Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Vendredi 16 mai 2025, Morandini live numéro 1658 sur CNews, première chaîne Info de France.
00:00:10Bonjour et bienvenue en direct à la une, à nouveau, l'incompréhension face à ce qui s'est passé hier à Tarbes et je pense que vous allez partager mon sentiment.
00:00:19Hier matin à 7h30, un homme se glisse au milieu des parents qui amènent leurs enfants à l'école primaire Jean Massé.
00:00:25Il se met alors à déambuler dans les couloirs en hurlant à la Ouagbar tout en se filmant.
00:00:30Un membre du personnel a alors le courage d'intervenir, il est menacé de décapitation.
00:00:36La police intervient, il est interpellé et c'est là que plus rien ne va car cet individu a été ensuite remis en liberté.
00:00:43Il comparaîtra libre en septembre prochain donc dans quatre mois.
00:00:48Que va-t-il faire pendant quatre mois ?
00:00:50On ne veut pas imaginer le pire bien sûr, mais quelque chose ne tombe pas rond chez lui, ça c'est sûr, mais aussi dans notre fonctionnement, nous allons y revenir dans un instant.
00:00:59Les agressions de pompiers se poursuivent à travers la France et le drame déviant les bains n'a pas ralenti, les abrutis qui viennent attaquer ceux qui appellent à l'aide.
00:01:06Dernier exemple en date, Marseille avec ses marins-pompiers qui ont été pris à partie.
00:01:13Une intervention de marins-pompiers qui tourne à l'agression.
00:01:17Peu avant dix heures, mercredi matin, huit marins-pompiers interviennent pour le signalement d'un chien errant dans la cité de Frévalon à Marseille.
00:01:24Alors qu'ils viennent finalement en aide à un homme blessé au visage, un autre individu les agresse verbalement et physiquement et leur crache dessus.
00:01:32Une attaque dénoncée par le maire de la ville, Benoît Payan.
00:01:35Je condamne avec fermeté l'agression des marins-pompiers de Marseille ce jour, durant une intervention à proximité de la station de métro de Frévalon.
00:01:42J'apporte mon soutien total aux victimes et leur souhaite le plus prompte rétablissement.
00:01:46Un dépôt de plainte a été fait. Les auteurs doivent être sanctionnés avec la plus grande sévérité.
00:01:50À Marseille, l'agression choque également les habitants interrogés.
00:01:54Ça me dégoûte.
00:01:55Ils sont là pour nous et ils nous protègent. Il faut les respecter.
00:02:00C'est scandaleux. Il n'y a plus de morale.
00:02:05Quand on insulte les infirmiers, les policiers, les gendarmes, c'est devenu monnaie courante maintenant.
00:02:11C'est une catastrophe.
00:02:13Un constat partagé par Anthony Chauveau, porte-parole du syndicat Une Sasse 10.
00:02:17La violence, elle est partout. Elle n'est pas que dans notre métier.
00:02:20On ne se sent pas en sécurité aujourd'hui, tout du moins en fonction des zones où on intervient,
00:02:28même si on s'aperçoit qu'aujourd'hui, même dans une petite commune de ruralité, on peut aussi se faire agresser.
00:02:33Selon l'Observatoire national des violences envers les sapeurs-pompiers,
00:02:37plus de 1460 agressions ont été recensées en 2024, soit une hausse de près de 3% en un an.
00:02:44Incompréhension face à cette violence, mais incompréhension encore ce matin,
00:02:47quand on découvre que l'un des complices de l'homme qui a tué le policier, Eric Masson, en 2022,
00:02:53ce complice s'est évadé de prison.
00:02:55Il avait bénéficié d'une permission exceptionnelle pour aller à l'enterrement de son frère,
00:03:00tué dans une fusillade, et il n'est jamais revenu.
00:03:03Il n'est pas revenu de permission.
00:03:05Ce mercredi, Smaël B, qui purgeait une peine de prison de deux ans au centre pénitentiaire du Pontet,
00:03:11avait eu une permission de sortie d'une journée pour assister aux obsèques de son frère.
00:03:15Mais à 17h, il ne s'est pas présenté, ce qui a provoqué la colère du corps policier.
00:03:20Je suis personnellement révoltée, je ne comprends pas comment est-ce qu'à peine un an après sa condamnation,
00:03:25comment est-ce qu'on peut octroyer cette généreuse permission ?
00:03:28Alors que je rappelle que notre collègue aujourd'hui, il est décédé et sa famille a pris perpétuité.
00:03:33Smaël B, 25 ans, a été condamné pour avoir logé le tueur du policier Eric Masson dans sa cave.
00:03:39Le brigadier a été tué par Ilias Akoudad sur un point de deal à Avignon en mai 2021.
00:03:44Le fugitif a été reconnu complice dans l'affaire.
00:03:47Son évasion n'est pourtant pas un cas isolé, d'après le syndicat de la prison du Pontet.
00:03:52Les évasions arrivent très fréquemment dans le milieu de la pénitentiaire,
00:03:54et c'est souvent des personnes qui ne reviennent pas de permission.
00:03:57Et il y en a énormément, on n'en parle pas assez.
00:03:59Ça crée un travail supplémentaire pour la police, pour la gendarmerie, pour tous les services de recherche
00:04:05qui justement doivent courir derrière ces personnes pour justement faire en sorte que leur peine soit faite.
00:04:10Ce jeune homme était libérable dans dix mois.
00:04:12À présent, il est considéré comme fugitif et inscrit au fichier des personnes recherchées.
00:04:17L'inquiétude dans la très chic ville de Neuilly-sur-Seine, à côté de Paris,
00:04:21où les homejackings semblent se multiplier ces dernières semaines, trois en simplement une semaine.
00:04:26C'est dans une ville, et dans cette ville, qu'habitent de nombreuses célébrités, des personnes aisées.
00:04:31Résultat, elles sont la cible des cambrioleurs qui n'hésitent pas à s'en prendre à eux.
00:04:36C'est à l'intérieur d'une maison à Neuilly-sur-Seine qu'une femme de 35 ans est ligotée par un intrus.
00:04:42Pendant ce temps, un deuxième cambrioleur fouille les lieux à la recherche d'objets de valeur.
00:04:47Appelés par la mère de la victime présente sur place, les policiers interviennent rapidement et trois suspects sont interpellés.
00:04:53Parmi les objets retrouvés, des bijoux et une montre de luxe, des biens courants dans ce quartier cossu des Hauts-de-Seine.
00:05:00Les cibles, ce sont plutôt les gens prisés, les gens qui ont des biens de valeur, les célébrités, les personnalités politiques.
00:05:10Et parmi les auteurs, deux types de profils bien identifiés.
00:05:13Ce sont des jeunes entre 14 à 20 ans, issus de banlieues ou de milieux défavorisés, qui sont notamment connus pour des faits de droit commun.
00:05:23Ensuite, on a le profil minoritaire, on va dire que c'est un quart à peu près des auteurs.
00:05:29Ils sont âgés entre 40 à 50 ans. Là, par contre, c'est une équipe organisée dans la criminalité organisée.
00:05:37Ce home jerking est le troisième en une semaine à Neuilly-sur-Seine.
00:05:41Depuis le début de l'année, 287 faits ont été recensés dans l'agglomération parisienne.
00:05:46Autre violence en hausse, vous le savez, car on vous en parle sur CNews, c'est celle qui vise les possesseurs de cryptomonnaies ou les acteurs de ce secteur.
00:05:53Les images de la tentative d'enlèvement de cette semaine sont encore dans nos mémoires.
00:05:57Et Bruno Rotaillot a annoncé vouloir prendre des mesures, mais les acteurs du secteur sont sceptiques.
00:06:03Sébastien Gouspillou dirige une entreprise dans le bitcoin.
00:06:06Pour assurer la sécurité de sa famille, il a quitté la France.
00:06:10La réunion organisée par Bovo et les acteurs de cryptomonnaies le laisse dubitatif.
00:06:15Je vois bien que Bruno Rotaillot a de bonnes volontés, mais je ne vois pas trop ce qu'il peut faire.
00:06:20C'est très difficile de mettre un policier derrière chaque membre d'une famille d'un entrepreneur crypto.
00:06:26Il reproche à l'État le manque de sécurisation des données personnelles.
00:06:30Aujourd'hui, l'État ne sait pas sécuriser les données, qu'ils arrêtent d'en récolter.
00:06:33Parce que là, si vous vous faites voler la liste de tous les détenteurs de crypto en France avec les montants qu'ils détiennent,
00:06:41vous mettez une liste, une cible dans le dos de centaines de milliers de Français, c'est 12% des Français qui ont des cryptos.
00:06:48Pour Sébastien Gouspillou, il faut déconstruire cette image de monnaie indétectable.
00:06:53Ce qui fait que nous, on est des cibles, c'est à cause du narratif, du roman qui est construit autour de nos activités,
00:06:59où l'on passe notre vie à entendre que les monnaies sont intraçables, c'est idéal pour le blanchiment d'argent, pour les trafics en touchant et tout.
00:07:08Ce qui est absolument faux. Tous ceux qui ont tenté des enlèvements, ils ont fini en prison.
00:07:11Pour contrer cette extrême violence, Sébastien Gouspillou aimerait que les dirigeants de crypto-monnaies soient autorisés aux ports d'armes.
00:07:20Et cette violence touche les grandes villes, bien sûr, mais aussi les plus petites communes qui, parfois, n'ont pas les moyens de créer leur propre police municipale.
00:07:27Alors, dans l'Hérault, on a eu l'idée de créer une police pluricommunale.
00:07:31En clair, l'union de quatre communes qui sont ensemble pour financer la police locale et ça marche.
00:07:37Depuis deux ans, ce village au cœur de l'Hérault a réussi à entraîner autour de lui trois autres communes proches pour créer une police pluricommunale.
00:07:47La mutualisation est un réflexe quasi naturel des maires de communes rurales,
00:07:54notamment en matière de police, qui sont des services devenus indispensables pour la qualité de vie dans toutes les communes, qu'elles soient urbaines ou rurales.
00:08:03Dès le début, les premières actions ciblent le comportement des automobilistes, vitesse, stationnement gênant, réparation dans la rue,
00:08:11des faits qui pourrissent alors le quotidien des habitants.
00:08:14Aujourd'hui, on a mis de l'ordre, notamment dans le comportement des automobilistes, donc on a amélioré la sécurité.
00:08:20La sécurité, c'est la base de la qualité de vie, quelles que soient les communes.
00:08:24Cette police pluricommunale compte actuellement trois policiers pour 4000 habitants.
00:08:29Elle s'appuie aussi sur 48 caméras de vidéosurveillance.
00:08:33Pourtant, les policiers voient une délinquance résiduelle s'installer.
00:08:38On s'en aperçoit au quotidien, justement, du déplacement de cette petite moyenne délinquance des villes dans nos villages.
00:08:45C'est pour ça qu'on se doit aussi d'avoir une forte visibilité au niveau de nos patrouilles, qu'elles soient véhiculées ou pédestres,
00:08:52en sachant qu'on est quand même sur des amplitudes horaires parfois qui vont jusqu'à 12 heures d'amplitude non-stop.
00:08:59Une présence à terrain indispensable qui a un coût 100 000 euros par an.
00:09:04Et puis tout à l'heure à 11h30, nous reviendrons sur les incidents hier soir lors des répétitions de l'Eurovision de la chanson qui doit se tenir en direct demain.
00:09:11La prestation de la chanteuse israélienne a été perturbée par l'utilisation de sifflets et des drapeaux palestiniens, comme vous le voyez,
00:09:18qui ont été présents et déployés dans la salle puisque cette répétition a été publique.
00:09:23Certains ont même tourné le dos à la scène au moment de son passage.
00:09:26Plusieurs personnes ont également été expulsées par la sécurité, dont une famille venue avec des drapeaux surdimensionnés palestiniens et des sifflets,
00:09:34selon un communiqué qui a été fait par l'Eurovision.
00:09:37Regardez ce qui s'est passé dans la salle et qui n'a pas été montré à la télé.
00:10:08Voilà, et la représentante d'Israël a continué à chanter comme si de rien n'était avec beaucoup de courage et de dignité.
00:10:14Nous y revenons donc tout à l'heure à 11h30.
00:10:16Tout de suite les top LFLOF d'audience d'hier soir, c'est l'avec Mister Audience.
00:10:19Ça y est, Kevin ?
00:10:20Ben attends...
00:10:23Hier soir, H-Pay avec Audrey Fleureau faisait son retour sur TF1 pour une cinquième et ultime saison.
00:10:29Et c'est un carton plein pour la série qui a rassemblé 6 200 000 téléspectateurs.
00:10:34Avec 4 200 000 personnes de moins, France 3 est deuxième et loin derrière avec sa série Cassandre.
00:10:39M6 est troisième et faible à 1,3 million avec Cauchemar en cuisine qui a de plus en plus de mal à fédérer.
00:10:45Le magazine de France de l'Envoyé spécial est une nouvelle fois en difficulté en déposant à peine le million.
00:10:52Du côté de la TNT, aucune chaîne ne dépasse les 700 000 avec le film Justice League.
00:10:57TMC est à 646 minutes, suivi de près par France 5,
00:11:01qui est quasiment à égalité avec son documentaire Cité d'or, le grand malentendu.
00:11:05Arte et W9 sont quant à elles sous la barre des 500 000 avec la série Le Prix de la Paix et le film Glace.
00:11:11Mister Audience vous dit à lundi.
00:11:14Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:17Jules Laurence, bonjour.
00:11:18Bonjour Jean-Marc.
