Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 19 mars 2025.
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00:00Les promesses sont tenues, pas tenues, le personnel que je peux rencontrer qui est, je peux vous dire, qui est magnifique.
00:07Moi j'ai rencontré des infirmiers, des infirmières vraiment dévoués à leur boulot, mais là je peux vous dire, ils n'en peuvent plus.
00:15Restez avec nous Jacques, restez avec nous, c'est très intéressant, c'est étonnant que vous me parliez de plus de 5 heures d'attente,
00:20puisque l'actualité c'est cela, nous avons appris que dans un service d'urgence en moyenne, en 10 ans, nous attendons 45 minutes de plus,
00:29soit une prise en charge qui est au-delà de 5 heures, donc on n'est pas loin du chiffre que vous évoquez vous-même Jacques,
00:35restez avec nous, je me tourne vers Céline Landreau tout de suite, c'est le rappel des titres Céline.
00:39Après avoir longuement discuté avec Vladimir Poutine hier, c'est avec Volodymyr Zelensky que Donald Trump s'apprête à échanger aujourd'hui.
00:49On vous rappelle qu'hier le président russe n'a pas accepté les termes du cessez-le-feu qui avait été négocié par Washington avec Kiev,
00:55qu'il concède un arrêt des frappes sur les infrastructures énergétiques pour 30 jours,
00:59mais qu'il exige dans le même temps la fin du réarmement de l'Ukraine et l'arrêt de l'aide occidentale à Kiev.
01:04Inacceptable aux yeux de Volodymyr Zelensky qui l'a fait savoir en Finlande aujourd'hui,
01:08et qui dit espérer que l'Amérique continuera de mettre la pression sur la Russie.
01:13A Gaza, un nouveau bilan du ministère de la Santé du Hamas fait désormais état de 970 morts en 48 heures,
01:20après la reprise des frappes aériennes israéliennes, des frappes dénoncées par Emmanuel Macron, le président français,
01:27qui déplore un retour en arrière dramatique et qui prévient qu'il n'y aura pas de solution militaire possible dans le territoire palestinien.
01:36Et puis en France, après le claquage de portes de forces ouvrières et de lutte de paix,
01:41la CGT menace à son tour de quitter le conclave sur les retraites, mais François Bayrou lui continue d'y croire.
01:48Son entourage insiste, le premier ministre continue à souhaiter, je cite,
01:53un accord de progrès et d'équilibre financier sur la réforme des retraites.
01:57La météo, Peggy Broch, pour cet après-midi, on le disait, à quelques exceptions près, c'est un grand ciel bleu.
02:05Exactement, alors les exceptions, c'est sur la Bretagne ou la Basse-Normandie, on a un petit peu plus de nuages,
02:10et puis ça reste nuageux du côté de l'Occitanie avec des pluies sur l'Angle d'Occrocyon en remontant vers les Cévennes,
02:15et surtout, il y a beaucoup de vent encore, des rafales entre 80 et 100 km heure, donc ça souffle bien,
02:23et ce vent va se renforcer encore demain, le tout sous des températures qui sont printanières,
02:27mais plus au nord que près de la Méditerranée.
02:29Près de la Méditerranée, ce n'est pas là où il fait le plus doux cet après-midi, 13 à 16 degrés,
02:33mais 15 à 18 sur la moitié nord et jusqu'à 22 degrés dans le sud-ouest.
02:37Merci beaucoup, Peggy Broch.
02:46J'ai eu une très grosse grippe, mon gendre a appelé le 15, j'ai été transportée à l'hôpital Larry-Boivière,
02:54et franchement, ils ont fait tout leur possible pour nous aider, mais ils n'ont pas les moyens.
02:59Moi, je suis restée sur un chariot pendant 5-6 heures, mais le soir, à 18h, ils m'ont trouvé une chambre en pédiatrie, en gériatrie, pardon.
03:09En gériatrie, oui, elle a passé 5-6 heures sur un chariot.
03:13Les temps d'attente, ça ne s'arrange pas, il ne s'agit pas de stigmatiser des populations de soignants qui font tout ce qu'ils peuvent faire,
03:26mais ça ne s'améliore pas sur ce registre.
03:30On était avec Jacques, je voudrais saluer Maurice, qui nous rejoint également.
03:34Mon cher Maurice, bonjour.
03:36Oui, bonjour Céline, bonjour Rémi.
03:38Vous êtes de quel coin de France, Maurice ?
03:40Charente-Maritime.
03:42Vous connaissez bien ce monde médical, vous avez eu à souffrir de temps d'attente colossaux vous-même ?
03:48Je connais bien cette situation, étant donné que j'étais infirmier moi-même, je suis à la retraite actuellement.
03:58Donc oui, c'est mon épouse qui a pâti de ce temps d'attente assez long.
04:07Long, c'est-à-dire ? Combien de temps pour elle ?
04:10Alors, elle m'a fait une pneumonie, donc n'ayant pas de médecin pour venir la consulter, j'ai téléphoné le SAMU.
04:22Le SAMU m'a demandé de lui parler, et quand ils ont vu qu'elle était très essoufflée et tout,
04:28ils m'ont dit, il faut l'emmener tout de suite à l'hôpital, allez-y, on prévient l'hôpital de votre arrivée.
04:37Et quand on est arrivé aux urgences, effectivement, ils nous attendaient.
04:42Et elle a été prise tout de suite.
04:46J'ai dit, ça c'est une affaire qui marche bien, seulement elle est restée deux jours dans le couloir sur un chariot.
04:54Ce n'est pas la première fois qu'on entend ce genre de choses délirantes.
04:58Maurice, on est toujours avec Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France.
05:04Christophe Prudhomme, vous venez d'entendre Maurice, sa femme, qui a pasé deux jours sur un brancard.
05:09Ça, c'est l'illustration criante du manque de lits en aval, selon vous ?
05:14Oui, vous savez, il y a une autre étude qui vient juste de sortir, de la Fédération des observatoires régionaux des urgences,
05:21qui montre que quand des personnes attendent sur un brancard, ça entraîne une surmortalité.
05:28Une perte de chance, c'est ça ?
05:30C'est une perte de chance par défaut de moyens.
05:34Écoutez, il y a des responsables.
05:36Les responsables, c'est les politiques qui ont mis l'hôpital dans cette situation.
05:41On parle des gens qui viendraient pour rien aux urgences.
05:43Vous voyez, les trois exemples, ce sont des cas qui nécessitent des lits.
05:48Or, on a fermé 100 000 lits en 25 ans, en nous expliquant qu'on allait tout traiter en ambulatoire.
05:55Mais on ne va pas renvoyer une dame qui a une pneumonie chez elle, simplement avec des antibiotiques.
06:00Il faut la mettre dans un lit, la perfuser, lui faire une radio ou un scanner.
06:04Voilà, on a besoin de lits pour ça.
06:06Et la surcharge des urgences, et vous savez, la charge de travail la plus lourde que nous avons aux urgences aujourd'hui,
06:13c'est toutes ces personnes qui attendent sur des brancards un lit,
06:17et qui devraient être hospitalisées, et qui nécessitent des soins,
06:20et qui sont dans des conditions qui sont inacceptables avec des gens qui passent.
