• avant-hier
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Il est 11h, bonjour, soyez bienvenue, je suis très heureux de vous retrouver en ce dimanche et c'est Sandra Tchumbo qui m'accompagne ce dimanche, je suis très heureux que vous soyez à mes côtés.
00:00:08C'est un plaisir partagé.
00:00:09Pour cette range d'informations que nous allons partager ensemble aujourd'hui.
00:00:12Je vous présente notre équipe du dimanche dans quelques instants mais tout de suite vous connaissez la tradition, le sommaire de notre première partie.
00:00:18A la une, on va débuter notre émission par une nouvelle agression antisémite en pleine Russe.
00:00:23Cela s'est passé à Orléans hier après-midi.
00:00:25C'est un rabbin qui a été frappé et mordu devant son fils en rentrant de la synagogue.
00:00:29Les dernières informations avec Juliette Sadat, notre spécialiste police-justice.
00:00:33Les réactions et le débat dans BD News.
00:00:36On reviendra également sur les manifestations contre le racisme hier en France.
00:00:41Je dis oui soi-disant car vous le verrez à travers quelques séquences fortes que je vous ai sélectionnées.
00:00:45Certains sont venus manifester pour d'autres raisons, c'était tellement évident.
00:00:50Enfin, on évoquera également les relations entre la France et l'Algérie.
00:00:53Les choses bougeraient-elles ?
00:00:55Le président algérien Théboune a estimé hier soir que dans la crise entre les deux pays,
00:00:59l'unique point de repère pour régler les différents, c'est Emmanuel Macron.
00:01:04Le contentieux serait entre de bonnes mains, décliptage avec notre spécialiste Harold Imane.
00:01:09Voilà pour notre menu de cette première heure.
00:01:11Mais tout de suite, premier tour de l'information avec vous, Sandra Tchoumbo.
00:01:16Volodymyr Zelensky appelle ses alliés à faire pression sur Moscou pour mettre fin à la guerre.
00:01:22Les négociations avec les Américains débutent aujourd'hui en Arabie Saoudite.
00:01:26Le président ukrainien s'est exprimé ce matin après les attaques russes de drones la nuit dernière à Kiev.
00:01:32Au moins trois personnes ont été tuées et dix autres blessées.
00:01:37Une femme a été tuée ce vendredi soir près de Lille dans le nord.
00:01:41Son mari a été placé en garde à vue.
00:01:43Il ne présente aucun antécédent judiciaire.
00:01:45La victime a été découverte sans vie au domicile familial, blessée au couteau.
00:01:49Présent au moment des faits, les deux enfants à bas âge du couple ont été placés provisoirement.
00:01:54Et puis en campagne pour un quatrième mandat à la tête du Parti Socialiste,
00:01:58Olivier Faure promet une grande remise à plat pour 2027.
00:02:01Candidat à sa propre succession en juin, le premier secrétaire d'UPS
00:02:05veut que le programme de sa formation soit le fruit d'échanges avec les Français.
00:02:09On l'écoute.
00:02:11Comment accepter que la réussite de nos enfants soit conditionnée au statut social de leurs parents ?
00:02:17Que les plus riches échappent pratiquement à l'impôt ?
00:02:20Que des familles de plus en plus nombreuses peinent à finir le mois ?
00:02:25Que d'autres affichent des fortunes insolentes et qu'ils menacent d'exporter si l'on envisage de les taxer ?
00:02:33Que les territoires entiers n'aient plus de médecins, d'hôpitaux et voient s'éloigner les services publics ?
00:02:40Alors je crois que le moment est venu d'une grande remise à plat.
00:02:44Cette passion de l'égalité doit continuer à nous habiter, à nous inspirer.
00:02:49Et à l'égalité juridique doit venir s'ajouter celle des moyens.
00:02:53Et c'est la fin de ce premier journal, on vous retrouve dans une demi-heure.
00:02:57Exactement.
00:02:58Allez à tout à l'heure ma chère Sandra.
00:03:00L'équipe du dimanche à nos côtés pour commenter cette actualité assez riche sur ce dimanche.
00:03:04Naïm Fadel, essayiste, soyez la bienvenue.
00:03:06Merci, bonjour Thierry.
00:03:08Nathan Auvert, écrivain.
00:03:09Bonjour Thierry.
00:03:10Vous allez bien ?
00:03:11Très bien et vous ?
00:03:12Très bien.
00:03:13Magali Vicente, militant en politique.
00:03:14On va bien avoir besoin de vous.
00:03:16Votre éclairage et votre regard évidemment.
00:03:18Juliette Sadat, bonjour.
00:03:20On va commencer notre émission avec vous dans quelques instants.
00:03:22Et Harold Iman puisque des choses semblent bouger entre l'Algérie et la France.
00:03:27Vous nous direz à quoi il faut s'attendre mon cher Harold.
00:03:30Et on va donc commencer notre émission par cette nouvelle agression je vous le disais.
00:03:35Nouvelle agression antisémite Orléans.
00:03:37Hier après-midi c'est un rabbin qui a été frappé et mordu devant son fils en rentrant de la synagogue.
00:03:42Racontez-nous précisément ce qui s'est passé et les toutes dernières informations avec vous Juliette.
00:03:47Les toutes dernières informations dont on dispose c'est le récit de cette agression qui s'est déroulée en pleine rue vers 13h30.
00:03:54Arie Engelberg c'est le rabbin d'Orléans vous le disiez qui marchait en compagnie de son fils.
00:03:59Qui rentrait de la synagogue là où il avait célébré la prière du shabbat dans cette synagogue d'Orléans.
00:04:06Quand un individu, un jeune homme en l'occurrence l'a pris à partie en le filmant et en l'injuriant.
00:04:12Le rabbin a d'abord demandé à ce jeune homme de ne pas le filmer.
00:04:18Et c'est là que l'individu s'est jeté sur lui et il lui a porté plusieurs coups.
00:04:24On parle de plusieurs coups portés à la tête et d'une morsure au niveau de l'épaule.
00:04:29Une agression extrêmement violente sous les yeux je le rappelle de son fils âgé de 9 ans.
00:04:35L'individu a ensuite pris la fuite. La victime a immédiatement porté plainte au commissariat.
00:04:41Et le suspect a été retrouvé relativement rapidement puisqu'il a été interpellé aux alentours de 21h45.
00:04:48Dans la même soirée grâce à la vidéosurveillance.
00:04:52Il s'agit donc d'un adolescent de 16 ans inconnu des services de renseignement.
00:04:57Il a été placé en garde à vue. L'enquête continue.
00:05:00Elle devra évidemment déterminer le mobile d'une telle agression et puis les circonstances précises de l'incident.
00:05:06Et vous suivez évidemment cette affaire dès que vous avez de nouvelles informations.
00:05:10N'hésitez pas comme d'habitude. Juliette, ça date.
00:05:12Avant de faire réagir nos invités du jour, je vous propose cette réaction.
00:05:16Celle d'Élie Corchia, président du Consistoire central de France. Écoutez-le.
00:05:20Ce climat malheureusement on le connaît, on le ressent quasiment quotidiennement.
00:05:26On a des faits qui restent extrêmement importants et vous le savez,
00:05:29des actes antisémites qui restent importants en nombre depuis le 7 octobre 2023 notamment.
00:05:35Des chiffres qui ont été très inquiétants en 2023, près de 1700 actes sur l'année.
00:05:392024, malheureusement, la courbe ne s'est pas affaissée.
00:05:43Elle est restée avec un nombre d'actes très inquiétant de l'ordre de 1600 actes.
00:05:47Donc évidemment, le climat est anxiogène en ce moment.
00:05:51Le climat est anxiogène en ce moment, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:05:54On reviendra sur le climat des manifestations d'hier aux quatre coins de France évidemment.
00:05:59Parce qu'évidemment, je le disais tout à l'heure, c'était des manifestations contre le racisme.
00:06:02Et j'ai eu le sentiment que certains, hier, étaient venus pour manifester contre autre chose que cela.
00:06:07Mais on y reviendra. D'abord, votre réaction sur cette nouvelle agression.
00:06:10Peut-être en effet qu'il y a un lien entre les deux, comme vous le dites.
00:06:12Le climat est anxiogène, moi je ne suis pas tellement d'accord avec ce mot,
00:06:15parce que je pense que c'est un petit mot, anxiogène.
00:06:17On est dans une réalité beaucoup plus grave.
00:06:19En fait, aujourd'hui, sur le continent européen, je ne pense pas, je constate,
00:06:24que tous les juifs d'Europe se posent la question de savoir pour eux-mêmes ou pour leurs enfants,
00:06:30s'ils veulent rester vivre sur ce continent.
00:06:32Non pas s'ils veulent d'ailleurs, mais s'ils peuvent rester vivre sur ce continent.
00:06:36On ne va pas faire la liste de toutes les agressions, de toutes les attaques,
00:06:39de tous les crimes antisémites qui ont eu lieu depuis le 7 octobre, en Europe.
00:06:42Rien qu'en Europe.
00:06:43Mais on pourrait citer, comme ça, le viol de cette fille de 12 ans à Courbevoie,
00:06:48qui a été violée parce qu'elle était juive.
00:06:50On pourrait citer, évidemment, le pogrom d'Amsterdam.
00:06:55En tout cas, les juifs qui avaient été pourchassés, qui avaient été frappés.
00:06:58L'un qui avait été jeté dans un canal, etc.
00:07:00On peut évidemment citer ce rabbin qui a été agressé hier en rentrant de sa synagogue.
00:07:07Mais ça arrive très fréquemment.
00:07:08On l'a vu dans un tramway il y a quelques mois.
00:07:10On a vu aussi d'autres rabbins qui ont été attaqués, interpellés, ou juifs religieux.
00:07:15Donc, la liste, elle est immense.
00:07:17À partir de là, il faut noter deux choses.
00:07:19Il faut noter, premièrement, qu'on assiste, depuis le 7 octobre, à une orgie antisémite.
00:07:24Contrairement à ce que certains disent, ce n'est pas lié à la guerre qui est menée par Israël à Gaza.
00:07:29Pourquoi ? Parce que cette augmentation de l'antisémitisme a commencé, non pas le 9 ou le 10 octobre,
00:07:33au début des opérations militaires d'Israël, elle a commencé le 7 octobre au matin.
00:07:37Autrement dit, il y a eu cet effet mimétique.
00:07:39On massacre des juifs en Israël et ça donne envie à tous les antisémites du monde
00:07:44de manifester leur solidarité envers les antisémites.
00:07:47Et la deuxième chose que j'aimerais relever, et c'est quand même, je pense, la singularité du moment,
00:07:52par rapport, par exemple, à l'augmentation de l'antisémitisme en 2014, pendant la guerre qui avait eu lieu à Gaza aussi,
00:07:57c'est que là, on assiste aussi au fait qu'il y a une partie importante des élites européennes,
00:08:02élites politiques, élites culturelles, élites intellectuelles, élites artistiques,
00:08:07élites économiques, une partie des élites qui décident, de manière explicite,
00:08:12de verser dans la rhétorique antisémite.
00:08:15Et ça, c'est inédit. Ça, ça ne s'était pas produit depuis 1945.
00:08:19Il ne s'était pas produit, si vous voulez, depuis la fin de la seconde guerre mondiale,
00:08:24que des parties extrêmement importants puissent appeler à une marche avec une pancarte explicitement antisémite.
00:08:31Ça, ça ne s'était pas produit. Et ça, c'est une nouveauté.
00:08:33Et vous verrez les séquences que je vous ai sélectionnées.
00:08:34Et je crois que si les juifs se posent la question de partir, c'est avant tout pour cela.
00:08:37Parce qu'ils ne se sentent pas protégés par une partie de ces élites.
00:08:40Vous verrez les séquences que je vous ai sélectionnées.
00:08:42Elles veulent tout dire. Mais tout dire. Vous verrez les trois séquences.
00:08:45Mais avant de vous donner la parole, ma chère Naïma et Magali,
00:08:50écoutez cette réaction. C'est celle de Manuel Bompard.
00:08:57Réaction. Ah, c'est un tweet. Alors, c'est un tweet de Manuel Bompard.
00:09:00Regardez comment réagit Manuel Bompard à cette agression.
00:09:03C'est intéressant, évidemment.
00:09:05L'agression violente du rabbin d'Orléans frappée à la tête,
00:09:08bandue et insultée avec son fils est insupportable.
00:09:10Soutiens-lui à sa famille et ses proches.
00:09:12Plus que jamais, sois-en unis pour combattre l'antisémitisme et tous les racismes.
00:09:17C'est important que je vous mette cette réaction de Manuel Bompard
00:09:20parce que je vais vous montrer la séquence tout à l'heure.
00:09:22Et n'oubliez pas cette réaction de Manuel Bompard.
00:09:24N'oubliez pas. Et il faut que vous l'ayez en tête.
00:09:27Réaction. Naïma McFadal.
00:09:29Toute honte but. Voilà ma réaction à ce tweet de Manuel Bompard.
00:09:38Nos compatriotes juifs ne représentent qu'entre 400 000 et 600 000 citoyens français aujourd'hui.
00:09:47Moins d'un pour cent de la population.
00:09:49Et pourtant les actes antisémites, 1570.
00:09:53Les actes chrétiens, 700 et quelques.
00:09:56Et les actes anti-musulmans, 173.
00:10:00Donc vous avez une petite population, une petite communauté religieuse
00:10:04qui subit le plus d'actes aujourd'hui antisémites.
00:10:07Ils sont obligés effectivement de cacher ce qu'ils sont.
00:10:11Et aujourd'hui, le sentiment est même à la lumière de ce que vient de nous dire Nathan
00:10:16qu'on n'a pas pris conscience de ce qui se passe.
00:10:19De la gravité du moment.
00:10:22Au niveau européen, comme vous avez dit Nathan, mais au niveau français.
00:10:26Et au niveau français, moi j'avais appelé il y a un an environ,
00:10:30j'avais appelé à ce que la lutte contre l'antisémitisme soit aujourd'hui une cause nationale.
00:10:36Et j'avais aussi demandé naïvement que le président de la République puisse prendre la parole.
00:10:42Parce qu'il y va du devenir ensemble.
00:10:46Et ça ne serait pas pire chose, je pense sincèrement, que la France perde sa communauté juive.
00:10:53Parce qu'ils font partie de ce peuple de France.
00:10:58Et vraiment, ça me rappelle aussi la discussion, cher Nathan, qu'on a eue ensemble.
00:11:02Une belle discussion sur Napoléon.
00:11:04Bon, je ne vais pas débrayer la discussion.
00:11:07Mais je trouve qu'aujourd'hui, la situation est extrêmement grave.
00:11:10Et je fais un appel vraiment au président de la République.
00:11:13Et j'espère sincèrement être entendu qu'aujourd'hui, effectivement, cette cause devienne une cause nationale.
00:11:20Qui vraiment englobe tous les Français, quelles que soient leurs origines.
00:11:25Je vous donne la parole dans quelques instants.
00:11:27Mais nous sommes avec Youssef Mursiano, qui est président de l'Union des étudiants juifs de France.
00:11:31Bonjour Youssef Mursiano, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:11:34Ma première question, évidemment, c'est quelle est votre réaction à cette nouvelle agression ?
00:11:39La stupeur, la confirmation d'un sentiment que personne ne niait à part certaines personnalités politiques
00:11:49d'une augmentation des actes antisémites dans ce pays.
00:11:52Et évidemment, la compréhension que quand on frappe un rabbin...
00:11:57Un rabbin, vous savez, c'est un juif visible, un juif qui porte une kippa, qui porte un chapeau.
00:12:02Et quand on frappe un rabbin, ce qu'on a envie, c'est d'invisibiliser les juifs,
00:12:06de refaire en sorte que le judaïsme soit un tabou,
00:12:11qu'il ne soit pas possible de se balader en tant que juif dans la rue en France.
00:12:15Et évidemment, c'est paniquant.
00:12:17Quand il y a un rabbin qui se fait frapper parce qu'il porte un chapeau, parce qu'il porte une kippa,
00:12:22quel que soit le motif derrière l'antisémitisme,
00:12:25en réalité, c'est toute la communauté juive de France qui va enlever son nom de sa boîte aux lettres,
00:12:32faire descendre sa mezouza de chez elle, changer son nom sur Uber ou sur Bolt.
