• il y a 4 jours

Malgré l’annonce d’un accord de cessez-le-feu négocié entre l’Ukraine et Washington, et qui doit désormais être soumis à l’agresseur russe, le sénateur LR Cédric Perrin, président de la commission de la défense et des affaires étrangères, veut rester prudent sur le rôle des Etats-Unis, qui n’ont cessé de multiplier les déclarations fracassantes ces dernières semaines à travers la voix de leur président.

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Transcription
00:00M. Perrin, merci de nous avoir rejoint en direct ici en salle des conférences au micro public Sénat.
00:04Parlons de ce qui s'est joué hier, cet accord entre l'Ukraine et les États-Unis sur un principe de cesser le feu temporaire immédiat de 30 jours.
00:11On attend toujours la réponse du Kremlin. Il doit y avoir des échanges avec Washington.
00:14Est-ce que cet accord est une bonne chose selon vous ?
00:17Écoutez, tout ce qui peut participer à une recherche de paix en Ukraine est une bonne chose.
00:21La seule condition, c'est qu'il ne faut pas que ça se fasse sur le dos des Ukrainiens et sur le dos des Européens.
00:24Donc cet accord, en fait, on n'en a pas vraiment les teneurs pour l'instant puisque je crois que rien n'a trop filtré.
00:29On attend effectivement la réponse du Kremlin. Mais tout ce qui peut participer à une recherche d'une paix durable va dans le bon sens.
00:36Après, c'est les modalités et la manière dont ces conditions seront appliquées et surtout respectées et la manière dont on les fait respecter aussi qui sont importantes.
00:47Pour l'instant, on n'a pas beaucoup d'informations.
00:49Parlons de l'OTAN. Vous receviez aujourd'hui le président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN,
00:54qui est une instance indépendante, mais qui réfléchit à ces questions d'armement.
00:59Que peut-on dire aujourd'hui de ce qui se joue avec l'allié américain ? Est-il toujours fiable ?
01:06On a deux heures, non ? Non, la fiabilité de l'allié est évidemment largement remise en cause compte tenu des propos et des soubresauts de Donald Trump.
01:19Donc aujourd'hui, faire confiance à Donald Trump, c'est compliqué parce qu'il change d'avis à peu près tous les jours.
01:24Ce qui est certain, en tout cas, c'est que ça doit donner à l'Union européenne la volonté de rechercher une souveraineté et une indépendance vis-à-vis des États-Unis.
01:30Une autonomie stratégique, c'est le terme qui revient beaucoup.
01:32Une autonomie stratégique et donc rechercher aussi cette fameuse recherche du pilier européen de l'OTAN, c'est-à-dire que rester dans l'OTAN,
01:37mais construire au niveau européen un pilier solide qui permette aux Alliés, aux Européens de ne plus dépendre comme ils le font aujourd'hui des États-Unis.
01:45En tout cas, en matière de commandement militaire.
01:47Notamment en matière de commandement.
01:49Il y a beaucoup de domaines dans lesquels il faut quand même qu'on fasse des efforts assez considérables.
01:52Aujourd'hui, en matière de renseignement, de logistique, on est complètement dépendants tous des Américains.
01:57Donc il faut arriver à s'indépendantiser, je ne sais pas si ça le dit, de cette question américaine.
02:04Et la visite du président de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN a été évidemment l'occasion de discuter de ce sujet.
02:10Je pense que tout le monde aujourd'hui a parfaitement conscience de ça.
02:12Et un des points qui, pour moi, est absolument marquant, c'est celui du déni d'accès à certaines fonctionnalités du F-16 par les Américains en Ukraine.
02:22Ce qui démontre à tous les pays qui aujourd'hui ont mis à peu près toutes leurs billes dans la défense américaine
02:27que ce n'est pas forcément la meilleure des choses et qu'il faut donc rechercher ce pilier européen,
02:31cette souveraineté, cette indépendance stratégique, pour pouvoir justement, à un moment donné,
02:35si on a besoin d'intervenir quelque part, le faire en toute indépendance
02:38et de ne pas attendre que les Américains nous donnent ou non l'accord pour le faire.
02:41Il y a également une question sur l'interopérabilité des armes entre alliés européens
02:44avec des équipements qui ne sont pas forcément compatibles entre armées au sein de l'Union européenne.
02:49Ça aussi c'est une impasse ?
02:50Ce n'est pas une impasse, une des grandes vertus de l'OTAN et sans doute pourquoi elle a été créée,
02:55c'est l'interopérabilité, c'est-à-dire la capacité qui est mise en œuvre pour les différents alliés
03:00d'échanger, d'avoir les matériels qui soient compatibles les uns avec les autres
03:04et qui puissent échanger les uns avec les autres.
03:05Et ça c'est absolument fondamental et donc le pilier européen de la défense nécessite évidemment
03:10que sur ce modèle otanien, les normes et les usages des matériels soient les mêmes pour tous les pays.

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