Face à l'Info (Émission du 19/03/2025)

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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

Transcript

00:00:0019h, ravie de vous retrouver ce soir pour Face à l'Info en débat en deuxième partie.

00:00:07On commence d'abord avec l'info. Maureen Vidal, bonsoir Maureen.

00:00:10Bonsoir Christine, bonsoir à tous.

00:00:12À la ligne de l'actualité, en cette journée nationale du souvenir et de recueillement à la mémoire

00:00:17des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie, des combats en Tunisie et au Maroc.

00:00:21Une cérémonie s'est déroulée à Paris et dans plusieurs grandes villes.

00:00:24Tout d'abord devant le Mémorial National à Paris, puis à l'Arc de Triomphe

00:00:27où la flamme de la nation a été ravivée, en présence de la maire Anne Hidalgo

00:00:32et la ministre chargée de la mémoire et des anciens combattants Patricia Miralles.

00:00:36François Bayrou a rompu le contrat selon la CFDT qui veut définir de nouvelles règles

00:00:40pour le conclave des partenaires sociaux sur les retraites.

00:00:43Après avoir écarté l'idée d'une retraite à 62 ans, le Premier ministre a provoqué

00:00:47le départ de syndicats et l'hésitation de certains.

00:00:50La CFDT sera présente demain autour de la table des négociations

00:00:53mais veut changer les règles et les sujets.

00:00:56Et alors que Tsaïl annonce avoir lancé des opérations terrestres ciblées à Gaza,

00:01:00Israël prévient, dernier appel, aux Gazaouis de libérer les otages

00:01:04et se débarrasser du Hamas.

00:01:06Aux côtés du roi Abdallah de Jordanie, à l'Élysée, Emmanuel Macron a affirmé

00:01:10que ces frappes représentent un retour en arrière dramatique.

00:01:13Il exige un arrêt immédiat et une reprise des négociations sous les auspices américains.

00:01:18Merci beaucoup Maureen.

00:01:20Et au sommaire ce soir, l'aide publique au développement au cœur du débat ce soir.

00:01:26Il s'agit de l'ensemble des financements apportés par les acteurs publics des pays

00:01:30les plus favorisés pour améliorer les conditions de vie des pays les moins favorisés.

00:01:35Ce soir, débat autour de cette aide. En quoi est-elle réellement utile ?

00:01:40Débat entre Sarah Knafo, députée Reconquête et Aurélien Taché, députée LFI.

00:01:45Milliards dilapidés, salaires mirobolants, rouquismes, sièges somptueux selon Sarah Knafo.

00:01:51A tout pour notre rayonnement et notre présence dans le monde répond Aurélien Taché.

00:01:56Les projets financés sont-ils réellement utiles pour les Français ?

00:02:00L'APD rapporte-t-elle de l'argent ou coûte-t-elle de l'argent aux Français ?

00:02:05En quoi est-ce un bon moyen de faire rayonner et progresser la France ?

00:02:09Pourquoi l'aide n'est que rarement une aide humanitaire, alimentaire ou sanitaire d'urgence ?

00:02:14Nous reviendrons aussi sur certains exemples concrets comme la Chine, l'Algérie ou Gaza.

00:02:19Débat pendant toute la deuxième partie de Face à l'info à 19h30.

00:02:23Sarah Knafo, Aurélien Taché.

00:02:25Dans la première partie de l'émission ce soir, les chroniques des mousquetaires.

00:02:29Saurons-nous qui a tué John Fitzgerald Kennedy ?

00:02:33Les derniers documents liés à l'assassinat de l'ancien président américain en 1963

00:02:39ont été déclassifiés par Donald Trump la nuit dernière.

00:02:42Pourquoi la question de JFK intéresse-t-elle autant, plus de 60 ans après sa mort,

00:02:48l'édito de Mathieu Bocoté ?

00:02:51Dans un colloque à l'Assemblée nationale, le 14 mars, Jean-Luc Mélenchon a déclaré

00:02:56qu'il est bon et positif, je cite, « de remettre les clés partout où on peut,

00:03:01à commencer par notre pays, à la jeunesse africaine, parce qu'on est un peuple de petits vieux ».

00:03:07Après ses précédents propos sur le grand remplacement, que comprendre l'analyse de Gabriel Cluzel ?

00:03:13C'est aujourd'hui que sort un film de Disney, tourné avant l'arrivée de Donald Trump au pouvoir,

00:03:21en plein roquisme, peu de promos, un roquisme aujourd'hui en Berne, succession de polémiques.

00:03:27Il faut dire que Blanche-Neige n'est pas blanche, elle est métisse.

00:03:30Alors question ce soir, Blanche-Neige doit-elle être blanche ?

00:03:34Le regard de Marmenant.

00:03:36Alors que les livres enquêtent une nuit en France sur la mort de Thomas Agrippol a été publié,

00:03:42certains dénoncent la réécriture du drame comme une provocation alors que la réalité dérange.

00:03:47Nous nous arrêterons ce soir sur les attaques dans ce livre contre la mère de Romain Surizère,

00:03:51pourquoi cette charge contre Marie-Hélène Thoraval, le décriptage de Charlotte Dormance.

00:03:57Une heure avec nos mousquetaires pour en tout se dire et sans tabou, c'est parti.

00:04:04Générique

00:04:15Dans un instant, deuxième partie, Aurélien Taché, Sarah Knafo nous rejoignent

00:04:20pour le débat sur l'aide publique au développement.

00:04:23D'abord, c'est probablement un des plus grands mystères de la seconde moitié du XXe siècle.

00:04:29Qui a tué John Fitzgerald Kennedy ?

00:04:32Alors on connaît la thèse officielle, il s'agirait de Lee Harvey Oswald, de Mathieu Bocoté,

00:04:36mais on sait aussi que des millions d'Américains n'en ont jamais été convaincus.

00:04:42C'est pour cela que Donald Trump a promis de rendre publiques les archives à ce sujet

00:04:46et c'est cette déclassification des archives qui vient de commencer.

00:04:50Alors je ne vous demanderai pas Mathieu de vous faire peut-être enquêteur, peut-être pas tout de suite, peut-être un jour.

00:04:54Mais je vous poserai une question simple. Pourquoi la question de JFK passionne-t-elle autant 60 ans plus tard ?

00:05:0360 ans plus tard, vous avez raison de le dire.

00:05:06Je dirais que l'histoire autour de JFK, c'est le moment inaugural de la grande dissociation, du grand doute

00:05:15par rapport à ce qu'on appellera le récit officiel dans nos sociétés.

00:05:19C'est-à-dire, je rappelle les événements 1963 à Dallas, John Fitzgerald Kennedy se fait abattre.

00:05:25Très rapidement, on dit « c'est Lee Harvey Oswald ».

00:05:28Et deux jours plus tard, on oublie Jack Ruby tire sur Lee Harvey Oswald qui meurt.

00:05:34Donc là, il y a une espèce de mystère qui se rajoute au mystère.

00:05:37Très rapidement, on se demande qu'est-ce qui s'est passé exactement.

00:05:39Vous connaissez les questionnements autour du parcours de la balle.

00:05:42Est-ce qu'il y avait un seul tireur, un autre tireur et ainsi de suite.

00:05:45La commission Warren aux États-Unis a mené un travail immense pour chercher à établir quelle était la vérité.

00:05:52La conclusion de la commission Warren, c'est que c'est véritablement Lee Harvey Oswald qui a tué Kennedy.

00:05:57C'est réglé.

00:05:58Mais il y a beaucoup de contradictions dans ce rapport, beaucoup de doutes qui survivent au rapport.

00:06:03Et c'est sur ces contradictions et sur ces doutes que s'est développée une véritable industrie

00:06:08de l'interprétation de la mort de JFK sur l'ordre qui l'a véritablement tué.

00:06:13Alors je précise, on accepte généralement que c'est Lee Harvey Oswald.

00:06:16Mais si Trump décide de déclassifier les archives, c'est parce qu'il constate bien que cette question habite encore l'esprit des Américains qui n'en sont pas convaincus.

00:06:25Alors quelles sont les thèses que nous connaissons qui circulent à propos de la mort de Kennedy ?

00:06:30La première, on dit qu'il aurait été peut-être tué de l'intérieur même de l'administration américaine.

00:06:35Presque à la manière d'un coup d'État interne à l'administration américaine.

00:06:39Certains disent en fait que c'est la CIA qui aurait exécuté Kennedy.

00:06:44Certains disent que c'est la PAGRE.

00:06:46D'autres disent, je précise soit dit en passant, que Kennedy avait été élu en bonne partie grâce à la mafia à Chicago.

00:06:51Ne l'oublions pas, ça fait partie, ça c'est une vérité historique démontrée.

00:06:54Certains disent que c'est les exilés cubains.

00:06:56Les exilés cubains qui trouvaient que Kennedy n'en faisait pas assez pour chasser Castro de Lille.

00:07:01Donc ils auraient assassiné Kennedy.

00:07:03Et il y a plusieurs autres théories qui circulent.

00:07:05Et je précise que parmi les théories qui circulent, plusieurs fédèrent tous ces coupables.

00:07:10Donc globalement ce serait l'alliance des Cubains, de la PAGRE, de la CIA et de l'administration

00:07:14pour dégommer un président à qui on reprochait différentes choses.

00:07:17Alors quels sont les reproches qu'on met normalement de l'avant pour dire voilà pourquoi on l'a flingué ?

00:07:21Un, on dit qu'il compromettrait les intérêts américains essentiels.

00:07:25On entend ça souvent.

00:07:27Deux, on ne le trouvait pas assez anticommuniste.

00:07:30Ou on le trouvait trop anticommuniste.

00:07:34Ou encore trop libéral et trop progressiste.

00:07:37Chacun en fait à sa théorie.

00:07:39Je note une chose, ces théories-là circulent non seulement dans les milieux intellectuels

00:07:43mais appartiennent à la culture populaire aujourd'hui.

00:07:46On connaît peut-être si on a un peu de mémoire cinématographique

00:07:48le film d'Oliver Stone sur l'assassinat de JFK

00:07:52qui cherchait à raconter une autre version sur sa mort.

00:07:56Mais ce qui est intéressant ici je le dirais

00:07:59est probablement parce que c'est aussi le premier meurtre quasiment en direct

00:08:02avec les images de Zapouder.

00:08:04Donc c'est le premier meurtre, je dis quasiment parce qu'on ne le voit pas directement

00:08:07mais il est très rapidement rendu public.

00:08:09Un meurtre en direct d'un président américain

00:08:11qui incarnait la nouvelle époque, qui incarnait la grande jeunesse

00:08:14et qui se fait exécuter.

00:08:16Pourquoi ça passionne autant ?

00:08:18Parce que plusieurs se disent finalement

00:08:20trop de doutes, trop d'incertitudes

00:08:22et plus le temps passe et plus le mystère s'épaissit.

00:08:26Et devant cela on pourrait dire

00:08:28tout ça c'est du complotisme, c'est le mot à la mode.

00:08:30Complotisme, complotisme, complotisme.

00:08:32La question que je pourrais nous poser c'est

00:08:34est-ce que derrière l'accusation de complotisme

00:08:36il n'y a pas une volonté quelquefois d'écraser des questionnements légitimes ?

00:08:39Autrement dit le complotisme n'est pas qu'une folie.

00:08:42Tout dépend de ce qu'on entend par là.

00:08:44Si par complotisme on entend

00:08:46le monde est dominé par une petite caste

00:08:48des gens qui portent des cagoules étranges

00:08:50qui se réuniraient dans le sous-sol du métro de New York

00:08:52chaque soir pour dominer l'univers

00:08:54c'est idiot bien évidemment.

00:08:56Mais il y a une rationalité relative

00:08:58de ce qu'on appelle le complotisme.

00:09:00Je l'explique.

00:09:01Le commun immortel comprend très bien

00:09:03que la marche du monde lui échappe.

00:09:05On comprend très bien que des forces

00:09:07se confrontent dans le monde, des forces qui nous dépassent

00:09:09qu'on ne comprend pas exactement.

