Le 13 mars, la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et des sports du Sénat organisait un colloque sur l'héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Tony Estanguet, Président de Paris 2024, Marie-Amélie Le Fur, Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français, Michel Callot, Trésorier général du Comité national olympique et sportif français, Yann Cucherat, Manager Général de la Haute Performance, Agence Nationale du Sport et Fabien Canu, Directeur général de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP), sont venus devant les sénateurs pour tirer un bilan de cette expérience. Ils ont tous salué une mobilisation sans faille des pouvoirs publics et de la population pour la réussite des JO. Ils ont cependant tous exprimé des inquiétudes quant à l'engagement sur le long terme de l'Etat dans le financement du mouvement sportif. Année de Production :
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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans 100% Sénat.
00:00:13Aujourd'hui, la rédaction vous propose de suivre le colloque sur le bilan et l'héritage des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024,
00:00:20en présence notamment de Tony Estanguet et de Marie Barsac, ministre des Sports.
00:00:25Entre nostalgie de l'événement et volonté des Français de retourner pratiquer du sport, le bilan de cet été olympique, c'est maintenant sur Public Sénat.
00:00:35Forcément d'abord, vous remercier pour ce nouveau temps d'échange, vous l'avez dit dans vos propos introductifs.
00:00:40Je pense que ça a été un partenariat depuis le début de cette aventure.
00:00:44On a, dès 2019, lancé depuis ici un moment très fort avec les territoires.
00:00:49On voulait vraiment que ce soit les Jeux de toute la France et ce label Terre de Jeux 2024.
00:00:53Il est né en partie ici au Sénat et donc, même dès la phase de candidature, si je devais être honnête avec vous,
00:00:59on a senti qu'il y avait quand même un intérêt national autour de cette dynamique des Jeux.
00:01:05Alors, ce n'a pas été un long fleuve tranquille, forcément, mais on a su franchir les étapes les unes après les autres.
00:01:12Alors, Monsieur le Président, est-ce que vous m'autorisez à commencer mon propos par quelques images pour qu'on se remette un peu dans l'ambiance des Jeux ?
00:01:19Peut-être que vous décompterez cette minute trente d'images de mon temps de parole.
00:01:26Je crois qu'on a la possibilité de revoir quelques temps forts de Paris 2024.
00:01:49Je crois qu'on a la possibilité de revoir quelques temps forts de Paris 2024.
00:02:19Je crois qu'on a la possibilité de revoir quelques temps forts de Paris 2024.
00:02:49— La musique se termine.
00:03:19— Voilà.
00:03:25Alors, dix minutes pour adresser le bilan et l'héritage de Paris 2024, mission probablement impossible.
00:03:34Commençons par le bilan, forcément, en quelques mots.
00:03:37Alors, ça peut paraître un peu arrogant quand on regarde les chiffres.
00:03:41C'est vrai que cette édition des Jeux a battu un certain nombre de records historiques.
00:03:47D'abord, le nombre de spectateurs de ces Jeux de Paris 2024,
00:03:53qui a battu le record historique de toutes les éditions des Jeux précédentes.
00:03:58Donc, plus de 12 millions de billets vendus pour Paris 2024.
00:04:03C'était un sacré défi qui engendrait un certain nombre de défis logistiques,
00:04:07de transports, de sécurité, de restauration et ainsi de suite.
00:04:11Mais c'était quand même l'enjeu de faire des Jeux les plus populaires possibles.
00:04:15À l'intérieur de ce premier défi du nombre de spectateurs,
00:04:19on avait aussi des sous-défis qui étaient très, très importants pour nous,
00:04:23qui disaient beaucoup de l'ADN de Paris 2024.
00:04:26Le premier, c'est que la session, le moment de Paris 2024 où on a eu le plus de spectateurs,
00:04:32c'est sur un moment paralympique.
00:04:34C'est au Stade de France pour une épreuve de para-athlétisme qu'on a eu plus de 67 000 spectateurs.
00:04:42C'est le temps, le moment où on a eu le plus de spectateurs.
00:04:46C'est plus que pour les Jeux olympiques, parce qu'il y avait aussi plus de sièges dans le Stade de France à ce moment-là.
00:04:51Mais ça le comble aussi pour les Jeux paralympiques.
00:04:54Et je crois que c'est une vraie réussite collective d'avoir su réussir cette édition des Jeux paralympiques
00:05:01avec la rencontre de cet événement et des Français.
00:05:06Le deuxième moment important pour nous, c'était le sport féminin,
00:05:10les premiers Jeux paritaires de l'histoire.
00:05:12Là aussi, on a battu un certain nombre de records de fréquentation pour des épreuves féminines,
00:05:17records d'Europe de basket féminin,
00:05:20records du monde de nombre de spectateurs pour des matchs de handball féminin ou de rugby féminin.
00:05:26Donc là aussi, des salles comblent.
00:05:29Et c'était, je pense, une vraie réussite collective qui donnait beaucoup de sens, finalement,
00:05:34à la réussite populaire de ces Jeux.
00:05:37Records d'audience également.
00:05:39France Télévisions a de très très loin battu les records.
00:05:44Plus de 60 millions de Français ont regardé les Jeux olympiques
00:05:46et 49 millions de Français ont regardé les Jeux paralympiques.
00:05:49Donc ça aussi, c'est une vraie satisfaction, forcément.
00:05:52Et puis, vous en avez parlé, il y a une vraie satisfaction, un record aussi immatériel.
00:05:58Je crois que ces Jeux auront laissé une trace immatérielle dans ce pays,
00:06:02un moment de célébration, d'unité, de fraternité,
00:06:07comme le sport peut permettre.
00:06:11Et qui, je crois, feront aussi le ciment d'une nation
00:06:15et de ces moments collectifs qui marquent à jamais,
00:06:17qui peuvent aussi permettre, on espère,
00:06:21de faire bouger un petit peu les lignes sur un certain nombre de sujets.
00:06:25Donc voilà, d'un point de vue du bilan, forcément, tous les indicateurs sont au vert.
00:06:31Et le premier renseignement de l'héritage, selon moi, c'est d'abord la réussite collective.
00:06:37Je crois que la France a réussi son rendez-vous
00:06:39parce qu'il y a eu une méthode de travail collective, partagée,
00:06:43avec une anticipation très grande de mettre les sujets sur la table.
00:06:49La France était un peu en perte de confiance.
00:06:52Il y a eu une défiance très, très forte sur la capacité de relever ce défi collectif.
00:06:58Jusqu'au dernier moment, on a senti une forme de doute et de défiance très fort
00:07:05à l'égard de la possibilité de la France de réussir ce défi.
00:07:09Je crois que le premier renseignement, c'est que la France est capable de réussir de très grandes choses
00:07:14parce qu'il y a un talent, un savoir-faire, une expertise en matière d'organisation.
00:07:18Mais bien au-delà, en matière, finalement, sur tous les sujets,
00:07:22la France a montré qu'elle était capable de relever des défis absolument hors norme.
00:07:29Pour moi, les autres héritages très forts,
00:07:33c'est qu'on a d'abord positionné la France comme un pays capable de montrer un visage exceptionnel.
00:07:41Donc, c'était des jeux spectaculaires qui, je crois, ont redonné de la fierté aux Français,
00:07:48mais aussi ont peut-être changé le regard d'un certain nombre de téléspectateurs étrangers sur l'image de la France.
00:07:58Et je crois que c'est un héritage à ne pas sous-estimer.
00:08:02On avait prévu grand avec des sites exceptionnels dans la ville, des moments aussi exceptionnels.
00:08:08On voulait des marqueurs.
00:08:09On a été audacieux collectivement, y compris sur des temps difficiles et complexes.
00:08:14C'est déjà très compliqué d'organiser les Jeux olympiques.
00:08:16C'est l'événement le plus complexe avec les Jeux paralympiques.
00:08:20Quand on regarde l'addition de toutes les épreuves, 15 000 athlètes, plus de 200 pays,
00:08:26des millions de spectateurs, des milliers d'entités, finalement, à coordonner.
00:08:30Mais au-delà de ces fondamentaux, on a su ajouter de l'audace pour aller chercher des temps forts,
00:08:37des marqueurs qui ont su très largement fédérer.
00:08:41Et je crois que c'est en matière d'héritage à retenir cette prise de risque, cette audace.
00:08:48Elle a payé parce qu'on s'est donné les moyens aussi de maîtriser ces risques et de les encadrer de manière assez remarquable.
00:08:57Donc voilà quelques images de ces moments les plus audacieux.
00:09:00La cérémonie d'ouverture olympique et paralympique, les sites de compétition dans des sites forcément qui n'étaient pas pensés pour des compétitions sportives,
00:09:08mais qui ont à la fin procuré, je crois, une vraie satisfaction collective, y compris à Tahiti.
00:09:15Ça aussi, ça a été un site qui a été un peu dans la tourmente à certains moments,
00:09:22mais qui, à la fin, a offert un spectacle remarquable et aussi un message d'ouverture absolument fabuleux envers les Outre-mer, nos Outre-mer.
00:09:31Voilà, ces images montrent à quel point ces Jeux ont marqué les esprits et ont eu un engouement populaire.
00:09:38Les Jeux dans la ville, c'est pour moi le deuxième héritage.
00:09:42Le sport se célèbre aussi et se partage.
00:09:46La France a su, au-delà de sa dimension spectaculaire, proposer une célébration ouverte dans la ville avec des sites de célébration,
00:09:56mais toute une programmation qui permettait aux spectateurs, n'ayant pas forcément de billet, de venir participer à la fête.
00:10:03C'était assez inédit dans l'organisation des Jeux.
00:10:07Je crois que dans le bilan et dans l'héritage, c'est quelque chose vraiment qui va compter.
00:10:12On a ici aussi une image de cette vasque qui, tous les soirs, on avait des milliers, des fois des dizaines de milliers de personnes
00:10:19qui venaient pendant des heures attendre que cette vasque s'élève dans le ciel,
00:10:23avec forcément aussi des images dans le monde entier qui tournaient sur la toile numérique pour célébrer cette édition des Jeux.
00:10:33Donc, une fête très populaire.
00:10:35Vous en avez parlé en marathon aussi, ouvert au grand public.
00:10:39C'était inédit, mais là aussi, on a rajouté de l'audace à l'audace en ayant aussi des moments de sport collectifs qui ont,
00:10:48je crois, contribué à cet état d'esprit très populaire.
00:10:52Terre de Jeux 2024, j'en ai déjà adressé un mot, mais je pense que ça a contribué aussi à cette réussite collective.
00:10:58Tous les territoires, des centaines de villes, des centaines et des centaines de villes ont, pendant les Jeux,
00:11:04même quand il n'y avait pas de compétition dans ces départements,
00:11:07ont organisé des temps de célébration, de retransmission, d'initiation sportive pendant les Jeux.
00:11:15C'était vraiment, je crois, un engouement sur tout le territoire national.
00:11:21Pour terminer, pour moi, l'héritage, au-delà de la célébration, au-delà de la fête et de ce nouveau modèle,
00:11:30encore une fois, d'organisation dans la ville, c'était aussi de donner du sens à cette ambition,
00:11:36donner des valeurs qui, je crois, étaient importantes pour tous les organisateurs français.
00:11:41Et ce partenariat très fort entre l'État, les collectivités locales, le mouvement sportif, les entreprises,
00:11:4884 entreprises partenaires des Jeux qui ont permis aussi de financer très largement le modèle économique des Jeux.
00:11:57Mais c'était un engagement collectif, il fallait rendre une copie à l'équilibre à la fin de ces Jeux,
00:12:03donc créer un maximum de valeurs autour des Jeux pour attirer des investisseurs et intéresser autour du sport.
00:12:10Deuxième enjeu, l'excellence environnementale.
00:12:12Tout de suite, on a positionné l'ambition et ça laisse, je crois, un héritage aussi de dire
00:12:15qu'on peut organiser des Jeux spectaculaires tout en étant plus responsable dans la manière de livrer ces Jeux
00:12:21et de réduire le bilan carbone de moitié.
00:12:23Je pense que ça a été aussi une vraie satisfaction et un héritage fort pour les éditions à venir.
00:12:29Et puis, voilà, un héritage matériel quand même, essayer au maximum d'accompagner notamment ce territoire de la Seine-Saint-Denis
00:12:36avec de nouveaux équipements sportifs.
00:12:38C'était un engagement de candidature qui a été tenu de prioriser un territoire carencé en équipements sportifs,
00:12:46carencé en équipements et en logements pour bénéficier de la dynamique des Jeux.
00:12:52Je pense que c'était une promesse qui a été tenue et un héritage immatériel que l'on espère continuer.
00:12:58Alors, c'est sûr que ce n'était pas la mission du comité d'organisation puisque ce comité d'organisation,
00:13:03maintenant, il est en phase de dissolution et de liquidation.
