Les 12 et 13 mars, le Sénat a examiné la proposition de loi visant à instaurer une trajectoire de réduction de l'artificialisation concertée avec les élus locaux (Trace). Ce texte, porté par le sénateur LR Jean-Baptiste Blanc et le centriste Guislain Cambier, a pour objectif d'assouplir l'objectif de zéro artificialisation nette (ZAN) porté par la loi Climat et résilience. La mesure initiale de zéro artificialisation nette prévoit de réduire de moitié la bétonisation des sols d'ici à 2031, pour atteindre l'objectif de l'urbanisation zéro en 2050. Le texte examiné en séance propose de supprimer notamment l'obligation de réduire de moitié les surfaces artificialisées dans chaque région entre 2021 et 2031 par rapport à la décennie précédente, pour fixer une nouvelle échéance à 2034. Les écologistes se sont insurgés contre ce texte, qu'ils qualifient de « consciencieuse démolition » du dispositif. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 100% Sénat.
00:00:12Aujourd'hui, la rédaction vous propose de revoir les débats autour de la proposition de loi sur le ZAN, le zéro artificialisation nette des sols.
00:00:20Le texte vise à abroger l'objectif intermédiaire fixé à 2031, jugé peu atteignable,
00:00:26c'est-à-dire réduire de moitié la construction sur des espaces naturels et agricoles par rapport à la décennie précédente.
00:00:33Place au débat sur le public Sénat.
00:00:36Monsieur le Président, Monsieur le Ministre, Madame et Monsieur les rapporteurs, Madame la Présidente de la Commission, chers collègues,
00:00:43déposer une proposition de loi n'est pas un acte anodin.
00:00:47Avec les membres du groupe de suivi, avec Jean-Baptiste Blanc, nous en mesurons la gravité.
00:00:54La loi, c'est ce sur quoi une société s'accorde pour déterminer son futur commun.
00:01:00La loi unit, elle ne divise pas.
00:01:03Elle incarne une vision et fait l'objet d'un consensus.
00:01:07Hélas, parfois, ce n'est pas le cas.
00:01:10Nous pouvons le regretter.
00:01:12Notre rôle est surtout de corriger pour apaiser, rassembler les habitants et les projeter vers un avenir plus engageant.
00:01:20Nous le savons, l'artificialisation est une nécessité et un défi.
00:01:25Depuis l'aube de l'humanité, l'homme transforme son environnement.
00:01:29Il l'aménage.
00:01:31Nous avons glorifié les voies romaines, célébré les civilisations urbaines, réparti les espaces entre rural et urbain en fonction de leur rapport à la communauté.
00:01:41Parce que nous sommes des turiféraires du progrès et non ses contempteurs.
00:01:46Nous devons et savons que la finalité, la nature et le nombre des aménagements évoluent.
00:01:52Nous devons donc poser une vision à long terme sans nous enfermer dans des schémas.
00:01:56Nous devons rester pragmatiques.
00:02:00Et pour que la loi soit l'expression de la volonté générale, elle doit reposer sur un diagnostic partagé.
00:02:06Oui, nous avons artificialisé de manière peu économe dans les dernières décennies, poussé par un système financier et fiscal faisant de la terre une denrée de peu de valeur.
00:02:16Peut-on continuer à ce rythme ? Non, car le sol par sa nature est précieux et que le protéger, c'est permettre à la population de bien vivre à l'avenir.
00:02:25Ce diagnostic, les élus et les acteurs le partagent.
00:02:29Les auditions, les réponses aux sondages que nous avons menées de manière transpartisane et constructive le revendiquent.
00:02:35Mieux, elles démontrent que ces mêmes élus locaux et acteurs n'artificialisent qu'avec raison et par simonie.
00:02:42Le changement est à l'œuvre et il faut s'en féliciter, l'encourager et non le morigéner comme des doctrinaires ou des édicteurs de morale.
00:02:52Nous vous proposons une loi de confiance, confiance car responsabilité rime avec liberté, pas avec répression.
00:02:59Le discours de la méthode, c'est être rationnel et non passionnel.
00:03:04Sur les différents bancs de cet hémicycle, nous avons donc pris ensemble nos responsabilités.
00:03:09Pour permettre aux territoires dans leur diversité de se construire eux-mêmes le chemin du progrès,
00:03:14nous leur permettons de trouver ce difficile équilibre, ce chemin de crête, cette trace,
00:03:19entre l'impérieuse nécessité de changer de modèle et la volonté inaliénable de se développer.
00:03:25Nous ne devons exclure aucun territoire.
00:03:28C'est ça la promesse républicaine, permettre à chacun l'accès au progrès.
00:03:34Cette loi, c'est un chemin, pas un terminus.
00:03:38Qui serions-nous pour édicter ce que serait la France, le monde en 2050 ?
00:03:42Gardons l'humilité de notre nature humaine.
00:03:45Ce passage étroit est guidé par le respect de chacun, de chacune et de chaque habitant,
00:03:50quel que soit l'endroit où il réside, afin d'éviter qu'il ne trébuche sur ce chemin.
00:03:55Nous voulons lui donner un cap clair, sans codicil, en temps de brouillard comme de nos jours.
00:04:01Les annexes obscures ne protègent que les initiés.
00:04:04Tremblons avant d'ajouter des exemptions, des références à des décrets ou à d'autres normes.
00:04:10Pour que tous les territoires puissent comprendre et appliquer la loi, il faut que celle-ci soit claire.
00:04:14C'est dans la clarté que nous pouvons bâtir l'idéal de notre République,
00:04:18pas dans les obscurs bureaux d'une administration hors-sol.
00:04:22Nous vous proposons six articles.
00:04:25C'est peu, moins que le décalogue.
00:04:28Puissiez-vous, mes chers collègues, en garder la simplicité.
00:04:31Vous allez bien sûr échanger, les affiner, les travailler,
00:04:35parce que c'est la force du travail parlementaire que de dialoguer et non d'imposer.
00:04:40Les membres du groupe de suivi, Jean-Baptiste et moi-même,
00:04:43avons toute confiance en vous et en votre travail.
00:04:46Fruit de plus de six mois de travail, de 70 auditions,
00:04:50de dizaines de départements visités et de la consultation de plus de 2200 élus locaux,
00:04:55la proposition de loi qui vous est présentée ce soir se veut ambitieuse,
00:04:58en gardant l'objectif chiffré pour 2050.
00:05:02Elle se veut surtout éclairante, aidante,
00:05:05pour une trajectoire de réduction de l'artificialisation avec les élus locaux.
00:05:09Cette trajectoire, cette trace, doit remplacer désormais un acronyme
00:05:13qui, malgré ses ambitions initiales méritoires, était devenu un repoussoir pour trop d'élus locaux.
00:05:17Six articles, chers collègues, six articles qui permettront tout simplement
00:05:20d'atteindre l'objectif partagé et nécessaire de la sobriété foncière.
00:05:24Une comptabilité claire, une trajectoire qui donne la confiance,
00:05:28un calendrier revu pour permettre une différenciation,
00:05:32une conférence reposant sur le dialogue et une territorialisation véritable.
00:05:36Aurons-nous tout réglé ? Non.
00:05:38Il restera des chantiers à ouvrir sur l'équité territoriale, la ressource financière,
00:05:41la justice fiscale, la santé des sols.
00:05:44Lorsque vous en aurez terminé la ciselure, mes chers collègues,
00:05:46ce texte poursuivra sa voie à l'Assemblée.
00:05:48Certains, ici comme là-bas, voudront un trophée, un butin.
00:05:51Nos habitants, eux, attendent une loi claire, un socle républicain
00:05:54qui leur permette d'avoir enfin un avenir dégagé.
00:05:58Merci. La parole est à M. Jean-Baptiste Blanc,
00:06:01lecteur de la proposition de loi.
00:06:16Oui, je vous le montre, il est là.
00:06:24Monsieur le Président, Monsieur le Ministre,
00:06:29Mesdames, Messieurs les rapporteurs,
00:06:31Madame la Présidente de la Commission des affaires économiques,
00:06:33mes chers collègues,
00:06:35un poète doit laisser des traces de son passage et non des preuves.
00:06:37C'est avec ces mots du poète de mon pays, René Char,
00:06:41que je me permets d'ouvrir nos débats.
00:06:43Ils traduisent, je crois, l'objectif auquel nous essayons tous
00:06:44de parvenir depuis plusieurs années quant à la sobriété foncière,
00:06:47éviter les bons sentiments et les effets d'annonce,
00:06:49et préférer l'action utile qui redonne de l'espoir et des moyens
00:06:52aux élus locaux.
00:06:53Le Parlement est une nouvelle fois appelé à légiférer sur la lutte
00:06:55contre l'artificialisation.
00:06:56Il le fait une nouvelle fois donc à l'initiative du Sénat,
00:06:59qui depuis quatre ans tente de corriger les effets de la loi
00:07:03climat résilience.
00:07:04Monsieur le Ministre, ça fait quatre ans que le Sénat se bat
00:07:07pour porter la voix des territoires,
00:07:09évoluant entre condescendance de la haute administration,
00:07:11mépris de certains préfets à l'égard de la volonté du
00:07:14législateur et fausse pudeur des gouvernements successifs vis-à-vis
00:07:17de l'écologie radicale.
00:07:19Un jour peut-être faudra-t-il écrire l'histoire de ce ZAN.
00:07:24Celle-ci débute en 2021 avec un objectif que nous partageons tous
00:07:27et que nous partageons encore, et qui devait être légitimé par
00:07:30une territorialisation concertée.
00:07:33Deux circulaires le rappelleront aux préfets,
00:07:34qui passeront outre.
00:07:35C'en est subi la vassalisation des régions par l'État,
00:07:38trop heureux de pouvoir recentraliser à peu de frais
00:07:40l'aménagement du territoire et le développement urbain.
00:07:43Le mépris se poursuivra avec les déclarations d'une ministre
00:07:45annonçant fièrement la fin du modèle pavillonnaire à tous
00:07:47ces Français qui avaient le malheur d'être enfin propriétaires.
00:07:50Je pourrais encore évoquer les décrets d'application de la loi
00:07:53climat, qui s'éloignaient à la fois de son esprit et de sa lettre,
00:07:56et que l'AMF contestera devant la justice.
00:07:58Ces décrets ont fait l'objet d'une réécriture dans la douleur,
00:08:01et depuis quatre ans, nous n'avons cessé de demander
00:08:03de territorialiser la sobriété foncière.
00:08:07Le gouvernement a répondu en lançant les COP régionales
00:08:10entre-temps, et cette semaine, il faut dire aussi,
00:08:13l'annonce est importante, mais elle vient un peu
00:08:15perturber nos débats, les quatre degrés du PNAC
00:08:18seraient opposables au PLU, donc il faudra discuter
00:08:20de cette opposabilité le moment venu.
00:08:22Le Sénat s'est donc une première fois mobilisé pour parer
00:08:24aux plus urgents, en corrigeant les absurdités
00:08:26les plus manifestes du ZAN.
00:08:28C'est la loi de 2023 qui a permis notamment de redonner
00:08:30un peu d'air aux élus grâce aux droits à l'hectare.
00:08:32Nous savions qu'une grosse partie du travail restait à accomplir.
00:08:36Plutôt que la voie de la facilité, recommandée par certains,
00:08:38qui consistait à clairement supprimer le ZAN,
00:08:40nous avons préféré consulter les élus.
00:08:42Plusieurs milliers d'entre eux ont adressé leur doléance au Sénat.
00:08:45Je me suis rendu à titre personnel dans plus de 80 départements,
00:08:48mon collègue Guylain Cambier également,
00:08:49pour faire oeuvre de pédagogie expliquée, écoutée et proposée.
00:08:52J'étais encore lundi en Quaraise.
00:08:55Avec nombre d'entre vous, mes chers collègues,
00:08:56et donc je recite Guylain Cambier, Jean-Claude Anglard,
00:08:59Amel Gacker, Daniel Guéret, nous avons considéré qu'il fallait
00:09:01traduire au sein d'une nouvelle proposition de loi
00:09:03les principales demandes de ces élus.
00:09:05C'est ce qui nous permet de vous présenter ce soir un texte
00:09:07légitimé par la signature de plus de 160 collègues.
00:09:10Ce texte redonne un peu de souffle girondin à la sobriété foncière.
00:09:14Sans revenir sur l'objectif de 2050, je vais le redire,
00:09:17sans revenir sur l'objectif de 2050,
00:09:20nous proposons aux élus de décider eux-mêmes,
00:09:23en fonction de leur réalité locale,
00:09:25le rythme et la pente de leur trajectoire de sobriété,
00:09:27grâce à un contrat, je répète, un contrat,
00:09:30qui prévoira toutes les clauses de rendez-vous nécessaires.
00:09:34Nous proposons de maintenir la comptabilisation des ENAF après 2031
00:09:37et de laisser un peu plus de temps aux collectivités
00:09:38pour modifier leurs documents d'urbanisme.
00:09:40Nous vous faisons enfin le choix de renforcer le poids des communes
00:09:43au sein des conférences régionales.
00:09:45Ce texte permet aussi de placer chacun face à sa responsabilité,
00:09:48notamment son article 4 qui prévoit de sortir les fameux
00:09:50peinés des enveloppes locales et demander à l'État
00:09:52d'établir sa propre trajectoire de sobriété foncière.
00:09:55Monsieur le ministre, vous décèlerez sans doute
00:09:57un peu de lassitude et d'amertume dans le propos.
00:10:00Vous n'êtes pas responsable des erreurs passées
00:10:02et votre expérience d'élu local nous conduit
00:10:05à beaucoup espérer de votre action.
00:10:07Votre regard bienveillant sur ce texte,
00:10:09malgré des désaccords qui persistent, c'est normal,
00:10:10doit nous permettre d'avancer ensemble pour parvenir
00:10:13aux solutions les plus pertinentes dans l'intérêt
00:10:15de la transition écologique.
00:10:17Celle-ci passe nécessairement par l'accompagnement des élus.
00:10:19Je suis certain que vous aurez l'autorité nécessaire
00:10:22pour faire respecter ce principe démocratique ancien.
00:10:25En 2025, cela veut dire que l'administration obéit
00:10:27aux pouvoirs politiques et à la volonté souveraine de la nation
00:10:29que nous exprimons ici.
00:10:31Chers collègues, le moment est donc venu de changer de méthode,
00:10:35de changer cette planification descendante pour passer
00:10:39à une trace que nous pourrons laisser dans nos territoires.
00:10:43Mon état d'esprit est clair.
00:10:45Je souhaite que nous puissions tracer ensemble,
00:10:48permettez ce jeu de mots, ensemble ce chemin vers un ZAN
00:10:53qui soit compris dans ses ambitions,
00:10:56assoupli dans les conditions de sa mise en oeuvre.
