Regardez Les auditeurs ont la parole avec Eric Brunet et Céline Landreau du 18 mars 2025.
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00:00Un cessez-le-feu sans condition alors que Donald Trump et Vladimir Poutine doivent échanger par téléphone cet après-midi entre 14h et 16h heure française.
00:09Washington qui espère convaincre Moscou d'accepter la proposition de cessez-le-feu négociée avec Kiev.
00:14Mais l'enjeu d'après le Kremlin c'est aussi de normaliser les relations russo-américaines.
00:20De son côté Israël promet de poursuivre l'offensive à Gaza jusqu'au retour de tous les otages.
00:27Et cela après avoir mené d'intenses bombardements aériens cette nuit.
00:32Des frappes qui ont fait au moins 413 morts selon le ministère de la Santé du Hamas du jamais vu
00:38depuis l'entrée en vigueur de la trêve dans l'enclave palestinienne à la mi-janvier.
00:42Et puis en France après force ouvrière c'est l'organisation patroniale l'UDEP qui claque la porte du conclave sur la réforme des retraites.
00:48L'UDEP qui représente des TPE et PME et qui justifie cette décision par une question.
00:53Est-il vraiment sérieux dans un contexte de déficit structurel et de projection alarmante
00:58de continuer à emprunter la voie d'un retour de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans
01:03ou d'une réduction de la durée d'activité requise ?
01:07On rappelle que le premier ministre François Bayrou lui a fermé la porte dimanche
01:12à un retour de l'âge légal de départ en retraite à 62 ans.
01:16Peggy de la météo à Peggy Brush pour cet après-midi.
01:20Avec ce soleil, cette douceur, ça y est on le sent le printemps c'est dans quelques jours.
01:24Et ça fait du bien, on en profite parce que ça ne va pas durer.
01:28Je dis ça je dis rien mais en revanche si vous êtes sur l'extrême sud c'est vrai que vous avez plus de nuages
01:32entre les Pyrénées, Languedoc-Roussillon et la Méditerranée avec quelques averses
01:35et surtout beaucoup de vent. Le vent d'automne souffle fort
01:38notamment sur le Midi-Toulousain entre 80 et 100 km par heure cet après-midi.
01:43Le tout, vous le disiez Céline, sous des températures qui sont douces pour la saison.
01:46On est légèrement au-dessus des normales, 10 à 16 degrés au nord
01:49et 14 à 19 au sud, 19 degrés à Bordeaux.
01:51Merci beaucoup Peggy Brush.
02:01Alors face à Poutine, on a été ridiculisé. Face à Trump, on est ridiculisé.
02:06Face à l'Algérie, on est ridiculisé.
02:08Ça crée un pacte la France au niveau international. On passe vraiment pour des charlots.
02:13Éric est avec nous. Je vais saluer Chantal également.
02:16Ma chère Chantal, bonjour d'être avec nous. Vous êtes où vous Chantal ?
02:20Bonjour, nous sommes à Chambuff dans la Loire.
02:24Dans la Loire. L'équation et le débat est très simple.
02:28Face au refus réitéré de l'Algérie de récupérer les OQTF,
02:35les personnes devant quitter le territoire,
02:38est-ce que Bruno Retailleau a eu raison de mettre sa démission dans la balance ?
02:44Si la France ne ose pas le ton avec Alger, je pourrais partir.
02:48Chantal, la question est simple et la réponse doit l'être aussi.
02:53Oui, bien sûr qu'il a raison.
02:57Argument ?
02:59Eh bien, parce que sinon il ne sera jamais crédible.
03:03Éric, même question, parce que vous m'avez répondu
03:05en faisant de la politique aérie française,
03:08Éric, en me disant oui, parce que Retailleau vis-à-vis de Wauquiez,
03:11non, là on est sur le fond du problème.
03:13On n'est pas sur la politique aérie au sein du Parti des Républicains.
03:17Sur le fond du problème, Éric.
03:19Sur le fond du problème, c'est le seul à avoir une vision et un discours réaliste.
03:23Il faut arrêter d'être mou du genou. Il faut taper fort.
03:28Et maintenant la politique macronienne,
03:30due en même temps deux pas en avant, deux pas en arrière, ça suffit.
03:33Il ne doit pas démissionner.
03:36Il faut qu'il garde son esprit
03:39et il faut qu'il garde ce qu'il a décidé,
03:41c'est-à-dire la rupture des accords de 68 et de 72.
03:44Mais ce n'est pas lui qui a la main là-dessus, Éric.
03:45C'est une prérogative du chef de l'État.
03:47C'est une prérogative du chef de l'État,
03:49mais pour le moment, Macron, il part en guerre en Ukraine,
03:52mais on ne l'entend pas trop sur l'Algérie.
03:54Pour le moment, il a juste dit
03:56oui, je refuse qu'on remette en cause tous les accords
03:59et on est traînés dans la poussière.
04:01On est de vrais paillassons.
04:04– C'est vrai qu'Emmanuel Macron, Éric,
04:06c'est vrai qu'Emmanuel Macron ne souhaite pas
04:09que l'on revisite les accords,
04:11ou qu'on remette en cause les accords
04:13entre la France et l'Algérie de 1968.
04:15Donc c'est vrai ?
04:17– Il a dit l'accord.
04:18– Oui, mais là-dessus, écoutez, cette dame a raison,
04:21Macron a tort.
04:22Il faut arrêter, on n'est pas des paillassons.
04:24On va continuer combien de temps comme ça ?
04:27À donner des visas pour la diaspora algérienne
04:32qui vient en villégiature en France
04:34ou soigner en France bien souvent à nos frères.
04:38Il faut arrêter de passer pour des baltringues maintenant.
04:40Il faut que M. Macron se positionne clairement,
04:43on n'est pas des paillassons.
04:45L'humilisation est suffisante, il faut réagir.
04:48Et M. Rotaillot là-dessus, c'est le seul de ce gouvernement
04:52à avoir un discours clair, précis,
04:56et il n'a pas changé d'un iota depuis le début.
04:59Il n'en déplaise à certains.
05:00– Éric, je vais me faire votre contradicteur,
05:05vous défendez Bruno Rotaillot,
05:07mais est-ce que pour l'instant ça a été efficace ?
05:09On a l'impression qu'il avale coulœuvre sur coulœuvre,
05:12le ministre de l'Intérieur.
05:14– Je suis tout d'accord avec vous Mme Landreau,
05:17il avale tout ce qu'il peut avaler
05:19puisqu'il n'est pas soutenu en haut lieu.
05:22Maintenant, si Macron se positionnait très clairement,
05:25si Macron disait, maintenant ça suffit,
05:27on a peut-être des accords avec l'Algérie,
05:29mais stop, ça suffit, arrêtons,
05:32les Français ne sont pas des paillassons,
05:34il faut arrêter de nous humilier,
05:36peut-être qu'il aurait un peu plus de soutien,
05:39peut-être que sa position serait plus forte.
05:41– On va prendre Mouloud qui est avec nous,
05:44ah oui, qui nous a déjà appelés,
05:46je me souviens de Mouloud qui est dans la région Bordelaise,
05:47c'est bien ça Mouloud ?
05:49– Tout à fait, bonjour Éric, bonjour Philippe, bonjour tout le monde.
05:52– Vous allez bien Mouloud ?
05:53– Ça va très très bien, merci à vous.
05:55– Bon, fort bien, fort bien, ce débat est passionnel,
05:58et il me mobilise beaucoup,
06:01je le trouve très intéressant ce débat sur le plan politique.
