En marge d'une intervention sur la santé mentale dans le sport organisé par l'ISG et l'ISG HOPE, Olivier Dacourt et Rudy Carlier étaient nos invités dans 100% Racing.
#ISG #ISGHOPE #SPORT #FOOTBALL
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00:00100% Racing avec Carola, l'eau de source officielle du Racing.
00:07Ici Alsace, 18h-19h, c'est 100% Racing.
00:12Un 100% Racing spécial ce soir, vous le savez, c'était la trêve internationale ce week-end.
00:17Le Racing joue vendredi face à Lyon, un match excitant à suivre sur votre radio ici Alsace.
00:22Pour l'équipe 100% Racing, c'est également la trêve, mais pas pour la totalité de l'équipe.
00:27Je suis avec Rudi Carlier, notre consultant foot et une légende du Racing.
00:32Bonsoir Rudi Carlier.
00:33Bonjour.
00:34L'ancien joueur du Racing Club de Strasbourg, Olivier Dacour, nous fait le plaisir d'être avec nous ce soir.
00:40Bonsoir.
00:41Bonsoir à vous.
00:42Marie-Lise Venling, présidente de l'association ISG Up.
00:47Bonsoir.
00:48Bonsoir.
00:49Mercredi dernier, vous avez lancé une opération, nous allons en parler dans un instant.
00:54Émission spéciale autour d'Olivier Dacour, de passage dans la région, la reconversion, le Racing d'avant et d'aujourd'hui.
01:00Et l'équipe de France, 100% Racing, émission spéciale, c'est maintenant.
01:04Ici Alsace, 100% Racing, Laurent Weisskopf.
01:09Bien sûr, nous allons démarrer cette soirée par l'événement qui s'est passé mercredi dernier à Lobette à Strasbourg.
01:16Est-ce que vous pouvez nous parler de cette opération Marie-Lise ?
01:20Oui, bien sûr.
01:21Mercredi dernier, on a eu la chance de réaliser une conférence.
01:24Première action qu'on a fait avec l'association.
01:27On n'avait jamais fait ça avant.
01:29Avec quatre super intervenants, Rudi Carlier, Olivier Dacour, Anouk Garnier et Clément Lecoze,
01:35qui ont pu partager leur opinion et leur parcours durant une discussion.
01:40On a pu nous parler de notre association, parler des projets à venir, débattre sur le sujet de l'année 2025 qui est la santé mentale.
01:50La santé mentale, c'est quelque chose du ministère, on est d'accord ?
01:54En 2025, le sujet, c'est la santé mentale cette année.
01:59Nous-mêmes, on s'est dit qu'on allait en profiter pour faire des actions dans ce sens-là,
02:04et sensibiliser et débattre sur le sujet.
02:06Le premier événement, c'était mercredi soir à Lobette, conférence en public avec des invités, c'est ça ?
02:12Exactement.
02:13Dans le même domaine, on va continuer sur notre lancée, faire des podcasts, d'autres actions sur le sujet.
02:19Notre finalité, c'est de financer un chien d'assistance juridique et émotionnelle pour le mois de mai.
02:27C'est la grosse action de notre association pour 2025.
02:31Je me permets de revenir sur l'objectif de l'association.
02:35De base, on est une association caritative qui est née au sein d'une école de commerce, l'IAG de Strasbourg.
02:41Et on a commencé avec tout ce qui est précarité étudiante et la petite enfance.
02:45Mais cette année, ça change un petit peu.
02:47Le financement d'un chien d'assistance, on ne l'a jamais fait.
02:50Mais c'était l'idée de faire le lien avec le sujet 2025, la santé mentale,
02:54et de venir en aide à une association qui est venue vers nous.
02:57Pour remplacer un chien, pour venir en aide à des personnes qui ont subi des traumatismes psychologiques
03:04ou autres, famille, enfant, adulte.
03:06Pourquoi avoir choisi le sport ?
03:09Et le foot en particulier avec des invités qui sont à connotation sportive et footballistique.
03:16Pourquoi le sport ? Je pense qu'on est des passionnés du sport.
03:20De base, à l'école.
03:21C'est-à-dire que l'IAG a toujours eu à cœur un fort lien avec le Racing Club de Strasbourg.
03:26On est tous supporters, supportrices.
03:29Et on a ce partenariat aussi avec eux au sein de l'école.
03:32Donc, on a toujours l'envie de faire des choses en rapport avec le foot.
03:36Mais du côté personnel aussi, des étudiants vachement impliqués là-dessus.
03:40Donc, on fait le lien avec ce qui nous passionne.
03:42Ce qu'on sait faire aussi.
03:43Ça, c'est parce que votre papa vous a baigné là-dedans.
03:47Ah bah oui, exactement.
03:48Moi, je suis née avec le foot.
03:50Donc, forcément, mon père Thierry Wendling m'a fait connaître le domaine sportif.
03:54Et c'est grâce aussi à ça que mon réseau fait qu'aujourd'hui,
03:58j'ai la chance de fréquenter des sportifs aussi à ce niveau-là.
04:01Alors, pourquoi Rudi Carlier ? Pourquoi Olivier Dacour ?
04:04Alors, Rudi Carlier, déjà, j'ai l'énorme chance que ça soit mon coach sportif.
04:09Rudi, c'est une vraie chance.
04:12Coach, ami, confident.
04:15Tonton, elle m'appelle Tonton parfois.
04:18Il prend hyper soin de moi, vraiment.
04:21Tonton, moi je suis quoi alors ? Papy ?
04:23Papy fait de la résistance.
04:25C'est possible.
04:27Donc, Rudi, je l'ai retrouvé en arrivant au KG5.
04:30Aujourd'hui, on propose du team building pour entreprises.
04:33On a commencé avec des activités sportives et ludiques.
04:35Et alors, j'ai retrouvé Rudi qui m'avait déjà vu enfant.
04:39Je l'ai connue, elle était toute petite. Elle courait sur le terrain.
04:41Et Olivier, c'est encore pire ?
04:43Alors, Olivier, moi je ne l'avais jamais rencontré.
04:45Non, jamais ? Ah d'accord.
04:47Le papa, oui.
04:49C'est pour cette raison que je suis là.
04:51Son papa, il a été important dans ma trajectoire.
04:57Et c'est pour ça que quand j'ai été sollicité, je ne me suis même pas posé la question.