00:10:59Mon objectif est de rassurer l'ensemble des élus locaux
00:11:02avec vous sur l'adéquation de cet objectif
00:11:06avec la poursuite de stratégies d'aménagement du territoire
00:11:10durable et équilibré.
00:11:12Vous l'avez rappelé, le dispositif du ZAN a été adopté
00:11:15dans le cadre de la loi Climat et Résilience du 22 août 2021.
00:11:21Cette loi inscrit dans notre droit la nécessité de réduire
00:11:26cette artificialisation des sols.
00:11:27Cette ambition trouve ses racines, d'ailleurs,
00:11:30il faut toujours le rappeler, dans les engagements de la France,
00:11:33de répondre à l'urgence climatique,
00:11:35à la préservation de la biodiversité,
00:11:37et elle est issue de propositions qui avaient été formulées
00:11:40lors de la Convention citoyenne pour le climat.
00:11:43Plus récemment, la loi du 20 juillet 2023,
00:11:47visant à faciliter la mise en oeuvre des objectifs
00:11:51de lutte contre l'artificialisation des sols
00:11:53et à renforcer, je tiens à le dire,
00:11:56l'accompagnement des élus locaux,
00:11:58dont vous étiez, monsieur le sénateur Blanc,
00:12:00le rapporteur, est venu, comment vous dire,
00:12:04apporter des clarifications, je pense le dire comme cela,
00:12:07et des ajustements nécessaires, tout en affirmant
00:12:11ou en réaffirmant notre engagement envers cet objectif.
00:12:14C'est ainsi, notamment, que, ça a été rappelé tout à l'heure,
00:12:19la garantie communale d'un hectare a été attribuée,
00:12:22qu'un forfait national pour les projets d'envergure nationale
00:12:27ou européenne d'intérêt général, majeur, les peines,
00:12:31a été prévu afin de ne pas gréver les enveloppes régionales et locales,
00:12:37ou encore qu'un report des échéances de mise en compatibilité
00:12:41des documents d'urbanisme a été octroyé.
00:12:45Ces modifications, ces textes,
00:12:47apportent ou traduisent plus exactement une conviction forte,
00:12:51notre capacité à limiter l'artificialisation des sols,
00:12:55certes, elle est essentielle pour assurer notre souveraineté,
00:12:58pour préserver la diversité, je l'ai dit, nos écosystèmes,
00:13:02mais elle doit être applicable.
00:13:04Elle doit être applicable selon une méthode que je souhaite
00:13:07ascendante et non pas descendante, comme elle s'est passée depuis le début.
00:13:12Cependant, il ne faut pas, il ne suffit pas plus exactement
00:13:15de se fixer des objectifs ambitieux,
00:13:18encore faut-il se donner les moyens d'y parvenir.
00:13:21Et donc, dès mon arrivée en décembre dernier,
00:13:25j'ai eu plusieurs occasions de m'entretenir avec vous, bien sûr,
00:13:29avec des députés, avec les élus communaux, intercommunaux ou régionaux,
00:13:34mais aussi les représentants de la vie économique, du monde agricole,
00:13:38sur les difficultés qui existent de déclinaison locale du ZAN,
00:13:44les incertitudes que ça engendre aujourd'hui encore,
00:13:47mais aussi, c'est important de le dire, avec des collectivités,
00:13:51et elles sont nombreuses, qui se sont d'ores et déjà engagées,
00:13:55parfois de manière ambitieuse, dans la mise en œuvre de cette disposition
00:13:59dite ZAN. Je le dis depuis le début, je considère qu'il faut repartir
00:14:03des territoires. Il ne s'agit pas pour cela d'imposer des choses
00:14:07depuis Paris, mais bien de bâtir des solutions adaptées
00:14:12aux réalités que vous connaissez tous de chaque territoire.
00:14:16La discussion s'engage donc autour de ce texte, dont l'objectif,
00:14:19vous l'avez dit à plusieurs reprises, n'est pas de le supprimer,
00:14:22mais de construire ensemble une trajectoire pour honorer
00:14:27notre objectif de 2050. Le cap est fixé, il n'a pas bougé.
00:14:32Des ajustements que vous proposez, que je proposerai également,
00:14:36permettront sans doute de mieux s'y préparer.
00:14:39Mais nous devons veiller à ce que cette trajectoire soit respectée,
00:14:43car elle est fondamentale, je le crois, pour l'avenir de notre pays.
00:14:46C'est un point sur lequel je reviendrai, sans même faire
00:14:50une comparaison avec les autres pays européens.
00:14:54Je constate que nous consommons plus de terres agricoles
00:14:58que les autres pays proportionnellement.
00:15:00C'est ainsi que j'ai pu constater que le diagnostic et les enjeux
00:15:04de sobriété foncière sont également partagés par tous,
00:15:08et personne ne discute sérieusement la nécessité,
00:15:11et surtout pas les élus locaux, ça fait longtemps qu'ils le pratiquent,
00:15:14la sobriété foncière. Je ne reviendrai pas devant vous
00:15:18sur l'impact de cette artificialisation des sols
00:15:22en matière agroécologique, sur la limitation du stockage
00:15:25de carbone, sur l'aggravation des risques d'inondation,
00:15:29le dérèglement du cycle de l'eau, la biodiversité dont j'ai parlé.
00:15:33Nous en constatons, et vous le savez, l'impact,
00:15:36les conséquences de plus en plus nombreux efforts chaque année.
00:15:41Je soulignerai en revanche les conséquences de l'absence
00:15:44de sobriété foncière en matière économique.
00:15:48Vous le savez, l'étalement urbain pénalise
00:15:51tout à la fois les centres-villes des villes,
00:15:53mais accroît notre dépendance aux mobilités carbonées,
00:15:56éloigne nos concitoyens de l'accès aux services et équipements publics,
00:16:00et parfois même de l'emploi.
00:16:02Aujourd'hui, j'ai pu le redire ici, parce qu'on a cette volonté
00:16:05d'avancer ensemble, les communes rurales au sens de l'INSEE
00:16:10représentent 65%, un peu plus d'ailleurs,
00:16:12de la consommation d'espace entre 2014 et 2020
00:16:16pour 21% des habitants et 28%, 29% des nouveaux ménages.
00:16:22Le déséquilibre peut s'entendre, on regarde la nécessité de pallier
00:16:27à des difficultés qui existent et qui sont réelles liées à l'isolement,
00:16:30mais nous ne pouvons nous satisfaire pleinement de ce constat.
00:16:34Et ce n'est pas, avoue que je vais le dire,
00:16:36Cette artificialisation maîtrisée contribue à la fragmentation
00:16:41des territoires, à l'éloignement des services essentiels,
00:16:45comme les écoles, comme les commerces ou les centres de santé.
00:16:48Elle continue de creuser des écarts entre les territoires,
00:16:53laissant certaines zones rurales et urbaines, d'ailleurs,
00:16:56enclavées ou délaissées.
00:16:58Et donc, nous devons œuvrer contre l'éparpillement des activités,
00:17:03la désertification des coeurs de ville, en faveur de la cohésion
00:17:07et contre l'émiettement, d'une part, de notre tissu social
00:17:11et également, vous le savez, de l'attractivité économique
00:17:13des territoires.
00:17:15Or, chaque année, 24 000 hectares d'espaces agricoles,
00:17:21naturels et forestiers sont consommés en moyenne en France.
00:17:25Ça correspond, il faut quand même rappeler les chiffres,
00:17:28à un département de la Petite-Couronne,
00:17:30un 15e du département du Vaucluse, par exemple,
00:17:33ou un 24e du département du Nord.
00:17:36Et aussi, pour ceux qui s'intéressent au sport,
00:17:39on a fait des calculs à 1430 terrains de foot.
00:17:42Et donc, c'était le moment d'en parler, quand même.
00:17:46L'artificialisation s'est accélérée au cours de ces dernières années.
00:17:51Elle est complètement, et c'est dommage, décorrélée
00:17:54de la progression démographique.
00:17:56Si nous sommes passés de 60 000 hectares artificialisés
00:18:00au cours d'une période de 10 ans, 1980-1990,
00:18:05à 30 000 hectares, on voit les efforts de sobriété foncière
00:18:09dans les années 2000.
00:18:10Elle stagne aujourd'hui aux alentours de 24 000 hectares par an,
00:18:15d'où la perspective d'arriver à 12 500 hectares à mi parcours
00:18:21pour atteindre la marche zéro en 2050.
00:18:24Ce mouvement est plus important chez nous que chez nos voisins
00:18:27européens, d'après les données de l'Agence européenne
00:18:31pour l'environnement.
00:18:32L'Espagne et le Royaume-Uni ont des niveaux d'artificialisation
00:18:37relativement bas ces dernières décennies,
00:18:40aux alentours de 3 000 hectares par an au cours de l'année 2000,
00:18:44et l'Italie, 6 000.
00:18:47Pour l'Allemagne, on approchait déjà en 2020
00:18:50l'objectif de 20 000 hectares en.
00:18:53Nous nous sommes fixés cela à peu près à mi parcours.
00:18:56On aura l'occasion d'en reparler.
00:18:58Au moment où nous entamons ce débat, je veux vous dire,
00:19:01et vous rappeler d'ailleurs, que plusieurs travaux sont en cours
00:19:04sur les outils et la mise en œuvre du ZAN.
00:19:07Une mission d'information de l'Assemblée nationale devrait
00:19:10rendre ses conclusions à la fin du mois.
00:19:12Une mission d'inspection sur la fiscalité du ZAN,
00:19:15cela a été évoqué, que je lancerai prochainement
00:19:18avec mes collègues Éric Lombard et Agnès Pannier-Runacher.
00:19:22Ainsi, il me paraît judicieux de prévoir et de pouvoir
00:19:26s'appuyer sur les conclusions pour enrichir votre proposition de loi
00:19:31lorsqu'elle sera examinée à l'Assemblée nationale.
00:19:34J'en ai pris l'engagement avant l'été,
00:19:36cela m'avait été demandé.
00:19:38L'esprit de responsabilité et le souci de dialogue
00:19:41sont constants au Sénat, je le sais.
00:19:43Ce texte en porte la marque.
00:19:45Je tiens ici à remercier toutes celles et tous ceux
00:19:48qui ont participé à son élaboration.
00:19:51Il témoigne de la convergence d'une grande partie
00:19:54de nos objectifs.
00:19:56Il nous reste à trouver, vous le savez,
00:19:58le chemin pour atteindre de manière la plus souple
00:20:01et proportionnée possible tout cela sans affaiblir
00:20:05ou affadir l'ambition initiale.
00:20:07Ce n'est pas ce qui a été fait jusqu'à présent.
00:20:10Afin de revenir sur les cinq articles du texte,
00:20:13je voudrais insister sur trois objectifs essentiels
00:20:16pour le gouvernement.
00:20:17Mais je pense que nous les partageons tous.
00:20:19D'abord, nous voulons et je veux réaffirmer notre confiance
00:20:22dans les élus locaux et les remettre au cœur du dispositif.
00:20:26Cela a été évoqué.
00:20:27Rappeler l'objectif, je le dis encore une fois,
00:20:30de zéro artificialisation nette en 2050.
00:20:33Et assouplir ce dispositif autant que cela est possible.
00:20:38Et vous savez, je l'ai déjà dit, que j'y suis favorable.
00:20:42Mieux répondre aux besoins, aux réalités des territoires,
00:20:45comme vous l'avez évoqué également dans l'industrie notamment.
00:20:48Ces assouplissements ne devront néanmoins pas obérer
00:20:53la nécessité d'un point d'étape à mi-parcours
00:20:57que je propose de décaler à 2034.
00:21:00J'ai vu que cette proposition pouvait être prise.
00:21:02Mais il me semble indispensable de pouvoir essayer
00:21:06d'évaluer objectivement cette avancée,
00:21:09d'identifier éventuellement les écarts
00:21:12et de se donner la possibilité,
00:21:14pour celles ou ceux qui seraient en retard,
00:21:17d'atteindre l'objectif en 2050.
00:21:20Il ne s'agit pas de pointer du doigt,
00:21:22de porter jugement sur les collectivités
00:21:25qui n'arriveraient pas à tenir cet objectif.
00:21:28On pourra d'ailleurs l'apprécier, j'espère, avec discernement,
00:21:31mais identifier les territoires qui seraient confrontés,
00:21:34et ça peut arriver très bien, à des difficultés pour les surmonter.
00:21:39Madame et Monsieur les rapporteurs ont déposé, je crois,
00:21:42un amendement qui propose une autre solution de Jalon en 2034.
00:21:47Je tiens ici à saluer, à vous remercier sincèrement
00:21:51de cette initiative. Nous aurons l'occasion d'en nouer des débats autour.
00:21:55Une citation aussi pour commencer.
00:21:57Nous jugeons que la proposition de loi TRACE en l'état
00:22:01n'offre pas toutes les garanties nécessaires
00:22:03à la préservation des terres agricoles.
00:22:05Nous demandons donc que la proposition de loi
00:22:08soit retravaillée pour conserver des objectifs
00:22:11et des moyens ambitieux de préservation des terres agricoles.
00:22:15Tout est ainsi dit dans ce courrier d'alerte et de grande inquiétude
00:22:19du 7 mars dernier d'Arnaud Rousseau, vous le connaissez,
00:22:23président de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles.
00:22:27J'aurais pu aussi vous citer Maxime Buysard,
00:22:30référent foncier chez Jeunes agriculteurs, les JIA,
00:22:33qui déclarait il y a quelques jours, c'est beaucoup plus radical,
00:22:36au Média Contexte,
00:22:37nous allons nous battre pour que la proposition de loi TRACE
00:22:41n'aille pas au bout de son parcours.
00:22:44Mais vraiment, à quoi ça sert que Laurent Duplon vous lui transmettrait
00:22:49ce décarcasse à montrer que la droite sénatoriale
00:22:53est la grande amie du monde agricole,
00:22:55si seulement quelques jours après,
00:22:57vous piétinez allègrement vos propres éléments de langage
00:23:01sur la souveraineté alimentaire,
00:23:03et vous nous présentez une proposition de loi
00:23:05qui est une attaque frontale contre le monde agricole et ses syndicats.
00:23:09A l'origine, la loi ZAN 3 se voulait donc une amélioration
00:23:15de cette loi importante,
00:23:17peut-être la dernière portant de présavancées environnementales,
00:23:20la loi Climat et Résilience de 2021,
00:23:23avec ses dispositions pour réduire ce gaspillage insensé
00:23:26et insoutenable dans la durée des espaces agricoles et naturels.
00:23:30La loi ZAN 2 s'était déjà attelée à cette question, alors réelle,
00:23:34des difficultés d'application de l'objectif de réduction
00:23:37de 50% à 10 ans de nos consommations foncières.
