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Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h

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00:00Quasiment 16h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure inter, une heure pour traverser les frontières afin de mieux comprendre le monde qui vous entoure.
00:10Je vous présente les invités dans un instant, mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Sandra Ciombo.
00:15Bonsoir, bonjour Sandra.
00:16Bonjour Eliott.
00:17Je vous ai dit bonsoir comme s'il était 20h.
00:19Anne Hidalgo, à la une de votre journal, dénonce un acte odieux après l'incendie volontaire de l'hypercacher de la porte de Vincennes.
00:26Oui, la maire de Paris évoque un caractère antisémite et appelle à une condamnation ferme.
00:31La nuit dernière, un homme a été filmé mettant le feu à quatre conteneurs devant l'entrée.
00:35Notamment, cette supérette, on le rappelle, avait été la cible d'une meurtrière attaque djihadiste en 2015.
00:41Actualité judiciaire et diplomatique, l'influenceur Doualem a été interpellé à Montpellier en vue de son expulsion vers l'Algérie.
00:48C'était ce matin par la police aux frontières.
00:51Son avocat se dit consterné mais pas étonné.
00:53L'homme de 59 ans a été placé en centre de rétention administrative.
00:57Son refoulement par son pays d'origine en janvier dernier avait envenimé les relations entre Paris et Alger.
01:02Et puis, c'est la dernière semaine pour le procès dit otage de Daech.
01:06Hier, la réclusion criminelle à perpétuité a été requise contre Médine et Mouche.
01:11Il est présenté comme un véritable sociopathe dédué de toute empathie.
01:15Célia Barotte et Sacha Robin, vous êtes en direct de la cour d'assises spéciale de Paris.
01:20Les plaidoiries de la défense se poursuivent aujourd'hui.
01:23Oui, Sandra, et pendant une plaidoirie de trois heures, l'avocat de Médine et Mouche a décortiqué le dossier.
01:32Il ne souhaitait pas, dit-il, se contenter de l'écume des audiences.
01:36Pour lui, l'instruction a duré dix ans et il y a eu dix ans d'erreurs.
01:40Il a cherché, je cite, à démontrer que les otages ont commis huit confusions graves,
01:45tant sur le plan vocal que sur le plan visuel, où l'on comprend qu'ils confondent un jolier avec un autre ou plusieurs.
01:51Je vous propose d'écouter Maître Vuillemin, l'avocat de Médine et Mouche.
01:55Leur sens qui était abaissé, ils étaient nourris d'une olive et d'un bout de pain,
02:00et ils voyaient des joliers cagoulés la plupart du temps.
02:03Donc de nombreuses confusions dont ils ont essayé de se sortir en essayant de cibler un jolier type.
02:12Médine et Mouche était le cas idéal finalement parce qu'il est condamné à vie déjà en raison de l'attentat du musée juif de Bruxelles.
02:21A la veille du verdict, selon la défense, l'enjeu est nul pour Médine et Mouche,
02:28puisque les réquisitions lui ont fait, je cite, ni chaud ni froid, car condamné ou acquitté, il sait qu'il va mourir en prison.
02:35Merci Célia pour ces précisions.
02:37Après 29 mois de détention en Iran, Olivier Gondeau est de retour en France depuis ce lundi, Sandra.
02:42Les conditions de sa libération n'ont pas été dévoilées.
02:45L'homme qui fêtera ses 35 ans la semaine prochaine a échangé quelques mots à sa descente d'avion avec Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères.
02:53Regardez.
02:59Et on découvre le message d'Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux X.
03:04Olivier Gondeau est libre en France parmi les siens.
03:06Nous partageons l'immense bonheur et soulagement de sa famille.
03:09Je remercie tous les services de l'État.
03:11Notre mobilisation ne faiblira pas.
03:14Célie Koller et Jacques Pari doivent être libérés des geôles iraniennes.
03:18Toutes mes pensées vont vers eux et leur famille en ce jour.
03:21Merci beaucoup Sandra Ciombo.
03:23Un nouveau point sur l'information à 17h sur CNews.
03:27Et nous, on commence l'heure inter.
03:42Et à la une de l'heure inter, la guerre en Ukraine bien sûr.
03:45Semaine décisive avec les prémices d'un cessez-le-feu réduit aux infrastructures énergétiques.
03:51Dans le même temps, l'Union Européenne entame sa mue en matière de défense et poursuit son bras de fer avec la Russie.
03:56Le Kremlin dénonce le réarmement européen.
03:59Comment renouer le contact entre la Russie et l'Union Européenne jusqu'où l'escalade, l'analyse de Xenia Fedorova.
04:05Et à la une, également depuis mardi, Israël a repris son offensive militaire contre le Hamas.
04:09Le groupe terroriste bloquant les négociations pour la libération des otages.
04:13L'armée israélienne a décidé d'entreprendre des opérations militaires terrestres ciblées.
04:18Comment expliquer ce regain de tension ? On en parle avec Rachel Khan.
04:23Enfin, nous parlerons d'un autre bras de fer, celui de Donald Trump avec la justice américaine sur fond de politique migratoire.
04:29Un juge fédéral a décidé de suspendre l'opération d'expulsion de clandestins vénézuéliens soupçonnés d'appartenir à des gangs vers le Salvador.
04:38La Maison Blanche accuse ce juge d'usurper l'autorité présidentielle.
04:43Donald Trump est-il plus faible que le pouvoir judiciaire américain ?
04:49Avec Carrie Mabryk dans cette émission.
04:52Voilà le programme de l'heure inter.
04:54On est ensemble jusqu'à 17h.
04:56On salue Xenia Fedorova.
04:58Merci d'être avec nous comme chaque jeudi après-midi.
05:00Je rappelle votre ouvrage, Banni, la liberté d'expression sous conditions.
05:06Un livre que j'invite les téléspectateurs à lire.
05:09Carrie Mabryk est avec nous.
05:11Rachel Khan, bien sûr.
05:13Et Harold Iman, spécialiste des questions internationales pour CNews.
05:16Cher Harold, bonjour à tous les quatre.
05:19À l'unisson.
05:21On est en forme ce jeudi après-midi.
05:24Avant de parler de l'Ukraine, je voudrais quand même qu'on parle de Boilem Sansal.
05:28Pourquoi ? Parce qu'il est retenu le 16 novembre dernier depuis 4 mois par le régime algérien.
05:34Et on a appris aujourd'hui que le parquet a donc requis 10 ans de prison ferme contre l'auteur
05:39pour atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
05:43Et le verdict sera prononcé dans une semaine.
05:46Les avocats de Boilem Sansal ont communiqué, François Zimré.
05:49Ils expliquent que c'est un procès fantôme tenu depuis dans le plus grand secret,
05:54sans défense et incompatible avec l'idée même de justice.
