Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour votre midi news week-end, deux heures de débat évidemment.
00:00:07Je vous présente mon équipe dans quelques instants de reportages et de témoignages, mais tout de suite le sommaire de cette première partie.
00:00:13A la une, on va débuter par évoquer le dossier de l'autoroute A69, on vous en a longuement parlé déjà sur ces news.
00:00:20Décision inédite, coup de tonnerre, choisissez le terme.
00:00:24La justice a annulé l'autorisation de la construction du tronçon de 53 kilomètres entre Toulouse et Castres.
00:00:29Et maintenant, oui, que se passe-t-il ? On va vous en parler. Réactions et débats sur ce plateau.
00:00:34Dans Bidi News, on vous parle des rapports entre l'Algérie et la France après l'ultimatum de François Berrou.
00:00:39Alger se dit prêt au rapport de force, le ton monte et c'est un vrai sujet de débat.
00:00:44Dans Bidi News aussi, on vous parle de ces deux chercheurs du CNRS.
00:00:49Ils ont été condamnés à huit mois de prison ferme après avoir lancé des bouteilles contenant de l'azote liquide contre le consulat russe à Marseille.
00:00:56Leur objectif, attirer l'attention sur la situation mondiale et notamment la guerre en Ukraine.
00:01:01Mais question, est-ce le rôle de chercheurs de CNRS d'agir ainsi ? Où en est la neutralité scientifique ?
00:01:07Voilà pour nos thèmes de débat, émission passionnante qui s'annonce, mais tout de suite il est là, bien présent,
00:01:12Adrien Spiterri pour un premier tour de l'information que je salue. Bonjour Adrien.
00:01:16Bonjour Thierry, bonjour à tous et on commence ce journal sur l'île de la Réunion qui a été balayée par le cyclone Garance.
00:01:22Elle a été placée en alerte violette avant de repasser en rouge.
00:01:26Les habitants ont été confinés, les dégâts s'annoncent importants,
00:01:30notamment à l'ouest de l'île, des vents allant jusqu'à 230 km heure ont été enregistrés sur place.
00:01:36Le procès de Médine-et-Mouche se poursuit à Paris.
00:01:39Il est jugé pour avoir enlevé et séquestré quatre journalistes français en Syrie en juin 2013.
00:01:44L'homme nie pour le moment avoir été un geôlier de l'État islamique.
00:01:48On va retrouver sur place Juliette Sadat et Florent Féraud.
00:01:52Juliette, aujourd'hui les victimes sont une nouvelle voix entendue à la barre.
00:01:56C'est Didier François qui entame cette journée de confrontation.
00:02:01Oui, Didier François, il reste sûr de lui.
00:02:04Après avoir longuement entendu la version de Médine-et-Mouche hier pendant son interrogatoire,
00:02:09il est formel, il dit c'est bien là le Médine-et-Mouche que j'ai connu.
00:02:13Il s'amuse même d'avoir entendu les mêmes allusions, les mêmes anecdotes
00:02:18qu'il avait entendues pour la première fois lorsqu'il était dans les geôles de Daech,
00:02:22à savoir toutes sortes d'arguments pour justifier la présence de Médine-et-Mouche dans les rangs de l'État islamique.
00:02:28Sa quasi-vénération aussi pour Mohamed Merah, le tueur de l'école juive en 2012.
00:02:33Il disait qu'il voulait faire comme lui, je cite, fumer une petite juive de quatre ans.
00:02:39Didier François décrit aussi la relation presque de proximité qu'il entretenait avec son geôlier, Médine-et-Mouche,
00:02:46qu'il appelait « mon petit Didier ».
00:02:49Comme le prévoit une journée de confrontation dans un tel procès,
00:02:53la Cour a ensuite donné la parole à Médine-et-Mouche pour qu'il livre sa réaction
00:02:58à ce qui venait d'être évoqué par les partis civils.
00:03:01Médine-et-Mouche reste également sur ses positions.
00:03:04Il ne reconnaît pas être le geôlier dont parle Didier François.
00:03:08Il répète ce qu'il a toujours dit depuis le début de ce procès.
00:03:11Il ne connaît pas ces journalistes.
00:03:13Merci beaucoup Juliette.
00:03:14Ça date avec Florent Féraud derrière la caméra.
00:03:17Dans le reste de l'actualité, Antonio Ferrara a été interpellé en Belgique.
00:03:21Lors de l'opération un suspect et un policier ont été blessés.
00:03:25Surnommé le « roi de la belle » pour s'être évadé à deux reprises de prison.
00:03:28Antonio Ferrara avait été libéré en juillet 2022 de la prison de Réau.
00:03:32Alors que reproche-t-on cette fois à cette figure du grand banditisme ?
00:03:36On voit ça avec Célia Barhaut.
00:03:38Le parquet de Paris nous a indiqué qu'Antonio Ferrara a été interpellé
00:03:42dans le cadre d'une enquête diligentée par la juridiction interrégionale
00:03:46spécialisée de Paris depuis le 15 novembre 2024
00:03:49et portant sur l'infraction d'associations de malfaiteurs
00:03:52en vue de la préparation d'un crime.
00:03:54Cette enquête avait été confiée à l'Office central de lutte contre le crime organisé.
00:03:58Ce sont 9 personnes qui ont été interpellées vers 7h30 à Eupen en Belgique,
00:04:03une commune située à 5 kilomètres de la frontière avec l'Allemagne.
00:04:07Parmi les personnes interpellées, il y a Antonio Ferrara,
00:04:11un de ses frères et trois autres Français.
00:04:13A noter que trois autres personnes ont été interpellées ailleurs en Belgique.
00:04:17L'opération s'est déroulée dans le cadre d'une équipe commune d'enquête franco-belge
00:04:22sous l'égide d'Eurojust, l'agence de l'Union européenne pour la coopération judiciaire
00:04:27en matière pénale.
00:04:29C'est Elia Barrode du service Polyjustice de CNews.
00:04:32Emmanuel Macron appelle à refuser toute forme de soumission de l'Europe face aux Etats-Unis.
00:04:37Le président a prononcé ces mots depuis le Portugal,
00:04:40après avoir été reçu il y a quelques jours à la Maison Blanche.
00:04:43Mercredi, Donald Trump avait annoncé imposer des droits de douane de 25% aux produits européens.
00:04:48On écoute justement le chef de l'Etat.
00:04:51Et donc je pense que la réponse, elle n'est pas dans une soumission.
00:04:55Moi, je ne suis pas pour la vassalisation heureuse.
00:04:57Il y a un choix, je vois plein de gens dans notre Europe dire
00:05:00on va devoir être gentil avec les Américains, ça va passer, il faut courber les Chines.
00:05:04Il faut être poli, mais il faut défendre ce que nous sommes.
00:05:07Et notre avenir n'est pas dans la vassalisation heureuse.
00:05:09Il est dans la défense respectueuse de nos principes, de notre histoire,
00:05:15mais dans une volonté ambitieuse d'aller plus loin.
00:05:19Et après Emmanuel Macron, c'est au tour de Volodymyr Zelensky d'être reçu à la Maison Blanche.
00:05:24Aujourd'hui, le président ukrainien doit rencontrer son homologue américain Donald Trump
00:05:28car les Etats-Unis convoitent les minerais stratégiques de l'Ukraine.
00:05:31Objectif remboursé, l'aide apportée au pays pour faire face à l'invasion russe.
00:05:36Un accord devrait être signé.
00:05:38Voilà pour l'essentiel de l'actualité à midi.
00:05:40La suite de Midi News est avec vous Thierry.
00:05:42Et on vous retrouve à 12h30 pour un rappel des titres.
00:05:45Voilà, je voulais savoir si vous avez bien noté le rendez-vous mon cher Adrien.
00:05:48Je vous présente mon équipe du vendredi.
00:05:50Mathieu, qui est avec nous, secrétaire général du Millénaire, soyez-le bienvenu.
00:05:53Bonjour Thierry.
00:05:54Pierre Lelouch, ancien ministre et auteur du livre, on le montre peut-être,
00:05:57Engrenage chez Odile Jacob.
00:05:59Merci Thierry.
00:06:00Soyez bienvenus.
00:06:01Un petit sujet à la fin de cette première heure qui va vous faire réagir.
00:06:04J'en suis intimement persuadé, on va voir ça.
00:06:06Olivier Vial, directeur du CRU, et on répète ce qu'est le CRU ?
00:06:09Le Centre d'études de recherche universitaire.
00:06:11Merci beaucoup. Bonjour Olivier.
00:06:13Amaury Brelé, journaliste, fidèle de cette émission aussi.
00:06:16Bonjour Thierry.
00:06:17Ravi de vous retrouver.
00:06:18Allez, on commence par cette information qui fait beaucoup de bruit, qui est tombée hier.
00:06:22Fin de chantier pour l'autoroute A69, on peut le dire comme ça.
00:06:26La justice a annulé hier l'autorisation de la construction de ce tronçon.
00:06:29C'est 53 kilomètres, je crois, entre Toulouse et Castres.
00:06:32On vous en a déjà longuement parlé sur ces news.
00:06:34On voit tout ça avec Marine Sabourin et on sera avec Philippe Folliot,
00:06:38sénateur Union centriste du Tarn, qui je suppose doit être très en colère en ce vendredi.
00:06:43Mais d'abord le sujet de Marine Sabourin.
00:06:46Une décision synonyme de camoufler pour l'État.
00:06:49Jamais un projet d'une telle ampleur n'avait été arrêté aussi brutalement.
00:06:54L'État annonce faire appel de la suspension du chantier.
00:06:57Le ministre des Transports, Philippe Tabarro, réagit.
00:07:00Il qualifie la situation du buesc.
00:07:02C'est un chantier avancé au deux tiers qui est arrêté du jour au lendemain.
00:07:05C'est une liaison autoroutière portée par les élus locaux
00:07:08et soutenue par une très grande majorité des habitants de la région qui ne peut pas voir le jour.
00:07:12Décision incompréhensible pour le gouvernement,
00:07:15mais également pour Bernard Carayon, maire de Lavore,
00:07:18qui évoque un gâchis humain, social et économique.
00:07:21La décision du tribunal administratif donne raison à une poignée de militants ultra violents d'extrême gauche
00:07:26et tord à l'écrasante majorité des Tarnais, des élus et des entreprises comme à l'État.
00:07:31Cette décision va non seulement coûter 2 milliards d'euros,
00:07:33mais aussi priver d'emploi des milliers de personnes,
00:07:35paralyser l'économie du sud du Tarn et plus largement tous les grands projets d'infrastructures en France.
00:07:41Le patron des laboratoires, Pierre Fabre, principal employeur dans le sud du Tarn,
00:07:45menace de privilégier des territoires d'accès plus rapides et mieux sécurisés.
00:07:49L'entreprise qui a d'ailleurs réalisé un chiffre d'affaires en 2023 de 2,83 milliards d'euros.
00:07:56Pour rappel, en 2021, le Conseil d'État avait validé de manière définitive l'utilité publique de ce chantier autoroutier.
00:08:04Bonjour Philippe Folio, sénateur unioncentriste du Tarn.
00:08:07Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:08:09Votre réaction pour cette signification fin de chantier pour ce dossier ?
00:08:13Écoutez, c'est un sentiment de colère, un sentiment de colère très fort,
00:08:18parce que cette décision est totalement incomprise par tous les habitants du sud du département du Tarn
00:08:25et de la région Occitanie de manière plus globale.
00:08:28C'est un chantier, comme vous l'avez fort justement précisé dans le cadre de votre reportage,
00:08:36qui est à deux tiers terminé. Il y a déjà 300 millions d'euros qui sont engagés.
00:08:41Et moi, mes premières pensées, elles vont pour ces salariés, ces ingénieurs, ces ouvriers qui ont perdu leur travail.
00:08:47Il y a déjà 200 personnes qui sont au chômage depuis ce matin.
00:08:50Les autres sont au chômage technique.
00:08:53Il y a aussi une pensée pour tous les riverains, pour les élus locaux,
00:08:57parce que quand il y a un chantier, il y a des désagréments et c'est inhérent à tout chantier.
00:09:02Et donc ceux-ci vont durer encore plus longtemps à cause du retard qui va être pris lié à cette décision.
00:09:10Ensuite, quand on sait la situation des finances publiques de notre pays,
00:09:15consacré à des dizaines de millions d'euros, ce que va coûter à l'État l'arrêt de ce chantier provisoire,
00:09:21sans parler d'un arrêt définitif qui là serait une catastrophe absolue,
00:09:25parce que c'est à peu près entre 2 et 3 milliards qu'il faudrait mettre pour endamniser le concessionnaire et pour remettre en état.
00:09:34Ne parlons pas du scénario catastrophe.
00:09:36Mais rien que pour une interruption du chantier pour deux mois,
00:09:40ça va être des millions d'euros qu'il va falloir consacrer pour sécuriser ce chantier,
00:09:45parce qu'on l'a vu avec des zadistes déterminés, avec des opposants
00:09:50qui n'ont rien à faire des éléments de légalité et qui utilisent tous les moyens qui sont à leur possession illégaux
00:09:59au travers de destruction de matériel, d'attaque contre les personnes, d'intimidation par rapport aux élus locaux.
00:10:06Donc il va falloir protéger le chantier, ce qui va entraîner un certain nombre de coûts,
00:10:12directs en termes de protection passive et indirects parce qu'il va falloir faire appel à des forces mobiles,
00:10:18des CRS ou des gendarmes mobiles pour protéger ce chantier pendant quelques semaines.
00:10:23Donc en fait tout ceci est assez catastrophique.
00:10:27Et puis ce qu'on peut considérer aussi, c'est que pour les opposants c'est une forme de victoire à la pyrus,
00:10:32si vous me permettez l'expression, parce que toutes les mesures de compensation environnementale
00:10:38qui étaient prévues dans ce projet et dans cette réalisation et qui sont très importantes,
00:10:43elles sont arrêtées. Donc il n'y aura pas de mesures de compensation environnementale.
00:10:49Donc je crois qu'il y a un sentiment très fort d'incompréhension.
00:10:54Vous savez, j'étais dans mon village ce matin et j'ai été arrêté par un nombre d'habitants
00:10:59qui me disaient « Philippe, on ne comprend pas. On ne comprend pas pourquoi on arrête quelque chose
00:11:03qui est aussi avancée avec toutes ces conséquences. D'autant plus, et ceci mérite d'être rappelé,
00:11:10Castre-Mazamé est la seule agglomération de 100 000 habitants au niveau national à ne disposer
00:11:15ni d'autoroute, ni de gare TGV, ni d'aéroport international. Donc elle est enclavée.
00:11:19Elle a perdu de la population. Nous avons perdu des emplois.
00:11:23Et quand on voit dans notre région Occitanie ce qui se passe dans les bassins d'emplois environnants,
00:11:29Albi, je suis sénateur du Tarn et je vois toute la différence qu'il peut y avoir avec la dynamique
00:11:35qu'il y a entre Albi, Gaillac et Toulouse, le long de la vallée du Tarn,
00:11:41où il y a eu l'A68 depuis quelques années. Quand on voit la dynamique autour de Montauban,
00:11:46quand on voit la dynamique autour de Carcassonne, on dit qu'il y a une forme d'injustice,
00:11:55une injustice territoriale que ce projet avait pour ambition de réduire.
00:12:01C'est une passe difficile.
00:12:04J'ai bien noté Philippe Fauliau, votre colère évidemment. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:12:10Je poursuis le débat avec nos invités. Je commence avec vous Olivier Vial.
00:12:13Vous connaissez bien le dossier. Pierre Lelouch aussi. Olivier.
00:12:15En fait, il y a trois gros problèmes. Ça illustre trois problèmes cette décision.
00:12:20Il y a un problème juridique parce qu'on voit aujourd'hui que le tribunal administratif
00:12:23a un pouvoir exorbitant puisque pour fonder...
00:12:25C'est une décision historique ça.
00:12:26Oui, pour fonder cette décision en droit, elle est obligée, la magistrate,
00:12:29de se faire économiste-urbaniste parce que ce n'est pas du droit.