06:25Parfois, il y a des courants d'air.
06:28Il n'y a pas de surveillance.
06:30Les patients se surveillent entre eux.
06:32Le personnel court dans tous les coins.
06:35Vous savez, ça fait maintenant 20 ans...
06:38C'est indigne, quoi, à vous entendre.
06:40Oui, mais vous voyez ce qui me rend fou de rage ?
06:44C'est que ça fait 20 ans, vous voyez, qu'en tant que responsable syndical, je répète la même chose sur vos ondes.
06:50Et que les choses s'aggravent d'une année à l'autre.
06:53Ce qui est fou quand on y réfléchit, Christophe Prudhomme,
06:55c'est que ce système de santé à la française fait d'un côté rêver, fantasmer l'humanité tout entière,
07:03qui rêverait d'avoir un système aussi protecteur,
07:06et qu'en même temps, il est à ce point, quand on est en situation d'urgence,
07:10par définition dans un service d'urgence, qu'il est à ce point détérioré.
07:13Ce paradoxe est dingue.
07:16Vous savez, heureusement, il y a quand même des choses qui fonctionnent bien dans le système de santé.
07:22Heureusement.
07:23Mais l'indicateur des urgences est un indicateur qui montre qu'il y a urgence à faire autre chose
07:30que ce qu'on nous impose.
07:32Et de nous parler, il faut se serrer la ceinture parce que la dette qu'on va laisser à nos enfants, ça suffit.
07:37Moi, ce qui m'intéresse aujourd'hui, c'est les personnes dont on peut éviter le décès sur un brancard aux urgences,
07:42et pas la dette qu'on va laisser à nos enfants.
07:44Restez avec nous, Christophe Prudhomme, médecin urgentiste et porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France.
07:49La MUF. Didier nous appelle, il a fait le 3210.
07:51Mon cher Didier, bonjour.
07:53Bonjour Eric.
07:55Qui est Didier ?
07:59Moi, je suis chirurgien urologue, et je m'occupe depuis des années un petit peu de représenter les collègues un peu partout.
08:04Et je rejoins l'analyse de mon confrère.
08:06C'est très triste, c'est bouleversant.
08:09Ça fait des années qu'on le dit.
08:10On a commencé à fermer des lits depuis la fin des années 90.
08:14Nous, le représentant des médecins, on a demandé à maintenir des lits.
08:17On n'a jamais été entendu.
08:18Et je veux surtout vous dire, Eric, que ce n'est que le début.
08:21C'est-à-dire que l'arrivée du papillome, ils vont avoir 80 ans en 2027.
08:25Ils vont vivre jusqu'en 2047.
08:27Et nous avons annoncé depuis 20 ans, et moi je l'ai annoncé quand j'étais président national des internes en 97,
08:32une crise sanitaire sans précédent en 2025.
08:35Alors que l'arrivée massive de personnes à soigner, vous savez Eric,
08:39on consomme à peu près, chacun d'entre nous, 90% de nos dépenses de santé de la dernière année de vie.
08:45Donc quand on arrive à 80-90, on sait qu'on va avoir besoin de soins.
08:49Et la réponse qu'on donne aujourd'hui, notre pays civilisé,
08:52c'est de laisser des personnes de 90 ans coucher dans des couloirs 15h, 20h, 25h, 36h.
08:58Et comme l'a dit Christophe à l'instant, le drame, c'est que quand vous êtes couché à 80 ans dans un couloir pendant 48h,
09:04votre mortalité, elle fait x3 ou x4.
09:07C'est-à-dire que vous n'avez pas été hydraté, vous n'avez pas mangé,
09:10et l'équilibre précaire que vous aviez est en train de se détruire.
09:14Cette réalité dramatique des urgences, elle est liée à plein de choix politiques.
09:19On a fermé la permanence de soins en ambulatoire, en médecine générale.
09:23On a fermé la permanence de soins dans toutes les cliniques privées à qui on a dit
09:26vous n'avez plus le droit de faire de permanence de soins la nuit.
09:28Et on a tout renvoyé sur le CHU.
09:30Et j'en veux pour preuve, la dernière décision, et j'attendrai que Christophe nous dise ce qu'il en pense,
09:34quand on vient de décider dans un décret de décembre 2023
09:37que la chirurgie pédiatrique et les urgences pédiatriques aujourd'hui, ce n'étaient que les centres experts des CHU.
09:43On vient donc de décider de concentrer encore plus l'obligation de soins sur les CHU et les services d'urgence.
09:49C'est dramatique, et ce n'est que le début Eric.
09:52C'est-à-dire que ce que vous êtes en train de faire aujourd'hui,
09:55on le dénonce avec Christophe et d'autres depuis 20 ans,
09:58et ça va se dégrader, ça va encore s'aggraver.
10:01Il n'y a aucun signe d'espoir selon vous Didier ?
10:04Quel espoir on a ? Christophe ne vous l'a pas dit mais on n'a pas d'infirmière.
10:08On vient de créer les infirmières en pratique avancée.
10:11Du coup nos infirmières de nuit, infirmières de week-end, elles s'en vont.
10:14On n'a plus d'infirmières à l'hôpital public et en clinique privée.
10:17C'est de l'espoir, ça ce n'est pas de l'espoir.
10:19On a des infirmières de bloc opératoire, on veut les former en IBOD.
10:22Il faut en former 17 000.
10:24En IBOD c'est quoi Didier ? Parce que là je suis pas sûr que tout le monde vous suive.
10:28Les infirmières de bloc opératoire, ce qui fait qu'aujourd'hui on va nous demander de surformer nos infirmières.
10:32On n'a plus d'infirmières dans les blocs.
10:34Allez interroger les chirurgiens, on n'a plus de possibilité d'opérer les malades.
10:39Et parfois en manque de matériel.
10:41Et la réponse du point politique, c'est nul.
10:43On vous dit, la Sécu va être déficitaire de 10 milliards.
10:45Et on va trouver 50 milliards pour l'armée ?
10:48Didier, est-ce que c'est un manque de moyens ?
10:51Qu'est-ce qui pêche ? On ne comprend pas.
10:53Nous, quand on arrive dans un service d'urgence et qu'on attend des heures,
10:56ça m'est arrivé il y a une année,
10:58ma première lecture de Kidam qui n'y connaît rien dans l'équation de la santé,
11:03c'était effectivement un manque de moyens.
11:05Parce que quand on attend dans un couloir, on se dit, ce n'est pas possible.
11:08Mais est-ce que c'est ça la solution ?
11:10Affecter de nouveaux moyens à l'hôpital ?
11:12Ou est-ce que, comme le dit Christophe,
11:14qui est avec nous, Christophe Prudhomme, urgentiste,
11:16est-ce qu'il y a des sujets organisationnels qu'il faut repenser ?
11:20Éric, en 1997, j'ai dit à M. Jacques Barraud et M. Juppé,
11:26en 2025, si vous ne nous aidez pas, le système va tomber.
11:30On n'a rien fait.
11:32On a continué un numéro exclusif, on n'a pas produit assez de médecins,
11:35on n'a pas produit assez d'infirmières,
11:37on les paye très mal, on les maltraite,
11:39et on a fermé 100 000 places d'hospitalisation,
11:43alors même qu'on savait que la vague du papy-boom allait arriver.
