:24était respecté, vénéré, et que c'était
17:26celui ou celle qui apportait
17:28le savoir. Le professeur d'EPS
17:30permettait de mieux vivre et de faire
17:32un minimum d'exercice,
17:34souvent à des familles dont j'ai fait partie
17:36qui n'avaient pas les moyens de se payer les clubs de sport.
17:38Le sport à l'école nous permettait
17:40de découvrir ce type
17:42d'activités physiques.
17:44Moi, je suis sidéré
17:46non seulement par l'attaque,
17:48l'absence de déclaration de
17:50Gernborn, je ne l'ai pas vue, mais peut-être qu'elle va
17:52arriver, le week-end
17:54peut-être va lui permettre de trouver du temps.
17:56Aucun porte-conseil, il faut en croire.
17:58Et puis aussi par
18:00les déclarations insultantes qu'on a
18:02pu lire dans ce communiqué.
18:04Fort heureusement, un bémol
18:06à tout ça, c'est la volonté
18:08du préfet Bugère de pouvoir
18:10réagir le plus
18:12rapidement, fermement et justement.
18:14Justement, le préfet était notre invité
18:16hier dans Punchline, écoutez
18:18ce qu'il déclarait et ce qu'il
18:20pointe comme responsabilité, et on
18:22en parle après.
18:24C'est une attaque évidemment inacceptable.
18:26On ne s'en prend pas à un professeur
18:28quel que soit son âge et quel que soit le motif.
18:30S'en prendre à un professeur, c'est s'en prendre
18:32à la République. Et notre devoir,
18:34c'est qu'évidemment la réponse soit forte
18:36en matière judiciaire,
18:38mais je veux poser une question.
18:40C'est la question de la responsabilité parentale.
18:42Parce que quand on a 13 ans, quand on a
18:4414 ans, qu'on part à la dérive,
18:46le premier qui doit vous rattraper,
18:48les premiers qui doivent vous rattraper,
18:50ce sont vos parents. Et la responsabilité
18:52parentale, dans ce cas très précis,
18:54nous parlons de jeunes de 13
18:56et 14 ans, doit être posée impérativement.
18:58Et Elisabeth
19:00Born a réagi.
19:02Mon cher Bernard Cohen
19:04Pierre-Olivier
19:06Carennes, évidemment,
19:08c'est encore le rôle des parents,
19:10mais ça on le signale sur tous
19:12nos débats. Les gamins ont 13
19:14et 14 ans. Évidemment,
19:16le rôle des parents, encore une fois.
19:18Oui, la parentalité, c'est quelque chose d'essentiel.
19:20On voit bien que, là, on parle
19:22d'anciens élèves, on parle de jeunes
19:24qui avaient une conscience de ce qu'était leur
19:26professeur, de la manière dont
19:28elle allait agir, c'est-à-dire venir sur
19:30le terrain, pratiquer son cours,
19:32et ils ont pour autant
19:34dérivé complètement en
19:36niant ce qu'était la mission
19:38du professeur, et en
19:40ayant une attitude sur laquelle
19:42ils se posent sans avoir
19:44conscience qu'il y a des règles.
19:46Ces règles, ils ne les ont pas apprises à l'école,
19:48on peut donc se poser la question de savoir
19:50s'il n'y a pas eu une défaillance
19:52plus tôt, à la maison,
19:54si on ne leur a pas dit qu'à un moment
19:56il fallait comprendre que l'école, c'est
19:58un sanctuaire, l'école, c'est fait pour apprendre,
20:00l'école, c'est un respect, c'est un savoir-être,
20:02un savoir-faire, et que
20:04sur ces points-là, ça ne fonctionne pas.
20:06Moi, ce qui m'inquiète aussi, c'est que
20:08toutes ces attaques, que ce soit
20:10contre l'éducation, contre les services
20:12de secours, contre les forces
20:14de l'ordre, amènent
20:16à une inconscience de ce qu'est
20:18l'acte dans lequel on se projette.
20:20Là, on était quand même à quelques
20:22instants, possiblement,
20:24d'un étranglement de la professeure.
20:26Et ce qui est terrible, c'est que des gamins
20:28ont encouragé aussi, il y avait près de
20:3080 gamins, certains ont encouragé,
20:32certains ont filmé, enfin bon voilà. Donc oui, il y a un rôle
20:34de la parentalité, on doit retrouver une morale
20:36qui repart de la maison
20:38avec ce qu'est le rôle du professeur.
20:40Moi, je me rappelle, quand j'étais élève,
20:42j'avais une mauvaise note,
20:44je prenais un coup de règle, je rentrais à la maison,
20:46c'était la deuxième fois.
20:48Aujourd'hui, c'est même plus imaginable.
20:50C'est pas imaginable, mais j'ai connu cette période-là aussi.
20:52Je le disais hier, dans cette émission,
20:54l'instituteur en blouse grise,
20:56etc., et on se levait,
20:58et on se levait quand l'instituteur
21:00arrivait, et on s'assied
21:02quand il nous demandait de nous asseoir, tout simplement.
21:04Et ça aussi,
21:06mes parents, j'avais des parents qui étaient enseignants,
21:08donc évidemment,
21:10un papa proviseur,
21:12donc j'avais plutôt les bonnes
21:14règles à appliquer.
21:16Mais c'est une question de respect,
21:18ni plus ni moins.
21:20C'est une question également d'impunité,
21:22parce que quand on voit la manière
21:24dont on peut agir au grand jour comme ça,
21:26avec un professeur qui reconnaît
21:28des anciens élèves, on sait qui ils sont.