00:12:32Elle est obligée d'estimer si le projet a un intérêt économique supérieur aux coûts environnementaux.
00:12:40Et donc, elle est obligée de se faire économiste-urbaniste.
00:12:43Ce qu'elle ne peut pas faire, elle ne peut pas avoir raison, elle, toute seule,
00:12:47contre une décision d'utilité publique, l'ensemble des élus, l'ensemble du monde économique.
00:12:51Ça, c'est la première erreur.
00:12:53La deuxième erreur, c'est qu'on vient de donner une victoire idéologique à des gens
00:12:56qui, en réalité, sont réellement dans une logique de décroissance puisque l'objectif...
00:13:02Ça me fait penser à la ZAD de Nantes, vous savez ?
00:13:04Avec le dossier Aéroports, même si le dossier est différent.
00:13:06Il y a un point de vue juridique, mais c'est un peu ça, quoi.
00:13:08Ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est qu'en réalité, d'ailleurs, les opposants à la 69
00:13:13sont dans un collectif qui s'appelle la déroute des routes qui s'attaque à tous les projets routiers.
00:13:18Ils sont dans une logique d'extrême gauche qui consiste à dire aujourd'hui
00:13:21qu'il faut, si on veut lutter contre le capitalisme, il faut couper les flux.
00:13:25Qu'est-ce que c'est les flux ? C'est les transports, c'est l'électricité, c'est Internet.
00:13:29Donc on ne fait plus rien, quoi.
00:13:30On ne fait plus rien.
00:13:31Et en freinant les échanges, ils arrivent comme ça à limiter, à imposer la décroissance.
00:13:37Et ce qu'il faut bien avoir en tête, c'est qu'ils s'opposent effectivement,
00:13:40les mêmes qui s'opposent à la 69, s'opposent aussi dans la région aux projets de lignes de TGV.
00:13:46Donc ça veut dire qu'ils ne sont pas pour des solutions écologiques,
00:13:49ils sont pour qu'il n'y ait plus de chantier, plus de transport et plus d'échanges.
00:13:54Pierre Roux.
00:13:55Oui, moi je ne veux pas entrer dans ces débats idéologiques.
00:13:58Je suis quand même frappé par le fait que l'origine du projet remonte à 1994.
00:14:05On est en train de parler d'une affaire qui dure depuis 30 ans en fait,
00:14:08dans laquelle il y a eu clairement un problème dans la juridiction administrative
00:14:14puisque toutes sortes d'actes juridiques ont été pris,
00:14:17les déclarations d'utilité publique ont été attaquées, validées par le Conseil d'État.
00:14:23Et ensuite il y a ce fameux arrêté qui lui est plus récent,
00:14:27qui permet de déroger à l'interdiction de destruction d'espèces protégées.
00:14:34C'est ça le sujet.
00:14:35Est-ce qu'on a le droit de détruire des espèces protégées ?
00:14:38C'est ce qu'on fait courir en France.
00:14:40Ça dépend des régions, on va vous dire que ça dépend des endroits, des régions,
00:14:44et en l'espèce, il y a des espèces protégées.
00:14:47Donc les préfets, deux préfets ont signé un arrêté conjoint
00:14:52disant qu'on peut déroger à cette interdiction de détruire.
00:14:56Il y a eu ensuite, tenez-vous bien, quatre demandes de référé.
00:15:01Quatre fois.
00:15:03Le dernier en date, date du 21 janvier 2025.
00:15:07Donc vous avez à quatre reprises des associations qui sont allées devant le juge de référé
00:15:12pour stopper les travaux.
00:15:14Le dernier, 21 janvier.
00:15:16Un mois plus tard, le TA, le tribunal administratif, saisit au fond,
00:15:21dit exactement l'inverse.
00:15:23A savoir qu'on ne peut pas déroger à l'interdiction
00:15:26et que les avantages issus de l'autoroute,
00:15:29et notamment les fameuses 20 minutes gagnées sur le temps de trajet,
00:15:33ne justifient pas qu'on vienne détruire des espèces protégées.
00:15:37Voilà, on en est là.
00:15:38Donc à partir de là, qu'est-ce qu'il va se passer ?
00:15:40Il va se passer que l'État va faire appel,
00:15:44qui n'est pas suspensif,
00:15:46donc les travaux stop,
00:15:48après on va attendre que la cour administrative d'appel se prononce
00:15:52et éventuellement reprenne les travaux,
00:15:55puis après ça va au Conseil d'État.
00:15:57Donc on est dans une panade assez historique.
00:16:02Je ne veux pas rentrer sur le fond du dossier,
00:16:05mais ce qui me frappe, c'est que, clairement,
00:16:08l'État n'a pas su, un peu comme à Nantes,
00:16:11dans une affaire que vous connaissez bien,
00:16:14on lance une affaire et on ne sait pas l'aborder juridiquement.
00:16:17Avec juste une petite précision.
00:16:19J'ajoute que si on avait fait comme ça,
00:16:22du temps de Giscard et Pompidou,
00:16:24où on a lancé le programme nucléaire français,
00:16:26on n'aurait jamais eu des centrales nucléaires.
00:16:29Et si demain on veut construire des prisons de haute sécurité pour la drogue,
00:16:33on ne pourra pas le faire.
00:16:34Donc je crois qu'il faut que l'État se pose la question de savoir comment on fait
00:16:38et comment fonctionne la justice administrative par rapport aux besoins.
00:16:42Juste une incidence, parce qu'effectivement,
00:16:44il faut aussi prendre en considération
00:16:47que les militants, les activistes, aujourd'hui connaissent ça.
00:16:50Et il y a un groupe qui dépend absolument de la Terre,
00:16:52qui s'appelle les naturalistes de la Terre,
00:16:54qui viennent sur les chantiers pour introduire des espèces protégées.
00:16:57Donc on n'est même pas sûr que les espèces protégées
00:16:59qu'on va essayer de défendre existaient avant le chantier.
00:17:03Parce qu'il y a des groupes maintenant
00:17:04qui introduisent volontairement des espèces protégées
00:17:06pour bloquer les chantiers.
00:17:07Donc on est dans un système où ça devient totalement ingérable.
00:17:12Alors Mathieu et Pierre,
00:17:14je vous ferai réagir sur le sujet en deuxième heure,
00:17:17parce que nous sommes pris par le temps.
00:17:19Il y a un autre sujet sur lequel j'aimerais vous faire réagir,
00:17:21c'est l'affaire de ces deux chercheurs du CNRS
00:17:24qui sont reconnus coupables.
00:17:26Ils ont passé la nuit en prison,
00:17:27parce qu'effectivement ces deux hommes ont été condamnés
00:17:30à huit mois de prison ferme avec mandat.
00:17:31Ils ont indiqué un geste politique
00:17:32afin d'attirer l'attention sur la marche du monde.
00:17:34Ils avaient envoyé des engins explosifs
00:17:36lancés dans les jardins du consulat général de la Russie à Marseille.
00:17:41Nous sommes avec René Frigozy, philosophe et politologue.
00:17:44Bonjour René Frigozy d'être avec nous
00:17:46et d'avoir accepté cette invitation.
00:17:48Quel regard portez-vous sur cet acte de ces deux chercheurs ?
00:17:51Normalement, ce n'est pas là où on les attend,
00:17:55a priori, sur le papier.
00:17:57Oui, mais vous savez, en fait, le problème,
00:17:59bon, ça dépasse de loin le CNRS ou les chercheurs,
00:18:05c'est vraiment tout le monde universitaire aujourd'hui
00:18:09qui est comme saisi de folie.
00:18:13Mais vous savez, c'est très inquiétant,
00:18:16parce qu'en fait, on sait bien que la brutalisation du monde
00:18:22que nous constatons,
00:18:24est et a toujours été favorisée par des intellectuels.
00:18:30Et aujourd'hui, on voit dans le monde intellectuel
00:18:35des passions qui se déchaînent
00:18:38et c'est effectivement complètement contraire
00:18:44aux missions et aux métiers d'intellectuels, d'universitaires, de chercheurs.
00:18:50On est très loin d'une certaine neutralité René Frigozy.
00:18:53Oui, une neutralité.
00:18:55Ce qu'on voit dans les écoles de plus en plus, si vous voyez ce que je veux dire.
00:18:58Absolument, mais on le voit dans tous les domaines.
00:19:02Mais ce n'est pas seulement une question de neutralité,
00:19:05c'est encore plus profond.
00:19:07C'est-à-dire que ces intellectuels perdent le sens de la raison,
00:19:12de la réflexion rationnelle, de la méthode scientifique, de l'écoute.
00:19:20Et donc c'est vraiment, ils se jettent dans l'action
00:19:24sans réflexion, de façon passionnelle.
00:19:28C'est vraiment très inquiétant, en effet.
00:19:31Amaury, et je ne vous ai pas encore donné la parole,
00:19:34Amaury et ensuite Mathieu Hawker.
00:19:36Oui, alors on a affaire là à deux physiciens chevronnés
00:19:40qui ont été deux pieds nickelés quand on observe bien le mode opératoire.
00:19:45Ils sont même allés jusqu'à voler les produits chimiques utiles à leur attaque.
00:19:49Mais elle en dit long sur, en effet, la dérive idéologique
00:19:53d'une partie du monde universitaire français.
00:19:55Vous avez bien compris que c'était le sens de ma question.
00:19:57Évidemment, et notamment du CNRS.
00:19:59Cela fait des années que des chercheurs au CNRS
00:20:02qui défendent des idées iconoclastes sont souvent ostracisés
00:20:07quand d'autres affichent publiquement leurs idées de gauche dans les médias.
00:20:11Souvenez-vous, c'était la ministre de l'Enseignement supérieur,
00:20:13Frédéric Vidal, qui en 2021 avait proposé une enquête
00:20:17sur la question de l'islamo-gauchisme à l'université.
00:20:20Le CNRS avait aussitôt réagi dans un communiqué
00:20:23en expliquant que tout cela relevait du fantasme,
00:20:25et que cela n'existait pas.
00:20:26On l'a encore vu récemment, Florence Bergeau-Blacklare
00:20:29qui a été longtemps, longtemps abandonnée par sa maison
00:20:33avant finalement de recevoir son soutien sous la pression médiatique.
00:20:36Et puis encore, il y a quelques semaines,
00:20:38c'était ce fameux collectif anti-Elon Musk, Eloquitix,
00:20:42qui a très clairement été mis en orbite
00:20:44avec l'appui et la logistique du CNRS.
00:20:47Mathieu, rapidement.
00:20:48En effet, l'université française est gangrénée par l'extrême-gauche
00:20:52sur un certain nombre de sujets.
00:20:53Et ça, on le voit, ça a été d'ailleurs dans le cas des sciences humaines,
00:20:56ça a toujours été le cas.
00:20:58Mais on voit de plus en plus cela se déverser
00:21:00sur d'autres pans du monde scientifique,
00:21:03notamment le monde des écoles d'ingénieurs.
00:21:05C'est un sujet sur lequel nous, on avait travaillé.
00:21:06C'est que de plus en plus d'écoles d'ingénieurs sont gangrénées
00:21:09par des professeurs d'ultra-gauche ou d'extrême-gauche
00:21:12qui pratiquent la haine de certaines activités,
00:21:14notamment de filières industrielles, comme le nucléaire.
00:21:16Mais là, ça va loin.
00:21:17Comment vous voulez aujourd'hui que des gens...
00:21:18Mais exactement.
00:21:19Mais le problème, c'est que c'est sur tout notre champ universitaire.
00:21:22Comment vous voulez aujourd'hui qu'on donne envie à nos jeunes
00:21:24de devenir ingénieurs dans les centrales nucléaires,
00:21:26par exemple, françaises, parce qu'on considère que le nucléaire
00:21:28est un atout pour la France, tout en ayant des professeurs
00:21:30dans les écoles d'ingénieurs qui crachent à longueur de temps
00:21:32sur l'industrie nucléaire.
00:21:34De la même façon, vous allez avoir cela dans les relations internationales.
00:21:37Je pense que le problème qu'on a aujourd'hui,
00:21:39l'un des grands problèmes du déclin éducatif français,
00:21:41c'est cette gangrène que nous avons dans le monde universitaire
00:21:44et académique de l'extrême-gauche et de l'ultra-gauche.
00:21:46Allez, on marque une pause.
00:21:48Il y a beaucoup de sujets aujourd'hui.
00:21:49On va parler de l'Algérie.
00:21:51Rien ne va plus entre l'Algérie et la France.
00:21:52Enfin, vous allez me dire, ça fait quand même quelques mois
00:21:55pour ne pas dire davantage que...
00:21:57Depuis 60 ans.
00:21:58Voilà.
00:21:59Mais là, ça monte en pression.
00:22:01On va vous parler de tout ça.
00:22:02Et puis, ah !
00:22:03J'ai quelque chose pour vous, M. Lelouch.
00:22:05Petite vidéo de M. Barraud à la fin.
00:22:08Ah, M. Barraud.
00:22:09M. Barraud.
00:22:10Vous allez voir une petite vidéo.
00:22:11Comment il ressemble, M. Barraud ?
00:22:12Comme vous ne la connaissez pas, j'ai hâte de voir votre réaction
00:22:15et les téléspectateurs,
00:22:16loin de voir le visage que vous allez afficher
00:22:18quand vous allez voir cette petite vidéo de M. Barraud,
00:22:20qui est ministre, je le rappelle.
00:22:22Allez, on marque une pause.
00:22:23On a beaucoup de choses à vous raconter.
00:22:24A tout de suite.
00:22:30A 12h30, bon appétit si vous êtes à table.
00:22:32C'est important, évidemment.
00:22:33C'est votre Mini-News Week-end jusqu'à 14h.
00:22:35Je vous présente mon équipe du vendredi dans quelques instants,
00:22:37un nouveau point sur l'information.
00:22:38Avec vous, Adrien Spiteri.
00:22:40La Réunion, balayée par le cyclone Garance.
00:22:42L'île a été placée en alerte violette avant de repasser en rouge.
00:22:46Les habitants ont été confinés.
00:22:48Les dégâts s'annoncent importants, notamment à l'ouest de l'île.
00:22:51Des vents allant jusqu'à 230 km heure ont été enregistrés.
00:22:55C8, c'est terminé.
00:22:57À minuit, la première chaîne de la TNT en France cessera d'émettre
00:23:00et affichera un écran noir.
00:23:02Une soirée d'adieu est prévue ce soir dès 19h35,
00:23:05traçant les meilleurs moments de la chaîne.
00:23:07400 salariés sont concernés par cette fermeture
00:23:10et décision de l'ARCOM.
00:23:12Et puis, la Chine dit vouloir réagir aux taxes imposées par Donald Trump.
00:23:15Le pays dénonce un chantage et promet de prendre
00:23:18toutes les contre-mesures nécessaires
00:23:20après que le président américain ait décidé d'imposer
00:23:23des droits de douane supplémentaires de 10%
00:23:25sur les importations chinoises.
00:23:27Merci beaucoup, Adrien Spiteri.
00:23:29Je vous présente mon équipe du vendredi.
00:23:31Mathieu Roch est avec nous, Pierre Lelouch est avec nous,
00:23:33Olivier Vial est avec nous, et Amaury Brolet est également avec nous.
00:23:36Les amis, on va parler de la relation entre la France et l'Algérie.
00:23:39Une fois de plus, l'Algérie qui rejette, mais alors catégoriquement,
00:23:42les ultimatums de la France.
00:23:44Ça, ce n'est pas une surprise, il fallait s'en douter, évidemment.
00:23:46C'est la réaction du chef de la diplomatie algérienne
00:23:48après la menace de François Bayrou, vous le savez,
00:23:50de remettre en cause les accords franco-algériens de 1968.
00:23:54Un rappel des faits avec Alice Sommerer.
00:23:59C'était une escalade inévitable.
00:24:01Le ministre des Affaires étrangères algérien a annoncé
00:24:04qu'il ne s'abaissera pas face à ces menaces
00:24:06et justifie de ne pas avoir accepté certains ressortissants algériens
00:24:10comme des manquements venant de la part de la France.