05:02Donc, la reconnaissance est très importante.
05:04Et son papa a toujours été bienveillant avec moi.
05:07Et il était important de répondre présent pour Marie-Lise.
05:11Et nous sommes hyper reconnaissants de pouvoir compter sur Olivier dans nos actions.
05:15Il va se passer des choses au mois d'avril, il me semble ?
05:18Oui, c'est exact.
05:19Ah, je suis bien renseigné.
05:21En avril, en effet, on aimerait clôturer ce fameux projet avec le financement d'un chien d'assistance.
05:26L'association sera également sur place.
05:28On fait ce qu'on aime et ce qu'on sait faire.
05:30On va faire un Koh Lanta.
05:31On va faire des activités ludiques et sportives.
05:34Et on va faire ensuite un petit match caritatif.
05:36Suivi de la remise du chèque de ce qu'on a récolté jusqu'à maintenant.
05:39Ça sera le 26 avril.
05:41Exactement.
05:42Je suis très bien renseigné.
05:43Il y aura quoi comme autres joueurs à part Olivier, Rudy ?
05:47Ça, c'est une surprise.
05:49Ah, on ne peut pas donner un petit nom ?
05:51Ah, donc nous, on ne suffit pas ?
05:53Non, je ne sais pas.
05:54Je demande.
05:55Le 26 avril, je ne serai pas présent.
05:59Vous savez, on a parlé de Papy fait de la résistance.
06:03J'ai des prothèses.
06:04Je ne peux pas être présent.
06:06D'accord, ok.
06:07Pardon.
06:09Mais quoi comme autres joueurs, Marie ?
06:11Non, vraiment, c'est une surprise.
06:13Vraiment ? Même pas un petit nom pour ici, Alsace ?
06:16Ah non, si.
06:17Bien sûr, Kévin Gamero sera présent.
06:19Ah, Kévin Gamero qui a annoncé sa retraite officiellement la semaine dernière.
06:23Et Kévin qui nous soutient beaucoup dans nos actions depuis le début.
06:26Pour son dernier match, justement, il va faire son jubilé à l'occasion.
06:30Et il va jouer contre Thierry Wenling.
06:32Deuxième joueur important.
06:34Et ça se passera où ?
06:36Au KG5 de Mundelsheim.
06:38Très bien, on peut s'inscrire déjà ?
06:40On peut réserver des places ? On peut acheter ?
06:42Pour l'instant, non.
06:44Mais on va bientôt travailler sur le lancement des inscriptions.
06:48Très bien, on vous mettra tout ça en place.
06:50Merci en tout cas, Maryse, d'avoir été avec nous ce soir
06:54pour justement lancer cette opération à la radio,
06:58vu que vous l'avez lancée à l'Obet la semaine dernière.
07:00Rudy Carlier, maintenant, je voulais qu'on s'arrête sur le joueur
07:05qu'on a invité ce soir dans 100% Racing.
07:07Oui, quel joueur ?
07:09Olivier Dacour, c'est une légende strasbourgeoise.
07:12Un monstre du football, notamment passé par Strasbourg, Everton,
07:17Lens, l'Inter de Milan, la S-Roma.
07:20C'est du très très lourd qu'on a avec nous aujourd'hui.
07:23D'habitude, je fais un peu le mec qui se la raconte,
07:25mais là, il va falloir que je me fasse petit.
07:27Parce qu'au moment où vous démarriez au Racing,
07:31Olivier était à la Roma.
07:33Oui, il était à la Roma et c'était déjà un joueur confirmé.
07:36C'était un joueur de talent, un joueur qui a marqué de son empreinte le football.
07:41Et on est très heureux de l'avoir avec nous aujourd'hui.
07:44Olivier Dacour, vous, aujourd'hui, votre reconversion,
07:47vous êtes un peu dans votre élément aujourd'hui.
07:50Vous êtes dans les médias aujourd'hui.
07:52Oui.
07:53Mais pas que.
07:54Non, pas que ça, mais j'ai commencé par les médias.
07:57J'ai fait de la radio, comme vous.
08:00Après, j'ai fait de la télévision.
08:02Et depuis, ça fait pratiquement 15 ans.
08:0515 ans de fin de carrière déjà.
08:07Le temps passe à une vitesse.
08:09Oui, il faut profiter de chaque instant avec les gens que vous aimez également,
08:12ceux qui nous écoutent, parce que la vie est courte.
08:14Et quand vous avez justement commenté un match,
08:17est-ce qu'il y en a un parmi tant d'autres ?
08:19Moi, je n'ai jamais commenté.
08:20Moi, pour moi, il y a ceux qui commentent les matchs.
08:23Et après, il y a ceux qui sont en plateau.
08:25En consultant.
08:26En consultant, qui apportent leur expertise.
08:28Moi, les déplacements et tout, j'ai du mal.
08:34Rudy ?
08:35Non, mais c'est bon signe.
08:36Il a commencé par la radio.
08:37Il a fini à la télé.
08:38Il n'a plus qu'à me prendre sous son aile.
08:40Et puis, peut-être que dans 15 ans, j'aurai le même discours.
08:43Je ne sais pas.
08:44Mais c'est vrai qu'il se débrouille plutôt pas bien.
08:47Pas mal.
08:48Pas bien.
08:49Il a dit.
08:50L'insus révélateur.
08:51L'insus révélateur.
08:52Incroyable.
08:53Vous nous écoutez.
08:54Vous avez entendu ce qu'il a dit.
08:55Il a cette faculté, notamment, je ne sais pas si vous avez vu,
08:57mais quand il va rencontrer les sportifs,
08:58il a cette manière un petit peu d'avoir des sujets.
09:00Oui, justement, je voulais y venir.
09:01De parler, d'avoir cette proximité.
09:03Parce qu'il est légitime, déjà.
09:04Et il a cette proximité.
09:05C'est vrai que ça rend des très beaux reportages.
09:07Quand on a de nombreuses sélections en équipe de France,
09:10forcément, on est légitime avec le parcours et tout ça.
09:13Est-ce qu'on vous le fait ressentir, ça ?
09:15Non, non, non.
09:16Parce que le plus important, en fait, c'est de faire découvrir.
09:19On connaît les joueurs de foot,
09:20mais on ne connaît pas les hommes ou les sportifs
09:23qui se cachent derrière ces joueurs ou ces sportifs.
