Eliot Deval et ses invités décryptent l’actualité internationale dans #LHeureInter tous les jeudis à 16h
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00:00:00Bonjour à tous, il est quasiment 16h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure inter.
00:00:06Avant de vous présenter les invités, c'est le journal, l'information à 16h avec vous Barbara Durand.
00:00:12Chère Barbara, bonjour.
00:00:14Bonjour Eliott.
00:00:14Et à la une, après les multiples attaques contre les prisons, le domicile d'une agente pénitentiaire d'Amiens a été pris pour cible la nuit dernière.
00:00:22Oui, selon nos informations, les pneus de son véhicule ont été crevés, sa boîte aux lettres a également été taguée.
00:00:29Depuis dimanche, de nombreuses prisons sont prises pour cible.
00:00:32On va retrouver tout de suite Mathilde Ibanez en direct depuis Amiens.
00:00:36Mathilde, on l'imagine, ses attaques font grandir l'inquiétude chez le personnel pénitentiaire.
00:00:41Des dégradations qui ont eu lieu hier soir au domicile d'une agent pénitentiaire qui travaille dans la maison d'arrêt qui se trouve juste derrière moi.
00:00:52Son véhicule qui est égaré à proximité de son domicile dans un village au nord d'Amiens a été dégradé.
00:01:00Ses pneus ont été crevés.
00:01:02Des tags également avec l'inscription des DPF ont été découverts sur sa boîte aux lettres partiellement brûlées.
00:01:09La victime est sous le choc. Elle va être relogée pour un temps.
00:01:13Alors ici, c'est beaucoup de colère, de peur.
00:01:16Les syndicats réclament que les identités des agents pénitentiaires soient désormais anonymes.
00:01:23Aucun suspect n'a été arrêté pour l'heure.
00:01:27L'enquête se poursuit où pour l'instant, il n'y a aucune piste qui soit privilégiée.
00:01:32Merci beaucoup Mathilde Ibanez pour toutes ces informations.
00:01:35Merci à Florian Doré qui vous accompagne.
00:01:36Et justement, vous le disiez, pour la représentante adjointe FO Justice de Fleury-Mérogis,
00:01:42la violence a encore franchi un cap. Écoutez-la.
00:01:45Les attaques sont inadmissibles.
00:01:48Rares sont les fois où les agents pénitentiaires sont touchés dans leur bien, de cette façon en extérieur.
00:01:52Nous sommes habitués à la violence intérieure.
00:01:54Nous savons comment gérer la violence intérieure.
00:01:57Mais la violence à l'extérieur, c'est tout nouveau pour nous en fait.
00:01:59Donc là, le personnel est inquiet.
00:02:01Les familles des personnels sont inquiètes et nous attendons des mesures.
00:02:06Là, des mesures ont déjà été appliquées par les chefs d'établissement, par les directions.
00:02:11Et maintenant, du DI et du ministère, nous attendons l'issue de tout ça.
00:02:16Actualité diplomatique à présent avec une question dans la crise avec Alger.
00:02:20Et jusqu'où ira Paris ?
00:02:22Il faudra monter en puissance et utiliser d'autres instruments si l'Algérie refuse toujours de reprendre ses ressortissants expulsés de France.
00:02:31Déclaration du ministre de l'Intérieur.
00:02:34Pour Sylvain Maillard, député et président du groupe Renaissance de Paris, invité de l'interview politique sur CNews,
00:02:41il faut se montrer ferme. Écoutez-le.
00:02:44Le pouvoir algérien n'arrive pas à reconnaître qu'en France, la justice est libre et indépendante
00:02:50et qu'elle a le droit d'investiguer comme elle le souhaite.
00:02:54Et c'est heureux.
00:02:55Au point de vue qu'ils font semblant de ne pas savoir que c'est comme ça que ça se passe en France.
00:02:59Oui, il faut répondre à chaque fois.
00:03:00C'est-à-dire que quand on expulse des diplomates français d'Alger, il faut expulser des diplomates.
00:03:05Il ne faut jamais oublier quel est notre objectif.
00:03:07Notre objectif, c'est évidemment d'avoir une relation avec l'Algérie, mais c'est le fait qu'ils reprennent nos OQTF.
00:03:11N'oublions pas ça.
00:03:12Le but, ce n'est pas de fermer des consulats.
00:03:14Le but, c'est qu'ils reprennent nos OQTF.
00:03:15S'il faut fermer les consulats, faisons-le et de faire en sorte que ceux qui n'ont pas vocation à être en France,
00:03:20des Algériens, repartent en Algérie.
00:03:22Et puis, on vient tout juste de l'apprendre à Val Thorens, en Savoie.
00:03:26Un homme est dans un état critique après avoir été enseveli par la neige, Barbara.
00:03:30Oui, vous allez le voir, ces images sont impressionnantes, Elliot.
00:03:32Depuis hier, d'abondantes quantités de neige recouvrent tout le département de la Savoie.
00:03:39Jusqu'à 120 centimètres sont tombés, notamment en altitude dans la commune de Tignes.
00:03:45Les habitants sont confinés.
00:03:465 400 foyers sont toujours privés d'électricité.
00:03:51Et comme c'est le cas à Val Thorens, c'est bien dans plusieurs massifs alpins.
00:03:54Le risque d'avalanche est aujourd'hui à son maximum.
00:03:57Eh bien, merci pour ce point sur l'information.
00:04:00Nouveau point, à 17h, tout de suite, c'est l'heure inter.
00:04:03Jingle.
00:04:04A la une de leurs inter-réunions aujourd'hui à l'Elysée entre Français, Américains et Ukrainiens.
00:04:22Première visite officielle pour le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.
00:04:27La France fait-elle son entrée à la table des négociations au sujet de la guerre en Ukraine ?
00:04:31Est-ce une petite défaite pour Donald Trump qui rêvait de régler le conflit en 100 jours ?
00:04:38On en parle dans un instant.
00:04:39A la une également, Donald Trump à l'assaut d'Harvard,
00:04:43la plus prestigieuse université américaine accusée de propager haine et imbellicilité selon le président américain.
00:04:49La présidence de l'université refuse de répondre aux exigences de transparence sur les admissions,
00:04:55les embauches, les orientations politiques, résultats, subventions gelées
00:04:59et menacent sur les visas accordés aux étudiants étrangers.
00:05:02Comment certaines universités américaines sont devenues depuis le 7 octobre des caisses de résonance parfois pro-Hamas ?
00:05:08Explication dans cette émission.
00:05:11Enfin, la France face à la drogue, le narcotrafic prend des proportions inquiétantes sur notre sol.
00:05:16La criminalité a explosé en 10 ans.
00:05:19Un pays a décidé de renverser la table, mettre fin à la guerre des gangs.
00:05:22C'est le Salvador. Son président, Naïb Boukele, emploie à la manière forte, au détriment de l'état de droit, dirait certains.
00:05:29Mais les résultats sont là.
00:05:31Pascal Drouot, spécialiste de l'Amérique latine, qui a rencontré M. Boukele, sera notre invité.
00:05:39Va être un entretien absolument passionnant à suivre aux alentours de 17h.
00:05:43Parce que l'heure inter, et je le dis aux téléspectateurs, l'heure inter, c'est jusqu'à 17h20 aujourd'hui.
00:05:49Je suis très heureux de retrouver, comme chaque jeudi, Rachel Kahn.
00:05:52Chère Rachel, bonjour.
00:05:54Bonjour Elliot.
00:05:54On est avec Zénia Fedorova.
00:05:56Zénia, bonjour.
00:05:57Ravie de vous retrouver.
00:05:58Et Karim Abrik, bien sûr.
00:06:00Mesdames, l'actualité nous emmène pas très loin, puisque c'est à l'Elysée.
00:06:04Oui, ça va.
00:06:05Ah, ça va.
00:06:06On a vécu empreinte carbone plus importante.
00:06:09Exactement.
00:06:10Capitale des émissaires ce jeudi.
00:06:12Réunion à l'Elysée entre Américains, Français et Ukrainiens.
00:06:15C'est la première visite officielle, je le disais, dans le sommaire de la diplomatie américaine
00:06:20et de son chef, Marco Rubio.
00:06:23On est avec Clélie Mathias, qui est notre journaliste politique CNews.
00:06:27Cher Clélie, bonjour.
00:06:28Clélie, vous êtes à l'Elysée.
00:06:31Et ce serait intéressant avec vous qu'on arrive à dessiner les enjeux de cette réunion.
00:06:35Alors, vous l'avez dit, Elliot, l'idée, c'est de mettre autour de la table à la fois
00:06:42les Français, les Européens et les Américains et les Ukrainiens.
00:06:46Alors, les Américains, ils sont présents avec l'émissaire spécial de Donald Trump, Steve Witkoff,
00:06:51et surtout avec le secrétaire d'État, Marco Rubio.
00:06:54L'idée, c'est bien sûr de parler de ce qui se passe au Proche-Orient,
00:06:58de parler des droits de douane, mais surtout l'enjeu, et c'est celui-là, c'est la guerre en Ukraine.
00:07:03Vous savez que les négociations piétinent depuis quelques jours, quelques semaines maintenant.
00:07:07Alors, peut-être qu'Emmanuel Macron et la France, en général, arriveront à faire bouger un petit peu les pièces du puzzle.
00:07:13Évidemment, du côté ukrainien, on prône toujours un cessez-le-feu durable,
00:07:18avec, si possible, un contingent multinational et toutes les conditions pour que cette paix se cesse sur le feu,
00:07:24soit le plus durable possible.
00:07:26Du côté américain, ils vont essayer aussi de pousser leur pièce.
00:07:31Cette réunion à l'Elysée est faite pour ça.
00:07:33Elle se poursuivra aussi après au Quai d'Orsay, sous l'égide de Jean-Noël Barraud.
00:07:37Et bien sûr, que disent les Russes ?
00:07:39Eh bien, le Kremlin a fait savoir qu'il voyait d'un très mauvais oeil cette réunion et cette journée,
00:07:44aujourd'hui, concernée à la guerre en Ukraine,
00:07:46et qu'il trouvait que c'était, au contraire, un obstacle à la paix.
00:07:50Merci beaucoup, Clénie Mathias.
00:07:51Alors, les réunions et les échanges sont actuellement en cours à l'Elysée.
00:07:56Donc, évidemment, si des nouvelles informations filtrent, si des premières images filtrent,
00:08:01on reviendra vous voir.
00:08:02Cher Clélie, je le disais, c'est la première rencontre du chef de la diplomatie américaine,
00:08:07Marco Rubio, à Paris, avec Emmanuel Macron.
00:08:12On a vu des premières images, les premières images aux alentours de 10 heures,
00:08:17non pas entre Marco Rubio et Emmanuel Macron, mais entre Steve Witkoff, qui est l'émissaire spécial.
00:08:23On en a beaucoup parlé de Steve Witkoff, puisque c'est le bras droit de Donald Trump,
00:08:29et celui qui a pu rencontrer Vladimir Poutine à plusieurs reprises ces dernières semaines.
00:08:33Regardez cette petite séquence, puisque M. Witkoff a pu échanger avec le conseiller diplomatique français,
00:08:40Emmanuel Beaune.
00:08:41C'était aux alentours de 10 heures.
00:08:43Regardez.
00:08:43Alors, ce n'est pas tant le fond de la discussion qui est intéressante, c'est de voir la forme,
00:09:07avec cette grande tablée, plusieurs conseillers, ce premier échange autour de Notre-Dame entre M. Witkoff
00:09:14et Emmanuel Beaune, que le grand public ne connaît pas, et qui est un conseiller diplomatique très important,
00:09:20qui, je crois, a remis sa démission, si je ne dis pas de bêtises, Rachel Kahn,
00:09:26et qui quittera l'Elysée dans peu de temps.
00:09:28Que faut-il penser, mesdames, de cette première réunion officielle entre Marco Rubio
00:09:33et la délégation française avec Emmanuel Macron ?
00:09:37Rachel Paz.
00:09:37Moi, j'aime beaucoup le petit extrait que vous venez de montrer sur Notre-Dame de Paris,
00:09:45comment dans les réunions diplomatiques, on parle d'autre chose en parlant du sujet, etc.
00:09:50On fait des petits pas de côté.
00:09:51Et en fait, je crois que c'est tout l'enjeu de cette réunion.
00:09:54Aujourd'hui, c'est vrai qu'en France, c'est affiché sur la guerre en Ukraine
00:09:58comme finalement une guerre qui cache la forêt d'autres sujets,
00:10:05puisque les États-Unis, dans leur besace, ils ont évidemment ce qui se passe en Europe,
00:10:09mais aussi ce qui se passe en Iran, ce qui se passe avec la Russie
00:10:13et ce qui se passe avec Israël au Proche-Orient.
00:10:16Et ce qui est intéressant, en fait, aujourd'hui, dans cette rencontre à deux têtes,
00:10:20c'est que d'un côté, on a un Rubio qui est quand même comme un faucon,
00:10:24donc il est très opération militaire,
00:10:27et de l'autre côté, un Whitcoff qui suit vraiment la ligne de Trump
00:10:31avec les questions notamment de la guerre commerciale et économique.
00:10:36Et en ça, le président Macron doit jouer sur une ligne de crête,
00:10:40parce qu'il n'y a pas que l'Ukraine, avec lui, sa volonté de reprendre un leadership européen, etc.
00:10:45Donc ça veut dire qu'il a fait venir à la table des négociations un good cop et un bad cop.
00:10:50Un homme qui a plutôt un ton martial, à savoir M. Rubio,
00:10:53et celui qui est plus dans les échanges, à savoir M. Whitcoff.