21:30Ils étaient connus.
21:32Donc il y a une vraie question qui se pose
21:34sur comment
21:36aujourd'hui, ces élèves s'éloignent
21:38du système, sortent de
21:40l'école et ne sont plus capables de respecter
21:42l'institution.
21:44La ville de Fontenay, imagine mettre
21:46des beepers pour les enseignants,
21:48mais c'est dire quoi ?
21:50Est-ce que c'est vraiment la vraie solution, si chaque enseignant
21:52doit être équipé d'un beeper ?
21:54Vous imaginez ?
21:56On est en 2025, on est en France,
21:58ça ne va pas susciter des vocations,
22:00ça je vous le dis.
22:02Sur le point précis des beepers,
22:04il y a une question, c'est un dispositif
22:06d'alarme pour que les professeurs puissent dire
22:08qu'il se passe quelque chose et que
22:10les forces de l'ordre puissent arriver.
22:12Il y avait quand même 80 élèves, certains auraient pu appeler
22:14la police.
22:16On aurait peut-être pu se manifester.
22:18Je pense que cette agression
22:20soulève vraiment trois points.
22:22Encore une fois, l'excuse de minorité,
22:24pour tous les cas de violence et d'agression,
22:26il faut qu'elle soit levée et qu'un mineur soit
22:28pénalisé comme un majeur, quoi qu'il arrive.
22:30Le deuxième point, c'est la protection des professeurs.
22:32Et là-dessus, il y a une proposition qu'on pourrait formuler,
22:34qui est que les professeurs
22:36prennent le statut de dépositaires
22:38de l'autorité publique.
22:40Comme les policiers, comme les pompiers,
22:42comme un certain nombre d'agents publics comme ça.
22:44Cela permettrait de pénaliser
22:46bien plus fortement l'outrage,
22:48comme il a pu y avoir là, les violences évidemment,
22:50en réunion en particulier, les embuscades,
22:52etc. Et ça permet aussi de protéger
22:54le statut du professeur
22:56en lui donnant
22:58aura de dépositaires de l'autorité publique.
23:00C'est le point. Et puis le dernier, c'est ce qu'on a dit
23:02sur les parents. Mais bien concrètement,
23:04pour responsabiliser les parents, il faut aller
23:06frapper au portefeuille. Et puis le sujet là aussi,
23:08c'est pour ces mineurs, il faut aller dans le détail,
23:10mais ils étaient connus des services
23:12de police. Une fois
23:14que les parents, s'ils n'arrivent pas à remettre
23:16leur enfant dans le droit chemin, il y a un moment où effectivement
23:18ces enfants doivent aussi pouvoir être mis en centre éducatif
23:20fermé pour pouvoir
23:22être aidés
23:24à reprendre le chemin
23:26d'un bon citoyen.
23:2813-14 ans, il faut le rappeler.
23:30Nagui Lévissante et Bernard Cohen à date, très rapidement.
23:32Florian l'a dit, le préfet l'a rappelé aussi,
23:34c'est la République. La République est
23:36attaquée, elle est piétinée
23:38en son sein, mais elle est aussi
23:40piétinée à l'extérieur. Un des enjeux, c'est
23:42comment on rétablit et qu'on se
23:44réapproprie et qu'elle se réapproprie l'espace
23:46public, puisqu'on était
23:48sur un stade et que c'est toujours les mêmes
23:50problématiques, c'est qu'on a des jeunes qui considèrent
23:52que finalement l'espace public est à eux
23:54et qu'il n'y a pas de règles à travers ça.
23:56Une vraie question se pose aujourd'hui,
23:58en plus du fait de
24:00la punition, c'est comment
24:02on ré-ancre la République à la fois
24:04au sein de nos
24:06institutions, mais aussi dans l'espace public.
24:08Je le disais hier, on ne va quand même pas construire
24:10des murs de 10 mètres de haut pour aller d'un point A
24:12à un point B pour que les
24:14jeunes, les collégiens puissent aller
24:16faire du sport. C'est totalement surrealiste.
24:18Thierry, moi j'irais
24:20dans le sens de Pierre-Olivier
24:22Carrel, comment
24:24on traite la cause ?
24:26Mettre des bipers,
24:28mettre des caméras, mettre des portiques,
24:30c'est pas une vie ça.
24:32Comment on fait qu'un
24:34élève,
24:36un jeune,
24:38n'agresse pas une personne
24:40dans la ville ? Là c'est un professeur,
24:42mais c'est n'importe quel commerçant,
24:44c'est n'importe quel artisan,
24:46c'est n'importe quelle femme ou homme qui rentre
24:48tard le soir chez lui. Le respect
24:50de la valeur humaine n'existe plus, de la personne
24:52humaine n'existe plus, parce qu'il y a
24:54cette excuse de minorité.
24:56Il faut revoir la pénalisation
24:58des mineurs.
25:00Je ne sais pas s'il faut être
25:02affecté les mêmes peines aux mineurs
25:04qu'aux adultes. En tous les cas,
25:06c'est pas une polémique,
25:08c'est un débat
25:10qu'il faut nourrir avec les juristes.
25:12En tout cas, il faut aller certainement
25:14au-delà de simples
25:16mesures d'accombattement, de formation,
25:18parce qu'avant tout,
25:20ce n'est pas l'école de faire ce travail-là
25:22qu'elle ne doit pas faire.
25:24Les enseignants ne sont pas payés pour faire
25:26le rôle de parents, parce que
25:28c'est d'abord le rôle des parents. Ce n'est pas
25:30la République non plus d'éduquer les enfants.