00:24:12Les manquements constatés aux obligations nationales et internationales
00:24:16sont le fait de la partie française,
00:24:18comme en témoigne le recours abusif et arbitraire
00:24:20aux décisions administratives d'éloignement des ressortissants algériens,
00:24:24les privant de l'usage des voies de droit
00:24:26que leur garantit la législation française elle-même.
00:24:29C'est une réponse que le ministre de l'Intérieur
00:24:31interprète également comme une menace.
00:24:33L'Algérie ne cesse de menacer, de provoquer la France.
00:24:37Personne ne peut dire, pour quiconque est un peu objectif,
00:24:42que la France n'est pas allée au bout de la course.
00:24:45Le président de la République, depuis son élection en 2017,
00:24:48n'a fait que tendre la main.
00:24:50Depuis quelques temps, le refrain de l'hymne national,
00:24:54le refrain très anti-français de l'hymne national algérien,
00:24:57a été remis au goût du jour.
00:25:00La France devrait demander à Alger que soit rapidement examiné
00:25:03la totalité des accords avec l'Algérie
00:25:05et la manière dont ils sont exécutés.
00:25:07De son côté, le gouvernement algérien devrait analyser
00:25:10une liste d'urgence de ceux qui doivent pouvoir retourner dans leur pays
00:25:13et qui sont considérés comme particulièrement sensibles.
00:25:17Avant de vous faire réagir, deux extraits.
00:25:19Je ne vais pas tout vous lire.
00:25:21Évidemment, de se communiquer, c'est très long et on n'a pas le temps.
00:25:23Premier extrait, l'Algérie s'est astreinte au calme
00:25:26à la mesure, elle a retenu.
00:25:28Ce faisant, elle n'avait pour objectif que d'exercer ses droits
00:25:31et d'assumer ses devoirs vis-à-vis de ses ressortissants vivants en France.
00:25:34Le droit français, les conventions bilatérales,
00:25:36le droit européen, le droit international
00:25:38sont tous du côté de l'Algérie,
00:25:40notamment en matière de protection consulaire et de ses ressortissants.
00:25:43Autre extrait qu'on vous a ressorti avec Laura Baca
00:25:47qui prépare cette émission à mes côtés.
00:25:49Ainsi, l'extrême droite française revancharde et haineuse
00:25:52aura réussi son pari.
00:25:54La relation algéro-française qu'elle a prise en otage
00:25:57aura été mise au service de basses œuvres politiciennes indignes d'elle.
00:26:01Je commence avec vous, Pierre Lelouch.
00:26:04Je ne me sens pas concerné par l'extrême droite française qui a fait ça.
00:26:08Mais par le communiqué.
00:26:09Moi, ce qui me gêne dans cette histoire,
00:26:11c'est la conférence de presse de M. Bayrou l'autre jour
00:26:15avec ses hésitations.
00:26:17On sentait qu'il était extraordinairement gêné.
00:26:21Tout ça pour arriver à quelque chose qui a été présenté
00:26:25comme un ultimatum de façon extrêmement abusive.
00:26:27C'est-à-dire qu'on va ouvrir une négociation
00:26:30qui, peut-être dans six semaines,
00:26:33va donner des gestes du côté algérien.
00:26:36On appelle ça un ultimatum.
00:26:38Moi, j'appelle ça un pistolet à bouchons.
00:26:41Parce que ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.
00:26:44En plus, parallèlement, et sans aucune coordination d'ailleurs,
00:26:48apparemment, ils ne se parlent pas les uns les autres,
00:26:50vous avez eu deux missions ministérielles,
00:26:53une ministérielle et une du président du Sénat,
00:26:55au Sahara occidental,
00:26:57ce qui, naturellement, fait monter la pression sur Alger.
00:27:00Ajoutez, enfin, qu'il y a un troisième sujet,
00:27:03c'est un vieux monsieur de 75 ans avec un cancer,
00:27:07en prison, qui est de nationalité française, dont on ne parle plus.
00:27:10Donc, je reviens à mon pistolet à bouchons.
00:27:12Ce n'est pas ça du tout qu'il faut faire.
00:27:14Surtout qu'en même temps, vous faites rentrer
00:27:17plusieurs centaines de prédicateurs algériens
00:27:20pour développer l'islam en France,
00:27:22comme si on avait besoin d'eux pour la communauté musulmane.
00:27:25Parce que sinon, ils ne peuvent pas exercer leur religion correctement,
00:27:28n'est-ce pas ?
00:27:30Et on fait ça, et on ne fait rien d'autre.
00:27:33Donc, on attend que les Algériens veuillent bien négocier.
00:27:36Ce n'est pas comme ça qu'il faut faire.
00:27:38Il fallait prendre des mesures que, naturellement,
00:27:43apparemment, le président de la République,
00:27:45qui est directement concerné,
00:27:47puisqu'il essaie de mettre fin à un accord.
00:27:49Il peut dénoncer un accord.
00:27:51On n'a pas envie de le dénoncer.
00:27:53L'accord de 68 permet des droits,
00:27:56notamment d'installation exorbitant aux citoyens algériens,
00:28:00et il permet aussi des conditions de séjour exorbitantes
00:28:03par rapport aux autres étrangers hors Union européenne.
00:28:06Ça, ça pouvait être dénoncé unilatéralement.
00:28:09Faute pour l'Algérie de respecter ses propres obligations consulaires.
00:28:13Deuxièmement, on pouvait envoyer des signaux extrêmement nets
00:28:18sur la fermeture d'un certain nombre de consulats.
00:28:20Ils en ont 20. Nous, on en a 3 en Algérie.
00:28:23Il y a de la marge pour réduire le nombre de consulats.
00:28:26Troisièmement, on pouvait prendre des mesures sur Air Algérie
00:28:29à la veille du Ramadan, et au lieu de faire rentrer des imams,
00:28:32faire en sorte que ça s'arrête,
00:28:34histoire de montrer que la France se fait respecter.
00:28:36On n'a fait aucune de ces choses.
00:28:39On a juste dit qu'on ouvre une négociation.
00:28:42On va soumettre une liste des types les plus dangereux
00:28:45qu'ils voudront bien récupérer au bout d'une semaine.
00:28:48Alors qu'on a des milliers de ressortissants algériens clandestins
00:28:54qui sont passés par la case au QTF
00:28:56et qui, eux, ne sont même pas concernés par les protestations qu'on fait.
00:29:00Donc, franchement, je trouve que le gouvernement
00:29:03est tout à fait en dessous de ce qu'il faudrait faire.
00:29:06Ça tient au fait qu'il n'y a pas d'accord entre eux.
00:29:09Le ministre de l'Intérieur a une position qui est assez voisine de ce que je viens de dire,
00:29:13mais il n'a aucune chance de l'appliquer face à un gouvernement
00:29:16qui est tout à fait différent et un président de la République qui ne veut pas bouger.
00:29:20Je note, pour terminer, que l'activisme de M. Macron
00:29:24sur l'Ukraine, Poutine et Trump
00:29:27contraste avec un silence assourdissant de sa part
00:29:31sur la menace venant du Sud.
00:29:33Quand même, je rappelle que...
00:29:35Et là, je renvoie à un rapport de la Fondapol
00:29:39qui est extrêmement intéressant, publié en octobre dernier.
00:29:42Depuis 1979, il y a eu 70 000 attentats islamistes,
00:29:49400 000 morts dont personne ne parle jamais.
00:29:53On est tous focussés sur Trump et Poutine et Zelensky, etc.
00:29:57Très bien, il y a un problème majeur en Europe,
00:29:59mais il y a un problème du Sud aussi, qui concerne directement la France.
00:30:03Il serait peut-être temps de s'en occuper.
00:30:05Donc, on parle beaucoup.
00:30:07On entendait tout à l'heure le président redonner une source à Lisbonne
00:30:11sur « il faut aller de l'avant », etc.
00:30:14en parlant de l'Ukraine, de Poutine et de Trump.
00:30:17Sur le Sud, silence radio.
00:30:19Moi, je voudrais qu'on m'explique pourquoi.
00:30:21Olivier, rapidement, petit tour de table sur le sujet.
00:30:23C'est vrai que ce qu'on voit, c'est qu'en plus,
00:30:25le régime algérien utilise le ressentiment contre la France
00:30:29à chaque fois qu'on fait comme ça,
00:30:31comme un moyen de fédérer, de faire oublier ses échecs en politique intérieure
00:30:35et de fédérer sa population.
00:30:37Et nous, effectivement, face à ça, je suis assez d'accord,
00:30:41c'est surtout qu'on a l'impression, quand on voit par exemple
00:30:43ce qui se passe aux Etats-Unis et la manière dont ils gèrent,
00:30:45nous, on a l'impression d'avoir une politique qu'on voit au ralenti.
00:30:47On a l'impression que tout est ralenti.
00:30:49On est incapable de prendre des décisions fermes.
00:30:51Alors, effectivement, on voit que Bruno Retailleau obtient,
00:30:53quand même, je pense que François Bayrou fait un demi-pas.
00:30:56Mais ce demi-pas, il a été parce qu'il y a eu une pression énorme de Bruno Retailleau.
00:30:59Mais c'est vrai qu'on espérait avoir un peu plus de réaction ferme
00:31:04parce qu'en face, effectivement, à chaque fois qu'on joue des demi-mesures,
00:31:08ils nous mettent des claques entières.
00:31:10Vous savez comment ça fait penser ?
00:31:11Soudé, il borgue le tennisman.
00:31:12À chaque fois, ils vont envoyer des balles.
00:31:14Mais nous, on envoie des balles, on les reprend tout de suite.
00:31:17Ils ont déjà dit que ce qu'on a avancé là, c'est pipo.
00:31:20Parce qu'ils considèrent que c'est nous qui avions volé là.
00:31:22Quand vous rentrez dans cette histoire de « il faut renégocier »,
00:31:26les types vous disent « mais non, c'est vous qui violez ».
00:31:28Et à partir de là, c'est mort.
00:31:29Allez, Mathieu et Amaury.
00:31:33Et ensuite, j'ai une petite vidéo.
00:31:34Il faut absolument qu'on ait le temps de la voir.
00:31:36Ça va faire plaisir à M. Lelouch.
00:31:38Très rapidement.
00:31:39Très rapidement.
00:31:40Les pays africains, pour répondre à la question de Pierre-Emme Lelouch,
00:31:42les pays africains ne respectent que le rapport de force.
00:31:44Comme tous les pays du monde, d'ailleurs.
00:31:46Le problème, c'est que la France, depuis 60 ans, s'excuse d'être ce qu'elle a été.
00:31:50Et à partir de ce moment-là, vous ne pouvez pas vous faire respecter
00:31:52de pays comme l'Algérie, de pays comme la Tunisie,
00:31:55de pays comme les pays d'Afrique sud-saharienne.
00:31:57C'est tout l'enjeu du problème.
00:31:59Le problème, c'est que la France s'excuse de ce qu'elle est
00:32:01et donc elle ne se fait plus respecter.
00:32:03Et à partir du moment où elle ne se fait plus respecter,
00:32:05alors effectivement, vous avez des résultats en termes de politique migratoire,
00:32:09par exemple, qui sont désastreux.
00:32:11L'Algérie ne reprend que 0,2% des clandestins sous OQTF qu'on essaye d'expulser.
00:32:16Alors que la France, déjà, n'expulse que...
00:32:18Les OQTF ne sont déjà exécutés qu'à hauteur de 7%.
00:32:21L'Algérie, c'est moins de 1%.
00:32:23À partir de ce moment-là, le problème, il est politique.
00:32:25Et pour résoudre un problème politique, il faut un certain nombre d'arguments
00:32:28et d'armes pour pouvoir justement négocier un nouveau rapport de France avec l'Algérie.
00:32:32Le problème, c'est qu'effectivement, et je rejoins ce qui a été dit,
00:32:34c'est que le gouvernement et les macronistes d'un point de vue global
00:32:38ont lâché cette question-là depuis longtemps, du réarmement face à l'Algérie.
00:32:41Le problème, c'est qu'il faut aller beaucoup plus loin.
00:32:43Il faut effectivement, un, utiliser la politique commerciale européenne
00:32:47pour essayer de nous plaider sur des sanctions commerciales à l'égard de l'Algérie,
00:32:52de la même façon que Donald Trump l'a fait avec la Colombie, par exemple,
00:32:55parce qu'il a réussi à faire en une semaine ce que nous, on n'a jamais réussi à faire avec l'Algérie.
00:32:58Et surtout, il faut une politique française qui soit beaucoup plus volontariste.
00:33:02Les visas, la question de l'accord, c'est effectivement une bonne solution.
00:33:06Et puis, aller beaucoup plus loin, bloquer les transferts de fonds s'il le faut,
00:33:10bloquer un certain nombre de prestations sociales ou les gelées qui vont aller à l'encontre de l'Algérie.
00:33:14Par exemple, vous savez qu'on est les seuls pays qui versent les prestations de retraite
00:33:18à l'État algérien qui les redistribue aux retraités algériens.
00:33:21C'est quelque chose qui n'est plus possible.
00:33:22À partir de ce moment-là, il faut que la France mette tout en œuvre
00:33:24pour pouvoir justement rétablir un rapport de force pour faire respecter sa voie face à l'Algérie.
00:33:28Allez, Amaury, dernier mot.
00:33:29Oui, moi, quand j'ai lu le communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien,
00:33:32j'ai cru qu'il avait été signé par la France insoumise.
00:33:34Extrait, vous l'avez d'ailleurs cité, de ce torchon orwellien.
00:33:41Il y a 20 ans, c'était le président Bouteflika qui déjà nous accusait
00:33:45d'avoir commis un génocide en Algérie et qui nous comparait, nous Français, à des nazis.
00:33:49Ça fait trois mois que le président Tebboune accuse le gouvernement français
00:33:52d'être d'extrême droite et soumis au lobby sioniste.
00:33:55En réalité, on continue à financer, à tergiverser, alors qu'il faut évidemment
00:33:59engager un bras de fer diplomatique et politique dès à présent.
00:34:03On aurait même dû en fait l'engager il y a trois mois lorsque l'Algérie,
00:34:06la dictature algérienne a interpellé et enjôlé notre compatriote
00:34:11Boalem Sansal, retenu dans les prisons de la dictature algérienne
00:34:15pour avoir commis le seul crime d'avoir écrit des livres.
00:34:18Et aujourd'hui, ce même régime lui a demandé, il y a encore quelques jours,
00:34:21de changer d'avocat parce qu'il est juif. C'est insupportable.
00:34:24Allez, dernier sujet, il nous reste six minutes.
00:34:26Je crois que sur mes quatre invités, trois ont vu cette vidéo.
00:34:30Seul, Pierre Lelouch, ne l'a pas vue. Je me régale.
00:34:34Je vous imagine, en découvrant cette vidéo, on vient d'évoquer,
00:34:37je vous mets une certaine pression, on vient d'évoquer tous les dossiers importants.
00:34:40Il faut parfois un peu de légèreté, mais quoi que.
00:34:43Quand on voit la situation en Ukraine, les rapports Ukraine-Russie,
00:34:47quand on voit ce qui se passe en Israël avec Hamas,
00:34:50quand on voit tous les dossiers importants, on a un ministre de l'Europe
00:34:54et des Affaires étrangères qui s'est amusé à faire une petite vidéo.
00:34:57Alors, je vous la propose, vous la regardez.
00:35:00Et puis, je commencerai, puisqu'il ne la connaît pas,
00:35:02il va la découvrir en même temps que peut-être certains de nos téléspectateurs.
00:35:05Et j'ai hâte de regarder, je vais vous observer avec une grande attention, Pierre Lelouch.
00:35:09Allez, M. Barraud qui communique.
00:35:12Bref, j'étais tranquillement à mon bureau en train de téléphoner quand on est entrés.
00:35:15Monsieur le ministre, on a 13 ans, pour jamais ce bonheur de partir.
00:35:17Je l'ai regardé, il m'a regardé, je l'ai regardé, il m'a regardé et j'ai dit.
00:35:21Je te rappelle.
00:35:22Vous avez de la chance, vous allez retrouver le soleil, vous.