00:09:11Le commun immortel a compris qu'entre le récit officiel

00:09:13des événements et la réalité des événements

00:09:15il y a toujours un écart.

00:09:17Ce n'est pas pour rien qu'il y a des agences de communication

00:09:19soit dit en passant.

00:09:20Ce n'est pas pour rien qu'il y a de la propagande.

00:09:22Ce n'est pas pour rien qu'il y a une volonté d'enrober

00:09:24toute réalité derrière un récit

00:09:26qui devient une image à l'avantage des uns ou des autres

00:09:28au désavantage des uns ou des autres.

00:09:30Donc le commun immortel a compris

00:09:32que ce qu'on lui raconte

00:09:34n'est jamais exactement vrai.

00:09:36C'est dans cette béance, dans cette faille

00:09:38que se développent les doutes

00:09:40que l'on nomme quelquefois complotisme.

00:09:42L'erreur du complotisme bas de gamme

00:09:44c'est de nous dire que finalement

00:09:46le monde n'est fait que de volonté agissante

00:09:48il n'y a aucun hasard, il n'y a qu'une volonté

00:09:50de dominer quasiment machiavélique

00:09:52on oublie qu'il y a toujours plusieurs élites

00:09:54on oublie que lorsque deux élites se confrontent

00:09:56ça peut créer, je l'ai dit, du hasard

00:09:58de l'inattendu, bon ça c'est l'erreur du complotisme

00:10:00mais la part légitime de cela

00:10:02c'est qu'effectivement on a de bonnes raisons

00:10:04de se demander tout simplement

00:10:06est-ce que les puissants, et il y a des puissants, n'agissent pas en fonction de leurs intérêts

00:10:08est-ce que c'est légitime de se demander ça

00:10:10et je terminerai en disant

00:10:12est-ce que le mot complotisme ne sert pas aujourd'hui

00:10:14à écraser toute réflexion sérieuse

00:10:16sur les cercles de pouvoir

00:10:18les réseaux de pouvoir, les coteries, les tractations

00:10:20le poids des coulisses

00:10:22ne sert pas à écraser la réflexion

00:10:24chose certaine, on verra dans quelques semaines, quelques mois

00:10:26ce qu'il y avait dans toutes ces archives Kennedy

00:10:28mais il est possible que l'histoire du XXe siècle nous apparaisse autrement

00:10:30se pourrait-il que d'autres événements

00:10:32au style Kennedy se soient produits

00:10:34ensuite, c'est possible aussi

00:10:36on suivra tout cela

00:10:38très près

00:10:40lors d'un colloque à l'Assemblée nationale

00:10:42organisé par les députés et les filles

00:10:44Bastien Lachaud, Aurélien Sainteau

00:10:46le 14 mars dernier, Jean-Luc Mélenchon

00:10:48a eu des propos assez particuliers

00:10:50vous voulez bien, on les écoute

00:10:54Là est en train de se constituer

00:10:56une alliance africaine

00:10:58tout le continent africain pour l'espace

00:11:00ça veut dire que l'idée n'était pas si mauvaise que ça

00:11:02et que bien sûr il faut qu'il y ait

00:11:04des français qui soient là, qui conseillent

00:11:06qui aident, qui soient à disposition

00:11:08et puis figurez-vous que maintenant

00:11:10on est un peuple de petits vieux

00:11:12alors ça ne peut pas durer comme ça

00:11:14ça n'existe pas une nation où la majorité

00:11:16de la population a mon âge

00:11:18ça c'est pas possible

00:11:20donc on a besoin de l'énergie du monde

00:11:22et tout ce qui nous permet

00:11:24de nous mettre en contact avec la jeunesse

00:11:26lui remettre les clés de la maison partout

00:11:28on peut, à commencer par notre propre pays

00:11:30c'est bon et positif

00:11:32il y a là des millions d'esprits disponibles

00:11:34pour bien faire, agir, prouver

00:11:36inventer des choses

00:11:38En quoi Jean-Luc Mélenchon

00:11:40a-t-il franchi un cap ?

00:11:42Alors je précise que pour savoir ce que dit

00:11:44la France Insoumise, mais on peut le dire d'autres parties

00:11:46c'est très intéressant d'aller voir

00:11:48autre chose que des grands meetings

00:11:50ou des interviews très médiatisées

00:11:52parce que c'est souvent dans des cadres intimes

00:11:54où les jeunesses sont peu là

00:11:56que ces personnalités se lâchent

00:11:58donc là il dit évidemment

00:12:00le fond de sa pensée

00:12:02donc pour Mélenchon, la France est peuplée

00:12:04de vieillards, donc c'est clair, elle doit remettre

00:12:06ses clés à la jeunesse africaine

00:12:08ce qui est intéressant c'est que

00:12:10on a changé de vocabulaire, vous vous souvenez

00:12:12avant on était dans le cadre

00:12:14de l'accueil et du partage

00:12:16mais ça c'était vrai au début, dans les années 80

00:12:18au début de l'immigration, c'est-à-dire

00:12:20qu'on voulait convaincre

00:12:22des

00:12:24boomers vaguement catéchisés par des curés

00:12:26soixante-huitards que c'était la charité

00:12:28d'ouvrir leurs frontières

00:12:30donc on leur disait il faut accueillir et partager

00:12:32mais là on est passé de

00:12:34ouvre ta porte à donne ta clé, ce qui n'est pas tout à fait

00:12:36la même chose, nous sommes d'accord

00:12:38alors on ne sait pas du reste que

00:12:40viendront ces vieillards après, est-ce qu'on les envoie

00:12:42les pads ou est-ce qu'ils vont dans le grenier en attendant

00:12:44de mourir, ça Jean-Luc Mélenchon

00:12:46ne le dit pas, alors est-ce que vous imaginez

00:12:48un pays africain qui dirait il faut

00:12:50donner les clés de notre pays

00:12:52à la France ou au continent européen

00:12:54ça susciterait un tollé localement

00:12:56et on le comprendrait évidemment

00:12:58mais ce n'est pas ce qui se passe

00:13:00chez nous, alors c'est intéressant

00:13:02de voir où chacun en est sur le

00:13:04projet de l'immigration, on a vraiment

00:13:06un point de situation

00:13:08là vous savez il y a une partie

00:13:10qu'on pourrait dire macroniste

00:13:12qui était pour l'immigration heureuse et qui aujourd'hui

00:13:14dit c'est compliqué mais on ne peut pas

00:13:16s'en passer, vous savez

00:13:18les métiers en tension etc.

00:13:20on a besoin d'être livré pour notre repas

00:13:22parce qu'on ne peut pas faire 300 mètres dans la rue pour aller le chercher

00:13:24donc ça c'est la position

00:13:26à peu près des macronistes

00:13:28et puis il y a cette extrême gauche

00:13:30qui elle parlait d'immigration heureuse

00:13:32et qui aujourd'hui assume de donner

00:13:34les clés de la maison France

00:13:36et il faut en être conscient, qu'on soit d'accord ou pas

00:13:38Ce discours très radical

00:13:40est-ce qu'il est propre à Jean-Luc Mélenchon

00:13:42ou est-ce qu'il est partagé par la France insoumise ?

00:13:44Oui, je crois qu'il faut faire attention parce qu'on dit souvent

00:13:46oui Jean-Luc Mélenchon dérive

00:13:48mais le reste de la France insoumise ne le suit pas

00:13:50alors je vais vous proposer autre chose, un autre extrait

00:13:52si on a le temps

00:13:54en tout cas, je ne sais pas si vous l'avez

00:13:56l'autre extrait avec

00:13:58Antoine Léaumant, non vous ne l'avez pas d'accord

00:14:00Non c'est qu'on n'a pas beaucoup de temps

00:14:02donc il était invité par une association étudiante

00:14:04à Saint-Germain-en-Laye

00:14:06pour s'exprimer là aussi, c'était un petit huis clos

00:14:08alors lors de cette conférence

00:14:10il a commencé par dire qu'il ne fallait pas réduire

00:14:12disons-le en passant

00:14:14Robespierre à la terreur, c'est vrai que c'est dommage de réduire

00:14:16les criminels et leurs crimes, ils ont tellement de qualité par ailleurs

00:14:18et puis il a comparé

00:14:20encore une fois, ceux qui veulent

00:14:22interdire le voile aux talibans, comme chacun sait

00:14:24Bruno Retailleau ne veut pas que

00:14:26les femmes discutent entre elles et écoutent de la musique

00:14:28c'est bien connu, mais le plus intéressant

00:14:30ce n'est pas ça, il a voulu faire un petit jeu

00:14:32avec la foule et il a dit

00:14:34moi j'aime bien faire un test

00:14:36qui comme moi, donc il interpelle la foule

00:14:38a un parent, un grand-parent

00:14:40un arrière-grand-parent qui est d'origine étrangère

00:14:42allez-y, levez la main, alors on ne voit pas la foule

00:14:44sur la vidéo, moi je l'ai vue sur une vidéo

00:14:46ben voilà, la France c'est ça

00:14:48peu importe où je pose la question

00:14:50chaque fois que je pose la question

00:14:52tout le monde lève la main et il se produit un truc rigolo

00:14:54c'est que d'un seul coup

00:14:56ceux qui n'ont pas levé la main

00:14:58ils se sentent bizarres, alors il y a quand même des petits

00:15:00rires dans la salle gênés et puis d'ailleurs

00:15:02les jeunes qui l'interrogeaient se sont entre-regardés parce qu'ils n'avaient pas

00:15:04levé la main, alors je vous dis

00:15:06quand même bizarre, synonyme, dictionnaire

00:15:08des synonymes, anormal

00:15:10étrange

00:15:12étrange, l'étymologie latine c'est extraneus

00:15:14du dehors, c'est-à-dire étranger

00:15:16donc en fait Antoine Léaumont est en train de nous expliquer

00:15:18que ceux qui sont

00:15:20natifs, appelez-les

00:15:22comme vous voulez, français historique, français

00:15:24de souche, et bien sont des étrangers

00:15:26dans leur

00:15:28propre pays, alors je vous dirais

00:15:30simplement pour finir, lui dire de faire

00:15:32attention quand même, parce que vous savez Antoine Léaumont il aime

00:15:34beaucoup Robespierre mais est-ce qu'il s'est vraiment intéressé à sa vie

00:15:36la révolution dévore ses enfants

00:15:38on se souvient d'Anton qui criait sur la charrette

00:15:40Robespierre tu seras le prochain à la guillotine

00:15:42et bien vous savez Antoine Léaumont

00:15:44il dit qu'il a des grands-parents étrangers, pardon mais

00:15:46ces quartiers d'étrangitude, comme dirait

00:15:48Ségolène Royal, ils sont quand même assez peu

00:15:50convaincants parce qu'ils sont belges

00:15:52et italiens

00:15:54même pas extra-européens

00:15:56alors vous savez Raquel Garrido même avec ses origines

00:15:58chiliennes elle a été grand remplacée

00:16:00ça ne lui a pas suffit donc

00:16:02il devrait se méfier.

00:16:04Intéressant de vous être penché sur cet extrait

00:16:06dont personne ne parle, c'est aujourd'hui

00:16:08que sort un film Disney tourné

00:16:10avant l'arrivée de Donald Trump en plein

00:16:12wokisme, peu de promos

00:16:14et pourquoi ? Parce que Blanche-Neige

00:16:16n'est pas blanche. Bah oui elle n'est pas blanche

00:16:18et puis il n'y a plus de nain

00:16:20c'est à dire que c'est plus Blanche-Neige

00:16:22et les sept nains, c'est Blanche-Neige

00:16:24et Blanche-Neige

00:16:26c'est donc Rachel Ziegler

00:16:28qui est plutôt

00:16:30une métisse

00:16:32certains disaient alors c'est ça

00:16:34la parité en oubliant quand même

00:16:36qu'il est bon d'illustrer

00:16:38éventuellement un titre et qu'on ne

00:16:40ne bande pas ou on n'interdit pas

00:16:42des scénaristes d'inventer une nouvelle histoire

00:16:44ou l'héroïne serait

00:16:46une noire. Imaginerait-on

00:16:48demain Martin Luther King

00:16:50un film qui lui serait consacré

00:16:52Ah j'avais pas pensé à ça

00:16:54Bah oui

00:16:56ça sera un blanc au nom de la parité

00:16:58parce que dans l'année il y aurait eu tant de films

00:17:00qui seraient sortis

00:17:02vous vous rendez compte c'est incroyable

00:17:04donc on trouve tout à fait

00:17:06logique de légitimer

00:17:08ce nom Blanche-Neige qui est une poésie

00:17:10dans l'esprit

00:17:12de Grimm il n'était pas question

00:17:14de voir du racisme

00:17:16il y a là une sorte de petite

00:17:18envolée qui permet

00:17:20aux enfants

00:17:22de voyager c'est pas parce qu'ils seraient noirs

00:17:24qu'ils ne voyageraient pas c'est comme ça

00:17:26et alors les nains ils ont disparu

00:17:28pourquoi ils ont disparu ?

