Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 11 mars 2025.
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00:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole, Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
00:06Et nous saluons bien bas une auditrice, Élisabeth. Bonjour Élisabeth.
00:10Bonjour Éric.
00:11Où êtes-vous ma chère Élisabeth ?
00:13Je suis à Garches.
00:14Vous êtes à Garches, dans les Hauts-de-Seine, en région parisienne.
00:17Absolument.
00:18Le pape doit-il renoncer, Élisabeth ?
00:21Écoutez, moi je pense que je fais partie des gens qui font que croire et je pratique plus.
00:28Mais je crois que oui, il faut qu'il se repose.
00:32Je suis un peu comme Caroline Picozzi, quand il a parlé, je crois que c'était vendredi,
00:37j'étais au bord des larmes.
00:39Vous étiez au bord des larmes, vous Élisabeth ?
00:42Pardon ?
00:43Vous, vous étiez au bord des larmes, vous étiez émue aux larmes.
00:46Émue ? En plus j'ai la même maladie que lui.
00:49Alors je peux vous dire que c'est pas possible.
00:51Le Vatican raconte n'importe quoi. Enfin...
00:55Très bien, très très intéressant Élisabeth.
00:57Vous êtes catholique et vous avez été émue par la prise de parole la semaine dernière du pape.
01:04Restez avec nous et vous faites partie de ceux qui disent
01:07qu'il ne peut plus exercer son magistère compte tenu de sa maladie.
01:10Il doit prendre du recul.
01:12Restez avec nous, c'est un sujet grave.
01:14Et c'est un sujet également, pardon de le dire comme ça,
01:17mais éminemment politique quand on parle du Vatican.
01:20Il est 13h01, le rappel des tritres et puis nous reviendrons dans un instant
01:24avec Élisabeth, Nicolas, Didier Alix et tous ceux qui nous appellent au 30210.
01:28Et Caroline Pigozzi, bien sûr, qui reste avec nous.
01:30Céline Landreau.
01:31Elle a une, évidemment, aujourd'hui c'est pour parler de paix en Arabie Saoudite
01:35entre délégations ukrainiennes et américaines.
01:37Le dégossiateur ukrainien salue un début de rencontre constructif ce midi.
01:42Une trêve partielle, on le rappelle, entre Kiev et Moscou doit y être évoquée.
01:46Dans le même temps, ce soir, à Paris, Emmanuel Macron convie les chefs d'état-major des pays
01:51qui souhaitent, je cite, prendre leurs responsabilités dans ce conflit.
01:55L'incendie est toujours en cours en mer d'une heure au large de l'Angleterre
02:00après la collision entre un cargo et un pétrolier.
02:03Hier, le pétrolier Stena Immaculate, affrété par l'armée américaine,
02:07a été percuté par un porte-conteneur qui transportait notamment du cyanure de sodium,
02:13un gaz inflammable et très toxique qui laisse craindre des conséquences écologiques importantes dans la zone.
02:19Et puis, un mot de football, le Paris Saint-Germain en quête d'exploit ce soir à Anfield
02:24après sa défaite 1-0 en huitième de finale allée de la Ligue des Champions mardi dernier.
02:29Un match à vivre dès 20h30 sur RTL.fr et sur l'appli RTL.
02:34Le coup d'envoi, ce sera à 21h.
02:36Le temps, cet après-midi, avec vous, Peggy Broch.
02:39Gris comme votre pull, j'ai envie de dire.
02:41Oui, et même plus gris que mon pull.
02:43Moi, c'est gris clair.
02:44Et souvent, c'est gris foncé.
02:46On a un temps gris sur l'ensemble du pays avec des averses quasiment partout.
02:50Alors, pas forcément de grosses pluies, des averses localisées, temporaires, mais plus fréquentes.
02:55Sur les Pyrénées, dans le Sud-Est et sur l'Alsace également.
02:58Dans le Sud-Est, elles seront localement soutenues avec de la grêle, parfois orageuse.
03:02Et des averses orageuses sur les Pyrénées, sur l'Alsace également.
03:05De la neige en montagne à partir de 1700 m sur les Alpes.
03:08Attention au risque d'avalanche qui est très marqué sur les Alpes du Sud.
03:11Et les températures qui commencent à baisser.
03:1310 degrés à Rouen, 14 à Paris, Metz et Nîmes.
03:1616 degrés à Toulouse et Grenoble, 17 à La Rochelle et Perpignan.
03:19Merci beaucoup, Peggy Broch.
03:21Les auditeurs ont la parole.
03:23Éric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
03:26Oui, alors on nous dit, le pape va mieux.
03:28Pour autant, peut-il reprendre sa fonction comme avant ?
03:31Nous étions avec Élisabeth de l'Ouest parisien.
03:34Elle nous dit, j'ai la même maladie que le pape pour moi.
03:37Non, il ne peut pas reprendre sa charge, ses responsabilités comme avant.
03:42Nicolas nous appelait au 3210.
03:44Bonjour, qui est Nicolas ?
03:46Bonjour Monsieur Brunet.
03:47Bonjour.
03:48Qui êtes-vous et où êtes-vous ?
03:49Moi, je suis professeur d'histoire-géographie, mais aussi Montfortin,
03:52de la communauté des Montfortins de Saint-Laurent-sur-Sèvres,
03:55où Jean-Paul II est allé en pèlerinage, notamment.
03:58Et je ne pense pas...
04:00C'est dans quel endroit de France ?
04:02C'est en Vendée.
04:03En Vendée, d'accord.
04:05Je ne pense pas, moi, que François ait ses intentions de démissionner.
04:09Ah.
04:10J'y vois ses racines jésuites, j'y vois un fort attachement au pouvoir
04:15et à l'autorité qu'il peut exercer sur l'Église.
04:19Pour moi, je n'ai pas assez de signaux pour aller dans ce sens-là.
04:23Oui. Vous pensez que ce n'est pas dans sa culture
04:26et son fonctionnement personnel de renoncer ?
04:31Non. Et il faut bien dire que ce qui s'est passé avec Benoît XVI
04:34était exceptionnel.
04:36Et je ne suis même pas sûr que cela va se reproduire
04:39dans les futurs mandats de pape.
04:42D'accord. Entendu.
04:44Caroline Pigotti, vous pouvez entendre ce que pense Nicolas,
04:47qui m'a l'air d'être un catholique pratiquant affûté,
04:50qui suit les choses d'assez près.
04:53Mais je pense que les catholiques peuvent rendre grâce à Benoît XVI
04:57d'avoir ouvert une voie.
05:00Dans la vie moderne.
05:02Et que ce pape, c'est vrai qu'il aime le pouvoir,
05:04c'est vrai que le pape François est autoritaire,
05:07c'est vrai qu'il a occupé le terrain,
05:09mais c'est aussi quelqu'un, comme sont les jésudes,
05:11de très pragmatique, de très entrant.
05:14Et il y a un moment où, s'il s'aperçoit qu'il n'y arrive plus,
05:18il a aussi le respect de cette fonction qu'il a exercée
05:21pendant 12 ans, dans deux jours.
05:24Quand on nous dit qu'il va mieux, Caroline Pigotti,
05:27il ne va pas mieux du tout.
05:30Les communiqués médicaux, ils sont signés de la salle de presse,
05:33ce n'est pas des médecins.
05:34Parce que les médecins, ils ne veulent pas se compromettre.
05:36Quand après ça, ils vont aller dans des congrès,
05:38on va leur dire, tu as dit n'importe quoi.
05:39Donc la salle de presse, elle peut dire ce qu'elle veut.
05:41Il n'y a pas un médecin qui a signé le communiqué.
05:43Il y a quelques instants, nous est parvenue une nouvelle dépêche
05:45de l'agence France Presse qui nous explique
05:48qu'après une nouvelle nuit tranquille,
05:51François est de bonne humeur
05:53et qu'il s'est consacré à la prière dans la petite chapelle
05:55de son appartement situé au dixième étage
05:57de l'hôpital Gémini de Rome.