00:13:08Mais quelque part, on a su collectivement pendant cette période des Jeux montrer à quel point le sport a sa place dans la société
00:13:16à travers des temps forts, des journées olympiques, des journées paralympiques, des semaines olympiques et paralympiques dans les écoles.
00:13:22Tous ces moments de rassemblement où on met l'accent sur le sport, on met de la visibilité sur le sport et la pratique sportive.
00:13:29Nous, on considère que bien évidemment Paris 2024 était un élan, mais qu'aujourd'hui, ça doit perdurer, ça doit continuer.
00:13:38Et on a besoin, bien évidemment, du soutien du Sénat pour cela.
00:13:42Et je sais que c'est important pour vous et vous êtes particulièrement mobilisés.
00:13:47Vous l'avez encore montré récemment avec effectivement le soutien d'un budget important pour le ministère des Sports.
00:13:55Donc, merci vraiment de votre soutien et merci à tous.
00:13:59Je crois que collectivement, c'est une réussite qui permet de croire en la réussite de la France,
00:14:07d'être fier aussi de voir à quel point les Français ont amené la réussite de ces Jeux à un point presque inespéré pour nous.
00:14:14Même nous, ça a dépassé nos espérances et pourtant, on y a toujours cru, mais on a même été surpris par ce succès populaire.
00:14:21Donc, voilà, je voulais vraiment vous remercier collectivement.
00:14:25On ne se lasse pas de voir ces images à chaque fois, c'était Paris-Amélie-Saint-Germain qui a duré toute la période des Jeux et pendant la période des Jeux Paralympiques.
00:14:43On l'a vu, Tony rappelait le chiffre, le pic de fréquentation, c'était sur un événement paralympique.
00:14:51Quel bilan vous faites avec quelques mois de recul, justement, de ces Jeux Paralympiques ?
00:14:58Merci, Monsieur le Président, cher Gérard, Mesdames et Messieurs les parlementaires, Madame la Ministre, Monsieur le délégué interministériel,
00:15:08Mesdames et Messieurs les présidents et présidentes de fédération, Madame la Présidence de l'Agence française de lutte contre le dopage,
00:15:16chers athlètes paralympiques, j'en vois deux dans la salle, donc c'était important pour moi aussi de vous saluer, et chers amis du sport.
00:15:23Déjà, vous remercier et remercier effectivement les sénateurs et vous, Monsieur le Président, pour cette invitation.
00:15:29Je pense que c'était important, effectivement, de prendre ce temps, d'avoir un bilan collectif à vos côtés, six mois derrière les Jeux.
00:15:37Bien évidemment, Tony est revenu sur toute la réussite organisationnelle et la façon dont on doit collectivement capitaliser sur cette réussite.
00:15:46Moi, je vais réduire, on va le dire comme ça, mon propos autour de l'enjeu qui était le nôtre sur le mouvement paralympique,
00:15:54et vous dire effectivement qu'on avait dressé une ambition pour ces Jeux Paralympiques autour d'un triptyque.
00:16:01Le premier, c'était de réussir, bien évidemment, le volet de la haute performance et la réussite de cette équipe de France.
00:16:08Le deuxième enjeu essentiel, c'était de faire en sorte que ces Jeux Olympiques et Paralympiques soient un accélérateur d'accès à la pratique sportive des personnes en situation de handicap.
00:16:18Et le troisième pilier de cette ambition, c'était de faire en sorte que ces Jeux soient un véritable accélérateur de la place des personnes en situation de handicap dans notre société,
00:16:29et donc, en ce sens, dépasser totalement l'enjeu sportif, mais vraiment avoir des évolutions structurelles sur la place des personnes en situation de handicap.
00:16:38Donc, je vais revenir un petit peu sur ces trois ambitions, en dresser le bilan et les perspectives, puisque l'objectif, c'est surtout que cette dynamique ne s'arrête pas.
00:16:47Concernant le volet haute performance, je pense que ça n'aura échappé à personne, et M. le Président l'a rappelé tout à l'heure,
00:16:55nous avons été collectivement à la hauteur de l'enjeu, les sportifs, les délégations, les fédérations, et je tiens vraiment à saluer tout le travail collectif qui a été mené pour atteindre ce top 8.
00:17:08Donc, effectivement, on a eu aussi un réajustement, et c'est important de se dire les choses, sur l'ambition paralympique sur ces Jeux de Paris 2024,
00:17:15notamment dans une discussion avec le ministère, où nous avons pu affiner ambition top 8 pour ces Jeux de 2024 atteintes.
00:17:23Et objectif à moyen terme, c'est vraiment de permettre à cette nation française de retrouver, en tout cas de trouver le top 5 paralympique dès les Jeux de Los Angeles en 2028.
00:17:35Et j'ai envie qu'on soit collectivement convaincus et encore engagés dans cette ambition.
00:17:41Vous dire que cette réussite du top 8, on la doit, bien évidemment, à un engagement fort des athlètes, à un accompagnement supérieur de leur professionnalisation de la part des fédérations.
00:17:51Des fédérations aussi qui sont considérablement montées en gamme dans leur capacité à accompagner les sportifs haute performance paralympique,
00:17:59à comprendre la singularité d'accompagnement d'un profil paralympique, et aussi et surtout, bien évidemment, avec un accompagnement considérable de la part de l'État.
00:18:10Et c'est important. Et je pense que Yann y reviendra plus en détail. Mais les moyens sur la haute performance paralympique ont été quadruplés.
00:18:17C'est un rattrapage, on va pas se le cacher, par rapport à ce que connaissaient d'autres pays en termes d'accompagnement de la performance paralympique.
00:18:25Mais ce qui est important de retenir, c'est que dès l'instant qu'on a vu les moyens augmenter, c'est-à-dire un petit peu en amont de Tokyo,
00:18:31on a vu que tout de suite, la réussite paralympique, elle était au rendez-vous. Elle était au rendez-vous sur les championnats du monde.
00:18:37Elle était au rendez-vous aux Jeux paralympiques de Tokyo. Et bien évidemment, elle a été au rendez-vous aux Jeux paralympiques de 2024.
00:18:44Donc il y a vraiment un enjeu de maintenir ces moyens dans la durée, à destination des fédérations, à destination des athlètes et de leur structure d'entraînement.
00:18:54Mais il y a aussi une question de méthode. Et on a vu effectivement que Paris 2024 avait considérablement ancré une philosophie qui est cette philosophie du faire ensemble,
00:19:03qu'on a retrouvée sur l'enjeu de la haute performance et qu'on a retrouvée sur d'autres piliers. Et c'est aussi, je pense, essentiel de continuer dans cette lignée-là.
00:19:11Sur le deuxième pilier qui était le nôtre, qui était vraiment d'avoir une accélération considérable d'accès à la pratique sportive des personnes en situation de handicap,
00:19:20là aussi, cet héritage, il est notable. Et en tout cas, il s'articule autour de trois grands piliers.
00:19:27Déjà, c'est une évolution considérable et structurelle du mouvement paralympique en tant que tel. En 2018, le comité paralympique comptait 29 fédérations de membres.
00:19:40En 2024 – et je peux vous dire que j'ai encore quelques demandes d'adhésion sur mon bureau actuellement que je n'ai pas encore traitées – le comité paralympique compte 48 fédérations de membres.
00:19:50Et ce qui est intéressant, c'est qu'on a désormais une véritable diversité de fédérations qui sont engagées, qui ont envie d'adapter leur pratique sportive à la singularité des personnes en situation de handicap.
00:20:01Bien évidemment, nous avons encore un engagement fort, et parce qu'il est historique, et parce qu'il est spécifique, des deux fédérations qui ont initié ce mouvement de la prise de conscience
00:20:11et de la considération des personnes en situation de handicap dans le jeu sportif, à savoir la Fédération française d'handisport et du sport adapté.
00:20:18Mais on a aussi un plus grand nombre désormais de fédérations délégataires et également des fédérations qui n'ont pas vocation à préparer des athlètes de haut niveau,
00:20:26qui n'ont pas vocation à préparer les Jeux paralympiques, mais qui ont tout simplement envie que dans nos territoires, dans les clubs, il y ait une offre sportive adaptée aux personnes en situation de handicap.
00:20:38Donc ça se traduit par l'évolution des membres. L'héritage aussi considérable pour le mouvement paralympique, c'est l'évolution de la gouvernance.
00:20:48On a eu effectivement des travaux menés en 2018 sur comment faire évoluer la gouvernance du mouvement sportif français pour répondre à cet enjeu de réussite,
00:20:58aussi bien sur la performance que sur le développement de la pratique, qui nous attendait en 2024.
00:21:03Cela a donné naissance, comme on le sait toutes et tous en 2019, à l'Agence nationale du sport.
00:21:08Mais ce que les gens connaissent moins, c'est que ces travaux qui ont été menés collégialement ont aussi pointé le fait que le comité paralympique n'était pas déployé dans les territoires.
00:21:17Nous avions une instance nationale à l'époque composée de quatre personnes, présidence compris.
00:21:24Actuellement, on est à peu près à une quarantaine de salariés au comité paralympique.
00:21:27Mais surtout, la véritable évolution, c'est que nous avons désormais des salariés qui agissent dans les territoires et qui permettent aux plus près des pratiquants,
00:21:36aux plus près des usagers, aux plus près des clubs, et on sait l'importance des clubs dans l'accession au sport, qu'ils vont animer des réseaux territoriaux.
00:21:46Des réseaux territoriaux en proximité, bien évidemment avec le mouvement sportif, mais plus largement aussi avec les collectivités et avec d'autres acteurs
00:21:55qui sont absolument essentiels dans le parcours de vie des personnes en situation de handicap.
00:21:59Donc ça, c'est la deuxième évolution, bien évidemment, nous, que l'on souhaite continuer à conserver et qu'on souhaite aussi continuer à développer,
00:22:08puisqu'à date, nous avons effectivement un minima, un référent dans chaque région, mais nous ne sommes pas déployés dans les dom-toms.
00:22:15Et on sait que sur ces territoires-là, il y a encore beaucoup à faire pour des enjeux de santé, pour des enjeux d'inclusion,
00:22:21et que la pratique parasportive y est très peu, trop peu développée. Donc c'est aussi des perspectives que nous avons au sein du comité paralympique et sportif français.
00:22:31Vous dire que cette période aussi des 7 ans, parce que je ne vais peut-être pas remonter avant l'obtention de l'IMA, parce qu'il y a eu vraiment une accélération en 2017,
00:22:39ça a été un moment considérable où nous avons pu penser différemment la politique publique du sport et la politique publique du handicap.
00:22:48Et ça a été révolutionnaire. Et ça, ça a été une impulsion, parce qu'encore une fois, nous avons appris à travailler ensemble.
00:22:55Et je salue la présence de Landès, avec lequel nous travaillons de façon très proche, grâce à ces Jeux de Paris 2024.
00:23:02Bien évidemment aussi un travail de proximité qui a été fait et qui a été concrétisé avec les collectivités.
00:23:08Nous avons pu, sur cette période-là, et c'est tout simple, c'est tout bête, mais établir des guides pour expliquer, pour accompagner cette transition des politiques publiques
00:23:18et faire en sorte que dans les collectivités, nos élus, qui ne sont pas des experts du sport, qui ne sont pas nécessairement des experts du handicap,
00:23:25puissent comprendre comment on met en place une véritable politique publique incitative à la pratique sportive des personnes en situation de handicap.
00:23:32Et bien évidemment, ça, on doit continuer à l'impulser, à l'instaurer. Et dans un moment où on va rentrer dans une période électorale, notamment à l'échelle des municipalités,
00:23:43peut-être que nous avons un rôle à jouer pour continuer aussi à accompagner ces élus à définir la bonne politique publique sportive.
00:23:50Vous dire aussi, et c'est essentiel dans le cadre des politiques publiques, et je remercie vraiment la ministre des Sports puisqu'elle a été un soutien considérable sur cette évolution,
00:24:01c'est que mettre en place des politiques publiques, c'est bien, les mesurer, c'est essentiel. Et on n'était pas capable, dans le champ des parasports, de collecter la donnée.
00:24:10Et à date, et je vous parle en toute transparence, je ne peux pas vous dire quel est le taux de licenciés en situation de handicap dans nos fédérations,
00:24:18tout simplement parce qu'il y a encore des freins, des difficultés à collecter cette donnée-là. Donc on a travaillé avec l'ACNIL, on a travaillé avec les fédérations
00:24:26pour collecter cette donnée et pour avoir une véritable photographie de ce qui se passe dans les territoires et pouvoir voir effectivement si nos politiques publiques,
00:24:34elles sont efficaces. Et sous l'impulsion de la ministre des Sports, nous avons pu faire évoluer le baromètre INGEP qui permet effectivement de collecter des données régulières, fiables,
00:24:44puisqu'on est sur un échantillon quantitatif sur la pratique sportive des personnes en situation de handicap, et faire en sorte que ce baromètre interroge un petit peu plus les personnes en situation de handicap.