00:11:18Merci d'être avec nous, rédacteur en chef à Frontière, Mickael Zermann, bonjour.
00:11:21Merci d'être là, conseiller municipal de Charenton-le-Pont, Jean-Christophe Gallien, bonjour.
00:11:25Bonjour Jean-Marc.
00:11:26Politologue et puis maître Philippe Henri Honegger, bonjour.
00:11:28Merci également d'être avec nous.
00:11:30Je voulais commencer ce matin avec ce qui s'est passé dans cette école à Tarbes parce qu'honnêtement,
00:11:34ce matin, c'est vraiment l'incompréhension par rapport aux suites qui sont données à cette affaire.
00:11:38Cet homme qui est entré dans l'enceinte d'une école primaire, qui a menacé certaines personnes,
00:11:42qui a crié Allah ou Akbar et qui aujourd'hui est libre puisque ce matin, il est totalement libre.
00:11:47Il a été relâché hier soir.
00:11:48Alors d'abord, on va voir les faits.
00:11:50On est avec Alice Sommerer, journaliste à AC News.
00:11:52Bonjour Alice.
00:11:53Est-ce que vous pouvez nous raconter précisément ce qui s'est passé dans cette école ?
00:11:58Ce qu'on sait, c'est que l'individu a profité de l'ouverture des portes de l'établissement
00:12:03pour s'introduire à l'intérieur avec les élèves et les parents.
00:12:08Il avait un comportement suspect, il tenait des propos incohérents tout en filmant la scène.
00:12:14C'est ça qui a alerté les adultes.
00:12:16Ensuite, il aurait crié Allah ou Akbar et a menacé un employé de l'établissement en lui disant,
00:12:22je le cite, je vais te couper la tête.
00:12:25Alors heureusement, les forces de l'ordre sont intervenues assez rapidement pour le stopper.
00:12:28Avant qu'il ne blesse quelqu'un, il a été placé en garde à vue, il a été relâché,
00:12:33il est convoqué devant la justice, vous l'avez rappelé, le 11 septembre prochain.
00:12:37Alors si on dresse un petit peu son profil, c'est un individu qui présente des troubles psychiatriques.
00:12:43Il est en situation régulière, il est connu des renseignements judiciaires,
00:12:48mais absent des documents d'une des directions à la prévention du terrorisme.
00:12:51On voit souvent ce genre de profil.
00:12:55Souvenez-vous, le 4 février dernier, trois policiers ont été agressés dans Paris au cri également d'Allah ou Akbar.
00:13:02L'individu avait été maîtrisé rapidement et placé en garde à vue.
00:13:06Et selon le préfet de Paris, il souffrait également de troubles psychiatriques.
00:13:10Encore le 25 janvier dernier, dans le Vaucluse, même fait, un homme entre dans un supermarché avec un couteau.
00:13:16Il menace des gens dans le commerce en criant Allah ou Akbar.
00:13:21Il était lui aussi suivi pour troubles psychiatriques.
00:13:24Il a été placé en garde à vue et également relâché.
00:13:27Dernier fait qui avait fait beaucoup parler, souvenez-vous, en 2019, en décembre, à Rouen, en pleine rue,
00:13:32un homme également armé d'une barre a agressé des passants après avoir crié à plusieurs reprises Allah ou Akbar.
00:13:39Il a aussi été placé en garde à vue et interné d'office en psychiatrie.
00:13:43Et trois jours plus tard, il a été relâché, voilà Jean-Marc.
00:13:47Merci beaucoup Alice, merci pour toutes ces précisions et les détails que vous avez pu recueillir concernant cette affaire.
00:13:53Il y a beaucoup de questions qui se posent autour de ce dossier.
00:13:55Il y a bien sûr la sécurité des écoles, parce que cet homme, bien évidemment, a pu rentrer dans l'école,
00:13:59visiblement en se mêlant aux parents.
00:14:01Et puis il y a le fait qu'il soit relâché.
00:14:03C'est vrai que ça interroge quand même cette affaire.
00:14:05Alors on va se dire, tout s'est bien terminé.
00:14:08Heureusement, il n'y a pas de victimes, il n'y a pas de morts, mais on aurait pu avoir un drame quand même.
00:14:11On aurait pu avoir un drame. Ce qui interroge effectivement, c'est ces profils qu'on dit psychiatriques.
00:14:15Alors ça, le mot aussi l'interroge beaucoup parce que finalement, on voit des personnes qui, sur différents bilans,
00:14:20ont jugé un coup profil psychiatrique et sur une autre évaluation, ne le sont plus.
00:14:24Donc déjà, on peut se poser la question de, est-ce qu'il est vraiment un profil psychiatrique ?
00:14:27Effectivement, aujourd'hui, on a en âme de fond une idéologie islamiste, une menace islamiste,
00:14:34qui infuse aussi sur des personnes qui ont des esprits faibles, des esprits qui sont déséquilibrés.
00:14:38Et ça fait partie de la stratégie du djihad, du quotidien.
00:14:41C'est finalement d'influencer aussi des personnes qui n'ont pas les esprits clairs,
00:14:44qui sont capables de passer à l'acte, qui sont violents.
00:14:46Et on voit là, dans le dossier, qu'il y a quand même une défaillance aujourd'hui des services sociaux,
00:14:50parce que si cette personne, elle est connue, elle a des antécédents judiciaires,
00:14:54elle était donc connue aux tâches des antécédents judiciaires,
00:14:58cette personne, elle aurait dû directement être mise en service et en relation avec les services sociaux
00:15:02qui doivent s'occuper justement de son traitement.
00:15:04Elle doit être internée quelque part.
00:15:06Si elle n'a pas ces capacités d'être en société parmi nous, elle doit être traitée directement.
00:15:10Donc là, il y a une vraie défaillance, parce qu'on ne va pas commencer à égrener chaque année
00:15:13les mêmes profils psychiatriques.
00:15:14Si ce sont des profils psychiatriques, ils doivent être immédiatement mis en dehors de la société,
00:15:17dès lors qu'ils sont en situation régulière.
00:15:19– Et il y a ça, et puis il y a le fait que cette personne soit libre,
00:15:21c'est-à-dire que la police a été très efficace,
00:15:23visiblement, les policiers sont arrivés très vite, ils l'ont interpellé,
00:15:25il a été mis en garde à vue, et visiblement, aujourd'hui, il est libre, il a été libéré.
00:15:30Maître François-Xavier Causand, bonjour, merci d'être en direct avec tout.
00:15:33Ce qu'on a du mal à comprendre, un peu, c'est la libération de cet homme,
00:15:37parce qu'on nous dit, il a des problèmes psychiatriques,
00:15:39donc on suppose que c'est quelqu'un qui peut être dangereux,
00:15:41quelqu'un qui a menacé de mort, de décapitation même,
00:15:45une des personnes qui était dans cette école,
00:15:48qui est rentrée en criant à la Ouagbar.
00:15:50Comment ça se passe légalement ?
00:15:52Qu'est-ce qui fait qu'on remet quelqu'un en liberté ?
00:15:54C'est qu'on estime qu'il n'est pas dangereux ?
00:15:57– Bonjour Jean-Marc, bonjour à tous.
00:15:59Alors, c'est assez incompréhensible, je dois vous l'avouer,
00:16:02et si on fait un parallèle avec la pratique,
00:16:05l'expérience qui est celle des avocats pénalistes en général,
00:16:09je pense que c'est quelque chose qui n'arrive pas souvent.
00:16:13Concrètement, je crois comprendre que son état de santé
00:16:17n'a pas été déclaré incompatible avec une mesure de garde à vue,
00:16:21et qu'à l'issue de cette garde à vue, il a fait effectivement l'objet
00:16:24de ce qu'on appelle une COPJ, une convocation par officier de police judiciaire
00:16:28dans la perspective d'une audience qui se tiendra en septembre.
00:16:31Ce qui veut dire que la question que tout le monde se pose,
00:16:34à juste titre je pense, est de savoir quelle va être sa situation
00:16:37dans ce laps de temps.
00:16:39J'espère, en tout cas je pense, qu'il a été placé sous contrôle judiciaire
00:16:43avec certainement une multitude d'obligations,
00:16:46interdiction de paraître notamment dans les établissements scolaires
00:16:49ou aux abords des établissements, surtout de suivre des soins
00:16:53parce que le fait qu'il ait des troubles psychiatriques
00:16:56ne signifie pas la preuve, il est poursuivi,
00:16:59que son état de santé le rend, révèle une abolition par exemple,
00:17:04qui pourrait entraîner une irresponsabilité pénale.
00:17:10Donc aujourd'hui finalement ce que je peux vous dire
00:17:13c'est qu'en l'état des informations dont on dispose
00:17:16et que j'ai pu glaner ici et là, c'est qu'il semblerait que ce soit
00:17:20un choix du ministère public qui a estimé que son état de santé,
00:17:23que son état en général et que sa situation personnelle
00:17:26ne justifiaient pas un placement en détention provisoire.
00:17:30– Mais juste pour bien comprendre par exemple,
00:17:32imaginons parce que cet homme, imaginons qu'il recommence,
00:17:35et que cette fois ça tourne mal, dans les 4 mois,
00:17:38parce qu'il est convoqué le 11 septembre,
00:17:40les hasards des dates c'est quand même assez tragique,
00:17:42mais bon, il est convoqué le 11 septembre prochain,
00:17:45imaginons qu'entre temps il se passe quelque chose de dramatique
00:17:48avec cet homme, qui est responsable ?
00:17:50Est-ce que c'est la personne qui a décidé de le remettre en liberté
00:17:53qui est responsable ?
00:17:54– Alors non, parce que pour faire simple,
00:17:58dans l'hypothèse la plus probable d'un contrôle judiciaire,
00:18:02on peut imaginer que s'il ne respecte pas l'une ou l'autre
00:18:06des obligations mises à sa charge, on peut avant la date du 11 septembre
00:18:10envisager une révocation de ce contrôle judiciaire
00:18:13auquel cas il serait placé en détention provisoire.
00:18:16– Mais si c'est une fois qu'il a tué quelqu'un, ça va peu tard,
00:18:18excusez-moi, si c'est une fois qu'il est rentré dans une école,
00:18:20une autre école et qu'il a égorgé quelqu'un comme il menaçait de le faire,
00:18:23ce sera un peu trop tard pour le mettre en prison ?
00:18:26– Je suis complètement d'accord avec vous,
00:18:28alors l'État est irresponsable pénalement,
00:18:31donc de toute façon sur ce volet la question ne se pose pas.
00:18:34Sur le plan purement administratif, c'est un parcours du combattant
00:18:38parce qu'il faut démontrer l'existence d'une faute lourde
00:18:42ou d'un déni de justice, ce n'est pas quelque chose d'aisé,
00:18:47ça je peux vous l'assurer, et puis effectivement
00:18:50ça ne réglerait pas le problème si d'aventure
00:18:52et si malheureusement quelqu'un devait perdre la vie.
00:18:55– Donc en gros ce que vous me dites c'est que personne est responsable ?
00:18:59– Je suis en train de vous dire que pénalement l'État…
00:19:02– Si il se passe un drame, personne n'est responsable ?
00:19:04Tout le monde s'enlève les mains ?
00:19:06– Le problème c'est qu'aujourd'hui vous avez le constat d'un choix
00:19:09qui a été fait par le ministère public,
00:19:11alors d'après ce que j'ai compris, il semblerait que à Bénicio
00:19:14l'enquête ait été ouverte au visa du délit d'apologie du terrorisme
00:19:18et que dans le temps de l'enquête, on est basculé vers une requalification
00:19:23à savoir menace sur personne exerçant admission de services publics.
00:19:29Ou menace, oui, sur personne exerçant admission de services publics.
00:19:33Ce qui veut dire qu'en réalité peut-être que ce glissement
00:19:37a permis au parquet d'envisager les choses autrement,
00:19:41la situation personnelle du concerné a pu évidemment jouer un rôle important,
00:19:46le parquet ayant in fine considéré que le placement en détention n'était pas nécessaire.
00:19:51Alors après, je n'ai pas eu de débat avec lui.
00:19:53– Non, non, mais c'est surtout pour essayer de comprendre les responsabilités
00:19:56et pas uniquement sur ce cas en fait, c'était en essayant de le voir,
00:19:59donc tout le monde s'enlève les mains et personne n'est responsable, j'ai bien compris.
00:20:02Merci maître François-Xavier Causand d'avoir été avec nous.
00:20:05Maître Négard, il y a peut-être un problème quand même,
00:20:08on parle globalement parce que vraiment on ne va pas se prononcer sur ce cas précis,
00:20:12mais malgré tout, dans la symbolique, il rentre dans une école,
00:20:15il crie à Wachbar, il a un comportement agité, il fait peur à tout le monde,
00:20:18il menace une des personnes, quel courage, il faut souligner d'ailleurs
00:20:21qu'il y a une personne qui a eu le courage de venir s'interposer,
00:20:23il lui a dit, toi je vais te décapiter.
00:20:25Cette personne, moi elle m'inquiète, excusez-moi,
00:20:27aujourd'hui elle est en liberté et on me dit, personne n'est responsable.
00:20:30– Vous avez raison que c'est une situation qui est parfaitement inquiétante
00:20:33et qui mérite qu'on prenne des mesures face à ça.
