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Christine Kelly et ses chroniqueurs débattent de l'actualité dans #Facealinfo

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00:00:0019h, c'est l'heure. Ravie de vous retrouver ce soir à l'Info avec Maureen Vidal.
00:00:05Bonsoir ma belle.
00:00:07Bonsoir Christine, bonsoir à tous.
00:00:09À la ligne de l'actualité, la Russie dit avoir accepté de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine pour 30 jours
00:00:16et être prêt à travailler avec les Etats-Unis sur les voies possibles d'un règlement du conflit.
00:00:20A l'issue de l'appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine, le président russe fixe ses conditions plus de réarmement pour l'Ukraine.
00:00:27Les deux dirigeants veulent commencer des négociations immédiates au Moyen-Orient.
00:00:30Une conversation détaillée et franche, selon Kremlin.
00:00:33L'Europe doit se réarmer pour avoir une dissuasion crédible d'ici 2030, ces mots d'Ursula von der Leyen.
00:00:39Pour la présidente de la Commission européenne, l'Europe doit avoir une posture de défense forte
00:00:43et disposer d'une base industrielle de défense qui constitue un avantage stratégique, a-t-elle déclaré.
00:00:49Une évacuation sous tension ce matin à la gaieté lyrique.
00:00:52Les policiers sont intervenus pour évacuer les jeunes migrants présents sur place
00:00:55alors qu'une manifestation se déroulait toujours devant la salle de spectacle.
00:00:59Au total, 63 personnes ont été interpellées dont 62 migrants placés en rétention administrative.
00:01:04Le préfet de police de Paris a proposé des dispositifs d'hébergement. Seuls 6 ont accepté.
00:01:10Merci ma chère Maureen et au sommaire ce soir, le voile dans le sport peut faire vaciller le gouvernement.
00:01:17Si hier on a appris que Bruno Retailleau pourrait démissionner sur le dossier algérien,
00:01:21aujourd'hui c'est Gérald Darmanin qui menace de partir si le gouvernement cède sur les questions du voile.
00:01:26Le gouvernement soutient l'interdiction des signes religieux dans le sport
00:01:29et a convoqué 4 ministres pour le leur rappeler, alors qu'ils s'opposaient publiquement sur le sujet.
00:01:35Quelle bataille réelle derrière ces prises d'opposition.
00:01:38Patrick Caram, auteur du livre noir sur le sport, est notre invité ce soir.
00:01:42Il viendra souligner la puissance de l'antrisme dans le sport, un combat permanent.
00:01:47Patrick Caram est vice-président de la région Île-de-France en charge du sport.
00:01:51Nous avons assisté à une scène étrange sur la première radio du service public hier.
00:01:56On y parlait du raid de Crépole, de la mort de Thomas, du racisme anti-blanc, du PV caché,
00:02:01qui avait peut-être vocation à le dissimuler,
00:02:04pour venir à nous expliquer que le racisme anti-blanc n'avait rien à voir avec cela
00:02:08et qu'il fallait plutôt parler de crise de la masculinité.
00:02:14Qu'est-ce qui motive cette analyse ? L'édito de Mathieu Bocoté.
00:02:18Une image rarissime.
00:02:21Emmanuel Macron suit le tarmac d'une base militaire aérienne en Haute-Saône,
00:02:25au cœur du dispositif de sécurité de l'OTAN.
00:02:28Il a déclaré que l'armée française est à coup sûr l'armée la plus puissante, la mieux préparée.
00:02:32Nous allons commander davantage de rafales.
00:02:34Nous devons continuer à nous préparer pour éviter la guerre.
00:02:39Parallèlement, nous avons appris qu'un livret sera distribué prochainement aux Français
00:02:45pour faire face à la guerre avec les bons gestes à adopter.
00:02:49Que comprendre ? L'analyse de Gabriel Cluzel.
00:02:53La guerre commerciale avec les Etats-Unis réveille de vieilles querelles
00:02:57alors que les Etats-Unis et la France ont une grande histoire.
00:03:00Aujourd'hui, si le PS veut récupérer la statue de la liberté donnée aux Américains,
00:03:05la Maison-Blanche répond que sans eux, les Français parleraient allemand.
00:03:09C'est aussi grâce à la France que les Etats-Unis ne sont plus une colonie britannique.
00:03:13De quoi cette histoire avec un grand H est-elle le nom ?
00:03:16Le regard de Marc Menand.
00:03:18L'évacuation de la gaieté lyrique par les forces de l'ordre a eu lieu aujourd'hui
00:03:22après trois mois de squat illégal.
00:03:24En quoi est-ce une répression ? Contre des occupants qui n'embêtaient personne,
00:03:29comme le soulignent certains ?
00:03:31Comment comprendre le rôle des associations qui ont emmené des migrants et les ont empêchés de partir ?
00:03:37Pourquoi quand des migrants arrivent à Paris, il faut absolument les loger obligatoirement ?
00:03:42Et puis comment comprendre qu'on leur propose une solution d'hébergement après un squat illégal
00:03:47comme si c'était un encouragement à l'interdit de décryptage de Charlotte Dornelas ?
00:03:53Et puis pour la manifestation du 22 mars, LFI en est appelée aux antifas pour se joindre à eux.
00:04:00Les antifas, ces casseurs officiels.
00:04:02La définition même de la violence.
00:04:04La définition de ceux qui frappent les policiers sans retenue.
00:04:07Ceux que tous redoutent, mais qui n'ont jamais été dissous.
00:04:10L'édito de Mathieu Boccotti.
00:04:12Une heure avec nos mousquetaires pour tout ce déressant tabou, c'est parti.
00:04:16Ravie de vous retrouver ce soir.
00:04:30D'abord, une première invitée.
00:04:32Et je vais vous dire pourquoi souvent je vous rencontre et vous me dites ou dites aux chroniqueurs
00:04:36qu'on ne parle pas assez de positif ou bien qu'on ne parle pas assez de la famille.
00:04:41Alors, ce soir, nous allons parler de la famille et d'une actualité positive.
00:04:45Pour commencer, de l'importance de la famille.
00:04:48Alors qu'un sondage IFOP, datant de 2017, explique que neuf Français sur dix jugent que la famille est le premier lieu de solidarité
00:04:56et qu'elle est une valeur partagée par tous.
00:04:58Une valeur qui n'est ni de droite, ni de gauche.
00:05:01Pour les Français, la famille est une de leurs priorités.
00:05:04Donc ce soir, nous allons parler d'un forum qui aura lieu ce week-end.
00:05:07Le 22-23 mars au parc floral à Vincennes.
00:05:11Et un forum qui doit répondre à toutes les questions que l'on peut se poser sur la famille de la naissance à la vieillesse.
00:05:18Anne-Charlotte Rimault, bonsoir.
00:05:20Merci d'être avec nous ce soir, d'abord pour commencer l'émission.
00:05:24Vous êtes une des organisatrices.
00:05:26De quoi s'agit-il ?
00:05:28Il s'agit du forum Viva.
00:05:30Dans un contexte morose, comme vous avez pu le décrire,
00:05:33il y a eu une volonté de 17 associations engagées vraiment en faveur de la personne humaine et du bien commun
00:05:39de proposer un événement porteur d'espérance et de répondre concrètement aux questions que pouvaient se poser les familles notamment.
00:05:47Trois enjeux particuliers.
00:05:49La vie, les fragilités et la famille.
00:05:52L'objectif de ce forum est vraiment de présenter au grand public des initiatives positives.
00:05:58Des initiatives positives sur le couple, sur le début de vie, sur la vie naissante, sur la fin de vie,
00:06:04sur les fragilités, le handicap, la souffrance physique, jusqu'à la fin de vie comme vous l'avez souligné.
00:06:10Je ne comprends pas du tout.
00:06:12Vous ne comprenez pas du tout ?
00:06:14Non, pardonnez-moi. Non mais gentiment.
00:06:16C'est-à-dire que je ne comprends pas comment on peut avoir des initiatives positives sur tout ce que vous avez dit.
00:06:21Expliquez-moi, un exemple par exemple.
00:06:23Eh bien, il y a à peu près une centaine d'ateliers et de conférences qui sont à votre disposition pendant ce week-end.
00:06:30Vous pourrez faire votre programme et puis choisir parmi toutes les thématiques qui sont proposées.
00:06:34Des thématiques qui nous touchent tous.
00:06:36Par exemple, j'emmène mon père en EHPAD. Comment cela va-t-il se passer ?
00:06:40Vous serez accompagné par un médecin, par des personnels qui travaillent en EHPAD et qui vont vous expliquer concrètement comment cela va se passer.
00:06:46Comment je traverse l'infertilité ?
00:06:48Comment je comprends mon ado en 2025 ?
00:06:51Comment j'équilibre vie pro, vie perso dans un rythme de vie qui est en général trépidant ?
00:06:57Anne-Charlotte Ribaud, pardonnez-moi, c'est rare qu'on ait justement des initiatives comme ça aussi positives.
00:07:02Exemple, je suis une mère d'ados qui ont 14, 15 ans, etc. et qui sont tout le temps sur leurs écrans.
00:07:09Je viens sur place, j'ai des réponses à mes questions ?
00:07:11Exactement.
00:07:12C'est-à-dire ?
00:07:13Vous allez pouvoir choisir soit d'assister à un atelier et d'avoir un échange concret avec la personne qui va pouvoir vous expliquer
00:07:18comment gérer justement ce temps d'écran, ce que vos enfants vont pouvoir faire sur les écrans.
00:07:22Vous pouvez aussi aller au village des associations.
00:07:25Plus de 50 associations vont venir proposer de l'aide de manière concrète, de l'écoute des solutions.
00:07:35Exactement, concrètes, en fonction de vos problématiques.
00:07:38Il y aura des associations, des médecins, des psys ?
00:07:40Exactement, même des sportifs, on a une diversité d'intervenants, des philosophes, des experts qui vont pouvoir vraiment nous aider à mieux comprendre.
00:07:50Par exemple, j'ai mon enfant handicapé, je ne trouve pas de place à l'école, etc.
00:07:55Exactement, et puis je me pose la question, j'ai un enfant qui est porteur de handicap, et comment ça va se passer après quand moi je vais vieillir ?
00:08:01Et vous dans votre parcours, parce que j'ai vu que vous êtes présidente de l'association Alliance Vita.
00:08:08Alliance Vita, qui écoute et accompagne les personnes confrontées aux difficultés de la vie.
00:08:13Dans votre parcours à vous, puisque vous êtes organisatrice, pour bien comprendre, une de mes dernières questions,
00:08:18est-ce que vous avez un exemple concret de quelqu'un, peut-être que vous avez rencontré, à qui vous avez changé, bouleversé la vie,
00:08:24pour montrer un peu l'impact que ce forum peut avoir dans la vie de famille ?
00:08:29Oui, alors avec Alliance Vita, nous organisons depuis une dizaine d'années l'université de la vie qui a formé à peu près 50 000 personnes.
00:08:37C'est un cycle de formation. On a eu des retours très touchants par rapport à cette formation, puisqu'on est venu vraiment toucher certaines personnes.
00:08:45Je pense à des soignants qui se sentent vraiment solidifiés après l'université de la vie.
00:08:51Un médecin réanimateur, professeur de réanimation, nous disait, l'université de la vie a renouvelé mon regard et revisité ma pratique médicale.
00:08:59Je pense aussi à un homme qui, après l'université de la vie, a pris conscience de l'importance du lien qu'il pouvait avoir avec sa maman, qui était loin,
00:09:08et il n'avait pas pu tout lui dire alors qu'elle était vraiment sur sa fin de vie.
00:09:13Il a pris sa voiture, il a fait 400 km pour aller lui dire, merci, pardon, je te pardonne et je t'aime.