06:04Qu'en pensez-vous Mouloud,
06:05est-ce que les Algériens traitent bien la France aujourd'hui ?
06:09Je parle du gouvernement algérien.
06:12– Oui, parlons peu et parlons bien,
06:15je vais vous dire une chose,
06:16ce gouvernement algérien,
06:18M. Éric vient de dire à l'instant,
06:21Éric hein, on est bien d'accord.
06:22– Ah oui, l'autre Éric qui était au trône de l'Issouïe.
06:24– Oui, l'autre, on est des paillassons,
06:28il vient de dire qu'on est des paillassons,
06:29il ne faut pas oublier que le peuple algérien,
06:31ça fait plus de 40 ans qu'ils sont des paillassons,
06:34de ces gens-là qui détiennent le gouvernement jusqu'à présent,
06:38enfin ils détiennent le gouvernement.
06:40Alors comment marchons-nous avec des gens
06:42qui viennent kidnapper des gens à la maison,
06:44ils n'ont rien fait,
06:45comment voulez-vous communiquer avec des gens
06:49qui emprisonnent des gens juste pour leur propre opinion ?
06:53Moi je me demande comment vous allez vous en sortir.
06:56– Donc vous vous dites aujourd'hui,
06:58la junte militaire au pouvoir,
07:00enfin les militaires au pouvoir en Algérie,
07:03sont un régime qui n'est pas sérieux,
07:06qui n'est pas crédible et on ne peut pas dialoguer avec eux.
07:09– C'est un régime dictature et pas du tout sérieux,
07:12messieurs dames, ça vous le savez tous,
07:14vous le savez tous parce qu'il y a plein d'Algériens qui sortent.
07:17– Que doit faire Mouloud ? Très bien, très bien.
07:19Puis-je vous poser une question ?
07:20Êtes-vous d'origine algérienne vous-même ?
07:22– Tout à fait.
07:23– Mouloud, que doit faire Bruno Retailleau ?
07:25Ou n'importe quel ministre de l'Intérieur en France ?
07:29– Ils doivent y aller fort avec ces gens-là,
07:32il faut arrêter de soutenir,
07:33écoutez, déjà le problème ça fait un moment qu'ils traînent déjà,
07:36ils ne devraient pas traîner, la diplomatie elle n'a rien fait,
07:40on ne peut pas ni avec la diplomatie ni avec je ne sais pas avec quoi.
07:43– Faut-il remettre en cause les fameux accords de 1968,
07:46les accords spéciaux entre la France et l'Algérie ?
07:49– Bien sûr, il n'y a même pas à dire oui.
07:51– Mouloud aussi vous pensez ça ?
07:53– Écoutez, moi toutes les solutions qui sont bonnes pour les deux peuples,
07:58moi ça m'arrange.
08:00– Vous vous dites pour les deux peuples et pas pour les deux exécutifs là, parce que…
08:03– Eh bien les deux exécutifs pour le moment on est en train,
08:06la preuve, on est en train de discuter sur un truc
08:11qui devrait se faire normalement, discrètement,
08:15elle est où la diplomatie ?
08:17– Vous avez entendu tout à l'heure…
08:18– Soit entre deux QDF, il ne faut pas rigoler quoi.
08:21– Mouloud, vous avez entendu tout à l'heure Belkir Beladat,
08:24député de Moselle et ancien président du groupe d'amitié France-Algérie,
08:27député, qui dit au fond,
08:31l'Algérie ne pardonnera jamais à Emmanuel Macron et à la France
08:34d'avoir pris position pour le Sahara occidental marocain.
08:38Voilà, et ça c'est une humiliation pour les Algériens.
08:41– Mais depuis que la France elle était d'accord avec ce problème,
08:45vous savez que tous les Algériens ils ne sont pas d'accord avec ce problème,
08:49ça a été inventé par ces mafieux qui gouvernent le pays,
08:53ça il faut le savoir messieurs-dames,
08:56il faut le savoir, s'il crie noir sur blanc,
08:58il ne faut pas cacher, je ne vois pas l'intérêt de cacher des choses,
09:02on est en 2025.
09:05– Philippe a fait le 3210 également, nous allons poser cette question à Philippe,
09:10est-ce qu'il faut durcir le ton, mon cher Philippe,
09:13bonjour, avec l'Algérie.
09:14– Bonjour.
09:15– Bonjour, déjà je voulais dire sympa le propos homophobe de monsieur Éric Baltringue,
09:21c'était sympathique, de deux je suis d'accord avec vous.
09:24– Éric, notre auditeur qui a dit, ah oui, vous avez raison,
09:27le mot Baltringue, alors il se passe quand même quelque chose,
09:30c'est que pour une certaine génération, le mot Baltringue,
09:33je le dis parce que c'était un mot d'argot qui voulait dire un nul, un raté,
09:38et aujourd'hui Baltringue n'a plus du tout le même sens,
09:41il y a eu une évolution sémantique à mon avis sur ce mot-là,
09:44qui est aujourd'hui différemment connotée Éric, c'est mon opinion Philippe,
09:50mais reprenez, revenons à l'essentiel.
09:53– Alors si je peux me permettre, j'ai 62 ans, dans des plaies,
09:58je suis peut-être un vieux con réactionnaire,
10:01mais Baltringue pour moi, ça veut dire un mec qui n'a pas de parole,
10:05ça veut dire un mec qui avance un pas en arrière, deux pas en avant,
10:08qui ne tient pas ses engagements, ça n'a rien à voir.
10:13– C'est la définition du mot.
10:14– Baltringue aujourd'hui c'est un pronom homophobe monsieur, en bref.
10:17– Aujourd'hui monsieur, si je vous pouvais vous permettre,
10:20moi j'ai 62 ans… – Merci monsieur de vous laisser parler,
10:22vous avez parlé des choses monsieur.
10:24– Philippe, juste pour clore ce débat sémantique,
10:27honnêtement moi je ne connaissais pas cette connotation homophobe,
10:30sinon on aurait repris immédiatement le propos,
10:32pour moi c'est effectivement la définition du dictionnaire qui prévaut.
10:36– Moi mes filles qui ont 20 ans par exemple me disent,
10:38mais papa on ne dit plus ça aujourd'hui,
10:40sauf qu'au diar et au cinéma on a utilisé ce mot pendant…
10:44Bref, ça s'appelle un glissement, ça s'appelle un glissement sémantique.
10:48Philippe, je vous propose un truc, très bien, on referme la parenthèse Baltringue,
10:52Philippe, on laisse passer une pause,
10:55et vous avez la parole 100% vous dans une minute, vous êtes d'accord Philippe ?
10:58– Allez-y, pas de souci, ça marche. – A tout de suite.
11:01– Jusqu'à 14h.
11:04– Éric Brunet et Céline Landreau vous donnent la parole sur RTL.
11:09Les auditeurs ont la parole.
11:11– Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
11:14– Simplement pour dire à ce monsieur qui intervient,
11:16qu'il arrête de stigmatiser la France comme un pays qui en veut à l'Algérie.
11:20Ils n'ont de cesse de revenir sur ce passé qu'ils disent colonialiste.
11:25J'ai travaillé en Algérie, tous les documents officiels sont en français.
11:29Les générations qui arrivent ne connaissent rien du tout,
11:32et qu'elles sont alimentées par des propos qui sont tellement faux.
11:37– Tiens, ça c'est un auditeur qui répondait à Éric.
11:39Tiens Éric, cet auditeur trouvait que vous étiez trop dur avec l'Algérie actuelle,
11:46mon cher Éric.