00:17:30parce qu'apparemment

00:17:32c'est une offense que de permettre

00:17:34un nain d'apparaître

00:17:36sur un écran

00:17:38comme si à la limite

00:17:40le nain dès lors

00:17:42qu'il est en public ça nous rappelle Barnum

00:17:44l'époque où quand vous aviez

00:17:46quelque chose de différent

00:17:48on vous exposait

00:17:50en étant un monstre

00:17:52et bien voilà comment aujourd'hui

00:17:54dans cette réalisation

00:17:56on imagine et ces personnages

00:17:58sont stylisés ils ont été faits par ordinateur

00:18:00et ce n'est pas

00:18:02des petits nains non non non

00:18:04pas de nains

00:18:06ce sont des gnomes mais des gnomes magiques

00:18:08par conséquent on retire

00:18:10aux nains le droit

00:18:12à leur identité

00:18:14il n'y a pas plus raciste que ça

00:18:16c'est monstrueux et bien non

00:18:18on applaudit, reste qu'à la fin

00:18:20les bonnes intentions donnent un avet

00:18:22terrifiant et on a

00:18:24non seulement assassiné

00:18:26quelque chose de Guilleret

00:18:28mais fait en sorte qu'au nom

00:18:30des bonnes intentions

00:18:32on est aujourd'hui dans l'exclusion

00:18:34de ceux qui devaient être

00:18:36mis en avant. Vive la France

00:18:38vive le monde, vive

00:18:40la nouvelle culture qu'on appelle

00:18:42la Cancel Culture

00:18:44Merci Marc Menand

00:18:46Nous avons évoqué le sujet

00:18:48de Kripoll ces derniers jours

00:18:50sans nous attarder sur les attaques

00:18:52qui ont visé la mère

00:18:54de Roman Surizère, Marie-Hélène Thoraval

00:18:56elle est accusée

00:18:58de jeter de l'huile sur le feu

00:19:00on ne comprend pas Charlotte Dornelas

00:19:02Entre autre amabilité en effet elle est accusée

00:19:04on explique qu'à l'époque elle a pris la parole

00:19:06et elle a jeté de l'huile sur le feu

00:19:08la fameuse phrase

00:19:10alors les agresseurs bénéficient de jour en jour

00:19:12et de plateau en plateau

00:19:14ils ont eu de multiples excuses

00:19:16au minimum de minimisation de leurs responsabilités

00:19:18dans les actes qu'ils ont posés

00:19:20mais le drame de Kripoll a bien des responsables

00:19:22vous avez l'extrême droite évidemment

00:19:24les victimes elles-mêmes qui sont pas très

00:19:26claires dans cette histoire, autant les autres avaient des couteaux

00:19:28mais c'est normal c'était pour gérer le shit

00:19:30texto

00:19:32donc c'était pas pour aller au bal, c'est parce que c'est normal

00:19:34ils en ont toujours sur eux, très bien

00:19:36mais les rugbymans eux, attention

00:19:38et Marie-Hélène Thoraval, la mère de Roman Surizère

00:19:40on se souvient qu'elle avait pris la parole

00:19:42alors son tort c'est quoi ?

00:19:44avoir lié le drame à l'islam, nous répètent les auteurs du livre

00:19:46ce qui est faux tout simplement

00:19:48mais ça on n'a pas de confrères pour leur expliquer

00:19:50que c'est faux, elle avait en revanche

00:19:52lié le drame au quartier de la Monnaie

00:19:54dont étaient originaires les agresseurs

00:19:56et elle avait évoqué le sujet de l'immigration

00:19:58parce que ce petit

00:20:00quartier de sa ville lui pose

00:20:02de nombreux problèmes

00:20:04et qu'elle y décèle une rupture

00:20:06inquiétante avec le reste de la société

00:20:08le constat n'est pas non plus

00:20:10révolutionnaire, c'est le cas pour

00:20:12de nombreux quartiers qu'on appelle des quartiers de reconquête

00:20:14républicaine, des quartiers

00:20:16prioritaires, donc on voit bien que tout le monde

00:20:18sait qu'il y a un problème

00:20:20ce qui est beaucoup plus révolutionnaire c'est de le dire

00:20:22tel que c'est, et

00:20:24il y a une des journalistes qui écrit le livre qui nous dit

00:20:26qu'elle est outrée et qui nous dit, elle considère ce quartier

00:20:28comme son point noir, comme un problème

00:20:30dans sa ville, alors

00:20:32pour cause, le Dauphiné libéré nous dit

00:20:34ces derniers jours, ouvrez les guillemets, on sait comment ça marche

00:20:36à la Monnaie, on ne balance pas, c'est un principe

00:20:38résume un éducateur aguerri

00:20:40un mec qui balance est aussitôt banni du quartier

00:20:42il explique ça parce que vous savez

00:20:44on ne sait toujours pas qui a donné le coup de couteau

00:20:46à Thomas, notamment parce que pas

00:20:48une personne ne parle

00:20:50et dans le papier tout le monde dit, tout le monde sait qui c'est

00:20:52à la Monnaie, mais personne n'osera

00:20:54parler, donc c'est vraiment une logique tribale

00:20:56et de territoire

00:20:58purement, le Parisien juste après la mort de

00:21:00Zacharia, qui est mort quelques semaines

00:21:02dans le quartier de la Monnaie, quelques semaines après

00:21:04Thomas, le père de la victime demande

00:21:06à la justice de taper fort

00:21:08outré par ce qui arrive et une mère

00:21:10de famille témoigne à côté de lui

00:21:12il y a une escalade de la violence, dit-elle

00:21:14la nouvelle génération sort des couteaux au moindre problème

00:21:16ça conduit à des drames qui n'auraient jamais

00:21:18dû arriver, ensuite quand vous voyez le quartier

00:21:20de la Monnaie au Mansurizer, jour après jour

00:21:22l'actualité est faite de pompiers escortés par la police

00:21:24de trafic de stups, de violences

00:21:26et de trafic en tout genre

00:21:28que ce soit dans les caves ou dans les rues

00:21:30heureusement, heureusement

00:21:32a-t-on envie de dire à ces journalistes que la mère

00:21:34considère ça comme un problème ?

00:21:36heureusement en réalité

00:21:38c'est-à-dire, est-ce que c'est pas un manque

00:21:40d'investissement, d'attention,

00:21:42manque d'argent ?

00:21:44justement parce qu'il y a des anathèmes qui sortent sur ce maire

00:21:46mais personne ne s'attarde sur ce qu'elle avait dit à l'époque

00:21:48comment elle avait expliqué quel était ce problème

00:21:50elle s'était attardée sur cette question et disait que

00:21:52le sujet dépassait de loin

00:21:54les considérations économiques qui sont toujours

00:21:56mises en avant, depuis 2014, expliquait-elle

00:21:58150 millions d'euros ont été

00:22:00investis dans ce quartier pour la

00:22:02rénovation des bâtiments et explique-t-elle

00:22:04la Monnaie est l'un des quartiers les plus dotés

00:22:06il y a une maison de quartier, une ludothèque, une médiathèque

00:22:08ce dont ne bénéficie pas

00:22:10le reste des habitants de sa ville

00:22:12plus largement, et elle dit

00:22:14la maison de quartier en 2020 a d'ailleurs été en partie brûlée

00:22:16par des individus de la cité, tout comme

00:22:18la crèche en 2017 et une école en 2016

00:22:20et elle prend l'exemple de l'éducation

00:22:22qui relève directement de sa mairie, elle dit

00:22:24cela représente 12% de ma population

00:22:26le quartier de la Monnaie, 45%

00:22:28de mon budget global consacré à l'éducation

00:22:30peut-on dès lors

00:22:32interroger le résultat que ça donne ?

00:22:34explique-t-elle, et à ce moment-là

00:22:36après les émeutes, quand elle était revenue

00:22:38sur les émeutes qui avaient notamment frappé ce quartier

00:22:40elle avait dit là, en effet, il y a

00:22:42beaucoup de commerces qui ont été brûlés, l'école

00:22:44beaucoup de bâtiments, mais pas les commerces

00:22:46communautaires, c'est à ce moment-là qu'elle avait fait

00:22:48un lien, éventuellement, et avec

00:22:50les communautés, comment dire

00:22:52nationales, et avec la question

00:22:54religieuse, mais ça les journalistes n'ont pas été

00:22:56vérifier si elle disait vrai

00:22:58et il faudrait, à la fin, que ces

00:23:00journalistes, quitte à y consacrer un livre

00:23:02qui nous explique, c'est quoi le feu, en fait ?

00:23:04parce que Marie-Hélène Thauraval jette de l'huile sur le feu, mais quel est

00:23:06ce feu ? il faudrait peut-être s'inquiéter, en fait

00:23:08quel est ce feu dont il ne faut pas parler ?

00:23:10quand on dit qu'une petite

00:23:12fille a été tuée par Owen, personne

00:23:14ne parle d'huile, personne ne parle de feu

00:23:16on peut donner le prénom de l'agresseur

00:23:18quand on passe des heures et des heures sur Pierre

00:23:20Palmade, personne ne trouve qu'on jette de l'huile sur aucun

00:23:22feu, donc quel est ce feu

00:23:24qui est systématiquement

00:23:26évoqué dès lors que la question de l'immigration

00:23:28s'invite dans le débat ? là, ce serait un livre intéressant

00:23:30pour ces trois journalistes, en mal

00:23:32de notoriété, apparemment

00:23:34merci

00:23:36Charlotte Dornelas, merci à

00:23:38les mousquetaires, vous n'avez pas envie de rester avec moi pour le débat ?

00:23:40vous préférez partir ?