00:23:40Par la création des pénés pour comptabiliser les projets de l'Etat,
00:23:44l'état de la garantie rurale,
00:23:46le Sénat avait apporté ses propres réponses
00:23:48à la plupart des difficultés.
00:23:50Le groupe écologiste a d'ailleurs toujours participé activement
00:23:54aux différents groupes de travail
00:23:56dont l'objectif affiché était d'améliorer l'applicabilité de la loi.
00:24:00J'avais même proposé à l'époque, les auteurs s'en rappellent,
00:24:03qu'on garde les ENAF comme base de calcul jusqu'en 2050,
00:24:06et je note avec intérêt que cette idée est retenue
00:24:09dans la proposition ZAN 3.
00:24:11Mais pour le reste,
00:24:13comment est-on passé de l'amélioration de la loi
00:24:17à sa conséquenceuse démolition ?
00:24:20C'est une vraie question,
00:24:21et la temporalité de ZAN 3 est assez étonnante.
00:24:24Ainsi, plus les territoires adoptés,
00:24:26souvent à l'unanimité,
00:24:28comme par exemple le SCODE métropolitain Nantes-Saint-Nazaire
00:24:30il y a quelques jours,
00:24:31y compris avec les élus de droite,
00:24:33des documents d'urbanisme intégrant clairement le moins 50%,
00:24:37plus la droite sénatoriale se radicalisait
00:24:39dans ses attaques contre le ZAN.
00:24:41C'est très surprenant.
00:24:43J'ai une hypothèse, je vous la livre.
00:24:45Il fallait sauver le soldat Wauquiez,
00:24:48sorti sabre au clair,
00:24:50mené croisade contre le ZAN.
00:24:53Va-t-on, guerre tout fière,
00:24:56de clamer devant les élus de la République
00:24:58à l'Alpe d'Huez, j'y étais,
00:25:00qu'il ne respecterait surtout pas la loi ?
00:25:03Et qui, finalement, s'est quand même retrouvé un peu seul,
00:25:05puisque ses camarades les plus proches politiquement,
00:25:08les Bertrands, les Morins,
00:25:10ont préféré sagement et sans grande difficulté
00:25:13écrire leurs stradettes en intégrant le moins 50%.
00:25:17Donc, pour ne pas laisser ce pauvre Wauquiez
00:25:20seul face à ses renchères populistes,
00:25:22il fallait que cet hémicycle lui-même
00:25:24redonne une légitimité en soutenant la position.
00:25:27Peu importe que tous les réseaux
00:25:29ou presses de collectivités auditionnées,
00:25:31Région de France, Intercommunalité de France,
00:25:33la Fédération des Scots qui étaient au vitriol
00:25:36et soulignaient leur désaccord
00:25:38sur la remise en cause de la loi,
00:25:40le coup était parti.
00:25:41Il fallait appuyer sur la gâchette
00:25:43quitte à se prendre une balle dans le pied.
00:25:46Le gouvernement et les co-rapporteurs
00:25:48de la mission dédiée de l'Assemblée nationale
00:25:50ont déjà dit leur hostilité
00:25:52à la remise en cause du moins 50%.
00:25:54C'est heureux, il reste quand même à le confirmer.
00:25:57Nous espérons, monsieur le ministre,
00:25:59une position tout aussi claire
00:26:01contre les attaques, au final,
00:26:03peut-être plus graves dans la durée,
00:26:05contre les lois de décentralisation
00:26:07que la gauche a portées,
00:26:09qui ont fait des régions,
00:26:11des collectivités de plein exercice
00:26:13avec des capacités réelles de planification.
00:26:15Réduire la prescriptivité du SRADET,
00:26:18ouvrir sur de possibles avis conformes
00:26:20de conférences régionales de gouvernance
00:26:23sont des affaiblissements extrêmement préoccupants
00:26:26de la compétence de planification des régions,
00:26:28pourtant si nécessaire.
00:26:30Au final, résumons donc
00:26:32cette loi de remise en cause
00:26:34de la lutte contre l'artificialisation.
00:26:36C'est la non prise en compte
00:26:38de l'importance de la préservation des terres agricoles
00:26:40pour la souveraineté alimentaire.
00:26:42C'est le refus de l'urgence de l'adaptation
00:26:44aux changements climatiques,
00:26:46alors que les espaces naturels et agricoles
00:26:48sont au coeur de la lutte, par exemple,
00:26:50contre les inondations.
00:26:52Aux territoires en développement,
00:26:54notamment les métropoles,
00:26:56qui vont pouvoir continuer à s'étaler,
00:26:58contre les territoires en difficulté
00:27:00dont vous faites pourtant volontiers les portables.
00:27:03C'est enfin une remise en cause de la région
00:27:05comme acteur de la planification.
00:27:07La liste n'est pas exhaustive,
00:27:09mais face à un tel bilan,
00:27:11l'opposition au texte me semble aller de soi.
00:27:13C'est un des articles importants,
00:27:15ils sont tous importants,
00:27:17mais celui-ci particulièrement,
00:27:19dont nous allons débattre.
00:27:22On a convenu avec les rapporteurs
00:27:24peut-être de réitérer l'intention
00:27:26que nous avions en tant que co-auteurs
00:27:28et avec la commission, bien sûr,
00:27:30à travers cette proposition
00:27:32de supprimer l'objectif chiffré
00:27:34et intermédiaire
00:27:36qui appelle aujourd'hui
00:27:38la proposition de loi TRAC.
00:27:40Ce sera très rapide.
00:27:42Nous avons voulu sortir
00:27:44d'un urbanisme comptable
00:27:46pour aller vers un urbanisme de projet.
00:27:48Je vais vous lire les trois arguments
00:27:50qui avaient été développés devant la commission
00:27:52par les urbanistes eux-mêmes,
00:27:54qui ne sont ni de droite, ni de gauche,
00:27:56ni quoi que ce soit, ils sont urbanistes.
00:27:58Ils font des documents d'urbanisme
00:28:00partout dans le pays, toute la journée,
00:28:02et ils nous disent que cette logique comptable
00:28:0450% ne marche pas.
00:28:06Trois arguments.
00:28:08Le premier, le temps d'action,
00:28:10je vous l'ai dit, c'est très précis,
00:28:12c'est ce que je vous l'ai dit hier soir
00:28:14à Yannick Jadot.
00:28:16Le premier, c'est le temps d'action
00:28:18qui, en 2031, est insuffisant
00:28:20au regard de l'inertie des démarches
00:28:22d'élaboration ou d'évolution des documents
00:28:24de planification et de leur délai d'application,
00:28:26ce qui rend cet objectif inatteignable
00:28:28en 2031, et de fait contre-productif.
00:28:30Les PLU ou I engagés
00:28:32aujourd'hui vont être approuvés
00:28:34juste avant l'échéance de 2031,
00:28:36ce qui ne permettra pas d'influer sur cet objectif.
00:28:38De fait, le 50%
00:28:40est un objectif sur lequel les élus
00:28:42ne disposent pas de marge de manœuvre
00:28:44pour le tenir dans cet espace de temps.
00:28:46Deuxième argument,
00:28:48les modalités de l'objectif,
00:28:50le 50%, sont instables,
00:28:52beaucoup trop de textes,
00:28:54et divergent d'un département à l'autre.
00:28:56En outre, la définition
00:28:58de l'artificialisation technocratique
00:29:00est très complexe, ce n'est pas moi qui le dis,
00:29:02ce sont les urbanistes, peu appropriables
00:29:04par les élus, et donc difficilement
00:29:06applicables. Dernier argument,
00:29:08c'est le plus important,
00:29:10les 50% sont pour les urbanistes
00:29:12profondément injustes,
00:29:14parce que la prime aux territoires
00:29:16consommés par le passé pénalise
00:29:18les territoires qui ont été sobres,
00:29:20soit par choix, soit par absence de dynamique,
00:29:22il faut le dire parfois,
00:29:24et qui sont souvent soutenus par des programmes nationaux
00:29:26de revitalisation, comme Petite Ville de Demain
00:29:28ou Coeur de Ville,
00:29:30soit par pression de facteurs exogènes, crise sanitaire,
00:29:32économique, entre autres.
00:29:34Cette règle fige les territoires
00:29:36dans leur dynamique passée,
00:29:38donc les urbanistes nous demandent de sortir de l'urbanisme
00:29:40comptable pour aller vers un urbanisme
00:29:42de projet.
00:29:44Merci. Monsieur Cambier.
00:29:50Merci Madame la Présidente. Juste pour rebondir
00:29:52sur les propos de mon collègue
00:29:54Jean-Baptiste Blanc, en effet,
00:29:56cet article 2, son état d'esprit,
00:29:58il n'est pas loin
00:30:00d'ouvrir
00:30:02les robinets en grand, puisque
00:30:04nous gardons bien notre objectif final,
00:30:06et il faudrait être de mauvaise foi pour dire
00:30:08le contraire, maintenant que nous savons
00:30:10que nous voulons aller vers ce zéro consommation
00:30:12d'espaces naturels, agricoles et forestiers
00:30:14en 2050. Pour autant,
00:30:16et les rapporteurs
00:30:18l'ont dit hier soir,
00:30:20il va nous falloir nous revoir
00:30:22dans cette période,
00:30:24comment et sous quelle forme c'est vous
00:30:26qui allez en décider, mais l'idée c'est que
00:30:28quoi qu'il arrive, on redonne de la
00:30:30confiance entre l'Etat
00:30:32et les élus, et qu'on ait eu cette
00:30:34territorialisation, cette différenciation
00:30:36qui soit possible. Ca veut dire qu'il faut tenir
00:30:38compte des rythmes des uns et des autres,
00:30:40et non pas d'avoir une borne arithmétique
00:30:42qui s'imposait à tout le monde
00:30:44comme elle était prévue initialement,
00:30:46parce que le projet,
00:30:48l'urbanisme de projet, justement,
00:30:50ça se construit avec tout,
00:30:52ça ne se décrète pas. Donc l'idée
00:30:54qui est là, et nous vous proposerons
00:30:56dans quelques temps, dans quelques semaines,
00:30:58un contrat qui pourra éventuellement
00:31:00encadrer cette
00:31:02démarche, que nous pourrions
00:31:04soumettre à la possibilité des uns
00:31:06et des autres, justement, pour arriver
00:31:08à cette
00:31:10mise en place de trajectoire,
00:31:12eh bien,
00:31:14pour autant, il faut quand même
00:31:16qu'on ouvre
00:31:18le débat, le dialogue, alors que
00:31:20jusque là, on n'avait que
00:31:22simplement une vision purement comptable. Donc c'est juste
00:31:24ça, cet article 2,
00:31:26et ne sortons pas du débat, c'est bien
00:31:28la volonté d'aller un peu plus
00:31:30loin dans le dialogue,
00:31:32dans l'écoute de tout le monde,
00:31:34et dans la territorialisation.
00:31:36Je vous remercie.
00:31:38Merci. Monsieur Grégory Blanc.
00:31:44J'ai l'impression,
00:31:46quand j'ai entendu nos collègues, d'entendre les
00:31:48conseillers régionaux chez moi.
00:31:50Il faut faire confiance aux
00:31:52élus locaux. Moi, je suis pour faire confiance aux élus
00:31:54locaux, de manière générale. Mais quand
00:31:56on est face à un défi collectif
00:31:58qui est immense,
00:32:00qui nécessite des changements de comportement,
00:32:02alors je me dis, plutôt que de faire uniquement
00:32:04confiance aux élus locaux, comment
00:32:06est-on capable, les uns et les autres,
00:32:08de réunir nos forces pour avancer ?
00:32:10Je dis ça, pourquoi ? Parce qu'il n'y a que deux
00:32:12régions en France, et ce n'est pas un hasard,
00:32:14où il n'y a pas de Sradet, ça a été dit.
00:32:16La région Auvergne-Rhône-Alpes,
00:32:18où M. Wauquiez était président
00:32:20il y a peu, et la région Pays-de-la-Loire,
00:32:22où je suis,
00:32:24dont l'un des conseillers régionaux
00:32:26est Bruno Retailleau, et dont les cadres
00:32:28de l'exécutif ont été installés
00:32:30par lui lorsqu'il la présidait,
00:32:32et les deux disent,
00:32:34sur les Sradet,
00:32:36c'est compliqué, il ne faut pas qu'on avance là-dessus.
00:32:38Moi je le dis,
00:32:40sans Sradet, on n'est pas capable
00:32:42de réussir le ZAN. Sans outils,
00:32:44on n'est pas capable de réussir
00:32:46le ZAN.
00:32:48On est un peu, si je prenais une image,
00:32:50on est un peu
00:32:52comme si
00:32:54il y avait un malade,
00:32:56on a besoin de réfléchir les outils,
00:32:58on a besoin de travailler, d'approfondir,
00:33:00de trouver de nouveaux outils qui nous permettent
00:33:02d'être au rendez-vous, d'avoir de nouveaux
00:33:04médicaments, de nouveaux protocoles, et avec
00:33:06cet article, ce que vous décidez, c'est de casser le thermomètre.
00:33:08En ayant
00:33:10une fois irrésolu dans les qualités
00:33:12individuelles de chacun, en se disant
00:33:14comme il y a des gens qui sont forts, ils vont pouvoir s'en sortir.
00:33:16Je dis, le problème,
00:33:18c'est pas le ZAN.
00:33:20Le problème, c'est le dérèglement climatique.
00:33:22Les contraintes qui s'imposent à nous,
00:33:24ce ne sont pas celles du ZAN,
00:33:26les contraintes qui s'imposent à nous, ce sont celles du
00:33:28dérèglement climatique. Et face au dérèglement
00:33:30climatique, on a besoin d'outiller l'ensemble
00:33:32de nos territoires pour être présents. On a besoin
00:33:34de travailler sur la question des financements.
00:33:36On a besoin de travailler sur la question de la fiscalité.
00:33:38On a besoin de travailler sur la correction
00:33:40du droit. C'est pas l'objectif
00:33:42de ce texte. Ce texte,
00:33:44il vise principalement à casser
00:33:46le thermomètre. C'est un non-sens.
00:33:48Parce que pour savoir si on est en phase
00:33:50de guérison, on a besoin d'avoir des outils
00:33:52qui nous permettent d'évaluer et de savoir si oui
00:33:54ou non, on est dans la bonne trajectoire,
00:33:56on est dans le bon sens. Il y a ici
00:33:58un problème et l'article 2 en est symptomatique.
00:34:00Merci.
00:34:02Monsieur Grosvalet.
00:34:08Avec cet article 2,
00:34:10nous sommes, je crois, au cœur du sujet.
00:34:12Moi, j'ai succédé à Bruno
00:34:14Retailleau, non pas à la région
00:34:16des Pays de la Loire et encore moins au groupe LR,
00:34:18mais à la présidence du
00:34:20syndicat mix pour l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
00:34:22Ce sujet,
00:34:24ce conflit a été un des conflits
00:34:26majeurs en France et en Europe.
