• il y a 22 heures

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00:00Je disais à Philippe et à Gabriel qu'il y avait un truc que je voulais dire avant la pub et que j'ai oublié.
00:04La réflexion est toute bête. Vous vous rendez compte ?
00:07On est dans une crise économique, financière, rarement vue.
00:13On va avoir à débourser, selon les dernières projections, 80 milliards d'euros d'intérêt de la dette chaque année.
00:20Ce qui empêche concrètement de faire toute réforme structurelle et il en faut à l'hôpital, à l'école.
00:25Vous en parlez souvent, Gabriel. Il en faut.
00:29On est, avec le coup de taser qu'a donné Trump, dans l'optique de réarmer, pas seulement la France, mais l'Europe.
00:39De se trouver des partenaires européens fiables. Et il y en a.
00:43On pourrait construire une armée européenne, même si ça paraît antinomique du point de vue de la souveraineté.
00:48Et nous, on parle de quoi ? On parle du voile qui fait des ravages.
00:54Ce petit morceau de tissu, qui est loin d'être juste un petit morceau de tissu, qui veut dire beaucoup de choses.
01:00On parle du voile et de la retraite à 62 ans à travers un conclave fantôme.
01:08Même François Bayrou, dans le rôle du corbeau, le corbeau et le renard, a fini par lâcher son fromage.
01:16On se demande qui est le renard, d'ailleurs, qui est allé dire à Bayrou que finalement...
01:19C'est le PS.
01:20C'est le PS.
01:22Non mais, vous voyez, on est quand même dans la comédie à l'art.
01:26Vous avez raison, Pierre.
01:27C'est un truc de fou. Je vois ça, mais ça ne me va pas.
01:30Mais Pierre, je vous prends un petit pari avec Gabriel, qu'on en parlera, que ça sera au cœur de la présidentielle en 2027.
01:36Qu'est-ce qui sera au cœur de la présidentielle ?
01:38Le sujet des retraites et le sujet de la laïcité du voile.
01:41Mais c'est toujours le sujet du combien de fois...
01:43On n'arrive pas à dénouer, ce sont deux nœuds qu'on n'arrive pas à dénouer.
01:46On n'arrive pas à trouver.
01:48On l'a trouvé, la solution, simplement.
01:51Ça ne rentre pas dans le logiciel français.
01:53Oui, mais il y a aussi un vrai sujet.
01:55La retraite par capitalisation.
01:57Eh bien, vous voyez, vous n'êtes plus français que moi, c'est pour ça.
02:01Je ne suis pas sûr.
02:02Ça ne rentre pas dans votre tête.
02:03Je laisse parler, Gabriel.
02:04Non, mais il y a la retraite par capitalisation qui est taboue,
02:07mais il y a aussi ce prolongement de l'âge de la retraite avec ses non-dits.
02:11Parce qu'on pourrait aller jusqu'à 92 ans avec un déambulateur
02:14si on n'a pas d'enfant.
02:15La retraite par répartition, ça ne fonctionne pas.
02:18Je ne veux pas vendre mon livre, mais ça ne fonctionne pas sans natalité.
02:22Personne n'ose le dire.
02:23Ça m'amuse un peu que François Bayrou appelle ça un conclave
02:25parce que je pense qu'il espère un miracle.
02:27Il reste dans le registre religieux.
02:29C'est proprement une hypocrisie.
02:32Mais pour revenir à ce que vous disiez,
02:33je trouve ça très intéressant parce qu'on a entendu parler de rafales, de défense.
02:37Et c'est vrai que la France a un outil militaire fantastique,
02:40une industrie qui ne demande qu'à se déployer, etc.
02:43On parle d'armes nucléaires,
02:45mais on a à l'intérieur des soucis qui décrédibilisent le reste.
02:50Comment voulez-vous qu'on soit un interlocutaire fiable sur la scène internationale
02:54alors qu'on est incapable de régler le problème de gabines qui veulent aller au lycée
02:58et qui a un voile islamique ?
02:59C'est quelque chose de profondément dérisoire.
03:01Vous entendez M. Macron s'égosiller en disant
03:03qu'il n'est pas question que la France ne participe pas aux négociations
03:06entre la Russie, les Etats-Unis et l'Europe.
03:10D'abord, effectivement, on a l'impression de traîner un poids, un boulet,
03:14mais comme les boulets à l'époque des prisonniers,
03:16le truc noir, comme dans Lucky Luke.
03:19Et puis, d'un autre côté, on a envie de dire
03:23mais attendez, vous voulez faire partie des négociations, les Européens ?
03:27Mais Trump, on peut dire ce qu'on veut de Trump.
03:32Moi-même, je suis assez sceptique sur plusieurs déclarations,
03:35notamment sur cette expansion vers le Groenland et vers le Canada.
03:39Mais en réalité, il a quand même donné un coup de taser
03:42et il a fait en trois mois ce que les Européens n'ont pas réussi à faire en trois ans
03:47parce qu'on ne voulait pas mettre à la table des négociations
03:50l'un des deux pays belligérants qui est la Russie.
03:54Oui, vous avez raison.
03:55Mais de toute façon, on se construit toujours contre.
03:57Je veux faire partie du dîner.
03:58Oui, mais si tu n'es pas invité, tu n'as pas...
04:00Pierre, on se construit toujours contre
04:03pour que quelque chose qui s'appelle l'Europe se construise.
04:07Il faut un adversaire, il faut un concurrent, il faut quelque chose...
04:11On s'impose en s'opposant, si je puis dire.
04:14Et donc, l'Europe avait besoin de cette adversité pour prendre conscience.
04:19Je vous rappelle quand même, parce qu'on aime bien se critiquer,
04:22on est là pour ça, pour critiquer la France.