11:48– Mais non, c'est pas que je suis trop dur,
11:50c'est qu'il faut arrêter de se faire marcher dessus.
11:53Il y a un moment, si on veut avoir de bonnes relations avec tout le monde,
11:57le problème c'est qu'il faut qu'ils acceptent de recevoir les OQTF
12:02et arrêter de discuter là-dessus, point bas.
12:05S'ils ne veulent pas attendre, s'ils ne veulent pas accepter de reprendre ces gens,
12:10ben voilà, on prend des mesures de rétorsion.
12:14– Alors attendez Éric, Philippe, vous avez fait le 32-10,
12:17Philippe c'est à votre tour, est-ce que vous êtes sur cette ligne ?
12:21Faut-il durcir le ton avec Alger qui refuse de récupérer les OQTF ?
12:26– Vous m'entendez bien ? – Très bien.
12:28– Alors, je vais vous dire qu'en fait je suis d'accord avec Mouloud,
12:31ça c'est Mouloud le prénom d'intervenant.
12:33– C'était ça, oui, bien sûr.
12:34– Mouloud, oui, notre éditeur de Bordeaux.
12:36– En fait, c'est de la diplomatie, d'accord ?
12:39Je veux dire, c'est juste une conversation entre deux pays.
12:43À quoi ça sert de nous monter les uns contre les autres,
12:46d'encore rajouter de l'immigration, machin ?
12:49– Philippe, ça fait des années que ça dure,
12:51la diplomatie ça fait des années que la France demande à Alger
12:54de récupérer les OQTF, et Alger dit non, ça n'est plus de la diplomatie, Philippe.
12:59– Écoutez Éric, je vais vous dire un truc,
13:01il y a un député il n'y a pas longtemps qui a demandé
13:03à ce qu'on ressorte les carites de doléances des gilets jaunes.
13:05L'immigration est arrivée en, je ne sais plus, 5ème ou 6ème position.
13:08Est-ce que vous croyez qu'aujourd'hui la préoccupation première des Français, c'est ça ?
13:13– Mais on ne parle pas d'immigration là, on parle des OQTF.
13:18– On parle d'OQTF, ça fait partie de l'immigration.
13:20– Non, ce n'est pas le sujet.
13:22On demande à l'Algérie de récupérer les OQTF,
13:25c'est-à-dire les personnes condamnées à quitter le territoire français.
13:29– C'est de la diplomatie, c'est de la diplomatie.
13:31Je veux dire, le citoyen lambda, en quoi ça va lui changer sa vie de savoir ça ?
13:37Rien. Maintenant M. Rotailleau, il peut démissionner,
13:40M. Rotailleau il peut démissionner parce que ce qu'il y a,
13:42c'est qu'il sent aussi le FN qui monte à grands pas pour 2027
13:46et qui fait de la politique politicienne pour dire,
13:48regardez, moi aussi je peux faire ça.
13:50Donc au bout d'un moment, il y en a ras-le-bol.
13:52Moi personnellement, je préférais qu'on parle de hausse de salaire,
13:55du problème des retraites, etc. que d'entendre parler de ça.
13:59Personnellement, je m'en fous, ça c'est un problème entre pays,
14:02ça ne regarde pas le français, le lambda, qu'est-ce qu'il en a à faire lui ?
14:05Le gars, qu'est-ce qu'il en a à faire de l'OQTF,
14:07alors que le soir, il a peut-être galéré à se chauffer
14:09parce que les prix d'électricité montent, il n'arrive pas à se chauffer.
14:12Au bout d'un moment, moi je pense qu'il en a marre
14:14d'entendre parler toujours de la même chose.
14:16Qu'ils se démerdent d'autres pays,
14:18excusez-moi de parler vulgairement,
14:20mais qu'ils se débrouillent entre eux,
14:22voilà, au bout d'un moment, qu'on parle vraiment des problèmes des français,
14:26des problèmes pour se chauffer, des problèmes pour se nourrir,
14:28des problèmes pour se loger, des problèmes de salaire, etc.
14:32Qu'on arrête de nous prendre la tête avec ça.
14:34Et comme il disait Moloud, qu'ils se débrouillent entre eux, c'est diplomatique.
14:37Maintenant, si la France, elle est contente de renvoyer des pays...
14:41Non mais Philippe, je ne suis pas d'accord avec ça,
14:43vous trahissez ce qu'a dit Moloud.
14:45Il est toujours là, hein.
14:46Moloud a dit, c'est un régime militaire,
14:49avec lequel on ne peut pas dialoguer.
14:51Il nous disait en gros, Moloud,
14:53je caricature à peine,
14:55ce sont des voyous, aujourd'hui, les généraux.
14:58Donc on ne peut pas dialoguer, Moloud.
15:00D'ailleurs, il est là, Moloud, répondez à ce qu'il dit.
15:02Oui, oui, c'est véridique, c'est véridique.
15:04Moi aussi, mon peuple, il a faim.
15:08Moi aussi, mon peuple, il est jeté en prison pour rien du tout.
15:10Pour rien du tout.
15:13Est-ce que la France va être contente
15:15de renvoyer des gens dans un pays
15:18où ils risquent d'être emprisonnés pour rien ?
15:20Est-ce qu'ils sont contents d'envoyer des gens dans un pays...
15:22Ah oui, alors vous vous dites,
15:24il ne faut pas renvoyer les OQTF,
15:25parce qu'ils vont être emprisonnés pour rien.
15:27Non, non, il ne faut pas tout mélanger, messieurs-dames.
15:29Sauf que les OQTF sont souvent dans des centres
15:31de rétention administrative chez nous.
15:34Ce ne sont pas des gens qui doivent être en liberté
15:37sur le territoire, après les décisions de justice
15:39qui ont été rendues.
15:40Mais attendez, les OQTF,
15:42est-ce que c'est parce que c'est des OQTF
15:44qu'ils représentent un danger pour la France ?
15:45Ben non.
15:46Donc qu'est-ce qu'on va faire ?
15:47On va envoyer des gens,
15:48on va envoyer des gens qui sont peut-être de bonnes personnes
15:50dans un pays où ils vont peut-être risquer leur vie
15:53au bout d'un moment.
15:54Mais il y a des procé...
15:55Pardon Philippe, mais il y a des procédures
15:57pour les gens qui se sont bien comportés,
16:00qui risquent leur vie à l'asile.
16:02Il y a des choses qui existent quand même.
16:04Les procédures, madame.
16:05J'ai travaillé avec les réfugiés à Dunkerque,
16:07à la jungle de Dunkerque.
16:09J'ai travaillé les procédures.
16:10Et c'est une usine à gaz.
16:11D'accord ?
16:12Le jour où ils s'appliqueront déjà
16:14l'administratif,
16:17on en reparlera.
16:19En attendant, c'est vraiment le parcours du combattant
16:21de demander le droit d'asile, etc.
16:24C'est vraiment compliqué.
16:25Oui.
16:26Mais les personnes, la question,
16:27Philippe, c'est pas ça,
16:28c'est les ressortissants qui ont été condamnés
16:31à quitter le territoire français
16:33qui sont l'objet d'une décision de justice.
16:36On demande simplement à ces gens
16:38qui ont été condamnés,
16:39on demande simplement à l'Algérie
16:41de reprendre ces ressortissants.
16:43C'est pas des milliers ni des millions.
16:45C'est quelques dizaines de ressortissants.
16:48Vous allez les renvoyer dans un pays
16:50qui n'est pas une démocratie,
16:51où vous dites que c'est dirigé par des voyous,
16:53où ils risquent peut-être d'être emprisonnés, etc.