05:58Cela confirme le caractère arbitraire de cette procédure
06:01et d'une détention aussi injuste que cruelle, explique-t-il.
06:04C'est pourquoi j'ai saisi, dit son avocat, les organes compétents du Haut-Commissariat
06:10des Droits de l'Homme aux Nations Unies d'une plainte contre l'Algérie.
06:14C'est vrai qu'on entend peu l'ONU, Rachel Khan, sur la question de Boilem Sansal.
06:19Il faut rappeler que le régime algérien voulait qu'il change d'avocat parce que juif.
06:23Parce que juif. On entend peu effectivement une certaine frange aussi de la population française
06:29alors qu'on a l'un des nôtres qui se retrouve de manière arbitraire dans des prisons en Algérie.
06:35On les entend peu revendiquer pour le coup la violation du droit international
06:38alors qu'elle est criante, elle est cruelle cette violation.
06:43La détention arbitraire, l'avocat l'a rappelé, les traitements inhumains et dégradants,
06:50la violation du droit à la défense.
06:52Et puis qu'est-ce qu'il a fait Boilem Sansal ? Il est coupable de quoi exactement ?
06:56Il est coupable d'être libre. La liberté est une trahison pour le régime algérien.
07:00C'est absolument vertigineux.
07:03Et puis alors c'est aussi le symbole d'une France aussi qui n'est pas assez ferme une nouvelle fois.
07:10Une France dont certains députés, notamment de la France Insoumise, n'ont pas voté sa libération.
07:16Aujourd'hui je suis vraiment écoeurée et c'est la bibliothèque qui saigne.
07:20C'est notamment la bibliothèque française qui saigne aujourd'hui avec ce réquisitoire
07:26qui est en réalité une peine de mort.
07:30Je voulais vous faire réagir également à la tribune d'Arnaud Benedetti, de David Lysnard et d'Yves Damécourt
07:37qui ont réagi chez nos confrères du Figaro.
07:41Libération c'est vrai qu'on les entend peu sur Boilem Sansal.
07:44Ce n'est pas un lapsus révélateur.
07:46Voilà ce qu'ils disent. Pour faire libérer Boilem Sansal, il faut le nommer ministre français de la francophonie.
07:52Parce qu'aujourd'hui c'est la journée internationale de la francophonie.
07:55Le gouvernement doit prendre un acte fort, explique-t-il, pour afficher son soutien à l'écrivain emprisonné en Algérie depuis le mois de novembre.
08:01Ils estiment que les membres de son comité du soutien, dont le président de l'Association des maires de France,
08:06David Lysnard, Karim Abrik, là aussi c'est intéressant de voir qu'il y a quand même certains responsables politiques.
08:11C'est tout un symbole d'avoir le président de l'Association des maires de France être en première ligne pour demander la libération de Boilem Sansal.
08:20Oui, c'est extrêmement important, mais en fait on peut se désoler que ça ne fasse pas l'unanimité et qu'il n'y ait pas davantage de soutien.
08:27Et en plus, il y a eu des moments de honte, j'allais dire, mais véritablement de honte,
08:33quand il y a eu cette résolution européenne qui en appelait à sa libération immédiate et sans condition,
08:39et on a vu par exemple que Rima Hassan avait voté contre et Mme Aubry s'était abstenue.
08:46Ça pour moi c'est quelque chose qu'on ne peut pas oublier.
08:48Il faut rappeler que quelques semaines plus tard, en commission cette fois à l'Assemblée nationale,
08:53vous aviez des députés du Parti socialiste qui s'étaient abstenus de voter la même résolution,
08:58mais cette fois c'était à l'échelle nationale.
09:00Si mes souvenirs sont bons, Olivier Faure et l'ancien président de la République, François Hollande,
09:06n'étaient même pas présents au moment de voter cette commission.
09:09Voilà, et c'est toute une question justement de défendre ces principes.
09:12Si on est attaché à la liberté, à la liberté d'expression, à la liberté des artistes, des écrivains,
09:18on devrait tous être unanimes là-dessus.
09:20C'est-à-dire qu'on devrait défendre la vie, l'intégrité de cet écrivain qui a été arrêté.
09:28Et effectivement, c'est devenu un symbole.
09:30Il est pris dans ce bras de fer entre la France et l'Algérie.
09:35Il est devenu une sorte de monnaie d'échange dans tout ça.
09:37Je trouve que c'est absolument terrible et oui, il faut continuer à mettre la pression.
09:40Mais vous savez, cette décision, cette idée de dire que le 27 mars, il devrait y avoir une décision du côté de l'Algérie,
09:47je pense que le pays a encore la possibilité de changer le cours des choses.
09:53Quand vous dites le pays, vous dites le régime algérien.
09:56Oui, le régime algérien, bien sûr. Il n'y a personne ici qui est en guerre contre le peuple algérien.
10:00On parle du régime algérien qui a pris cette décision.
10:02Il y a encore la possibilité pour le régime algérien de changer le cours des choses.
10:07Parce que c'est à ce moment-là qu'on va voir aussi si la diplomatie fonctionne ou a véritablement fonctionné.
10:14Vous savez, dans ces débats sur le bras de fer algérien, on dit « ah oui, mais la diplomatie ».
10:18J'espère qu'en coulisse, il y a des choses qui se passent.
10:22Parce que vous savez que le régime algérien a la possibilité quand même de prendre une décision
10:27et peut-être de dire, s'il y a une condamnation, il y a une possibilité aussi que la sanction soit plus légère.
10:35Il pourrait y avoir toutes sortes de… Vous savez, il y a différentes possibilités là-dessus.
10:39Alors bref, je pense que le monde entier, les différents pays se tournent vers l'Algérie
10:44et attendent impatiemment cette libération.
10:47C'est vrai, quand on lit « 10 ans de prison requis contre Bolem-Sensal »,
10:50on sait à quel point les conditions de jugement, de décision judiciaire en Algérie aujourd'hui,
10:58via ce régime algérien, ne sont pas équilibrées, équitables.
11:04Arbitraires.
11:05Arbitraires, c'est le bon mot.
11:06Arbitraires. Et après, on va nous faire des grandes leçons de culture et autres.
11:10Nous sommes, avec Bolem-Sensal, en rupture avec l'héritage culturel.
11:16On parle souvent de Rousseau, de Voltaire, etc.
11:18Mais les Joséphine Becker, les Manu Dibango, les Kundera, une nouvelle fois, c'est la bibliothèque française qui saigne.
11:24Vous avez entièrement raison, Rachel Khan.
11:26Et c'était essentiel de commencer l'heure inter en ayant une pensée pour Bolem-Sensal,
11:31détenue par le régime algérien depuis le 16 novembre dernier.
