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Dans C'est Excellent, Judith Beller reçoit Samuel Le Bihan, le 10 mars à 21h10 sur TF1 dans une nouvelle série "Carpe Diem" & Arthur Rogé, auteur sort son tout dernier livre "Jusqu'au bout de l'océan" tout juste sorti aux Éditions du Gros Caillou

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##C_EST_EXCELLENT-2025-03-02##

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Transcription
00:00Bonsoir, bonsoir, c'est excellent et c'est votre rendez-vous du dimanche soir, votre
00:08moment de détente à l'écoute de ceux qui excellent dans leur chemin et c'est sur Sud
00:12Radio.
00:13C'est un acteur reconnu pour sa polyvalence et ses rôles marquants au cinéma et à la
00:16télévision mais aussi pour son engagement, notamment en faveur des enfants autistes.
00:21Samuel Lebillan, vous avez reçu le laurier de l'interprétation masculine pour seul de
00:26Pierre Izoard pendant la cérémonie des lauriers de l'audiovisuel que j'ai eu l'honneur de
00:29vous présenter, c'est passé sur TV5MONDE ce mercredi et on vous retrouve avec le même
00:33réalisateur le 10 mars à 21h10 sur TF1, rendez-vous avec vous dans une nouvelle série
00:40Carpe Diem.
00:41Bienvenue sur Sud Radio, il est connu pour sa plume incisive, acérée, sa maîtrise
00:47du roman noir.
00:48Arthur Rogé nous vient ce soir avec son tout dernier livre, Jusqu'au bout de l'océan,
00:53c'est tout juste sorti aux éditions du Gros Caillou, c'est un roman qui explore l'identité,
00:57le pardon, le prix de la liberté, tout un programme avec une écriture et une intrigue
01:01haletante qui confirme votre statut de nouvelle voix, incontournable du thriller français.
01:05Arthur Rogé, bienvenue sur Sud Radio.
01:07Merci, bonsoir.
01:08Bienvenue chez vous, chers auditeurs.
01:10Alors Samuel Lebillan, vous avez reçu, je le disais à l'instant, le laurier de l'interprétation
01:19masculine à la cérémonie des lauriers de l'audiovisuel que j'ai eu l'honneur de présenter
01:22dans Sud Radio et Partenaires qui a été diffusé sur TV5 Monde ce mercredi, pour votre
01:27prestation dans Seul, le film de Pierre Izoard, qui nous raconte l'histoire de Yves Parlier,
01:34le grand navigateur pendant son Vendée Globe, et dans lequel votre prestation est troublante
01:40parce que vraiment vous touchez au réel.
01:41J'ai envie de dire que ce prix, il était logique, c'est une belle consécration, puis
01:45toucher au réel, c'est comme ça que vous jouez quoi en fait.
01:47C'est gentil, merci beaucoup.
01:49En fait, à chaque fois, le but vraiment, c'est de tendre vers ça, d'essayer d'être
01:56au plus proche d'une vérité qu'on a imaginée.
01:59Et de temps en temps, on y arrive, il y a des rôles, des réalisateurs qui vous aident
02:03ou des équipes qui vous mettent dans l'ambiance, puis au bout d'un moment, on s'échine,
02:07on met beaucoup d'énergie, on est un peu à côté.
02:09Et c'est bien de tendre… En fait, ça me touche beaucoup d'être connu par mes pères
02:15parce que j'ai de la chance, j'ai du succès avec Alex Hugo, on a du succès avec le public.
02:21Et ce qui fait plaisir aussi, c'est un moment où les professionnels de la profession reconnaissent
02:27votre travail.
02:28Donc ça touche beaucoup.
02:29Surtout que vous avez été élevé, j'ai envie de dire, presque à la comédie française
02:33tout de même.
02:34Donc on imagine qu'aller pousser loin le jeu de l'acteur, c'est ça qui vous anime
02:40d'aller chercher toujours plus loin.
02:42Oui, c'est sortir de sa zone de confort, c'est aller chercher ce qu'on n'a jamais fait,
02:49le challenge, la difficulté.
02:51C'était le cas dans Tune tu r'appoint où je faisais un avocat qui avait une plaidoirie
02:55d'un quart d'heure.
02:56Pareil, là, c'était un long… En fait, on avait fait un plan séquence incroyable.
03:00Donc il fallait capter l'attention et ne pas relâcher.
03:03Et il y avait un enjeu énorme, donc c'était un challenge, presque comme du théâtre.
03:08À la comédie française, c'était les grands textes.
03:12Le challenge, il est sur s'attaquer aux grands auteurs.
03:15Mais il n'y a pas meilleure formation, en fait, j'ai envie de dire.
03:17Ce n'est pas mal.
03:18Ce n'est pas mal parce qu'on joue plusieurs pièces en même temps, on passe son temps
03:22à apprendre à jouer, on côtoie des grands acteurs, on est dans une ambiance artistique
03:29très dense, très forte.
03:30Alors, vous continuez avec le réalisateur Pierre Izoard dans Carpe Diem, j'ai dit
03:36aussi, c'est la nouvelle série TF1 qui passe à 21h10 le 10 mars.
03:40C'est une série judiciaire, pas comme les autres, un petit pitch quand même pour les
03:44auditeurs.
03:45Vous jouez le rôle de Tom Villeneuve, 48 ans, qui retrouve enfin la liberté après
03:49avoir été injustement condamné pour le meurtre de son épouse et qui veut découvrir
03:53l'identité du véritable coupable.
03:55C'est un personnage qui est tiraillé entre sa quête de vérité et son désir de reconstruction.
03:59Bon, c'est un truc catégorique quoi, j'ai envie de dire.
04:05Non, ce que je voulais dire c'est que c'est une quête inhérente à nous tous, que c'est
04:07un sujet qui peut être exploré.
04:08J'espère qu'il nous touche tous, parce que c'est un personnage très populaire,
04:13puisqu'il a ce besoin de liberté, on l'a tous, ce besoin de justice, on l'a tous,
04:20sauf que lui, il a un peu plus morflé que les autres et il a décidé de prendre la
04:24vie les jours qui lui restent, on lui a volé 17 ans de sa vie exactement, on l'a accusé
04:29du meurtre de sa femme, et là il a à cœur de prouver son innocence et de rencontrer
04:36sa fille, qu'il n'a pas vue grandir et qu'il le voit comme celui qui a détruit
04:41la famille.
04:42Donc il a beaucoup de challenges et en même temps il est extrêmement souriant, positif,
04:47solaire, il bouffe la vie et il a un métier, il est avocat maintenant, parce qu'il a fait
04:51du droit en prison parce qu'il voulait faire revisiter son dossier, son procès.
04:58Mais il a passé le barreau en sortant de prison.
05:01Comme quoi, tout est possible aussi.
05:03Oui, mais on peut rebondir, c'est l'intérêt de la vie, c'est de pouvoir avoir une deuxième
05:09chance.
05:10Bien sûr.
05:11Allez Samuel Lubien pour écrire votre bel collab avec Pierre Izoard, qui je crois devient
05:14un ami.
05:15Oui, on se connaît un peu, on a fait pas mal de choses enfants, on a fait des Alex Hugo,
05:19on avait fait un téléfilm sur l'autisme, qui s'appelle T'en fais pas, je suis là.
05:26Deux extraits.
05:27On va en reparler de l'autisme après.