00:20:36On se trouve aussi dans une situation, et vous l'avez rappelé tout à l'heure,
00:20:38qui est de plus en plus courante, c'est que comme on a une désaffection
00:20:41ou en tous les cas un manque de moyens de la psychiatrie en France,
00:20:44on a un certain nombre de profils qui auparavant étaient pris en charge
00:20:47et pouvaient être éventuellement internés ou en tous les cas traités
00:20:50et que aujourd'hui ne le sont plus et qui donc migrent vers, j'allais dire,
00:20:54l'aspect pénal et judiciaire puisque c'est des comportements
00:20:57dont on peut penser qu'ils pourraient être sanctionnés du point de vue pénal.
00:21:01Et c'est ce mélange entre le psychiatrique et le pénal qui pose problème
00:21:05parce que pour prendre ce cas-là, mais comme d'autres,
00:21:08à un moment donné il est effectivement mis en garde à vue,
00:21:10à un moment donné j'imagine qu'il a été présenté à un expert.
00:21:13Cet expert, qu'est-ce qu'il peut dire ?
00:21:15Peut-être qu'il y a eu un moment de pathologie mentale qui l'a conduit à ça,
00:21:18peut-être que c'est terminé, peut-être que cet expert...
00:21:20– Mais est-ce que ça peut revenir ? Le problème c'est que ça peut revenir.
00:21:22– C'est ce que je veux dire, mais cet expert...
00:21:24– C'est ça qui m'inquiète moi.
00:21:25– Mais on lui pose la question.
00:21:26– Mais il n'en sait rien l'expert.
00:21:28– D'accord, en tous les cas il en sait plus que moi.
00:21:30– Oui d'accord, mais l'expert il ne peut pas savoir si ça va revenir ou pas.
00:21:32– Non.
00:21:33– Il explique que c'est quelqu'un qui a des problèmes psychologiques,
00:21:35donc je ne pense pas qu'il ait des problèmes, ça veut dire qu'il en a eu avant,
00:21:37et qu'il en aura sans doute après.
00:21:39Donc ça veut dire que ça peut recommencer.
00:21:41– Mais peut-être que l'expert, et c'est ce qui vous a été dit tout à l'heure,
00:21:43peut-être que l'expert il a dit que si jamais il suit un traitement,
00:21:45alors on estime que le risque n'est pas suffisamment important.
00:21:48– La psychiatrie n'a pas bon dos.
00:21:49– La psychiatrie n'a pas bon dos, mais c'est simplement vouloir régler
00:21:53avec des armes pénales ou judiciaires un problème psychiatrique,
00:21:58c'est être totalement à côté de la plaque.
00:22:00– Je comprends la stratégie de nombreux avocats pour mettre sur le dos de la psychiatrie.
00:22:05– En fait là vous soulevez une sorte d'idéologie très passéiste
00:22:10à laquelle on a mis fin il y a plusieurs dizaines d'années en disant
00:22:14arrêtez de penser qu'il faut juger les fous comme des personnes saines d'esprit.
00:22:19– Non, non, moi ce n'était même pas le juger moi, je me dis juste,
00:22:24je trouve qu'on prend un risque, c'est juste ça qui m'inquiète dans ce dossier,
00:22:28je trouve qu'on prend un risque, en plus c'est des enfants,
00:22:30enfin pas en plus d'ailleurs, quelle que soit la personne qui tue, c'est grave,
00:22:33mais j'ai envie de dire en plus, c'est dans une école,
00:22:35c'est des enfants qui risquent d'être visés parce qu'ils ciblaient une école
00:22:38et on ne sait pas pourquoi, ils menacent de décapiter quelqu'un
00:22:41et le mec deux heures après, ou dix heures après, il est dehors.
00:22:45– Mais je le répète et vous avez raison de vous inquiéter,
00:22:47simplement c'est moins un problème de la justice qu'un problème de la psychiatrie,
00:22:51c'est aussi une réflexion qu'on doit avoir.
00:22:53– Oui mais c'est la justice qui décide de le libérer,
00:22:55la justice aurait pu dire on l'interne,
00:22:56pourquoi la justice ne dit pas on l'interne ?
00:22:58– Parce que c'est la psychiatrie qui va donner son avis sur ces questions-là et qui va dire…
00:23:02– Personne n'est responsable.
00:23:03– Mais non, pas personne n'est responsable.
00:23:05– On le laisse répondre, vous avez beaucoup parlé.
00:23:07– Il faut arrêter de dire que personne n'est responsable.
00:23:09Déjà il y a la personne qui commet les actes, j'aimerais rappeler.
00:23:12– Si il y a un drame, personne n'est responsable de l'avoir remis en liberté.
00:23:15– On vous a entendu, ça dépend.
00:23:16– Simplement, moi j'aimerais rappeler que sur notre sol,
00:23:19trois professeurs ont été assassinés au club de la Ouagbar,
00:23:23– Non mais là, laissez-le parler, laissez-le parler.
00:23:26– Dominique Bernard et Samuel Pastier.
00:23:29– Il y a des gens qui se prennent pour Jésus,
00:23:31il y a des gens qui se prennent pour Napoléon,
00:23:33et on ne vient pas vous dire que c'est du napoléonisme, du jésuisme.
00:23:35– Déjà, premièrement, on vous a entendu, personne n'est responsable, on a compris.
00:23:37– Mais je n'ai pas dit ça, défendez ce propos.
00:23:39– Monologue, il est parfait, mais ce que je veux vous dire Jean-Marc,
00:23:42c'est que sur notre sol, trois professeurs ont été assassinés au cri de la Ouagbar,
00:23:46sur notre sol, Sarah Halimi, parce que son assassin avait fumé un bédo et un joint,
00:23:51il était pénalement irresponsable.
00:23:52Donc les Français aussi, il faut les écouter,
00:23:54la justice doit rendre justice au peuple, par le peuple pour le peuple,
00:23:58et les Français, le message qu'ils reçoivent lorsqu'il y a ce type de cas,
00:24:02c'est que personne n'est responsable,
00:24:04et il y a une méfiance de la justice et de nos institutions.
00:24:06Moi, mon rôle d'élu local, c'est de réparer aussi cette méfiance,
00:24:09et de réparer le sentiment des Français de la justice.
00:24:11– Et je trouve que c'est une vraie question,
00:24:12mais vous êtes plutôt d'accord là-dessus sur ce point précis,
00:24:15le fait de dire que c'est prendre un risque que de le remettre en liberté.
00:24:19– Ce n'est pas seulement un risque, c'est déjà quelque chose qui est avéré.
00:24:22Vous rappelez très justement, au-delà de l'idée religieuse,
00:24:26vous rappelez que les crimes qui ont été commis au cœur d'école,
00:24:31avec l'annonce proposée d'une raison qui fait citer un prophète à la Ouagbar,
00:24:39ça veut dire que quand vous rentrez dans une cour d'école,
00:24:42l'imaginaire des enfants, des parents, et c'est très important si vous voulez,
00:24:46l'imaginaire des enfants, des parents, des responsables,
00:24:48celui qui a fait ça, qui est venu s'interposer, c'est très courageux.
00:24:50Pourquoi ? Parce qu'eux savent ce qui peut se passer
00:24:53après qu'il y ait cette annonce qui soit faite.
00:24:55Eux l'ont intégré, malheureusement, nous vivons dans un temps
00:24:58où nous avons intégré, et nous ne le considérons pas comme normal,
00:25:02mais nous considérons ça comme une hypothèse probable
00:25:06que quand quelqu'un vient dans une cour d'école criant cela,
00:25:09avec ou pas un objet, couteau, ce qui soit disponible et visible,
00:25:13il peut se passer ce genre de choses.
00:25:15Donc de toute manière, ça veut dire quoi ?
00:25:16Ça veut dire que les écoles en général, si vous voulez,
00:25:18on y rentre comme on veut.
00:25:20Non mais ça c'est très important.
00:25:21On ouvre les portes, les parents rentrent.
00:25:23En fait, il est rentré en se mêlant aux parents.
00:25:26Heureusement qu'on ne vive pas dans un monde fermé.
00:25:28Et Dominique Bernard Arras, c'était pareil.
00:25:30Maintenant, le risque est là.
00:25:32Et ensuite, dans l'imaginaire, c'est déjà fait, si vous voulez.
00:25:34Le crime n'est pas celui de tuer heureusement quelqu'un,
00:25:38mais le crime est de favoriser la terreur.
00:25:41Quand on revient à l'idée de la terreur, terroriser,
00:25:43ce n'est pas simplement tuer, et ça c'est très important.
00:25:45Mais là, vous partez un peu sur autre chose.
00:25:47Non, c'est la responsabilité qui m'intéresse.
00:25:49C'est acter pour les gens qui étaient là.
00:25:51Je comprends ce que vous dites.
00:25:53Ce qui veut dire qu'il y a déjà une responsabilité.
00:25:55Mais moi, je pense qu'il y a quand même la question de la responsabilité.
00:25:58Oui, mais c'est là déjà la responsabilité.
00:26:00Oui, mais la responsabilité aujourd'hui, que cet homme soit dehors.
00:26:02À un moment donné, il va falloir que quelqu'un assume ses responsabilités.
00:26:05Aujourd'hui, nous, quand on fait quelque chose,
00:26:07quand on dit quelque chose, on est responsable.
00:26:09Aujourd'hui, c'est un juge d'instruction, je suppose,
00:26:12qui décide de le remettre en liberté ?
00:26:14Là, c'est le procureur.
00:26:15C'est le procureur.
00:26:16Vous avez le procureur qui décide de remettre cet homme en liberté.
00:26:18Et on me dit, le procureur, il n'est pas responsable.
00:26:20C'est là où ça me dérange.
00:26:22Parce qu'il a peut-être raison, le procureur.
00:26:24Bien sûr, il a peut-être raison, parce qu'il a les éléments que nous n'avons pas.
00:26:28Mais il a peut-être tort aussi.
00:26:30Et s'il a tort, il n'aura aucune sanction.
00:26:34On continue à parler de tout ça dans un instant.
00:26:36Je suis désolé, il est 11h05.
00:26:37On va faire le signe des infos.
00:26:38Et puis juste après, on va parler d'autre chose.
00:26:40C'est la responsabilité quand même.
00:26:41Je vais vous montrer un tweet que j'ai vu hier et qui m'a interpellé.
00:26:44Regardez ce tweet.
00:26:45Il dit « Toi, Lex Flic, on va s'occuper de toi et ce sera pas beau à voir. »
00:26:49Un tweet qui est adressé à qui ?
00:26:52Il est adressé à quelqu'un qu'on connaît bien ici, c'est Bruno Pommard.
00:26:54Pourquoi ? Parce qu'il a critiqué l'FI.
00:26:56C'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur les réseaux sociaux, on menace des flics.
00:26:59Sans problème, on va s'occuper de toi.
00:27:01Bruno Pommard sera avec nous en direct dans un instant.
00:27:03Moi, je trouve qu'il y a un souci dans cette société.
00:27:05Ce n'est pas possible.
00:27:06Il y a une espèce de liberté pour les gens qui sont des salopards.
00:27:10Parce qu'il n'y a pas d'autre mot quand on menace quelqu'un de lui faire la peau.
00:27:13Ils sont des salopards et personne ne fait rien.
00:27:15Le CNews Info. Sommeil à la midi.
00:27:21Évasion mercredi de l'homme condamné pour avoir logé le tueur du policier Eric Masson.
00:27:25En 2021, Ismail Bey ne s'est pas présenté à son lieu de détention
00:27:29après avoir bénéficié d'une permission de sortie,
00:27:32permission accordée par la justice,
00:27:34afin d'assister aux obsèques de son frère récemment abattu dans un quartier d'Avignon.
00:27:39Il avait révélé cette information sur notre antenne au micro de Sonia Mabrouk
00:27:43face à la multiplication des violences et tentatives dans les mains contre eux et leurs proches.
00:27:47Bruno Retailleau reçoit depuis ce matin Place Beauvau les acteurs de la crypto-monnaie.
00:27:51Objectif de cette réunion ? Trouver des solutions pour garantir leur sécurité.
00:27:56Et puis, 6 mois jour pour jour que Boilem Sansal est emprisonné dans les geôles algériennes.
00:28:01Je vous rappelle que l'écrivain franco-algérien atteint d'un cancer
00:28:04a été condamné à 5 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'État.
00:28:07Et malgré les nombreux appels de la France pour sa libération, Alger ne cède toujours pas.
00:28:15Bonsoir sur CNews, merci d'être en direct avec nous.
00:28:17Je voulais qu'on revienne ce matin sur ce tweet que j'ai vu hier.
00:28:21Et d'abord, je vais vous raconter un peu la genèse de ce tweet.
00:28:23En fait, c'est parti d'un tweet qui a été fait par mon site internet.
00:28:27Ce tweet donnait une information toute simple.
00:28:29Le domicile et la permanence parlementaire du député LFI Sébastien Delogu
00:28:33ont été perquisitionnés ce matin dans le cadre d'une enquête
00:28:35sur des faits présumés de recel de documents issus d'un vol.
00:28:38C'est très factuel, il n'y a aucune prise de position là-dessus.
00:28:43Bruno Pommard voit le tweet et il répond à ce tweet.
00:28:46Et là, LFI qui s'insurse contre la justice,
00:28:49les mêmes qui dénoncent quand la justice ne fait pas son travail sur les affaires impliquant les policiers.
00:28:54Et quelqu'un répond à ce tweet,
00:28:56alors j'allais donner son nom, mais non,
00:28:58voilà, quelqu'un répond à ce tweet et dit
00:29:00« Toi, l'ex-flic, on va s'occuper de toi et ce sera pas beau à voir. »
00:29:04Donc déjà, ça veut dire qui est Bruno Pommard ?
00:29:06Parce qu'il dit que c'est un ex-flic et c'est vrai, c'est un ex-policier du Red.
