Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00Un peu plus de 20 heures sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des Pro 2.
00:05On est avec Patrick Roger, qu'on est heureux de retrouver le vendredi.
00:09Vous avez fait le tour sur Sud Radio.
00:12Parce que je ne vous ai pas vu depuis l'entretien avec Rima Hassan.
00:17Et c'est vrai que vous n'êtes pas venu sur le plateau depuis.
00:21Mais c'est un entretien qui permet peut-être une nouvelle fois de faire tomber les masques.
00:26Et ce qu'a dit Rima Hassan sur votre antenne, elle en rendra compte probablement devant la justice.
00:31Oui, parce qu'il y a eu d'ailleurs beaucoup de discussions.
00:34J'ai eu énormément d'appels me disant mais est-ce qu'il fallait lui donner la parole, pas lui donner la parole.
00:38J'ai dit au moins ça permet d'aller au fond des choses.
00:42Et de voir quelle est sa pensée, quel est le raisonnement d'une partie probablement aussi de l'EFI.
00:48Pas tout est l'EFI bien sûr.
00:50Donc je pense qu'au contraire c'est utile.
00:54Et je rappelle que vous êtes le directeur général de Sud Radio.
00:57Et que c'était sur Sud Radio qu'il y a quelques semaines, elle avait pu dire.
01:00Il y a deux semaines.
01:01Ah c'était il n'y a que deux semaines ?
01:02Oui bien sûr.
01:03Quand vous n'êtes pas là, j'ai l'impression que ça dure des mois.
01:05Yoann Uzei, quel plaisir de vous retrouver vous aussi le vendredi soir.
01:09Ça faisait longtemps qu'on ne vous avait pas vu le vendredi.
01:12Vous nous aviez manqué.
01:14On est avec Jules Torres, Jean-Sébastien Ferjou, Elisabeth Lévy.
01:17Ne soyez pas jaloux, je vous apprécie énormément.
01:19N'hésitez pas à envoyer un petit texto Elisabeth pendant l'émission.
01:22J'hésiterai pas.
01:23Il n'y a pas de problème.
01:24Si vous voulez me transmettre vos amitiés, vous pouvez par SMS.
01:28L'actualité du jour.
01:30On a énormément de choses à traiter.
01:31Mais je voudrais quand même qu'on commence avec ce malaise du côté de la France insoumise.
01:34Les affiches LFistes accusées de répandre les codes de l'antisémitisme des années 30.
01:40Il y a eu une plainte qui a été déposée.
01:42On en a beaucoup parlé cette semaine.
01:44Mais même au sein de la France insoumise, ça commence à jaser.
01:48En disant que c'était gravissime ce qui s'est passé.
01:52Et ça commence à se tendre.
01:55Les langues se délisent.
01:57Je vous propose de voir le sujet de Mathieu Devese.
01:59Il y en a toujours qui essayent de se justifier.
02:01Ou au pire de se justifier.
02:03Ou à minima de dédramatiser ces affiches.
02:07Et on voit la reprise des codes de ce film des années 30 qui était produit par Goebbels.
02:14Voilà où on en est du côté de la France insoumise.
02:17Mathieu Devese.
02:22Au centre de l'image, l'affiche mise en ligne mardi par la France insoumise sur ses réseaux sociaux.
02:27Sourcils français, rictus haineux.
02:29Le visage de Cyril Hanouna est volontairement déformé.
02:32A gauche, la photographie originale de l'animateur.
02:35Et à droite, l'affiche du film antisémite Le Juif éternel.
02:39Créé pour appeler à manifester le 22 mars contre l'extrême droite, ses idées et ses relais.
02:44Le visuel de la France insoumise divise au sein même du parti politique.
02:48Questionnée sur le sujet ce vendredi, Manon Aubry a du mal à cacher son agacement.
02:53On va passer dix minutes sur une affiche qui par ailleurs a été retirée.
02:57Dont je vous dis qu'elle était maladroite et qu'elle n'aurait pas dû être là.
03:02Face aux accusations d'antisémitisme, le député Eric Coquerel évoque une maladresse.
03:07Tandis que Jean-Luc Mélenchon balaie la polémique.
03:09Ce que je dis à mes camarades, c'est qu'il va falloir vérifier tout le temps la religion des gens qui ont caricature.
03:14Des caricatures sur M. Hanouna, il y en a qui sont mille fois pires dans le journal Charlie.
03:19Le malaise est pourtant bien présent au sein du parti.
03:22Plusieurs députés dont Aymeric Caron manifestent leur désaccord dans une boucle WhatsApp interne.
03:27Merci de tenir compte du fait que chaque membre du groupe est impacté.
03:30Une fois de plus par ces communications catastrophiques qui se multiplient.
03:34Cyril Hanouna annonce portée plainte et dénonce une caricature qui nous ramène aux heures les plus sombres.
03:41Et avant de vous donner la parole, on va donner la parole à quelqu'un qui nous est cher, Patrick Cohen.
03:47Ah ça faisait longtemps !
03:49Patrick Cohen, est-ce que vous avez entendu son édito ce matin ?
03:52Non, excusez-moi, je l'ai raté.
03:53Eh bien écoutez, je vous propose d'aller écouter parce que Patrick Cohen est revenu sur cette polémique.
03:59Quand Manon Aubry commence à dire que c'est une affiche maladroite, on a deux doigts de tomber de notre chaise.
04:06Patrick Cohen, qu'a-t-il pensé justement de ces affiches ?
04:10L'affiche de LFI qui appelle à manifester contre l'extrême droite, avec le visage en noir et blanc de Cyril Hanouna,
04:16rictus menaçant, nez crochu, oreilles saillantes, cumulent tous les stéréotypes antisémites.
04:21Le visuel paraît décalqué sur une caricature des années 30.
04:25Pour qui sait lire, c'est à peu près aussi clair que le bleu-blanc-rouge comme symbole de la France
04:29ou la croix gammée pour celui des nazis.
04:31C'est la première leçon, les dirigeants de la France insoumise ne peuvent pas plaider l'ambiguïté,
04:36la maladresse comme l'a fait Éric Coquerel ou blâmer la propagande des réseaux d'extrême droite
04:41comme l'a fait Jean-Luc Mélenchon hier matin à ce micro.
04:44Dans n'importe quelle autre partie, les chefs auraient reconnu la faute, elle est grave,
04:49lancé une enquête et sanctionné les responsables.
04:52Pas à LFI qui a laissé faire.
04:54Et dans quel but ? Avec quelle intention ?
04:56Était-ce un calcul ou une ignorance ? Un acte conscient ou inconscient ?
05:00On ne saurait dire ce qui est le plus inquiétant.
05:02N'y a-t-il aucun représentant de LFI qui se pose ces questions ?
05:05Apparemment si, d'après le journal L'Opinion et la FP.
05:08Plusieurs députés se sont plaints en interne des dégâts d'image, de ces communications catastrophiques.
05:13Mais ces élus pensent-ils sincèrement qu'il n'y a là qu'un problème de communication ?
05:18Tant de déclarations problématiques, Mélenchon envoyant le député PS Jérôme Guedj à sa religion,
05:23considérant le phénomène antisémite comme résiduel, etc.
05:26Tout cela devrait conduire à un examen de conscience.
05:29Comme les travaillistes britanniques l'ont fait il y a 5 ans,
05:32en débarquant le numéro 1 Jérémie Corbine, qui avait laissé l'antisémitisme se répandre dans le parti.
05:37Tandis qu'en France, Mélenchon défendait Corbine,
05:40en expliquant que lui ne céderait pas devant les oucas arrogants des communautaristes du CRIF.
05:45Scandale vite oublié.
05:47Patrick Cohen qui parle de L'Opinion, L'Opinion qui sort une information quand même assez intéressante ce soir.
05:53Ce sont leurs informations.
05:55Antoine Aubert-Dorff, le journaliste de L'Opinion.
05:58L'indignation causée par l'affiche de Cyril Hanouna ne retombe pas à LFI.
06:01Plusieurs sources assurent que le directeur com' de LFI, Bastien Parizeau,
06:06était bien conscient du risque de polémique antisémite et a quand même posté le visuel.
06:13On est bien loin d'une affaire anecdotique.
06:16On est bien loin seulement d'une maladresse.
06:19Non pas que selon les informations de L'Opinion, mais je trouve que ce qu'a dit Patrick Cohen est pour le coup...