05:56C'était Samuel Lubien sur Sud Radio, il y a eu un extrait de Seul, le fameux film
06:13de Pierre Izoard pour lequel vous venez de recevoir le prix de l'interprétation, le
06:17laurier de l'interprétation masculine pendant les lauriers de l'audiovisuel, et puis un
06:21extrait d'Alex Hugo aussi.
06:23Finalement, vous vous retrouvez toujours sur différents genres, j'ai l'impression, avec
06:28Pierre Izoard.
06:29Oui, là vraiment.
06:30Très décalé quoi.
06:31Oui, très décalé.
06:32Non, parce qu'on a envie de choses différentes.
06:33Lui, il a grandi avec la publicité, il a fait beaucoup de pubs au départ, et sa spécialité
06:38c'était l'humour.
06:39Et comme on n'arrêtait pas de déconner sur les plateaux, je lui dis à un moment on peut
06:42pas se faire un truc un peu drôle, et on a proposé une idée à TF1 qui les a séduits.
06:48Et donc, c'est ce personnage un peu atypique, Tom Villeneuve, un avocat un peu fanfaron,
06:56décalé, et dans un humour vraiment comédial italien, à la Vittorio Gassman, où le verbe
07:04compte.
07:05Et on est parti dans une folie généreuse qu'on propose au public, parce qu'il y a forcément
07:13un délire puisque le personnage est décalé.
07:16Mais c'est des personnages qui sont toujours en recherche, en général.
07:20Qu'est-ce qu'on peut trouver en commun sur tous ces personnages ? Ils sont courageux,
07:26ils ont un besoin de liberté très fort, un sens de la justice aiguisé, et ils sont
07:35très généreux.
07:36Donc c'est pas mal, c'est des belles valeurs humaines.
07:39C'est pas mal, on aime bien.
07:41Arthur Roger, quand on écoute Samuel Lebihan, est-ce que les personnages qui sont en quête
07:45de rédemption, de vérité, dont on parle avec lui, résonnent finalement ? Est-ce
07:50qu'ils résonnent clairement avec vos thrillers ? Ou quand même l'identité, le prix de
07:55la liberté, c'est des thèmes récurrents chez vous ?
07:57Après, évidemment, et c'est toujours plus intéressant d'écrire ou de parler de personnages
08:02qui vont être amenés à changer ou qui sont en tout cas cabossés par la vie.
08:06Parce que si on écrivait ou si on tourne des films sur des gens qui ont une histoire
08:12très lisse, ce n'est pas forcément intéressant.
08:14Ce qui peut faire la saveur, le sel de la vie, c'est de rencontrer des femmes, des
08:19hommes qui ont un parcours important, qui sort des cases, et puis les histoires sont
08:26toujours un peu plus passionnantes avec les gens, c'est ni mieux, ni moins bien, mais
08:31c'est toujours nettement plus passionnant de parler avec quelqu'un qui sort des sentiers
08:34battus et qui est en dehors de la surface.
08:36C'est sympa d'être avec...
08:38Si un jour on prend l'apéritif avec quelqu'un, c'est vrai que les gens qui ont plus d'histoires
08:44à raconter sont un peu plus passionnants, mais c'est chacun sa vie.
08:48Et vous, Samuel Lebihan, vous aimez vous engager dans des rôles qui sont quand même forts
08:54émotionnellement en général, je trouve.
08:56On imagine que pour les interpréter, vous allez puiser loin souvent, dont quoi en premier,
09:03par exemple, quand vous jouez dans un film comme Seul, en plus, on le sait, vous l'avez
09:08dit dans les médias et vous l'avez redit en rentaine, vous avez eu le mal de mer, est-ce
09:11que c'est ça ? C'est là-dedans que vous êtes allé puiser pour jouer la dramaturgie
09:16du rôle.
09:17En fait, j'ai pas fait grand-chose, j'avais le mal de mer, vraiment, t'avais l'air fatigué,
09:21épuisé, je l'ai pas construit en fait.
09:24Et en plus, j'ai perdu 10 kilos pour le rôle, bah oui, tu vomissais tout le temps, tu pouvais
09:28pas manger, c'était facile.
09:30Vous vous êtes rentré dans la peau du personnage sans problème.
09:33Mais non, j'y mets ma vie, c'est comme quand on écrit un polace, c'est-à-dire qu'on fait
09:40avec la matière qu'on connaît, mais on avance avec le masque du personnage et c'est génial
09:46parce qu'on peut raconter des choses extrêmement intimes et moi, j'y mets des choses extrêmement
09:51personnelles, donc je vous parlerai jamais, mais à travers l'histoire d'un homme qui
09:57est seul sur son bateau et on se rend pas compte tout ce qui se passe derrière, les
10:02moments de solitude, de perte de confiance, les moments de doute, là où on va puiser
10:09le courage, où est-ce qu'on va chercher son courage pour rebondir, pour y retourner, c'est
10:13des choses extrêmement intimes.
10:14Ce qui est beau dans un héros, c'est pas qu'il sache tout faire, c'est qu'il a un
10:18genou à terre, c'est ça qui nous intéresse, c'est comment il va se relever.
10:21Et là, on est en empathie, ça nous donne une proximité à notre propre vie, comment
10:27il a fait pour s'en sortir, parce que moi aussi, je veux des solutions pour m'en sortir.
10:30Un héros, c'est pas quelqu'un qui sait tout faire, c'est quelqu'un qu'on regarde
10:33pour savoir comment il va s'en sortir, c'est très joli comme concept, Samuel Lebihan.
10:38C'est ce que disait Arthur, c'est les gens cabossés, mais c'est pas les cabossés,
10:43c'est comment ils sont sortis, comment ils ont géré tout ça, comment ils sont sortis
10:48avec tout ça.
10:49Là, c'est inspirant, c'est ça que je veux dire.
10:54On parle vrai sur Sud Radio, c'est le cas ce soir, on est avec l'acteur Samuel Lebihan
11:00et l'écrivain Arthur Roger, vous restez là, surtout nous, on est de retour dans un instant.
11:05A tout de suite.
11:10Merci d'être avec nous sur Sud Radio, chères auditrices, chers auditeurs, c'est un bon
11:14choix, c'est excellent, comme tous les dimanches, on est avec l'acteur Samuel Lebihan ce soir,
11:18lauréate de l'interprétation masculine des lauréats de l'audiovisuel et à la fiche
11:22de Carpe Diem, la nouvelle série de Pierre Izoard sur TF1, ainsi que l'écrivain Arthur
11:26Roger et son tout dernier roman, Jusqu'au bout de l'océan, qui est tout juste sorti
11:31aux éditions du Gros Caillou.
11:33Alors Arthur Roger, un petit pitch aussi pour nos auditeurs sur votre roman, votre héroïne
11:39Angèle, elle découvre un mystérieux manuscrit dans la maison de son enfance, elle plonge
11:43dans une aventure ensuite qui la lie à son frère Joe et puis à Alexandre qui est un
11:48criminel en fuite, Samia aussi qui est une rebelle qui rigole pas, ils traversent l'Atlantique
11:55pour rejoindre le Brésil, ils espèrent une nouvelle vie, et ben tiens, ils n'y arrivent
11:58pas, le passé les rattrape.
12:00J'ai envie de dire, c'est l'histoire de l'humanité quoi !
12:02Ben c'est un grand classique, oui !
12:04Et alors, où êtes-vous allé chercher tout ça, j'ai envie de dire ?
