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00:00En direct du Salon international de l'agriculture, depuis le stand de la coopération agricole.
00:07Léal Métro, premier fournisseur et livreur de produits frais et locaux aux restaurateurs partout en France, vous présente.
00:15Sud Radio, 10h-11h, Fernaud fait le marché.
00:20Bonjour à tous mes amis, bon dimanche. Je ne sais pas si vous avez la chance comme moi,
00:25à la dernière semaine de février, d'avoir une résidence secondaire, et qui est en plus pas très loin de chez moi.
00:31Eh bien oui, j'ai la chance d'être en résidence secondaire au SIA, au Salon international de l'agriculture,
00:37qui tient encore sa place jusqu'à ce soir, puisque c'est le dernier jour aujourd'hui dimanche,
00:45et que vous pouvez d'ailleurs, si vous nous écoutez, nous rejoindre sur le Salon, si vous êtes dans les parages,
00:50ou même venir d'un peu plus loin pour encore profiter de ces allées qui sont bien pleines.
00:55Alors, à tout seigneur, toute honneur, on commence avec le boss du Salon.
01:00Sud Radio, Fernaud fait le marché.
01:04Bonjour Arnaud Lemoyne. Bonjour Vincent Fernaud.
01:07Le directeur du Sénéca, qui est en fait l'organisme qui organise le Salon, entre autres.
01:13Propriétaire, organisateur, on fait ça parmi d'autres choses, oui.
01:17Alors justement, c'est toujours bon de rappeler un peu la genèse, pour le Sénéca, de l'organisation du Salon,
01:24parce qu'au départ, ce n'est pas votre activité principale.
01:28Non, on a plein d'activités, en particulier dans le monde du cheval,
01:32mais le Sénéca est d'origine agricole, il représente le monde agricole,
01:36pour être les propriétaires, les organisateurs du Salon, on en est content,
01:40et cette année, avant que vous posiez la question, on est très content.
01:45Ah oui, vous êtes très content ?
01:46Oui, on est très content, parce qu'en fait, vous savez, l'an dernier, le Salon a été chahuté.
01:50Oui.
01:51Assez.
01:52Ah oui, oui, on se souvient, oui.
01:53Voilà, beaucoup chahuté.
01:54Mais à juste titre, quand même, chahuté, parce qu'il y avait beaucoup de mécontentement,
01:58beaucoup de stress et d'angoisse de la part des agriculteurs.
02:02Alors l'ADN du Salon, c'est de soutenir la cause agricole,
02:05et en même temps, comme dirait le proverbe, on est là aussi,
02:09parce qu'il y a des producteurs qui montrent leurs animaux,
02:12qui vendent leurs produits, et on est dans un équilibre assez compliqué
02:16entre l'ADN du Salon soutenir l'ensemble des agriculteurs,
02:20et en même temps, leur laisser la place nécessaire
02:22pour qu'ils puissent faire leur métier au moment du Salon d'agriculture.
02:25Oui, vous êtes un peu entre le marteau et l'enclume, vous, parfois, quand même,
02:28avec les politiques et les agriculteurs de l'autre côté.
02:30Un petit peu, et d'ailleurs, j'en profite, puisque vous parlez des politiques,
02:33pour vous dire que, de record en record, je ne sais pas si ça sera toujours comme ça,
02:39on est à 88 visites politiques cette année, c'est-à-dire 6 de plus que l'année dernière,
02:44et le double d'il y a 4 ans.
02:46Vous savez bien que les politiques, en dehors de prêcher leur bonne parole, chacun la sienne,
02:52ils viennent aussi chercher un peu de légitimité, ici.
02:55On sait qu'ici est la base.
02:57En fait, ils viennent chercher deux choses.
02:59Il y a ceux qui ont un terroir, qui viennent le voir,
03:01et ceux qui n'en ont pas, qui viennent s'en chercher un.
03:04Qui veulent chercher un terroir, ou s'installer peut-être dans un futur proche ou lointain.
03:09Par exemple.
03:10Mais en même temps, je ne voudrais pas qu'on sourie trop à l'évocation des politiques au salon,
03:15parce que c'est aussi notre ADN.
03:17Et vous savez, on a des exposants qui, parfois, nous disent
03:19« Oui, bon, c'est bon, les politiques, ils viennent nous ennuyer au salon, etc. »
03:23Souvent, ce sont les mêmes qui nous disent, quand les politiques ne sont pas passés,
03:27« Mais où sont-ils ? »
03:28Oui, c'est ça, ils ne viennent pas nous voir, ils ne viennent plus nous voir,
03:30ils nous délaissent, ils nous boudent.
03:32On est très fiers, premier salon au monde, quand même, à avoir autant de visites politiques.
03:36C'est une gestion, c'est une organisation, c'est parfois compliqué,
03:39mais on est très contents de ça, quand même.
03:42Alors, avant de s'intéresser au bilan du salon que l'on fait aujourd'hui,
03:46juste avant la fermeture ce soir,
03:48parlons de cela, parce que le fait d'avoir des politiques sur le salon,
03:52et comme vous le dites, record de visites en cette matière cette année,
03:56c'est aussi le moyen, d'abord, d'avoir des négociations,
04:01des discussions qui se font,
04:03et parfois même des petites phrases qui sont bien utiles,
04:06qui sortent dans les médias.
04:08Il se dit des choses ici, qui ne se disent pas ailleurs.
04:10Absolument, mais les politiques, quand ils viennent,
04:13aujourd'hui, la différence, c'est qu'ils sont obligés de venir avec des propositions.
04:16Ils ne peuvent pas arpenter seulement les aller en faisant la bise à l'un, à l'autre, etc.
04:22Aujourd'hui, après les mécontentements agricoles dont vous parliez,
04:27désormais, ils doivent venir avec quelque chose de concret.
04:30Sinon, ça ne se passe pas toujours très bien.
04:32Mais Arnaud Lemoyne, on a tous craint, parce qu'on craint chaque année,
04:36et vous le premier, puisque vous êtes en première ligne, évidemment,
04:39avec votre nouveau président, Jérôme Despes,
04:41qui vient d'endosser le costume d'Hervé Poulin,
04:45eh bien, on a toujours la crainte que ça se passe mal.
04:49Surtout après des années un peu chaudes, comme l'année dernière.
04:52Et puis, hasard du calendrier, ou au contraire, une chose bien menée,
04:58cette loi de programmation agricole, qui est arrivée à point nommé
05:02pour un petit peu apaiser les craintes des agriculteurs.
05:05Écoutez, on va se parler franchement, 15 jours, 3 semaines avant le salon,
05:09on était tous un peu tétanisés en se disant, on ne va pas faire bis répétita, c'est pas possible.
05:15Non pas qu'on ne comprenne pas le mécontentement,
05:17c'est le salon des débats, mais ça ne peut pas être le salon des combats.
05:22C'est le salon des revendications, mais pour moi, pas des manifestations.
05:26Donc on a eu très peur, la loi est tombée on time, comme on dit en bon français,
05:31et c'est vrai que ça a dégonflé l'ambiance, et ça a permis un salon apaisé.
05:37Vous l'avez senti comme ça, même pour les plus actifs, pour ne pas employer d'autres termes ?
05:42Que lient un mécontentement agricole ?
05:44C'est inhérent à la situation depuis 30 ans, et c'est juste.
05:49D'aléas en crise, de sous-brosseaux en problèmes, il n'y a pas de sujet là-dessus.
05:54Simplement, il y a un moment donné, la vie du salon doit reprendre ses droits,
05:58parce qu'il y a souvent plus de 600 000 visiteurs, on va les avoir encore cette année.