06:25Impeccable.
06:26Il n'y a rien à dire.
06:28D'abord, ça prouve que nous sommes ici équanimes.
06:31Quand il dit un truc bien, on le note.
06:33Mais c'est vrai, il aurait fait la veille devant M. Mélenchon et M. Villepin,
06:38puisqu'ils étaient en grande matinale publique dans le studio 104 de Radio France.
06:42Ça aurait eu encore plus de panache.
06:45Mais enfin, il l'a fait.
06:47Et vous pouvez rappeler que François Hollande, on n'a pas une question a été posée sur ces affiches.
06:54Je note quand même que les filles me disent que les gens sont gênés.
06:58Mais ils sont gênés parce que ça les éclabousse.
07:01Ils ne sont pas gênés en se disant qu'est devenu notre parti ?
07:05Qu'est-ce qui se passe ? Comment peut-on faire cela ?
07:07Quand on voit ces trois choses, je crois que la preuve est faite.
07:11Ils ont maquillé la première photo de façon à ce qu'elle ressemble à l'image.
07:15C'est impossible de dire autre chose.
07:18Stéphane Asbagnan, qui est l'avocat de Cyril Hanouna,
07:21était l'invité de Gauthier Lebrecht hier soir.
07:25Il revient point par point sur ces trois visuels.
07:28Écoutez.
07:29C'est très clair, pas que pour moi.
07:31Je pense que c'est très clair pour absolument tout le monde.
07:33Vous voyez la comparaison des deux photographies.
07:36Vous vous apercevez que dans la première photographie,
07:38qui n'est pas une photo de Cyril Hanouna.
07:40Vous l'avez compris, c'est une photo générée par l'intelligence artificielle,
07:42mais qui a servi de base.
07:44Cyril a la bouche fermée.
07:45Dans la deuxième, on lui ouvre la bouche pour laisser apparaître sa dentition inférieure.
07:49Vous regardez, s'il vous plaît, la photo de 1940,
07:52qui est la photographie du film juif éternel,
07:56film de propagande nazi de 1940,
07:59où on voit la dentition inférieure.
08:01Regardez le nez de Cyril sur la première photo.
08:04Il est ce qu'il est.
08:05Dans le deuxième, on l'accentue avec les deux rides
08:08sur les deux côtés des deux narines.
08:10Troisièmement, ses yeux.
08:12Ses yeux aussi, on voit un regard un peu exorbité
08:16par rapport à la première photo.
08:17Et les oreilles, qu'on voit de manière,
08:19là c'est peut-être un peu moins évident,
08:21qu'on voit de manière plus distincte
08:23pour les ressembler aux oreilles pointues de la dernière affiche.
08:26Pourquoi on a trafiqué la première image
08:29pour la faire ressembler à la deuxième image ?
08:31La réponse, elle est évidente,
08:33c'est pour l'assimiler à la troisième image,
08:35c'est-à-dire celle de l'affiche du film de 1940, le juif éternel.
08:38Gilles Torres.
08:39Non mais c'est la dernière illustration
08:41d'un antisémitisme d'extrême-gauche
08:44qui en réalité puise ses racines de manière historique.
08:47La France Insoumise, depuis deux ans,
08:49nous montre chaque semaine
08:51qu'elle peut être encore plus antisémite
08:53que la semaine d'avant.
08:54Mais elle tire tout ça de Marx
08:57qui, dans la question juive en 1844,
09:00lie les juifs à l'argent.
09:02Elle puise tout ça du communisme et de l'URSS
09:05où il y avait des purges anti-juifs.
09:06Elle purge tout ça de l'antisionisme
09:08qui est devenu aujourd'hui un antisémitisme
09:10et on le voit assez depuis des mois.
09:12Donc cela ne m'étonne pas.
09:14Ce qui m'étonne, c'est qu'il y ait une gêne
09:16à la France Insoumise.
09:17Honnêtement, je pensais qu'il n'y avait pas de question
09:20à la France Insoumise.
09:21Je pensais qu'ils étaient tous sur la même ligne,
09:23que tout ça ne leur est pas choqué, objectivement.
09:26Maintenant, on voit qu'il y a Mme Aubry
09:29qui ce matin timidement dit que c'était maladroit.
09:32Elle aurait pu dire controversé,
09:33ça aurait été la même chose.
09:35Mais il y aura un avant et un après cette affiche.
09:37Déjà, il y aura un avant et un après
09:38parce que la justice est saisie.
09:39Et ça va être intéressant de voir si,
09:41à condamnation, il y aura après de telles affiches.
09:44Mais Manon Aubry peut bien parler de maladresse.
09:47L'antisémitisme, ce n'est pas une maladresse.
09:49L'antisémitisme est résiduel pour Jean-Luc Mélenchon en France.
09:52C'est une idéologie raciste, naturellement.
09:54C'est une idéologie de haine
09:55dont est imprégnée jusqu'à la moelle la France Insoumise.
09:58Et Manon Aubry disait ce matin
10:00mais nous ne sommes pas antisémites.
10:02La preuve, c'est que personne n'a été condamné.
10:04Oui, pour le moment.
10:05Mais je ne doute pas que ça arrivera
10:07compte tenu de ce à quoi nous assistons.
10:09Je rappelle qu'il y a de nombreuses plaintes
10:11qui sont déposées en ce moment même,
10:13qui sont en cours d'instruction.
10:14Et qui sont déposées notamment par Muriel Watney-Melki
10:17pour l'Organisation juive de France, européenne.
10:20Et je ne doute pas un instant
10:21que la justice fera convenablement son travail
10:24et condamnera les agissements
10:26de ces cadres de la France Insoumise
10:28qui, encore une fois...
10:29Enfin, ça fait deux ans.
10:30Oui, j'entends bien, c'est très très long.
10:32Très très long.
10:33Il me semble en plus que la tête de la maladresse
10:35est assez difficilement plaidable.
10:36Parce que l'imagerie est tellement choquante
10:38qu'on s'est concentré sur l'image
10:39mais pas sur le message.
10:40Quand ils parlent des relais,
10:42ce ne sont pas les relais médiatiques
10:43qu'ils visent de l'extrême droite.
10:45Ce sont les relais au sens des juifs ou des sionistes.
10:48Parce que vous avez bien vu depuis Gaza
10:50comment justement la France Insoumise
10:51a fini par assimiler la communauté juive
10:54au sionisme à Israël
10:55et par extension à ce que fait le gouvernement Netanyahou.
10:58Parce que c'est ça qu'ils sont en train de dire en réalité.
11:00Et c'est ça qui se passe
11:01dans toute une partie de la France Insoumise.
11:02La France Insoumise qui est la plus décoloniale
11:04en quelque sorte.
11:05Celle qui a le plus construit son discours.
11:07Calqué son discours sur la pensée...
11:09En attendant sur ces relais,
11:10sur les autres affiches,
11:11vous aviez par exemple,
11:12ils n'avaient pas ciblé que Cyril Hanouna
11:14mais Pascal Praud également.
11:16Là pour le coup c'est l'image, la photo, le montage
11:19qui nous fait évidemment...
11:21Qui nous envoie...
11:23Ils n'indignent même plus qu'ils ciblent des journalistes.
11:25Mais alors c'est ça qui m'intéresse.
11:26Sur l'antisémitisme de la France Insoumise,
11:28encore une fois,
11:29la justice répondra à la justice.
11:31Mais c'est même plus ça le sujet.
11:33Ce qui est très intéressant,
11:35c'est qu'il n'y ait pas eu de levée de bouclier
11:37à part quelques journalistes courageux,
11:40mais qu'il n'y ait pas eu de condamnation unanime
11:43de la classe politique
11:44et qu'il n'y ait pas eu de levée de bouclier
11:46du côté de la confraternité.
11:50Ça intervient tard.
11:51Parce qu'il y a une volonté de clivage
11:53dans la société française
11:54et certains médias et certains journalistes
11:56n'ont pas envie de défendre Cyril Hanouna.
11:59Il faut dire aussi de façon très clairement les choses.
12:01D'autre part, pour revenir quand même sur cette histoire,
12:03moi je pense qu'on exprime et on invoque de la maladresse.
12:07Derrière, c'est une stratégie délibérée
12:10de la part de LFI de la confusion.
12:12C'est une stratégie de la confusion.
12:14Ah, c'est plus que de la confusion.