16:56Au bout d'un moment,
16:57il faut arrêter.
16:58Il faut arrêter le Trumpisme.
16:59Très bien, très bien, très bien.
17:01Dans ce cas, il y a
17:03neuf dixièmes des Français qui sont Trumpistes
17:05parce que beaucoup de gens,
17:06y compris des gens de gauche,
17:07considèrent que les OQTF doivent être
17:09rapatriés dans leur pays d'origine.
17:11Éric qui est toujours avec nous,
17:13mon cher Éric,
17:14vous entendez la position de Philippe ?
17:16Oui, écoutez, alors moi je vais être
17:19juste très clair sur ce que monsieur Philippe
17:21vient de dire.
17:23Il dit que ces gens-là
17:24ne représentent pas de danger.
17:25Qu'il aille expliquer ça
17:27à la pauvre famille
17:28qui a perdu sa gamine
17:29de plus en plus tôt.
17:31On va prendre un excès
17:33pour stigmatiser toute une population.
17:35Ça c'est de la gauche à droite en fait.
17:38On va utiliser le cas
17:40de la pauvre Lola,
17:42pauvre Philippe à son nom,
17:43pour stigmatiser toute une population.
17:45Non, c'est de la gauche à droite.
17:46Non, ça n'a rien à voir.
17:47C'est un fait, monsieur.
17:48C'est pas de la stigmatisation.
17:50C'est un fait.
17:51Messieurs, je pense qu'on n'arrivera pas
17:52à vous mettre d'accord.
17:53Et d'ailleurs, c'est pas forcément
17:54notre intention.
17:55Toutes les opinions
17:57peuvent s'exprimer
17:58au 3210 dans cette émission.
18:00Mais on va essayer d'apaiser
18:01peut-être un petit peu le débat
18:02avec Katia qui nous a appelés également.
18:04Bonjour Katia.
18:05Bonjour RTL.
18:07Bonjour à toutes les personnes RTL.
18:09J'écoute RTL tous les jours,
18:10mais quelquefois,
18:11je n'arrive pas à vous avoir.
18:12Voilà.
18:13Moi, je suis...
18:15C'est un pseudonyme, Katia.
18:16Je ne donne pas mon prénom
18:18parce que j'ai peur.
18:19Je n'ai pas envie d'être...
18:20Vous avez peur de quoi, Katia ?
18:21J'ai peur de revoir ma famille
18:22et puis d'être emprisonnée
18:23comme notre écrivain qui...
18:25Voilà.
18:26Ecoutez, moi...
18:27Monsieur Sensal.
18:28Oui, voilà.
18:29Moi, je n'ai pas envie
18:31d'en arriver là,
18:32mais j'ai envie de donner
18:33ma vraie opinion.
18:35Moi, je suis d'origine algérienne,
18:37mais je suis française
18:38depuis les années 80.
18:41Voilà.
18:42Je suis infirmière à la retraite.
18:43J'ai beaucoup travaillé
18:45grâce à...
18:46Voilà, mon courage.
18:47Et ce qu'il y a,
18:48c'est que moi, je dis
18:49que la France a la raison.
18:51Les OQTF doivent retourner chez eux
18:54parce que ce n'est pas bon
18:56de faire ce qu'ils font.
18:57Quand on vient en France,
18:59on est invité.
19:00Quand on est invité,
19:01même chez quelqu'un d'autre,
19:02on doit bien se tenir.
19:03Ils ne se tiennent pas.
19:04Le président doit prendre
19:05ses responsabilités
19:07et ses responsabilités
19:09de retenir ces gens
19:12qui tuent les autres,
19:13qui peuvent me tuer, moi,
19:14tuer mes enfants.
19:16Surtout que, voilà,
19:17ils sont métissés.
19:19Moi, je suis mariée
19:20avec un Français.
19:21Je n'ai jamais voulu
19:22me marier avec un Algérien.
19:23Pourquoi ?
19:24Parce que l'Algérien,
19:26jusqu'à...
19:27Du premier au dernier,
19:28sauf, bien sûr, quelques carats,
19:31ils ne veulent pas
19:32prendre les responsabilités.
19:33Ils sont trop orgueilleux.
19:35Quand vous les contrariez,
19:37ils ne veulent pas.
19:38Souvenez-vous, monsieur,
19:39souvenez-vous, madame,
19:41qu'en 1973,
19:43quand les élèves marocains,
19:45ils étaient en classe,
19:46j'étais en classe d'infirmière,
19:47et puis on était obligés
19:49de tout mettre les Marocains
19:51au Maroc,
19:52dans le Sud,
19:53au Sahraoui,
19:54à cause de Boumediene
19:55parce qu'il n'a pas accepté
19:56ce qui s'est passé au Sahraoui.
19:58C'est encore cette histoire,
20:00elle est encore pincelée.
20:02De toute manière,
20:03les présidents,
20:04ils ne s'accordent
20:05avec aucun autre pays.
20:06C'est fou, Katia,
20:07c'est fou comme cette histoire,
20:09d'ailleurs, que les Français
20:10ne connaissent pas par cœur,
20:11parce qu'on est allé
20:12très loin de tout ça,
20:13à cause de cet enclas,
20:14enfin, de ce Sahara occidental
20:16au Sud du Maroc,
20:17revendiqué par les Marocains,
20:19bien évidemment,
20:21et puis par les Algériens.
20:23C'est fou les répercussions
20:25que cela a encore,
20:27en 2025,
20:28sur la politique de ces deux pays,
20:30et sur la politique française,
20:32parce que cette affaire de QTF,
20:34c'est une répercussion
20:35de cette honte de choc,
20:36du fait que Macron a reconnu
20:38la marocanité de ce territoire
20:40il y a quelques mois,
20:41chose que Alger n'arrive pas
20:43à digérer,
20:44et ne veut pas digérer.
20:45Non, ils ne digéreront jamais.
20:47C'est comme ça.
20:49Ils ne digéreront jamais.
20:51De toute manière,
20:52ils veulent toujours avoir raison.
20:54Comme c'est des magouilleurs,
20:56comme c'est...
20:57Ils veulent toujours avoir tout pour eux,
20:59sans avoir une responsabilité
21:00de dire non,
21:01je vais quand même m'entendre avec là,
21:03on va voir,
21:04et on va essayer de s'arranger.
21:05Non, ils ne savent pas ça.
21:07Ils ne savent pas cette situation.
21:09Pour boucler ce débat,
21:10vous vous dites,
21:11Bruno Retailleau a raison
21:12de mettre sa démission dans la balance
21:14si la France ne hausse pas le ton
21:16avec l'Algérie.
21:17Vous dites ça.
21:18Oui, moi je trouve qu'il a raison,
21:20mais c'est dommage.
21:21Merci, Katia.
21:23C'est un débat passionnel,
21:25mais sur le plan politique passionnant.
21:27Merci d'avoir fait le 30 de 10.
21:29Restez avec nous,
21:30car un autre débat passionnant
21:32pointe son nez dans quelques instants.
21:34Mais tout de suite,
21:35Jean-Alphonse Richard,
21:36le programme Jean-Alphonse de l'heure du crime.
21:37Alors écoute cette histoire à 14h,
21:39parce qu'elle est totalement édifiante.
21:41Ça s'est passé dans les années 90 en France,
21:43mais ça aurait pu se passer au Moyen-Âge.