09:27Et ce que j'aime, c'est que souvent,
09:29on peut avoir des a priori, des préjugés.
09:32Oui.
09:33Mais j'ai envie de faire découvrir qui est vraiment cette personne.
09:35Par exemple, Zlatan Ibrahimovic.
09:37Cette interview, moi, m'a marqué.
09:39Votre interview de Zlatan.
09:40Oui, mais j'en ai fait plusieurs de lui.
09:42Mais c'est dans lequel ? Dans un de mes documentaires ?
09:44Oui, un des documentaires.
09:46C'était absolument exceptionnel.
09:48Vous avez déjà une complicité.
09:50On sent une complicité déjà entre vous.
09:52Oui, mais au départ, je prends un carton rouge.
09:54On se bat. J'huve un terrain.
09:56J'huve l'aroma, on se bat.
09:58Mais parce que quand on arrive sur le terrain,
10:01il y a deux choses.
10:02C'est notre métier, en fait.
10:03On n'est pas là pour être amis.
10:05On est là pour gagner.
10:06Donc lui, il va défendre son club.
10:08Je défends mon club.
10:09Et surtout, on ne touche pas les joueurs qui font la différence.
10:12Tu ne touches pas à Totti.
10:13Moi, c'est mon gagne-pain.
10:14C'est lui qui me fait gagner les matchs.
10:16Tu ne l'approches pas.
10:17Je suis un soldat.
10:18Oui, Rudy, j'ai l'impression que le discours,
10:20il est à peu près le même.
10:22Toutes les semaines, quand vous venez ici,
10:24on parle du racing.
10:25Il y a toujours ce même discours, en fait.
10:27J'ai l'impression.
10:28Mais oui, mais parce que des fois,
10:29on tape sur les footballeurs.
10:30Mais on oublie que nous,
10:31comme il l'a très bien dit, c'est un métier.
10:33Nous, on est là pour gagner.
10:34Ce n'est pas à un moment donné,
10:35on n'est pas juste là pour jouer au foot
10:36et prendre du plaisir.
10:37On est là pour gagner des matchs,
10:38pour avoir une performance,
10:39pour rivaliser avec l'adversaire.
10:41Parfois, ça met des tensions.
10:43Mais je vous l'ai dit,
10:44le football, ça reste un métier.
10:45Et ça, les gens ont du mal à le comprendre.
10:46Alors des fois,
10:47on intervient sur les sujets d'actualité,
10:49un excès de colère.
10:50Mais les mecs, nous, on est là pour gagner.
10:51C'est notre métier.
10:52Et ça reste des hommes.
10:53Et ça reste des hommes.
10:54Il ne faut pas oublier que ça reste des hommes, en fait.
10:56Et tout le monde peut traverser des moments difficiles.
11:00L'étranger qui arrive en France,
11:02ce n'est pas sa culture,
11:03ce n'est pas sa langue.
11:05Il faut être un peu patient avec lui.
11:07Puisqu'on sait que c'est difficile.
11:09Justement, arrivons sur le prochain sujet.
11:12Strasbourg, la ville, le Racing.
11:15Qu'est-ce que vous en gardez ?
11:17Vous êtes arrivé ici.
11:18Moi, je dois tout à Strasbourg, en fait.
11:20Parce que s'il n'y a pas Strasbourg,
11:21il n'y a pas tout le reste.
11:23La pierre angulaire, c'est Strasbourg.
11:26Je commence à Strasbourg,
11:27donc forcément, quand il y a les résultats,
11:30la première chose que je regarde,
11:31c'est les résultats de Strasbourg.
11:34Aujourd'hui encore, c'est quelque chose...
11:36Oui, parce que j'ai fait le centre de formation.
11:39Parce que j'ai eu la chance de gagner des choses au centre.
11:42J'ai gagné des choses en pro.
11:44Et Rudy, quand Strasbourg était venu,
11:47ils étaient venus à la Roma.
11:49Forcément, j'avais été les voir dans les vestiaires.
11:52Pourquoi ? Parce que ça reste mon club de cœur.
11:55Et ça, on ne l'enlèvera pas.
11:56Alors, je ne sais pas si tu te rappelles,
11:58mais à ce match-là, en fait, nous, on était jeunes.
12:00Et nous, on allait jouer à la Roma.
12:01On était Strasbourg, pro.
12:02Mais quand on arrive à la Roma, on est tout petits.
12:04Et en fait, Olivier, je ne sais pas si tu te rappelles,
12:06mais on voulait tous des maillots.
12:07Et à la fin, Olivier était venu dans le vestiaire
12:09avec un sac, avec 7-8 maillots
12:11pour qu'on puisse avoir tous un maillot.
12:13Et moi, qui étais jeune à l'époque, j'avais 19 ans,
12:15je n'allais pas demander de maillot à quelqu'un.
12:16Et j'ai pu repartir avec le maillot de Tadei.
12:19Alors, peut-être que les plus jeunes ne connaissent pas,
12:21mais c'est un immense joueur.
12:23Et voilà.
12:24Donc, c'est sa générosité aussi.
12:25Il n'était pas obligé de le faire.
12:26Et on venait de faire un chez eux.
12:27En plus, on avait fait une grosse perte.
12:28Et il avait ramené des maillots dans le vestiaire.
12:30Donc, merci pour ça, parce que j'ai le maillot
12:32et il est bien rangé, celui-là.
12:33Eh bien, tant mieux, tant mieux.
12:35La ville Strasbourg, quand vous revenez ici ?
12:38Quand je reviens, mon fils est né à Strasbourg.
12:42Donc, forcément, j'ai mes amis, j'ai des amis.
12:45J'ai gardé des racines quand même un petit peu à Strasbourg.
12:47Donc, forcément, j'ai toujours...
12:49Après, ce qui se passe, c'est que je n'ai pas la possibilité
12:52de rester...
12:54Quand je viens, c'est vraiment coup de vent.
12:56La dernière fois que je suis venu, c'était malheureusement
12:59pour enterrer Freddy's X, qui était le responsable
13:02du centre de formation.
13:03J'étais venu, mais je suis resté trois heures.
13:05Je suis venu et je suis reparti.
13:07Mais ça restera toujours Strasbourg
13:09à une place particulière dans mon cœur.
13:14Strasbourg, la ville...
13:15Est-ce que vous étiez un peu comme Rudy aussi
13:17à sortir un peu dans les endroits de fête ?