00:12:38Des étudiants juifs, comme j'en connais des dizaines et des centaines,
00:12:42qui décident de ne pas dire à leurs camarades de quelle religion ils sont, de quel peuple ils viennent.
00:12:50Voilà ce que c'est quand un rabbin se fait frapper en France, aujourd'hui, en 2025.
00:12:54Yossa, j'aimerais que vous restiez avec nous, parce qu'on va évoquer,
00:12:57et vous verrez, je vous donnerai la parole, je m'y engage, Magali, évidemment,
00:13:01quelques séquences de ces manifestations qui, je rappelle le thème, c'était contre le racisme.
00:13:07Mais il y a trois séquences fortes qu'on a décidé de vous sortir pour vous montrer le climat.
00:13:11D'abord, la première séquence, c'est un homme qui abrondit le portrait du petit Bibas, assassiné par le Habbas.
00:13:17Regardez cette séquence, que je trouve très forte, et regardez les réactions, surtout,
00:13:21et je vous demanderai de réagir également, Youssef, et on réagira autour de ce plateau.
00:13:24Première séquence.
00:13:26Oh le assassin Israël ! Oh le assassin Israël !
00:13:35Tué par le Habbas !
00:13:47Oh le assassin Israël !
00:14:03Madame Pannot, Sir Bibas assassiné par le Habbas, à main nue.
00:14:10Est-ce que vous pouvez prendre cette pancarte ?
00:14:13Est-ce que vous pouvez prendre cette pancarte ?
00:14:15Assassiné parce qu'il était juif ?
00:14:18Youssef, votre réaction ? Vous comprenez pourquoi je voulais associer les choses ?
00:14:24Évidemment, c'est glaçant, cette indifférence face à un enfant juif égorgé, étranglé par des terroristes.
00:14:37Et beaucoup de courage dans cette vidéo d'aller essayer encore une fois de renouer le dialogue,
00:14:43de faire en sorte que les militants pro-palestiniens qui se disent humanistes, etc.,
00:14:48fassent preuve d'un réel humanisme, à la fois pour les victimes palestiniennes,
00:14:52mais également pour les victimes israéliennes.
00:14:55Et on le voit dans l'image, réellement, il y a un refus, en fait, de faire un partage des douleurs,
00:15:02de faire au contraire un dialogue des douleurs et de faire en sorte qu'on puisse enfin parler de paix.
00:15:07Si on arrive à parler de toutes les victimes et également des victimes israéliennes,
00:15:11on pourra parler de paix. Là, ce n'est pas ce qu'ils veulent.
00:15:14Là, ce qu'ils veulent, c'est vraiment, et on le voit avec les manifestations qui sont déroulées dans le pays
00:15:22et les associations qui portent ces manifestations.
00:15:25Je pense à l'urgence palestine. Je pense à des fichiers. Est-ce qu'on voit se balader dans les manifestations ?
00:15:32Enfin, tout ça, en réalité, ça montre que ce qu'ils veulent, ce n'est pas la paix.
00:15:36C'est vraiment essayer de pousser la haine d'Israël à son maximum.
00:15:40Et les conséquences de cette haine d'Israël dans la parole publique, dans la rue aujourd'hui,
00:15:45dans les manifestations antiracistes, etc., il y a une conséquence directe.
00:15:48C'est les juifs de France qui sont attaqués.
00:15:50Ça fait des mois et des mois que c'est ce qu'on dit.
00:15:53Ça fait des mois qu'on essaye de dire qu'il y a un lien direct entre la prise de parole politique,
00:15:59anti-sioniste, violente, qui appelle à l'intifada, par exemple, sur les campus,
00:16:03et qui appelle, j'ai vu des tags sur le parcours de la manif avec écrit « égorge un sioniste ».
00:16:11En réalité, il y a un rabbin qui se fait frapper. La corrélation, elle est directe.
00:16:17– Restez avec nous, j'ai une autre séquence à vous montrer,
00:16:19mais j'aimerais donner la parole à Magali Vicente.
00:16:22Et n'oubliez pas, vous avez vu cette séquence,
00:16:24et n'oubliez pas la réaction de Manuel Bompard.
00:16:26C'est important d'associer les deux et de voir la réaction de Bompard.
00:16:29– Même Mathilde Panot, on va y aller.
00:16:31Le climat est délétère en fait, Thierry.
00:16:34Il est délétère parce qu'il faut rappeler quand même la rhétorique politique
00:16:38de l'extrême-gauche et de la gauche,
00:16:40qui est logiquement, en termes de société, le bien-vivre-ensemble.
00:16:43C'est comme ça qu'ils avaient construit leur programme à la base.
00:16:46On voit le bien-vivre-ensemble aujourd'hui
00:16:48au travers des images de la manifestation d'hier.
00:16:51Mais au-delà de ça, effectivement, on peut saluer le courage
00:16:54du jeune homme qui était présent et qui a brandi cette pancarte.
00:16:59Est-ce que vous avez regardé le regard,
00:17:02est-ce que vous avez vu le regard de Mathilde Panot ?
00:17:04Comment elle a baissé les yeux et comment elle a détourné le regard ?
00:17:07C'est extrêmement grave.
00:17:09Et le lien qu'on continue de faire,
00:17:11et là-dessus, c'est vrai que je suis aussi terriblement en colère,
00:17:14c'est qu'on a la conscience du nombre et de la multiplication
00:17:17des actes antisémites.
00:17:19Au-delà de ça, là aussi, où il faut conscientiser encore plus,
00:17:22c'est la violence et la brutalité,
00:17:24et donc la forme des agressions aujourd'hui,
00:17:26qui sont de plus en plus violentes.
00:17:28Elles sont violentes physiquement, mais elles sont violentes verbalement.
00:17:31Et on avait déjà eu ce sujet de conversation au travers des manifestations.
00:17:34C'est-à-dire que l'on ne condamne que la violence physique
00:17:38quand il se passe des violences lors des manifestations,
00:17:41mais l'on ne condamne pas la violence verbale
00:17:44au travers des messages sur les affiches
00:17:46et au travers de tous ces verbatimes qui sont utilisés.
00:17:49Mais le danger, il est là, parce que les mots ont un sens
00:17:52et les mots ont un impact.
00:17:53Et aujourd'hui, banaliser le fait de prononcer ces mots
00:17:57et cette rhétorique dans la rue
00:17:59donne un caractère effectivement très populaire
00:18:02et donc banalise les actes et les attaques antisémites.
00:18:06Et ça, c'est terrible.
00:18:07Et ce qui est insupportable, c'est effectivement
00:18:09ce lien perpétuel que l'on fait avec la représentation politique
00:18:12et de se dire que l'on a à la tête de notre institution
00:18:15et de nos institutions des politiques
00:18:17qui clairement cautionnent ce genre de pratiques
00:18:22et ce genre d'attaques systématiques.
00:18:24C'est insoutenable.
00:18:25Il va falloir trouver des solutions pour qu'on puisse le condamner
00:18:28parce que ça ne peut pas durer.
00:18:29Très rapidement, je voudrais vous montrer une autre séquence
00:18:32qui est assez révélatrice du climat hier.
00:18:34Et je vous fais réagir assez rapidement
00:18:36parce qu'évidemment, le sujet est important.
00:18:38Et Youssef Merciano est toujours avec nous.
00:18:40Autre séquence, hier.
00:19:09Résistance ! Résistance !
00:19:15Nathan, je vous donne la parole dans quelques instants.
00:19:17Youssef, j'ai un moment que vous réagissiez, évidemment.
00:19:19Et quand je vous le disais qu'on était très loin du motif
00:19:22de ces rassemblements.
00:19:24Nathan.
00:19:25L'histoire de l'antiracisme en France,
00:19:27ça a commencé en tout cas dans les années 80, 90.
00:19:30C'était des marches et c'était une lutte politique
00:19:32qui reposait sur un universalisme.
00:19:34Black, blanc, beurre, juif, catholique, musulman.
00:19:37On était tous la main dans la main.
00:19:39Enfin, moi je n'étais pas né.
00:19:40Mais les gens étaient tous la main dans la main.
00:19:42Et ils ne faisaient pas de compétition victimaire.
00:19:44C'est absolument effrayant de voir ce que c'est devenu.
00:19:47La manière dont ça a été complètement dévoyé.
00:19:49C'est-à-dire une inhumanité.
00:19:51C'est-à-dire de la compétition victimaire.
00:19:53C'est-à-dire de l'incapacité à avoir de l'empathie pour autrui.
00:19:56Mais j'aimerais juste réagir sur la petite phrase
00:19:58que vous avez montrée.
00:19:59De Paris à Gaza, résistance, résistance.
00:20:01Voici ce qui signifie.
00:20:03Nous revendiquons une continuité politique totale
00:20:06avec les terroristes du Hamas
00:20:08qui ont, entre autres choses, étranglé un bébé à main nue.
00:20:12Qui ont détruit d'ailleurs leur propre ville.
00:20:14Qui balancent les homosexuels par les fenêtres.
00:20:16Qui ont pris le pouvoir par les armes.
00:20:18Qui, avant même le 7 octobre, réprimaient les mouvements
00:20:20à balles réelles en juillet 2023
00:20:23quand les Gazaouis réclamaient plus de liberté, etc.
00:20:26Et qui massacrent des juifs et qui violent des femmes
00:20:28et qui les brûlent vivantes, etc.
00:20:29Donc c'est quand même particulièrement, je pense, intéressant
00:20:32de relever que dans une marche, entre guillemets, antiraciste,
00:20:35on peut entendre ce genre de choses à Paris en 2025.
00:20:37Naïma, très habilement.
00:20:38Pour rebondir sur ce que vient de dire Nathan,
00:20:40on peut s'interroger aussi si cet appel-là, de Gaza à Paris,
00:20:43n'est pas aussi un appel à commettre les mêmes exactions.
00:20:46On peut aussi s'interroger.
00:20:48Parce qu'aujourd'hui, ce qui s'est passé avec l'agression du Ravin,
00:20:51est-ce que, justement, avec des appels tels que celui
00:20:54que nous avons entendu, est-ce qu'on n'appelle pas aussi
00:20:57à, dans notre pays, commettre des actes
00:21:00contre nos compatriotes de protestation civile ?
00:21:02Mais qui va montrer ?
00:21:03C'est les médias qui vont montrer ces séquences.
00:21:05Hier soir, j'ai regardé le 20h d'une grande chaîne,
00:21:07il y a eu juste quelques secondes,
00:21:10et Hamoudri Maassan qui, au final, a condamné l'affiche
00:21:14qui concernait notre ami.
00:21:16Bravo de les montrer.
00:21:18Qui va montrer ces séquences-là ?
00:21:20Qui va les extraire, aujourd'hui ?
00:21:22Mais vous voyez, encore une fois,
00:21:25c'est encore ma naïveté, moi j'étais extrêmement étonnée
00:21:30qu'on puisse non seulement importer ce conflit à masse, Israël,
00:21:35qu'un parti politique importe,
00:21:37sans que les autres ne réagissent pour condamner ça,
00:21:39et qu'on en fasse aussi l'objet, je l'ai déjà dit à plusieurs reprises,
00:21:42d'une campagne électorale, que ce soit les législatives
00:21:45ou les européennes.
00:21:46Vous avez vu que Mme Rima Hassan avait un keffier,
00:21:49alors que les autres avaient leur écharpe d'élus.
00:21:53Elle, elle avait un keffier.
00:21:55Le mot de la fin avec vous, Youssef Mursiano,
00:21:58sur ces images profondément choquantes,
00:22:01je l'imagine pour vous, évidemment.
00:22:04Oui, évidemment, les slogans de Paris à Gaza,
00:22:08résistance, ils résonnent en moi,
00:22:10comme c'est les slogans que j'entends
00:22:12dans les universités de Paris à Gaza,
00:22:15et c'est des slogans, vous savez,
00:22:17qu'on entendait dans la bouche du GUD,
00:22:19de l'extrême-droite antisémite,
00:22:21il y a quelques années, dans les années 2000,
00:22:24et même juste après le 7 octobre,
00:22:26il mettait sur Twitter
00:22:29de Paris à Gaza une tifada.
00:22:31Voilà, en fait, là où on en est,
00:22:33on en est à une internationale de la haine anti-juive
00:22:37qui, partout, veulent préciser,
00:22:41démontrer, affirmer dans les rues
00:22:44que crier, appeler à la résistance
00:22:47contre les Juifs, c'est possible,
00:22:49aujourd'hui, en 2025, on en est là.
00:22:52Évidemment, c'est glaçant,
00:22:54mais il faut aussi, à mon avis,
00:22:57essayer de comprendre
00:22:59et de voir les victoires.
00:23:02En réalité, il y a, par exemple,
00:23:06la mobilisation à Sciences Po
00:23:08qui, au début, criait ce genre de slogans,
00:23:10est aujourd'hui presque,
00:23:12est en train de baisser petit à petit
00:23:14avec quelques soubresauts.
00:23:16En réalité, ce qu'il faut,
00:23:17c'est aussi se concentrer sur nos victoires,
00:23:19réussir à maintenir de l'espoir,
00:23:21militer contre le racisme et l'antisémitisme,
00:23:24et je pense que, si on arrive à le faire,
00:23:26comme mot de la fin, je dis
00:23:28avoir de l'espoir, combattre, ne rien lâcher,
00:23:31et, évidemment, montrer ces images,
00:23:33dénoncer, pour que la France entière
00:23:36puisse se rendre compte
00:23:37que lorsque des personnalités politiques
00:23:40de premier plan nient l'antisémitisme,
00:23:42le minimisent, ou alors, au contraire,
00:23:45font en sorte de le promouvoir
00:23:47dans l'espace public
00:23:49avec des slogans délétères
00:23:51et un clientélisme mortifère.
00:23:54Voilà ce qui peut arriver.
00:23:55Merci, Youssef Murtiano.
00:23:57Je rappelle que vous êtes le président
00:23:58de l'Union des étudiants juifs de France.
00:24:00Merci mille fois d'avoir accepté
00:24:02de témoigner dans Minnews Weekend.
00:24:04On marque une pause, on se retrouve
00:24:05dans quelques instants.
00:24:06Autre sujet avec Harold Iman.
00:24:09Qu'est-ce qui se passe entre la France et l'Algérie ?
00:24:11Le président Tebboune, l'âge du lest ?
00:24:14Gels, pas des gels,
00:24:16c'est ce qu'on va essayer de comprendre.
00:24:17Eh bien, on en parle.
00:24:18Restez avec nous sur ces news.
00:24:19Première chaîne d'information de France,
00:24:20faut-il la rappeler.
00:24:21Merci de votre fidélité en tous les cas.
00:24:2611h30.
00:24:27Merci de nous accueillir
00:24:28pour votre Minnews Weekend.
00:24:29Nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
00:24:31Je vous présente notre équipe du dimanche
00:24:32en quelques instants,
00:24:33mais tout de suite, nouveau tour de l'information
00:24:34avec vous, Sandra Tchoumbo.
00:24:35L'armée israélienne a lancé une offensive
00:24:37ce matin à Rafa,
00:24:39dans le sud de la bande de Gaza.
00:24:40Elle a appelé une partie des habitants
00:24:42à évacuer tout en poursuivant
00:24:44ses opérations dans le nord
00:24:45après des semaines de désaccord avec le Hamas
00:24:48concernant la trêve.
00:24:49Israël a rompu le cessez-le-feu
00:24:50le 18 mars dernier.
00:24:52Les soutiens français de Boalem s'en salent.
00:24:54Appel à manifester mardi prochain
00:24:56pour demander sa libération.
00:24:57Selon eux, l'écrivain franco-algérien
00:24:59est devenu l'otage d'une relation tourmentée
00:25:01entre Paris et Alger.
00:25:02L'homme de 75 ans, on le rappelle,
00:25:04est emprisonné à Alger depuis novembre dernier.
00:25:06Il est accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale
00:25:08de l'Algérie.
00:25:09Il en court 10 ans de prison ferme.
00:25:11Et puis, 185 pays se sont mobilisés
00:25:13hier soir pour le mouvement annuel
00:25:15Earth Hour.
