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00:00Et nous sommes ravis d'accueillir Jacques Pradel, bonjour !
00:02Bonjour Pascal !
00:03L'univers du crime aux éditions du Rocher, vous revenez sur Europe 1, où vous avez travaillé,
00:07puisque Fabrice Laffitte me disait...
00:09Eh oui, on a travaillé ensemble Jacques !
00:10Il doit être facile à travailler Jacques, il doit être cool !
00:13Franchement, l'un des plus cool avec qui j'ai travaillé !
00:15Il me parlait souvent dans les oreilles !
00:17Bon, mais c'est vrai que dans notre métier, il y a des gens qui sont faciles à travailler,
00:22dans notre métier, il y a des gens qui ne sont pas faciles à travailler !
00:25Mais lui, c'était un bonheur toujours !
00:27Oui, mais vous, c'est vous dont je parle !
00:29Parce que parfois, la difficulté, ce n'est pas celui qui est en régie, c'est celui qui est derrière le micro !
00:35Et est-ce qu'il y a plus de gens, à votre avis, dans notre métier,
00:39qui sont faciles à travailler avec leurs équipes,
00:41ou plus de gens qui sont difficiles à travailler ?
00:44Ceux qui sont difficiles, on les oublie très vite !
00:47Bon, c'est vrai que moi, les amis intimes dans les médias se comptent sur les doigts d'une main !
00:55Mais bon, nous ne sommes pas non plus un univers impitoyable,
01:01où les gens passent leur vie à se faire des chausse-trappes, mais bon !
01:05Alors, vous faisiez 9h-11h !
01:06Ce n'est pas vraiment une grande famille, quand même !
01:08Non, mais ce n'est pas une grande famille, mais tout le monde se connaît,
01:10tout le monde sait qui est qui, à peu près, donc c'est assez grave !
01:12Vous faisiez le 9h-11h sur Europe 1 ?
01:15Oui, pendant 6 ans, j'avais pris le relais d'Yves Calvi,
01:19qui avait créé cette émission du matin,
01:22c'est la seule fois de mon parcours professionnel que je n'ai pas créé une émission,
01:27mais que j'ai mis mes pieds dans les pantoufles, si j'ose dire, d'Yves Calvi.
01:33Parce que l'émission était formidable, enfin, c'est prétentieux de le dire,
01:37mais le principe de l'émission était formidable, c'est-à-dire que d'un matin à l'autre,
01:43on changeait d'univers, on changeait de sujet,
01:46et moi j'adore les interviews de fond,
01:49et l'émission durait 2h, donc c'était un vrai bonheur !
01:54Alors, vous êtes aujourd'hui dans d'autres studios pour ce livre,
01:57L'Univers du Crime, aux éditions du Rocher,
01:59c'est vrai que vous êtes un spécialiste des affaires criminelles,
02:02que vous savez raconter comme personne, j'ai envie de dire, ces histoires,
02:06que régulièrement vous écrivez des livres,
02:08et qu'il y a une liste de crimes, de faits divers,
02:13qui sont dans la mémoire collective,
02:16parfois des crimes français, parfois des affaires étrangères,
02:19et on va commencer avec Oscar Pistorius, si vous le voulez,
02:22parce que ça avait beaucoup frappé l'opinion publique,
02:25l'ex-champion d'ailleurs paralympique, sud-africain Oscar Pistorius,
02:29il est sorti de prison !
02:30Il est sorti de prison en 2024, donc il n'y a pas très longtemps,
02:33près de 11 ans après le meurtre de sa compagne,
02:36il avait été condamné à quelle peine ?
02:39Il avait, parce que quand il s'agit de quelqu'un de très connu,
02:43qui se trouve propulsé au cœur d'une affaire criminelle,
02:46ce qui a été son cas,
02:47puisqu'il faut rappeler qu'il a tué de 4 balles
02:52d'un pistolet qu'il gardait le soir sous son lit,
02:57parce qu'il craignait les cambriolages,
02:58il a été condamné d'abord pour homicide involontaire,
03:03à 5 ans de prison,
03:04parce qu'on se pose toujours la question,
03:08est-ce que la justice va être plus tendre,
03:10on va dire, plus compréhensive,
03:13avec quelqu'un qui est très connu ?
03:15Alors, en fait, le parquet a fait appel,
03:19ou l'équivalent du parquet en Afrique du Sud,
03:22a fait appel, il y a eu un second procès,
03:24le premier daté de 2016,
03:27et le deuxième, en 2018, je crois,
03:30l'a condamné à 13 ans de prison.