12:15Là, Antoine Auberdorff,
12:17le journaliste de l'Opinion,
12:18explique que plusieurs sources assurent
12:20que le directeur de la communication
12:22de LA France Insoumise
12:24était bien conscient du risque de polémique antisémite
12:28et a quand même posté le visuel.
12:30Mais c'est exactement ce que je...
12:31Il le confirme.
12:33Il y a un clivage à l'intérieur de LFI
12:38depuis aussi ces déclarations
12:39où certains n'arrivent pas non plus à l'accepter.
12:41Faut vous rendre compte de ce qu'on dit ?
12:42Non, non, bien sûr.
12:43Et là, aujourd'hui, il faut se rendre compte
12:47que ce n'est pas par hasard,
12:49ce n'est pas une véritable maladresse.
12:51C'est une stratégie de la confusion.
12:53C'est ce qu'on appelle le dog whistle.
12:55Vous savez, ce sifflet pour chien,
12:57juste pour attirer les chiens,
12:59avec des sons que seules les oreilles des chiens...
13:01Ça s'appelle comme ça, en fait.
13:04Mais qu'est-ce que vous avez dit ?
13:05C'est hallucinant.
13:06Vous vous rendez compte de ce qu'on dit ?
13:07Oui, parce que vous dites...
13:08On en est là.
13:09Vous dites qu'il y a un clivage
13:10au sein de LA France Insoumise.
13:11Oui.
13:12Il y a qui le plus antisémite ?
13:13Il y a les véritables antisémites d'un côté,
13:15Rima Hassan et toute sa bande,
13:17et puis de l'autre, il y a les alliés des islamistes
13:21qui profitent en fait de l'antisémitisme
13:23pour essayer de faire quelques gains électoraux.
13:25On en est là à LA France Insoumise.
13:27Vous l'avez dit très clairement.
13:28Il y a les antisémites et ceux qui profitent de l'antisémitisme.
13:31Mais ça, c'est sur le dos de nos compatriotes
13:33qui sont juifs, qui aujourd'hui,
13:35disons les choses clairement,
13:36risquent leur vie.
13:37Ce qui est intéressant également,
13:39c'est le malaise du côté des soutiens
13:42de LA France Insoumise au moment des législatives
13:44du Nouveau Front Populaire,
13:46qui n'arrivent pas à condamner directement,
13:48en disant maintenant il y a une frontière
13:51qui vient d'être une nouvelle fois franchie.
13:53Moi, c'est terminé.
13:54LA France Insoumise, on les met de côté.
13:56Plus jamais je ne mettrai un pied
13:59dans une campagne législative.
14:00Et c'est vous qui dites ça, vous les trois même ?
14:02Non. Moi, ce qui m'intéresse, c'est le malaise.
14:04Et le malaise, par exemple,
14:05c'est Ségolène Royal ce matin,
14:08qui était chez nos confrères de RTL.
14:10Le malaise, elle les excuse.
14:11Alors, elle tente de trouver un contexte,
14:14un climat pour non pas justifier les affiches
14:20qu'elle considère ignobles,
14:22si le mot est bon,
14:24mais pour, en tous les cas,
14:26tenter d'expliquer pourquoi il y aurait ces affiches.
14:28Écoutez, c'est très intéressant.
14:30Je le sens que ça va l'être.
14:32Non, LA France Insoumise n'est pas antisémite,
14:35ou alors il faut saisir les tribunaux.
14:37Mais cette affiche est abominable.
14:39On se demande même comment,
14:41dans une organisation politique,
14:43une erreur comme ça peut être...
14:45C'est ça, parce qu'on est d'accord,
14:46quelqu'un ne peut pas l'avoir fait tout seul,
14:47cette affiche, et puis...
14:48Non, mais c'est extravagant.
14:49Elle n'est probablement pas antisémite dans le fond,
14:51mais elle instrumentalise l'antisémitisme de façon cynique.
14:54C'est inconscient.
14:55Non, ce n'est pas inconscient.
14:57Je pense aussi que le contexte
14:59de la situation effroyable de Gaza
15:02suscite aussi une montée des tensions.
15:06Et donc...
15:09La France Insoumise, au lieu de la paiser, l'exacerbe.
15:12Oui, mais je veux dire par là,
15:14c'est qu'il y a une confusion
15:16chez ceux qui ne suivent pas forcément bien les choses,
15:18c'est-à-dire la politique de Netanyahou,
15:19qui aujourd'hui est absolument effroyable,
15:21qui est d'ailleurs condamnée par l'ONU pour crime.
15:25Et d'un autre côté,
15:27le fait qu'on reste quand même inerte par rapport à ça,
15:30qu'il y a quand même très peu de réaction politique
15:32pour la défense de Gaza.
15:33Vous avez vu, maintenant, on coupe l'électricité,
15:35on coupe les secours humanitaires.
15:39C'est effroyable.
15:40Je précise que c'était lors d'un débat
15:42avec un journaliste du GDD
15:44que c'est une partie de la séquence qui a été coupée.
15:48J'ai expliqué l'inexplicable ?
15:50Inexpliquable, bien dit.
15:51C'est pire que ça,
15:52parce que quand elle fait appel au contexte de Gaza...
15:54Elle était chroniqueuse avec Cyril Hanouna.
15:56Bien sûr, pas longtemps,
15:57mais quand elle fait appel à Gaza,
15:58quand elle dit, vous voyez,
16:01à Gaza, ce qui est effroyable, etc.
16:03Donc vous voyez bien,
16:04là c'est encore le dog whistle.
16:06Et je voulais ajouter tout à l'heure,
16:07vous avez dit, leur référence c'est chez Marx,
16:09mais pour un certain nombre de frères musulmans,
16:11leur référence c'est directement le nazisme
16:14qu'ils ont propagé en Iran
16:16et dans un certain nombre de pays
16:18pendant toute la guerre.
16:19Donc ces références-là,
16:20elles sont très présentes dans le monde.
16:22Alors j'aurais juste à ajouter un mot,
16:23parce que du coup,
16:24comme il y a la castration antisémite avec Cyril,
16:26on a complètement oublié,
16:28si vous voulez, parce qu'on finit par s'habituer.
16:30Vous trouvez ça normal
16:31qu'on organise une manifestation,
16:33je parle de Pascal Praud là,
16:34une manifestation contre un journaliste ?
16:36Ce sont les mêmes qui sont allés devant TF1.
16:39Vous avez raison.
16:40Il commence à y avoir une pression,
16:42si vous voulez, de ces gens sur les médias.
16:45Donc moi je ne crois pas du tout que les autres vont...
16:47Je ne crois pas du tout, Eliott, que les autres...
16:49Attendez.
16:50Il commence à y avoir une grosse pression sur les médias.
16:53Mais vous avez raison.
16:54Mais sauf que, par exemple,
16:55quand Mme Saint-Cricq est visée,
16:57qui condamne ça ?
16:59Nous le condamnons.
17:00Quand les journalistes de LCI
17:04étaient visés parce qu'il y avait
17:07cet appel au sabotage pour l'entretien
17:10avec Benjamin Netanyahou,
17:11on était les premiers à le faire.
17:13Moi, on a participé à condamner ce qui s'est passé.
17:16Mais aujourd'hui, lorsque vous visez Cyril Hanouna
17:19ou lorsque vous visez Pascal Praud,
17:21moi ce qui me choque,
17:22c'est de voir qu'il n'y a pas de levée de plan.
17:24Sur le déshonneur de la profession
17:26qui n'est plus capable de défendre
17:28la liberté des journalistes.
17:29Il y a pire.
17:30Je vais vous dire, il y a pire.
17:31Mais on en parlera demain matin.
17:33SOS Racisme.
17:34SOS Baleine.
17:35SOS Racisme.
17:36Ils sont où, SOS Racisme ?
17:37Dominique Sopot, par exemple.
17:39Dominique Sopot, on l'a contacté
17:40pour qu'il intervienne
17:41parce qu'il doit avoir piscine,
17:43il doit faire quelque chose d'autre.
17:45Mais en tous les cas, il n'a pas réagi.
17:48SOS Racisme, c'est marqué sur leur page.
17:51Contre le racisme, l'antisémitisme
17:53et toute forme de discrimination.
17:55Ces affiches antisémites,
17:57ils sont où, SOS Racisme ?