00:25:16Il s'agit d'une coupure mondiale de l'électricité.
00:25:18À Paris, de grands monuments
00:25:19comme la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe
00:25:21se sont éteints à 20h30 pour une heure.
00:25:23Cette action symbolique démontre
00:25:25un soutien collectif à la protection de la planète.
00:25:27Merci beaucoup, ma chère Sandra.
00:25:30L'équipe du dimanche qui nous accompagne,
00:25:32Sandra.
00:25:33Naïmam Fadel, Nathan Devers,
00:25:35Magali Vissant et Harold Iman.
00:25:37On va commencer avec vous, Harold.
00:25:39On va parler à présent de la relation tendue
00:25:42entre l'Algérie et la France
00:25:43avec ces mots du président algérien,
00:25:45Théboune.
00:25:46Il nous dit dans une interview hier soir,
00:25:48c'est important,
00:25:49l'unique point de repère pour régler les différents,
00:25:52c'est Emmanuel Macron.
00:25:53Le contentieux est entre deux bonnes mains
00:25:56après plusieurs mois d'une grave crise diplomatique.
00:25:58Mon cher Harold,
00:25:59est-ce que les choses peuvent s'améliorer ?
00:26:02On dirait, en l'apparence.
00:26:04Le président algérien, Abdelmajid Théboune,
00:26:06a donc dit que le contentieux actuel
00:26:08était entre les bonnes mains,
00:26:09celle d'Emmanuel Macron.
00:26:10Le président français avait, lui, dit
00:26:12jeudi soir,
00:26:13qu'il lui faisait confiance au président algérien
00:26:16et à sa clairvoyance
00:26:18pour dédramatiser le cas de l'écrivain
00:26:20en Bastille et en Algérie,
00:26:21Boalem Sansal.
00:26:24C'est un grand écrivain,
00:26:26dit le président français.
00:26:27Il est malade et il rajoute des messages.
00:26:30Ils sont actuellement échangés
00:26:32entre les deux chefs d'État.
00:26:34Donc, ils se parlent déjà.
00:26:36Ils sont en train de préparer quelque chose.
00:26:38Donc, ces déclarations viennent sur ce contexte.
00:26:42Alors, c'est sur ces paroles d'Emmanuel Macron,
00:26:45donc, qu'Abdelmajid Théboune a répondu hier.
00:26:48« Je traite avec mon homologue, dit-il,
00:26:50lui et ses délégués directs et uniquement. »
00:26:54Évidemment, c'est une façon de décarter
00:26:56les ministres français qu'il n'aime pas.
00:26:57On pense à Bruno Retailleau,
00:26:59ministre de l'Intérieur,
00:27:01dans le calcul de M. Théboune
00:27:04pour finir cette crise diplomatique
00:27:07si c'est véritablement cela qu'il veut faire.
00:27:11Alors, cette crise, en fait,
00:27:13et il l'a dit hier, c'est très important.
00:27:16Il a dit, en fait, c'est la suite du problème
00:27:19du Sahara occidental.
00:27:21Il l'a dit noir, 4 sur table.
00:27:23Et on va regarder ce problème.
00:27:25On n'aurait pas deviné.
00:27:26Pardon ?
00:27:27On n'aurait pas deviné.
00:27:28Non, mais on n'aurait pas deviné
00:27:29qu'ils le disent comme ça.
00:27:30Parce qu'ils trouvent toutes sortes de périphrases,
00:27:33bien sûr.
00:27:34Donc, si vous voulez, voilà.
00:27:36Le problème pour l'Algérie, c'est le Maroc
00:27:38qui, jusqu'en 1976,
00:27:40ne possédait pas le Sahara occidental
00:27:43qui était une colonie espagnole,
00:27:45un protectorat espagnol,
00:27:47et que le Maroc a recouvré en deux morceaux.
00:27:51Une fois, 1976 à 1979,
00:27:53quand les Espagnols sont partis,
00:27:55et les Mauritaniens qui tenaient le Sud,
00:27:57pendant un petit moment,
00:27:58eh bien, ils sont partis aussi.
00:28:00Donc, voilà, depuis 1979,
00:28:03c'est toute la bande rouge
00:28:05qui, pour le Maroc, est le royaume du Maroc,
00:28:07mais pas pour l'Algérie,
00:28:09qui reconnaît le droit aux habitants du Sahara occidental,
00:28:12d'origine, les Sahrawis,
00:28:14à une république indépendante.
00:28:16Et puisqu'Emmanuel Macron a reconnu
00:28:19le bien-fondé de la présence marocaine
00:28:23sur ce bout de territoire,
00:28:25tout ce qu'on avait pu construire avec l'Algérie s'est effondré.
00:28:28Et maintenant, on dirait que Abdelmajid Thiboune
00:28:31essaye de reconstruire,
00:28:33mais on ne sait pas jusqu'où ça peut aller.
00:28:35On a eu tellement de déceptions
00:28:37dans cette histoire bilatérale
00:28:39qui est à la fois complètement contentieuse
00:28:42et inéchappable.
00:28:44On revient toujours à se parler.
00:28:46– Vous savez avec qui je pense ?
00:28:47À Boalem Sansal, Nathan Le Verre.
00:28:48– Oui, bien sûr.
00:28:49– Évidemment.
00:28:50Première conséquence, Boalem Sansal.
00:28:52– Vous vous rendez compte ?
00:28:53Un écrivain, embastillé,
00:28:55je suis désolé, je radote,
00:28:56mais on ne peut que radoter,
00:28:57et je radoterai jusqu'au jour de sa libération.
00:28:59– Oui, et un empereur, sans arrêt, sur notre antenne.
00:29:02– Un embastillé, pour avoir utilisé
00:29:04du droit le plus élémentaire
00:29:06qui appartient à la littérature,
00:29:07à savoir la liberté d'expression,
00:29:09la liberté de critique,
00:29:10la liberté d'exprimer ses idées.
00:29:12En l'occurrence, je suis en désaccord
00:29:14avec la plupart des idées de Boalem Sansal,
00:29:15mais le sujet n'est pas là.
00:29:17Et j'ai été sidéré de voir que,
00:29:19tandis qu'il est en prison,
00:29:20on a vu des gens, en France,
00:29:22refuser de lui accorder
00:29:23une sorte de soutien inconditionnel
00:29:25pour ergoter sur les désaccords qu'on a avec lui.
00:29:27On peut en avoir,
00:29:28je serais ravi de les avoir avec lui
00:29:29le jour de sa libération,
00:29:30mais pas avant, premièrement.
00:29:31Deuxièmement, dans l'historique
00:29:33des relations franco-algériennes,
00:29:35je pense qu'il faut quand même rappeler
00:29:36une chose qui, à mon avis, est centrale.
00:29:37Quand Emmanuel Macron arrive au pouvoir,
00:29:39en 2017,
00:29:40il arrive au pouvoir
00:29:41avec une relation d'immense amitié
00:29:43vis-à-vis du régime algérien
00:29:45de l'époque,
00:29:46quasiment celui d'aujourd'hui,
00:29:47mais qui était un peu moins hard
00:29:48en quelque sorte qu'aujourd'hui.
00:29:49Il avait eu sa fameuse phrase
00:29:50sur la colonisation
00:29:51comme crime contre l'humanité.
00:29:53Pour ma part,
00:29:54je pense que c'est très important
00:29:55de regarder en face
00:29:56ce que la France a fait en Algérie,
00:29:58mais ce que je veux dire,
00:29:59c'est qu'il avait été
00:30:00dans cette logique d'amitié.
00:30:01C'est le régime algérien
00:30:02qui, plus Emmanuel Macron
00:30:04essayait, entre guillemets,
00:30:06pas de courber les Chines,
00:30:07mais en tout cas de montrer
00:30:08des signes de bonne volonté
00:30:09vis-à-vis de lui,
00:30:10eh bien, se mettait à mépriser la France.
00:30:12C'est le régime algérien
00:30:13après le mouvement du Hirak,
00:30:14quand Tebboune est arrivé au pouvoir,
00:30:16qui, pour asseoir sa domination
00:30:18antidémocratique,
00:30:19avec une régression terrible
00:30:21en matière de droits humains
00:30:22en Algérie,
00:30:23s'est dit,
00:30:24le seul moyen de fédérer mon peuple,
00:30:25c'est de le faire
00:30:26contre l'ennemi français.
00:30:27Et donc, si vous voulez,
00:30:28quand Emmanuel Macron
00:30:29a reconnu
00:30:30la souveraineté marocaine
00:30:31au Sahara occidental,
00:30:32il l'a fait dans un contexte
00:30:33où la relation avec Algérie
00:30:35était déjà dégradée.
00:30:36Et ensuite, il faut se dire,
00:30:37qu'est-ce que c'est qu'un régime
00:30:39qui réagit à un contentieux géopolitique
00:30:41en foutant un écrivain
00:30:43qui a un cancer,
00:30:44en prison.
00:30:45Vous vous rendez compte de la folie ?
00:30:46J'espère que les relations avec l'Algérie
00:30:49vont s'apaiser,
00:30:50que Bolem-Sensal va être libéré,
00:30:51mais j'espère qu'elles vont s'apaiser
00:30:53dans une logique
00:30:54où M. Tebboune
00:30:55n'en sortira pas gagnant
00:30:56vis-à-vis de sa population.
00:30:57C'est ça ce que je crains,
00:30:58c'est qu'il puisse,
00:30:59si vous voulez,
00:31:00après dire à sa population
00:31:01regardez,
00:31:02j'ai tenu tête à la France,
00:31:03j'ai gagné ce bras de fer
00:31:04et ils ont fini par se coucher
00:31:05et dans ma grande magnanimité,
00:31:07j'ai accepté de libérer Bolem-Sensal.
00:31:08Ce serait très triste
00:31:09que les choses se passent ainsi.
00:31:10Et j'ai peur que vous ayez raison.
00:31:11Mais j'espère avoir tort.
00:31:12J'espère vraiment avoir tort.
00:31:13Et j'ai peur que vous ayez raison.
00:31:14Naïma Mfadel.
00:31:15C'est important
00:31:16ce que vient de dire Nathan
00:31:17parce qu'il a rétabli la chronologie.
00:31:19Parce que c'est trop facile maintenant
00:31:21de faire porter le chapeau au Maroc.
00:31:24Le Maroc,
00:31:25c'est un état millénaire.
00:31:27Le Sahara a toujours fait partie du Maroc.
00:31:31Effectivement,
00:31:32il avait été colonisé par l'Espagne.
00:31:34Je tiens aussi à rappeler
00:31:35que M. Bolem-Sensal
00:31:37a aussi été arrêté par le régime algérien
00:31:39parce qu'il a rappelé aussi
00:31:40certaines choses
00:31:43qui ne voulaient pas entendre le régime algérien,
00:31:45notamment concernant le Sahara oriental
00:31:48et le côté est qui est aujourd'hui de l'Algérie
00:31:51qui appartiendrait au Maroc.
00:31:54Peut-être qu'il serait temps
00:31:55de déclassifier les archives
00:31:57pour qu'on en sache un peu plus.
00:31:59Je pense qu'actuellement,
00:32:03ce qui s'est dit,
00:32:04c'est que tout simplement,
00:32:05le président algérien,
00:32:08c'est lui qui a la main aujourd'hui,
00:32:10depuis le début d'ailleurs.
00:32:11On n'a jamais eu de bras de fer.
00:32:12Il continue d'avoir la main
00:32:14en décidant certainement
00:32:16de relâcher Bolem-Sensal
00:32:18lors de la fin du mois de Ramadan.
00:32:22Il va certainement le gracier, à mon avis,
00:32:24c'est ce qu'il va faire.
00:32:25Mais rappelons-le,
00:32:27on a eu des difficultés
00:32:29à faire réellement un bras de fer
00:32:30et la France, malheureusement,
00:32:32aura été une serpillère dans cette situation.
00:32:35Et vous savez ce qui risque de se passer,
00:32:37Meghalie Vissant,
00:32:38puisque vous le savez,
00:32:39il y a deux méthodes qui s'opposent.
00:32:40Il y a la méthode diplomatie
00:32:42qu'on a déjà commentée,
00:32:44voulue par Emmanuel Macron,
00:32:46et puis la méthode un petit peu plus dure,
00:32:49graduée,
00:32:51voulue par Bruno Rotaïo.
00:32:53Et vous allez les voir en disant
00:32:55que Bruno Rotaïo avait tort,
00:32:57c'est la méthode diplomatique qui l'emporte,
00:32:59alors que, finalement,
00:33:01Bruno Rotaïo est resté dans son couloir de neige
00:33:03à montrer les muscles,
00:33:05notamment sur les OQTF,
00:33:07où, là encore une fois,
00:33:08l'Algérie s'est largement
00:33:09et un grand nombre de fois
00:33:10moquée de la France.
00:33:11Et vous allez voir la réaction.
00:33:13J'en suis intimement persuadé.
00:33:14Meghalie Vissant.
00:33:15Oui, on a hâte de voir à la fois l'issue
00:33:17de ces potentielles négociations,
00:33:19puisque je rappelle quand même
00:33:20qu'Emmanuel Macron a parlé de clairvoyance
00:33:22au sujet du président Tebboune.
00:33:24Donc, quand on parle de clairvoyance,
00:33:26ça sous-entend que, quelque part,
00:33:28on attend qu'il y ait une négociation
00:33:30avec un intérêt collectif.
00:33:31Or, Nathan l'a très bien décrit,
00:33:33on ne voit absolument pas
00:33:34l'issue d'un intérêt collectif
00:33:36quand, en fait, finalement,
00:33:37on rapporte tout à l'égo,
00:33:39puisque c'est ce qui est vraiment en jeu.
00:33:41Et on peut le déplorer
00:33:42dans toutes les négociations
00:33:43internationales actuelles,
00:33:45c'est-à-dire qu'on n'a jamais
00:33:46cet intérêt collectif
00:33:47qui est pris dans sa dimension complète.
00:33:50On a des égos qui s'échauffent.
00:33:53Et moi, je pense qu'effectivement,
00:33:55Bruno Retailleau a le soutien
00:33:57de Gérald Darmanin,
00:33:58et qu'on a mis tous les dispositifs
00:34:00nécessaires pour, justement,
00:34:01accéder à ces négociations.
00:34:03Mais quand, en face,
00:34:04il n'y a pas de négociations possibles,
00:34:06et je pense qu'on a eu suffisamment
00:34:07de signaux en ce sens-là,
00:34:08eh bien, le rapport de force gradué
00:34:10est une forme de négociation.
00:34:13Et à un moment donné,
00:34:14on n'a plus d'autre option
00:34:15que de s'imposer
00:34:16par la force des choses.
00:34:17Il faut juste rappeler,
00:34:18si je peux me mater,
00:34:19l'attaque terroriste
00:34:21qu'il y a eu à Mulhouse,
00:34:23où un ressortissant portugais
00:34:25a été tué par un Algérien
00:34:27sous équité F.
00:34:29On avait demandé 14 fois,
00:34:3114 fois de laisser passer.
00:34:33Si les laisser passer
00:34:34avaient été accordés,
00:34:36ce monsieur serait en vie aujourd'hui.
00:34:38Nathan, je veux juste dire
00:34:39une dernière chose.
00:34:40Je ne me reconnais pas
00:34:41dans l'opposition qui est faite
00:34:42dans le débat public
00:34:43entre ceux qui disent,
00:34:44d'une part,
00:34:45la méthode diplomatie,
00:34:46de l'autre,
00:34:47la méthode bras de fer.
00:34:48Non.
00:34:49Le bras de fer fait partie
00:34:50de la diplomatie.
00:34:51La diplomatie,
00:34:52c'est un éventail de possibles.
00:34:53Et quand on est diplomate,
00:34:54on peut choisir,
00:34:55en bon diplomate,
00:34:56d'entamer un bras de fer.
00:34:57Vous savez de quoi je parlais.
00:34:58Non mais bien sûr,
00:34:59je ne parlais pas de vous
00:35:00parce que vous,
00:35:01vous citiez les termes
00:35:02du débat public
00:35:03et vous aviez raison
00:35:04de le faire ainsi.