00:10:58À travers cette première réunion entre émissaires à Paris,
00:11:03il faut dire aussi qu'il y a une délégation ukrainienne.
00:11:06Là, on voit les principaux intervenants cet après-midi,
00:11:10Emmanuel Bonne, Emmanuel Macron, Marco Rubio, Jean-Noël Barraud,
00:11:13le ministre des Affaires étrangères et Steve Whitcoff.
00:11:16Est-ce que ce n'est pas une petite défaite pour Donald Trump ?
00:11:20Donald Trump qui promettait, une fois arrivé à la Maison-Blanche,
00:11:24les amis, moi, en 100 jours, l'histoire allait régler.
00:11:26Pour Donald Trump, c'est sûr qu'il s'impatiente.
00:11:30Et c'est quand même stratégique que ce soit à Paris.
00:11:32Vous savez que ça se passe en France quand même, cette rencontre.
00:11:37Il y a quand même ce signe qu'il y a une forme, à tout le moins,
00:11:40de respect sur le fait que la France reste une puissance militaire et une puissance nucléaire.
00:11:46Ça ne s'est pas fait ailleurs.
00:11:47Ça se fait, cette rencontre-là, ça se fait en France.
00:11:50Et il y a quand même aussi, bon, cette relation de Donald Trump avec Emmanuel Macron,
00:11:56qui a été tenté, effectivement, des négociations.
00:11:59Oui, il y a cette impatience du côté de Donald Trump,
00:12:02mais c'est aussi une façon de mettre de la pression sur les Européens,
00:12:06parce que ça va être tout ça l'enjeu aujourd'hui.
00:12:08Quel est le message que veulent envoyer les États-Unis ?
00:12:12C'est une pression sur les Européens ou c'est plus une pression sur les Russes ?
00:12:15C'est-à-dire que pour la première fois, la délégation américaine,
00:12:18plutôt que d'aller à Riyad ou en Turquie, échanger avec la délégation russe,
00:12:23puis échanger avec la délégation ukrainienne,
00:12:27dit cette fois-ci, il faut peut-être parler avec la France,
00:12:30il va peut-être falloir commencer à négocier avec la France,
00:12:32parce que la Russie ne joue pas franc jeu,
00:12:36vulgarise un peu ce qui pourrait se passer à travers ces échanges,
00:12:40Zénia Fedorova.
00:12:41Oui, c'est une bonne question.
00:12:42Il faut regarder ce qu'est-ce que ça donne, cet rendez-vous,
00:12:45il faut regarder les résultats de ces négociations.
00:12:48Je pense qu'à Russie, on ne voit l'Europe qui est le parti
00:12:53qui en fait veut continuer à soutenir Zelensky dans ces conflits.
00:12:57Et les échanges entre Donald Trump sont déjà eus avec les Européennes,
00:13:04avec Emmanuel Macron, surtout pendant les cérémonies d'ouverture de Notre-Dame,
00:13:08après, pendant les visites d'Emmanuel Macron.
00:13:11Mais je pense que ce sera très intéressant de regarder
00:13:15avec quoi les Américains sont vignus,
00:13:18parce que je ne vois pas ça comme un échec pour Donald Trump.
00:13:23À ces moments, c'est toujours une négociation en cours,
00:13:26et ça fait partie du jeu de parler à tous les côtés.
00:13:29Il faut parler aux Ukrainiens aussi.
00:13:31Je pense qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron,
00:13:33il y a des participants dans les délégations,
00:13:37il y a aussi les Ukrainiens.
00:13:39Oui, c'est ça.
00:13:39Il y a une délégation ukrainienne avec le bras droit de Volodymyr Zelensky
00:13:44qui est présent actuellement à Paris.
00:13:46D'ailleurs, Volodymyr Zelensky qui a laissé un message
00:13:50sur le réseau Telegram en disant qu'il faut faire pression,
00:13:54ce sont ses mots, sur les tueurs russes
00:13:56pour mettre fin à cette guerre et garantir une paix durable.
00:14:01Je vous propose d'écouter Dimitri Peskov,
00:14:03le porte-parole du Crémin,
00:14:05qui expliquait cet après-midi,
00:14:07vous avez les Etats-Unis et les Américains qui veulent la paix,
00:14:10et l'Europe qui veut poursuivre la guerre.
00:14:12Nous nous attendions à ce que les Européens et les Ukrainiens
00:14:18se concentrent sur la recherche d'un règlement pacifique.
00:14:23Malheureusement, les Européens se concentrent sur la poursuite de la guerre.
00:14:31Et c'était un peu ce que vous étiez en train d'expliquer.
00:14:34Ce qui est vrai, c'est que ces dernières semaines,
00:14:36on a vu une Europe qui se retrouvait pour penser à un réarmement,
00:14:42on a vu le kit de survie,
00:14:44on a vu aussi la proposition d'Emmanuel Macron
00:14:46d'emmener sur le sol ukrainien des troupes européennes.
00:14:52Mais j'ai l'impression que cet après-midi,
00:14:53on est plus dans une phase de discussion,
00:14:55de négociation à travers la volonté de trouver consensus
00:14:59pour un cessez-le-feu,
00:15:00cessez-le-feu qui n'est pour l'instant pas respecté
00:15:02du côté de la Russie, Xenia.
00:15:04Moi, je pense que le cessez-le-feu n'est pas respecté
00:15:06du côté de l'Ukraine non plus.
00:15:09On a eu les déclarations du ministère des Affaires étrangères russes
00:15:14qui, plus de 30 fois,
00:15:16je pense qu'il a eu les attaques sur le site énergétique de la Russie.
00:15:19Donc, on ne peut pas dire que l'Ukraine respecte.
00:15:23Après, évidemment que Vladimir Zelensky
00:15:25a une communication assez directe.
00:15:29Il accuse la Russie beaucoup et souvent.
00:15:32Et pour lui, après les échanges dans les cabinets ovales,
00:15:37il regarde vers l'Europe pour le soutien.
00:15:39L'Europe va continuer à le soutenir.
00:15:43La question est-ce que l'Europe sera capable de soutenir l'Ukraine
00:15:47sans les États-Unis ?
00:15:48Et comme vous avez dit,
00:15:49Donald Trump a promis d'arrêter cette guerre.
00:15:52Il ne peut pas juste laisser les situations aller
00:15:56sans rien faire.
00:16:00Parce que dans ces cas, lui, il va perdre sa réputation aussi.
00:16:03Oui, mais justement, sa réputation était de régler le conflit très rapidement.
00:16:07Et dans un premier temps, il est allé vers la Russie.
00:16:10Il est allé avec M. Witkow à plusieurs reprises
00:16:13du côté du Kremlin et du côté de Moscou.
00:16:15Il y avait une volonté de trouver un consensus
00:16:17entre Russes, Américains et Ukrainiens.
00:16:22Ça se faisait au détriment de l'Europe, bien sûr,
00:16:23puisque ça se passait dans les Émirats.
00:16:26Ça s'est passé à Riyad.
00:16:28Mais peut-être qu'il revient en quelque sorte
00:16:29à une raison, une raison diplomatique.
00:16:32Il se dit, ça prend du temps.
00:16:34Les promesses ne sont pas respectées.
00:16:36On n'arrive pas à taper dans la main de la Russie.
00:16:38Allez, on retourne à Paris
00:16:39où c'est peut-être là qu'on va trouver
00:16:41un véritable consensus, Karima.
00:16:42Non, mais pour revenir justement sur l'objectif
00:16:46de cette rencontre qui est très importante,
00:16:48moi, je pense quand même, il y a cette interrogation
00:16:50sur la pression que peuvent exercer les États-Unis
00:16:54pour l'Europe, pour la France.
00:16:56Parce qu'il y a tout cet enjeu sur le soutien
00:17:00qui est fourni par les Européens à l'Ukraine.
00:17:03Est-ce qu'il y aura une pression dans les discussions
00:17:05en disant, vous devez arrêter prochainement?
00:17:07Parce que si on veut que ça arrête,
00:17:09s'il y a un cessez-le-feu,
00:17:10bien, l'Europe, finalement, en fournissant de l'aide,
00:17:12vous contribuez à continuer à faire perdurer cette guerre.
00:17:16Donc, ça se peut que ce soit dans les messages.
00:17:18On verra, mais il y a aussi cette idée,
00:17:20peut-être que les Américains vont dire,
00:17:21bien, vous voyez, vous arrêtez.
00:17:23Il y a toute la question de ces fameuses garanties
00:17:25de sécurité par la suite.
00:17:27Est-ce qu'on est dans une entente éventuellement
00:17:29quand la France ou la Grande-Bretagne,
00:17:31est-ce que ça serait des fameuses troupes au sol,
00:17:34une zone d'exclusion aérienne?
00:17:35Il y a toutes ces discussions.
00:17:37Donc, ça, je pense aussi, ça va être sur la table.
00:17:40Et vous parlez de Donald Trump, qui est impatient.
00:17:42Oui, il est impatient.
00:17:43Peut-être qu'à un moment donné, ça, c'est le risque.
00:17:45Et l'inquiétude des Européens, c'est de dire,
00:17:47est-ce qu'il va complètement lâcher,
00:17:48en disant, écoutez, moi, j'ai proposé ceci,
00:17:50une sorte d'ultimatum, sinon, je lâche tout.
00:17:52Et vous allez être pris pour la suite des choses,
00:17:54en sachant que le printemps peut être très périlleux
00:17:57pour l'Ukraine en ce moment.
00:17:58Plusieurs disent, est-ce qu'il y aura une offensive russe?
00:18:00Avant le 9 mai.
00:18:01Voilà.
00:18:01On en parle juste après la pub, justement,
00:18:03de cette possibilité d'offensive.
00:18:05On reviendra aussi sur ces bombardements en Ukraine,
00:18:09à la frontière ukrainienne.
00:18:10Ça s'est passé hier du côté de Dnipro.
00:18:13Et ce week-end, également, en plein dimanche des Rameaux,
00:18:16dans la ville de Soumy,
00:18:19avec plus d'une trentaine de morts.
00:18:23Parlons-en juste après la pause.
00:18:25On parlera également de la trêve à Gaza,
00:18:27avec cette proposition faite par Israël,
00:18:30des relations entre la France et l'Algérie.
00:18:32Donald Trump qui va à l'assaut de Harvard.
00:18:36On a un très gros programme, chargé, jusqu'à 17h20.
00:18:39Restez avec nous sur CNews.
00:18:43Un peu plus de 16h20 sur CNews,
00:18:45et on poursuit leur inter,
00:18:47toujours avec Exénia Fedorova, Rachel Kahn et Karima Brick.
00:18:50On parlait de cette réunion à l'Elysée,
00:18:54cet après-midi, entre délégations françaises, américaines,
00:18:57mais également une délégation ukrainienne.
00:18:59Cette réunion qui intervient dans un contexte
00:19:01où des frappes meurtrières ont touché ces derniers jours.
00:19:04La ville de Dnipro, à l'est de l'Ukraine,
00:19:07on va le voir avec la carte,
00:19:08mais également dimanche.
00:19:10Et ça a fait beaucoup réagir à la communauté européenne et occidentale,
00:19:15à la frontière russe,
00:19:16à Soumy,
00:19:17où 35 personnes ont été tuées dans une frappe de missiles russes.
00:19:21Jean-Noël Barraud, d'ailleurs, le chef de la diplomatie française,
00:19:24a parlé du massacre du dimanche des Rameaux.
00:19:27Je vais vous proposer une séquence en plein office.
00:19:30Vous allez avoir des gens qui venaient justement se recueillir
00:19:35et qui vont entendre les bombardements
00:19:37à côté de cette messe qui était en train d'être ordonnée.
00:19:40Regardez, c'est ce que ça a Soumy.
00:19:41«D'abord, nous allons écrire le premier conseil.
00:19:45Et ça s'est passé dimanche.
00:20:13La Russie est-elle en train, et on va se poser la question, à travers ces nouvelles frappes, de s'isoler ?
00:20:20On en parlait un peu avant.
00:20:21Moscou s'est défendue d'ailleurs en expliquant d'avoir visé une réunion militaire.
00:20:26Votre regard d'abord, Xenia ?
00:20:27Moi, je pense qu'il faut aussi écouter ce qu'est Moscou à dire.
00:20:32Moi, je regardais les news de deux côtés.
00:20:34Deux côtés de l'Occident, évidemment, que c'est la Russie qui frappait sur les civiliens.
00:20:39Mais du côté de la Russie, il y a des déclarations qui, en fait, la Russie, il dit qu'il cible toujours les sites militaires
00:20:47ou les événements à côté et à tour de l'armée ukrainienne.
00:20:53Donc aujourd'hui, ici, je pense que vous voyez l'article de Washington Post.
00:20:57Je pense que c'est une bonne illustration et qui confirme qu'en fait, il y a eu une cérémonie de dépris aux soldats ukrainiens.
00:21:12Et la question, pourquoi il y a eu des civiliens ?
00:21:14Parce qu'à ma connaissance, selon les droits internationaux, il y a aussi une obligation de côté de l'Ukraine et de la Russie
00:21:23d'éviter de mettre les civiliens à côté des événements qui sont liés à l'armée, aux événements militaires.
00:21:36Voilà, donc pour moi, c'est évidemment, c'est toujours horrible quand il y a des dommages collatéraux de deux côtés,
00:21:44des côtés russes, des côtés ukrainiens, les civiliens morts.
00:21:48Mais à ma connaissance, l'armée russe a toujours dit qu'il ne cible que les sites militaires, les sites...