00:29:10Et il n'a pas peur de menacer un ex-policier.
00:29:12Aujourd'hui, on s'en fout.
00:29:13Alors vous allez me dire, ça arrive souvent, oui.
00:29:15Mais moi, ce qui m'a interpellé, c'est qu'on menace un ancien policier en plus.
00:29:18C'est-à-dire qu'on peut se dire, le policier, il a quand même des liens,
00:29:20il va pouvoir faire quelque chose contre nous.
00:29:21Non, on s'en fout.
00:29:22Bonjour Bruno Pommard.
00:29:23– Bonjour Jean-Marc.
00:29:24– Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:29:26C'est vrai que je vous ai fait envoyer ce message hier,
00:29:28parce que je ne sais même pas si vous l'aviez vu vous,
00:29:30mais je trouve surréaliste aujourd'hui qu'on s'adresse comme ça.
00:29:35La menace, elle est claire.
00:29:36Ce ne sera pas beau à voir, on va te casser la gueule.
00:29:38En fait, c'est ça qui est dit dans ce message.
00:29:41– Oui, alors vous avez remarqué que ça fait partie de ces décérébrés des réseaux sociaux.
00:29:46Vous savez qu'ils se cachent à travers les réseaux sociaux
00:29:49et qu'ils balancent tout et n'importe quoi.
00:29:52Si ce n'est pas de l'antisémitisme, c'est de l'islamophobie.
00:29:55Si ce n'est pas de l'islamophobie, c'est du racisme en tout genre.
00:29:58Bref, c'est des menaces.
00:29:59Effectivement, c'est grave.
00:30:00Mais vous savez, il y a des services de police qui sont capables de remonter, évidemment, ces filières.
00:30:04Et compte tenu du contexte que nous connaissons maintenant,
00:30:07effectivement, Pharos, qui est spécialisé dans ce domaine,
00:30:11à travers une plainte peut, évidemment, remonter, je dirais,
00:30:14jusqu'à la personne qui a écrit ce tweet.
00:30:16Donc je pense que je le ferai, je suis en train d'y réfléchir.
00:30:19Mais quoi qu'il en soit, qu'il se rassure ce jeune homme, évidemment.
00:30:21Je n'ai absolument pas peur de me confronter à cet individu.
00:30:25Mais c'est vrai que c'est triste et dangereux.
00:30:27Dangereux parce que, encore une fois, ces réseaux sociaux qui ont du bon,
00:30:31mais aussi du mauvais, et on le voit à travers ces menaces cachées,
00:30:34parce que ce ne sont pas des courageux, vous vous en doutez,
00:30:36qui sont capables de tout et n'importe quoi.
00:30:38Et c'est grave.
00:30:39On arrive dans un pays où, effectivement, tout est possible.
00:30:42Mais je crois qu'encore une fois, il faut s'en référer à la règle, à la loi, à la justice.
00:30:47Le seul problème, Bruno, c'est qu'on le sait, ça va être deux ans.
00:30:51Enfin, on va le retrouver, ce mec-là, forcément.
00:30:53Mais ça va mettre un an, ça va mettre deux ans.
00:30:55Et là encore, on est un peu dans le même cac tout à l'heure.
00:30:56On ne sait pas ce qui va se passer dans l'intervalle.
00:30:58C'est peut-être juste un mec qui a envie de frimer,
00:31:00mais c'est peut-être un mec dangereux, en fait.
00:31:02On n'en sait rien du tout.
00:31:03On ne sait pas qui il est.
00:31:04Et au-delà de votre cas personnel, parce que, bien évidemment,
00:31:06on reçoit tous des menaces, mais voilà.
00:31:08Ça veut dire qu'aujourd'hui, on n'a pas peur de menacer un policier.
00:31:11Ça veut dire qu'on est dans une zone de non-droit, malgré tout.
00:31:14Et ça dit quelque chose de la société d'aujourd'hui ?
00:31:17Ça dit que la société est totalement assauvagée.
00:31:20On le voit, d'ailleurs, avec ces affaires de narcotrafic,
00:31:23narco-banditisme.
00:31:24Est-ce qu'on va en arriver à un narco-État ?
00:31:26On va se poser la question.
00:31:27Mais je crois que, oui, le grand banditisme,
00:31:30les comportements déviants, dangereux de tout un tas de personnages,
00:31:34effectivement, nous amènent à nous rendre compte
00:31:37qu'effectivement, la société est de plus en plus dangereuse.
00:31:40Nos forces de police, notre justice,
00:31:42mais nos forces de police en priorité font un travail considérable,
00:31:45vous vous en doutez bien.
00:31:46Elles ne lâchent rien.
00:31:47On l'a vu, et on va le voir tout à l'heure,
00:31:49à travers les patrons de la crypto qui sont menacés.
00:31:51Mais l'État ne va pas pouvoir non plus assurer la sécurité de ces gens-là.
00:31:54Mais voilà, on est dans une société qui s'en sauvage.
00:31:57Vous savez, on a connu ça en Italie, dans les années 70-80.
00:32:00On connaît ça encore en Colombie et au Mexique.
00:32:03Et je crois que c'est en train de venir sur la France.
00:32:05C'est quand même assez intriguant.
00:32:08Le problème, Bruno Pommard, c'est qu'on a l'impression qu'il y a le feu partout.
00:32:12Et on se dit, de toute façon, les policiers ne peuvent pas être partout.
00:32:15Ils ne sont pas assez nombreux, ils n'ont pas les moyens.
00:32:17Ils ne peuvent pas être partout.
00:32:19J'ai envie de dire, vous allez demain dans un commissariat,
00:32:21vous dites, regardez ce tweet que j'ai reçu.
00:32:23Ils vont dire, ok, ils vont prendre votre plainte, bien évidemment.
00:32:25Mais enfin, ça ne va pas être leur priorité.
00:32:27Aujourd'hui, avec les violences, avec les agressions,
00:32:30leur priorité, ça ne va pas être de s'intéresser à un tweet
00:32:34qui dit, je vais te casser la gueule, Bruno Pommard.
00:32:36Excusez-moi, ça ne va pas être ça leur priorité.
00:32:38Il faut être lucide.
00:32:39Et ça va prendre un an, ça va prendre deux ans.
00:32:41Et donc, en fait, il y a un espèce de sentiment de non droit,
00:32:46de non droit sur les réseaux sociaux, dans la vie, etc.,
00:32:49qui fait que la société est en train de se pourrir de l'intérieur.
00:32:53Oui, mais je crois que la réaction, vous savez,
00:32:55on l'a connu au temps des Corses et de la mafia marseillaise,
00:33:01avec le juge Michel qui a été assassiné en représentant de l'État.
00:33:04On l'a vu avec Erignac, avec les Corses, qui a été assassiné.
00:33:06Ça a permis, c'est terrible à dire, de monter d'un cran
00:33:10et de réagir plus facilement.
00:33:12Là, on voit que le concept de sécurité globale,
00:33:14vous savez, dont on a tellement parlé du temps de Darmanin,
00:33:17est en train de se mettre obligatoirement en place,
00:33:19compte tenu du contexte.
00:33:21La police ne peut pas tout faire, vous vous en doutez bien,
00:33:23c'est impossible, mais vous avez la sécurité privée
00:33:26qui va prendre de l'ampleur.
00:33:27C'est indéniable, on va le voir.
00:33:29On a l'armée aussi, à un moment donné,
00:33:31peut-être qui va pouvoir nous aider.
00:33:32Je le disais souvent, en sécurisation dans certains quartiers,
00:33:35pourquoi ne pas mettre l'armée ?
00:33:36Je dis bien pour faire de la sécurisation,
00:33:38je ne parle pas pour traquer les dealers.
00:33:40Voilà, il y a tout un contexte, je dirais,
00:33:42qui doit se mettre en place en matière de sécurité.
00:33:44Il faut que nos hommes politiques aient le courage de le faire.
00:33:47– Merci beaucoup Bruno Pommard, et bon courage à vous,
00:33:50et bon courage à tous ceux qui sont menacés sur les réseaux sociaux,
00:33:52parce que je pense qu'on est tous autour de cette table,
00:33:55on est tous menacés.
00:33:56La peur de rien, c'est d'aller menacer un ex-policier,
00:33:59en sachant que c'est un ex-policier, en lui disant
00:34:01mais toi, on va te faire la peau, mec.
00:34:03Jean-Christophe Gagnon.
00:34:04– Oui, moi je trouve qu'on est au début,
00:34:05parce que finalement, là encore, c'est des actes individualisés,
00:34:07mais ce qui se passe dans beaucoup de pays,
00:34:09parce que ce n'est pas que la France qui est menacée
00:34:11par ce genre de pratiques,
00:34:12c'est que dès qu'on a un désaccord, si vous voulez,
00:34:14quel que soit le type de désaccord médiatique,
00:34:15ça peut être autour de vous,
00:34:16ça peut être autour de vous à frontières politiques,
00:34:18dans votre métier professionnel, dans le cas d'avocats.
00:34:21Aujourd'hui, ce sont des nuées d'activistes,
00:34:22qui sont en général d'ailleurs, qui viennent de pays étrangers,
00:34:26parce qu'on ne peut pas les traiter…
00:34:28– Mais arrêtez, c'est des conneries, ça.
00:34:30– Non, non, non.
00:34:31– Moi, je peux vous dire que les messages que je reçois,
00:34:32je les reçois de France, de ce que j'ai de moi,
00:34:34je ne les reçois pas de Russie, parce que je me sens enlevé.
00:34:36– J'en marche, je vous dis, je ne vous parle pas de pays étrangers,
00:34:38je parle des Français qui mobilisent des énergies,
00:34:41parce que c'est plus facile,
00:34:42et à ce moment-là, la justice ne peut pas les trouver.
00:34:44– Je vous avais dit de pays étrangers, excusez-moi.
00:34:45– C'est ça qui se passe, bien sûr,
00:34:46parce que les bases d'activation de ce genre de troncs
00:34:48se font depuis l'étranger, je vous assure, c'est le cas.
00:34:50C'est le cas aujourd'hui, ça va venir, et je vous le dis,
00:34:52un, ça va collectiviser, des gens, ça ne sera pas un,
00:34:55ça sera 10, ça sera 15, 20, 100 derrière,
00:34:57et après, derrière, ce qui ne se passe plus concrètement,
00:34:59et là, on va se rejoindre, c'est sur la rue physique,
00:35:01c'est-à-dire qu'en réalité, ce que vous dites
00:35:03sur l'affranchissement de l'autorité sur le terrain digital,
00:35:06ça existe dans la rue digitale, bien sûr,
00:35:08mais ça existe aujourd'hui dans la rue physique,
00:35:10on n'a pas peur de défier un policier, un avocat, un journaliste, un maire,
00:35:14voyez ce qui se passe, les attaques de bâtiments,
00:35:17mais aussi les attaques à personne,
00:35:18et donc la rue physique, c'est déjà le cas,
00:35:20donc vous passez au-delà du digital,
00:35:22où là, on se cache derrière quelque chose
00:35:24qui, effectivement, est une identité floue,
00:35:26dans le réel, ça existe déjà,
00:35:27donc ce que vous dites en réalité sur l'idée,
00:35:29qu'est-ce qu'on fait par rapport à ça,
00:35:30résolvons déjà le problème de la rue physique,
00:35:33qui n'est pas traitée.
00:35:34Non, résolvons déjà, c'est très simple,
00:35:36excusez-moi, c'est très simple de résoudre le problème sur les réseaux sociaux,
00:35:38je le dis, moi, ça peut être simple,
00:35:40on arrête l'anonymat, c'est très simple,
00:35:42il faut que chaque compte,
00:35:44écoutez-moi,
00:35:46écoutez-moi,
00:35:48écoutez-moi, tout simplement,
00:35:50chaque compte est lié à une pièce d'identité,
00:35:52qui n'est pas publique, mais la police,
00:35:54ils ont possibilité,
00:35:56vous croyez qu'on ne peut pas le faire
00:35:58de manière tout à fait tranquille,
00:36:00pourquoi on ne pourrait pas,
00:36:02chaque compte, c'est-à-dire que
00:36:04le nom de ce mec-là,
00:36:06Giorgio machin, non,
00:36:08mais c'est simple, vous prenez, la police,
00:36:10elle trouve immédiatement
00:36:12quelle est la carte d'identité qui correspond à ce mec-là,
00:36:14il sait qui c'est, il est identifié, point final,
00:36:16c'est réglé, simplement, vous avez
00:36:18toutes les bonnes âmes qui viennent vous dire
00:36:20ah oui, mais atteinte à la liberté d'expression,
00:36:22atteinte à l'anonymat,
00:36:24stop, stop, moi je vous dis stop.
00:36:26– Jean-Marc, vous pouvez le faire de manière très anonyme, je vous le dis,
00:36:28depuis une plateforme, vous le faites depuis la France,
00:36:30– Mais si, pour créer votre compte,
00:36:32il faut une pièce d'identité, c'est la résolution,
00:36:34– Mais c'est pas votre compte qui va être engagé, c'est déjà.
00:36:36– Michaël et Julien, après, pardon.
00:36:38– Premièrement, je ne vois pas trop de quoi vous combattez cette misère,
00:36:40– Je vous dis que c'est déjà hors-sol, hors-sol,
00:36:42– Non, c'est pas hors-sol, c'est vous qui êtes hors-sol,
00:36:44– C'est hors-sol, pas du tout.
00:36:46– Parce que vous ne voulez pas faire bouger les choses, excusez-moi.
