Le journaliste de l'Équipe Marc Leplongeon et son confrère du Parisien Jean-Michel Décugis étaient les invités de BFMTV ce dimanche 23 mars pour parler de leur livre, "Une nuit en France", dans lequel ils ont enquêté sur le meurtre de Thomas à Crépol.
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00:00On est le samedi 18 novembre 2023, Marc Le Plongeon, il y a ce bal de village qui est organisé à Crépole.
00:05Il y a un peu moins de 500 participants, une dizaine de jeunes, c'est ça, un peu moins de 20,
00:10qui viennent du quartier de La Monnaie à Romand-sur-Isère.
00:13Ils arrivent à ce bal et c'est à ce moment-là que les récits divergent.
00:16Vous avez des récits politiques qui visent dans les jours et dans les heures qui viennent à expliquer
00:20que c'était une expédition punitive, qu'ils avaient tenté de rentrer, qu'on leur en avait empêché
00:25et que c'est au fond ce qui avait créé, ce qui avait abouti à la mort du jeune Thomas.
00:30Sauf qu'en fait vous, vous dites non, ce n'est pas une expédition punitive.
00:34En fait, ils voulaient venir participer à ce bal et à la fin, c'est une rixe, seulement une rixe.
00:40Ils sont venus en deux groupes participer à ce bal.
00:44Quelques-uns d'entre eux avaient déjà participé à des bals similaires dans des villages autour de Romand.
00:50Et très vite, après les faits, il a été dit, notamment par le procureur de la République,
00:55qu'il s'agissait d'une expédition programmée.
00:57C'est une expression ensuite qui a été détournée, instrumentalisée.
01:02C'est devenu une expédition punitive et il a été expliqué immédiatement après les faits,
01:06alors même que les mises en cause n'avaient pas encore été interpellées,
01:10que les enquêteurs étaient en train de chercher le mobile du crime,
01:14de ce drame absolument terrible qui a coûté la vie à un jeune de 16 ans.
01:18Et il a été dit immédiatement que des jeunes s'étaient armés,
01:21étaient partis du quartier de la Monnaie pour aller tuer du blanc.
01:25Quand on observe les faits, et nous c'est ce qu'on essaie de faire en tant que journaliste,
01:29c'est de faire le récit le plus minutieux possible.
01:33C'est qu'on voit que ces jeunes, pour la plupart, ont participé à la soirée,
01:37qu'il y a eu une altercation à l'intérieur du bal,
01:41qu'ensuite des insultes racistes ont été échangées des deux côtés.
01:45On n'a jamais nié, et je tiens à le souligner ce soir,
01:48qu'il y a eu des insultes anti-blancs ou anti-français qui ont été prononcées.
01:53Les enquêteurs en recensent un certain nombre.
01:56Et d'ailleurs, dans notre livre, on fait un chapitre dédié à cette question.
02:00En revanche, ce qui est sûr, c'est qu'il y a eu des insultes des deux côtés.
02:03Et encore une fois, le directeur général de la Gendarmerie nationale lui-même
02:08avait dit que ça avait pu être des insultes échangées sur le moment,
02:11mais ça n'en constitue pas forcément le mobile du crime.
02:15En tout cas, à l'heure où on vous parle, les magistrats ne l'ont pas qualifié comme tel.