06:03Il y a des gens qui font un tiers de leur chiffre d'affaires,
06:06et qui sont des petits producteurs, et qui méritent d'avoir le respect et la tranquillité,
06:10parce que les exposants font d'énormes et de beaux stands,
06:13et qu'ils doivent être respectés en tant que tels.
06:15Donc voilà, c'est un équilibre entre tout ça.
06:17Alors ici, je dirais que c'est un savant mélange,
06:20pour être là chaque année, on s'y retrouve toujours avec bonheur,
06:25et on n'est pas les seuls.
06:27C'est un savant mélange entre l'agriculture française,
06:31les régions, qui sont extrêmement présentes, parce que terroir et territoire,
06:37c'est un peu les deux piliers, et puis l'institutionnel,
06:40parce qu'il y a aussi beaucoup de recherches sur ce lien entre la politique et la terre,
06:45il faut bien que ça passe par des institutions.
06:48Oui, et puis on a fait une répartition des halls qui correspond à ce que vous dites,
06:51c'est-à-dire que chacun est dans son hall,
06:54et pendant des années, il y a eu des halls qui étaient un peu désertés,
06:56il faut se le dire, entre nous, comme le hall 4, par exemple, des institutionnels.
07:01Et en 5 ans, on a vu un changement majeur,
07:03aujourd'hui, juste devant nous, vous voyez,
07:05il y a autant de monde que dans le hall des régions.
07:07Alors après, les régions, c'est de nouveau de l'ancrage territorial,
07:10et il y a peut-être quelque chose qui a changé dans le salon,
07:13c'est que vous savez, dans les villages français,
07:15il y a de moins en moins d'agriculteurs,
07:17de moins en moins de connaissances agricoles,
07:19et en même temps, on ne demande pas forcément à son voisin agriculteur
07:23de quoi est son quotidien,
07:25mais on voit le retour des ruraux au salon,
07:27qui posent la question aux paysans du salon,
07:30qui n'osent pas poser à leurs voisins.
07:32C'est peut-être dommage,
07:34mais en tout cas, c'est utile, et c'est aussi une vocation du salon.
07:36Alors je rebondis sur ce que vous dites,
07:38c'est vrai que moi, j'ai toujours le sentiment, et je ne suis pas le seul,
07:40tous ceux qui ont un peu pignon sur rue ici,
07:43qu'on va être, avec le monde agricole,
07:46au centre des préoccupations des français,
07:48pendant la semaine du salon,
07:50c'est un peu comme la semaine du goût,
07:51et puis le reste de l'année, on les oublie un petit peu, nos agriculteurs.
07:54Oui, et comme il y a pas mal de positifs au salon,
07:57et qu'il y a quand même pas mal de problèmes dans le monde agricole,
08:00il y a une évolution qu'on souhaite,
08:03qui n'est pas, comment dirais-je, arrogante,
08:07mais on voudrait que le salon dure toute l'année,
08:09avec des moments du salon de l'agriculture dans l'année.
08:12Ça serait pas mal de faire ce genre de rendez-vous.
08:14Vous voulez devenir la grande caravane du SIA,
08:18qui parcourt les terroirs ?
08:20Non, peut-être pas ça,
08:22mais en tout cas qu'il y ait des moments SIA dans l'année,
08:25pour faire le point, et pour permettre,
08:27ce qui se permet pendant 9 jours,
08:29de le permettre à d'autres moments dans l'année.
08:31Oui, c'est assez juste, d'ailleurs.
08:33Alors, avant de vous laisser vaquer,
08:35parce que vous, jusqu'au dernier moment, vous êtes actif,
08:38Arnaud Lemoyne,
08:40parlons un petit peu des chiffres cette année.
08:42Vous disiez, on est content, on est même très content.
08:44Une belle fréquentation.
08:46Vous savez, il n'y a plus de règles, en fait,
08:48sur les jours où les gens viennent au salon d'agriculture.
08:50Avant, j'aurais pu vous dire, le week-end, ça explose,
08:52le lundi, il n'y a personne,
08:54le mercredi, les grands-parents viennent avec leurs petits-enfants,
08:56il n'y a plus de règles.
08:57Ça a démarré un peu doucement dimanche dernier ?
08:59Oui, ça a démarré doucement, et depuis,
09:01on a rattrapé plus que largement,
09:03et le chiffre qu'on annoncera ce soir
09:05sera une belle et bonne moyenne.
09:07Vous avez idée à peu près
09:10de combien ça frise ?
09:12En tout cas, plus que la moyenne annuelle,
09:14plus que 600 000.
09:16Voilà, plus que 600 000, c'est déjà ça.
09:18Il faut être en progression, de toute façon.
09:20Alors, ici, combien de halls
09:22sont dédiés aux salons d'agriculture ?
09:24La totalité de la Porte de Versailles,
09:27c'est le seul salon français
09:29qui utilise tous les halls.
09:31C'est le seul.
09:33Et avec vraiment des espaces dédiés,
09:35on va dire deux grands halls
09:37pour les régions,
09:39qui sont un peu
09:41les chouchous des visiteurs
09:43non professionnels,
09:45parce qu'on y mange,
09:47on y boit, on y rencontre
09:49les accents des régions, les cultures régionales.
09:51On y chante,
09:53on y festoie,
09:55on fait des taquitos,
09:57toutes ces choses qui font la vie du salon.
09:59Parce que si on ne veut pas
10:01d'alcool excessif, on veut quand même
10:03le caractère festif. Parce que le jour où il n'y a plus de festif
10:05au salon, il n'y a plus de salon.
10:07Alors, beaucoup ont été, en revanche,
10:09au hall 1, visiter ou pètent
10:11les géries, la vache limousine.
10:13C'est important que ça soit une vache
10:15à chaque fois, les géries ?
10:17Écoutez, il y a eu des débats pendant des années.
10:19Tout le monde voulait mettre autre chose.
10:21On a fait une étude
10:23assez simple. On a demandé aux gens
10:25c'était quoi le symbole du salon ?
10:27Réponse, une vache. Donc nous, on suit
10:29des gens parce que c'est un salon populaire.
10:31Bien sûr, on voudrait mettre en avant
10:33un cheval, une poule ou autre chose,
10:35une autre production. Mais
10:37pour les gens, le salon, c'est la vache.
10:39La vache, c'est symbolique.
10:41C'est vrai que c'est un animal magnifique.
10:43J'en profite, pardon, pour
10:45saluer l'éleveur d'Oupette
10:47qui est extraordinaire.
10:49Si vous ne l'avez pas vu...
10:51Qui a été un ambassadeur.
10:53Alexandre, je crois.
10:55Je dis aux auditeurs d'aller voir Oupette et son éleveur.
10:57C'est un homme exceptionnel
10:59qui a un modèle agricole
11:01tout aussi exceptionnel et qui est
11:03dans la pédagogie de son quotidien
11:05comme peu le sont.
11:07Et on rappelle que la limousine, c'est la vache
11:09qui est la plus exportée dans le monde,
11:11qui sert au plus d'élevage
11:13et de croisement sur la planète.
11:15Vous avez raison parce qu'on n'en parle pas assez.
11:17Mais il y a ce qu'on appelle
11:19le business, les affaires.
11:21Et on en parlait peu ou pas
11:23au salon.
11:25Parce que c'est un salon grand public.
11:27Mais il y a beaucoup d'affaires qui se font.
11:29Et d'ailleurs, dans les affaires qui se font,
11:31pour la première fois depuis 60 ans,
11:33on a mis un pays à l'honneur, le Maroc.