12:09Ben j'ai mis dix ans pour le coup à écrire ce roman, je l'ai démarré en décembre
12:152014 lors d'une traversée de l'Atlantique.
12:17Oui, parce que vous avez ça en commun !
12:19Ah oui, oui, oui, mais moi j'ai pas le mal de mer !
12:21Est-ce que vous avez un bateau en vrai ?
12:23J'ai un bateau, j'adore le bateau, j'adore la mer, et j'ai démarré ce roman il y a
12:28dix ans, je voulais écrire, sans être présomptueux, mais un grand roman d'aventure, un grand
12:32roman d'amour avec des secrets de famille, et puis j'aurais mis après sept, huit versions
12:38à aboutir à ce récit, apparemment quand on met le doigt dedans on est embarqué, donc
12:44je suis d'accord, ça se lit très facilement et c'est très agréable en plus, ça prend
12:50quoi en fait, c'est ça, c'est un page-turner comme on dirait ?
12:53A priori c'est un page-turner, et voilà, moi ce que j'aime écrire, je sais qu'on
12:58dit que j'écris des thrillers, mais je crois que ça veut un peu rien dire, moi ce que
13:02j'aime c'est quand les gens lisent, ils ont un truc dans le bide et qu'à la fin,
13:06voilà, t'es emporté par une vague, t'es emporté par l'émotion et t'as passé
13:09un moment où le livre est refermé, et ça peut faire pareil pour des films et tu continues
13:13à marcher dans la rue, ou tu vas te coucher, tu penses, et j'espère que ça plaira et
13:20que c'est réussi.
13:21Et alors en découvrant, en dévoilant ces secrets enfouis dans ce fameux manuscrit,
13:26le frère, la sœur, Angèle et Joe, ils ouvrent la boîte de Pandore en fait, de leur propre
13:30question d'identité, de pardon.
13:32Ils vont ouvrir une grosse boîte de Pandore qu'on ne comprendra qu'à la fin, parce
13:36que c'est l'histoire surtout d'Alexandre, Samia et d'un capitaine de police qui s'appelle
13:41Verchères, qui vont avoir des destins mêlés, croisés, qui vont se rencontrer sur l'eau
13:46au travers d'une fuite à travers l'océan.
13:48Il va leur arriver tout un tas de péripéties, mais au travers de ces péripéties, ce que
13:54je voulais raconter, c'est, à mon sens, c'était de parler d'amour, de rédemption,
13:59de seconde chance, parce que c'est tous des gens qui sont très abîmés et c'est pas
14:03parce qu'on est abîmés qu'on n'a pas le droit d'être pardonnés, c'est pas parce
14:07qu'on est abîmés qu'on n'a pas le droit d'aimer de nouveau, on a le droit de rater,
14:12on a le droit de réussir après, en fin de compte.
14:14C'est un peu ça que je voulais dire.
14:15Puis c'est bien les histoires d'amour, c'est cool, moi je trouve que c'est bien les histoires
14:20d'amour.
14:21Et alors, il y a l'océan qui est très puissant, encore un point commun que vous avez avec
14:25le film, « Seul ». L'océan est puissant, on ne sait pas si finalement c'est lui qui
14:34guide cette quête de vérité ou si c'est un catharsis, si c'est une confrontation
14:40aussi qui permet de dire les non-dits.
14:43Il a un espace de rôle multiple comme ça.
14:46Avec l'océan, il y a deux, trois choses de très simples.
14:49D'abord, l'océan, la mer, c'est beau, c'est magnifique.
14:51Quand on est sur un bateau coupé du monde et qu'on est sur l'eau, c'est le seul
14:55moment dans sa vie où il se passe un truc où je crois qu'on va dans son intimité
15:00un peu plus loin que dans tous les autres endroits où c'est possible.
15:03Et puis sur l'eau, il peut se passer mille et une aventures.
15:07Il peut y avoir des tempêtes, il peut y avoir des belles histoires d'amour parce que deux
15:13sur un...
15:14Vous me dites, au moins, c'est la troisième fois l'histoire d'amour ? Vous en vivez une
15:17en ce moment peut-être ?
15:18Je suis très amoureux, mais surtout, j'ai bien compris un truc en plus, les lectrices.
15:23C'est surtout les femmes qui achètent des livres, donc mesdames, mesdemoiselles, c'est
15:29une très, très belle histoire d'amour ! Et on a beau dire qu'on est en 2025, mais
15:34je crois que tout le monde est sensible à l'histoire d'amour.
15:36Vous aimez aussi les histoires d'amour, Samuel Lebihan ?
15:38Moi, je suis très romantique.
15:40On est deux fleurs bleues, là, je ne sais pas comment ça va finir.
15:44Les deux mal viriles fleurs bleues sur le plateau, j'adore.
15:48La frontière entre la réalité et la fiction, elle est souvent floue dans ce roman.
15:54L'idée, c'est de créer une tension narrative aussi quand on vous lit.
15:58En fait, il y a le récit dans lequel on va avancer, dans lequel il y aura tout un tas
16:03d'aventures qui vont permettre de mieux connaître les personnages, de permettre de créer une
16:08tension dramatique, de créer de l'empathie pour eux et qu'on soit complètement embarqué
16:13avec eux.
16:14Et puis après, l'objectif, c'est d'essayer d'amener tout le monde dans le port que j'avais
16:19décidé, où on découvrira des secrets qui sont une espèce d'explosion colossale à
16:26la fin.
16:27Et je défie quiconque de ne pas être emporté par des...
16:30Des fois, on peut pleurer de larmes d'émotions, et ce n'est pas pour ça qu'on est malheureux,
16:34mais on peut pleurer d'émotions et c'est un truc qui est super chouette à ressentir.
16:38On vous sent habité quand vous en parlez.
16:40Bah, ces dix ans de ma vie, j'ai tout donné.
16:42Quel effet ça fait de sortir un livre sur lequel on a passé dix ans ?
16:47Déjà, avant de sortir des romans, j'aurais attendu 30 ans parce que j'ai eu 46 ans pour
16:51le dernier jour, 47 pour le petit mec.
16:54Et l'océan a une saveur...
16:55Oui, ça est toujours écrit et c'est très taré.
16:57À tout le temps.
16:58Puis vous savez, à une époque où on était un peu ridicule avec son stylo plume et on
17:01écrivait des poèmes, après des nouvelles.
17:04C'est pas ridicule les poèmes ?
17:05Bah, après, aujourd'hui, quand je racontais ça à ma fille, que j'écrivais des poèmes
17:10à 13 ans, 14 ans, 15 ans, je ne sais pas si elle se foutait pas de ma gueule, mais...
17:15Je ne sais pas, les jeunes, aujourd'hui, s'envoient des SMS, donc c'est vrai que...
17:18Pas des SMS.
17:19Quand moi, je lui envoie un SMS, il vaut mieux la contacter sur Instagram ou Snapchat, sinon
17:23c'est le binz, le SMS.
17:26Quelle génération, vraiment.
17:28Samuel Lebihan, dans Carpe Diem, votre personnage, Tom Villeneuve, il est tiraillé, lui, entre
17:33sa quête de vérité et son désir de reconstruction, un peu comme les personnages du roman d'Arthur
17:37Roger.
17:38L'idée, c'est qu'il y a toujours un chemin vers la lumière.
17:41C'est ça que ça nous raconte.