03:34Bon, il a toujours nié,
03:35parce que c'était, je crois,
03:36il a toujours dit qu'il avait...
03:38Elle était derrière une porte, c'est bien cela.
03:40Oui, il pensait, il pensait,
03:42c'est sa version,
03:44qu'il y avait un cambrioleur
03:46qui était rentré par la fenêtre de la salle de bain,
03:49et il a tiré à travers la porte.
03:51Bon, le problème, c'est que derrière la porte,
03:53il y avait sa compagne,
03:55qui était un jeune mannequin extrêmement connu,
03:58c'était un couple très people et très emblématique.
04:02Bon, et alors, après,
04:05comme on n'a que la version du mis en cause
04:08et en face des rumeurs,
04:12les rumeurs ont laissé entendre que,
04:15voilà, il était très violent,
04:17que la bagarre avait commencé dans sa chambre,
04:20et que, dans sa chambre à coucher,
04:23et que sa jeune fiancée,
04:25s'était réfugiée dans la salle de bain
04:27et que là, il avait tiré.
04:29C'était le 14 février 2013,
04:31il est arrêté par la police criminelle.
04:32Le soir de la Saint-Valentin, quand même.
04:33Ah oui, elle s'appelait Reva,
04:36cette pauvre jeune femme,
04:37elle a été atteinte de 4 balles au crâne,
04:38à la main, à la poitrine et au pubis.
04:40Un pistolet de 9 mm est retrouvé sur le lieu,
04:43c'est bien l'arme qui a tué la jeune femme,
04:45et l'enquête a confirmé qu'il était le seul dans la maison
04:47avec elle, ce soir-là,
04:49même s'il a toujours nié.
04:50Moi, ça m'avait rappelé cette histoire,
04:52un peu l'affaire O.J. Simpson.
04:54Oui, bien sûr.
04:55O.J. Simpson, qui lui,
04:56qui est mort, d'ailleurs, je crois,
04:58il y a quelques temps, il me semble,
04:59qu'il est mort, il y a vraiment très peu de temps,
05:02et qui a réussi à s'en sortir,
05:04alors que le soupçon était, évidemment, très fort.
05:07Il est mort il y a un an, le 10 avril 2024.
05:09Exactement.
05:09Il s'en est sorti pour le procès,
05:11mais pas pour le procès civil,
05:13parce qu'il a été condamné au civil,
05:15c'est la spécificité américaine,
05:18il a été condamné à plusieurs dizaines de millions de dollars au civil.
05:23Bon, l'univers du crime, c'est aux éditions du Rocher,
05:25il est 12h38, vous êtes sur Europe 1,
05:27nous sommes avec Jacques Pradel,
05:28que vous connaissez,
05:28et qui égrène, j'ai envie de dire,
05:30quelques mystères.
05:31Par exemple, moi, je ne savais pas,
05:32Emile Zola, une mort énigmatique.
05:34Madame Zola sera finalement sauvée d'un extrémisme,
05:36et l'auteur de J'accuse n'a pas survécu
05:38à ce qui est alors considéré comme un malheureux accident domestique,
05:41une intoxication à l'oxyde de carbone,
05:43due au mauvais fonctionnement d'une cheminée.
05:46Moi, j'ai toujours entendu dire cela,
05:48mais vous vous soupçonnez que...
05:49C'est vrai, il est mort comme ça.
05:51Oui, mais alors une mort énigmatique.
05:53Mais quelqu'un avait bouché la cheminée.
05:55C'est-à-dire que,
05:56Emile Zola était à la fois un écrivain très connu
06:00et très respecté à son époque,
06:02mais c'était aussi l'ennemi de plusieurs ligues antisémites
06:10qui n'avait pas avalé le fait qu'il ait pris la défense du capitaine Dreyfus.
06:17Et donc, tous les matins, il recevait des petits cercueils par la poste,
06:22des lettres de menace, etc.
06:24Et c'est un journaliste qui a trouvé le fameux de l'histoire,
06:29mais en 1950...
06:31C'est-à-dire que la cheminée a été bouchée,
06:35on ne l'a pas su avant 1950.
06:37Mais il n'y a pas eu d'enquête ?
06:38Il y a eu une enquête mal faite.
06:41Mais il est vraisemblable qu'à l'époque...
06:45Mais comment on a su que la cheminée était bouchée en 1950 ?
06:48Ah non !