00:35:05Mais il faut dire une chose
00:35:06qui, à mon avis, est centrale.
00:35:07Dans la période
00:35:08dans laquelle nous sommes,
00:35:09sur la guerre en Ukraine,
00:35:10où on a parlé récemment,
00:35:12contre l'Europe,
00:35:13contre la France en particulier.
00:35:14Il ne faut pas oublier
00:35:15que quand l'Algérie
00:35:16de M. Théboune
00:35:17a décidé
00:35:18de commencer
00:35:19à être dans une logique
00:35:20de haine contre la France,
00:35:21qu'a-t-elle fait comme par hasard ?
00:35:22Elle s'est rapprochée
00:35:23de la Russie
00:35:24de Vladimir Poutine.
00:35:25Donc vous voyez,
00:35:26il y aurait une contradiction
00:35:27à dire qu'il faut être fort
00:35:28vis-à-vis de Poutine,
00:35:29ce qui est juste,
00:35:30et il faut être faible
00:35:31vis-à-vis de l'Algérie
00:35:32qui est aujourd'hui
00:35:33un allié de Vladimir Poutine.
00:35:34Donc soit on est fort
00:35:35avec Poutine
00:35:36et avec tous ses alliés,
00:35:37soit on est faible
00:35:38avec tout le monde.
00:35:40Et je trouve étonnant,
00:35:41on a vu un certain nombre
00:35:42de M. Norpois
00:35:43dans le débat public
00:35:44ces derniers temps
00:35:45de diplomates
00:35:46qui se permettaient
00:35:47de dire qu'il fallait
00:35:48dialoguer,
00:35:49être sympathique,
00:35:50lécher les bottes,
00:35:51un certain nombre
00:35:52d'oligarques algériens,
00:35:53et ce sont souvent
00:35:54les mêmes qui disent
00:35:55qu'il faut être fort
00:35:56vis-à-vis de Vladimir Poutine.
00:35:57Alors ils ont raison
00:35:58sur le second point,
00:35:59mais c'est absurde
00:36:00d'être faible.
00:36:01Et il faut rappeler une chose,
00:36:02la Russie de Vladimir Poutine
00:36:03surveille tout ce qui se passe
00:36:04en Europe,
00:36:05surveille toutes les faiblesses
00:36:06des pays occidentaux,
00:36:07de l'Espagne,
00:36:08elle a vérifié la faille
00:36:09sur la question des relations
00:36:10entre la France et l'Algérie
00:36:11et elle en joue.
00:36:12Et donc il ne faut pas être naïf,
00:36:13il ne faut pas être faible
00:36:14et il ne faut pas
00:36:15se désarmer moralement
00:36:16vis-à-vis de cette tension.
00:36:17Allez, dernier sujet
00:36:18pour cette première partie
00:36:19d'émission
00:36:20sur laquelle
00:36:21j'aimerais vous faire réagir,
00:36:22on va évoquer une expulsion
00:36:23qui va vous faire réagir,
00:36:24j'en suis intimement persuadé,
00:36:25je vous resitue un peu l'histoire,
00:36:26c'est la conséquence,
00:36:27on peut le dire,
00:36:28de la loi immigration
00:36:29portée par Gérald Darmanin,
00:36:30un texte qui permet aujourd'hui
00:36:31d'éloigner plus facilement
00:36:33les délinquants étrangers
00:36:34et là il s'agit
00:36:35d'un individu
00:36:36multirécidiviste marocain
00:36:37qui a été expulsé
00:36:38du territoire français
00:36:39alors qu'il vivait en France
00:36:40de manière régulière
00:36:41depuis 24 ans
00:36:42et écoutez bien,
00:36:43il avait fait l'objet
00:36:44de 13, 13 condamnations
00:36:45entre 2005 et 2023
00:36:46et effectué 6 ans de prison.
00:36:47Corotin Brilhaud
00:36:48nous résume cette affaire
00:36:49et on débat après.
00:36:50Une expulsion critiquée.
00:36:51À sa newsify,
00:36:52un membre de l'association
00:36:53d'immigration
00:36:54de l'Algérie
00:36:55a été expulsé
00:36:56d'une maison
00:36:57dans un quartier
00:36:58de l'Algérie.
00:36:59C'est une expulsion
00:37:00critique.
00:37:01À sa newsify,
00:37:02un marocain
00:37:03âgé de 46 ans
00:37:04a été expulsé
00:37:05de France
00:37:06le 21 février dernier.
00:37:07Multirécidiviste,
00:37:08il a fait l'objet
00:37:09de 13 condamnations
00:37:10entre 2005 et 2023
00:37:12et a passé 6 ans
00:37:13en prison.
00:37:14Mais son avocate
00:37:15dénonce cette expulsion
00:37:16qui vise son client
00:37:17père de deux enfants.
00:37:19Il a été jugé
00:37:20et condamné
00:37:21pour des faits délictuels.
00:37:22Il a payé sa dette
00:37:23à la société.
00:37:24Il a fait de la prison
00:37:25quand c'était nécessaire.
00:37:26On parle d'une personne
00:37:27qui a vécu plus de 24 ans
00:37:28sur le territoire français.
00:37:29Aujourd'hui,
00:37:30la famille a été détruite.
00:37:31Sa compagne,
00:37:32qui a pu le joindre
00:37:33par téléphone
00:37:34après son expulsion,
00:37:35exprime également
00:37:36son inquiétude.
00:37:37C'est inhumain.
00:37:38Les enfants n'ont même
00:37:39pas pu lui dire au revoir.
00:37:40On essaie de tenir
00:37:41comme on peut.
00:37:42C'est lui qui faisait
00:37:43tourner la maison.
00:37:44Je suis en invalidité.
00:37:45À sa newsify,
00:37:46vivait sur le sol français
00:37:47depuis 24 ans
00:37:48de manière régulière.
00:37:49Son avocate
00:37:50affirme que la loi
00:37:51n'a pas été respectée.
00:37:53Mais d'autres
00:37:54contredisent cet argument.
00:37:55Aujourd'hui,
00:37:56les étrangers
00:37:57qui commettent
00:37:58des infractions
00:37:59qui sont condamnés
00:38:00ou qui troublent
00:38:01l'ordre public
00:38:02sont expulsables
00:38:03quelle que soit
00:38:04leur situation
00:38:05familiale
00:38:06ou personnelle.
00:38:07Voilà.
00:38:08Donc,
00:38:09c'est le cas
00:38:10de ce retissant marocain.
00:38:11Si sa vie familiale
00:38:12a été brisée,
00:38:13ce n'est pas du fait
00:38:14du préfet
00:38:15qui a pris cette décision,
00:38:16mais de son propre fait
00:38:17puisqu'il n'a pas
00:38:18arrêté depuis
00:38:19toutes ces années
00:38:20de commettre
00:38:21des délits.
00:38:22Pour plaider la cause
00:38:23de son client,
00:38:24l'avocate
00:38:25a contacté
00:38:26directement par courrier
00:38:27le ministre de l'Intérieur
00:38:28pour une retaillot.
00:38:29Oui,
00:38:30c'est plein de bon sens
00:38:31ce que dit
00:38:32Georges Fenech,
00:38:33évidemment.
00:38:34Je rappelle quand même
00:38:3513 condamnations
00:38:36entre 2005 et 2023.
00:38:37Je veux bien que
00:38:38la vie familiale
00:38:39soit brisée
00:38:40comme dit
00:38:41l'avocate
00:38:42qui faisait tourner
00:38:43la maison.
00:38:44Mais bon,
00:38:4513 condamnations,
00:38:46on peut se poser la question
00:38:47de l'estimement
00:38:48comment ils faisaient
00:38:49tourner la maison.
00:38:50En volant.
00:38:51Je ne sais pas,
00:38:52je ne fais pas
00:38:53de conclusion hâtive
00:38:54mais me semble-t-il.
00:38:55Je ne sais pas,
00:38:56Naïma Panel.
00:38:57Effectivement,
00:38:58l'argument
00:38:59ne tient plus.
00:39:00Non,
00:39:01il est temps
00:39:02d'être ferme
00:39:03et d'arrêter
00:39:04ce laxisme
00:39:05et je ne reviens pas
00:39:06aussi
00:39:07par rapport
00:39:08aux propos tenus
00:39:09par sa campagne
00:39:10mais il faut arrêter
00:39:11à un moment.
00:39:12Effectivement,
00:39:13il faut assumer
00:39:14aussi
00:39:15ses fautes,
00:39:16il faut assumer
00:39:17de poser un problème
00:39:18à la société
00:39:19et on n'a pas
00:39:20à voir dans notre pays
00:39:21des personnes comme ça
00:39:22parce que ces personnes-là
00:39:23jettent aussi l'anathème
00:39:24sur l'ensemble
00:39:25des personnes
00:39:27d'attendre.
00:39:28Il faut qu'il fasse l'objet
00:39:29si je comprends bien
00:39:30d'une OQTF.
00:39:31Bah écoutez,
00:39:32oui, oui.
00:39:33Parce que la question
00:39:34est de savoir,
00:39:35le sujet l'expliquait bien
00:39:36mais si la démarche
00:39:37est légale
00:39:38et qu'elle a été appliquée
00:39:39en respectant
00:39:40l'esprit
00:39:41et la lettre de la loi
00:39:42et bien
00:39:43à partir de là
00:39:44dans un état de droit
00:39:45le droit s'applique
00:39:46point à la ligne.
00:39:47Si en revanche
00:39:48les recours
00:39:49n'avaient pas été épuisés
00:39:50sur l'OQTF
00:39:51etc.
00:39:52ça arrive aussi,
00:39:53il y a eu beaucoup d'affaires
00:39:54où les choses
00:39:55étaient bien
00:39:56et bien là
00:39:57il faudra le considérer.
00:39:58Moi ce que j'aimerais juste rappeler
00:39:59quand même,
00:40:00alors manifestement
00:40:01cet individu n'était pas français
00:40:02mais il est très important
00:40:03quand même.
00:40:04Il était en situation régulière
00:40:05chez lui.
00:40:06Il était en situation régulière.
00:40:07C'est important de le préciser.
00:40:08Mais il est très important
00:40:09je crois
00:40:10de rappeler que
00:40:11la logique
00:40:12dans l'état de droit
00:40:13c'est qu'un individu
00:40:14quand il commet un délit
00:40:15quand il commet un crime
00:40:16il purge sa peine
00:40:17et une fois qu'il a purgé sa peine
00:40:18et bien il redevient
00:40:19s'il l'a purgé
00:40:20un citoyen normal.
00:40:21Vous savez c'est le début
00:40:22des misérables
00:40:23et où il essaye
00:40:24d'aller à Dignes
00:40:25et tout le monde lui refuse
00:40:26sa porte parce qu'il a
00:40:27le passeport
00:40:28avec la mention
00:40:29Bagnard.
00:40:30Et je crois que ça
00:40:31c'est quand même
00:40:32quelque chose de central
00:40:33dans la promesse républicaine
00:40:34que d'estimer que des individus
00:40:35qui ont purgé leur peine
00:40:36et qui se sont réinsérés
00:40:37socialement
00:40:38peuvent le faire.
00:40:39Alors manifestement
00:40:40justement
00:40:41j'allais y venir
00:40:42c'est ma conclusion
00:40:43manifestement là
00:40:44dans son cas
00:40:45et comme dans le cas
00:40:46d'ailleurs de beaucoup
00:40:47de gens qui posent un problème
00:40:48de délinquance
00:40:49on a aujourd'hui
00:40:50des parcours
00:40:51de multi-récidivistes
00:40:52de délinquance
00:40:53extrêmement violente
00:40:54ou de criminalité
00:40:55s'inscrivent dans ce genre
00:40:56de parcours
00:40:57et il faut se poser la question
00:40:58comment la justice
00:40:59pourra faire
00:41:00à l'avenir
00:41:01pour casser ces parcours ?
00:41:02Aujourd'hui
00:41:03quand quelqu'un
00:41:04commet son premier délit
00:41:05très souvent
00:41:06qu'il aille en prison
00:41:07ou qu'il n'y aille pas
00:41:08et bien il va s'inscrire
00:41:09dans une sorte de cercle vicieux
00:41:10d'engrenage
00:41:11en crescendo
00:41:12où il va commettre des délits
00:41:13de plus en plus graves
00:41:14comment on empêche ça ?
00:41:15C'est une question très complexe
00:41:16j'en aurais pas la réponse
00:41:17unique.
00:41:18Alors justement
00:41:19en deuxième heure
00:41:20on reviendra sur la longue interview
00:41:21qu'il y a le Darmadin
00:41:22chez nos confrères du jour
00:41:23le dimanche
00:41:24où il le dit clairement
00:41:25les étrangers doivent purger
00:41:26leur peine
00:41:27dans leur pays.
00:41:28On dévoilera tout ça
00:41:29on vous expliquera tout cela
00:41:30en long, en large
00:41:31et en travers.
00:41:32Magali, Vicente.
00:41:33Au regard de la réaction
00:41:34de l'avocate
00:41:35et de la femme
00:41:36du délinquant
00:41:37il y a un effet de surprise
00:41:38c'est-à-dire que
00:41:39quand ils réagissent
00:41:40ils sont surpris
00:41:41par ce qui se passe
00:41:42et c'est là
00:41:43toute l'interrogation
00:41:44qu'on doit avoir
00:41:45c'est-à-dire que
00:41:46finalement
00:41:47on s'est habitué
00:41:48c'est-à-dire qu'on s'est habitué
00:41:49c'est-à-dire que
00:41:50finalement
00:41:51on s'est habitué
00:41:52c'est-à-dire que
00:41:53notre système
00:41:54dans le message
00:41:55qui était envoyé
00:41:56perpétuellement
00:41:57c'était que finalement
00:41:58il n'y avait pas de raison
00:41:59qu'il retourne dans son pays
00:42:00et là effet de surprise
00:42:01c'est pas normal
00:42:02et ça brise une famille
00:42:03l'argument c'est du coup
00:42:04ça brise une famille
00:42:05c'est-à-dire que
00:42:06finalement
00:42:07on considère que
00:42:08garder une famille
00:42:09quel que soit
00:42:10le parcours multirécidiviste
00:42:11et quels que soient
00:42:12les actes de délinquance
00:42:13ça devrait être prioritaire
00:42:14et bien là
00:42:15on a envoyé un message différent
00:42:16et on espère qu'au travers
00:42:17vous l'avez rappelé Thierry
00:42:18dans l'interview de Gérald Darmanin
00:42:19et donc des actions
00:42:20qui seront mises
00:42:21à contribution
00:42:22et en tout cas
00:42:23on l'espère
00:42:24concrètement
00:42:25sur le terrain
00:42:26suite à ce qu'il a annoncé
00:42:27et bien
00:42:28pourront justement
00:42:29donner un autre message
00:42:30et un message de fermeté
00:42:31qui n'aura plus
00:42:32d'effet de surprise
00:42:33comme là
00:42:34on vient de l'entendre
00:42:35ce qui est terrible
00:42:36c'est quand même
00:42:37je le répète
00:42:38son épouse
00:42:39qui dit
00:42:40il faisait tourner
00:42:41il faisait tourner
00:42:42la maison
00:42:43on va pas pleurer non plus
00:42:44enfin je veux dire
00:42:45il a fait quand même
00:42:46cet individu
00:42:476 ans de prison
00:42:486 ans de prison
00:42:4913 condamnations
00:42:50donc oui
00:42:51quand tu commets
00:42:52des méfaits
00:42:53tu pèses
00:42:54et puis voilà
00:42:55je pense que Magali
00:42:56a raison de dire
00:42:57qu'en fait
00:42:58on s'est habitué
00:42:59parce que jusqu'à maintenant
00:43:00le fait d'avoir
00:43:01une vie de famille
00:43:02d'avoir des enfants en France
00:43:03faisait que vous n'étiez
00:43:04pas expulsable
00:43:05donc je pense
00:43:06qu'aujourd'hui
00:43:07grâce à la loi immigration
00:43:08effectivement
00:43:09qui a été
00:43:10votée
00:43:11et bien ça change la donne
00:43:12et ça va donner aussi
00:43:13peut-être à réfléchir
00:43:14Nathan
00:43:15dernier mot
00:43:17sur la question en effet
00:43:18de cet individu
00:43:19qui avait manifestement
00:43:20des responsabilités
00:43:21familiales
00:43:22affectives
00:43:23et qui s'est instruit
00:43:24dans un parcours
00:43:25de multirécidiviste
00:43:26évidemment
00:43:27qu'à partir de là
00:43:28il a plus que sa part
00:43:29de responsabilité
00:43:30maintenant
00:43:31vraiment j'insiste
00:43:32là-dessus
00:43:33je pense que
00:43:34le problème prioritaire
00:43:35de la justice
00:43:36aujourd'hui
00:43:37c'est de se dire
00:43:38comment on fait
00:43:39pour empêcher
00:43:40un individu
00:43:41de récidiver
00:43:42c'est pas
00:43:43je dis pas ça
00:43:44dans une logique
00:43:45de misérabilisme
00:43:46et je crois que
00:43:47désigner
00:43:48certains types
00:43:49de délinquants
00:43:50ou certains types
00:43:51de criminels
00:43:52en fonction de leur origine
00:43:53et se dire que
00:43:54si on va les expulser
00:43:55ça va régler les problèmes
00:43:56de la justice
00:43:57je crois que c'est un leurre
00:43:58ça sera déjà
00:43:59on règle au moins ça
00:44:00après vous avez raison
00:44:01aujourd'hui
00:44:02on a
00:44:03un problème
00:44:04c'est qu'en terme
00:44:05de récidive
00:44:06elle est trop importante
00:44:07donc il faut s'interroger
00:44:08comment on réinsère
00:44:09les prisonniers
00:44:11pour qu'on ait une sortie
00:44:12disons positive
00:44:13un prisonnier
00:44:14sur trois
00:44:15récidive
00:44:16dans les 18 mois
00:44:17de sa libération
00:44:18et 55% des jeunes
00:44:19récidive
00:44:20dans les 18 mois
00:44:21de leur libération
00:44:22allez on marque une pause
00:44:23c'est la mi-temps
00:44:24de ce mini-news
00:44:25week-end
00:44:26on se retrouve
00:44:27dans quelques instants
00:44:28nous rejoindra
00:44:29Constance Legris
00:44:30députée ensemble
00:44:31pour la république
00:44:32des Hauts-de-Seine
00:44:33je surveille mes écrans
00:44:34aussi
00:44:35parce que vous savez
00:44:36le pape
00:44:37semble aller mieux
00:44:38et on s'en réjouit
00:44:39on s'en réjouit
00:44:40il devrait faire
00:44:41une petite apparition
00:44:42nous dit-on
00:44:43dans cette très longue
00:44:44interview
00:44:45du Garde des Sceaux
00:44:46où il dit
00:44:47beaucoup de choses
00:44:48on en parlera ensemble
00:44:49restez avec nous
00:44:50sur ces news
00:44:51à tout de suite
00:44:52il est midi
00:44:53je suis très heureux
00:44:54de vous retrouver
00:44:55pour cette deuxième partie
00:44:56de votre mini-news
00:44:57week-end
00:44:58avec Sandra Thumbault
00:44:59qui m'accompagne
00:45:00ce dimanche
00:45:01tout va bien Sandra ?