11:37A la une de l'heure inter, la guerre en Ukraine, bien sûr,
11:39et la pierre angulaire des négociations s'appelle Donald Trump.
11:43Échange téléphonique cette semaine avec Vladimir Poutine,
11:45puis entretien, là aussi, téléphonique avec Volodymyr Zelensky.
11:49Des avancées majeures avec un cessez-le-feu circonscrit aux infrastructures énergétiques.
11:53Que dit l'accord, exactement ?
11:55Explication avec Régine Delfour.
11:58Hier, lors de son entretien téléphonique avec Donald Trump,
12:02Volodymyr Zelensky s'est dit prêt à suspendre les attaques sur les infrastructures civiles et énergétiques en Russie.
12:09L'une des premières étapes vers la fin de la guerre pourrait être de cesser les frappes
12:13sur les infrastructures énergétiques et autres infrastructures civiles.
12:16J'ai soutenu cette mesure et l'Ukraine a confirmé que nous sommes prêts à la mettre en œuvre.
12:21Même si pour l'heure, seule la centrale de Zaporizhia sous occupation russe est concernée.
12:27Une suspension des attaques annoncées car la veille,
12:30Vladimir Poutine, qui s'entretenait par téléphone avec le président américain,
12:34s'était engagé à cesser les frappes sur les sites énergétiques.
12:38Une sorte de cessez-le-feu pendant 30 jours.
12:41Mais le président russe aurait fait une autre demande,
12:44qualifiée d'irréaliste par le gouvernement français.
12:47L'arrêt de tout soutien des Occidentaux à l'Ukraine,
12:50qui paraît contradictoire avec nos objectifs.
12:54372 prisonniers ont été échangés hier.
12:58C'est l'un des plus grands échanges organisés par les deux pays depuis le début du conflit.
13:04Selon le Kremlin, des pourparlers américano-russes devraient avoir lieu lundi en Arabie Saoudite.
13:10Et donc cette nouvelle rencontre du côté de l'Arabie Saoudite
13:13entre la délégation russe et la déléguation américaine.
13:16Zenia Fedorova, je me tourne vers vous.
13:18Alors est-ce qu'il faut voir le verre à moitié plein,
13:20c'est-à-dire on est sur des premiers accords pour un cessez-le-feu,
13:23ou à moitié vide, c'est-à-dire que ça n'est pas un cessez-le-feu complet ?
13:27J'aime beaucoup comment vous posez cette question.
13:31Pour moi, je pense que déjà on a beaucoup avancé depuis les débuts des négociations.
13:36Et en même temps, je vois et je veux ce matin,
13:40le ministère des Affaires étrangères a dit que le 19 mars,
13:44l'Ukraine a quand même frappé sur le site énergétique,
13:49la région de Krasnodar.
13:51C'est-à-dire que Vladimir Zelensky, qui parle qu'il accepte les conditions,
13:56mais en même temps l'Ukraine continue cette frappe,
13:58ça me pose des questions.
14:01Je pense qu'on est encore très loin d'un vrai d'accord.
14:06Un vrai d'accord d'épée, mais aussi un vrai d'accord de cessez-le-feu.
14:09Mesdames, qu'est-ce que vous en pensez ?
14:12C'est plutôt à moitié vide ou à moitié plein ?
14:16C'est-à-dire que pour l'instant, les négociations s'accélèrent,
14:18les échanges, premier échange téléphonique sur ce cessez-le-feu
14:22entre Donald Trump et Vladimir Poutine,
14:25puis nouvel échange avec Volodymyr Zelensky, Karine Mabryk ?
14:28Je trouve qu'on est encore loin du compte.
14:31C'est-à-dire qu'on est sur des discussions.
14:35Initialement, Donald Trump parlait d'un cessez-le-feu complet.
14:39On est plutôt sur un cessez-le-feu partiel,
14:42sur des installations énergétiques,
14:44ensuite des discussions.
14:46On voit que des deux côtés, en fait, ça s'est accéléré,
14:48vous avez parlé de l'Ukraine,
14:50mais on voit quand même que des deux côtés,
14:52on est encore dans...
14:54Il n'y a pas d'arrêt comme tel.
14:56Il y a eu ces histoires de drones,
14:58il y a eu ces différentes positions.
15:00Donc, on voit quand même qu'on n'est pas dans un arrêt du tout en ce moment.
15:04Oui, les discussions se poursuivent.
15:06Il y aura ce qui va se passer en Arabie saoudite également.
15:08Il y a aussi un certain gain, je vous dirais, pour Zelensky, pour l'Ukraine,
15:12parce que Donald Trump jouait un peu le chaud, le froid.
15:16Il y avait eu ce retrait de l'aide militaire, du renseignement.
15:19Finalement, il a redonné l'aide militaire et l'aide du renseignement,
15:23qui est très important pour les Ukrainiens.
15:26Donc, on avance à petits pas,
15:28mais ce n'est pas du tout, justement, ce cessez-le-feu complet
15:32auquel, en fait, on espère, finalement.
15:34On va continuer d'en parler dans un instant,
15:36après une courte pause.
15:37Mais on a l'art du teasing avec vous, Harold Diman,
15:40parce qu'on a besoin de comprendre également ce que contient cet accord
15:44et notamment cette protection américaine
15:47sur les sites énergétiques ou nucléaires ukrainiens.
15:50Très rapidement, je vous lis la toute dernière dépêche qui dit
15:54« L'Ukraine ne discutera pas d'un transfert aux États-Unis
15:57de la propriété de ses centrales nucléaires ».
16:00C'est ce qu'a dit Volodymyr Zelensky.
16:02Qu'est-ce qu'il faut comprendre ?
16:05Dans un premier temps, les États-Unis de Donald Trump
16:08voulaient prendre au moins 50% de participation
16:11dans les mines d'extraction de terres rares.
16:14Et ensuite, ça a basculé sur les centrales nucléaires
16:19et énergétiques en général,
16:21qui seraient tombées sous l'escarcelle d'une entreprise américaine.
16:26Et voilà que Volodymyr Zelensky estime que ça ne l'intéresse pas.
16:32Je résume grossièrement, Volodymyr Zelensky qui dit
16:35« D'accord pour que vous protégiez nos centrales,
16:38mais pas question que vous récupériez qu'elles soient sous giron américain. »
16:43Oui, mais la condition américaine, c'est si nous les récupérons,
16:46ils seront sous giron.
16:48On va essayer d'y voir un peu plus clair après.
16:51En plus, la centrale dont il est question en ce moment,
16:54c'est celle de Zaporizhzhia, qui est occupée par les Russes.
16:57Donc, de certains points de vue, pour Zelensky,
17:00oui, on peut discuter de celle-là.