11:35C'était un choix d'amitié
11:37mais aussi un choix structurant
11:39puisque dès l'an prochain,
11:41nous aurons un autre pays
11:43qu'on ne connaît pas encore.
11:45Ça sera décidé quand ?
11:47Dans le mois qui suit.
11:49Les Marocains sont venus en délégation.
11:51Ce qui n'a pas toujours plu
11:53aux marais chez France.
11:55Il y a toujours des heureux et des malheureux.
11:57Tout à fait. Dans le choix d'un pays,
11:59quel que soit le pays qu'on choisira,
12:01de toute façon, il y aura un problème,
12:03une problématique agricole.
12:05Mais le plus important,
12:07c'est que le salon serve de plateforme
12:09d'échange pour résoudre le problème.
12:11Et je crois que ça a été le cas.
12:13Tout ce qui se fait dans la coulisse
12:15n'est pas dans les allées du salon.
12:17C'est là aussi que ça prend une envergure.
12:19Merci Arnaud Lemoyne d'être venu nous voir
12:21à l'aube de cette dernière journée.
12:23On invite évidemment tout le monde
12:25qui est à Paris à passer encore.
12:27Il y a des places, sachez-le.
12:29On se retrouve dans une seconde
12:31parce qu'on va parler de formation
12:33des jeunes agriculteurs.
12:35Pour faire rêver, pour envoyer des étoiles
12:37dans les yeux, il y en a qui se démènent.
12:39En direct du Salon international
12:41de l'agriculture,
12:43le stand de la coopération agricole.
12:58Allez, on est toujours en votre compagnie
13:00sur le Salon international de l'agriculture
13:02à la Porte de Versailles à Paris
13:04parce que ce matin, c'est le dernier jour.
13:06Je vais le répéter pendant toute l'émission
13:08parce qu'il faut que vous puissiez venir.
13:10Si vous êtes dans les parages,
13:12il y a encore de la billetterie possible
13:14pour ce dernier jour du Salon.
13:16On va s'occuper d'un sujet éminemment important.
13:18C'est la formation
13:20aux métiers agricoles
13:22et notamment de la jeunesse.
13:24Je reçois pour ça Laurent Payat
13:26qui est le secrétaire général
13:28de l'ANEFA.
13:30C'est l'association nationale
13:32pour l'emploi et la formation agricole.
13:34C'est ça ?
13:36J'ai rien bouffé ?
13:38Laurent, l'ANEFA,
13:40il faut d'abord présenter
13:42cette association
13:44parce que vous faites un travail toute l'année.
13:46Justement, on le dit souvent,
13:48quand on entend
13:50agence nationale emploi,
13:52on se dit que c'est plutôt des gens qui cherchent
13:54des emplois pour des gens qui sont demandeurs.
13:56Mais là, c'est un peu le contraire.
13:58Vous cherchez des gens pour des emplois
14:00qui pourvoient et qui ne sont pas toujours pourvus.
14:02C'est ça. C'est un tout.
14:04Tout d'abord, on est paritaire.
14:06On est moitié employeur et moitié salarié
14:08pour constituer le Conseil d'administration.
14:10On est vraiment au service des employeurs et des salariés.
14:12D'accord.
14:14Il faut le rappeler.
14:16On ne met pas toutes ces billes dans le même panier.
14:18C'est bien des deux côtés du versant de cette montagne
14:20qu'on s'occupe.
14:22On parlait avec Arnaud Lemoyne,
14:24directeur du Salon du Sénégal.
14:26On parlait à l'instant de cette loi de programmation agricole
14:28qui a pointé le bout de son nez
14:30juste avant le Salon.
14:32Pour vous,
14:34c'est aussi très important
14:36parce que la plus grande partie de cette loi
14:38c'est sur l'avenir
14:40de la profession et notamment en termes d'emploi.
14:42Complètement.
14:44L'avenir de l'emploi et l'avenir de la formation
14:46puisqu'on a parlé du bachelor dans cette nouvelle loi d'orientation.
14:48Un mot à la mode.
14:50Mais c'est bien que ça rentre en agriculture aussi.
14:52Oui, on va être sur un BTS
14:54avec une année en plus sur laquelle on a voulu
14:56cette année, enfin sur l'année
14:58supplémentaire, parler
15:00de qu'est-ce que l'engagement,
15:02qu'est-ce que la RH,
15:04ressources humaines,
15:06pas d'acronyme.
15:08Non, c'est pas ça.
15:10Quand on est dans le monde de l'entreprise,
15:12tout le monde sait ce que c'est.
15:14Mais je ne suis pas sûr qu'à la campagne, RH soit encore
15:16passé dans les mœurs.
15:18D'où le fait de le mettre dans la formation.
15:20Le travail de l'année fin,
15:22toute l'année, il faut faire
15:24peut-être des petites explications
15:26par petits paquets.
15:28Quelles sont vos principales activités ?
15:30A ce jour, on est énormément dans la promotion.
15:32A l'être
15:34sur les salons, et rassembler
15:36l'ensemble des acteurs de l'emploi
15:38et de la formation. Les 4 familles de l'enseignement,
15:40les maisons familiales et rurales,
15:42l'union nationale des entreprises du paysage.
15:44Vraiment, tout ce travail
15:46de maillage. Pour les faire travailler ensemble ?
15:48Oui, c'est ça qui est important.
15:50Pour mettre de la transversalité
15:52sur chacune
15:54de nos fonctions. Aujourd'hui,
15:56on est à la responsabilité à la NEPHA
15:58de 11 stands sur le salon d'agriculture,
16:00à quelques pas d'ici,
16:02qui rassemblent
16:04les financeurs de la formation,
16:06employeurs ou salariés,
16:08les 4 familles de l'enseignement.
16:10Et c'est la NEPHA qui a
16:12ce rôle-là. Et on essaye de faire la même chose
16:14sur tous les salons en France.
16:16On ne va pas les citer tous, mais
16:18qu'on peut retrouver un peu partout,
16:20y compris les petits salons dans
16:22les départements qui n'ont pas
16:24la même dimension nationale.
16:26Il faut que vous m'expliquiez quelque chose.
16:28C'est vrai que dans l'émission,
16:30je parle plus souvent de l'artisanat,
16:32et notamment
16:34des artisanats de métier de bouche. C'est normal,
16:36dans cette émission qui traite en particulier
16:38de ce qui se mange. Mais il ne faut pas
16:40oublier la formation au métier de l'agriculture.
16:42Est-ce que c'est comparable
16:44la formation que l'on donne
16:46au métier de l'artisanat
16:48et au métier agricole ?
16:50On a des socles communs.
16:52On a une obligation
16:54de lettrisme,
16:56de connaître un peu les mathématiques,
16:58un peu l'histoire. Il y a une base commune
17:00sur l'ensemble de la formation
17:02partout en France, puisqu'on est sur
17:04des niveaux CAP et avec des
17:06possibilités de passer de l'un à l'autre.
17:08En bac, on peut être dans la
17:10comptabilité et venir à l'agriculture
17:12pour la dernière année, etc.
17:14Les passerelles existent dans tous les sens, ce qui fait qu'on est obligé
17:16d'avoir un socle commun. Après, on va
17:18se différencier, nous, en agriculture, avec
17:20des stages en entreprise,
17:22et j'ai bien dit en entreprise...
17:24Pas dans la boue ?
17:26Ce midi...