00:36:48– Sur le cas de Bruno Pommard,
00:36:50déjà c'est un policier qui est admirable,
00:36:52qui fait énormément pour le dialogue
00:36:54police nationale jeunesse, et cette attaque
00:36:56elle est inacceptable, mais on la vit tous
00:36:58autour de cette table. – Je ne vous dis pas qu'elle n'est pas
00:37:00inacceptable, je vous dis simplement que la mesure est hors-sol.
00:37:02– Maintenant il faut la combattre, c'est bien de dire que c'est inacceptable,
00:37:04mais il faut la combattre, donc la solution elle est simple,
00:37:06efficace, maintenant moi j'ai assisté à des procès
00:37:08où quand on a retrouvé les individus qui se cachaient derrière
00:37:10leurs écrans, ils ne faisaient pas les malins à la barre.
00:37:12– Exactement, mais c'est pour ça. – Et souvent
00:37:14c'est des gens qui bombent le torse
00:37:16derrière un clavier,
00:37:18mais ils n'ont aucun courage en face-à-face
00:37:20et devant les juges, ils pleurent bien souvent.
00:37:22– Et moi je vous le dis, chaque compte
00:37:24il y ait une pièce d'identité.
00:37:26– Juste sur le contexte LFI,
00:37:28partout où l'extrême-gauche avance, la liberté recule,
00:37:30là c'est sur un sujet
00:37:32précis lié à Deleugue, je vous le dis,
00:37:34LFI, pourquoi Brunon va répondre ?
00:37:36– Non mais c'est surtout le cas, honnêtement là-dessus…
00:37:38– C'est sur le cas Deleugue ? – Oui, c'est sur Deleugue,
00:37:40mais en fait c'est… – Attendez,
00:37:42la présidente qui a condamné Marine Le Pen aujourd'hui
00:37:44elle est sous protection policière parce qu'elle a été insultée
00:37:46et maintenant c'est dans le devoir.
00:37:48– Est-ce que la solution simple c'est pas justement
00:37:50chaque compte il y a une pièce d'identité ?
00:37:52Déjà ça va s'impliquer des choses.
00:37:54– Tout à fait favorable, mais j'aimerais revenir quand même
00:37:56sur le fait qu'aujourd'hui le quotidien
00:37:58des policiers c'est aussi le moment
00:38:00où ils sont en civil, c'est-à-dire le moment où ils quittent
00:38:02leur fonction de policier, et on a de plus en plus de policiers
00:38:04qui sont aujourd'hui agressés,
00:38:06dont les adresses sont sorties directement
00:38:08sur les réseaux sociaux, donc du doxing
00:38:10avec les noms, les prénoms, les familles,
00:38:12ils reçoivent des images de leur famille.
00:38:14– Des avocats aussi qui ont été dénoncés par des médias
00:38:16qui les ont mis en ligne.
00:38:18– Tout dénonciation est dégueulasse.
00:38:22J'ai exactement des policiers qui ont dû déménager
00:38:26par trois fois en région parisienne
00:38:28parce que leurs adresses personnelles ont été divulguées
00:38:32sur les réseaux sociaux, sur Snapchat,
00:38:34et on a des policiers qui sont littéralement agressés
00:38:36dans des guet-apens aujourd'hui quand ils rentrent chez eux
00:38:38à la sortie du commissariat, et c'est ça aussi
00:38:40la condition des policiers aujourd'hui en France,
00:38:42c'est-à-dire le moment où ils repassent en civil
00:38:44et l'impossibilité à se sortir de cette casquette de policier
00:38:46parce qu'au fond de tout ça c'est quand même la haine
00:38:48de la police, il y a quand même la haine de la police,
00:38:50il y a la haine de l'autorité. – L'explique, on comprend bien.
00:38:52– Voilà, explique, c'est ça derrière.
00:38:54Il y a aussi la même manière des professeurs
00:38:56aujourd'hui quand ils sortent du collège, sont agressés,
00:38:58sont aussi pris à partie par des parents,
00:39:00c'est-à-dire que c'est globalement aussi une haine de l'autorité
00:39:02qu'on a en France, et on a une société qui implose
00:39:04à divers endroits. – On est d'accord.
00:39:06Maître Nègre, vous pensez quoi de l'idée que chaque comte
00:39:08soit lié, vous trouvez que c'est une atteinte à la liberté ?
00:39:10– Moi je pense que là où vous avez raison c'est qu'il y a un vrai sentiment
00:39:12d'impunité qui est lié au fait qu'effectivement la justice
00:39:14n'arrive pas à être assez efficace sur ces questions-là.
00:39:16– La police n'est pas assez nombreuse pour se mobiliser.
00:39:18– Exactement, ça arrive souvent trop tard.
00:39:20Il faut quand même rappeler que par exemple dans une menace de mort
00:39:22par écrit dans ce type-là sur quelqu'un en raison de sa fonction,
00:39:24ça peut aller jusqu'à 5 ans d'emprisonnement,
00:39:26donc c'est quand même des peines encourues
00:39:28qui sont extrêmement graves, mais on a un sentiment
00:39:30d'impunité parce qu'on n'arrive pas à les attraper.
00:39:32Donc ça peut être une mesure, là où je suis d'accord
00:39:34c'est que si vous voulez créer un faux compte
00:39:36avec une fausse carte d'identité c'est possible aussi.
00:39:38Mais dans une certaine mesure ça va limiter les choses,
00:39:40mais je crois qu'il faut aussi prendre des mesures
00:39:42de manière générale pour dire aux gens,
00:39:44à partir du moment où vous allez dire n'importe quoi
00:39:46sur internet, vous allez être poursuivis
00:39:48systématiquement et qu'il y aura des sanctions.
00:39:50– Quoi par exemple ?
00:39:52– Non mais je suis intéressé par ce que vous dites
00:39:54parce que je suis d'accord mais je ne vois pas ce qu'on peut faire d'autre.
00:39:56– Vous avez raison sur la carte d'identité,
00:39:58vous avez raison par exemple sur des signalements
00:40:00qui soient plus automatiques avec des suppressions
00:40:02de comptes systématiques, il faudrait aussi…
00:40:04– Mais Twitter ne le fait pas, Twitter ne le fait pas,
00:40:06ils ne s'en foutent, ils ne sont pas soumis à la loi française.
00:40:08– Ça peut aussi être ça, ça peut aussi être
00:40:10des poursuites beaucoup plus systématiques,
00:40:12beaucoup plus importantes, sans passer par la case
00:40:14par exemple tribunale, mais en passant
00:40:16par des amendes forfaitaires, ça veut dire,
00:40:18vous savez à une époque, les gens qui téléchargeaient
00:40:20sur internet avec Adobe, ils recevaient un courrier
00:40:22qui leur disait, vous allez vous prendre une amende.
00:40:24Franchement, si de manière beaucoup plus automatisée
00:40:26on faisait ça, je pense que ça ferait peur
00:40:28à beaucoup de monde et qu'ils n'oseraient plus
00:40:30raconter n'importe quoi sur internet.
00:40:32– Et comme pour une fois dans ma vie, je suis d'accord avec vous,
00:40:34Maître, pourquoi ça ne se fait pas ?
00:40:36– Là ça ne se fait pas parce qu'en fait…
00:40:38– D'après vous, s'il n'y a pas de volonté, c'est quoi ?
00:40:40– Je ne suis pas sûr, enfin vous savez, il y a une loi
00:40:42qu'on a essayé de passer, c'était la loi Avia
00:40:44il y a quelques années qui essayait d'aller dans ce sens-là
00:40:46qui a été retoquée pour plein de problèmes constitutionnels.
00:40:48– Qui peut avoir des dérives aussi, qui peut avoir de larges dérives.
00:40:50– C'est ce que je dis, parce qu'elle n'était pas forcément bien faite
00:40:52et qu'elle n'était pas forcément adaptée,
00:40:54je pense aussi que c'est un problème de compétence probablement
00:40:58de nos hommes politiques, il faut qu'il y ait un politique
00:41:02qui se charge de ce qu'il y a de con là,
00:41:04qui réfléchisse profondément, qui a à la fois la connaissance
00:41:06juridique et technique pour faire avancer ces questions-là.
00:41:08– Quel temps !
00:41:10– Après, si je peux relativiser, parce que j'aime toujours
00:41:12un peu bien le faire, c'est aussi, vous savez,
00:41:14la même chose qu'on a à la road race, c'est-à-dire les gens
00:41:16quand ils sont dans leur voiture, ils ont un sentiment d'impunité,
00:41:18ils insultent tout le monde, ils sont hyper violents,
00:41:20le passage à l'acte derrière, il est quand même
00:41:22très, très, très limité.
00:41:24– Mais le problème c'est qu'il suffit qu'il n'y en ait qu'un.
00:41:26– Vous avez raison, mais c'est vrai que c'est très désagréable
00:41:28quand on est là-dessus.
00:41:30– Pas tout le monde est prêt psychologiquement à recevoir ce type de manœuvres.
00:41:32– Exactement. Bon, autre sujet que je voulais aborder,
00:41:34alors moi ça fait partie de mes révoltes du jour,
00:41:36donc il y en a pas mal, vous l'avez compris,
00:41:38c'est ce qui se passe autour du policier Éric Masson.
00:41:40Vous vous souvenez de ce policier
00:41:42qui a été tué en 2022,
00:41:44il se trouve que l'un des complices
00:41:46de l'homme qui a tué Éric Masson
00:41:48était en prison, il a été condamné à deux ans
00:41:50de prison, il a bénéficié
00:41:52d'une permission exceptionnelle
00:41:54et il n'est jamais rentré, donc aujourd'hui
00:41:56il est en fuite, permission exceptionnelle d'ailleurs,
00:41:58pour aller à l'enterrement de son frère qui a été tué dans une fusillade.
00:42:00Rappel des faits.
00:42:02– Il n'est pas revenu de permission.
00:42:04Ce mercredi, Ismaël B, qui purgeait
00:42:06une peine de prison de deux ans au centre pénitentiaire
00:42:08du Pontet, avait eu
00:42:10une permission de sortie d'une journée pour
00:42:12assister aux obsèques de son frère.
00:42:14Mais à 17h, il ne s'est pas présenté,
00:42:16ce qui a provoqué la colère du corps
00:42:18policier. – Je suis personnellement révoltée,
00:42:20je ne comprends pas comment est-ce que
00:42:22à peine un an après sa condamnation,
00:42:24comment est-ce qu'on peut octroyer cette généreuse permission ?
00:42:26Alors que je rappelle que notre collègue
00:42:28aujourd'hui, il est décédé
00:42:30et sa famille a pris perpétuité.
00:42:32– Ismaël B, 25 ans, a été condamné
00:42:34pour avoir logé le tueur du policier
00:42:36Éric Masson dans sa cave. Le brigadier
00:42:38a été tué par Ilias Akoudad
00:42:40sur un point de deal à Avignon en mai
00:42:422021. Le fugitif a
00:42:44été reconnu complice dans l'affaire.
00:42:46Son évasion n'est pourtant pas un cas isolé
00:42:48d'après le syndicat de la prison du Pontet.
00:42:50– Les évasions, ça arrive très fréquemment
00:42:52dans le milieu de la pénitentiaire et c'est souvent
00:42:54d'ailleurs des personnes qui ne reviennent pas de permission.
00:42:56Et il y en a énormément, on n'en parle pas assez.
00:42:58Ça crée un travail
00:43:00supplémentaire pour la police, pour la gendarmerie,
00:43:02pour tous les services de recherche qui justement
00:43:04doivent courir derrière ces personnes
00:43:06pour justement faire en sorte que leur peine
00:43:08soit faite. – Ce jeune homme était libérable
00:43:10dans 10 mois. À présent, il est considéré
00:43:12comme fugitif et inscrit au fichier
00:43:14des personnes recherchées.
00:43:16– On est en direct avec Éric Henry qui est délégué national
00:43:18du syndicat Alliance Police. Bonjour, merci d'être en direct
00:43:20avec nous. Je suppose que, comme moi, ce matin
00:43:22c'est la colère qui nous… – Bonjour.
00:43:24Oui, en effet.
00:43:26Vous imaginez bien la colère qui est en nous.
00:43:28C'est un affront, un véritable affront
00:43:30pour les proches d'Éric Masson,
00:43:32pour la police, évidemment,
00:43:34et pour nos concitoyens.
00:43:36Mais la question ce n'est pas de savoir
00:43:38si la justice dispose de moyens
00:43:40ou pas, mais comment on a pu
00:43:42autoriser cette permission
00:43:44sans accadrement.
00:43:46Il s'agit du complice,
00:43:48du tueur d'Éric Masson
00:43:50qui va à l'enterrement de son frère
00:43:52lui-même abattu, vous l'avez rappelé
00:43:54dans votre reportage.
00:43:56Comment on a pu autoriser cette permission
00:43:58sans accadrement à un individu
00:44:00qui est un criminel
00:44:02et en, excusez-moi l'expression,
00:44:04mais en plus, quelque part,
00:44:06en faisant fi, en s'assayant,
00:44:08en s'essuyant les pieds, pardonnez-moi, c'est fort,
00:44:10mais sur aussi la mémoire de l'autre collègue
00:44:12et sur notre profession qui subit un véritable affront.
00:44:14– Comment ça se passe, Éric Henry,
00:44:16quand il y a des permissions comme ça ?
00:44:18En fait, les gens ne sont pas accompagnés,
00:44:20enfin, ils ne sont pas suivis avec un policier
00:44:22ou avec quelqu'un ? Comment ça se passe ?