17:02On va en discuter juste après une courte pause.
17:04Restez avec nous pour l'heure inter sur CNews.
17:06A tout de suite.
17:09Quasiment 16h25 sur CNews,
17:11et on poursuit l'heure inter toujours avec Karim Mabryk,
17:14avec Rachel Kanzeniaf-Federova et Harold Diman.
17:18Je vous ai dit l'art du teasing, Harold,
17:20parce qu'on a besoin d'y voir un peu plus clair sur cet accord
17:23de cesser le feu.
17:24Je disais un cesser le feu précaire,
17:26pas un cesser le feu complet sur la guerre en Ukraine.
17:28Mais ce n'est même pas entré en vigueur.
17:30Pas encore, du moins.
17:31Mais les deux protagonistes, russes et ukrainiens,
17:34ont dit OK pour cesser les bombardements
17:38sur les infrastructures énergétiques.
17:40Et quand on pense infrastructures énergétiques,
17:42on pense tout de suite évidemment aux sites nucléaires.
17:45Alors, on a besoin d'y voir plus clair.
17:46Qu'est-ce qu'il va se passer du côté des sites nucléaires, Harold ?
17:49Alors, les combats en Ukraine risquent,
17:51depuis le début de cette guerre,
17:52d'atteindre ces nombreuses centrales nucléaires.
17:55Il y a 16 réacteurs dans le pays.
17:57Qui sont répartis entre ces diverses centrales.
18:03Rivne, Khmelnytskyi, l'Ukraine du Sud et Zaporizhia.
18:08Tchernobyl étant bien sûr éteint,
18:11et d'autres n'étant pas en opération.
18:13Donc, ce qui s'est passé,
18:15c'est que ça a évidemment ému l'agence internationale
18:20de l'énergie atomique, qui est l'ONU,
18:22qui s'est déplacée, surtout à Zaporizhia,
18:24car c'est une ligne de front.
18:26Et qu'est-ce qui se passerait si c'était frappé par un obus ou autre ?
18:30Eh bien, nous aurions un retour à Tchernobyl,
18:33qui est le pire accident nucléaire de tous les temps,
18:37et qui est parti de l'Ukraine,
18:39et qui a irradié la Biélorussie, l'Ukraine, la Russie du Sud.
18:42Donc, on ne veut pas de ça.
18:44Et donc, c'est à Zaporizhia que se joue l'épisode.
18:48Depuis mars 2022, l'armée russe prend une rive du fleuve Dniepr,
18:54et l'armée ukrainienne se maintient sur l'autre.
18:57Sur une rive, vous avez la centrale de Zaporizhia,
19:00sur l'autre, vous avez la ville de Zaporizhia.
19:03Et donc, les balles et les obus ont sifflé sur même l'emprise de la centrale.
19:10Et un générateur ou deux ont été touchés.
19:15C'est le début du conflit, sur les premiers mois du conflit.
19:18En mars, justement.
19:20C'est un générateur qui servait à refroidir le cœur du réacteur.
19:29Et donc, le danger était extrême.
19:32Le président du directeur de l'AIEA s'était précipité sur place.
19:37Bon, finalement, l'arrangement est le suivant.
19:40C'est que le personnel de l'entreprise de la centrale de Zaporizhia,
19:44Enerhodar, est ukrainien, mais il travaille sous le contrôle de l'armée russe.
19:49Ça, c'est le contexte à Roldiman.
19:50Mais nous, on a besoin de comprendre que veut faire Donald Trump.
19:53C'est quoi son projet ? C'est quoi son plan ?
19:55Le plan, c'est que lui recouvrirait, en quelque sorte,
20:02la possession de cette centrale au nom d'une entreprise américaine.
20:08Et donc, de facto, la centrale serait sous une protection américaine.
20:14Et voilà ce que Volodymyr Zelensky vient de rejeter il y a à peine une heure,
20:20lors d'une conférence de presse à Oslo.
20:22Il dit que les centrales resteront ukrainiennes.
20:27Toutes.
20:28Non, mais elles peuvent être ukrainiennes, je vous coupe par Roldiman.
20:30Elles peuvent être ukrainiennes, rester ukrainiennes, mais sous protection américaine.
20:35Ce n'était pas la vision de Donald Trump.
20:38La vision de Donald Trump, c'est qu'elles deviennent des exploitations américaines.
20:42Au service de l'Ukraine.
20:43À 50% dans une espèce de holding complexe.
20:47Et parce qu'il y aura des Américains, il y aura une protection.
20:50Attendez, ce que vous me dites est important.
20:52Vous êtes en train de dire que Volodymyr Zelensky balaie une partie de l'accord de cesser le feu de Donald Trump ?
20:59Oui, absolument.
21:00C'est quand même une information capitale.
21:02Ksenia Fedorova, quel regard vous portez sur cette possibilité d'avoir des entreprises américaines
21:08et donc, de fait, une protection américaine sur le sol ukrainien ?
21:11Je pense que Donald Trump a précisé déjà à plusieurs reprises que la meilleure protection pour l'Ukraine,
21:19c'est d'avoir la présence des Etats-Unis.
21:22Et comme il a dit sur Zaporozhye, Volodymyr Zelensky, pour moi,
21:28je pense qu'il est en train d'essayer de dire et de démontrer qu'il a ses lignes rouges,
21:34mais en fait, il n'est pas dans la situation de vraiment dire non.
21:38Parce que, comme il a déjà dit, par exemple, les parties des régions qui sont divinées russes pour l'Ukraine
21:47et pour Zelensky, c'est la ligne rouge, il faut absolument qu'il revienne en Ukraine.
21:50Evidemment, ce n'est pas possible aujourd'hui et ça ne fait pas cette discussion.
21:56Et la Russie ne va même pas regarder dans cette direction.
22:00Donc, pour moi, je pense que Volodymyr Zelensky a essayé de faire ce genre de discours pour...
22:06Je ne sais pas si c'est les communications ou pas, mais je suis d'accord que ça n'aide pas à avancer vers un accord qui va tenir.
22:18L'Ukraine ne discutera pas d'un transfert aux Etats-Unis de la propriété de ses centrales nucléaires, a dit Volodymyr Zelensky il y a quelques instants.
22:26Et ça a fait écho à cette conversation téléphonique qu'il a pu avoir avec Donald Trump,
22:32qui avait suggéré que son pays pourrait en prendre possession.
22:35C'était les mots du président américain.
22:37Et je cite une nouvelle fois Volodymyr Zelensky, nous n'en discuterons pas, nous avons 15 réacteurs nucléaires en service aujourd'hui.
22:44Tout cela appartient à notre Etat.
22:48Donc, on a bien fait en quelque sorte de dire que c'est le feu précaire et que pour l'instant, rien n'est effectif en l'Etat.