00:24:55Donc ça, c'est des évolutions structurelles du mouvement. Vous dire aussi que ces 7 ans, ça a été un moment où on a pu structurer l'offre dans les territoires.
00:25:04Quelle est l'ambition du comité paralympique ? Elle est toute simple, c'est de répondre aux besoins. Et le besoin de la personne en situation de handicap, eh bien il est pluriel,
00:25:12parce que nous n'avons pas tous la même situation de handicap, parce que nous ne vivons pas tous de la même façon notre situation de handicap.
00:25:20Et certaines personnes vont se sentir totalement à l'aise et vont ressentir le besoin de faire ce sport en inclusion. Là où d'autres auront besoin de pratiquer l'entrepère.
00:25:29Là où d'autres ne peuvent pas vivre en milieu ordinaire, mais doivent aussi avoir accès dans les établissements et services médicaux sociaux à une offre qui est diversifiée et qui contribue à leur émancipation.
00:25:41Donc c'est ça le modèle parasportif de demain, c'est de continuer à cultiver et à avoir cette pluralité de l'offre, souligner en ce sens tous les travaux législatifs qui ont été menés,
00:25:53et notamment l'inscription dans la loi du 2 mars 2022 d'une obligation pour les établissements et services médicaux sociaux d'avoir un projet sport dans le projet de l'établissement.
00:26:03C'est essentiel pour nous, et aussi effectivement d'avoir un référent sport, référent sport dont on accompagne bien évidemment actuellement la formation.
00:26:11Revenir aussi sur un héritage qu'on va devoir ancrer dans la durée, c'est celui de rassurer nos clubs en territoire, et de leur dire n'ayez plus peur d'accueillir une personne en situation de handicap.
00:26:22N'ayez pas peur en tant que bénévole d'ouvrir grand les portes de vos clubs, et Club inclusif c'est plus de 100 collectivités engagées, c'est quasiment 90 fédérations qui émergent au programme,
00:26:37c'est près de 2000 clubs qui ont été formés, et ce chiffre est très intéressant parce que 2000 clubs ça semble être une petite goutte d'eau quand on regarde le nombre de clubs à l'échelle des territoires,
00:26:47mais sur certains territoires c'est une offre de pratique pour les personnes en situation de handicap qui a été augmentée de plus de 120%.
00:26:53Donc c'est un véritable outil pour les territoires, un outil de politique publique, mais dont on doit pérenniser le financement, puisque je le rappelle,
00:27:02Club inclusif, nous avons pu le développer et lui donner une véritable ambition, tout simplement parce qu'à l'été 2022, nous avons été contactés par la ministre des Sports,
00:27:11qui avait identifié notre programme et qui a souhaité le faire changer d'échelle en nous donnant un objectif des 3000 clubs inclusifs d'ici la saison 2024-2025.
00:27:22Madame la ministre, on ne sera pas aux 3000 clubs, je vous en remercie, remercie de cette impulsion, on ne sera pas tout à fait aux 3000 clubs,
00:27:29mais en tout cas on va tendre et on souhaite vraiment inscrire cette dynamique dans la durée.
00:27:34Je veux vous dire aussi que l'héritage, il est dans l'offre, il est dans la structuration, mais il est aussi dans la demande de la part des personnes en situation de handicap.
00:27:43J'avais une formulation, et je peux vous dire que le jour où la ministre en a fait sa propre formulation, quand elle impulsait des sujets pour les personnes en situation de handicap,
00:27:52j'en étais particulièrement fière et honorée, et c'est surtout que ça allait dans le bon sens, mais c'est de se dire qu'on doit mettre le sport au cœur du parcours de vie des personnes en situation de handicap,
00:28:03et il s'agit effectivement de rendre naturel l'accès à la pratique sportive des personnes en situation de handicap,
00:28:09et en ce sens on doit continuer finalement à sensibiliser comme ça des acteurs clés de la société, c'est-à-dire qu'il n'y a pas que les collectivités qui doivent agir,
00:28:18il n'y a pas que les parlementaires, il n'y a pas que le mouvement sportif, c'est aussi faire bouger l'éducation nationale, c'est faire bouger la compréhension des enseignants,
00:28:27c'est faire bouger les professeurs d'EPS, c'est faire aussi bouger la formation initiale des médecins pour que dans leur matrice,
00:28:33ils soient beaucoup plus dans l'impulsion de la pratique sportive des personnes en situation de handicap, et donc généraliser cet héritage de la formation.
00:28:43Pour ne pas être trop longue, peut-être passer sur le dernier pilier qui est l'évolution de la place des personnes au sous-handicap dans la société grâce à ces Jeux de Paris 2024.
00:28:52Un des objectifs premiers, c'était l'évolution du regard, et là je pense que c'est sans appel, l'héritage il est notable, il est considérable,
00:29:0049 millions de téléspectateurs, 2,4 millions de billets vendus, là où un an avant les Jeux, on n'était pas capable d'en vendre plus d'une centaine de milliers,
00:29:09donc c'est une réussite considérable, et tu l'as dit Tony, c'est une réussite collective, parce que ça on le doit vraiment à une mobilisation de l'ensemble des parties prenantes,
00:29:20et notamment des parties prenantes du Cojo qui se sont mobilisées pour valoriser ces Jeux, pour en parler différemment,
00:29:27et ça c'est aussi un travail qu'on doit continuer avec le champ audiovisuel, nous avons plus parlé du parasport, mais nous avons surtout, dans une dynamique éducative,
00:29:37mieux parlé du parasport, et là où en 2022-2023, 90% des articles traitaient de la situation de handicap et pas de la performance,
00:29:47nous avons eu une inversion de l'angle et de la ligne éditoriale, et ça, il faut le faire perdurer, et je vais quand même vous confier un regret,
00:29:57même si mon propos est quand même plutôt optimiste, c'est que je trouve qu'il y a un petit retour en arrière, et que j'entends beaucoup JO, JO, JO,
00:30:04il me manque le P, donc voilà, on lâche pas aussi sur cet enjeu-là, c'est tout bête, mais quand on oublie pas le P de JOP, c'est aussi reconnaître les athlètes paralympiques,
00:30:15c'est reconnaître leur engagement, c'est reconnaître l'engagement des acteurs de terrain qui, au quotidien, se battent pour tout ça,
00:30:21donc on n'oublie pas paralympiques, on n'oublie pas de parler des parasports, et on continue bien évidemment dans cette dynamique du collectif.
00:30:29J'aurais encore énormément de choses à vous dire, mais je vois le sénateur là, à fond, me dire que j'ai explosé mon temps de parole, donc je vais m'en arrêter là.
00:30:36On aura quelques minutes d'échange avec la salle, donc vous pourrez intervenir bien sûr, je salue Marie Barsac, la ministre des Sports, et la remercie de nous avoir rejoints.
00:30:51Michel Calot, le point de vue du CNESF sur ces Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris, et aussi comment les fédérations peuvent capitaliser sur ce bel événement ?
00:31:05Merci Monsieur le Président, Monsieur le Président du Sénat, Mesdames les ministres, Mesdames, Messieurs les parlementaires, chers amis du sport,
00:31:12c'est toujours difficile de tirer un bilan après une aventure comme celle de ces Jeux Olympiques et Paralympiques à domicile,
00:31:20et peut-être la première image, elle fait écho au film que nous représentait Tony tout à l'heure.
00:31:27Je pense que pour le mouvement sportif, c'est d'abord le sentiment d'avoir pu être partie prenante, acteur, d'un temps exceptionnel dans notre pays,
00:31:35et d'un temps unique, dont on sait également que très probablement il sera difficile à reproduire.
00:31:41Je pense qu'il y a ce sentiment de fierté, et il est important parce qu'il conduit aussi à sa manière une forme d'héritage,
00:31:47et il est certainement un marqueur pour tous ceux qui ont eu la chance d'être au contact de cet événement.
00:31:54Après le bilan, naturellement, on parle pour nous d'abord et avant tout d'une compétition sportive.
00:32:00Donc le premier bilan qu'on a à faire par rapport à ça, c'est un bilan sportif.
00:32:05Il y avait des objectifs qui avaient été dressés de manière assez ambitieuse.
00:32:09Être dans les cinq premières nations mondiales, ça a été fait.
00:32:13On a battu des records de médailles, 16 médailles d'or, 64 médailles au total, réparties sur un nombre de disciplines importantes.
00:32:22Ce sont 22 fédérations différentes qui ont été conquérir des médailles.
00:32:26Et cet éclectisme, c'est une des caractéristiques du sport français qui s'est exprimée particulièrement à Paris,
00:32:32puisque derrière les États-Unis, on est la deuxième nation par la diversité ou l'éclectisme des médailles obtenues.
00:32:41Alors ça, c'est pour le bilan chiffré.
00:32:44Mais après, derrière ce bilan chiffré, il y a quelque chose qui est peut-être plus important
00:32:47et qui s'est créé dans l'approche de ces JOP de Paris 2024 à travers la démarche gagnée en France,
00:32:58animée par la ministre en personne et qui a finalement regroupé les acteurs autour d'une réflexion partagée,
00:33:07sans doute plus qu'elle ne l'avait jamais été, sur comment est-ce qu'on améliore tout ce qui est améliorable
00:33:15pour essayer de maximiser la performance en partant d'un niveau qui n'était peut-être pas si élevé en tous les cas
00:33:21que celui qui a été obtenu dans le résultat.
00:33:25Et là aussi, à travers un certain nombre de points très concrets,
00:33:29on peut y voir très probablement une forme ou une projection en matière d'héritage sur ce domaine de l'expertise sportive,
00:33:37parce qu'on a, je crois ensemble, appris à faire des choses qu'on ne savait sans doute pas faire avant,
00:33:44plus isolées dans nos fédérations peut-être, moins à l'écoute de certains détails concernant, par exemple, les sportifs.
00:33:52Je pense à un exemple très concret, mais qui a été important, je crois, pour les sportifs concernés.
00:33:58C'est ce qui a été fait par rapport à la parentalité, avec la possibilité de créer une proximité entre les sportifs concernés
00:34:06ou les sportifs concernés également et leurs enfants.
00:34:11C'est également l'idée qu'on pouvait sans doute mieux valoriser cette équipe de France,
00:34:18donc à travers différentes techniques de communication,
00:34:22mais qui ont contribué non seulement à valoriser les sportifs et les sportifs,
00:34:26mais qui ont contribué également, tout simplement, à créer de la solidarité,
00:34:30à créer de l'écoute entre les athlètes, des moyens de se parler différemment.
00:34:36Je pense que ça a été un support pour certains athlètes qui, peut-être, sont moins individuels et ont plus besoin de ce contexte-là.
00:34:45Il y a également des choses qui se sont préparées, qui se sont exprimées sur les terrains de sport,
00:34:49avec en particulier toutes ces actions qui ont préparé nos supporters,
00:34:55qui ont préparé ces espaces où le bleu, le bleu-blanc-rouge, en tous les cas, vibrait particulièrement.
00:35:03Ce n'était pas que le fruit du hasard, c'était aussi le fruit d'une trajectoire.
00:35:07Donc de tout ça, je pense, et ça fait le lien entre le bilan et l'héritage pour moi,
00:35:11je pense qu'il y a naturellement des choses qui vont perdurer.
00:35:15Il y a de l'acquis, il y a de la compétence qui a été acquise et qui devrait s'exprimer dans les prochaines Olympiades,
00:35:20parce que le but, maintenant, c'est de se maintenir, en tous les cas, pour ce qui concerne la performance sportive.
00:35:25Et puis, dans le contexte de Paris 2024, pour le mouvement sportif, il y avait une action particulière,
00:35:32c'est celle du Club France, le Club France visant, ayant plusieurs objectifs,
00:35:37mais le premier des objectifs du Club France, c'est quand même de valoriser ses athlètes,
00:35:42de permettre un contact plus large entre les partenaires, entre les supporters,
00:35:47entre tous ceux qui ont envie, finalement, de venir partager ces temps d'émotion,
00:35:52ces temps de célébration avec les athlètes.
00:35:54Alors on peut dire que ça a été quand même plutôt réussi, puisque si on prend, dans l'action commune, avec le CPSF,
00:36:00et si on prend ce temps-là, c'est quand même plus de 600 visiteurs uniques qui sont venus au Club France,
00:36:07qui ont fréquenté ce Club France, et peut-être encore un chiffre plus important,
00:36:13c'est 90 fédérations, membres du mouvement sportif, olympique et sportif, qui ont pu proposer des animations sportives.