17:42Oui, il choisit la lumière parce que c'est un effort.
17:44C'est un effort d'être de bonne humeur.
17:46C'est plus facile de se laisser aller, de râler, d'être sur ses blessures et de se
17:51plaindre.
17:52Donc, il choisit le bonheur, il choisit de regarder les belles choses que le ciel lui
17:58a données, alors que pourtant, il a des coups, il en a pris.
18:02Et puis, s'il veut avoir une chance un jour de convaincre sa fille qu'il est innocent
18:08et qu'en plus, lui donner envie de le rencontrer, de parler ensemble, d'échanger, il a intérêt
18:13à être lumineux, à être solaire.
18:15Donc, il fait ce choix-là parce qu'il veut reconstruire sa vie et il veut vivre pleinement
18:20chaque instant présent.
18:21C'est un choix que vous auriez pu faire vous aussi en fait.
18:24Oui, mais j'essaye de le faire en permanence.
18:27J'essaye de progresser, j'avance avec mes doutes.
18:30Je suis comme tout le monde et je me dis que je pourrais mieux faire.
18:33Mais j'essaye de m'améliorer à chaque fois et de choisir le bonheur.
18:40En tout cas, dès que je me sens coincé dans une situation, c'est voir quelles options
18:45sont à ma portée pour recréer, en tout cas d'un point de vue familial, à chaque fois
18:50un univers heureux.
18:52Moi, c'est mon moteur, c'est ça.
18:55Allez vers la lumière.
18:57J'adore cette émission.
18:59Allez vers la lumière.
19:00Je rebondis, je vous le redis parce que j'ai l'impression que vous avez envie de dire
19:03un truc là-dessus.
19:04La lumière, c'est bien.
19:05C'est ça que vous nous racontez.
19:06C'est cette ambiguïté vous aussi, cette frontière fine finalement entre nos ombres
19:13et nos lumières.
19:14Et puis notre histoire aussi, la part d'ombre qu'il y a sur notre transgénérationnalité.
19:17Il faut se méfier des apparences et qu'il y a bien des gens qui méritent de choper
19:21la lumière.
19:22Et encore une fois, on a le droit d'avoir fait des bêtises et on a le droit de progresser.
19:27On a le droit de se remettre en question.
19:30On a le droit d'avancer.
19:31Et il n'y a rien de plus passionnant dans la vie.
19:33Souvent, on demande toujours aux gens, c'est quoi vos études, patati, patata.
19:37Mais quand on leur pose cette question, alors que tu as 50 ans, on s'en fout parce qu'en
19:41fait, en 30 ans, la vie va tellement changer.
19:43Il y a des gens qui vont progresser, qui vont devenir des vrais belles personnes.
19:47Il y a des gens qui vont devenir des abrutis notoires.
19:49C'est la trajectoire qui compte.
19:51Et si elle conduit à une lumière sans qu'elle brûle pas tout, mais en tout cas qu'elle
19:55soit douce et dans laquelle on est bien et qu'on tâche et qu'on apprenne, être
20:00heureux, c'est bien.
20:01En fait, c'est une émission de philo aujourd'hui ?
20:04Non, non, c'est une émission où on donne son cœur.
20:07C'est un espace de confiance.
20:09C'est excellent.
20:11C'est un appel à accepter nos imperfections, ce que vous racontez, notre histoire, à
20:17vivre avec ça et à en faire une richesse.
20:20Moi, je crois que c'est la seule chose qui compte.
20:23En tout cas, personnellement, j'ai un mal fou avec les gens parfaits.
20:27Les gens parfaits m'effraient parce que je me rends compte comme je suis nul.
20:32Et franchement, ils sont chiants, les gens parfaits.
20:35Ce n'est pas très intéressant.
20:38Mais finalement, Samuel, quand vous travaillez un personnage ou dans la vie en général,
20:41c'est les aspérités aussi dans lesquelles on va chercher pour s'inspirer, pour jouer
20:44ensuite ou pour même s'adresser aux gens des fois.
20:48Oui, oui, sûrement.
20:52Vous, quand vous travaillez un personnage comme Yves Parlier, par exemple, qui est quand
20:57même un...
20:58Oui, mais moi, je le trouve tellement plus intéressant que moi.
21:01Je ne vais pas le travailler en creux en me disant je vais chercher ces imperfections.
21:05En fait, je le place toujours à un niveau plus élevé, mais je me dis comment je vais
21:10pouvoir...
21:11Comment vous accrochez le personnage dans ces cas-là ? Par quel bout ?
21:16Là, ça a été me passionner pour la voile, lire énormément de livres là-dessus, prendre
21:24le maximum de documents sur son histoire.
21:27Ça a été perdre 10 kilos en quoi ? J'ai eu combien de temps ?
21:32En vomissant.
21:33J'ai eu trois semaines pour perdre 10 kilos.
21:35Il y a des espèces d'enjeux comme ça qui vous projettent dans le rôle, qui vous jettent
21:40dedans.
21:41En fait, on essaye par tous les moyens de s'en rapprocher, d'écrire des choses sur
21:44lui, de rêver dessus, d'imaginer, d'être avec le texte et de voir comment on arrive
21:50à le faire vivre avant même de le dire, voir comment il résonne en nous.
21:54Il y a plein de chemins possibles et plus on en explore, plus on enrichit et on se rapproche
21:59de quelque chose.
22:01C'est excellent ce soir.
22:02On va revenir dans un instant.
22:04On est avec le comédien engagé Samuel Lebihan, l'écrivain qui parle bien, Arthur Roger,
22:08même s'il n'a pas toujours envie.
22:09Sud Radio, c'est excellent, je l'ai dit.
22:11Vous restez avec nous.
22:17Vous avez choisi Sud Radio et vous avez bien raison.
22:19C'est excellent ce soir comme tous les dimanches à 19h.
22:22Nous sommes avec l'acteur Samuel Lebihan, récompensé au laurier de l'audiovisuel
22:26pour son interprétation et bientôt à l'affiche de Carpe Diem.
22:29La nouvelle série de Pierre Izoard sur TF1, ainsi que l'écrivain Arthur Roger
22:33qui dévoile son dernier roman jusqu'au bout de l'océan.
22:36Et c'est tout juste paru aux éditions du Gros Caillou.
22:39Allez, on vous écoute encore un petit peu Samuel Lebihan.
22:41C'est parti.
22:42Ce Didier-là, on l'appelait Didier Travolta.
22:47Il est où le bonheur des Vikings ?
22:49Non, non, non et non.
22:51On a 40 balais.
22:52La fièvre du samedi soir, c'est fini.
22:54Non, je peux pas, c'est impossible.
22:55Tu crois pas qu'on est un peu rouillés, non ?
22:57C'est pas pour moi.
22:58C'est pour mon fils.
22:59T'as un fils ?
23:01D'où j'ai eu les piquets.
23:05Jean-Léon Jabinet, vous êtes domicilié ici même.
23:07Médaillé de la Résistance et sans emploi.
23:17J'étais trop fion.
23:19J'étais sur les routes.
23:21C'était à Débat qu'on rentrait chez soi.
23:24Samuel Lebihan sur Sud Radio.
23:26J'ai choisi deux films bien différents.
23:28Pas pour rien.
23:29Le premier, c'est Disco.
23:31C'est le film mythique où vous étiez avec Franck Dubosc
23:34et où vous interprétez une bande de...