00:34:28La question de l'usage du sol
00:34:30a été au cœur de ce sujet. Et qu'est-ce
00:34:32l'on ait été pour ou contre
00:34:34ce projet, là n'est pas le débat.
00:34:36La question de l'usage du sol,
00:34:38de son artificialisation,
00:34:40de ses qualités, a été
00:34:42au cœur de nos réflexions. Nous avons
00:34:44été, nous,
00:34:46dans ce territoire, plongés
00:34:48bien avant les autres. C'est peut-être
00:34:50d'ailleurs pour cela que Renan
00:34:52Dantec fait si souvent référence
00:34:54aux maires de Loire-Atlantique,
00:34:56qui ont été acculturés sur cette question
00:34:58du zéro artificialisation
00:35:00net que j'avais initiée
00:35:02dès 2017. Mais Aristote
00:35:04disait, en toutes choses, c'est la fin
00:35:06qui est essentielle. Et moi,
00:35:08je ne partage pas
00:35:10ni l'avis de Laurent Duplon
00:35:12ni celui de Yannick Jadot
00:35:14sur la question de l'objectif à 2050.
00:35:16Parce que de là
00:35:18où on vient, sanctuarisé
00:35:20aujourd'hui, l'objectif
00:35:22de zéro artificialisation
00:35:24net à 2050,
00:35:26c'est un acte fondateur.
00:35:28Fondateur à condition
00:35:30de convaincre,
00:35:32et non pas de contraindre. Convaincre
00:35:34parce que si les maires de ce pays,
00:35:36si tous les maires de ce pays,
00:35:38quels que soient les territoires, qu'ils soient urbains
00:35:40ou ruraux, au sud et au nord,
00:35:42ne sont pas convaincus
00:35:44de la nécessité impérieuse
00:35:46d'arriver à cet objectif,
00:35:48fixons 2050,
00:35:50eh bien, ça ne marchera pas.
00:35:52Alors, la question
00:35:54qui va nous être posée, c'est quel chemin ?
00:35:56Quel chemin ? Entre ceux
00:35:58qui ne veulent aucune contrainte
00:36:00et ceux, comme Renan Dantèque,
00:36:02qui en son temps voulait que, dès 2030, nous soyons
00:36:04déjà arrivés au zéro artificialisation
00:36:06net, il y a un chemin.
00:36:08Il y a un chemin aussi entre l'amendement
00:36:10du gouvernement et celui
00:36:12de la Commission, et j'y reviendrai tout à l'heure.
00:36:14Merci. Monsieur Usena.
00:36:18Merci,
00:36:20Madame la Présidente. On le sait,
00:36:22cet article 2 cristallise
00:36:24les tensions
00:36:26au sein de cet hémicycle
00:36:28et des positions qui peuvent apparaître
00:36:30irréconciliables.
00:36:32Ce sur quoi on doit, je pense, préalablement
00:36:34se mettre d'accord, c'est dire que l'artificialisation
00:36:36est bien une réalité dans notre pays.
00:36:38Elle ne peut pas être contestée
00:36:40et, à partir de là,
00:36:42pour apporter des solutions,
00:36:44nous nous assumons, ici,
00:36:46dans cette partie de l'hémicycle, la planification.
00:36:48Oui, nous l'assumons,
00:36:50nous le revendiquons, dans l'intérêt
00:36:52de l'agriculture, dans l'intérêt
00:36:54de la lutte contre les conséquences
00:36:56des dérèglements climatiques, et nous l'avons
00:36:58expérimenté en Bretagne, malheureusement,
00:37:00il y a encore quelques semaines,
00:37:02et nous le voyons bien sur les grands enjeux,
00:37:04lutte contre les dérèglements climatiques
00:37:06ou mixité sociale avec la loi SRU.
00:37:08Je sais que ça fera sans doute réagir quelques collègues,
00:37:10mais qui peut me dire, ici, dans cet hémicycle,
00:37:12que s'il n'y avait pas eu la loi SRU,
00:37:14on aurait construit autant de logements locatifs sociaux
00:37:16dans notre pays ? Honnêtement,
00:37:18je ne le crois pas. Et il est clair
00:37:20que, quand on entend un ancien président
00:37:22de région, un ancien ministre, nous dire
00:37:24qu'on pourrait ne pas appliquer la loi,
00:37:26eh bien, évidemment, on n'aide pas les élus
00:37:28à se préparer et à s'engager. Donc, nous,
00:37:30nous revendiquons la nécessité de
00:37:32fixer un objectif intermédiaire
00:37:34qui, au passage, permet bien,
00:37:36comme c'est déjà écrit dans la loi,
00:37:38de la souplesse, de la différenciation,
00:37:40de la territorialisation. Nous l'avons mise en oeuvre
00:37:42en Bretagne, avec, d'ailleurs,
00:37:44un très large consensus qui s'est dégagé
00:37:46et où, y compris de très nombreux élus
00:37:48de droite, nous disent, mais ne touchez plus
00:37:50aux règles, laissez-nous travailler.
00:37:52Ça, c'est extrêmement important.
00:37:54Sur le calendrier, qu'il faille envisager
00:37:56une forme de souplesse,
00:37:58nous sommes les uns et les autres d'accord
00:38:00et nous faisons des propositions en ce sens.
00:38:02Mais, pour reprendre les propos du rapporteur
00:38:04de notre commission, c'est bien assouplir
00:38:06sans dénaturer. Assouplir sans dénaturer,
00:38:08c'est conserver un objectif intermédiaire
00:38:10clair, net, précis,
00:38:12mais, peut-être, sur le calendrier,
00:38:14offrir un peu plus de latitude
00:38:16aux élus. Donc, c'est tout
00:38:18le sens des amendements et de nos travaux
00:38:20sur cet article 2. Je vous remercie.
00:38:22Merci. Monsieur Jadot.
00:38:24Merci, madame la présidente, monsieur le ministre,
00:38:26chers collègues. On est tous
00:38:28d'accord, au niveau européen
00:38:30et parfois au niveau mondial, sur
00:38:32la neutralité carbone à
00:38:342050.
00:38:36Comment on s'organise ?
00:38:38On a cet objectif,
00:38:40mais on ne s'est pas dit juste, on a cet
00:38:42objectif et puis chacun va faire
00:38:44ce qu'il peut et chacun va faire ce qu'il veut,
00:38:46en faisant confiance à tout le monde.
00:38:48Ça, c'est l'affaire des COP,
00:38:50des conférences sur le climat à l'échelle internationale.
00:38:52Notons que ça ne marche pas.
00:38:54Ça ne marche pas assez, simplement, de se
00:38:56voir sans avoir des objectifs
00:38:58intermédiaires contraignants.
00:39:00En Europe et en France, qu'est-ce qu'on a fait ?
00:39:02On a fait la stratégie nationale
00:39:04bas carbone et on a des
00:39:06échéances régulières, avec des
00:39:08objectifs réguliers pour
00:39:10s'assurer que la
00:39:12trajectoire est la bonne.
00:39:14On a discuté ici, il y a quelques mois,
00:39:16de la PPL-Gremillet
00:39:18sur la programmation pluriannuelle
00:39:20de l'énergie. On ne s'est pas
00:39:22dit, on a des objectifs européens,
00:39:24on ne s'est pas dit, on fait confiance aux
00:39:26opérateurs et on laisse faire
00:39:28pour qu'en 2030 et en 2050,
00:39:30on soit sur la neutralité
00:39:32carbone. On s'est fixé des objectifs
00:39:34et c'est une PPE, deux fois
00:39:36cinq ans, pour être sûr qu'avec
00:39:38des bornes, avec des échéances,
00:39:40on soit bien sur la trajectoire
00:39:42qui est de la prévisibilité,
00:39:44de la stabilité et de
00:39:46l'ambition. C'est tout ce qu'on
00:39:48défend ici. Ça a été dit,
00:39:50il y a quand même beaucoup de collectivités qui
00:39:52l'ont fait. Arrêtons
00:39:54de nier que
00:39:56beaucoup d'élus se sont
00:39:58engagés, quels que soient les bancs politiques
00:40:00pour que ça marche.
00:40:02Et donc, s'il faut passer
00:40:04de démarrer à 2024
00:40:06plutôt qu'en 2021 et se
00:40:08donner 10 ans parce qu'on a pris de retard
00:40:10qu'il y a cette zone grise 2021-2024,
00:40:12on peut parfaitement l'entendre.
00:40:14Mais reconnaissons que si
00:40:16on se fixe un objectif
00:40:182050, ça va
00:40:20pas fonctionner. Et c'est pas de la
00:40:22contractualisation. Pardon, dans les contrats,
00:40:24il y a des obligations. Là, ça s'appelle
00:40:26du déclaratif. C'est du déclaratif.
00:40:28Il nous faut un objectif 2034,
00:40:30au moins.
00:40:32C'est toute la différence.
00:40:34Certains veulent planifier, réglementer,
00:40:36sanctionner. Et bien oui, d'autres,
00:40:38c'est la confiance. La confiance sur une
00:40:40trajectoire qui est définie en 2050.
00:40:42C'est toute la confiance. Et puis,
00:40:44j'ai envie de dire, les élus qui
00:40:46zanifient pas leurs stradettes, ils ont bien raison.
00:40:48Parce que qu'est-ce qui se passe ? C'est les
00:40:50petits copains des grosses métropoles et
00:40:52des grands équilibres qui nous dépassent,
00:40:54qui font la touille dans les stradettes.
00:40:56Et à la fin,
00:40:58dans nos SCOT et dans nos
00:41:00PLUI, il n'y a plus rien qui se passe.
00:41:02Donc, c'est à l'Etat
00:41:04de définir,
00:41:06de définir, si on avait un Etat
00:41:08fort, de définir les enveloppes par
00:41:10collectivité. Et après, foutez-nous la paix.
00:41:12Et les maires, ils vont faire le boulot. Et les
00:41:14présidents d'Interco vont faire le boulot.
00:41:16Madame Brulat.
00:41:18Merci.
00:41:20Merci,
00:41:22madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers
00:41:24collègues. Nous, tout en
00:41:26étant favorables, notre présidente
00:41:28l'a dit hier dans la DG à ce texte,
00:41:30nous considérons
00:41:32qu'une étape intermédiaire
00:41:34n'est pas un obstacle, bien au contraire.
00:41:36D'abord, parce que
00:41:38en France, il nous semble qu'on a
00:41:40un sujet autour des
00:41:42transitions et des processus. Je vais pas pouvoir
00:41:44développer, mais il y a quand même
00:41:46des tas de domaines
00:41:48où on décide de dates
00:41:50un peu couperées,
00:41:52où il faut se mettre en
00:41:54règle, enfin, il faut atteindre un objectif,
00:41:56sans travailler
00:41:58le processus
00:42:00qui conduit à cet objectif,
00:42:02sans finalement
00:42:04travailler à ces transitions
00:42:06indispensables, et que c'est un gros
00:42:08problème, je sais pas s'il est de nature politique ou
00:42:10culturelle, mais sur lequel il faudrait qu'on avance.
00:42:12Je ne dis pas
00:42:14que l'objectif
00:42:16intermédiaire suffira à lui
00:42:18seul à
00:42:20incarner et à exprimer ce
00:42:22processus, mais s'en est un, quand même.
00:42:24Et le deuxième
00:42:26élément, c'est que,
00:42:28et ça a été dit hier, je crois, par notre
00:42:30collègue Grosvalet, et cet argument me
00:42:32semble extrêmement pertinent,
00:42:34les élus
00:42:36qui seront à la tête de nos
00:42:38communes en 2044
00:42:40sont vraisemblablement
00:42:42pas les mêmes
00:42:44que ceux qui y sont
00:42:46aujourd'hui. D'abord parce qu'il y a
00:42:48des étapes démocratiques entre, et puis
00:42:50parce que, peut-être que
00:42:52plusieurs d'entre eux n'auront pas
00:42:54envie de faire plus de 20 ans de mandat.
00:42:56Tout simplement. Et bien
00:42:58leur garantir
00:43:00qu'ils ne récupéreront pas une
00:43:02situation, finalement,
00:43:04laissée en friche, sans mauvais jeu de mots,
00:43:06quand ils prendront la poignée,
00:43:08mais que le travail de transition
00:43:10aura été effectué,
00:43:12à nos yeux, c'est plutôt leur rendre service
00:43:14que leur créer un obstacle.
00:43:16Dans la série
00:43:18d'amendements qui est proposée,
00:43:20nos faveurs vont plutôt à l'amendement
00:43:22RDSE, mais en tout cas,
00:43:24il nous semble indispensable qu'il y ait en effet un objectif
00:43:26intermédiaire.
00:43:28Merci. Monsieur Richardt.
00:43:32Merci, madame la présidente. Monsieur le ministre,
00:43:34mes chers collègues, bien sûr que
00:43:36une étape intermédiaire n'est pas un problème,
00:43:38à condition qu'on s'accorde sur la méthode.
00:43:40Et tant qu'il y aura
00:43:42des accords sur la méthode, tant qu'il y aura,
00:43:44comme vient de le dire monsieur Louault,
00:43:46des maires qui ne se sentiront absolument pas
00:43:48concernés par cela, parce qu'ils
00:43:50considéreront que la décision a été prise au niveau
00:43:52du Stradet, et qu'ils ne sont pas d'accord
00:43:54avec ça, et qu'il ne leur reste plus que les
00:43:56larmes pour pleurer, ça ne fonctionnera
00:43:58pas. Et c'est la raison pour laquelle
00:44:00il aurait été beaucoup plus simple, monsieur le ministre,
00:44:02plutôt que de rester, je le dirai tout
00:44:04à l'heure dans un amendement, rester sur un Stradet,
00:44:06une région, et quand on
00:44:08sait de quoi sont composées les régions,
00:44:10plus hétérogènes que ça, c'est difficile.
00:44:12Dans la mesure où on reste
00:44:14sur une région, comment voulez-vous que le petit
00:44:16maire local s'y retrouve ?
00:44:18Il aurait été tellement plus simple
00:44:20de faire, par exemple,
00:44:22comme on l'a fait sur la loi SRU, sur les
00:44:24logements sociaux dont on a parlé tout à l'heure,
00:44:26on fait un contrat,
00:44:28le préfet et les collectivités,
00:44:30chaque collectivité, ils font un contrat.
00:44:32Compte tenu de la situation existante
00:44:34sur leur périmètre, c'est inondable,
00:44:36c'est pas inondable. Quelle consommation
00:44:38francière jusqu'à présent ? Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:44:40La situation de la Meuse n'a rien à voir
00:44:42dans ma région avec la situation du
00:44:44Bas-Rhin, rien à voir. L'Alsace est
00:44:46comprise dans un
00:44:48tout petit territoire entre les Vosges
00:44:50et la Forêt Noire. Ça fait des années
00:44:52que l'on fait de la sobriété francière. En Meuse,
00:44:54j'ai rien contre les Meusiens, mais ils ont toute la terre qu'ils veulent.