13:21Non, pas du tout.
13:25Non, pas du tout.
13:26Nous, il n'y avait pas d'endroits.
13:28Il n'y avait pas d'endroits à Strasbourg.
13:30Personne ne sortait.
13:32La salle amande, ça n'existait pas.
13:36La péniche non plus.
13:38Il y avait le rétro, mais je ne sais plus.
13:40Ils ont changé parce que ça s'appelait le charlize.
13:46Le racing aujourd'hui, comment vous le voyez-vous aujourd'hui ?
13:50Comment je le vois ?
13:51Je trouve qu'ils sont en train de faire une saison exceptionnelle.
13:56Tant dans le jeu, mais même dans le...
14:00Je suis à Paris, je vis à Paris,
14:02mais de ce qu'on voit dans les médias, en tout cas.
14:05J'ai vu récemment un reportage.
14:07On sent qu'il y a une joie de vivre.
14:09Les résultats, en plus, sont là.
14:11Donc, ce n'est pas facile.
14:12Surtout quand c'est un nouveau propriétaire qui arrive.
14:15En règle générale, ça peut être très compliqué.
14:18Regardez à l'image de Manchester United.
14:20Radcliffe, il est arrivé.
14:22C'est dur.
14:23À Nice, ça va mieux cette année.
14:25Mais Manchester, c'est super dur.
14:27Et je trouve que le plus important, c'est les résultats sur le terrain.
14:31Et quand les résultats sont là,
14:33ça donne un peu d'espoir pour la suite.
14:35Rudy, vous vouliez avoir l'avis d'Olivier sur certaines choses,
14:40sur le racing d'aujourd'hui ?
14:41Non, l'avis par rapport à la multipropriété.
14:45Qu'est-ce que toi t'en penses ?
14:46Comment tu le vois, ton avis là-dessus ?
14:48Je pense que de toute façon, malheureusement, ça va être l'avenir.
14:52On voit qu'il y a beaucoup de propriétaires qui ont plusieurs clubs.
14:57Pourquoi ? Parce qu'une personne ne pourra plus.
15:01Il y a trop d'argent.
15:03Ils ne pourront plus.
15:04Quand Marc Ayler disait qu'on était arrivé à un plafond,
15:08on ne peut pas aller plus loin pour faire grandir le club.
15:12Il avait raison.
15:13Je pense que même Marc, ce qu'a réalisé Marc, on ne s'en rend pas compte.
15:18Mais si c'était arrivé six mois après,
15:20peut-être que le club aurait eu des problèmes,
15:23comme Montpellier a en ce moment.
15:25On ne s'imagine pas ça, mais ça aurait pu être le cas.
15:28Avec l'arrêt des droits TV, c'est plus compliqué, c'est plus difficile.
15:36Et on voit que Paris, c'est le Qatar, c'est un État qui est derrière.
15:40Oui, c'est un État.
15:41Ce n'est pas la même chose.
15:42Non, ce n'est pas pareil.
15:43Il y a Paris et les autres.
15:44Il y a Paris et les autres, mais même les autres clubs sont obligés.
15:47Ce sont des multinationales.
15:49On ne peut plus être…
15:50Ce sont des fonds carrément qui achètent les clubs.
15:53Oui, c'est ça.
15:54Rudy, on le dit chaque semaine, c'est important.
15:56On est obligé de parler des supporters et de ce qui se passe au Racine.
16:01Qu'est-ce qu'on peut leur délivrer comme message ?
16:05Déjà, ils ont de la chance.
16:07Ce qui est important, c'est qu'ils se privent.
16:10Parce que le Racine, ça joue bien.
16:12Il y a des résultats.
16:13Ils se privent tout seuls en fait.
16:15Quand on a un amoureux, après on va entendre qu'il est à Paris.
16:18Qu'est-ce qu'il en a à foutre ?
16:20Eux ne savent pas s'ils aiment le club plus que moi.
16:24Ils ne le savent pas.
16:25Chacun.
16:26On a tous…
16:27Moi, je sais comment j'aime le club.
16:29Lui, Rudy, comme il aime le club.
16:31Ce que le club lui a donné.
16:33Mais on supporte exactement le même club.
16:36Et ce qui est important, c'est les résultats actuels.
16:39Imaginez qu'on ne sait jamais, par un concours de circonstances,
16:43le club finit en Champions League.
16:46En fait, je me dirais, je me suis privé de voir des super matchs.
16:51Le club, c'est comme un joueur de foot.
16:55Moi, quand je suis joueur de foot, de l'entraîneur, j'en avais rien à foutre.
17:00Moi, ce qui m'importait, c'était le terrain.
17:02Je jouais.
17:03Je jouais pour moi, pour les supporters, pour mon…
17:07Mais j'étais là, je n'étais pas là pour…
17:09L'entraîneur, c'est un salarié comme moi.
17:12Je n'ai pas besoin d'avoir…
17:14Si j'ai une bonne relation avec l'entraîneur, c'est bien.
17:18Sinon, l'entraîneur, je m'en fous.
17:20Je joue, je suis là pour gagner, point.
17:22Et les supporters, après, je sais qu'ils peuvent avoir quelques soucis et compagnie.
17:26Mais le club est en train de réaliser une très, très…
17:29Et surtout, il y a le fond, il y a la manière aussi.
17:33Et c'est dommage.
17:34C'est vrai que Rudy, on le dit toutes les semaines.
17:36Il y a la manière.
17:37Et de plus en plus, on a vu grandir.
17:39Et cette équipe s'est créée au fur et à mesure des semaines.
17:42Parce que voilà, c'est un groupe jeune qui vit bien ensemble.
17:45Oui, c'est ça.
17:46Après, les supporters revendiquaient ce manque d'identité.
17:50Ils avaient peur que les joueurs ne mouillent pas le maillot.
17:52On aurait pu l'entendre au début de saison.
17:53Maintenant, les joueurs ont montré que ce n'était pas le cas.
17:55Moi, je suis désolé.
17:56Quand je vois le Racing Jour aujourd'hui, je retrouve les valeurs du club auxquelles on est attaché.
18:01C'est-à-dire la combativité, prendre du plaisir à un football spectaculaire.
18:05Et ils ne lâchent rien.
18:07Quand on parle de l'Alsace, c'est des gens qui travaillent, c'est des travailleurs.