17:59Et il a refusé, il a dit
18:00« Monsieur, bonjour, je ne réponds jamais
18:02aux sollicitations de CNews. »
18:04Vous savez ce que disait Jean-Paul Drian ?
18:06Comment ?
18:07Il disait SOS Racisme, c'est comme SOS Baleine.
18:09SOS Baleine, c'est pour sauver les baleines.
18:11SOS Racisme, c'est pour sauver le racisme.
18:13Ça fait longtemps qu'on n'attend rien à SOS Racisme.
18:15Moi, je n'attends absolument rien
18:17des confrères, des journalistes,
18:18de Radio France ou qui que ce soit.
18:20Par contre, on est partout.
18:22Je voudrais quand même dire un mot de secret.
18:24Patrick Cohen a réagi.
18:25Je voudrais quand même dire un mot de secret.
18:27David Fuget d'Assosie.
18:28Parce qu'une ancienne figure éminente
18:30du Parti Socialiste
18:32se vote comme ça dans l'abject.
18:34Qu'est-ce qu'il leur faut à tous ces gens ?
18:36Il faut qu'il y ait des compatriotes
18:38de confession juive qui soient tués dans ce pays
18:40pour se rendre compte
18:42de ce qu'ils sont en train de faire
18:44pour clouer le bec
18:46de tout ce qui est irresponsable.
18:48Ça va arriver si on continue comme ça.
18:50J'ai du mal à comprendre cette main
18:52qui tremble quand il faut condamner
18:54ce genre d'affiche.
18:55C'est très intéressant parce que maintenant
18:57ils tentent, la France Insoumise,
18:59de faire le service après-vente.
19:01Paul Vannier, député LFI, qui est sur France 5,
19:03pour expliquer que ce visuel a été supprimé
19:05immédiatement après sa publication.
19:07C'est-à-dire qu'il a été produit par erreur
19:09en recourant à l'intelligence artificielle
19:11au logiciel GROC d'Elon Musk.
19:13Donc c'est la faute du logiciel maintenant.
19:15Le fondement de l'engagement des prises insoumises
19:17c'est la lutte contre l'antisémitisme,
19:19le racisme, l'islamophobie.
19:21Si on veut lutter contre l'antisémitisme,
19:23c'est à l'extrême droite qu'il faut s'attaquer.
19:25C'est elle qui le fait vivre dans notre pays, bien sûr.
19:27C'est intéressant.
19:29Une dernière question qu'il faudra poser,
19:31c'est celle de la responsabilité.
19:33Je ne sais pas si vous vous souvenez,
19:35lors de la campagne des Européennes,
19:37il y avait eu quelques jours de polémiques
19:39parce que le RN avait publié un visuel,
19:41une affiche sur les réseaux sociaux
19:43où il y avait un militaire.
19:45Il y avait eu des questions dans toute la presse.
19:47On avait demandé des comptes à Jordan Bardella.
19:49Donc là, il va falloir demander des comptes
19:51à M. Bonpar par exemple.
19:53Ça tombe bien, il est l'invité du grand rendez-vous
19:55dimanche matin.
19:57C'est pas vrai, dimanche matin,
19:59il sera là.
20:01Il devra en répondre.
20:03Je vais demander à ce que vous soyez là.
20:05Mais vous comptez trop sur la justice, mes amis.
20:07Trois minutes avant la publicité,
20:09je voudrais qu'on revienne quand même
20:11sur une autre polémique cette semaine
20:13puisque la France insoumise
20:15part de l'oeuvre de Raphaël Arnault,
20:17triple fiché S, député LFI
20:19qui a fait venir le CCIE
20:21à l'Assemblée nationale.
20:23Vous avez vu aussi cette séquence
20:25où des députés,
20:27dont la députée Benjamin
20:29de l'Assemblée nationale,
20:31a voulu...
20:33s'est présenté.
20:35A interpellé Raphaël Arnault
20:37et s'est fait renvoyer
20:39Manu Militari. Il s'avère qu'elle s'est faite recadrer
20:41par la présidente
20:43de l'Assemblée nationale, considérant
20:45que son attitude était
20:47inacceptable. Voilà ce que dit
20:49Yael Braun-Pivet. L'Assemblée nationale n'est pas un lieu de
20:51spectacle ou de coup médiatique
20:53mais une institution qui doit être exemplaire.
20:55Je vous prie désormais de respecter les règles en vigueur
20:57dans cette institution et de faire en sorte
20:59que ce type d'incidents ne se reproduisent
21:01pas. Donc elle vient faire la leçon
21:03à Anna de Montsouris qui, à 24 ans,
21:05a le courage de
21:07s'interposer, en quelque sorte, ou du moins
21:09de rentrer dans ce colloque pour savoir ce qui était dit.
21:11C'est pas son rôle ?
21:13Surtout, c'est un terrible symbole.
21:15Est-ce que vous trouvez qu'il y a une sorte d'inversion des valeurs ?
21:17C'est un terrible symbole. C'est-à-dire que, d'un côté,
21:19on invite des islamistes.
21:21Ça, il n'y a aucun problème.
21:23Et de l'autre, il y a des députés, d'ailleurs c'est leur rôle,
21:25qui dénoncent le fait qu'on invite des
21:27islamistes. C'est eux le problème.
21:29C'est quand même un terrible symbole et ça nous montre, une fois de plus,
21:31le niveau terrible de cette Assemblée nationale.
21:33Vous avez l'air surprise.
21:35Je suis hallucinée. En fait, je n'avais pas
21:37compris que c'était elle qui s'était fait remonter les bretelles.
21:39Je n'ai rien à ajouter à ce qu'a dit Jules.
21:41Par la présidente de l'Assemblée nationale.
21:43Par la présidente de l'Assemblée qui, pourtant...
21:45Je vais vous dire après, Arnaud, il doit se tenir les côtes.
21:47Mais c'est quoi ? C'est la lâcheté, en fait.
21:49Je ne sais pas si c'est la lâcheté.
21:51C'est de la complaisance.
21:53Elle n'est pas complaisante avec la France insoumise.
21:55C'est la première à avoir été ciblée par Jean-Luc Mélenchon.
21:57Elle est complaisante.
21:59Avec cette idéologie qu'elle ne comprend pas.
22:01Parce qu'elle confond.
22:03Elle est dans une vision qui est plus multiculturaliste.
22:05Elle ne voit pas. Il y avait deux associations qui étaient organisées.
22:07Il y avait le CCIE.
22:09Alors que la version française a été dissoute.
22:11Au moment de Samuel Apatie.
22:13C'est l'émanation politique des frères musulmans.
22:15Et il y avait la branche des étudiants
22:17qui est l'émanation
22:19étudiantine des frères musulmans qui est invitée
22:21dans le même événement.
22:23Et elle ne comprend pas ce que sont les frères musulmans.
22:25Elle ne comprend pas, je pense, Mme Brown-Pivet,
22:27ce qu'est l'idéologie des frères musulmans.
22:29Non, mais c'est intéressant ce que tu dis, Jean-Sébastien.
22:31Pour qu'elle comprenne ce que sont les frères musulmans,
22:33il n'y a pas un...
22:35Pardonnez-moi.
22:37Si vous comprenez le danger que représentent les frères musulmans
22:41sur notre sol, ce n'est pas très compliqué.
22:43Il n'y en a pas un qui met un orteil
22:45dans l'Assemblée nationale.
22:47Je pense que ce qui m'inquiète le plus
22:49dans cette histoire,
22:51je pense qu'évidemment, elle le comprend bien,
22:53Yael Brown-Pivet, de même que l'ensemble des députés,
22:55c'est d'avoir autorisé cette table ronde
22:57au sein de l'Assemblée nationale
22:59d'une branche, d'un parti,
23:01d'une organisation qui a été
23:03dissous, comme vous l'avez raconté,
23:05contre la démocratie.
23:07Là, on ne parle pas de ça.
23:09Vous savez le pull sympathique que j'ai
23:11pour Raphaël Arnault.
23:13J'ai dit sur ce plateau
23:15qu'évidemment, Yael Brown-Pivet
23:17a dû interdire cette conférence.
23:19Le fait qu'elle se soit tenue est un scandale.
23:21Dans la mesure où la présidente
23:23de l'Assemblée nationale a autorisé cette conférence,
23:25les députés doivent respecter les règles.
23:27La députée annonce...
23:29Envoyer une lettre
23:31en disant que son attitude est inacceptable,
23:33c'est peut-être...