00:35:24Alors voici, j'ai marché jusqu'à l'avion, dans des couloirs, sur des tapis.
00:35:26Et comme je n'avais pas terminé à mon bureau, j'ai continué mon appel.
00:35:28En arrivant à l'avoir comment, j'ai lu « Final call ».
00:35:30Je devais encore raccrocher pour monter dans l'avion.
00:35:32Alors, j'ai envoyé des messages.
00:35:33Une voix dans l'avion a dit.
00:35:39Et on a décollé.
00:35:40J'ai 12 heures de vol, alors j'ai lu mon dossier.
00:35:41C'est un gros dossier.
00:35:42Un très gros dossier.
00:35:43Et pour être en forme, en arrivant, j'ai dormi.
00:35:47La porte s'est ouverte.
00:35:48Je me suis rappelé de la phrase en partant.
00:35:49Vous avez de la chance, vous allez retrouver le soleil, vous.
00:35:50Mais je crois que c'était une fake news.
00:35:52J'ai retrouvé mes homologues européens.
00:35:53Et on s'est coordonnés pour être unis en séance plénière.
00:35:55Mais avant de parler de la séance plénière, je dois vous parler des bilatérales.
00:35:57Les bilates, comme disent les diplomates, ça veut dire que j'ai parlé à un ministre,
00:35:59puis à un autre ministre, puis à un autre ministre.
00:36:01Pour accueillir autant de monde, il faut un grand lieu.
00:36:03Donc il faut marcher, faire des allers-retours.
00:36:04Seul, à deux, à plusieurs.
00:36:06À un moment, on était en retard.
00:36:07Alors on a opté pour un autre moyen de transport.
00:36:11J'ai pu m'installer à l'heure en plénière.
00:36:12J'ai écouté tout le monde parler.
00:36:13C'était un peu long, mais intéressant.
00:36:14Chaque pays et chaque organisation internationale
00:36:17expresse sa vision de la situation.
00:36:18À un moment, ça a été mon tour de parler.
00:36:19Ce que j'ai dit, je l'ai répété à la presse également.
00:36:21Et j'ai dit...
00:36:25Non, elle ne se fait pas entre le Nord et le Sud,
00:36:26mais entre ceux qui veulent agir pour affronter les défis,
00:36:28respecter les règles et le droit international,
00:36:29et les autres.
00:36:30Et en réaffirmant ce principe,
00:36:31je rappelle que c'est la boussole de la France,
00:36:32la boussole du multilatéralisme.
00:36:34Non comme un luxe ou un idéal,
00:36:35mais comme une nécessité pratique.
00:36:36Pour faire primer le droit sur la force,
00:36:37pour assembler le Nord et le Sud,
00:36:39et pour protéger nos concitoyens
00:36:40contre des menaces qui dépassent les frontières.
00:36:42Bref, j'ai fait un G20.
00:37:04Bref, c'était la vidéo de Jean-Noël Barreau.
00:37:07Je vous signale que nos téléspectateurs
00:37:08ont regardé pendant la diffusion
00:37:10de ce petit montage de Jean-Noël Barreau,
00:37:12votre attitude.
00:37:13Ah bon ?
00:37:14Oui.
00:37:15J'avais parié sur l'attitude
00:37:16et sur le positionnement de votre main
00:37:18sur votre bouche.
00:37:19Mais je ne me suis pas beaucoup trompé.
00:37:21Bref, vous en pensez quoi ?
00:37:24Je suis triste pour mon pays.
00:37:26Je pense à Couve de Murville,
00:37:27que j'ai connue.
00:37:29Je pense à Junmoc.
00:37:30Je pense aux grands hommes
00:37:31qui ont fait la France
00:37:32et la diplomatie de la France.
00:37:34Sans parler de talent, naturellement.
00:37:37Mais ça, c'est juste pathétique.
00:37:40En plus, il parle trop vite.
00:37:41On ne l'entend pas.
00:37:42C'est n'importe quoi.
00:37:44C'est totalement décousu.
00:37:46On voit sa tronche.
00:37:47Je suis content d'être ministre.
00:37:48Je cours partout.
00:37:49Je téléphone.
00:37:51C'est minable.
00:37:52Il s'est inspiré de la série Bref.
00:37:54Inspiré de quoi ?
00:37:55La série Bref.
00:37:56Vous connaissez cette série Bref ?
00:37:57Non ?
00:37:58Non, je ne connais pas.
00:37:59En fait, c'est pour ça.
00:38:00Je connais mon pays.
00:38:02Enfin, j'essaye.
00:38:03Mais ça, ça me dépasse complètement.
00:38:05Bref, il connaît un vrai succès.
00:38:07C'est vrai que j'évoquais les situations
00:38:09et les dossiers que nous évoquons.
00:38:11Peut-être que c'est un peu décalé quand même, non ?
00:38:13C'est très décalé.
00:38:14C'est très décalé.
00:38:16Ça veut être quoi ?
00:38:17Moderne ?
00:38:19C'est un succès.
00:38:20Bref, c'est rigolo.
00:38:21Je vous conseille de le regarder.
00:38:22C'est une série humoristique.
00:38:23C'est sympathique.
00:38:25Ce qui est effectivement,
00:38:26on peut dire qu'en termes de communication,
00:38:28ce n'est pas vrai.
00:38:29C'est un peu court.
00:38:30Parce qu'en fait, là, on voit vraiment
00:38:31que c'est surtout se mettre en scène lui.
00:38:33C'est l'ego dans toute sa…
00:38:35Son amplitude.
00:38:36Il y a un patron qui fait ça depuis dix ans, malheureusement.
00:38:39Oui, mais effectivement.
00:38:40Et puis, il y en a eu d'autres.
00:38:42On a eu effectivement des ministres qui étaient…
00:38:44Même Gabriel Attal, on l'a beaucoup vanté
00:38:46pour sa communication sur TikTok.
00:38:48Sauf qu'à un moment donné,
00:38:50notamment quand on est sur des sujets
00:38:52aussi compliqués,
00:38:53qu'on a parlé de cette brutalisation du monde,
00:38:55le côté décalé humoristique,
00:38:58ça tombe vraiment à côté.
00:39:00Et je pense qu'effectivement,
00:39:01c'est assez désastreux.
00:39:03Le contraste entre la difficulté du monde
00:39:06dans lequel on est,
00:39:07la guerre en Europe,
00:39:09le basculement complet des rapports de force du monde
00:39:12et ce petit mec qui joue à se faire plaisir tout seul,
00:39:15c'est juste pathétique.
00:39:17Allez, Amaury et Mathieu.
00:39:20Votre réaction, votre lecture.
00:39:22Il y a une inimité sur ce…
00:39:24C'est consternant, c'est moijeux
00:39:25à l'image en effet d'Emmanuel Macron,
00:39:27dont M. Barraud et l'homme-lige.
00:39:29Et puis, dans le contexte actuel,
00:39:31là où la Russie et les États-Unis
00:39:33sont en train de négocier la paix
00:39:35entre la Russie et l'Ukraine,
00:39:37où la Chine est en train de détendre son pouvoir
00:39:39partout en Asie,
00:39:40où les nations dans le monde entier
00:39:42sont en train de se surarmer,
00:39:43l'Iran, Israël.
00:39:45Et on voit ce ministre,
00:39:46qui est qualifié d'ailleurs
00:39:47par certains de ses collègues au gouvernement de nul,
00:39:49je cite,
00:39:50qui est une calamité ambulante,
00:39:51qui préfère aller serrer la main
00:39:53du nouveau leader de la Syrie,
00:39:54ancien terroriste d'Al-Qaïda
00:39:56et de l'État islamique,
00:39:58plutôt que de...
00:40:00au lieu de...
00:40:02non, enfin, préfère plutôt m'originer
00:40:04Elon Musk et Donald Trump
00:40:06et puis va serrer la main
00:40:08à cet ancien terroriste absolument consternant
00:40:10sur toute la ligne.
00:40:11Il serait temps que l'on nomme enfin,
00:40:12au quai d'Orsay,
00:40:13un homme compétent et surtout d'expérience.
00:40:15– Quand on voit tous les dossiers,
00:40:16je trouve que ça tombe à côté de la plaque.
00:40:18– À la farce.
00:40:19– Même si j'aime beaucoup la série.
00:40:20Bref, évidemment, mais...
00:40:22– Non mais le ministre de l'Affaires étrangères,
00:40:24il a 15 ans de retard.
00:40:26Il a déjà 10 ans de retard sur la série,
00:40:27puisque c'est une série qui a eu
00:40:28la date, je crois, d'il y a 10 ans.
00:40:29En tout cas, je me souviens la regarder
00:40:30quand j'étais beaucoup plus jeune.
00:40:31Et surtout, c'est que sur tous les dossiers...
00:40:33– Elle revient.
00:40:34– Elle revient, exactement.
00:40:35– Elle revient.
00:40:36– Mais sur tous les dossiers internationaux,
00:40:37ils ont 15 ans de retard
00:40:38sur la compréhension des grandes mutations mondiales.
00:40:41L'ère de la concertation, du multilatéralisme,
00:40:44de la discussion comme résolution
00:40:46des conflits, du droit international
00:40:48qui permet de résoudre l'ensemble
00:40:50des différends entre les pays,
00:40:51ça n'existe plus, ça.
00:40:52Ça n'existe plus.
00:40:53Il serait bon de se réveiller pour la Macronie.
00:40:56Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui,
00:40:57vous avez par exemple l'OMC
00:40:58qui est complètement paralysée depuis 2016
00:41:00et qui est utilisée par l'ensemble des pays
00:41:02comme étant un instrument faible
00:41:04pour pouvoir justement pratiquer
00:41:05des mesures de rétorsion commerciale.
00:41:06De la même façon, l'ONU ne sert à rien
00:41:08sur un certain nombre de sujets.
00:41:09Donc, à partir du moment où cette ère-là
00:41:10n'existe plus, que cette logique
00:41:12de la concertation n'existe plus
00:41:13et qu'elle est directement aujourd'hui
00:41:15supplantée par la logique du rapport de force
00:41:17entre des États comme la Diamaurie
00:41:19qui se réarment, des États qui se réapproprient
00:41:21leurs racines pour pouvoir peser
00:41:23dans l'avenir du monde,
00:41:24quand nous on affiche des ministres comme ça
00:41:26qui sont aux antipodes de ceux-là,
00:41:28on passe, désolé pour le mot,
00:41:29on passe pour des clowns.
00:41:30Pierre, je voudrais dire à nos téléspectateurs
00:41:34que l'autre jour, quand Macron
00:41:36était dans le bureau Oval,
00:41:38au même moment, à l'ONU à New York,
00:41:41étaient passées trois résolutions,
00:41:43dont une devant le Conseil de sécurité
00:41:45où nous sommes membres permanents,
00:41:47dans laquelle les États-Unis
00:41:49votent avec la Russie, la Biélorussie,
00:41:51la Corée du Nord, le Mali
00:41:53et quelques autres,
00:41:54une résolution, un vraisemblable
00:41:56où on donne quittus, en fait,
00:41:58à la Russie de son occupation.
00:42:00En Ukraine, je croyais qu'on était contre,
00:42:02mais c'est un autre sujet.
00:42:04Ce que je veux dire, c'est que c'était
00:42:06une humiliation, en temps réel,
00:42:08du président de la République française
00:42:10pendant qu'il était reçu par Trump
00:42:12qui lui avait donné l'ordre
00:42:13à son ambassadeur à New York
00:42:15de voter cette résolution russe.
00:42:17Qu'est-ce qu'aurait dû faire
00:42:18le président de la République française ?
00:42:20Qu'est-ce qu'aurait fait De Gaulle,
00:42:21à votre avis ?
00:42:22Il aurait mis le veto.
00:42:24Et il aurait dit, dans le bureau
00:42:26ovale, en ce moment,
00:42:28vous êtes en train de faire ça,
00:42:29la France est contre.
00:42:30C'est ça, une politique étrangère.
00:42:32C'est ça, une politique étrangère.
00:42:34Quand on voit un zozo pareil
00:42:35qui se met en scène,
00:42:36alors qu'il se déroule
00:42:37des choses aussi graves,
00:42:38on est vraiment dans le grand n'importe quoi
00:42:40et dans l'abaissement de notre pays.
00:42:42C'est ça qui me rend triste.
00:42:44Je comprends aisément.
00:42:45Notre spectateur...
00:42:46Pourquoi je suis triste ?
00:42:48Je subodorais votre réaction,
00:42:51mon cher Pierre.
00:42:52Je m'en doutais.
00:42:53On marque une pause.
00:42:54C'est la mi-temps de ce Midi News.
00:42:56On se retrouve dans quelques instants.
00:42:57On va reparler de ce fameux dossier
00:43:01et chantier qui a été stoppé,
00:43:03l'As 69.
00:43:04On sera justement avec Lilian Clerc,
00:43:06qui est président du Medev du Tarn.
00:43:08C'est une vraie claque
00:43:10pour les politiques locaux,
00:43:11mais également pour le gouvernement.
00:43:13Encore une, je serais tenté de dire.
00:43:15A tout de suite,
00:43:16on se retrouve dans quelques instants.
00:43:18Il est un peu plus de 13h.
00:43:20Merci de nous accueillir.
00:43:21C'est déjà votre deuxième partie
00:43:22de votre Midi News Week-end,
00:43:23programme très chargé.
00:43:24Je vous présente mon équipe du vendredi
00:43:26dans quelques instants,
00:43:27mais tout de suite,
00:43:28le sommaire de cette deuxième partie.
00:43:29A la une, on se reparle encore,
00:43:31évidemment,
00:43:32de cette décision surprenante
00:43:33sur le dossier,
00:43:34le fameux dossier de l'autoroute As 69.
00:43:36La justice a annulé l'autorisation
00:43:38de la construction du tronçon
00:43:40de 53 km entre Toulouse et Castre.
00:43:42Fin de chantier donc.
00:43:43Une décision qui passe très mal
00:43:46chez les politiques locaux
00:43:47et également les chefs d'entreprise locaux.
00:43:50Dans Midi News,
00:43:51on vous parle des retraites.
00:43:53François Bayrou a ouvert la porte
00:43:54à un référendum.
00:43:55François Bouillère,
00:43:56le troisième syndicat français,
00:43:57a claqué la porte
00:43:58à la première réunion
00:43:59du conclave des partenaires sociaux.
00:44:01Éric Coquerel,
00:44:02lui, veut bien un référendum,
00:44:03mais sur l'abrogation de la réforme 2023,
00:44:06c'est un sujet pour nous.
00:44:07Enfin, on va se parler encore
00:44:09de Rima Hassan,
00:44:10après ses propos scandaleux
00:44:11tenus chez nos confrères
00:44:12de Sud Radio sur le Hamas.
00:44:13Selon le député LFI,
00:44:15le Hamas respecte le droit international
00:44:17qui justifie la lutte armée
00:44:19dans un contexte de colonisation.
00:44:21Certains appellent à sa destitution.
00:44:23Voilà pour notre menu très chargé
00:44:24pour cette deuxième heure.
00:44:25Tout de suite,
00:44:26nouveau tour de l'information
00:44:27avec vous,
00:44:28Adrien Spiteri.
00:44:29Et on commence ce journal
00:44:30avec cette information.
00:44:31Un homme de 37 ans,
00:44:32armé d'un couteau,
00:44:33a été arrêté et placé
00:44:34en garde à vue.
00:44:35L'homme proférait des menaces
00:44:36dans un train
00:44:37reliant Lille à Calais,
00:44:38hier.
00:44:39Il a été maîtrisé
00:44:40par un élève gendarme
00:44:41qui était en repos.
00:44:42L'individu est un migrant
00:44:43originaire d'Afrique de l'Est,
00:44:44sous le coup d'une OQTF.
00:44:45Dunia Tengour,
00:44:46vous êtes à Asbrooke
00:44:47avec Timothée Forgé.
00:44:48Dunia,
00:44:49quelles sont les dernières informations
00:44:50dont vous disposez
00:44:51dans cette affaire ?
00:44:52Alors, effectivement,
00:44:53Adrien,
00:44:54nous sommes à la gare d'Asbrooke.