18:12Et là, on voit que l'équipe, il n'y a pas de star en fait.
18:16C'est un peu…
18:17Oui, c'est vrai, il n'y a pas de star.
18:18Il n'y a pas de star en fait.
18:19Tout le monde est important et personne n'est indispensable.
18:21La star, c'est réellement l'équipe.
18:23C'est un peu ce que Paris a fait cette année.
18:26Exactement.
18:27Parce que Paris a enlevé les stars.
18:28La star, on pourrait dire que c'est d'embeller, mais c'est un anti-star.
18:31Oui, c'est un anti-star.
18:32Parce qu'il l'a mis de côté.
18:34On n'a rien entendu en fait.
18:36Et après, il répond sur le terrain.
18:38Paris, c'est exactement ça.
18:40C'est qu'il échange.
18:41Barco, là, tu viens.
18:42Va sur le banc.
18:43Personne ne dit rien.
18:45Tout le monde travaille.
18:46Et je pense que le plus important, c'est la vie de groupe.
18:50C'est ça en fait.
18:51Que tout le monde soit important.
18:52Rudy, il y a un joueur qui vous a marqué, vous, depuis ce début de saison.
18:57Et je pose la même question à lui.
18:58Non, moi, j'ai défendu.
19:00Je vais continuer à le défendre.
19:01Moi, c'est Emmanuel Emega devant.
19:02Parce que j'ai bien aimé.
19:03Parce qu'il a fait preuve de beaucoup de résilience.
19:05L'année dernière, il s'est fait allumer de tous les côtés.
19:07On a tous dit que ce n'était pas un bon joueur de foot.
19:09Comme il l'a dit, il venait d'un autre pays, d'un nouveau championnat.
19:11Et aujourd'hui, il est très important pour le club.
19:13Il est décisif.
19:14Il l'a encore été ce week-end.
19:15Moi, c'est un joueur que je soutiens en tout cas.
19:17Et que j'aime beaucoup.
19:18Parce que c'est un combattant.
19:20J'aime pas quand on tape sur un joueur comme ça au bout de 3-4 mois.
19:23En disant qu'il n'est pas bon.
19:24Qu'il ne cadre pas.
19:25Non, non.
19:26Il est là.
19:27Il est présent.
19:28Donc, moi, c'est mon coup de cœur à Emega cette année.
19:29Ça s'est fait, Olivier.
19:30C'est un beau coup de cœur.
19:31Oui.
19:32Mais c'est ça.
19:33C'est parce qu'il était attaquant lui aussi.
19:35C'est pour ça qu'il a un coup de cœur attaquant.
19:36Non, pas du tout.
19:37Vous, vous avez peut-être un autre.
19:38Moi, j'aime bien le Brésilien.
19:41Santos.
19:42Santos.
19:43Je trouve que c'est un...
19:44C'est un peu votre profil.
19:45Ouais.
19:47Je lui souhaite de faire la même carrière.
19:50Voilà.
19:51C'est ça que je voulais entendre.
19:52Voilà.
19:53Ça, j'aime beaucoup.
19:54Avec toute l'humilité.
19:55Je comprends.
19:56Olivier Dacour, vous êtes parti en Angleterre.
20:00Vous êtes parti en Italie.
20:02Est-ce que la barrière de la langue, comme Rudy en parle avec Emmanuel Emega, est-ce que
20:06c'est quelque chose qui vous a freiné, vous ? Ou est-ce que vous avez déjà l'anglais
20:10pour avant ?
20:11La différence, c'est que moi, quand je suis parti, et c'est une vraie différence, c'est
20:15quand je suis parti en Angleterre, j'avais déjà 150 matchs en première division.
20:18J'avais 22 ans.
20:19J'avais déjà beaucoup de matchs en première division.
20:21Ça change beaucoup, ça ?
20:22Bah ouais, ça change parce qu'il y a l'expérience.
20:24Moi, je parlais l'anglais quand je suis arrivé à Everton.
20:26Et pendant six mois, pendant six mois, je faisais semblant de ne pas parler l'anglais.
20:31Ah ouais ?
20:32Ouais, juste pour les écouter, en fait, tout ce qu'ils disaient sur moi.
20:35Ils m'insultaient tout le temps.
20:37C'est pas vrai !
20:38The fucking French bastards !
20:41C'est incroyable !
20:42C'est incroyable !
20:43Et pendant six mois, je regardais, je savais à qui j'avais affaire, en fait.
20:45Et quand ils me posaient la question, je faisais « I don't understand, I don't understand ».
20:49Ah ouais ?
20:50Donc, stratégie ?
20:51Un peu.
20:52Un peu, c'est important.
20:54On arrive dans un…
20:56Déjà, c'est pas notre…
20:57Et en plus, c'est particulier.
20:59On est français, on arrive en Angleterre.
21:01C'est pas comme maintenant.
21:02J'arrivais pas à Arsenal où il y avait cinq ou six joueurs français.
21:06Et moi, quand je suis arrivé à Everton, il n'y avait pas de français.
21:08S'il y avait Mickey Madard, mais…
21:10Il était dans le poulailler.
21:12Il était dans le grenier.
21:13Il jouait pas beaucoup.
21:15Mais c'était pas aussi simple qu'aujourd'hui.
21:18Donc, il a fallu faire son chemin et…
21:21La vérité, c'est le terrain.
21:22Faut être bon sur le terrain.
21:23Justement, restons sur le terrain.
21:25Est-ce que vous avez un joueur en particulier qui vous a marqué plus qu'un autre ?
21:30Un joueur qui m'a marqué ?
21:32Ouais.
21:33Un coéquipier ou un adversaire.
21:36Un peu… Je sais pas moi…
21:38Qui m'a marqué ?
21:39Oui, qui vous a marqué.
21:40Ou vous vous êtes dit, celui-là, il a quelque chose de différent.
21:44Non, parce que j'ai eu la chance de jouer avec des très grands joueurs.
21:47Mais ils ont tous un point commun, les grands joueurs.
21:50Ah, c'est lequel ?
21:51C'est qu'ils ont du talent.
21:53Mais après, c'est une équation.
21:55Le talent plus le travail égale la réussite.
21:59Rudy ?
22:00Tout est dit.
22:01C'est ce que je dis depuis pas mal de temps.
22:03C'est que le talent, c'est une chose.