00:23:42rester derrière la porte au cas où

00:23:44dans un instant, on reçoit Aurélien

00:23:46Taché, Sarah Knafo, mais avant

00:23:48je voudrais vous faire écouter

00:23:50le directeur général de la FED

00:23:52lors d'une

00:23:54conférence des ambassadeurs

00:23:56africains de Paris

00:23:58écoutez, parle un peu comme Jean-Luc Mélenchon

00:24:00on se sent africain

00:24:02à la FED

00:24:04nous à la FED, on a doublé de taille

00:24:06depuis 2015

00:24:08en fait, on a créé des milliers d'emplois

00:24:10en fait, nous on se sent à la FED, on se sent

00:24:12africain en fait, on se sent

00:24:14on est africain d'ailleurs, souvenez-vous toujours

00:24:16la FED elle est née en Afrique

00:24:18elle n'est pas née en France, elle est née à Londres

00:24:20et puis ensuite à Alger, c'est de l'argent

00:24:22qu'on a rassemblé comme ça

00:24:24qu'on a pris, qui était dans les banques

00:24:26restévichistes

00:24:30et c'est l'Afrique qui a financé la libération de la France

00:24:32évidemment, un salarié sur

00:24:34trois de la FED n'est pas français quand même

00:24:36du groupe AFD

00:24:38et beaucoup sont africains

00:24:40on marque une pause

00:24:42je vais chercher nos invités, à tout de suite

00:24:48ravi de vous retrouver, l'aide publique

00:24:50au développement, au coeur du débat

00:24:52ce soir, l'aide publique au développement

00:24:54c'est l'ensemble des financements

00:24:56apportés par les acteurs publics

00:24:58des pays les plus favorisés

00:25:00pour améliorer les conditions

00:25:02de vie dans les pays les moins

00:25:04favorisés, ce soir

00:25:06débat autour de cette aide, en quoi

00:25:08est-elle réellement utile, qu'apporte-t-elle

00:25:10à la France et aux Français

00:25:12j'accueille Sarah Knafau

00:25:14députée Reconquête

00:25:16bonsoir, et Aurélien Taché

00:25:18député LFI

00:25:20d'abord, pourquoi

00:25:22avez-vous voulu débattre

00:25:24exceptionnellement, je commence par vous

00:25:26Aurélien Taché, puisque

00:25:28vous avez un rapport

00:25:30alors oui, puisqu'on est la semaine de la francophonie

00:25:32donc merci pour votre invitation et pour ce débat

00:25:34moi je vais remettre un rapport

00:25:36sur ce sujet dans les tout prochains jours

00:25:38à l'Assemblée Nationale

00:25:40je voudrais commencer par dire un mot sur le Congo

00:25:42puisqu'il se passe là-bas un conflit

00:25:44absolument terrible, et que c'est le plus grand pays francophone au monde

00:25:46c'est le plus grand pays francophone au monde

00:25:48il y a 100 millions de personnes qui parlent français

00:25:50ils subissent une guerre absolument

00:25:52dévastatrice

00:25:54c'est le conflit qui a fait le plus de morts depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale

00:25:56et l'Organisation Internationale de la Francophonie

00:25:58est dirigée par l'ancienne ministre des Affaires

00:26:00Étrangères rwandaise, de monsieur Kagame

00:26:02ce qui est un scandale

00:26:04quand on parle de francophonie, donc je voulais avoir d'abord

00:26:06un mot pour ce qui se passe au Congo

00:26:08et cette présidence-là

00:26:10et les décisions qui ont été prises dans ce domaine-là

00:26:12ont conduit à ce que trois pays quittent hier la francophonie

00:26:14le Niger, le Mali et le Burkina Faso

00:26:16c'est une très mauvaise nouvelle pour la progression

00:26:18de la langue française, rappelons que la francophonie

00:26:20c'est ça, c'est la progression de la langue française

00:26:22dans le monde, je pense qu'on est tous d'accord

00:26:24ici pour défendre cette idée

00:26:26donc il faut pouvoir prendre des mesures

00:26:28pour redonner finalement un élan

00:26:30à cette francophonie, par exemple

00:26:32moi j'ai des propositions dans ce rapport, j'en ai beaucoup

00:26:34mais je vais en citer deux

00:26:36faciliter pour moi les visas dans l'espace francophone

00:26:38la circulation dans l'espace francophone

00:26:40notamment pour les artistes, les chercheurs

00:26:42les décideurs politiques ou économiques

00:26:44malheureusement le gouvernement français

00:26:46par exemple sur le sujet de l'Algérie

00:26:48fait l'exact contraire en ce moment

00:26:50et l'aide publique au développement et peut-être que ça va aussi nous faire une transition

00:26:52pour le débat, je prendrai juste un exemple

00:26:54au Maroc, l'agence française de développement

00:26:56prête 130 millions d'euros

00:26:58pour que finalement

00:27:00les professeurs marocains puissent davantage

00:27:02enseigner le français car le Maroc a décidé de remettre

00:27:04la langue française obligatoire

00:27:06dès l'école primaire parce que finalement

00:27:08les réformes qui avaient conduit

00:27:10à faire les enseignements en arabe n'ont pas porté leurs fruits

00:27:12dans le domaine scientifique notamment et nous prêtons de l'argent au Maroc

00:27:14pour cela. On a bien compris que

00:27:16vous êtes là pour défendre votre rapport

00:27:18et la francophonie et bien sûr l'aide publique

00:27:20au développement. Pourquoi avons-vous

00:27:22voulu débattre ce soir Sarah Knafo ?

00:27:24Déjà merci beaucoup pour cette invitation

00:27:26chère Christine Kelly

00:27:28quand j'ai lancé le sujet de l'aide publique au développement

00:27:30c'était déjà en septembre dernier

00:27:32j'en ai reparlé sur votre plateau

00:27:34et après que j'ai fait quelques révélations

00:27:36sur certains montants aberrants

00:27:38j'ai eu le sentiment que

00:27:40l'opinion publique a plutôt rallié

00:27:42ma cause et que le gouvernement

00:27:44des journalistes de gauche

00:27:46les représentants de l'agence française

00:27:48du développement, eux se sont tous ligués

00:27:50dans une sorte d'opération. Certains journalistes

00:27:52m'ont même raconté que le directeur général de l'AFD

00:27:54les appelait en leur demandant

00:27:56de faire la publicité

00:27:58de l'AFD en disant Sarah Knafo

00:28:00nous met vraiment dans l'embarras, il faut absolument

00:28:02nous défendre. Donc il y a eu une sorte d'opération

00:28:04et à la suite de ça j'ai sorti

00:28:06ce document. Donc ce document

00:28:08dans lequel il y a tous les chiffres

00:28:10toutes les sources, toutes les analyses

00:28:12toutes les statistiques et étonnamment

00:28:14après ça, silence radio. A la fin de ce document

00:28:16je proposais au gouvernement

00:28:18donc au ministre des affaires étrangères, monsieur Barrot

00:28:20qui m'avait répondu pourtant, je proposais

00:28:22au directeur général de l'AFD un débat

00:28:24aucun n'a daigné débattre

00:28:26mais Aurélien Taché, député LFI

00:28:28a volé au secours de ce gouvernement

00:28:30macroniste, a proposé de débattre

00:28:32et donc sans aucune ironie

00:28:34je vous remercie parce que c'est rare

00:28:36beaucoup ont plutôt

00:28:38fui devant le débat parce qu'à mon avis

00:28:40c'est un sujet qui est difficile à défendre

00:28:42donc je vous félicite pour votre courage

00:28:44je suis ravie qu'on puisse entrer dans le sujet

00:28:46je réponds sur le fond sur

00:28:48la francophonie. En réalité ça n'est pas

00:28:50vraiment le sujet puisque la francophonie

00:28:52dans l'ensemble de l'aide publique au développement

00:28:54c'est seulement 85 millions d'euros

00:28:56sur 16 milliards, c'est à dire 0,6%

00:28:58de l'aide publique totale

00:29:00donc ça n'est pas vraiment le sujet. Je pense qu'on va pouvoir

00:29:02parler de bien d'autres

00:29:04sujets qui ont trait plutôt à l'aide publique

00:29:06au développement qu'à la francophonie et je serais ravie

00:29:08de pouvoir tous les aborder. Alors je vous pose la première question

00:29:10mais je rappelle aussi que vous avez parlé

00:29:12de Jean-Noël Barrault, le ministre des Affaires étrangères

00:29:14qui a créé une commission

00:29:16d'évaluation

00:29:18fin février pour évaluer

00:29:20avec les parlementaires

00:29:22justement cette aide publique au développement

00:29:24Première question, l'aide

00:29:26est-elle, oui ou non

00:29:28un moyen de faire rayonner

00:29:30et de faire progresser

00:29:32la France Aurélien Caché ?

00:29:34Oui, moi je le crois profondément, je viens de donner cet exemple du Maroc

00:29:36pour qu'on ait un exemple concret de comment

00:29:38l'aide publique au développement peut

00:29:40très directement concerner la francophonie

00:29:42par exemple l'enseignement du français

00:29:44au Maroc, ça va être 130 000 professeurs

00:29:46formés en 5 ans

00:29:48avec ce fameux prêt

00:29:50de 130 millions d'euros, mais je vais répondre aussi

00:29:52à ce qu'a indiqué StrakNafo, je la remercie aussi

00:29:54d'avoir accepté le débat, c'est vraiment

00:29:56intéressant qu'on puisse l'avoir

00:29:58Moi d'abord, je ne suis vraiment pas le porte-parole

00:30:00du gouvernement, de Rémi Rioux, de l'agence française

00:30:02du développement, je crois quand même que

00:30:04mon parcours politique démontre

00:30:06que si j'avais dû faire cela

00:30:08je n'aurais pas choisi de m'opposer

00:30:10à eux de la manière dont je le fais et de rejoindre

00:30:12Jean-Luc Mélenchon et son mouvement

00:30:14Non, par contre, moi ce qui m'a gêné

00:30:16et je ne suis pas là pour les défendre eux, je suis là pour défendre l'aide publique

00:30:18au développement, c'est qu'un certain nombre

00:30:20des révélations que vous dites avoir faites

00:30:22StrakNafo, j'espère qu'on va pouvoir en débattre

00:30:24sont fausses, vous êtes entrés

00:30:26dans le débat, d'abord en essayant

00:30:28de provoquer quasiment un incident diplomatique

00:30:30avec l'Algérie, excusez-moi, c'est un petit peu ce qui s'est passé

00:30:32je sais qu'ils ont porté plein de contre-vous

00:30:34et qu'ils ont perdu

00:30:36il n'y a pas de problème, mais bon, c'était quand même une drôle de façon

00:30:38d'entrer dans le débat, et puis après, il y a quand même un petit peu

00:30:40l'idée, quand vous en parlez, de l'aide publique

00:30:42au développement, qu'il y aurait une espèce de magot caché

00:30:44à l'AFD, qui serait

00:30:46finalement destiné à financer

00:30:48un agenda woke mondial

00:30:50avec l'impôt des Français, et moi ça je ne peux pas

00:30:52vous laisser dire ça, c'est 85%

00:30:54de prêts, l'agence française de

00:30:56développement, c'est 12 milliards d'euros investis

00:30:58mais non, j'ai regardé vos documents et vous

00:31:00dites qu'il y a 65% qui est donné, non

00:31:02il y a 85% d'argent qui est prêté

00:31:04il y a 1,5 milliard d'euros

00:31:06on vote ça à l'Assemblée Nationale dans le budget, je suis

00:31:08à la Commission des Affaires Étrangères, qui est votée par l'État

00:31:101 milliard d'euros par l'Union Européenne

00:31:12vous êtes député européenne, je crois que votre

00:31:14mouvement parfois critique aussi ce que

00:31:16fait l'Union Européenne, pas pour la France, là regardez

00:31:18elle donne de l'argent à l'Union Européenne pour financer

00:31:20l'aide publique au développement, et tout le reste, c'est les prêts

00:31:22c'est les prêts qui rapportent, vous avez donné l'exemple

00:31:24de la Chine, je crois qu'on y reviendra, l'argent

00:31:26qui est prêté à la Chine, il n'y a pas

00:31:281 euro de données à la Chine, c'est de l'argent qui est prêté

00:31:30effectivement pour finalement

00:31:32avoir dans le domaine de la transition

00:31:34écologique, la Chine c'est un quart des émissions

00:31:36de gaz à effet de serre, des choses qui sont faites

00:31:38et je termine juste là-dessus

00:31:40les entreprises françaises, le savoir-faire français

00:31:42qui est très souvent, très souvent

00:31:44mis en lien avec cette aide publique au développement, par exemple

00:31:46en Chine, CEDF qui va mettre

00:31:48une expertise en place

00:31:50pour accompagner les Chinois, donc quand on est un patriote

00:31:52moi je suis un patriote, j'espère que vous

00:31:54aussi, parce que quand je vous ai

00:31:56entendu parler de l'aide publique au développement, j'ai quand même

00:31:58vu, vous l'avez dit vous-même, que vous aviez, par exemple,

00:32:00sur M. Trump, je pense que quand on est un patriote

00:32:02on est content que la France...

00:32:04Elle avait parlé avant M. Trump et Guillaume Bigot aussi

00:32:06Merci beaucoup, quand j'ai parlé

00:32:08de l'Algérie, vous avez cité ce cas, c'était en

00:32:10septembre, à l'époque, personne ne pensait que Donald

00:32:12Trump allait être élu, je pense ne pas l'avoir

00:32:14attendu pour parler des Gabgi ni de la dépense

00:32:16publique, j'ai parlé de l'aide publique au développement

00:32:18avant, donc permettez-moi au moins de défendre mes propres

00:32:20idées. Ensuite, sur

00:32:22la question que vous nous posiez Christine Kelly

00:32:24à savoir, est-ce que l'aide publique permet à la France de rayonner ?