05:59Ça, ça vous semble crédible qu'il soit en état de faire ça aujourd'hui ?
06:02Non, ça ne me semble pas crédible.
06:03Et qu'est-ce qu'il a besoin d'aller prier dans sa chapelle ?
06:05Il peut prier partout.
06:06On n'a pas besoin d'être dans un lieu précis pour prier.
06:10Alors en plus, il est sédaté, il est transfusé.
06:14Vous imaginez la complication ?
06:16Alors il faut l'emmener.
06:18S'il prie, il prie dans son lit.
06:20Ça me semble tout à fait...
06:22On peut l'approcher aujourd'hui, François ?
06:24Bien sûr que non.
06:25Mais pas du tout.
06:26Je pense que les gens qui entrent dans sa chambre
06:28sont quasiment habillés en cosmonautes en tenue stérile
06:30parce qu'il ne faudrait surtout pas qu'ils attrapent des microbes.
06:33Donc ça me semble un scénario de zèle de l'entourage
06:38parce qu'ils se disent, oh là là, ce n'est pas que Peter Thottoriter,
06:41s'il en sort, qu'est-ce qu'on...
06:42Le Vatican n'a vraiment pas changé au fil des années.
06:45C'est toujours cette culture de l'opacité.
06:47Là, on peut dire que c'est vraiment de l'opacité.
06:50Qu'est-ce qu'il a changé physiquement, son visage ?
06:52Oui, mais parce que le pauvre, il est bourré de cortisone.
06:56Alors moi, il y a une chose qui m'a beaucoup impressionné.
06:59Ce message qu'il a donné,
07:02qui était à peine audible, était en espagnol.
07:05Et un jour, on était dans l'avion,
07:07et je lui dis très sympa, je vous pose une question très indiscrète.
07:10En quelle langue rêvez-vous ?
07:12Et il m'a dit, ah ça c'est vraiment indiscret, mais je vais te répondre.
07:15Et donc on riait parce qu'il était de bonne humeur à l'époque.
07:17Et il a dit, je crois que je rêve plutôt...
07:19Les moments graves, c'est en espagnol.
07:21Et il a parlé en espagnol ?
07:23Il a parlé en espagnol.
07:24Nicolas, vous entendez Caroline Pigaudy,
07:27vous restez aussi convaincus qu'il ne peut pas démissionner,
07:31qu'il ne renoncera pas à sa charge ?
07:33J'espère pour lui qu'il le fera.
07:36Mais pour moi, l'Église est tellement figée,
07:40sa culture est tellement figée, que je ne le vois pas faire ça.
07:44Moi, j'ai tellement été marqué par l'agonie de Jean-Paul II,
07:47et ça a forgé ma conviction de chrétien.
07:51En quel sens ça a forgé votre conviction de chrétien, Nicolas ?
07:54Vous pensez qu'un pape doit aller au bout, quoi qu'il arrive ?
07:56Ou au contraire, vous estimez que Benoît XVI a trouvé la bonne solution en renonçant ?
08:01Ce qu'a fait Jean-Paul II, c'est à l'image du Christ,
08:04c'est une agonie christique jusqu'au bout.
08:06Mais j'espère, pour rien au monde,
08:08que personne n'aura à filmer son agonie comme il l'a fait Jean-Paul II.
08:11Malgré le courage qu'il a pu avoir.
08:13C'est-à-dire que vous, Nicolas, vous avez une position paradoxale,
08:15vous dites, je ne pense pas que ce soit dans son mode de fonctionnement, à François,
08:20de démissionner, de partir.
08:22Mais je souhaite, au fond de moi, en tant que chrétien, qu'il le fasse.
08:28Qu'il prenne un peu...
08:30Elisabeth, que nous avions avec nous il y a quelques instants,
08:33on quitte la Vendée, Nicolas, pour aller dans l'ouest parisien, à Garches.
08:37Elisabeth, vous, vous dites, c'est pas possible,
08:40parce que j'ai la même maladie que lui,
08:42et c'est fonctionnellement, métaboliquement, quasiment impossible.
08:47Oui, parce que je vais vous dire, la parole, il est sous oxygène comme moi.
08:52Donc la parole, il peut l'avoir, on met l'oxygène un peu plus fort.
08:55Mais il a de la cortisone.
08:57Enfin, tous les médicaments que j'ai, il les a probablement.
09:01Et à un moment, la parole, elle est faible.
09:04On ne veut plus, on n'a plus de quoi respirer.
09:07Vous voyez ce que je veux dire ?
09:09C'est pour ça que moi, j'étais d'autant plus émue par cette petite voix inaudible.
09:14Bon, et puis, c'est pas possible, comme disait, justement, on prie partout.
09:20Il doit prier dans son lit, il n'a pas besoin d'aller à la chabelle, machin.
09:24Il est complètement bouffi de cortisone.
09:28Écoutons la voix du pape, c'était quand Caroline Pigotti ?
09:32C'était la semaine dernière ?
09:34C'était jeudi dernier.
09:35Jeudi, je crois, jeudi.
09:36C'était cette petite voix qui était retransmise sur des hauts-parleurs.
09:40Moi, j'en avais des larmes aux yeux, parce que je me disais, c'est pas possible qu'on nous fasse ça.
10:00Elle a été modulée en radio, vous savez faire ça, évidemment.
10:03Elle a été améliorée, vous le sentez, vous, qui êtes un homme de radio.
10:07Merci Elisabeth, merci Nicolas.
10:09Je voudrais saluer Alix.
10:11Beaucoup d'appels au 3210.
10:12Bonjour ma chère Alix.
10:13Bonjour.
10:14Bonjour messieurs-dames.
10:15Qui est Alix et où est-elle ?
10:17Alors, je suis étudiante de 22 ans.
10:20J'étudie à Paris, mais j'habite à Caen.
10:22À Caen ?
10:23En Normandie.
10:24Très bien.
10:25Eh bien, vous serez avec nous dans une poignée de secondes.
10:28Soyez patientes.
10:29Une petite pause et à tout de suite, Alix.
10:33Un nouveau message sur l'application RTL ou appelez-nous au 3210.
10:3750 centimes la minute.
10:39Céline Landreau et Éric Brunet.
10:41Les auditeurs ont la parole sur RTL.
10:45La santé du pape.
10:46Il y a des hauts, il y a des bas.
10:48Là, ça irait un peu mieux, nous dit-on.
10:50Mais Caroline Pigottzi, qui est notre invitée, est très sceptique sur le « ça va un peu mieux, nous dit-on ».
10:56D'ailleurs, Caroline Pigottzi, quelle est la dernière fois que vous,
11:00grand spécialiste du Vatican, avez-vous vu le pape, justement ?
11:05Moi, c'est en décembre, quand il est venu en Corse.
11:08Et le président de la République m'avait gentiment emmené dans son avion.
11:13Et donc, il a dit au pape « Ah, j'ai une surprise très sympa ».
11:16Donc, il n'a pas vu les journalistes.
11:18Il n'y avait pas de journalistes en Corse ?
11:20Il y avait des journalistes, bien sûr, dans l'avion, mais il ne les a pas vus.
11:23Parce que c'était très court comme vol.
11:26À l'aller, il les a salués de loin.
11:28Et au retour, il n'y a pas eu de conférence de présence. Ils ne lui ont pas parlé.
11:30Et la surprise, c'était vous, alors ? La surprise du président, c'était vous ?
11:33Moi, j'étais avec le président. Et donc, à moi, il a parlé.
11:36Et oui, c'était la surprise du président.
11:38Et il m'a dit « sono stinco, sono veramente stinco ».
11:41Il m'a dit qu'il était fatigué.
11:42Chose qu'il ne disait jamais. J'étais surprise.
11:44Maintenant, je me dis « Non, non, là, je suis vraiment fatigué ».
11:46Il était très « sono felice stinco ».
11:48Il était très heureux, parce que ça avait été une réussite formidable.
11:51Mais enfin, il n'a pas caché qu'il était fatigué.