00:44:56On part pas du même point de départ.
00:44:58Donc ça colle pas, cette affaire.
00:45:00En France, on veut mettre tout le monde sous la même toise.
00:45:02Il faut arrêter ça.
00:45:04Donc pourquoi pas un contrat entre un préfet et un maire
00:45:06en disant, voilà, vous vous engagez à telle
00:45:08sobriété foncière dans le cadre
00:45:10de la déclinaison
00:45:12locale des principes
00:45:14nationaux. Pourquoi on n'est pas capable de faire ça
00:45:16dans ce pays, bon Dieu ?
00:45:18Merci.
00:45:20A partir du moment, je le répète,
00:45:22on s'accorde sur la méthodologie
00:45:24et que tout le monde se sente concerné,
00:45:26il n'y aura plus de problème.
00:45:28Merci. Monsieur Fagnan.
00:45:30Je vous remercie,
00:45:32Madame la Présidente. Alors, vous
00:45:34noterez de la part d'un Normand un salut amical à la région
00:45:36Bretagne, de par le travail qu'ils ont pu accomplir sur
00:45:38leur Stradette.
00:45:40Notre collègue Simon Huizena l'a rappelé tout à l'heure,
00:45:42cela démontre que les régions peuvent y parvenir,
00:45:44pour peu qu'elles le veuillent.
00:45:46Et d'autres l'ont bien fait,
00:45:48parce qu'en Normandie aussi, où notre président
00:45:50de région était plus que dubitatif
00:45:52à l'égard du zéro artificialisation net,
00:45:54c'est un euphémisme, nous y sommes parvenus.
00:45:56Je reprendrai un élément
00:45:58évoqué hier par notre groupe
00:46:00lors de la discussion générale quant à l'insécurité
00:46:02juridique que fait planer la contractualisation
00:46:04évoquée sans
00:46:06enveloppe nationale
00:46:08quant au nombre d'hectares possiblement
00:46:10ouverts à la consommation des
00:46:12ENAF.
00:46:14Sur quels critères
00:46:16se détermineront les préfets
00:46:18et les élus ?
00:46:20Légitimement, les élus
00:46:22considéreront que les projets
00:46:24qu'ils nourrissent dans leur territoire
00:46:26nécessitent une consommation d'ENAF.
00:46:28Et qui pourrait
00:46:30aujourd'hui
00:46:32leur rejeter cela ?
00:46:34Mais si nous n'avons pas un cadre
00:46:36clair quant à une enveloppe nationale,
00:46:38celle de 125 000 hectares pour la première
00:46:40période décennale,
00:46:42nous ouvrons la voie à des divergences
00:46:44interprétatives telles
00:46:46entre les services de l'Etat
00:46:48et les élus locaux que nous allons créer
00:46:50in fine de la crispation,
00:46:52de la frustration et des conflits
00:46:54entre les élus locaux et les services de l'Etat
00:46:56dont personne n'a besoin.
00:46:58Si nous voulons porter une
00:47:00contractualisation, déterminons
00:47:02une enveloppe nationale, comme c'était le cas
00:47:04sur la première période décennale,
00:47:06en faisant glisser le calendrier tel
00:47:08qu'il y a aujourd'hui un consensus
00:47:10pour cela, afin que chaque élu puisse
00:47:12déterminer ses projets
00:47:14et, derrière, discuter avec
00:47:16les services de l'Etat dès lors qu'il y a un cadre national
00:47:18parfaitement établi,
00:47:20fermant la voie à des divergences interprétatives
00:47:22malsaines pour tout le monde. Je vous remercie.
00:47:24Merci.
00:47:26Nous passons à l'examen
00:47:28de l'amendement 73.
00:47:30Nous passons à l'examen
00:47:32de l'amendement 73.
00:47:34Monsieur Dantec.
00:47:36Je remercie Jean-Baptiste Blanc
00:47:38de nous avoir éclairé,
00:47:40parce qu'on se demandait où était la genèse.
00:47:42Nous, de manière un peu politicienne, on se disait
00:47:44que tout ça, c'est une surenchère entre
00:47:46Wauquiez et Retailleau et ça donne
00:47:48quelque chose d'absurde à la fin. Mais non !
00:47:50Jean-Baptiste Blanc l'a dit,
00:47:52vous l'avez entendu.
00:47:54Tout ça,
00:47:56c'est grâce aux urbanistes.
00:47:58Les urbanistes
00:48:00ont influé
00:48:02sur cette loi. Je ne sais pas comment
00:48:04ils sont organisés en termes professionnels,
00:48:06mais en tout cas, tout ça, c'est parce que
00:48:08Jean-Baptiste Blanc a entendu les urbanistes
00:48:10et les urbanistes lui ont dit que ce n'est pas faisable.
00:48:12Alors nous,
00:48:14on fait de la politique avec des corps constitués
00:48:16et des syndicats,
00:48:18et on sait très bien, même s'ils auront du plomb à décider
00:48:20de reprendre tous les jeunes agriculteurs les uns après les autres,
00:48:22que les JAS sont contre,
00:48:24que la FNSEA est contre,
00:48:26que la Fédération des Affaires
00:48:28est au vitriol sur cette loi.
00:48:30Nous savons aussi, nous les avons là,
00:48:32les amendements pour remettre la balise
00:48:34d'intercommunalité de France, de Région de France,
00:48:36de France urbaine,
00:48:38et nous savons, parce que nous réunissons nous aussi
00:48:40souvent les maires, même si la loi Atlantique
00:48:42est un département breton, on avance sur les autres,
00:48:44qu'effectivement, loi Atlantique même,
00:48:46les maires de droite ne veulent pas
00:48:48revenir en arrière aujourd'hui.
00:48:50Donc, vous faites cette loi,
00:48:52vraiment, vous faites cette loi
00:48:54pour des raisons qu'on ne comprend toujours pas,
00:48:56si ce n'est effectivement
00:48:58de permettre qu'on continue comme avant
00:49:00et qu'on se prive d'outils
00:49:02de réaménagement du territoire.
00:49:04Remettre en cause
00:49:06l'enveloppe nationale,
00:49:08c'est se priver de la capacité
00:49:10de rééquilibrer le territoire.
00:49:12Parce que ce ne sont pas les intercôts de l'Auxerre
00:49:14qui ont été résultés. Avec la garantie communale,
00:49:16ils ont déjà de nombreux hectares
00:49:18sur lesquels ils n'ont pas de projet
00:49:20et ils ne referont pas, du coup,
00:49:22ils ne feront pas disparaître le Poulailler
00:49:24puisqu'ils n'ont pas besoin de ces surfaces-là.
00:49:26Par contre, ça va servir aux territoires
00:49:28dynamiques, la Bretagne, les métropoles,
00:49:30la région parisienne.
00:49:32Vous faites une loi pour ceux qui vont bien
00:49:34alors que vous dites tout le temps
00:49:36que c'est pour les petits territoires ruraux.
00:49:38Cette loi
00:49:40est une escroquerie.
00:49:42Quel est l'avis de la Commission
00:49:44sur cet amendement de suppression ?
00:49:46Merci Madame la Présidente.
00:49:48Moi,
00:49:50au travers de ce que j'ai entendu, je vais être assez courte.
00:49:52Pour moi, la discussion
00:49:54est extrêmement consensuelle.
00:49:56Quand je dis qu'elle est extrêmement consensuelle,
00:49:58c'est que nous sommes d'accord
00:50:00sur l'objectif
00:50:02ZAN.
00:50:04Nous sommes d'accord sur le fait qu'aujourd'hui, nous avons un vrai
00:50:06problème de méthode. Nous sommes d'accord
00:50:08sur le fait qu'il faut des jalons
00:50:10Dans la proposition initiale,
00:50:12ce qui avait été proposé, c'est justement
00:50:14de retirer ce jalon de 2031.
00:50:16Vous allez le voir, vous l'avez lu,
00:50:18nous réintroduisons
00:50:20un jalon à 2034.
00:50:222034 qui est aujourd'hui une date consensuelle.
00:50:24Pourquoi ? Parce que la période
00:50:262021-2024, comme vous le savez,
00:50:28nos élus n'avaient pas les outils
00:50:30pour pouvoir mettre en oeuvre le ZAN.
00:50:32Donc, ok sur l'objectif à 2050,
00:50:34ok sur le jalon à réintroduire,
00:50:36ok sur le deuxième jalon
00:50:38puisque dans la PPL initiale,
00:50:40nous proposons un jalon,
00:50:42un deuxième jalon qui permettra
00:50:44de pouvoir fixer une trajectoire.
00:50:46Donc moi, je ne vois pas aujourd'hui où est le problème.
00:50:48La seule grande différence,
00:50:50c'est ce que vous avez, pardon,
00:50:52mon collègue Richard, exposé
00:50:54très clairement, c'est
00:50:56la volonté de redonner le pouvoir
00:50:58aux élus, de redonner la main
00:51:00aux élus. En fait,
00:51:02la question de tout ça, c'est quoi ?
00:51:04C'est est-ce que nous voulons faire confiance
00:51:06aux élus ou pas ? Est-ce que nous allons
00:51:08passer des paroles aux actes ?
00:51:10Eh bien, ce qu'on propose dans cette PPL,
00:51:12c'est de passer
00:51:14des paroles aux actes. Ça veut dire quoi ?
00:51:16Ça veut dire que ce sont les régions, en fonction de leur
00:51:18dynamique territoriale, qui,
00:51:20dans le cadre de la conférence régionale
00:51:22de la sobriété foncière,
00:51:24vont déterminer l'objectif, ou en tout cas
00:51:26les deux objectifs sur toute cette période.
00:51:28C'est aussi simple que ça
00:51:30et je ne vois pas de point de divergence.
00:51:32Les seuls arguments que j'ai entendus,
00:51:34ce sont des arguments politiciens
00:51:36qui, pour moi, n'ont pas lieu ici,
00:51:38parce qu'ici, c'est du pragmatisme qu'on veut
00:51:40défendre. Donc, écoutons les élus.
00:51:42Allons vers le 2050 et la
00:51:44sobriété foncière. Donc, merci en tout cas
00:51:46pour tous ces éléments que vous avez apportés, qui nous disent
00:51:48que nous sommes sur la bonne voie.
00:51:50Voilà pourquoi, sur cet amendement,
00:51:52vous l'avez entendu, nous sommes évidemment défavorables.
00:51:54Je ne vais pas en dire plus
00:51:56puisque mon temps est passé, mais
00:51:58je pense avoir répondu, en tout cas,
00:52:00à toutes vos interrogations. Merci.
00:52:02Avis du gouvernement, Monsieur le Ministre.
00:52:06Merci, Madame la Présidente.
00:52:08Monsieur le Sénateur,
00:52:10je vous propose de retirer votre amendement.
00:52:12Il y a un amendement du gouvernement
00:52:14qui est un amendement de compromis.
00:52:16Je vous proposerai de le voter à ce moment-là
00:52:18et de retirer le vôtre.
00:52:20Sinon, avis défavorable.
00:52:22Merci. Monsieur Jean-Baptiste Blanc
00:52:24pour explication de vote.
00:52:28Madame la Présidente, merci. Trois arguments
00:52:30très rapidement. Ce que je souhaitais développer
00:52:32tout à l'heure, je n'ai plus de possibilité de m'exprimer.
00:52:34Le premier, c'est que
00:52:36quand on parle du bonheur breton,
00:52:38ce n'est pas ce qu'on ressent quand on y va.
00:52:40On a deux approches absolument différentes.
00:52:42Je n'ai pas le temps d'en aller plus loin,
00:52:44mais quand on dit qu'une région a fait le boulot et que ce n'est pas la peine d'y revenir,
00:52:46quand on va sur place,
00:52:48les maires ruraux, ce n'est pas ce qu'ils nous disent.
00:52:50On a deux approches différentes. Deuxièmement,
00:52:52permet d'alerter le Sénat sur la chose suivante. L'Île-de-France,
00:52:54pas de jalons intermédiaires de 50%.
00:52:56On a un strife,
00:52:58et c'est tout. Un strife contraignant.
00:53:00Ils sont au rendez-vous de l'histoire
00:53:02de la sobriété foncière. A méditer.
00:53:04Pourquoi les autres régions n'auraient pas le droit
00:53:06au même régime ? Troisièmement,
00:53:08André, notre collègue,
00:53:10l'a proposé. On le réitère.
00:53:12Des jalons intermédiaires, comme madame
00:53:14le rapporteur le propose. Un contrat à venir.
00:53:16Guylaine Cambier pourrait le développer
00:53:18mieux que moi. Dans ce
00:53:20contrat, qu'est-ce qu'on fait ?
00:53:22Dans un contrat, il y a d'abord des clauses
00:53:24d'ordre public.
00:53:26Ça s'appelle la sécurité publique.
00:53:28Ça s'appelle les zones inondables.
00:53:30Et là, on permet au micro
00:53:32de dire qu'il s'agit évidemment
00:53:34de ne pas
00:53:36jouer avec tout ça. Ça s'appelle des clauses d'ordre
00:53:38public. Il faut rassurer tout le monde.
00:53:40Parce qu'il y a un peu de malhonnêteté intellectuelle
00:53:42sur le sujet.
00:53:44Pas un sujet du tout.
00:53:46Et ensuite, dans un contrat, il y a des clauses
00:53:48de rendez-vous. On se donne tous les rendez-vous qu'on veut
00:53:50pour évaluer
00:53:52une trajectoire. Et dans un contrat, il peut même y avoir
00:53:54des sanctions.
00:53:56On va l'écrire ensemble, ce contrat,
00:53:58pour que chacun soit rassuré
00:54:00sur la qualité de la trajectoire
00:54:02que nous sollicitons
00:54:04et des trajectoires qui pourraient émaner
00:54:06de la base, du terrain
00:54:08des élus.
00:54:10Merci.
00:54:12Monsieur Jadot.
00:54:16Oui.
00:54:18On ne peut pas se dire qu'on est dans un
00:54:20consensus sur tout et que simplement
00:54:22il y a, ici ou là,
00:54:24du politicien.
00:54:26Le jalon
00:54:28que vous proposez,
00:54:30madame la rapporteure,
00:54:32ce n'est pas prescriptif.
00:54:34Ce n'est pas l'esprit
00:54:36d'une loi, y compris des lois,
00:54:38telles que nous le faisons dans notre pays.
00:54:40Je prenais hier l'exemple du budget.
00:54:42Alors notre collègue
00:54:44Saumon m'a dit, vous ne pouvez pas comparer.
00:54:46Pourquoi ?
00:54:48Pourquoi comparer ? Simplement, c'est une question de sérieux.