00:44:55Alors, pour l'instant,
00:44:56sur les faits,
00:44:57vous l'avez dit,
00:44:58ça s'est passé hier,
00:44:59aux alentours de 15h,
00:45:00dans un train
00:45:01reliant Lille à Calais.
00:45:02Un homme a sorti
00:45:03de la gare
00:45:04et a été arrêté
00:45:05dans un train
00:45:06reliant Lille à Calais.
00:45:07Un homme a sorti
00:45:11un couteau de boucher
00:45:12et a proféré des menaces.
00:45:13Mais le drame
00:45:14a été évité de justesse
00:45:15puisque très vite,
00:45:16l'homme menaçant
00:45:17a été mis à distance
00:45:18grâce à l'intervention
00:45:19d'un élève
00:45:20officier gendarme
00:45:21qui était,
00:45:22à ce moment-là,
00:45:23en repos,
00:45:24aidé d'un agent
00:45:25de la sûreté ferroviaire.
00:45:26Et selon les informations
00:45:27de notre service
00:45:28police-justice,
00:45:29il s'agirait donc
00:45:30d'un migrant
00:45:31d'une trentaine d'années
00:45:32originaire d'Afrique de l'Est,
00:45:33sous le coup
00:45:34d'une OQTF.
00:45:35Donc,
00:45:36c'est un migrant
00:45:37qui a été arrêté
00:45:38dans un train
00:45:39d'Afrique de l'Est
00:45:40sous le coup
00:45:41d'une obligation
00:45:42de quitter
00:45:43le territoire.
00:45:44Et vous l'avez dit,
00:45:45Adrien,
00:45:46l'homme a finalement
00:45:47été maîtrisé
00:45:48ici même
00:45:49à la gare d'Hasbrouck
00:45:50et remis à la police
00:45:51et placé
00:45:52en garde à vue
00:45:53et on suivra
00:45:54cette affaire.
00:45:55Merci beaucoup
00:45:56Adounia Tengour
00:45:57avec Timothée Forgé
00:45:58derrière la caméra.
00:45:59Dans le reste
00:46:00de l'actualité,
00:46:01le procès de Joël Skournek
00:46:02se poursuit à Vannes
00:46:03après s'être ouvert
00:46:04en début de semaine.
00:46:05Hier,
00:46:06la cour criminelle du Morbihan
00:46:07s'est penchée
00:46:08sur l'enquête
00:46:09qui a permis
00:46:10de révéler
00:46:11les agissements
00:46:12du chirurgien
00:46:13des viols
00:46:14et agressions sexuelles
00:46:15sur près de 300 patients
00:46:16souvent mineurs.
00:46:17Reportage
00:46:18de Marie-Victoire Dieudonné,
00:46:19Mickaël Chailloux
00:46:20et Adrien Fontenot.
00:46:21Dans le Morbihan,
00:46:22certains témoignages
00:46:23sont plus inaudibles
00:46:24que d'autres.
00:46:25Après l'audition
00:46:26de l'ex-femme
00:46:27de Joël Skournek
00:46:28qui nie toute connaissance
00:46:29des penchants pédophiles
00:46:30de son ex-mari,
00:46:31les victimes
00:46:32ont exprimé
00:46:33leur dégoût.
00:46:34C'est un film d'horreur
00:46:35qui se passe.
00:46:36C'est inacceptable
00:46:37que le viol
00:46:38d'un adulte
00:46:39est plus grave
00:46:40qu'un viol d'enfant
00:46:41et que les enfants
00:46:42pouvaient prendre plaisir.
00:46:43En 10 heures d'audience,
00:46:44elle a complètement anéanti
00:46:45les 299 victimes.
00:46:46Comment peut-on
00:46:47en 2025
00:46:48dire des propos
00:46:49comme cela ?
00:46:50Si la soeur
00:46:51de Joël Skournek
00:46:52a bien dénoncé
00:46:53l'inceste
00:46:54sur ses filles,
00:46:55confiées dès octobre 2000
00:46:56par l'une d'entre elles
00:46:57et les mensonges
00:46:58de l'ex-femme
00:46:59du chirurgien,
00:47:00le silence
00:47:01des proches
00:47:02reste incompréhensible
00:47:03pour les parties civiles.
00:47:04On voit qu'ils sont
00:47:05encore attachés
00:47:06à l'homme,
00:47:07en définitive.
00:47:08Et ça,
00:47:09ça me perturbe
00:47:10parce que
00:47:11même si on a été
00:47:12l'ex-femme,
00:47:13même si on a été
00:47:14un très grand ami,
00:47:15je pense que
00:47:16quand on est face
00:47:17à un homme
00:47:18de cette envergure
00:47:19qui a commis
00:47:20autant d'agressions
00:47:21et de viols,
00:47:22comment peut-on
00:47:23encore
00:47:24lui trouver
00:47:25une once d'humanité ?
00:47:26Ça me pose question.
00:47:27Une omerta familiale
00:47:28mais aussi
00:47:29d'humanité
00:47:30et d'éthique.
00:47:31C'est un film
00:47:32qui a été
00:47:34du milieu médical.
00:47:35Avant une nouvelle audition
00:47:36ce vendredi,
00:47:37celle du fils aîné
00:47:38de l'accusé.
00:47:40Les Français
00:47:41payent de moins en moins
00:47:42en liquide
00:47:43selon le dernier bulletin
00:47:44de la Banque de France.
00:47:45Les paiements
00:47:46par carte bancaire
00:47:47sont désormais
00:47:48privilégiés.
00:47:49En Europe,
00:47:50pourtant,
00:47:51les espèces
00:47:52restent beaucoup utilisées,
00:47:53notamment en Espagne
00:47:54ou encore en Italie.
00:47:55Reportage à Toulouse
00:47:56de Jean-Luc Thomas.
00:47:57Depuis trois jours,
00:47:58une petite révolution
00:47:59nous concerne tous.
00:48:00Pour les paiements
00:48:01du quotidien,
00:48:02la carte bancaire
00:48:03physique ou numérique
00:48:04a dépassé les espèces.
00:48:05J'utilise plutôt
00:48:06la carte bancaire
00:48:07parce que c'est plus rapide.
00:48:08Je fonctionne beaucoup
00:48:09avec la carte bancaire
00:48:10qui en plus
00:48:11est sur mon smartphone
00:48:12donc très facile.
00:48:13J'utilise ma carte bancaire
00:48:14tout le temps maintenant.
00:48:15La monnaie
00:48:16se fait donc
00:48:17forcément plus rare
00:48:18chez les commerçants.
00:48:19Nos clients
00:48:20payent de plus en plus
00:48:21en carte bancaire.
00:48:22Ils ont de moins en moins
00:48:23d'argent
00:48:24d'espèces sur eux
00:48:25et pour nous,
00:48:26on privilégie effectivement
00:48:27ce type de paiement
00:48:28à la carte bancaire.
00:48:29La carte bancaire
00:48:30supplante les autres moyens
00:48:31de paiement.
00:48:32Il y a encore des espèces
00:48:33qui circulent
00:48:34mais beaucoup par carte
00:48:35surtout les jeunes.
00:48:36La plupart des transactions
00:48:37se font par carte
00:48:38et d'ailleurs
00:48:39il y a de moins en moins
00:48:40par monnaie
00:48:41et on galère un peu
00:48:42des fois sur la monnaie.
00:48:43Il faut toujours échanger
00:48:44les billets
00:48:45pour avoir de la petite monnaie.
00:48:4648% pour les cartes,
00:48:4743% pour les pièces
00:48:48et billets.
00:48:49L'écart
00:48:50est dépassé
00:48:51par la monnaie.
00:48:52La monnaie
00:48:53c'est la monnaie
00:48:54qui fait
00:48:55la différence.
00:48:56La monnaie
00:48:57c'est la monnaie
00:48:58qui fait
00:48:59la différence.
00:49:00L'écart
00:49:01est déjà de 5%.
00:49:02Certains résistent.
00:49:03Nous on essaie
00:49:04en général
00:49:05de retirer
00:49:06pour avoir de l'espèce
00:49:07et maîtriser
00:49:08un peu plus
00:49:09les dépenses en fait.
00:49:10Pour 1 euro
00:49:11une baguette
00:49:12ou 1,20 euro
00:49:13je ne vais pas quand même
00:49:14payer avec la carte bleue.
00:49:15Rien n'est perdu
00:49:16pour la monnaie.
00:49:1760% des consommateurs
00:49:18considèrent qu'il est important
00:49:19de pouvoir encore
00:49:20payer en espèces.
00:49:21Et puis à l'étranger
00:49:24la Chine
00:49:25dit vouloir réagir
00:49:26aux taxes imposées
00:49:27par Donald Trump
00:49:28et le Pays dénonce
00:49:29un chantage
00:49:30et promet de prendre
00:49:31toutes les contre-mesures
00:49:32nécessaires
00:49:33après que le président américain
00:49:34ait décidé
00:49:35d'imposer
00:49:36des droits de douane
00:49:37supplémentaires
00:49:38de 10%
00:49:39sur les importations chinoises.
00:49:40Voilà pour l'essentiel
00:49:41de l'actualité à 13h.
00:49:42La suite de Midi News
00:49:43c'est avec vous Thierry.
00:49:44Et la suite est avec vous
00:49:45à 13h30
00:49:46pour un nouveau point
00:49:47sur l'information.
00:49:48Exactement.
00:49:49Merci beaucoup Adrien.
00:49:50Allez l'équipe du vendredi.
00:49:51Mathieu Hoek est avec nous,
00:49:52Pierre Lelouch est avec nous,
00:49:53Olivier Vial est avec nous,
00:49:54Amaury Boilet est avec nous
00:49:55et nous allons prendre
00:49:56une petite pause
00:49:57pour parler encore
00:49:58si vous le voulez bien
00:49:59de l'autoroute A69.
00:50:00On l'a évoqué
00:50:01en première heure évidemment
00:50:02et je vous rappelle
00:50:03cette information,
00:50:04le tribunal administratif
00:50:05de Toulouse a décidé
00:50:06de bloquer le chantier
00:50:07de l'autoroute
00:50:08qui est au lit de la Ville Rose
00:50:09à Castres.
00:50:10Et nous sommes avec
00:50:11Lilian Ocler
00:50:12qui est président
00:50:13du MEDEF du Tarn.
00:50:14Nous étions avec un sénateur
00:50:15tout à l'heure.
00:50:16Je le disais
00:50:17Lilian Ocler,
00:50:18c'est une douche froide
00:50:19pour les politiques locaux
00:50:20et puis pour les chefs
00:50:21d'entreprises locaux
00:50:22je suppose.
00:50:23Racontez-nous.
00:50:24Je vais ouvrir
00:50:25en évoquant
00:50:26la surprise
00:50:27de cette décision.
00:50:28Je crois que vous touchez
00:50:29du doigt effectivement
00:50:30ce qui se passe
00:50:31dans notre territoire.
00:50:32C'est une grosse surprise.
00:50:33Sans dogme,
00:50:34cette décision a été prise
00:50:35il y a maintenant
00:50:36un certain temps.
00:50:37Des travaux ont été lancés
00:50:38et sont presque
00:50:39arrivés à leur terme.
00:50:40Un certain nombre
00:50:41de parties prenantes
00:50:42qu'elles soient économiques
00:50:43ou particulières
00:50:44ont pris des décisions
00:50:45et ont fait
00:50:46des choix de vie.
00:50:47Et aujourd'hui
00:50:48on se retrouve
00:50:49avec une décision
00:50:50qui vient mettre à mal
00:50:51l'ensemble de ces choses-là
00:50:52avec un territoire
00:50:53qui va se retrouver
00:50:54en difficulté
00:50:55et on ne sait pas vraiment
00:50:56comment réagir
00:50:57et qu'est-ce qu'il faut
00:50:58bien faire.
00:50:59Je crois qu'il sera important
00:51:00moi je suis le nouveau
00:51:01président du MEDEF
00:51:02donc il s'agit pour moi
00:51:03d'un challenge important
00:51:04dès ma nomination.
00:51:05Mais j'entends vite
00:51:06se mettre à table
00:51:07et discuter avec l'ensemble
00:51:08des parties prenantes
00:51:09de ce projet
00:51:10pour trouver une solution
00:51:11qui soit une solution
00:51:12gagnante pour l'ensemble
00:51:13des parties
00:51:14et surtout pour l'ensemble
00:51:15du territoire.
00:51:16Il faut vite recréer
00:51:17de nouvelles solutions
00:51:18pour l'ensemble des parties
00:51:19et surtout pour l'ensemble
00:51:20du territoire.
00:51:21Il faut vite recréer
00:51:22du lien avec l'ensemble
00:51:23des gens
00:51:24et que nous puissions
00:51:25trouver une solution
00:51:26et de sortir
00:51:27de cette situation
00:51:28qui ne convient à personne.
00:51:29Je le disais
00:51:30c'est une véritable claque
00:51:31un pour le gouvernement
00:51:32deux pour les élus locaux
00:51:33également pour les chefs
00:51:34d'entreprise
00:51:35que vous représentez aussi
00:51:36et d'autant plus
00:51:37que ce projet
00:51:38si je m'abuse
00:51:39avait été déclaré
00:51:40d'utilité publique
00:51:41par l'État
00:51:42donc c'est incompréhensible.
00:51:43Complètement
00:51:44aujourd'hui en fait
00:51:45ça pose aussi
00:51:46une problématique
00:51:47qui est une problématique
00:51:48au-delà du régional
00:51:49qui est une problématique
00:51:50nationale
00:51:51puisque ça vient
00:51:52créer un précédent
00:51:54et aujourd'hui
00:51:55on peut se poser
00:51:56la question
00:51:57pour l'ensemble
00:51:58des chefs d'entreprise
00:51:59quel sera
00:52:00l'avenir
00:52:01de nos territoires
00:52:02dès lors qu'il ne sera
00:52:03plus possible
00:52:04de mener
00:52:05un projet territorial
00:52:06qu'il conviendra
00:52:07de conduire
00:52:08d'une manière
00:52:09un peu différente
00:52:10donc il est difficile
00:52:11pour nous
00:52:12d'imaginer
00:52:13quelle pourra être
00:52:14la suite
00:52:15et comment on va pouvoir
00:52:16conduire
00:52:17et mener les stratégies
00:52:18de nos activités.
00:52:19C'est clair, je rappelle
00:52:20que vous êtes président
00:52:21du BNF du Tarn.
00:52:22Amaury Bollet,
00:52:23je ne vous ai pas interrogé
00:52:24au cours de cette première heure
00:52:25ni vous Mathieu,
00:52:26quelle est votre réaction ?
00:52:27C'est encore une fois
00:52:28les écolos 1
00:52:29le pouvoir politique 0.
00:52:32Oui, c'est une décision
00:52:33surréaliste
00:52:34qui donne raison
00:52:35à une poignée
00:52:36d'écolos radicaux
00:52:37d'extrême gauche
00:52:38et qui fait suite
00:52:39à l'avis
00:52:40de la rapporteure publique
00:52:41et d'une obscure magistrate
00:52:42en poste depuis 3 ans
00:52:43et qui a étudié
00:52:44le dossier
00:52:45en moins de 2 mois.
00:52:46Résultat,
00:52:47on a un projet
00:52:48qui est vieux de 30 ans
00:52:49qui est avancé
00:52:50au deux tiers
00:52:51et qui a déjà coûté
00:52:52300 millions d'euros
00:52:53qui est soutenu
00:52:54à la fois par les élus locaux
00:52:56de gauche et de droite
00:52:57et qui s'arrête
00:52:58du jour au lendemain.
00:52:59C'est l'énième démonstration
00:53:01d'une dérive
00:53:02d'une partie
00:53:03de la justice administrative
00:53:04en France
00:53:05qui fait de l'idéologie
00:53:06qui fait de la politique
00:53:07à la place des politiques
00:53:08au lieu de faire du droit.