11:54Nous sommes avec Alix, qui a fait le 32-10. Elle a 22 ans, je crois.
11:58Elle est à Caen. Alix, rebonjour.
12:00Le pape doit-il partir ? Enfin, renoncer à sa charge ?
12:04Alors, pour moi, j'ai confiance que j'ai une opinion assez tranchée.
12:08Pour moi, un pape, ça ne démissionne pas.
12:11Il a un pouvoir spirituel, pas temporel.
12:14Et un pape, il va comme le Christ.
12:18Voilà, moi, je suis une fidèle, je suis croyante.
12:20Le Christ, il est allé jusqu'au bout.
12:23Saint-Pierre, le premier pape, il est mort crucifié.
12:26Il est aussi allé jusqu'au bout.
12:28Mais il a aussi un pouvoir temporel, Alix.
12:30Vous dites qu'il a un pouvoir spirituel, pas temporel.
12:32Oui, oui. Non, non.
12:34Il est l'envoyé de Dieu.
12:36Et pour moi, on ne démissionne pas de la papauté
12:39comme on démissionne de chez McDo.
12:42Évidemment, je caricature.
12:44Mais alors, en toute bienveillance, évidemment,
12:47c'est très facile pour moi de parler du haut de mes 22 ans
12:50et de ma faible expérience.
12:52Voilà, je dis ça en toute humilité parce que
12:54j'ai conscience qu'il souffre beaucoup
12:56et j'entends aussi l'avis d'Elisabeth, je crois,
12:58qui partage aussi les mêmes soucis de santé que le pape.
13:02Mes prières vont de tout cœur avec lui,
13:04mais on ne démissionne pas.
13:06Et je pense que le drame du Vatican,
13:09c'est de s'adapter à la modernité.
13:11Et à la modernité, on se met en arrêt.
13:13Et on arrête tout.
13:15Pas le pape. Pas le pape.
13:17Il tient son pouvoir de Dieu, il est censé le représenter.
13:20Donc, on ne démissionne pas de la place qui lui a été donnée.
13:23Alors, idéologiquement,
13:25elle a raison, cette jeune femme.
13:28Sauf que c'est le premier pape des réseaux sociaux.
13:31Benoît XVI était timidement entré dans les réseaux sociaux.
13:36D'ailleurs, quand on lui avait donné un iPad,
13:39je me souviens, on avait été là, les journalistes, à le voir,
13:41ils regardaient ça comme une poule
13:43qui aurait avalé une cuillère en argent.
13:45Ils trouvaient ça bizarre comme objet.
13:46Ce n'est pas du tout pour lui.
13:48Ce pape, c'est toute la journée les réseaux sociaux.
13:51Oui, ça c'est bon.
13:52C'est formidable.
13:54Avant, les papes, non seulement ils ne voyageaient pas,
13:56ils allaient à Loreto, ils ne voyageaient jamais.
13:58Là, je parle de Jean XXIII.
14:01C'était le dernier pape qui n'a pas voyagé.
14:03Mais ils ont une pression absolument effrayante maintenant.
14:06Ce n'est pas possible.
14:07Il faut avoir une santé, une pêche.
14:11C'est ce qu'exige l'époque aussi.
14:14L'époque aussi, mais à 88 ans,
14:17quand vous êtes sédaté, quand vous êtes à l'hôpital,
14:19c'est très compliqué.
14:20J'en suis tout à fait consciente.
14:22C'est pour ça que je parle en toute humilité,
14:23en toute bienveillance.
14:24C'est mon seul avis.
14:26Mais aussi, le pape épouse l'Église.
14:28Les époux, ils se doivent fidélité dans la vie et dans la mort.
14:31On ne divorce pas comme ça de l'Église.
14:34Je trouve que ce serait très dangereux
14:36de suivre la voie qu'a ouverte Benoît XVI.
14:39Si tous les papes se mettent à démissionner,
14:41à ce moment-là, on met le pape aux 35 heures
14:44et puis on n'est pas pour deux ans.
14:45Et puis après, on s'arrête, on prend sa retraite.
14:47Ben non, ce n'est pas ça la papauté.
14:48Mais Alix, je vous entends,
14:50parce que j'ai un vieux copain qui est communiste d'ailleurs,
14:53et totalement anticlérical,
14:54et qui dit que si l'Église se modernise,
14:57ce n'est plus l'Église,
14:58ça devient un club de philatélistes.
14:59Oui, mais je me suis très d'accord avec ça.
15:01L'Église n'a pas à s'adapter à la modernité
15:03et elle puise son origine dans les évangiles
15:06qui ont 2000 ans et qui l'ont formée pendant 2000 ans.
15:08Oui, mais la transparence maintenant,
15:10on vous parle de transparence toute la journée,
15:12on est obligé d'expliquer,
15:13on est obligé de raconter,
15:15on est obligé de donner son emploi du temps.
15:17Vous voyez, ça devient compliqué,
15:19il n'y a plus de mystère.
15:20Tout doit être officiel,
15:21donc c'est très très lourd.
15:23Oui, c'est pour ça que je dis
15:24qu'attention à l'Église qui a tendance
15:26à trop s'adapter au travers de la modernité.
15:28Alix, restez avec nous,
15:29je voudrais qu'on accueille Jean dans cette discussion également.
15:31Bonjour Jean.
15:32Bonjour, merci de prendre mon appel.
15:34Vous vouliez réagir Jean, on vous écoute.
15:37En fait, paradoxalement,
15:39je suis entièrement d'accord avec l'auditrice précédente.
15:42Je pense que Benoît XVI a fait une erreur de démissionner,
15:45mais bon, les historiens nous prouveront
15:47qu'il n'a pas fait une erreur,
15:48en fait, il a été poussé à démissionner,
15:49ça c'est certain.
15:50Mais là, pour revenir à ce que je voulais vous dire,
15:53moi, j'appelle à ce que François démissionne.
15:57Parce que franchement,
15:59on sent déjà qu'il n'est plus apte à gouverner l'Église
16:03et que François est un homme autoritaire
16:05qui gouverne seul,
16:06qui fait comme il veut,
16:07qui ne demande des avis,
16:08mais qui ne les suit que très rarement.
16:10Et puis, de toute façon,
16:12il a surtout une tellement grande acrimonie
16:15à l'égard de la tradition
16:17et des catholiques fidèles à la tradition
16:19et qui sont fidèles au magistère.
16:20Attention !
16:21Fidèles au magistère.
16:22Il nous met toujours plus bas que terre,
16:24il nous traite comme des moins que rien.
16:26Ça veut dire que vous faites partie, Jean,
16:28ce que je comprends entre les lignes,
16:29c'est que vous faites partie de la frange un peu conservatrice
16:33des catholiques français,
16:34traditionnalistes peut-être même.
16:35Qui trouve que François est un...
16:37Comment pourrais-je dire ?
16:38Résumé.
16:39Qui trouve que François est un pape de gauche, quoi.
16:41En gros, Jean.
16:42Non, mais moi, je ne fais pas des gros comme ça avec l'Église.
16:44Non, pas du tout.
16:45Et je ne fais pas des gros comme vous faites
16:47dans vos appellations.
16:48Je ne suis pas un catholique conservateur ou quoi que ce soit.
16:50Je suis un fidèle catholique,
16:52issu du monde ouvrier,
16:53qui a découvert la foi dans la tradition
16:57en cohérence avec le magistère de l'Église.
17:00Mais le discours, il n'est même pas là.
17:01C'est que ce pape, je pense qu'il a éreinté l'Église.
17:04Alors, il y en a qui l'aiment beaucoup,
17:06mais il a arrêté l'Église
17:08en prenant des positions complètement opposées à ses prédécesseurs,
17:11en mettant les gens plus bas que terre,
17:13en traitant les catholiques qui font beaucoup de lapins
17:15de gamins de lapins.
17:16Il l'a dit, ça. Il l'a dit.
17:18Mais Jean, on ne peut pas...