22:04Mais le talent qui travaille pas, il percera pas.
22:07Tous les grands joueurs, ils sont pas arrivés du jour au lendemain comme ça.
22:10C'est des travailleurs.
22:11C'est des travailleurs plus que d'autres.
22:12Ils le montrent pas.
22:13Alors, ils ont peut-être du talent à la base.
22:15Mais s'ils le travaillent pas, ils resteront des bons joueurs.
22:17Mais si on veut devenir un très grand joueur, et que ce soit dans tous les sports,
22:20et même dans les métiers, comme partout,
22:22c'est celui qui travaillera le plus, qui réussira le plus.
22:25Et c'est logique.
22:26C'est pour ça qu'on se place souvent en disant…
22:28Quand je vois des jeunes enfants regarder un jeu de foot,
22:30et dire qu'il a de la chance.
22:32Tournez le problème à l'inverse.
22:33C'est pas de la chance.
22:34Comment il a fait pour en arriver là ?
22:35Essayez de comprendre comment il a fait pour en arriver là.
22:37Parce qu'il y a le facteur chance.
22:38On en parle beaucoup dans le football.
22:39Mise à part la blessure qui peut arriver.
22:41Sinon, la chance, il n'y en a pas beaucoup.
22:42C'est uniquement du travail, de la remise en question,
22:44beaucoup de souffrance, beaucoup de douleur, beaucoup de sacrifice.
22:46Et là, après, on peut parler de réussite.
22:48La chance serait aux audacieux.
22:49Vous voulez gagner au loto, achetez votre place déjà.
22:51Ouais, d'accord.
22:52On était un jour…
22:53On se balade dans les clubs en Alsace.
22:55On était une fois à Munster.
22:56Et Rudy nous avait fait une confidence.
22:59Parce que vous avez fait des stages de temps en temps à Munster,
23:02des mises au vert à l'époque.
23:04Je ne sais pas s'il faisait des genres…
23:05Vous faisiez ça ou pas ?
23:06Non, non, non.
23:07Nous, on allait dans la forêt noire avec M. Grèce.
23:10Ah, vous alliez dans la forêt noire ?
23:11Ouais, stage de pré-saison.
23:12Parce qu'il disait, je connais très bien ce stade en Alsace.
23:16Et voilà, il y a peut-être du vomi un peu à droite, à gauche.
23:19Oui.
23:20Parce que j'ai trop poussé.
23:21Vous poussez mon corps un peu trop loin.
23:23Est-ce que ça vous est arrivé ?
23:25Oui, dans l'Italie.
23:27Oui, après j'ai fait l'Italie.
23:28Mais de toute façon, je pense qu'il faut mettre…
23:32C'est des concessions, en fait.
23:35En fait, on prépare…
23:37Tout ce que les gens…
23:38Il y a un côté obscur.
23:39Tout ce qu'on ne voit pas, en fait, le dimanche, le week-end,
23:44c'est juste la conséquence de tout ce qui s'est passé toute la semaine.
23:49On joue le week-end comme on s'entraîne la semaine.
23:52Oui.
23:53C'est simple, en fait.
23:54Et plus on va travailler à un moment…
23:56Pardon, c'est dans la Bible.
23:58Ecclesiastes 3.
23:59Temps et durée.
24:00Il y a un temps pour tout.
24:01Et on récolte ce qu'on s'aime.
24:03Putain, je suis un pasteur maintenant !
24:04C'est beau !
24:05Alléluia !
24:06C'est incroyable !
24:07J'ai beaucoup aimé !
24:08Rudy, est-ce que vous voulez rajouter quelque chose sur tout ça ?
24:11Avant d'aborder l'équipe de France, parce qu'on a passé quelques jours avec l'équipe de France,
24:15jeudi dernier, face à la Croatie, double confrontation.
24:18On va en parler dans un instant.
24:19Mais est-ce que vous voulez rajouter quelque chose avec Olivier ?
24:21Non, il n'y a pas grand-chose à rajouter.
24:23On a un grand joueur autour de cette table.
24:25Et vous vous rendez bien compte que quand on a un grand joueur, le discours, c'est le travail.
24:29Et qu'il y a très peu de chance.
24:30Quand on a eu Kevin Gamero, la première chose qu'il a dit, c'est que je n'étais pas le meilleur, mais j'ai travaillé.
24:34Et c'est devenu l'un des meilleurs de l'Attaquant d'Europe.
24:36Kevin, c'est exceptionnel.
24:37Au départ, il a du talent.
24:40Mais quand on voit même sa carrière, elle est improbable.
24:43On ne peut pas…
24:44Il n'y a pas une personne qui me dira « Ah ouais, je ne pensais pas qu'il allait gagner 4 Coupes d'Europe ».
24:50Ce n'est pas possible.
24:51Au départ, ce n'est pas possible.
24:52On provoque.
24:53On provoque la chance.
24:55C'est vrai qu'un petit mot sur Kevin Gamero, si on peut rentrer un peu plus dans le débat.
25:00Rudy, vous, vous avez commencé avec Kevin, donc vous le connaissez.
25:03Il a pris sa retraite internationale et professionnelle, toute simple, la semaine dernière, officiellement.
25:09Ça vous a fait quelque chose quand même ?
25:11On en a parlé à Rostein la semaine dernière.
25:13Oui, forcément, ça m'a fait quelque chose parce qu'on a commencé ensemble.
25:16Et indirectement, l'arrêt de sa carrière me rappelle l'arrêt aussi de ma carrière.
25:20Et on sait que c'est un moment compliqué pour un joueur de foot d'arrêter sa carrière.
25:23Il a fait une carrière immense.
25:25C'est quelqu'un de très humble que moi, je côtoie régulièrement.
25:28C'est quelqu'un de très humble qui a toujours bossé et qui n'a jamais eu un mot plus que l'autre.
25:33Ce n'était pas quelqu'un qu'on voyait tout le temps sur les réseaux sociaux.
25:36Pas quelqu'un de bling bling.
25:37Il a juste bossé.
25:38Il a marqué des buts.
25:39Et ça a été, pour moi, l'un des meilleurs attaquants européens sur sa génération.
25:43Votre carrière, Olivier, le jour où ça s'est arrêté, vous avez pris ça comment ?
25:48Comment ça s'est passé ?
25:49Parce que moi, je l'ai voulu.
25:51Après, ça se prépare.