17:28Non, c'était hier matin, je recevais des jeunes
17:30de la région parisienne
17:32qui me disaient
17:34« Je ne savais pas que votre métier, c'était ça ! »
17:36Lui, il nous voyait encore
17:38avec une brouette, la fourche...
17:40Et j'ai dit « Ah non, non, non ! »
17:42Je suis dans un manuscopique, avec
17:44tout ce qui va bien, la clim, la radio...
17:46J'écoute ce reçu de radio, bien sûr !
17:48Bien sûr !
17:50C'est même pas la peine de le préciser, ça !
17:52Et on se régale,
17:54parce que les choses ont
17:56énormément évolué, et j'en ai
17:58pour preuve que c'était un métier
18:00très physique,
18:02et on avait très peu de femmes. Aujourd'hui,
18:04on est à 37% de femmes dans les métiers
18:06d'agriculture.
18:08C'est jouable. Et quand on prend
18:10les formations agricoles, on est à plus
18:12de 50% de jeunes
18:14filles.
18:16Ça, c'est bien. Alors, il y a
18:18deux choses qu'il faut peut-être mettre en avant.
18:20D'abord, le fait qu'il y a eu
18:22une progression fantastique de cette formation
18:24organisée, j'ai envie de dire, parce que
18:26jusqu'à il y a 50 ans, c'était évidemment
18:28de père en fils, de mère en fille.
18:30Les agriculteurs, c'était familial.
18:32On apprenait sur le tas, et sur le tas de fumiers
18:34souvent, il faut bien le dire.
18:36Aujourd'hui, il y a un vrai enseignement,
18:38d'abord généraliste, et puis après spécialisé.
18:40Oui. Alors, c'était très empirique,
18:42on est bien d'accord. Le diplôme
18:44n'était absolument pas important, on n'était pas dans la recherche
18:46d'une formation. Aujourd'hui,
18:48on a de plus en plus de jeunes non-issus
18:50du milieu agricole, qu'on appelle les NIMA,
18:52entre nous. Qu'est-ce que ça veut dire, NIMA ?
18:54Encore un acronyme. Non-issus
18:56du milieu agricole.
18:58Ah oui. Donc, c'est un mot.
19:00Chez vous, on dit un NIMA,
19:02on sait tous ce que c'est. C'est ça.
19:04On en a de plus en plus,
19:06ce qui fait que cette année encore, nous avons eu
19:08plus de jeunes
19:10que l'année dernière qui sont rentrés
19:12en formation dans le milieu agricole. Et qui viennent
19:14de quel secteur en général ?
19:16Il y a de tout. Il y a du ras-le-bol.
19:18Beaucoup de citadins ? Un peu.
19:20Il y a du ras-le-bol
19:22de travail. Donc là, on est dans la formation
19:24adulte, et des gens
19:26qui changent complètement de parcours et qui ont besoin
19:28quand même de
19:30d'apprendre
19:32la base du métier,
19:34de se rassurer, parce qu'on est quand même sur
19:36des fonctionnements totalement différents, que ce soit
19:38la ressurancielle, que ce soit
19:40l'administration, les banques,
19:42tout est différent en agriculture.
19:44On a notre cycle
19:46qui nous appartient.
19:48Donc il y a un pas à franchir. Et on fait tout
19:50pour que ça fonctionne. Et aujourd'hui, toutes les passerelles
19:52sont mises en place pour
19:54accueillir des jeunes
19:56qui ne connaissent pas ces bases.
19:58Parce qu'un fils ou une fille d'agriculteur,
20:00on va dire, à
20:024 ans, 5 ans, ils sont déjà sur le tracteur.
20:04Oui, mais
20:06moi j'y vois quand même un écueil.
20:08C'est que vous essayez
20:10de vendre du rêve.
20:12L'agriculture, elle vend un certain rêve.
20:14Et parfois,
20:16on se heurte aux réalités.
20:18C'est un métier qui est dur,
20:20où on ne gagne pas très bien sa vie, en général.
20:22Donc c'est vraiment un métier de passion.
20:24Et comment est-ce qu'on insuffle cette passion ?
20:26La passion,
20:28elle va naître
20:30des rencontres, des voyages,
20:32de la vie
20:34de chaque personne. Et après, je ne vends pas
20:36de rêve. Je vends...
20:38J'offre.
20:40Un cycle de vie.
20:42Un métier qui a du sens.
20:44Où on voit de la naissance.
20:46Parce qu'on va démarrer d'une graine.
20:48On va démarrer d'une naissance d'un animal.
20:50On va l'amener jusqu'à ce qu'il soit prêt
20:52à être partagé.
20:54Et j'ai bien dit partagé.
20:56C'est tout ce cycle de vie
20:58qui est extraordinaire. Enfin, on ne le retrouve
21:00dans aucun métier.
21:02Moi, je suis un ancien fonctionnaire territorial.
21:04Je peux vous dire que j'avais pas cette
21:06passion pour mon métier.
21:08Je l'aimais beaucoup. Il y en a qui l'ont.
21:10Mais moi, je ne l'avais pas.
21:12Je suis tombé. C'est la passion,
21:14ces rencontres. Les valeurs humaines dans le milieu
21:16agricole...
21:18Je le dis
21:20souvent.
21:22Malheureusement, quand on a eu des inondations
21:24dans mon département, du Gard,
21:26les artisans du village
21:28venaient vers nous. Mais est-ce que vous pouvez aussi
21:30venir nettoyer chez nous ? Nous, on n'a pas
21:32votre solidarité comme vous avez
21:34entre agriculteurs.
21:36Ces valeurs humaines, c'est extraordinaire.
21:38Oui, parce qu'on voit que la jeunesse, aujourd'hui,
21:40elle n'est pas
21:42uniquement axée
21:44sur le revenu
21:46et sur le...
21:48un confort
21:50de vie, mais plutôt
21:52donner du sens à une activité,
21:54trouver un vrai projet de vie autour de son activité.
21:56Tout à fait.
21:58J'ai un trio
22:00de jeunes filles qui sont venues, qui m'ont dit
22:02nous, on a besoin d'un peu d'argent pour nos
22:04études, mais on veut un temps plein
22:06à trois.
22:08On n'est pas prêts.
22:10On n'a pas le cadre.
22:12Effectivement. Alors,
22:14Laurent, quand on
22:16vous voit ici, on sait exactement
22:18de quoi il s'agit. Comme vous dites,
22:20vous avez un outil de
22:22communication et de promotion
22:24de ces métiers de l'agriculture qui est
22:26bien rodé, mais le reste du temps,
22:28quand on n'est pas
22:30sur la semaine du salon de l'agriculture,
22:32on vous trouve où ?
22:34Vous êtes dans les campagnes ? Vous battez la campagne
22:36avec vos quarts
22:38de ramassage
22:40d'emplois ?
22:42Figurez-vous que, oui,
22:44on a les bus de l'emploi
22:46en Bretagne. Après, ça va être
22:48un travail qui va être plus localisé, qui va répondre
22:50aux besoins du terrain. Et si vous
22:52me cherchez, je vais être au ministère
22:54en train de faire les référentiels
22:56de formation, ou je vais être
22:58aux maisons familiales et rurales
23:00pour essayer de faire évoluer les choses.
23:02J'essaie vraiment, dans ma fonction,
23:04de donner
23:06un éclairage un peu différent
23:08de l'agriculture,
23:10avec une transversalité, et ça, j'y tiens
23:12énormément.
23:14On a souvent l'impression
23:16qu'en France, c'est ce qu'on se dit souvent
23:18sur l'enseignement, quel qu'il soit,
23:20on est très doué pour la théorie, beaucoup
23:22moins pour la pratique. On se doute bien qu'en
23:24agriculture, le stage
23:26en entreprise, comme vous dites, ou sur
23:28la réputation, c'est le nerf de la guerre.