22:58Dans le même temps, nouveau conseil européen à Bruxelles autour de Volodymyr Zelensky, du moins autour de la question ukrainienne.
23:04Europe-Russie, un conflit sans fin, c'est la question qu'on va se poser dans l'œil de Xenia.
23:18Xenia Fedorova, avec vous, on a essayé d'y voir un peu plus clair.
23:21L'objectif pour l'Europe est de retrouver une certaine indépendance militaire.
23:25Pourquoi pas ? Et de peser dans le processus de protection de l'Ukraine mais également de l'Europe dans son ensemble.
23:31Alors, que peut-il se passer dans un futur proche si l'Europe et la Russie ne parviennent pas à un terrain d'entente selon vous ?
23:37Vous savez, si on regarde la situation aujourd'hui, c'est un peu paradoxal.
23:41Pourquoi c'est paradoxal ? A mon avis, pour deux choses.
23:45La première, parce qu'on a les Etats-Unis, Donald Trump qui veut la paix.
23:50On a la Russie aussi qui dit qu'on est prêts à aller vers la paix.
23:55Et après, on a l'Europe qui dit qu'on veut peut-être la paix mais avec les conditions spéciales.
24:01Les conditions qui nous plaisent, les conditions qui mettent l'Ukraine dans une position pas vulnérable mais plutôt de position de force.
24:09Et c'est un peu contradictoire aussi du côté où, vous savez, pour la Russie, les armements de l'Ukraine,
24:17c'est un message que la guerre va continuer.
24:20Donc quand l'Europe dit qu'on va continuer à aider l'Ukraine parce qu'on veut qu'il y ait un accord de paix éventuellement qui est bon pour l'Ukraine,
24:30la Russie voit ça un peu différemment.
24:32Elle voit ça comme il n'y a en fait aucune volonté d'avoir un accord de paix.
24:36Il y a une volonté de continuer la guerre parce qu'il y a armé l'Ukraine, c'est-à-dire que la guerre va continuer.
24:42Donc pour moi, je pense qu'il y a ça et il y a aussi une situation assez bizarre.
24:48Si Donald Trump, Vladimir Poutine et Vladimir Zelensky ne trouvent pas un accord, cette guerre va continuer.
24:55Ça va affaiblir démographiquement l'Ukraine.
24:58Ça va affaiblir économiquement aussi l'Europe parce qu'il y a deux choses.
25:03Il y a du prix d'énergie et il y a aussi les sanctions qui sont un peu contre-productives parce que l'économie européenne,
25:14l'industrie française comme l'agriculture, le secteur énergétique souffrent aussi à cause de ces sanctions.
25:20Ça fragilise aussi la Russie. Ça fragilise tout le monde.
25:24Écoutez, c'est vrai que la Russie préfère la paix.
25:28Mais la Russie s'est adaptée pendant ces années un peu dans le contexte où les sanctions ne marchent comme elles devaient marcher.
25:37La Russie va continuer avec une économie plutôt dans le sens d'une économie de guerre.
25:42Donc ce n'est vraiment pas un bel futur qu'on voit si on ne trouve pas un accord de paix.
25:48Ça affaiblit en fait un peu tout.
25:50L'argument européen c'est de dire que pour préparer la paix, pour une paix durable, il faut arriver à se réarmer,
25:58à avoir une armée suffisamment puissante pour éviter toute nouvelle invasion.
26:02L'argument aussi c'est de dire que la Russie qui ne supporte pas le réarmement européen, c'est quand même cocasse comme situation,
26:10eux qui ont dépensé 30% de leurs dépenses publiques, est accordé à louer à la défense nationale.
26:19En économie de guerre.
26:20En économie de guerre, exactement.
26:22Donc quel regard vous portez là-dessus sur cette Europe qui a décidé finalement de trouver un processus de réarmement ?
26:28Je rappelle qu'il y a un grand plan européen de près de 800 milliards en se disant
26:34l'Europe retrouvera une sorte d'indépendance et de souveraineté militaire à partir de 2030.
26:39C'est vrai que Ursula von der Leyen s'est exprimée cette semaine là-dessus sur ce grand plan de réarmement de l'Europe.
26:48Il y a beaucoup de choses.
26:50Déjà je pense qu'ils ont véritablement en tête l'application du droit international.
26:54C'est le fait que la Russie ait agressé l'Ukraine.
26:58Ce qu'on peut reprocher, c'est au fond qu'ils ne parlent pas tout à fait d'une même voie par rapport à ce conflit
27:06et aussi que le logiciel n'est peut-être pas tout à fait à jour par rapport à l'ensemble des menaces que l'Europe a à travers le monde
27:14qui ne sont pas des menaces simplement concentrées sur l'Ukraine mais qui parfois viennent de l'intérieur des pays eux-mêmes.
27:21Après je trouve que la position de dire que cette Ukraine a été agressée et qu'effectivement il faut la préserver ses frontières,
27:30la protéger et la soutenir parce qu'elle est considérée comme étant le rempart par rapport à cette invasion,
27:40ce projet russe de la Grande Russie, pour moi c'est une bonne chose.
27:46Mais une nouvelle fois j'ai l'impression que le logiciel n'est pas tout à fait à jour par rapport à l'ensemble des menaces.
27:51Avant de vous donner la parole, parce que je sais que vous avez envie de réagir, je voudrais juste qu'on écoute le porte-parole du Kremlin
27:57qui a parlé de ce plan de militarisation de l'Europe.
28:01Chaque jour nous entendons de nombreux signaux en provenance de Bruxelles.
28:07Les principaux signaux provenant de Bruxelles et des capitales européennes sont, disons, des plans de militarisation de l'Europe,
28:15ce qui est clairement en contradiction avec l'état d'esprit des présidents de la Russie et des Etats-Unis
28:22qui recherchent des moyens d'entrer dans un processus de règlement pacifique.
28:26Jusqu'à présent, l'Europe s'est donc, disons, militarisée et est plutôt devenue partie prenante à la guerre.
28:33Mais si vous voulez parler des signaux qui nous sont adressés, non, il n'y en a pas eu.
28:37Karima Brick, quelle réaction après la déclaration de Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin ?
28:46Je pense que cette idée, justement, ces discussions des différents pays européens qui veulent se réarmer,
28:53moi je le vois en fait, c'est une forme de dissuasion.
28:56Il y a la dissuasion nucléaire, mais il y a aussi de dire on va se réengager dans un processus
29:01pour assurer notre sécurité. C'est une forme de dissuasion aussi.
29:04Et la Russie ne voit pas ça d'un bon oeil en fait.
29:07Je pense qu'il préférait une Europe qui est plutôt affaiblie
29:11et les signaux qu'on envoie aujourd'hui, ça ne va pas dans ce sens-là, si vous voulez.