00:45:02tout va très bien Thibault
00:45:03je vous présente
00:45:04notre équipe du dimanche
00:45:05dans quelques instants
00:45:06mais tout de suite
00:45:07le sommaire
00:45:08de cette deuxième partie
00:45:09à la une
00:45:10on va commencer
00:45:11avec la une
00:45:12de l'interview
00:45:13de Gérald Darmanin
00:45:14le Garde des Sceaux
00:45:15détaille son plan
00:45:16pour les prisons
00:45:17les étrangers doivent purger
00:45:18leur peine dans leur pays
00:45:19déclare-t-il
00:45:20on y reviendra
00:45:21longuement
00:45:22autre dossier important
00:45:23à découvrir
00:45:24dans le journal du dimanche
00:45:25immigration et délinquance
00:45:26la réalité chiffrée
00:45:27le lien entre immigration
00:45:28et délinquance
00:45:29se vérifie
00:45:30vous le verrez
00:45:31avec Régine Delfour
00:45:32enfin on vous reparle
00:45:33du voile dans le sport
00:45:34il y a comme de la division
00:45:35dans la majorité
00:45:36on vous en a déjà parlé
00:45:37beaucoup sur ces news
00:45:38nouvelle déclaration
00:45:39d'Elisabeth Borne
00:45:40dans les colonnes du Parisien
00:45:41dimanche
00:45:42aucune
00:45:43aucune leçon à recevoir
00:45:44sur la laïcité
00:45:45déclare-t-elle
00:45:46elle l'avait d'ailleurs
00:45:47dit chez Sonia Mabrouk
00:45:48cette semaine
00:45:49sur ces news
00:45:50division
00:45:51vous avez dit division
00:45:52on va en parler
00:45:53et on va en débattre
00:45:54voilà pour le menu
00:45:55de notre deuxième partie
00:45:56mais tout de suite
00:45:57tour de l'info
00:45:58avec vous
00:45:59Sandra Thumbault
00:46:00et on démarre avec l'Algérie
00:46:01pour le président algérien
00:46:02le contentieux
00:46:03avec la France
00:46:04est entre de bonnes mains
00:46:05pour être réglée
00:46:06il a évoqué le sujet
00:46:07dans une interview
00:46:08hier soir
00:46:09Abdelmajid Tebboune
00:46:11et déclare que
00:46:12l'unique point de repère
00:46:13pour mettre fin au différent
00:46:14c'est Emmanuel Macron
00:46:15en campagne
00:46:16pour le congrès
00:46:17du parti socialiste
00:46:18en juin prochain
00:46:19Olivier Faure
00:46:20n'hésite pas
00:46:21à tacler ses opposants
00:46:22dans son viseur
00:46:23François Bayrou
00:46:24le premier secrétaire
00:46:25du PS
00:46:26dénonce l'attitude
00:46:27du premier ministre
00:46:28quant au dialogue social
00:46:29écouté
00:46:30François Bayrou
00:46:31qui avait expliqué
00:46:32aux françaises et aux français
00:46:33en arrivant un matin
00:46:34ils ont tellement
00:46:35heureux d'être là
00:46:36nous disant
00:46:37mais moi je suis différent
00:46:38voulant faire de
00:46:39ce dialogue social
00:46:40sa marque de fabrique
00:46:41ah il fallait maintenant
00:46:42reparler des retraites
00:46:43sans totem ni tabou
00:46:44les mots sont de lui
00:46:45et puis voilà
00:46:46le même
00:46:47quelques semaines plus tard
00:46:48qui nous explique désormais
00:46:49que rien n'est possible
00:46:50et qui cherche
00:46:51à contraindre
00:46:52le dialogue social
00:46:53qui cherche
00:46:54à s'aborder
00:46:55son propre conclave
00:46:56qu'il avait lui-même
00:46:57annoncé
00:46:58et puis vous allez y revenir
00:46:59dans un instant Thierry
00:47:00les réactions
00:47:01des politiques
00:47:02se multiplient
00:47:03c'est-à-dire
00:47:04qu'il n'y a pas
00:47:05d'élection
00:47:06il n'y a pas d'élection
00:47:07il n'y a pas d'élection
00:47:08les réactions
00:47:09des politiques
00:47:10se multiplient
00:47:11après l'agression
00:47:12du rabbin d'Orléans
00:47:13hier
00:47:14Arié Engelberg
00:47:15a été frappé à la tête
00:47:16mordu à l'épaule
00:47:17et insulté
00:47:18alors qu'il rentrait
00:47:19de la synagogue
00:47:20en compagnie de son fils
00:47:21de 9 ans
00:47:22un adolescent de 16 ans
00:47:23a été interpellé
00:47:24oui on va y revenir
00:47:25pour commencer cette émission
00:47:26évidemment
00:47:27je vous présente
00:47:28notre équipe du dimanche
00:47:29nous accueillons
00:47:30avec beaucoup de plaisir
00:47:31pour cette deuxième heure
00:47:32Constance Legripe
00:47:33députée Ensemble
00:47:34pour la République
00:47:35des Hauts-de-Seine
00:47:36soyez là
00:47:37avec nous
00:47:38personne ne manque
00:47:39à l'appel
00:47:40c'est parfait
00:47:41on va commencer
00:47:42cette émission
00:47:43mais je surveille également
00:47:44Rome
00:47:45sur mon écran de contrôle
00:47:46le pape devrait
00:47:47s'exprimer
00:47:48aujourd'hui
00:47:49et ben voilà
00:47:50et ben voilà
00:47:51on voit le
00:47:52on voit le pape
00:47:53regardez cette image
00:47:54on l'attendait
00:47:55avec impatience
00:47:56son salut
00:47:57et la bénédiction
00:47:58pour la prière
00:47:59de l'angélus
00:48:00normalement
00:48:01avant de
00:48:02avant de quitter
00:48:03l'hôpital
00:48:04Cemil
00:48:05regardez
00:48:06ces images
00:48:07ça nous fait bien plaisir
00:48:08de voir le pape
00:48:19tout sourire le pape
00:48:36c'est la vie
00:48:58voilà
00:48:59petite réaction
00:49:00ça nous fait
00:49:01ça nous fait bien plaisir
00:49:02de voir le pape
00:49:03Fadel, on voit le pape tout sourire, et cette foule également très heureuse, il y a eu beaucoup de prières pour le pape, hein ?
00:49:10Bah écoutez, ça fait très plaisir, et puis je pense à mes compatriotes chrétiens, et je pense qu'ils doivent être heureux de voir le pape avec le petit sourire, les petits signes, très sympathique qu'il fait, donc on voit bien qu'il a l'air bien, donc on lui souhaite un prompt rétablissement.
00:49:31J'ai demandé à un coréen de vous cacher, j'ai demandé à Nathan de me traduire ce qu'il a dit.
00:49:35J'ai pas entendu la fin.
00:49:36Constance, Constance Lerip, petite réaction ?
00:49:39Bien sûr que je souhaite moi aussi au Saint-Père, prompt et plein rétablissement, c'est important, dans cette période.
00:49:46Bah oui, surtout dans cette période, on en a besoin, vu les thèmes que nous évoquons.
00:49:49Magalie ?
00:49:50C'est ça, c'est la lumière, c'est la lumière au milieu de la grisaille, la grisaille que l'on vit au quotidien, que ce soit à la fois en termes de météo, mais surtout socialement parlant.
00:50:01Et ça fait du bien de voir cette lumière, celle qu'il porte, mais surtout celle qu'il diffuse, regarder le sourire des gens qui sont venus en fait saluer sa sortie, bien que rapide, mais en tout cas, il y a des milliers de gens qui sont venus aujourd'hui pour partager cette lumière, et c'est très encourageant.
00:50:15Nathan, je pense que dans les temps sombres que nous traversons, que le monde traverse, la parole du pape, de ce pape, est particulièrement précieuse.
00:50:24Et c'est pour cela en particulier que je lui souhaite un bon rétablissement.
00:50:28Pourquoi ? Parce que ce pape a réussi quelque chose vraiment d'extraordinaire, c'est d'enlever, en tout cas de ne pas mettre sur le premier plan l'aspect institutionnel de l'Église,
00:50:38pour remettre sur le devant de la scène la parole, la puissance de la parole du Christ et des évangiles.
00:50:45Et je crois que dans toutes les crises que le monde traverse, et on l'a vu avec un immense courage, le pape a été là souvent pour rappeler que par-delà certaines personnes qui peuvent être un peu des tartuffes,
00:50:57qui peuvent instrumentaliser le christianisme, mais sans être soucieux de la parole précieuse dont le christianisme est le gardien, le pape a rappelé cela.
00:51:04Et en cela, sa présence, sa vie, sa santé est quelque chose de majeur pour le monde actuel.
00:51:09Et il est important qu'on commence cette deuxième partie, évidemment, avec cette image du pape.
00:51:14Tant attendue, une image positive, ça nous fait du bien.
00:51:17Et on va commencer cette émission, parce qu'il y a de plus en plus de réactions après cette agression antisémite à Orléans.
00:51:23Hier après-midi, je vous le disais, c'est un rabbin qui a été frappé et mordu devant son fils en rentrant de la synagogue.
00:51:29Un mineur de 16 ans a donc été interpellé avant de nous faire réagir Constance Legrippe.
00:51:34Peut-être une réaction déjà d'Emmanuel Macron que l'on va découvrir sur votre écran.
00:51:41« Emmanuel Macron, l'agression du rabbin Arié Engelberg à Orléans nous choque tous.
00:51:45Je lui adresse, ainsi qu'à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive, tout mon soutien est celui de la nation.
00:51:52L'antisémitisme est un poison. Nous ne céderons ni au silence ni à l'inaction. »
00:51:57Autre réaction, peut-être celle de Sophie Primat, qui était notre invitée du grand rendez-vous politique sur CNews ce matin.
00:52:05Sophie Primat, porte-parole du gouvernement.
00:52:08« J'ai une pensée pour le rabbin. Il y a eu une attaque antisémite tous les trois jours dans notre pays.
00:52:13Cela nous rappelle des heures vraiment sombres. On ne peut pas laisser continuer à se développer cet antisémitisme. »
00:52:18Autre réaction également, celle de Manuel Bompard.
00:52:21« Important, en vertu de ce qui s'est passé hier à Paris, des quelques scènes qu'on a pu vous montrer au cours de ces manifestations,
00:52:29Manuel Bompard, l'agression violente du rabbin d'Orléans, frappé à la tête, pendu et insulté avec son fils, est insupportable.
00:52:35Soutien à lui, à sa famille et à ses proches. Plus que jamais, soyons unis pour combattre l'antisémitisme et tous les racismes. »
00:52:43Votre réaction, Constance Legrippe.
00:52:45Je faisais un parallèle tout à l'heure, en première heure, avec ces manifestations contre le racisme qui se sont déroulées aux quatre coins de France.
00:52:53On s'est polarisés sur la manifestation de Paris. On a assisté à des scènes où, sincèrement,
00:52:58certains n'étaient pas venus manifester contre le racisme, mais plutôt contre Israël.
00:53:02Cela fait sens par rapport à cette agression et cette montée de l'antisémitisme.
00:53:07Tout d'abord, moi je tiens aussi, tout à fait, officiellement et vraiment du fond du cœur, à exprimer toute ma solidarité et tout mon soutien au rabbin d'Orléans,
00:53:16au rabbin Engelberg, à sa famille, à son fils de neuf ans, cette agression antisémite.
00:53:22Clairement, antisémite est absolument intolérable et le chef de l'État a raison de reprendre le mot de poison s'agissant de l'antisémitisme dans notre pays,
00:53:31comme l'ont fait le maire d'Orléans, ma collègue députée Stéphanie Riste, députée d'Orléans.
00:53:37Nous devons vraiment dénoncer que cette agression antisémite, qui vient après beaucoup, beaucoup d'autres,
00:53:44contre un homme engagé, un rabbin, à la sortie de la synagogue, est à condamner avec toutes nos forces et à dénoncer encore et toujours.
00:53:55Mais je n'oublie pas, vous faisiez allusion à la manifestation d'hier dans les rues de Paris notamment,
00:54:02que l'antisémitisme dans d'autres pays, qui est en pleine explosion, est en pleine recrudescence, revêt beaucoup de formes de plus en plus diverses.
00:54:13Et que, par exemple, conspuer Israël, appeler à la destruction de l'État d'Israël, avec les slogans que l'on a tous présents à l'esprit,
00:54:24même pas répétés ici, fait partie de cette forme renouvelée, déguisée, masquée d'antisémitisme,
00:54:33cet antisionisme qui se développe. Les manifestations hier étaient en grande partie, pas exclusivement, je ne veux pas préjuger de l'état d'esprit
00:54:44de toutes celles et tous ceux qui battaient le pavé parisien hier, mais étaient quand même en grande partie alimentées, je le crois,
00:54:51en tout cas quand on voyait le slogan, quand on voyait les pancartes, quand on voyait les drapeaux, il n'y avait aucun drapeau français,
00:54:56je vais le rappeler, il y en a eu un peut-être, il m'a échappé celui-là, mais il était alimenté quand même par la haine d'Israël et la haine des juifs.