11:47Donc en gros, on n'a pas anticipé, on a fermé les moyens.
11:51C'est-à-dire que parce que la Sécu est financée sur les cotisations sociales,
11:56sur votre fiche de paye à chacun d'entre nous,
11:58on n'augmente pas les prélèvements sociaux.
12:01On le comprend, sinon le chômage explose.
12:03Trouvons d'autres solutions de financement.
12:05Mais nous, l'hôpital public, et on ne parle pas des urgences psychiatriques,
12:08l'hôpital public, les cliniques privées, les urgences psychiatriques,
12:11on est en train de crever.
12:13On est en train de disparaître.
12:15Nos infirmières nous quittent parce qu'elles gagnent 2000 euros par mois.
12:18Elles vont ailleurs et elles quittent.
12:19En bassant parisien ou ailleurs, elles n'ont pas les moyens de survenir aux besoins.
12:22Nos aides-soignantes, c'est pareil.
12:23Alors il y a eu le Ségur, on a mis un petit peu sur l'hôpital public,
12:26mais les cliniques privées à côté, on les fait fermer,
12:29parce que les ARS décident que la cancérologie, c'est le CHU, c'est le centre expert.
12:36Avec des missions de soins de plus en plus lourdes,
12:38alors même que l'hôpital public a l'obligation de recevoir aujourd'hui
12:42des urgences de nuit colossales.
12:44Encore une dernière réflexion.
12:46Avant, la médecine générale de ville était équipée, aidée,
12:50pour aide de garde sur tous les territoires.
12:52Depuis les années 2004, on a fermé d'autorité par les ARS
12:56tous les secteurs de garde des médecins généralistes.
12:59Pour aujourd'hui, à partir de minuit, il n'y a plus personne.
13:01C'est l'hôpital public qui récupère.
13:03Il ne peut pas faire face quand un personnage de 92 ans
13:06rentre à une heure du matin aux urgences.
13:08Il ne ressortira pas le lendemain matin.
13:10Passionnant. Didier, médecin urologue ancien, responsable syndical,
13:14j'entends, est avec nous.
13:16Nous sommes également avec Christophe Prudhomme, médecin urgentiste,
13:18et avec vous, Jacques, Maurice, qui ont attendu des heures et des heures,
13:22eux, leurs conjoints au service d'urgence.
13:24Dans un instant, ce sera René et Martine qui ont fait le 3210
13:27à qui nous passeront le micro, les amis.
13:29A tout de suite.
13:31Jusqu'à 14h.
13:33Éric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
13:39Céline Landreau et Éric Brunet.
13:41Les auditeurs ont la parole sur RTL.
13:44Monsieur le sapeur-pompier, quand on partait en intervention
13:47pour de la bobologie, etc., lorsqu'on arrive sur intervention,
13:50des gens qui n'avaient rien à faire.
13:52Oui, bonjour, on a pris un char, monsieur, madame, qui n'a rien.
13:54Ah oui, mais bon, il vaut mieux l'amener à l'hôpital,
13:56il vaut mieux l'amener à l'hôpital.
13:57Des gens qui sont en état d'ivresse.
13:58Ah ben oui, mais il faut les amener.
13:59Alors que l'état d'ivresse sur la voie publique, c'est un délit.
14:01Il faut les amener à l'hôpital et ça remplit.
14:05Voilà, mesdames, messieurs, on parle de ce chiffre.
14:07Plus 45 minutes d'attente en moyenne
14:10pour un patient qui se rend dans un service d'urgence.
14:12Plus 45 minutes par rapport à 2013.
14:14On a à peu près 10 ans, quoi.
14:16Soit une durée totale jusqu'à la prise en charge de 5h09.
14:21Ça a augmenté, mesdames, messieurs, jusqu'où ça ira.
14:24Vous êtes très inquiets, vous êtes nombreux à nous appeler
14:27pour nous dire que ce n'est pas possible d'attendre des heures, des heures.
14:29D'autant que c'est un facteur auquel je n'avais pas pensé en préparant cette émission,
14:32mais ça a été dit à plusieurs reprises.
14:34Quand on est en situation de fragilité dans un chariot ou dans un couloir,
14:38eh bien on a une perte de chance.
14:41Une surmortalité notamment chez les personnes âgées.
14:43Vous avez un problème cardiaque.
14:46Bon, ce n'est pas dans votre couloir qu'il va être résolu.
14:49Au contraire, ça peut s'aggraver.
14:51René a fait le 3210, mon cher René.
14:53Bonjour.
14:54Bonjour à tous.
14:56Coupez la radio, coupez le haut-parleur.
14:59Ah, mais j'ai tout coupé. Là, je suis avec mon téléphone.
15:01Vous êtes parfait. Vous êtes où, René ?
15:03J'habite tout au sud de l'Essonne, dans un tout petit village.
15:07De l'Essonne, très bien.
15:08Vous avez eu à pâtir d'une attente colossale, vous-même, aux urgences ?
15:12Avant de rentrer un peu plus dans le dur du débat,
15:15je vais vous raconter deux anecdotes.
15:17En janvier 87, je suis arrivé à Saint-Antoine à 18h pour un soupçon d'appendicite.
15:24J'ai pu rentrer dans le bloc à 1h30 du matin, 7h30 plus tard,
15:28à Saint-Louis pour une péritonite.
15:30C'était en 87.
15:32Ma femme avait des grosses douleurs en janvier 91.
15:36Elle a fait venir notre médecin à 22h30 à la maison.
15:39Elle s'est fait hospitaliser d'urgence pour une grossesse extra-utérine.
15:43Je pense que maintenant, elle serait morte.
15:45Si c'était maintenant.
15:47Donc ça, c'est deux anecdotes.
15:49Pour vous dire que ce n'est pas que depuis 10 ou 20 ans.
15:54Le problème des urgences et du médecin de garde, c'est quelque chose qui existe depuis longtemps.
15:59Maintenant, à part ces anecdotes, j'ai un ami, un très bon ami que je connais depuis presque 50 ans,
16:06qui est chef de service d'un grand hôpital parisien à la PHP
16:12et qui régulièrement me dit que l'hôpital n'a pas de problème de moyens.
16:16Il a un problème d'organisation.
16:18L'administration de la PHP, c'est 33% du budget.
16:21Alors attendez, vous dites que votre ami, chef de service médical à l'hôpital public parisien,
16:28vous dit qu'en fait, 33% du budget de fonctionnement de l'hôpital, c'est des services administratifs, c'est ça ?
16:35C'est l'administration. Dans le même temps, vous avez Saint-Joseph hôpital privé,
16:38qui est un très bon hôpital.
16:40Mon père s'est fait soigner il y a 3-4 ans là-bas.
16:42Il s'est très bien fait soigner. C'est 22%.
16:44En Allemagne, c'est 18%.
16:45Alors, on n'a pas ces chiffres-là, René.
16:49Donc on ne peut pas les vérifier, ni les attester, ni les comprendre.
16:54On va peut-être demander à Didier si ça lui paraît probable.
16:58Didier, vous êtes urologue.
17:02Attendez, attendez, attendez, René, on revient vers vous tout de suite.