17:20Vous ne pouvez pas, vous, catholique pratiquant,
17:23être l'arbitre des élégances
17:25et dire, tiens, Benoît XVI était pas mal,
17:28c'est dommage qu'il ait renoncé.
17:30Et puis, François, ne pas un très bon pape,
17:33donc je suis d'accord pour qu'il démissionne.
17:35Vous ne pouvez pas faire ça.
17:37On n'est pas dans un club de philatélistes.
17:39Soit vous êtes catholique...
17:41Bien sûr, et c'est pour ça que je vous dis,
17:44et que j'ai dit à la personne qui m'a pris au téléphone,
17:46bien sûr qu'il faut qu'il reste.
17:48Mais pour le bien de l'Église, je pense qu'il faudrait qu'il parte.
17:50Mais ça, c'est mon avis personnel.
17:52C'est mon avis à moi, c'est tout.
17:54Et vous êtes là pour l'exprimer, il n'y a pas ce problème, Jean.
17:56Où êtes-vous, mon cher Jean ?
17:59Comment ?
18:00Où êtes-vous ? Dans quel coin de France ?
18:02Moi, je suis sur Lyon.
18:03Et je vois, sur Lyon, on a eu plein de restrictions liturgiques,
18:05alors que c'est des jeunes ménages, des jeunes foyers.
18:08Dibergoglio, il dit à chaque fois qu'il faut aller vers l'Esprit-Saint.
18:12Donc, il considère que l'Esprit-Saint ne fonctionne plus
18:14chez les jeunes qui sont attachés à la tradition
18:16et qui sont de plus en plus nombreux.
18:19Quoi qu'on en dise.
18:20Alex !
18:21Oui, moi, pour le coup, vous parlez de jeunes,
18:23Jean, moi, j'ai 22 ans, pareil,
18:25je suis assez attachée à la tradition, etc.
18:27Mais pour le coup, là, de ce que vous dites,
18:29on est exactement, encore une fois,
18:30je reprends les fondements de l'Église, l'Évangile,
18:32on est complètement dans la loi du Talion, œil pour œil.
18:35Ce qu'il fait ne me plaît pas, donc je veux qu'il parte.
18:38Ce n'est pas ça, la religion.
18:39La religion, ce n'est pas ça.
18:41Et justement, il faut que toutes nos prières l'accompagnent.
18:44Priez pour vos ennemis, aimez ceux qui vous persécutent,
18:47ou le contraire.
18:48Et on n'a pas à dire, non, ça ne me plaît pas,
18:51je veux qu'il parte, celui-ci.
18:52Sinon, on rentre dans des bassesses humaines.
18:54Laissez Alex parler.
18:55Sinon, on rentre, pour le coup, dans des bassesses humaines.
18:57Et comme je dis, les travers de la modernité,
18:59ce n'est pas ça, la religion catholique,
19:01où on nous dit d'aimer nos ennemis.
19:04Alors, pas l'amour aveugle,
19:06d'embrasser nos ennemis non plus.
19:09Mais ce n'est pas parce que le pape ne nous plaît pas
19:11qu'il faut qu'il parte.
19:12C'est parce qu'il y en a un mieux.
19:13À ce moment-là, on fait ses cours,
19:14sans choisir celui qui est le mieux.
19:15– Non, mais je suis d'accord avec vous, je suis complètement d'accord.
19:18Disons que mon intervention, elle est déplacée pour le moment.
19:21Il faudrait intervenir quand il sera mort
19:23ou quand il aura démissionné.
19:25Parce qu'effectivement, je n'ai pas, moi, Jean,
19:28en tant que catholique pratiquant,
19:29décidé qu'il doit partir, parce que ce n'est pas comme ça.
19:32– Alors, je vous entends tous les deux.
19:34– Je suis d'accord avec ce que vous dites,
19:36sur le fait qu'il ait fait du mal à l'église.
19:38Ça, je partage entièrement votre avis.
19:40– Beaucoup, beaucoup, beaucoup.
19:41Et pour ça, vous savez, dans le monde traditionnel,
19:43on prie pour lui.
19:44Le cardinal Burke est allé prier sur la place Saint-Pierre.
19:47– Mais ce sont nos considérations.
19:49Et d'autres auront des considérations complètement opposées
19:52et au contraire trouveront qu'il a fait du grand bien à l'église.
19:55C'est pour ça qu'on va faire une généralité de nos propres considérations.
19:59– Tout à fait.
20:00– Merci beaucoup à tous les deux.
20:01On va accueillir Didier, peut-être, dans cette discussion également.
20:04Bonjour Didier.
20:05– Oui, bonjour Céline et bonjour à l'équipe.
20:07– Vous venez d'entendre l'échange entre Alix et Jean.
20:10– Oui, alors moi, je vais distinguer,
20:12je ne vais pas faire la même réponse que j'ai faite à Victor tout à l'heure.
20:15Il y a l'aspect clinique.
20:17Je pense que vous, chère madame, dont je ne connais plus le nom,
20:22et qui vous écoute.
20:24– J'apprécie beaucoup l'intervention sur RTL.
20:26L'aspect clinique, j'ai dit,
20:30le docteur Jimmy Mohamed nous avait dressé la réalité du diagnostic.
20:36J'aurais dû être plus attentif pour l'aspect clinique.
20:38En plus, nous étions à Saint-Germain-en-Laye,
20:41j'ai croisé mon médecin traitant à la sortie de la messe,
20:44j'ai vu sa grimace.
20:45Ça, c'est l'aspect clinique.
20:47Ensuite, s'agissant de la foi, je crois que c'est une intimité,
20:53c'est son intimité avec le Christ.
20:56Il signifie l'époux.
20:59Le Christ est l'époux, l'Église est l'épouse.
21:01Là, il s'agit de sa santé, de sa capacité.
21:04Il y a une chose, comme on dit chez moi dans la famille,
21:06il ne perd pas les pédales.
21:08Mais on ne peut pas faire des réponses comme Stop ou encore avec Éric Janjan.
21:16Je prie pour lui, le reste ne m'appartient pas.
21:22Didier, est-ce que vous imaginez...
21:24J'entends ce que vous dites et je comprends la position de beaucoup de catholiques
21:28qui disent qu'on ne démissionne pas,
21:31on n'est pas dans un linéaire d'hypermarché
21:35où on choisit dans les rayons un pape qui...
21:37Bon, très bien, j'entends.
21:39Mais vous imaginez l'effet dévastateur qu'un pape à la...
21:42Souvenez-vous la fin de vie de Léonide Brejnev,
21:45le pape communiste de la Russie soviétique, vous vous souvenez ?
21:48On avait l'impression qu'il y avait derrière lui des gens qui lui bougeaient les bras.
21:52Je me souviens beaucoup mieux et plus de l'agonie de Saint-Jean-Paul II.
21:57Oui, de Saint-Jean-Paul II.
21:59C'est ma génération.
22:00J'ai été ordonné, j'avais 20 ans.
22:02Mais le reste, c'est la foi.
22:06Pour moi, c'est son intimité avec Dieu.
22:10De même qu'un de mes neveux a dit oui, il est séminariste.
22:15Vous avez vu, Caroline Pigozzi, il y a beaucoup de catholiques pratiquants
22:21qui nous appellent et qui n'ont pas tellement envie que,
22:24quelle que soit d'ailleurs la nature du calvaire qu'endure François,
22:27n'ont pas tellement envie que le pape s'en aille, démissionne, renonce.
22:31Oui, mais vous savez, il faut peut-être aussi tenir compte de sa nature.
22:34C'est important la nature des gens.
22:36Même quand on est pape, c'est un pape qui est très méfiant,
22:38qui a toujours deux secrétaires, un le matin, un l'après-midi,
22:41qui écrit des choses toujours.
22:43Il écrit lui-même, il passe ses mets la nuit lui-même.
22:46Et donc, à partir du moment où ça c'est très jésuite,
22:49où il ne peut pas tout contrôler et qu'il a l'impression que,
22:52finalement, il ne gouverne plus parce que physiquement il n'y arrivera pas.
22:57Quelle est l'autre alternative ? Il n'en a pas tellement.