23:35A l'Assemblée nationale, il y a des règles,
23:37il faut les respecter.
23:39Vous avez le droit d'être en désaccord avec la présidente de l'Assemblée nationale,
23:41ce n'est pas interdit encore.
23:43On va revenir dans un instant,
23:45on va voir ce qui se passe
23:47entre Donald Trump et Vladimir Poutine.
23:53On parlera aussi du port du voile dans le sport,
23:55parce que la polémique est en train de...
23:57A tout de suite.
24:03Quasiment 20h30 sur CNews,
24:05le point sur l'information avec Maureen Midal.
24:07Bonsoir Maureen.
24:09Bonsoir Eliott, bonsoir à tous.
24:11À la ligne de l'actualité,
24:13je vous présente le nouveau plan
24:15pour la lutte contre la menace russe.
24:17Ceci permettrait de former chaque année
24:1950 000 réservistes,
24:21selon le président d'Horizon.
24:23Ces réservistes seraient susceptibles
24:25d'être appelés régulièrement pendant 5 ans
24:27après leur formation,
24:29en contrepartie d'une contribution de l'État
24:31au financement de leurs études
24:33ou de leurs projets professionnels.
24:35Voilà pour les mots d'Edouard Philippe.
24:37Le Canada ne fera jamais partie des États-Unis,
24:39ces mots du Premier ministre canadien Mark Canray.
24:41C'est l'objet du président Donald Trump
24:43de faire du Canada le 51ème État des États-Unis.
24:45Cependant, Mark Canray a dit
24:47respecter les États-Unis
24:49et chercher des moyens de travailler
24:51avec le président américain.
24:53Et Israël dénonce l'attitude du Hamas
24:55face aux négociations sur la trêve à Gaza.
24:57Alors que la deuxième phase de l'accord de trêve
24:59est sous tension,
25:01le bureau du Premier ministre israélien
25:03affirme que le Hamas reste ferme dans son refus
25:05et n'a pas bougé d'un millimètre.
25:07La recours à la manipulation et à la guerre psychologique
25:09est la dépouille de quatre autres israélo-américains.
25:11Merci beaucoup Maureen pour le point sur l'information.
25:13Quiconque a fait du sport
25:15quand il était jeune,
25:17quiconque a toujours un pied...
25:19Pourquoi j'ai un pied ?
25:21Non mais dans le monde associatif.
25:23Quiconque quand il était jeune
25:25mais surtout qui a encore un pied
25:27dans le monde associatif sait à quel point
25:29aujourd'hui
25:31les choses ont complètement changé.
25:33C'est-à-dire que
25:35dans les années 70, 80, 90
25:37jamais on ne parlerait
25:39de religion dans un club.
25:41Jamais il n'y avait de problème par exemple
25:43dans les douches. Jamais il n'y avait de problème
25:45dans les tenues vestimentaires.
25:47Il y a eu une évolution
25:49au gré des années, une évolution
25:51qu'aujourd'hui nous amène
25:53à se poser cette question
25:55sur le port du voile dans le sport.
25:57Je rappelle les mots de la ministre des Sports
25:59Marie Barsac
26:01qui avait considéré que le port du voile dans le sport
26:03n'est pas de l'antrisme.
26:05C'est une réflexion en commission.
26:07Ça a fait polémique puisque cette déclaration
26:09vient à rebours de la volonté
26:11de nombreuses personnes
26:13du côté du gouvernement
26:15et que cette femme est aujourd'hui
26:17encore ce soir la ministre des Sports.
26:19Peut-être que demain elle ne le sera plus
26:21mais on verra.
26:23Vous dites qu'elle le sera toujours ?
26:25Elle aurait dû être démissionnée dans l'heure.
26:27Le fait qu'elle ne l'ait pas été...
26:29C'est criant si vous voulez.
26:31Vous avez des infos ?
26:33En tous les cas
26:35on a posé la question
26:37aux Français.
26:39Êtes-vous favorable à l'interdiction du voile
26:41lors des compétitions sportives ?
26:43Les Français répondent majoritairement oui.
26:4573% répondent oui.
26:4726% répondent non.
26:49Quand on va dans le détail
26:51il y a finalement une
26:53unanimité que ce soit à gauche
26:55du côté de la majorité présidentielle
26:57ou même à droite
26:59et à l'extrême droite.
27:01Est-ce qu'il est d'accord
27:03avec sa collègue
27:05et ministre des Sports ?
27:09Est-ce que le voile islamique résume l'antrisme ?
27:11La réponse est non.
27:13Il y a des femmes qui exercent leur liberté religieuse
27:15comme la loi de 1905 l'autorise.
27:17Dans notre pays, que ça nous plaise ou non
27:19c'est comme ça et elles en ont le droit
27:21et c'est d'ailleurs le cas dans beaucoup de démocraties.
27:23Je n'accepte pas que l'on refuse de serrer la main
27:25à une femme dans le sport.
27:27Je ne tolère pas qu'on stoppe un match
27:29c'est clair.
27:31Mais combattre ces dérives c'est accompagner
27:33les acteurs de terrain.
27:35Je ne suis pas d'accord.
27:37Le gouvernement est une ligne.
27:39Le gouvernement s'est exprimé
27:41en la personne d'alors
27:43de François-Noël Buffet qui était au banc
27:45puisque le Sénat a voté
27:47il y a quelques jours en février
27:49une proposition de loi sur
27:51la neutralité du sport, sur l'application
27:53du principe de laïcité.
27:55Ce principe de laïcité qui veut que dans les compétitions
27:57sportives, notamment
27:59des fédérations avec leurs ligues
28:01les associations qui
28:03leur sont affiliées, il n'y ait pas de
28:05signes ostentatoires.
28:07Essayons de sanctuariser ces moments
28:09de communion entre nous.
28:11Essayons de nous débarrasser justement
28:13de tous les signes ostentatoires.
28:15De déclarations
28:17de salles différentes, de jours différents
28:19bien sûr.
28:21Soit effectivement
28:23cette ministre que personne ne connaissait
28:25a une idéologie qui ne correspond pas
28:27avec la ligne ni de François Barrand
28:29ni de Monsieur Retailleau.
28:31Et elle n'a peut-être plus rien à faire dans ce gouvernement.
28:33Soit c'est une autre option qu'il faut aussi
28:35imaginer, c'est que comme
28:37d'anciens ministres qu'on a pu
28:39découvrir à certains moments
28:41elle s'est mal exprimée
28:43c'est une très mauvaise communication
28:45et donc...
28:47Vous êtes amusants ce soir !
28:49J'essaie de me poser
28:51toutes les questions.
28:53Ce qu'on a vu dans cette histoire d'abord
28:55c'est qu'on voit bien qu'en même temps, il ne fonctionne pas.
28:57On ne peut pas dans le même temps avoir Marie Barzac
28:59qui nous dit cela et Bruno Retailleau
29:01dans le même gouvernement qui sur ces questions
29:03notamment de l'entrée islamiste est quand même assez courageux
29:05depuis le début. Et la deuxième des choses
29:07c'est la société civile.
29:09On nous a tanné pendant des années, c'est super
29:11de ramener de la société civile des personnes
29:13qui font de la politique et on voit bien que sur ces sujets-là
29:15ils ne sont pas courageux. Madame Barzac ne faisait pas
29:17de politique avant, elle était chargée
29:19de l'organisation des Jeux Olympiques.
29:21Mais à mon avis, elle est convaincue.
29:23Elle est arrivée en commission avec les fascicules.
29:25Le fascicule changera la donne.
29:27Vous avez vu, grâce à ce
29:29fascicule que j'ai entre les mains,
29:31j'arriverai à ne plus parler de l'antrisme
29:33dans le sport.
29:35Mais Jules se trompe, elle a l'air tout à fait convaincue
29:37cette dame de ce qu'elle croit.
29:39Je ne crois pas du tout, je crois qu'elle croit
29:41à ce qu'elle dit, je crois qu'elle n'y comprend rien.
29:43A vrai dire, moi je veux juste ajouter
29:45une chose, c'est que j'en ai assez
29:47qu'on combatte cela avec le mot et avec la chose
29:49laïcité. Notre problème,
29:51c'est pas les religions.
29:53Notre problème, c'est pas la place des religions.
29:55On a un problème avec l'antrisme des frères
29:57musulmans.