17:05Juste sur ces chiffres, est-ce qu'il y a une suradministration de l'hôpital public en France, Didier ?
17:12C'est probablement clair.
17:14Et c'est vrai qu'il y a beaucoup de charges administratives dans nos hôpitaux.
17:18Je crois qu'aujourd'hui, le problème, il est au-delà.
17:20Ce n'est pas que ça.
17:22Mais ça y joue avec une organisation très administrative, dépendante,
17:27qui fait que les médecins, parfois, n'ont même pas le choix pour organiser les soins.
17:31Tout est sous nos intérêts.
17:33Pardonnez-moi, mais c'est le cœur du débat.
17:36Nous sommes là, depuis des années, à anonner toujours la même chose.
17:40L'hôpital manque de moyens.
17:42On est quand même des contribuables à tous, en écoutant RTL.
17:45L'hôpital manque de moyens, donc donnons-lui davantage de moyens.
17:49Si en réalité, il y a des médecins, comme ce que nous dit René à l'instant,
17:53dans l'hôpital, qui disent mais au fond, notre problème, ça n'est pas les moyens,
17:59mais c'est la façon dont ils sont affectés et fléchés,
18:02c'est une information intéressante, si c'est ça le sujet, Didier.
18:07Si la solution des urgences aujourd'hui, c'est qu'un problème d'économie de santé,
18:11je pense qu'on aurait trouvé des solutions depuis un moment.
18:14Ce que moi, on peut dire, et tout à l'heure, Christophe le disait très bien,
18:17les Français aujourd'hui, ils n'ont pas envie de dépenser 250-260 milliards pour la santé.
18:23On a des moyens qui sont contrôlés, limités.
18:27Je vous le disais, on manque d'infirmières, on manque de plaselits,
18:29on manque d'aide-soignants, on manque de médecins.
18:32Est-ce que dans l'hôpital public allemand, qui fonctionne très bien,
18:37on le prend rarement en exemple, est-ce qu'il y a aujourd'hui, comme le dit René,
18:41une part dédiée aux services administratifs qui est beaucoup plus faible
18:45que dans l'hôpital public français, par exemple ?
18:49C'est possible. C'est possible, j'aimerais étudier, mais...
18:56C'est possible, mais je ne suis pas sûr que la solution soit là.
18:58On attendra Christophe tout à l'heure. Je peux vous dire qu'on donne beaucoup de moyens en France.
19:03Il va falloir en donner encore plus.
19:05Il me semble que la Sécu contrôle à mort et qu'à la marge, peut-être qu'on récupèrera 3 ou 4 milliards.
19:12Puisqu'on parle de l'administratif, Didier, tout à l'heure vous aviez le micro.
19:17Vous, urologue qui avez eu des responsabilités syndicales dans le monde médical, urologue.
19:23Vous disiez, finalement, on a eu des décisions des agences régionales de santé,
19:29les fameuses ARS, ces dernières années qui ont été mortifères,
19:33qui ont fait beaucoup de mal à l'hôpital et au système de santé.
19:36C'est ça l'administratif ? Est-ce que ces ARS ont une utilité, Didier ?
19:41Elles ne se casseront pas aussi pour des raisons, je ne sais pas, moi, idéologiques ou que sais-je ?
19:45Est-ce qu'elles ne malmènent pas notre système de soins, Didier ?
19:49Alors, je partage complètement. Mais les ARS, elles ont été créées par nos députés et nos sénateurs.
19:54Les ARS, moi, je ne leur en veux pas. Au quotidien, elles impliquent ce que l'Assemblée nationale a décidé.
20:00Les députés et les sénateurs en bonne santé ont décidé qu'on dépensait trop d'argent.
20:06Et toutes les nuits, on constate avec Christophe des milliers de nos concitoyens malades
20:12qui sont maltraités et en souffrance.
20:15Et nos concitoyens représentants de l'État, ils disent qu'on dépense toujours trop.
20:19Donc, on diminue, on sanctionne, on impose. Et c'est l'ARS qui fait le sale boulot.
20:24On a vu pendant la crise Covid que les ARS, elles sont mises en retrait, que c'est les médecins qui ont oublié le pouvoir.
20:29Justement, Didier, on commémorait les cinq ans du début du confinement.
20:33Au début de semaine, il y a une amertume particulière de constater tout ça,
20:37cinq ans après qu'on vous ait applaudi à 20h tous les soirs.
20:41Alors moi, en tant que urologue, j'ai les boules, c'est sûr.
20:43C'est peut-être un peu vulgaire, mais ça va permettre de faire réagir.
20:46Pendant la crise Covid, on était des demi-dieux, jour et nuit, jour et nuit,
20:51parfois 24h, 48h, 36h, sans dormir.
20:53On a pris soin avec les infirmières, les aides-soignantes, les bancardiers, tout le monde.
20:57On s'est mis sur la brèche tout le temps.
20:59Et aujourd'hui, on est en train de crever, on est en train de disparaître.
21:03Les hôpitaux publics n'ont pas les moyens de remplir leurs missions.
21:06Et on est abandonnés.
21:08Et chaque fois que les médecins, ils rouspètent, qu'ils font des manifestations ou ailleurs,
21:11on n'est absolument pas entendus.
21:13Donc oui, je suis très amer.
21:15Parce que quand il y a une crise sanitaire, on est en première ligne.
21:18Mais quand il y a une crise sanitaire, on va prendre les biologistes.
21:21Les biologistes, ils se sont cassés le cul toute la crise Covid.
21:25Et aujourd'hui, on va leur récupérer des économies pour rembourser ce qu'on leur a donné par la crise Covid,
21:30alors qu'ils ont embauché du personnel, acheté des laboratoires, travaillé jour et nuit.
21:36Didier, son coup de colère, urologue, qui nous appelait au 3210.
21:39Merci Didier. On viendra vers René, qui avait la parole tout à l'heure.
21:43Il est 13h26. Jean-Alphonse vient d'entrer dans le studio.
21:46Il va nous donner le programme de l'heure du crime à 14h.
21:49Bonjour Eric et bonjour Céline.
21:51Alors aujourd'hui, on va dans un village de l'Ariège, à Flavin.
21:53Ce n'est pas très loin de Rodez.
21:55On est au mois de février 2000.
21:57Une maman, 36 ans, une adolescente de 12 ans, abattue froidement dans leur maison.
22:02Le bébé de la jeune femme, il a 5 semaines, c'est un nourrisson.
22:06Il a disparu, il a été enlevé.
22:08C'est donc bien lui qu'on venait chercher.
22:10La tuerie, elle est totalement incompréhensible.
22:13Et elle va nous emmener, vous allez voir, c'est très étonnant cette histoire,
22:16elle va nous emmener très très loin de l'Ariège, à plus de 5000 km.
22:20On va aller à Miami, en Floride.
22:23C'est là où vit un Français totalement fantasque, très riche.
22:27Jean-Marie Von Matt, il est passionné d'ésotérisme, de croyances occultes.
22:32Est-ce que c'est lui qui a enlevé le bébé et qui a tué tout le monde ?
22:38Pourquoi pas ? Il aurait donc fait 5000 km pour venir accomplir ce forfait.