23:00Vous voyez, il y a ça aussi.
23:02Il y a la philosophie de l'Église, il y a le respect qu'on doit au pape
23:06qui a été élu par les cardinaux.
23:08Mais il y a après ça, il faut être pragmatique,
23:12il y a le quotidien d'un pape et ça devient très compliqué.
23:16Je crois qu'il faut aussi voir ça vue de Rome,
23:19voir comment ça se passe.
23:21Caroline, chère consoeur,
23:23quand est-ce qu'on pourra en savoir davantage sur l'avenir du pape ?
23:27Je ne parle pas de sa santé là, je parle de ses décisions.
23:30Écoutez, je n'en sais rien, mais comme c'est un pape qui aime...
23:33Le panache ?
23:34Le panache, les annonces.
23:36Je pense que le vendredi saint, le jour de Pâques,
23:39on peut avoir des surprises.
23:41Mais ça, ça n'engage personne, ça n'engage que moi.
23:44Mais je pense qu'il pourrait se passer des choses à ce moment-là.
23:47Merci à vous Caroline Pigozzi, journaliste et grande spécialiste du Vatican,
23:51auteure de Pourquoi eux ? Ils ont fait notre époque aux éditions Plomb.
23:55Merci d'être venue nous voir.
23:57Et bonjour à Jean-Alphonse Richard.
23:59Bonjour à toutes et tous.
24:00On va parler du programme de l'heure du crime à 14h sur RTL.
24:03Oui, et aujourd'hui on va suivre la piste d'une seringue.
24:06À Nice, une piqûre qui a été faite par le docteur Dominique Kosme.
24:10Un de ses amis est associé dans un laboratoire d'analyse médicale.
24:14Pascal Viteau, c'est lui qui a reçu la piqûre.
24:17Grand dépressif, va être retrouvé mort le lendemain.
24:21Mort naturelle, pourquoi pas ?
24:23Erreur de dosage ?
24:25Ça arrive.
24:26Ça arrive, tout est possible.
24:27Ou bien tout simplement, assassinat.
24:29Là la question se pose, parce qu'on va s'interroger sur ce docteur Kosme
24:33qui est extravagant, il est beau parleur.
24:36Il raconte beaucoup de choses, on a du mal à le suivre parfois.
24:39Et derrière ce décès, il y a aussi beaucoup d'argent en jeu.
24:4213 ans d'enquête sur le docteur Kosme.
24:47Mais que va trouver la justice ?
24:50Le docteur Kosme, ou le mystère de la seringue.
24:54Et c'est chez vous à Nice ?
24:55C'est à 14h à Nice, évidemment.
24:56Chez vous ?
24:58En plein centre-ville, ça s'est passé.
25:00A la fin des années 90, ça a duré une très longue enquête, 13 ans.
25:04Merci beaucoup Jean-Alphonse.
25:06Dans un instant, de quoi va-t-on parler ?
25:08On va parler des restaurateurs ?
25:10On va parler des restaurateurs assez agacés par les clients mal élevés
25:14qui réservent et finalement ne se présentent jamais à l'heure du repas.
25:17Alors pour éviter ces mauvais comportements,
25:19certains prennent les empruntes bancaires.
25:21Vous ne venez pas, vous paierez quand même.
25:23A tout de suite.
25:24Jusqu'à 14h.
25:26Eric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
25:33Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
25:35Faire payer les clients indélicats qui réservent et ne se présentent pas au restaurant à l'heure du repas.
25:41La taxe lapin à table, ça vous fait réagir ?
25:44On revient dans 50 secondes.
25:4613h14.
25:48Les auditeurs ont la parole.
25:50Avec Eric Brunet et Céline Landreau.
25:53Bon, mais c'est très simple, mesdames, messieurs.
25:55Les restaurateurs en France haussent le ton
25:57parce qu'ils en ont assez des lapins trop nombreux que posent les clients.
26:01Vous voyez, je réserve une table pour dîner avec quelques amis
26:05et puis finalement je ne viens pas, voilà.
26:07Et ça, c'est un vrai manque à gagner pour les restaurateurs.
26:10Alors désormais, certains d'entre eux, pas tous, vont prendre une empreinte carte bleue.
26:15Vous voulez réserver 4 places ?
26:17Eh bien, ça sera 4 fois 30 euros, 4 fois 20 euros.
26:19Dans les grands restaurants, 4 fois 100 euros.
26:22Voilà, et ça va se faire de plus en plus.
26:24Voilà où nous en sommes.
26:26Et on voulait commenter quand même ce changement de pratique
26:30qui va affecter un peu, qu'on le veuille ou non, notre quotidien avec vous.
26:33Et on va prendre qui ?
26:35David au 3210.
26:36Bonjour mon cher David.
26:38Bonjour Eric, bonjour Céline et bonjour à tous.
26:40Où êtes-vous David et qui êtes-vous ?
26:42Alors je suis sur Aix-en-Provence.
26:44Voilà.
26:45Et sous la tempête parce qu'il ne fait pas très beau chez nous
26:48et je suis dans le commerce.
26:50Dans le commerce.
26:51Qu'en pensez-vous ?
26:52De cette taxe ?
26:53Écoutez, la taxe, je dirais plutôt que c'est un pré-paiement.
26:57Parce que la taxe, c'est quelque chose qu'on serait obligé de payer
27:01si toutefois on ne menait pas bien la réservation.
27:04Pour moi, c'est plutôt un pré-paiement.
27:05Donc moi, ça ne me dérange pas.
27:07Vous voyez, j'étais en vacances à la montagne il y a quelques jours
27:10et je vais au restaurant régulièrement.
27:12Et sur les 5 ou 6 restos que j'ai faits, à 3 reprises,
27:15on m'a demandé un pré-paiement.
27:17Alors comme on était une grande famille,
27:19c'était des pré-paiements qui étaient supérieurs à 120 euros.
27:21Mais je n'étais absolument pas gêné de le faire
27:23parce qu'aujourd'hui, on est obligé de mettre ça en place.
27:26Les restaurateurs sont obligés de le mettre en place
27:28parce que les Français deviennent de moins en moins « courtois »
27:32et de la bienféance, on n'en a plus.
27:35Donc ce qui fait qu'aujourd'hui, on a aux réserves et puis on ne vient pas.
27:38Donc c'est vrai que parfois, ça peut être gênant pour le restaurateur
27:41qui a bloqué une table de 6 ou 7.
27:43Peut-être qu'il ne va pas la relouer.
27:44Peut-être qu'il va la relouer si jamais il a un passage
27:47ou qu'il est dans un lieu touristique où ça passe régulièrement.
27:49Mais en tout cas, moi, ça ne m'a pas dérangé de le faire.
27:52Et concrètement, ça s'est passé comment, David ?
27:54C'était des réservations que vous faisiez sur Internet ou par téléphone ?
27:57On vous demande d'énumérer les numéros de votre carte bancaire ?
28:00Non, non. Alors moi, je vais toujours un petit peu au même endroit.
28:03Donc souvent, dans les mêmes villes et les mêmes lieux de vacances,
28:06je découvre d'autres restaurants.
28:08Donc là, pour le coup, je me promène régulièrement
28:10et en fonction du restaurant, si je vois qu'il y a du monde,
28:13que la terrasse est sympa, la carte, donc je rentre.
28:15Et là, je réserve pour le lendemain ou le soir même.
28:18D'accord, physiquement ?
28:20Oui, physiquement. Et là, on me dit, bon, pas de souci.
28:23Par contre, on va vous demander un prêt-paiement.
28:25Donc là, en effet, il faut rentrer des éléments financiers sur une appli.
28:28Et là, au moment de l'appli, je valide et je reçois des messages
28:32une heure ou deux heures avant.
28:34Parce que là, pour ne pas aller au restaurant avec ce type d'appli,
28:37il faut vraiment y en vouloir parce que vous rentrez vos coordonnées,
28:40vous savez le montant et une heure avant le repas,
28:43on vous réenvoie un message pour vous demander
28:46si vous souhaitez réserver ou non.