00:09:20Un dernier petit exemple, si vous me permettez. Cette année, on a fait toute une présentation de la prévention du suicide.
00:09:30Un homme a su trouver les mots juste devant un de ses amis qui avait des pensées suicidaires. Il leur a probablement sauvé.
00:09:37Très intéressant. En tout cas, merci de tout être venu d'Angers juste pour nous.
00:09:43Merci infiniment. On tenait absolument à montrer aussi aux téléspectateurs qu'il n'y a pas que du négatif dans l'actualité.
00:09:49On donne rendez-vous samedi et dimanche. Cet événement qui fera date au parc floral de Vincennes.
00:09:56Merci encore infiniment. Vous voulez rester avec nous ? Bien sûr. La chance d'écouter Mathieu Bocoté.
00:10:04Mais c'est positif aussi. C'est plus que positif encore. Merci. Restez avec nous Anne-Charlotte Rémy.
00:10:11Nous avons assisté à une scène étrange sur la service public. Hier, je le disais en titre, on y parlait.
00:10:16Mathieu, du règne du Crépole, la mort de Thomas, du racisme anti-blanc, du PV caché qui avait peut-être vocation à le dissimuler.
00:10:24Pour en venir à nous expliquer que le racisme anti-blanc n'avait rien à voir avec cela.
00:10:28Mais ce qu'on n'a pas compris, c'est qu'ils ont parlé de crise de la masculinité. Que se passe-t-il ?
00:10:34Alors, on peut dire que se passe-t-il sur le service public. Je répondrais la même chose que tous les jours.
00:10:38C'est-à-dire l'inversion du réel au service de l'idéologie dominante.
00:10:42Alors, en fait, Crépole, c'est l'histoire d'un mensonge qui s'est institutionnalisé et qui arrive à son point d'aboutissement aujourd'hui.
00:10:49Rappelons-nous les événements. Je vais rappeler les différentes étapes pour voir comment nous arrivons à cette théorie de la crise de la masculinité.
00:10:55Premier élément, il y a le RAID dont on a tous souvenir. Nous sommes tous frappés et nous comprenons très rapidement ce dont il est question.
00:11:02Un gang ou une bande venue des banlieues, des territoires sensibles, des quartiers populaires, lance un RAID à Crépole.
00:11:10Et ce RAID a pour résultat la mort d'un jeune homme, Thomas.
00:11:15Nous comprenons par ailleurs assez rapidement, d'autant que c'est rapporté dans les médias, qu'il y a une connotation ethnique ou même raciale, si on veut, à ce qu'on a présenté comme une RICS.
00:11:25Il faut quand même du culot. Ce qui était enfin un RAID. Pourquoi nous le savons ? Parce que c'est décrit en temps réel.
00:11:30On parle des guerres, je crois, et surtout on dit « planté du blanc ». Donc c'est explicite.
00:11:34Elle s'est mentionnée et très rapidement, cette dimension, cette connotation ethnique de ce RAID est évacuée du débat public.
00:11:43Pourquoi ? Parce que le racisme anti-blanc est le grand tabou de notre société.
00:11:48Tous les racismes sont imaginables, sauf le racisme anti-blanc. Les blancs ne peuvent jamais être victimes de racisme, ils ne peuvent être que coupables de racisme.
00:11:57Le système panique parce qu'on est devant la vérité inavouée du système. De quelle manière panique-t-il ?
00:12:02C'est un fait divers. On connaît l'histoire par cœur, on connaît la méthode, la fait diversification du réel.
00:12:08C'est un fait divers, donc n'en parlez pas et si vous en parlez, vous êtes d'extrême droite.
00:12:12Quelques jours plus tard, divine surprise comme dirait l'autre, qu'est-ce qu'on voit ?
00:12:17Dans l'esprit du progressiste, il y a la ratonnade annoncée des identitaires à Romand-sur-Isère.
00:12:23En fait, une bande d'identitaires va marcher à Romand-sur-Isère pour protester contre le sort de Thomas.
00:12:28Et là, le système médiatique nous dit « Ah ah, enfin nous l'avons, ce sont les fascistes ! »
00:12:32Le véritable enjeu dans cette crise, ce n'est pas le fait que Thomas soit mort, c'est que les gens instrumentalisent sa mort pour faire la promotion d'un agenda d'ultra-droite et d'un fascisme au flambeau en France.
00:12:43Alors là, le système a trouvé le véritable événement politique, c'est ça.
00:12:47Le véritable événement politique, c'est la marche de Romand-sur-Isère, ce n'est pas le sort de Thomas.
00:12:52Et que s'est-il passé finalement ? On nous le dit, c'est une rixe.
00:12:55Donc l'inversion est totale dans le récit, la ratonnade devient le récit principal, elle efface en fait la ratonnade imaginaire, efface le raide, efface l'arasia.
00:13:05Mais le réel, de temps en temps, est têtu.
00:13:07On le cache, on veut le tasser sur le tapis, on voudrait que le réel ne revienne pas nous hanter, mais le réel est têtu.
00:13:13Il nous mord la nuque, comme disait Trotski.
00:13:15Donc là, le réel revient, et qu'est-ce qu'on voit là-dedans ?
00:13:18Et c'est l'affaire du PV, la dimension du racisme anti-blanc remonte à la surface.
00:13:22Et là, on est dans ce paradoxe où ceux qui racontent l'histoire du PV, dont nous parlait très bien Charlotte hier,
00:13:27eh bien, on a donc cette dimension, il y a eu effectivement des insultes à connotation raciale au moment de Crépole.
00:13:34On n'en a pas tenu compte juridiquement, mais au final, on sait qu'elles sont là.
00:13:39Et là, le récit médiatique évolue encore une fois, et c'est ce qu'on voit sur le service public hier.
00:13:43On nous dit, c'est vrai, il y a eu des insultes raciales, mais distinguons les choses.
00:13:47Donc on ne les nie plus, on ne peut plus les nier.
00:13:49Mais on nous dit, en fait, ils ne sont pas venus pour poignarder des Blancs.
00:13:53Mais quand les couteaux sont sortis, quand l'agression est arrivée, alors là, soudainement, il y a eu des insultes raciales.
00:13:58Donc autrement dit, ce n'était pas un raid pour planter un Blanc au hasard.
00:14:02Ce n'était pas prémédité.
00:14:03Voilà. Mais par ailleurs, les insultes raciales surgissent inévitablement.
00:14:07Comment on peut neutraliser la chose ?
00:14:09Nos amis de l'Obs, je crois qu'ils racontent ça, nous disent, en fait, il y a des insultes raciales de part et d'autre.
00:14:15De part et d'autre.
00:14:16Donc on vient de neutraliser ce qui s'est passé.
00:14:18Ça nous rappelle, soit dit en passant, l'argument qu'on avait aussi entendu sur le service public.
00:14:22On avait dit que Thomas s'était moqué des cheveux de ses agresseurs qui, pour cela, étaient sortis de leur gompe et l'avaient poignardé.
00:14:30C'est ce que j'appelle donner des coups de ventre aux couteaux des agresseurs.
00:14:33Alors, qu'est-ce qu'on voit à travers cela ?
00:14:35Eh bien, le réel est là.
00:14:37Le racisme, il est mentionné.
00:14:39Donc on le neutralise en disant qu'il y a du racisme de tous les côtés.
00:14:41Mais il faut une explication. Que s'est-il passé, finalement ?
00:14:44Et c'est là que les journalistes nous disent, hier, sur le service public.
00:14:47En fait, laissons de côté la question du racisme.
00:14:49Surtout le racisme anti-blanc.
00:14:51Bon, c'est certainement pas un élément important.
00:14:53Parlons plutôt d'une crise de la masculinité.
00:14:55En fait, est-ce qu'on n'a pas eu un choc des masculinités quasi toxiques à Crépole ?
00:15:00Et là, c'est l'explication idéale.
00:15:02Pourquoi ?
00:15:03Parce que la violence ne s'explique plus.
00:15:05L'insécurité n'est plus en lien avec l'immigration.
00:15:07L'insécurité n'est plus en lien avec la diversité qui s'intègre mal.
00:15:11Oui.
00:15:13Juste, excusez-moi, mais d'un instant à l'autre,
00:15:16on risque d'avoir l'intervention d'Emmanuel Macron qui est à Berlin.
00:15:21On voit l'image ici avec le chancelier allemand sortant.
00:15:25Ils sont allés sur place pour parler des questions européennes.
00:15:28Si le chef de l'État parle comme nous sommes une chaîne info,
00:15:31on ira tendre l'oreille pour voir s'il dit des choses importantes d'un instant à l'autre.
00:15:36Donc, c'est pour vous avertir, mon cher Mathieu.
00:15:38Je termine mon raisonnement.
00:15:40J'y arrivais.
00:15:41On reste à l'antenne.
00:15:42Il n'y a pas de lien entre insécurité et diversité ou immigration.
00:15:46Il y a un lien entre insécurité et masculinité.
00:15:48Dès lors, qu'est-ce qu'on doit faire pour lutter contre l'insécurité en France ?
00:15:51Il ne faut plus lutter contre l'immigration massive.
00:15:53On ne doit pas lutter contre les gangs.
00:15:54On ne doit pas lutter contre l'islamisation.
00:15:55On ne doit pas lutter contre le racisme anti-blanc.
00:15:57On doit lutter contre la masculinité toxique présente dans la communauté.
00:16:01Les autochtones, comme le dirait Thomas, sont présents chez ceux qui arrivent.
00:16:05Dès lors, l'immigration n'est plus un problème.
00:16:08Les tensions interethniques ne sont plus un problème.
00:16:11Rien n'existe.
00:16:12Le seul enjeu, c'est la masculinité.
00:16:14Dès lors, il faut rééduquer la masculinité.
00:16:17Il faut déviriliser ceux qui sont victimes de cette masculinité toxique.
00:16:21Au terme de cela, à la fin du récit de Crépole,
00:16:24rien à voir avec l'insécurité liée à l'immigration.
00:16:26Tout à voir avec la masculinité toxique dans cette société.
00:16:30Le féminisme récupère l'enjeu.
00:16:32On réussit encore une fois à congédier la question du racisme anti-blanc.
00:16:35C'est ainsi que nous vivons dans un univers renversé où le réel est congédié.
00:16:39Je me pose néanmoins une question.
00:16:41Vous décrivez ici un grand écart entre le récit vécu et le récit ressenti par la population
00:16:48et celui produit par le système médiatique dominant.
00:16:51Comment la population elle-même vit cet écart?
00:16:55Nous devenons tous fous.
00:16:58On est dans un régime qui nous explique à temps plein que ce que nous vivons,
00:17:01nous ne vivons pas vraiment.
00:17:02On nous explique sans cesse que l'immigration massive que nous subissons,
00:17:05nous ne la subissons pas vraiment.
00:17:06On vit dans un régime qui nous explique sans cesse que la censure ne progresse pas
00:17:09même si les interdictions se multiplient.
00:17:11On vit dans un régime où le racisme anti-blanc se manifeste de mille manières,
00:17:15mais il n'existe pas, il ne peut pas exister.
00:17:18Et ça, c'est véritablement, je pense, ce récit dominant,
00:17:21idéologiquement porté par les médias, par le pouvoir,
00:17:25mais ça fait en sorte que le commun des mortels a quelquefois l'impression de devenir fou.
00:17:28Parce qu'ils se disent, ce que je vois ne correspond pas du tout à ce qu'on me raconte.
00:17:32Donc là, vous avez deux options.