29:15Et en ce moment, on parle de paix, mais du côté de la Russie, on a plutôt l'impression que la paix,
29:20ça veut dire capitulation totale, donc l'amputation de 20 % du territoire
29:25et s'assurer qu'il n'y ait jamais de présence militaire sur le territoire ukrainien.
29:29Mais on se dit, s'il n'y avait pas de velléité à considérer l'Ukraine
29:36comme vraiment une entité souveraine indépendante,
29:39il me semble qu'il ne craindrait pas la présence de maintien de paix.
29:43J'ai deux points différents. Ce sont deux points très importants aussi.
29:48Vous parlez de militarisation de l'Europe, mais en fait, la Russie, même en 2007,
29:55dans son discours de Munich, Vladimir Poutine a dit
29:58que l'Europe doit trouver un système de défense indépendant de l'OTAN.
30:02Après, c'est le ex-président Dmitry Medvedev qui a dit à peu près la même chose,
30:06il faut trouver un système de défense pour l'Europe indépendamment de l'OTAN.
30:11Pour affaiblir l'Europe, je ne pense pas que c'est l'objectif de la Russie,
30:14c'est peut-être plutôt l'objectif, si vous regardez les Etats-Unis,
30:18qui ont mis l'Europe sous la parole de l'OTAN et les dirigeants européens qui ont accepté ça.
30:24Donc aujourd'hui, l'Europe peut se réveiller et dire qu'on a besoin d'une défense indépendante.
30:29Très bien, mais ça va prendre beaucoup d'années jusqu'à le moment où l'Europe sera capable
30:33de se défendre même avec tous ces investissements qui étaient annoncés et prononcés par Ursula von der Leyen.
30:40Après, je voulais juste parler aussi de cette idée de « Grande Russie ».
30:44Ce n'était jamais l'objectif de l'opération militaire de la Russie.
30:49L'objectif de cette opération militaire, c'était toujours de protéger les régions de Donbass-Roussafone
30:54qui étaient bombardées par Kiev pendant huit ans.
30:56Il ne faut pas vraiment essayer de remplacer les mots.
30:59Je ne pense pas que la Russie dit qu'on ne veut pas que l'Europe se militarise.
31:05Ce n'est pas du tout le cas, mais ce qu'a dit Vladimir Peskov,
31:10c'est qu'on voit que l'Europe prend aujourd'hui une position plutôt hostile vis-à-vis de la Russie,
31:16surtout après le discours d'Emmanuel Macron.
31:18Rachel Canan, un mot et ensuite une nouvelle pause,
31:21avant de parler et de Gaza et de la question américaine à travers la politique migratoire de Donald Trump.
31:26Oui, mais de toute façon, Ukraine ou pas Ukraine, l'Europe a le droit d'avoir un programme de réarmement,
31:34un programme de défense.
31:36Mais ça va vous coûter beaucoup.
31:37Depuis, peut-être, mais je pense que c'est nécessaire un réarmement à la fois idéologique,
31:42on le voit sur plein de sujets en interne, et un réarmement militaire.
31:46C'est vrai que l'Europe a échoué.
31:48Elle était un peu lente à se consacrer en tant qu'Europe politique.
31:52Et si on arrive peut-être à faire une Europe de la défense,
31:55peut-être que ça entraînera aussi l'Europe politique après.
31:58Les pays sont souverains et l'Europe tente cette souveraineté-là.
32:03Et je trouve que c'est une bonne chose.
32:05C'est peut-être une bonne chose.
32:06Mais juste pour finir avec Vladimir Zelensky,
32:09je pense qu'il est un peu déconnecté de la réalité aujourd'hui
32:12pour dire qu'il va réunir les régions dans l'Ukraine.
32:16Il faut vraiment regarder la situation dans la réalité.
32:22Et la problématique, c'est que même avant l'appel avec Trump,
32:26il a dit publiquement on va gagner cette guerre.
32:29Mais qu'est-ce qu'il veut dire par on va gagner cette guerre ?
32:31Parce qu'il y a un accord de paix, il y a besoin des compromis des deux côtés.
32:35Messieurs, Dames, la publicité.
32:37On revient dans un instant.
32:38Merci beaucoup Harold pour ces explications sur le nucléaire
32:41et la situation du côté de l'Ukraine.
32:43On va parler de Gaza dans quelques instants
32:45avec une toute dernière information.
32:47Donald Trump qui dit soutenir pleinement l'offensive d'Israël à Gaza.
32:51Que se passe-t-il dans la bande de Gaza ?
32:53C'est Rachel Khan qui nous expliquera tout dans un instant.
32:56A tout de suite.
32:59De l'heure interne avec cette actualité là aussi très importante.
33:04L'armée israélienne qui poursuit ses opérations militaires
33:07terrassent dans la bande de Gaza.
33:09Depuis la reprise des combats, au moins 504 personnes ont été tuées
33:12selon la défense civile de la bande de Gaza.
33:14Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a adressé au Gazaoui
33:18un dernier avertissement pour la libération des otages.
33:21Et on l'apprenait juste avant la publicité.
33:23Donald Trump qui dit soutenir pleinement l'offensive israélienne
33:28contre le Hamas qui refuse de libérer les otages.
33:33Voyons le sujet de Kilian Saleh et on verra tout cela avec vous Rachel.
33:38A Jabalia dans la bande de Gaza, 7 familles palestiniennes fuient.
33:42L'armée israélienne intensifie ses opérations militaires dans ce territoire.
33:46Ce jeudi, Saleh interdit toute circulation sur une route importante
33:50comme le rapporte un porte-parole.
33:52Au cours des dernières 24 heures, des troupes israéliennes ont commencé
33:55une opération terrestre limitée dans le centre et le sud de la bande de Gaza.
33:59Pour votre sécurité, les déplacements entre le nord et le sud de la bande de Gaza
34:03et vice versa sont interdits sur l'axe Salaédine.
34:06L'axe Salaédine est long d'environ 45 kilomètres.
34:10Il traverse la bande de Gaza du nord au sud du territoire.
34:13L'armée israélienne appelle le Hamas à libérer les otages.
34:17Le ministre de la Défense Israël Katz a adressé au Gazaoui
34:20un dernier avertissement.
34:22Libérez les otages et débarrassez-vous du Hamas.
34:25Et d'autres options s'ouvriront à vous, y compris la possibilité
34:28de se réinstaller ailleurs dans le monde, pour ceux qui souhaitent partir.
34:31Sinon, ce sera la destruction et la dévastation totale.
34:35A Jérusalem, une manifestation a eu lieu dans un climat tendu
34:39contre Benyamin Netanyahou.