00:36:22Et ça, c'était un enjeu important pour le CNOSF, c'est de pouvoir, bien évidemment,
00:36:26l'olympisme y concerne prioritairement les fédérations olympiques et paralympiques,
00:36:30mais l'enjeu, c'était que soient associés également nos collègues des autres sports,
00:36:35parce qu'au bout du compte, si on vient, cette fois-ci, sur un héritage de capitalisation en matière de pratiques sportives,
00:36:43là aussi, il est évident, quand on regarde notre pays, un de nos atouts forts, majeurs,
00:36:48et on le retrouve y compris dans des villes de taille très moyenne,
00:36:51c'est la diversité des activités sportives qui peuvent être proposées par la multitude de fédérations qu'on peut avoir.
00:36:58Le choix est large, l'accessibilité est d'autant plus aisée que ce choix existe et qu'il s'adresse à des goûts, à des envies très différentes chez les jeunes.
00:37:10Donc, pour ne pas être très très long et venir en conclusion sur ces sujets d'héritage,
00:37:17je pense que dans l'héritage qu'on est en droit d'attendre, outre ces aspects de gain de compétence,
00:37:25de montée en compétence par rapport à l'expertise sportive,
00:37:27je pense que le premier domaine d'héritage, c'est évidemment celui de l'impact sur la pratique sportive dans notre pays.
00:37:34Alors, on a des indicateurs, on a un thermomètre, c'est le nombre de licences quand on regarde ça depuis le mouvement olympique et sportif français,
00:37:43mais peut-être on peut dépasser aussi parfois cet indicateur, cet instrument de mesure.
00:37:48Je pense que le plus important, c'est que les images, la densité des images et la force de ce qui s'est passé pendant ce mois,
00:37:57un bon mois d'olympisme et de paralympisme, c'est finalement l'envie que ça a pu susciter auprès particulièrement des jeunes, des enfants.
00:38:08Mais finalement, l'important, c'est qu'ils pratiquent le sport et si même tout de suite, ils ne sont pas licenciés,
00:38:13mais qu'ils vont plus souvent jouer avec les copains au ballon ou courir ou faire du vélo ou je ne sais quoi, on a déjà bien avancé.
00:38:22Et l'idée que ça puisse se retranscrire dans une nation plus sportive, ça veut dire sans doute dans l'héritage attirer les enseignements de passerelle plus forte vers l'éducation nationale.
00:38:35On sait que c'est un environnement évidemment déterminant par rapport à la régularité de la pratique sportive,
00:38:43par rapport également à des phénomènes de sédentarité ou autres qui peuvent être pénalisants dans notre société.
00:38:50Et pour essayer de faire au mieux ça, du côté du CNOSF, une des premières actions, j'allais dire presque matérielle dans ces enjeux d'héritage,
00:39:02ça a été d'essayer de travailler en amont déjà avec Tony, avec ses équipes pour voir quels dispositifs et en particulier les dispositifs
00:39:11qui permettent de rayonner sur un grand nombre de collectivités ou de personnes pouvaient être réappropriés par le CNOSF pour avoir une continuité
00:39:20et parce qu'il y a des bases de données quand même très importantes qui permettent d'entrer en action avec beaucoup de monde
00:39:26et qui viennent en appui de ce qu'évoquait également tout à l'heure Maria Melli avec des actions, des temps forts également,
00:39:33des temps qui exposent sur le plan médiatique comme la semaine olympique et paralympique.
00:39:37Donc finalement l'héritage il sera réel si on arrive à accompagner durablement l'envie de faire du sport et je pense par rapport à notre pays,
00:39:51si on a la capacité aussi et ça rejoint les enjeux financiers, les enjeux budgétaires, si on a la capacité d'accompagner ça par des équipements,
00:40:01par des structures d'accueil et puis par des coups de projecteurs parce que ce qu'ont montré de manière extraordinaire ces Jeux olympiques
00:40:09c'est que quand on met le focus sur le sport, évidemment on donne plus envie que quand on est simplement dans la récurrence de ce qu'on voit habituellement
00:40:17sur les réseaux ou à la télé ou dans les vecteurs que chacun suit.
00:40:21Donc c'est cet espoir qu'on a, je pense, tous les acteurs du mouvement sportif dans la durabilité finalement et la solidité surtout de cet héritage.
00:40:32Applaudissements
00:40:38Merci, il nous reste encore quelques minutes pour cette première table ronde donc je vais vous donner la parole.
00:40:43Si vous avez des questions, des interrogations sur cet aspect héritage dans l'organisation, dans l'institutionnalisation du sport, est-ce qu'il y a des prises de parole ?
00:40:57Jean-Jacques Lozac.
00:41:00Oui, merci Monsieur le Président.
00:41:02Ces Jeux olympiques et paralympiques de 2024, tout le monde en conviendra et pour toutes les raisons qui ont été présentées ont connu une réussite tout à fait exceptionnelle,
00:41:13je dirais presque inattendue, en tout cas tout à fait rarissime et ces Jeux de Paris resteront dans l'histoire olympique, c'est une évidence, mais plus largement dans l'histoire du pays.
00:41:24Je crois que ça restera un marqueur de l'histoire de France du 21ème siècle, donc ça dépasse très largement, me semble-t-il, la dimension sportive.
00:41:32Ceci dit, on est là aussi pour vous interpeller, peut-être pour jouer un peu les poils à gratter, si je peux dire, parce que bien sûr, en dépit de cette réussite tout à fait exceptionnelle,
00:41:41les Jeux olympiques et paralympiques ne règlent pas tous les problèmes, toutes les difficultés rencontrées par le sport aujourd'hui.
00:41:48Par contre, ils tracent de nouvelles pistes, de nouveaux horizons, de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles méthodes de fonctionnement, de nouvelles relations, etc.
00:41:57Exemple dans le domaine du sport inclusif.
00:42:00Simplement une question précise, c'est sur la stratégie d'héritage qui était portée par le COJOP, notamment avec des priorités qui étaient affichées dans le cadre du fonds de dotation 2024.
00:42:12Je voudrais savoir effectivement où on en est, s'il est clos en quelque sorte, ou bien s'il est destiné à s'inscrire dans la durée.
00:42:19Et c'est la même chose en ce qui concerne la stratégie dite héritage et durabilité de l'État.
00:42:25Merci.
00:42:29Qui veut répondre à cette question?
00:42:31Moi, je peux commencer effectivement sur la première partie de la question en ce qui concerne le fonds de dotation qui a été effectivement, c'était une première dans l'histoire de l'organisation de jeux,
00:42:43qu'un comité d'organisation d'un événement de cette ampleur et un fonds aussi important de 50 millions d'euros dotés par le comité d'organisation pour accompagner des projets de
00:42:54développement du sport dans le pays.
00:42:57Et donc, c'est à partir de là qu'on a pu penser un certain nombre de dispositifs, savoir nager, savoir rouler, les clubs inclusifs.
00:43:07Toutes les fédérations ont pu être accompagnées sur certains projets qu'elles portaient.
00:43:12Donc, on avait plusieurs verticales pour accompagner soit les collectivités locales, soit le mouvement sportif, soit des projets en direct par Paris 2024.
00:43:21Donc, ce fonds là, bien évidemment, il a été utilisé par le temps de l'organisation.
00:43:28Peut être que votre question, elle fait aussi référence au boni qui va rester de l'organisation de ces jeux de Paris 2024, puisque pour le moment et c'est vraiment lorsque la liquidation sera faite qu'on connaîtra le chiffre très précis.
00:43:43Mais on a à peu près 27 millions d'euros à la fin de l'année 2024, en tous les cas qui semblaient être disponibles comme un boni positif de l'organisation de ces jeux.
00:43:57Les membres fondateurs du comité d'organisation de Paris 2024, forcément, ont beaucoup parlé de l'utilisation de ce boni.
00:44:06Alors, il est déjà un petit peu encadré par les statuts de ce comité d'organisation, puisque à minima, 80% de ce boni doit être utilisé pour le développement du sport en France.
00:44:17Donc, ça, c'était déjà encadré dans mon statut termant, puisque 20% devait revenir au CIO.
00:44:23Et on ne sait pas encore exactement comment le comité international olympique utilisera ces fonds.
00:44:29Ça sera sa décision, mais il n'est pas impossible aussi qu'il les utilise aussi en France.
00:44:35Donc, on verra dans les prochains mois.
00:44:38Mais en ce qui concerne, en tous les cas, les 80% restants, je crois que l'idée, c'est quand même aussi de se mettre d'accord sur des grandes priorités d'utilisation de ce boni.
00:44:49La première, c'est probablement de pouvoir continuer à célébrer les Jeux.
00:44:53Et donc, vous le savez, l'été prochain, il y aura notamment l'utilisation de la vasque olympique.
00:44:59Donc, le boni pourrait venir aussi financer pour partie ce moment-là, mais peut-être aussi d'autres événements.
00:45:07Un deuxième enjeu, c'est de continuer un certain nombre de programmes qui ont été initiés par Paris 2024.
00:45:15Et donc, le boni pourrait aussi être utilisé pour continuer à financer les opérations portées par le mouvement sportif français, à la fois olympique et paralympique, en fonction de leur priorité.
00:45:27Et puis, c'est aussi une volonté de Paris 2024 de voir comment une partie aussi de ce boni pourrait être utilisée au service des athlètes.
00:45:38De voir comment est-ce qu'une partie de cet argent pourrait aussi venir accompagner la continuité de la préparation des athlètes français.
00:45:47Parce qu'on pense qu'ils ont été aussi les grands acteurs de la réussite de ces Jeux.
00:45:53On doit continuer à accompagner les athlètes français qui ont besoin de soutien.
00:45:58Donc, nous, on souhaite cela.
00:46:01Mais ce sera bien une décision des membres fondateurs de Paris 2024.
00:46:06Je les rappelle rapidement, le mouvement sportif, donc CNOSF, CPSF, l'État, la ville de Paris, la région Île-de-France et le département de la Sainte-Sainte-Denis.
00:46:17Donc ce seront ces entités qui, à l'issue de la dissolution de Paris 2024, pourront décider de la manière avec laquelle ces fonds-là seront investis.
00:46:27Mais c'est plutôt une bonne nouvelle que quelques dizaines de millions d'euros puissent être réinvestis dans le sport français, au moins pour les 7 années.
00:46:36Et on l'espère dans les 2, 3 années qui arrivent. Voilà.
00:46:41Peut-être en complément. Et là, pour le coup, j'ai pas le dos de chevalier, mais plutôt avec la casquette de présidente de l'Agence nationale du sport,
00:46:47vous dire que dès 2023, Tony et ses équipes ont discuté avec les différentes parties prenantes pour la continuité du pilotage des legs de Paris 2024.
00:46:57À qui reviendrait le pilotage de l'ASOP une fois le cojo liquidé, la journée paralympique ?
00:47:03Donc tout ça avait été déterminé. On avait des pilotages liés finalement à chaque projet.
00:47:11Et la volonté de Paris 2024, c'était de faire en sorte que ces différents legs continuent à avoir un pilotage stratégique collégial et transverse.
00:47:20Et en ce sens, une commission héritage a été créée au sein de l'Agence nationale du sport, qui regroupe du coup différentes parties prenantes de ces legs,
00:47:29les différents pilotes qui ont récupéré les legs de Paris 2024. Donc je le disais, la semaine olympique et paralympique, la journée paralympique,
00:47:37l'appel à projet Impact 2024, le label Terre de Jeux, toute la communauté Aller les Bleus.
00:47:44Donc on a une continuité du pilotage stratégique transverse au sein de cette commission héritage qui s'est déjà réunie trois fois.
00:47:52La dernière commission héritage a eu lieu le 3 mars. Et autour de trois grands piliers, la question éducative, l'engagement des territoires et l'engagement du grand public.
00:48:02Donc il y a vraiment une continuité stratégique et cette volonté aussi d'inscrire l'héritage dans la continuité des legs de Paris 2024,
00:48:10mais avec une projection, bien évidemment, vers les Alpes françaises 2030. Donc c'est complémentaire à tout ce que vous a dit aussi Tony sur le boni.
00:48:21Trois questions, je crois, en vous demandant d'être bref parce qu'il faut passer aussi à la deuxième session.
00:48:26D'abord, Claude Kern, ensuite Philippe Mouillet et Adèle Vian.
00:48:30Très bien. Merci, Président. Merci pour votre présentation.
00:48:34D'ailleurs, vous avez rappelé l'un des objectifs affichés par Paris 2024, qui était d'offrir un héritage durable,
00:48:41en particulier en matière d'infrastructure, d'engagement écologique et de transformation sociale par le sport.