00:21:56Oui, l'objet militaire, en fait.
00:21:58Rachel Kahn, sur ces frappes meurtrières, et je répète, et je rappelle les propos de Jean-Noël Barraud,
00:22:05le ministre des Affaires étrangères, qui parlait de massacre du dimanche des Rameaux.
00:22:10Avant peut-être de vous donner la parole, je voudrais qu'on écoute Volodymyr Zelensky, qui avait réagi dimanche soir.
00:22:19L'attaque a eu lieu en plein centre-ville le dimanche des Rameaux.
00:22:23Seuls des Vauriens peuvent agir ainsi.
00:22:28Les guerres prennent fin que lorsque les guerres criminelles ne sont pas oubliées et que l'agresseur est sous pression.
00:22:35Ce n'est pas le cas actuellement.
00:22:41Vendredi dernier, un mois s'est écoulé depuis que la Russie a rejeté la proposition américaine d'un cessez-le-feu total et inconditionnel.
00:22:49Ils n'ont peur de rien.
00:22:52C'est de là-bas que viennent les missiles.
00:22:54C'est une guerre d'usure longue qui frappe les civils en plein cœur des villes, puisque c'est ce qu'explique Volodymyr Zelensky.
00:23:09C'est-à-dire qu'il ne s'agissait pas de civils utilisés comme boucliers humains.
00:23:15C'était une fête religieuse, c'était une célébration des Rameaux et c'était une frappe en plein centre-ville.
00:23:22Donc je comprends les mots forts du président de l'Ukraine.
00:23:27Et effectivement, moi je pense que plus le temps est long maintenant, plus Poutine va s'isoler.
00:23:38Parce que les négociations avec les États-Unis, les négociations avec l'Europe, les négociations aussi avec l'Ukraine,
00:23:46si elles n'aboutissent pas, au bout d'un moment, la communauté internationale va isoler véritablement la Russie
00:23:53et ne plus entendre les autres arguments.
00:23:55Là, il y a les faits, donc c'est indéfendable.
00:24:01Oui, Rachel, je pense qu'il faut préciser que ce n'était pas en fait religieuse.
00:24:05C'est le côté ukrainien qui a confirmé le nombre de militaires qui étaient morts à cause suite à cette frappe russe.
00:24:14C'est très important de le dire parce que le chef du côté militaire dans les soumis
00:24:23était viré par Zelensky.
00:24:26Il y a des questions de députés ukrainiens qui ont permis aux civils d'être dans la proximité de cette cérémonie.
00:24:36Parce que ça, c'est évidemment une cible militaire et pourrait dire que la Russie va cibler en fait cet événement.
00:24:44Donc, il y a des responsabilités de deux côtés.
00:24:47C'est très important de le dire et de ne pas créer une impression que c'est la Russie qui cible les civils.
00:24:54Après, pour ce que vous avez dit sur l'isolation de la Russie, je ne sais pas si vous avez vu,
00:25:01mais aujourd'hui, il y a un événement à Moscou.
00:25:03Il y a Vladimir Poutine qui fait négociation avec l'émir des Qatar.
00:25:08C'est très compliqué de dire que la Russie se trouve isolée.
00:25:13Il ne se trouve pas du tout isolée.
00:25:14Il y a une partie de monde...
00:25:15Je parlais par rapport à l'Occident et par rapport à...
00:25:17Par rapport à l'Occident, c'était toujours l'idée, l'initiative de l'Occident d'isoler la Russie,
00:25:22d'affaiblir l'économie russe.
00:25:23On sait ça très bien.
00:25:25Et c'est qu'il y a avec Donald Trump que cette situation est en train de changer.
00:25:29Simplement, on peut comprendre désormais pourquoi il y a cette réunion qui n'était pas prévue dans l'agenda à Paris
00:25:37entre la délégation américaine, française et en présence de la délégation ukrainienne,
00:25:42puisque cette frappe russe, qu'elle touche une réunion militaire,
00:25:48qu'elle fasse des dommages en touchant également des civils,
00:25:51intervenait deux jours après une nouvelle visite de M. Wittkopf
00:25:55qui rejoignait le Kremlin et Moscou
00:26:02pour tenter d'accélérer le processus des négociations.
00:26:0548 heures plus tard, il y a cette frappe-là
00:26:07et on voit que le processus de négociation s'est détourné non pas de Moscou,
00:26:12mais plus de Paris désormais et l'Elysée.
00:26:15Rachel.
00:26:16Et puis...
00:26:17Oui, Rachel, vous m'avez ajouté.
00:26:19Non, bien en fait, je voulais dire, c'est sûr que quand on voit ces images,
00:26:23c'est extrêmement choquant et ça fait en fait des mois et des mois,
00:26:26les vies, d'où les vies justement qui tombent.
00:26:30On a vu des morts, ça fait combien de jours, combien de mois encore,
00:26:35on va devoir attendre avant que la situation se règle,
00:26:38d'où le fait de cette urgence de ces négociations.
00:26:41Et vous savez, ça semble peut-être anecdotique ce que je vais raconter maintenant,
00:26:45mais je trouve que c'est quand même important.
00:26:46C'est-à-dire que ces images font le tour du monde, la pression aussi est quand même extrêmement forte.
00:26:53Et là, je voyais, c'était Mark Burns, vous savez, c'est un pasteur,
00:26:57c'est le conseiller qu'on dit, bon, le conseiller dit spirituel de Donald Trump,
00:27:02qui est allé faire un voyage en Ukraine il y a quelques jours.
00:27:06Et lui, il était justement, il n'était pas du tout pro-Ukraine il y a quelques jours de ça.
00:27:12Il est revenu en disant, non, c'est un revirement parce qu'il y a une situation,
00:27:15notamment sur la question des enfants qui ont été déportés en Russie,
00:27:21sur les morts, sur les massacres.
00:27:23Et il y a donc cette nécessité de se dire, bon, on met beaucoup d'emphase sur ces négociations,
00:27:28mais elles sont nécessaires.
00:27:29Et vous savez, sur ces attaques de drones, bon, elles font des victimes.
00:27:34Et c'est toute cette idée aussi pour l'Ukraine de dire,
00:27:37on veut avoir des systèmes de défense, en fait, sol-air qu'on appelle, ou des défenses aériennes.
00:27:43Oui, mais il y a deux frappes différentes.
00:27:44Il y a une frappe balistique dimanche du côté de Soumy,
00:27:48et il y a eu une offensive via des drones hier du côté de Nipro.
00:27:52C'est deux choses différentes.
00:27:52Ce qui est intéressant, et mettons de côté l'aspect émotionnel,
00:27:58restons sur la partie vraiment diplomatique,
00:28:01et de voir la chronologie, la multiplication des rendez-vous, en quelque sorte,
00:28:08entre la délégation américaine et la délégation russe,
00:28:11qui n'ont pas abouti,
00:28:12et de voir que M. Wittkopf était en fin de semaine dernière du côté du Kremlin,
00:28:17et que 48 heures plus tard, très rapidement, un dernier mot là-dessus,
00:28:2048 heures plus tard, il y ait cette frappe assoumise,
00:28:24qui n'entraînerait pas un processus forcément de cesser le feu ou de paix.
00:28:32Écoutez, moi je pense que chaque fois, il y a une décision importante à prendre,
00:28:37il y a toujours une très forte communication des côtés de l'Ukraine,
00:28:41et comme je dis, pour moi, il faut vraiment,
00:28:45si on parle de victimes, cher Karima,
00:28:49il faut aussi parler des victimes qui sont des côtés de Donbass,
00:28:53des côtés de la Russie,
00:28:54et je sais qu'Élotte, vous avez dit, il faut laisser les émotions à côté,
00:28:58mais on ne peut pas laisser les émotions à côté,
00:29:00c'est parce qu'aujourd'hui, quand on regarde ces images,
00:29:03et quand on écoute à Vladimir Zelens,
00:29:04on a l'impression que c'est la Russie qui continue la guerre,
00:29:07et qui cible les civils,
00:29:08mais en fait, ce n'est pas du tout la situation.
00:29:10Vous avez très bien dit, pourquoi faire cet événement
00:29:14dans le centre de la vie,
00:29:18qui est à côté de la frontière,
00:29:19qui devient une cible objective pour la Russie,
00:29:23une cible facile,
00:29:24et pourquoi inviter aussi les civils pour cet événement ?
00:29:29Mais vous n'avez pas la première question qui va au-delà du pourquoi on touche ce lieu,
00:29:33c'est civil ou non, c'est militaire ou non,
00:29:36c'est qu'il y a une multiplication des rendez-vous et des discussions avec les États-Unis,
00:29:45il y a ces déplacements successifs de M. Witkoff,
00:29:49et 48 heures plus tard, il s'avère qu'il y a une frappe militaire russe importante,
00:29:55aux conséquences, comme dans toute guerre,
00:29:58mais cette fois-ci, c'est une conséquence là aussi dramatique,
00:30:00avec plus d'une trentaine de morts, dont des civils,
00:30:04et si je ne m'abuse, il y a aussi des, vous avez parlé de dommages collatéraux,
00:30:07il y a des enfants qui sont touchés,
00:30:09mais au-delà de cet aspect-là,
00:30:11moi ce qui, encore une fois,
00:30:14dans un processus de négociation,
00:30:17c'est vrai que ça peut surprendre, ça peut étonner.
00:30:19Oui, mais en fait, ça peut étonner, évidemment,
00:30:21parce que la Russie ne gagne rien
00:30:23quand il y a des couvertures médiatiques négatives
00:30:26à tour des actions de la Russie.
00:30:28Donc pour moi, Stéphane,
00:30:31la couverture médiatique,
00:30:32ça fait exprès pour faire pression
00:30:35sur les décisions qui sont prises à Paris,
00:30:39et je voulais juste dire que le Washington Post,
00:30:41qu'on a vu juste avant,
00:30:45en fait, il y a une interview d'un militaire ukrainien
00:30:48qui était en colère contre l'administration de Soumy
00:30:53qui, en fait, a mis les civils dans les dangers.
00:30:57Donc je ne sais pas exactement ce que vous voulez
00:30:59que je vous réponde.
00:31:01Et les autres, peut-être que je n'ai pas compris la question,
00:31:03mais à mon avis, la Russie ne gagne rien
00:31:05pour tuer les civils.
00:31:08C'est peut-être que j'ai mal posé la question,
00:31:10c'était très simple, c'était de dire
00:31:12est-ce que, dans un processus de négociation
00:31:16avec les États-Unis,
00:31:19ces séquences-là, aux conséquences dramatiques,
00:31:23pourraient aboutir à une fin de non-recevoir
00:31:26et donc à des échanges moins importants
00:31:29entre les États-Unis et la Russie,
00:31:31puisque depuis plusieurs semaines,
00:31:33Donald Trump sollicite Vladimir Poutine
00:31:36en disant qu'il faut trouver un accord,
00:31:39qu'il n'y ait plus de victimes des deux côtés
00:31:42parce que cette guerre a trop duré, etc.
00:31:44D'où peut-être aussi cette réunion
00:31:46en milieu de semaine du côté de l'Élysée.
00:31:51Notamment sur les sanctions économiques
00:31:53qui durent depuis, évidemment,
00:31:55presque le début du conflit, de la guerre.
00:31:58Il y a cette notion-là.
00:31:59Mais il y a quand même, on parle par exemple
00:32:01de M. Witkoff, mais qui est très sur la ligne
00:32:03aussi de la Russie.
00:32:04Donc on a l'impression qu'on se dit
00:32:05dans ces discussions européennes...
00:32:07Je pense que Witkoff est sur la ligne des États-Unis,
00:32:11mais pas sur la ligne des Russies.
00:32:12Mais ce qui est intéressant,
00:32:13c'est aussi qu'on était dans un climat aussi
00:32:15de désalignement entre l'Europe et Donald Trump.
00:32:20Et que là, on a le sentiment
00:32:22que les discussions reprennent aussi,
00:32:24de ce fait, entre l'Europe
00:32:26et le secrétaire d'État et Witkoff
00:32:30par rapport à cette question ukrainienne.
00:32:33Je précise que, selon les autorités locales,
00:32:36dimanche, ce bombardement a fait 35 morts
00:32:40et 117 blessés dans le centre de Soumy.
00:32:43On avait vu la carte.
00:32:45Mais que la Russie a dénoncé,
00:32:47pour la frappe de missile qui a fait 35 morts,
00:32:49je le disais, a affirmé lundi
00:32:52y avoir visé une réunion de l'armée ukrainienne
00:32:57accusant Kiev d'utiliser la populisation civile
00:33:00comme de boucliers humains
00:33:02et donc, il était important aussi
00:33:04de vous donner les deux déclarations
00:33:07côté russe et côté ukrainien.
00:33:09La publicité, on revient dans un instant
00:33:12et je veux vraiment qu'on s'arrête un instant sur,
00:33:15plus qu'un instant d'ailleurs,
00:33:17sur Donald Trump
00:33:18avec ce bras de fer qui s'est engagé
00:33:21avec l'université la plus prestigieuse des États-Unis,
00:33:25Harvard.
00:33:26J'ai regardé, vous savez que le budget d'Harvard
00:33:28est plus important que le budget, par exemple,
00:33:33du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères.
00:33:35C'est incroyable.
00:33:376,5 milliards.
00:33:39Mais avec des fonds privés.
00:33:40Ce n'est pas le problème.
00:33:416,5 milliards pour une université.
00:33:44Imaginez.
00:33:44C'est dingue.
00:33:45Ils ont un fonds de dotation de 50 milliards.
00:33:48Un fonds de dotation.