34:41Les familles d'otages regrettent la reprise des combats
34:44et craignent pour leurs proches, toujours retenus aux mains du Hamas.
34:47Et avec vous Rachel, on a besoin de comprendre
34:50et d'expliquer pourquoi il y a cette reprise des frappes.
34:53Ce sera l'objet des lumières de Rachel Jingel.
34:58RACHEL JINGEL
35:06Une trêve avait commencé le 19 janvier dernier, Rachel Kan.
35:10Cette semaine, il y a donc une reprise des frappes israéliennes
35:14sur la bande de Gaza et notamment sur les terroristes du Hamas.
35:17Comment l'expliquer ?
35:19Déjà, bien faire la distinction entre la reprise de la guerre
35:22qui peut être posée.
35:24Est-ce que finalement la phase 1 du cessez-le-feu
35:27a partiellement abouti ?
35:30Qu'il y a eu des violations du côté du Hamas ?
35:33Et donc, on pourrait se dire que c'est la guerre qui reprend.
35:36Pas tout à fait.
35:38Ces frappes et ces opérations militaires qui ont été soulignées
35:41dans ce petit reportage, en fait, c'est un moyen de pression
35:44pour pouvoir récupérer les otages.
35:47Et dans le même mouvement, pour pouvoir éradiquer le Hamas.
35:51Mais la problématique, et ce qui est également soulevé
35:55dans le petit sujet, c'est que ça divise très fortement
36:00la population israélienne.
36:03Au fond, le cessez-le-feu qui était en cours,
36:06les conditions notamment de l'accord ont été violées par le Hamas.
36:11Vous vous rappelez, Eliott, des mises en scène,
36:14du fait que certains otages n'ont pas été récupérés,
36:17qui faisaient partie des listes, que d'autres ont été récupérés.
36:20Mais c'était simplement des dépouilles des otages.
36:23Donc là, le gouvernement israélien,
36:26et notamment le ministre de la Défense,
36:29en lien avec Donald Trump aussi, ont acté le fait
36:32qu'il fallait impérativement récupérer les otages.
36:35Or, on sait très bien que ces frappes militaires
36:38sont des frappes risquées pour la vie de ces personnes.
36:43Et donc ça crée la division au sein du pays.
36:46Et aussi, ça crée une conséquence à travers le monde.
36:50C'est-à-dire qu'on a vu, notamment sur les réseaux sociaux
36:54ou différentes vidéos, qui reprennent finalement cette propagande
36:58que des frappes des Israéliens sur les civils seraient encore orchestrées.
37:05Il faut rappeler qu'au cœur de ce regain de tension,
37:08vous l'avez très bien dit, c'est la libération des otages.
37:11Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7 octobre,
37:1558 restent retenues à Gaza,
37:18dont 34 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
37:23Et que lors de la première phase,
37:26il y a eu une trentaine, si je ne m'abuse, de libérations,
37:30avec des scènes absolument insupportables.
37:34Et aussi, on a pu découvrir les conditions atroces
37:39de la mort des enfants de Bibas et de leur maman.
37:42Exactement, et que petit à petit, les otages commencent à parler.
37:46Cette semaine, c'est le papa Bibas
37:49qui a rappelé aussi ses conditions de détention.
37:53Mais évidemment, ça peine avec des affiches des enfants Bibas
38:00qui sont enlevées partout en Israël.
38:02Après, il y a aussi la manière dont le Hamas et l'autorité palestinienne
38:09ont considéré les Etats-Unis, qui ont chauffé les Etats-Unis.
38:12Et c'est pour ça que Donald Trump apporte son soutien.
38:14C'est-à-dire qu'il les balade.
38:17Et c'est pour ça que Donald Trump, qui avait promis
38:19que l'ensemble des otages allaient être ramenés,
38:22soutient aujourd'hui Israël dans ses opérations.
38:25Donald Trump qui a reçu à de nombreuses reprises
38:27des familles d'otages et des otages dans la Maison Blanche,
38:31notamment ces dernières semaines,
38:33et qui promontait l'enfer aux terroristes du Hamas
38:37si tous les otages n'étaient pas libérés rapidement.
38:41Voilà ce qu'on pouvait dire sur la situation à Gaza.
38:43Et puisqu'on parle de Donald Trump,
38:45je voudrais qu'on revienne sur la situation aux Etats-Unis,
38:48car il ne nous reste que quelques minutes seulement.
38:51Donald Trump est en guerre contre le commercial,
38:53contre le Canada, la Chine, contre l'Union Européenne.
38:56Il est en guerre dans son pays contre le wokisme.
38:59Et désormais, il engage un nouveau bras de fer avec la justice,
39:03avec un juge fédéral qui a retoqué, car il m'abrique,
39:07sa décision d'expulser des délinquants et des criminels étrangers.
39:12On voit tout cela dans le Nouveau Monde de Karima Jingle.
39:23Il n'y a pas qu'en France qu'il peut y avoir des décisions judiciaires contestées.
39:29Donald Trump a appelé à destituer un juge
39:33qui a ordonné la suspension de spectaculaires opérations d'expulsion de migrants
39:37dans l'une de ses attaques les plus directes à ce jour
39:40contre l'institution judiciaire.
39:42Qu'est-ce qu'il a dit sur le réseau social Truth, le sien ?
39:44Ce juge, comme beaucoup de juges corrompus devant lesquels je suis forcé de comparaître,
39:48devrait être destitué.
39:50Et la porte-parole de la Maison Blanche a également réagi.
39:53Je vous propose de l'écouter.
39:57Nous avons des juges qui agissent comme des activistes partisans depuis leur siège.
40:01Ils essaient de dicter leur politique au président des Etats-Unis.
40:04Ils essaient clairement de ralentir le programme de cette administration.
40:07C'est inacceptable.
40:08Comme le président l'a dit hier soir,
40:10nous continuerons à nous conformer à ses décisions de justice.
40:13Nous continuerons à nous battre devant les tribunaux.
40:19Mais il est clair que l'extrême gauche tente de choisir des juges
40:22qui agissent clairement comme des activistes partisans
40:25dans le but de faire dérailler le programme de ce président.
40:32Donald Trump, qui a été élu notamment pour régler cette submersion migratoire,
40:36là, il n'y a pas de polémique du côté des Etats-Unis,
40:38on a le droit de parler de submersion migratoire américaine.
40:41Que s'est-il passé cette semaine, Karim Mabryk?
40:43Voilà. Donc là, vous avez vu la tension qui monte énormément
40:46entre l'administration Trump et cette décision de ce juge fédéral,
40:51en fait, d'empêcher le transfert, l'expulsion de ces migrants
40:56qui sont soupçonnés d'appartenir à des gangs criminalisés,
41:00d'appartenir à ces gangs de narcotrafiquants vénézuéliens
41:05qui ont été transférés au Salvador.