29:59Comment ? Evidemment !
30:01Il y en a assez de nous dire que c'est la laïcité
30:03qui va tout régler. Parce que si on veut répondre
30:05à ça, c'est par notre identité
30:07qu'on doit y répondre. C'est en affirmant
30:09la culture française, les mœurs françaises
30:11et pas avec le mot de laïcité
30:13qui ne dit plus rien.
30:15Comment on peut ne pas
30:17considérer qu'une enceinte
30:19sportive, un lieu où tout le monde
30:21se retrouve, on mette de côté justement
30:23ces questions qui sont
30:25de l'ordre de l'intime, qui sont
30:27les questions religieuses.
30:29Au Jeux olympiques, c'est comme ça.
30:31Au Jeux olympiques,
30:33c'est en fonction des pays.
30:35Le CIO, en fait,
30:37prend en considération
30:39la culture, l'histoire,
30:41les mœurs de tous les pays.
30:43Mais en France, c'est pas la même histoire.
30:45Moi, je crois
30:47que Mme Barsac
30:49ne connaît rien du tout à ces questions-là.
30:51Je pense qu'elle est
30:53complètement ignorante.
30:55Je pense qu'elle n'a absolument pas conscience.
30:57Je pense qu'elle est complètement
30:59ignorante sur ces sujets-là.
31:01Je pense qu'elle n'a absolument pas conscience
31:03du danger existentiel
31:05que représente l'islamisme pour notre pays.
31:07C'est quelque chose qui lui est complètement étranger.
31:09Elle n'en a absolument pas conscience.
31:11Ce qui fait qu'elle arrive à dire
31:13ce genre de bêtise absolue.
31:19Elle aurait dû être démissionnée dans l'heure.
31:21Le gouvernement nous dit qu'on est en guerre
31:23contre l'islamisme.
31:25On est en guerre contre la Russie.
31:27Et le Covid.
31:29Elle vient nous dire
31:31que le voile islamique
31:33n'est pas
31:35un instrument
31:37utilisé notamment par les frères musulmans.
31:39C'est déliant.
31:41Il n'y a pas que de l'ignorance.
31:43Je pense qu'il y a aussi
31:45une vision du monde qui est différente.
31:47Plus anglo-saxonne, plus communautariste.
31:49Emmanuel Macron,
31:51je me souviens très bien dans la campagne présidentielle
31:53où il y avait une jeune femme voilée
31:55à qui elle avait le droit d'être
31:57voilée. C'est son droit en tant que personne
31:59adulte. C'est sa liberté la plus stricte.
32:01Mais Emmanuel Macron l'avait félicité
32:03pour son courage en considérant que la jeune femme
32:05en question défendait la cause des femmes.
32:07Et ça c'est problématique.
32:09C'est pas la première fois qu'il y a eu ça.
32:11Vous vous souvenez, Moreno-Castaner, il y avait eu le même débat
32:13où elle était favorable
32:15au port du voile
32:17pour les hijabeuses
32:19en disant que si ces femmes ne pratiquent
32:21pas le sport, elles vont être exclues
32:23totalement et discriminées.
32:25Et Castaner
32:27qui était à l'époque ministre de l'Intérieur
32:29avait été obligé de la recadrer.
32:31C'est pas de l'ignorance
32:33ni quoi que ce soit.
32:35C'est une philosophie.
32:37On nous a dit la même chose.
32:39N'oublions pas que M.Castaner
32:41était celui qui faisait
32:43fi des règles juridiques
32:45au moment du Covid
32:47pour accepter l'émotion mondiale
32:49de George Orwell.
32:51Je ne porte pas de jugement, je rappelle factuellement les choses.
32:53Mais juste sur l'argument
32:55de qu'elles vont quitter le sport.
32:59Il a pris de l'eau au moulin de M.Uzay.
33:01Quand elle nous dit que les sujets de radicalisation dans le sport
33:03sont un autre sujet que le sujet du port du voile
33:05c'est un autre signe religieux.
33:07On a compris qu'elle n'y connaissait rien.
33:11Pour toutes les personnes
33:13qui ont pratiqué des sports
33:15quels que soient d'ailleurs les sports
33:17en 20 ans l'évolution
33:19est hallucinante.
33:21Les éducateurs pourraient vous le dire.
33:23Malheureusement ils vous le disent en off
33:25parce qu'ils ont peur.
33:27Arrêtons de dire qu'on va les chasser
33:29des clubs de sport si on leur interdit.
33:31On nous a dit la même chose en 2004.
33:33Les jeunes filles allaient quitter l'école
33:35si on leur interdisait le voile.
33:37Et elles n'ont pas quitté l'école.
33:39On accueille de plus en plus une immigration arabo-musulmane.
33:41Il ne faut pas s'étonner qu'ils veulent respecter
33:43leurs us et coutumes.
33:45C'est un peu nouveau.
33:47Question d'évolution.
33:49Donald Trump, l'information du jour
33:51concerne bien sûr Donald Trump et Vladimir Poutine
33:53qui ont échangé par téléphone aujourd'hui
33:55une discussion productive
33:57par le président américain
33:59qui demande à Vladimir Poutine
34:01d'épargner les vies
34:03des militaires ukrainiens.
34:05Nous avons eu de très bonnes discussions
34:07avec Vladimir Poutine.
34:09Il y a de très bonnes choses.
34:11De très bonnes chances que cette guerre horrible
34:13et sanglante prenne fin.
34:15Isabelle Piboulot pour les explications.
34:17On revoit la déclaration
34:19mais en ce moment même
34:21des milliers de troupes ukrainiennes
34:23sont complètement encerclées par les militaires russes.
34:25Ça a été démenti d'ailleurs
34:27par Volodymyr Zelensky
34:29une situation très mauvaise et vulnérable.
34:31On voit le sujet d'Isabelle Piboulot.
34:33Pour Marco Rubio
34:35pas de solution sans négociation.
34:37Réuni avec les chefs de la diplomatie
34:39du G7 au Canada
34:41le secrétaire d'état américain
34:43réitère son appel à des concessions
34:45de la part de la Russie et de l'Ukraine
34:47et garde un brin d'optimisme.
34:49Je pense qu'il y a des raisons
34:51d'afficher un optimisme prudent.
34:53Malgré ça, nous continuons de reconnaître
34:55que la situation est difficile et complexe.
34:57Si ce n'est pas facile, ce ne sera pas simple.
34:59Le G7 a affirmé son soutien
35:01indéfectible à l'intégrité territoriale
35:03de l'Ukraine.
35:05Volodymyr Zelensky, lui, s'impatiente
35:07et accuse Vladimir Poutine, sur X,
35:09de saboter la diplomatie.
35:11Poutine ne peut pas abandonner cette guerre
35:13car cela le laisserait sans ressources.
35:15C'est pourquoi il fait désormais tout son possible
35:17pour saboter la diplomatie
35:19en posant dès le départ des conditions
35:21extrêmement difficiles et inacceptables
35:23avant même un cessez-le-feu.
35:25Poutine compte toujours sur une pièce forte
35:27de l'échiquier. Selon lui, la puissance des Etats-Unis
35:29peut forcer le dirigeant russe
35:31à mettre fin à la guerre.
35:33Dans ce tumulte géopolitique, Emmanuel Macron
35:35a échangé avec Volodymyr Zelensky.
35:37Le président français exhorte la Russie
35:39à accepter la trêve de 30 jours
35:41et à cesser les exactions en Ukraine
35:43ainsi que les déclarations dilatoires.
35:45Demain, nous continuerons,
35:47a dit Emmanuel Macron, de travailler
35:49au renforcement du soutien à l'Ukraine
35:51et à une paix solide et durable.
35:53Philippe de Villiers disait quelque chose
35:55très intéressant tout à l'heure.
35:57Il disait qu'il faut quand même se rendre compte
35:59qu'on a une guerre qui se passe
36:01sur le continent européen,
36:03des pourparlers, des négociations
36:05qui se font entre Russes, Américains
36:07et donc Ukrainiens,
36:09sans l'Union Européenne,
36:11sans l'Europe,
36:13et ces pourparlers se font
36:15à Riyad.
36:17C'est-à-dire qu'en fait,
36:19l'Europe d'Emmanuel Macron
36:21est au banc
36:23de ces négociations,
36:25au banc
36:27de ces pourparlers
36:29et donc est à côté de l'histoire.