23:37Je sais pas comment vous définiriez.
23:41Là, je suis ému parce que j'ai entendu...
23:44Le deuxième film, c'est Rue l'Horiston.
23:47C'est une scène avec Michel Blanc.
23:48Oui, c'est j'allais en parler.
23:50J'étais très ému de tourner avec lui.
23:53Parce que quand vous avez admiré quelqu'un
23:56et que vous partagez un plateau,
23:58c'est une espèce de boucle de rêve d'enfant qui se réalise.
24:02Et donc, j'étais très touché par sa disparition.
24:06Et c'est un rôle...
24:10Voilà.
24:11En plus, c'est marrant parce qu'en fait,
24:14il avait une façon très particulière de faire ses nœuds de cravate.
24:19Et hier, pour la cérémonie,
24:24j'ai fait mon nœud de cravate comme il me l'avait appris.
24:27Donc c'est rien, c'est un détail.
24:29Mais on est fait de plein de détails, de rencontres comme ça.
24:33Et ça, c'est une rencontre qui a évidemment compté énormément.
24:36Ouais.
24:37En fait, ce métier, il est intéressant pour ça.
24:39Quand vous rencontrez d'autres artistes,
24:41ils ouvrent votre vision, votre regard sur les choses.
24:45Et que ce soit un réalisateur ou un autre acteur,
24:47ça vous bouscule un peu.
24:49Mais ça crée des résonances.
24:51C'est comme ça qu'on progresse.
24:53Et alors, il y a le sujet de ce film aussi,
24:56qui n'est pas un sujet aiguet,
24:58qui est l'enquête de l'inspecteur Blau
25:00sur les sinistres activités de la Gestapo française.
25:03C'était le siège de la Gestapo, le 93 rue Lauriston,
25:06pendant la Seconde Guerre mondiale.
25:08Puis les deux criminels notoires, Bonny et Lafon,
25:11qui dirigeaient et qui avaient collaboré,
25:13qui étaient collaborateurs avec les nazis.
25:15L'idée dans ce genre de film aussi,
25:17j'imagine que c'est de donner à voir
25:19pour éviter de recommencer.
25:21Parce que l'art, c'est son rôle aussi
25:23de faire des statements, je ne sais pas comment le dire en français,
25:26mais de donner des messages
25:28qui permettent aux gens de prendre conscience aussi
25:31de cette histoire.
25:33Ce qui était intéressant, c'est
25:35qu'est-ce qu'on aurait été, nous ?
25:37Est-ce que moi j'aurais été résistant ?
25:39C'est facile de s'imaginer résistant aujourd'hui,
25:41mais dans ce cadre-là, comment savoir ?
25:43Parce que la Carlingue, la rue Lauriston,
25:45c'était des anciens voyous.
25:47Ils ont ouvert les prisons et leur ont donné du pouvoir.
25:49Et là, on est sur un personnage
25:53qui a réellement existé,
25:55que j'ai interprété.
25:57C'est un mec qui s'est retrouvé dans la Carlingue,
25:59qui a participé avec la Gestapo,
26:01parce qu'il voulait sortir
26:03son amoureuse juive
26:05qui avait été arrêtée
26:07et qui était à Drancy.
26:09Il est rentré dans la Carlingue.
26:11C'est une histoire vraie. Il la sort
26:13du camp de concentration
26:15et elle le voit
26:17comme quelqu'un qui est passé de l'autre côté,
26:19qui est un traître, et elle le quitte.
26:21Du coup, lui, il va tout plaquer, il va devenir résistant.
26:23Et il va devenir un héros de la résistance.
26:25Et ça, c'est réel.
26:27Et à la fin de la guerre,
26:29il est complètement paumé,
26:31il est en désarroi total et il va se suicider.
26:33Cette histoire est folle.
26:35Et il aura été extrême.
26:37Et je trouve que ça raconte notre destin.
26:39Moi, qu'est-ce que j'aurais été ? J'aurais été un héros
26:41ou un traître ? J'en sais rien.
26:43Et donc, ça pose la question.
26:45Et donc, si le cinéma ou la télé
26:47ne donnent pas toujours des réponses, l'important,
26:49c'est de se poser les questions.
26:51C'est ça qui compte.
26:53C'est important, le chemin, en fait.
26:55On est tous fragiles, en vérité.
26:57On aimerait être des héros, mais...
26:59Arthur, Roger,
27:01raconter des histoires, comme vous le faites,
27:03ça permet de raconter l'histoire,
27:05vous aussi, là, en l'occurrence, dans votre livre,
27:07vous racontez l'histoire d'une famille.
27:09Mais que je rappelle,
27:11votre roman, Jusqu'au bout de l'océan,
27:13qui est aux éditions du Gros Caillou.
27:15Mais l'idée, c'est aussi de raconter l'humanité.
27:17Votre vision, en tout cas.
27:19Où est-ce que vous vous placez ?
27:21Exactement. Dans ce roman, en tout cas,
27:23la première couche, entre guillemets, du roman,
27:25c'est un roman d'aventure,
27:27un roman d'amour, écrit comme un thriller,
27:29etc.
27:31Après, j'avais envie de parler
27:33de tout un tas de choses,
27:35mais sans que ce soit trop ennuyant,
27:37juste en filigrane,
27:39où les héros vont rencontrer
27:41ce qu'il peut y avoir de plus laid,
27:43de plus abominable sur Terre.
27:45Mais pas que ce soit
27:47ni un traité philosophique,
27:49ou quoi que ce soit, ça doit rester un roman
27:51dans lequel on doit prendre du plaisir.
27:53Mais je voulais parler de certaines choses...
27:55Voilà.
27:57Celles qui vous touchent directement, en fait ?
27:59Oui, des choses qui ont de l'importance pour moi,
28:01de religion,
28:03mais de façon très épurée,
28:05très discrète. Les gens qui liront
28:07le livre en font ce qu'ils en veulent,
28:09mais il y avait tout un tas de thèmes que je voulais aborder,
28:11qui sont abordés,
28:13qu'on le voit vraiment ou pas,
28:15mais ça m'a permis
28:17de dire certaines choses que je pense
28:19et que je ressens, et ça c'est agréable.
28:21Ce qui est intéressant, c'est que ça vous permet de dire des choses
28:23que vous avez gardées en vous quand même quarante ans,
28:25puisque vous avez commencé à écrire, vous étiez un gamin,
28:27et vous avez fait paraître
28:29bien plus tard
28:31vos écrits.
28:33Le premier, c'était en 2021 ?
28:35En 2022, le dernier jour.
28:37Et après, oui,
28:39j'ai toujours écrit tout le temps dans ma vie.
28:41Pourquoi vous avez attendu aussi longtemps ?
28:43Ça ne se passe pas comme ça, en fait.
28:45Des manuscrits... Vous savez, les lettres
28:47de refus, notamment dans les maisons d'édition,
28:49n'ont pas changé en trente ans.
28:51À part qu'il y a trente ans en arrière,
28:53il y avait déjà les 01, etc.
28:55sur les antétalettes, mais sinon...
28:57Non, mais...
28:59Oui, on m'a toujours dit non.
29:01Et j'ai toujours continué
29:03d'écrire pour les deux, trois, quatre personnes.
29:05Et alors, qu'est-ce qui fait que tout d'un coup, vous a dit oui ?
29:07Ça, c'est une autre histoire. Après, c'est une rencontre
29:09avec les éditions du groupe
29:11Calliou, avec Sigolène...