00:48:48Cependant, et ce n'est pas moi qui vais vous l'apprendre, l'héritage ne se décrète pas, il se construit sur le long terme.
00:48:54Alors, avec la fin des Jeux, quelles seraient, selon vous, les mesures à prendre d'urgence pour réaliser le potentiel de Paris 2024 ?
00:49:01Comment garantir que les installations, les dynamiques territoriales et tout simplement l'élan autour du sport pour tous
00:49:08continueront à produire des effets concrets dans les années à venir, notamment dans les territoires qui en ont le plus besoin ?
00:49:16J'en aurais d'autres, mais je vais m'arrêter là.
00:49:19Philippe Mouillé, président de la Commission des Affaires Sociales.
00:49:20Oui, merci Président, c'est une question pour Marie-Amélie.
00:49:22On a évoqué dans l'héritage l'engouement pour le sport handicap, les fédérations s'organisent, les clubs s'ouvrent,
00:49:31mais un des freins à la démocratisation du sport pour les personnes situées sous handicap est très lié aussi au débat autour de l'équipement.
00:49:39Comment avec un fauteuil d'AP, un équipement adapté, une prothèse ?
00:49:44Et on voit bien que c'est un des enjeux aussi du déploiement sur le théâtre national.
00:49:48Alors là, on est très proche entre le sport et le médico-social, mais comment imaginer demain répondre à cette problématique ?
00:49:56Parce que dans tous les cas, ce sera le frein qu'on retrouvera sur un déploiement et une démocratisation.
00:50:02Adèle Ziane, qui était un des trois marathoniens sénateurs, avec Stéphane Piednoir qui est juste devant.
00:50:08On n'a pas fait le même temps, un peu plus vite, j'étais un peu en arrière.
00:50:12Merci beaucoup à tous les trois pour votre présentation.
00:50:14Je salue exactement l'ensemble des acteurs.
00:50:16On a pu travailler en Seine-Saint-Denis.
00:50:18Je voulais venir effectivement, Marie-Hélène Lefeur a évoqué le fait qu'on parlait des JO et plus des JOP.
00:50:23On a beaucoup parlé de Paris.
00:50:24On a un peu parlé de la Seine-Saint-Denis, qui a été aussi un département qui a connu un engagement fort auprès du comité olympique.
00:50:30Et on parlait d'héritage matériel.
00:50:33En Seine-Saint-Denis, cet héritage matériel, pensé avec les habitants et pour les habitants, c'est quelque chose de concret.
00:50:37C'est cette leçon qui a été prise de ce qui s'est passé à Sydney.
00:50:40Et je salue le travail qui a été fait par le comité olympique, mais également par la dame la ministre, pour que ces équipements,
00:50:45on parle d'héritage matériel, puissent aujourd'hui, c'est le village olympique à Saint-Ouen, c'est le village des médias à Dunis,
00:50:50c'est la piscine olympique, le centre aquatique olympique à Seine-Denis.
00:50:53Des choses concrètes qui, évidemment, sont aujourd'hui appropriées par les habitants et qui changent la vie de notre territoire,
00:51:00notre département, qui est le deuxième moins attribué en termes d'équipement sportif en France.
00:51:06Le deuxième point, j'insistais aussi là-dessus, je voulais insister là-dessus, le changement de regard des habitants sur le sport paralympique.
00:51:13Moi, je l'ai vu dans ma commune, dans notre département, Anthony, on a pu assister à un certain nombre d'événements où les habitants ont vu que les performances
00:51:20réalisées par les athlètes olympiques et paralympiques étaient du même akabit, du même niveau.
00:51:25Et ça, c'est quelque chose, je vous rejoins, madame la présidente, que les collectivités, dès aujourd'hui, en tout cas en Seine-Saint-Denis,
00:51:31essaient de porter, essaient de pousser.
00:51:33Et j'en viens à ma question, enfin, sur, nous avions parlé de créer une nation sportive, madame la ministre, de créer une dynamique qui ne doit pas retomber,
00:51:41d'autant plus que les Jeux olympiques divers se tiendront en France.
00:51:45Ma question, c'est aussi une prise de conscience collective sur comment, collectivement, allons-nous être capables, d'un point de vue financier également,
00:51:52pour que ce soufflet ne retombe pas et que cette dynamique se poursuive ?
00:51:54Comment est-ce que, collectivement, en lien aussi, ça, c'est des échanges qu'on avait eus à l'époque avec Tony Estanguet,
00:51:59faire perdurer ce modèle de Jeux olympiques et paralympiques dans le monde dans les prochaines années ?
00:52:04Parce que je pense qu'en France, nous avons inventé un modèle spécifique qui a vocation à se reproduire dans le futur.
00:52:10Et je félicite aussi mon collègue le sénateur Pied-Noir pour son temps au marathon, loin devant moi.
00:52:17Qui veut répondre à cette question et qui rejoint un peu celle de quelle mesure à prendre à court terme ?
00:52:27Monsieur Cailliau.
00:52:29Alors, effectivement, moi, déjà, dans votre question, vous permettez quand même de souligner un contraste entre l'urgence des mesures et la durabilité de ce qu'on veut obtenir.
00:52:39Non pas qu'il ne falle pas agir vite, mais surtout, il faut agir avec constance.
00:52:45Et ce qu'on ressent dans le mouvement sportif et si on veut préserver l'élan, il ne faut surtout pas envoyer les mauvais signaux.
00:52:54C'est ça, la réalité.
00:52:55Parce que quand vous regardez qui fait le sport en France, ce sont d'abord des centaines de milliers, des millions de bénévoles dans nos clubs.
00:53:04Et eux, ils ont besoin de sentir qu'effectivement, comme ça vient d'être dit, collectivement, l'effort reste constant autour du sport.
00:53:14En tous les cas, la volonté, si ce n'est l'effort, mais la volonté.
00:53:17Et la volonté, dans la pratique, ça passe quand même d'abord par des moyens, minimum de moyens financiers, minimum de réponse à des besoins en termes d'infrastructure, par exemple.
00:53:27On sait que c'est quand même un élément critique par rapport au sport.
00:53:32Et puis, quelque part, c'est aussi la manière dont la société regarde le mouvement sportif, regarde le fonctionnement des sports, du sport en général.
00:53:41Et ça, tous ceux qui ont des responsabilités dans notre pays sont un petit peu acteurs de ça quand même.
00:53:47C'est le lien qui a pu être établi fortement avec le monde économique.
00:53:52Ça, c'est quelque chose qu'il faut soutenir, qu'il faut continuer à aider.
00:53:56Et puis, c'est le lien qu'il y a à tous les échelons des collectivités territoriales entre la dynamique sportive et les collectivités, justement, qui sont prépondérantes, largement aussi prépondérantes, permettez-moi de le dire, que l'action de l'État sur la dynamique sportive.
00:54:14Voilà où sont les clés si on veut qu'effectivement, on ne perde pas l'élan qui est celui qui a été impulsé.
00:54:21Peut-être, effectivement, sur les questions un peu plus spécifiques sur le champ du sport handicap, on l'a dit, la complexité d'accès à la pratique sportive des personnes handicapées, elle est confrontée à différents freins, la question de l'offre, de sa diversité et de la formation, je n'y reviendrai pas, je l'ai largement détaillé, et vous l'aviez souligné, il y a aussi une question du coût matériel et d'accessibilité des équipements sportifs en tant que tels.
00:54:47Sur ce point, on a aussi une évolution considérable.
00:54:50Toutes les mesures qui ont été prises en faveur du remboursement des fauteuils, donc ce n'est pas encore effectif, mais ça le sera à la fin de l'année, pour les gens qui ne seraient pas au courant, on va avoir un décret d'application qui devrait rentrer en activité à la fin de l'année 2025 et qui vise à rembourser tous les fauteuils de vie et également les fauteuils de sport.
00:55:16Donc ça, c'est une grande nouveauté. Il faut dire qu'il y a aussi eu un grand travail de menée sur le remboursement des prothèses de sport.
00:55:22Une prothèse pour courir, c'est entre 8 et 10 000 euros.
00:55:26Vous comprenez bien que ce n'est pas accessible à tous les foyers, à tous les Français, et ça l'est encore moins quand il s'agit d'un enfant qui est en pleine croissance et pour lequel vous devez changer le matériel sportif tous les ans.
00:55:38Donc là aussi, il y a eu des évolutions.
00:55:40On est sur un remboursement sur la prestation compensatoire du handicap à hauteur de 75 %.
00:55:45C'est une belle évolution. Elle ne correspond pas au modèle des enfants.
00:55:49Et moi, j'aimerais juste partager quelque chose avec vous qui est une injonction contradictoire.
00:55:53C'est-à-dire qu'on prône le modèle de l'école inclusive, on prône le fait que l'EPS est un savoir essentiel et fondamental de notre société.
00:56:02Mais d'un autre côté, on ne rembourse pas un matériel qui permettrait à ces enfants de pratiquer sur le temps scolaire.
00:56:09Donc moi, j'entends effectivement la mesure à 75 % sur les adultes.
00:56:13Il n'y a pas de sujet et je pense qu'on sera tous raisonnables dans la dépense publique sur ce sens-là.
00:56:18J'aimerais qu'on ouvre collectivement une réflexion sur la place de l'enfant.
00:56:23L'idée n'étant pas justement de dépenser plus, mais de dépenser mieux.
00:56:28Et je pense qu'on peut avoir un enjeu de circularisation du matériel.
00:56:32C'est fait à l'échelle des associations.
00:56:35Demain, je pense que ça doit être fait à l'échelle du secteur public, parce que c'est de notre responsabilité, notamment dans le cadre de l'école inclusive.
00:56:44Vous dire aussi que sur l'accessibilité et du matériel et du bâti, là aussi, il y a eu des évolutions considérables.
00:56:51Et souligner plusieurs faits.
00:56:53Déjà, le travail qu'a pu mener le comité paralympique et sportif français avec l'Agence nationale du sport,
00:56:58où on a fait considérablement évoluer une enveloppe importante au sein de l'Agence, qui est l'enveloppe accessibilité.
00:57:06En 2019, de mémoire, nous acceptons au sein du Conseil d'administration de l'Agence que cette enveloppe soit sous-consommée.
00:57:13C'est-à-dire que nous avons une enveloppe de 2 millions d'euros.
00:57:16Collectivement, on va valider que cette enveloppe sera consommée uniquement à 1,5 million d'euros.
00:57:22Par contre, collectivement, on s'engage sur le fait de travailler le périmètre de cette enveloppe,
00:57:27parce qu'on est convaincus au sein du Conseil d'administration que cette enveloppe est utile.
00:57:31Simplement, elle est méconnue et le périmètre ne correspond pas aux besoins dans les territoires.
00:57:36Nous avons travaillé avec l'Agence, nous avons changé le périmètre.
00:57:40On a ouvert au remboursement matériel, on a fait évoluer toutes les clauses.
00:57:452023, 4 millions d'euros de demandes, on fait 2 millions d'euros de déçus.
00:57:51Et donc là, on a eu de nouveau un support très fort du gouvernement,
00:57:54puisqu'en 2024, cette enveloppe est portée à 3 millions d'euros.
00:57:58Et ce matin, et je vous en remercie Madame la Ministre,
00:58:01cette enveloppe retrouvera sa volumétrie de 3 millions d'euros,
00:58:05parce que c'est une enveloppe qui est essentielle et qui permet le financement des clubs, l'achat de matériel.
00:58:11Grâce à Paris 2024, on a aussi fait évoluer un secteur essentiel dans le champ du handicap,
00:58:19c'est le secteur du bâtiment.
00:58:20Il y a eu des prises de conscience considérables que faire sortir de terre,
00:58:25rénover un équipement sportif qui est cohérent pour la pratique sportive des personnes en sur-handicap
00:58:30ne passe pas que par la norme, il passe principalement par la question de l'usage.
00:58:35Et l'usager en situation de handicap, c'est peut-être important dès l'instant qu'on pense à un équipement sportif,
00:58:42qu'on pense à le faire sortir de sol, de le questionner, de l'interroger.
00:58:46Et saluer effectivement tout le travail qui a été mené par la Dijop avec les groupes d'experts d'usage.
00:58:52Et moi, je nous appelle toutes et tous à généraliser cette question du groupe d'experts d'usage,
00:58:57à la fois dans les événements sportifs et tous les événements qui sont financés par la Dijes,
00:59:02mais aussi un appel à l'ensemble des collectivités que quand ils créent des bâtiments sportifs,
00:59:07quand ils les rénovent, quand ils les pensent, qu'ils aillent interroger l'usager en situation de handicap.
00:59:12Et vous verrez que prendre une gomme et un stylo et gommer un trait de crayon
00:59:17coûte beaucoup moins cher que de détruire des murs pour se mettre en cohérence d'usage.