00:32:26Manifestement, non

00:32:28La réponse est cruelle,

00:32:30c'est ainsi, l'aide publique au développement,

00:32:32telle qu'elle est devenue, ne nous permet absolument

00:32:34pas de rayonner. Vous parlez

00:32:36tout à l'heure de soft power

00:32:38du fait de pouvoir faire rayonner

00:32:40la France, pardonnez-moi, mais aujourd'hui l'aide publique au

00:32:42développement, c'est bien plus le woke power

00:32:44que le soft power, moi j'ai analysé ça

00:32:46très précisément, j'ai téléchargé

00:32:48la liste de tous les projets depuis

00:32:5020 ans de l'aide publique au développement, j'invite

00:32:52les gens qui nous regardent à le faire, afd.fr

00:32:54j'espère que cette fois le site du gouvernement

00:32:56ne tombera pas en panne comme la dernière fois

00:32:58mais je les invite tous à le faire parce que ce que je dis est public

00:33:00Quand vous regardez cette liste

00:33:02et que vous essayez de trier les projets

00:33:04selon les mots clés, vous vous

00:33:06apercevez que le projet, les

00:33:08projets qui reçoivent le plus de subventions

00:33:10c'est ceux qui contiennent le mot genre

00:33:12843 millions d'euros pour les projets qui contiennent

00:33:14le mot genre, les mots inclusifs

00:33:16les mots inégalités

00:33:18quand vous cherchez les projets avec le mot fin

00:33:20vous savez combien il y en a Aurélien Taché ?

00:33:22Non j'ai pas fait cette recherche

00:33:24avec le mot terrorisme, zéro

00:33:26avec le mot clandestin, zéro

00:33:28donc quand on nous dit que l'aide publique au développement

00:33:30quand on veut nous faire croire que ce serait pour lutter

00:33:32contre les famines et la faim dans le monde, on nous ment

00:33:34quand on veut nous faire croire que ça

00:33:36servirait à lutter contre l'immigration, on nous ment

00:33:38et j'y reviendrai si vous voulez qu'on aborde

00:33:40le sujet. Ensuite quand vous dites

00:33:42c'est quelque chose qui rapporte, comment ça rapporte M. Taché ?

00:33:44Alors moi je suis pas

00:33:46patron d'agence française

00:33:48publique au développement, je vous dis ce que ça coûte au français

00:33:50vous nous parlez de votre commission

00:33:52si on prend l'exemple par exemple

00:33:54de la Chine, les prêts que vous avez

00:33:56c'était sur votre plateau

00:33:58Christine Kelly, vous avez dit que la France était engagée jusqu'en

00:34:00Chine en 2040, vous

00:34:02moquiez d'ailleurs en disant les fameux mots

00:34:04clés sur le fleuve Xinjiang

00:34:06écoutez sur ce projet là par exemple

00:34:08ça nous rapporte effectivement

00:34:10c'est à peu près une ville de la taille de Poitiers

00:34:12qui s'endette pour 40 millions d'euros aux prêts

00:34:14de la France, finalement pour faire venir

00:34:16des experts français et le

00:34:18taux s'est prêté à 3% par la FD

00:34:20c'est remboursé à 5% par la Chine

00:34:22Est-ce que vous savez

00:34:24puisque vous nous parliez du fait que vous étiez député

00:34:26et que donc vous connaissiez les chiffres, est-ce que vous savez

00:34:28que le différentiel de taux, c'est-à-dire que la France

00:34:30prête au reste du monde

00:34:32avec un certain taux

00:34:34le plus souvent un taux beaucoup plus bas

00:34:36que le taux au cours duquel

00:34:38elle s'endette et ensuite

00:34:40elle va le prêter au reste du monde. Vous savez

00:34:42que ça, ça nous a coûté 7 milliards d'euros

00:34:44depuis 2017. Donc si ça nous rapportait

00:34:46un centime, on n'aurait pas payé 7

00:34:48milliards d'euros juste pour la bonification

00:34:50des prêts. Je tiens à préciser parce que c'est vraiment important

00:34:52ce point, ça a été toute la défense

00:34:54de l'aide de l'agence française du développement

00:34:56totalement démontée dans les chiffres et depuis

00:34:58silence radio mais Aurélien Taché continue d'utiliser

00:35:00ces éléments de langage. Donc

00:35:02l'aide publique au développement

00:35:04c'est 85% de dons

00:35:06de dons. Non c'est faux. C'est sur leur site

00:35:08c'est vrai. J'invite tout le monde à aller voir sur

00:35:10le site ce que Madame Taché a fait. Votre chiffre il porte

00:35:12sur 3 milliards d'euros. Non, sur 16

00:35:14milliards d'euros. Mais si, c'est marqué

00:35:16sur le site, ça porte sur 3 milliards d'euros. Monsieur Taché, ne vous ridiculisez pas

00:35:18c'est public. Bah oui justement, ça m'a pris

00:35:2015 minutes de démonter votre chiffre Madame Taché. 85%

00:35:22sont des dons. Les gens peuvent aller voir.

00:35:24Il y a toutes les sources, il y a les captures d'écran

00:35:26c'est public. Oui, oui, j'ai envie de regarder.

00:35:28Vous n'affirmez pas. Sur 16 milliards d'euros, 85%

00:35:30sont des dons et non pas des prêts.

00:35:32A la Chine, de 2018 à 2020.

00:35:34C'est vraiment faux. Aurélien Taché, j'ai été vérifier

00:35:36et c'est vraiment 87% de prêts

00:35:38on l'a vu. Non, de prêts.

00:35:40Non, de dons.

00:35:42Non, de dons sur le site de l'AIT.

00:35:44C'est un chiffre très partiel

00:35:46et de 3 milliards d'euros.

00:35:48Sur la Chine aussi. J'aimerais bien qu'on puisse revenir

00:35:50dans un instant sur les différents pays

00:35:52la Chine, l'Algérie et Gaza. J'aimerais bien qu'on puisse

00:35:54revenir. Juste une petite réponse comme là dessus.

00:35:56D'abord, dans un instant, mais question

00:35:58en quoi cette aide publique

00:36:00au développement, elle ne permet pas

00:36:02du tout à la France de rayonner

00:36:04pas du tout. Même sur un projet

00:36:06selon vous, pour toujours rester sur cette question.

00:36:08Quand vous vous apercevez

00:36:10que la majorité des projets qui reçoivent

00:36:12le plus d'argent sont ceux qui contiennent les mots genre

00:36:14les mots inégalité, etc. Est-ce que vous pensez

00:36:16qu'on fait rayonner la France

00:36:18quand on va financer des projets

00:36:20sur l'égalité des sexes en Irak ?

00:36:22Quand on va financer des projets sur les modes

00:36:24de cuisson propre au Sahel ?

00:36:26Quand on va donner 150 millions d'euros

00:36:28en Jordanie pour une budgétisation

00:36:30sensible aux gens ?

00:36:32Quel Français peut imaginer ?

00:36:34Je vais juste continuer

00:36:36puisque la question est importante

00:36:38sur le rayonnement. Ensuite on va nous dire

00:36:40mais ça peut permettre à des entreprises

00:36:42françaises d'avoir des marchés. Là encore

00:36:44c'est faux. L'agence française de développement

00:36:46elle-même s'est engagée à ne pas

00:36:48favoriser les entreprises françaises.

00:36:50C'est la règle du délimement de l'aide

00:36:52prônée par l'OCDE.

00:36:54Pour les chiffres, je propose qu'on laisse

00:36:56aux téléspectateurs vérifier. Vous avez menti à nouveau

00:36:58mais ce n'est pas grave. On va répondre sur le faux.

00:37:00Genre

00:37:02et tous les buzzwords comme vous dites.

00:37:04La Jordanie c'est 150 millions d'euros

00:37:06parce qu'effectivement sur un programme

00:37:08le genre c'est quoi ? C'est l'égalité femmes-hommes finalement.

00:37:10Il y a 14% seulement de femmes qui travaillent

00:37:12en Jordanie et donc pour Mme Tapot

00:37:14visiblement aider les femmes jordaniennes à trouver un emploi

00:37:16c'est déjà trop haut. Mais vous savez qu'en Jordanie

00:37:18on a aussi une base militaire française qui nous aide

00:37:20contre Daesh. Vous savez que pour que des pays

00:37:22comme la Jordanie acceptent que finalement il y a une base militaire

00:37:24française, il faut qu'on ait des programmes

00:37:26de coopération dans différents domaines en fait.

00:37:28Ça n'est pas du tout choquant. Sur ce que

00:37:30vous dites sur les entreprises françaises là aussi, totalement

00:37:32faux. Je vous cite un exemple.

00:37:34Le métro à Abidjan, un prêt de

00:37:36150 millions d'euros de l'AFD

00:37:38qui fabrique le métro

00:37:40Alstom, qui exploite le métro

00:37:42Kéolis. Vous irez dire, vous

00:37:44et votre mouvement Reconquête qui est plus l'ami

00:37:46des grandes entreprises françaises que nous

00:37:48de la France Insoumise. En tout cas c'est comme ça que vous présentez les choses

00:37:50à vos amis patrons français que ça ne rapporte rien.

00:37:523 milliards d'euros de retombées économiques

00:37:5440 000 emplois

00:37:56créés. Je vais prendre d'autres exemples.

00:37:58La plupart des projets concernent effectivement le climat ou l'énergie.

00:38:00Le Maroc, là encore

00:38:02150 millions d'euros pour

00:38:04fabriquer la plus grande centrale solaire à Ouarzazate.

00:38:06Alors qu'est-ce que ça rapporte à la France ça ?

00:38:08Moi je dirais que ce n'est pas 150 millions d'euros

00:38:10qu'il faut prêter, c'est beaucoup plus puisque demain, si on veut pouvoir

00:38:12accéder à une énergie propre, faire baisser

00:38:14la facture des français, parce qu'on sait aussi ça à notre débat

00:38:16qu'est-ce que ça rapporte aux français ?

00:38:18Eh bien si on a pu coopérer avec nos amis marocains

00:38:20qui sont les mieux placés, comme d'ailleurs à peu près

00:38:22l'ensemble des pays du Maghreb ou d'Afrique de l'Ouest

00:38:24pour faire du photovoltaïque, pour faire de l'éolien

00:38:26et qu'on a accès à une énergie propre, pas chère

00:38:28et qu'on n'est pas obligés de dépendre du gaz de

00:38:30M. Poutine ou de M. Trump, c'est une bonne chose

00:38:32pour les français et pour la France et pour l'ensemble de la planète

00:38:34d'ailleurs. Donc oui, l'aide publique au développement n'est pas

00:38:36la caricature qu'essaye d'en faire Sarah Knafo.

00:38:38Non, elle ne concerne pas qu'un agenda

00:38:40que elle essaye de dénoncer

00:38:42en mettant des chiffres les uns après les autres, en oubliant

00:38:44les plus grands projets. Elle rapporte aux entreprises françaises

00:38:46elles font rayonner notre expertise

00:38:48et effectivement, après sur le reste, elle n'est pas là pour.

00:38:50Elle rapporte ou elle coûte de l'argent en France ?

00:38:52Je vais répondre sur ce point, M. Taché

00:38:54en 2021, à l'Assemblée nationale

00:38:56une loi a été votée qui disait

00:38:58que les projets d'aide publique au développement

00:39:00devaient, pour 75% d'entre eux

00:39:02répondre à l'objectif de l'égalité

00:39:04homme-femme. Cette loi, M. Taché,

00:39:06vous l'avez votée.