23:30Enfin, je veux dire, la théorie, à côté, c'est
23:32bien d'avoir une formation généraliste, mais bon...
23:34La formation généraliste,
23:36il la faut, quel que soit le métier.
23:38Une tête bien faite. Voilà.
23:40Mais nous, on a non seulement
23:42l'intelligence de la tête, mais on a l'intelligence
23:44des mains, parce qu'on est des métiers
23:46manuels. Et ça,
23:48ça ne peut s'acquérir que
23:50si on est sur le terrain, et la formation
23:52agricole est énormément organisée
23:54autour de ces temps de formation
23:56et de ces temps de pédagogie, ce qui demande
23:58à la profession de se mobiliser
24:00pour répondre à cette demande.
24:02Il y a de la place pour les jeunes qui nous écoutent,
24:04qui disent, allez, je me lance dans l'élevage,
24:06je me lance dans l'agriculture, je me lance dans
24:08le maraîchage, l'horticulture. Il y a de la place ?
24:10Le petit groupe que j'ai reçu samedi
24:12matin, c'était
24:147 jeunes, sur 7 jeunes
24:16de banlieue parisienne, 3 ont dit
24:18banco. Ah bah voilà, ça c'est
24:20bien. C'est un beau succès. Donc oui, il y a de la place.
24:22Un bon salon pour la Nefa, alors.
24:24Oui, tout à fait.
24:26Merci Laurent Payet, si vous nous écoutez et que vous êtes
24:28intéressés, évidemment, vous allez simplement sur votre
24:30moteur de recherche, vous tapez ANEFA,
24:32et vous trouverez tous les renseignements
24:34sur le site de l'ANEFA. Merci Vincent.
24:36Bon salon jusqu'à ce soir, vous allez encore
24:38recruter, je le sens. Et nous, on va
24:40s'occuper de beaux produits, et dans
24:42quelques minutes, on va parler du CGA,
24:44le concours général agricole.
24:46En direct du salon international
24:48de l'agriculture, depuis le
24:50stand de la coopération agricole,
24:52Léal Métro,
24:54premier fournisseur et livreur de produits
24:56frais et locaux aux restaurateurs
24:58partout en France, vous présente.
25:00Sud Radio, 10h-11h,
25:02Fergnaud fait le marché.
25:04Allez mes amis, je suis toujours
25:06dans les allées du salon de l'agriculture
25:08pour cette dernière journée.
25:10Je vous rappelle, ce soir dimanche,
25:12terminé pour le 1025.
25:14Donc si vous voulez venir visiter et que vous êtes
25:16dans les parages, n'hésitez pas, c'est encore
25:18extrêmement vivant jusqu'à la
25:20dernière minute. En revanche, pour ce qui est
25:22du concours général agricole, c'est terminé.
25:24C'est même bien terminé puisque je suis
25:26avec le commissaire général Olivier Allemand.
25:28Bonjour Olivier. Bonjour Vincent Fergnaud.
25:30Alors, ça s'est terminé en milieu
25:32de semaine, parce que vous, vous avez toujours de l'avance
25:34sur le salon, en quelque sorte.
25:36C'est sûr que le concours général agricole,
25:38il débute avant le salon, et les finales sont
25:40plutôt en début de salon
25:42parce qu'effectivement, il y avait plus de
25:442584 producteurs
25:46qui ont soumis
25:48leur prix au jugement
25:50de nos jurés
25:52cette année, mais c'est vrai qu'on va les prélever
25:54directement chez eux, dans
25:56les exploitations, et ensuite
25:58évidemment, ils sont jugés à Paris
26:00donc c'est vrai que ça commence avant le salon.
26:02Alors pour moi, il n'est pas question de passer
26:04avec Sud Radio au salon d'agriculture
26:06sans avoir Olivier Allemand
26:08à mes côtés, parce que moi, non mais c'est
26:10les plus beaux produits de France
26:12et évidemment, c'est macabre.
26:14Dans cette émission, moi qui
26:16n'aime parler que de beaux produits, là on a tout ce qu'il faut.
26:18On est au cœur de l'ADN
26:20et de l'émission et du vote, Vincent
26:22et c'est vrai qu'on souligne
26:24avec ce concours, qui est le seul concours
26:26qui est porté par un ministère au monde
26:28et qui est le seul concours qui est contrôlé en point
26:30de vente au monde aussi
26:32donc c'est effectivement fait pour rassurer
26:34le consommateur, mais c'est vrai qu'on a
26:36la chance d'avoir l'excellence française
26:38sur un plateau. Et en plus,
26:40on le rappelle quand je disais, vous êtes toujours en avance sur le salon
26:42dans l'histoire aussi, on le
26:44rappelle toujours, le
26:46concours général agricole a préexisté
26:48bien longtemps avant le
26:50salon de l'agriculture. Oui, il est né en
26:521870, Vincent
26:54et effectivement, c'est post-
26:56seconde guerre mondiale où monsieur Pizani
26:58qui était ministre de l'agriculture à l'époque
27:00a décidé de
27:02ce concours était fait entre
27:04agriculteurs et pas ouvert au public
27:06et qui a décidé justement de l'ouvrir au public pour montrer toute la
27:08diversité donc de la production française.
27:10Donc le CGA, il était
27:12B2B et c'est devenu B2C
27:14avec le salon.
27:16Alors, belle édition, on l'a compris
27:18à travers ce que vous me disiez,
27:20plus de 20 000 produits donc producteurs
27:22qui soumettent donc leurs produits
27:24au jugement et pas seulement des
27:26professionnels, c'est ça qui est intéressant et inédit
27:28dans le concours général agricole.
27:30Pour cette édition, pour juger effectivement
27:32les plus de 2500 produits, on a convoqué
27:348400 jurés
27:36donc moitié professionnels
27:38de la catégorie qu'ils doivent
27:40juger tout simplement parce que
27:42eux connaissent bien les référentiels et les
27:44cahiers des charges de l'IANA
27:46ou AOP, IGP
27:48avec tous les signes de qualité que
27:50vous connaissez donc moitié professionnels
27:52et moitié consommateurs comme vous et moi
27:54qui choisissent, qui s'inscrivent dès septembre
27:56sur le site du concours général
27:58agricole, qui choisissent une catégorie
28:00vin, huître, jus de fruits
28:02huile d'olive, enfin on choisit
28:04sa catégorie et là on vous propose une journée
28:06de formation pour justement
28:08en sorte de vous décomplexer par rapport aux critères
28:10de législation. Bien sûr parce que c'est impressionnant
28:12quand on arrive au milieu des professionnels
28:14et des autres amateurs.
28:16Oui mais pourquoi ce choix ? Ce choix
28:18il est là parce qu'on doit
28:20en permanence s'adapter
28:22à l'évolution sociétale du goût des consommateurs
28:24parce que si on veut prendre un produit
28:26dans les rayons des
28:28supermarchés, c'est bien parce qu'il correspond
28:30à l'attente sociétale du moment.