06:49En 1950, un journaliste de Libération,
06:53première manière,
06:55ce qui n'a rien à voir avec la Libération d'aujourd'hui,
06:57rencontre au cours d'un reportage
06:59un monsieur qui est pharmacien à Sarcelles
07:02et qui était dans des ligues des années 30
07:06et notamment une certaine Ligue des Patriotes.
07:10Et au cours de son interview,
07:12cet homme-là lui dit
07:14« Ah ben, vous savez, dans la Ligue des Patriotes dont on vient de parler,
07:20il y avait un certain Henri Buronfos. »
07:22Ah bon ?
07:23Le journaliste dit « Mais c'est qui ? »
07:26Henri Buronfos, c'était un fumiste,
07:28comme on disait à l'époque.
07:29Il travaillait sur le toit de l'immeuble dans Paris
07:33d'Émile Zola.
07:35Et il m'a dit
07:37« Ben voilà, comme il détestait Zola,
07:40il a su que Zola habitait dans ce truc
07:43et il a, comme il l'a dit,
07:46et ça a été répété,
07:48il a enfumé le cochon.
07:50C'est-à-dire qu'il a bouché la cheminée.
07:52Donc c'est un meurtre.
07:52Et puis le lendemain, il a retiré le bouchon.
07:54Donc c'était un crime parfait.
07:56Ah oui, c'est pour ça que l'enquête vous dit qu'elle a été mal faite.
07:58Mais s'il a retiré le bouchon le lendemain, bien sûr... »
08:01L'enquête a considéré,
08:02mais ça a été fait à la va-vite,
08:06l'enquête a considéré,
08:07parce que l'après-midi,
08:09qui a précédé la mort de Zola,
08:12qui avait passé l'été à Médan,
08:14dans sa maison d'été,
08:16il était arrivé à Paris,
08:19et il avait fait faire du feu dans la cheminée
08:22par son valet de chambre,
08:26puisqu'il avait un valet de chambre,
08:27et là,
08:29la chambre avait été enfumée,
08:33et le valet de chambre avait dû ouvrir les trucs,
08:35et a dit à Zola,
08:37« J'ai allumé la cheminée comme vous l'aviez demandé,
08:39mais il y a eu tellement de fumée
08:41qu'il a fermé la cheminée,
08:45et l'enquête a pensé,
08:48mais on ne l'a pas vérifié,
08:49que les...
08:51Comment ça s'appelle ?
08:54Les cendres de charbon
08:57prises dans la cheminée
08:59se sont enflammées,
09:00et ont continué à brûler pendant la nuit.
09:03Je comprends.
09:04C'est un peu compliqué, mais...
09:06Non, mais j'entends, c'est passionnant.
09:08Alors, il est 12h42,
09:10on est avec Jacques Pradel, bien sûr,
09:11mais on est aussi avec le jeu.
09:12Il faut jouer.
09:13Et Paradis, que vous avez un jeu à proposer.
09:14Exactement.
09:14C'est le top jeu Europe 1.
09:15C'est le top jeu Europe 1.
09:17Vous savez, chers auditeurs,
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09:30le tirage au sort, c'est lundi matin
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09:42Europe 1 au 7 39 21
09:44C'est 3 fois 75 centimes
09:46plus coût du SMS.
09:47Bonne chance !
09:48Le top jeu Europe 1
09:5011h-13h sur Europe 1
09:53Pascal Praud
09:53Et avec nous, Pascal Jacques Pradel
09:55pour son livre
09:56L'univers du crime
09:57paru aux éditions du Rocher.
09:58Et nous égrénons évidemment
09:59quelques mystères,
10:00quelques faits divers,
10:01quelques affaires criminelles.
10:03Gianni Versace,
10:04voilà quelque chose
10:06qui a marqué aussi l'opinion.
10:09Je vous lis.
10:10La mort brutale du couturier
10:11italien Gianni Versace
10:13il y a 28 ans
10:13a bouleversé le monde
10:14de la mode internationale.
10:15Le modéliste transalpin
10:17avait bâti en deux décennies
10:18un véritable empire du luxe
10:19et de l'imagination.
10:20Il a été fauché en pleine gloire
10:22par les balles d'un tueur
10:23en série
10:23sur un trottoir de Miami
10:25devant la porte
10:26de la luxeuse villa
10:27où il passait ses vacances
10:28c'était le 15 juillet 1997.
10:31Avant Diana.
10:33Avant Lady Di.
10:34C'était l'été.
10:35Exactement.
10:35Elle était à son enterrement.
10:36Exactement.