00:33:48Écoutez, donnez-moi le RIB, s'il vous plaît.
00:33:50On revient dans un instant.
00:33:56Un peu plus de 16h40 et on est ensemble
00:33:58jusqu'à 17h20 pour l'heure interne.
00:34:01On joue les prolongations ce jeudi après-midi,
00:34:03toujours avec Zénia Federova, Karim Abrik, Rachel Kahn.
00:34:06Pascal Drouot, qui est spécialiste de l'Amérique latine,
00:34:09sera notre invité puisqu'on va parler du Salvador
00:34:12avec un président qui a réussi à enrayer
00:34:16cette spirale insécuritaire, criminelle,
00:34:18avec des mesures qui font parler, qui font polémiques.
00:34:22Mais regardez, c'est cette image qu'on a en direct,
00:34:24non pas depuis le Salvador,
00:34:25puisque là tout le monde est tout sourire,
00:34:27mais depuis l'Elysée, avec cette réunion.
00:34:30C'est très féminin.
00:34:31Vous avez entièrement raison.
00:34:33Il n'y a pas une femme autour du plateau.
00:34:34Ce n'est pas comme leur inter.
00:34:35C'est l'inverse.
00:34:36Exactement.
00:34:36C'est l'inverse de leur inter.
00:34:38Cette réunion du côté de l'Elysée
00:34:41autour d'Emmanuel Macron,
00:34:42délégation américaine, française et ukrainienne.
00:34:45Et d'ailleurs, au moment de votre réaction,
00:34:46boum, plus de spirale.
00:34:49Je ne suis pas complotiste, mais presque.
00:34:51C'est vrai qu'il n'y avait pas une femme.
00:34:53Incroyable.
00:34:54Comme si on n'était pas capable de faire la paix.
00:34:56Eh oui.
00:34:58Quelle tristesse.
00:34:59Parlons de Donald Trump à présent dans leur inter.
00:35:02L'administration du président américain Donald Trump
00:35:04a menacé mercredi d'interdire à l'université américaine de Harvard
00:35:07d'accueillir des étudiants étrangers.
00:35:10Il y en a dans cette université des dizaines de milliers.
00:35:13Si elle n'accepte pas de se soumettre un contrôle
00:35:16en matière d'admission, d'embauche et d'orientation politique.
00:35:20Harvard refuse de montrer pas de blanche
00:35:24et refuse les injonctions de la Maison Blanche.
00:35:27Et en échange, il y a des subventions qui sont gelées.
00:35:30On ne parle pas de quelques dizaines de milliers d'euros,
00:35:32mais on parle de 2,5 milliards de dollars.
00:35:35C'est absolument énorme.
00:35:36Voyez le sujet d'Anaïs Boucher.
00:35:40C'est un bras de fer féroce qui oppose Donald Trump
00:35:43aux grandes universités américaines,
00:35:45notamment avec Harvard.
00:35:47Accusé de laisser prospérer l'antisémitisme depuis le printemps 2024,
00:35:51l'administration Trump a exigé que l'université se soumette
00:35:54à plusieurs contrôles fédéraux.
00:35:56Mais Harvard a opposé un refus catégorique,
00:35:58une décision saluée par les étudiants de la prestigieuse université.
00:36:02Je trouve ça très courageux et je supporte à 100%.
00:36:04Je trouve que c'est très admirable qu'Harvard se positionne contre,
00:36:08alors que beaucoup d'autres universités ne le font pas.
00:36:11Face à cette prise de position, la réaction présidentielle est immédiate.
00:36:14Les subventions fédérales à hauteur de 2 milliards de dollars
00:36:17sont immédiatement gelées,
00:36:18avec une menace d'interdire l'accueil des étudiants étrangers
00:36:21et d'enlever à l'université ses avantages fiscaux.
00:36:23Face à ces menaces, les professeurs sont inquiets.
00:36:26Je suis sceptique.
00:36:27Je doute que cette idée de préserver notre vitalité intellectuelle perdure
00:36:31et c'est une université.
00:36:33C'est presque sa seule raison d'être.
00:36:35Alors j'espère, j'espère me tromper,
00:36:37mais je suis un peu inquiète quant à la capacité des chercheurs à enseigner,
00:36:40à développer la recherche, à contribuer à un monde meilleur.
00:36:44Oui, c'est à ça que servent des institutions comme celle-ci,
00:36:47pas à faire de l'argent.
00:36:48Le gouvernement a déjà coupé pour les mêmes motifs
00:36:51400 millions de dollars de subventions à l'université de Columbia,
00:36:54qui, à l'inverse d'Harvard, a engagé des réformes drastiques
00:36:57pour tenter de récupérer ses fonds.
00:36:59Plusieurs étudiants résidant légalement aux Etats-Unis
00:37:01et ayant manifesté lors de mobilisations pro-palestiniennes
00:37:04ont récemment été arrêtés aux Etats-Unis.
00:37:06C'est le cas de Mohsen Madawi,
00:37:08étudiant à l'université de Columbia
00:37:09et arrêté lundi par des agents de l'immigration.
00:37:12Parce qu'il faut bien comprendre que dans ces universités
00:37:16depuis le 7 octobre, ça a été finalement le QG
00:37:20de manifestations dites pro-palestiniennes
00:37:22qui se sont transformées en manifestations parfois pro-Hamas
00:37:26avec des jeunes étudiants américains de confession juive
00:37:29qui étaient ciblés et qui vivent un enfer depuis le 7 octobre.
00:37:33Et du côté de Donald Trump, on dit
00:37:34ça, ce petit jeu-là, c'est terminé.
00:37:36Voilà, on coupe les subventions.
00:37:37Maintenant, vous allez montrer pas de blanche
00:37:39parce qu'on essaie de comprendre ce qui s'est passé
00:37:41depuis désormais 18 mois, Rachel.
00:37:43Et on se souvient très bien de la présidente d'Harvard
00:37:46à l'époque, au moment justement du 7 octobre
00:37:48avec cette fameuse phrase finalement
00:37:50lorsque un étudiant juif est harcelé.
00:37:53Ça dépend du contexte.
00:37:54C'était ça qui avait été dit par cette présidente
00:37:57qui avait d'ailleurs été auditionnée
00:37:59par une sénatrice américaine.
00:38:01Et c'est vrai que maintenant,
00:38:03ce qui est en train de se passer,
00:38:04il y a à la fois la partie wokisme
00:38:06entre guillemets indigéniste, décolonial,
00:38:12etc., etc.
00:38:13Mais une volonté finalement de l'administration Trump
00:38:18de faire d'Harvard un institut,
00:38:21une université de recherche
00:38:22et non pas de déconstructivisme
00:38:25et surtout pas pro-Hamas
00:38:29ou avec la haine du juif en ligne de mire,
00:38:33c'est-à-dire une véritable université de recherche.
00:38:35Vous parliez de cette polémique,
00:38:37on était en décembre 2023,
00:38:39vous aviez les trois plus grandes universités américaines
00:38:42qui étaient dans la tourmente
00:38:43après de nombreuses manifestations antisémites
00:38:47sur le campus.
00:38:48Et effectivement, le Congrès américain
00:38:49avait auditionné ses dirigeants
00:38:51en posant des questions très très simples,
00:38:54des cas pratiques,
00:38:55en demandant par exemple si le 7 octobre
00:38:57était un pogrom,
00:38:58et avec des présidents ou présidentes
00:39:00qui avaient des difficultés
00:39:01à répondre à ces questions-là,
00:39:03à tel point qu'ils ont été d'ailleurs
00:39:05se mettent de quitter leur poste et de partir.
00:39:08Mais ça a continué sous l'administration Biden.
00:39:10Oui, et d'ailleurs,
00:39:12dans cette fameuse audition,
00:39:13je veux juste rappeler,
00:39:14la France avait mentionné brièvement,
00:39:15mais clairement, ça c'était
00:39:17si appeler au génocide des Juifs
00:39:19violait le règlement sur le harcèlement de Harvard,
00:39:23oui ou non.
00:39:24L'appel au génocide des Juifs
00:39:25et Mme Gray de Harvard avait dit
00:39:28« ça dépend du contexte ».
00:39:30Alors évidemment,
00:39:30c'était extrêmement choquant et condamnable.
00:39:34Bon, elle a fini par démissionner,
00:39:36mais on voit qu'il y avait ce problème.
00:39:37Et moi, effectivement,
00:39:38sur cet axe sur le fait de lutter
00:39:41contre l'antisémitisme,
00:39:43il y a eu vraiment des lacunes exceptionnelles
00:39:47dans ces universités
00:39:49où les étudiants juifs
00:39:50se sentaient non seulement menacés,
00:39:53mais ils étaient menacés.
00:39:54Ils ont été victimes de cet antisémitisme.
00:39:58Donc, effectivement,
00:39:59sur la question des subventions,
00:40:01l'administration Trump dit
00:40:02« faites quelque chose »
00:40:03sur le fait de protéger, justement,
00:40:06l'environnement, l'université.
00:40:08Et donc ça, c'est un premier aspect.
00:40:10Et ensuite, le deuxième aspect,
00:40:12c'est sur cette espèce de...
00:40:14la question du pluralisme dans les universités.
00:40:17Moi, je trouve que...
00:40:18et je trouve ça dommage qu'on en arrive là, en fait.
00:40:20Dans un monde idéal,
00:40:22le gouvernement n'irait pas, justement,
00:40:24faire des audits sur les opinions,
00:40:27par exemple, des professeurs
00:40:28ou des étudiants.
00:40:30Ça peut...
00:40:30On peut se dire, oui,
00:40:31c'est une menace à la liberté académique,
00:40:33sur ce pluralisme.
00:40:34Le problème, c'est que ça a été la dérive
00:40:36pendant des années et des années
00:40:38où, en effet, on se questionne
00:40:41sur la question de l'idéologie aussi.
00:40:43Est-ce qu'on enseigne
00:40:44ou est-ce qu'on fait de l'idéologie pure?
00:40:46Sur la question des programmes aussi,
00:40:48de la diversité...
00:40:49Bien sûr, c'est ce que je disais.
00:40:50Il y avait admission en bio-bauche
00:40:52orientation politique.
00:40:53Il est demandé, il y a une feuille de route
00:40:55à suivre, ou du moins,
00:40:56une transparence à avoir.
00:40:58Parce qu'il y a un audit qui est fait
00:40:59pour savoir à quel point
00:41:01et comment les grandes universités américaines
00:41:03ont-elles pu être autant
00:41:05gangrénées par l'idéologie woke,
00:41:08par exemple.
00:41:08Et ça, Harvard, qui est une maison immense,
00:41:12je le disais avant la publicité
00:41:13pour les téléspectateurs qui nous rejoignent,
00:41:15le budget d'Harvard, c'est plus de...
00:41:17Le budget de fonctionnement,
00:41:18c'est 6,5 milliards de dollars.
00:41:21C'est plus que notre budget
00:41:22pour le ministère de l'Europe
00:41:25et des affaires étrangères.
00:41:26Imaginez la puissance d'Harvard aujourd'hui.
00:41:29Donc, Donald Trump, il revient à la Maison-Blanche
00:41:32en disant, les amis,
00:41:32on voit bien que cette idéologie woke,
00:41:36déconstructrice, etc.,
00:41:37elle peut arriver dans les grandes universités.
00:41:39Soit vous montrez ce qui se passe chez vous,
00:41:41soit on coupe les subventions.
00:41:42Oui, c'est des subventions
00:41:43parce que ça reste une université privée.
00:41:45Les frais de scolarité sont énormes.
00:41:47On peut penser, là, c'est autour de...
00:41:48Je pense que c'est 50, 60 000,
00:41:50ça va même plus, euros,
00:41:52milliers d'euros.
00:41:53Donc, c'est beaucoup d'argent.
00:41:54Et puis, c'est l'université
00:41:55qui a façonné les plus grands présidents,
00:41:57ou du moins les présidents américains.
00:41:58On pense à Donald Trump,
00:42:00on pense à Kennedy...
00:42:01Pas que Donald Trump, pardon,
00:42:02à Bush, à Obama, à Kennedy,
00:42:05Roosevelt, si je ne dis pas de bêtises.
00:42:09Bref, on a un bon nombre
00:42:11de présidents américains
00:42:13qui sortaient d'Harvard.
00:42:15Xenia Federova,
00:42:16sur ce bras de fer
00:42:17entre les grandes universités américaines
00:42:19et Donald Trump.
00:42:22Je pense que c'est quelque chose
00:42:23qui est attendu,
00:42:24parce que les universités
00:42:26sont utilisées comme une plateforme
00:42:28d'idéologie, d'idéologie woke.
00:42:29On a vu ça...
00:42:31On voit ça aux Etats-Unis,
00:42:32mais on voit ça aussi en Europe.
00:42:33Je suis désolée.
00:42:34En France, quand je regarde
00:42:35les grandes universités,
00:42:36c'est un peu pareil
00:42:38sur les côtés woke,
00:42:40un peu pareil sur les côtés idéologie.
00:42:42Vous avez l'idéologie politique
00:42:43qui est très marquée
00:42:45en France, en Europe,
00:42:47en Etats-Unis.
00:42:48Donc, je pense que c'est très intéressant.
00:42:49C'est la prochaine étape pour Trump
00:42:51de montrer qu'il va faire
00:42:53en façon de nettoyage.
00:42:55Et il va...
00:42:56Bon, après, on verra
00:42:57ce que ça donne.
00:42:59Mais je trouve que c'est très intéressant
00:43:01parce que malheureusement,
00:43:02les universités,
00:43:03en général, aujourd'hui,
00:43:05en Occident,
00:43:06sont utilisées un peu
00:43:06comme les lavages des cerveaux
00:43:08pour les géorgénérations
00:43:09qui sont formées dans une façon.