21:45Un SDF séquestré, battu,
21:47violé, humilié pendant des années
21:49dans une très bonne auberge du Tarn-et-Garonne.
21:52Une table reconnue
21:53et appréciée par les gens du coin.
21:55Cet homme, il s'appelait Georges Jourdain.
21:57Évidemment, on ne le connaît pas.
21:58Il avait la soixantaine.
21:59Il est mort sous les coups
22:00et on l'a jeté au cochon.
22:02C'est un témoignage anonyme
22:04qui, des années plus tard,
22:05a permis de retrouver la trace
22:07de cet oublié de l'histoire.
22:08Georges Jourdain.
22:09Enquête très difficile,
22:11parce qu'il n'y a plus de preuves,
22:12il n'y a plus d'indices, évidemment.
22:13Mais une femme,
22:15la possible tortionnaire de cet homme
22:18va apparaître.
22:19Que s'est-il vraiment passé
22:20derrière les murs de cette auberge ?
22:22C'est l'histoire effarante
22:24de Georges Jourdain,
22:25esclave domestique et sexuel.
22:27C'est dans l'heure du crime à 14h.
22:30Merci.
22:31Nous écouterons, bien sûr,
22:32dans un instant,
22:33que pensez-vous de ce qu'a dit
22:34Raphaël Glucksmann ?
22:35Il a demandé symboliquement aux Etats-Unis
22:37de rendre le statut de la liberté à la France.
22:40Réponse de l'administration Trump.
22:42Sans nous, vous parleriez allemand.
22:44Est-ce que Glucksmann a eu raison ou pas ?
22:4730 de 10.
22:49Contactez-nous gratuitement
22:50via l'appli RTL
22:51ou au 30 de 10.
22:5250 centimes la minute.
22:54Jusqu'à 14h,
22:55les auditeurs ont la parole.
22:56Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
23:00Effectivement, il est allé un peu loin,
23:02mais bon, il défend la liberté.
23:04Maintenant, la réponse des Américains
23:06est complètement fausse et erronée,
23:08car s'ils n'avaient pas eu peur leur bourre,
23:10ils ne seraient jamais rentrés dans la guerre.
23:12Ceux qui sont venus nous délivrer,
23:14il y a eu des Américains,
23:15mais il y a eu beaucoup de Canadiens,
23:16beaucoup de Polonais,
23:17d'Anglais, de Français,
23:19et surtout la résistance française.
23:21Donc ce n'est pas forcément qu'aux Américains
23:24qu'on doit ne pas parler allemand.
23:46Un des tout premiers tubes de Michel Sardou.
23:48Je crois que ça date de 1968.
23:50Ça avait fait beaucoup de bruit à l'époque,
23:51parce que c'était le moment où la France,
23:53où De Gaulle quittait le commandement intégré de l'OTAN,
23:56et la chanson est sortie à ce moment-là.
23:59De Gaulle lui-même l'a très mal prise, cette chanson.
24:02Si les Ricains n'étaient pas là,
24:03vous seriez tous en Germanie,
24:05à parler je ne sais quoi,
24:07à saluer je ne sais qui.
24:08Et si on a la chance d'écouter Sardou aujourd'hui,
24:11Eric,
24:12c'est après la réaction de la Maison Blanche
24:15à cette phrase lancée par Raphaël Glucksmann
24:17en meeting dimanche,
24:19discours de clôture du congrès de son parti Place Publique,
24:23lors duquel il a déclaré, nous allons dire aux Américains
24:25qui ont choisi de basculer du côté des tyrans,
24:28rendez-nous la statue de la liberté.
24:32Et derrière, réponse cinglante de l'administration Trump,
24:36assez méprisante pour Raphaël Glucksmann,
24:38qui explique que c'est un tout petit homme politique français
24:42qui n'a pas beaucoup d'invergure,
24:43et qui dit, l'administration Trump,
24:45sans nous, vous parleriez allemand.
24:47Voilà, c'est le débat.
24:49On est avec Marc, qui est avec nous.
24:52Et Elisabeth peut-être,
24:54on peut peut-être commencer avec Elisabeth,
24:56qui est franco-américaine, je crois.
24:58Bonjour Elisabeth.
24:59Oui, bonjour.
25:00Bonjour.
25:01Oui, je suis franco-américaine,
25:04mariée à un Américain pendant 30 ans,
25:07et puis la nationalité américaine depuis 25 ans,
25:10et moi j'adore la statue de la liberté,
25:12il n'est pas question qu'on vous la rende.
25:15Alors, Raphaël Glucksmann a expliqué
25:16que c'était une demande symbolique, évidemment.
25:19Est-ce qu'il a eu raison de dire cela ?
25:22Une façon de dire,
25:23bon, vous qui avez voté Donald Trump,
25:26maintenant vous soutenez les tyrans,
25:28donc rendez-nous ce symbole de la démocratie,
25:33ou est-ce que ça vous semble tout à fait hors de propos ?
25:38Complètement hors de propos,
25:39et d'ailleurs je suis déjà passée à votre antenne
25:41lors de l'élection de Trump.
25:43Bien sûr, oui.
25:44Donc il y a quand même 50% des Américains
25:48n'ont pas voté pour lui,
25:50alors bon, je trouve que c'est un petit peu ridicule,
25:53dans le monde on a d'autres problèmes
25:55que de se soucier de la statue de la liberté en ce moment.
25:58Et je crois qu'elle manquerait beaucoup à tous les touristes,
26:00parce que c'est quand même un symbole énorme,
26:02et c'est aussi un endroit
26:06où tous les gens vont se balader.
26:09Ça amène des revenus aussi.
26:11Et la réponse de la Maison-Blanche,
26:13elle vous a surprise, Elisabeth ?
26:18Oui, j'ai trouvé que ce n'était pas terrible comme réponse,
26:20franchement, la porte-parole,
26:24je ne la connais pas du tout, cette femme-là,
26:26mais bon, ce n'est pas brillant comme réponse quand même.
26:29C'est vrai que pour les Américains...
26:32On va l'écouter Elisabeth,
26:34le son de la porte-parole de la Maison-Blanche,
26:39qui répondait donc à Raphaël Glucksmann.
26:58Bon, historiquement, ce n'est pas tout à fait vrai.
27:00Elle dit que c'est uniquement grâce aux États-Unis
27:02que les Français ne parlent pas allemand.
27:04C'est faux, il y avait bien évidemment
27:06parmi les alliés, les Américains,
27:08il y avait également des soldats canadiens,
27:10des soldats britanniques,
27:11et les premiers à entrer dans le Berlin du Troisième Reich
27:14au printemps 1945,
27:16ce n'est pas les alliés anglo-saxons,
27:18c'est l'armée rouge, l'armée soviétique
27:20qui libère les camps de concentration et Berlin.
27:24Donc, les Américains sont une des composantes,
27:27bien sûr, très importante.
27:31C'est de la guéguerre à deux balles quand même, Elisabeth, non ?
27:35On est d'accord, oui, complètement.
27:37Cette dame, elle ne doit pas connaître bien son histoire quand même.
27:40Mais bon, ça c'est assez fréquent aux États-Unis,
27:42même quand on travaille à la Maison Blanche.
27:45Ou alors elle fait de la politique, c'est possible.
27:47Je suis désolée, mais...
27:50Vous savez, moi, je pense que de toute façon,
27:53nous serons toujours amies, nous serons toujours alliés.
27:55Elisabeth, la question que j'ai envie de vous poser,
27:58vos quêtes franco-américaines,
28:00c'est est-ce que la nature de ce quête Trump et le Trumpisme
28:04est de nature à détériorer la relation ?