00:53:09On l'avait déjà vu
00:53:10à l'occasion
00:53:11de la décision
00:53:12du Conseil d'État
00:53:13de refuser de valider
00:53:14la dissolution
00:53:15des soulèvements de la terre
00:53:16réclamée par le gouvernement
00:53:18et évidemment
00:53:19que cette décision
00:53:20est scandaleuse
00:53:21et on comprend bien
00:53:22la colère des élus locaux
00:53:23du monde économique
00:53:24et même des habitants
00:53:25qui soutiennent massivement
00:53:26ce projet d'utilité publique.
00:53:27Et on voit ce représentant
00:53:28du BNF est touché
00:53:29et on le saurait
00:53:30à moi sans doute.
00:53:31Mathieu ?
00:53:32Oui, la France souffre
00:53:33d'un enfer normatif
00:53:35et d'un enfer juridique
00:53:36depuis trop d'années
00:53:37parce qu'en fait
00:53:38on a de nombreux projets
00:53:39aujourd'hui
00:53:40notamment des projets économiques
00:53:41la 69,
00:53:42la construction
00:53:43de certaines lignes ferroviaires
00:53:44etc.
00:53:45qui sont aujourd'hui
00:53:47par l'impuissance publique
00:53:48elles-mêmes provoquées
00:53:49par notre modèle
00:53:51on va dire
00:53:52notre justice administrative.
00:53:53Pourquoi ?
00:53:54Parce qu'aujourd'hui
00:53:55il y a deux problèmes.
00:53:56Le premier problème
00:53:57c'est effectivement
00:53:58et c'est ce qu'a dit
00:53:59M. Pierre Lelouch
00:54:00c'est on va dire
00:54:01cet enchevêtrement juridique
00:54:02cette capacité
00:54:03à pouvoir faire des recours
00:54:04pour bloquer
00:54:05un certain nombre de projets
00:54:06et l'autre problème
00:54:07c'est les gens
00:54:08qui font les recours
00:54:09et notamment
00:54:10ces fameux écologistes
00:54:11qui sont en réalité des escrocs
00:54:12parce que
00:54:13sur tout l'ensemble
00:54:14des politiques publiques
00:54:15ils nous ont coûté des points
00:54:16ils nous ont expliqué
00:54:17pendant des années par exemple
00:54:18que la réindustrialisation
00:54:19c'était quelque chose
00:54:20qui était mauvais
00:54:21parce que l'industrie
00:54:22c'était sale
00:54:23pour notre pays.
00:54:24Quel est le résultat ?
00:54:25Aujourd'hui les Français
00:54:26veulent qu'on réindustrialise le pays
00:54:27parce qu'on a perdu
00:54:282 millions d'emplois industriels
00:54:29depuis 1981.
00:54:30Deuxième problème
00:54:31sur la question énergétique
00:54:32de la même façon
00:54:33imaginez aujourd'hui
00:54:34reconstituer une puissance énergétique française
00:54:36avec cet enchevêtrement juridique
00:54:38et ces écologistes
00:54:40ça serait impossible
00:54:41de faire la France
00:54:42du Général de Gaulle
00:54:43des années 60
00:54:44même que aujourd'hui
00:54:45l'ensemble des pays
00:54:46se réarment sur les questions énergétiques
00:54:47enfin
00:54:48sur les questions agricoles
00:54:49pour terminer
00:54:50de la même façon
00:54:51on retrouve les mêmes personnes
00:54:52ce sont les mêmes groupuscules
00:54:53qui bloquent les agriculteurs
00:54:55qui les emmerdent
00:54:56entre guillemets
00:54:57permettant cette expression
00:54:58sur par exemple
00:54:59Notre-Dame-des-Landes
00:55:00ou même sur d'autres...
00:55:01Vous imaginez là
00:55:02on voit les images
00:55:03le dossier était fortement...
00:55:04Moi je connais bien
00:55:05le dossier de la ZAD de Nantes
00:55:06mais on n'était pas rendus
00:55:07au même point
00:55:08et loin de là
00:55:09alors que là le dossier
00:55:10et le chantier
00:55:11étaient largement avancés.
00:55:12Et surtout
00:55:13le dossier était
00:55:14contre les riverains
00:55:15et contre le peuple.
00:55:16Pourquoi ?
00:55:17Parce qu'aujourd'hui
00:55:18quand vous interrogez
00:55:19les riverains
00:55:20sondage Odoxa
00:55:21paru en mars 2024
00:55:2279% des riverains
00:55:23étaient pour
00:55:24et étaient favorables
00:55:25à la 69.
00:55:26Comment c'est possible
00:55:27aujourd'hui dans notre pays
00:55:28que une minorité
00:55:29puisse prendre en otage
00:55:30la majorité ?
00:55:31Et c'est je pense
00:55:32la question qui se pose
00:55:33beaucoup de gens
00:55:34qui nous écoutent.
00:55:35Oui avec juste
00:55:36quelque chose que je rajoute
00:55:37parce qu'en fait
00:55:38c'est quelque chose
00:55:39qui nous rappelle par exemple
00:55:40ce qu'on a connu aussi
00:55:41sur les questions migratoires
00:55:42qui sont financées
00:55:43par des subventions publiques
00:55:44France Nature Environnement
00:55:45plusieurs millions d'euros
00:55:46rien que pour le fonctionnement
00:55:47financés par les ministères
00:55:48et les collectivités
00:55:49et qui après
00:55:50attaquent les projets
00:55:51qui sont portés par l'État.
00:55:52Donc l'État finance
00:55:53les gens qui vont attaquer
00:55:54ses propres décisions.
00:55:55Il y a un moment
00:55:56où effectivement
00:55:57on peut se poser la question
00:55:58de savoir si le monde
00:55:59tourne dans le bon sens.
00:56:00J'ajoute un point
00:56:01parce qu'il vient de toucher
00:56:02la question centrale
00:56:03de l'immigration.
00:56:04La question centrale
00:56:05de l'immigration
00:56:06c'est la question
00:56:07de l'immigration
00:56:08de l'immigration
00:56:09de l'immigration
00:56:10de l'immigration
00:56:11de l'immigration
00:56:12L'une des raisons
00:56:13de la paralysie
00:56:14du système
00:56:15c'est qu'effectivement
00:56:16vous avez la moitié
00:56:17maintenant de l'activité
00:56:18des tribunaux administratifs
00:56:19qui est dominée
00:56:20par le contentieux
00:56:21de l'immigration.
00:56:22Droits d'asile
00:56:23procédures à répétition
00:56:24sur la même personne
00:56:25qui du coup
00:56:26ne part jamais.
00:56:27Donc c'est pour ça
00:56:28que je demandais
00:56:29au départ
00:56:30quand on a parlé
00:56:31tout à l'heure
00:56:32une clarification.
00:56:33L'État doit savoir
00:56:34ce qu'il doit faire
00:56:35en matière migratoire
00:56:36et se donner
00:56:37les moyens
00:56:38de faire
00:56:39ce qu'il doit
00:56:40et se donner
00:56:41les moyens
00:56:42de mener
00:56:43cette politique.
00:56:44Idem en matière
00:56:45de transport
00:56:46et d'énergie.
00:56:47Si la décision
00:56:48est prise
00:56:49sous la forme
00:56:50d'une élection présidentielle
00:56:51ou d'un référendum
00:56:52de construire
00:56:53des centrales nucléaires
00:56:54de construire
00:56:55des routes
00:56:56qu'il y a
00:56:57une utilité publique
00:56:58qui a été
00:56:59vérifiée
00:57:00par l'opinion publique
00:57:01que l'enquête
00:57:02a été menée
00:57:03correctement
00:57:04après ça doit suivre.
00:57:05Mais si on a
00:57:06dans l'espèce
00:57:07quatre
00:57:08référés
00:57:09les suspensions
00:57:10qui ont été
00:57:11rejetées
00:57:12pour se retrouver
00:57:13ensuite avec
00:57:14une décision
00:57:15absolument contraire
00:57:16c'est incompréhensible.
00:57:17Ça, ça va faire
00:57:18jouer expérience.
00:57:19Oui, mais ça dépend
00:57:20parce qu'après
00:57:21vous avez
00:57:22la Cour administrative
00:57:23d'appel.
00:57:24On ne sait pas
00:57:25ce qu'elle va faire.
00:57:26Si ça se trouve
00:57:27elle va dire
00:57:28exactement l'inverse
00:57:29et peut-être même
00:57:30ordonner la reprise
00:57:31des travaux.
00:57:32Mais si ça reste
00:57:33en l'État
00:57:34vous imaginez ?
00:57:35Il y aura toujours
00:57:36un petit scarabée
00:57:37en or ?
00:57:39Tout va être
00:57:40arrêté
00:57:41pendant peut-être
00:57:42six mois, huit mois.
00:57:43Et si ensuite
00:57:44après vous allez
00:57:45au Conseil d'État
00:57:46là on est parti
00:57:47pour deux ou trois ans.
00:57:50Il est impératif
00:57:51que l'État
00:57:52se donne les moyens
00:57:53de gouverner le pays
00:57:54sinon effectivement
00:57:55on va rentrer
00:57:56pour des raisons
00:57:57bonnes ou pas bonnes.
00:57:58Je ne rentre pas
00:57:59sur l'agriculture
00:58:00il y a aussi
00:58:01des histoires
00:58:02de santé publique
00:58:03de pesticides
00:58:04de choses
00:58:05qui doivent être
00:58:06traitées par l'État.
00:58:07L'opérateur n'a pas
00:58:08nécessairement raison.
00:58:09Est-ce que oui ou non
00:58:10il fallait gagner
00:58:11vingt minutes
00:58:12sur une heure dix
00:58:13de trajet ?
00:58:14Ça se discute.
00:58:15Bon après
00:58:16il y a une enquête
00:58:17d'utilité publique
00:58:18on consulte tout le monde
00:58:19au besoin on doit faire
00:58:20comme en Suisse
00:58:21un référendum local
00:58:22et après on prend la décision.
00:58:23Mais là bloquer
00:58:24à répétition
00:58:25engager de l'argent
00:58:26des référés
00:58:27suspensifs
00:58:28et que ça traîne en justice
00:58:29c'est la pire
00:58:30des façons
00:58:31de gouverner.
00:58:32C'est pas comme
00:58:33si nos finances
00:58:34étaient ouvertes
00:58:35en plus.
00:58:36C'est pas comme
00:58:37si nos finances
00:58:38étaient ouvertes.
00:58:39Oui bien évidemment.
00:58:40Quand on voit
00:58:41l'argent
00:58:42qui a été dépensé
00:58:43et engagé
00:58:44sur un tel chantier
00:58:45mais là aussi
00:58:46encore une fois
00:58:47on prend la tête.
00:58:48Prenez une affaire
00:58:49comme celle-là
00:58:50on serait beaucoup
00:58:51plus fort.
00:58:52S'il y avait
00:58:53un référendum local
00:58:54l'opinion
00:58:55...
00:58:56Ils n'ont pas
00:58:57tenu compte
00:58:58du référendum.
00:58:59On l'a fait
00:59:00et on n'a pas
00:59:01tenu compte
00:59:02des avis locaux.
00:59:03Parce que le gouvernement
00:59:04a reculé.
00:59:05Les décisions de justice
00:59:06sont toujours là.
00:59:07Bien sûr.
00:59:08Là c'est une décision
00:59:09de justice
00:59:10mais on l'a dit
00:59:11les politiques ont une
00:59:12lourde responsabilité
00:59:13c'est eux qui ont
00:59:14ouvert la boîte de Pandore
00:59:15notamment à l'occasion
00:59:16de cette capitulation
00:59:17par le gouvernement
00:59:18d'Edouard Philippe
00:59:19en 2018
00:59:20dans le dossier
00:59:21de Notre-Dame-des-Landes
00:59:22alors même qu'il avait
00:59:23été organisé
00:59:24deux ans auparavant
00:59:25en 2016
00:59:26un référendum local
00:59:27au cours duquel
00:59:2855% des habitants
00:59:29s'étaient dit favorables
00:59:30à ce projet.
00:59:31Juste pour terminer
00:59:32l'Etat gaullien en France
00:59:33normalement l'Etat
00:59:34a des politiques fortes
00:59:35elle est capable
00:59:36de mettre en oeuvre
00:59:37des politiques publiques
00:59:38on a été capable
00:59:39de faire le TGV
00:59:40on a été capable
00:59:41de faire le programme
00:59:42nucléaire etc.
00:59:43Pourquoi aujourd'hui
00:59:44on arrive à une paralysie ?
00:59:45C'était une autre époque.
00:59:46Bien sûr mais le problème
00:59:47qu'il y a
00:59:48c'est qu'il faut revenir
00:59:49sur l'ensemble de ces verrous
00:59:50et le problème à la fin
00:59:51c'est toujours
00:59:52Marine Tondelier
00:59:53et ses amis qui gagnent
00:59:54parce qu'on se dit
00:59:55aujourd'hui
00:59:56elles nous expliquent
00:59:57que la France
00:59:58doit combattre
00:59:59les Etats-Unis de Donald Trump
01:00:00doit combattre la Russie
01:00:01de Vladimir Poutine
01:00:02mais si la France
01:00:03n'a pas le propre sol
01:00:04de pouvoir faire vivre
01:00:05l'activité économique
01:00:06d'à la fois asphyxiés
01:00:07entrepreneurs, créateurs
01:00:08et personnes
01:00:09qui veulent innover
01:00:10comment on peut
01:00:11aujourd'hui
01:00:12rivaliser avec
01:00:13d'autres puissances
01:00:14qui elles justement
01:00:15mettent en oeuvre
01:00:16des politiques publiques
01:00:17de bon sens
01:00:18qui vont dans le sens
01:00:19de l'intérêt général ?
01:00:20Allez on change
01:00:21de sujet évidemment
01:00:22on va parler des retraites
01:00:23si vous le voulez bien
01:00:24c'est un record
01:00:25un dossier ô combien sensible
01:00:26Le Premier ministre
01:00:27va-t-il consulter
01:00:28les Français
01:00:29au sujet des retraites ?
01:00:30C'est une des hypothèses
01:00:31qu'il évoque
01:00:32dans les colonnes
01:00:33du Figaro
01:00:34ce week-end
01:00:35et François Riberault
01:00:36dispose de 3 mois
01:00:37pour négocier avec le patronat
01:00:38et les partenaires sociaux
01:00:39et nous sommes avec
01:00:40Frédéric Souillot
01:00:41qui est secrétaire général
01:00:42de Force Ouvrière
01:00:43merci Frédéric Souillot
01:00:44d'avoir accepté
01:00:45notre invitation
01:00:46je voulais absolument vous avoir
01:00:47parce que ça commence mal
01:00:48vous avez claqué la porte
01:00:49hier de la première réunion
01:00:50du conclave
01:00:51c'est pas bien ?