28:48Donc pour ne pas y aller, il faut vraiment être abruti entre guillemets,
28:53ne pas faire attention à ces messages, si je peux me permettre.
28:56Mais bon, après, je comprends parce que dans des villages touristiques,
28:59souvent, vous avez des promeneurs qui, au gré de leur journée,
29:02se disent, tiens, pourquoi on n'irait pas là ce soir ?
29:04Ils réservent sur un coup de tête.
29:06Et puis, 500 mètres plus loin, ils s'aperçoivent finalement
29:08qu'il y a un resto qui a l'air plus sympa.
29:10Ils réservent là, puis on va se dire, ce n'est pas grave.
29:12Celui d'avant, on n'annulera pas.
29:14Donc c'est tout à fait compréhensible.
29:16David, je sais au fond de moi que vous avez sans doute raison.
29:21Mais, qu'on le veuille ou non, moi je suis nostalgique de l'époque
29:24où on disait, tiens, et si on allait dans le sud-ouest ce week-end,
29:30et hop, on se mettait en marche, on allait prendre le train
29:32sans avoir réservé ses billets auparavant.
29:35Je suis nostalgique aussi de ce côté,
29:38tiens, si on allait se faire un petit bistrot, un petit resto.
29:41C'est toujours possible.
29:42Oui, mais oui, voilà, le côté, attention, il faut tout réserver, pré-payer.
29:47Bon, j'ai l'impression qu'on se dirige vers un truc qui manque un peu de poésie, quoi.
29:52Voilà.
29:53Vous devriez être nostalgique aussi des Français qui sont bien élevés.
29:58Malheureusement, parce que tout ça est lié finalement à ça.
30:01Les restaurateurs n'ont pas envie, ça les embête.
30:03Tout comme nous, ça nous embête de rentrer nos ibanes et tout sur ces applis.
30:07Et s'ils le font, c'est parce qu'à un moment donné,
30:10les Français aujourd'hui n'en ont plus rien à faire de ça.
30:13Tout comme pour l'essence.
30:14Vous faites un pré-paiement maintenant pour l'essence.
30:16C'est fatigant de mettre sa voiture, d'aller à la caisse,
30:19de pré-payer son essence, de revenir.
30:21Là, aujourd'hui, on paye l'éducation qui est à la baisse au niveau de l'être humain
30:27et qui fait que les restaurateurs sont obligés de faire ça.
30:30Ce n'est pas de quitter le cœur.
30:31Oui, parce que vous avez raison, il faut rentrer son ibane.
30:33Il faut rentrer comme destinataire l'ibane du restaurateur.
30:39Ça prend toute une affaire.
30:42C'est compliqué parce que ça coupe court à la spontanéité,
30:47de se dire pourquoi on n'irait pas là.
30:49Alors heureusement, il y a plein de restaurants
30:51où on peut encore aujourd'hui dîner et déjeuner sans ce système-là.
30:54Encore aujourd'hui, oui.
30:57Mais si vous voulez réserver la plupart des restaurants,
31:00maintenant d'une certaine qualité,
31:02parce que quand vous avez des menus à 100, 120 euros,
31:04vous réservez une table de six.
31:06Si vous ne venez pas, le restaurateur perd 600 euros,
31:09voire plus avec les vins et les apéritifs.
31:12S'il vend un menu à ce prix-là,
31:14ce n'est pas le genre de restaurant où vous allez en vous promenant.
31:16Ça veut dire que là, il a réellement perdu cette table-là
31:19parce qu'il aura refusé d'autres couverts.
31:21Donc après, à mon avis,
31:23ce sera surtout dans les restaurants un petit peu haut de gamme
31:26parce que sur les brasseries de bord de mer,
31:29ça va être ingérable parce qu'ils font 300-400 couverts à chaque table.
31:34On n'aura pas de mal à retrouver quelqu'un pour manger à la table
31:37qui n'a pas été honoré par la réservation.
31:40Merci, David, d'Aix-en-Provence.
31:42Quel temps fait-il chez vous, mon cher David, à Aix-en-Provence ?
31:45Comme je vous le disais, c'est nuageux.
31:46On n'est pas très bien depuis deux, trois jours,
31:48mais ça va vite revenir parce que dans le sud, il fait toujours beau.
31:51Vous savez ce que j'ai envie de vous dire ?
31:53Ça va être très méchant, David.
31:55Pour une fois, tant mieux. Voilà !
31:58Je vous le laisse un petit peu.
31:59On le récupère dans trois, quatre jours.
32:01Salut, David. Bonne journée.
32:05A tout de suite, on prendra Claude, Philippe.
32:23Encore une petite restriction du quotidien
32:26parce qu'il y a de la malveillance,
32:27parce qu'il y a des gens qui réservent des restaurants.
32:29Je le disais tout à l'heure, j'ai connu des gens
32:31qui réservaient deux, trois restaurants pour samedi soir,
32:34puis on choisira au dernier moment.
32:36C'est compliqué pour les restaurateurs.
32:38Du coup, les restaurateurs, que font-ils ?
32:40Ils disent maintenant, tu réserves, tu payes.
32:43Tu donnes ton empreinte de carte bleue.
32:45Ça sera trois fois 30 euros si vous êtes trois, par exemple.
32:49Au cas où, évidemment, si vous ne vous présentez pas,
32:52on garde l'argent et c'est pour inciter le client
32:55à honorer sa réservation.
32:57Bonjour, Dominique.
32:59Bonjour.
33:00Vous vouliez réagir à cette mesure prise par plusieurs restaurateurs.
33:04Ce n'est pas encore généralisé dans tous les établissements.
33:07Ça vous gêne, vous, c'est ça ?
33:09Vous êtes client, pas restaurateur, on précise.
33:11Oui, oui, voilà, je suis un consommateur.
33:15Oui, je suis d'accord avec ce que M. Landreau vient de dire, justement,
33:21où ça fait encore partie de ces choses
33:23où on finit par payer, entre guillemets,
33:26le manque de civisme et de courtoisie des gens
33:30et qui font qu'à la finalité, on va pénaliser beaucoup de gens
33:34et la majorité des gens pour très peu de gens qui font ça.
33:37Ce que j'expliquais aussi, c'est que je trouve,
33:40je pense que c'est aussi une mesure qui va être géographique
33:44parce que moi, j'habite dans les Vosges,
33:46j'ai pas mal de petits restaurants autour de chez moi et tout.
33:49Je vous avoue sincèrement que je les vois mal appliquer ce genre de procédés
33:54vis-à-vis des clientèles habituelles et même touristiques
33:58parce que ça fera fuir les gens, en toute honnêteté.
34:01Moi, personnellement, si j'appelle, je veux réserver un restaurant
34:04qu'on me demande une empreinte, je dis non.
34:06Parce qu'il y a un moment où il faut aussi avoir confiance aux gens.
34:10Je veux dire, ça devient un peu pénible.
34:12Pour vous, c'est un blocage ?
34:13Si vous avez envie d'un resto mais qu'on vous dit
34:15il me faudrait votre numéro de carte bleue,
34:16vous vous dites tant pis, ce sera sur moi ?
34:18Écoutez, si c'est un grand restaurant
34:20ou si c'est un rêve d'enfant d'y aller, je le ferai peut-être.
34:24Mais entre nous, il y a tellement de restaurants
34:26que je pense que ce ne sera pas pour moi un moyen de...
34:33En tout cas, je ne le ferai pas si je peux faire autrement.
34:36Oui, Dominique des Vosges, ici Éric Brunet de Paris,
34:42moi je ferai comme vous.
34:44Je ferai comme vous, c'est-à-dire
34:46que si c'est vraiment un anniversaire,
34:48quelque chose d'important, le restaurant,
34:50c'est là et nulle part ailleurs,
34:52bien évidemment, je vais rentrer Libane du restaurant
34:55dans mon petit ordinateur,
34:57puis je vais procéder au virement, d'accord.
34:59Mais enfin, si c'est...