22:43Je vous raconte tout, vous allez voir, c'est très vertigineux comme histoire.
22:47C'est dans l'heure du crime, à 14h sur RTL.
22:50Merci Jean-Alphonse Richard.
22:52Dans un instant, on continue sur une autre histoire vertigineuse.
22:55Les temps d'attente complètement dingues dans les services d'urgence, ça ne s'améliore pas.
22:58A tout de suite.
22:59Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
23:0350 centimes la minute.
23:06Vous écoutez RTL midi, les auditeurs ont la parole.
23:09On va continuer à parler avec vous de cette durée des passages aux urgences qui s'allonge toujours plus.
23:14Mais on voudrait aussi vous entendre sur un autre sujet plus léger.
23:17Le retour en grâce de la cassette audio, vous savez, celle qu'on rembobinait avec un crayon.
23:23On revient dans 45 secondes.
23:25Les auditeurs ont la parole.
23:26Eric Brunet, Céline Landreau sur RTL.
23:29Je suis rentrée aux urgences à 20h30 et on m'a pris en charge à 3h30 du matin.
23:35De ce fait, on m'a gardée pendant 10 jours avec un antibiotique en intraveineuse
23:40parce que j'avais un staphylococque doré.
23:42Donc franchement, les urgences, je suis vraiment dégoûtée.
23:48Voilà, beaucoup d'appels sur les temps d'attente dans les services d'urgence de l'hôpital public
23:54qui ne cessent de croître.
23:55Vous êtes de plus en plus nombreux à attendre de plus en plus longtemps aux urgences.
24:00Voilà, Martine a fait le 3210.
24:02Martine, bonjour.
24:03Bonjour.
24:04Bonjour.
24:05Où êtes-vous Martine ?
24:06Monsieur Lyon.
24:07Vous êtes à Lyon.
24:09Voilà.
24:10Que faites-vous dans la vie ?
24:11Infirmière.
24:12Ah, intéressante.
24:13Aux urgences.
24:14Aux urgences ?
24:15Non, pas aux urgences.
24:17Je suis en gériatrie et à côté, j'ai une spécialité de soins palliatifs
24:22et je donne des cours de soins palliatifs.
24:24D'accord.
24:25Quelle est la lecture que vous avez de ces temps d'attente aux urgences ?
24:29Même si vous n'y travaillez pas directement, vous êtes confrontée à des personnels soignants.
24:33C'est une tendance que vous sentez vous aussi, j'imagine ?
24:37Ah ben, c'est catastrophique.
24:39Moi justement, j'ai été hospitalisée en urgence il y a deux mois et demi
24:44et je suis arrivée à 21h30.
24:46Je suis repartie des urgences à 16h le lendemain.
24:49Et franchement, pour être de l'autre côté, je leur tirais mon chapeau
24:54parce qu'ils couraient dans tous les sens.
24:56J'ai vu des soignants se faire taper dessus avec une canne par un papi
25:02qui n'était pas capable de comprendre que le patient d'à côté partait
25:09parce qu'il changeait de service uniquement et pas parce qu'il rentrait chez lui.
25:12J'ai vu des choses, franchement, mes collègues, félicitations.
25:18Martine, vous expliquez que vous avez passé de longues heures aux urgences
25:23mais c'est parce qu'il y avait beaucoup d'examens à faire
25:26ou simplement parce qu'il n'y avait pas assez de soignants pour s'occuper de vous dans les temps ?
25:31Non, c'est parce qu'en fait, il n'y avait pas de soignants.
25:34Il y avait trop de patients pour le nombre de personnes qui y étaient.
25:40Parce qu'en fait, j'ai été hospitalisée et je suis partie à 16h le lendemain
25:46parce qu'il faut aussi penser que quand on part des urgences,
25:50il faut que le lit de l'autre côté se libère.
25:53C'est ça, vous qui travaillez en gériatrie, vous avez des lits libres en général pour accueillir les urgences ?
25:58Non, non, non. Nous, on n'a pas d'urgence à proprement dire.
26:07Ce n'était pas la question de Céline, elle vous demandait si vous avez des lits libres
26:11pour un patient qui relèverait de la gériatrie mais qui a été aux urgences
26:15et qu'il faudrait affecter en gériatrie.
26:17Vous avez toujours un ou deux lits libres pour ces patients qui sont allés aux urgences ?
26:21Non, parce qu'en fait, je suis à côté, je suis en privé.
26:25Donc, on n'a pas ça. On a ce qu'on appelle des chambres de session,
26:32c'est-à-dire où les gens viennent une semaine, quinze jours,
26:36parce qu'on a un accueil de jour pour aider les aidants.
26:39Mais on n'a pas de lit d'urgence. Quand les gens rentrent chez nous, ils rentrent chez nous.
26:45C'est terrible quand on est soignant de constater ça,
26:51de constater qu'on passe des heures comme ça à attendre.
26:55La mauvaise attente, ce n'est pas de l'attente entre deux examens,
26:58c'est de l'attente à rien faire dans un couloir.
27:02Il y a un truc aussi qu'il faut penser,
27:05c'est que le soignant qui a passé son temps à courir dans le service,
27:10a la sensation d'avoir mal fait son travail.
27:14Et on rentre chez nous, on y pense encore.
27:17Il y a une amertume en plus, pas le sentiment du travail bien fait,
27:20il n'y a pas cette satisfaction-là.
27:22Parce que nous, en gériatrie, parfois on n'est pas en nombre.
27:28Donc en tant qu'infirmière, on fait ASH, on fait être soignant.
27:36Comme j'ai dit un jour à mon directeur, bientôt vous mettez jardinier,
27:40mais je vous préviens, moi jardinier, ce n'est pas possible,
27:42les blancs crèvent rien qu'à me regarder.
27:47C'est la réalité du terrain.
27:49Il y a autre chose aussi, c'est que les familles ne comprennent pas les situations.
27:53Et en fait, on est les tranches de jambon.
27:57C'est-à-dire que les familles nous disputent, les patients nous disputent,
28:02tout le monde nous dispute.
28:03Vous êtes pris en sandwich entre les patients, les familles.
28:06Il y a beaucoup d'acrimonie, je ne parle même pas de la violence,
28:10parce qu'il y a de la violence dans les urgences,
28:12mais il y a beaucoup de, pas de haine, mais de conflits,
28:16de situations difficiles entre des patients survoltés,
28:19des familles, des médecins qui n'en peuvent plus de se faire engueuler,
28:23des soignants, des infirmières.
28:25C'est parfois des terrains de jeu très compliqués, un service d'urgence,
28:28sur le plan humain.
28:29Totalement.
28:30Et en plus, tout à l'heure, vous parliez du Covid.
28:32Moi, j'ai fait 14 mois de service Covid.
28:36Et en fait, les gens étaient d'une agressivité quand ils téléphonaient
28:42pour avoir des nouvelles de leurs gens.
28:44C'était affreux.
28:45Parce que, d'après eux, c'était de notre faute
28:49si leur famille avait eu le Covid.
28:53Merci Martine.
28:54Quant aux agences toujours plus longues, merci à Martine de Lyon.
28:57Et nous accueillons maintenant...
28:58Amélie, peut-être.
28:59Bonjour Amélie.