04:24On est là pour débattre.
04:25On est là pour débattre.
04:26Mais là-dessus, la France a été quand même plutôt plus lucide
04:30que beaucoup de pays européens.
04:31Je vous rappelle qu'avant l'élection de Trump
04:33et quand Emmanuel Macron parlait de défense européenne
04:36il y a 3 ans, 2 ans, 4 ans, 5 ans,
04:38la plupart des pays européens ne voulaient même pas en entendre parler
04:42et continuaient à acheter tout leur armement aux Etats-Unis.
04:45Là-dessus, on a été plutôt plus lucide que d'autres.
04:47Oui, mais est-ce qu'Emmanuel Macron a été lucide sur ses amitiés
04:50avec les autres pays européens ?
04:51Parce qu'on parle toujours du couple franco-elmo formidable.
04:55Il continue à acheter des F35.
04:58Je crois que ça n'a pas changé.
04:59Exactement, des F35.
05:00Avec le nouveau chancelier.
05:01Bah écoutez, ça va être long en tout cas.
05:03À part la Grèce et la Croatie, tout le monde achète du F35.
05:07Même la Pologne est en train de réfléchir là-dessus.
05:10Sur les achats d'armes aux Etats-Unis.
05:12Alors la Pologne, je vous rassure tout de suite
05:14parce que j'ai interviewé notamment le chef de la sécurité présidentielle
05:18qui est l'équivalent du ministre de l'Intérieur slash chef d'état-major
05:21et quand je lui ai demandé
05:22« Mais pourquoi est-ce que vous n'achetez pas des Rafales ? »
05:24il a dit « Moi, quand je veux des Rafales, on n'en a pas. »
05:26Les F35, je les ai sur les étagères.
05:29Vous êtes sûr que ce n'était pas un petit prétexte ?
05:31Bien sûr, bien sûr, mais ça fait partie d'une raison.
05:33Demandez aujourd'hui à...
05:35Et d'ailleurs, M. Trappier était là l'autre jour
05:38pour Dassault Aviation dans la matinale d'Europe 1
05:41et de ses news.
05:42Mais en réalité, on produit très très peu par rapport aux Américains.
05:46Et quand vous avez un pays comme la Pologne
05:47qui aujourd'hui est à 4,7% du PIB en budget de la Défense...
05:51On produit peut-être très peu aussi
05:52parce qu'on n'a pas reçu beaucoup d'argent.
05:54Ça prouve aussi que c'est un petit peu illusoire de...
05:59Moi, j'adorerais que la France soit un pays
06:01où on produit 8 ou 9 Rafales par mois
06:04mais on en produit à peine 4.
06:06Je lisais M. Dassault, je crois que c'est dans le JDD ce dimanche,
06:09qui disait « On va passer à 5 par mois et on va continuer de produire. »
06:13Oui, mais on voit bien que c'est très progressif.
06:15Comme les F35.
06:16Ce qui est certain, c'est que...
06:17Oui, parce qu'on peut comprendre aussi,
06:19on peut dire que les pays européens
06:20auraient pu avant faire preuve de solidarité,
06:22mais c'est vrai qu'aujourd'hui, au pied du mur,
06:23ils ne peuvent pas tout changer.
06:25Il y a des ruptures capacitaires qui sont en jeu,
06:27donc il n'y a peut-être pas la volonté,
06:29mais il n'y a peut-être pas la possibilité.
06:30Mais on voit aussi que c'est quand même assez illusoire
06:32de dire qu'on va s'armer pour faire la guerre tout de suite contre la Russie.
06:35Ce n'est pas possible, parce que ces choses-là...
06:37Non, on doit se réarmer pour prévenir.
06:39Pour dans 5 ans, pour dans 10 ans,
06:41pour tout ce que l'on veut.
06:42Mais on ne peut pas se faire la grenouille plus grosse que le bœuf
06:44qui va aller tout de suite battre en guerre.
06:46Ça, c'est complètement illusoire.
06:48Décidément, entre le corbeau, le renard, la grenouille et le bœuf,
06:51nous sommes dans une soirée...
06:53J'ai un peu de regret,
06:55parce qu'on va devoir rendre l'antenne dans quelques secondes.
06:58On n'a pas entendu Abdel...
07:00Je n'arrive jamais à prononcer son nom.
07:01M. Théboun.
07:03Théboun, le président algérien,
07:06qui dit qu'il va régler l'affaire franco-algérienne avec M. Macron.
07:14Ça veut dire quoi ?
07:15Il y a une rançon ?
07:17M. Macron.
07:18Bien sûr.
07:19C'est de nom de nom.
07:20M. Théboun.
07:21Ça veut dire quoi ?
07:22M. Macron.
07:23M. Théboun.
07:24Enfin, pour libérer Boulême Sansalle,
07:26on a vu quand même l'évolution de la justice algérienne
07:28qui, maintenant, juge Boulême Sansalle...
07:30M. Théboun.
07:31Il marche pour lui demain, d'ailleurs.
07:32M. Théboun.
07:33Oui, absolument.
07:34A 17h, place Édouard Herriot, dans le 7ème, à côté de l'Assemblée, moi j'y serai.
07:38Mais au moins, on a vu que la justice algérienne
07:41avait traduit Boulême Sansalle de façon scandaleuse,
07:44mais au moins devant le tribunal correctionnel.
07:46On a un petit espoir.
07:47Petit espoir.
07:48Très prudent.
07:49M. Théboun veut montrer que pour qu'il opte en paix
07:52et que dans sa grande mensuétude, il libère Boulême Sansalle,
07:55il faut pratiquer la politique du paillasson,
07:57et pas celle de Bruno Retailleau.

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