25:32Revenons quand même à un minimum
25:34de sens. Si les parents
25:36démissionnent, regardons comment
25:38on peut demander aux parents
25:40de reprendre leur mission,
25:42tout simplement, d'être des parents et d'éduquer
25:44leurs enfants. J'ai pas l'impression
25:46que sur ce plateau, vos parents
25:48vous ont dit que vous pouviez agresser
25:50un professeur et lui dire « sale
25:52pet ». Ce n'est pas acceptable,
25:54tout cela. Et en plus, quand il s'agit
25:56d'une femme, vous voyez derrière
25:58la relation
26:00à l'antiféminisme. Regardez
26:02les féminicides. Tout ça fait partie
26:04aujourd'hui d'une grande diligence
26:06que nous devons avoir en la cité.
26:08On va marquer une pause. On va remercier Tanguy
26:10Hamon. C'est Elodie Huchard qui va
26:12prendre votre place. Quand Elodie Huchard est là,
26:14c'est-à-dire qu'on va parler politique.
26:16Vous allez réfléchir.
26:18J'ai une petite dissertation à vous soumettre.
26:20La justice est-elle neutre ?
26:22Vous avez le temps de la pause pour réfléchir
26:24et répondre, préparer vos réponses. Évidemment, on parlera
26:26du parquet national financier
26:28qui a tapé fort, même très fort, à l'encontre
26:30de Nicolas Sarkozy. Puis on se projettera
26:32également sur la décision qui attend
26:34Marine Le Pen lundi. Voilà.
26:36Donc réfléchissez bien. La justice est-elle neutre ?
26:38Je relève les copies juste après la pause pub.
26:40Combien de pages ? Allez, en deux pages.
26:42A tout de suite.
26:46Il est 12h30. Bon appétit. Si vous êtes à table,
26:48c'est votre mini-news week-end du samedi.
26:50Nous sommes ensemble jusqu'à 13h avec Félicité Kindocky.
26:52Je vous présente notre équipe
26:54du samedi dans quelques instants. Mais tout de suite, nouveau tour
26:56d'Horizon de l'Information avec vous.
26:58Félicité. Merci Thierry. Rebonjour à tous.
27:00En Birmanie, au lendemain
27:02du puissant séisme de magnitude
27:047,7 qui a frappé le centre
27:06du pays, l'heure est maintenant au bilan.
27:08Et quel terrible constat.
27:10Au moins mille personnes ont perdu la vie
27:12et le nombre pourrait encore augmenter.
27:14Les secousses d'un fort impact ont littéralement
27:16provoqué des scènes de chaos.
27:18Les secours multiplient les efforts
27:20pour retrouver des survivants sous les décombres
27:22de maisons, d'immeubles, de ponts et de grues.
27:24Selon la Croix-Rouge, 90 personnes
27:26seraient piégées sous un bâtiment à Mandalay.
27:28Jamais un séisme d'une telle
27:30intensité n'avait frappé la Birmanie depuis
27:32des décennies avec des répercussions
27:34jusqu'en Chine et en Thaïlande.
27:36Au Groenland, le ton monte entre les Etats-Unis
27:38et le Danemark. Judy Vance a
27:40fustigé la diplomatie danoise en appelant
27:42à conclure un accord à Donald Trump
27:44concernant la sécurité internationale.
27:46Les autorités danoises ont déploré
27:48la virulence des critiques du vice-président
27:50américain sur l'inaction supposée au Groenland.
27:52Nous sommes ouverts aux critiques mais pour
27:54être tout à fait honnête, nous n'apprécions pas
27:56le ton sur lequel elle a été formulée par Judy Vance.
27:58Ce n'est pas ainsi que l'on s'adresse à ses proches
28:00alliés, a exprimé le ministre des Affaires
28:02étrangères du Danemark. Et puis
28:04au Royaume-Uni, le musée Tate Britain
28:06à Londres va restituer aux ayants-droits
28:08d'un collectionneur d'art juif spolié
28:10pendant la Seconde Guerre mondiale une toile
28:12du peintre anglais Henry Gibbs
28:14intitulée « Aîné et sa famille
28:16fuyant trois brûlantes ». La peinture à l'huile
28:18datant de 1654 représente
28:20le héros troyen
28:22aîné essayant de sauver sa famille
28:24de la ville en flamme. La toile
28:26avait été volée à Samuel Hartweld.
28:28Le collectionneur juif avait dû quitter sa maison
28:30à Anvers en Belgique en mai 1940
28:32en pleine offensive des troupes allemandes.
28:34Merci beaucoup. Félicités
28:36à notre équipe qui nous accompagne
28:38ce samedi. Magali Vissane, Bernard
28:40Kouenadat, Pierre-Olivier Carrel,
28:42Florian Gérard Mercier
28:44et Elodie Hichard qui nous a rejoints.
28:46Et quand Elodie est là, c'est-à-dire qu'on va parler politique.