29:00Oui, bonjour.
29:01Vous m'entendez bien ?
29:02Très bien.
29:03On vous écoute même.
29:04Où êtes-vous Amélie ?
29:05Alors, moi, je suis dans la région Parisette, à Verneuil-sur-Seine,
29:08plus précisément.
29:10Et que faites-vous ?
29:11Je suis infirmière.
29:12Vous aussi, d'accord.
29:13De formation.
29:14Et j'ai cessé d'exercer depuis 4 ans maintenant,
29:17juste après le Covid, pour plusieurs raisons.
29:20Et je me permets de rebondir sur pas mal de choses
29:23que j'ai entendues ce matin.
29:25La première chose étant, effectivement,
29:29qu'on a enlevé beaucoup de soignants des services
29:32pour être finalement administratifs.
29:37Et je pense qu'effectivement,
29:39je n'ai pas le chiffre exact dont vous parliez tout à l'heure,
29:42mais dans les services, on voyait bien qu'il y avait
29:45de plus en plus, de plus en plus et de plus en plus de cadres,
29:49ce qu'on appelle les cadres supérieurs hiérarchiques.
29:52Effectivement, c'est des gens qu'on enlève des services.
29:56Qui sont des cols blancs, des administratifs ?
29:59Voilà, exactement.
30:00Ou ce sont des médecins au départ ?
30:02Ils sont soignants initialement, ils sont infirmiers.
30:04Et ils sont infirmiers, tout à fait.
30:06Ils retournent faire une formation
30:08pour être cadres de services soignants, en fait.
30:13Mais ce sont des infirmiers à la base.
30:15Même des infirmiers spécialisés
30:17qui font des études supplémentaires
30:21pour valider leur statut de cadre.
30:23Mais il y en a pour tout et pour rien.
30:25Moi, là où j'étais, il y avait un cadre
30:27qui s'occupait de la gestion des lits.
30:29Alors, j'imagine qu'il faille beaucoup d'organisations.
30:33Mais voilà, on trouvait ça, par moins...
30:36Quand il n'y a plus d'infirmiers et d'infirmières
30:39et que tout le monde est devenu cadre
30:41pour gérer la gestion de ceci ou la gestion de cela,
30:44là, on peut se poser des questions.
30:46Tout à fait.
30:48Moi, j'ai aussi travaillé en tant que vacataire
30:51pas aux urgences directement, mais aux postes urgences.
30:54C'est-à-dire que souvent, maintenant,
30:56les grandes structures ont le servi des urgences
30:58et ils vont avoir une toute petite unité
31:01pour essayer justement d'améliorer ces prises en charge.
31:05Vous voyez avoir quelques boxes
31:08qui souvent permettent de continuer les soins
31:11de façon un peu plus digne
31:13et pas être dans les couloirs, etc.
31:15Effectivement, j'ai vu beaucoup de fois
31:18la transition se faire de façon...
31:21avec des délais d'attente très longs
31:23où les médecins de ces urgences-là se bataillent
31:25pour après le devenir des patients
31:28où on a du mal à trouver des places en maison de repos
31:31parce que c'est souvent des personnes âgées
31:33qui ne peuvent pas retourner à domicile tout de suite.
31:35Donc, en fait, c'est une succession,
31:37un enchaînement de situations qui sont compliquées.
31:39Et aussi, une dernière chose,
31:43j'ai trouvé le nouveau chiffre des 5 heures d'attente.
31:49Ce n'est pas 5 heures d'attente, Amélie.
31:51C'est 5 heures entre l'entrée et la sortie.
31:53C'est prise en charge comprise.
31:55Tout à fait.
31:56Je pense que ça reste vraiment une moyenne
31:58qui est sous-estimée.
32:00Parce que la région parisienne,
32:03on sait que c'est très compliqué
32:05et qu'il y a peut-être plus de population.
32:07Pour vous, c'est plus ?
32:09Vous pensez qu'on est au-delà ?
32:11On est au-delà.
32:12Et pour l'hôpital que j'ai fréquenté moi
32:14en tant que professionnelle et en tant que patient aussi,
32:17je pense qu'on est plutôt sur quelque chose
32:19aux alentours des 8 heures,
32:21voire 10, voire 15 parfois en période d'épidémie.
32:23Et vraiment, le 5 heures,
32:26ça reste vraiment une moyenne.
32:28C'est pour vous dire l'état catastrophique.
32:31Mon papa a eu un problème de santé il y a quelque temps.
32:35Il est resté 24 heures dans les couloirs de l'hôpital.
32:38Alors, il a été pris en charge.
32:40Certainement, il n'y a pas de problème.
32:42Mais dans quelles conditions ?
32:4424 heures, c'est beaucoup.
32:4613h41.
32:47Merci Amélie, ancienne infirmière
32:49qui a décidé de quitter la profession
32:51il y a quelques années
32:52et qui nous appelait de région parisienne.
32:54Vous continuez à nous appeler sur ce temps d'attente
32:57aux urgences qui ne cesse d'augmenter.
32:59A tout de suite.
33:00Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole sur RTL.
33:05Éric Brunet et Céline Landreau.
33:0713h14.
33:09Les auditeurs ont la parole
33:11avec Éric Brunet et Céline Landreau.
33:13Et nous saluons Pascal, mon cher Pascal.
33:16Bonjour.
33:17Bonjour.
33:18Bien le bonjour par chez vous.
33:20Avez-vous été victime d'un temps d'attente délirant aux urgences vous-même, mon cher Pascal ?
33:25Oui, malheureusement, oui.
33:27En fait, j'avais un rendez-vous avec un spécialiste
33:30dans un grand hôpital de Seine-et-Marne
33:32pour un problème d'oreille.
33:34J'avais en fait un souci.
33:36J'avais en fait un oedème avec une infection à l'intérieur de l'oreille.
33:40L'ORM me donne un traitement en place.
33:43Deux jours après, une douleur infernale au niveau de l'oreille.
33:48Comme à chaque fois, c'est toujours les urgences,
33:50c'est toujours le week-end quand il faut y aller,
33:52ce que je déteste.
33:53Donc du coup, j'y suis allé en fait un dimanche matin
33:55parce que c'était insupportable.
33:57Et donc j'arrive aux urgences le dimanche matin.
33:59En fait, on me dit qu'il y avait 12h d'attente.
34:01Donc j'avais pas prévu de passer la journée là-bas.
34:03Je me suis dit, j'ai pas envie d'encombrer les urgences
34:05parce qu'il y a déjà plein de monde,
34:07plein de travail ici pour les urgentistes.
34:09Je me suis dit, ça se trouve, c'est pas grand-chose.
34:11Donc j'ai décidé de repartir.
34:13Je rentre à la maison.
34:14Le lundi, c'était affreux.
34:16C'était affirmable.
34:17Le mardi, c'était très dur.
34:19Le mercredi, du coup, je décide de retourner en fait aux urgences
34:23pour le même hôpital.
34:25Là, le délai d'attente était de 5h30,
34:27comme on m'avait annoncé au départ.
34:29Du coup, je me suis dit, j'ai pas le choix.
34:31J'attends sur place.
34:33Je vois un médecin argentin qui m'obscute.