00:55:08Donc tout cela est actuellement dans notre pays, comme dans tous les pays européens, un climat détestable.
00:55:14Je préside à l'Assemblée Nationale depuis plusieurs années maintenant le groupe d'études de l'Assemblée Nationale contre l'antisémitisme.
00:55:18Toutes les formes d'antisémitisme et nous devons vraiment en permanence, à chaque occasion, alerter nos compatriotes.
00:55:25Tout cela est non seulement intolérable, inacceptable, il s'agit d'hommes et de femmes, je parle de nos compatriotes de confession juive,
00:55:32qui ont peur dans notre pays, qui ont peur, c'est quand même quelque chose qui fait froid dans le dos,
00:55:37et c'est une atteinte à nos valeurs républicaines et à l'humanisme qui doit tous normalement nous rassembler.
00:55:43Donc honte à toutes celles et tous ceux qui ont scandé hier dans les rues de Paris des slogans antisémites et antisionistes.
00:55:50Vous voulez y rajouter un mot Magali, rapidement, parce qu'on a beaucoup de sujets à évoquer.
00:55:53Sur le choix des mots, et notamment le choix du mot poison, puisqu'on sait très bien que le poison peut avoir un effet immédiat,
00:55:59et donc en tout état de cause, la mort, mais le poison diffus, celui qui lentement se diffuse à l'intérieur et qui produit les mêmes effets.
00:56:08Donc oui, les mots ont un sens, et en tout cas, Emmanuel Macron a choisi le bon mot.
00:56:12Il a été repris aussi ce mot par Aurore Berger, et il ne faut pas avoir peur des mots aujourd'hui à utiliser.
00:56:18Le dossier du jour du journal du dimanche avec cette très longue interview du garde des Sceaux, Gérald Darmanin.
00:56:26Le garde des Sceaux détaille à nos confrères son plan pour les prisons.
00:56:30Les étrangers doivent purger leur peine dans leur pays, dit-il.
00:56:33Résumé et synthèse des propos de Gérald Darmanin par Agine Delfour, et on ouvre le débat avec nos invités du dimanche.
00:56:41Les détenus dans les prisons françaises sont en surnombre, avec 82 000 détenus pour 62 000 places.
00:56:48Et parmi ces détenus, 24,5% sont des étrangers.
00:56:533068 sont des ressortissants européens.
00:56:5616773 sont issus de pays hors de l'Union Européenne.
00:57:01Et pour 686, leur nationalité est inconnue.
00:57:05Après avoir mandaté cette cartographie carcérale, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice,
00:57:10veut que tous les détenus étrangers puissent être transférés dans leur pays d'origine.
00:57:15Pour les détenus issus de l'Union Européenne, un règlement européen permet le transfert des détenus avec ou sans leur consentement.
00:57:23Mais pour ceux hors de l'Union Européenne, l'accord du détenu est obligatoire.
00:57:28Beaucoup refusent de le donner, comme les détenus marocains.
00:57:32Gérald Darmanin souhaite passer des accords avec ses homologues étrangers pour simplifier ces transferts,
00:57:38comme la Belgique l'a fait avec le Maroc.
00:57:41Le ministre de la Justice travaille aussi à l'obtention des laissés-passer consulaires,
00:57:46pour permettre l'éloignement de ces étrangers.
00:57:49Gérald Darmanin s'attaque également à cette incohérence,
00:57:52qui permet aux détenus étrangers de renouveler leur titre de séjour en prison.
00:57:57Alors que la loi immigration est des plus claires,
00:57:59toute personne condamnée à une peine d'au moins 3 ans d'emprisonnement se voit retirer son titre de séjour.
00:58:05Le ministre de la Justice réfléchit également à externaliser l'emprisonnement à l'étranger.
00:58:10Un moyen aussi de désemplir les prisons.
00:58:13Constance Legrippe, votre réaction.
00:58:15Ces deux chiffres sont importants.
00:58:1782 000 détenus pour 62 000 places.
00:58:20Nos téléspectateurs comprennent facilement, ça parle.
00:58:23Il est urgent d'agir.
00:58:25Oui, il est urgent d'agir pour à la fois tenter autant que faire se peut,
00:58:30malgré les recours qu'il peut y avoir ici ou là,
00:58:32pour accélérer la construction de places de prison supplémentaires.
00:58:37Et en même temps, effectivement, lutter contre la surpopulation carcérale.
00:58:41Mais le sous-équipement en prison et la surpopulation carcérale vont de pair.
00:58:46Ça se comprend aussi très aisément de manière logique.
00:58:49Donc moi, je suis tout à fait en phase avec le plan que propose Gérald Darmanin.
00:58:54Il y avait effectivement un flou extrêmement préjudiciable
00:58:58quant à la présence de nombreux détenus étrangers,
00:59:01qu'ils soient de nationalité européenne ou de nationalité extra-UE,
00:59:05dans les prisons françaises.
00:59:07Et c'était un peu au cas par cas.
00:59:09L'administration pénitentiaire saisissait le préfet dans tel ou tel épatement.
00:59:12Alors les choses se faisaient ou pas en fonction de l'état d'urgence
00:59:17qui était diagnostiqué ou pas d'ailleurs.
00:59:20Donc il faut maintenant clairement qu'il y ait une volonté affirmée.
00:59:24C'est ce que fait le garde des Sceaux et un plan qui soit mis en place.
00:59:28Y compris là où il y a encore des choses à conclure.
00:59:31Par exemple, des accords bilatéraux avec tel ou tel pays
00:59:34n'appartenant pas à l'Union Européenne
00:59:36pour que l'on puisse passer par-delà l'absence de consentement du détenu
00:59:41pour l'expulser vers son pays d'origine.
00:59:43Donc je pense qu'il y a là un plan extrêmement ferme, extrêmement courageux
00:59:47que le garde des Sceaux détaille de manière très précise, très réaliste.
00:59:50Il y a du boulot, il y a du boulot sur le plan diplomatique,
00:59:53sur le plan des négociations avec un certain nombre de pays.
00:59:55Sur le plan législatif aussi, vous l'avez vu,
00:59:58il y a certainement un ou deux chénons manquants
01:00:00que le garde des Sceaux détaille très bien dans l'interview
01:00:03qu'il a donnée au journal du dimanche.
01:00:04Mais allons-y.
01:00:05On évoquait juste avant que vous n'arriviez en fin de première heure
01:00:08ce Marocain multirécidiviste, très scondamnation entre 2005 et 2023,
01:00:126 ans de prison et sa famille et son avocat qui criait au scandale
01:00:16parce qu'évidemment, en gros substance, son épouse vit celui qui faisait bouillir l'armée.
01:00:20Donc évidemment, quand tu commets des méfaits, on le disait,
01:00:24on l'évoquait avec nos invités du jour,
01:00:26eh bien, tu as la peine que tu mérites.
01:00:29Nathan Devers.
01:00:30Je pense que c'est un sujet qu'il faut aborder sans dogmatisme.
01:00:34À partir du diagnostic très clair,
01:00:36qu'il y a un problème très grave au niveau des prisons.
01:00:39Dans l'interview, Gérald Darmanin rappelle, sur le diagnostic,
01:00:42on est d'accord, qu'à la fois elles seront surpeuplées,
01:00:44qu'il y a des conditions d'incarcération qui sont scandaleuses
01:00:47et qui sont régulièrement dénoncées d'ailleurs par des ONG,
01:00:50avec des détenus qui dorment à même le sol, des cafards, etc.
01:00:54et un taux de récidive qui est scandaleux
01:00:57et qui est effrayant, que je rappelais tout à l'heure.
01:01:00Ensuite, quand je dis sans dogmatisme,
01:01:02c'est parce que dans l'interview, Gérald Darmanin pointe plusieurs problèmes.
01:01:07Notamment un, sur lequel il ne revient pas assez,
01:01:09mais il dit qu'il y a près d'un quart des détenus
01:01:12qui présentent des profils psychiatriques graves
01:01:16et qui n'ont absolument pas leur place en prison
01:01:18mais qui devraient être dans des structures spécialisées.
01:01:20Ça, c'est à mon avis quelque chose de central, de prioritaire.
01:01:23Pourquoi ? Parce que d'abord, on ne traite pas des gens
01:01:26qui ont des profils psychiatriques si on ne les met pas dans une structure adaptée.
01:01:30Deuxièmement, parce que quelqu'un qui a un profil psychiatrique
01:01:32qui n'est pas traité est encore plus dangereux,
01:01:34aussi bien à l'intérieur de la prison qu'au moment de sa libération.
01:01:37Et ensuite, la deuxième chose, c'est que moi, je n'ai pas de dogmatisme,
01:01:41encore une fois, s'il y a des accords qui sont faits
01:01:43avec un certain nombre de pays.
01:01:44Gérald Darmanin dit qu'on pourrait refaire les accords avec le Maroc
01:01:46pour envisager de mettre les détenus directement au Maroc.
01:01:49Pourquoi pas ?
01:01:50Mais est-ce que c'est, si vous voulez, en prenant le critère de l'origine géographique
01:01:56qu'on va régler le problème prioritaire, à savoir celui de la multirécidive ?
01:02:00Je ne suis pas sûr.
01:02:01Et en l'occurrence, je crois que la question psychiatrique
01:02:05est beaucoup plus importante que la question de l'origine.
01:02:08Et j'ai l'impression que Gérald Darmanin inverse les priorités,
01:02:11puisqu'il fait passer la nationalité avant le profil psychiatrique.
01:02:15Vous n'êtes même pas d'accord.
01:02:17C'est un peu normal, oui, parce qu'on manque de places de prison.
01:02:21Et puis deuxièmement, on a assez à faire avec les nôtres, j'allais dire,
01:02:25pour ne pas aussi devoir gérer ceux qui sont de nationalité étrangère.
01:02:30Donc je pense que le plan du ministre Darmanin est un excellent plan,
01:02:35puisque effectivement, c'est de faire en sorte que ces personnes-là
01:02:39aillent purger leur peine dans leur pays d'origine,
01:02:43de faire donc une convention avec ces pays.
01:02:46Il citait la Belgique qui a déjà eu une convention, notamment avec le Maroc.
01:02:49C'est une très bonne chose.
01:02:51Et puis je m'interroge concernant les prisonniers européens,
01:02:54pourquoi ce n'était pas déjà fait ?
01:02:56Puisque là, c'était beaucoup plus facile.
01:02:59Après, on doit aussi se poser la question,
01:03:01il y a une surreprésentation des étrangers dans nos prisons,
01:03:04mais il y a une surreprésentation aussi des binationaux.
01:03:07Donc là, il faut qu'on se pose aussi la question de savoir
01:03:10pourquoi il y a autant de prisonniers binationaux dans nos prisons,
01:03:16et travailler effectivement sur la question de la prévention,
01:03:19et comme le disait Nathan, sur la problématique de la récidive.
01:03:26Et puis je rajouterais que ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on sait tout ça.
01:03:29Et on regrette que les différents gardes des sceaux
01:03:32ne se soient pas penchés sur cette question
01:03:35de la surreprésentation des étrangers et des binationaux dans nos prisons,
01:03:39dès 2004.
01:03:41Dès 2004, le chercheur du CNRS, Farhad Khosrowkovar,
01:03:47avait fait un livre, l'Islam dans les prisons.
01:03:50Donc comme vous le savez, nous, on n'a pas le droit,
01:03:52dans notre pays, on ne pratique pas les statistiques,
01:03:55au contraire d'autres pays comme l'Allemagne ou des pays nordiques.
01:03:59Mais il avait constaté qu'entre 60 jusqu'à 80% des prisonniers
01:04:05étaient musulmans, parce qu'ils étaient partis tout simplement
01:04:08de la question du jeûne du mois de Ramadan,
01:04:11ou de la demande notamment liée à l'alimentation halal.
01:04:15Donc là, c'est une vraie problématique qui n'est pas prise en charge.
01:04:18Moi, je me désole qu'il y ait autant de gamins issus de l'immigration
01:04:22qui soient dans les prisons.
01:04:24Il faut qu'on travaille absolument la question des mineurs,
01:04:28parce qu'on voit bien qu'il y a la question de la délinquance des mineurs
01:04:32et qu'on ne fait rien parce que ces gamins s'installent dans la délinquance.
01:04:36Et puis il y a l'embrigadement aussi dans les différents trafics des jeunes.
01:04:40Il y a aussi la question des mineurs non accompagnés,
01:04:42qui aujourd'hui, on le garde dans notre pays sous prétexte des conventions,
01:04:45mais on n'a pas la capacité de s'en occuper et qu'on laisse malheureusement
01:04:50aux mains de certains trafiquants.
01:04:52Magali ?
01:04:53Moi, je voudrais revenir sur la forme, parce qu'après la méthode Bruno Retailleau,
01:04:56la méthode François Bayraud, on a la méthode Gérald Damanin.
01:04:59Vous connaissez un peu la méthode de Gérald Damanin.
01:05:01Oui, mais alors là, franchement, on a franchi un cap de transparence,
01:05:06on a franchi un cap de méthode, et Gérald Damanin a très bien compris
01:05:09ce que les Français attendaient.
01:05:11Et donc cette cartographie, parce qu'on a vraiment ça, une cartographie,
01:05:15qu'est-ce qu'elle indique ?
01:05:16Eh bien, la cartographie, elle indique que l'on sait l'où on va,
01:05:19on sait comment on y va et on sait pourquoi on y va.
01:05:21Et ça, c'est extrêmement intéressant, et j'invite les auditeurs
01:05:23à aller consulter avec précision cet entretien,
01:05:26parce que la cartographie, qu'est-ce qu'elle permet ?
01:05:29Elle permet d'identifier les leviers, certes, d'identifier les freins,
01:05:34donc tout est posé avec la transparence qu'on connaît de Gérald Damanin,
01:05:38donc sans tabou, et Nathan a commencé à en parler.
01:05:41Et puis, elle permet de placer en face les actions,
01:05:45donc précision, actions, réactions,
01:05:47et derrière, elle permet aussi de placer l'évaluation,
01:05:49parce qu'on sait très bien que Bruno Retailleau,
01:05:51dans sa communication, communique sur ses actions
01:05:54et sur derrière, les freins qui sont posés en face
01:05:59et derrière, sur ce qu'il peut proposer en termes d'actions.
01:06:03Eh bien là, Gérald Damanin répond aussi, de manière très précise,
01:06:07au travers de cette cartographie, et c'est quelque chose
01:06:10qui lui permet de communiquer, d'être à son image
01:06:14et de montrer qu'il est aussi dans cette détermination,
01:06:17précision, action, réaction, évaluation.
01:06:20Oui, c'est très important.
01:06:21Vous voyez Constance, elle est souvent avec nous le dimanche,
01:06:24parce qu'on prend toujours un petit peu de hauteur avec Magali
01:06:26et l'importance des mots et la forme et le fond.
01:06:30C'est une première aussi, il lance une mission spécifique,
01:06:33Gérald Damanin, là-dessus.
01:06:35C'est important aussi, c'est un élément nouveau.
01:06:37Oui, c'est un élément nouveau.
01:06:38Effectivement, c'est ce que je disais tout à l'heure,
01:06:39il y avait beaucoup de flou et les choses étaient un peu traitées
01:06:41au cas par cas, ou pas, d'ailleurs, selon les préfectures
01:06:43qui arrivaient plus ou moins à réagir à la demande
01:06:45de l'administration pénitentiaire, quand on leur signalait
01:06:48telle ou telle détenue, telle ou telle dangerosité.
01:06:50Et là, effectivement, c'est important de reprendre le contrôle,
01:06:52de reprendre le contrôle, donc avec un pilotage
01:06:55de la part du garde des Sceaux, de la part de la chancellerie
01:06:58et avant la mise en vigueur du plan, avant le pilotage
01:07:02des mesures annoncées, bien sûr, il faut poser un diagnostic
01:07:06et pour cela, avoir le spectre total du problème
01:07:10qui soit dûment identifié, clarifié, mis en toute transparence
01:07:15sur la table et devant les Français.
01:07:16C'est très important, effectivement.
01:07:18On va marquer une pause si vous le voulez bien.