25:53Mais comment vous l'avez préparé alors ?
25:55Parce que déjà, j'avais d'autres passions.
25:57À l'inverse de beaucoup de joueurs, je savais que quand on commence, il y a une fin.
26:01Et si on ne vous la dit pas, on pense que c'est éternel.
26:04On va jouer au foot toute notre vie.
26:06On a l'impression, on a cette impression.
26:08Et en fait, j'ai toujours été à l'écoute des anciens.
26:10Et les anciens disaient souvent profite parce que ça arrive vite et tu ne le vois pas arriver.
26:15Donc, j'ai décidé d'arrêter parce que j'avais les croisés un an avant.
26:19Et je voulais absolument, je ne voulais pas finir sur une blessure.
26:22Donc, j'ai été, je me restais.
26:24J'ai fini à Fulham six mois.
26:27Et pour des raisons économiques, je suis parti à Liège.
26:31Je peux te dire, c'était il y a 15 ans.
26:34C'est le moment de balancer.
26:36C'était il y a 15 ans.
26:39Mais parce qu'à l'époque, le président me donnait l'opportunité.
26:45Je voulais faire Limoges, en fait.
26:49Et Limoges, c'est le centre de droit et d'économie du sport.
26:52C2S de Limoges, c'était une maîtrise de droit et d'économie du sport.
26:56Et en fait, on vous apprend à devenir, Marc l'a fait,
26:59devenir manager général d'un club de foot.
27:02Et en fait, le président du standard de Liège me permettait, en fait,
27:07c'était pas la partie théorique, mais la partie pratique d'être joueur de foot
27:10et en même temps faire partie de ceux qui travaillent là-haut.
27:15Des hautes instances.
27:16Et de regarder comment est géré le club au quotidien.
27:19C'est pour ça que j'avais, c'était une boutade.
27:21C'est pour ça que j'étais allé à Liège.
27:23Mais ça se prépare comment ?
27:25Ça se prépare, la reconversion, c'est pas facile.
27:27Mais si on a d'autres passions et surtout, l'entourage aussi, c'est important.
27:31Oui, la famille, les proches, les amis.
27:34Parce que le jour où ça s'arrête, le téléphone, il sonne plus.
27:38C'est fini les places.
27:40On n'a plus besoin de toi.
27:41On n'a plus besoin d'aller au stade.
27:42Et en fait, ça, c'est dur.
27:43Si on n'est pas préparé pour ça, ça peut être dur.
27:46Quand on joue à l'étranger, c'est facile parce que les gens,
27:49ils ont l'impression que quand ils nous appellent, ils payent.
27:51Donc, ils nous appellent pas.
27:53Les gens, on a moins de personnes.
27:55Quand on n'est plus en équipe de France, c'est pareil.
27:58Les gens appellent moins.
28:00Donc, tout ça, en fait, quand ça s'arrête, on est déjà préparé.
28:05Et après, Kevin Gamero, c'est une personne humble.
28:11Il a une humilité qui est exceptionnelle.
28:15Donc, forcément, son carrière, ça ne va pas le changer de la personne qu'il est.
28:19Parce que cette discrétion ou son comportement, il restera le même.
28:25Ça n'a pas changé.
28:26Ok, il était joueur de foot, mais quand il sortait du stade,
28:30ça restait une personne que tu pouvais aborder.
28:33Et ça, ce n'est pas souvent le cas.
28:35Oui, mais après, entre nous, même si on nous écoute,
28:38est-ce que tu as ressenti ce truc que moi, j'ai pu ressentir aussi ?
28:42C'est-à-dire que devant les médias, devant les gens, ça va,
28:44l'arrêt de ta carrière, tu as bien géré.
28:45Mais moi, j'ai eu des moments...
28:46Ah, la dépression !
28:48Je ne parle même pas de la dépression, juste quand tu fermes la porte,
28:51que tu es tout seul.
28:52Tu te dis, putain, ça me manque.
28:54Moi, le foot...
28:56Ou la compétition.
28:57Oui, c'est sur les grands matchs, en fait.
28:59Quand il y a la Ligue des Champions, les grands matchs, ça pique au cœur.
29:03Moi, par exemple, je ne vais pas voir les matchs de foot.
29:06Les grands matchs, non, je n'y arrive pas.
29:08Je vais à l'étranger, mais je ne vais pas...
29:11J'ai fait des superbes Okar River.
29:13Je me suis fait vraiment plaisir sur des chocs,
29:15parce que je n'ai pas pu les jouer.
29:17Mais les grands matchs...
29:18Avec Canal, parfois, on va faire les matchs de Première Ligue et tout.
29:22J'ai un petit sentiment, ça pique un peu.
29:26Et c'était il y a 15 ans.
29:28C'est juste...
29:29En fait, quand on joue au foot, on ne prend pas la mesure de ce qu'on vit.
29:33C'est-à-dire donner des émotions à des personnes qui...
29:36Toute la semaine, on ne se rend pas compte qu'on peut changer la semaine de quelqu'un.
29:39Quand il vient au match,
29:41et en fait, il a mis son argent pour l'acheter ses billets,
29:45il s'est saigné.
29:47Quand il va au match, on n'a qu'une chose,
29:49c'est de faire le maximum,
29:51juste pour le rendre heureux.
29:52Peu importe.
29:53Il va y avoir quelqu'un qui court et tout.
29:55Et en fait, on se rend compte qu'on donne tellement d'émotions à des personnes.
29:59Lens, je le savais.
30:01Parce que c'est compliqué.
30:04C'est difficile.
30:06Lens, Saint-Etienne, on pense à eux.
30:08Mais partout, en fait, on devrait se dire ça.
30:10Dans tous les clubs du monde, en fait, on devrait se dire
30:14« Mec, ils se sont saignés, on doit donner un petit peu plus quand même. »
30:17Vous avez évoqué, avant, l'équipe de France.
30:21Est-ce que, pour vous, le choix de Didier Deschamps,
30:24dans les prochains temps, c'est un choix raisonné, normal,
30:28dans la continuité des choses, ou c'était une surprise,
30:31le fait qu'il annonce son arrêt ?
30:34Après, c'est une question de reconnaissance,
30:36quand on voit ce qu'il a apporté à l'équipe de France.
30:38Il a fait une finale de Coupe du Monde gagnée,
30:40et une finale perdue.