00:39:08Là, on ne parle pas de buzzword

00:39:10Là, on parle d'une loi

00:39:12qui édicte que les projets

00:39:14de l'aide publique au développement doivent explicitement

00:39:16défendre uniquement

00:39:18une idéologie. L'idéologie

00:39:20de l'égalitarisme

00:39:22avec ce genre de projet sensibilité

00:39:24de genre dans le budget, pardonnez-moi si vous

00:39:26vous trouvez ça fantastique et que vous pensez qu'il faut

00:39:28acheter la Jordanie si on y veut une base militaire

00:39:30Non, aider les femmes à trouver un emploi

00:39:32ne semble pas scandaleux. Aider les Français à trouver

00:39:34des emplois, ça ne vous parait pas prioritaire ?

00:39:36Ça ne vous parait pas prioritaire ?

00:39:38Vous m'avez interpellé sur les grands groupes

00:39:40Les grands groupes, je leur parle beaucoup, à mon avis, beaucoup plus

00:39:42que ce que vous faites à la France Insoumise

00:39:44Si vous prenez

00:39:46le groupe comme Vinci

00:39:48le total de ce qu'ils font

00:39:50à l'export, c'est 40 milliards d'euros

00:39:52Les projets d'aide publique au développement

00:39:54en matière d'infrastructure, c'est à peine 2 milliards d'euros

00:39:56Est-ce que vous pensez qu'un groupe comme Vinci

00:39:58a besoin de vos projets d'aide publique au développement

00:40:00pour réussir à faire leur chiffre à l'exportation ?

00:40:02Est-ce que vous pensez qu'un seul groupe

00:40:04français, avec les talents qu'ils ont

00:40:06ils ont pignon sur rue dans tout le Moyen-Orient

00:40:08sans aucun besoin de projets

00:40:10d'aide publique au développement

00:40:12Est-ce que vous pensez qu'ils vous ont attendus

00:40:14et qu'ils ont attendu vos métros à Ouarzazate

00:40:16pour trouver des clients ?

00:40:18Est-ce que vous pensez qu'ils vous ont attendus pour trouver des clients ?

00:40:20Vous avez téléchargé tous les dossiers

00:40:22donc je voulais juste vous reprendre sur ce point

00:40:24Il faut être un petit peu sérieux, la diplomatie

00:40:26et la coopération, ça passe aussi par ce genre de choses

00:40:28et la possibilité pour les groupes

00:40:30français, effectivement, de déployer

00:40:32leur savoir-faire et de démontrer une expertise française

00:40:34ça passe par là, et ça va même plus loin

00:40:36Par exemple, si on prend un projet qui concerne

00:40:38l'Egypte, ou sur laquelle la France

00:40:40là aussi a prêté, je dis bien prêté

00:40:42donc c'est pour ça qu'on va vite se rendre compte

00:40:44qu'en fait, les 85% de prêts, c'est bien des prêts

00:40:46puisque à chaque fois, ce sont des prêts

00:40:48ça permet par exemple de regarder...

00:40:50Sur le site, c'est un scridon

00:40:52Sur les 3 milliards d'euros, pas sur les 12

00:40:54de l'AFD

00:40:56On a des sécheresses terribles dans le sud de la France

00:40:58On développe un savoir-faire en Egypte

00:41:00qui va nous permettre, quand on aura les mêmes sécheresses

00:41:02que finalement connaissent un certain nombre de pays d'Afrique du Nord

00:41:04d'avoir une expertise pour y répondre

00:41:06donc on apprend aussi, on développe une expertise

00:41:08là-bas, et puis allons un petit peu plus loin

00:41:10Donald Trump, je le cite

00:41:12parce que certes, vous avez parlé de développement

00:41:14avant, quand vous parliez de l'Algérie, mais enfin

00:41:16vous avez aussi dit sur ce plateau-même, vous savez, je regarde

00:41:18les débats avant de venir, qu'il avait

00:41:20prouvé qu'on pouvait rayer d'un trait de plume

00:41:22toute l'aide au développement

00:41:24Alors oui, c'est formidable, ce qu'est en train de faire Donald Trump, vous savez

00:41:26depuis qu'il vient de supprimer toute l'aide au développement américaine

00:41:28on a des États qui risquent de s'effondrer en Afrique

00:41:30ça va provoquer un chaos sécuritaire et migratoire

00:41:32absolument terrible. Je me rappelle qu'en son temps

00:41:34même Jean-Marie Le Pen disait qu'il fallait faire

00:41:36de l'aide au développement pour empêcher l'immigration

00:41:38alors peut-être que vous le trouvez trop mou, Sarah Knafo, mais enfin

00:41:40je veux dire, on est quand même sur des gens

00:41:42qui ne sont pas du tout dans la France insoumise

00:41:44On a des pandémies qui vont repartir

00:41:46le VIH qui repart de partout

00:41:48depuis que M. Trump a annoncé

00:41:50qu'effectivement, il n'y aurait plus un dollar

00:41:52et que les États savent qu'ils ne vont plus pouvoir suivre

00:41:54Nous, la France, on a financé 100 000 vaccins

00:41:56par exemple, pour empêcher la variole du singe

00:41:58le mpox

00:42:00de progresser et de traverser les frontières

00:42:02parce que les virus ne s'arrêtent pas aux frontières

00:42:04est-ce que ça, il faut l'arrêter ? Moi, je vous pose la question

00:42:06est-ce qu'il faut l'arrêter ? Véritablement, quand on regarde

00:42:08vous prenez les quelques exemples qui vous permettent

00:42:10d'insister sur ces questions de genre

00:42:12que vous voulez absolument démontrer comme étant

00:42:14des lubiwoffs, moi je vous parle de projets structurants

00:42:16je vous parle de choses qui en fait

00:42:18correspondent vraiment aux besoins des Français

00:42:20parce que si ces pandémies continuent et que ce chaos arrive

00:42:22ce sera une très très mauvaise nouvelle pour les Français

00:42:24donc soyons fiers de l'aide publique au développement, vraiment

00:42:26Alors premièrement, vous avez ici

00:42:28j'espère que vos téléspectateurs peuvent le voir

00:42:30le logo qui s'affiche donc sur le site

00:42:32de l'agence française du développement

00:42:34et qui précise bien que les dons font donc 87%

00:42:36de tous les montants

00:42:38donc des 16 milliards d'euros que nous coûte

00:42:40l'aide publique au développement chaque année

00:42:42un montant faramineux, rappelons que 16 milliards d'euros

00:42:44C'est votre document, c'est pas l'AFD

00:42:46C'est l'AFD, c'est sur le site de l'AFD

00:42:48Si vous ne croyez ni Christine Kelly ni moi

00:42:50ni même les images, pardonnez-moi

00:42:52C'est votre document, je le reconnais

00:42:54C'est votre document, je l'ai vu

00:42:56C'est pas l'idée qu'il a fait, c'est Sarah Knafo

00:42:58C'est une capture d'écran du site de l'AFD

00:43:00mais je sais qu'il y a un problème avec la vérité

00:43:02chez l'AFD

00:43:04donc une fois ceci étant posé

00:43:06les gens verront de toute façon

00:43:08une fois ceci étant posé

00:43:10vous parlez de projets

00:43:12qui seraient légitimes au sein de l'aide publique

00:43:14au développement, je suis d'accord avec vous

00:43:16il peut y en avoir, je vais revenir sur ça

00:43:18vous parlez en revanche

00:43:20d'empêcher l'immigration grâce à l'aide publique

00:43:22au développement

00:43:24j'ai bien compris

00:43:26mais puisque vous le citez

00:43:28je vais quand même répondre sur ça

00:43:30depuis il y a eu beaucoup d'études, des livres qui ont été faits

00:43:32je m'intéresse plutôt aux faits et aux statistiques

00:43:34donc quand on regarde

00:43:36l'aide publique au développement et les montants

00:43:38ils ont augmenté de 50%

00:43:40depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir

00:43:42donc de 2017 à aujourd'hui

00:43:44ils ont augmenté

00:43:46si on peut juste parler chacun son tour

00:43:48ce serait vraiment très bien

00:43:50ils ont augmenté de 30% depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir

00:43:52et l'immigration n'a jamais été aussi forte

00:43:54si on prend un exemple précis

00:43:56on peut regarder l'aide publique au développement

00:43:58aux comores, elle a été multipliée par 3

00:44:00ces 5 dernières années

00:44:02et l'immigration de départ des comores

00:44:04a elle aussi été multipliée par 3

00:44:06le moins qu'on puisse dire c'est qu'il n'y a pas de corrélation

00:44:08Stéphane Smith dans son livre explique même

00:44:10que cette immigration se fait uniquement à Mayotte

00:44:12et qu'effectivement les gens sont coincés

00:44:14à Mayotte quand ils immigrent là-bas puisque la France

00:44:16interdit aux gens qui viennent à Mayotte

00:44:18d'aller ailleurs

00:44:20parce que ce qu'on aimerait comprendre

00:44:22c'est un cas très spécifique

00:44:24de façon générale

00:44:26est-ce que l'aide publique au développement

00:44:28qui est supposée aider

00:44:30les pays en voie de développement

00:44:32empêcher l'immigration

00:44:34est-ce que concrètement ça aide

00:44:36ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit

00:44:38je n'ai pas dit que je voulais empêcher l'immigration

00:44:40mais par contre d'avoir des financements

00:44:42qui sont donnés à des projets

00:44:44qui permettent aux gens de développer

00:44:46je parle aussi d'un autre exemple qui avait été donné sur ce plateau

00:44:48de l'agriculture au Bénin, au Sénégal ou ailleurs

00:44:50moi vous savez je suis président du groupe d'amitié France-Sénégal

00:44:52à l'Assemblée Nationale et je peux vous dire qu'effectivement

00:44:54les Sénégalais ne demandent pas mieux que de développer

00:44:56leur propre activité agricole

00:44:58là aussi un savoir-faire français, des coopérations

00:45:00peuvent permettre d'aller plus vite

00:45:02et plus loin et oui ça évite à des jeunes de monter

00:45:04dans une pirogue et d'aller mourir dans la mer

00:45:06c'est tout à fait certain, j'ai redonné l'exemple

00:45:08de la santé publique ou des pandémies, c'est tout à fait vrai

00:45:10aussi, on peut trouver d'autres des exemples

00:45:12on va certainement parler de l'Algérie tout à l'heure

00:45:14l'Algérie, d'abord on n'a absolument

00:45:16pas prêté d'argent à l'Algérie depuis

00:45:182005 mais les coopérations qu'on a vécues

00:45:20dans un certain nombre de domaines

00:45:22nous permettent par exemple d'avoir

00:45:24une lutte antiterroriste extrêmement

00:45:26forte et d'ailleurs c'est pour ça qu'on est aujourd'hui

00:45:28le jour des 62 ans

00:45:30de la paix avec l'Algérie

00:45:32je pense que tous ceux qui s'en prennent à l'Algérie en permanence

00:45:34et ça va de monsieur Retailleau à madame Cnafaud

00:45:36en passant par à peu près tout le spectre de la droite

00:45:38française, devraient réfléchir à ça

00:45:40peut-être que vous voulez une société sans algériens

00:45:42et non sans terroristes, moi c'est plutôt

00:45:44l'inverse de la France que je défends

00:45:46Donc quand les algériens vous laissent ces terroristes chez nous, vous considérez

00:45:48que c'est de l'aide ?

00:45:50Non, je vous dis que si on focalise

00:45:52uniquement sur

00:45:54les obligations de quitter le territoire français

00:45:56qui sont importantes, je ne dis pas que ce n'est pas important

00:45:58mais qu'on oublie complètement de dire ce qu'on fait

00:46:00avec tous ces pays en matière de coopération

00:46:02et effectivement l'aide publique au développement est un levier

00:46:04parmi d'autres, on passe à côté du sujet

00:46:06et on va mettre les français dans une grande difficulté

00:46:08Quand on finance pour 600 000 euros

00:46:10sur une seule année, la vallée du Hemsab

00:46:12en Algérie et l'exploitation agricole

00:46:14là-bas, vous pensez que ça nous aide à lutter contre le terrorisme

00:46:16en France ? Vous prenez vraiment les français pour des anglais ?