41:07Donc, ce qui s'est passé, pour résumer l'affaire,
41:09il y a l'administration Trump qui a pris cette décision d'expulser,
41:13on est à 261 membres présumés de ce gang criminalisé vénézuélien
41:18dans une prison spéciale au Salvador.
41:21On voit les images en même temps que vous expliquez les choses.
41:24Voilà. Et exactement. Parce que vous l'avez mentionné,
41:26c'était une promesse de campagne de Donald Trump de dire,
41:28moi, je veux expulser rapidement les migrants criminels,
41:33les personnes qui sont dans des gangs criminalisés de drogue.
41:37Et il y a le juge fédéral qui s'appelle James Boisvert,
41:40je ne sais pas si je le prononce comme il faut,
41:42qui a ordonné la suspension de ces expulsions.
41:45Et ensuite, ce qu'il a dit, c'est parce que Donald Trump
41:48s'était référé à une loi très, très ancienne.
41:51Vous savez, quand il décide qu'il va trouver des solutions,
41:54il va les chercher même très loin parce qu'il veut répondre
41:58à ce qu'il a promis.
42:00C'était la loi de 1798, la loi sur les ennemis étrangers.
42:06Et c'est une loi, justement, qui permet,
42:08qui donne le pouvoir au président de cibler des individus
42:11sans nécessairement avoir des audiences préalables.
42:14Et parmi les 261, il y en a 137 de ces détenus
42:19qui ont été expulsés en raison de cette loi de 1798
42:26qui avait été avancée par Donald Trump.
42:29Et là, le juge a arrêté tout ça,
42:31mais les avions étaient en route.
42:33En fait, tout l'enjeu est là.
42:35La question qu'on se pose maintenant, c'est
42:37est-ce que Donald Trump, est-ce que l'administration Trump
42:41a ignoré une décision de justice qui a dit
42:45arrêtez, vous ne pouvez plus expulser ces migrants
42:48vers le Salvador?
42:49Vous voyez, ça, c'est la question.
42:51L'administration Trump dit non, non, non,
42:53on n'a pas violé la loi et nous, au contraire,
42:56on peut vous prouver que ça ne s'est pas fait.
42:59Eux, ils assurent que non.
43:00Ils disent que, si vous voulez, la première ordonnance
43:04était verbale, il n'y avait pas quelque chose de signé.
43:06Et quand il y a eu véritablement quelque chose de signé,
43:09ils ont suivi, finalement, la décision du juge,
43:14mais ça va aller en appel.
43:15Donc, tout ce bras de fer est là,
43:17c'est que Donald Trump veut avancer.
43:18Lui, il dit, moi, j'ai été élu pour ça,
43:21je veux accélérer les choses.
43:23Pour vous donner des chiffres,
43:24il y a 2,4 millions de personnes
43:26qui avaient franchi de manière illégale la frontière,
43:29juste la frontière mexicaine avec les États-Unis.
43:32Ça, c'était en 2023.
43:34Donc, les chiffres sont quand même assez énormes,
43:38importants, ça fait partie de sa promesse,
43:40mais on voit qu'il y a, dans la conception
43:43du pouvoir judiciaire, il y a ce bras de fer,
43:46il y a le pouvoir exécutif qui dit, moi,
43:48j'ai été élu pour ça, le peuple m'a donné ce mandat fort
43:52pour que j'aille au bout de ça,
43:54j'utilise les leviers que j'ai.
43:56Cette loi, elle existe, donc je l'ai utilisée.
43:59Et le pouvoir judiciaire dit, non, vous ne pouvez pas
44:03parce que peut-être ça vient à l'encontre
44:05de la Constitution ou des lois.
44:07Je pense toujours aux téléspectateurs
44:08qui nous regardent.
44:09Si on résume, Donald Trump expulse
44:12des individus criminels soupçonnés de participer
44:16et d'être dans des gangs vénézuéliens,
44:20sauf qu'il ne les expulse pas au Venezuela,
44:22mais au Salvador, dans la prison qui est effectivement
44:26peut-être pas les prisons qu'on peut voir
44:29du côté de l'Europe.
44:31Est-ce que ces individus qui ont été expulsés,
44:33on le voit, ces images-là qui ont été
44:36longuement commentées cette semaine,
44:38est-ce qu'ils vont revenir aux États-Unis?
44:42Est-ce qu'on sait si ces individus vont devoir revenir?
44:44Pour l'instant, ce qui est prévu, c'est qu'il donne
44:47un certain montant d'argent, quelques millions de dollars
44:49pour qu'ils soient emprisonnés, qu'ils soient expulsés
44:53à l'extérieur pendant un an au Salvador.
44:55Il y a des associations qui disent, vous savez,
44:58il y a des lois, est-ce que finalement,
45:00ils sont véritablement des criminels?
45:02Tout l'enjeu est là.
45:03Il y a ce bras de fer entre le pouvoir judiciaire
45:06et exécutif.
45:07Donald Trump dit, c'est la tâche d'un président,
45:09ce n'est pas un juge local de prendre ses décisions.
45:12Vous savez, il y a plusieurs décrets de Donald Trump,
45:14même qu'il a signés, qui sont contestés
45:16devant les tribunaux.
45:17Donald Trump dit, je vais suivre les décisions
45:19au final des tribunaux, mais il essaie quand même,
45:22on voit qu'il a cette volonté d'aller le plus loin possible
45:25et dans certains cas, ça va vraiment se décider
45:28en cours suprême.
45:29Écoutez, ça montre que Donald Trump est comme nous,
45:33en Europe, face à ce qu'on appelle l'état de droit.
45:36On avait vu aussi l'externalisation des migrants
45:38du côté de l'Italie, avec Giorgia Meloni,
45:41qui avait externalisé une partie du côté de l'Albanie
45:45et dans un premier temps, en première instance,
45:47cette possibilité avait été, du moins ce projet,
45:50avait été retoqué par la justice italienne
45:52au nom du droit européen.
45:55L'émission est terminée.
45:56Merci à toutes les gens.
45:58C'est le monde.
45:59Ça va vite, le monde va tellement vite
46:01et les actualités, effectivement, vont très vite également.
46:05Dans un instant, c'est Laurence Ferrari
46:07qui prend le relais sur CNews pour Punchline
46:09et au programme, une question qui nous importe tous,
46:13bien sûr, c'est comment financer l'effort de guerre ?
46:15Est-ce qu'on va utiliser et toucher à l'épargne des Français ?
46:18Grande question et réponse à suivre dans un instant sur CNews.
46:21Merci à toutes les trois.
46:22Merci.
46:23Merci aux équipes en régie qui ont préparé cette émission.

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