28:08Est-ce que le Trumpisme en lui-même,
28:10parce qu'il est plus brutal, parce qu'il est plus dur,
28:13plus radical, est une menace pour l'amitié ?
28:20Je pense que...
28:22Peut-être pour les quatre ans à venir,
28:24mais je pense que...
28:26J'espère qu'ils en soient assez intelligents
28:28pour l'effacer et poursuivre les relations
28:31qui existent depuis des centaines d'années.
28:33Merci, Elisabeth.
28:35Ça ne m'essaye pas trop.
28:37Elle met du temps à réfléchir
28:39avant de formuler sa réponse, Elisabeth.
28:41Anthony est là également.
28:43Bonjour, Anthony.
28:44Oui, bonjour.
28:45Comment vous avez perçu, vous,
28:47cette passe d'armes, j'allais dire,
28:49de part et d'autre, de l'Atlantique ?
28:52Ce n'est pas forcément une passe d'armes.
28:54C'est quelqu'un, monsieur Glucksmann,
28:56qui essaye d'exister avec des phrases
28:58qui sont de son intelligence.
29:02C'est quand même quelqu'un,
29:03c'est un politicien qui a un coup état à droite
29:05qui, après, repartit centre-gauche.
29:07Donc, il ne sait pas trop où aller.
29:10Donc, pour exister, il faut sortir des âneries,
29:13comme beaucoup, à l'heure actuelle,
29:15de politiciens français.
29:18Et vous estimez que dire aux Américains
29:22vous devez rendre, même symboliquement,
29:24la statue de la liberté à la France,
29:26cadeau fait à la France en 1871,
29:29c'est une grosse ânerie pour vous, Anthony ?
29:32Bien sûr que c'est une ânerie.
29:33Ils viennent faire déjà un petit tour
29:34à Romagne, sous mon faucon,
29:36dans la Meuse.
29:37Il doit y avoir 14 ou 15 000 tombes américaines.
29:40Donc, les Américains,
29:41ils ont quand même été un petit peu là
29:42pour le pays, pour la France.
29:44Pas en totalité, comme eux,
29:46ils ont pu dire,
29:47mais ils nous ont quand même aidés.
29:49Et vous avez l'impression
29:50qu'avec cette petite provocation,
29:53si on peut la qualifier comme telle,
29:55Raphaël Glucksmann salit un petit peu
29:57la mémoire de ces combattants-là ?
30:00Il essaye surtout d'exister.
30:03Pour exister, il faut dire des âneries.
30:05La preuve, on en parle.
30:07Qu'est-ce qu'il a déjà fait de bien ?
30:09Est-ce qu'il a déjà eu une idée ?
30:11Aussi parce que la Maison Blanche répond.
30:13Elle répond, bien évidemment qu'elle répond.
30:16Ils sont quelques peu attaqués.
30:19Ils prennent une réflexion, quand même.
30:22Il est quoi, lui, au juste,
30:24pour faire une réflexion comme ça ?
30:25Député européen.
30:26Mais qu'est-ce qu'il a fait pour le pays
30:28par rapport à eux ?
30:31Le truc, il est là.
30:33Cela dit, c'est du caviar
30:35pour l'administration Trump.
30:37Parce que c'est une occasion incroyable
30:39pour l'administration Trump
30:41de répondre.
30:44Ils jouent sur du velours.
30:46C'est fastoche pour eux, Anthony.
30:48Bien évidemment.
30:49Comme je vous ai dit tout à l'heure,
30:51il y a 15 000 tombes dans la meuse
30:53du cimetière américain.
30:56Par rapport à lui,
30:57qu'est-ce qu'il a fait pour la France ?
30:59Les Américains ont plus fait que M. Glucksmann.
31:02D'ici là, ce qu'il change encore,
31:04qu'il fasse sa girouette
31:05comme d'autres hommes politiques
31:07pour exister autrement,
31:09c'est sûr que c'est du pain béni.
31:11Merci, Anthony.
31:12Marc, vous êtes d'accord avec ça,
31:14mon cher Marc ?
31:15Non, je rigole.
31:16Je suis en train de me fendre la gueule
31:17et je n'ai pas besoin de vaches pour ça.
31:19Je vais vous lire.
31:21Attendez, restez avec nous.
31:22Vous aurez la parole dans une minute.
31:24A tout de suite.
31:25Céline Landreau et Éric Brunet.
31:27Les auditeurs ont la parole sur RTL.
31:30Les auditeurs ont la parole.
31:32Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
31:35Je suis assez mitigée entre la honte et la fierté.
31:38La honte parce que je me dis
31:40qu'aujourd'hui nos politiques se mettent
31:42au niveau de notre très cher Trump
31:44qui parfois a des sortes de lubies
31:46pas très intelligentes.
31:47Et fière parce que je me dis que finalement,
31:49nos politiques ont conservé
31:51notre humour à la française.
31:54C'est Laurence qui réagit
31:56à cette petite algarade
31:58entre Raphaël Glucksmann,
32:00député Place Publique, député européen
32:02et l'administration Trump.
32:03D'ailleurs, Céline, redites-moi
32:05la phrase exacte s'il vous plaît
32:07que Glucksmann a prononcée ce week-end.
32:09C'était en meeting,
32:11en clôture du congrès de Place Publique,
32:13son mouvement politique
32:14et il a donc lancé devant ses militants
32:16« Nous allons dire aux Américains
32:18qui ont choisi de basculer du côté des tyrans
32:20« Rendez-nous la statue de la liberté »
32:22avant de préciser plus tard
32:24que cette demande
32:26était évidemment symbolique.
32:28Marc est avec nous.
32:30Vous avez dit tout à l'heure
32:32« Je me fends la poire
32:34et je n'ai pas besoin d'une hache ».
32:36Oui, parce qu'il faut arrêter
32:38de prendre les choses au premier degré.
32:40Je connais un peu Glucksmann maintenant.
32:42J'ai tout à fait compris ce qu'il a voulu dire.
32:44Ceci étant, la petite décasse
32:46de la Maison Blanche qui a fait la leçon
32:48avec Glucksmann en le traitant
32:50de « Politicien de bas étage ».
32:52Elle a quand même traité
32:54de « Politicien de bas étage ».
32:56J'aimerais qu'elle reprenne ses livres d'école
32:58parce qu'il faudrait juste se rappeler
33:00que si la France n'avait pas aidé
33:02les Américains à prendre leur indépendance
33:04par rapport à l'Angleterre,
33:06aujourd'hui les Américains seraient anglais,
33:08ils seraient un ancien dominium
33:10et ils baiseraient la main du roi d'Angleterre.
33:12Il n'y aurait pas de président, il y aurait un premier ministre.
33:14Ça c'est ce que je voulais dire.
33:16Il y a autre chose.
33:18On doit rien aux Américains, mais absolument rien.
33:20Il faut arrêter de nous raconter des conneries.
33:22Quand les Américains nous ont aidés
33:24en 1939-1940, c'était le cash and carry.
33:26C'est-à-dire, je te donne un avion,
33:28tu me le payes au cul du camion. C'était ça l'histoire.
33:30Ensuite il y a eu la loi de prévaille.
33:32Je te donne des uniformes, je te donne des charmes
33:34et tu me les payes. C'est ce qui s'est passé.
33:36On a tout payé.
33:38Et ensuite ils nous ont balancé le plan Marshall
33:40parce que l'Amérique était dans la merde,
33:42parce que les usines d'armement ne travaillaient plus
33:44pour nous faire bosser. Donc on nous a donné de l'argent
33:46pour qu'on achète Américains. C'est ça l'histoire.