00:43:11Et quand ils sortent, en fait,
00:43:13ils sont déjà préparés
00:43:14pour une certaine idéologie.
00:43:15Donc, je pense que c'est...
00:43:16Et l'administration de Trump
00:43:18ne badine pas
00:43:19avec la diffusion
00:43:21de messages de haine,
00:43:22les pressions
00:43:23qui peuvent être mises.
00:43:24Cet aspect, également,
00:43:26c'est ces étudiants étrangers
00:43:27qui viennent étudier...
00:43:29Alors là, c'est aux Etats-Unis
00:43:31qui multiplient les mobilisations
00:43:33et qui se croient tout permis.
00:43:35C'est direction l'aéroport
00:43:37et l'expulsion.
00:43:39Ce qui n'est absolument pas le cas
00:43:40aujourd'hui en France.
00:43:42Et on l'a vu ces 18 derniers mois.
00:43:45Ça a un peu évolué.
00:43:46Oui, c'est vrai.
00:43:46Du côté de Sciences Po Paris.
00:43:47C'est vrai.
00:43:48Mais il y a quelques mois,
00:43:49rappelez-vous,
00:43:50c'était pris d'assaut
00:43:51alors là, par toute la mouvance
00:43:53d'extrême-gauche.
00:43:55On parlait beaucoup
00:43:55de Sciences Po Paris
00:43:56mais après,
00:43:56il y a les autres universités
00:43:58partout.
00:43:59Je pense à Nanterre,
00:44:00je pense à Strasbourg
00:44:01et à d'autres.
00:44:02Ça, ça se poursuit encore aujourd'hui.
00:44:03Vous avez raison.
00:44:04Mais quand je dis Sciences Po Paris,
00:44:05c'est que j'essaye
00:44:06de faire une comparaison
00:44:07entre Harvard
00:44:09qui est l'université
00:44:10la plus prestigieuse américaine
00:44:12et une école
00:44:15l'une des plus grandes écoles
00:44:17dirons-nous aujourd'hui
00:44:18de France
00:44:18qui est Sciences Po Paris.
00:44:19C'est très intéressant
00:44:20ce que fait Trump.
00:44:21Déjà,
00:44:21on ne peut pas dire
00:44:23qu'il n'agit pas.
00:44:24C'est-à-dire que
00:44:25c'était dans son programme,
00:44:26il le met en action
00:44:27et il l'avait redit
00:44:28les 100 premiers jours
00:44:29seront des jours
00:44:30de l'action.
00:44:32Ce qui est très intéressant
00:44:33c'est qu'il s'attaque
00:44:34à la fois
00:44:34d'un point de vue économique
00:44:36à la pauvreté matérielle
00:44:38au sein des États-Unis
00:44:40mais là en l'occurrence
00:44:41par rapport aux universités
00:44:42à la pauvreté intellectuelle.
00:44:44Et je pense qu'il mise
00:44:45sur le long terme
00:44:45justement par rapport
00:44:46à ces idéologies
00:44:47qui ne produisent pas grand-chose
00:44:49en termes de richesse intellectuelle.
00:44:51Et ce qui est assez fort
00:44:53c'est que les États-Unis
00:44:54ont été construits
00:44:55sur de la colonisation,
00:44:57sur de la ségrégation
00:44:59et que là,
00:45:00bien sûr que le wokisme,
00:45:01l'indigénisme,
00:45:02le racialisme
00:45:03est arrivé d'abord
00:45:04aux États-Unis
00:45:05par rapport
00:45:05à cette histoire américaine
00:45:07mais que Trump,
00:45:08malgré cette histoire-là,
00:45:10n'hésite pas
00:45:10à couper
00:45:11les robinets économiques.
00:45:13Mais vous savez,
00:45:14moi, c'est...
00:45:15Il y a des chercheurs
00:45:16maintenant
00:45:16qui sont inquiets
00:45:17et tout ça
00:45:17mais moi,
00:45:18ce que je trouve terrible
00:45:19c'est qu'on en arrive
00:45:20finalement,
00:45:21comme je dis,
00:45:21que ce soit une administration
00:45:22qui fasse,
00:45:23comme on dit,
00:45:23le travail
00:45:24parce que les universités
00:45:26au cours des dernières années
00:45:27n'ont pas fait,
00:45:29finalement,
00:45:29n'ont pas respecté
00:45:31leur mission de base
00:45:32de cette liberté
00:45:33d'expression,
00:45:34liberté académique,
00:45:36cette pluralité des voix.
00:45:39Il y a plusieurs...
00:45:40Si vous parlez parfois
00:45:40à certains jeunes
00:45:41qui sont dans des universités
00:45:43qui étudient en sciences sociales
00:45:44et qui se disent
00:45:45« Moi, je ne suis pas forcément
00:45:46justement dans cette idéologie
00:45:48de...
00:45:48Je ne suis pas du tout
00:45:49en fait dans cette idéologie
00:45:50de wokisme.
00:45:52Eh bien, je n'aurai pas ma place.
00:45:54Je ne peux pas espérer
00:45:55un jour enseigner
00:45:56dans une université
00:45:57parce que je ne suis pas
00:45:58dans cette idéologie
00:45:59de déconstruction.
00:46:01Et comme c'est une forme
00:46:01d'embauche par les pères
00:46:03et que ça s'est finalement...
00:46:04Ça s'est gangréné
00:46:06au cours des dernières années,
00:46:07il y a comme une sorte
00:46:08de verrou.
00:46:09Et ça, c'est un problème
00:46:10parce que vous vous formez
00:46:11effectivement des générations
00:46:13et des générations
00:46:13dans une idéologie.
00:46:15Le pluralisme
00:46:15n'existe plus.
00:46:17Il y a une sorte d'inversion
00:46:18dans ce concept
00:46:20de liberté.
00:46:21Et encore une fois,
00:46:22on parle vraiment
00:46:23de l'élite,
00:46:25de l'élite universitaire,
00:46:26à savoir Harvard.
00:46:27et il y a très peu
00:46:29d'écoles,
00:46:29même dans le monde
00:46:30ou d'universités,
00:46:32qui sont en termes
00:46:33de puissance,
00:46:34de capacité à créer
00:46:35finalement
00:46:36et de former.
00:46:38Alors, oui,
00:46:39vous pouvez dire
00:46:39qu'il y a Stanford,
00:46:40il y a Oxford,
00:46:41il y a Princeton
00:46:42à Chicago.
00:46:43Mais je regardais
00:46:44dans le monde,
00:46:45par exemple,
00:46:45la puissance.
00:46:46Il y en a une en Chine
00:46:46et je ne veux pas
00:46:48écorcher le nom,
00:46:51mais c'est Tsinghua
00:46:52qui représente aussi
00:46:53une puissance élitiste.
00:46:55Mais ce qui est vrai,
00:46:56c'est que là,
00:46:56on a...
00:46:58Ce n'est pas David
00:46:58contre Goliath,
00:46:59c'est deux Goliath
00:47:00qui se...
00:47:01Donald Trump
00:47:02face à Harvard
00:47:02qui est une puissance
00:47:03absolue universitaire.
00:47:06Donc on va voir
00:47:06comment ça va se passer.
00:47:08Et c'est très intéressant
00:47:09de voir si Harvard
00:47:11va s'asseoir
00:47:12sur ces 2,2 milliards
00:47:14et utiliser ces fonds
00:47:17qu'ils ont en réserve
00:47:18pour contester
00:47:20en quelque sorte
00:47:21la volonté
00:47:23de Donald Trump
00:47:24qui souhaite
00:47:25faire toute la lumière
00:47:26sur les embauches,
00:47:28la politique
00:47:28et l'idéologie
00:47:30à Harvard.
00:47:31Autre sujet
00:47:31absolument passionnant
00:47:32dans leur inter,
00:47:35c'est ce qui se passe
00:47:35au Royaume-Uni.
00:47:36La Cour suprême
00:47:38britannique
00:47:38a tranché
00:47:39la définition légale
00:47:41d'une femme
00:47:42repose sur le sexe
00:47:44biologique.
00:47:45Vous pourriez me dire
00:47:45bon ben ça
00:47:47peut paraître évident
00:47:48ça ne l'est pas tellement
00:47:49depuis plusieurs années
00:47:50et c'est contesté
00:47:51depuis plusieurs années
00:47:52notamment en Occident
00:47:54on parlait juste avant
00:47:55du wokisme
00:47:55on est en plein dedans.
00:47:57Tout à fait.
00:47:57On est en plein dedans.
00:47:58Je vous propose
00:47:59d'écouter la co-directrice
00:48:00de 4 Women Scotland
00:48:01qui a participé
00:48:03justement
00:48:04à engager
00:48:05cette action
00:48:07en justice
00:48:07pour définir
00:48:08pour retrouver
00:48:11comme définition légale
00:48:12et bien que la femme
00:48:14repose sur le sexe.
00:48:19Nous étions alors
00:48:20dans une situation
00:48:20vraiment difficile
00:48:21en Écosse.
00:48:22Nous pensions
00:48:23que les droits des femmes
00:48:24allaient être remis en cause
00:48:25et aujourd'hui
00:48:28les juges ont dit
00:48:29ce que nous avons
00:48:29toujours cru
00:48:30à savoir que les femmes
00:48:31sont protégées
00:48:32par leur sexe biologique
00:48:33que le sexe est réel
00:48:35et que les femmes
00:48:35peuvent désormais
00:48:36se sentir en sécurité
00:48:37que les services
00:48:38et les espaces
00:48:39réservés aux femmes
00:48:40sont pour les femmes
00:48:41et nous sommes
00:48:44très honorées
00:48:44et extrêmement reconnaissantes
00:48:46envers la Cour suprême
00:48:47pour cette décision.
00:48:49Et elle a reçu
00:48:50les félicitations
00:48:51de J.K. Rowling
00:48:52qui a l'auteur
00:48:55d'Harry Potter
00:48:56bien sûr
00:48:56qui était accusée
00:48:57de transphobie
00:48:58de tout
00:48:58elle a été menacée
00:48:59de mort
00:48:59J.K. Rowling
00:49:01on a appelé
00:49:01au boycott
00:49:02d'Harry Potter
00:49:02il a fallu
00:49:03trois femmes écossaises
00:49:05extraordinaires
00:49:06et tenaces
00:49:07avec une armée
00:49:08derrière elles
00:49:09pour que cette affaire
00:49:10soit entendue
00:49:11par la Cour suprême
00:49:12et en gagnant
00:49:13elles ont protégé
00:49:15les droits des femmes
00:49:16et des filles
00:49:17à travers le Royaume-Uni
00:49:18quel passionnant sujet
00:49:20Karim Abrick
00:49:21vous souhaitiez
00:49:22en parler aujourd'hui
00:49:22Non mais c'est majeur
00:49:24parce qu'effectivement
00:49:25dans cette idée
00:49:26de walkisme
00:49:28au cours des dernières années
00:49:29c'était beaucoup
00:49:30dans le discours public
00:49:31de dire
00:49:31bon
00:49:32les hommes enceints
00:49:34ou la question aussi
00:49:36de la théorie du genre
00:49:37et ça a des répercussions
00:49:39en fait
00:49:39sur par exemple
00:49:40les compétitions sportives
00:49:41sur ce qui se passe
00:49:43par exemple
00:49:43pour les refuges
00:49:44les refuges
00:49:45de femmes
00:49:46qui sont violentées
00:49:47qui on accepte
00:49:48ou non
00:49:49dans ces refuges
00:49:50dans les hôpitaux
00:49:52quels enseignements
00:49:53aussi
00:49:54on donne
00:49:55dans les écoles
00:49:56et bien sûr
00:49:57on respecte
00:49:58toutes les personnes
00:49:59c'est pas ça
00:49:59on sait qu'il y a
00:50:00des personnes
00:50:01qui ont des dysphories
00:50:01de genre
00:50:02et c'est pas ça
00:50:03la question
00:50:03mais c'était vraiment
00:50:04il y avait ce débat
00:50:05depuis plusieurs années
00:50:06et ça a été
00:50:07une saga judiciaire
00:50:08et donc
00:50:09la Cour suprême
00:50:10il faut comprendre
00:50:11c'est la Cour suprême
00:50:13britannique
00:50:13et c'est à l'unanimité
00:50:15cinq magistrats
00:50:17donc la plus haute
00:50:18instance du pays
00:50:19qui dit
00:50:19il y a cet aspect
00:50:20donc on ne peut pas
00:50:21exclure
00:50:21c'est l'aspect
00:50:22de cette biologie
00:50:23alors oui
00:50:24on verra
00:50:25ça va faire des petits
00:50:25dans d'autres pays
00:50:26c'était un sujet
00:50:28qui était extrêmement
00:50:29miné au cours
00:50:30des dernières années
00:50:31mais pour le droit
00:50:32des femmes
00:50:32donc les cinq magistrats
00:50:34et ce qui est important
00:50:35encore une fois
00:50:35c'est que
00:50:36d'ailleurs c'est un terrain
00:50:37au Royaume-Uni
00:50:38où l'idéologie wokiste
00:50:40s'est développée
00:50:41c'est la prémisse
00:50:42du wokisme
00:50:43c'est les Etats-Unis
00:50:45c'est les pays nordiques
00:50:47c'est le Royaume-Uni
00:50:48et on voit à quel point
00:50:49aujourd'hui
00:50:49c'est en train
00:50:50de s'inverser
00:50:52Rachel
00:50:53c'est vrai qu'on a
00:50:54des petits signaux
00:50:55justement sur cette
00:50:58voilà un sursaut
00:50:59un sursaut
00:51:00des grands pays
00:51:02qui ont vu naître
00:51:03le wokisme
00:51:03ce qui est dingue
00:51:05c'est comment
00:51:05les luttes
00:51:06contre le racisme
00:51:08ou pour l'égalité
00:51:10sont devenues
00:51:10le cheval de troie
00:51:11d'idéologie
00:51:12complètement dingue
00:51:13et qu'il faille
00:51:14trois femmes
00:51:14tout un tribunal
00:51:16mettre en place
00:51:17des comités
00:51:18etc.