00:17:33La première, si vous évoluez dans les médias, dans l'université, tout ça,
00:17:36vous avez tout avantage à vous coucher et à répéter le slogan du jour
00:17:41dans l'espoir d'assurer votre promotion sociale, votre avancement en société,
00:17:46pour assurer, autrement dit, que votre vie va bien se passer.
00:17:48Même si secrètement, vous pouvez décider d'habiter dans un autre quartier,
00:17:51vous scolariser vos enfants dans une autre école,
00:17:53vous fuyez autant que possible la réalité que vous célébrez publiquement.
00:17:57Il y a ce télément-là.
00:17:58Vous pouvez aussi quelquefois, tout simplement,
00:18:00mais vous avez quelquefois l'impression quand même de devenir fou.
00:18:02Rappelez-vous la période COVID.
00:18:03On vous racontait quelque chose, vous viviez autre chose,
00:18:05on vous traitait de complotiste.
00:18:07Crépole, vous constatez qu'il y a du racisme anti-blanc,
00:18:09vous constatez qu'il y a un RAID, vous constatez qu'il y a une RADIA,
00:18:12mais si vous le constatez, on dit ultra-droite, extrême-droite.
00:18:15Et aujourd'hui, vous constatez que certains ont la passion de la guerre générale
00:18:18entre l'Occident et la Russie, on dit que vous êtes pro-russes.
00:18:21Alors, qu'est-ce qu'on voit avec ça?
00:18:22On parle souvent de liberté d'expression ici.
00:18:24Mais là, ça va au-delà de la liberté d'expression.
00:18:26C'est la liberté intellectuelle.
00:18:28C'est la liberté de se dématrixer, de sortir de la matrice.
00:18:31C'est la capacité, quand on nous impose un vocabulaire, de le questionner.
00:18:35La capacité, quand on nous impose des insultes dans le vocabulaire public,
00:18:38de les remettre en question.
00:18:40De ne pas penser avec le récit médiatique obligatoire.
00:18:44Et quand on voit des événements de crépole,
00:18:46c'est la capacité de ne pas se laisser dominer par le récit médiatique dominant,
00:18:50qui nous explique que tout ce que nous savons au fond de nous-mêmes,
00:18:52parce que nous en faisons l'expérience, parce que nous le voyons devant nous,
00:18:55rien de tout cela ne serait vrai.
00:18:57On serait en quelque sorte des paranoïaques.
00:18:59Et maintenant, la réalité existe.
00:19:01Donc, le retour au réel est essentiel dans tout cela.
00:19:03Mais le retour au réel, c'est quelquefois l'autre nom de l'exclusion sociale,
00:19:06parce qu'on peut payer le prix de sa liberté intellectuelle.
00:19:08Revenons à la question de la masculinité.
00:19:10Mathieu, vous dites qu'elle sert à occulter la dimension culturelle de ces affrontements.
00:19:15Mais est-ce qu'on n'est pas devant un choc entre deux conceptions de la masculinité, finalement?
00:19:20Oui, il y a du vrai là-dedans. Vous avez tout à fait raison.
00:19:22Mais ça nous ramène à la culture.
00:19:24L'être humain est un être de culture et c'est un être de nature.
00:19:28Il y a une agressivité naturelle chez l'être humain.
00:19:30L'être humain est une créature territoriale qui veut s'emparer de son territoire,
00:19:33s'emparer du bien de son voisin.
00:19:35L'être humain veut dominer son prochain.
00:19:37C'est très beau l'être humain.
00:19:38C'est pour ça qu'on le civilise par la culture, par les mœurs, par les traditions, par l'histoire.
00:19:43Qu'est-ce qu'on voit ici?
00:19:44On est devant deux conceptions de la masculinité, en quelque sorte.
00:19:47Une conception prédatrice, qui est sur le mode de l'agression véritable.
00:19:53Et de l'autre côté, en Occident, on a peut-être une forme de société
00:19:56qui se sont convaincus que toute manifestation de virilité légitime
00:19:59est l'autre nom d'une agressivité absolument toxique.
00:20:01On a toujours tendance à s'excuser d'exister.
00:20:03On ne veut pas se défendre. On est contre l'autodéfense.
00:20:06Parce que quand on a une réaction de survie,
00:20:08on est un raciste xénophobe absolument infréquentable.
00:20:10À travers tout ça, je pense que ce qu'on voit devant nous,
00:20:13c'est un choc culturel qu'on n'est pas capable d'assumer.
00:20:16Plus il se radicalise, plus il est nié.
00:20:21Et nous sommes prisonniers de ce mensonge.
00:20:23Merci beaucoup Mathieu Bocoté.
00:20:26Dans un instant, on va parler à vous d'une autre manifestation,
00:20:29pas la vôtre, du 22 mars, celle-ci, c'est avec les antifas.
00:20:32Deux salles, deux ambiances, comme dirait l'autre.
00:20:35On va essayer de nous expliquer comment ça se fait
00:20:38qu'on puisse convoquer les antifas à cette manifestation du 22 mars.
00:20:43On aura dans un instant Patrick Caram,
00:20:45qui viendra nous parler du voile dans le sport
00:20:47et de l'antrisme de certains dans le sport.
00:20:52Gabriel Cluzel, c'est intéressant, parce que là,
00:20:54on est en train d'attendre éventuellement Emmanuel Macron,
00:20:56qui va sans doute parler, il est à Berlin, avec Olaf Scholz.
00:20:59On va écouter ses quelques mots pour entendre ce qu'il dit.
00:21:01Pourquoi ? Parce qu'aujourd'hui, on a tous été marqués
00:21:03par cette image rarissime du chef de l'État,
00:21:05qui est au cœur du dispositif de sécurité de l'OTAN.
00:21:10Il était sur une base militaire, sur le tarmac d'une base militaire aérienne
00:21:14en Hauts-de-Saône, et là, il a dit, il a prononcé des phrases
00:21:18comme l'armée française est à coup sûr l'armée la plus puissante,
00:21:21la mieux préparée, etc. Nous devons nous préparer à la guerre.
00:21:24Et vous allez nous parler ce soir d'une info passée un peu inaperçue,
00:21:28mais que Europe 1 a révélée comme quoi un livret
00:21:31nous serait distribué pour nous préparer à la guerre.
00:21:36Oui, un livret de survie qui sera distribué au foyer français avant l'été,
00:21:42nous expliquons, donc c'est une information Europe 1.
00:21:46Alors, c'est vrai qu'on se dit, le gouvernement veut-il faire peur aux Français ?
00:21:51Vous savez, après le salaire de la peur, il y a le flyer.
00:21:53Alors, je vous prie de bien parler. On s'interrompt quelques instants,
00:21:56on écoute le chef de l'État et on revient dans un instant.
00:21:59Monsieur le Président, il me semble, à l'instant, sur l'actualité la plus brûlante,
00:22:03le chancelier vient d'y revenir, sur la préparation du Conseil européen,
00:22:06suite d'ailleurs aux échanges que nous avions pu avoir
00:22:09avec la présidente de la Commission et le président du Conseil.
00:22:13Le chancelier a été détaillé et je souscris à tout ce qui a été dit à l'instant.
00:22:18Je voudrais revenir sur quelques points.
00:22:20D'abord, pour vous féliciter du vote historique du Bundestag,
00:22:24qui est une bonne nouvelle pour l'Allemagne et une bonne nouvelle pour l'Europe.
00:22:28C'est une bonne nouvelle parce qu'il va le permettre de faire davantage
00:22:31pour la défense, les investissements, et nous en avons besoin.
00:22:35Ensuite, pour revenir sur la question de l'Ukraine,
00:22:37nous continuons le soutien à l'armée ukrainienne dans sa guerre de résistance
00:22:41face à l'agression russe, et nous avons raison de le faire.
00:22:44Nous sommes aussi en train de mobiliser les financements
00:22:47sur lesquels nous sommes pleinement engagés.
00:22:49Je pense à la part européenne du prêt du G7, les 18 milliards d'euros,
00:22:54financés par les revenus des avoirs russes gelés,
00:22:56pour financer en particulier du soutien militaire.
00:22:59Et il est important de continuer à accompagner dans ce moment
00:23:02où la Russie, ces derniers jours, encore ces dernières heures,
00:23:05a intensifié les conflits, de rester aux côtés du peuple ukrainien
00:23:08et de sa défense.
00:23:10Vous savez la position qui est la nôtre.
00:23:12Nous défendons, je dirais depuis avant le premier jour, la paix,
00:23:17puisque nous avons tout fait l'un et l'autre de concert en février 2022
00:23:21pour éviter une nouvelle opération après l'annexion déjà de la Crimée
00:23:26et une première annexion partielle du Donbass,
00:23:29qui avait fait suite aux opérations de 2014.
00:23:34Et donc nous avons toujours été du côté de la paix.
00:23:37Il faut céder à cet égard à aucune forme d'inversion des valeurs ou des discours.
00:23:41C'est le rôle historique de l'Allemagne et de la France ensemble
00:23:45et de toute l'Europe aux côtés des Ukrainiens.
00:23:47Les dernières discussions vont dans le bon sens
00:23:50et nous voulons en effet un règlement solide et durable pour l'Ukraine
00:23:54et pour la sécurité en Europe.
00:23:56Et à ce titre, grâce au travail avec le Royaume-Uni, l'Allemagne,
00:24:02nous avons, je crois, œuvré utilement pour convaincre le président Zelensky
00:24:06et il a fait, je crois, un très bon choix d'avoir le courage
00:24:10de prendre une initiative de paix avec le président Trump
00:24:13en acceptant un cessez-le-feu pour 30 jours.
00:24:17Monsieur le Chancelier a rendu compte des échanges
00:24:19que nous avions eus avant cette conférence.
00:24:22Les premières étapes se mettent en place,
00:24:24mais l'objectif doit rester le même.
00:24:26Avoir un cessez-le-feu mesurable et vérifiable, pleinement respecté.
00:24:31Lancer des discussions de paix détaillées et complètes
00:24:36qui permettront d'avoir une paix solide et durable
00:24:39et les garanties qui vont avec.
00:24:40Cela reste notre objectif et évidemment cela n'est pas concevable
00:24:44sans que les Ukrainiens ne soient autour de la table.
00:24:47C'est là aussi avec constance que nous avons défendu.
00:24:50Au-delà de l'Ukraine sur la défense,
00:24:53la Commission présentera demain son livre blanc
00:24:55et notre volonté, là aussi en commun,
00:24:57est de pouvoir accélérer la mise en place du plan
00:25:00que nous avons validé en Conseil il y a quelques jours,
00:25:04de pouvoir décliner les processus les plus rapides
00:25:07et les plus efficaces pour avoir des programmes communs
00:25:10et au fond continuer de nous défendre,
00:25:12de mieux nous défendre,
00:25:14d'accroître nos capacités de dissuasion collective
00:25:17et de le faire en développant davantage d'équipements
00:25:20et de capacités en Europe.
00:25:22Ce qui suppose de la recherche en commun,
00:25:24des programmes en commun, plus de simplicité,
00:25:26plus de rapidité.
00:25:27Mais cette valeur ajoutée européenne
00:25:29qui va dans le sens de l'autonomie stratégique
00:25:31que nous défendons l'un et l'autre
00:25:33est pour nous absolument critique.
00:25:35C'est celle que nous avions lancée ensemble
00:25:37en mars 2022 lors de l'agenda dit de Versailles
00:25:40après l'agression russe.
00:25:41Nous sommes maintenant à la phase de réalisation
00:25:44et d'action pour les questions de défense,
00:25:46production, acquisition conjointe, simplification,
00:25:49standardisation, mobilisation des financements disponibles
00:25:53de la Banque européenne d'investissement
00:25:55et de nos capacités budgétaires nationales.
00:25:58Sur la question de l'économie...