33:48Il y a eu le débarquement.
33:50Le débarquement, je suis d'accord.
33:52Mais il n'y avait pas que les Américains.
33:54Il y avait des Anglais, il y avait des Canadiens,
33:56il y avait des Australiens, il y a même eu des Français.
33:58Alors, faut arrêter les conneries quand même.
34:00Et quand j'entends qu'on me parle des tombes
34:02dans la Meurthe et Moselle, on rigole.
34:04Mais non, on ne rigole pas. Il y a des tombes de soldats
34:06Américains comme eux.
34:08Exactement, mais il y a des tombes de soldats Français aussi.
34:10Et des tombes de soldats Anglais.
34:12Et des tombes de soldats Canadiens.
34:14Non mais voilà, donc il faut arrêter
34:16de toujours se dire
34:18que l'Amérique, mon Dieu, c'est le grand sauveur.
34:20Pas du tout.
34:22Je me permets d'ajouter peut-être dans le débat
34:24ce post sur les réseaux sociaux
34:26de Jean-Luc Mélenchon aujourd'hui
34:28qui a écrit « La statue de la liberté
34:30est un don au peuple des USA. Chez nous,
34:32on ne reprend pas les cadeaux.
34:34Mais la réponse de l'équipe Trump
34:36à Glucksmann est plus inepte que la demande.
34:38Les USA ont toujours été les derniers
34:40mobilisés pour l'Europe. Les
34:42Soviétiques, les Anglais et la Résistance
34:44ont fait le travail. Impossible
34:46d'oublier que Henry Ford a été
34:48décoré par Hitler. D'ailleurs, comme lui,
34:50ils détruisent aujourd'hui
34:52des livres. Pour une fois, je suis
34:54d'accord avec Mélenchon. C'est exceptionnel.
34:56Ça n'arrivera plus.
34:58Je peux vous rassurer.
35:00Marc, j'entends ce que vous dites. Bien sûr,
35:02le débarquement c'est des Anglais, des
35:04Australiens, des Canadiens, des
35:06gens d'ailleurs qui viennent des empires
35:08comme on disait à l'époque, des empires coloniaux.
35:10Mais aussi, pour reprendre,
35:12puisqu'on a commencé avec la chanson
35:14de Sardou tout à l'heure, les Ricains,
35:16c'est aussi...
35:18Laissez-moi juste dire.
35:20Un gars venu de Géorgie, qui se foutait
35:22pas mal de toi, est venu mourir en Normandie
35:24un matin où tu n'y étais pas.
35:26C'est vrai ! Il y a des dizaines
35:28de milliers d'Américains qui sont venus mourir
35:30sur le sol de France,
35:32alors qu'ils n'avaient rien à y faire.
35:34Ils n'auraient jamais imaginé un jour
35:36mourir à 20 ans dans des champs
35:38en France, Marc. Oui, mais les Français qui sont partis
35:40avec Lafayette n'avaient pas envisagé de mourir
35:42aussi pour les Etats-Unis. Même chose, je suis d'accord
35:44avec vous. Voilà, alors je préfère la chanson
35:46de Stone et Chardin à celle de Sardou.
35:48Il a mon âge, on est de 47 tous les deux
35:50et je ne supporte pas Sardou.
35:52Je ferme la parenthèse. Et c'est quoi
35:54la chanson de Stone et Chardin ?
35:56Eh bien, c'est Made in Normandie. Ah oui,
35:58Made in Normandie. Eh oui, c'est quand même plus sympa.
36:00C'est beaucoup plus sympa.
36:02Est-ce que je peux faire
36:04une aparté ? Oui, allez-y.
36:06Attendez, je ne vous entends plus.
36:08Restez près de la fenêtre.
36:10Vous m'entendez ? Là, c'est bon.
36:12Voilà, juste pour revenir
36:14sur le chapitre précédent, c'est-à-dire
36:16sur l'Algérie. Je suis pied noir.
36:18Je suis parti d'Algérie, j'avais 14 ans.
36:20J'y suis retourné en 2003.
36:22J'ai été accueilli
36:24magnifiquement par les Algériens. Donc, le jour
36:26où le peuple algérien va se réveiller,
36:28eh bien, bonjour les dégâts pour le gouvernement
36:30actuel algérien. Merci pour cette
36:32aparté, cette parenthèse, mon
36:34cher Marc. Je retiens
36:36de ce que vous dites, que
36:38Glucksmann a
36:40utilisé cet argument de façon
36:42symbolique et les Américains ont eu
36:44tort de prendre ça au pied de la lettre.
36:46Merci mon cher Marc.
36:48Bonjour Jean-Pierre. Jean-Pierre est là également.
36:50Bonjour. Où est-ce que vous êtes
36:52Jean-Pierre ? A Hoche.
36:54Oh, vous êtes à Hoche. Quel temps fait-il
36:56à Hoche ? Magnifique.
36:58Il faisait bien beau en tout cas ce week-end à Hoche.
37:00Je vous le dis. Effectivement, je confirme.
37:02Effectivement. Bon, vous aurez la parole
37:04dans une minute. Merci.
37:06Jusqu'à 14h, les auditeurs
37:08ont la parole sur RTL.
37:10Éric Brunet et Céline Landreau.
37:12Jusqu'à 14h,
37:14les auditeurs ont la parole.
37:16Éric Brunet et Céline Landreau sur RTL.
37:18Raphaël Glucksmann
37:20demande symboliquement aux États-Unis
37:22de rendre la statue de la liberté à la France.
37:24Réponse de l'administration
37:26Trump. Sans nous,
37:28vous parleriez allemand.
37:30Beaucoup de passion autour de ce débat.
37:32Est-ce qu'on reçoit des messages,
37:34mon cher Victor, au Standard ? Oui, on reçoit
37:36beaucoup de messages au Standard sur l'application RTL
37:38et sur notre page Facebook.
37:40France, il nous dit, la déclaration
37:42de Raphaël Glucksmann est bien entendu
37:44symbolique. Et d'ailleurs, il a lui-même dit
37:46qu'il ne serait pas allé dans...
37:48Il ne serait pas là
37:50sans les Américains. Pardon.
37:52Philippe, encore une fois, on voit bien le niveau des
37:54politiques. Et d'un côté comme de l'autre de
37:56l'Atlantique, c'est le niveau maternel.
37:58Beaucoup d'auditeurs comme Philippe, Gisèle
38:00et Dominique nous disent, est-ce que
38:02l'administration américaine a connaissance
38:04de Lafayette en 1777 ?
38:06Oui, ça c'est
38:08le gros sujet qu'on entend
38:10souvent. Les Américains sont venus nous aider
38:12pendant la seconde
38:14guerre mondiale. Et la première.
38:16Oui, la première, bien sûr.
38:18Mais nous, nous étions
38:20là à la fin du XVIIIe siècle
38:22pour les aider à conquérir
38:24leur indépendance et à s'affranchir
38:26de la tutelle de la couronne
38:28d'Angleterre. Jean-Pierre est
38:30dans le département du Gers à Hoche. On vous écoute
38:32mon cher Jean-Pierre.
38:34Oui, bonjour à tous, bonjour aux auditeurs.
38:36Entre parenthèses, je voulais déjà
38:38dire à M. Mélenchon que peut-être que les
38:40Russes ont fait le boulot, mais avant ils se sont bien associés
38:42à Hitler pour envahir la Pologne,
38:44entre autres. Et en plus avec ce fameux
38:46massacre de tous les officiers polonais
38:48dans la forêt de Katyn, que les Russes
38:50ont toujours dit que c'était les nazis et en fait,
38:52c'était bien eux. Voilà, la parenthèse est ferme.