00:54:50Parce qu'évidemment, vous n'imaginez pas
00:54:52donner à l'Etat
00:54:54et aux ministères
00:54:56l'autonomie, malgré leur bonne volonté,
00:54:58sur le budget, parce que vous considérez
00:55:00qu'il y a un tel enjeu pour notre pays
00:55:02qu'il faut
00:55:04du prescriptif, qu'il faut
00:55:06des objectifs, des échéances
00:55:08et des contrôles. Parce que c'est comme ça
00:55:10que ça marche, quand on veut assurer
00:55:12un enjeu aussi essentiel
00:55:14que le dérèglement climatique,
00:55:16l'effondrement de la biodiversité
00:55:18et l'organisation de nos territoires,
00:55:20y compris pour qu'ils vivent bien.
00:55:22Donc c'est ça le sujet.
00:55:24On ne peut pas simplement se dire
00:55:262050, et puis
00:55:28la bonne volonté et la confiance.
00:55:30La question n'est pas de ne pas avoir confiance.
00:55:32C'est que nous avons besoin d'outils
00:55:34communs, pas simplement des outils
00:55:36déconcentrés, des outils
00:55:38décentralisés,
00:55:40qui, à un moment donné, sans mutualisation,
00:55:42sans objectifs
00:55:44contraignants,
00:55:46on sait ce qu'il va se passer.
00:55:48C'est qu'on va dépasser l'enveloppe
00:55:50à louer, et qu'on va courir après
00:55:52et qu'on aura perdu
00:55:54des dizaines de milliers d'hectares
00:55:56qui sont pourtant essentiels
00:55:58pour les enjeux sur lesquels
00:56:00porte cette loi.
00:56:02Merci, M. Louot.
00:56:04Oui, M. Dantec, écoutez, les SAFER
00:56:06je les connais bien. Les SAFER ont des
00:56:08conseils d'administration, constitués d'agriculteurs.
00:56:10Quand ils sont jeunes, il faut
00:56:12arranger le foncier, et quand ils sont vieux,
00:56:14il faut les mettre constructibles pour toucher le pactole.
00:56:16Alors, vous savez, et c'est l'agriculteur
00:56:18qui vous le dit, donc on connaît la musique
00:56:20et la mauvaise foi des agriculteurs.
00:56:22Quant aux SAFER, elles ont une délégation de services publics.
00:56:24Pour ça, elles touchent
00:56:26les frais de mutation, qui sont
00:56:28théoriquement dédiés aux départements
00:56:30et aux communes. Donc, les SAFER
00:56:32affrontent bien ce que les législateurs
00:56:34décideront. Je suis désolé.
00:56:36Elles restent là où elles sont
00:56:38à s'occuper de ce qu'elles ont à gérer
00:56:40avec le compte de l'Etat. Et c'est ici
00:56:42que l'on écrit la loi, et c'est pas aux SAFER
00:56:44de nous dire ce qu'on doit faire.
00:56:46Merci. Monsieur Grégory Blanc.
00:56:52Moi, j'ai entendu les propos
00:56:54de Jean-Baptiste Blanc à l'instant,
00:56:56et je suis convaincu, je le redis une nouvelle fois,
00:56:58sincèrement convaincu
00:57:00de l'ambition qui est la sienne de créer des outils
00:57:02avec aussi des sanctions
00:57:04pour ceux qui
00:57:06ne respecteraient pas effectivement
00:57:08le cadre. Le problème, c'est que tous ces outils
00:57:10n'existent pas. Et que depuis tout à l'heure,
00:57:12depuis hier,
00:57:14notre débat porte sur, effectivement,
00:57:16les difficultés qu'ont un certain nombre
00:57:18d'élus locaux face
00:57:20à la nécessité de changer de modèle
00:57:22en n'ayant pas les outils
00:57:24à disposition.
00:57:26Et là, encore une fois,
00:57:28qu'est-ce qui est posé ? Simplement
00:57:30un effacement des objectifs
00:57:32qui étaient fixés initialement.
00:57:34Quelle urgence, je le dis sincèrement,
00:57:36quelle urgence y avait-il
00:57:38à déposer ce texte, plutôt que de
00:57:40nous donner un peu plus de temps
00:57:42pour travailler de manière conjointe
00:57:44sur les objectifs et sur les outils ?
00:57:46Quelle urgence y avait-il à déposer ce texte
00:57:48avant d'avoir le retour
00:57:50ferme et définitif de la mission
00:57:52d'information sur laquelle nous
00:57:54travaillons, sur laquelle nous travaillons
00:57:56pour faire le point sur les problématiques
00:57:58sur les financements ? Quelle urgence
00:58:00y avait-il à cela ?
00:58:02Merci. Monsieur Grovalet.
00:58:06Oui, je poursuis
00:58:08parce que j'ai évoqué
00:58:10tout à l'heure l'idée d'un chemin.
00:58:12Je voulais remercier
00:58:14les deux acteurs
00:58:16principaux ici qui ont
00:58:18conduit les travaux du groupe de travail
00:58:20auquel nous sommes nombreux à avoir participé
00:58:22parce qu'ils avaient ouvert la voie.
00:58:24Ils ont tracé un chemin.
00:58:26Le compte n'y est
00:58:28peut-être pas tout à fait encore à ce moment-là
00:58:30de la discussion. Et ce ne sont pas
00:58:32les positions radicales
00:58:34de jeter le bébé avec l'eau du bain
00:58:36dans un sens ou dans l'autre qui nous
00:58:38permettront de trouver cet étroit
00:58:40chemin. Il existe pourtant.
00:58:42Et il continuera
00:58:44de vivre après
00:58:46nos travaux, à l'Assemblée nationale
00:58:48et encore après.
00:58:50Je voudrais dire ici
00:58:52combien il faut que l'on
00:58:54poursuive cette voie. Pourquoi ? Parce que
00:58:56c'est une nécessité
00:58:58impérieuse. Et
00:59:00je voudrais remercier notre collègue
00:59:02Céline Brulin
00:59:06qui a encouragé le groupe
00:59:08RDSE dans cette voie.
00:59:10Pourquoi ? Parce que peut-être
00:59:12que cette vénérable institution
00:59:14qui revendique
00:59:16la sagesse pourrait s'inspirer
00:59:18pour une fois
00:59:20du plus petit groupe de cette
00:59:22Assemblée, mais du plus ancien.
00:59:24Et que j'essaye
00:59:26ici de porter de la voix de la sagesse
00:59:28et je le ferai tout à l'heure, dans un amendement
00:59:30qui devrait pouvoir
00:59:32recueillir
00:59:34une majorité si
00:59:36nous sommes attachés à cette voie
00:59:38de la sagesse. Merci.
00:59:40Merci. Monsieur Chassin.
00:59:48Madame la Présidente,
00:59:50Monsieur le Ministre, mes chers collègues.
00:59:52Moi, je soutiens tout à fait
00:59:54ce qu'a exprimé tout à l'heure
00:59:56Jean-Baptiste Blanc.
00:59:58On dit que
01:00:00il n'y aura pas de contraintes.
01:00:02Si, effectivement,
01:00:04cet article
01:00:06abroge l'objectif intermédiaire,
01:00:08mais il y aura,
01:00:10bien sûr,
01:00:12les collectivités pourront
01:00:14elles-mêmes fixer
01:00:16la trajectoire pour parvenir
01:00:18en 2050
01:00:20à zéro artificialisation.
01:00:22Et je pense qu'il faut
01:00:24quand même faire confiance aux élus
01:00:26et aux conseils municipaux
01:00:28qui sont des gens responsables.
01:00:30Et ils s'engageront,
01:00:32mais ils auront des contrôles
01:00:34aussi avec les conférences régionales
01:00:36où il y aura le préfet
01:00:38et la région
01:00:40pour fixer
01:00:42si la trajectoire des élus
01:00:44et du département va dans le sens
01:00:46où il y aura
01:00:48effectivement une possibilité
01:00:50d'avoir zéro artificialisation
01:00:52en 2050
01:00:54et donc l'État pourra
01:00:56revenir sur
01:00:58les communes,
01:01:00les communautés de communes
01:01:02ou les territoires qui n'auront
01:01:04pas engagé
01:01:06dans le sens
01:01:08de zéro artificialisation
01:01:10en 2050.
01:01:12Donc cela
01:01:14me paraît tout à fait
01:01:16bien parce que
01:01:18les élus veulent maintenant
01:01:20– il faut inverser les choses –
01:01:22les élus, on doit leur faire confiance
01:01:24pour arriver à cet objectif
01:01:26de 2050.
01:01:28Merci. Monsieur Dantec.
01:01:32Il faut donc faire confiance
01:01:34aux élus, mais lesquels ?
01:01:36En fait,
01:01:38dans un grand pays
01:01:40démocratique et moderne,
01:01:42l'État fixe des objectifs.
01:01:44Il considère qu'il faut
01:01:46lutter contre le changement climatique.
01:01:48Et derrière la loisanne, il y a les enjeux
01:01:50d'adaptation au changement climatique
01:01:52de lutte contre les inondations.
01:01:54Il considère qu'il faut
01:01:56préserver notre souveraineté alimentaire.
01:01:58On en parle beaucoup plus
01:02:00dans d'autres lois portées
01:02:02par le Sénat que dans celle-ci.
01:02:04Et ensuite,
01:02:06l'État revient
01:02:08vers les collectivités
01:02:10qui ont les compétences
01:02:12pour qu'elles disent
01:02:14sur leur territoire comment l'objectif
01:02:16est décliné.
01:02:18Ce n'est pas la loisanne.
01:02:20Ce n'est pas une loi contre les élus.
01:02:22C'est une loi qui dit
01:02:24voilà les objectifs nationaux
01:02:26et à vous de trouver la solution.
01:02:28Et dans ce cadre-là,
01:02:30l'élu-clé, c'est effectivement
01:02:32le conseiller régional,
01:02:34puisque nous avons donné la planification
01:02:36aux régions. Et ce que vous faites
01:02:38ici, c'est en fait
01:02:40de fragiliser la région.
01:02:42Et en plus, ce qui est assez étonnant,
01:02:44c'est de fragiliser la région
01:02:46au bénéfice du président de l'intercommunalité
01:02:48puisque c'est lui
01:02:50qui sera au cœur finalement
01:02:52de cette contractualisation demain
01:02:54et qui remontera
01:02:56ses propres besoins
01:02:58et ses propres visions.
01:03:00C'est vraiment ça que vous voulez ?
01:03:02Je pense qu'à partir du moment où vous avez supprimé
01:03:04la balise pour reprendre Philippe Gros-Vallée,
01:03:06vous avez envoyé la loi Tras dans les récifs
01:03:08et vous n'arrivez pas à en sortir.
01:03:10Vous savez très bien d'ailleurs que l'Assemblée nationale
01:03:12et le ministre l'a déjà dit,
01:03:14va remettre l'objectif intermédiaire.
01:03:16Mais du coup, on a perdu
01:03:18la capacité qu'on aurait eu,
01:03:20et Grégory Bland vient de le dire,
01:03:22de trouver nous-mêmes les mises en oeuvre,
01:03:24de travailler sur les mises en oeuvre
01:03:26et en choisissant de manière totalement dogmatique
01:03:28de supprimer l'objectif
01:03:30à 10 ans, nous nous sommes privés
01:03:32de proposer les solutions de la mise en oeuvre.
01:03:34Merci. Monsieur Usena.
01:03:40Merci Madame la Présidente.
01:03:42Alors, on ne va pas faire tout le débat
01:03:44sur la Bretagne, mais je respecte
01:03:46évidemment la parole des collègues
01:03:48qui pensent
01:03:50parfaitement connaître cette région.
01:03:52Même si j'en suis élu,
01:03:54je n'aurai pas cette prétention
01:03:56parce qu'en effet, sur les 1260
01:03:58communes, vous trouverez toujours des élus
01:04:00qui ne seront pas d'accord.
01:04:02Mais ce qui est sûr, c'est qu'il y a une majorité
01:04:04très claire, et ici il faut le rappeler,
01:04:06la conférence régionale de gouvernance qui a été mise en place
01:04:08en Bretagne, elle est composée à 85%
01:04:10de représentants d'élus
01:04:12du bloc communal. Donc bien au-delà
01:04:14d'ailleurs de la proposition
01:04:16que vous faites dans cette proposition de loi.
01:04:18Et cette même composition
01:04:20de la conférence régionale de gouvernance
01:04:22a été approuvée par plus de 80%
01:04:24des représentants des communes
01:04:26et des EPCI compétents
01:04:28en matière de PLU et de PLUI.
01:04:30Donc la démarche, elle est très claire
01:04:32et ces élus nous disent quoi ?
01:04:34Oui, il faut maintenir l'objectif du ZAN
01:04:36à horizon 2050, mais pour y parvenir,
01:04:38il faut des étapes intermédiaires.
01:04:40C'est pas nous qui le disons, ce sont ces élus locaux
01:04:42qui sont sur le terrain.
01:04:44Ensuite, vous dites faire confiance
01:04:46aux élus. Sur le fond, nous sommes
01:04:48tout à fait d'accord, mais quand nous avons
01:04:50un ancien président de région
01:04:52qui est capable de dire devant le pays
01:04:54on n'appliquera pas la loi,
01:04:56vous vous rendez bien compte qu'il y a là aussi
01:04:58quand même des élus dont on peut douter
01:05:00de l'engagement républicain.
01:05:02Et par ailleurs, avec le
01:05:04dispositif que vous proposez,
01:05:06la réalité c'est que
01:05:08c'est une prime
01:05:10en moins dix ans.
01:05:12Parce que comment des élus qui sont volontaires
01:05:14demain pour mettre en place
01:05:16le moins 50 à horizon
01:05:182034 pourront
01:05:20accepter et leurs concitoyens
01:05:22accepter que dans le territoire d'à côté
01:05:24ou à quelques dizaines de kilomètres,
01:05:26il n'en soit pas fait autant.
01:05:28Et qu'on dise non mais vous inquiétez pas, on atteindra l'objectif
01:05:30zéro à 2050,
01:05:32mais on fera les efforts dans les dernières années.
01:05:34Il faut bien une forme d'égalité,
01:05:36d'équité entre les territoires,
01:05:38et là nous n'y parvenons absolument pas avec la solution
01:05:40que vous proposez à travers cet article 2.
01:05:42Merci. Madame Senet.
01:05:46En fait, globalement, on a quand même
01:05:48un vrai sujet,
01:05:50c'est la remise en cause
01:05:52du cadre légal. C'est-à-dire que
01:05:54nos collectivités,
01:05:56et vous le témoignez et nous le savons tout autant,
01:05:58n'en peuvent plus
01:06:00de ces changements de cap. Ils demandent
01:06:02plus de simplification, mais ils nous demandent aussi
01:06:04à nous, parlementaires, de
01:06:06respecter un cadre légal. Si on
01:06:08le modifie systématiquement, alors même que
01:06:10un grand nombre de majorités des régions ont
01:06:12déjà préparé leur
01:06:14planification, ont déjà fait les
01:06:16consultations, elles n'ont pas été simples.
