Antoine Armand, ancien ministre de l'Économie et des Finances et député "Ensemble pour la République", était l'invité de BFMTV ce mercredi 19 mars. Il revient sur le conclave entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites.
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00:00La seule chose dont on ne peut vraiment pas s'affranchir, c'est la réalité financière.
00:04Et c'est quand même étonnant, c'est toujours le grand absent dans la pièce.
00:08C'est-à-dire qu'on discute de qui est dans le conclave ou pas.
00:11Est-ce qu'il y aura de nouveaux cardinaux avec une nouvelle pièce dans laquelle on définira de nouveaux sujets ?
00:15Et puis comment on s'y prendra ?
00:17On est un petit peu obligé puisque ceux qui sont supposés négocier sont tous en train de claquer la porte.
00:21Tous, j'exagère, mais la CGT on verra d'ici ce soir, UDP, Force ouvrière...
00:28On va s'en parler très franchement.
00:30Quelle est la raison pour laquelle c'est aussi difficile ?
00:32C'est que, évidemment, face à la réalité financière du déficit des retraites,
00:36face aux besoins d'équilibrer dans les prochaines années,
00:38face au fait qu'annuler la réforme des retraites aujourd'hui,
00:41ce serait peut-être 5 à 10 milliards d'euros dès l'année prochaine, dès l'année suivante,
00:45il n'y a pas de solution évidente.
00:47Et que revenir sur l'âge de départ à la retraite n'est pas une solution économique fiable.
00:51Et tous les partenaires sociaux...
00:53Le Premier ministre avait dit, et d'ailleurs il a eu raison de le dire,
00:56si les partenaires sociaux s'accordent sur une autre solution
00:59qui permet de trouver l'équilibre financier, très bien.
01:02Mais ça ne peut pas se faire au détriment de la réalité budgétaire du pays.
01:07Je vous donne quand même un élément qu'on a, je pense, tous en tête,
01:09mais qu'on oublie au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'hiver.
01:12On n'est pas très loin aujourd'hui d'une dégradation de la note de la France.
01:16Les écarts de taux avec l'Allemagne continuent à s'accroître.