28:48Alors juste avant que vous n'arriviez,
28:50juste avant la pause publicitaire, j'ai fixé un objectif
28:52et une petite interrogation orale
28:54à nos invités. La justice
28:56est-elle neutre ? Ils avaient quelques instants
28:58pour réfléchir. On peut se poser la question évidemment
29:00après la décision du Parquet national
29:02financier à l'encontre de Nicolas Sarkozy
29:04qui a tapé fort, qui a tapé même très fort
29:06ces temps de prison ferme, 300 000 euros
29:08d'amende plus l'interdiction d'un certain
29:10nombre de droits civiques. L'un des avocats
29:12Christophe Ingrin était mon invité hier
29:14dans Punchline. Avant de vous faire
29:16agir et les uns et les autres et d'avoir l'analyse
29:18également d'Elodie Hichard, Elodie
29:20toujours une analyse ô combien importante,
29:22écoutez ce que décrivait
29:24Christophe Ingrin
29:26sur l'ambiance autour
29:28avec les membres du Parquet national
29:30financier. Ce qui est évident
29:32c'est qu'il y a une véritable détestation,
29:34une vraie détestation qui
29:36se sent dans le
29:38vocabulaire, qui se sent dans le ton,
29:40dans la volonté, dans les petites blagues
29:42à l'audience, dans les bons mots pour
29:44faire rire la salle au détriment de Nicolas
29:46Sarkozy. On en a eu plusieurs. Autant de choses
29:48qui normalement n'ont pas leur place dans une salle
29:50d'audience. On ne joue pas, on n'est pas au
29:52théâtre, ce n'est pas un show et c'est pourtant ce qu'on a eu.
29:54C'est vraiment la volonté de l'humilier.
29:56C'est très fort et les raisons
29:58malheureusement je ne les connais pas.
30:00Ce qui s'est passé
30:02et l'objectif et la façon
30:04dont ça s'est déroulé, ça j'en suis témoin,
30:06c'est vraiment pour l'humilier.
30:08C'est fort ce que dit l'un des
30:10avocats de Nicolas Sarkozy parce que
30:12ce n'est pas la vocation du Parquet national
30:14financier à proprement parler.
30:16Non et c'est vrai que dans le réquisitoire
30:18et dans ce qu'on a entendu, il y a des mots qui peuvent
30:20étonner. Par exemple, un des
30:22procureurs dit c'est un tableau très sombre de notre République
30:24qui s'est dessiné, il met en avant la cupidité,
30:26la soif de pouvoir et l'ambition des hommes politiques.
30:28Est-ce grave qu'un homme politique ait
30:30de l'ambition et une soif de pouvoir ? Je ne sais pas.
30:32En tout cas, ce que je sais, c'est que le Parquet national financier
30:34n'a pas à débattre de ça.
30:36On est en train normalement de juger des faits,
30:38des preuves. L'avocat de Nicolas Sarkozy ainsi
30:40que l'ancien chef de l'État n'ont de cesse de répéter
30:42que les preuves ne sont pas suffisantes.
30:44Mais en tout cas, c'est très étrange dans
30:46une décision de justice de devoir
30:48juger effectivement plutôt le caractère
30:50et la soif de pouvoir d'un homme politique
30:52plutôt que ce qu'il a fait vraiment.
30:54C'est-à-dire qu'on est beaucoup resté aussi sur le caractère
30:56de Nicolas Sarkozy. Et puis, pourquoi
30:58de la prison et des amendes fermes ? Parce que,
31:00je cite, c'est le seul moyen d'assurer
31:02la protection de la société, de restaurer
31:04l'équilibre social. Je laisse libre nos
31:06spectateurs de savoir si Nicolas Sarkozy est le seul
31:08problème de notre société. Ça n'est pas certain.
31:10Et effectivement, Nicolas Sarkozy s'est
31:12exprimé d'ailleurs directement sur les réseaux sociaux.
31:14Dans un communiqué assez long,
31:16il parle, lui, de postulats
31:18idéologiques de base, affirmant
31:20selon lui qu'il n'y a eu aucun argent liquide,
31:22dans sa campagne, que la note de Mediapart n'était pas crédible,
31:24que les preuves annoncées par le
31:26clan Kadhafi ne sont jamais
31:28arrivées. Et donc, selon lui, on est loin de la présomption
31:30d'innocence, dit-il, de la nécessité
31:32de la preuve. Et, il dit, il demeure
31:34la fausseté et la violence des accusations et l'outrance
31:36de la peine réclamée. Parce qu'effectivement,
31:38il ne faut pas confondre les faits et le caractère
31:40ou le passé de l'homme qui est jugé.
31:42Vous êtes
31:44le politique de ce plateau, Pierre-Olivier Carrel.
31:46Quel est votre regard ?
31:48C'est vrai qu'on a un peu le sentiment
31:50que le parquet national financier a ciblé
31:52l'homme qui est Nicolas Sarkozy.
31:54Vraiment, l'homme.
31:56La réquisition est quand même très, très lourde.
31:58Sept ans de prison ferme.
32:00On ne voit pas ça très régulièrement.
32:02A fortiori contre un président de la République, je crois
32:04que c'est quand même la première fois.
32:06La décision appartient au juge.
32:08Donc, la réquisition ne sera peut-être
32:10pas non plus la peine. Donc, il faut peut-être
32:12attendre de savoir quel sera
32:14le jugement. Et puis, je voudrais prendre
32:16un petit peu de hauteur par rapport à tout ça.
32:18Il y a beaucoup de l'affaire de Nicolas Sarkozy
32:20en tant que candidat à l'élection présidentielle.
32:22Je crois qu'il faut le détacher aussi de la manière
32:24dont il a conduit son mandat. Et il faut peut-être
32:26aussi avoir un regard respectueux
32:28sur la manière dont son quinquennat s'est déroulé
32:30et ce qu'il a pu apporter à la République.
32:32On a aujourd'hui un risque
32:34de confusion
32:36qui est la mise en lumière
32:38de cette affaire. Certes,
32:40la justice doit passer
32:42si effectivement des faits délictueux
32:44ou criminels ont été constatés.