01:07:20On va revenir encore une fois sur le deuxième volet
01:07:24que je voudrais évoquer avec vous.
01:07:26Et je vous conseille vraiment, avec force de lire
01:07:30le journal du dimanche aujourd'hui, avec les statistiques
01:07:33de la criminalité et de la délinquance des étrangers en France.
01:07:36On va tout vous dire, on va tout vous dévoiler.
01:07:38Vous allez voir, c'est assez éloquent.
01:07:41Restez avec nous, nous sommes ensemble jusqu'à 13h.
01:07:43A tout de suite.
01:07:46Il est pratiquement 12h30, bon appétit si vous êtes à table.
01:07:49Vous savez, c'est important le dimanche, les repas de famille,
01:07:51donc on a toujours une pensée pour ces repas de famille.
01:07:54Et profitez-en bien.
01:07:56Je vous présente notre équipe dans quelques instants,
01:07:58mais tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
01:08:01avec vous, ma chère Sandra Thumbault.
01:08:03Et oui, vous l'avez suivi il y a quelques dizaines de minutes
01:08:06sur notre antenne, le pape François fait une brève apparition
01:08:09en fauteuil roulant depuis le balcon de l'hôpital de Rome.
01:08:12C'est sa première en public depuis son hospitalisation
01:08:15le 14 février dernier.
01:08:17Il a salué et remercié une foule de fidèles
01:08:19avant son retour au Vatican.
01:08:21Le maire d'Istanbul a été envoyé en prison pour corruption.
01:08:24Un juge a ordonné son incarcération.
01:08:26Aujourd'hui, ses avocats vont faire appel de cette décision.
01:08:29L'arrestation des crèmes imamoglou, principale rivale du price d'Erdogan,
01:08:33a déclenché une vague de contestations inédites en Turquie.
01:08:36Et puis Snoopy, est-il devenu une icône du style 75 ans après sa création ?
01:08:41Une exposition à Paris retrace les rapports
01:08:44du célèbre petit chien américain de bande dessinée
01:08:46avec l'univers de la mode et de la pop culture.
01:08:49Elle est gratuite et se tient jusqu'au 5 avril
01:08:52à l'hôtel du Grand Veneur dans le Marais à Paris.
01:08:55Si c'est pas mignon tout ça Snoopy ?
01:08:57C'est sympa ça !
01:08:58Oui, on savait pas que c'était sympa !
01:09:00Faire aujourd'hui, on va pouvoir...
01:09:02C'est pas votre génération Snoopy ça ?
01:09:05Tout le monde connaît Snoopy quand même !
01:09:07Oui, vous connaissez bien !
01:09:12Nathan Devers est avec nous, Naïm Haïm Fadal est avec nous,
01:09:15Constance Lagrive est avec nous, Magalini Samteh est avec nous.
01:09:19On va revenir sur ce dossier dont je vous parlais juste avant la pause publicitaire,
01:09:24ce dossier du journal du dimanche,
01:09:26les statistiques de la criminalité et de la délinquance des étrangers en France.
01:09:30Le sujet est tabou pour certains, mais à travers ces chiffres,
01:09:33le lien entre la délinquance et l'immigration est vérifié
01:09:36tant par le ministère de l'Intérieur que par celui de la Justice
01:09:39et Régine Delfour nous dévoile tout. Écoutez.
01:09:43Dans les chiffres fournis par le ministère de l'Intérieur
01:09:46datés du 30 janvier 2025 sur l'année 2024,
01:09:49les étrangers sont largement représentés
01:09:52dans les mises en cause de délits et crimes en France.
01:09:5538% dans les cambriolages,
01:09:5729% dans les vols sans violence,
01:10:0027% dans les vols avec violence,
01:10:0320% dans les tentatives d'homicide
01:10:05et 13% dans les violences sexuelles.
01:10:08Les chiffres pour les vols et violences dans les transports en commun
01:10:12en Île-de-France pour l'année 2023 parlent d'eux-mêmes.
01:10:1591% des mises en cause pour vol
01:10:18et 61% pour violences sexuelles sont des étrangers.
01:10:22Les interpellations dans les grandes villes sont également parlantes.
01:10:2548% des personnes interpellées à Paris
01:10:28pour des actes de délinquance sont des étrangers.
01:10:31À Marseille, c'est 55%.
01:10:34Et pour la première fois, le ministère de la Justice
01:10:37vient d'établir une cartographie des prisons françaises.
01:10:40Les détenus étrangers représentent 24,5% des prisonniers.
01:10:46Alors Constance Legrippe, en tant que députée,
01:10:49parfois on a du mal à dire les choses, vraiment.
01:10:52Mais là, ce sont des chiffres,
01:10:54et je conseille à tous nos téléspectateurs de lire le journal du dimanche,
01:10:57qui ne sont pas contestés ni contestables.
01:10:59Non, ce sont des chiffres officiels
01:11:01qui pour la plupart émanent des deux grands ministères régaliens.
01:11:05C'est vrai qu'il fut un temps où,
01:11:07comme la transparence et la diffusion de l'information
01:11:11n'avaient pas été totales, c'est le moins qu'on puisse dire,
01:11:14quand on osait évoquer qu'il pouvait peut-être y avoir un lien
01:11:17entre l'immigration et les délinquances,
01:11:19on se faisait agonir d'un jour.
01:11:22Je pense que c'est important de regarder l'intégralité des chiffres,
01:11:25l'intégralité des statistiques,
01:11:27de voir qu'en fonction des catégories de délinquances,
01:11:31on voit beaucoup de nationalités être concernées,
01:11:34qu'il peut y avoir des nationalités auxquelles on ne pense pas spontanément,
01:11:37mais auxquelles d'ailleurs le garde des Sceaux
01:11:39fait explicitement référence dans l'interview au JDD que vous évoquiez.
01:11:42Par exemple, certaines nationalités du sud-est asiatique,
01:11:45qui sont très présentes, on le sait,
01:11:48dans les grands réseaux de criminalité organisée et de narcotrafic,
01:11:53des nationalités européennes aussi,
01:11:56ou extra-européennes, mais à la bordure dans notre continent,
01:12:00qui sont très présentes dans certains trafics,
01:12:02trafic d'êtres humains, esclavage sexuel, prostitution, etc.
01:12:06Je crois que c'est important de poser les choses, encore une fois,
01:12:09pour avoir la capacité à comprendre la diversité,
01:12:13la globalité du phénomène et du lien qu'il peut y avoir,
01:12:19sans dogmatisme, de manière claire, transparente.
01:12:22Et c'est rare, honnêtement, Nathan Devers,
01:12:25c'est vrai qu'on a du mal à dire les choses, à les formuler,
01:12:28et certains les contestent d'ailleurs, ces chiffres,
01:12:31ou se voient la face, mais ça c'est la réalité.
01:12:34Et ils sont validés, ces chiffres, comme a dit Constance.
01:12:36Les chiffres, évidemment, je ne les conteste pas,
01:12:38je ne me vois pas la face par rapport à ce que ces chiffres montrent.
01:12:41En revanche, je ne suis pas d'accord avec la thèse
01:12:44de l'idée selon laquelle il y aurait un lien entre l'immigration et la délinquance.
01:12:47Pourquoi ? D'abord parce que je pense que les concepts
01:12:50ne sont pas définis quand on dit ça.
01:12:51La délinquance, c'est un concept très abstrait.
01:12:54Vous prenez ensuite différents types de délinquance,
01:12:56par exemple, je ne pense pas qu'il y ait une surreprésentation
01:12:58des étrangers dans la fraude fiscale en France.
01:13:00Il faudrait voir, mais je ne crois pas.
01:13:01C'est une forme de délinquance.
01:13:02Et la deuxième chose, c'est que, en fait, quand on fait ça,
01:13:05on s'intéresse à un critère, pour penser, par exemple, les prisonniers.
01:13:08L'origine, la nationalité, l'immigration.
01:13:11Mais on pourrait le faire sur un autre critère.
01:13:13Par exemple, si on faisait une enquête sur le statut socio-économique
01:13:17des gens qui se retrouvent en prison,
01:13:19on verrait globalement que ce ne sont pas trop des millionnaires
01:13:22qui commettent des crimes, des vols avec violence dans le métro, par exemple.
01:13:25Donc on dirait, vous avez ici une surreprésentation
01:13:28de la pauvreté dans ce fait de délinquance.
01:13:30Si on disait ça, il y a un lien entre pauvreté et délinquance.
01:13:33Très nombreux seraient ceux, et qui le disent d'ailleurs,
01:13:35que cette thèse serait scandaleuse,
01:13:38parce qu'elle stigmatiserait les pauvres,
01:13:40que c'est scandaleux, que tous les pauvres ne sont pas des délinquants.
01:13:42Vous ne pouvez pas dire ça. Moi, ça m'est arrivé mille fois.
01:13:44Mais alors, si ça stigmatise les pauvres,
01:13:46de dire qu'une partie, en effet,
01:13:48que les gens qui ont un statut socio-économique précaire
01:13:51sont surreprésentés dans les prisons,
01:13:53ça stigmatise tout autant l'immigration
01:13:55que de relever cela sous la forme du concept
01:13:57lien entre immigration et délinquance.
01:13:59Je pense qu'il faut nommer ces chiffres,
01:14:01dire qu'il y a X% d'étrangers dans les prisons françaises,
01:14:0324 si je ne me trompe pas.
01:14:05Il y a X% de binationaux, pourquoi pas le dire.
01:14:07Les solutions de Gérald Darmanin, on peut les discuter.
01:14:09Mais formuler ça comme un lien
01:14:11entre l'immigration et la délinquance,
01:14:13moi, ça me dérange pour les raisons que je viens de dire.
01:14:15Donc vous nuancez en fait ces chiffres.
01:14:17Pas les chiffres.
01:14:19L'interprétation.
01:14:21Naïma.
01:14:23Et Magalie ensuite.
01:14:25Je ne suis pas trop d'accord avec vous Nathan,
01:14:27parce que dans ce cas-là, ça voudrait dire
01:14:29qu'on aurait aussi une surreprésentation
01:14:31de familles modestes françaises,
01:14:33franco-françaises,
01:14:35pour un peu nommer les choses.
01:14:37Ce qui n'est pas le cas.
01:14:39Parce que nous avons aussi
01:14:41chez les Français de souche ou les Européens,
01:14:43des familles très modestes,
01:14:45mais qui aujourd'hui
01:14:47ne sont pas surreprésentées dans la délinquance.
01:14:49Donc à un moment,
01:14:51il faut s'interroger autrement.
01:14:53Vous voyez ce que je veux dire ?
01:14:55Parce que si on dit forcément
01:14:57qu'il y a un lien entre délinquance
01:14:59et pauvreté,
01:15:01quid des familles modestes européennes
01:15:03ou franco-françaises ?
01:15:05Vous voyez ce que je veux dire ?
01:15:07C'est comme la question
01:15:09de la monoparentalité.
01:15:11À chaque fois, on met ça en avant.
01:15:13D'ailleurs, dans les émeutes,
01:15:15on l'a mis en avant et tout.
01:15:17Mais pourtant, de l'autre côté,
01:15:19il y a autant de familles monoparentales
01:15:21de souche européenne ou française,
01:15:23et pourtant, on ne trouve pas
01:15:25qu'ils aient eu une implication forte
01:15:27dans les émeutes, par exemple.
01:15:29Pour citer les émeutes.
01:15:31Moi, ce que je constate, c'est que
01:15:33toutes les politiques qu'on a mises en place,
01:15:35et notamment la politique de la ville,
01:15:37on l'a mise en place avant tout
01:15:39dans des quartiers qui étaient
01:15:41enclavés ethnico-culturellement.
01:15:43C'est une réalité, et il faut la nommer.
01:15:45Et quand je dis qu'il faut la nommer,
01:15:47c'est pour y répondre.
01:15:49Moi, je trouve que ce qui est dramatique
01:15:51dans ce pays, c'est qu'on se voit la face
01:15:53et qu'on ne met pas
01:15:55les actions en face
01:15:57pour essayer de voir pourquoi,
01:15:59et notamment une politique
01:16:01liée à la parentalité.
01:16:03– Magalie, un dernier mot sur le sujet.
01:16:05Je vois qu'on parle du voile dans le sport,
01:16:07puisque Constance Le Glip est là,
01:16:09et c'est un sujet important aussi.
01:16:11– Pour le coup, Gérald Darmanin a mis fin
01:16:13à ce débat, puisqu'il justifie
01:16:15cette cartographie par le fait
01:16:17qu'il y ait une surpopulation carcérale.
01:16:19Et donc, il a été très malin
01:16:21quand il a fait ça, parce qu'il dit
01:16:23qu'il a identifié qu'il y avait plus de détenus
01:16:25que de places. Par conséquent, on va aller
01:16:27regarder d'où viennent ces détenus
01:16:29et en fait les remettre à leur place.
01:16:31C'est tout. Et là, il met fin au débat
01:16:33sur, effectivement, le lien entre
01:16:35étrangers et délinquants.
01:16:37– Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce dossier
01:16:39et j'invite tous nos téléspectateurs
01:16:41à se plonger avec
01:16:43assiduité dans
01:16:45les colonnes du journal du dimanche
01:16:47aujourd'hui.
01:16:49Mais qu'est-ce qui se passe au sein de l'exécutif,
01:16:51mon cher Dutonce ?
01:16:53Qu'est-ce qui se passe
01:16:55au sein de l'exécutif ? On va parler du voyage dans le sport.
01:16:57J'ai l'impression que tout le monde n'est pas
01:16:59d'accord. Alors, apparemment,
01:17:01François Bayrou avait réuni ses troupes en disant
01:17:03« Oh, j'extrapole,
01:17:05il va falloir se calmer, il faut qu'on parle
01:17:07d'une même voix, etc. »
01:17:09Elisabeth Borne,
01:17:11ce matin, dans les
01:17:13colonnes de nos confrères
01:17:15du Parisien, que dit-elle ? « Je n'ai
01:17:17aucune leçon à recevoir sur la laïcité. »
01:17:19Elisabeth Borne répond donc à Gérald Darmanin
01:17:21et à Bruno Rotailleau.
01:17:23Mais elle était notre invitée jeudi chez
01:17:25Sonia Mabrouk, elle l'avait déjà anticipée
01:17:27sur son interview
01:17:29accordée à nos confrères du Parisien.
01:17:31Écoutez ce qu'elle disait au micro de
01:17:33Sonia. « Il n'y a pas eu
01:17:35de débat sur la ligne lors de
01:17:37cette réunion parce que tous les ministres
01:17:39étaient favorables
01:17:41à l'interdiction des signes
01:17:43religieux dans les compétitions sportives.
01:17:45Donc, comme ça a été
01:17:47relaté par certains de vos
01:17:49confrères, si François Bayrou
01:17:51a convoqué cette réunion,
01:17:53c'était pour rappeler
01:17:55la nécessité, l'exigence de
01:17:57solidarité gouvernementale et
01:17:59donc qu'on ne s'en prend pas à ses
01:18:01collègues par médias interposés. Je dis
01:18:03très clairement qu'il y a de l'antrisme
01:18:05dans le sport et que ça appelle
01:18:07à la plus grande vigilance. La ligne,
01:18:09elle, est claire. Interdiction
01:18:11de tout signe religieux dans les
01:18:13compétitions sportives des fédérations.
01:18:15On reviendra avec vous,
01:18:17sur les mots, évidemment, sur la communication
01:18:19d'Elisabeth Borne,
01:18:21mais on sent bien qu'il n'y a pas d'harmonie.
01:18:23Enfin, il y a un peu de mal.
01:18:25Il y a un peu de friture, quand même, Constance Lewy. Non ?
01:18:27Je ne crois pas qu'il y ait
01:18:29de la friture, entre guillemets. On parle d'un sujet
01:18:31très précis. Vous savez, pourquoi elle dit « je n'ai aucune leçon
01:18:33à recevoir sur la légitimité ? »
01:18:35Ça veut dire que, quelque part... Je n'ai pas l'unitaire
01:18:37de Mme Borne dans Parisien de ce matin.