28:32Alors je vous dis
28:34ça parce que
28:36les consommateurs sont
28:38toujours méfiants à l'égard
28:40des signes de qualité et des
28:42labels. Moi plusieurs fois j'en ai
28:44parlé de cette fameuse feuille
28:46de chêne or, argent ou bronze
28:48et parfois vous trouvez des gens
28:50qui disent ah oui j'en ai vu sur la bouteille de vin
28:52oui c'est sérieux ça
28:54il faut qu'ils comprennent ce qu'il y a
28:56derrière. Pour apporter du
28:58sérieux il faut comprendre toute l'organisation
29:00et le fait que les
29:02professionnels encadrent en quelque sorte
29:04les amateurs et les amateurs
29:06alors les amateurs c'est pour le goût, les professionnels
29:08c'est peut-être pour le cahier des charges
29:10la façon dont c'est fait, le jugement
29:12impartial. Oui c'est exactement ça et puis
29:14vous savez, une fois qu'ils dégoûtent
29:16une fois qu'ils goûtent individuellement
29:18les échantillons qu'on leur propose, ensuite ils doivent
29:20se mettre d'accord à 6
29:22pour attribuer ou pas
29:24une médaille. Donc des fois il y a des débats qui durent 2 heures
29:26après la dégustation.
29:28Sur les 20 000 produits, plus de 20 000
29:30produits, quelle est la proportion
29:32de médaillés ? Alors sur les 20 000
29:34produits, 25 % cette année, on a
29:365 343
29:38produits médaillés. C'est un peu plus que d'habitude ?
29:40Alors écoutez, c'est un peu moins que d'habitude.
29:42Ah d'accord, il y avait beaucoup de produits.
29:44Alors c'est un peu moins que d'habitude, en fait
29:46ce qui s'est passé c'est qu'on a une augmentation
29:48dans le concours produit, une diminution d'échantillons
29:50dans le concours 20, du regard aux difficultés
29:52climatiques. Ah oui, parce que l'année
29:54a été catastrophique. De l'année
29:56passée et au final en termes
29:58de pourcentage, les jurés ont été plus
30:00exigeants cette année que l'année dernière
30:02donc ils ont attribué moins de médailles
30:04que l'an dernier, mais ça aussi c'est un gage
30:06de qualité et de valeur de la médaille. Mais il n'y a pas des
30:08quotas, Olivier Allemand. Non, il n'y a
30:10pas de quota. Les médailles, c'est les médailles qui sont
30:12décernées par les dégustateurs.
30:14Oui, c'est eux qui sont seuls souverains pour attribuer
30:16ou pas une médaille, donc vraiment
30:18là il n'y a pas de critère ou pas de
30:20quota. Vous, vous ne vous poussez pas à la roue
30:22en disant il nous en faut un peu plus cette année
30:24ou non ? Au contraire, moi je suis même assez heureux
30:26que les jurés soient
30:28encore plus exigeants parce que je trouve que ça valorise
30:30encore plus le producteur
30:32et donc du coup ça
30:34reconnaît encore plus l'excellence de son
30:36produit. Alors, les grandes tables que
30:38l'on voit ici les premiers jours du
30:40salon, c'est final en définitive
30:42ce n'est que la face
30:44émergée de l'iceberg,
30:46c'est un travail d'une année en région.
30:48Ah oui, c'est un travail d'une année
30:50en région. Parce qu'il faut identifier déjà
30:52les possibles finalistes.
30:54En tout cas, il faut impérativement
30:56rappeler aussi les valeurs du concours au producteur
30:58pour qu'ils puissent aussi s'inscrire dans la démarche parce que
31:00il y a ceux qui se réinscrivent d'année en année
31:02parce qu'eux ils connaissent bien l'intérêt
31:04du concours général à l'école et puis
31:06il y a tous les nouveaux qu'on doit
31:08dénicher et dans des catégories aussi
31:10qui sont un petit peu différentes parce que l'idée c'est
31:12encore une fois de suivre l'évolution sociétale et donc de créer
31:14chaque année de nouvelles catégories.
31:16Donnez-nous des exemples par exemple de ce qui
31:18est apparu cette année. Tout simplement
31:20en fait... Parce que la base on va dire
31:22vin, fromage, les foie gras
31:24etc. C'est du classique
31:26mais vous, vous allez chercher un peu l'exception.
31:28Oui en fait on écoute justement les consommateurs
31:30qui sont dans nos jurés et on s'adapte à
31:32l'évolution sociétale. On est en train de
31:34voir un rééquilibrage en fait
31:36du produit carné vers
31:38le végétal. Très concrètement
31:40alors de nouveaux concours il y avait
31:42pour la première année ici le chou de
31:44la choucroute mais on est en train de travailler
31:46sur des concours qui sont beaucoup plus végétaux.
31:48On est en train de travailler le concours du haricot
31:50parce qu'il y a du haricot tarbé, du haricot coco, du haricot de
31:52pain poêle donc on peut faire un concours
31:54facilement. Pour valoriser
31:56la filière blé dur
31:58on est en train de travailler sur un concours pâtes
32:00parce que ça paraît tout bête mais en fait
32:02on n'a toujours pas de concours
32:04pâtes et puis l'année prochaine aussi
32:06il y aura l'arrivée du concours pain de campagne
32:08donc on a fait un concours
32:10expérimental pour le tester cette année
32:12mais il sera
32:14présent en 2026.
32:16Et peut-être bientôt le vin sans alcool alors ?
32:18Non mais écoutez Vincent
32:20on a déjà une catégorie bière sans alcool
32:22dans la catégorie bière parce que là aussi
32:24on suit les tendances
32:26et pour l'instant on n'a pas, avec la filière
32:28viticole, le début
32:30d'un cahier des charges sur le vin sans alcool.
32:32Oui parce que là pour l'instant c'est un peu un fourre-tout
32:34et chacun fait ce qu'il veut.
32:36Il n'y a rien qui est caloré donc pour l'instant non.
32:38En tout cas encore une pluie de médailles, moi je suis un petit peu
32:40chauvin pour le comté
32:42jurassien
32:44et notamment pour Juraflore
32:46c'est vrai chaque année
32:48il y a une médaille le comté premier fromage d'AOP
32:50française. Oui premier fromage d'AOP
32:52je suppose que vous faites allusion
32:54à Jean-Charles
32:56qui effectivement est
32:58un fidèle du concours général
33:00agricole et qui a chaque année
33:02des médailles d'or. Il faut savoir que sur la Bourgogne-Franche-Comté
33:04on a décerné 216
33:06médailles par exemple cette année.
33:08Donc c'est vrai qu'après chaque région, chaque département
33:10est fière et à ses petits
33:12chouchous donc là c'est sûr.
33:14Restez avec moi parce que je suis allé la semaine
33:16dernière pour le record
33:18de la plus grosse fondue du monde
33:20au comté, au fort des Rousses.
33:22C'est tout de suite après ça.
33:24En direct du salon international
33:26de l'agriculture, depuis le stand de la
33:28coopération agricole
33:30Léal Métro, premier
33:32fournisseur et livreur de produits frais
33:34et locaux aux restaurateurs partout
33:36en France, vous présente
33:38Sud Radio 10h-11h
33:40Fergnaud fait le marché
33:42Mes amis comme le disait Olivier Allemand
33:44le commissaire général du concours
33:46général agricole, pluie de médailles pour le
33:48comté. Le comté, quel beau
33:50fromage jurassien et notamment Juraflor
33:52et pourtant l'événement Juraflor
33:54c'était la semaine dernière
33:56au fort des Rousses
33:58un moment incroyable
34:00j'y étais et dans la cave.
34:02Sud Radio, Fergnaud
34:04fait le marché. Je suis avec
34:06Jean-Charles Arnaud dans les
34:08caves du fort des Rousses. Jean-Charles Arnaud
34:10bonjour, vous êtes le PDG
34:12de la fromagerie Arnaud, les comtés Juraflor
34:14c'est leur marque
34:16qu'est-ce qui s'est passé ici
34:18Jean-Charles hier soir ?