01:00:52En tout cas
01:00:55pour moi c'est bien
01:00:57la seule revendication
01:00:59que nous avions
01:01:00et que nous avons toujours
01:01:01c'est l'abrogation
01:01:02de la réforme
01:01:03des retraites de 2023
01:01:05et après nous n'étions
01:01:06ni d'accord
01:01:07sur le format
01:01:08ni sur le périmètre
01:01:09et puis se faire instrumentaliser
01:01:12en devenant
01:01:13une délégation paritaire
01:01:14permanente
01:01:15auprès du gouvernement
01:01:17c'est mal connaître
01:01:18Force Ouvrière
01:01:19puisque nous sommes
01:01:20la seule organisation syndicale
01:01:22qui n'appelle jamais
01:01:23à voter pour l'un
01:01:24ou contre l'autre
01:01:25quelles que soient
01:01:26les élections politiques
01:01:27Vous avez parlé
01:01:28de mascara d'hier
01:01:30en claquant la porte
01:01:32Oui
01:01:33mais parce que
01:01:35quand nous avons reçu
01:01:36la lettre de mission
01:01:37du premier ministre
01:01:39il nous explique
01:01:40qu'on ne pourra pas
01:01:42toucher ni à l'âge
01:01:44ni à la durée de cotisation
01:01:46et que l'équilibre financier
01:01:47doit être revu
01:01:49pour 2030
01:01:51le déficit actuel
01:01:53c'est 6,5 milliards
01:01:552023 je rappelle
01:01:56l'excédent c'était
01:01:578,4 milliards
01:01:59notre système de retraite
01:02:01par répartition
01:02:02n'est pas en péril
01:02:03il va bien falloir
01:02:05qu'on trouve des solutions
01:02:07et prendre des décisions
01:02:08mais il y en a déjà une
01:02:10première à prendre
01:02:12l'égalité professionnelle
01:02:13entre les femmes et les hommes
01:02:15si les dames sont payées
01:02:17aussi au même niveau
01:02:19que les hommes
01:02:20c'est 6 milliards
01:02:21dans les caisses tout de suite
01:02:22donc on ne parle plus
01:02:23de déficit
01:02:24On poursuit le débat
01:02:26restez avec nous Frédéric Souilloux
01:02:27parce que Pierre Lelouch
01:02:28ancien ministre
01:02:29vous a écouté
01:02:30avec une grande attention
01:02:31et il n'est pas d'accord
01:02:32mais alors pas d'accord du tout
01:02:33avec vous
01:02:34j'en profite pour vous dire
01:02:35que peut-être que
01:02:36je vous interromps près
01:02:37parce que Bruno Rotailleau
01:02:38est sur le terrain
01:02:39on retrouvera peut-être
01:02:40Bruno Rotailleau
01:02:41qui doit intervenir
01:02:42Pierre Lelouch
01:02:43Moi je voudrais vous demander
01:02:44Monsieur
01:02:45si vous pensez vraiment
01:02:46que notre système
01:02:47par répartition
01:02:48vous venez de dire
01:02:49qu'il n'est pas en crise
01:02:50est-ce qu'il est
01:02:51vous êtes sûr qu'il n'est pas en crise
01:02:52vous avez vu la démographie
01:02:53quand même de notre pays
01:02:54dans les années qui viennent
01:02:55est-ce qu'il n'est pas temps
01:02:56c'est une question
01:02:57un peu difficile
01:02:58mais est-ce qu'il n'est pas temps
01:02:59de penser à compléter
01:03:00ce système
01:03:01par un système
01:03:02par capitalisation
01:03:03faire comme les autres
01:03:04au lieu de pas avoir
01:03:05l'argent
01:03:06avoir une épargne
01:03:07qui soit utile pour le pays
01:03:08en plus
01:03:09d'un système
01:03:10par répartition
01:03:11pensez pas
01:03:12ce n'est pas le bon sens
01:03:13alors
01:03:14le
01:03:15après tout ça existe
01:03:16dans la fonction publique
01:03:17la répartition
01:03:18la capitalisation
01:03:19la capitalisation
01:03:20je veux dire
01:03:21alors
01:03:22oui
01:03:23ça s'appelle
01:03:24la préfond
01:03:25dans la fonction publique
01:03:26et c'était pour palier
01:03:27au fait
01:03:28qu'on ne rentre plus
01:03:29au statut dans la fonction publique
01:03:30et que donc
01:03:31il y a moins de cotisations
01:03:32et que pour une partie
01:03:33ils sont
01:03:34du privé
01:03:35et sont
01:03:36polypensionnés
01:03:37puisqu'ils sont
01:03:38sous contrat
01:03:39réfléchir
01:03:40à l'avenir
01:03:41de notre
01:03:42système
01:03:43de retraite
01:03:44par répartition
01:03:45parce que la démographie
01:03:46vous l'avez dit
01:03:47c'est une science exacte
01:03:48d'ailleurs
01:03:49je crois
01:03:50que c'est le président
01:03:51de la république
01:03:52qui avait dit
01:03:53il faut
01:03:54un
01:03:55réarmement
01:03:56démographique
01:03:57heureusement
01:03:58qu'on n'a pas fait
01:03:59100 000 bébés
01:04:00parce qu'on n'avait pas
01:04:01les maternités
01:04:02pour les accueillir
01:04:03donc notre système
01:04:04de protection sociale
01:04:05collective
01:04:06bien évidemment
01:04:07que nous devons y réfléchir
01:04:08mais pas dans un cadre
01:04:09où on nous met
01:04:10dans un carcan
01:04:11et où la possibilité
01:04:12de sortie
01:04:13à la fin
01:04:14ben il n'y en a pas
01:04:15et je rappelle
01:04:16ce n'est pas un accord
01:04:17ce sera un relevé
01:04:18de conclusion
01:04:19qui retournera
01:04:20devant le parlement
01:04:21mais moi
01:04:22délégation paritaire
01:04:23c'est ce qu'on fait
01:04:24du gouvernement
01:04:25ça s'appelle
01:04:26de l'instrumentalisation
01:04:27et je ne suis pas d'accord
01:04:28avec cela
01:04:29donc je note
01:04:30que vous n'êtes pas d'accord
01:04:31avec la formule
01:04:32mais pas nécessairement
01:04:33en désaccord avec moi
01:04:34sur le fond
01:04:35c'est déjà un point
01:04:36à mon avis
01:04:37très important
01:04:38mais
01:04:39mais vous connaissez
01:04:40mon organisation syndicale
01:04:41nous nous sommes
01:04:42nous avons toujours pris
01:04:44nos responsabilités
01:04:45quelles qu'elles soient
01:04:46mais là
01:04:47je le dis
01:04:48au gouvernement
01:04:49et je lui disais
01:04:50déjà bien avant
01:04:51dès qu'il a parlé
01:04:52de conclave
01:04:53je lui ai rappelé
01:04:54la loi de 1905
01:04:55sur la séparation
01:04:56de l'église
01:04:57et de l'état
01:04:58et je lui ai
01:04:59aussi dit
01:05:00et je l'ai
01:05:01re-re-dit
01:05:02ni le format
01:05:03ni le périmètre
01:05:04ne nous conviennent
01:05:05et pour le coup
01:05:06je ne suis pas
01:05:07le seul à le penser
01:05:08alors après
01:05:09que
01:05:10chacun
01:05:11prenne ses responsabilités
01:05:12Merci beaucoup
01:05:13Frédéric Souillaud
01:05:14merci d'avoir
01:05:15accepté mon invitation
01:05:16je rappelle
01:05:17que vous êtes secrétaire général
01:05:18de force ouvrière
01:05:19mais vous voyez
01:05:20que le sujet
01:05:21c'est le format
01:05:22c'est-à-dire
01:05:23qu'on a utilisé
01:05:24ce gadget
01:05:25pour faire voter
01:05:26les budgets
01:05:27le premier ministre
01:05:28s'en est tiré
01:05:29en disant
01:05:30bon
01:05:31ça on va en faire
01:05:32des patates chaudes
01:05:33on va en faire un conclave
01:05:34un petit conclave
01:05:35en attendant vous me votez
01:05:36le budget
01:05:37et la sécu
01:05:38ce qui s'est passé
01:05:39on voit surtout
01:05:40que Pierre Lelouch
01:05:41pourrait être
01:05:42à la tête du conclave
01:05:43de façon plus efficace
01:05:44c'est un appel peut-être
01:05:45je ne sais pas
01:05:46clairement la méthode
01:05:47ne va pas
01:05:48parce que les syndicalistes
01:05:49ne sont pas obtus
01:05:50ils savent tous
01:05:51c'est pourquoi on aime avoir
01:05:52Pierre Lelouch
01:05:53parce que c'est un ancien ministre
01:05:54et puis on aime bien
01:05:55avoir des gens
01:05:56qui connaissent bien
01:05:57les dossiers sur nos plateaux
01:05:58évidemment
01:05:59et donc voilà
01:06:00il ne s'est toujours pas remis
01:06:01de la vidéo Pierre Lelouch
01:06:02de M. Barraud
01:06:03vous regarderez la série
01:06:04bref ce soir
01:06:05vous penserez à nous
01:06:06non je ne regarderai plus
01:06:07allez on marque une pause
01:06:08on se retrouve
01:06:09dans quelques instants
01:06:10sujet sensible
01:06:11au combien
01:06:12on parlera de Rima Hassan
01:06:13et de ses dernières
01:06:14déclarations
01:06:15certains appellent
01:06:16à sa destitution
01:06:17on va ouvrir le débat
01:06:18ensemble évidemment
01:06:19et on parlera
01:06:20de nos amis de C8
01:06:21puisque C8
01:06:22va éteindre la lumière
01:06:23définitivement
01:06:24ce soir
01:06:25c'est important
01:06:26de saluer
01:06:27nos 400 collègues
01:06:28et amis
01:06:29de C8
01:06:30à tout de suite
01:06:3113h31
01:06:32ça passe vite le temps
01:06:33ça fait déjà
01:06:34une heure et demie
01:06:35que nous sommes ensemble
01:06:36pour votre mini news
01:06:37week-end
01:06:38nous sommes ensemble
01:06:39jusqu'à 14h
01:06:40on fait un nouveau tour
01:06:41de l'information avec vous
01:06:42Adrien Spiteri
01:06:43Depuis 2015
01:06:4479 attentats
01:06:45ont été déjoués
01:06:46en France
01:06:47et ce qu'a déclaré
01:06:48ce matin
01:06:49le directeur
01:06:50de la section antiterroriste
01:06:51de la DGSI
01:06:52il assure
01:06:53que la menace
01:06:54reste très élevée
01:06:55sur le territoire
01:06:56selon lui
01:06:5770%
01:06:58des individus
01:06:59qui ont été interpellés
01:07:00pour ces faits
01:07:01depuis 2023
01:07:02ont moins de 21 ans
01:07:03Volodymyr Zelensky
01:07:04attendu à la maison blanche
01:07:05aujourd'hui
01:07:06le président ukrainien
01:07:07doit rencontrer
01:07:08son homologue américain
01:07:09Donald Trump
01:07:10car les Etats-Unis
01:07:11convoitent les minerais
01:07:12stratégiques de l'Ukraine
01:07:13objectif rembourser
01:07:14l'aide apportée
01:07:15au pays
01:07:16pour faire face
01:07:17à l'évasion russe
01:07:18un accord
01:07:19devrait être signé
01:07:20et puis on termine
01:07:21ce journal
01:07:22avec ces belles images
01:07:23au Brésil
01:07:24un ourson polaire
01:07:25est né à l'aquarium
01:07:26de Sao Paulo
01:07:27il s'agit d'une première
01:07:28en Amérique latine
01:07:29les membres de l'aquarium
01:07:30précisent que
01:07:31les données comportementales
01:07:32recueillies sur les animaux
01:07:33présents sur place
01:07:34les aident pour la préservation
01:07:35de l'espèce
01:07:36voilà des belles images Thierry
01:07:37ça nous fait du bien
01:07:38quand on voit
01:07:39tous les thèmes d'actualité
01:07:40que nous abordons
01:07:41c'est un très bon choix
01:07:42je vous en félicite
01:07:43mon cher Adrien
01:07:44un peu de douceur
01:07:45dans ce monde
01:07:46mais c'est la suite
01:07:47merci Adrien
01:07:48merci beaucoup
01:07:49Mathieu
01:07:50qui est toujours à mes côtés
01:07:51Pierre Lelouch aussi
01:07:52Olivier Vial
01:07:53et Amaury Brolet
01:07:54je ne sais pas
01:07:55si vous le saviez ou pas
01:07:56mais je vous le dis
01:07:57Bruno Rotaio
01:07:58s'entretenait
01:07:59et reçoit
01:08:00en ce moment même
01:08:01Matteo Piantedozzi
01:08:02c'est son homologue
01:08:03je ne sais pas
01:08:04si j'ai bien prononcé
01:08:05Pierre
01:08:06il l'a fait très bien
01:08:07voilà
01:08:08voilà
01:08:09Matteo Piantedozzi
01:08:10ministre de l'Intérieur italien
01:08:11ils se sont entretenus
01:08:12entre autres
01:08:13sur le dossier
01:08:14de l'immigration
01:08:15on va écouter
01:08:16ce que Bruno Rotaio
01:08:17a
01:08:18comment Bruno Rotaio
01:08:19a réagi
01:08:22nous venons de signer
01:08:23un arrangement
01:08:24qui est important
01:08:25que nous avions
01:08:26travaillé déjà
01:08:27au mois d'octobre dernier
01:08:28sur cette unité
01:08:29de recherche
01:08:30qui va nous permettre
01:08:31de constituer
01:08:32à parité
01:08:33une force
01:08:34d'investigation
01:08:35avec des enquêteurs
01:08:36français
01:08:37et italiens
01:08:38pour démanteler
01:08:39des filières
01:08:40notamment de trafic
01:08:41d'êtres humains
01:08:42les filières
01:08:43donc
01:08:44d'immigration
01:08:45c'est important
01:08:46parce qu'on voit bien
01:08:47que
01:08:48ces filières
01:08:49agissent
01:08:50sur nos deux pays
01:08:51elles transgressent
01:08:52nos frontières
01:08:53et si nous n'avons pas
01:08:54une bonne coordination
01:08:55alors nous serons
01:08:56beaucoup moins efficaces
01:08:57la signature
01:08:58de cet arrangement
01:08:59est comme une sorte
01:09:00de consécration
01:09:01réaction
01:09:02Pierre
01:09:03réaction
01:09:04madame Mellone
01:09:05il travaille
01:09:06sérieusement
01:09:07l'immigration
01:09:08s'abaisse
01:09:09chez elle
01:09:10elle a pris des mesures
01:09:11très critiquée
01:09:12à Bruxelles
01:09:13mais elle fait le job
01:09:14elle a fait le job
01:09:15avec les Libyens
01:09:16avec les autres
01:09:17ça se calme
01:09:18de ce côté là
01:09:19et si effectivement
01:09:20on arrive à bloquer
01:09:21les filières
01:09:22on aura moins de monde
01:09:23du côté de 20 000
01:09:24il y a parce que
01:09:25on a eu des problèmes
01:09:26épouvantables
01:09:27le flou
01:09:28remontait
01:09:29et se revient ensuite
01:09:30là maintenant
01:09:31ça passe par l'Espagne
01:09:32etc.