00:59:21Enfin voilà, c'est juste un conseil, mais qui me semble être assez cohérent.
00:59:26Merci. Je vais appeler Michel Savin pour qu'il me rejoigne pour commencer la deuxième session.
00:59:31J'avais juste une dernière question, peut-être un peu anecdotique.
00:59:34Le 25 juillet au soir, quelle était votre plus grande crainte par rapport aux JO qui s'ouvraient ?
00:59:39Ne me dites pas la météo de la cérémonie d'ouverture.
00:59:42Mais quel était le point peut-être sur lequel la préparation était la plus à risque et qui finalement s'est bien passée ?
00:59:48Je vais quand même vous contredire parce que le vrai sujet, c'était celui-là.
00:59:51C'était quand même la météo à ce moment-là.
00:59:54On avait plus d'inquiétude vraiment sur notre capacité à être prêt sur le début des opérations.
01:00:01Il y avait quand même une grosse incertitude avec beaucoup d'impact avec cette météo.
01:00:05Le lendemain matin, quand on a vu cette panne générale à la SNCF, ça ne nous a pas rassuré non plus.
01:00:11Mais avec ce sabotage et cette malveillance.
01:00:16Globalement, la veille au soir, on était plutôt rassuré.
01:00:21Puisque le dernier bulletin météo du 25 au soir était « il ne pleuvra pas le 26 ».
01:00:27Comme quoi, on peut faire confiance à la météo. Merci !
01:00:30L'Agence nationale du sport a été imaginée au moment où la France avait été désignée pour accueillir les jeux à domicile.
01:00:39Et si je m'associe à tous les remerciements liés à la réussite populaire,
01:00:44liés à la réussite organisationnelle ou à la réussite sportive,
01:00:48il était essentiel pour que ces jeux soient pleins et entiers.
01:00:53Qu'il y ait effectivement une équipe de France Olympique et Paralympique à la hauteur de ce rendez-vous.
01:00:58Et donc, en 2019, a été créée l'Agence nationale du sport avec deux branches.
01:01:02Mais celle qui me concerne, c'est celle de la haute performance,
01:01:05qui était jusque-là pilotée et coordonnée et animée par Claude Honesta,
01:01:10à qui j'ai succédé en octobre dernier, même si je l'ai accompagnée les trois dernières années avant les Jeux,
01:01:17pour essayer d'être au rendez-vous de cette performance.
01:01:20Je ne vais pas revenir sur tous les résultats qui ont été déjà évoqués à plusieurs reprises,
01:01:25d'autant plus parce qu'il faut gagner un petit peu de temps.
01:01:27Mais je voudrais, au-delà de tous les records qui ont été atteints et battus sur ces Jeux,
01:01:33y associer aussi un certain nombre d'athlètes, beaucoup de quatrièmes places,
01:01:3916 quatrièmes places Olympiques, 23 quatrièmes places Paralympiques,
01:01:44beaucoup de finalistes, mais surtout une équipe de France qui a été admirable
01:01:48et qui, dans l'adversité, même quand la médaille n'était pas au rendez-vous,
01:01:51a montré un exemple formidable pour tout un pays et toute une génération.
01:01:54Et je les associe volontiers à la réussite de ces Jeux.
01:01:58Ce qu'il est important de mettre en exergue, c'est qu'au lendemain des Jeux de Tokyo,
01:02:02dans un contexte un peu particulier post-crise sanitaire,
01:02:06il n'était pas si simple que de se dire qu'on allait réussir les Jeux de Paris 2024
01:02:10parce que les résultats n'avaient pas été exceptionnels.
01:02:13Et finalement, on n'a pas eu beaucoup de temps pour transformer l'essai
01:02:16et faire en sorte, pratiquement avec la même génération d'athlètes et d'entraîneurs,
01:02:21de leur permettre d'être au rendez-vous des Jeux de Paris 2024.
01:02:24Et c'est là où, avec Claude Onesta et les différentes équipes du pôle haute performance,
01:02:29on a essayé de travailler sur des cibles bien spécifiques pour essayer de répondre à cet enjeu.
01:02:36Parce qu'on avait identifié, analysé,
01:02:40qu'environ 50% seulement des médailles mondiales glanées par les équipes de France
01:02:45sur le cycle olympique se transformaient en médailles olympiques ou paralympiques.
01:02:50Donc il fallait que, sur ces championnats du monde qui identifiaient un certain potentiel,
01:02:57on puisse vraiment transformer ces médailles dans championnes mondiales en médailles olympiques ou paralympiques.
01:03:03Et donc, on insiste plus précisément sur des cibles qu'on avait identifiées comme prioritaires.
01:03:08Et c'est là, grâce à des moyens de l'État renforcés, très clairement,
01:03:12puisqu'on était environ à 80 millions d'euros sur la haute performance au moment de la création de l'agence
01:03:17pour monter à pratiquement 114 millions d'euros au moment des Jeux olympiques et paralympiques.
01:03:22On a pu activer un certain nombre de programmes supplémentaires
01:03:25pour accompagner ceux qui sont au cœur de la performance,
01:03:29ceux à qui on doit tout, les athlètes, les entraîneurs et les fédérations.
01:03:32Donc, c'était important pour nous d'essayer de trouver les bons leviers pour les accompagner.
01:03:37On a essayé de travailler sur un certain nombre de dispositifs.
01:03:40Je vais en donner quelques-uns pour illustrer mon propos, même si je ne serais pas exhaustif.
01:03:46Mais la volonté première était de mieux cibler les moyens.
01:03:50Donc, on a créé ce qu'on a appelé des cellules performance.
01:03:52C'est des athlètes qui étaient proches des podiums internationaux,
01:03:57à qui il ne manquait pas grand-chose pour essayer d'être performant,
01:04:00qu'on a essayé de mieux accompagner dans toutes les dimensions de la performance,
01:04:04y compris dans leur suivi socio-professionnel, en essayant de leur garantir à ces athlètes-là
01:04:09un minimum de 40 000 euros bruts annuels,
01:04:12en complément potentiel de ce qu'ils gagnaient à travers leurs différents dispositifs
01:04:17pour les mettre aussi en sécurité dans leur pratique.
01:04:20De la même manière, pour tous les athlètes qui ont participé aux Jeux,
01:04:24des enjeux majeurs pour l'État étaient de leur assurer d'être au-dessus du seuil de pauvreté,
01:04:29puisque à l'époque de Thierry Braillard, que je salue,
01:04:32pendant les Jeux de Rio, il avait été identifié que 40% des athlètes
01:04:37qui participaient aux Jeux de Rio étaient sous le seuil de pauvreté.
01:04:39Donc, c'est deux engagements très forts qu'on a réussi à tenir sur ces Jeux de Paris 2024
01:04:43et qui ont permis aussi de sécuriser la pratique et la préparation de nos athlètes.
01:04:48On a aussi travaillé sur une dimension, selon moi, très importante,
01:04:52ce qu'on a appelé le plan coach, puisqu'on avait identifié qu'on avait des entraîneurs de grande qualité,
01:04:57mais qui, pour le coup, étaient des bons entraîneurs, mais peut-être pas des bons coachs,
01:05:01pas tout le temps en capacité d'avoir le bon geste, le bon regard, le bon mot au bon moment pour l'athlète,
01:05:07alors que c'est eux qui allaient être le dernier regard avec lequel l'athlète allait croiser
01:05:14avant de monter sur son tatami ou dans sa salle.
01:05:17Donc, il était important pour nous de mieux les accompagner.
01:05:19On a créé un tas de dispositifs pour les faire monter en compétence,
01:05:23partager un certain nombre d'expertises, faire intervenir des grands témoins
01:05:27pour créer aussi une équipe de France des entraîneurs et gagner un peu de temps dans cette dynamique-là.
01:05:33On les a valorisés, on les a reconnus, on a mis en place des séminaires
01:05:37sur lesquels, je pense, on a réussi à gagner peut-être les quelques centimètres,
01:05:42les quelques secondes qu'il manque souvent pour monter sur la boîte.
01:05:48On a aussi essayé de travailler dans les territoires en déclinant, d'une certaine manière,
01:05:52toute la stratégie Ambition Bleue au niveau national, en proximité,
01:05:57en créant les maisons régionales de la performance,
01:06:00en collaboration avec le réseau Grand INSEP, évidemment, et tous les établissements type CREPS,
01:06:06pour justement, en proximité, avoir une réponse immédiate et agile
01:06:10pour répondre aux enjeux de performance de nos athlètes.
01:06:13Et on a réussi, comme ça, à aller plus vite par rapport aux préoccupations de leur quotidien.
01:06:19Donc ça, c'est des choses que je veux mettre en exergue,
01:06:23parce qu'il était important pour nous d'atteindre les objectifs qui nous avaient été assignés,
01:06:27faire en sorte que l'équipe de France batte tous les records aux Jeux de Paris 2024.
01:06:32Et on a créé, présidé par Madame la Ministre, le dispositif Gagné en France,
01:06:36qui pour moi, et je salue Michel Calot qui l'a évoqué tout à l'heure,
01:06:41est un dispositif sur lequel nous devons surfer et construire le modèle sportif de demain,
01:06:46puisque c'est à travers ce dispositif Gagné en France qu'on a réussi à créer un tour de table
01:06:50fédérant tous les acteurs du sport français pour agir en complémentarité,
01:06:55travailler sur des sujets parfois problématiques, mais aussi sur des projets très valorisants
01:07:00pour mettre les Français dans les meilleures conditions de réussite.
01:07:02J'y associe volontiers les équipes de Paris 2024 et Tony Estanguet,
01:07:06puisqu'on a pu collaborer pendant presque trois bonnes années sur ces sujets-là,
01:07:11en essayant, dans la limite déontologique de l'organisateur,
01:07:15de mettre nos Français dans les meilleures conditions de réussite,
01:07:18et d'avoir un certain nombre d'informations qui nous ont permis, évidemment,
01:07:21de travailler sur ce qu'on a appelé les gains marginaux ou le home advantage,
01:07:25ce qui était pour nous extrêmement précieux.
01:07:28À travers ces dispositifs-là, on a créé ce qui me semble être aussi un capital important
01:07:33pour les Jeux à venir, la Maison de la performance,
01:07:36qui était en proximité immédiate du village olympique,
01:07:39et nous a permis de créer ce qu'on a appelé le vestiaire des bleus,
01:07:43une zone dédiée, une zone tampon entre les contraintes du village olympique,
01:07:47et finalement une zone dédiée à l'équipe de France pour augmenter le nombre de staffs
01:07:53en capacité d'être en proximité des athlètes français,
01:07:56avec à l'intérieur un certain nombre de sites d'entraînement.
01:08:00Beaucoup de fédérations sont venues se préparer jusqu'au dernier moment
01:08:03au lycée Marcel Cachin qui jouxtait le village olympique,
01:08:07des salles de briefs, de débriefs, des salles de soins,
01:08:10des salles de récupération, d'analyse vidéo.
01:08:12Donc un outil selon moi assez magistral qu'il va falloir réinventer pour les Jeux d'hiver,
01:08:18qu'il va falloir réinventer pour Los Angeles puisqu'on ne sera plus à domicile
01:08:21et donc on y retrouvera d'autres contraintes.
01:08:23Mais c'est un élément pour moi assez fondateur finalement
01:08:27de l'action du pôle haute performance de l'agence.
01:08:31Tout ça, on a pu le faire avec des moyens.
01:08:32Je le souligne, un préambule nouveau et amélioré.
01:08:35Et je vais donner quelques chiffres pour moi qui sont l'illustration
01:08:37de tout ce qui a été mis en place à travers l'État et l'Agence nationale du sport
01:08:42et tout particulièrement son pôle haute performance.
01:08:45C'est l'augmentation de plus 25% des moyens liés au soutien aux fédérations.
01:08:50C'est plus 75% des moyens qui ont été dédiés aux athlètes.
01:08:54C'est plus 130% de moyens qui ont été dédiés aux coachs.
01:08:58Et on le disait tout à l'heure, c'est une multiplication par quatre
01:09:01de l'accompagnement paralympique.
01:09:03On est passé de 3 millions d'euros dans les années 2019
01:09:07à 12 millions d'euros sur le champ paralympique.
01:09:09Mais comme Marie-Amélie, je souligne qu'on partait de loin.
01:09:12Donc, on a encore un gap de progression assez conséquent.
01:09:15Donc, vous le voyez, on est aussi lié à la partie budgétaire.
01:09:19Et je remercie ici tous ceux qui se sont mobilisés ces derniers temps
01:09:22pour que le budget reste constant et notamment sur la partie
01:09:26de performance qui m'incombe pour justement porter ces enjeux
01:09:30de ces enjeux de performance.
01:09:32Et donc, je fixe trois objectifs à mes équipes et finalement à toutes
01:09:36les parties prenantes pour capitaliser sur tout ce qui a été mis en place.