34:20Eh bien on a transformé
34:22un peu le rêve, la folie
34:24l'imagination en réel
34:26on a mobilisé toutes les troupes
34:28producteurs de lait, fromagés
34:30toutes les quinoutes de fromagerie Arnaud
34:32et on a quand même décidé
34:34de piquer le record du monde
34:36de la fondue à ces
34:38terribles helvètes qu'ils détenaient
34:40depuis 2009. Les Suisses depuis
34:422009, ça faisait donc
34:4415 ans, plus de 15 ans qu'ils avaient le record
34:46Insupportable
34:48totalement insupportable
34:50on s'est mobilisé
34:52on a décidé de faire
34:542039 kilos
34:56dans un caclon cuivre
34:58parfait
35:00pardon mes amis Suisses mais quand même
35:02pour vous mettre une raclette
35:04mais une raclette sur le record
35:06du monde de la fondue
35:08est-ce que c'est dans l'ADN
35:10des jurassiens que vous êtes
35:12vous même
35:14de faire de la fondue, est-ce que c'est un plat
35:16jurassien à l'origine ?
35:18Eh bien évidemment
35:20il me semblait
35:22monsieur Ferliot que vous aviez des racines
35:24jurassiennes. Oui mais moi je suis impartial
35:26Ah !
35:28Pas moi. Et nous
35:30la fondue c'est le plat national
35:32c'est une évidence absolue
35:34on en fait en plein été
35:3635 de température
35:38et évidemment 100%
35:40compté et là c'était 100% compté
35:42Juraflore
35:449 mois, 15 mois, 21 mois
35:46Pour l'affinage vous voulez dire ?
35:48Oui pour l'affinage mais
35:50surtout pour avoir encore
35:52une texture longue sur un 9 mois
35:5421 mois
35:56beaucoup d'aromatiques et faire
35:58une bonne fondue. On voulait battre
36:00le record du monde. Quantitatif
36:02mais on voulait que le peuple
36:04jurassien se régale
36:06et hier on a battu des records
36:08de consommation
36:10en moyenne on était à
36:12480 grammes par personne
36:14Alors
36:16j'ai du mal à retranscrire
36:18l'ambiance de ce qui s'est
36:20passé hier soir. Combien de
36:22personnes étaient réunies dans la
36:24cour du Fort des Rousses, la cour intérieure
36:26qui est grande, c'est une grande cour. C'est vrai
36:28mais on avait 5039
36:30invités. A la fin
36:32ça a débordé un peu quand même.
36:34Quel est l'espace à l'intérieur du Fort ?
36:36Alors on a
36:38215 millimètres carrés par
36:40niveau. On a énormément
36:42de place, encore beaucoup de souterrain que l'on
36:44ne connait pas encore mais aussi
36:4637 caves d'affinage
36:48différentes avec des ambiances
36:50Mais attendez quand on parle d'une cave, on n'imagine
36:52pas parce que les gens qui disent cave
36:54ils imaginent 5 mètres carrés
36:56en dessous de leur maison. Là une cave ça fait
36:58combien de longueur ? La plus grande
37:00ça fait 240 mètres de longueur
37:02un demi-centre en pierre
37:04qui est à moins 12 mètres
37:06de la surface.
37:08Construit par ces militaires
37:10mais avec un savoir-faire d'exception
37:12on se croit souvent bien malin
37:14mais c'était des bâtisseurs géniaux.
37:16Oui parce qu'à l'origine, il faut le rappeler, ce fort
37:18c'est un fort construit par Napoléon
37:20pour défendre en fait
37:22les marches de l'Est, c'est-à-dire
37:24les frontières du pays.
37:26Absolument. On a en face de nous
37:28une petite rivière qui prend
37:30sa source dans le lac des Rousses
37:32l'Orbe. Napoléon était passé par là
37:34et il craignait une attaque prussienne
37:36qui se réalisera
37:38bien en 1815
37:40et le fort des Rousses
37:42va être là complètement rasé
37:44avant de redémarrer une nouvelle construction
37:46qui se terminera même en 1899.
37:48Et puis il y a 30 ans, la 3ème vie du fort
37:50il y a 30 ans
37:52vous investissez les lieux
37:54et vous dites plutôt que d'y mettre
37:56la poudre et les canons, on va y mettre
37:58des meules de comté. Absolument.
38:00J'étais instructeur à l'époque
38:02du centre d'entraînement commando 23
38:04et j'avais vu ces gouttes de pierre magiques
38:06et moi avec mes deux grands-pères qui avaient affiné
38:08leur comté dans ces gouttes de pierre
38:10je rêvais.
38:12Et puis décision du président Chirac
38:14d'arrêter la construction,
38:16vente du fort des Rousses
38:18et je suis parti dans cette aventure un peu folle
38:20de le transformer. Alors depuis
38:22vous êtes considéré comme un grand malade
38:24mais dans le bon sens du terme
38:26vous tentez à peu près tout ce que les autres
38:28n'osent pas faire. Voilà.
38:30Et un immense Jurassien
38:32heureux qui peut vivre de sa passion
38:34donc que ça soit la passion
38:36de transformer ce fort
38:38de battre le record du monde
38:40des Suisses quand même à un kilomètre
38:42de la frontière.
38:44Mes bons amis vont m'en vouloir un peu.
38:46D'ailleurs ce matin, dans le matin
38:48qu'est le journal suisse francophone
38:50juste de l'autre côté de la frontière à 5 kilomètres
38:52ils s'arrachent les cheveux les Suisses là.
38:54Ah je pense qu'ils sont déjà en train
38:56de voir effectivement comment il faut faire
38:58un caclon pour nous battre. Et c'est génial.
39:00Parce qu'on a une montagne en partage
39:02une culture en partage
39:04et des millénaires
39:06de fabrication de ces fromages en partage.
39:08On peut rappeler ce que c'est
39:10une fondue ? C'est quoi la recette ?
39:12Redonnez-la nous.
39:14Qu'est-ce qu'il y avait hier dans ce chaudron
39:16de plus de 2 tonnes ?
39:18Que du naturel, que du naturel
39:20Chardonnay en Côte du Jura
39:22Alors on parle de vin
39:24parce que c'est un sac du vin la fondue. Bien sûr.
39:26Et puis le vin
39:28emblématique de notre territoire
39:30le Savagnin qui nous permet d'obtenir
39:32donc ce merveilleux
39:34vin jaune.
39:36139 litres de Savagnin.
39:38Alors s'il y a 39
39:40à chaque fois c'est parce que c'est le numéro
39:42du Jura, on est d'accord ?
39:44Mais oui. Voilà autant faire simple.
39:46On nous dit qu'on est chauvin
39:48c'est pas de notre faute si c'est le plus beau pays de la Terre.
39:50Quand même.
39:52Alors il y avait un témoin privilégié
39:54de cette fiesta ahurissante
39:56il faut le dire comme ça me faire
39:58les jurassiens, c'est mon ami
40:00Philippe Faurebrac, le meilleur sommelier du monde
40:02mais vous le connaissez bien sur l'antenne de Sud Radio
40:04puisque vous le retrouvez tous les week-ends
40:06dans l'Invino aux côtés d'un ami Alain Marty
40:08Philippe, toi
40:10tu peux témoigner de cette
40:12folie, de cette frénésie
40:14de fondue hier soir ?
40:16Oui c'est une première historique
40:18et puis on a rarement l'occasion de goûter
40:20ou de participer à ce genre d'événements
40:22c'était juste incroyable.