00:44:24– C'est toutes les questions,
00:44:26notamment, qu'on peut se poser
00:44:28puisqu'il arrive très régulièrement
00:44:30que des détenus
00:44:32ne rejoignent pas
00:44:34leur établissement pénitentiaire
00:44:36après qu'une permission leur soit accordée.
00:44:38Là, en l'espèce,
00:44:40on aimerait bien savoir
00:44:42comment cet individu a pu
00:44:44avoir cette permission de sortie
00:44:46pour assister aux obsèques,
00:44:48ne pas rentrer le soir même.
00:44:50Est-ce qu'il avait un bracelet électronique ?
00:44:52Je pense que non,
00:44:54parce qu'il n'y a aucune information à ce sujet-là.
00:44:56Est-ce qu'il y avait
00:44:58des forces de sécurité intérieure
00:45:00pour surveiller ?
00:45:02Visiblement, non.
00:45:04On lui a serré la main, pardonnez-moi l'expression,
00:45:06le matin, en lui disant « à ce soir »,
00:45:08et il n'est pas rentré.
00:45:10– Mais c'est quelque chose qui est habituel, ça ?
00:45:12– C'est très récurrent.
00:45:14C'est très récurrent.
00:45:16Le surveillant pénitentiaire l'a rappelé
00:45:18dans votre reportage.
00:45:20Ça, justement,
00:45:22le ministère de la Justice
00:45:24pourrait divulguer ces chiffres-là,
00:45:26le pourcentage d'individus
00:45:28à qui on accorde une permission de sortie
00:45:30et qui ne rentrent pas.
00:45:32C'est assez récurrent.
00:45:34Il y a eu d'innombrables faits antérieurs
00:45:36qui ont été médiatisés.
00:45:38D'ailleurs, je vous remercie à chaque fois
00:45:40de les médiatiser, parce que nous,
00:45:42Allianz Pôle National,
00:45:44on dénonce cette gestion,
00:45:46on dénonce cet angélisme
00:45:48on en appelle à un choc d'autorité,
00:45:50on en appelle à des conditions d'emprisonnement
00:45:54qui soient extrêmement fermes
00:45:56et qu'on arrête pour un oui, pour un non,
00:45:58même s'il y a le respect des morts,
00:46:00le respect de la dignité de la personne,
00:46:02mais respectons déjà
00:46:04les proches
00:46:06des fonctionnaires de police,
00:46:08des forces de sécurité intérieure
00:46:10qui ont été tuées,
00:46:12respectons la police,
00:46:14respectons les citoyens.
00:46:16Merci Henri, merci d'avoir été en direct avec nous
00:46:18et puis on imagine la colère de la famille du policier Eric Masson
00:46:20en attendant qu'un complice
00:46:22de ce meurtre
00:46:24s'est évadé et est en fuite.
00:46:26Juste sur le plan technique,
00:46:28vraiment sans faire de polémiques,
00:46:30parce que je suis un peu monomaniaque parfois,
00:46:32est-ce que quelqu'un est responsable ?
00:46:34Est-ce que la personne qui a dit
00:46:36allez-y, vous sortez, vous allez en permission
00:46:38sans avoir de policier,
00:46:40sans avoir d'escorte,
00:46:42est-ce qu'à un moment donné, cette personne,
00:46:44en fait, il y a des gens dont c'est le métier
00:46:46d'analyser tout un ensemble d'éléments qu'on n'a pas,
00:46:48notamment le profil de cette personne,
00:46:50à quel endroit il en est dans sa peine,
00:46:52est-ce qu'il a un bon comportement en détention,
00:46:54est-ce que psychologiquement il y a des risques,
00:46:56est-ce que les conditions dans lesquelles ils vont se passer sont bien,
00:46:58et de prendre une décision, parce que c'est son métier qu'il est spécialisé pour ça,
00:47:00et d'évaluer ce risque-là et de dire
00:47:02il y a un risque ou il n'y a pas un risque.
00:47:04Mais est-ce que cette personne est responsable de la décision qu'elle prend ?
00:47:06Si la décision qui est prise,
00:47:08le procureur par exemple, n'est pas d'accord,
00:47:10il est possible d'en faire appel.
00:47:12Et donc à ce moment-là, il y a une cour d'appel qui prend une décision.
00:47:14Donc la responsabilité, c'est celle du recours
00:47:16et donc de votre supérieur, enfin pas du supérieur RHIC,
00:47:18mais dans tous les cas,
00:47:20de l'instance de recours qui peut décider.
00:47:22– Et c'est quoi ? C'est un juge d'application des peines ?
00:47:24C'est qui qui décide par exemple que la personne peut sortir ?
00:47:26– Pour une permission de sortie, c'est le juge de l'application des peines.
00:47:28– Est-ce que le juge d'application des peines est responsable ?
00:47:30– Je vais vous le dire. – Non mais je ne comprends pas.
00:47:32Est-ce qu'un moment on va lui demander des comptes ?
00:47:34Là par exemple, cet homme n'est pas rentré,
00:47:36après qu'on lui a accordé une permission pour aller à l'enterrement,
00:47:38une permission où il n'était pas encadré ni rien,
00:47:40est-ce qu'à un moment donné,
00:47:42il y a quelqu'un qui va aller voir le juge d'application des peines
00:47:44et lui dire pourquoi vous l'avez accordé ?
00:47:46Vous êtes responsable, vous avez fait une faute.
00:47:48– Je vous réponds d'un point de vue juridique.
00:47:50Si on n'est pas d'accord avec sa décision, il y a des voies de recours.
00:47:52Ensuite, d'un point de vue, j'allais dire disciplinaire,
00:47:56s'il y a une faute lourde dans l'appréciation
00:47:58qui a été faite du dossier, il peut être sanctionné.
00:48:00– Est-ce que là il y a une faute ?
00:48:02– J'en sais rien parce que je ne connais pas le dossier.
00:48:04– Oui mais il n'est pas là, il ne rentre pas.
00:48:06– Ce n'est pas parce que vous avez pris une décision
00:48:08à partir d'éléments qui semblaient dire quelque chose
00:48:10et il s'est passé autre chose, ça ne veut pas dire que vous avez fait une erreur.
00:48:12Vous comprenez ?
00:48:14Si le juge a pris cette décision,
00:48:16c'est qu'il y avait un ensemble d'éléments
00:48:18qui lui permettaient de penser que ça allait se faire de manière sécurisée.
00:48:20– On est dans un pays où tout le monde est responsable, sauf les juges.
00:48:22– Non, je viens de vous le dire.
00:48:24– Non mais ils ne sont pas responsables.
00:48:26– Je vais vous prendre un exemple qui est peut-être plus parlant.
00:48:28Vous avez un chirurgien, d'accord ?
00:48:30Un chirurgien fait une opération avec énormément de risques.
00:48:32Il fait au maximum de ses capacités, avec tout ce qu'il a.
00:48:34En fait, il ne fait rien de mal dans la manière dont il fait.
00:48:36Mais pourtant, la personne décède.
00:48:38– Mais s'il se trompe, s'il enlève le poids au lieu d'enlever un poumon…
00:48:42– C'est ce que je viens de vous dire.
00:48:44S'il enlève le poids au lieu d'enlever un poumon,
00:48:46il y a une faute lourde, il sera sanctionné.
00:48:48Et dans le cas d'un juge, c'est la même chose.
00:48:50Vous donnez la permission à quelqu'un de sortir,
00:48:52cette personne ne rentre pas, c'est pas une faute lourde.
00:48:54– Je viens de vous le dire.
00:48:56S'il fait les choses au meilleur de ses capacités,
00:48:58avec les conditions qui sont données,
00:49:00mais que malheureusement ça se passe mal, on ne peut pas dire que c'est de sa faute.
00:49:02– Jules Laurence.
00:49:04– Surtout, ce qui est insupportable pour les Français aujourd'hui,
00:49:06c'est que de toute façon, je pense qu'on est dans une société
00:49:08où on a envie maintenant de privilégier la fermeté
00:49:10à, justement, le laxisme et la liberté des prisonniers.
00:49:14Aujourd'hui, on a besoin…
00:49:16– Ça c'est une affirmation qui est fausse.
00:49:18– Vous ne voulez pas laisser parler ?
00:49:20– Parce que vous parlez de choses qui sont fausses.
00:49:22Je veux bien vous laisser parler.
00:49:24– Vous parlez après.
00:49:26– On a des exemples partout à l'international,
00:49:28où justement la fermeté marche.
00:49:30Il faut aujourd'hui qu'on retourne en société de fermeté.
00:49:32Les gens ne comprennent pas aujourd'hui les conditions des prisonniers.
00:49:34Les gens n'arrivent pas à comprendre.
00:49:36Ils voient tous les jours des prisonniers qui se filment,
00:49:38qui ont des conditions de détention à la cool.
00:49:40On a des personnes aujourd'hui qui, en prison,
00:49:42ont des meilleures conditions que des personnes issues de la France Pays Urbaine.
00:49:44Et ça, c'est un problème.
00:49:46On a des gens qui peuvent jouer à Koh-Lanta au lieu des prisons.
00:49:48Les Français ne comprennent plus
00:49:50les conditions de détention des prisonniers d'aujourd'hui.
00:49:52– Ils ne comprennent pas, vous dites n'importe quoi.
00:49:54Si vous dites n'importe quoi, c'est normal qu'ils ne comprennent pas.
00:49:56– On a besoin notamment sur des affaires…
00:49:58– Si vous mentez aux gens, c'est normal qu'ils se comprennent.
00:50:00– On a besoin sur des affaires qui sont notamment symboliques,
00:50:02comme celle du policier maçon.
00:50:04On a besoin sur des affaires qui sont symboliques d'avoir de la fermeté.
00:50:06Et c'est ça, c'est des messages forts, des symboles.
00:50:08– Jean-Christophe Gavir.
00:50:10– On a besoin de faire évoluer quelque chose
00:50:12qui tourne autour de votre question.
00:50:14Ce que vous dites est très juste.
00:50:16Il y a une obligation de moyens dans la prise de décision.
00:50:18C'est-à-dire qu'en fait, il faut cocher des cases
00:50:20d'une matrice qui est très simple, ce que vous avez décrit,
00:50:22qui n'est pas simple en réalité dans l'exercice du métier,
00:50:24mais qui est un professionnel,
00:50:26qui doit prendre en compte tous les moyens.
00:50:28Avec aussi les moyens disponibles à ce moment-là,
00:50:30la réalité de ce qui se passe, le fait qu'on peut dire
00:50:32que ce garçon a deux ans de prison et qu'il est à dix mois de la sortie,
00:50:34normalement, il ne va pas faire la connerie de partir.
00:50:36Mais là, on est dans un autre monde.
00:50:38Maintenant, il n'y a pas d'obligation de résultat.
00:50:40Or, ça, ça devient une question, si vous voulez.
00:50:42C'est-à-dire l'évaluation de la prise de décision
00:50:44qui impacte nos libertés à nous,
00:50:46c'est-à-dire le fait que derrière les coûts,
00:50:48les coûts de la dépense publique autour de ça,
00:50:50le fait, mais c'est pareil en termes budgétaires,
00:50:52qui gère un ministère des Finances,
00:50:54l'argent public de ce pays ?
00:50:56Tout ce qui est fonctionnaire aujourd'hui ou administratif
00:50:58et donc qui gère une grande partie
00:51:00de notre patrimoine à nous, de notre activité,
00:51:0256% de la richesse produite
00:51:04est récupérée pour pratiquer une politique publique,
00:51:06cette politique publique n'est jamais évaluée.
00:51:08Sauf dans ses grands résultats,
00:51:10elle n'est jamais évaluée dans la prise de décision,
00:51:12ni dans l'instant, évidemment,
00:51:14et ni encore moins dans la durée.
00:51:16La cour des comptes, tous les ans, un rapport dont on se fiche derrière.
00:51:18Et donc ensuite, quand vous venez à la justice,
00:51:20où là, il y a en plus, effectivement,
00:51:22la protection du juge, la protection du magistrat
00:51:24de pressions qui peuvent être politiques,
00:51:26qui peuvent être criminelles, qui peuvent être tout ce que vous voulez,
00:51:28ça ne devrait pas aujourd'hui échapper à l'idée
00:51:30qu'on doit pouvoir malgré tout, là aussi,
00:51:32créer quelque chose qui est évalu.
00:51:34C'est-à-dire qui permet non pas de
00:51:36condamner quelqu'un qui a pris une mauvaise décision,
00:51:38mais en tout cas d'évaluer la performance de cette personne
00:51:40dans la durée. Ça n'est pas fait.
00:51:42Et ça, c'est un grave problème.
00:51:44Dans ce débat,
00:51:46on oublie encore une fois les victimes.
00:51:48Le 5 mai 2021, quand le brigadier Eric Masson
00:51:50est assassiné, il laisse deux enfants orphelins
00:51:52et il laisse une femme. Il avait 36 ans.
00:51:54Donc à chaque fois qu'on est dans ces débats,
00:51:56on a l'impression dans le narratif que c'est,
00:51:58oh le pauvre, il est allé à l'enterrement de son frère,
00:52:00sauf que c'est le complice de cet assassin.
00:52:02Et aujourd'hui, la veuve, quand elle voit que le complice de l'assassin
00:52:04il est aujourd'hui en liberté et qu'il a pu s'enfuir
00:52:06en toute impunité. C'est ça aussi.
00:52:08C'est qu'on oublie les victimes et on oublie les conséquences
00:52:10psychologiques sur les victimes et tous les proches
00:52:12qui aujourd'hui regardent la télé, nous regardent
00:52:14et se disent, vous vous rendez compte, il est libéré.