01:09:40C'est évidemment de s'inscrire dans la durée, dans le top 5, top 8.
01:09:44Ça, on va le retravailler tous ensemble à long terme.
01:09:48Et donc, on se projette déjà sur les Jeux de Brisbane 2032.
01:09:51Et donc, si on a accompagné des cibles prioritaires sur les Jeux de Paris 2024,
01:09:55maintenant, on doit aussi, au delà de Los Angeles, se préparer sur le
01:09:58temps long et donc de préparer la jeune génération aux enjeux
01:10:02de Brisbane 2032.
01:10:03Pour nous, c'est très colossal.
01:10:05Donc, on va travailler typiquement sur ce public là.
01:10:08On a l'obligation absolue de réussir les Jeux de 2030.
01:10:12Ce grand rendez vous avec l'hiver où les Français auront aussi envie
01:10:16de revivre ces grandes émotions qu'ils ont pu vivre pendant l'été 2024.
01:10:21Et ça passe par, évidemment, de réussir les Jeux de Milan-Cortina en 2026.
01:10:26Donc, on est déjà à pied d'oeuvre avec toutes les fédérations d'hiver pour
01:10:30essayer de répondre à ces enjeux.
01:10:31Et ce matin, on a aussi la bonne nouvelle d'avoir une enveloppe
01:10:34dédiée de 6 millions d'euros pour accompagner spécifiquement
01:10:37ces disciplines d'hiver.
01:10:38Et je remercie Madame la ministre d'avoir pu trouver ce budget là,
01:10:41qui va nous permettre vraiment de sans dégrader tout ce qui a été
01:10:44mis en place pour les disciplines d'été, de travailler convenablement
01:10:48sur les disciplines d'hiver.
01:10:49Et enfin, sur le sujet Paralympique, c'est la troisième ambition
01:10:52qu'on doit se fixer collectivement.
01:10:54Si on a pu porter pour la première fois une stratégie paralympique,
01:10:57il nous faut aller encore plus loin puisque le chemin,
01:11:00le chemin est encore long, mais on doit absolument porter
01:11:02une stratégie liée à la détection de nos jeunes publics.
01:11:06Une stratégie autour de la féminisation, essentiellement,
01:11:09également sur les handicaps lourds.
01:11:10On a encore un retard criant et travailler plus spécifiquement sur
01:11:13quelques disciplines où il y a des enjeux de médailles très forts.
01:11:16Et donc, c'est parce qu'on le fera tous ensemble qu'on y arrivera.
01:11:18Voilà les quelques mots que je pouvais dire au nom du polo
01:11:20de performance de l'agence.
01:11:22Merci Yann.
01:11:27Tout de suite, passez la parole à Fabien Canut qui nous parle du rôle
01:11:31et de l'accompagnement de l'INSEP dans le cadre de cette préparation.
01:11:36Merci, Monsieur le Président, Madame la Ministre,
01:11:39Monsieur le Parlementaire, en vos grâces et qualités.
01:11:42D'abord, merci pour cette invitation.
01:11:45L'INSEP, et au-delà de l'INSEP pour laquelle je parlerai,
01:11:48c'est l'ensemble des établissements de jeunesse et
01:11:49sport, les Crêpes, Fort-Romeu, qui ont vraiment joué leur rôle
01:11:53dans le cadre de cette préparation.
01:11:55Puisqu'il faut parler des bilans, on regarde bien évidemment les
01:11:57médailles obtenues.
01:11:59C'est 28 médailles pour les sports olympiques et à l'INSEP,
01:12:02pour ceux qui s'entraînent en permanence à l'INSEP.
01:12:04Et quand on rajoute les fédérations pour lesquelles nous
01:12:07sommes en partenariat, comme le surf, comme le triathlon,
01:12:10le rugby à 7, on arrive à 39 médailles.
01:12:13Puis, c'est 10 médailles pour les sports paralympiques,
01:12:16dont une qui nous rend très fiers,
01:12:17qui n'est certes pas pour la France,
01:12:19qui est pour les réfugiés, avec Zaka Kodadadi,
01:12:22afghane, qui en a accueilli à l'INSEP,
01:12:24au lendemain des Jeux de Tokyo.
01:12:26Et je voudrais saluer aussi à cette occasion le remarquable
01:12:29travail fait, en collaboration avec l'INSEP,
01:12:31par la Fédération française de taekwondo,
01:12:33parce qu'ils ont réussi à la faire progresser,
01:12:35à la prendre en main, et c'est vraiment symbolique,
01:12:37mais c'est ce qui touche aussi dans nos résultats sportifs.
01:12:41Que dire de plus rapidement ?
01:12:44Un camp de base qu'on a mis en place avant les Jeux,
01:12:46du 8 juillet au 8 septembre, tout un dispositif spécifique
01:12:50pour vraiment faire en sorte que les athlètes soient dans les
01:12:52meilleures conditions.
01:12:54Tout avait été relevé en termes de restauration,
01:12:56en termes de services, et on a eu au total 26 équipes
01:13:02de France olympique et 13 paralympiques,
01:13:03donc 2 000 athlètes qui sont venus au cours de cette période
01:13:06et qui ont vraiment trouvé un camp de base assez détendu
01:13:10avant de partir au village et de passer aux choses sérieuses.
01:13:13Il y a des équipes aussi de France qui ne sont pas allées
01:13:15au village olympique, il y en a deux,
01:13:17le basket garçon en 5-5, la deuxième semaine,
01:13:19qui était l'INSEP, et le badminton,
01:13:20donc on a aussi accueilli, donc il a fallu organiser
01:13:23des tas de déplacements avec eux pour aller sur les sites
01:13:25de compétition.
01:13:28Et puis, il y a eu aussi un complément avec la maison
01:13:34de la performance, parce qu'on était un peu
01:13:36en complément, effectivement, notamment avec des entraîneurs
01:13:40qui n'étaient pas crédités, qui dormaient à l'INSEP
01:13:43et qui, dans la journée, rejoignaient les sites olympiques.
01:13:47Alors, pour parler héritage, concrètement, d'abord,
01:13:51il est matériel, c'est l'INSEP, puisqu'on a bénéficié
01:13:53de 10 millions d'euros pour rénover un certain nombre
01:13:56d'installations sportives, entre autres,
01:13:58une nouvelle piste d'athlétisme, rebaptisée Marie-Josée Perrec,
01:14:01une piste d'athlétisme ultra moderne,
01:14:04un terrain de basket 3-3, des chambres climatisées,
01:14:07alors certes, ce n'est peut-être pas le bon sujet à l'époque,
01:14:10mais enfin, toujours est-il qu'on a changé aussi la litterie,
01:14:12on a rénové le centre médical avec un scanner,
01:14:15on a créé un salon de coiffure avec un partenaire pour créer
01:14:18cette ambiance aussi un peu de la ville olympique.
01:14:21Bref, des chambres PMR aussi, j'allais oublier.
01:14:24Donc ça, ça reste, c'est l'héritage qu'on peut visualiser.
01:14:31Et puis, au-delà de tout ça, il y a aussi toute cette expertise
01:14:34qui, quelque part, a été, je pense, validée dans l'accompagnement
01:14:38de l'INSEP.
01:14:39Beaucoup de fédérations ont salué le travail qui avait été fait
01:14:42par les différentes équipes.
01:14:43Et on voit d'ailleurs de plus en plus de fédérations qui nous
01:14:45demandent d'aller encore plus loin dans ce qu'on peut faire
01:14:47pour les accompagner.
01:14:49Et nouveauté, on a maintenant de plus en plus d'équipes
01:14:51professionnelles de football ou de cyclisme qui viennent taper
01:14:55à la porte pour dire, mais nous aussi,
01:14:56on souhaiterait bénéficier de vos services.
01:14:58Alors, on reste prioritaire pour les sports olympiques,
01:15:01bien évidemment, mais en tout cas, c'est pour nous aussi
01:15:04peut-être une manière de faire évoluer notre modèle économique,
01:15:06parce que les tarifs qu'on fera pratiquer aux sports
01:15:08professionnels ne seront pas les mêmes que ceux des fédérations.
01:15:12A rajouter aussi à ça, les programmes prioritaires
01:15:16de recherche qui ont été mis en place dans le cadre des Jeux,
01:15:18qui fait qu'un accompagnement scientifique s'est vraiment
01:15:20développé au niveau de l'INSEP, mais aussi au niveau des fédérations.
01:15:23Alors certes, on est encore dans une phase d'attente
01:15:25pour savoir s'il y aura un nouveau programme.
01:15:28On a des raisons, je crois, d'espérer.
01:15:29Mais ça aussi, en termes d'héritage,
01:15:31la culture scientifique dans les fédérations a été
01:15:33un élément important, tout comme le Sport Data Hub.
01:15:38La data, oui, dans le sport, on n'y échappe pas.
01:15:40On était très, très en retard là-dessus,
01:15:42et sous l'impulsion de l'Agence, avec la direction des sports,
01:15:45il y a tout un dispositif de sport d'attaque qui est en place
01:15:48et qui vraiment, à l'avenir, sera d'un outil fort intéressant.
01:15:54En termes de sécurité aussi, ça a été pour nous
01:15:56un établissement, un enjeu important.
01:15:58Bien évidemment, on était sous haute protection,
01:16:00donc installation de vidéoprotection,
01:16:03renforcement du dispositif d'accès.
01:16:06On a passé aussi beaucoup de temps avec l'Agence nationale
01:16:08de la sécurité des systèmes d'information, l'ANSI,
01:16:11parce qu'il y avait aussi des enjeux liés à la sécurité
01:16:13informatique.
01:16:14Donc ça, c'est des choses aussi qui restent.
01:16:18A noter aussi la vie interne de l'INSEP,
01:16:20au niveau des 330 agents qui ont vécu une aventure formidable
01:16:23depuis trois ans, parce qu'ils ont été,
01:16:26bien sûr, mis à contribution.
01:16:27Ils ont vécu l'événement, ils ont vécu le parcours de la flamme,
01:16:31ils ont vécu les sportifs en pleine préparation,
01:16:33et vraiment, il y a une dynamique qui s'est instaurée,
01:16:36qui fait qu'aujourd'hui, on travaille pour faire en sorte
01:16:37que ça puisse perdurer et qu'on améliore encore la production,
01:16:42la productivité de nos agents.
01:16:46Là aussi, un héritage important en termes de notoriété,
01:16:48l'éclairage apporté sur l'INSEP en une année,
01:16:51avec une multitude de reportages médiatiques,
01:16:552 500 journalistes accrédités quand même sur sept années.
01:16:58Il faut qu'on sente bien aujourd'hui qu'on a encore
01:17:01passé un cap en termes de notoriété auprès du grand public.
01:17:05À titre d'exemple, les stages de jeunes scolaires ou étudiants,
01:17:09on croule sur les demandes, on en a toujours eu,
01:17:11mais là, on en a plus que jamais.
01:17:15Et puis, au niveau international aussi,
01:17:16il y a un effet assez important.
01:17:18Les Jeux ont marqué les pays étrangers,
01:17:21aussi par l'organisation exemplaire,
01:17:23mais aussi par le résultat de l'équipe de France,
01:17:25et on est beaucoup sollicité par de nombreux pays étrangers
01:17:29pour faire en sorte de les accompagner dans leur modèle sportif.
01:17:34Dernier exemple, c'est le Kazakhstan,
01:17:35avec qui on vient de signer des accords.
01:17:37On voit bien la dimension internationale qu'ont pris ces
01:17:39Jeux et la place de l'INSEP dans tout ce dispositif.
01:17:44Et puis, dans cet élan des Jeux, il y a aussi un sujet important
01:17:49dans la formation des sportifs qui a été mise en place,
01:17:51un bachelor, un bacheur spécifique,
01:17:53avec trois grandes écoles, sous l'impulsion de Mme la ministre,
01:17:58l'ESSEC, Centrale Supélec et Sciences Po.
01:18:01Là aussi, ça fait partie de l'héritage des Jeux,
01:18:03parce que sans les Jeux à Paris, je ne suis pas sûr que les trois
01:18:05grandes écoles nous auraient suivi pour monter cette opération
01:18:08spéciale dédiée aux sportifs de haut niveau.
01:18:11Et puis enfin, pour moi, le plus beau des héritages,
01:18:14quand j'entends les jeunes sportifs aujourd'hui à l'INSEP,
01:18:16ceux qui n'ont pas fait les Jeux, mais c'est de voir comment
01:18:19aujourd'hui l'impact que ça a pu avoir sur eux,
01:18:22sur leur carrière, ça aura un effet bénéfique.