36:31Quand je dis l'histoire, c'est l'histoire
36:33de...
36:35C'est dingue !
36:37On est passé de Jeddah à Versailles.
36:39De Versailles à Jeddah, en fait.
36:41Mais c'est pour ça d'ailleurs, peut-être que quand vous dites
36:43de façon un peu gognarde,
36:45oui, on nous dit qu'on est en guerre avec la Russie,
36:47on ne nous dit pas qu'on est en guerre avec la Russie,
36:49on nous dit que dans 20 ans,
36:51on a besoin d'être suffisamment fort
36:53pour être dissuasif par rapport à une menace russe.
36:55Mais sur cette position, pourquoi pas ?
36:57En revanche, sur les négociations,
36:59sur le poids
37:01diplomatique de l'Union Européenne
37:03ou même de la France...
37:05J'ai une phrase à dire.
37:07En 2017, Emmanuel Macron
37:09a dit que l'OTAN est en état
37:11de mort clinique.
37:13Normalement, il aurait dû,
37:15à partir de cette déclaration,
37:17tirer les conséquences de ce qu'il disait.
37:19Il aurait sonné le branle-bas
37:21de combat en France,
37:23les industries de la défense, etc.
37:25En disant, de toute façon,
37:27quoi qu'il arrive, quelle que soit la menace,
37:29on a besoin de se renforcer.
37:31Il n'a rien fait.
37:35En revanche, ce qui est intéressant,
37:37c'est que ce discours,
37:39ce narratif officiel, ce discours présidentiel,
37:41il est partagé, épousé
37:43par les Français.
37:45Dans le message du Figaro aujourd'hui,
37:47considérez-vous que le chef de l'État
37:49aborde la menace russe dans sa juste mesure,
37:5158% des Français répondent oui,
37:53exagèrent sur la menace
37:551 Français sur 3,
37:57et sous-estiment la menace...
37:59J'aimerais bien les rencontrer, ces gens-là.
38:01Ils sont 65% à vouloir l'envoi de troupes, aussi.
38:03Ce qui est intéressant,
38:05c'est que ce discours, ce narratif officiel,
38:07Emmanuel Macron,
38:09est en train de réussir sa communication
38:11et c'est partagé
38:13par les Français.
38:15Parce qu'il sait que ça fonctionne, que c'est une recette
38:17quasiment miracle au moment où il est le plus impopulaire
38:19que jamais. Ça avait fonctionné pendant
38:21le Covid, il avait récupéré 11 points
38:23à la faveur de cette crise, ça avait fonctionné
38:25après l'invasion en Ukraine, pendant la campagne
38:27présidentielle de 2022, il avait récupéré
38:2911 points, et là, depuis son allocution...
38:31C'est pas lui qui a envahi l'Ukraine, non.
38:33Non, mais il dramatise à chaque fois.
38:35C'est le président des crises.
38:37Moi, je partage l'avis d'une majorité des Français.
38:39Je suis inquiet
38:41vis-à-vis de la menace russe.
38:43Je ne dis pas que la Russie représente une menace
38:45existentielle pour la France.
38:47Non, il ne parle pas d'une menace existentielle.
38:49Il a prononcé une...
38:51On va faire réécouter l'élocution du président.
38:53Si, il a dit existentielle.
38:55Il y a 13 minutes, il dit que la Russie
38:57est une menace existentielle pour l'Europe
38:59et pour la France.
39:01Pour une partie de l'Europe.
39:03Pour l'Europe et pour la France.
39:05Alors moi, je ne dis pas que la Russie est une menace existentielle.
39:07Néanmoins, je dis que la Russie représente
39:09une très grande menace pour la France.
39:11D'ailleurs, on le voit déjà.
39:13On le voit notamment en Afrique.
39:15J'entends bien, mais on le voit dans la manière
39:17dont ils interviennent en France.
39:19Les étoiles de David Taguet, etc.
39:21La manipulation des élections.
39:23Mais ce qui était amusant, c'est de voir
39:25qu'aujourd'hui, premier point,
39:27toujours factuel,
39:29les négociations pour la paix
39:31et donc dans cette page de l'histoire
39:33qui s'ouvre sur ces négociations de la paix,
39:35la France, Emmanuel Macron,
39:37il n'y a pas à la table de négociations
39:39que c'est un bouleversement
39:41puisque ça se passe en Arabie Saoudite.
39:43C'est le sud global
39:45qui est sollicité par la Russie
39:47hier dans ses premiers mots
39:49et non l'Europe.
39:51Et pourtant, c'est une guerre sur le continent européen.
39:53Donc ça peut heurter.
39:55Après, il nous reste moins de 10 minutes
39:57et vraiment, j'ai tellement de petites actues à vous montrer.
39:59Autre actualité, tiens, puisqu'on parle de diplomatie,
40:01Alger.
40:03À la liste des ressorts puissants,
40:05elle est transmise au régime algérien.
40:07La France a établi une première liste
40:09d'une soixantaine de noms d'Algériens
40:11expulsés qui doit être envoyée
40:13à Alger de façon imminente.
40:15Elle sera envoyée,
40:17elle ne l'a pas encore été, pardonnez-moi,
40:19mais elle est établie, c'est ce qu'a dit Bruno Retailleau
40:21et Bruno Retailleau et François Bayrou
40:23ont réagi cet après-midi. Je vous propose d'aller les écouter.
40:25Cette liste,
40:27ce sera un moment de vérité
40:29où bien l'Algérie
40:31accepte de respecter ses obligations,
40:33le droit, nos accords internationaux
40:35qu'on a signés librement
40:37ou si elle ne le fait pas,
40:39nous mettrons en œuvre la stratégie
40:41que nous avons décidée,
40:43que nous avons organisée, du triposte gradué
40:45qui peut aller jusqu'à la remise en cause
40:47de l'ensemble de nos accords.
40:49Nous espérons que
40:51tous les responsables,
40:53chacun à sa place,
40:55vont réfléchir
40:57au respect des engagements pris
40:59et à la compréhension
41:01qui est nécessaire
41:03entre deux pays et deux sociétés
41:05qui ont négocié
41:07des accords aussi
41:09importants que ceux-là.
41:11Voilà pour les déclarations de François Bayrou et Bruno Retailleau.
41:13Ce qui est intéressant, c'est que la ligne de François Bayrou
41:15et celle de Bruno Retailleau n'est pas celle d'Emmanuel Macron.
41:17Donc si l'Algérie
41:19prend la liste
41:21qui est transmise, la déchire,
41:23on va voir ce qui va se passer.
41:25Le compteur tourne, il nous reste 4 semaines
41:27avant que la menace soit mise à exécution.
41:29Demandez à madame Barzac.
41:31François Bayrou, quand il vient sur notre antenne la semaine dernière
41:33face à Laurence Carail et Sonia Mabrouk,
41:35on comprend très bien qu'il n'y a plus de menaces
41:37et que la dénonciation des accords de 68 n'aura pas lieu.
41:39C'est parce que Bruno Retailleau s'est engagé.
41:41Il a dit qu'il y aura des mesures
41:43de rétorsion si jamais les Algériens
41:45n'acceptent pas cette liste.
41:47Il a dit ça.
41:49Il ne peut pas le faire lui.
41:51Il ne peut pas le faire lui.
41:53Il ne peut pas dénoncer
41:55l'accord Bruno Retailleau.
41:57Il ne peut pas dénoncer l'accord Bruno Retailleau.
41:59Ce n'est pas ses prérogatives.
42:05Dans l'actualité,
42:07il nous reste quelques petites minutes
42:09et on salue Gauthier Lebray qui dans un instant
42:11nous présentera à 100% Politique
42:13le programme de la soirée.
42:15C'est très simple.
42:17Pour votre programme, il y a une ligne.
42:19C'est le rétroviseur. Je vous appelle monsieur rétroviseur.
42:21Vous regardez la concurrence dans le rétro.
42:23Vous exposez les scores.
42:25Il a le permis de gagner.
42:27Il a le permis de gagner.
42:29Vous avez besoin de le passer.
42:31Ce n'est pas beau de balancer.
42:33Avant d'avoir le programme, cher Gauthier,
42:35quelques petites actus.
42:37Est-ce que vous avez vu ce linguiste
42:39qui était invité sur RTL ce matin
42:41et qui se félicitait
42:43d'entendre
42:45« wesh » chez les jeunes.