34:35Je lui dis, écoutez, j'ai un traitement par un ORL de votre hôpital
34:38pour un problème d'œdème.
34:41Il ne regarde pas mon oreille.
34:43Il me répond, votre oreille est normale.
34:45Je lui dis, non, ce n'est pas normal.
34:47Est-ce que vous pourriez regarder, s'il vous plaît ?
34:49Là, il me dit, non, ne vous inquiétez pas, c'est normal.
34:51Vous avez un œdème, etc.
34:53Je lui dis, mais est-ce que ce n'est pas dû à la douleur intense ?
34:56Est-ce que ce n'est pas dû au traitement que votre ORL spécialisé chez vous m'a donné ?
35:00Non, non, ça n'a rien à voir, mais c'est normal.
35:03Du coup, c'était en fait un dialogue complètement lunaire
35:06de la part de ce spécialiste-là.
35:08Donc, à un moment donné, je lui dis,
35:10excusez-moi, mais est-ce que vous êtes ORL ?
35:12Donc, il m'a répondu, non, je suis un urgentiste.
35:14Je lui dis, mais est-ce que je peux voir un ORL, s'il vous plaît, de chez vous ?
35:17Donc, il m'a dit, non, c'est inutile, ce n'est pas une urgence.
35:19Je lui ai écouté, je viens de faire 6h d'attente chez vous.
35:22De me dire ça, ce n'est pas sympa, en fait.
35:26Ce n'est pas une urgence. Bref.
35:27Donc, du coup, je repars.
35:28Dans le doute, si c'était le traitement qu'on m'avait donné,
35:31j'ai décidé de l'arrêter.
35:33Trois jours après, j'avais rendez-vous avec l'ORL
35:36qui m'avait donné le traitement dans le même hôpital.
35:39Je la vois, je lui explique que je suis passé aux urgences
35:42en lui expliquant que l'urgentiste m'avait dit que ce n'était pas une urgence
35:46et que tout était normal.
35:47Et en fait, elle a regardé mon oreille,
35:49elle m'a dit, non, ce n'est pas normal, c'était vraiment une urgence.
35:51Parce que du coup, ça s'est transformé en zone 1 dans l'oreille.
35:55Et en plus, je faisais une réaction au traitement
35:58et j'avais toute la moitié de la tête côté oreille
36:02qui était extrêmement douloureuse et enflammée.
36:05Vous en retenez quoi de cette expérience, Pascal, alors ?
36:08C'est quoi la philosophie ?
36:10C'est que vous n'avez pas été pris en charge efficacement
36:13dans un service d'urgence malgré six heures d'attente.
36:17C'est exactement ça et surtout pas écouté, en fait.
36:20Merci beaucoup, mon cher Pascal.
36:23Merci à tous de nous avoir appelés sur ce sujet.
36:26Vous avez été très nombreux à réagir
36:29à cette durée du temps de passage aux urgences
36:32qui s'allonge plus d'une heure de plus
36:35en dix ans d'après les chiffres de l'adresse, on le rappelle.
36:38Vous nous avez aussi parfois laissé des messages sur d'autres sujets
36:41puisque vous savez que cette émission est la vôtre
36:43et que les thèmes y sont variés.
36:45On a eu un message de Didier, par exemple,
36:47qu'on voulait vous faire écouter.
36:48Didier qui a réagi, répondu à cette question.
36:51Est-ce qu'il faudrait un patron à la tête de l'État ?
36:54Vous savez qu'on prête à Michel-Édouard Leclerc
36:56des ambitions politiques.
36:57Il était l'invité de Thomas Soto ce matin sur RTL.
37:00Il n'a pas complètement écarté la chose
37:02et ça a donc fait réagir Didier au 3210.
37:05Monsieur Édouard Leclerc à la présidence de la République,
37:07non et aucun chef d'entreprise.
37:10Un président de la République qui est le chef des armées,
37:12il garde la France, il est en charge de l'essentiel.
37:15A la limite, si monsieur Édouard Leclerc souhaite se présenter,
37:18il se présente à des élections législatives.
37:20Je pense que c'est le meilleur endroit.
37:23Message de Didier.
37:24Allez, dans un instant, il faut qu'on parle du retour en force
37:27de la cassette audio.
37:28Vous vous souvenez, l'auto-reverse, 60 minutes, 90 minutes.
37:32Les vieux magnétophones s'arrachent comme des petits pains.
37:35D'ailleurs, Lady Gaga a sorti un album,
37:37elle a sorti une version cassette.
37:39Vous pouvez acheter l'album aussi en cassette.
37:42Avez-vous conservé vos vieilles cassettes audio ?
37:44A tout de suite.
37:47Céline Landreau et Éric Brunet,
37:49les auditeurs ont la parole sur RTL.
37:53Jusqu'à 14h.
37:55Éric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
38:00Mais qu'est-ce que c'est que ce retour en force des radio-cassettes,
38:04des cassettes audio, des vieux magnétophones ?
38:06Vous avez connu ça, vous, les vieux magnétophones ?
38:09Oui, je ne suis pas si jeune que ça, quand même.
38:11Mais dans la voiture, en fait, surtout.
38:13Oui, dans la voiture.
38:14Dans la voiture, c'était le lecteur cassette.
38:15Recplay aussi, pour enregistrer. Recplay.
38:19Marie-Ève, bonjour, ma chère Marie-Ève.
38:21Bonjour, Éric.
38:22Bonjour à tous.
38:23Vous avez des souvenirs de cassettes audio, vous ?
38:25Ah, bien sûr.
38:27À surveiller devant ma chaîne, ici,
38:29pour que la radio passe le titre préféré de l'époque
38:32et que je puisse appuyer sur play et enregistrer.
38:35Recplay, du coup, pour enregistrer ma musique.
38:37Est-ce que vous ralliez quand l'animateur en faisait un peu trop,
38:40il bouffait l'intro ?
38:41Ce qui est frustrant, c'est qu'à chaque fois,
38:43ils attendent le tout début de la chanson
38:45pour qu'on enregistre.
38:47C'est un peu frustrant, mais non, c'était mon souvenir.
38:49Vous en avez encore, des cassettes ?
38:51Vous les écoutez encore ?
38:52J'en ai une quarantaine, figurez-vous.
38:54Et j'ai toujours ma chaîne, ici, de mon adolescence,
38:58qui fonctionne toujours parfaitement bien,
39:00avec un lecteur cassette et des lecteurs CD.
39:03Et ça m'arrête de temps en temps d'écouter des cassettes
39:07que j'avais enregistrées quand j'étais ado.
39:09Bon, ça ne m'arrive pas souvent,
39:11mais ça a fait beaucoup rire ma petite fille
39:13qui a découvert les cassettes audio,
39:15qui ne connaissait pas ça, bien évidemment.
39:17Elle, elle grandit avec Spotify et Deezer.
39:21Et du coup, c'est chouette, c'est nostalgieux.
39:24Après, je ne suis pas sûre que ça revienne en force,
39:26parce que la qualité est quand même loin d'être
39:28la qualité qu'on a aujourd'hui.
39:29Ça se dégrade, en plus, une cassette.
39:31Oui, bien sûr.
