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Le ministre de la Justice Gérald Darmanin assure samedi 22 mars vouloir diminuer la surpopulation carcérale en faisant en sorte que les détenus étrangers en France purgent leur peine dans leur pays d'origine. Il a également fait part d'une autre piste: la sous-traitance de l'emprisonnement. 

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Transcription
00:00Elisabeth Ranin, vous êtes penchée sur la question, ça veut dire quoi concrètement ? C'est quoi cette idée de Gérald Darmanin ?
00:06Eh bien Julie, la sous-traitance, c'est tout simplement louer des cellules de prison à l'étranger.
00:12Alors pour l'instant, le garde des Sceaux n'a pas précisé dans quel pays, mais il a su étudier la question.
00:17Gérald Darmanin n'y voit pas de contre-avis juridiques à ce stade, reste tout de même à étudier le coût de ces locations.
00:25On verra un exemple dans quelques instants, mais c'est vraiment un calcul à faire
00:28parce qu'il faut savoir que l'incarcération en France aujourd'hui est assez onéreuse,
00:33ça représente environ 105 euros par détenu par jour selon l'Observatoire international des prisons.
00:39Et ça se fait déjà ailleurs ?
00:40Oui, plusieurs de nos voisins l'ont déjà expérimenté.
00:43Vous allez écouter les exemples que donne Gérald Darmanin, c'était hier dans BFM Politique.
00:49Par exemple, aujourd'hui, le Danemark le fait avec le Kosovo.
00:52Et on les enverrait où ?
00:53Par exemple, je prends l'exemple du Danemark avec le Kosovo,
00:55je prends l'exemple des Pays-Bas qu'ils imaginent avec l'Estonie.
00:58Donc il y a des cas dans l'Union Européenne, des cas en dehors de l'Union Européenne.
01:01Voilà, alors depuis 2022, en effet, le Danemark loue 300 places de prison au Kosovo
01:07pour la somme de 210 millions d'euros pour 10 ans, avec des conditions.
01:12Tout de même, le Danemark, par exemple, ne peut pas envoyer de personnes condamnées
01:16pour terrorisme ou crime de guerre ou pas non plus de détenus souffrant de maladies mentales.
01:21Et puis, vous avez entendu le garde des Sceaux parler de l'Estonie.
01:24Pourquoi ? Parce que les prisons estoniennes, aujourd'hui, ne sont occupées qu'à 60% de leur capacité.
01:30Ça peut donc être une piste intéressante au sein de l'Union Européenne,
01:34ce qui serait en effet plus simple.
01:36Et puis, ce que je voulais vous dire tout de même, c'est que l'idée n'est pas tout à fait nouvelle,
01:40puisqu'il y a 15 ans déjà, la Belgique disposait d'un parc pénitentiaire aux Pays-Bas.

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