40:24Côté vin effectivement, le chardonnay
40:26et le savagnin, le fameux savagnin
40:28finalement on a remplacé
40:30les canons par boire des canons.
40:32Raisonnablement
40:34mais finalement c'est ce qui s'est passé
40:36hier soir. Les gens ont profité
40:38alors déjà le vin bien entendu de qualité
40:40parce qu'il ne faut pas rêver
40:42si on fait une bonne fondue c'est surtout des produits de qualité
40:44bien sûr le comté Jura Flore
40:46on en vend 9 mois
40:4815 et 21
40:50mais également des jolis vins du Jura
40:52agrémentés d'un savoir-faire
40:54bien entendu
40:56et puis goûter avec aussi
40:58ces fameux vins du Jura parce qu'en ce moment
41:00on les met dans les ingrédients et Dieu sait si c'est juste
41:02incroyable en aromatique
41:04mais en goût, il faut pouvoir absorber
41:06effectivement ce fromage et les vins du Jura
41:08notamment le savagnin sont les bienvenus.
41:10Alors moi j'en profite d'avoir un homme
41:12du lait et un homme du vin
41:14pour justement parler
41:16de la recette parce qu'allier
41:18du lait et du vin ça n'est pas
41:20tout à fait contre nature mais presque Philippe
41:22il faut dire que dans
41:24le cadre de la fondue ça se
41:26parle très bien et justement
41:28l'art du grand
41:30fondeur
41:32imaginez ce qu'ils font
41:38mais surtout
41:40c'est l'art de mixer
41:42et de trouver sa texture parce qu'une bonne fondue
41:44c'est non seulement c'est aromatique
41:46et après il y a l'art de la maîtrise du feu
41:48et on sait que la maîtrise du feu c'est ce qui a
41:50permis de faire grandir la civilisation
41:52et donc la texture
41:54et
41:56non seulement il y a le comté, non seulement il y a
41:58les vins du Jura mais il y a également aussi
42:00des petits ingrédients, on peut aromatiser
42:02un petit peu avec de l'ail
42:04Vous avez de l'ail hier ?
42:06Un peu
42:08On peut même mettre du kirsch
42:10moi qui suis un amoureux du kirsch
42:12Mais je voudrais quand même dire quelque chose
42:14entre vin et fromage
42:16il y a autant de différences
42:18entre une grappe de raisin
42:20et une bouteille de vin et un vin
42:22où la consommation des sucres va être totale
42:24dans le lait
42:26on a beaucoup de sucre
42:28de lactose et on n'en a plus du tout
42:30dans le comté
42:32et c'est le même principe
42:34de consommation des sucres
42:36que l'on retrouve dans les noeuds
42:38c'est la fermentation en fait, ça mange le sucre
42:40et c'est une forme de lactofermentation
42:42que l'on a finalement également
42:44dans le monde du vin
42:46donc ce sont des frères complets
42:48Philippe, Philippe, un mot
42:50parce qu'on ne boude pas notre plaisir ici
42:52dans le Jura de faire un peu la promo
42:54du Jura et des vins jurassiens
42:56Parlons de ce savagnin
42:58ce cépage, qu'a-t-il de si particulier
43:00pour ceux qui nous écoutent et qui soient
43:02à Montauban, à Brest ou à
43:04Charleville-Mézières qui ne connaissent pas
43:06le savagnin. C'est vrai, c'est un cépage juste
43:08emblématique du Jura, mais c'est surtout
43:10un cépage qui est travaillé de façon très particulière
43:12dans le Jura. Le fameux vin jaune,
43:14il faut 6 ans et 3 mois, c'est l'art de la patience
43:16l'art de la maîtrise de l'oxygénation
43:18justement contrôlée
43:20pour pouvoir faire en sorte que le vin développe
43:22des arômes incroyables, une puissance
43:24inouïe, la noix,
43:26les fruits secs de façon générale
43:28des notes même de fleuries
43:30de fruits un peu confits
43:32etc. et d'épices
43:34donc notamment le curry
43:36que l'on trouve souvent. Le curry, la chantiane
43:38mais les grues exotiques aussi
43:40absolument
43:42et en fonction de l'âge aussi et des terroirs
43:44il y a le grand terroir qui est le fameux château
43:46Chalon qui est la
43:48Rolls effectivement des des grues
43:50mais les autres vins jaunes du Jura sont faits
43:52dans le même esprit, que ce soit l'étoile,
43:54l'arbois ou dans la côte du Jura
43:56il y a cette
43:58capacité au peuple jurassien
44:00de façonner
44:02évidemment le savagnin pour en donner
44:04un vin complètement unique et qui est
44:06un vrai vin de gastronomie qui peut
44:08surprendre lorsqu'on le goûte pour la première fois
44:10mais c'est peut-être comme ça qu'on est accueilli dans le Jura
44:12on est surpris par le Jura et finalement
44:14ensuite on n'arrive pas à le quitter
44:16et on s'en souvient.
44:18J'ai l'impression Jean-Charles Arnaud
44:20que les jurassiens ce qu'ils veulent
44:22avant tout c'est être différents
44:24pas être les mêmes que les autres
44:26On a une terre qui est parfois
44:28difficile avec des hivers
44:30avec des situations compliquées
44:32mais on l'aime infiniment
44:34cette terre et on veut garder
44:36notre culture et je pense que
44:38ce qui fait la magie de la France
44:40la magie quelque part
44:42d'un monde équilibré
44:44c'est le respect
44:46des cultures d'appellation d'origine
44:48pour moi un Castelmagno
44:50en Italie c'est un fromage merveilleux
44:52C'est votre fille Bruyna O
44:54vous avez été président de l'Institut National
44:56des Appellations d'Origine
44:58ça vous reste cheminé au corps ?
45:00Oui mais les grands vins ont des millénaires
45:02les grands fromages ont des millénaires
45:04nous sommes des porteurs provisoires
45:06et momentanés
45:08de cette culture
45:10et là où qu'elle soit
45:12à partir du moment où elle est réelle
45:14vous pouvez en faire la démonstration
45:16je suis un défenseur
45:18et forcément pour celle du Jura
45:20je suis peut-être quand même un tout petit peu chauvin
45:22vraiment un tout tout tout petit peu
45:24Si demain les Suisses viennent
45:26avec un chaudron avec 100 kilos
45:28de fromage en plus
45:30qu'est-ce qu'il va se passer ici ?
45:32C'est pas la fin de l'histoire j'ai l'impression
45:34Je vais les féliciter
45:36et on va travailler pour
45:38battre le record ça c'est sûr
45:40mais je vais les féliciter
45:44Et oui les amis en attendant
45:46la guerre avec les Suisses
45:48tout le monde est bienvenu ici pour cette dernière journée
45:50du Salle de l'Agriculture pour venir goûter
45:52le comté sur les stands
45:54de la Franche-Comté
45:56ce salon qui s'achèvera ce soir sur une note
45:58de joie et de succès j'espère et de belles perspectives
46:00pour les agriculteurs qui en ont
46:02grand besoin, surtout les jeunes
46:04On dit souvent que sans les abeilles
46:06nous ne pourrions plus nous nourrir
46:08car le pôle unise plus de 80% des plantes que nous mangeons
46:10mais sans nos agriculteurs
46:12ce serait encore pire, alors aimez-les
46:14respectez-les et pas seulement pendant la semaine
46:16du salon, toute l'année
46:18Je vous laisse avec les infos de 11h
46:20Bon dimanche à tous
46:22à notre écoute