32:46Mais, en même temps, il doit y avoir aussi
32:48un respect de la présomption
32:50d'innocence. Il doit y avoir un respect
32:52de la personne. Et comme l'a dit
32:54Bouchard il y a quelques instants,
32:56il y a quand même un certain nombre de questions qui se posent
32:58sur la manière dont on appréhende l'angle
33:00d'attaque du procès. Est-ce que c'est un procès
33:02sur les faits ? Ou est-ce que c'est un procès sur les
33:04intentions et les ambitions
33:06d'un candidat à la présidence de la République
33:08qui est devenu président et qui est aujourd'hui jugé
33:10pour cet exercice-là ?
33:12Autre extrait que j'aimerais vous faire écouter
33:14de Christophe Ingras.
33:16Il le dit très clairement. C'est l'homme
33:18qui a été visé. Écoutez-le.
33:20On n'est pas dans un tribunal pour
33:22discuter des qualités, des défauts
33:24des uns ou des autres. Il me semblait
33:26qu'on était là pour faire du droit
33:28et pour déterminer s'il y avait des preuves
33:30ou pas. La personnalité de Nicolas
33:32Sarkozy, je comprends qu'elle puisse plaire,
33:34déplaire, elle n'a pas rentré
33:36en ligne de compte. De la même manière,
33:38quand le procureur dit que
33:40Nicolas Sarkozy aurait trompé
33:42les Français au moment de son élection de 2007,
33:44qu'il aurait donc été élu
33:46à tort, ça ce n'est pas audible
33:48dans une salle d'audience. On n'est pas
33:50là pour s'entendre dire pour qui
33:52on doit voter, pour qui on ne doit pas voter.
33:54Quelle est la légitimité
33:56de ces magistrats
33:58du parquet pour nous dire,
34:00pour prendre une telle position sur le plan
34:02politique ?
34:04Thierry, vous savez que
34:06Thémis, la déesse de la justice,
34:08elle est représentée avec un bandeau sous les yeux.
34:10Un glaive
34:12dans une main, la balance de la justice
34:14dans l'autre main.
34:16Ce que dit Maître Ingrin, c'est que
34:18quelle que soit la qualité
34:20du justiciable, riche ou
34:22pauvre, célèbre ou pas,
34:24la justice, qui a les yeux
34:26bandés, ne doit pas faire la différence
34:28entre l'individu.
34:30Et là, on a l'impression, à travers ce qui est présenté aujourd'hui,
34:32qu'on fait la différence entre la qualité
34:34de l'individu. Ça, c'est le premier point.
34:36Cette impartialité de la justice
34:38fait que l'on attend de l'autorité
34:40judiciaire, ce n'est pas un pouvoir, c'est une autorité,
34:42qu'elle applique tout
34:44simplement le droit au-delà
34:46et en dépit de la valeur
34:48ou de la qualité ou de la
34:50notoriété de la personne. Ça, c'est le premier point.
34:52Deuxième point, c'est que ce bandeau de Thémis,
34:54aujourd'hui, on a
34:56quand même l'impression qu'il aveugle
34:58un certain nombre de juges
35:00et que cet aveuglement,
35:02il est lié à un engagement politicien
35:04et c'est peut-être ça, aujourd'hui, qui est dangereux dans la cité.
35:06Magali ?
35:08Vous avez posé la question, Thierry, vous avez demandé
35:10est-ce que la justice est neutre ?
35:12C'était la question que je voulais vous poser, oui.
35:14Alors, moi, je réponds par une autre question, je dis est-ce que la neutralité existe, en fait ?
35:16Vous voyez bien qu'il y a
35:18deux stratégies de communication qui s'opposent
35:20et aujourd'hui, en matière de justice,
35:22la peine est un acte de communication
35:24en plus de l'acte judiciaire et on voit
35:26bien ce qui vient de s'opposer et comme vous l'avez rappelé,
35:28c'est-à-dire qu'on a une stratégie qui est
35:30contre un homme plutôt que basée
35:32sur les faits et on a en réponse
35:34à la réponse de Nicolas Sarkozy, qui a toujours été
35:36la même et qui reste solide en la matière,
35:38qui est justement sur son innocence
35:40quels que soient les faits.
35:42Moi, ce que j'aimerais qu'on prenne
35:44vraiment en considération, c'est cette
35:46notion, et on va aussi l'aborder
35:48via Marine Le Pen,
35:50c'est la notion de stratégie de
35:52communication par la peine
35:54délivrée et c'est là où
35:56on a un sujet à traiter et c'est là où
35:58il faut qu'on puisse avoir les yeux grands
36:00ouverts et c'est là où on doit poser aussi
36:02le débat parce qu'on ne doit pas se laisser
36:04entraîner par la peine
36:06dans une stratégie de communication qui peut être
36:08contre une personnalité.
36:10Dernier extrait que je vais vous faire écouter également
36:12puisque je l'ai écrit tout à l'heure parmi
36:14les peines requises, il y a
36:16un certain nombre de retraits de son autorité
36:18entre autres parentales et on sait que
36:20Nicolas Sarkozy, comme tout un chacun,
36:22est attaché à sa famille. Écoutez la
36:24réaction de son avocat.
36:26Cette réquisition, cette demande,
36:28elle est faite pour humilier.
36:30Ça s'inscrit dans la démarche que je vous disais.
36:32Il est peu sensible
36:34à ses attaques contre lui.
36:36Il n'est même pas sensible du tout.
36:38C'est d'abord quelqu'un qui se bat.
36:40Et le procureur
36:42qui réussira à toucher
36:44Nicolas Sarkozy, il n'est pas encore né.