00:51:19pour mettre
00:51:20la lumière
00:51:21sur le réel
00:51:22le fait qu'une femme
00:51:23biologique
00:51:24soit une femme juridique
00:51:25moi je trouve ça dingue
00:51:27Il est 17h
00:51:29je sens que vous avez
00:51:30envie de réagir
00:51:31Xenia Fedorova
00:51:32très rapidement
00:51:32ensuite on ira rejoindre
00:51:33Aymeric Pourbet
00:51:35qu'on retrouvera
00:51:36à 17h20
00:51:36pour un rendez-vous
00:51:38d'espérance
00:51:39un rendez-vous
00:51:40là aussi exceptionnel
00:51:41à suivre sur les antennes
00:51:42de CNews
00:51:43mais je vous en dis un peu plus
00:51:44avant
00:51:44peut-être une dernière remarque
00:51:46quand je vous attends
00:51:48je regarde tout ça
00:51:50des côtés d'une Russe
00:51:52et des côtés de la Russie
00:51:53et pour nous
00:51:53tout ce qui se passe
00:51:54aujourd'hui
00:51:54au monde occidental
00:51:56c'est un peu
00:51:56hallucinant
00:51:58en fait
00:51:58déjà
00:52:00le monde occidental
00:52:02a créé
00:52:03cette problématique
00:52:04de gendre
00:52:04gendre multiplié
00:52:06et aujourd'hui
00:52:07les combattre
00:52:08en fait
00:52:08et c'est vraiment
00:52:10c'est vraiment étonnant
00:52:11les choses sont simples
00:52:13et très directes
00:52:14mais en même temps
00:52:15on voit
00:52:15tous ces combats
00:52:17et les femmes
00:52:17sont obligées
00:52:18aujourd'hui
00:52:18de trouver les preuves
00:52:20qu'ils sont les femmes
00:52:21c'est juste hallucinant
00:52:23on aurait beaucoup de choses
00:52:24à dire sur la Russie
00:52:25et le droit des femmes
00:52:25mais bon
00:52:27j'ai beaucoup de choses
00:52:28à vous répondre
00:52:28bon bah écoutez
00:52:29un jour on fera
00:52:30visiblement
00:52:31vous avez beaucoup de choses
00:52:32à dire
00:52:32tous les deux
00:52:33sur le droit des femmes
00:52:35en Russie
00:52:35et surtout sur les questions
00:52:36de racisme
00:52:37je vous attendais
00:52:38parler de la Russie
00:52:39et racisme
00:52:40mais je n'ai pas
00:52:41de plus à vous
00:52:42écoutez
00:52:42prévoyez une liste
00:52:43de thématiques
00:52:44mesdames
00:52:45et on en parlera
00:52:46dans un instant
00:52:47on salue
00:52:47Pascal Drouot
00:52:48qui nous a rejoint
00:52:49vous êtes spécialiste
00:52:49de l'Amérique latine
00:52:50très heureux
00:52:51de vous avoir
00:52:52sur le plateau
00:52:52j'ai vu que
00:52:53vos interventions
00:52:54seraient relayées
00:52:55par le président
00:52:57salvadorien
00:52:58monsieur Boukele
00:52:59et on a besoin aussi
00:53:01de comprendre
00:53:01comment cet homme
00:53:02a pu faire basculer
00:53:03son pays
00:53:04d'un état
00:53:05gangréné
00:53:06par les gangs
00:53:07par le narcotrafic
00:53:08par la criminalité
00:53:09à un état plutôt
00:53:11allez disons
00:53:12est-ce qu'on a le droit
00:53:13de dire tranquille
00:53:13en tout cas
00:53:14le plus sûr
00:53:15de l'hémisphère
00:53:16le plus sûr
00:53:18de l'hémisphère
00:53:18on va en parler
00:53:20dans un instant
00:53:21mais avant cela
00:53:21à 17h20
00:53:22et on salue
00:53:23Emmerich Pourbet
00:53:24on le remercie
00:53:24d'être en direct
00:53:25avec nous
00:53:26cher Emmerich
00:53:27c'est la messe
00:53:28du jeudi saint
00:53:29dans quelques instants
00:53:30la messe du jeudi saint
00:53:31depuis
00:53:31vous allez la couvrir
00:53:32depuis un monastère
00:53:34exceptionnel
00:53:35à Nantes
00:53:35et où débutent
00:53:38les trois jours
00:53:39les plus sacrés
00:53:40pour les chrétiens
00:53:41bonjour
00:53:42cher Emmerich
00:53:43bonjour Eliott
00:53:48oui tout à fait
00:53:49alors effectivement
00:53:50vous l'avez dit
00:53:50nous sommes ici
00:53:52dans le plus vieux quartier
00:53:54un des plus vieux quartiers
00:53:55de Nantes
00:53:56quartier chrétien
00:53:56qu'on appelle
00:53:57la terre sainte
00:53:58parce qu'il y a
00:53:59énormément de monastères
00:54:00d'église
00:54:01il y a la cathédrale
00:54:02notamment
00:54:02et au coeur
00:54:03de ce quartier chrétien
00:54:04et bien il y a
00:54:05un poumon spirituel
00:54:06ce monastère
00:54:07qu'on appelle
00:54:08de la visitation
00:54:09c'est un ordre
00:54:10qui a plus de 400 ans
00:54:11et depuis 400 ans
00:54:13ici des religieuses
00:54:14prie sans discontinuité
00:54:16depuis cette époque
00:54:18et c'est donc
00:54:18depuis cet endroit
00:54:19où nous avons choisi
00:54:20de vous faire vivre
00:54:21effectivement
00:54:22le début
00:54:22de ce qu'on appelle
00:54:23le Tridum Pascal
00:54:24le Tridum Pascal
00:54:25ce sont les trois jours
00:54:26les plus saints de l'année
00:54:27pour les chrétiens
00:54:28jeudi saint
00:54:29vendredi saint
00:54:30et ensuite
00:54:31samedi saint
00:54:32jusqu'à Pâques
00:54:33jusqu'à la résurrection
00:54:34et ça commence par
00:54:35le rappel
00:54:36de ce qu'on appelle
00:54:37la Sainte Seine
00:54:38c'est à dire
00:54:38le dernier repas
00:54:40du Christ
00:54:40avec ses disciples
00:54:41où notamment
00:54:43il va faire
00:54:44accomplir un geste
00:54:46un peu hors du commun
00:54:46il va laver
00:54:47les pieds
00:54:47de ses disciples
00:54:48et notamment
00:54:49dans cette célébration
00:54:50que vous pourrez suivre
00:54:51en direct
00:54:51dans quelques minutes
00:54:52le célébrant
00:54:54Monseigneur de Germigny
00:54:55qui est évêque
00:54:56émérite de Blois
00:54:57va laver
00:54:58lui aussi
00:54:58les pieds
00:54:59de quelques fidèles
00:55:01douze fidèles
00:55:01pour rappeler
00:55:02les douze apôtres
00:55:03et donc c'est extrêmement symbolique
00:55:05on vous expliquera
00:55:06tout ça évidemment
00:55:06dans quelques instants
00:55:08on vous fera vivre
00:55:09en direct
00:55:10de ce monastère
00:55:11de la visitation
00:55:11à Nantes
00:55:12c'est à suivre
00:55:13chère Émeric
00:55:14à 17h25
00:55:16donc dans un peu moins
00:55:17de 20 minutes
00:55:18sur les antennes
00:55:21de CNews
00:55:22et merci
00:55:22de nous proposer
00:55:24ces événements
00:55:26combien importants
00:55:27pour la communauté chrétienne
00:55:29merci chère Émeric
00:55:30qui est à tout à l'heure
00:55:31revenons à l'actualité
00:55:33internationale
00:55:35l'heure inter
00:55:35et on est très heureux
00:55:37de recevoir
00:55:37Pascal Drouot
00:55:38je le disais
00:55:39spécialiste
00:55:39de l'Amérique latine
00:55:41si vous êtes avec nous
00:55:42sur ce plateau
00:55:42c'est pour plusieurs raisons
00:55:43déjà j'ai lu le JDD
00:55:45cette semaine
00:55:45et j'ai failli tomber
00:55:46de ma chaise
00:55:47en voyant que
00:55:48l'administration américaine
00:55:50elle a un classement
00:55:51pour ses ressortissants
00:55:52sur les pays
00:55:54dangereux
00:55:55ou sûrs
00:55:56et il y a des degrés
00:55:57niveau 1
00:55:57niveau 2
00:55:58niveau 3
00:55:58et j'ai constaté
00:56:00qu'en début de semaine
00:56:01le Salvador
00:56:03était désormais
00:56:04sur le niveau 1
00:56:06en matière de recommandation
00:56:07aux voyageurs
00:56:08alors que la France
00:56:10l'Italie
00:56:10ou encore
00:56:11le Royaume-Uni
00:56:13est classé
00:56:14au niveau 2
00:56:15c'est à dire que
00:56:15pour l'administration américaine
00:56:17il est plus dangereux
00:56:18d'aller à Paris
00:56:20plutôt que
00:56:21de découvrir
00:56:22le Salvador
00:56:22alors pour les téléspectateurs
00:56:24qui ne connaissent pas
00:56:25le Salvador
00:56:26on va la découvrir
00:56:26cette carte
00:56:27qui est entre
00:56:29l'Honduras
00:56:29le Guatemala
00:56:31entre le Nier-Caraguas
00:56:33ça aurait été bien
00:56:33de montrer un peu plus loin
00:56:35parce qu'on est vraiment
00:56:36dans l'Amérique centrale
00:56:37à plusieurs centaines
00:56:39de kilomètres
00:56:39de Mexico
00:56:40au nord
00:56:40et en dessous
00:56:41vous avez le Pananda
00:56:42ou encore la Colombie
00:56:44et alors ça
00:56:45c'est la première raison
00:56:45je me suis dit
00:56:46je vais peut-être l'appeler
00:56:46mais vous avez été interrogé
00:56:48par nos confrères
00:56:49de frontières
00:56:50hier
00:56:50et là
00:56:51alors là
00:56:52littéralement
00:56:53je suis tombé de ma chaise
00:56:53monsieur Drouot
00:56:55puisque vous avez dit
00:56:56Naïb Moukele
00:56:57a de vrais résultats
00:56:59il a été réélu
00:56:59avec 84% de ses voix
00:57:02mais c'est pas ça
00:57:02qui m'intéresse
00:57:03il a promis
00:57:03il a tenu
00:57:04c'est le 882ème jour
00:57:07sans homicide
00:57:08au Salvador
00:57:08sous son prédécesseur
00:57:11il n'y en a eu aucun
00:57:12c'est absolument historique
00:57:14et il vous a répondu
00:57:16le changement radical
00:57:17au Salvador
00:57:17est inédit
00:57:18impossible à nier
00:57:18facile à vérifier
00:57:19et entre déjà
00:57:21dans l'histoire
00:57:22c'est à dire que
00:57:23depuis 883 jours
00:57:25désormais
00:57:25il n'y a pas eu
00:57:27de domicile au Salvador
00:57:28est-ce que vous me confirmez
00:57:29ce chiffre ?
00:57:30absolument
00:57:30alors est-ce que vous pouvez
00:57:31m'expliquer comment
00:57:32ils ont pu faire
00:57:33et comment cette bascule
00:57:34a pu opérer ?
00:57:35oui
00:57:35d'abord il faut comprendre
00:57:37en effet que le Salvador
00:57:38c'est un pays
00:57:38d'Amérique centrale
00:57:40qui a cette image
00:57:42d'un pays violent
00:57:43c'est un pays
00:57:44qui a aussi
00:57:45la surf city
00:57:46donc les contrastes
00:57:47sont là
00:57:48et il est vrai
00:57:49que ce pays
00:57:50tout au long
00:57:51de la décennie
00:57:52les années 2010
00:57:53était en fait
00:57:54le pays qui avait
00:57:55le plus fort taux
00:57:56d'homicide au monde
00:57:57qui était le plus dangereux
00:57:59au monde
00:57:59on pouvait penser
00:58:00que c'était l'Afghanistan
00:58:01ou d'autres pays
00:58:02c'était le Salvador
00:58:03pourquoi ?