01:18:39J'entends avec beaucoup d'attention
01:18:41ce qu'elle vient de dire. Et
01:18:43s'agissant d'un sujet très précis,
01:18:45parce qu'il a fait l'objet d'une proposition
01:18:47de loi d'origine sénatoriale qui a été
01:18:49votée en février, donc il y a toujours quelques
01:18:51semaines, très majoritairement au
01:18:53Sénat, avec l'accord plein
01:18:55et entier du gouvernement qui, dans
01:18:57l'enceinte du palais du Luxembourg, a été
01:18:59représenté par François-Noël Buffet.
01:19:01S'agissant de ce sujet très précis,
01:19:03qui est l'interdiction du port de tout signe religieux
01:19:05ostensible dans les compétitions sportives
01:19:07organisées par les fédérations sportives
01:19:09françaises sur le territoire de la République,
01:19:11il y a un accord total,
01:19:13il y a un assentiment total et
01:19:15comme Gérald Darmanin,
01:19:17comme Bruno Rotaillot, comme François Bayrou,
01:19:19comme Aurore Berger, comme beaucoup d'autres,
01:19:21Elisabeth Borne, à juste titre,
01:19:23comme beaucoup de rapports parlementaires
01:19:25le font depuis de nombreuses années,
01:19:27dénoncent l'entrisme, le prosélytisme
01:19:29et, moi je vais plus loin,
01:19:31les véritables dérives
01:19:33communautaristes,
01:19:35séparatistes, à viser
01:19:37de conquêtes islamistes qui
01:19:39sont menées par des officines,
01:19:41des mouvements, par le biais d'associations sportives,
01:19:43de fédérations sportives dont elles essayent
01:19:45de s'emparer
01:19:47et qu'elles essayent de mettre sous
01:19:49leur emprise. Donc ce sujet-là,
01:19:51il est clairement identifié parce que là,
01:19:53on peut légiférer, on ne peut pas légiférer
01:19:55surtout, il va y avoir un sombre d'actions
01:19:57comme un rapport parlementaire pour le coup
01:19:59très très récent, notamment
01:20:01de ma collègue Caroline Yadant, l'a identifié.
01:20:03Il y a également des mesures réglementaires,
01:20:05il y a un sombre de choses qu'on va devoir faire,
01:20:07que les fédérations sportives elles-mêmes
01:20:09peuvent faire, mais pour ce qui est du port de
01:20:11signes religieux ostensibles dans les compétitions
01:20:13sportives, toutes les fédérations
01:20:15sportives, en réalité, maintenant, sont
01:20:17demandeuses d'une législation,
01:20:19sont demandeuses de clarification
01:20:21d'une règle simple,
01:20:23compréhensible, uniforme
01:20:25qu'elles devront appliquer
01:20:27une fois que cette règle sera devenue
01:20:29la loi de la République, et là-dessus,
01:20:31tout le monde est aligné, et moi j'espère que la proposition
01:20:33de loi Fédéraliste sera bientôt...
01:20:35Ce n'est pas ce qu'elle dit,
01:20:37et de toute façon,
01:20:39nous allons
01:20:41à plusieurs, parce que moi j'ai porté ce sujet,
01:20:43je suis moi aussi l'auteur d'une proposition de loi
01:20:45sur ce point très précis de l'interdiction
01:20:47du port de signes religieux ostensibles
01:20:49dans les compétitions sportives, qui fait suite à de
01:20:51nombreux amendements que j'ai défendus
01:20:53depuis 4, 5, voire 6 ans, et pas toujours
01:20:55avec un franc succès, je dois le dire,
01:20:57mais les esprits évoluent,
01:20:59et les choses changent et vont dans le bon sens,
01:21:01nous sommes demandeurs, nous, et nous sommes nombreux à le demander,
01:21:03que la proposition de loi d'origine sénatoriale,
01:21:05adoptée encore une fois au Sénat, vienne très rapidement
01:21:07à la fin du mois, et elle sera
01:21:09adoptée avec l'assentiment du gouvernement
01:21:11par l'Assemblée Nationale, je n'en doute pas.
01:21:13Vous reconnaissez que la déclaration de la
01:21:15ministre des Sports était pour le moins
01:21:17ambiguë ? Celle de ce matin ?
01:21:19Non, non, l'autre, celle
01:21:21qui a déclenché justement cette polémique.
01:21:23Je ne veux pas... Sincèrement, on pouvait même
01:21:25se poser la question pourquoi elle a resté au gouvernement,
01:21:27parce que visiblement, elle n'était pas...
01:21:29Ce n'est pas exactement ce qu'elle dit,
01:21:31mais encore une fois, je veux bien
01:21:33concéder qu'il y ait des nuances
01:21:35au sein de l'exécutif.
01:21:37Peut-être qu'il faut concéder
01:21:39qu'il y ait des nuances, en tout cas pour ce qui est
01:21:41du groupe auquel
01:21:43j'appartiens, à l'Assemblée Nationale.
01:21:45Je ne conteste pas votre prise de position à vous.
01:21:47La plupart des ministres concernés,
01:21:49qui en tout cas se sont exprimés fortement,
01:21:51a commencé par...
01:21:53Et le Premier ministre...
01:21:55Les choses sont claires, les choses sont très claires.
01:21:57Et donc, on se mobilise pour que la proposition de loi...
01:21:59Je ne sais pas si c'est...
01:22:01Je souhaite simplement que ça rentre dans la loi de la République.
01:22:03Voilà à ce dont il s'agit.
01:22:05Sur ce sujet-là, très précis,
01:22:07qui est identifié, mais
01:22:09beaucoup d'autres sujets qui ne sont pas de nature législative,
01:22:11qui sont plutôt de nature réglementaire,
01:22:13devront également être
01:22:15progressivement traités,
01:22:17parce que c'est une demande
01:22:19des fédérations sportives, c'est une demande
01:22:21de nos compatriotes, un certain nombre de sondages
01:22:23l'attestent très clairement,
01:22:25et je crois que c'est pour le rétablissement
01:22:27des valeurs républicaines, quelque chose de tout à fait
01:22:29essentiel, donc là aussi, allons-y.
01:22:31On va écouter Laurent Wauquiez, et je vous donne
01:22:33la parole et aux uns et aux autres.
01:22:35Laurent Wauquiez qui s'est exprimé sur le sujet.
01:22:37Souvenez-vous, quand j'étais à la tête
01:22:39des Républicains, la devise que j'avais donnée,
01:22:41c'était pour que la France reste la France.
01:22:43Je n'ai pas changé d'avis et je n'ai pas changé
01:22:45d'opinion. Et quand je vois
01:22:47la ministre des Sports, quelle indignité
01:22:49qui a osé expliquer que maintenant,
01:22:51sur les terrains de sport, pendant les compétitions sportives,
01:22:53on pourrait porter le voile, j'ai été
01:22:55le premier à réagir avec les députés
01:22:57de la droite républicaine et de dire
01:22:59que c'est hors de question.
01:23:01Ça ne vaut pas seulement pour les compétitions sportives,
01:23:03ça doit valoir pour toute la pratique du sport.
01:23:05Toute la pratique du sport, mes amis.
01:23:07Voilà.
01:23:09Alors là, il faut qu'on regarde de très très
01:23:11près ce que moi j'ai fait en m'appuyant sur
01:23:13la décision qui date de juin 2023
01:23:15du Conseil d'État, d'autres jurisprudences.
01:23:17Il faut qu'on regarde très précisément ce
01:23:19qui peut être fait et ce qui
01:23:21ne peut pas être fait. On voit
01:23:23par-delà les déclarations enflammées
01:23:25dans les meetings.
01:23:27Vous voyez que ça a suscité
01:23:29une émotion. Et clairement, les fédérations sportives, lorsqu'elles
01:23:31organisent des compétitions sportives,
01:23:33sont dans l'exercice
01:23:35d'une mission de service public,
01:23:37dans l'exercice d'une mission d'intérêt général
01:23:39et donc on peut leur demander
01:23:41d'appliquer et on doit leur demander
01:23:43d'appliquer, et pour cela il faut
01:23:45que la loi l'écrive clairement,
01:23:47les interdictions et donc l'intégralité
01:23:49des lois en matière
01:23:51de neutralité dans l'exercice d'une mission
01:23:53de service public qui prévaut.
01:23:55Magali, Nathan et Naïba.
01:23:57Très rapidement ce qu'il nous reste 4 minutes.
01:23:59On peut voir qu'effectivement au niveau du gouvernement
01:24:01et d'ailleurs Mme Primal a bien rappelé ce matin,
01:24:03c'est que l'assemblage
01:24:05d'un certain nombre de ministres
01:24:07qui ne pensaient pas pareil au départ
01:24:09est un peu compliqué
01:24:11mais ça rentre dans l'ordre.
01:24:13Après on voit bien que les égaux sont piqués
01:24:15systématiquement et qu'on ne
01:24:17ne résiste pas à la tentation
01:24:19de se lancer des invectifs
01:24:21par voie de médias. Bon, c'est le jeu.
01:24:23Mais au-delà de ça, je pense que le débat
01:24:25qui est intéressant, et là je sors juste
01:24:27de mon rôle de communicante,
01:24:29je voudrais juste rappeler que
01:24:31moi j'ai été élue dans une ville
01:24:33communiste il y a plus de 10 ans
01:24:35et il y a plus de 10 ans il y avait le problème
01:24:37du port du voile, pas dans
01:24:39une compétition sportive, juste dans l'exercice
01:24:41à l'entraînement de ce voile.
01:24:43C'était il y a 10 ans.
01:24:45On est aujourd'hui en 2025,
01:24:47on vient juste de statuer sur le côté
01:24:49compétition sportive. Et là-dessus
01:24:51je rejoins Laurent Wauquiez, c'est-à-dire
01:24:53que le sujet de l'entrisme, il n'est pas uniquement
01:24:55lors des compétitions, il est quotidiennement
01:24:57au sein de nos infrastructures
01:24:59sportives. Il est chaque
01:25:01semaine dans l'exercice du sport.
01:25:03Le stade de la douche déjà.
01:25:05Les vestiaires séparés pour les joueurs
01:25:07et je souhaite juste relever une phrase
01:25:09qui revient sur ce débat,
01:25:11où en fait on a les jeunes filles qui disent
01:25:13que finalement c'est l'adoption de ce type de loi
01:25:15qui les contraint à se replier sur elles-mêmes.
01:25:17Et là on a quand même un inversement
01:25:19de la pensée à ce sujet et c'est ça
01:25:21que l'on doit combattre aujourd'hui.
01:25:23Nathan et Naïma, très rapidement.
01:25:25Vous parlez d'il y a 10 ans, je crois
01:25:27qu'on n'a pas dépassé le débat
01:25:29de 89 du voile de Creil.
01:25:31Il y avait un très bel article de Régis
01:25:33Debré à l'époque sur êtes-vous démocrate ou républicain.
01:25:35Et en fait il montrait que ce qui s'affrontait
01:25:37déjà et ce qui continue de s'affronter,
01:25:39c'est deux visions différentes de la laïcité.
01:25:41L'une qui estime que la laïcité c'est
01:25:43la neutralité de l'Etat vis-à-vis du culte
01:25:45mais qu'à partir de là on garantit
01:25:47le fait que la liberté individuelle en matière
01:25:49de religion est totale.
01:25:51Ce qu'on retrouve en gros dans les pays anglo-saxons.
01:25:53Et l'autre, républicaine, estimant
01:25:55que la laïcité doit être beaucoup plus forte
01:25:57et qu'elle doit imposer aux agents
01:25:59du service public, voire pour certains
01:26:01même à ses usagers, une neutralité
01:26:03concernant leur signe de religion.
01:26:05Ces deux lectures-là
01:26:07elles s'affrontent, c'est un grand débat.
01:26:09Je noterais juste une chose.
01:26:11C'est que quand quelqu'un veut se voiler
01:26:13qu'il y ait ou non un antrisme derrière
01:26:15et que l'Etat lui dit, retire ton voile
01:26:17ça souvent a pour effet
01:26:19de braquer la personne.
01:26:21Rarement la personne va dire, ah je vais retirer mon voile
01:26:23je vais devenir agnostique, je vais lire Voltaire
01:26:25ça se passe rarement comme ça.
01:26:27En général ça pousse la personne dans ses retranchements
01:26:29et dans des retranchements même souvent identitaires
01:26:31avec parfois une forme aussi de ressentiment
01:26:33contre l'Etat. Je ne suis pas sûr que ce soit
01:26:35la bonne méthode.
01:26:37Le mot de la fin avec Naïma.
01:26:39C'est important effectivement
01:26:41la neutralité dans la pratique sportive
01:26:43mais je voudrais juste souligner que l'Etat est ambigüe
01:26:45quand même. Parce que l'Etat a
01:26:47favorisé quand même des clubs
01:26:49des clubs faits par des associations
01:26:51des clubs de quartier
01:26:53donc en fait il n'a pas favorisé
01:26:55C'est ceux dont vous parliez dans votre ville, ça existe dans votre ville.
01:26:57Exactement, c'est-à-dire qu'il n'a pas
01:26:59mis en place des appels à projets pour qu'il y ait
01:27:01des clubs qui se constituent
01:27:03par quartier, des clubs
01:27:05de foot notamment,
01:27:07des clubs de sport, de combat, etc.
01:27:09en favorisant avec des subventions importantes
01:27:11donc ça a favorisé aussi l'entre-soi et le communautarisme
01:27:13alors qu'il aurait fallu
01:27:15tout simplement favoriser
01:27:17l'altérité en permettant à ces jeunes
01:27:19des quartiers d'aller intégrer
01:27:21les clubs qui existent dans la ville
01:27:23et les clubs de la ville. Vous aviez avant
01:27:25le Paris Saint-Germain, je cite
01:27:27cet exemple-là, où tout le monde peut
01:27:29faire partie et à ce moment-là on aide à l'adhésion
01:27:31malheureusement on n'a permis que des clubs
01:27:33à côté. Alors il y a des instruments
01:27:35dans la loi séparatiste de 2020
01:27:37le déféré laïcité, les mesures de police
01:27:39administrative qui sont dans la loi séparatisme
01:27:41donc j'appelle vraiment
01:27:43tous les acteurs de la vie publique
01:27:45qu'il s'agisse de maires
01:27:47de la justice ou des préfets
01:27:49à se saisir parce que
01:27:51peut-être que certaines de ces mesures sont
01:27:53imparfaitement connues, imparfaitement
01:27:55ou insuffisamment appliquées
01:27:57et on a un certain nombre de mesures
01:27:59déjà, encore une fois, par exemple de police administrative
01:28:01le déféré laïcité et beaucoup
01:28:03d'autres mesures qui doivent être appliquées.
01:28:05Constance, je vous interromps parce que
01:28:07Harmonie ou pas Harmonie au sein de l'exécutif, Gérald Darmanin
01:28:09a répondu à Elisabeth Borne, je vous propose
01:28:11d'écourir sa réponse.
01:28:13On termine, on en parle.
01:28:15C'est dommage, je ne personnalise
01:28:17pas les débats, je n'ai pas de leçon
01:28:19à recevoir non plus. Il y a une question
01:28:21importante, est-ce qu'il y a de l'antrisme islamique ?
01:28:23Ne pas le voir, c'est de la naïveté collective.
01:28:25Quelque chose me dit que c'est pas gagné.
01:28:27Quand je vous posais la question...
01:28:29Vous aviez raison d'insister.
01:28:31Merci Constance, d'avoir
01:28:33accepté notre invitation.
01:28:35Merci les amis de m'avoir accompagné.
01:28:37Merci à l'équipe qui m'a entouré pour préparer
01:28:39ces deux heures de votre Midi News.
01:28:41Déborah Smadja, Auli Loukano, Samuel Vasselin,
01:28:43Quentin Lepore, Sandra Tchumbo
01:28:45pour l'information. Merci à la programmation
01:28:47Francesca Bemele, merci aux équipes en régie.
01:28:49Tout de suite, c'est Aymeric Pourbet
01:28:51pour Enquête d'Esprit et j'aurai le plaisir de vous retrouver
01:28:53dans une heure, très précisément
01:28:55pour votre grand rendez-vous d'information du dimanche
01:28:57après-midi, 180 minutes info
01:28:59Week-end, à dans une heure, je serai là.
01:29:01Bye bye.

Recommandations