36:46C'est-à-dire que quoi qu'il arrive,
36:48il se bat. Il a,
36:50avec nous d'ailleurs, la certitude,
36:52parce qu'il le sait lui, d'être totalement
36:54innocent et il ne fera le plaisir
36:56à personne de mettre un genou à terre.
36:58Ça n'est pas dans son caractère.
37:00Ce n'est pas sa personnalité. Je crois que ça ne l'effleure
37:02même pas.
37:04Nicolas Sarkozy, plus combatif que jamais, mais ça,
37:06ce n'est pas une surprise. Elodie Huchard.
37:08Non, ça, ce n'est pas une surprise. En revanche, quand on se demande
37:10est-ce que la justice est neutre et que là,
37:12on voit notamment dans les droits
37:14qu'il pourrait perdre, les droits parentaux, quel est le rapport
37:16en fait avec l'affaire ?
37:18Absolument aucun. C'est-à-dire qu'en fait, qu'il ait détourné
37:20de l'argent, qu'il ait eu un financement libyen,
37:22est-ce que ça change sa façon d'être père ? Sans doute pas.
37:24Et accessoirement, c'est vrai qu'un président de la République
37:26ne doit pas être au-dessus des lois, ça c'est évident,
37:28mais il ne doit pas non plus être en dessous.
37:30Et comme vous le disiez, on a un peu l'impression qu'on est en train
37:32aujourd'hui de faire plutôt le procès
37:34du président Sarkozy avec
37:36une envie peut-être de se venger
37:38de certaines réformes qu'il a pu prendre. Ça n'a rien à voir.
37:40On est dans la justice. Les électeurs ont déjà tranché
37:42pour savoir si Nicolas Sarkozy devait
37:44ou non revenir au pouvoir. La réponse
37:46a été non. Ce n'est pas à la justice
37:48de se dire ni qui peut se présenter ou pas
37:50et qui doit payer devant un juge
37:52pour un mandat qu'il a exécuté quand on dit
37:54qu'il a menti aux Français, etc. pendant sa campagne.
37:56Si pendant la campagne, tous les
37:58politiques qui mentent finissent en prison,
38:00on n'aura bientôt plus de politique. Parce qu'en fait, c'est un tout petit peu la base quand même.
38:02Ça sent un peu le règlement de compte
38:04à Ok Corral, si vous me permettez l'expression.
38:06Après Nicolas Sarkozy,
38:08on va se projeter à ce qu'il va se passer lundi.
38:10Quel sort également pour
38:12Marine Le Pen. Marine Le Pen, je le rappelle,
38:14découvrira ce lundi son
38:16jugement dans le fameux dossier des assistants
38:18parlementaires d'eurodéputés.
38:20Que peut-on s'attendre, ma chère Elodie Huchard ?
38:22Alors, effectivement, les réquisitions
38:24du parquet, c'était, je le rappelle, une amende
38:26de 300 000 euros, 5 ans de prison dont 2 fermes
38:28et 5 ans d'inéligibilité avec potentiellement
38:30une exécution provisoire.
38:32Ça avait été décidé en novembre
38:34dernier. Marine Le Pen qui tout de suite s'est exprimée
38:36aux 20 heures en parlant d'un réquisitoire
38:38révoltant, outrancier et elle
38:40parlait d'une peine de mort politique avec exécution
38:42provisoire contre moi. Si
38:44lundi, dans la matinée,
38:46elle est déclarée inéligible avec
38:48exécution provisoire, ça veut dire qu'elle gardera
38:50son mandat de députée. En revanche,
38:52s'il y a une dissolution, elle ne pourra plus se représenter
38:54et, de fait, elle ne sera pas, elle ne pourra pas être candidate
38:56en 2027. Elle perdra aussi
38:58son mandat de conseillère régionale.
39:00Il y a eu une décision qui a été rendue cette semaine
39:02pour un élu mahorais. L'histoire n'est pas
39:04exactement la même. C'était plutôt une problématique
39:06locale. Il avait fait une question prioritaire
39:08de constitutionnalité pour savoir si, justement,
39:10cette décision était conforme
39:12ou non à la constitution. Et les sages
39:14du Conseil constitutionnel ont établi que
39:16oui, la décision était bien
39:18conforme à la constitution
39:20en expliquant que le caractère proportionné
39:22de l'atteinte de cette mesure était respecté
39:24et que la liberté de l'électeur était respectée.
39:26C'est là où ça peut poser problème. Sur une problématique
39:28locale, c'est peut-être plus simple.
39:30Est-ce que le Conseil constitutionnel
39:32aujourd'hui pourrait estimer
39:34que la liberté de l'électeur est respectée
39:36quand la justice empêche
39:38une candidate à l'élection de
39:40se présenter ? On verra quelle est la décision
39:42lundi. Il y a plusieurs options. Il y a
39:44effectivement l'exécution provisoire, ce qui veut dire
39:46qu'elle prend effet tout de suite. Il y a une inéligibilité
39:48qui peut prendre effet au moment
39:50de l'appel. C'est-à-dire que là, vous avez un peu une épée
39:52de Damoclès au-dessus de la tête. Mais c'est
39:54la même question qui se pose. Et Gérald Darmanin
39:56avait fait un tweet à ce sujet qui, à l'époque,
39:58avait fait polémique, mais qu'on peut comprendre, en disant
40:00certes Marine Le Pen doit être condamnée.
40:02Personne ne dit que si elle est responsable
40:04et déclarée coupable, elle doit avoir une condamnation. Mais que
40:06le RN doit être combattu dans les urnes
40:08et pas en justice. Parce que penser que
40:10le Rassemblement national serait affaibli
40:12par cette décision, c'est sans doute faux.