00:26:00Voilà, on écoute quand même d'une oreille
00:26:03ce que dit le chef de l'Etat.
00:26:05Je vous rappelle qu'il rencontre Olaf Schoss,
00:26:08le chancelier sortant,
00:26:10sur les questions européennes,
00:26:11sur les questions d'armement,
00:26:12sur les questions de l'Ukraine,
00:26:13vous l'avez entendu,
00:26:14sur les questions de la guerre
00:26:15qui pourraient se profiler.
00:26:17Je rappelle, juste avant de donner la parole,
00:26:19toujours sur le sujet, sur le livret
00:26:21qui va être distribué,
00:26:22qu'aujourd'hui Vladimir Poutine et Donald Trump
00:26:25se sont entendus,
00:26:26se sont parlé au téléphone.
00:26:27Poutine dit qu'il est prêt à travailler
00:26:29avec les Etats-Unis
00:26:30sur les voies possibles de règlement.
00:26:32Vladimir Poutine a fixé auprès de Trump
00:26:35des conditions à la trêve
00:26:37dont la fin du réarmement de l'Ukraine.
00:26:39Voilà plusieurs points
00:26:40qu'il faut absolument suivre
00:26:42et on suit avec vous.
00:26:43Et s'il y a quelque chose d'important,
00:26:44évidemment, nous reviendrons sur ce sujet.
00:26:47On est toujours dans la guerre,
00:26:49Gabrielle Cluzel.
00:26:50Pourquoi est-ce qu'on distribue
00:26:51aux Français un livret de survie ?
00:26:54Écoutez, on a ce sentiment
00:26:56qu'il faut que les Français restent dans la peur.
00:27:00Emmanuel Macron, c'est un peu
00:27:02l'anti-Jean-Paul II.
00:27:04Ayez peur !
00:27:06Là, c'est plus qu'un flyer.
00:27:08C'est un manuel.
00:27:09Il y a 20 pages.
00:27:10Il nous parle des diverses menaces.
00:27:13Un manuel de survie face aux menaces.
00:27:15Il y a le conflit armé, bien sûr,
00:27:17mais les catastrophes naturelles,
00:27:18les accidents industriels,
00:27:20les attaques cyber,
00:27:21et puis bien sûr, on en a connu une,
00:27:24les épidémies et le problème sanitaire.
00:27:27C'est calqué sur le modèle suédois.
00:27:29Vous savez qu'en Suède et en Finlande
00:27:30à la fin 2024,
00:27:32c'était clairement dans le contexte
00:27:35de la guerre en Ukraine.
00:27:37On a donné ce type de manuel
00:27:40aux Finlandais et aux Suédois.
00:27:43Alors, on nous dit que là,
00:27:45non, il ne faut pas s'inquiéter,
00:27:46ce n'est pas lié au conflit,
00:27:48mais en réalité, ça tombe pile-poil.
00:27:51C'est dans le cadre plan de résilience
00:27:53qui a eu lieu après la crise sanitaire.
00:27:56Alors, ce manuel de 20 pages,
00:27:58il comprend trois parties.
00:27:59La première, c'est se protéger
00:28:00avec un kit un peu survivaliste.
00:28:02Il ne faudra pas se plaindre
00:28:03que les gens deviennent survivalistes.
00:28:05Donc, six litres d'eau en réserve,
00:28:07quelques boîtes de conserve,
00:28:09ça ne va pas très loin quand même,
00:28:10une lampe torche,
00:28:12du doliprane
00:28:14et puis les numéros à connaître.
00:28:15Donc, ça, on nous explique qu'il faut faire ça.
00:28:16Après, on nous dit les bons gestes
00:28:18à adopter en cas d'alerte.
00:28:20Alors, en cas d'alerte nucléaire,
00:28:21sachez-le, il faut fermer les portes.
00:28:24Mais cela dit, c'était en cas d'alerte nucléaire,
00:28:27on a rarement envie d'aller cueillir
00:28:28les fenêtres aussi.
00:28:30C'est important.
00:28:31Donc, ça, il paraît que ce sera dans le guide.
00:28:33Et puis, la dernière partie,
00:28:36c'est plutôt engagez-vous,
00:28:37rengagez-vous.
00:28:38C'est un appel aux uns et aux autres
00:28:42pour s'investir,
00:28:44un appel patriote.
00:28:45Alors, c'est vrai que c'est un peu surprenant,
00:28:47ça a beaucoup fait parler sur les réseaux sociaux
00:28:49parce que nous sommes quand même
00:28:50à une période de disette
00:28:51et tout cela a un coût.
00:28:52Alors, j'ai demandé à un imprimeur
00:28:54qui m'a dit à la louche,
00:28:55je ne sais pas s'il a raison ou tort,
00:28:57je vous le livre ainsi,
00:28:58il m'a dit pour 30 millions de foyers,
00:29:00j'ai évalué ça à 6 millions.
00:29:01Alors, on va dire que c'est un peu une paille
00:29:03à côté de la dette,
00:29:05mais néanmoins, aujourd'hui,
00:29:06tout semble une paille à côté de la dette
00:29:08tellement elle est énorme.
00:29:10Alors, pour le moment, le titre est en gestation,
00:29:12il est sur le bureau du Premier ministre
00:29:14qui n'a pas encore accouché,
00:29:15donc je ne sais pas, voilà.
00:29:17Mais pourquoi un manuel envoyé à l'ancienne
00:29:20plutôt que peut-être un site internet
00:29:22comme en Finlande ?
00:29:23Oui, alors, on a fait comme la Suède,
00:29:24un manuel à l'ancienne envoyé dans la boîte,
00:29:27un papier,
00:29:28parce qu'on s'est dit peut-être,
00:29:29j'imagine, il y a plusieurs raisons.
00:29:30La première, c'est que s'il y a une cyberattaque,
00:29:32évidemment, il n'y a plus de lien,
00:29:34de liaison internet.
00:29:36Donc, on va le distribuer dans les boîtes aux lettres
00:29:38en espérant que ça ne restera pas coincé
00:29:40entre les promotions jardineries de l'hypermarché
00:29:43et puis l'agent immobilier
00:29:45qui vous donne un petit papier pour votre maison
00:29:47parce qu'aujourd'hui, il ne se passe plus grand-chose
00:29:49dans la boîte à lettres,
00:29:50on ne va pas se mentir.
00:29:51Donc ça, on va le trouver ainsi.
00:29:53Et puis parce qu'en France,
00:29:54notre gouvernement a la passion du flyer et du papier.
00:29:57Et tant pis pour l'écologie et pour les arbres.
00:29:59Vous savez qu'à chaque sujet médiatisé,
00:30:01il y a une réponse par flyer.
00:30:03Vous avez remarqué ça.
00:30:04C'est-à-dire que les agressions au couteau,
00:30:07la mairie de Paris sort un flyer.
00:30:09Le harcèlement à l'école,
00:30:11le ministère de l'Éducation nationale sort un flyer.
00:30:13Ça s'appelle une campagne de sensibilisation.
00:30:16Donc, on met un stagiaire dessus,
00:30:17il est chargé de trouver les rimes et saugants.
00:30:20Alors, par exemple, le harcèlement,
00:30:21on dit une photo, c'est perso,
00:30:23la partager, c'est harceler.
00:30:24C'est vrai, on a raison.
00:30:25Mais le flyer, convenons-en, c'est de la communication
00:30:28et il ne résout pas tout, loin s'en faut.
00:30:30Et pour les couteaux, c'est porter un couteau,
00:30:34c'est se mettre en danger, pas protéger.
00:30:36C'est vrai aussi.
00:30:37Mais il y a une question à se poser.
00:30:38Est-ce que ce flyer, une fois, a servi à quelque chose ?
00:30:41Est-ce qu'un porteur de couteau,
00:30:43tel Saint-Paul sur la route de Damas,
00:30:45a été touché par la grâce
00:30:47et a décidé de ne pas agresser son prochain ?
00:30:49Nous pouvons évidemment avoir quelques doutes.
00:30:51Alors, il y a moult flyers sur les économies d'énergie,
00:30:54pour le Covid, évidemment.
00:30:56Et c'est toujours les mêmes codes.
00:30:58Et on le retrouve dans ce manuel.
00:30:59C'est toujours trois constantes,
00:31:02des pictogrammes très simples,
00:31:03des consignes assez infantiles
00:31:05et des recommandations en grosses lettres.
00:31:08Et vous savez que le flyer est aussi une passion européenne,
00:31:11puisqu'en Allemagne, après les viols de Cologne,
00:31:13l'Office fédéral allemand,
00:31:15en découvrant le gap culturel,
00:31:16il était temps, avait imprimé en urgence
00:31:19un guide indiquant comment se comporter
00:31:21avec les femmes en Allemagne.
00:31:22En Allemagne, il y avait aussi des pictogrammes
00:31:23avec des croix rouges, pour dire interdits,
00:31:26comme un guide de machine à laver.
00:31:28La femme réduite au statut de machine à laver,
00:31:30on est loin des souffrances du jeune Werther.
00:31:32Et donc, on expliquait, par exemple,
00:31:34qu'en Allemagne, le sourire, ce n'est pas draguer.
00:31:36Quand on sourit, ce n'est pas draguer.
00:31:38Et puis, porter des vêtements courts,
00:31:41c'est considéré comme normal.
00:31:43Tout ça, c'était dans le flyer.
00:31:45Mathieu, là, vous avez entendu.
00:31:47Vous pouvez sourire.
00:31:49Pardon.
00:31:52Petite question.
00:31:53Je n'ai pas peut-être été assez attentive,
00:31:55parce que le chef de l'État parlait,
00:31:56mais ça va être distribué quand,
00:31:57vous savez ou pas ?
00:31:58Cet été.
00:31:59Cet été, pardon.
00:32:00Alors, ces flyers livrés,
00:32:02est-ce qu'ils sont utiles ?
00:32:03Dernière question.
00:32:04Ils ont une utilité,
00:32:05mais qui n'est pas forcément
00:32:06celle affichée ou imaginée.
00:32:08En réalité, ça fait passer
00:32:10de la communication pour de l'action.
00:32:13Et l'autre utilité, c'est d'instiller,
00:32:15on ne va pas se mentir,
00:32:16la peur qui tétanise les peuples
00:32:18et les rend dociles.
00:32:20Et de guerre en guerre,
00:32:21de celle du Covid à celle de l'Ukraine,
00:32:24on fait durer jusqu'à l'été
00:32:26l'effet drapeau.
00:32:27Et puis après,
00:32:28peut-être qu'on trouvera autre chose.
00:32:30Parce que si on voulait vraiment
00:32:31contrer une menace nucléaire,
00:32:32on ferait comme en Suisse.
00:32:34On construirait des abris nucléaires
00:32:37sous les habitations,
00:32:39sous les bâtiments publics,
00:32:40pour que chaque citoyen puisse
00:32:42se réfugier le moment venu.
00:32:44Écoutez, là, je ne sais pas
00:32:46comment on va faire,
00:32:47parce que ça serait autrement plus utile
00:32:49que conseiller d'acheter un pack d'eau.
00:32:51On ne va pas aller se cacher
00:32:52derrière le pack d'eau,
00:32:53ni se réfugier sous le manuel
00:32:55quand il y aura une attaque nucléaire.
00:32:58Donc on voit bien que tout cela
00:33:00reste de la communication.
00:33:02Et puis je crois qu'il y a cette idée
00:33:03de cultiver un électorat très fidèle.
00:33:06Son électorat peut-être de personnes âgées.
00:33:09Ce n'est pas une offense de le dire,
00:33:11mais je crois que c'est une réalité.
00:33:12C'est pour ça aussi qu'on a choisi le papier.