35:00Allô Éric, dis-donc, on se fait un petit bistrot
35:02en bas de chez toi, là, etc.
35:04Voilà, si c'est le côté sympathique,
35:06spontané, amical du vieux copain que je n'ai pas vu,
35:09s'il faut que je rentre dans la procédure,
35:11alors je lui dis écoute, viens manger une omelette à la maison,
35:13on n'ira pas au resto, franchement.
35:15D'ailleurs, si je peux me permettre,
35:17j'ai entendu, c'est M. Hartigold,
35:19je n'ai pas bien retenu.
35:21M. Manigold, Stéphane Manigold, le restaurateur.
35:24Oui, qu'on m'a vu assez régulièrement,
35:26d'ailleurs à la télé au période de Covid.
35:28Il a fait un petit impair dans ce qu'il a dit,
35:32parce que moi je suis sur Play Store,
35:34par exemple, pour les applications,
35:36et ils n'ont pas ma carte bleue,
35:37je n'ai jamais rentré de carte dans cette application,
35:39ni même dans Facebook,
35:41ni même dans plein d'autres choses.
35:43On n'a pas l'obligation non plus
35:45de présenter sa carte bleue systématiquement,
35:47et qu'on fait quelque chose dans cette vie,
35:49j'espère que ça n'arrivera jamais.
35:51Il y a un truc intéressant, Dominique et Céline Landreau,
35:54je me tourne aussi vers vous,
35:56parce que vous êtes plus jeune que moi, Céline,
35:58c'est que de temps en temps, j'ai l'impression
36:00qu'il faut être un peu résistant.
36:02Résistant à cette espèce de truc,
36:04oui c'est vrai que les restaurateurs ont raison,
36:06si on se met de leur côté, ils ont raison,
36:08parce que c'est insupportable,
36:09un type qui réserve une table de 6 places,
36:11qui est aussi couvert et qui ne vient pas.
36:13Si je dis que ça ne me choque pas, je suis qu'au labo, c'est ça ?
36:15Non mais en même temps,
36:17et en même temps,
36:19l'art de vivre à la française,
36:21c'est aussi un tout petit peu
36:23de descendre,
36:25et d'aller dans le petit bistrot,
36:27ou d'aller prendre un...
36:29Pourquoi est-ce que c'est devenu impossible
36:31de prendre un train à la volée comme ça ?
36:33C'est toujours possible, Eric Cézanne,
36:35le problème c'est que souvent les trains sont pleins,
36:37mais un train où vous avez des places,
36:39vous pouvez prendre à la volée,
36:40simplement si vous ne réservez pas,
36:41que vous êtes dans le train et que le contrôleur arrive,
36:43que vous n'avez pas de billet, vous payez plus cher.
36:44Je vais essayer ce week-end, je vous raconterai lundi.
36:46Si vous me permettez, je peux vous faire le parallèle
36:48avec une autre problématique,
36:52c'est le Louvre.
36:54J'ai une amie qui a été l'année dernière à Paris,
36:56passer le week-end avec ses enfants,
36:58et elle a dit on va aller au Louvre,
37:00ben non, ils ne sont pas allés au Louvre,
37:01parce qu'en fait, il fallait réserver des créneaux.
37:03On est arrivé quand même,
37:05et c'est selon moi tout à fait raison,
37:07parce que nous, notre génération, on n'a pas connu ça.
37:09Moi, j'étais sur Paris régulièrement pour le boulot,
37:12parce que je suis inférieur de musée,
37:16j'allais au Louvre, au Quai Branly, que sais-je,
37:18j'arrivais à l'entrée, je rentrais,
37:20et puis peu importe, je veux dire,
37:22d'être à cette époque où il faut tout faire,
37:25tout préparer, tout planifier,
37:27tout régler à l'avance,
37:29ça devient un phénomène de vie de fou.
37:31Oui, quand on prend un billet de je ne sais quoi,
37:33même d'avion,
37:34il vaut mieux le prendre 15 ans avant,
37:38parce que les tarifs sont moins élevés.
37:41Le monde n'est pas fait pour les gens qui veulent...
37:43Encore sur le transport, je peux comprendre,
37:45parce que c'est une place limitée,
37:47mais le Louvre, vous vous rendez compte,
37:49une heure avant, vous ne pouvez pas rentrer,
37:51vous dire je vais faire une visite au Louvre,
37:53je vais passer deux heures dans les galeries.
37:55Merci Dominique Dévaux,
37:57je vous souhaite une très belle journée, mon cher Dominique.
37:59A vous aussi, à tous vos auditeurs aussi, merci.
38:01Et bonjour Alain.
38:02Bonjour Alain.
38:03Bonjour, bonjour tout le monde,
38:05bonjour les auditeurs.
38:06Qui est Alain et où est-il ?
38:08Alain, il habite officiellement à Boulogne.
38:12Et officieusement alors ?
38:13Il est officieusement au boulot.
38:15Je croyais qu'il allait nous dire,
38:17mais il ne faut pas le dire,
38:18parce que ma femme me croit à tel an.
38:21Non, pas du tout, il déjeune,
38:23et il est au boulot à la Garenne-Colombe.
38:25D'accord, très bien.
38:27Eh bien, à tout de suite Alain,
38:28on vous laisse déjeuner,
38:30et puis on vous retrouve dans un instant,
38:31on est obligé de marquer une petite pause.
38:32Mangez vite, trois bouchées, pas plus.
38:35A tout de suite.
38:48On en est où Céline ?
38:49On avait dit à Alain qu'il termine sa bouchée,
38:51qu'il est en train de déjeuner.
38:54C'est bon Alain, vous avez avalé ?
38:56Oui.
38:57Qu'est-ce que vous mangez d'ailleurs ?
38:59Aujourd'hui, comme on dit chez moi,
39:01manger sale, je me suis fait plaisir.
39:03Charcuterie et fromage.
39:05À la maison, vous êtes, ou au restaurant ?
39:07Non, non, non, dans mon bureau.
39:09Ah oui, vous mangez au bureau, vous.
39:11Régulièrement, ça m'arrive, oui.
39:13Alain, qu'est-ce que vous pensez de ces restaurateurs
39:16qui disent qu'on en a tellement marre
39:18de ces clients qui réservent et qui ne viennent pas,
39:21qu'on va prendre une empreinte de carte bancaire
39:24pour les faire payer si jamais ils nous plantent ?
39:27Pour l'avoir vécu, je suis totalement contre.
39:29Ah, pourquoi ?
39:30Pour être en plus commercial dans une banque,
39:34j'ai pu gérer ça avec un centre carte bleue,
39:37j'ai appris que c'était totalement illicite.
39:40En fait, avec une carte bleue,
39:43on ne peut payer qu'une prestation
39:45qui a eu lieu ou qui est ferme.
39:47Et ensuite, moi ça m'est arrivé,
39:49j'ai eu à payer 30 euros pour deux personnes.
39:52J'ai réservé une semaine à l'avance
39:54et j'ai eu une impondérable qui a fait
39:58que j'ai annulé 48 heures avant.
40:00Et on ne vous a pas remboursé ?
40:02Ah, vous n'êtes pas remboursé ?
40:04Non.
40:05Alors là, vous téléphonez au restaurant, gentiment.
40:08Ah non, mais j'y suis allé.
40:10J'y suis allé parce qu'en fait,
40:12ils m'ont confirmé qu'ils ne me rembourseraient pas.
40:14Donc moi, je me suis renseigné auprès de mon centre carte bleue
40:17et du coup, je suis allé au commissariat,
40:20j'ai posé une main courante
40:22et je suis retourné au restaurant une deuxième fois
40:24en les menaçant de porter plainte.
40:26Et là, j'ai fini par être remboursé.
40:28Parce que le problème, c'est que comme la carte,
40:30c'était effectivement moi qui l'avais faite.
40:32Oui, vous avez donné l'ordre de paiement.
40:34Voilà, une carte, on ne l'oppose pas.
40:36Donc, j'étais coincé.