00:52:16Mais simplement, nous, quand on fait des erreurs,
00:52:18ça nous arrive de faire des erreurs de bonne foi.
00:52:20On est sanctionnés.
00:52:22Et là, on nous dit, ah bah oui,
00:52:24mais bon, il y a eu une erreur.
00:52:26Mais s'ils étaient responsables, ils seraient plus fermes.
00:52:28Mais c'est ça, je suis d'accord.
00:52:30Mais s'ils étaient responsables, ils seraient plus fermes.
00:52:32Je vais vous prendre un contre-exemple.
00:52:34Tous les jours, il y a des gardes à vue qui sont faites par des policiers
00:52:36à tort. Parce que vous allez faire une perquisition
00:52:38de chez quelqu'un, vous dévastez
00:52:40son appartement, il se trouve qu'il est innocent.
00:52:42Je dis tous les jours,
00:52:44tous les jours...
00:52:46Je dis tous les jours, vous dites tous les gardes à vue
00:52:48si vous avez un problème avec le réel, en fait.
00:52:50Non, ce que je veux dire,
00:52:52simplement, c'est que dans ce cas-là,
00:52:54est-ce qu'on dit, ah bah monsieur, vous avez fait une perquisition,
00:52:56vous allez en prison parce que vous êtes responsable.
00:52:58Monsieur, vous avez mis quelqu'un en garde à vue qui était innocent,
00:53:00vous allez en prison parce que vous êtes responsable.
00:53:02Donc en fait, je dis simplement, la justice, c'est un domaine
00:53:04extrêmement singulier, dans lequel
00:53:06effectivement, on commet des erreurs parce qu'on
00:53:08parie sur des choses qui sont laissées.
00:53:10Justement, attendez.
00:53:12Juste, à ma connaissance, c'est pas le policier qui décide de mettre quelqu'un en garde à vue.
00:53:14Mais c'est ce que je viens de vous dire.
00:53:16Vous dites le contraire.
00:53:18C'est pas moi qui vais vous apprendre le droit.
00:53:20C'est pas le policier qui décide
00:53:22de mettre quelqu'un en garde à vue.
00:53:24Je suis littéralement en train de vous dire, il faut pas aller chercher
00:53:26la responsabilité du policier.
00:53:28Il faut pas aller chercher la responsabilité du juge.
00:53:30Excusez-moi.
00:53:32On va faire une pause.
00:53:34On va faire une pause et on se retrouve dans un instant.
00:53:36On parlera d'un autre sujet, quelque chose de totalement différent.
00:53:38Ce qui s'est passé à l'Eurovision hier soir.
00:53:40Ça aussi, vous allez voir, personne n'en parle bien évidemment
00:53:42parce qu'il y a eu des incidents.
00:53:44Vous voyez cette photo, par exemple, c'est pendant que la chanteuse
00:53:46d'Israël était en train d'interpréter son morceau.
00:53:48Il y a eu des incidents dans la salle.
00:53:50Il y a eu des drapeaux qui ont été sortis.
00:53:52Il y a des gens qui lui ont tourné le dos lors des répétitions.
00:53:54Elle a été huée.
00:53:56C'est insupportable ce qui se passe là-bas
00:53:58dans un silence absolu.
00:54:00On en parle juste après la pause.
00:54:02A tout de suite en direct sur CNews.
00:54:26Le taux de chômage en légère hausse au 1er trimestre 2025.
00:54:28Selon l'INSEE, il a progressé de 0,1 point
00:54:30pour atteindre 7,4% de la population active.
00:54:32Le nombre de chômeurs hors maillot
00:54:34a donc augmenté de 64 000 personnes
00:54:36par rapport au trimestre précédent.
00:54:38Et puis, c'est le jour J du 16 au 18 mai 2025.
00:54:40Lourdes devient le cœur battant
00:54:42de l'aumônerie militaire catholique
00:54:44à la fin de l'année.
00:54:46C'est le jour J du 16 au 18 mai 2025.
00:54:48Lourdes devient le cœur battant
00:54:50de l'aumônerie militaire catholique
00:54:52à la fin de l'année.
00:54:54Lourdes devient le cœur battant
00:54:56de l'aumônerie militaire catholique
00:54:58avec le 65e pèlerinage militaire international.
00:55:00Un événement la fois spirituel, festif et fraternel
00:55:02qui mobilise des milliers de pèlerins
00:55:04venus du monde entier
00:55:06mais aussi d'importants dispositifs de sécurité.
00:55:08mais aussi d'importants dispositifs de sécurité.
00:55:1211h34 sur CNews.
00:55:14Je n'ai pas été vif pendant le CNews Info
00:55:16de Sommeil à l'Omidi.
00:55:18Merci d'être avec nous.
00:55:20On continue à parler de ce qui se passe.
00:55:22Je vais vous montrer une séquence
00:55:24que vous ne verrez sans doute pas ailleurs
00:55:26parce que c'est vrai que ça n'intéresse pas
00:55:28les autres chaînes en général.
00:55:30C'est ce qui s'est passé à l'Eurovision
00:55:32hier soir lorsque la chanteuse israélienne
00:55:34qui s'appelle Yuval Raphael
00:55:36est venue sur scène.
00:55:38Elle a interprété son titre
00:55:40qui est très beau d'ailleurs.
00:55:42Il y a eu des sifflets,
00:55:44il y a eu des drapeaux palestiniens
00:55:46parce que j'ai découvert par exemple
00:55:48qu'on avait le droit de rentrer dans la salle
00:55:50de la compétition à l'Eurovision.
00:55:52On se demande pourquoi on vient
00:55:54avec des drapeaux palestiniens à l'Eurovision.
00:55:56Regardez cette séquence
00:55:58qui a été tournée depuis la salle.
00:56:00C'est un des spectateurs
00:56:02qui a tourné cette séquence
00:56:04et qui montre l'ambiance
00:56:06pendant que la chanteuse
00:56:08est en train d'interpréter sa chanson.
00:56:20...
00:56:34Cette jeune fille
00:56:36est une des survivantes du 7 octobre
00:56:38du massacre terroriste
00:56:40qui a été réalisé.
00:56:42Elle reste très digne sur scène.
00:56:44Elle continue à chanter.
00:56:46C'est insupportable, d'autant plus que
00:56:48c'est un candidat qui s'est fait il y a quelques jours.
00:56:50Il y a eu une manifestation pro-palestinienne.
00:56:52Ce qui est leur droit, mais ce qui n'est pas leur droit
00:56:54à mon avis, c'est de faire ce qui s'est passé
00:56:56comme par exemple des signes d'égorgement.
00:56:58Plainte a été déposée d'ailleurs quand la candidate arrive.
00:57:00Regardez les images.
00:57:02...
00:57:18Voilà, insupportable.
00:57:20Michael Sherman.
00:57:22Ces images sont effroyables.
00:57:24Elles nous rappellent les mêmes images
00:57:26qu'on a vécues l'année dernière avec Eden Golan
00:57:28qui était la candidate d'Israël.
00:57:30Le jeune homme qui fait ce signe d'égorgement
00:57:32a un t-shirt de BDS
00:57:34qui est l'association Boycott
00:57:36des Investment Sanctions
00:57:38qui appelle par le prétexte
00:57:40du boycott culturel à la haine anti-juive
00:57:42et appelle à la mort d'Israël
00:57:44et à la destruction de l'État d'Israël.
00:57:46Cette survivante de Nova, Yuval Raphaël
00:57:48avec son titre qui est magnifique.
00:57:50Il faut savoir que sa prédécesseur
00:57:52on avait censuré ses paroles
00:57:54et on l'avait obligé l'année dernière, la commission de l'Eurovision
00:57:56à changer de chanson.
00:57:58C'est à nouveau un nouvel épisode
00:58:00antisémite et ce qu'on est en train d'assister
00:58:02il faut savoir que les services de protection
00:58:04israéliens ont été obligés
00:58:06d'augmenter leurs standards de protection
00:58:08et notamment le Mossad et les services secrets israéliens
00:58:10parce qu'ils ont risqué une attaque terroriste
00:58:12à l'image de Munich.
00:58:14Aujourd'hui on est prêt à assassiner une chanteuse
00:58:16rescapée de Nova parce qu'elle est juive
00:58:18ce n'est pas parce qu'elle est israélienne.
00:58:20Lorsqu'on dit salsionniste, on veut dire sals juive.
00:58:22C'est ça qu'on veut dire.
00:58:24Cette rescapée, il faut savoir qu'on est dans un contexte
00:58:26où il y a plus de 20 otages vivants à Gaza
00:58:28par l'organisation islamiste Hamas
00:58:30et qu'il y a toujours des dépouilles que le Hamas
00:58:32en est face à ces ennemis-là.
00:58:34Les défenseurs qui attaquent Yuval Rafael
00:58:36c'est ceux qui protègent une organisation terroriste
00:58:38qui ne veut pas rendre des corps
00:58:40et qui font du chantage au kidnapping
00:58:42en séquestrant depuis plus de 580 jours
00:58:44des otages juifs parce que juifs en Israël.
00:58:46Et surtout sa chanson, c'est une chanson de paix.
00:58:48En plus.
00:58:50En plus c'est pas une chanson combattante
00:58:52c'est une chanson de paix.
00:58:54Yuval Rafael, tous ses amis du Festival Nova
00:58:56c'est des militants de la paix.
00:58:58Les gens d'Ekib Oudsim, de Beheri
00:59:00tous ces gens qui ont été attaqués
00:59:02à Niros, c'était des militants de la paix
00:59:04Et des gens plutôt de gauche d'ailleurs.
00:59:06D'extrême-gauche comme je vais vous dire.
00:59:08Moi j'étais à Tel Aviv sur la place des otages dernièrement
00:59:10les familles...
00:59:12Nous avions trois otages français
00:59:14Wadia Alomi, Hernandez Radu, etc.
00:59:16Ces trois otages français
00:59:18lorsqu'ils ont été attaqués, c'est des gens qui prenaient la paix
00:59:20entre les Gazaouis
00:59:22et même je vais vous dire, ils étaient des acteurs sociaux
00:59:24où ils prenaient les enfants malades de Gaza
00:59:26et ils les amenaient dans les hôpitaux israéliens.
00:59:28On s'est attaqué à des militants de la paix
00:59:30et ces gens qui attaquent, ces organisations
00:59:32islamistes, parce qu'il n'y a pas d'autre mot
00:59:34qui s'en prennent à Yuval Rafael et à la culture
00:59:36ce sont des antisémites.
00:59:38Excusez-moi ce que je disais tout à l'heure
00:59:40je dois être le seul sans doute à être choqué par ça
00:59:42mais pourquoi est-ce qu'on autorise que rentrent des drapeaux palestiniens ?
00:59:44Quel est l'objectif
00:59:46puisque tous les autres drapeaux
00:59:48quand il y a des candidats qui représentent le pays
00:59:50c'est tout à fait normal.
00:59:52Pourquoi ils rentrent ces drapeaux ?
00:59:54Si ce n'est pour perturber ce qui va se passer pendant leur vie
00:59:56que ce soit pour cette chanteuse d'ailleurs ou pour d'autres
00:59:58mais en fait c'est fait pour mettre la pagaille.
01:00:00C'est un acte de terreur, c'est le terrorisme.
01:00:02Mais pourquoi on l'accepte ?
01:00:04Déjà pourquoi on l'accepte ? Parce que je pense qu'il y a énormément de mouvements
01:00:06Et là vous voyez sur les images, ils sont en train d'évacuer
01:00:08c'est une famille qui était présente
01:00:10une famille qui était avec les drapeaux palestiniens
01:00:12qui est venue pour perturber.
01:00:14En fait ils sont là pour créer le chaos, ils sont là pour terroriser
01:00:16c'est un acte de terreur, il faut mettre les mots
01:00:18il faut mettre des mots sur les mots.
01:00:20Oui mais on l'accepte, le fait d'accepter
01:00:22que rentrent des drapeaux palestiniens
01:00:24et encore une fois je me suis renseigné, on m'a dit
01:00:26ils ont le droit, on peut rentrer les drapeaux
01:00:28de n'importe quel pays, donc à un moment
01:00:30on accepte, on donne les éléments
01:00:32pour qu'il y ait cette pagaille.