00:33:14Vous savez, notre contexte géopolitique
00:33:16de notre enfance,
00:33:17il reste profondément ancré en nous.
00:33:19Ça reste notre schéma de pensée pour la vie.
00:33:22Donc ça, la menace russe,
00:33:25ce risque nucléaire,
00:33:27tout ça, c'est un parfum de Madeleine de Prousse
00:33:29de guerre froide, vous voyez,
00:33:31qui est compris par son électorat.
00:33:33Ça réveille de vieux réflexes
00:33:36et encore une fois,
00:33:37un effet drapeau tout à fait bénéfique.
00:33:39Le seul problème, c'est que la paix,
00:33:40c'est très mauvais pour l'économie.
00:33:42Vous savez, tout le monde regarde
00:33:43ce fameux bas de laine,
00:33:44tout le monde louche dessus.
00:33:45On voudrait bien faire en sorte
00:33:46que les Français le dépensent,
00:33:47mais tant que les Français auront peur,
00:33:50on ne construira rien.
00:33:52Donc envoyer des manuels
00:33:54pour entretenir cette peur,
00:33:56est-ce une bonne idée ?
00:33:57Permettez-moi de m'interroger.
00:33:59Les investisseurs fuient en ce moment.
00:34:01Alors je rappelle,
00:34:026 litres d'eau en réserve,
00:34:03quelques boîtes de conserve,
00:34:05une lampe torche du Doliprane,
00:34:07un manuel qui sera diffusé.
00:34:09Comment ?
00:34:10C'est les copiers, on a prenait ça.
00:34:12Un bout de ficelle, un bout de ficelle.
00:34:14C'est l'Emmanuel Macron.
00:34:18Si je peux rajouter une petite plaisanterie,
00:34:20ce n'est pas très gentil,
00:34:21mais d'un internaute facétieux
00:34:22qui a eu beaucoup de succès sur Rix,
00:34:23il a dit qu'on voudrait surtout un manuel
00:34:25pour survivre jusqu'en 2027.
00:34:26Mais ce n'est pas gentil, je suis d'accord.
00:34:28Ce n'est pas gentil.
00:34:30Enfin quoi que, on va réfléchir.
00:34:32Charlotte Rimo,
00:34:33merci infiniment pour votre présence.
00:34:35On rappelle votre manifestation
00:34:37samedi et dimanche, 22-23 mars,
00:34:40un grand forum pour pouvoir répondre
00:34:43à toutes les questions.
00:34:44Le forum vivant, ici à l'image,
00:34:45pour pouvoir répondre à toutes les questions.
00:34:47Se ressourcer, passer un bon moment
00:34:49et repartir plein d'enthousiasme.
00:34:51On aurait aimé tellement vous garder
00:34:53jusqu'à la fin, mais on continue.
00:34:55Une autre fois, je reviens.
00:34:56Merci encore d'être venue.
00:34:57Merci infiniment pour ce sourire
00:34:59et ces bonnes nouvelles.
00:35:01Bonne nouvelle,
00:35:02maintenant qu'Anne-Charlotte est partie,
00:35:04on peut continuer à parler des mauvaises nouvelles.
00:35:06Merci encore.
00:35:08On a appris,
00:35:09lorsque Emmanuel Macron et Olaf Scholz
00:35:11ont discuté,
00:35:12ils ont déclaré que l'Ukraine peut compter
00:35:15sur la poursuite de l'aide militaire,
00:35:18ont-ils dit tous les deux.
00:35:20Et le cessez-le-feu doit être vérifiable
00:35:22et les Ukrainiens autour de la table
00:35:25a déclaré Emmanuel Macron.
00:35:27Marc Menand,
00:35:29on voit les tensions qu'il y a,
00:35:32puisque là Emmanuel Macron parle avec Olaf Scholz
00:35:35au moment même où il venait de parler
00:35:37Vladimir Poutine et Donald Trump
00:35:40Donald Trump venait de s'exprimer
00:35:42comme si, voilà, une sorte de petite guerre,
00:35:44on le sent, petite guéguerre,
00:35:46vous n'en êtes pas encore à ce niveau-là.
00:35:48Et par rapport à cette guerre commerciale
00:35:50avec les Etats-Unis,
00:35:51on a l'impression que ça réveille de vieilles querelles
00:35:54alors que les Etats-Unis et la France
00:35:56ont une grande histoire.
00:35:57On a vu,
00:35:58je veux vous reprendre la statue de la liberté,
00:36:00mais non, mais sans nous,
00:36:01les Américains vous parleriez,
00:36:03Allemands en France.
00:36:04On a envie de savoir
00:36:05de quoi cette histoire d'amour,
00:36:07je t'aime moi non plus,
00:36:09entre la France et les Etats-Unis.
00:36:10Si vous allez à l'ambassade des Etats-Unis à Paris,
00:36:14il y a une petite plaque
00:36:16sur laquelle vous lirez
00:36:18lieu de naissance de l'Amérique.
00:36:21Lieu de naissance de l'Amérique, c'est Paris.
00:36:24C'est-à-dire qu'ils sont conscients
00:36:27que sans la France,
00:36:28ils n'auraient jamais bouté les Anglais
00:36:32du territoire où ils étaient depuis un certain temps.
00:36:36Donc la France a joué un rôle essentiel.
00:36:39Arrêtons là encore de nous meurtrir,
00:36:41de dire il a eu raison Sardou de chanter.
00:36:44Bon, si les Ricains n'étaient pas là,
00:36:46n'oublions pas que aussi bien en 1914-1918
00:36:51qu'en 1940 et 1945,
00:36:54ils ont été un peu longs
00:36:56avant de rallier le consortium des Alliés.
00:37:01Bon, c'est pas méchant de dire ça,
00:37:03mais c'est quand même à avoir dans la tête.
00:37:05Et puis, il y a surtout donc ce qui se passe.
00:37:08C'est-à-dire que quand soudain,
00:37:10les 13 colonies se rebellent contre les Anglais
00:37:14avec des prétextes d'impôts,
00:37:16forcément, déjà Mathieu était à l'affût.
00:37:19Il y a à Boston un bateau de thé qui arrive.
00:37:22La révolte naît contre les Anglais.
00:37:25Et les insurgents, ils ont besoin d'aide.
00:37:27Ils n'ont rien.
00:37:28Qui les aidera ?
00:37:30Alors forcément, imaginez le roi.
00:37:33Le roi de France, il n'est pas spécialement en empathie
00:37:36avec une révolte, quand vous êtes un roi.
00:37:39Mais il y a tout un contexte,
00:37:41c'est-à-dire les intellectuels.
00:37:43Les intellectuels se disent
00:37:46que c'est Amérique qui est en train de se lever,
00:37:49il faut l'aider.
00:37:50Il y a également les cercles commerciaux.
00:37:52Ça serait une bonne chose,
00:37:54parce qu'au moment de la guerre de Trenton,
00:37:57on a perdu notre avantage commercial
00:37:59dans ce qui se passait aux États-Unis.
00:38:01Donc, il est bon de les aider.
00:38:04Et Benjamin Franklin est envoyé en France.
00:38:08Et le voilà en France
00:38:10pour se présenter devant le roi Louis XVI
00:38:13afin d'avoir les aides nécessaires.
00:38:17Alors, pour la petite anecdote,
00:38:19il prépare le protocole d'accord d'entente
00:38:23au café Procope.
00:38:25Il est au café Procope,
00:38:27et ensuite, il se rend voir le roi,
00:38:30et de là, il y aura ce traité
00:38:32qui permet aux Américains
00:38:35non seulement d'avoir les armes,
00:38:37d'avoir les munitions,
00:38:38d'avoir le fameux canon Vallière
00:38:40avec lequel on peut faire face
00:38:43à l'assaillant anglais.
00:38:45Et puis, on aura les navires.
00:38:48Des flottes assez importantes sont envoyées.
00:38:52Et puis, il y a des gens comme Lafayette.
00:38:55Lafayette, 19 ans, c'est un môme !
00:38:58Mais Lafayette, ça le fait rêver les États-Unis.
00:39:01Et lui, sans attendre que le roi prenne une décision,
00:39:04il s'est rendu sur place.
00:39:05Il n'était pas le seul.
00:39:06Mais il faut savoir que les États-Unis,
00:39:09avant qu'ils soient les États-Unis,
00:39:11la Grande Amérique,
00:39:13qui l'a découverte ?
00:39:15Non pas Christophe Collomb.
00:39:17La conquête de l'Amérique du Nord,
00:39:18elle se fait par les Français.
00:39:20De Verrazzano, c'est François Ier
00:39:23qui l'envoie en 1524.
00:39:25Et comment s'appelle New York
00:39:27pour la première fois ?
00:39:28Le premier nom de New York,
00:39:29c'est la Nouvelle Angoulême.
00:39:31Non, mais pas trop ce latin.
00:39:33Ah pardon, excusez-moi.
00:39:34C'est parce que j'essaie de me maintenir,
00:39:36j'ai un grand pas valide.
00:39:37Non, mais la Nouvelle Angoulême.
00:39:39La Nouvelle Angoulême.
00:39:41Après, il y a tout ce qui se passe au Canada,
00:39:44chaque quartier, champ plein.
00:39:46Et puis, la partie descente pour le Mississippi,
00:39:51la Louisiane.
00:39:53Ce sont les Français qui s'y installent.
00:39:56La Louisiane est d'abord et avant tout française.
00:39:59Je ne vais pas faire tout le détail de cet état-là,
00:40:01mais il n'en reste pas moins que c'est Napoléon
00:40:03qui finit par la céder.
00:40:05Et les Rocheuses ?
00:40:06Eh bien, les Rocheuses sont découvertes
00:40:08par deux Français, Pierre et Paul Mallet.
00:40:11Ce qui fait qu'on a donné une sorte d'impulsion
00:40:15et contrairement à l'histoire américaine
00:40:18telle qu'elle s'est déroulée après,
00:40:20nous étions souvent en fraternité commerciale
00:40:24avec les indigènes.
00:40:25C'est-à-dire qu'on n'était pas du tout
00:40:27un peuple envahisseur.
00:40:28On tenait compte des autochtones.
00:40:31Et ça, c'est notre grande fierté.
00:40:33Là aussi, arrêtons de nous flageller.
00:40:35Donc, les États-Unis, la grande bataille
00:40:38de Yorktown ou Chesapeake,
00:40:40c'est grâce aux Français.
00:40:42Si elles sont remportées,
00:40:43et Washington sera le prénom
00:40:48du fils de Lafayette.
00:40:51Et cette fraternité, on la trouve à Washington,
00:40:54Lafayette et le président Washington
00:40:57qui sont en unité.
00:40:59La statue de la liberté, c'est en hommage,
00:41:03ça vient bien plus tard,
00:41:04c'est en hommage à Lincoln
00:41:07qui a été assassiné.
00:41:09Et ce sont des Français
00:41:11qui sont à l'initiative de ça.
00:41:13Il y a des quêtes qui sont faites
00:41:15et on donnera énormément d'argent
00:41:17pour que la flamme de la liberté
00:41:20soit dressée tel le phare d'Alexandrie
00:41:22dans le port de New York.
00:41:24Merci pour cette page d'histoire.
00:41:27Il faut nous rappeler
00:41:28que ce sont deux peuples amis.
00:41:30Charlotte Dornelas, finalement,
00:41:33les migrants qui squattaient
00:41:35le théâtre de la guettellerie
00:41:36ont été évacués ce matin,
00:41:38trois mois après leur arrivée.
00:41:40Comment expliquer un tel délai
00:41:42et que vont devenir ces migrants désormais ?