10:37Oui.
10:37Absolument.
10:38Non, c'était une icône de la mode
10:40un personnage extrêmement célèbre
10:42richissime
10:43il n'avait pas qu'une maison
10:47à Miami Beach
10:48il avait des maisons
10:49en Italie bien sûr
10:51en Amérique
10:52ailleurs qu'à Miami
10:54et il venait d'acheter
10:57je crois
10:58une maison
10:59un hôtel particulier
11:01à Londres
11:01mais en même temps
11:03cette année-là
11:04bien qu'au fête de la gloire
11:06il était très fatigué
11:08parce que
11:08c'est un homme
11:09qui travaillait énormément
11:11et il avait
11:12il avait un gros souci
11:14de santé
11:15il avait
11:16on va dire
11:18pour aller vite
11:19un cancer de l'oreille interne
11:21qui était en soins
11:23ses médecins lui avaient demandé
11:24de se reposer au maximum
11:27et c'est pour ça
11:28qu'il était parti
11:28plus tôt que prévu
11:30à Miami Beach
11:32dans sa villa
11:33qui portait sur la façade
11:36la fameuse méduse
11:37qui était l'emblème
11:38de ses collections
11:40et
11:41en fait
11:42c'est l'histoire
11:43d'une mauvaise rencontre
11:45de quelqu'un
11:45au mauvais endroit
11:47à la mauvaise période
11:50voilà
11:50parce que
11:52quand il est arrivé
11:53à Miami
11:54il est allé
11:55donc
11:55dans sa maison
11:56il avait son ami
11:57il avait
11:58sa soeur
12:00Donatella
12:00qui venait le voir
12:02et
12:03tous les matins
12:04il allait acheter
12:05le journal
12:06au bistrot du coin
12:07parce qu'il y avait
12:08des journaux italiens
12:09donc ce matin-là
12:10il achète
12:11un journal italien
12:12il achète Vogue
12:13et il rentre chez lui
12:14il est 8h30 du matin
12:16et au moment
12:17où il met la clé
12:18dans la porte
12:20extérieure
12:21de sa villa
12:22pour y pénétrer
12:22il y a
12:23un type
12:24qui marche
12:24sur le trottoir
12:25un fou
12:26un tueur en série
12:28il a déjà tué
12:284 personnes
12:29et il est en cavale
12:31depuis 2 mois
12:32à travers les Etats-Unis
12:34et c'est un crime gratuit
12:37c'est-à-dire
12:37qu'il le pousse
12:38à l'intérieur
12:40et puisque la porte
12:41est en train
12:41d'être ouverte
12:42il le pousse
12:43et il tire
12:44mais il ne sait pas
12:46qui il tue
12:47d'une certaine manière
12:48alors
12:48où il l'a reconnu
12:50peut-être l'a-t-il reconnu
12:52mais on ne sait pas
12:53on ne le saura jamais
12:56parce que
12:57le tueur en série
12:58se réfugie après
12:59sur une maison
13:00flottante
13:01de Miami Beach
13:02et il va se suicider
13:04la maison
13:05va être entourée
13:06de policiers
13:07et il va se suicider
13:09il s'appelait
13:10Andrew
13:11Cunanan
13:12Cunanan
13:12et effectivement
13:14ce matin-là
13:15il abat
13:15Gianni Versace
13:16alors
13:17c'est très intéressant
13:19parce qu'il y a des histoires
13:20d'aujourd'hui
13:21il y a des histoires d'hier
13:22on l'a vu avec Zola
13:23il y a l'assassinat de Trotsky
13:24par exemple
13:25c'est passionnant
13:26c'est la grande histoire
13:27là on n'est pas dans le fait d'hiver
13:29c'est la grande histoire
13:30là on est dans la grande histoire
13:32parce que
13:33Trotsky savait
13:34que Staline
13:35avait décidé
13:36de le supprimer
13:38mais
13:40finalement
13:40on pourrait dire
13:41mauvais jeu de mots
13:42mais Staline
13:43Poutine
13:44même combat
13:44parce que moi
13:45j'ai raconté
13:47l'assassinat de Staline
13:49parce que
13:50j'avais décidé
13:51de raconter dans ce livre
13:52finalement j'ai raconté
13:52les deux histoires
13:53l'assassinat de Lydvinenko
13:55avec du
13:57polonium
13:58de
13:58polonium
13:59de 110
14:00une substance
14:01radioactive
14:02que seul
14:03un état
14:04peut produire
14:05c'est à dire
14:06que le polonium
14:07de 110