01:09:33oui ça a été
01:09:34du coup
01:09:35comme Mellone
01:09:36il fait le boulot
01:09:37ça s'est décalé
01:09:38ensuite
01:09:39ça s'est décalé un petit peu
01:09:40au sud
01:09:41voilà
01:09:42c'était
01:09:43l'an passé
01:09:44donc tout est dit
01:09:45et en effet
01:09:46elle avait été
01:09:47critiquée
01:09:48violemment
01:09:49lorsqu'elle a pris
01:09:50le pouvoir
01:09:51par toute
01:09:52la gauche européenne
01:09:53on l'accusait
01:09:54c'était le retour
01:09:55du fascisme
01:09:56c'était le retour
01:09:57de la lèpre d'extrême droite
01:09:58on a bien vu
01:09:59le résultat
01:10:00de sa politique
01:10:01migratoire
01:10:02pragmatique
01:10:03elle n'est pas arrêtée
01:10:04d'être impressionnée
01:10:05par ce genre de discours
01:10:06bien sûr
01:10:07elle est aujourd'hui
01:10:08encensée
01:10:09y compris par le premier ministre
01:10:10travailliste
01:10:11on en a
01:10:12longuement parlé
01:10:13au cours de notre émission
01:10:14et Bruno Rotaïou
01:10:15s'est exprimé
01:10:16également en l'écoute
01:10:17en aucun cas
01:10:18l'escalade
01:10:19vient de la France
01:10:20l'Algérie
01:10:21détient
01:10:22actuellement
01:10:23un ressortissant français
01:10:24Boalem Sansale
01:10:25qui est un grand écrivain
01:10:26et le détient
01:10:27sur aucune base légale
01:10:28chaque pays
01:10:29doit
01:10:30accepter
01:10:31de reprendre
01:10:32ses propres ressortissants
01:10:33l'Algérie
01:10:34le refuse
01:10:35violent
01:10:36violent
01:10:37violent
01:10:38violent
01:10:39violent
01:10:41violent
01:10:42le droit international
01:10:43violent
01:10:44aussi
01:10:45le droit que nous nous sommes donnés
01:10:46voilà
01:10:47donc
01:10:48la France
01:10:49qui a beaucoup tendu la main
01:10:50à l'Algérie
01:10:51depuis qu'il a été élu
01:10:52le président Macron
01:10:53a fait le maximum
01:10:55pour
01:10:56tenter de cautériser
01:10:58ce que l'on appelle
01:10:59les plaies mémoriales
01:11:00mais
01:11:01les douleurs de l'histoire
01:11:03fussent-elles aiguës
01:11:05ne donnent
01:11:06le droit
01:11:07à aucun pays
01:11:08à aucun pays
01:11:09d'humilier la France
01:11:11deux remarques
01:11:12deux remarques Pierre
01:11:13un sur les douleurs de l'histoire
01:11:15ras la casquette
01:11:17on a eu au Vietnam
01:11:18une guerre très difficile
01:11:20énormément de violence
01:11:21c'était très compliqué
01:11:23donnez moi un exemple
01:11:25d'un gouvernement vietnamien
01:11:26qui continue
01:11:27à nous en vouloir 60 ans après
01:11:29et qui vit de cette rente mémoriale
01:11:31il n'y a que les Algériens
01:11:32qui jouent à ça
01:11:33donc ras le bol
01:11:34voilà
01:11:35ras la casquette
01:11:36deuxièmement sur
01:11:37ce qu'a dit
01:11:38le ministre d'intérieur
01:11:39il a tort sur un point
01:11:40le droit international
01:11:41n'oblige pas
01:11:42les états à reprendre
01:11:43il y a des conventions consulaires
01:11:45mais la notion selon laquelle
01:11:47les états sont obligés
01:11:48de reprendre leurs
01:11:49concitoyens
01:11:51n'existe pas en droit international
01:11:53ce qui existe
01:11:54c'est le droit des migrés
01:11:55au nom de la déclaration
01:11:56des droits de l'homme
01:11:57c'est pour ça que l'autre jour
01:11:58j'ai conseillé
01:11:59au Quai d'Orsay
01:12:00qui est dirigé par
01:12:02cet éminent personnage
01:12:03qu'on a vu tout à l'heure
01:12:04de peut-être s'intéresser
01:12:05à faire une proposition
01:12:06devant la cour internationale
01:12:07de justice
01:12:08pour créer
01:12:09cette obligation
01:12:10des états
01:12:11à reprendre
01:12:12leurs concitoyens
01:12:13ce qui n'est pas le cas
01:12:14donc faites attention à ça
01:12:16les algériens peuvent
01:12:17se réfugier en disant
01:12:18moi je ne les prends pas
01:12:19je ne les connais pas
01:12:20ils ne sont pas à moi
01:12:21etc
01:12:22après il y a les conventions consulaires
01:12:23qu'ils violent
01:12:24ça c'est vrai
01:12:25il faut être précis
01:12:26Olivier
01:12:27non mais effectivement
01:12:28on voit que
01:12:29sur l'Algérie
01:12:30la situation de Bohème-Sensal
01:12:33était la goutte d'eau
01:12:36qui d'eau
01:12:37aurait dû faire
01:12:38déborder le vase
01:12:39il y a déjà maintenant 3 mois
01:12:40il est temps effectivement
01:12:42qu'on durcisse
01:12:43on voit que Bruno Retailleau
01:12:44et c'est un peu
01:12:45dommage
01:12:46on voit bien qu'il essaye de faire
01:12:47et qu'il est
01:12:48entravé
01:12:49par le Président de la République
01:12:50par le Ministre des Affaires étrangères
01:12:52et qu'effectivement
01:12:53il y a un moment
01:12:54où on a envie de se dire
01:12:55il faudrait quand même
01:12:56tous se mettre
01:12:57autour d'une table
01:12:58dans ce gouvernement
01:12:59et avoir une seule décision
01:13:01et une seule ligne
01:13:02et c'est la ligne de Bruno Retailleau
01:13:04qui est aujourd'hui aussi
01:13:05les Français
01:13:06donc il faudrait qu'effectivement
01:13:07on soit assez ferme
01:13:08et malheureusement
01:13:09on ne l'est pas la fois
01:13:10on n'est pas
01:13:11Mathieu rapidement
01:13:12mais je voulais revenir
01:13:13sur ce qu'a dit Pierre Louche
01:13:14effectivement sur le droit
01:13:15à reprendre
01:13:16les ressortissants extérieurs
01:13:17c'est vrai que ça n'existe pas
01:13:18aujourd'hui
01:13:19dans le droit international
01:13:20et c'est bien là le problème
01:13:21la France devrait
01:13:22que ce soit sur cette question migratoire
01:13:23mais également sur la question
01:13:24du narcotrafic
01:13:25plaider au niveau international
01:13:26encore faut-il avoir
01:13:27les armes pour cela
01:13:28et encore faut-il avoir
01:13:29les personnes pour cela
01:13:30mais plaider au niveau international
01:13:31pour que justement
01:13:32puisse se faire appliquer
01:13:33un droit
01:13:34justement à contester
01:13:35la souveraineté
01:13:36de certains Etats
01:13:37qui ne veulent pas reprendre
01:13:38aujourd'hui
01:13:39leurs clandestins
01:13:40et de la même façon
01:13:41sur le narcotrafic
01:13:42une obligation
01:13:43des pays
01:13:44notamment du Sud
01:13:45de lutter contre le narcotrafic
01:13:46parce qu'aujourd'hui
01:13:47tant qu'il n'y a pas
01:13:48d'action coordonnée
01:13:49au niveau international
01:13:50on n'y arrivera pas
01:13:51et le problème
01:13:52c'est que la France
01:13:53doit faire porter
01:13:54cette voie-là
01:13:55dans le monde
01:13:56on a des choses à dire au monde
01:13:57mais la difficulté qu'on a
01:13:58c'est qu'avec des gens
01:13:59qui nous ont désarmés
01:14:00pendant des années
01:14:01c'est très compliqué
01:14:02Juste un point
01:14:03que vous connaissez un peu
01:14:04qui sont vraiment intéressants
01:14:05il existe dans
01:14:06la jurisprudence internationale
01:14:07de la Cour internationale de justice
01:14:09la notion de la responsabilité
01:14:12d'un Etat
01:14:13sur les dommages
01:14:14causés à l'Etat voisin
01:14:15notamment en matière
01:14:16d'environnement
01:14:17la même chose
01:14:18devrait exister
01:14:19en effet en matière
01:14:20de terrorisme
01:14:21en matière
01:14:22de narcotrafic
01:14:23et en matière
01:14:24de dommages
01:14:25causés par des ressortissants
01:14:27Vous voyez, l'autre jour
01:14:28à Mulhouse
01:14:29cette personne-là
01:14:30a été tuée
01:14:31du fait du gouvernement
01:14:32algérien
01:14:33qui n'a pas repris
01:14:34son...
01:14:35Ce n'est pas dix fois
01:14:36c'est quatorze fois
01:14:37Alors voilà
01:14:38Vous voyez, la responsabilité
01:14:39là, qu'est-ce qui va se passer ?
01:14:40La famille va demander
01:14:41réparation
01:14:42l'Etat français va prendre
01:14:43de l'argent
01:14:44de sa caisse de compensation
01:14:45des victimes du terrorisme
01:14:46alors même que c'est
01:14:47la responsabilité
01:14:48de l'Algérie
01:14:49et moi je voudrais
01:14:50que l'immense ministre
01:14:51des Affaires étrangères
01:14:52que nous avons
01:14:53s'occupe de cette question
01:14:54et fasse en sorte
01:14:55que le droit évolue
01:14:56puisqu'il s'intéresse
01:14:57au droit international
01:14:58et que les pays
01:14:59qui exportent
01:15:00du mal
01:15:01soit par le terrorisme
01:15:02soit par la drogue
01:15:03soit par des gens
01:15:04qui viennent assassiner
01:15:05chez nous
01:15:06soient tenus
01:15:07pour responsables
01:15:08et c'est ça
01:15:09qu'il faut arriver à faire
01:15:10Allez, il nous reste
01:15:11cinq minutes
01:15:12mais l'actualité étant là
01:15:13il fallait faire
01:15:14que vous puissiez
01:15:15écouter
01:15:16les prises de parole
01:15:17de Bruno Retailleau
01:15:18je regarde également
01:15:19je surveille
01:15:20mon écran de contrôle
01:15:21puisque vous le savez
01:15:22Emmanuel Macron
01:15:23est au Portugal
01:15:24je ne sais pas
01:15:25si on peut
01:15:26vous parler
01:15:27de ce qu'il s'est passé
01:15:28au Portugal
01:15:29je ne sais pas
01:15:30si on prend
01:15:31Emmanuel Macron
01:15:32en direct ou pas
01:15:33mais il ne va pas tarder
01:15:34à s'exprimer
01:15:35je voudrais qu'on ait une pensée
01:15:36avant de terminer
01:15:37notre émission
01:15:38Ah ben on écoute
01:15:39Emmanuel Macron
01:15:40qui s'exprime
01:15:41depuis Porto
01:15:42Cette cérémonie
01:15:43et cette remise symbolique
01:15:44des clés de votre ville
01:15:45même si j'ai compris
01:15:46que ce à quoi vous teniez
01:15:47le plus
01:15:48c'est qu'elle n'est jamais
01:15:49de serrure
01:15:50et que ce goût
01:15:51de la liberté
01:15:52que vous avez rappelé
01:15:53et qui nous lie
01:15:54est au fond
01:15:55la chose la plus importante
01:15:56et je garderai
01:15:57l'espoir d'amitié
01:15:58de bienvenue
01:15:59de reconnaissance mutuelle
01:16:00mais je veillerai
01:16:01à ce qu'elle ne puisse
01:16:02jamais fermer
01:16:03aucun verrou
01:16:04Permettez-moi
01:16:05de vous dire
01:16:06monsieur le maire
01:16:07qu'avec ma délégation
01:16:08nous sommes
01:16:09infiniment reconnaissants
01:16:10de cette cérémonie
01:16:11et du fait
01:16:12qu'ici même
01:16:13nous nous retrouvions
01:16:14à Porto
01:16:15à faire une cérémonie
01:16:16en langue française
01:16:17ça dit beaucoup
01:16:18pour nous
01:16:19je vous en sais gré
01:16:20et j'aimerais pouvoir
01:16:21vous rendre
01:16:22la parole
01:16:23monsieur le maire
01:16:24merci
01:16:25merci
01:16:57Monsieur le ministre
01:16:58d'affaires étrangères
01:16:59et plusieurs autres
01:17:00il y a en quelque sorte
01:17:01une carte du tendre
01:17:02du pouvoir
01:17:03qui se joue ici
01:17:04à Porto
01:17:05non
01:17:06c'est aussi
01:17:07parce que
01:17:08un lien singulier
01:17:09s'est établi
01:17:10à travers le temps
01:17:11entre votre ville
01:17:12la région
01:17:13et la France
01:17:14beaucoup
01:17:15de vos compatriotes
01:17:16qui ont quitté le pays
01:17:17venaient de cette région
01:17:18et
01:17:19ils sont encore liés
01:17:20ils ont encore
01:17:21des attaches
01:17:22et je veux dire
01:17:23combien nous sommes fiers
01:17:24en France
01:17:25d'avoir des collègues
01:17:26qui sont
01:17:27des villages
01:17:28des villages
01:17:29musodescendants
01:17:30binationaux
01:17:31ou autres
01:17:32qui sont
01:17:33le cœur vibrant
01:17:34de la relation
01:17:35et
01:17:36ce lien totalement
01:17:37inséparable
01:17:38qui unit nos deux pays
01:17:39depuis des décennies
01:17:40ensuite
01:17:41parce que
01:17:42les activités
01:17:43économiques nous lient
01:17:44elles sont nombreuses
01:17:45et dans tous les domaines
01:17:46et de l'automobile
01:17:47jusqu'à évidemment
01:17:48la vitie
01:17:49et la viniculture
01:17:50nous avons des liens singuliers
01:17:51qui d'ailleurs
01:17:52bâtissent des ponts
01:17:53entre plusieurs
01:17:54de leur grande cité et de Bordeaux à Porto,
01:17:59les liens sont profonds.
01:18:01Mais aussi, enfin, parce que vous l'avez rappelé,
01:18:04vous êtes une ville dont les valeurs, l'histoire sont marquées
01:18:06par ce goût de la liberté
01:18:09et cette volonté de porter un universel,
01:18:13des principes qui sont ceux que la Renaissance, d'abord,
01:18:16l'esprit des Lumières, ensuite, ont apporté à notre Europe,
01:18:19puis plus largement à l'Occident et au monde.
01:18:23Et comme vous, nous sommes profondément attachés
01:18:25à ces dernières.
01:18:27Et comme vous, comme vous venez de le dire,
01:18:28Monsieur le Maire,
01:18:30nous sommes résolus à ne pas baisser pavillon
01:18:34et à considérer qu'au fond, la grande aventure qui nous
01:18:37attend,
01:18:39puisque nous sommes des pays d'aventures et de conquêtes,
01:18:45la grande aventure qui nous attend,
01:18:46c'est celle, en effet, de défendre la dignité humaine
01:18:50et ses valeurs à l'heure du 21e siècle et de savoir être,
01:18:54pour notre Europe, des grandes puissances culturelles,
01:18:56économiques, technologiques, militaires,
01:18:59qui seront au service d'une certaine idée de l'Europe
01:19:02et d'une certaine idée de l'homme.
01:19:04Parce que c'est cela qui a fait notre force, notre richesse,
01:19:07c'est cela qui nous lie et c'est cela qui fait le miracle,
01:19:10en effet, du continent qui est le nôtre,
01:19:12qui est que, d'une langue ou de l'autre,
01:19:16nous pouvons ainsi bâtir une même vision du monde,
01:19:19une même vision de l'humanité.
01:19:21C'est cela, l'Europe.
01:19:23C'est cette péninsule qui contient autant de complexités,
01:19:29mais qui sait penser ensemble, pas toujours penser la même chose,
01:19:33mais qui sait bâtir un chemin commun.
01:19:35Alors, en acceptant avec beaucoup d'honneur ces clés aujourd'hui,
01:19:39je veux ici, avec ma délégation, vous dire toute l'estime que nous
01:19:41avons pour votre ville, ses habitants et pour vous-même,
01:19:46Monsieur le maire,
01:19:47et vous dire aussi la conviction que nous avons de poursuivre ce combat,
01:19:51la même que vous.
01:19:53Vive l'amitié entre nos deux pays et merci à Porto.
01:20:05Voilà, c'était la prise de parole d'Emmanuel Macron depuis Porto.
01:20:09Un petit commentaire, peut-être ?
01:20:12Il a dit quelque chose de très juste, le Président.
01:20:14Il a dit que la communauté portugaise de France,
01:20:17c'est un modèle de stabilité, d'intégration, de bonheur.
01:20:21Alors là, on peut parler de vivre ensemble.
01:20:24Et on est heureux de vivre avec cette communauté en France.
01:20:27Ce serait tellement merveilleux si tout le monde était portugais.
01:20:31Ça sera le mot de la fin, Pierre.
01:20:32Ça nous éviterait des problèmes, en ce moment, qu'on connaît avec certains pays.
01:20:37Et puis, il y avait une Portugaise célèbre qui adorait notre pays.
01:20:41On en parlait.
01:20:42Oui, Linda Dessouza.
01:20:45Allez, merci de m'avoir accompagné, les amis, durant ces deux heures.
01:20:48C'est la fin de ce Mili-News Week-end.
01:20:50Merci à l'équipe qui m'a entouré, Sébastien Mandotti,
01:20:52Charlotte Gonzala, Laura Bacca, qui me parle à l'oreille et qui me dit de me dépêcher.
01:20:56François Bouillet, Jacques Debrillon, c'est Adrien Spiteri pour l'information.
01:21:01Merci à la programmation Nicolas Nissime.
01:21:02Merci, évidemment, comme d'habitude, aux deux équipes en régie qui font un travail formidable.
01:21:06Tout de suite, c'est 180 Minutes Infos avec Nelly Denac.
01:21:09Et moi, je vois le plaisir de vous accompagner à partir de 17h pour Punchline.
01:21:13Bye bye et à tout à l'heure.
01:21:14Muito obrigado.
01:21:15Oui, vous le faites très bien, en plus.