00:41:45Vous savez, les téléspectateurs
00:41:48qui nous suivent,
00:41:49on a traité régulièrement ce sujet,
00:41:51ce qui n'a pas été le cas de tout le monde,
00:41:53et le traitement depuis quelques heures
00:41:55de cette information
00:41:56relève objectivement
00:41:57de la désinformation continue.
00:41:58Surtout les plateaux, mais vraiment.
00:42:00Ça fait un peu suite à la chronique de Mathieu.
00:42:03Là, on est dans la matrice,
00:42:04mais on est en plein dedans.
00:42:06Et depuis le premier jour,
00:42:08si on veut,
00:42:09on nous raconte, pour faire simple,
00:42:11qu'il s'agit de mineurs isolés, étrangers,
00:42:13qui ne sont pas pris en charge
00:42:15alors qu'ils devraient l'être
00:42:16au regard du droit international,
00:42:18que la police intervient violemment
00:42:20et que ces gens vont être jetés à la rue
00:42:22sans aucune solution,
00:42:23alors que la Convention internationale
00:42:25des droits de l'enfant
00:42:26nous oblige à faire le contraire.
00:42:27Globalement, c'est ainsi
00:42:29que les choses sont présentées.
00:42:30Et Patrick Cohen a résumé
00:42:32la malhonnêteté ambiante
00:42:34en une question qu'il a posée
00:42:35au préfet de police de Paris,
00:42:37qui était en face de lui.
00:42:38Il explique qu'étant donné la situation,
00:42:40il peut poser deux questions
00:42:42au préfet en réalité.
00:42:43Soit, pourquoi il a fallu attendre
00:42:45trois mois avant cette évacuation,
00:42:47soit, pourquoi lancer cette répression
00:42:49contre des migrants qui n'embêtaient personne ?
00:42:51Dans les deux cas, très honnêtement,
00:42:53l'alternative, on tombe de sa chaise
00:42:55franchement quand on a suivi un peu l'histoire,
00:42:57mais on va lui répondre
00:42:58pour répondre globalement
00:43:00à l'ensemble de nos confrères
00:43:02qui ont posé le même genre de questions.
00:43:04Alors, pourquoi attendre ?
00:43:05Puisque c'est la première alternative
00:43:07de sa question.
00:43:08Alors là, on a l'illustration absolue
00:43:10de l'organisation de l'impuissance
00:43:12bien rodée à peu près à toutes les strates
00:43:14de l'État pour ce qui concerne
00:43:16la question migratoire.
00:43:17Nous avons donc des personnes
00:43:19qui arrivent illégalement en France,
00:43:21qui se déclarent mineurs.
00:43:23On le sait désormais, c'est une route migratoire
00:43:25extrêmement identifiée aussi bien
00:43:27par les passeurs que par les associations
00:43:29qui n'ont pas les mêmes ressorts
00:43:31dans l'organisation,
00:43:33mais qui s'occupent,
00:43:35on va dire, de cette partie-là
00:43:37de l'immigration. Ils sont pris en charge
00:43:39et ils sont alors déboutés
00:43:41de la minorité. Ces gens qui sont
00:43:43initialement à la gaieté lyrique ont été
00:43:45déboutés de la minorité. Or, c'est le département
00:43:47qui est chargé d'évaluer la minorité
00:43:49et qui délègue à France Terre d'Asile,
00:43:51qui ne pointe pas exactement à l'extrême droite
00:43:53ou alors ils font désormais
00:43:55partie du club, mais on n'était pas au courant.
00:43:57Donc ils sont déboutés
00:43:59de la minorité, ces personnes,
00:44:01et on le sait depuis le premier jour. Je me souviens,
00:44:03on en avait parlé ici, on avait déjà dit
00:44:05que la préfecture l'avait précisé.
00:44:07Ils font des recours, ils sont alors
00:44:09pris en charge et aidés dans ces recours
00:44:11juridiques par les associations
00:44:13et ils squattent, emmenés
00:44:15par les associations, à la gaieté lyrique.
00:44:17Avec le narratif qui est repris
00:44:19depuis en chœur par
00:44:21l'immense majorité de la presse, nous avons
00:44:23des mineurs isolés qui sont à la gaieté lyrique.
00:44:25Peu importe ce qui s'est passé depuis,
00:44:27peu importe. Et dans le squat,
00:44:29pourquoi est-ce que le préfet met trois
00:44:31mois à intervenir ? Vous avez
00:44:3348 heures pour intervenir en flagrance.
00:44:35C'est-à-dire, vous êtes squatté, vous avez 48 heures
00:44:37pour faire intervenir la force publique
00:44:39à ceci près qu'il faut que
00:44:41le gestionnaire ou le propriétaire des lieux
00:44:43squattés demande l'intervention
00:44:45de la force publique. Or, souvenez-vous,
00:44:47quand les migrants arrivent à la
00:44:49gaieté lyrique, la direction
00:44:51de la gaieté lyrique refuse
00:44:53que la force publique intervienne.
00:44:55La mairie de Paris, qui est propriétaire du
00:44:57lieu, elle met un mois à saisir la
00:44:59justice administrative pour savoir
00:45:01que faire avec la situation.
00:45:03Le tribunal administratif, et ça aussi,
00:45:05on le sait, les tribunaux administratifs
00:45:07en France, 41% de leurs dossiers
00:45:09relèvent du contentieux des étrangers. Nous avons
00:45:11des tribunaux administratifs débordés.
00:45:13Donc le tribunal administratif, il met lui-même
00:45:15un mois à rendre sa décision
00:45:17après le mois de délai
00:45:19pris par la mairie de Paris. Et il ordonne à ce moment-là
00:45:21l'expulsion des lieux sous un mois.
00:45:23Il donne un mois aux personnes
00:45:25pour évacuer les lieux. Le mois passe
00:45:27et la mairie de Paris annonce qu'elle refuse
00:45:29de faire appel à la force publique
00:45:31pour provoquer l'expulsion.
00:45:33Le préfet ne peut toujours pas le faire
00:45:35sans l'autorisation du propriétaire
00:45:37sauf quand le délai est passé.
00:45:39Donc c'était le 13 mars.
00:45:41Une fois le délai passé, le préfet prend alors
00:45:43un arrêté d'expulsion
00:45:45pour, je cite l'arrêté,
00:45:47prévenir le trouble à l'ordre public.
00:45:49C'est ça, dans le détail,
00:45:51un système littéralement submergé.
00:45:53Alors, quoi répondre à la deuxième partie
00:45:55de la question, puisque beaucoup dénoncent une répression
00:45:57violente ? Alors voilà, la deuxième
00:45:59partie, c'est pourquoi cette répression, alors qu'il
00:46:01n'embêtait personne. Alors là, ça relève
00:46:03du délire. Il n'embêtait personne
00:46:05mis à part les gens qui
00:46:07travaillaient initialement à la gaieté lyrique,
00:46:09les gens qui travaillaient à proximité de la
00:46:11gaieté lyrique, les commerçants
00:46:13qui étaient autour, et évidemment
00:46:15les personnes qui pourraient venir ou non
00:46:17à la gaieté lyrique. Et par ailleurs,
00:46:19ils n'ont pas le droit d'être là. Ça relève du
00:46:21squat pour commencer.
00:46:23Et ensuite, il y a des dégradations, des problèmes sanitaires.
00:46:25On l'avait dit et Marc nous l'avait dit.
00:46:27450 personnes qui sont dans un théâtre
00:46:29avec des sanitaires prévus pour les quelques
00:46:31personnes qui viennent visiter le théâtre en question.
00:46:33Évidemment, c'est problématique.
00:46:35Ensuite, les images paraissent parfois
00:46:37violentes, les images d'évacuation.
00:46:39C'est normal, elles sont organisées pour ça.
00:46:41Elles sont exactement organisées pour que tout le monde
00:46:43se dise, oh là là, c'est violent.
00:46:45Et là, en l'occurrence, les responsables,
00:46:47ce sont les collectifs et les associations qui
00:46:49font venir des personnes pour empêcher
00:46:51que l'expulsion se fasse correctement,
00:46:53montrer les images ensuite et expliquer
00:46:55que, vous voyez bien, c'est un problème de police
00:46:57raciste. Un, ils poussent
00:46:59les migrants qui étaient à l'intérieur à
00:47:01refuser les solutions d'hébergement
00:47:03et les solutions de relogement proposées
00:47:05en l'occurrence par la préfecture.
00:47:07Récompense peut-être de l'illégalité
00:47:09ou du squat, il y a des propositions
00:47:11de relogement qui sont faites immédiatement.
00:47:13Les associations demandent aux migrants
00:47:15de les refuser. Ensuite, deux,
00:47:17ils tentent de forcer le barrage policier
00:47:19qui était fait pour que l'opération
00:47:21se passe correctement,
00:47:23pour perturber l'opération de police
00:47:25en cours. Et la troisième chose,
00:47:27ils refusent la dispersion en hurlant
00:47:29police raciste et l'ensemble des
00:47:31slogans, au moment où, en effet,
00:47:33les personnes sont sorties. Le but,
00:47:35c'est, encore une fois, la production
00:47:37d'images chaotiques.
00:47:39Et si on regarde la situation,
00:47:41c'est proprement ahurissant, c'est-à-dire
00:47:43que nous avons, encore une fois,
00:47:45des médias qui reprennent le récit de collectifs
00:47:47qui sont ultra idéologisés, qui ne font pas semblant,
00:47:49pour le coup, ils le sont.
00:47:51Ils confessent un sans-frontierisme absolu,
00:47:53un droit total de tous
00:47:55à s'installer où ils veulent,
00:47:57quelle que soit la réalité des capacités
00:47:59et la réalité des situations
00:48:01en question. Et,
00:48:03par ailleurs, discours qui est rejeté par une majorité
00:48:05de Français, tout le monde
00:48:07le sait désormais. Et de l'autre côté, on a
00:48:09un préfet, un ministre à qui on colle
00:48:11les pires étiquettes du monde,
00:48:13extrême droite étant la plus courante,
00:48:15alors que ces derniers proposent, concrètement,
00:48:17un nouvel hébergement.
00:48:19C'est ça, l'extrême droite, désormais,
00:48:21c'est le nouvel hébergement refusé
00:48:23qui est proposé à ces migrants illégaux
00:48:25qui, donc, squattaient depuis trois mois.
00:48:27Parce que, en effet, ces personnes
00:48:29ne sont plus, aujourd'hui, au théâtre de la
00:48:31Gaîté Lyrique, qui appelaient pourtant, depuis le
00:48:33premier jour, à les accueillir ou à les
00:48:35reloger, mais ils ne sont pas expulsés
00:48:37du pays, non plus.
00:48:39Que vont devenir ces migrants, Charlotte ?
00:48:41Le préfet de police, il annonce
00:48:43que leur situation administrative va être examinée.
00:48:45Ils ont été
00:48:47déboutés de la minorité,
00:48:49pour la plupart d'entre eux,
00:48:51sur 450 personnes, au début, ils étaient
00:48:53100, 200, 300, 450.
00:48:55On ne sait pas très bien qui ils sont, c'est ce qu'on a
00:48:57compris de ce que nous a dit le préfet de
00:48:59police, donc tout ça paraît normal, on ne sait pas très
00:49:01bien à qui on a affaire, mais la plupart
00:49:03d'entre eux ont donc été déboutés de la minorité,
00:49:05mais ils ont fait des recours, parce qu'il peut
00:49:07y avoir un recours, devant le juge
00:49:09des enfants. 62 personnes ont été
00:49:11interpellées sur 450, les autres
00:49:13ne l'ont donc pas
00:49:15été, et pour ces 62 personnes,
00:49:17on va examiner la situation administrative,
00:49:19avec, là encore, des recours
00:49:21si possible, et le préfet, en ayant l'air
00:49:23de s'excuser, nous explique qu'il y aura, peut-être,
00:49:25sans doute, des éloignements,
00:49:27en fonction de la situation administrative
00:49:29des personnes, avec le succès qu'on connaît,
00:49:31puisque la question des éloignements
00:49:33de manière générale des personnes
00:49:35majeures en situation irrégulière
00:49:37en France, est invisibilisée depuis
00:49:39quelques semaines, par un bras de fer
00:49:41qu'on a du mal à concevoir
00:49:43concrètement, pour une liste
00:49:45sur lequel il y a quelques dizaines d'Algériens
00:49:47identifiés comme dangereux.