00:46:18Je vous indiquais tout à l'heure que les coopérations

00:46:20ça doit se faire sur multiples facettes, vous pouvez essayer

00:46:22toujours d'extraire un sujet

00:46:24et de ne pas avoir une vision d'ensemble, quand vous êtes un responsable

00:46:26politique, normalement ce n'est pas ce qu'on essaye de faire

00:46:28ce qu'on essaye de faire c'est de regarder un petit peu

00:46:30les choses dans leur ensemble, de regarder les coopérations

00:46:32avec un pays, je vous ai donné l'exemple de la Jordanie tout à l'heure

00:46:34on peut parler de l'Algérie maintenant

00:46:36et de voir comment effectivement, en appuyant sur différents leviers

00:46:38c'est à ça que ça sert la diplomatie, c'est à ça que ça sert aussi

00:46:40l'aide publique au développement, on peut ensuite avoir

00:46:42des partenariats dans d'autres domaines absolument essentiels

00:46:44tant pour la sécurité des français

00:46:46pour la santé publique

00:46:48pour la lutte contre le changement climatique

00:46:50Vous pensez que c'est comme ça qu'on coopère avec un pays ?

00:46:52En parlant de l'Algérie, ensuite on parlera

00:46:54de la Chine et de Gaza, l'Algérie

00:46:56Je pense que sur ce sujet, tous les français seront d'accord

00:46:58avec moi pour dire qu'ils n'ont pas envie de donner leur

00:47:00argent à l'Algérie

00:47:02Vous avez dit 800 millions d'euros par an

00:47:04L'un après l'autre, on va bien tâcher

00:47:06Tout à l'heure vous nous disiez, on a été financé

00:47:08des agriculteurs ici dans tel pays d'Afrique

00:47:10Je trouve ça indécent

00:47:12On a un agriculteur qui suicide tous les jours

00:47:14dans notre pays, est-ce que vous ne pensez pas qu'on a

00:47:16d'autres priorités ?

00:47:18Moi j'ai fait voter il y a deux jours une loi

00:47:20pour protéger le revenu des agriculteurs en encadrant

00:47:22les marges de la grande distribution

00:47:24Et vous, votre mouvement, qu'est-ce que vous proposez ?

00:47:26J'ai regardé le programme de reconquête, j'ai rien vu

00:47:28Il y a 4 pages sur l'agriculture, mais peut-être que vous ne savez pas lire

00:47:30Ça doit être ça

00:47:32Je les défends tous les jours au Parlement européen

00:47:34alors vous tombez bien mal

00:47:36Vous faites des photos avec les agriculteurs devant le Parlement européen

00:47:38Qu'est-ce que vous faites comme amendement au Parlement européen ?

00:47:40Je vote des résolutions et je dépose des amendements

00:47:42Allez les voir puisque vous savez si bien lire

00:47:44Je vous suggère vraiment d'aller les voir

00:47:46Restons sur l'aide publique au développement en Algérie

00:47:48Sur le sujet de l'aide publique au développement

00:47:50Je trouve ça vraiment indécent, cette propension

00:47:52de votre part, à aller vous présenter

00:47:54comme un grand donateur qui veut aller

00:47:56aider les pays du monde entier qui auraient

00:47:58prétendument une vision d'ensemble

00:48:00au lieu de vous soucier du peuple qui souffre ici et maintenant

00:48:02Moi c'est plutôt ça en réalité qui m'obsède

00:48:04Moi je me dis, on a des français

00:48:06un peuple qui souffre, un peuple qui est le plus taxé du monde

00:48:08à qui on prend 16 milliards d'euros

00:48:10dans sa poche pour aller le distribuer

00:48:12dans des projets UBS

00:48:14Donc un document budgétaire

00:48:16le projet de loi de finances c'est un mensonge

00:48:18L'urgence française de développement ne coûte pas

00:48:2016 milliards d'euros aux français ?

00:48:22Non, l'aide publique au développement, monsieur Tachéski

00:48:24Soyez précis, l'aide publique au développement

00:48:26Le débat porte bien sur l'aide publique

00:48:28au développement

00:48:30Vous aviez beaucoup attaqué

00:48:32l'agence française de développement, je croyais que c'était ça

00:48:34Non, c'est l'agence française de développement qui m'a répondu

00:48:36Moi je parle de l'aide publique au développement

00:48:38Ce que vous évoquez là

00:48:40c'est effectivement des dépenses

00:48:42que justement parce que la France et le gouvernement français

00:48:44ne tiennent pas leurs engagements

00:48:46comme ils le devraient en matière d'aide publique au développement

00:48:48puisque l'agence française de développement

00:48:50ce qu'on vient de dire sur son budget c'est 13 milliards d'euros

00:48:52la plupart n'est pas comptabilisé comme de l'aide publique au développement

00:48:54parce que ce sont des prêtres, parce que c'est une banque

00:48:56c'est ce que je disais à l'instant

00:48:58alors effectivement l'état français a des espèces d'artifices

00:49:00il compte des dépenses qui n'ont absolument rien à voir avec l'aide publique au développement

00:49:02comme de l'aide publique au développement

00:49:04mais ça c'est pas des dépenses qui sont faites à l'étranger

00:49:06je vous donne un exemple, par exemple sur les territoires ultramarins

00:49:08on va compter que c'est de l'aide publique au développement

00:49:10150 millions d'euros pour Wallis et Futuna

00:49:12les conférences à l'international pour faire la promotion des jeux olympiques

00:49:14à Paris, on considère que c'est de l'aide publique au développement

00:49:16Pour finir Taché, il nous reste à peu près 10 minutes

00:49:18Restons sur l'Algérie

00:49:20La question qu'on se pose, est-ce qu'il y a

00:49:22certains pays, est-ce que pour

00:49:24tous les pays il faut effectivement donner

00:49:26cette aide publique au développement ?

00:49:28On va parler de la Chine dans un instant

00:49:30Je disais justement sur l'Algérie à l'instant

00:49:32qu'il y a beaucoup de coopérations avec l'Algérie

00:49:34qui sont faites dans différents domaines, commerce extérieur

00:49:36sécurité ou autre, mais sur l'aide publique au développement

00:49:38j'ai pris cet exemple parce qu'effectivement

00:49:40c'était un des premiers sur lesquels vous êtes intervenu

00:49:42et vous avez vous même dit que c'était pas 800 millions d'euros

00:49:44mais que 200 millions d'euros par an

00:49:46et puis finalement quand on regarde, il y a eu un seul projet

00:49:48de don sur ces dernières années avec l'Algérie

00:49:50je crois que c'était pour un partenariat

00:49:52de formation avec l'université de Brest

00:49:54d'ailleurs vous parliez tout à l'heure du monde francophone

00:49:56excusez-moi, la francophonie

00:49:58c'est pas simplement les projets qui concernent la langue

00:50:00c'est tous les pays francophones, les pays où on parle français

00:50:02dans ces pays-là, avoir une aide au développement

00:50:04et des coopérations particulières me semble utile

00:50:06avec l'Algérie ça n'est même pas le cas

00:50:08j'ai cité plusieurs fois le Maroc parce que là il y a des montants importants

00:50:10ce sont des prêts à chaque fois

00:50:12et ce sont dans des domaines qui sont extrêmement importants

00:50:14mais avec l'Algérie ça n'est même pas le cas

00:50:16c'est-à-dire d'essayer de raviver finalement

00:50:18la guerre d'Algérie

00:50:2062 ans après qu'elle soit finie, en faisant croire aux gens

00:50:22qu'on donnerait des centaines de millions d'euros à l'Algérie

00:50:24parce que ça non plus, c'est pas vrai

00:50:26alors, de 2017 à 2022

00:50:28c'est 842 millions d'aides publiques

00:50:30au développement, 842 millions d'euros

00:50:32donc qui n'iront pas dans la poche

00:50:34des français, monsieur Taché

00:50:36tout est faux

00:50:38vous savez où est-ce que vous avez trouvé 842 millions d'euros

00:50:40monsieur Taché, si vous voulez, laissez-la vous répondre

00:50:42ensuite on parlera de la Chine et de Gaza

00:50:44842 millions d'euros

00:50:46quand vous dites, on ne va pas raviver

00:50:48de tensions avec l'Algérie

00:50:50je vous rappellerai monsieur Taché que c'est l'Algérie

00:50:52qui a remis au goût du jour

00:50:54le couplet qui insulte la France

00:50:56dans son hymne national

00:50:58je vous rappellerai aussi que c'est l'Algérie qui refuse de coopérer

00:51:00en reprenant ses clandestins

00:51:02avec le taux d'exécution des EQTF

00:51:04parmi les plus faibles de tous les pays

00:51:06j'ai une politique simple

00:51:08c'est qu'il faut aider en priorité

00:51:10des pays qui sont nos amis

00:51:12quand vous voyez un pays qui nuit à nos intérêts

00:51:14qui nous laisse sur notre sol

00:51:16des individus qui sont parfois des bombes sur pattes

00:51:18dont on sait qu'ils sont dangereux

00:51:20qu'ils refusent de reprendre

00:51:22et ils le refusent à dessein pour affronter la France

00:51:24vous êtes bien naïfs quand vous pensez

00:51:26que c'est la France qui ravive les tensions

00:51:28si on pouvait vivre en paix avec tous nos voisins

00:51:30moi j'y verrais uniquement un bienfait pour la France

00:51:32quand malheureusement vous avez des pays

00:51:34comme l'Algérie, qui bénéficient

00:51:36de notre aide, dans de multiples domaines d'ailleurs

00:51:38pas seulement l'aide publique au développement

00:51:40qui bénéficie de notre aide et qui pour autant

00:51:42ne coopère jamais, je pense que la moindre des choses

00:51:44pour un pays comme la France, c'est de dire

00:51:46que pas un centime ne sera pris de la poche

00:51:48des Français pour aller être donné

00:51:50ou prêté à des Algériens

00:51:52quand on voit par ailleurs sur cette question des prêts

00:51:54l'aide publique n'est conditionnée à rien

00:51:56quand on voit par ailleurs sur cette question des prêts

00:51:58que la France à elle toute seule

00:52:00est deux fois plus endettée que tout le continent africain

00:52:02on a de quoi se dire mais quelle absurdité

00:52:04d'aller s'endetter pour aller prêter

00:52:06de l'argent à des gens

00:52:08pour des prêts qui sont à des taux bonifiés

00:52:10ça j'imagine que vous le savez

00:52:12c'est 90% des prêts qui sont à des taux bonifiés

00:52:14donc quand vous dites que ça rapporte

00:52:16pardonnez-moi, là encore c'est un mensonge

00:52:1810% sont faits

00:52:20à des taux normaux

00:52:2290% sont faits

00:52:24à des taux qui sont proches de 0

00:52:26donc c'est-à-dire qu'on va s'endetter

00:52:28à des taux plus importants et prêter

00:52:30à des taux plus faibles, ça nous coûte 7 milliards

00:52:32d'euros depuis 2017

00:52:34donc ça ne nous rapporte pas un centime

00:52:36c'est pas 16 milliards par an

00:52:38mais bon

00:52:40est-ce que ça peut s'entendre

00:52:42est-ce que ça peut s'entendre

00:52:44est-ce que ça peut s'entendre

00:52:46que l'aide publique au développement

00:52:48peut être fléchée à des pays amis

00:52:50sur l'Algérie par exemple

00:52:52je conteste le fait qu'on donne ces montants-là

00:52:54complètement mais par contre je peux être d'accord avec le fait

00:52:56que de toute façon

00:52:58ça s'appelle

00:53:00datagouv.fr

00:53:02datagouv aide au public au développement

00:53:04sur le site du ministère des affaires étrangères

00:53:06qu'ils aillent tout vérifier

00:53:08l'Algérie je suis d'accord qu'en ce moment c'est pas le moment de donner de l'aide publique au développement

00:53:10on a des coopérations dans d'autres domaines

00:53:12je les ai citées mais par exemple ce pays-là en ce moment

00:53:14parce que moi je n'ai aucune sympathie pour le régime de monsieur Théboune