38:54L'abominable massacre
38:56de...
38:58des officiers...
39:00de la quasi-totalité des officiers de l'armée polonaise.
39:02Absolument, oui, qui est du fait des soviétiques
39:04et non des nazis. Enfin bon, j'excuse
39:06ni l'un ni l'autre. Qu'est-ce que
39:08je voulais dire ? Concernant les propos de M.
39:10Glucksmann, moi je vais vous dire une chose, M. Brunet,
39:12j'en ai assez de moi
39:14en tant que citoyen français qu'on me fasse passer pour un guignol.
39:16Je ne partage
39:18absolument pas ces propos.
39:20D'ailleurs, ces propos vont avec
39:22le personnage, que vous l'aurez bien compris, je n'apprécie
39:24pas du tout. Et
39:26je serais tenté de dire que
39:28il y en a assez de ces gens-là,
39:30de ces politiciens. Et je suis bien, bien content
39:32de la répartie qu'a eue
39:34la porte-parole de la Maison Blanche,
39:36parce que j'aurais même aimé lui dire moi-même.
39:38Voyez, si j'avais en face, je lui dirais la même chose.
39:40J'en ai assez de ces propos.
39:42La statue à liberté, parce que je vais vous dire,
39:44M. Brunet, dans ces conflits, dans tous les conflits,
39:46les américains,
39:48le sang, la perte,
39:50le sacrifice ultime n'a pas de prix.
39:52Que ce soit américains, anglais, canadiens,
39:54même nos colonies, nos blacks,
39:56nos arabes et
39:58nos anciens colonisés
40:00qui sont venus aussi défendre le pays. Le sacrifice
40:02ultime n'a pas de prix. Rien que pour ces gens-là.
40:04Tous, ces propos sont
40:06abjects. Rien que pour ces gens-là.
40:08Ces propos-là. Voilà.
40:10Je ne peux pas questionner de tels propos.
40:12Et je suis bien content que la porte-parole
40:14de la Maison Blanche
40:16ait remis à sa place
40:18ce petit politicien, on va dire les choses.
40:20On va arrêter l'hypocrisie.
40:22Il se permet de parler au nom du peuple français
40:24alors qu'il n'en a pas la prérogative.
40:26Je pense que même le Président de la République, M. le Président,
40:28n'aurait jamais eu des propos comme ça.
40:30Donc je ne vois pas pourquoi je me priverais
40:32de dire que c'est un petit politicien et je le confirme.
40:34Après, je vais vous dire, les américains,
40:36j'ai un passé militaire
40:38qui a fait que je suis parti en Irak avec eux
40:40et je peux vous garantir
40:42que le peuple français
40:44est aimé par les américains.
40:46Parce que quand je discutais avec les collègues marines,
40:48on arrivait à se parler plus ou moins,
40:50je peux vous dire que la Fayette, ils ne l'ont jamais oublié.
40:52Ils ne l'ont jamais oublié.
40:54Et ils n'oublient pas le sacrifice
40:56qu'ils sont venus faire sur Omaha Beach,
40:58et puis voilà.
41:00Mais le peuple français est aimé par le peuple américain.
41:02Il ne faut pas croire que tout le monde
41:04est à l'image de Trump.
41:06Ils l'ont élu, mais c'est leur choix.
41:08Il faut qu'on le respecte.
41:10Je serais d'accord de dire tous ces propos
41:12un peu péjoratifs
41:14envers les Etats-Unis d'Amérique,
41:16c'est depuis l'élection de Trump.
41:18Voilà, donc nous,
41:20on va arrêter le cirque,
41:22on va s'occuper de nos vrais problèmes qu'on a en France
41:24et puis arrêter ces propos.
41:26Moi, comme je le dis,
41:28les propos de M. Guzman sont abjects
41:30vis-à-vis du sacrifice utile qu'ont fait tous les hommes
41:32lors des conflits, que ce soit la première guerre mondiale,
41:34que ce soit la seconde guerre mondiale,
41:36et quelque part après.
41:38Qu'est-ce qui s'est passé ?
41:40Jean-Pierre est tombé. Il nous a aussi bien protégés
41:42avec peut-être de l'envahissement russe.
41:44On n'en sait rien.
41:46Merci beaucoup,
41:48Jean-Pierre, pour votre témoignage
41:50avec une certaine émotion,
41:52en tout cas, quand on avait l'impression
41:54de descendre dans votre voix. Merci beaucoup.
41:56On va prendre Marie-Claire, qui a fait le 3210.
41:58Bonjour, Marie-Claire.
42:00Oui, bonjour. Dans quel coin de France êtes-vous,
42:02ma chère Marie-Claire ? En Bourgogne.
42:04En Bourgogne. On quitte la Gascogne pour la Bourgogne.
42:06Que vous inspire la saillie
42:08de Raphaël Glucksmann ?
42:10Oui, moi, je pense que c'est
42:12au sens
42:14symbolique.
42:16Il ne faut pas le prendre
42:18pour de l'argent comptant.
42:20Alors, maintenant,
42:22nous sommes dans une société
42:24manichéenne, n'est-ce pas ?
42:26C'est-à-dire que les choses sont ou toutes noires
42:28ou toutes blanches. Non, la vie, ce n'est pas comme ça.
42:30Ça, c'est la première chose. La deuxième,
42:32la réponse des Américains,
42:34je ne suis pas tout à fait d'accord avec votre
42:36interlocuteur précédent,
42:38que les Américains
42:40nous aiment, oui, mais tant que
42:42ça n'attaque pas leur portefeuille,
42:44j'ai moi-même travaillé aux Etats-Unis,
42:46j'ai moi-même de la famille américaine, je les respecte,
42:48mais je
42:50les connais.
42:52Et une guerre, ce n'est jamais idéologique.
42:54Il ne faut pas rêver, là.
42:56Une guerre, c'est avant tout économique.
42:58Les Américains
43:00sont venus. Déjà, les Américains
43:02ne voulaient pas
43:04entrer dans cette guerre. Ils sont entrés dans cette guerre
43:06après Pearl Harbor et parce qu'Hitler
43:08leur a déclaré la guerre.
43:10Ça, c'est... Il ne faut jamais l'oublier
43:12non plus. Alors, qui nous a aidés ?
43:14Je suis d'accord, tout à fait.
43:16De même que les Anglais.
43:18Il ne faut pas oublier les Anglais dans ce conflit
43:20qui ont été héroïques. On n'en parle jamais
43:22assez.
43:24Premier peuple résistant, premier résistant du monde,
43:26sans doute. Avec le décès, d'ailleurs,
43:28qu'on a appris hier de Pédi et Minguel,
43:30le dernier pilote de la bataille
43:32d'Angleterre qu'on savait dans le journal de Minguel.
43:34Oui, oui. Mon oncle était pilote de chasse
43:36en 40.
43:38Il est parti en Angleterre
43:40quand la France a été
43:42occupée.
43:46Ce sont des gens...
43:48Ils ont leur travers, eux aussi,
43:50comme nous, nous avons les nôtres, n'est-ce pas ?
43:52Mais ce sont des gens
43:54qui sont, en effet, héroïques.
43:56Vous parlez des Britanniques, là ?
43:58Tout à fait.
44:00Merci très cher Marie-Claire.
44:02Ce débat est encore une fois...