29:13Parce qu'eux, en vous signant,
29:15j'ai dû dire, c'était magnifique
29:17ce que j'allais me faire !
29:19Quel lapsus incroyable !
29:21Magnifique !
29:23Gardons-le !
29:25Donc, en vous signant, ils ont quand même
29:27pris un essor incroyable aussi,
29:29l'histoire de cette maison d'édition, avec votre histoire.
29:31Racontez-nous.
29:33Il n'y a pas que mon histoire, il y a d'autres auteurs,
29:35et les romans marchent bien.
29:37Après, en effet, le premier roman, le dernier jour,
29:39quand c'est sorti,
29:41à mon niveau, ça a commencé à marcher,
29:43on va dire correctement. On ne vend pas encore
29:45100 000 bouquins par an, mais ça va venir.
29:47Et après, le dernier jour, par contre,
29:49c'est un truc très particulier pour moi,
29:51parce que j'ai vu qu'il y a des gens,
29:53il y a des sites de notation des livres,
29:55et je voyais plein de gens qui notaient mon livre,
29:57mais comme si, pour une fois, ça devenait
29:59pour de vrai !
30:01Parce qu'avant, je faisais des manuscrits,
30:03j'envoyais aux maisons d'édition,
30:05et j'avais mes très proches qui lisaient,
30:07et puis voilà, je continuais.
30:09Mais là, je voyais des vrais gens qui commentaient
30:11mon livre comme s'ils l'avaient lu pour de vrai,
30:13et qui ressortaient même des citations.
30:15Je me suis dit, putain, c'est quoi le bordel ?
30:17Et c'est assez agréable,
30:19et ça me donne toujours envie de continuer.
30:21Parce que j'aime écrire en fait,
30:23j'ai toujours aimé ça.
30:25Dans quelles conditions vous écrivez ?
30:27C'est le matin, très tôt, à l'aube,
30:29j'aime écrire
30:31très très tôt.
30:33Avant le boulot, parce que vous êtes chef d'entreprise aussi ?
30:35Avant le travail, évidemment,
30:37avant les enfants qui se lèvent,
30:39avant tout le système.
30:41Vous arrivez à vous organiser pour trouver des laps de temps de tranquillité,
30:43parce que c'est une création assez silencieuse
30:45et solitaire l'écriture ?
30:47Ah oui, quand j'écris,
30:49surtout sur la phase de
30:51ce qu'on appelle le texte brut,
30:53la première version, c'est à l'aube,
30:55avec beaucoup de caféine,
30:57on n'a plus le droit de le dire,
30:59mais un peu de nicotine, ou beaucoup,
31:01dans un calme parfait.
31:03Et parfois, quand on est dans un calme parfait,
31:05j'ai refait une traversée de l'Atlantique en décembre,
31:07j'étais 15 jours entre guillemets...
31:09Ah mais c'est vous qui parliez ? Non, pardon.
31:11Non, non, non, moi je suis, comme dirait
31:13un ami très cher,
31:15je suis un skipper d'eau douce.
31:17Mais vous avez quand même traversé l'Atlantique ?
31:19Oui, oui, mais là, pendant 15 jours, c'était merveilleux,
31:21parce que je pouvais écrire 15 heures par jour,
31:23parce que là, il n'y avait plus rien, tout le monde me fichait la paix.
31:25Et...
31:27Samuel Lebihan,
31:29vous avez échangé hors antenne
31:31avec Arthur Roger, parce que
31:33l'idée, c'est que vous, vous jouez des thrillers,
31:35lui, il en écrit.
31:37C'est assez étonnant.
31:39Dans l'émission qui crée le lien,
31:41c'est bien.
31:43Écrire pour la télé,
31:45le rôle,
31:47je ne vais pas demander à l'écrivain, en l'occurrence, je vous demande à vous,
31:49quand vous interprétez un rôle,
31:51de quoi vous avez besoin, en fait, dans les dialogues, dans l'écriture,
31:53pour
31:55être au top de
31:57votre interprétation ensuite ?
31:59Moi, ce que j'aime, alors la télé, c'est quand même très,
32:01comment dire, c'est cadré, c'est une écriture
32:03qui est quand même assez normée.
32:05Et ce que j'aime,
32:07c'est qu'on arrive, avec
32:09ce cahier des charges, à sortir
32:11des sentiers battus.
32:13C'est pas évident, c'est même assez
32:15difficile, parce qu'il y a quand même
32:17une technique d'écriture
32:19qui est spécifique. Mais, par exemple,
32:21sur un film comme Seul,
32:23ou sur même
32:25Tu te tueras point, où tout d'un coup, on a un quart d'heure
32:27de plaidoirie, ça sort vraiment
32:29du cadre habituel
32:31des normes télévisuelles.
32:33Eh bien, on
32:35sort des codes et on arrive quand même
32:37à emmener le public avec nous.
32:39Donc,
32:41ce qui me séduit le plus, c'est quand
32:43sur cette règle du jeu, on arrive
32:45à
32:47surprendre
32:49encore. Et donc,
32:51d'abord, c'est surprendre nous, et ensuite surprendre
32:53le spectateur, et l'emmener
32:55dans ce qu'il...
32:57dans peut-être un univers dont il
32:59n'a pas l'habitude, et il en ressort extrêmement
33:01heureux. — C'est rendre heureux les gens, quoi.
33:03Votre boulot. — C'est le principe, c'est-à-dire
33:05moi, j'ai voulu faire ce métier parce que
33:07quand j'étais à
33:09l'école et que je faisais un sketch,
33:11je prenais la parole,
33:13j'arrivais soit à faire rire les gens,
33:15ou à leur faire vivre un moment,
33:17et on se rend compte que tout d'un coup,
33:19on a un peu d'importance,
33:21on existe, et
33:23on a envie de poursuivre ça. Et
33:25aujourd'hui, c'est vrai que ma vraie récompense,
33:27profondément, c'est
33:29quand je jouais au théâtre
33:31et qu'on faisait une pièce comique, et
33:33entendre la salle rigoler,
33:35c'est le cadeau, c'est de l'adrénaline,
33:37ça marche à ça. C'est pas le succès
33:39pour le succès, c'est le succès parce que
33:41on a offert quelque chose
33:43qui rassemble, qui plaît,
33:45qui emmène, quoi.
33:47— C'est excellent, on est avec l'acteur
33:49Samuel Lebihan et l'écrivain Arthur Roger
33:51sur Sud Radio, vous restez avec nous,
33:53nous on revient tout de suite, restez avec nous.
33:59Vous êtes bien sur Sud Radio, et nous aussi,
34:01c'est excellent, comme chaque dimanche, encore un petit
34:03quart d'heure ensemble ce soir avec l'acteur
34:05Samuel Lebihan, lauréat des Lauriers
34:07de l'audiovisuel, et à l'affiche de
34:09Carpe Diem sur TF1, et puis
34:11l'écrivain Arthur Roger qui nous présente son
34:13dernier roman, Jusqu'au bout de l'océan, fraîchement
34:15paru aux éditions du
34:17Gros Caillou.
34:19Alors Arthur Roger,
34:21vous avez un bateau, vous avez un catamaran
34:23qui est mouillé à Toulon, vous êtes
34:25un passionné de la mer, vous aussi,
34:27est-ce que c'est un truc qui est aussi fort pour vous que l'écriture ?