40:39Mais là où je ne vous souviens pas du tout,
40:41monsieur le banquier Alain,
40:43c'est quand vous dites qu'il est illégal.
40:45Écoutez, aujourd'hui,
40:47c'est de dire, je suis un établissement de restauration,
40:50le coût de la réservation de la table,
40:52le coût global pour 5 personnes,
40:55sera de 200 euros.
40:57Parce que je suis un bon restaurant.
40:59Si vous en acceptez le principe,
41:01les 200 euros sont à moi, point barre.
41:03Je ne vois pas pourquoi c'est illégal.
41:05Parce que ce n'est pas du tout ce qui est écrit
41:07dans les contrats carte bleue qu'ils signent avec les banques.
41:09D'accord.
41:10Et que juridiquement,
41:12le seul moyen de paiement qui est véritablement opposable,
41:14parce que juridiquement, c'est une reconnaissance honnête,
41:17c'est un chèque.
41:18Sauf qu'aujourd'hui, on sait pertinemment
41:20que les chèques impayés,
41:22les montants sont très faibles pour être sûr d'être payé.
41:24Mais c'est le seul moyen de paiement
41:26qui est juridiquement opposable
41:28parce que lui, il stipule,
41:30il est stipulé dans la loi, c'est une reconnaissance honnête.
41:32Vous reconnaissez le devoir de l'argent à quelqu'un.
41:34Pas avec une carte bleue.
41:36D'accord. D'accord.
41:37Voilà.
41:38Compris.
41:39Merci Alain le banquier.
41:40Je vous en prie.
41:41Merci à vous.
41:42De la Garenne-Colombe.
41:44Et bonjour Hervé.
41:45Bonjour mon cher Hervé.
41:48Oui bonjour.
41:49Qui est Hervé ?
41:50Alors Hervé, donc Hervé,
41:52je suis de Bourgogne,
41:55de Lyon exactement.
41:57Et là je suis quelqu'un
41:59qui suis beaucoup en déplacement.
42:01Donc il fait beaucoup d'hôtels,
42:02beaucoup de restaurants, etc.
42:04Et moi je suis pour,
42:06je ne suis pas restaurateur du tout,
42:07mais je suis pour parce que plus d'une fois en déplacement,
42:09ça m'est arrivé de me retrouver dans des établissements
42:11où ils n'acceptaient plus personne
42:13parce qu'il y avait des tables de libre.
42:15Et on s'aperçuait un quart d'heure, une demi-heure après
42:17qu'on n'aurait plus les prix
42:18parce que les gens faisaient faux bons.
42:20Les gens ne se faisaient pas présenter.
42:21Voilà, tout à fait.
42:22Et moi j'ai l'habitude,
42:23parce qu'au quotidien je suis en déplacement,
42:25là c'est le cas aujourd'hui,
42:27je réserve d'avance tous mes hôtels
42:29avec toutes les chaînes que vous connaissez.
42:32Et je fais des empreintes bancaires pour tout automatiquement
42:35et ce qui est tout à fait normal je trouve.
42:37C'est justifié quoi.
42:38Donc c'est pour, y compris pour les restos Hervé ?
42:41Non, pour les restos je n'ai jamais fait de réservation
42:44par contre, parce que je n'ai jamais tombé dans un restaurant
42:47qui me fasse la demande.
42:49Mais vous le feriez sans problème si on vous le demandait ?
42:51Pas de soucis moi, oui.
42:53Moi je n'ai jamais eu de problème avec toutes les chaînes d'hôtels
42:55toutes les semaines.
42:57Et en aucun cas j'ai eu de problèmes,
42:59j'ai eu des désistements professionnels,
43:03avec des causes bien définies
43:05et j'ai toujours été remboursé
43:07au cas où s'il y avait un prélèvement anodin.
43:10Pour moi il n'y avait pas de soucis.
43:12En fait ce coup de colère des restaurateurs
43:14qui disent à partir de maintenant on va prendre
43:16pour les réservations une empreinte bancaire,
43:18au fond ça se pratique déjà un peu
43:22d'abord avec les hôteliers vous nous dites
43:24et puis certains restaurants dans les zones en tension.
43:27Dans Paris, au bord de la mer,
43:30il y a déjà des restaurants qui font ça.
43:33Tout à fait.
43:34Je vous prends le cas, ce soir je suis à Narbonne
43:36dans un hôtel, une chaîne bien connue,
43:38un groupe bien connu,
43:40j'ai pris la dernière chambre qui restait.
43:42C'est pour vous dire.
43:43Il y a 24 heures de ça.
43:45Heureusement qu'ils prennent des empreintes
43:47parce qu'ils perdraient du pouvoir d'achat.
43:49C'est ce qui se passe avec des petits restaurateurs
43:51qui n'ont pas les mêmes reins solides
43:53que ces grosses chaînes-là.
43:55Très bien, mais merci Hervé.
43:56Vous saluerez les Narbonaises et les Narbonais
43:58de la part d'Hertel.
44:00Il ne fait pas beau.
44:01Je me suis arrêté manger sur l'autoroute
44:03dans la Drôme et il ne fait vraiment pas beau.
44:05Ah bon, il ne fait pas beau dans la Drôme non plus,
44:07du côté de Valence ?
44:08Oui, je suis entre Valence et Saint-Rambert-d'Alvion.
44:11Et oui, il pleut.
44:13Je suis parti de Lyon ce matin, de Chaillet,
44:15et il faisait très beau.
44:17Il y a un très grand restaurateur,
44:18je ne sais pas s'il a toujours son restaurant,
44:20du côté de Valence.
44:21Une légende sur la National 7
44:23qui s'appelait Michel Chabran.
44:25Une légende de la gastronomie française.
44:28Mais on en a des bons dans Lyon aussi.
44:30On a la Côte Saint-Jacques à Joigny,
44:32qui est très réputée,
44:33ou Meunot à Saint-Père-des-Vézés.
44:35Merci Hervé.
44:36Merci.
44:37Merci beaucoup.
44:38Bonjour Claude.
44:39Allons bonjour Eric.
44:40Bonjour Céline.
44:42On vous écoute Claude.
44:43Où êtes-vous ?
44:44Déjà je suis à Palaisaux,
44:45mais ce n'est pas facile de passer après le Pape.
44:47Quoique dans une autre vie j'ai été charcutier,
44:51ma spécialité c'était le pâté de foie et le pâté de lapin.
44:54Donc on est en harmonie avec votre émission.
44:56Bravo, bravo.
44:58Qu'est-ce que vous faites comme boulot ?
45:00Je suis à la retraite maintenant.
45:01J'ai 81 ans.
45:02J'ai arrêté à 73 ans.
45:03Alors oui, les gens sont fatigués.
45:04J'ai arrêté à 73 ans.
45:05Vous faisiez quoi ?
45:06Traiteur, charcutier-traiteur à Bièvre.
45:08Ah oui, charcutier-traiteur, d'accord.
45:09Bon, est-ce que vous trouvez ça bien ces restaurateurs
45:11qui vous prennent une empreinte bancaire quand vous réservez ?
45:14Je trouve ça très bien,
45:15parce que de toute façon je pense que c'est un manque de savoir-vivre.
45:17Si ce n'est un manque de civisme,
45:19de toute façon c'est un manque à gagner pour le restaurateur.
45:22Comme on le disait tout à l'heure aux précédents auditeurs,
45:25c'est surtout dans les grands restaurants.
45:27Mais j'estime que ça ne se fait pas.
45:29C'est totalement un manque de savoir-vivre, je suis désolé.
45:32Moi j'ai eu à les restaurants toute ma vie,
45:34jamais si je me désiste, je me désiste 48 heures à l'avance.
45:39Ou alors même quand je suis en retard,
45:41au bout d'un quart d'heure en retard,
45:43je téléphone pour dire que j'aurai un quart d'heure de retard.
45:45C'est un manque de...
45:46C'est la moindre des choses par respect pour celui qui vous accueille.
45:50Bien, merci Claude.
45:52Globalement, vous êtes quand même une majorité.