00:58:05parce que
00:58:05vous l'avez très bien dit
00:58:06ce pays
00:58:07a été victime
00:58:08depuis en fait
00:58:09les années 2000
00:58:10d'un retour
00:58:11de délinquants
00:58:12des Etats-Unis
00:58:13qui ont constitué
00:58:14ce qu'on appelle
00:58:15les maras
00:58:15les gangs
00:58:16et ces maras
00:58:19ces gangs
00:58:20ont commencé
00:58:22par prendre
00:58:23le contrôle
00:58:23d'une rue
00:58:24puis d'un quartier
00:58:25et à partir
00:58:28de 2015
00:58:28avec un taux
00:58:29de plus de
00:58:31106
00:58:32pour 100 000
00:58:33meurtres
00:58:35par an
00:58:35c'est-à-dire
00:58:36un assassinat
00:58:37par heure
00:58:38c'est ça
00:58:39qu'il faut bien
00:58:39visualiser
00:58:40ont pris le contrôle
00:58:42politiquement
00:58:44culturellement
00:58:45de ce pays
00:58:46votre carte rappelait
00:58:48d'ailleurs
00:58:48que c'est un pays
00:58:49de 21 000 km2
00:58:50qui compte
00:58:516 millions et demi
00:58:52d'habitants
00:58:53dans son territoire
00:58:54national
00:58:54mais pour bien
00:58:56comprendre le lien
00:58:56parce que
00:58:57j'imagine que vous allez
00:58:58en parler
00:58:59le lien avec les Etats-Unis
00:59:002 millions et demi
00:59:02de Salvadoriens
00:59:02vivent aux Etats-Unis
00:59:04et envoient
00:59:05chaque année
00:59:06les fameuses
00:59:07remessas
00:59:08ces fonds
00:59:09envoyés aux familles
00:59:10qui portent
00:59:11sur 8 milliards
00:59:12de dollars par an
00:59:13le PIB national
00:59:14c'est 30 milliards
00:59:15bon au-delà des chiffres
00:59:17moi ce qui m'intéresse
00:59:18c'est l'avant l'après
00:59:18vous avez parlé de l'avant
00:59:20l'avant c'est
00:59:21on est face à un pays
00:59:22qui est le plus dangereux
00:59:23au monde
00:59:23où il y a le plus fort
00:59:24taux d'assassinats
00:59:25au monde
00:59:26vient un homme
00:59:27monsieur Boukelet
00:59:2840 nerfs à peine
00:59:30il a 43 ans aujourd'hui
00:59:32donc quand il est élu président
00:59:3337 ans
00:59:34et en l'espace de 6 ans
00:59:37il va changer la face
00:59:38de son pays
00:59:39donc qu'est-ce qu'il a fait
00:59:40comment il a pu faire
00:59:41une telle révolution
00:59:43dans son pays
00:59:45il a promis
00:59:46et il a respecté
00:59:47sa promesse
00:59:48quelle était sa promesse
00:59:49rétablir la sécurité
00:59:51dans le pays
00:59:52ça veut dire quoi
00:59:53ça veut dire
00:59:54faire baisser absolument
00:59:56ce taux d'homicide
00:59:57qui obligeait
00:59:58des élus
00:59:59à s'entendre
00:59:59avec les maras
01:00:00l'état n'était plus respecté
01:00:02on était dans un narco-état
01:00:04on était dans un état
01:00:06failli
01:00:07qui n'arrivait plus
01:00:09à répondre
01:00:09à la pression
01:00:10des gangs
01:00:11qui avaient pris
01:00:13le contrôle
01:00:13de certaines villes
01:00:14de quartiers
01:00:15sans Salvador
01:00:16mais pas seulement
01:00:16sans Vicente
01:00:19et sans Miguel
01:00:20etc
01:00:20il fallait absolument
01:00:22restaurer l'autorité
01:00:23de l'état
01:00:24donc il a dit
01:00:25moi je veux restaurer
01:00:26donc l'état
01:00:27dans les frontières nationales
01:00:28pour ça
01:00:29je redonne les moyens
01:00:30à la police
01:00:31de se déployer
01:00:34sur le terrain
01:00:34plus de policiers
01:00:36sur le terrain
01:00:36plus de policiers
01:00:37et des policiers
01:00:38équipés
01:00:39avec un équipement
01:00:41doublé
01:00:43quand c'est nécessaire
01:00:44d'une armée
01:00:46qui peut être déployée
01:00:48qui a été déployée
01:00:49ok
01:00:50troisièmement
01:00:51un appareil judiciaire
01:00:53qui participe
01:00:55de cette mobilisation
01:00:56de l'état
01:00:56parce que ce qu'il faut
01:00:57comprendre
01:00:58ce que Naïbou Kele
01:00:59quand il est arrivé
01:01:00en effet en 2019
01:01:01il avait une approche
01:01:02intégrale de l'état
01:01:03c'est la mobilisation
01:01:05de l'état salvadorien
01:01:07contre
01:01:08le danger immédiat
01:01:10qui est
01:01:11la délinquance
01:01:12qui déstructure
01:01:14la société
01:01:15qui déstructure
01:01:16la présence
01:01:17étatrice
01:01:17allons dans le concret
01:01:18Pascal Drouot
01:01:19vous me donnez
01:01:20les enjeux
01:01:21le concret
01:01:22c'est qu'il va créer
01:01:22je résume un peu grossièrement
01:01:24mais je voudrais
01:01:24que ça soit abordé
01:01:25quand même
01:01:26parce que c'est l'élément
01:01:27clé
01:01:27dont vous ne parlez pas
01:01:29ce sont ces immenses prisons
01:01:30avec des milliers
01:01:32de personnes
01:01:33qui sont
01:01:34aujourd'hui
01:01:35emprisonnées
01:01:36ce sont des images
01:01:38qui en Occident
01:01:39font peur
01:01:39on se dit
01:01:40attendez
01:01:40qu'est-ce qui se passe
01:01:41on est face
01:01:42à peut-être
01:01:43des criminels
01:01:43mais bon
01:01:44monsieur Boukele
01:01:45certains peuvent dire
01:01:47il s'assoit
01:01:48sur l'état de droit
01:01:49monsieur Boukele
01:01:50je veux bien
01:01:51alors il protège
01:01:51ses citoyens
01:01:52mais est-ce que eux
01:01:54ont eu un procès équitable
01:01:55est-ce que eux
01:01:56on est certains
01:01:57qu'ils aient participé
01:01:58à des gangs
01:01:59est-ce qu'on est face
01:02:00à des criminels dangereux
01:02:01etc.
01:02:02absolument
01:02:02alors je ne parlais pas
01:02:04immédiatement du SECOT
01:02:05le centre de confinement
01:02:07du terrorisme
01:02:07parce que le SECOT
01:02:08a été construit en 2023
01:02:10Naïb Boukele a été élu en 2019
01:02:12il a fallu mobiliser
01:02:13les moyens de l'état
01:02:14et en effet
01:02:15construire un centre
01:02:17de confinement
01:02:18du terrorisme
01:02:19les mots ont un sens
01:02:20quand il parle de terrorisme
01:02:22c'est parce qu'il considère
01:02:23que les membres des gangs
01:02:25vous les avez tous vus
01:02:26avec
01:02:27les tatouages
01:02:28les tatouages etc.
01:02:30sont des terroristes
01:02:31il a créé donc en effet
01:02:33ce centre
01:02:34qui compte
01:02:34plus de
01:02:3540 000 places
01:02:37et il a
01:02:38arrêté
01:02:40identifié
01:02:42ces hommes
01:02:43qui ont été placés
01:02:44dans un centre
01:02:45spécialement conçu
01:02:46pour eux
01:02:47ça a été construit
01:02:48en combien de temps
01:02:49ce soir ?
01:02:502003
01:02:50en 6 mois
01:02:522003 ?
01:02:522023
01:02:53pardon
01:02:54en 6 mois
01:02:54donc en 6 mois
01:02:56ils construisent ce centre
01:02:57permettant d'avoir
01:02:5840 000 personnes
01:02:58vous savez qu'en France
01:02:59pour 15 000 places de prison
01:03:01on est encore en train de négocier
01:03:02c'était 2017 la promesse
01:03:03donc vous imaginez
01:03:05donc là
01:03:05en 6 mois
01:03:06ils construisent ce centre
01:03:07et vous dites 40 000 places
01:03:09il y a combien de détenus aujourd'hui ?
01:03:10le CECOT est rempli
01:03:1240 000
01:03:12tous les gangs
01:03:13sont
01:03:13tous les membres des gangs
01:03:15sont au CECOT actuellement
01:03:17le CECOT
01:03:18donc c'est ce centre de confinement
01:03:19à Tecolouca
01:03:20c'est à l'intérieur du pays
01:03:22pas très loin de l'aéroport
01:03:23de Komala
01:03:24pas d'ailleurs
01:03:24et voilà
01:03:25ce centre
01:03:27il a coûté
01:03:28115 millions
01:03:29de dollars
01:03:30le Salvador
01:03:31est un pays dollarisé
01:03:32de dollars
01:03:33au Salvador
01:03:35il faut savoir
01:03:36que les extorsions
01:03:37avant
01:03:38l'arrivée
01:03:39de Naïboukele
01:03:40c'était 115 millions
01:03:42de dollars
01:03:42par mois
01:03:44qui
01:03:45résultat
01:03:46d'extorsions
01:03:47au Salvador
01:03:48donc il faut quand même
01:03:49voir ce rapport
01:03:50il faut comprendre
01:03:51l'urgence
01:03:52qu'il y avait
01:03:53d'une mobilisation nationale
01:03:55dans une région
01:03:57qui est confrontée
01:03:58aux mêmes maux
01:03:58autre question
01:03:59qu'on peut se poser
01:04:00du côté de l'Occident
01:04:01avec nos yeux
01:04:02à l'Uri
01:04:04quand on voit ces images
01:04:05c'est de se dire
01:04:06mais attendez
01:04:06l'homme
01:04:08qui a voulu
01:04:09cette prison
01:04:10qu'il a construite
01:04:11en l'espace de 6 mois
01:04:12M.Boukele
01:04:14que personne ne connaissait
01:04:15est-ce qu'il a été élu
01:04:17démocratiquement
01:04:18ou on est face
01:04:18à un dictateur ?
01:04:20Alors
01:04:20Naïboukele
01:04:22est évidemment
01:04:22élu démocratiquement
01:04:24le Salvador
01:04:24c'est un pays démocratique
01:04:25votre question
01:04:26très judicieuse
01:04:27permet justement
01:04:28de rétablir la vérité
01:04:29il y a une dictature
01:04:31en Amérique centrale
01:04:32c'est le Nicaragua
01:04:32Daniel Ortega
01:04:34en janvier
01:04:35a changé la constitution
01:04:36il a instauré
01:04:37un régime familial
01:04:38avec son épouse
01:04:39Rosario Murillo
01:04:40qui est coprésidente
01:04:42du Nicaragua
01:04:42c'est une dictature
01:04:44le Salvador
01:04:44n'est pas une dictature
01:04:45c'est une démocratie
01:04:47Naïboukele
01:04:48a succédé d'ailleurs
01:04:49à un président
01:04:50Sánchez-Séren
01:04:52qui était issu
01:04:53du FMLN
01:04:54l'ancienne guérilla
01:04:55marxiste-léniniste
01:04:57des années 80
01:04:58parce que
01:04:59le Salvador
01:05:00on n'imagine pas
01:05:01les plages du Pacifique
01:05:02on n'imagine pas
01:05:03la Surf City
01:05:04on n'imagine pas
01:05:06le centre touristique
01:05:07on pense que
01:05:08le Salvador
01:05:08est un pays de violence
01:05:09donc Naïboukele
01:05:10il casse cette image
01:05:12par des résultats
01:05:13mais on pense aussi ça
01:05:14parce que le Salvador
01:05:15a été un des points chauds
01:05:17de la guerre
01:05:17Est-Ouest
01:05:18dans les années 80
01:05:19il y a eu une guerre civile
01:05:20je vivais là-bas
01:05:21il y a eu une guerre civile
01:05:22dans les années 80
01:05:23avec des attaques
01:05:26des attentats
01:05:26voilà
01:05:27moi j'étais
01:05:28un jeune français
01:05:30originaire du Sud-Ouest
01:05:32qui du jour au lendemain
01:05:33se retrouve
01:05:33dans un environnement
01:05:35où il y a des bombes
01:05:36etc
01:05:36et on apprend à vivre
01:05:37dans cet environnement
01:05:38de guerre civile
01:05:39ça, ça a été terminé
01:05:40en 1992
01:05:41et donc pour Naïboukele
01:05:42qui, parce que
01:05:44vous le rappelez là aussi
01:05:44très bien
01:05:45est élu à 37 ans
01:05:46n'a pas connu
01:05:47la guerre des années 80
01:05:49lui, il se dit
01:05:50moi je suis en guerre
01:05:51mais je suis en guerre
01:05:52contre les gangs
01:05:53je suis en guerre
01:05:54contre la criminalité
01:05:56qui non seulement
01:05:57est implantée
01:05:57dans mon pays
01:05:58mais en plus
01:05:59est implantée
01:06:00dans la région
01:06:01parce que vous avez eu raison
01:06:02tout à l'heure
01:06:02de rappeler
01:06:03que le Salvador
01:06:04c'est un petit pays
01:06:05d'Amérique centrale
01:06:06qui est soumise
01:06:07à la pression migratoire
01:06:09de pays source
01:06:10si je puis parler comme ça
01:06:11le Venezuela
01:06:12et Haïti
01:06:13parce que
01:06:14oui, on critique
01:06:15le Salvador
01:06:16parce qu'on voit
01:06:17le CECOT
01:06:18etc
01:06:18mais le CECOT
01:06:19justement
01:06:19et les images
01:06:20que vous avez
01:06:21du CECOT
01:06:22elles ont une vertu
01:06:23et elles sont la source
01:06:25d'une volonté
01:06:26du gouvernement
01:06:27c'est
01:06:28un
01:06:28de montrer
01:06:29justement
01:06:30que l'Etat
01:06:31a restauré
01:06:32son autorité
01:06:33et deux
01:06:34à la différence
01:06:34de Guantanamo
01:06:36on peut aller
01:06:36au CECOT
01:06:37on peut aller voir
01:06:38enfin on n'a pas envie
01:06:39d'y aller
01:06:39je vous dis
01:06:41c'est pas très rassurant
01:06:42quand on voit ces images
01:06:43mais en même temps
01:06:43on voit les chiffres
01:06:45de la criminalité
01:06:46qui chutent
01:06:46donc c'est tout
01:06:48mais c'est quand même important
01:06:49l'Etat de droit
01:06:49la démocratie
01:06:50et protéger par exemple
01:06:51la présomption d'innocence
01:06:52vous avez parlé du Venezuela
01:06:54très important
01:06:55pourquoi ?