01:18:25Dans les années qui viennent, il y a des sportifs qui ont ouvert
01:18:28grand les yeux et qui se sont dit « mais moi aussi,
01:18:29je veux vivre ces Jeux-là et la prochaine fois, c'est mon tour ».
01:18:32Certes, ils étaient déjà motivés auparavant,
01:18:34mais là, il y a des étoiles dans les yeux, manifestement,
01:18:37et ça, dans les années qui viennent,
01:18:38je suis sûr qu'on le sentira et qu'il y aura des résultats
01:18:41fort intéressants pour les prochaines Olympiades.
01:18:44Voilà, rapidement dit, Monsieur le Sénateur,
01:18:46mon petit propos. Je ne vais pas dépasser les dix minutes.
01:18:48Très bien.
01:18:56Est-ce qu'il y a des questions à poser à Yann et à Fabien ?
01:19:01Oui.
01:19:04Oui, Cédric Gosse, président de la Fédération française de triathlon.
01:19:08Yann, tu as parlé de Brisbane, c'est dans huit ans,
01:19:14c'est-à-dire que ça pose, tu l'as dit, la question de la relève.
01:19:18Et dans huit ans, ce public, il est aussi scolarisé
01:19:22et donc se posent les enjeux de l'accompagnement
01:19:26de ces futurs athlètes dans le cadre de leur parcours scolaire,
01:19:32de leur double parcours.
01:19:34Et même s'il y a eu des progrès au cours des deux,
01:19:38trois dernières années de la relation avec l'éducation nationale,
01:19:42néanmoins, on est un certain nombre quand même à constater
01:19:44que ces relations, elles peuvent manquer de fluidité,
01:19:48parfois aussi quand même se crisper et faire le constat
01:19:51que parfois, malheureusement, ce qui est mis en place
01:19:55est surtout dépendant des hommes avec une faiblesse des structures.
01:19:59Et je voulais avoir ton avis là-dessus.
01:20:04Merci, Cédric, pour ta question qui est essentielle
01:20:08puisqu'elle est au centre, finalement, de toutes nos préoccupations.
01:20:12Si on veut avoir des grandes championnes
01:20:14ou des grands champions demain, il faut qu'ils aient une trajectoire
01:20:17et un parcours qui leur permettent d'être dans ses meilleures conditions.
01:20:21Et c'est vrai qu'il y a eu des progrès conséquents
01:20:22ces dernières années.
01:20:24Il y a eu un certain nombre d'initiatives qui ont permis
01:20:28d'aller plus loin, qui nous ont permis de mieux identifier
01:20:31à la fois les sportifs qui étaient listés de haut niveau,
01:20:33mais désormais même des athlètes qui ne sont pas listés de haut niveau,
01:20:35qui sont sur des trajectoires ou des disciplines à maturité
01:20:39un peu plus tardive, qui ont besoin d'avoir
01:20:41des aménagements scolaires.
01:20:42Et donc, on se bat au quotidien avec toutes les parties
01:20:44prenantes, là aussi, pour essayer d'aller plus loin.
01:20:48Mais il y a une difficulté que tu soulignes,
01:20:50c'est que finalement, c'est trop souvent au bon vouloir
01:20:53d'un certain nombre de chefs d'établissements et ça crée
01:20:55un certain nombre de difficultés.
01:20:58Il faut qu'on réussisse à améliorer les processus et c'est
01:21:00là où les maisons régionales de la performance en proximité
01:21:04avec les académies sont en train de bouger quelques lignes.
01:21:08Donc, ce n'est pas suffisant.
01:21:10On voit bien que certaines initiatives, je peux ici
01:21:13souligner celle du Crépes de Châtenay-Malabry,
01:21:15qui a réussi en interne à faire venir l'école là où les
01:21:18sportifs s'entraînaient, alors que souvent, c'est les
01:21:20sportifs qui vont là où la scolarité veut bien les prendre.
01:21:24On est en train progressivement de changer de paradigme,
01:21:27mais il y a encore beaucoup de chemins et c'est vrai qu'on
01:21:30ne parle pas toujours la même langue avec l'éducation nationale.
01:21:34Et il faut qu'on ait les accultures à nos besoins,
01:21:37à nos priorités, pour justement accompagner les
01:21:40jeunes sportifs dans cette trajectoire.
01:21:41Sans réserve, on a encore un beau combat à mener là-dessus.
01:21:45Le plus bel héritage des Jeux, finalement, c'est ce que les
01:21:47Jeux nous ont apporté, c'est-à-dire une communion
01:21:50pendant cet été magique, l'engouement des Français et
01:21:53puis, évidemment, des souvenirs communs à jamais.
01:21:56C'est vrai que sur ce point-là, nous avons dépassé nos objectifs.
01:22:01Concernant l'héritage, je crois que nous sommes au rendez-vous
01:22:04de les objectifs que nous étions fixés avec Tony il y a quelques années.
01:22:08Alors d'abord, c'est l'héritage matériel, il a été souligné
01:22:10avec une priorité pour la Seine-Saint-Denis.
01:22:12Nous avons cherché à travers cet héritage à répondre à des
01:22:14besoins, des besoins de logement, des besoins d'équipement
01:22:17sportif, des besoins de piscine pour un territoire, vous le disiez
01:22:21tout à l'heure, carencé au regard du reste de la France.
01:22:24Mais c'est aussi des opportunités économiques pour votre département
01:22:27puisque nombre d'entreprises ont remporté des marchés et des
01:22:30demandeurs d'emploi ont également eu l'opportunité de travailler
01:22:33à l'occasion des Jeux et un grand nombre d'entre eux poursuivent
01:22:36justement dans leur emploi.
01:22:38Ça a été un formidable pied à l'étrier aussi, cette aventure
01:22:41des Jeux de Paris 2024.
01:22:43C'est aussi un héritage matériel pour les collectivités hautes.
01:22:46Je pense à Paris et la baignabilité de la Seine.
01:22:48J'espère que nous serons nombreux à nous y retrouver cet été
01:22:51pour nous baigner.
01:22:52Mais c'est aussi la marina à Marseille pour ceux qui veulent
01:22:55passer des vacances dans le sud de la France.
01:22:57Ça sera aussi possible.
01:22:58Et pour ceux qui veulent étudier à Toulouse, il y a des nouvelles
01:23:00résidences également qui sont disponibles.
01:23:03Et puis sur tous les territoires, vous l'avez aussi cité, le
01:23:06formidable dispositif Terre de Jeux a permis aussi de laisser
01:23:09un héritage fort et aujourd'hui, cet héritage se traduit au
01:23:12sein de l'action de l'Agence pour aussi renforcer la dynamique
01:23:16Terre de Jeux et la rendre aussi les habitants de ces territoires
01:23:19plus actifs avec la belle dynamique, avec le dispositif
01:23:22ville active et sportive.
01:23:24L'héritage pour les territoires est en route.
01:23:26Alors les Jeux, c'était aussi un héritage immatériel.
01:23:29D'abord, ça a été cité un héritage pour les jeunes,
01:23:32pour les rendre plus actifs.
01:23:34On a parlé des 30 minutes d'activité physique quotidienne
01:23:36qui aujourd'hui se généralisent et comptez sur moi pour peser
01:23:39auprès de ma collègue Elisabeth Borne pour qu'elle ait bien dans
01:23:43ses priorités, qu'elle rappelle cette priorité auprès de tous
01:23:47les agents de la communauté éducative.
01:23:49Mais l'héritage des Jeux de Paris 2014, c'est aussi un héritage
01:23:53pour les personnes qui sont le plus éloignées de la pratique.
01:23:55On a beaucoup travaillé sur ce sujet.
01:23:57Marie-Amélie a cité l'objectif que nous nous étions donnés
01:24:00pour les personnes en situation de handicap et le dispositif
01:24:02Club inclusif en est une très belle illustration et poursuit
01:24:05sa route et son déploiement avec des objectifs pour 2027,
01:24:09déjà annoncés.
01:24:10Mais c'est aussi, vous l'avez cité Monsieur Lozac,
01:24:13un fonds de dotation qui a bénéficié à plus de 4,5 millions de personnes,
01:24:18un fonds de dotation qui a financé plus de 1600 projets jusqu'en 2024
01:24:22et qui se poursuit puisque c'est l'Agence nationale du sport
01:24:25maintenant qui pilote Impact 2024 avec toujours le même soutien
01:24:29des collectivités qui se sont associées à ce financement
01:24:32et évidemment le mouvement sportif avec le CNOSF et le CPSF.
01:24:36L'héritage immatériel, c'est aussi plus de sport
01:24:38dans les entreprises.
01:24:39Souvenez-vous du challenge Go for 30 minutes.
01:24:42Ce challenge se poursuit ce matin.
01:24:44La vice-présidente du MEDEF expliquait aussi au sein de l'Agence
01:24:49les soutiens qui étaient apportés pour poursuivre l'accès
01:24:52à la pratique sportive en milieu professionnel.
01:24:55Et c'est aussi des dispositifs dans les collectivités également
01:24:58de design actif.
01:24:59On a fait de belles démonstrations à l'occasion de Paris 2024
01:25:01et je sais aujourd'hui que certaines collectivités sont
01:25:05emballées par ces dispositifs et notamment dans les écoles.
01:25:07On a vu beaucoup de projets de financement arriver autour
01:25:10des écoles actives.
01:25:13Et puis enfin, l'héritage immatériel, c'est la performance
01:25:15des athlètes, mais je ne vais pas développer ce sujet.
01:25:18Yann et Fabien l'ont bien développé et je suis ravi
01:25:22effectivement que nous puissions avoir les moyens de pouvoir
01:25:24doter l'Agence et particulièrement la haute performance
01:25:27de moyens pour préparer 2030 dès aujourd'hui.
01:25:31Le dernier héritage que je voudrais souligner,
01:25:33c'est un héritage méthodologique.
01:25:35Ça n'a l'air de rien, mais peut-être que c'est le plus
01:25:37important finalement, celui qui va laisser le plus de traces.
01:25:40Parce que vous l'avez aussi dit, Monsieur Savin,
01:25:42nous avons un savoir-faire que nous avons démontré.
01:25:44Nous savons en France organiser des grands événements.
01:25:47Nous avons fait une démonstration éblouissante.
01:25:49C'est peut-être pour ça que l'on nous a confié les Alpes
01:25:52françaises 2030 dans un temps record.
01:25:55Vous aurez remarqué que cette campagne a été express et nous
01:25:58allons pouvoir avoir la chance de démontrer nos talents.
01:26:00Il y a quelques équipes de Paris 2024 dans la salle qui vont
01:26:03sûrement y contribuer.
01:26:05Mais surtout, nous inspirons d'autres éditions des Jeux, bien sûr.
01:26:09Et puis, c'est aussi une approche évaluative en termes de méthodes.
01:26:11Et là, la Digest, je salue Monsieur Molina qui est avec nous,
01:26:14s'y emploie pour là aussi que nous travaillons cette approche
01:26:17évaluative qui a été reconnue par des experts et notamment par
01:26:21l'OCDE et le CIE et qui maintenant est utile pour bien d'autres pays.
01:26:25Et la dernière méthode, c'est la méthode de la
01:26:27collaboration entre nous.
01:26:29Je crois qu'on n'a jamais autant collaboré entre acteurs du
01:26:32mouvement sportif, collectivité, Etat, partenaires privés,
01:26:36les sponsors.
01:26:37Il y a eu une dynamique incroyable.
01:26:39Nous avons appris à mieux nous connaître, à mieux travailler ensemble.
01:26:42Et ça, cet héritage-là, il n'est pas forcément visible
01:26:45autant que les autres, mais il est très, très tangible.
01:26:48Et je sais qu'aujourd'hui, il y a beaucoup de collaborations
01:26:50qui continuent de phosphorer et qui est né au sein de cette période
01:26:55de Paris 2024.
01:26:56Pour conclure, je voudrais souligner et remercier le Sénat pour
01:27:01cet amendement que vous aviez porté, monsieur Savin, avant même
01:27:05les Jeux, l'organisation des Jeux et sur lesquels nous avons pu poser
01:27:08de tout notre poids.
01:27:09Et je dis nous parce que c'était une œuvre collective,
01:27:12vous l'avez souligné, avec tout le mouvement sportif, les athlètes,
01:27:15les collectivités.
01:27:17Nous avons sauvé d'une certaine façon une partie de l'héritage
01:27:20des Jeux grâce à vous, grâce à la mobilisation du Sénat en amont
01:27:23des Jeux. Et ça, c'est peut-être le gars le plus précieux parce que
01:27:26cette dynamique, elle doit se poursuivre.
01:27:28Merci d'avoir suivi ce colloque sur notre antenne.
01:27:30Vous pouvez le retrouver sur notre site internet publicsenat.fr.
01:27:35Je vous souhaite une très bonne journée sur notre antenne.