00:49:49C'est quand même vraiment l'arbre
00:49:51sur la forêt des éloignements. Là, on n'a pas
00:49:53des personnes identifiées comme dangereuses ou qui
00:49:55sortent de prison. Vous voyez que ces éloignements
00:49:57sont loin d'être la priorité.
00:49:59La seule chose qui est sûre, c'est
00:50:01qu'on leur propose, en effet, un hébergement.
00:50:03Pourquoi est-ce qu'ils l'ont refusé ? Parce que certains
00:50:05étaient proposés en province,
00:50:07comme ça, c'est pratique, puisque les gens ne sont pas d'accord
00:50:09là-bas, mais les plaintes, on n'a pas besoin de les relayer,
00:50:11c'est loin, et qu'ils refusent, donc, parce qu'ils
00:50:13voudraient rester à Paris. Donc,
00:50:15on a des responsables politiques, des médias
00:50:17et des associations qui résument cette
00:50:19situation de débordement
00:50:21totale de toutes les instances
00:50:23qui sont mises à partie,
00:50:25en parlant simplement des droits
00:50:27de ces migrants qui seraient mineurs isolés
00:50:29et que, donc, on devrait reloger.
00:50:31Et les associations ont expliqué que
00:50:33ce n'est pas le bout du monde, quand même, de loger 400 ou
00:50:351000 personnes. Ce matin, on avait les deux chiffres.
00:50:37Et Annie Dalgo,
00:50:39qui est maire socialiste de Paris,
00:50:41qui appelle à l'accueil du monde
00:50:43entier, sauf apparemment quand c'est à Paris, du coup,
00:50:45et qui nous explique que
00:50:478000 jeunes arrivent chaque année
00:50:49à Paris dans, alors là, c'est la
00:50:51novlangue nouvelle, dans ces parcours de migration,
00:50:53c'est-à-dire sur le même
00:50:55modèle que ça, 8000 par an.
00:50:57Et, en effet,
00:50:59tous les systèmes d'accueil,
00:51:01d'hébergement sont littéralement débordés
00:51:03pour les gens qui en ont besoin aujourd'hui
00:51:05en France, et a fortiori, évidemment,
00:51:07pour les gens qui arrivent, d'ailleurs,
00:51:09surtout de manière illégale, et sans que nous sachions
00:51:11à quel moment
00:51:13ils arrivent, et comment les accueillir, évidemment.
00:51:15– Merci beaucoup, et puisqu'ils deviennent.
00:51:17Merci beaucoup, chère Dr Nélas,
00:51:19pour votre enquête. On va recevoir
00:51:21notre invité, Patrick Caram,
00:51:23pour parler du voile dans le sport.
00:51:25Le temps qui s'installe, Mathieu Bocoté,
00:51:27dans un instant, on parlera de LFI
00:51:29qui mobilise les antifas le 22 mars.
00:51:31Installez-vous, cher Patrick Caram,
00:51:33ravi de vous recevoir
00:51:35ce soir, et merci d'avoir répondu
00:51:37à notre appel, puisque
00:51:39aujourd'hui, le voile
00:51:41dans le sport peut presque
00:51:43faire vaciller le gouvernement, puisque
00:51:45si on a appris que Bruno Rotaïo
00:51:47a menacé de démissionner sur l'affaire de l'Algérie,
00:51:49là, c'est Gérald Darmanin
00:51:51qui dit qu'il serait prêt
00:51:53à démissionner, effectivement, sur la question du voile
00:51:55dans le sport.
00:51:57Le Premier ministre a convoqué quatre ministres
00:51:59parce qu'il y a eu
00:52:01une mésentente publique
00:52:03à propos du port du voile.
00:52:05Quelles sont les batailles
00:52:07qui se cachent derrière tout ça ? Vous avez écrit ce livre
00:52:09à l'antenne, le livre noir
00:52:11du sport, il y a quelque temps, chez Plon.
00:52:13Et c'est un livre,
00:52:15et vous êtes connu en tant que vice-président
00:52:17de la région et de France en chargé
00:52:19du sport, pour un combat
00:52:21très difficile
00:52:23contre l'antrisme dans le sport
00:52:25avec les fédérations. Comment ça s'est
00:52:27passé concrètement, votre combat ?
00:52:29Là, parlons par exemple de la fédération
00:52:31de basket. La fédération
00:52:33de foot venait d'interdire
00:52:35le voile en compétition.
00:52:37Et la fédération
00:52:39de basket a voulu prendre le même
00:52:41dispositif. Eh bien, tout de suite, 69
00:52:43clubs en Ile-de-France décident de lancer
00:52:45une pétition à l'initiative
00:52:47d'un président de club qui est en même temps
00:52:49un élu de Noisy-le-Sec,
00:52:51un élu qui avait été mis en examen
00:52:53en garde à vue parce qu'il avait appelé
00:52:55à intensifier les violences urbaines
00:52:57pendant les émeutes. Voyez donc le profil.
00:52:59Eh bien, il a dû
00:53:01affronter 69 clubs, nous l'avons
00:53:03aidé, je l'ai aidé avec Valérie Pécresse
00:53:05à appeler
00:53:07les maires de sorte que les clubs fassent
00:53:09marche arrière. Le sujet aujourd'hui, c'est
00:53:11que derrière le voile, il y a un autre enjeu.
00:53:13Vous savez, vous parlez du voile, mais le voile,
00:53:15c'est le petit bout de la lorgnette.
00:53:17C'est le petit bout de l'iceberg
00:53:19que vous voyez. Parce qu'aujourd'hui,
00:53:21il y a un offensif généralisé.
00:53:23Derrière le voile, qu'est-ce qu'il y a ?
00:53:25Il y a le refus de serrer la main des femmes.
00:53:27Il y a le refus de s'entraîner avec les femmes.
00:53:29Il y a les prières. Avant, c'était
00:53:31sur les terrains. Maintenant, c'est dans
00:53:33les vestiaires. Il y a le refus de se baigner
00:53:35nu et d'accepter que
00:53:37quelqu'un se baigne nu à côté de vous,
00:53:39quitte à le frapper, à l'agresser
00:53:41s'il refuse
00:53:43de porter un
00:53:45caleçon. Derrière le voile, il y a
00:53:47en réalité toute une série de
00:53:49dérives. Si ça n'était que le voile,
00:53:51on pourrait se dire, ok, voilà,
00:53:53très bien, mais c'est pas que le voile.
00:53:55J'ajoute, quand on dit, et avec
00:53:57beaucoup de mauvaise foi, qu'on empêche
00:53:59les gamines de faire du sport en portant
00:54:01le voile, c'est faux. On parle de
00:54:03compétition. Vous voyez, c'est au titre
00:54:05de la délégation,
00:54:07les 81 associations,
00:54:09une délégation de mission de service
00:54:11public, sur les 112 qui ont
00:54:13un agrément. Sur ces 81,
00:54:15aujourd'hui, vous avez des pratiques
00:54:17différenciées. Et sur
00:54:19le voile, aujourd'hui, quelques
00:54:21fédérations qui ont voulu prendre
00:54:23cette initiative se retrouvent en première
00:54:25ligne. On menace les arbitres.
00:54:27On menace les
00:54:29présidents de club. On menace les présidents
00:54:31de fédé. Ça a été le cas pour l'ancien
00:54:33président de la fédération
00:54:35de basketball,
00:54:37Siouta, Jean-Pierre
00:54:39Siouta, on les menace, et
00:54:41face à ça, l'État reste les bras
00:54:43croisés. Qu'avait fait Darmanin
00:54:45pour lutter contre
00:54:47le djellaba dans les écoles ?
00:54:49Parce que c'était l'improviseur qui était en première
00:54:51ligne. C'est la même chose. Eh bien, Darmanin
00:54:53avait interdit, l'État avait
00:54:55pris ses responsabilités, l'État
00:54:57avait interdit
00:54:59le djellaba. Résultat, aujourd'hui, vous n'entendez
00:55:01plus parler de ça. Aujourd'hui,
00:55:03dans le sport,
00:55:05vous avez autant de
00:55:07situations que de fédés. Et je vais vous
00:55:09raconter une petite anecdote. Vous pouvez aller en
00:55:11équipe de France. Si vous êtes
00:55:13en équipe de France, vous n'avez pas le droit de porter
00:55:15le voile. Et comment vous pouvez expliquer ça
00:55:17à des gamines qui peuvent porter le voile
00:55:19en compétition départementale,
00:55:21régionale ou nationale ? C'est incompréhensible.
00:55:23Et c'est encore plus incompréhensible
00:55:25lorsque le
00:55:27CIO, en plus, jette le trouble.
00:55:29Vous avez été, à plusieurs fois,
00:55:31attaqué à plusieurs reprises par le CCIF.
00:55:33Le CCIF, d'abord,
00:55:35pour le combat contre
00:55:37le Burkini. Et ils avaient
00:55:39déposé une plainte, une plainte qui avait été reprise
00:55:41par le défenseur des droits. Et Mme
00:55:43Polangevin s'était fait l'idiote
00:55:45utile du combat
00:55:47du CCIF,
00:55:49parce que nous combattions le Burkini
00:55:51dans nos îles de loisirs.
00:55:53Eh bien, le CCIE
00:55:55m'a attaqué récemment, parce que
00:55:57je monte en première ligne
00:55:59aujourd'hui pour dialoguer
00:56:01avec l'EFD pour faire en sorte que l'EFD
00:56:03puisse... Mais bien sûr,
00:56:05parce qu'il faut les accompagner. Et juste un dernier mot pour comprendre
00:56:07ce qui se passe avec le CIO, parce que le CIO,
00:56:09on dirait qu'ils ont finalement accepté
00:56:11le voile dans les compétitions sportives. Alors,
00:56:13le sujet, c'est que la charte olympique
00:56:15interdit explicitement toute expression
00:56:17de religion,
00:56:19de syndicats, de faits syndicals
00:56:21et de faits politiques sur les terrains.
00:56:23Sauf que, sous la pression des
00:56:25pays du Golfe, de grandes démocraties,
00:56:27comme vous le savez, sous la pression
00:56:29du pays islamiste, qui vénère
00:56:31le droit des femmes, eh bien, ils ont
00:56:33considéré que le voile, ça n'est pas
00:56:35une question culturelle,
00:56:37c'est une question culturelle. Et l'entourloupe
00:56:39a été faite. Et aujourd'hui, beaucoup
00:56:41de fédés internationales
00:56:43autorisent le voile. Et quand on dit en France...
00:56:45Comment la France peut résister à ça ?
00:56:47Eh bien, la France peut résister comme
00:56:49la fédération de foot, comme la fait
00:56:51courageusement la fédération
00:56:53de basket, comme la fait
00:56:55la fédération de volleyball,
00:56:57comme la fait la fédération de taekwondo,
00:56:59comme le fait avec moi, en ce moment,
00:57:01la fédération de lutte. Et je mets en place
00:57:03un observatoire avec cette fédération
00:57:05que je finance, 100 000 euros,
00:57:07pour dénombrer
00:57:09les problèmes
00:57:11d'atteinte à la laïcité aux valeurs de la République
00:57:13et pour faire en sorte d'envoyer des éducateurs
00:57:15et puis, peut-être, d'interdire
00:57:17les clubs qui s'amuseraient
00:57:19à bafouer la loi de la fédé.