34:29— Oui, j'aime beaucoup,
34:31moi j'adore la mer,
34:33j'adore l'océan, j'adore
34:35d'abord parce que c'est beau,
34:37ensuite parce qu'on s'y sent bien,
34:39et quand on est sur
34:41un bateau et qu'on est sur l'eau,
34:43je crois... Alors je suis embêté parce que
34:45Samuel disait qu'il avait le mal de mer, mais en tout
34:47cas, si c'est tout bien plat, qu'on est
34:49dans une mer d'huile, et qu'on est
34:51bien entouré, et qu'on est avec les gens qu'on
34:53aime, c'est un des rares
34:55endroits où on déconnecte
34:57de tout, où le reste n'a plus de prise,
34:59c'est un endroit où on arrive à se
35:01couper fondamentalement du monde,
35:03et c'est extrêmement agréable,
35:05et après, le bateau, la mer,
35:07ça représente l'aventure, c'est le droit
35:09de pouvoir partir plus loin... — Et puis c'est le rapport à la liberté pour vous
35:11qui est très important, hors du cadre.
35:13— On a le droit de se dire deux secondes, tiens, j'appuie sur
35:15le bouton, puis je m'en vais à l'autre bout du monde,
35:17on fait comme Belmondo dans
35:19Itinéraire d'un enfant gâté,
35:21ça représente vraiment l'aventure, ça représente
35:23les pirates, ça représente... — Et sortir du cadre,
35:25c'est un truc que vous aimez bien faire quand même, ça je le dis
35:27aussi à Arthur Roger, vous êtes quelqu'un qui n'aime
35:29pas le cadre, objectivement. — Non, le cadre,
35:31je comprends pas. — Et alors, est-ce que finalement, ces départs en mer,
35:33c'est pas aussi pour vous sortir de votre propre cadre ?
35:35Excusez-moi de vous poser cette question, mais...
35:37— Peut-être que c'est pour me sortir
35:39de mon propre cadre, mais ce qui est un peu con d'ailleurs,
35:41parce que je me remets dans un autre cadre,
35:43qui est un carré extérieur, un carré intérieur,
35:45duquel on peut pas finalement
35:47faire... — Mais c'est vrai qu'en y pensant,
35:49la liberté dans un cadre...
35:51— Ah oui, c'est la liberté dans un cadre, c'est
35:53comme quoi ça se passe juste dans la tête,
35:55mais ce qui est vrai, non, on arrive à
35:57couper du monde, et ça, c'est super agréable.
35:59— Ce que j'ai remarqué, avec la voile
36:01aussi, c'est qu'on vit l'instant présent
36:03très très fort. C'est marrant comme on est capté
36:05par le présent. Alors, parce qu'on doit faire attention,
36:07vous êtes dans une nature
36:09qui peut devenir hostile, mais qui a en
36:11perpétuel mouvement, donc
36:13on est sur le...
36:15Chaque instant ne ressemble pas au suivant,
36:17avec un changement de vent, de
36:19houle, d'atmosphère,
36:21de température, et on est
36:23dans un instant présent extrêmement fort.
36:25Et ça, c'est
36:27un sentiment formidable.
36:29— C'est quoi ? C'est l'authenticité,
36:31le rapport aux éléments, le fait
36:33d'être seul face à cette
36:35immensité qui fait que tout d'un coup,
36:37on se réincarne dans ce moment
36:39présent, vous pensez ?
36:41— Ce qui est fou, c'est que ça enlève toutes les angoisses.
36:43J'avais un copain qui venait de se séparer,
36:45il était très très mal.
36:47Dès qu'on était sur l'eau, il oubliait
36:49tout, il était très bien. Dès qu'on venait à terre,
36:51il était malheureux.
36:53Et je me dis, c'est ça.
36:55Dès qu'on était sur le bateau, il vivait l'instant
36:57présent, il oubliait ce qui se passait,
36:59ce qui était perdu, le passé, ce qui ne reviendra
37:01plus, donc il ne se projetait pas
37:03dans le futur, il était dans l'instant.
37:05Et il le vivait, et il était heureux. Dès qu'on était
37:07à terre, l'imagination
37:09refaisait son chemin.
37:11— Donc en fait, il voudrait vivre sur terre comme on vit
37:13sur un bateau, toujours. — Idéalement, je pense.
37:15— Il va falloir se lever de bonheur.
37:19— Samuel Lebihan, je vais en parler
37:21tout de même parce que vous êtes
37:23très engagé sur l'autisme,
37:25puisque votre petite fille
37:27en JIA en souffre.
37:29— Autisme Info Service, c'est une plateforme
37:31qu'on a créée avec Florent Chapelle
37:33qui
37:35vient au service,
37:37c'est un service téléphonique,
37:39mais qui accompagne
37:41pour construire un dossier, pour
37:43donner des réponses, pour suivre,
37:45pour écouter, que ce soit des réponses
37:47juridiques, médicales,
37:49administratives.
37:53— Et l'idée, c'était de créer une plateforme
37:55justement, qui donne des informations, parce que
37:57vous, vous en avez manqué.
37:59— Alors moi, j'ai eu de la chance d'avoir un bon
38:01réseau, parce qu'en étant
38:03comédien, on connaît beaucoup de gens, et donc
38:05j'ai été très aidé, mais je me suis aperçu
38:07que c'est vraiment les familles qui ont créé
38:09des associations, qui ont fait avancer
38:11la France, en fait, sur ces sujets.
38:13Et donc, à mon tour, je me disais
38:15comment, je vais pas créer une association
38:17plus, qu'est-ce qui me manquait ? Et il manquait
38:19ce service-là. Et donc...
38:21— Un accès à l'information
38:23facile... — Un outil
38:25qui rassemble une espèce d'annuaire
38:27où on peut trouver toutes les bonnes
38:29adresses, et qui
38:31vous accompagne. Les gens, il y a
38:33énormément d'agouasse, parce qu'il y a beaucoup de solitude
38:35dans ces questions-là, c'est-à-dire qu'on a des familles
38:37épuisées, qui sont en manque
38:39de solutions, qui savent pas à qui s'adresser.
38:41Et là, tout d'un coup, il y a un numéro,
38:43c'est simple, on vous écoute, on vous accompagne,
38:45on vous donne du conseil, on vous encadre.
38:47C'était essentiel
38:49d'avoir ça. Et ce qui est formidable,
38:51c'est en... Les 4 premières...
38:53Ça fait 7 ans que ça existe, maintenant, les 4 premières années,
38:55on avait aidé 40 000 personnes.
38:57Donc, l'État s'est rendu compte que
38:59c'était... — D'utilité publique.
39:01— Oui, d'utilité publique. Du coup, maintenant, c'est devenu un service
39:03public. — Bravo.
39:05Vous en avez joué des grands rôles, Samuel Lebihan,
39:07mais ça, c'est votre plus grand rôle, en fait,
39:09d'être papa pour 7 enfants, j'imagine.
39:11— À un moment,
39:13on prend ses responsabilités,
39:15mais je crois que c'est tout le monde...
39:17— Parce que vous avez sa garde...
39:19— Ouais, ouais, mais ma fille est
39:21énormément évoluée, là, maintenant.
39:23Elle rentre dans l'adolescence, donc j'arrête
39:25de parler d'elle.
39:27— Elle vous l'a demandé ?
39:29— Oui, elle me l'a demandé.