01:06:18Moi, je viens de la région parisienne,
01:06:20c'est pas le Zradet, c'est le Zdrif.
01:06:22Valérie Pécresse n'a pas été
01:06:24forcément tout à fait soutenue
01:06:26dans ce qu'elle imposait.
01:06:28Et moi, je pense qu'elle n'a
01:06:30d'ailleurs pas été suffisamment
01:06:32loin, eu égard à l'artificialisation
01:06:34qui existe en Ile-de-France.
01:06:36Vouloir
01:06:38cesser et freiner
01:06:40l'artificialisation des sols,
01:06:42c'est aujourd'hui indispensable.
01:06:44Je sais pas si vous avez lu la dernière
01:06:46étude de scientifiques
01:06:48anglais, qui démontre que dès
01:06:502070,
01:06:52si nous ne faisons rien, et
01:06:54l'artificialisation des sols, son
01:06:56principal rôle, au dehors
01:06:58de la gestion des catastrophes
01:07:00naturelles, des inondations, etc.,
01:07:02c'est la captation des carbones
01:07:04organiques des sols.
01:07:06Si on n'est pas en capacité de
01:07:08décarboner l'activité humaine,
01:07:10laissons au moins les sols et les forêts
01:07:12et l'eau faire
01:07:14ce travail. Or, nous ne
01:07:16respectons même pas ça. Et s'il faut
01:07:18faire confiance aux élus, moi, je suis
01:07:20de celle, je sais qu'on peut faire
01:07:22confiance aux élus, et beaucoup d'élus, par ailleurs,
01:07:24ont déjà intégré cette fonctionnalité.
01:07:26Et Dieu sait si ça
01:07:28comporte énormément de contraintes.
01:07:30Mais quel message on passe ? C'est-à-dire
01:07:32que comment se fait-il qu'il y ait des
01:07:34collectivités qui vont respecter
01:07:36la trajectoire qui a été préalablement
01:07:38fixée, avec un Sénat,
01:07:40représentant de la Chambre haute, représentant
01:07:42des territoires, qui, elle, fait
01:07:44un pas en arrière ? Enfin, je veux dire,
01:07:46montrons l'exemple, soyons vertueux,
01:07:48je veux dire, poussons, et donc
01:07:50accompagnons les collectivités qui eux
01:07:52font l'effort.
01:07:54Cet amendement propose
01:07:56deux jalons.
01:07:58Celui de 2034,
01:08:00qui semble, à ce stade, faire
01:08:02l'unanimité, et celui
01:08:04que nous avons ajouté,
01:08:06auquel il était fait référence tout à l'heure,
01:08:08de 2042, soit à mi-chemin,
01:08:10c'est-à-dire aussi deux ans
01:08:12avant l'installation des futures
01:08:14équipes qui, en 2044,
01:08:16supporteront notre héritage,
01:08:18ce que nous leur aurons
01:08:20layé. Et
01:08:22c'est le premier dispositif, et
01:08:24puisqu'il ne prévoit pas
01:08:26de quotité,
01:08:28il faut quand même que cette
01:08:30confiance que nous faisons
01:08:32aux territoires soit
01:08:34évaluée,
01:08:36encouragée, non pas
01:08:38contrôlée, et je propose dans cet amendement
01:08:40une modalité,
01:08:42donc une méthode
01:08:44d'évaluation, en associant
01:08:46à la démarche des
01:08:48territoires,
01:08:50les chambres régionales des
01:08:52comptes, c'est-à-dire,
01:08:54sous la houlette de son premier
01:08:56vice-président, qui ont aussi
01:08:58dans notre
01:09:00pays le devoir
01:09:02d'évaluer nos
01:09:04politiques publiques.
01:09:06Voilà le sens de cet amendement.
01:09:08Merci. Amendement 137
01:09:10au nom du gouvernement.
01:09:12Monsieur le ministre.
01:09:20Madame la présidente, alors,
01:09:22c'est un amendement
01:09:24très important, celui du
01:09:26gouvernement, parce que c'est
01:09:28un amendement de compromis qui essaie
01:09:30effectivement
01:09:32d'avancer pour que
01:09:34nous y voyions clair les uns les autres.
01:09:38Donc, comme
01:09:40j'ai pu le dire en commission il y a quelques semaines,
01:09:42le présent article,
01:09:44en supprimant l'objectif intermédiaire,
01:09:46n'incite pas les collectivités
01:09:48à faire évoluer leurs documents
01:09:50d'urbanisme sans attendre 2050.
01:09:52Et donc, la réintroduction,
01:09:54ça a été dit, d'un objectif intermédiaire
01:09:56est indispensable
01:09:58pour garantir le maintien d'une trajectoire
01:10:00de sobriété foncière,
01:10:02crédible. Ça, c'est sûr.
01:10:04Donc, je vous propose d'avoir
01:10:06un amendement, d'adopter un amendement de compromis
01:10:08qui conditionne ce rétablissement
01:10:10au décalage,
01:10:12cela a été déjà dit aussi, du jalon
01:10:14intermédiaire à
01:10:162034.
01:10:18Mais le gouvernement souhaite qu'il soit tenu compte
01:10:20du fait que de 21 à 24,
01:10:22les collectivités, et c'est vrai,
01:10:24n'avaient pas connaissance des perspectives de territorialisation
01:10:26élaborée par les régions
01:10:28et certaines ne l'ont toujours pas d'ailleurs.
01:10:30Elles n'étaient donc pas en mesure
01:10:32de préparer l'évolution de leurs documents d'urbanisme
01:10:34ni d'assurer une maîtrise de leur consommation
01:10:36en cohérence avec des objectifs
01:10:38connus. Donc, la décennie
01:10:40de référence 2011-2021
01:10:42au regard de laquelle
01:10:44l'effort de réduction doit s'apprécier
01:10:46est maintenu. Pourquoi ? Parce que
01:10:48de cette façon, nous ne pénaliserons
01:10:50pas les collectivités
01:10:52territoriales qui ont déjà effectué
01:10:54l'intégration d'un objectif
01:10:56de réduction de la consommation des naffes
01:10:58sur cette base. Il est en effet
01:11:00impératif de ne pas remettre en cause
01:11:02le travail considérable effectué par une
01:11:04grande majorité de collectivités,
01:11:06qu'elles soient régionales ou locales.
01:11:08Ces adaptations me paraissent
01:11:10permettre de trouver un point d'équilibre,
01:11:12et c'est ce que nous recherchons. Et je vous invite, bien sûr,
01:11:14à l'adopter.
01:11:16Merci, M. le ministre. Nous avons ensuite
01:11:18les 186 et 187
01:11:20présentées par Mme la rapporteure
01:11:22au nom de la Commission.
01:11:34Si vous permettez, dans cette discussion
01:11:36commune, je vais peut-être, d'ores et déjà, avant même
01:11:38de présenter finalement ces amendements,
01:11:40tous les mettre en perspective pour expliquer
01:11:42en quoi nous avons déposé les nôtres.
01:11:44Je vais commencer, peut-être,
01:11:46par l'amendement 137
01:11:48du gouvernement, qui,
01:11:50en fait, n'est pas, j'en suis désolée,
01:11:52M. le ministre, un amendement de compromis,
01:11:54puisqu'il concentre toutes les rigidités
01:11:56que nous voulons enlever, puisqu'il fixe un objectif
01:11:58national de réduction
01:12:00de moitié des naffes, de consommation
01:12:02des naffes sur la période 2024-2034,
01:12:04applicable de manière homogène.
01:12:06En fait, clairement, c'est un objectif
01:12:08uniforme à 2034,
01:12:10les moins 50%, ce que, finalement,
01:12:12aujourd'hui, nous ne portons pas dans cette
01:12:14PPL. Donc voilà pourquoi
01:12:16nous en sommes désolés, en tout cas à ce stade,
01:12:18de donner un avis défavorable sur cet amendement.
01:12:20Mme la rapporteure,
01:12:22ne donnez pas votre avis. Présentez les amendements
01:12:24de la Commission, s'il vous plaît. Notre amendement
01:12:26186 propose
01:12:28de fixer à 2024-2034
01:12:30la première période pour
01:12:32laquelle les régions devront
01:12:34se fixer un objectif chiffré de la consommation
01:12:36des naffes en déterminant leur propre
01:12:38taux d'effort pour la période.
01:12:40Comme cela est déjà inscrit
01:12:42dans la PPL, elles devront au moins
01:12:44se fixer un second jalon
01:12:46d'ici 2050 pour atteindre la
01:12:48neutralité foncière d'ici 2050.
01:12:50L'amendement
01:12:54131
01:12:56de M.
01:12:58Grovalet
01:13:00est intéressant. Pourquoi ?
01:13:02Mme la rapporteure, je vous demande juste de présenter
01:13:04les 186 et 187
01:13:06de la Commission que vous présentez.
01:13:08Eh bien, c'est fait, en tout cas, pour le
01:13:10186.
01:13:12Et puis, le 187 est un amendement
01:13:14réductionnel. C'est pour ça que je vous ai proposé, peut-être...
01:13:16Oui, mais je vais vous redonner la parole
01:13:18pour tout vous balayer, bien sûr.
01:13:20Merci. Passons
01:13:22au 182. Mme Douaneau ?
01:13:26Si, Mme la Présidente,
01:13:28M. le Ministre, chers collègues.
01:13:30En fait, on revient sur une discussion
01:13:32que nous avons eue en tout début de séance
01:13:34ce matin. C'est sur le permis
01:13:36à statuer spécifique que je
01:13:38souhaitais supprimer parce qu'en fait,
01:13:40on voit qu'il est déjà
01:13:42dévoyé pour bloquer certains
01:13:44projets d'aménagement ou même de construction
01:13:46de logements.
01:13:48Merci. Et ensuite,
01:13:50le 132. M.
01:13:52Grovalet ?
01:13:56Juste pour demander à l'ensemble de nos collègues
01:13:58s'ils se souviennent de ce
01:14:00qu'il faisait le 13 mars 2009,
01:14:0216 ans.
01:14:0416 ans, c'est long, c'est
01:14:06très long, c'est parfois trop long.
01:14:08Et donc, si nous ne sommes pas
01:14:10en capacité, j'ai bien compris
01:14:12qu'il n'était pas souhaitable de fixer
01:14:14des objectifs quantitatifs, mais de
01:14:16baliser la route, de se
01:14:18donner des véritables rendez-vous et pas
01:14:20simplement une évaluation quinquennale telle qu'il est prévue
01:14:22dans l'article 207. Si nous ne sommes
01:14:24pas capables de nous donner une méthode,
01:14:26c'est-à-dire de nous faire accompagner
01:14:28par une
01:14:30instance, une institution
01:14:32indépendante, et bien
01:14:34nous ne serons pas
01:14:36en capacité d'atteindre cet
01:14:38objectif extrêmement... Il faut le rappeler,
01:14:40il faut le rappeler pour ceux qui s'y sont
01:14:42confrontés déjà depuis longtemps.
01:14:44Je m'y suis confronté sur un territoire
01:14:46pour faire des routes au zéro
01:14:48artificialisation nette, non pas en 2050
01:14:50mais en ce moment même. Et bien
01:14:52croyez-moi, c'est un objectif extrêmement
01:14:54difficile à atteindre. Il faut que
01:14:56nous aidions les élus, il faut que nous leur donnions
01:14:58les outils pour parvenir à cet objectif.
01:15:00Merci.
01:15:02Madame la rapporteure, je vous redonne la
01:15:04parole pour votre avis sur ces six amendements.
01:15:06Alors, sur
01:15:08l'amendement 137,
01:15:10je l'ai déjà fait, donc un avis
01:15:12défavorable, et j'en ai
01:15:14expliqué les raisons. Pour
01:15:16l'amendement donc 186,
01:15:18et reprenez-moi, mais c'est déjà
01:15:20présenté, pour l'amendement 131
01:15:22de M. Grouvalet, donc je poursuis.
01:15:24Je disais, ou surtout je reprends
01:15:26que celui-ci nous intéressait. Pourquoi ?
01:15:28Parce que vous
01:15:30tentez, en tout cas vous proposez
01:15:32une voie de passage
01:15:34qui pourrait être donc acceptable
01:15:36pour tous. Donc on dit la même chose, c'est-à-dire
01:15:38pas d'objectif chiffré
01:15:40au niveau national. Les régions fixent
01:15:42leurs propres objectifs. La seule différence
01:15:44c'est que vous ajoutez un jalon obligatoire en 2042,
01:15:46ce qui paraît
01:15:48aujourd'hui rigide, ce que nous
01:15:50ne souhaitons pas, dans cet esprit en tout cas de
01:15:52souplesse, puisque si
01:15:54les régions veulent faire 2041 proposer
01:15:562043, pourquoi pas, tant que le cap
01:15:58est tenu et tant que, encore une fois, c'est
01:16:00fait de façon réaliste, en tout cas.
01:16:02Et donc voilà pourquoi, si
01:16:04vous proposez de le rectifier, nous donnerons un avis
01:16:06favorable, en tout cas, pour qu'il ressemble
01:16:08et qu'il soit identique au nôtre,
01:16:10ou soit un avis défavorable, et on en serait
01:16:12désolés. Pour l'amendement 132,
01:16:16il est nécessaire,
01:16:18vous avez tout à fait raison, d'évaluer l'atteinte
01:16:20des objectifs, c'est tout l'intérêt de fixer des jalons,
01:16:22c'est les évaluer, dans les différents
01:16:24documents de planification et d'hormadisme, mais en fait,
01:16:26ces évaluations sont déjà prévues.
01:16:28Au niveau national, l'article
01:16:30207 de la loi Climat Résilience
01:16:32prévoit un rapport quinquennal,
01:16:34en tout cas établi
01:16:36par le gouvernement. Les conférences régionales
01:16:38de sobriété foncière doivent également
01:16:40rendre un bilan à mi-parcours
01:16:42qui doit faire état de la consommation foncière
01:16:44et des résultats obtenus au regard des objectifs
01:16:46de réduction de l'artificialisation
01:16:48retenue au niveau régional.
01:16:50Et donc, l'évaluation par les CRC
01:16:52ne nous paraît pas forcément
01:16:54nécessaire. Et je termine
01:16:56sur
01:16:58l'amendement 187
01:17:00dont je l'ai dit,
01:17:02un amendement rédactionnel, l'amendement
01:17:04182 de ma collègue
01:17:06Douanaud, qui en fait
01:17:08est un amendement de coordination avec
01:17:10l'amendement 96 qui en fait n'a pas été adopté.
01:17:12Voilà pourquoi nous vous proposons de le retirer.
01:17:14Merci.