30:44C'est bon quand même, non ?
30:47Il a gagné des titres et tout.
30:49Après, il y a la transmission, et je pense que ça va arriver.
30:53C'est une question de temps, mais on ne peut pas le jeter comme...
30:56Ce n'est pas possible, on ne pourrait pas le jeter...
30:58Tout le monde voudrait le jeter comme ça, non.
31:01Il faut du temps, et comme ça,
31:03j'ai envie de dire que pour son successeur, il arrive déjà...
31:06Quand c'est un choix, Didier Deschamps,
31:08de partir, c'est préparé,
31:10et après, la suite...
31:12Il a tracé le chemin.
31:13Et la suite, elle est plus simple même pour son successeur.
31:16Oui, bien sûr, Rudy, qu'est-ce que vous en pensez ?
31:18Non, mais on savait que, de toute façon,
31:20comme il l'a très bien dit depuis le début,
31:22il y a un début, il y a une fin,
31:23on savait qu'il allait avoir une fin de Didier Deschamps.
31:25Il a fait des choses exceptionnelles,
31:27en tant que joueur, et après en tant qu'entraîneur.
31:29Il nous a quand même ramené une Coupe du Monde, messieurs,
31:31donc ce n'est pas rien.
31:32Mais deux !
31:33Deux !
31:34Deux !
31:35Joueur et entraîneur.
31:37Après, on aime, on n'aime pas...
31:39C'est ça, c'est un compétiteur.
31:40C'est quand même pas mal.
31:41C'est un compétiteur.
31:42Mais c'est vrai que le fait que ce soit lui qui annonce,
31:44ça permet aussi en coulisses,
31:45peut-être comme il l'a dit,
31:47de préparer le terrain,
31:48et lui aussi d'avoir peut-être son mot à dire
31:50sur le successeur, sur le profil,
31:52sur ce genre de choses,
31:53parce que c'est quand même quelqu'un, Monsieur Deschamps.
31:55Monsieur Deschamps, alors donc, qui,
31:57pour vous, selon vous, pour le remplacer ?
31:59Olivier Dacour.
32:00Olivier Dacour !
32:01Là, vous n'avez pas Philippe Diallo.
32:04On a la même couleur, mais non.
32:06Ce n'est pas pareil,
32:07donc je serais prêt à vous répondre.
32:09Mais tout le monde voudrait voir Zizou.
32:13Oui.
32:14Donc tout le monde voudrait.
32:16Et admettons, il arrive, ZZ,
32:17et les résultats ne sont pas là.
32:19Tout le monde va le massacrer.
32:21Je pense que…
32:22C'est un choix difficile à prendre pour Zidane quand même.
32:24Si on lui propose l'équipe de France.
32:26Non ? Parce qu'on peut très bien rentrer
32:28dans ce que vous venez de dire.
32:30Super.
32:31On lui tombe dessus.
32:32Tout le monde, parce qu'on est dans une société de consommation,
32:37et malgré tout, on arrive, ça ne marche pas.
32:40On n'est pas patient, en fait.
32:42On n'est pas patient.
32:43Ah ouais ?
32:44Ce qu'il a fait déjà en tant qu'entraîneur,
32:45personne ne l'a jamais fait.
32:46Il n'y a pas un entraîneur français qui l'a fait.
32:48Il a trois ligues des champions.
32:50C'est plié, c'est net.
32:51En plus, avec Madrid, on sait à quel point
32:53c'est très difficile de gérer des égaux.
32:56Et c'est ce qu'il a pu faire.
32:58Merci, messieurs.
33:00C'est déjà le moment de nous quitter.
33:01Alors, j'aimerais juste deux pronostics.
33:03Quel va donc être le prochain sélectionnaire de l'équipe de France ?
33:06Et la place du Racing à la fin de la saison, Olivier Dacour ?
33:09Le prochain sélectionneur ?
33:12Le prochain sélectionneur, donc Zizou ?
33:14Oui, j'espère en tout cas.
33:16J'espère pour lui, j'espère pour nous.
33:19Après, pronostic du Racing,
33:22s'ils finissent dans les six premiers, c'est exceptionnel.
33:25Et après, j'ai mon film qui va sortir au mois de juin,
33:31donc je vous attends tous dans les salles UGC.
33:34Mais alors, parlons-en rapidement.
33:35À Strasbourg, merci à vous.
33:37Il faut en parler.
33:38Oui, on en parle rapidement.
33:39Le film s'appelle Sur la route de Papa.
33:41C'est vrai ?
33:43Après les documentaires, on passe à la fiction.
33:46Et j'ai réalisé et produit mon premier film.
33:48Félicitations.
33:49Félicitations.
33:50Alors là, vous venez nous apprendre quelque chose.
33:52Je vous exclue.
33:53Ce n'est pas les choses à moitié.
33:54C'est la première interview que je fais.
33:57Mais ce n'est pas vrai.
33:59C'est parce qu'on est en Alsace, parce qu'on est à Strasbourg.
34:02Je n'ai pas parlé dans la presse encore.
34:04Et vous êtes la première interview que je fais.
34:06Je dis que mon film sort le 18 juin en salle.
34:09On va en parler.
34:10On va en parler.
34:11Vous êtes réinvités pour venir en parler.
34:15Quand on reviendra à l'avant-première à Strasbourg.
34:19On vous invitera pour en parler ici à Alsace, évidemment.
34:22Sur la route de Papa, le 18 juin 2025.
34:25À l'UGC de Strasbourg.
34:26On a hâte.
34:27On a hâte.
34:28On sera là.
34:29Merci Rudi Carlier.
34:30On se retrouve très vite, forcément.
34:32On se retrouve rapidement.
34:33Toutes les semaines.
34:34Marlies Henning, présidente de l'association ISG Hop.
34:38On rappelle rapidement pour finir l'événement qui pointe le bout de son nez au mois d'avril.
34:4426 avril au KG5 de Mundelsheim.
34:47En effet, on clôture notre projet sur la santé mentale avec le financement d'un chien
34:52d'assistance juridique et émotionnelle.
34:55Merci d'avoir été dans les studios d'ici Alsace en ce lundi soir.
34:58Merci Olivier.
34:59Merci à vous pour l'invitation.
35:01Merci Rudi.
35:02Bonne soirée à toutes et à tous.
35:04L'émission est à réécouter évidemment sur votre application ICI Alsace.