00:53:16moi mon sujet c'est les 3,5 millions de binationaux franco-algériens

00:53:18et l'amitié entre deux peuples

00:53:20point le régime de monsieur Théboune

00:53:22je n'ai absolument aucune sympathie pour lui

00:53:24alors parlons de la Chine et ensuite de Gaza

00:53:26et ensuite j'aurai une dernière question pour vous

00:53:28et à propos de la Chine on avait cité

00:53:30plusieurs questions

00:53:32dans la même phrase je parle de la Chine

00:53:34c'est l'Algérie qui décide de porter plainte

00:53:36contre moi, c'est pas la Chine

00:53:38manifestement ils sont dans une stratégie

00:53:40un peu moins ouvertement hostile

00:53:42que l'Algérie mais c'est l'Algérie qui avait décidé de porter plainte

00:53:44dans la même phrase je disais est-ce que vous vous rendez compte

00:53:46que nous la France, endettée comme nous sommes

00:53:48avec la situation budgétaire

00:53:50dramatique que nous connaissons tous

00:53:52avec un agriculteur qui se suicide

00:53:54tous les jours, avec un entrepreneur qui se suicide

00:53:56chaque semaine, est-ce que vous vous rendez compte

00:53:58qu'on aide au développement

00:54:00de la deuxième puissance économique du monde

00:54:02la Chine, donc quand vous regardez

00:54:04ce qu'on a donné à la Chine

00:54:06c'est 277 millions d'euros

00:54:08entre 2018 et 2020

00:54:10il y a eu aussi des prêts mais une majorité

00:54:12là encore malheureusement une majorité c'était des dons

00:54:14quand vous regardez le PIB de la Chine

00:54:16c'est 18 000 milliards

00:54:18d'euros, c'est 6 fois notre PIB

00:54:20et on aide au développement de la Chine

00:54:22j'avais lu sur votre plateau des projets aberrants

00:54:24manifestement monsieur Taché trouve que c'est anecdotique

00:54:26moi je trouve que c'est révélateur, c'est un symbole

00:54:28fou de voir que la France

00:54:30aussi endettée qu'elle soit, avec un peuple

00:54:32qui souffre autant que notre peuple souffre

00:54:34avec un territoire français composé

00:54:36de 87% de déserts médicaux

00:54:38ce peuple là

00:54:40va aider au développement de la Chine

00:54:42c'est comme si l'Albanie venait nous demander

00:54:44c'est comme si nous on allait aider

00:54:46c'est comme si l'Albanie demandait à la France

00:54:48de l'aider financièrement, je trouve que c'est indécent

00:54:50complètement indécent. Alors moi je suis tout à fait d'accord

00:54:52sur le fait qu'il n'y a plus du tout d'argent à donner

00:54:54à la Chine, mais ça tombe bien parce qu'on ne le fait pas

00:54:56on prête de l'argent, très très peu d'ailleurs

00:54:58très très peu, et les deux projets

00:55:00que vous aviez évoqués sont effectivement des projets

00:55:02qui concernaient des prêts, là pour le coup avec des taux

00:55:04qui en plus sont des taux qui rapportent directement

00:55:06l'Agence Française de Développement, vous avez raison c'est pas toujours le cas

00:55:08mais dans le cas de la Chine c'était des prêts avec

00:55:10des intérêts qui rapportent à la France

00:55:12et qui sont quoi ? On a

00:55:14dans un premier cas une ville

00:55:16qui effectivement, pour avoir

00:55:18l'expertise française en matière de préservation de la biodiversité

00:55:20s'endette, s'endette auprès

00:55:22des Français et pour faire venir travailler

00:55:24des experts français sur ce projet

00:55:26de préservation de la biodiversité. L'autre concerne

00:55:28pareil un projet qui est sur le

00:55:30réchauffement climatique et c'est EDF

00:55:32qui décarbone. Alors moi je veux bien qu'on explique que tout ça

00:55:34est inutile, je veux bien qu'on explique que discuter avec la Chine

00:55:36et avoir avec eux, qui est

00:55:38le principal pays qui fait des émissions de gaz à effet

00:55:40de serre, n'a strictement aucun intérêt

00:55:42de coopérer avec eux dans le domaine écologique, n'a aucun intérêt

00:55:44mais je ne le crois pas. Maintenant si Madame

00:55:46Cnafaut absolument, corrompt absolument

00:55:48toutes nos relations avec tout le monde, y compris avec la Chine

00:55:50là aussi j'imagine pour faire plaisir à Monsieur Trump

00:55:52ou à d'autres, moi ça n'est pas mon cas, je suis un

00:55:54patriote français et je veux que la France

00:55:56puisse coopérer avec les grandes puissances de ce monde

00:55:58dans les domaines où on peut faire rayonner l'expertise française.

00:56:00J'aimerais bien entendre un petit mot sur Gaza

00:56:02et ensuite une dernière question, parce qu'il nous reste

00:56:04deux minutes, est-ce que les projets

00:56:06financés sont réellement utiles aux Français ?

00:56:08J'ai l'impression qu'en réalité Monsieur Taché

00:56:10a une vision coloniale des choses. Vous pensez

00:56:12qu'en réalité les pays vont se développer

00:56:14uniquement parce qu'on va leur donner de l'argent.

00:56:16Vous limitez la coopération

00:56:18au fait de donner de l'argent. Mais pourquoi

00:56:20est-ce que vous voulez faire croire aux gens

00:56:22que si on ne donne pas de l'argent à un peuple

00:56:24alors il ne peut pas y avoir de coopération avec lui ?

00:56:26C'est exactement ce que vous dites depuis le début. Vous essayez

00:56:28de défendre l'aide publique au développement en nous disant

00:56:30mais il faut bien coopérer, peut-être que Madame

00:56:32Knafo ne veut pas coopérer. Vous êtes en train de tout confondre.

00:56:34On n'est pas obligé d'arroser

00:56:36un peuple de notre argent en le prenant

00:56:38dans la poche de gens qui souffrent pour coopérer

00:56:40avec lui. On n'est pas obligé de faire ça. Maintenant

00:56:42sur Gaza, autre question que vous posez

00:56:44Christine Kelly qui est très intéressante.

00:56:46Est-ce que vous Monsieur Taché, vous avez peut-être

00:56:48des informations que je n'ai pas puisque vous êtes chez LFI

00:56:50est-ce que vous Monsieur Taché, vous

00:56:52pouvez savoir si l'argent qu'on donne

00:56:54à Gaza est véritablement utilisé

00:56:56pour le bien-être de la population ?

00:56:58Alors moi je ne peux pas. Par contre l'Agence Française de Développement

00:57:00comme depuis tout à l'heure on le dit, c'est

00:57:02une banque. Donc comme chaque banque, elle contrôle l'identité

00:57:04des gens à qui elle donne de l'argent. Et vous savez comment ça se passe

00:57:06pour Gaza ? Puisqu'on va reprendre ce projet de Gaza que Madame

00:57:08Knafo a évoqué. Elle avait dit que c'était

00:57:1044 millions d'euros de données. On regarde

00:57:12c'est 13 millions d'euros de parts françaises

00:57:1424 millions d'euros d'un fonds international

00:57:16pour l'environnement et 9 millions d'euros

00:57:18des Irlandais. Et c'est l'armée israélienne

00:57:20qui reçoit cet argent et qui contrôle là où il va.

00:57:22Alors maintenant si vous ne faites même pas confiance à l'armée

00:57:24israélienne pour pouvoir vérifier

00:57:26qu'effectivement... Non mais

00:57:28ça aussi c'est absolument public. Je veux dire

00:57:30qui pense une seule seconde que de l'argent

00:57:32public d'un état étranger

00:57:34peut arriver à Gaza aujourd'hui

00:57:36sans que l'armée israélienne le voie ?

00:57:38C'est eux qui acheminent l'aide humanitaire. Ce projet-là il

00:57:40concerne le fait de donner de l'accès à l'eau potable

00:57:42au Gaza, oui. L'eau et l'électricité

00:57:44sont directement gérés par les Israéliens.

00:57:46Et maintenant moi je vais vous poser une question

00:57:48toute simple. Et le mot de la fin ?

00:57:50Est-ce que si vous aviez là Madame Tafo

00:57:52en face de vous un enfant de Gaza, vous lui diriez

00:57:54je vais reprendre mon argent et je vais te couper le robinet et tu vas mourir

00:57:56de soif ? Je ne crois pas. Mais vous savez qui lui dit ça ?

00:57:58C'est le Hamas qui lui dit ça. Et bien précisément

00:58:00non puisque c'est l'Israël et c'est l'Israël

00:58:02qui gère cet argent. C'est le Hamas qui a utilisé les 40

00:58:04milliards de dollars d'aide publique au développement

00:58:06qui sont arrivés à Gaza ces 30 dernières

00:58:08années pour construire des tunnels. Et vous savez

00:58:10combien d'abris pour les civils ils ont construit ?

00:58:12Zéro. Zéro. Ils ont construit

00:58:14700 kilomètres de tunnel. Zéro.

00:58:16Zéro abri pour les enfants dont vous parlez.

00:58:18Mais en tout cas pas avec l'argent français de l'Agence française

00:58:20de développement. Avec aussi l'argent français malheureusement

00:58:22qui a été détourné notamment pour les circuits d'Asseni-Smando.

00:58:24Et vous avez des rapports

00:58:26de l'UN Watch. Vous avez également le gouvernement

00:58:28américain de l'époque de Joe Biden qui a expliqué

00:58:30à quel point l'aide était détournée

00:58:32par le Hamas parce que rien n'arrive

00:58:34à Gaza sans qu'il arrive dans les mains du Hamas.

00:58:36Et ça pour le coup c'est vraiment parfaitement

00:58:38documenté. Ils sont pourtant clairement plus efficaces

00:58:40que ça. J'aimerais avoir le mot de la fin.

00:58:42Dire que bon c'était vraiment malheureusement

00:58:44très court avec malheureusement

00:58:46j'ai trouvé beaucoup de malhonnêteté sur des

00:58:48données qui sont pourtant vérifiables. Mais je pense

00:58:50que malgré tout ça, ça a permis d'opposer

00:58:52deux visions de l'humanité je dirais.

00:58:54Entre

00:58:56votre vision qui est celle

00:58:58d'aller aider des peuples lointains que vous ne

00:59:00connaissez pas, que vous n'avez jamais rencontré

00:59:02avec un argent qui ne vous appartient

00:59:04pas, qui appartient aux gens qui

00:59:06regardent ce débat ce soir, qui n'ont jamais décidé

00:59:08de vous le donner. Et ma vision de l'humanité

00:59:10qui est celle d'aider en priorité

00:59:12mon peuple, mon peuple qui souffre,

00:59:14qui nous regarde ce soir, qui manque d'argent

00:59:16et à qui on peut faire mieux.

00:59:1816 milliards d'euros chaque année dans sa poche

00:59:20pour aider des gens que vous ne connaissez pas.

00:59:22Chaque jour fait voter des lois pour bloquer le prix d'énergie pour les Français,

00:59:24pour augmenter le SMIC, pour protéger le revenu des

00:59:26agriculteurs et après sur le reste je regrette aussi

00:59:28qu'on n'ait pas pu se mettre d'accord sur des chiffres parce que

00:59:30tout l'argent de l'aide publique au développement

00:59:32qu'on évoque et qui est géré par l'AFD c'est

00:59:341,5 milliards d'euros par an qui est donné

00:59:36en matière de solidarité internationale, c'est-à-dire

00:59:380,2% du budget de la France.

00:59:40Je ne crois pas qu'on puisse opposer l'un et l'autre.

00:59:42Merci beaucoup.

00:59:44Mais la Cour des comptes elle-même demande

00:59:46à évaluer effectivement

00:59:48plus précisément cette aide.

00:59:50Merci Aurélien Taché d'être venu sur ce plateau.

00:59:52Merci Sarah Knafo

00:59:54d'avoir débattu et de vous être respecté

00:59:56argument contre argument.

00:59:58A vous de vérifier les chiffres.

01:00:00FD.fr, excellente suite de Brome.

01:00:02Pascal Praud pour l'air des Prodeux.

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