40:14Oui, Marine Le Pen, de fait, ne se présenterait pas.
40:16Le réflexe d'un certain nombre d'électeurs pourrait être de se dire
40:18on a empêché de voter Marine Le Pen, on va encore plus
40:20vers Jordan Bardella. Donc, c'est une décision
40:22évidemment hautement politique. Le plomber comme
40:24Bardella, évidemment. Voilà.
40:26Justement, je vous propose, écoutez, Georges Sauveur
40:28qui était l'invité de l'ordre des pros ce matin.
40:30Vous allez voir ce qu'il
40:32déclare sur le contexte.
40:34Il y a un petit point de convergence également
40:36avec l'avocat de Nicolas Sarkozy.
40:38Écoutez.
40:40J'ai entendu les propos de mon confrère
40:42que vous avez invité
40:44à l'un des conseils de l'ancien
40:46président Nicolas Sarkozy.
40:48Ce qu'il m'a parlé dans son propos, c'est
40:50l'attitude,
40:52le ton utilisé,
40:54la volonté, j'entendais la volonté d'humilier.
40:56Eh bien, c'est exactement
40:58ce que j'ai entendu
41:00pendant deux mois au tribunal,
41:02à savoir qu'il y avait une volonté
41:04de personnellement s'en prendre.
41:06J'insiste, nous n'avons pas
41:08assez, nous ne sommes pas assez revenus
41:10sur la gravité de cette phrase.
41:12Il n'est pas normal, que dis-je, il est
41:14gravissime qu'un magistrat dise
41:16en audience, ça me ferait trop mal
41:18de requérir une relax
41:20alors même que je vous dis,
41:22moi, magistrat, que je n'ai aucun
41:24élément. C'est gravissime.
41:26Et vous comprenez encore mieux
41:28la raison pour laquelle je vous ai posé cette question.
41:30La justice est-elle neutre quand on écoute
41:32l'avocat de Mannepen,
41:34quand on écoute l'avocat, l'un des avocats
41:36Nicolas Sarkozy.
41:38Oui Thierry, mais moi je ne crois pas
41:40que les deux affaires soient de même
41:42sorte. C'est pas la même chose.
41:44Il y a d'un côté le financement du
41:46campagne politique, de l'autre l'utilisation
41:48d'argent pour
41:50et de financement via
41:52des assistants parlementaires, ce ne sont pas
41:54les mêmes choses. Dans l'affaire
41:56Marine Le Pen, moi ce qui m'intéresse c'est
41:58de savoir, et ça a été très bien dit par Elodie Huchard,
42:00est-ce que la décision
42:02que vont rendre les juges
42:04sera immédiate
42:06ou sera suspendue
42:08jusqu'à un recours ou un appel ?
42:10C'est ça aujourd'hui qui est important.
42:12Les faits sont tels qu'ils sont,
42:14on a le droit de ne pas vouloir les voir en face,
42:16de ne pas les reconnaître.
42:18Moi je ne vais pas m'engager là-dessus, je ne connais pas
42:20le dossier. Est-ce que, et ça a été très bien
42:22dit à l'instant, est-ce que
42:24c'est au juge de déclarer
42:26qu'une future candidate
42:28de la République pourra être
42:30ou non candidate ? Moi je ne le crois
42:32pas, et je le dis sincèrement.
42:34En revanche, les faits devront être
42:36appréciés à leur juste valeur.
42:38Comme je le disais tout à l'heure, coupable
42:40oui ou non coupable, c'est ça.
42:42Par contre, que l'on essaie
42:44aujourd'hui, par un
42:46volonté de politisation de la justice,
42:48de ne pas donner à Marine Le Pen sa chance
42:50d'être candidate
42:52à la présidentielle, c'est un autre problème.
42:54Pierre-Olivier Carrel.
42:56Bon, le RN c'est ni ma famille
42:58ni mes idées politiques.
43:00Mais devant la situation actuelle...
43:02Ça je vais deviner.
43:04Mais devant la situation actuelle, il y a quand même une question
43:06qui se pose sur la responsabilité des juges.
43:08Parce que là, on est à l'aune d'une campagne
43:10électorale présidentielle, majeure,
43:12qui en plus va avoir un enjeu
43:14où on va redébattre du débat de société,
43:16ce qu'on n'a pas pu faire en 2022,
43:18compte tenu de la guerre en Ukraine, et où
43:20il faut à tout prix qu'on ait une clarification.
43:22On a vu que la dernière dissolution ne l'a pas permis.
43:24Donc si un des candidats
43:26se retrouve empêché au motif qu'il y a une application
43:28de la loi qui pourrait être
43:30pas tout à fait la même en fonction
43:32du candidat ou du parti, moi ça me pose
43:34un problème de fond majeur.
43:36Parce qu'on a dit tout à l'heure, si on était
43:38menteur, il n'y aurait plus d'élus
43:40pendant une campagne. Là, si on est
43:42traité en fonction de son origine
43:44politique, en disant, ben là,
43:46l'inéligibilité va s'appliquer immédiatement
43:48ou sur un autre, ce sera simplement
43:50après l'appel, ou en cassation
43:52en fonction du temps que prendra
43:54l'affaire, eh bien
43:56on se retrouve dans une inégalité
43:58politique, mais on se retrouve devant une
44:00inégalité aussi républicaine.