42:47Il avait dit à une tribune
42:49« Nos enfants disent wesh. Remercions-les. »
42:51Les propos étonnants.
42:53Le linguiste au micro de RTL ce matin.
42:55Mercredi, il se réjouissait dans une tribune
42:57publiée dans Le Monde de la richesse
42:59linguistique des adolescents.
43:01Preuve de leur adaptabilité
43:03et de leur construction.
43:05Je reprends sur
43:07votre introduction
43:09qui révèle assez bien
43:11la raison pour laquelle
43:13j'ai voulu publier cette tribune.
43:15Vous avez parlé de langage des jeunes.
43:17C'est déjà une perception
43:19un peu biaisée qu'on peut avoir.
43:21Il n'y a pas de « langage des jeunes »
43:23ou de « langue des jeunes ».
43:25Ça donnerait l'impression que les jeunes
43:27parlent une langue différente
43:29alors que c'est tout simplement du français.
43:31Le principe de variation dans une langue
43:33c'est un principe d'existence.
43:35« Wesh » c'est du français ?
43:37Absolument.
43:39Et quand mon fils de 9 ans dit « wesh »
43:41il ne faut pas que je l'engueule ?
43:43Mais oui, tout à fait.
43:45Il est rémis sous les docteurs
43:47en sciences du langage à la Sorbonne
43:49et fondateur de l'association
43:51Neolectes Association de
43:53Sociolinguistes.
43:55Il ne faut pas s'étonner.
43:57Jul est le rappeur le plus connu.
43:59Il y a « wesh » dans chacune de ses frais.
44:01Le problème ce n'est pas qu'ils disent « wesh »
44:03c'est qu'ils ne disent que « wesh ».
44:05Jean-Sébastien, vos enfants disent « wesh » ?
44:07Vous rigolez ?
44:09Evidemment que même dans les quartiers
44:11les plus bourgeois,
44:13ils surjouent.
44:15Dans des écoles où il n'y a pas
44:17d'étudiants, ils surjouent l'école linguistique.
44:19Le problème c'est qu'on a un monsieur
44:21soi-disant, je ne sais même pas
44:23quel est son titre.
44:25Il est docteur en sciences du langage.
44:27Il met des mots très compliqués
44:29les uns derrière les autres pour dire que c'est formidable
44:31de dire « wesh ». Le principal problème
44:33c'est ce qu'il dit.
44:35Moi ce qui m'intéresse c'est que
44:37« wesh »
44:39Je lis un article de France Bleue.
44:41Le mot « wesh » est un mot d'argot utilisé
44:43par les jeunes. Il a beaucoup d'emplois différents.
44:45C'est le dérivé de l'arabe algérien
44:47« weshrak » qui se traduit
44:49par « comment ça va ». « Wesh » s'emploie également
44:51comme une charme.
44:53« Wesh » ça veut dire « bonjour », « s'il te plaît »,
44:55« merci », « au revoir ».
44:57Ça ponctue.
44:59Je viens de vous donner la base de « wesh »
45:01et donc encore une fois l'évolution linguistique
45:03là aussi c'est intéressant,
45:05de la jeunesse française.
45:07Est-ce qu'on pourrait
45:09organiser un petit cours de remise à niveau pour moi ?
45:11Parce que j'ai peur de bientôt plus rien comprendre.
45:13Elisabeth, ne nous disons en fait
45:15eux disent « wesh ».
45:17On essaye de ne pas dire autre chose.
45:19Beaucoup plus intéressant.
45:21Tout aussi intéressant d'ailleurs.
45:23Il faut saluer parce qu'il y a souvent des stéréotypes
45:25autour des Miss France qui seraient
45:27que des belles femmes
45:29sans véritablement d'avenir
45:33dans la société civile.
45:35Vous avez la Miss France Marine L'Orphelin,
45:37Miss France 2016,
45:39première dauphine Miss Monde en 2013
45:41qui a soutenu sa thèse mercredi 12 mars
45:43devant le jury de la faculté de santé
45:45de l'université Paris 6D.
45:47Elle a obtenu la mention très honorable.
45:49Félicitations à Marine L'Orphelin
45:51pour sa superbe intervention.
45:53Qu'est-ce qu'elle dit ? « Pendant mes études, tout le monde savait que j'avais été
45:55Miss France. On m'attendait un peu au tournant.
45:57J'ai eu l'impression de devoir faire
45:59mes preuves plus que les autres.
46:01Cela m'a permis d'avoir un équilibre
46:03entre une existence palpitante
46:05et ma vie simple d'étudiante. »
46:07Félicitations à Marine L'Orphelin.
46:09C'est une bonne nouvelle.
46:11Et en plus,
46:13on manque de médecins.
46:15Et en plus, on manque de médecins.
46:17Une vocation en plus.
46:19Je crois d'ailleurs qu'elle avait expliqué,
46:21c'était l'une des raisons,
46:23non seulement elle aimait la médecine,
46:25mais elle avait vu que nous manquions de médecins,
46:27notamment lors de la crise du Covid.
46:29Une femme qui s'engage pour son pays,
46:31comme l'a demandé le président.
46:33J'adore parce que j'ai plein de petites infos.
46:35Avant de vous donner
46:37les deux dernières informations,
46:39on est le programme de Gauthier Lebrun.
46:41Wesh Gauthier.
46:43Je vais te donner le programme fraté.
46:49C'est pas mal !
46:51J'espère que l'art comme on regarde.
46:53Est-ce que vous êtes capable de tenir
46:55toute une émission ?
46:57Je suis pas sûr qu'on en fasse une le long de l'année.
46:59C'est pour ça qu'on va se limiter à cette petite vanne.
47:01On va parler en longueur
47:03parce qu'il y a encore eu une salve de réactions
47:05et surtout de révélations.
47:07La France Insoumise a donc publié
47:09la caricature antisémite de Cyril Hanouna
47:11en pleine conscience.
47:13Evidemment, ça va nous occuper pendant une large partie
47:15de l'émission.
47:17On va revenir, comme vous, sur
47:19cette polémique, cette cacophonie gouvernementale
47:21autour du voile dans le sport.
47:23L'Algérie, autre cacophonie gouvernementale.
47:25Et puis,
47:27vous avez vu que Yael Brown-Pivet n'a pas
47:29interdit l'accès de l'Assemblée nationale à des islamistes,
47:31mais par contre elle s'en est prise à la jeune députée
47:33qui était chez Pascal Praud ce matin.
47:35C'est une drôle d'inversion des valeurs.
47:37Alors, il ne faut pas qu'on déborde.
47:39Très rapidement, vous auriez pu parler de ça
47:41parce qu'on vous parlait beaucoup aussi de travail et d'économie.
47:43Bernard Arnault qui pourrait rester
47:45à la tête du géant du luxe jusqu'à ses 85 ans.
47:47Les actionnaires du numéro 1 mondial du luxe
47:49devront se prononcer sur une modification
47:51des statuts visant à révéler
47:53l'âge maximum de son PDG
47:55de 80 à 85 ans.
47:57Ce sera en mi-avril,
47:59je trouve que c'est extraordinaire.
48:01Il y a très fondé
48:03qui veut prolonger
48:05l'aventure et l'histoire.
48:0785 ans et je trouvais que c'était intéressant.
48:09Mais on va terminer avec le site d'action.
48:11Pourquoi le site d'action ?
48:13Parce que la campagne commence la semaine prochaine
48:15si je ne m'abuse,
48:1722, 23 et 24 mars.
48:19Et vous avez les artistes qui se sont
48:21mobilisés, et c'est Damso,
48:23un artiste que vous connaissez bien,
48:25Gauthier Lebret, qui a décidé de s'en servir
48:27pour défendre une cause qui lui tient à cœur.
48:29Et vous avez Damso qui a réuni
48:3118 autres artistes et qui a proposé
48:33ce clip qui s'appelle, avec cette chanson,
48:35Grand Soleil. Donc je vous remercie tous les 6.
48:37Je voudrais qu'on termine avec cette
48:39musique, Grand Soleil,
48:41le nouvel hymne du site d'action.
48:43Merci à tous les 6 et restons
48:45sur cette musique. Et dans un instant,
48:47c'est 100% politique. Vous pouvez le mettre
48:49plein pot, comme ça on le voit. Merci à Benjamin Nauve,
48:51Félix Bérola, merci à toutes les équipes.