Le journaliste de l'Équipe Marc Leplongeon, son confrère du Parisien Jean-Michel Décugis et la romancière et Pauline Guéna étaient les invités de BFMTV ce dimanche 23 mars pour parler de leur livre, "Une nuit en France", dans lequel ils ont enquêté sur le meurtre de Thomas à Crépol.
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00:00Il y a 14 suspects qui ont été mis en examen, mais l'auteur du coup mortel n'a toujours pas été identifié.
00:04Et vous racontez bien, là encore, dans ce livre, l'omerta incroyable qu'il y a autour du profil du tueur,
00:11parce que les suspects, même s'ils sont en prison, même s'ils risquent d'en prendre pour des années,
00:16sont tétanisés à l'idée de passer pour des boucaves.
00:21Donc effectivement, ils sont en détention pendant longtemps.
00:26Certains sont très jeunes, ils ont fêté leur majorité en prison.
00:29En tout cas, ils croient tous savoir lequel d'entre eux a porté le coup mortel, mais ils ne le disent pas.
00:37Ils ont récupéré des téléphones de manière illégale en prison, ils ont été placés sur écoute,
00:42et sur les écoutes, on voit qu'ils échangent là-dessus,
00:47qu'ils espèrent que les gendarmes vont finir par trouver le coupable,
00:52mais eux, ils ne le diront jamais.
00:55Ce qui est terrible, c'est que la loi de la cité est plus forte que le remord, que le sentiment de compassion.
01:02Et c'est ça qui est terrible.
01:04Et en plus, comme vous le dites, en ne désignant pas l'auteur, dont ils semblent connaître le nom,
01:10ils vont être condamnés beaucoup plus sévèrement, si ça se poursuit comme ça.
01:17Avec ces scènes que vous racontez, où des mamans appellent leur fils en prison,
01:21en les poussant à avouer, et ils répondent « Non, non, moi je ne peux pas, parce qu'on va passer pour des traîtres. »