00:57:21Merci beaucoup, Patrick Ham. Restez avec nous
00:57:23pour écouter la dernière chronique de Mathieu Bocoté.
00:57:25C'était important d'entendre ce combat
00:57:27qu'on ne voit pas avec les différentes
00:57:29fédérations et le voile.
00:57:31Merci infiniment.
00:57:33LFI mobilise ses troupes
00:57:35pour sa grande marche
00:57:37du 22 mars contre l'extrême-droite
00:57:39et invite les antifas
00:57:41à se joindre à elle.
00:57:43Mais les antifas ne sont-ils pas connus,
00:57:45M. Bocoté, pour leur violence revendiquée ?
00:57:47LFI, en lançant cet appel,
00:57:49ne vient-elle pas là
00:57:51de franchir un certain cap ?
00:57:53Oui, mais ils franchissent des caps tous les jours.
00:57:55Ce sont des franchisseurs de caps
00:57:57diplômés. Ce qui est assez
00:57:59particulier, cela dit, et on a l'affiche,
00:58:01on a l'écran, je l'ai redit,
00:58:03tes antifas, viens, on marche le 22 mars
00:58:05contre l'extrême-droite
00:58:07et ses idées, contre les violences
00:58:09fascistes. Je suis curieux de savoir quelles sont les violences
00:58:11fascistes dans ce pays. Il y a plusieurs
00:58:13violences qu'on peut caractériser. Les violences fascistes,
00:58:15je ne les avais pas remarquées. Quoi qu'il en soit,
00:58:17pour l'unité du peuple,
00:58:19pour faire place à la nouvelle France,
00:58:21traduisons chacun de ces slogans,
00:58:23contre l'extrême-droite et ses idées,
00:58:25c'est-à-dire, sachant qu'il y a LFI,
00:58:27associé à peu près tout ce qui est minimalement conservateur à l'extrême-droite,
00:58:29sachant que les antifas
00:58:31sont violents, on vient de légitimer
00:58:33la possibilité de la violence contre les éléments
00:58:35minimalement conservateurs dans cette société.
00:58:37Contre les violences fascistes.
00:58:39Ça, c'est l'inversion totale du réel.
00:58:41On invente des violences fascistes
00:58:43dans ce pays, alors qu'il n'y a pas de violences fascistes
00:58:45dans ce pays. Il y a des violences très réelles,
00:58:47il y a des violences islamistes, il y a du racisme
00:58:49anti-blanc, on en a parlé pour Crépole,
00:58:51il y a plusieurs manifestements de violences, mais ça, ça n'existe pas
00:58:53des violences fascistes en France. LFI laisse croire.
00:58:55Pour l'unité du peuple,
00:58:57on comprend que tous ceux qui ne sont pas dans la logique LFI
00:58:59ne font donc pas partie du peuple
00:59:01version Mélenchon.
00:59:03Pour faire place à la nouvelle France,
00:59:05on sait ce que ça veut dire chez Jean-Luc Mélenchon,
00:59:07qui se revendique lui-même du grand remplacement
00:59:09à travers la créolisation.
00:59:11Donc ça, c'est le rôle confié
00:59:13aux milices antifas.
00:59:15La question qu'on peut se poser, c'est qui sont les antifas?
00:59:17C'est une question qu'on devrait se poser
00:59:19parce qu'il y a un romantisme à gauche qui consiste
00:59:21à dire que ce sont des militants engagés,
00:59:23ils mettent leur peau au bout de leurs idées,
00:59:25contre le fascisme.
00:59:27Lutter contre le fascisme, je le rappelle,
00:59:29c'est absolument essentiel
00:59:31entre 1933 et 1945.
00:59:33Même les années 20,
00:59:35si on veut remonter au début du régime.
00:59:37Mais c'est mort depuis 1945.
00:59:39Alors dans leur esprit,
00:59:41les antifas nous disent non, le fascisme existe encore.
00:59:43Parce que la bourgeoisie
00:59:45n'est rien d'autre qu'un fascisme
00:59:47qui ne s'avoue pas tel quel.
00:59:49Donc quelle est la stratégie des antifas?
00:59:51Ça consiste à dire on va s'engager,
00:59:53on va décider d'y aller sur le mode de la violence,
00:59:55une romantisation de la violence.
00:59:57Il y a presque une érotisation de la violence chez eux.
00:59:59C'est le désir d'en venir au coup,
01:00:01laissons de côté les idées, frappons, frappons, frappons.
01:00:03Et c'est ainsi qu'on aura la vérité d'un choc
01:00:05fasciste de l'autre côté.
01:00:07Mais je leur dis dans leur tête,
01:00:09tout ce qui n'est pas LFI est potentiellement fasciste.
01:00:11Alors leur stratégie aux antifas,
01:00:13il ne faut pas l'oublier,
01:00:15c'est la conflictualisation intégrale.
01:00:17Ils voient un conflit dans une société,
01:00:19ils voient les tensions,
01:00:21ils cherchent à se greffer à la manifestation,
01:00:23pour radicaliser la manifestation,
01:00:25pour la pousser vers la violence,
01:00:27pour la pousser vers les extrêmes.
01:00:29Leur objectif c'est toujours la même chose.
01:00:31La police ou les gendarmes réagissent,
01:00:33il y a des débordements policiers,
01:00:35la société est censée se rendre contre.
01:00:37Mon dieu, on est véritablement dominé par des fascistes,
01:00:39la police vient de révéler ce qu'elle est vraiment.
01:00:41Donc il faut provoquer la police sans cesse,
01:00:43il faut provoquer les autorités sans cesse.
01:00:45Donc on provoque comment?
01:00:47En étant violent envers les policiers,
01:00:49en cherchant à vandaliser les commerces,
01:00:51en cherchant à créer les tensions
01:00:53qui permettraient à la société de se dire
01:00:55les fascistes sont devant nous finalement.
01:00:57C'est la production
01:00:59systématique d'images
01:01:01pour pousser au conflit.
01:01:03Et derrière ça, il y a une fascination pour le chaos
01:01:05qui est partagée non seulement par les antifas
01:01:07mais par LFI.
01:01:09Si ces groupes sont aussi dangereux
01:01:11à Mathieu Cove, vous le dites, pourquoi
01:01:13ils ne sont pas démantelés?
01:01:15Franchement, c'est une question que je me pose
01:01:17et je ne suis pas le seul à me la poser.
01:01:19Il y a le grand 2020,
01:01:21Trump, Biden, débat à la présidentielle américaine.
01:01:23Trump dit qu'il va démanteler les antifas
01:01:25et Biden dit qu'ils sont en lutte contre le fascisme,
01:01:27pourquoi on les démantèlerait?
01:01:29Et par ailleurs, ce n'est pas une vraie structure, les antifas.
01:01:31Ça, je pense que c'est l'argument
01:01:33le plus frauduleux qu'on peut entendre
01:01:35à leur sujet dans l'espace public.
01:01:37On présente les antifas sur le mode du spontanisme révolutionnaire.
01:01:39Ce seraient des individus
01:01:41dissociés les uns des autres,
01:01:43sans structure de mobilisation,
01:01:45sans capacité d'organisation,
01:01:47mais qui se fédéraient le temps de la castagne
01:01:49pour ensuite se redissoudre
01:01:51et ne plus exister. C'est complètement faux.
01:01:53Les antifas sont structurés,
01:01:55on le voit aux États-Unis, on le voit en France,
01:01:57ils sont capables de se mobiliser,
01:01:59ils ont donc une structure d'action,
01:02:01ils ont des chefs, quoi qu'on en dise,
01:02:03ils sont financés, ne l'oublions pas,
01:02:05ils ont les moyens. Alors ça, il va falloir
01:02:07un jour comprendre comment, pourquoi
01:02:09il y a une telle complaisance du pouvoir
01:02:11à leur endroit. Je note en passant
01:02:13qu'il y a une sociologie différente des antifas
01:02:15en France et aux États-Unis. Bien que ça commence
01:02:17à se rapprocher, on a souvent cru
01:02:19qu'en France, les antifas, c'était des jeunes
01:02:21fils de bourgeois qui voulaient s'en canailler.
01:02:23Aux États-Unis, c'est plutôt l'homme-pune prolétariat,
01:02:25franchement, des décérébrés intégraux
01:02:27aux cheveux bleus qui expriment
01:02:29ainsi leur refus de l'existence et leur nihilisme.
01:02:31Mais ça tend à se rapprocher des sociologies
01:02:33des antifas des deux côtés de l'Atlantique.
01:02:35Alors pourquoi on ne les interdit pas,
01:02:37pourquoi on ne lutte pas contre eux?
01:02:39Ma petite hypothèse, elle vaut ce qu'elle vaut,
01:02:41c'est qu'ils sont finalement le bras armé du système.
01:02:43On a un système qui dit sans cesse
01:02:45« voilà des fascistes, voilà des fascistes »
01:02:47en Retailleau, fasciste, Darmanin, fasciste,
01:02:49Maréchal, fasciste, Knafaut, fasciste,
01:02:51Zemmour, fasciste, Le Pen, fasciste.
01:02:53Si ce sont vraiment des fascistes, il faut leur taper dessus.
01:02:55On ne va quand même pas débattre poliment avec des gens
01:02:57qui veulent établir une dictature fasciste.
01:02:59Donc le système envoie le signal
01:03:01« nous sommes devant des fascistes,
01:03:03on prend des arguments contre eux, on fait des lois,
01:03:05on cherche à les censurer »
01:03:07mais au final, il y a une forme de bras armé,
01:03:09de bras armé, non pas directement,
01:03:11mais de bras armé systémique
01:03:13qui traduit concrètement
01:03:15à coup de poing, à coup de violence
01:03:17ce refus
01:03:19de certaines forces politiques
01:03:21il faut créer les conditions d'une censure généralisée.
01:03:23C'est la méthode, c'est revendiqué comme tel par Marc Hebré,
01:03:25le grand théoricien des antifas aujourd'hui.
01:03:27Vous devez faire en sorte que si vous voulez inviter
01:03:29telle personne à un événement,
01:03:31il y a tellement de risques qu'il y a de la violence
01:03:33que les gens vont se dire « bon, on ne l'invite plus, on ne prend pas le risque de l'inviter ».
01:03:35Donc c'est une stratégie de terreur
01:03:37revendiquée dans nos sociétés. Et un dernier mot en une seconde,
01:03:39LFI n'est pas
01:03:41un parti comme les autres, il va falloir l'accepter.
01:03:43C'est un parti révolutionnaire qui cherche le chaos,
01:03:45qui désire le chaos, qui veut provoquer le chaos
01:03:47et qui de ce point de vue prend les moyens
01:03:49nécessaires à chaque marche pour créer le chaos
01:03:51qui pourrait peut-être un jour le porter au pouvoir
01:03:53parce qu'ils savent très bien que par la démocratie
01:03:55ils n'y parviendront pas.
01:03:57Merci pour votre regard.
01:03:59Et je rappelle que demain on a un débat
01:04:01sur l'aide publique au développement
01:04:03entre le LFI historien Taché
01:04:05et la reconquête
01:04:07députée européenne Sarah Knafo
01:04:09dans Face à l'info.
01:04:11Tout de suite, Pascal Praud
01:04:13pour l'heure des pro-2 et ensuite à 21h ce soir
01:04:15Philippe Deville.
01:04:17Excellente soirée.