01:06:56parce que M. Bukele
01:06:57a été reçu cette semaine
01:06:58à la Maison-Blanche
01:07:00et que Donald Trump
01:07:01a lui dit
01:07:02moi la criminalité
01:07:03il va falloir l'enrayer
01:07:04aux Etats-Unis
01:07:05c'est une catastrophe
01:07:06l'administration Biden
01:07:07a fait n'importe quoi
01:07:09la criminalité augmente
01:07:10on a des gangs
01:07:11il faut les considérer
01:07:12comme des terroristes
01:07:14donc on a le même discours
01:07:15que M. Bukele
01:07:16à tel point
01:07:17qu'il a envoyé
01:07:18des centaines
01:07:18non pas
01:07:20de Salvadoriens
01:07:21mais de Vénézuéliens
01:07:23dans les prisons
01:07:25du Salvador
01:07:26alors là
01:07:27ça fait polémique
01:07:28parce que certains
01:07:28se disent
01:07:29mais attendez
01:07:30on n'a absolument rien fait
01:07:31on ne corrige pas
01:07:31absolument
01:07:31ce ne sont pas des centaines
01:07:33c'est 240
01:07:34240 membres
01:07:37des gangs
01:07:38du Venezuela
01:07:40240 membres
01:07:44des gangs
01:07:47originaires
01:07:48du Venezuela
01:07:48d'une part
01:07:51le Venezuela
01:07:52c'est un pays
01:07:52extrêmement important
01:07:53qui là aussi
01:07:54est confronté
01:07:55à la mise en place
01:07:56à l'instauration
01:07:57à l'ancrage
01:07:58d'un régime
01:07:59extrêmement autoritaire
01:08:00de Nicolas Maduro
01:08:01qui a volé
01:08:01les élections
01:08:02l'année dernière
01:08:03les élections présidentielles
01:08:06tout ça
01:08:07dans un tissu
01:08:08où le trafic
01:08:09de drogue
01:08:10notamment de cocaïne
01:08:11au Venezuela
01:08:12est extrêmement important
01:08:13Venezuela
01:08:14c'est 30 millions d'habitants
01:08:15depuis 2018
01:08:16ce sont plus de 5 millions
01:08:18qui sont partis
01:08:19qui ont quitté ce pays
01:08:20la plupart à pied
01:08:22en traversant la Colombie
01:08:24remontant par la région
01:08:25du Darien
01:08:26au Panama
01:08:27et remontant ensuite
01:08:28l'Amérique centrale
01:08:29pour arriver au Mexique
01:08:30et aux portes des Etats-Unis
01:08:31c'est ça la réalité
01:08:33c'est la même chose
01:08:34pour Haïti
01:08:34moi j'arrive du Chili
01:08:35exactement
01:08:36c'est vraiment
01:08:38je vous remercie
01:08:38Pascal Drouot
01:08:39d'être avec nous
01:08:40pour les téléspectateurs
01:08:41qui vous découvrent ce soir
01:08:42vous êtes spécialiste
01:08:44de l'Amérique latine
01:08:45vous avez échangé
01:08:46à de nombreuses reprises
01:08:47vous avez même pu rencontrer
01:08:48monsieur Boukele
01:08:49il s'avère que
01:08:51le vice-président du Salvador
01:08:52a pu échanger
01:08:53il y a quelques mois
01:08:54et rencontrer
01:08:55les équipes
01:08:55de Beauvau
01:08:57du ministère
01:08:58de l'Intérieur
01:08:59et monsieur Rotaillot
01:09:01vous avez là aussi
01:09:03été attentif
01:09:04à cette réunion
01:09:05j'avais 1800 questions
01:09:08à lui poser
01:09:08mais j'aurais pu en poser
01:09:101000 autres
01:09:10il nous reste 5 minutes 30
01:09:12et on ne peut pas déborder
01:09:13allez-y Rachel
01:09:14mais ce que vous en pensez
01:09:15est-ce que le modèle
01:09:16du Salvador
01:09:17on peut le calquer en France
01:09:19j'ai les mêmes interrogations
01:09:20que vous exactement
01:09:21Elliot
01:09:22et notamment par rapport
01:09:22évidemment à notre état de droit
01:09:24nos choses
01:09:25la présomption d'innocence
01:09:26et puis les images
01:09:27sont fortes
01:09:28et chocs
01:09:29après lorsque je pense
01:09:30et vous en avez un petit peu parlé
01:09:31à Haïti
01:09:32la situation
01:09:33où ce pays
01:09:34n'a plus de
01:09:36personne à sa tête
01:09:37et que des gangs
01:09:38je me dis que peut-être
01:09:39ce monsieur Boukele
01:09:40pourrait aider aussi
01:09:41donc ses voisins
01:09:42et par ailleurs
01:09:43est-ce qu'il y a la répression
01:09:45mais est-ce qu'il y a des choses
01:09:46qui sont faites aussi
01:09:48sur l'éducation
01:09:49et la prévention
01:09:49pour ne pas arriver aussi
01:09:51à des jeunes adultes
01:09:52qui aillent directement
01:09:54à la casse-prison
01:09:54à Haïti
01:09:56c'est le contre-exemple
01:09:57parfait
01:09:58en effet
01:09:58de ce qu'est
01:09:59la criminalité
01:10:00qui pénètre
01:10:02les structures
01:10:03sociales
01:10:03d'un pays
01:10:04Chimmy
01:10:05Chirizier
01:10:06à Port-au-Prince
01:10:08barbecue
01:10:09barbecue
01:10:10parce que la grande tradition
01:10:11et Rachel
01:10:12le sait bien
01:10:13c'est
01:10:14quand vous voulez
01:10:15tuer quelqu'un
01:10:16de mettre un pneu
01:10:16et vous l'enflammer
01:10:17autour du cou
01:10:18donc ça fait référence
01:10:19au tour
01:10:20qui a participé
01:10:23à des actes de torture
01:10:24voilà
01:10:24donc c'est l'état failli
01:10:26malheureusement
01:10:27et des gangs
01:10:28qui ont pris le contrôle
01:10:28d'un pays
01:10:31qui est quand même
01:10:31sur la même île
01:10:32que la république dominicaine
01:10:33vous allez à Punta Cana
01:10:36en vacances
01:10:36mais enfin
01:10:37par la route
01:10:38vous êtes à quelques heures
01:10:39de Haïti
01:10:40et vraiment du drame
01:10:41j'ai beaucoup été en Haïti
01:10:42et on pourrait en parler
01:10:44par ailleurs
01:10:45ensuite
01:10:46état de droit
01:10:48mais le Salvador
01:10:48c'est un pays
01:10:49d'état de droit
01:10:50c'est un pays
01:10:51démocratique
01:10:52il y a des alternances
01:10:54Naïb Boukele
01:10:55élu en 2019
01:10:56oui il a été réélu
01:10:57en 2024
01:10:58parce qu'il avait promis
01:10:59il a tenu
01:11:00et les Salvadoriens
01:11:02comme les latino-américains
01:11:03parce qu'il est devenu
01:11:04un modèle en Amérique latine
01:11:05aspirent à la sécurité
01:11:08pour pouvoir
01:11:09en effet
01:11:10se consacrer
01:11:11au mieux vire
01:11:11mais il a été élu
01:11:12à 84% des voix
01:11:13c'est vrai que parfois
01:11:15mais encore une fois
01:11:16c'est un regard
01:11:17très lointain
01:11:18sans aucun jugement
01:11:20moral
01:11:20au jugement de valeur
01:11:21on peut se dire
01:11:22que passer
01:11:23un certain
01:11:23pourcentage
01:11:25bon
01:11:25est-ce que c'est
01:11:26véritablement
01:11:27une élection
01:11:29transparente
01:11:30vous me dites
01:11:30oui
01:11:30je vous fais confiance
01:11:31monsieur
01:11:31monsieur Drouot
01:11:32Xenia vous aviez
01:11:33une question
01:11:34en fait
01:11:35je voulais juste dire
01:11:36ce qui est très intéressant
01:11:37c'est
01:11:38Bukele a acheté
01:11:39beaucoup de bitcoin
01:11:39et je pense
01:11:40qu'il a annoncé
01:11:41il y a
01:11:41un jour
01:11:42ou deux jours
01:11:43que le pays
01:11:43a gagné
01:11:44333 millions
01:11:46de dollars
01:11:46en profit
01:11:47de ces bitcoins
01:11:48est-ce que vous voyez
01:11:49ça comme une passe
01:11:50stratégique importante
01:11:51pour Salvador
01:11:52ouais
01:11:52Naïb Bukele
01:11:54c'est le président
01:11:56de Millenium
01:11:56donc il a vraiment
01:11:59dès qu'il est arrivé
01:12:00il sait
01:12:01notamment
01:12:01il a favorisé
01:12:02le bitcoin
01:12:03d'ailleurs
01:12:03le Salvador
01:12:04est le seul pays
01:12:05au monde
01:12:05à avoir
01:12:06comme valeur de monnaie
01:12:09le bitcoin
01:12:10voilà
01:12:12parce qu'il y a
01:12:13un côté extrêmement
01:12:14moderne
01:12:14quand je parle
01:12:15de la soft city
01:12:16c'est vraiment
01:12:17ce côté moderne
01:12:18bitcoin etc
01:12:19du Salvador
01:12:21ceci étant
01:12:22il est arrivé
01:12:23un accord
01:12:23dernièrement
01:12:24avec le FMI
01:12:25et les institutions
01:12:27financières internationales
01:12:29donc il y a
01:12:30cette insertion
01:12:31j'entends
01:12:32sur l'économie
01:12:33et la nouveauté
01:12:34etc
01:12:34revenons à l'aspect
01:12:36sécurité
01:12:37il nous reste
01:12:37deux minutes
01:12:38il nous reste
01:12:38deux petites minutes
01:12:39quelles seraient
01:12:40les mesures
01:12:41prises par
01:12:43monsieur Boukele
01:12:44qui seraient
01:12:45calquables
01:12:46sur le modèle français
01:12:47qu'est-ce qu'on
01:12:48pourrait prendre
01:12:49du Salvador
01:12:49et l'intégrer
01:12:51en France
01:12:51en respectant
01:12:52nos règles
01:12:53bien évidemment
01:12:54donc là vous allez me dire
01:12:56on peut rien faire
01:12:56on peut rien faire
01:12:57vous allez avoir
01:12:58des millions de personnes
01:12:59dans la rue
01:12:59vous allez avoir
01:13:00la LDH
01:13:01qui va sortir son drapeau
01:13:02Naïb Boukele
01:13:03il démontre plusieurs choses
01:13:04une minute trente
01:13:05un
01:13:05on promet
01:13:07on a une vision
01:13:09on l'applique
01:13:10et on tient dans le temps
01:13:12un
01:13:12deux
01:13:13l'image
01:13:14toutes les images
01:13:15du CECOT que vous montrez
01:13:16elles ont une vocation
01:13:17c'est de vouloir montrer
01:13:18la restauration de l'état
01:13:19trois
01:13:20déployer en effet
01:13:22une police
01:13:23de proximité
01:13:24dans l'ensemble
01:13:26des territoires
01:13:27je retiens l'armée aussi
01:13:27vous avez dit l'armée
01:13:29l'armée aussi
01:13:30au Salvador
01:13:31bien sûr
01:13:31bien sûr
01:13:32il y a eu
01:13:34pour pouvoir répondre
01:13:35à tout ça
01:13:35un état d'exception
01:13:36qui a été appliqué
01:13:38déployer cette police
01:13:40une police de proximité
01:13:42et en effet
01:13:43cet accompagnement
01:13:44cette complémentarité
01:13:45avec l'appareil judiciaire
01:13:47qui est extrêmement fondamental
01:13:49et tenir dans la durée
01:13:51et bien écoutez
01:13:51merci beaucoup
01:13:52Pascal Drouot
01:13:53parce que c'était vraiment
01:13:54très intéressant
01:13:55d'entendre votre regard
01:13:57sur le Salvador
01:13:59on a bien compris
01:14:00que
01:14:01vous étiez un fervent
01:14:03aficionado
01:14:04de M. Boukelet
01:14:06j'essaie de comprendre
01:14:08évidemment
01:14:09c'est pour ça
01:14:10qu'on vous a donné la parole
01:14:11merci à toutes les trois
01:14:12c'était un plaisir
01:14:12d'être avec vous
01:14:13merci à toutes les équipes
01:14:14qui ont préparé
01:14:15cette émission
01:14:15bien sûr
01:14:17comme Patrick Hurban
01:14:18à l'édition
01:14:19et toutes les équipes
01:14:19en régie
01:14:20dans un instant
01:14:21la messe du jeudi saint
01:14:22à suivre
01:14:23sur CNews
01:14:25depuis le monastère
01:14:27de Nantes
01:14:28et aux commandes
01:14:29ce sera
01:14:29bien sûr
01:14:30Émeric Pourbet
01:14:31allez merci à tous
01:14:32restez avec nous
01:14:32sur CNews
01:14:36Merci à tous