39:31Mais ce qui est magnifique,
39:33c'est que...
39:35Voilà, il y a des...
39:39Il y a des solutions, il y a des évolutions,
39:41il y a des méthodes qui permettent de progresser.
39:43— Rien n'est figé, quoi.
39:45— Et donc, on...
39:47Il y a quand même des outils
39:49pour s'en sortir,
39:51mais je ne dis pas que c'est idéal, et je pense que
39:53beaucoup de familles sont...
39:55sont un peu désespérées.
39:57Il y a des endroits, en France, où il ne fait pas
39:59bon être autiste,
40:01des endroits qui sont mieux équipés que d'autres.
40:03Mais...
40:05— Donc vous luttez aussi pour ça, pour que, finalement, ce soit...
40:07— On essaye de faire bouger les lignes,
40:09mais il n'y aura pas de miracle, ça se fera...
40:11— Avec le temps.
40:13— Non, je ne sais pas.
40:15Enfin, il y a tellement de sujets sur lesquels on peut progresser,
40:17parce que, bon, moi, je suis sur ce sujet-là,
40:19mais je pense qu'il y a les maladies rares,
40:21on voit la mycoïdose, tout ça...
40:23— Il y a beaucoup de sujets, oui.
40:25— Mais sur ce sujet-là,
40:27je dirais le sujet du handicap,
40:29en fait,
40:31on peut progresser. Et particulièrement,
40:33là, aujourd'hui, pour les adultes aussi, beaucoup.
40:35— On en a pris conscience, d'ailleurs,
40:37de tout ça.
40:39— Avant, il y avait une espèce de réflexion générale,
40:41en famille, on s'occupait des vieux,
40:43de la différence, tout le monde était intégré,
40:45parce que c'était le propre de la famille.
40:47Aujourd'hui, on nous demande
40:49tellement d'être efficaces,
40:51d'être rentables, d'être performants,
40:53que, du coup, on a du mal
40:55à vivre avec la maladie,
40:57avec la vieillesse,
40:59avec la différence, avec le handicap,
41:01et donc on les cache dans des hôpitaux,
41:03dans des maisons de retraite...
41:05On n'est plus adaptés pour vivre avec ça.
41:07On nous a enlevé ça.
41:09Donc, je pense que...
41:13En fait,
41:15on s'aperçoit que les gens
41:17qui sont tournés vers les autres sont beaucoup plus heureux.
41:19Donc, il doit bien y avoir quelque chose
41:21sur l'entraide qui nourrit
41:23la personne, autant celle qui est aidée
41:25que celle qui aide. Donc, il y a bien des solutions
41:27vers le bonheur, là-dedans.
41:29— Ce qui nous amène à la dernière question
41:31de cette émission, messieurs.
41:33On va commencer par voir Arthur Roger.
41:35Que dirait l'adulte
41:37que vous êtes à l'enfant
41:39que vous étiez ?
41:43— À mon avis, pour...
41:45Oublie pas de réaliser
41:47tes rêves de gosse si tu veux être heureux.
41:49— Bah, vous l'avez fait.
41:51— Il faut continuer à en avoir.
41:53— Il y en a encore ? — Bah oui !
41:55— Ah, vous n'êtes pas au bout, là !
41:57— Bah non, jamais !
41:59— Bah, bravo. Parce que vous êtes sur le chemin
42:01de la réalisation.
42:03— J'espère. Chaque jour suffit sa peine.
42:05— On est bien d'accord. Et vous, Samuel Lebihan,
42:07alors, qu'est-ce que vous diriez à cet enfant
42:09que vous étiez, si vous aviez un petit message
42:11à lui transmettre ? — T'inquiète, ça va marcher !
42:13— Vous étiez très inquiet quand vous étiez petit ?
42:15— J'étais en colère, moi.
42:17— Pourquoi vous étiez en colère ? — Parce que je trouvais le monde
42:19injuste, profondément.
42:21Et donc, j'avais
42:23envie d'une autre vie.
42:25— Du coup, vous en vivez plein, quoi.
42:27— Ouais, en tout cas,
42:29je peux pas me plaindre là-dessus. J'ai quand même
42:31pris un risque, et le risque
42:33a marché. Donc, j'ai de la chance.
42:35— Donc, vous changerez rien,
42:37finalement ?
42:39— J'aurais pu faire mieux.
42:41J'ai fait des erreurs.
42:43Je me suis trompé par moments.
42:45J'ai fait des grosses erreurs, aussi.
42:47Le tout, c'est de les reconnaître
42:49et d'apprendre et de progresser.
42:51On fait de son mieux.
42:53— Si vous aviez un petit message, là, comme ça, aux jeunes
42:55qui ont envie d'être comédiens, aujourd'hui,
42:57d'ailleurs, des jeunes femmes ou des jeunes hommes, qu'est-ce que ça serait, votre premier message ?
42:59— Être curieux.
43:01Le problème, quand on est jeune, c'est qu'on a tendance
43:03à catégoriser les choses en disant
43:05« ça, c'est nul, ça, c'est bien », et ne s'intéresser
43:07qu'à ce qui a l'air bien. Non, on serait
43:09curieux de tout, même ce qui a l'air pas bien.
43:11Il y a des choses, des enseignements attirés
43:13de tout. Je pense que
43:15ce qui est payant, évidemment, le travail,
43:17la rigueur, la discipline. En fait, il faut rêver.
43:19Mais si le rêve
43:21derrière n'est pas nourri par une discipline,
43:23ça marche pas. Et
43:25la curiosité. — Eh bien, merci,
43:27messieurs, merci à tous les deux, Arthur Roger et Samuel
43:29Lebihan, d'être venus partager avec
43:31nous ce joli petit
43:33moment. Alors, Samuel Lebihan,
43:35vous êtes à l'affiche de Carpe Diem.
43:37C'est la nouvelle série de Pierre Izoard, c'est sur TF1.
43:39C'est le 10 mars prochain, à 21h10.
43:41Vous avez un autre petit truc à annoncer ?
43:43— Non, non, c'est bien, c'est pas mal.
43:45On va laisser les gens se concentrer là-dessus.
43:47C'est un lundi soir, lundi 10 mars.
43:49Je pense que vous allez
43:51passer un bon moment. En tout cas, nous,
43:53on s'est beaucoup amusés, mais
43:55plus que ça, ça a du fond et
43:57c'est drôle et ça a du fond. — Il n'y a pas que la forme,
43:59il y a le fond. L'écrivain Arthur
44:01Roger, vous, votre dernier roman
44:03Jusqu'au bout de l'océan, il est disponible aux
44:05éditions du Gros Caillou. C'est chez
44:07les bons libraires, c'est ça ? — À partir du
44:096 mars, jeudi. — À partir du 6 mars.
44:11Eh bien, moi, je l'ai lu déjà.
44:13Allez, merci beaucoup, messieurs. Nous, on a rendez-vous
44:15samedi prochain pour Destins de Femmes à 13h30
44:17et puis à nouveau cet excellent dimanche prochain.
44:1919h, vous nous retrouvez
44:21en podcast, évidemment, sur sudradio.fr
44:23la chaîne YouTube de Sud Radio. Bientôt
44:25un million d'abonnés. Merci à tous.
44:27Les réseaux sociaux, merci à Juju, Julien, qui réalise
44:29pour vous aujourd'hui. Bisous. C'était excellent.
44:31Bye.

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