39:32Moi, je me souviens, il y avait des morceaux
39:34qu'on attrapait à la volée, comme ça, à la radio.
39:37Bonjour, d'ailleurs, la qualité de l'enregistrement,
39:40c'était super médiocre.
39:43Et puis, au milieu, il y avait des trucs.
39:47Je me souviens, avec ma petite sœur,
39:49on se chamaillait.
39:50Entre deux titres, il y avait 32 secondes
39:52de son qui n'avaient rien à voir.
39:54C'était un peu...
39:55Quand on avait enregistré par erreur.
39:58Oui, c'est vrai qu'autant le vinyle était qualitatif,
40:03donc on comprend qu'aujourd'hui,
40:05les artistes sortent un vinyle
40:07quand ils sortent un nouvel album.
40:09Autant la cassette, c'était pas non plus
40:11qualitativement, en termes de qualité de son,
40:13extraordinaire, Marie-Eve.
40:14Non, non, non, c'est pas de la bonne qualité.
40:16Aujourd'hui, c'est un son vraiment terrible.
40:20Mais voilà, c'est la nostalgie.
40:22C'est des appareils qu'on ne retrouvera plus aujourd'hui.
40:24Moi, j'ai le souvenir d'avoir mon baladeur cassette
40:27pour aller me promener quand j'étais jeune.
40:29Voilà, c'est juste des souvenirs,
40:31des choses qu'on ne retrouvera plus aujourd'hui.
40:33Comme on a la nostalgie d'avoir
40:35des pellicules photo qu'on allait développer.
40:39C'est pas forcément mieux avant,
40:41mais c'est juste des souvenirs d'enfance.
40:43C'est chouette de pouvoir les garder.
40:44L'arrivée du premier Walkman.
40:46Mais j'avais oublié ça.
40:47Mais l'arrivée du premier Walkman.
40:49J'ai le souvenir de ce merveilleux Walkman Sony,
40:52vert, qui était de la haute technologie.
40:55Et c'était révolutionnaire de pouvoir aller se promener
40:57avec la cassette.
40:59La musique dans les oreilles.
41:00La musique dans les oreilles, oui, c'est génial.
41:03Merci beaucoup, Marie-Eve.
41:05Laurent nous a aussi appelé pour parler de ce sujet.
41:07Bonjour, Laurent.
41:08Bonjour, RTL.
41:10Les cassettes, vous les écoutiez où ?
41:13Dans la voiture, dans l'air 19 avec le radiocassette.
41:18La R19 avec le radiocassette.
41:20Magnifique.
41:21C'est tout de suite une plongée dans une époque.
41:23Oui.
41:24Et puis à la maison,
41:26j'ai une vieille chénifique,
41:29qu'on a eu en héritage d'un ami qui est décédé.
41:32Une vieille chénifique Schneider
41:34avec radio et cassette et tourne-disque.
41:37Et vous les écoutez encore ?
41:38Vous avez beaucoup de cassettes, vous, Laurent ?
41:40J'en ai une centaine.
41:42Une centaine ?
41:43Et j'ai David qui écoute aussi,
41:46parce qu'on écoute aussi...
41:48J'ai que des cassettes audio de Johnny.
41:51Vous avez 100 cassettes de Johnny ?
41:53Oui.
41:54Oui.
41:55Ah oui, carrément, oui.
41:57C'est des choses que vous avez enregistrées vous-même ?
42:00Enregistrées avec des cassettes,
42:02on mettait du petit papier
42:04qui était au-dessus des cassettes,
42:06qu'on mettait pour enregistrer.
42:09Et puis des cassettes des boîtiers
42:12ou des trucs collecteurs.
42:14Qui ne sont sortis qu'en cassettes, par exemple ?
42:16Voilà.
42:17Moi, je me souviens, j'enregistrais
42:20et après je marquais,
42:21parce que je mettais mes morceaux
42:23et après...
42:24Et on marquait ça sur la papier.
42:25Premier morceau, Johnny Hallyday.
42:27Dans le boîtier, il y avait un truc en carton
42:29et on pouvait marquer tout,
42:30la playlist qu'on avait sur les cassettes.
42:32Oui, exactement, tout à fait.
42:34Et on pouvait coller une photo
42:37pour se rappeler c'était quoi.
42:39Et vous vous souvenez,
42:40l'arrivée de la cassette Auto-Reverse,
42:42quand on arrivait au bout des 45 minutes,
42:44elle repartait automatiquement
42:47sur la face B.
42:48Ça, c'était fabuleux l'Auto-Reverse.
42:50Waouh !
42:51Ça a évité quelques accidents de voiture.
42:53Il fallait appuyer sur avance rapide
42:54pour la chanson qu'on voulait.
42:56Oui, tout à fait.
42:57C'était des bons souvenirs.
42:59Merci, mon cher Laurent.
43:01Merci beaucoup.
43:02Souvenirs de cassettes.
43:03Loïc a fait le 3210.
43:05Bonjour Loïc.
43:06Bonjour Éric.
43:07Vous allez bien ?
43:08Ça va et vous ?
43:09Oh bah écoutez, ça va.
43:11Avec un sujet pareil, on n'a que le sourire.
43:13Oui.
43:14Alors, la cassette,
43:15c'est un moment de poésie vintage.
43:18C'est des souvenirs, la cassette.
43:20Ah oui, tout à fait.
43:21Et puis comme le monsieur disait juste avant,
43:23avec le petit papier qu'on écrivait dessus,
43:25on faisait nos petites compilations sur la radio.
43:28C'était très bien.
43:29Je voulais juste te dire,
43:31parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent
43:33que ce n'était pas forcément de la très bonne qualité,
43:35mais c'est comme tout.
43:37Si vous mettez le prix,
43:38vous achetez un lecteur Nakamichi,
43:40vous avez du miel dans les oreilles.
43:43Ah, il y avait des très bons lecteurs de cassettes.
43:46Je me souviens, il y avait des très bonnes cassettes.
43:48Ah oui, les cassettes fer, chrome, tout ça,
43:51c'était de très bonne qualité.
43:53Je me souviens, la chrome,
43:54elle coûtait plus cher, la cassette chrome.
43:56La chrome 2, la ferrite, je crois.
44:00Et on pouvait quand même sortir un son,
44:02avec un très bon ampli derrière,
44:04vous aviez un très très bon son.
44:06Alors là, le son n'est pas terrible.
44:08Oui, il n'a pas un très bon ampli derrière.
44:10Oui, là, ça résonne un petit peu.
44:12Mais merci en tout cas pour votre enthousiasme
44:15et on sent effectivement ce goût pour la nostalgie,
44:20ce temps passé à composer ses propres playlists
44:23avec vos cassettes.
44:25On sent que ça vous rappelle à tous de bons souvenirs.
44:27Et si on parle cassettes aujourd'hui,
44:29c'est parce qu'encore une fois,
44:30les vieux magnétos s'arrachent
44:31et que certains artistes actuels,
44:33comme Lady Gaga,
44:34sortent leurs nouveaux albums aussi sur cassettes.
44:36C'est le retour, c'est une mode.
44:37Donc ne jetez rien.
44:38Surtout ne jetez rien, les amis.
44:40Il est 13h59.
44:42Et lui est indémodable, c'est sa chance.