44:02Et ça, pour moi, c'est quelque chose qui pose
44:04une vraie question. Donc il faut attendre
44:06effectivement le
44:08prononcer de la peine lundi
44:10mais il y a quand même un sujet de fond
44:12pour savoir si les élus sont traités à égalité
44:14en disant, dès la
44:16première sanction, eh bien l'inéligibilité
44:18tombe, comme ça peut arriver pour des candidats
44:20aux législatives quand ils déposent leur compte de campagne
44:22en retard et ils prennent trois ans d'inéligibilité
44:24ou alors, est-ce qu'on est dans une
44:26situation où on attend
44:28la fin du procès, comme au pénal
44:30classiquement, pour savoir si on peut
44:32concourir ou pas. Et là, il y a un sujet
44:34majeur, parce que Marine Le Pen
44:36est quand même une responsable politique
44:38d'ampleur nationale, et la retrouver
44:40empêchée au motif qu'il y aurait une inégalité
44:42c'est fausser le prochain scrutin
44:44en 2026.
44:46Vous voyez, même en tant que membre du
44:48gouvernement, vous pouvez parler du RN.
44:50Voyons
44:52votre avis. Oui, je pense que
44:54la décision
44:56du conseil constitutionnel de la semaine dernière
44:58a un impact au sens qu'il demande
45:00au juge de
45:02justifier, de juger un peu la proportionnalité
45:04de l'exécution provisoire,
45:06donc l'inéligibilité immédiate, avec
45:08les faits et les conséquences
45:10que le fait qu'on soit
45:12inéligible est. Donc
45:14dans ce sens, s'il y a
45:16une certaine cohérence,
45:18normalement, Marine Le Pen, lundi, ne devrait
45:20pas être déclarée
45:22inéligible avec l'exécution provisoire.
45:24En tout cas, je pense que c'est ce qu'on peut
45:26souhaiter, effectivement, pour le
45:28débat public,
45:30pour le choix des Français,
45:32et on peut faire le parallèle avec
45:34peut-être ce qui s'est passé avec Donald Trump.
45:36La tentative de
45:38judiciarisation, en fait, de campagne
45:40présidentielle, et de s'attaquer
45:42comme ça à des candidats,
45:44n'est pas forcément au bénéfice
45:46du candidat
45:48qui est attaqué,
45:50donc il faut aussi que la justice fasse
45:52un peu attention avec ça, parce que c'est
45:54clairement pas neutre, donc le juge
45:56va avoir une décision assez
45:58importante à prendre.
46:00Marine Le Pen joue gros, et c'est un enjeu
46:02majeur pour la future présidentielle.
46:04Tous les politiques, tous les
46:06journalistes vont avoir les yeux rivés
46:08sur cette décision. Oui, et on y sera
46:10d'ailleurs nombreux, aussi, le CNU.
46:12Je pense que...
46:14Cette journée, oui, c'est un enjeu majeur,
46:16d'ailleurs, vous le disiez justement, c'est-à-dire qu'en fait,
46:18aujourd'hui, on peut être en désaccord avec l'ERN, se dire que
46:20Marine Le Pen doit pouvoir se présenter
46:22que c'est pas un juge de le faire, ça veut pas dire qu'on défend
46:24Marine Le Pen ni l'ERN, c'est juste qu'à un moment donné,
46:26si vous allez par là, ça peut devenir
46:28extrêmement compliqué, et attention, parce que comme vous le disiez
46:30aussi, justement, ceux qui se disent
46:32c'est facile, comme ça, on la sort du jeu, et
46:34ça sera beaucoup plus simple, 2027,
46:36attention, ça sera sans doute pas le cas,
46:38et que ça soit avec exécution provisoire
46:40ou pas, peut être compliqué pour elle,
46:42parce que comme vous le disiez, si on doit attendre l'appel, ça veut dire
46:44qu'à quel moment tombe l'appel, qu'est-ce qu'elle fait, elle se
46:46prépare au cas où, puis en fait, à la fin, elle n'y va pas,
46:48à un moment donné, ça risque de se voir,
46:50et les gens qui sont
46:52assez proches de l'ERN, mais n'ont peut-être pas encore voté,
46:54pour ce parti, pourraient être capables
46:56de le faire, en disant, vous avez voulu nous empêcher
46:58de voter Marine Le Pen, on votera Jordan Bardella,
47:00donc attention, parce que c'est une décision qui va être loin d'être
47:02neutre, et vouloir affaiblir l'ERN, en la rendant
47:04inéligible, ne marchera pas.
47:06J'aime bien votre expression, ça risque de se voir, c'est vrai.
47:08C'est moi qu'on peut dire.
47:10Ça se voit un peu déjà, mais ça pourrait se voir encore davantage.
47:12Et je passe sur la gouverne de Magali Vissane,
47:14puisque elle analyse le poids
47:16des mots politiques, évidemment,
47:18ça risque de se voir, ça sera le mot de la fin
47:20de ce Mini-News Week-end. Merci de m'avoir accompagné
47:22les amis. Merci à l'équipe qui nous a
47:24entourés, ma chère félicité,
47:26Déborah Smadja, Aurélie Loukano,
47:28Man Goghlin, Quentin Lepore,
47:30merci à la formation, Raphaël de Montferrand,
47:32merci aux équipes en régie, tout de suite, c'est Michel Enfray,
47:34Laurence Farré, et nous on aura le plaisir de se retrouver
47:36à 14h.
47:38Elodie, vous êtes partie de la bande, je pense ?
47:40Quelque chose me dit que oui.
47:42De toute façon, on n'avait pas le choix.
47:44Allez, à tout à l'heure, restez-nous fidèles
47:46sur ces news, à tout à l'heure.