01:17:16C'est clair. Monsieur le ministre, l'avis
01:17:18du gouvernement.
01:17:20Merci, madame
01:17:22la présidente.
01:17:24L'amendement 131
01:17:26rectifié,
01:17:28celui-là, le 131
01:17:30rectifié, propose
01:17:32d'introduire des jalons d'huit ans,
01:17:34etc., et surtout
01:17:36de créer
01:17:38un dispositif d'évaluation par les chambres régionales
01:17:40des comptes. Vous avez vu mon sursaut.
01:17:42En tant que maire, je peux dire que sur
01:17:4423 ans de maire, j'ai été sous contrôle
01:17:46de la Chambre Générale des Comptes à peu près
01:17:4817 ans. Donc, c'est peut-être pas
01:17:50la peine d'en rajouter avis défavorables.
01:17:52Alors,
01:17:54l'amendement de la rapporteure,
01:17:56l'amendement de la Commission,
01:17:58l'amendement 186,
01:18:00c'est un amendement qui vise à restaurer
01:18:02l'obligation faite aux documents
01:18:04de planification régionaux
01:18:06d'établir un objectif chiffré de réduction
01:18:08de consommation en proposant
01:18:10un décalage de 2024
01:18:12à 2034. Observation.
01:18:14Donc, effectivement,
01:18:16il me semble en effet nécessaire de laisser
01:18:18le temps suffisant, ça a été dit,
01:18:20chaque territoire pour établir sa stratégie.
01:18:22Je salue donc votre proposition qui va
01:18:24dans le sens de l'amendement
01:18:26137 que le gouvernement a déposé.
01:18:28En effet, l'article 2,
01:18:30en supprimant l'objectif
01:18:32intermédiaire national de réduction
01:18:34de la moitié, n'incite pas les collectivités
01:18:36à faire évoluer les documents d'urbanisme
01:18:38pour mobiliser les efforts dès à présent.
01:18:40Nous sommes d'accord
01:18:42sur la nécessité de réintroduire
01:18:44un objectif intermédiaire.
01:18:46Cependant, la liberté totale,
01:18:48nous voilà à la petite différence,
01:18:50laisser à chaque région de fixer son propre objectif
01:18:52ne garantira pas l'atteinte
01:18:54d'un objectif global de réduction
01:18:56au niveau national. Et donc, l'ambition
01:18:58de réduction de consommation
01:19:00doit être portée par tous les territoires
01:19:02au risque sinon que l'ambition
01:19:04puisse se perdre.
01:19:06Pour autant, je le dis
01:19:08personnellement,
01:19:10c'est un objectif qui doit
01:19:12permettre à chaque
01:19:14collectivité d'évaluer
01:19:16soi-même sa propre
01:19:18évolution par rapport à cet objectif
01:19:20de 50%. Il n'y aura pas
01:19:22de sanctions au fait que
01:19:24vous soyez à 48%
01:19:26en 2034 ou
01:19:28à 52%. Donc,
01:19:30c'est un objectif qui nous permet de dire
01:19:32où on en est de l'effort que
01:19:34chacun a fait au niveau des collectivités.
01:19:36Et donc, on recherche
01:19:38un point d'équilibre. Il y a beaucoup de
01:19:40lois, d'ailleurs, dans notre
01:19:42pays, monsieur le sénateur,
01:19:44je m'écarte un peu du texte, je vais vite,
01:19:46mais il y a beaucoup de lois qui nous
01:19:48rappellent ce qu'est la loi.
01:19:50Malheureusement, il y a beaucoup de dispositions
01:19:52qui n'empêchent pas,
01:19:54qui ne poussent pas
01:19:56à respecter la loi.
01:19:58La première, c'est
01:20:00que tout le monde doit être inscrit sur les listes électorales.
01:20:02C'est une obligation.
01:20:04Ça figure dans le Code électoral.
01:20:06Mais vu qu'il n'y a pas de sanctions,
01:20:08nombre de nos concitoyens ne le font pas.
01:20:10Je souhaite quand même qu'on garde cet objectif
01:20:12de 50% qui correspond
01:20:14à un point d'équilibre, qui répond
01:20:16à l'ambition qu'on partage tous
01:20:18et rappeler
01:20:20également qu'il y a
01:20:22des exceptions. Par exemple,
01:20:24les territoires ultramarins
01:20:26peuvent déjà ne pas
01:20:28le réduire de moitié au regard de
01:20:30la consommation,
01:20:32et peut tenir compte de la particularité
01:20:34territoriale. Pour toutes ces raisons,
01:20:36je vous propose de retirer
01:20:38votre amendement au profit
01:20:40de celui du gouvernement. J'ai été un peu long,
01:20:42mais je voulais le dire parce que j'ai beaucoup de respect pour le travail
01:20:44qui a été fait par la Commission.
01:20:46Le rapport,
01:20:48l'amendement 187,
01:20:52je suis bien au 187, 186, 187,
01:20:54l'amendement 187,
01:20:56merci Madame la Présidente,
01:20:58c'est un amendement, je crois,
01:21:00justement rédactionnel, ça a été dit,
01:21:02je vous propose de sagesse.
01:21:04L'amendement 182,
01:21:08c'est un
01:21:10amendement en suppression
01:21:12du mécanisme du cercier à statuer,
01:21:14même avec la
01:21:16Commission, merci. Et puis
01:21:18l'amendement 132,
01:21:20Monsieur Grovalet,
01:21:22bon, moi
01:21:24j'ai réfléchi aussi à ce que
01:21:26vous proposez,
01:21:28notamment
01:21:30un dispositif qui viendrait s'ajouter,
01:21:32c'est assez fin
01:21:34dans la recherche,
01:21:36mais l'utilisation par les
01:21:38collectivités de leurs fonciers ne relève
01:21:40pas du cœur de métier des Chambres
01:21:42régionales des comptes, je l'ai déjà dit,
01:21:44avis défavorable.
01:21:46Mes chers collègues, alors de manière calme,
01:21:48apaisée, mais pour autant
01:21:50avec une certaine fermeté,
01:21:52je souhaiterais
01:21:54vous dire où on en est à ce stade
01:21:56de nos débats. Nous sommes
01:21:58à un rythme de 8,8
01:22:02amendements par heure.
01:22:04Nous avons donc
01:22:06examiné depuis ce matin
01:22:0810h30, 22
01:22:10amendements, et donc
01:22:12il va nous rester à peu près
01:22:14110, 119
01:22:16amendements à voir. Ce qui,
01:22:18si nous continuons au même rythme,
01:22:20devrait nous amener à avoir
01:22:2213h30
01:22:24de débats encore devant nous.
01:22:2613h30 de débats
01:22:28encore devant nous. Alors, il n'y a
01:22:30pas de souci, monsieur Dantec,
01:22:32puisqu'effectivement, il est prévu
01:22:34d'ouvrir, bien sûr, cet après-midi,
01:22:36ce soir et la nuit. Donc,
01:22:38pas de souci là-dessus. Donc, si
01:22:40vous êtes tous d'accord pour
01:22:42effectivement que nous allions jusqu'à
01:22:443, 4 heures du matin
01:22:46pour filer le texte, chacun
01:22:48prendra ses responsabilités,
01:22:50mais je pense que quand même, aujourd'hui,
01:22:52il appartient un petit peu
01:22:54de réfléchir à ce que nous venons de faire.
01:22:56D'autant plus que je crois que depuis hier soir,
01:22:58les uns et les autres,
01:23:00les unes et les autres,
01:23:02ont eu largement le temps de s'exprimer
01:23:04dans la discussion générale
01:23:06et dans les prises de parole.
01:23:08Mais si, à chaque fois,
01:23:10vous prenez la parole sur l'article,
01:23:12vous prenez la parole sur
01:23:14l'amendement, sur les explications
01:23:16de vote sur chaque amendement,
01:23:18et que, presque sur chaque article,
01:23:20vous refaites une discussion générale,
01:23:22alors que les auteurs de la proposition
01:23:24de loi, bien évidemment,
01:23:26Guylain Cambier, Jean-Baptiste Blanc,
01:23:28recadrent les choses,
01:23:30je pense que c'est peut-être pas très utile,
01:23:32pas nécessaire, sauf si
01:23:34délibérément, vous faites preuve
01:23:36de volonté, d'obstruction,
01:23:38parce que vos arguments,
01:23:40on les a entendus,
01:23:42d'autant plus que les arguments qui sont
01:23:44mis en avant, permettez-moi de le dire,
01:23:46par monsieur Dantec et par un certain nombre
01:23:48de ses collègues, sont des arguments
01:23:50qui sont purement politiciens,
01:23:52purement idéologiques.
01:23:54Oui, oui, je suis désolée,
01:23:56mais quand vous ne cessez
01:23:58depuis hier, y compris
01:24:00dans la déclaration générale,
01:24:02vous ne cessez
01:24:04de vous abriter derrière des arguments
01:24:06qui sont des arguments fallacieux,
01:24:08qui n'ont pas lieu d'être débattus dans cet hémicycle,
01:24:10parce que, bien évidemment,
01:24:12vous mettez en avant le président d'une région,
01:24:14vous ne cessez de faire que ça.
01:24:16Vous n'avez que ça comme argument,
01:24:18monsieur Dantec, je pense que vous ne sortez pas grandis
01:24:20aujourd'hui des débats qui ont lieu.
01:24:22D'autant plus que, encore une fois,
01:24:24vous dites qu'il n'y a pas urgence,
01:24:26ça fait quatre ans qu'on débat
01:24:28de ce sujet-là.
01:24:30Quatre ans qu'il y a eu une loi
01:24:32climat et résilience, qu'il y a eu
01:24:34des travaux très poussés, faits par
01:24:36nos collègues, qu'il y a de nouveau aujourd'hui
01:24:38une proposition de loi que nous examinons,
01:24:40qu'il y a eu un travail des rapporteurs,
01:24:42et je veux saluer le travail des rapporteurs
01:24:44parce que c'est un travail de compromis.
01:24:46Vous disiez, monsieur Gontard,
01:24:48il n'y a que nous qui faisons des compromis.
01:24:50Mais de quelle boire vous chauffez-vous, monsieur Gontard?
01:24:52Il n'y a que vous qui faites des compromis?
01:24:54Je crois que les rapporteurs ont montré
01:24:56qu'ils n'ont cessé de faire des compromis,
01:24:58des compromis avec l'ensemble des groupes
01:25:00qui se trouvent ici, sur l'hémicycle,
01:25:02parce qu'à chaque fois,
01:25:04ils ont donné aussi
01:25:06des avis favorables à des amendements,
01:25:08parce que ces amendements
01:25:10venant de tous les bancs de l'hémicycle
01:25:12permettaient effectivement
01:25:14d'enrichir le texte et d'aller
01:25:16véritablement dans un plus,
01:25:18et je veux saluer aussi, monsieur le ministre,
01:25:20donc véritablement, je crois que soyons
01:25:22un peu sérieux, un peu responsables.
01:25:24L'ensemble des élus locaux
01:25:26nous regardent, et véritablement,
01:25:28je pense qu'aujourd'hui, nous aurions
01:25:30tous intérêt à continuer
01:25:32nos débats de façon apaisée,
01:25:34mais de ne pas des débats qui soient
01:25:36des débats d'obstruction, des débats idéologiques
01:25:38ou des débats purement politiciens.
01:25:40Applaudissements
01:25:44Merci Madame la Présidente.
01:25:46Monsieur le Président Gontard, pour un rappel
01:25:48au règlement.
01:25:50Oui, merci.
01:25:52Merci Madame la Présidente.
01:25:54Rappel au règlement
01:25:56sur l'actique 44.
01:25:58Madame la Présidente de la Commission,
01:26:00je vous ai connue quand même
01:26:02beaucoup plus sereine.
01:26:04Je comprends qu'il y ait de l'énervement,
01:26:06qu'il y ait de l'agacement, que vous avez du mal à suivre
01:26:08les lignes. Ça arrive,
01:26:10c'est pas bien grave. En tout cas,
01:26:12nous, on fait notre travail de parlementaires.
01:26:14Nous, on fait notre travail de parlementaires.
01:26:16Moi, j'ai entendu le rapporteur nous expliquer
01:26:18que soi-disant, nous, on n'avait pas rencontré
01:26:20de maire, que nous, on ne savait pas ce que c'était
01:26:22qu'une petite commune. Pareil.
01:26:24Je veux dire, on a fait notre travail.
01:26:26J'ai été maire d'une petite commune,
01:26:28comme vous. Donc, je connais
01:26:30à peu près les problématiques
01:26:32en termes d'urbanisme.
01:26:34Et donc, le fait qu'on ait ce débat
01:26:36et que moi, je trouve plutôt intéressant,
01:26:38j'aurais préféré que Madame la Présidente
01:26:40prenne la parole pour se féliciter du débat que nous avons.
01:26:42Parce que oui, nous amenons
01:26:44des arguments. Ce que vous appelez
01:26:46idéologie, d'ailleurs, pour moi, c'est pas un gros mot,
01:26:48l'idéologie, d'avoir des idées,
01:26:50d'apporter des arguments,
01:26:52je pense que c'est pour ça qu'on est là.
01:26:54Ou alors, je me demande vraiment ce qu'on fait
01:26:56ici. Et pour le coup, des arguments,
01:26:58on en a apporté. Mais c'est vrai que ça vous met en difficulté.
01:27:00Ça vous met en difficulté.
01:27:02Et puis, je suis étonné aussi que le mot compromis,
01:27:04ça vous pose question et ça pose problème.
01:27:06Oui, je le dis.
01:27:08L'amendement du gouvernement tout à l'heure,
01:27:10par exemple, était un amendement sur lequel
01:27:12on n'était pas forcément favorable.
01:27:14Puisque nous, on voulait rester sur
01:27:16ce qui était dans le texte.
01:27:18Mais le fait de dire, oui, ok, on pourrait
01:27:20accepter ce bouger-là, oui,
01:27:22c'est du compromis. Et c'est tout le travail
01:27:24que l'on fait depuis hier avec l'ensemble
01:27:26de nos collègues du groupe Écologie,
01:27:28Solidarité et Territoire. Et donc, j'aimerais
01:27:30avoir un peu plus de respect
01:27:32pour ce travail. Et j'espère qu'on va retrouver
01:27:34de la sérénité dans ce débat.
01:27:36Mais je comprends, effectivement,
01:27:38que ça va être à la fois difficile pour vous
01:27:40de porter ce que vous tenez comme discours
01:27:42dans vos territoires.
01:27:44Merci d'avoir suivi ces discussions avec nous
01:27:46dans 100% Sénat. Vous pouvez revoir
01:27:48l'émission sur notre site internet
01:27:50publicsenat.fr. Je vous souhaite
01:27:52une très bonne journée sur notre antenne.
01:28:02Sous-titrage Société Radio-Canada