14:07parce que j'essaye toujours
14:08de donner vraiment
14:10les tenants
14:11et les aboutissants
14:11de chaque histoire
14:12le polonium
14:13de 110
14:14on en produit
14:16moins de
14:18100 grammes
14:19par an
14:20dans le monde
14:21et la Russie
14:23la Russie
14:26vend
14:2797%
14:29produit
14:2997%
14:30de la production
14:31totale
14:32et comment ça a été
14:33administré d'ailleurs
14:34ah ben dans du thé
14:36voilà
14:36et c'est terrible
14:37parce qu'on se souvient
14:38des images de cet homme
14:39parce qu'on ne mûre pas
14:40tout de suite
14:40visiblement
14:41non il a mis trois semaines
14:42à mourir
14:43mais c'est horrible
14:44c'est absolument horrible
14:46c'est vraiment une image
14:48on se souvient de lui
14:48sur son lit
14:50il y avait des photos
14:50qui avaient été prises
14:51donc cet assassinat
14:53alors tout le monde connait
14:53tout le monde sait
14:55pourquoi
14:55pas pourquoi
14:56tout le monde sait comment
14:57l'histoire du piolet
14:58on apprenait ça
15:00quand on était
15:00adolescents
15:01Ramon Mercader
15:02exactement
15:03donc tout le monde connait
15:04cette histoire
15:05abominable
15:07Ramon Mercader
15:07racontera plus tard
15:08fermant les yeux
15:09je lui assénais
15:10un effroyable coup
15:11de piolet sur la tête
15:12il poussa un cri
15:13et s'écroula
15:14je n'oublierai jamais ce cri
15:15quelques secondes plus tard
15:16le petit-fils de Trotsky
15:17Esteban Volkov
15:1913 ans à l'époque
15:20pénètre dans le bureau
15:21il voit son grand-père
15:21dans une mare de sang
15:22alors que l'assassin
15:23vient d'être neutralisé
15:25par ses gardes du corps
15:25il entend Léo Trotsky
15:27leur dire
15:27ne le tuez pas
15:28il doit parler
15:29mais il parlait encore
15:30avec un piolet dans la tête
15:31ben
15:32on aurait rire
15:34il aurait prononcé
15:35selon son petit-fils
15:36c'est bon
15:37mais on n'était pas dans la pièce
15:38parce que quand tu prends
15:39un piolet en plus
15:40c'est sur le front
15:41qu'il le prend
15:41ouais mais bon
15:43on va essayer tout à l'heure
15:44après l'émission
15:45je n'ai jamais fait
15:46d'expérience
15:46c'est une bonne idée
15:48bon bah écoutez
15:50c'est bien
15:51c'est toujours un bonheur
15:52que vous veniez nous voir
15:53vous n'êtes plus à Paris
15:54vous vivez le plus souvent
15:55en Corse
15:55vous êtes heureux
15:57là-bas encore
15:58et vous écrivez
15:59alors devant les collines
16:01devant l'océan
16:01devant la mer
16:03j'ai signé le livre
16:04d'un petit village
16:05de moyenne montagne
16:07en Corse
16:07il s'appelle Campy
16:08où j'aime bien écrire
16:10parce que
16:11là on n'est pas dérangé
16:13ni par la foule
16:14et le paysage
16:15est absolument magnifique
16:16et lorsqu'on a eu
16:17une vie aussi agitée
16:18que vous
16:19et qu'on quitte
16:20le cœur de Paris
16:22comme ça
16:23et qu'il n'y a pas un manque
16:25de temps en temps
16:25moi ça ne me manque pas
16:27mais je concentre
16:28un certain nombre d'activités
16:29parce que je suis loin
16:30d'avoir pris ma retraite
16:32donc
16:33voilà
16:34je prends l'avion
16:35je viens à Paris
16:36régulièrement
16:37bien sûr
16:38mais au contraire
16:40c'est un bonheur
16:41mais quand
16:41quand je travaillais
16:42à Paris
16:43je n'habitais pas Paris
16:44je n'ai jamais aimé
16:46habiter
16:46dans Paris
16:47voilà
16:48bah merci en tout cas
16:49merci beaucoup
16:49Jacques Pradel
16:50merci
16:51c'est un plaisir
16:52je rappelle
16:54l'univers du crime
16:55aux éditions du Rocher
16:56Jacques Pradel
16:5712h50 sur Europe 1
16:59le grand débrief
16:59dans une seconde

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