01:00:34Ce qui est sûr c'est que depuis un an et demi
01:00:36on a des générations entières qui se sont
01:00:38construites dans la haine d'Israël
01:00:40qui ont pris de la propagande
01:00:42qui se sont
01:00:44vraiment, et qui ont évolué
01:00:46d'intérêts antisémites, d'informations
01:00:48et que fort de ces bulles
01:00:50d'informations dont ils ne s'extraient
01:00:52jamais, on a des personnes qui
01:00:54sont très très durs
01:00:56à rattraper justement et qu'il faudrait rééduquer
01:00:58sur cette question d'antisémitisme parce que l'école
01:01:00a de plus en plus de mal à le faire
01:01:02c'est-à-dire que parler de ces questions-là aujourd'hui
01:01:04dans la République française, dans les écoles
01:01:06c'est très compliqué, ça fait très longtemps
01:01:08qu'on n'a pas eu au sujet du bac, ça c'est très révélateur
01:01:10le sujet sur la Palestine et Israël
01:01:12parce qu'ils savent que ça met le feu aux poudres
01:01:14si jamais on a justement
01:01:16on a ces sujets-là
01:01:18et il est sûr
01:01:20que ces générations-là
01:01:22elles vont porter en elles
01:01:24pendant des années et des années
01:01:26la détestation d'Israël partout
01:01:28dans leur milieu culturel, au niveau du travail
01:01:30là où ils arriveront et n'oublions pas que
01:01:32également à Sciences Po, les élites de demain
01:01:34celles qui à la fois sont à Sciences Po
01:01:36et en même temps à Urgence Palestine
01:01:38un collectif qui est en mesure de dissolution
01:01:40seront les élites de demain
01:01:42économique et politique en France
01:01:44mais surtout foutons la paix à cette chanteuse
01:01:46elle a vécu un drame
01:01:48elle est dans un concours
01:01:50en plus elle fait partie des favoris
01:01:52donc foutons-lui la paix
01:01:54chacun, et c'est quand même important de le rappeler
01:01:56doit avoir le droit d'exprimer ses idées
01:01:58qu'elles soient favorables à un pays ou à un autre
01:02:00c'est quand même important que ça soit préservé
01:02:02ses idées
01:02:04après c'est
01:02:06intolérable et inacceptable
01:02:08qu'on puisse, au nom peu importe de ses idées
01:02:10de faire des menaces de mort
01:02:12et ça n'a totalement pas sa place dans le cadre d'un concours musical
01:02:14ça a quand même toujours été un peu le cas
01:02:16que la politique s'invêtait dans les événements sportifs
01:02:18dans les événements culturels
01:02:20c'est toujours aussi regrettable
01:02:22Juste par rapport à ce que je disais tout à l'heure sur le fait qu'on laisse rentrer
01:02:24par exemple des drapeaux palestiniens
01:02:26est-ce que vous ne pensez pas que c'est une forme de provocation ?
01:02:28A mon avis, c'est une hypothèse
01:02:30c'est un concours dans lequel les gens
01:02:32viennent soutenir leur pays
01:02:34donc je pense qu'ils ont dû faire une règle qui est de dire
01:02:36vous avez le droit de venir avec un drapeau si vous voulez
01:02:38je ne pense pas que des gens allaient venir
01:02:40à mon avis, très probablement que demain ils vont dire
01:02:42bon alors non, maintenant vous n'avez le droit de venir qu'avec les drapeaux du pays
01:02:44On va voir si demain soir, puisque le concours sera demain soir
01:02:46l'organisation décide d'interdire
01:02:48les drapeaux autres que les drapeaux
01:02:50des pays en compétition
01:02:52l'image que vous montrez c'est qu'ils ont évacué les gens
01:02:54donc ils n'avaient pas le sens
01:02:56C'est l'hypocrisie de l'Eurovision
01:02:58il faut savoir qu'il y a beaucoup de candidats
01:03:00transsexuels et de mouvements queer
01:03:02pour Palestine, il y a beaucoup de mouvements
01:03:04homosexuels, je les défie d'aller à Gaza
01:03:06et de pouvoir avoir les prestations
01:03:08ces gens là, excusez moi
01:03:10ces mouvements LGBT qui disent
01:03:12vive le Hamas
01:03:14bon bref
01:03:16la réponse à votre question c'est l'organisation de l'Eurovision
01:03:18qui l'accepte, il y a un positionnement politique
01:03:20très concret, très clair pour répondre à votre question
01:03:22là pour le coup il ne faut pas tourner autour du pot
01:03:24après ce que vous dites est vrai
01:03:26c'est vrai qu'il y a ce bain
01:03:28qui aujourd'hui fabrique non seulement la réalité
01:03:30de tous les jours d'une partie de la jeunesse de ce pays
01:03:32restons en France, mais aussi son imaginaire
01:03:34pour demain, ça c'est très clair
01:03:36aujourd'hui je pense que c'est la défaite principale
01:03:38et c'est la victoire incroyable
01:03:40du Hamas et une partie des palestiniens
01:03:42mais c'est la défaite principale d'Israël aujourd'hui
01:03:44que d'avoir perdu ce combat
01:03:46et je veux dire qu'il est perdu aujourd'hui
01:03:48maintenant ce n'est pas tout Sciences Po
01:03:50ce n'est pas toutes les diversités, ce n'est pas toute la negesse
01:03:52de ce pays, mais c'est vrai que la progression
01:03:54a été incroyable, et là il y a un combat
01:03:56à mener, alors après c'est un combat aussi
01:03:58collectif, mais qui est rendu difficile
01:04:00par l'état des lieux d'aujourd'hui du conflit
01:04:02qui rend le message complexe
01:04:04à tenir, à la fois en géopolitique pour la France
01:04:06et pour d'autres pays, mais aussi pour les
01:04:08acteurs culturels et médiatiques qu'on est
01:04:10de pouvoir intervenir et de dire la vérité
01:04:12et essayer de protéger
01:04:14et essayer de protéger
01:04:16ce concours
01:04:18et par exemple interdisons les drapeaux
01:04:20je le redis, interdisons les drapeaux
01:04:22le concours peut changer d'avis
01:04:24autrement il ne faudra pas se plaindre, je ne sais pas ce qui va se passer
01:04:26demain soir, j'espère qu'il ne se passera rien
01:04:28demain soir, mais voilà en tout cas
01:04:30ça provoque, juste tiens
01:04:32je voudrais qu'on écoute un petit bout de la chanson
01:04:34c'est une très belle chanson, alors moi je suis pour la France
01:04:36disons les choses
01:04:38Louane avec sa chanson
01:04:40en plus j'adore Louane, mais voilà la chanson
01:04:42d'Israël est très belle et en plus il y en a un petit bout qui est
01:04:44chanté en français, écoutez
01:05:00La seule chanson
01:05:02que mon piano
01:05:04peut jouer
01:05:18Voilà et on rappelle qu'en fait on n'a pas le droit
01:05:20de voter pour son propre pays, donc voilà
01:05:22les français peuvent voter pour qui ils veulent, mais on n'a pas le droit
01:05:24de voter pour son propre pays, mais l'Irlande je crois
01:05:26n'a pas voté pour Israël, ils ont dénominé, exactement
01:05:28ça c'était hier, et bien justement
01:05:30tiens je voudrais qu'on parle de Marine Le Pen
01:05:32puisqu'hier soir elle était sur i24news
01:05:34elle s'est adressée aux juifs justement
01:05:36en tout cas elle a parlé, elle a expliqué qu'elle partageait
01:05:38l'objectif d'Israël
01:05:40qui était d'éradiquer le Hamas
01:05:42c'est les mots qu'elle a employés, elle était
01:05:44avec Benjamin Pétrovaire sur la chaîne i24news
01:05:46écoutez
01:05:48Je pense qu'Israël fait ce qu'il peut, voyez-vous
01:05:50dans une situation qui est extrêmement difficile
01:05:52moi je partage l'objectif, clairement
01:05:54qui est l'éradication
01:05:56du Hamas, qui est
01:05:58une structure encore une fois
01:06:00fondamentaliste, terroriste
01:06:02on peut lutter contre une idéologie
01:06:04On est avec Thomas Bonnet, journaliste politique
01:06:06à CNews, bonjour Thomas, quel message
01:06:08voulait faire passer Marine Le Pen hier dans cette interview ?
01:06:10Marquer sa
01:06:12différence avec Emmanuel Macron
01:06:14évidemment parce que tout le monde a en mémoire
01:06:16les propos d'Emmanuel Macron mardi soir à la télévision
01:06:18lorsqu'il a dit que ce que faisait
01:06:20Benjamin Netanyahou à Gaza était une honte
01:06:22et bien Marine Le Pen elle a clairement pris
01:06:24une distance avec cette position
01:06:26du Président de la République
01:06:28d'abord sur cette formulation précise et puis là on vient
01:06:30de l'entendre sur plus généralement
01:06:32la diplomatie qu'elle mettrait en place si elle était
01:06:34aux responsabilités Marine Le Pen
01:06:36mais ce n'est pas la seule d'ailleurs, elle fait le lien
01:06:38entre l'idéologie contre laquelle se bat
01:06:40aujourd'hui l'État d'Israël
01:06:42avec ce mouvement terroriste
01:06:44du Hamas et la lutte
01:06:46en France contre l'islamisme
01:06:48contre le terrorisme, donc effectivement
01:06:50elle estime qu'Israël doit
01:06:52se défendre, doit lutter contre
01:06:54le Hamas, donc elle a vraiment pris le contre-pied
01:06:56si je puis dire du Président de la République
01:06:58pas seulement d'ailleurs que sur le volet
01:07:00diplomatique et opérationnel
01:07:02mais plus généralement sur
01:07:04l'attitude de la politique à mettre en œuvre
01:07:06en France, elle a parlé de l'antisémitisme
01:07:08en France, alors évidemment il y a eu une recrudescence des actes
01:07:10antisémites mais il y a aussi dit-elle une banalisation
01:07:12de l'antisémitisme
01:07:14au fond comme si on n'en faisait pas assez pour lutter
01:07:16véritablement contre ce fléau
01:07:18et elle a lancé un message à destination
01:07:20des français de confession juive, elle dit
01:07:22il faut se battre, il faut se mobiliser
01:07:24en France, il ne faut pas être tenté d'aller
01:07:26vivre en Israël parce qu'il y a une réalité
01:07:28dangereuse, une dangerosité aujourd'hui
01:07:30parfois en France quand on est juif, elle est revenue
01:07:32évidemment sur les multiples agressions
01:07:34qu'on a connues ces dernières semaines, notamment
01:07:36celle du rabbin à Orléans, et Marine Le Pen
01:07:38elle dit il faut que les juifs
01:07:40se mobilisent en France
01:07:42c'est quand même intéressant à souligner de la part
01:07:44de la représentante du Rassemblement
01:07:46National, évidemment on connaît l'histoire
01:07:48de son parti, l'histoire de son père, etc
01:07:50il y a un véritable changement que
01:07:52les français de confession juive ont de toute manière
01:07:54remarqué, Jordan Bardella a été invité
01:07:56en Israël il y a
01:07:58quelques semaines, et je pense par exemple
01:08:00au témoignage de la famille Carsfeld
01:08:02qui maintenant estime que le Rassemblement
01:08:04National est un parti qui
01:08:06défend les français de confession juive
01:08:08Et Thomas c'est vrai que l'extrait
01:08:10qu'on a passé le début est très intéressant
01:08:12parce qu'il dit Israël fait ce qu'il peut
01:08:14voilà, ce pays
01:08:16fait ce qu'il peut, et vous avez raison
01:08:18on est totalement à l'opposé du discours d'Emmanuel Macron
01:08:20qui a été d'une rare violence quand même
01:08:22Oui elle dit même
01:08:24quoi que fasse Israël ça ne va pas
01:08:26parce qu'on dit si ils demandent à la population
01:08:28de se déplacer, alors on les accuse
01:08:30de vouloir déplacer la population
01:08:32s'ils attaquent les sites du Hamas
01:08:34et que la population n'a pas été déplacée
01:08:36on les critique aussi, bref quoi que fasse Israël
01:08:38ça ne va pas, et c'est ça qu'a voulu pointer
01:08:40Marine Le Pen, effectivement dans un jeu
01:08:42de miroir assez saisissant
01:08:44la disposition du Président de la République
01:08:46a quand même brillé par son inconstance
01:08:48je vous rappelle qu'il y a quelques mois en arrière
01:08:50il appelait à une coalition contre le Hamas
01:08:52et on est arrivé à cette déclaration mardi
01:08:54où il parlait de honte concernant
01:08:56le Premier Ministre israélien. Merci beaucoup
01:08:58Thomas Bonnet pour cette analyse, Michael Sherman
01:09:00vous êtes réceptif au discours
01:09:02de Marine Le Pen ? Je suis élu local
01:09:04sans étiquette politique, c'est pour ça que je vous pose la question
01:09:06justement, mais j'ai l'objectivité
01:09:08et on se doit en tant qu'élu d'avoir l'objectivité
01:09:10que quand Marine Le Pen dit des vérités
01:09:12on peut dire aussi qu'elle a raison. Après le samedi
01:09:14c'est le dimanche. Le peuple juif représente
01:09:16le shabbat le samedi, le dimanche
01:09:18c'est le jour le plus symbolique de la chrétienté
01:09:20Israël aujourd'hui, nous on est français
01:09:22mais l'état d'Israël, son rôle qu'il a aujourd'hui
01:09:24il se sacrifie pour le monde libre
01:09:26il faut savoir que le Hamas, c'est la branche armée
01:09:28des frères musulmans, les juifs
01:09:30ont quitté l'Orient, ils ont quitté le Liban
01:09:32il n'y a plus de juifs en Syrie, vous savez il y avait des centaines de milliers de juifs
01:09:34dans ces pays là. Les juifs quittent l'Europe
01:09:36vous savez le nombre de départs de juifs qui quittent la France
01:09:38Marine Le Pen dit ne partez pas, c'est ce qu'elle dit
01:09:40elle dit on va vous défendre
01:09:42oui mais elle n'est pas au pouvoir
01:09:44elle dit nous on va vous défendre
01:09:46ne partez pas, c'est un appel qu'elle lance à la communauté juive de France
01:09:48C'est un appel pour Bruno Rotailleau, que les présidents de la République
01:09:50François Hollande, tous les présidents de la République
01:09:52successifs tiennent, mais le problème c'est qu'il faut des actes
01:09:54les juifs, nous avons eu sur notre sol
01:09:56depuis les attentats du 11 septembre
01:09:58l'école Osara Toulouse, Mirek Nol
01:10:00Sarah Halimi, DJ Lamsé
01:10:02tous les morts
01:10:04assassinés parce que juifs sont sur notre sol
01:10:06les juifs à la fin, ils veulent juste que leurs enfants soient en sécurité
01:10:08travailler, avoir une vie, c'est des citoyens français
01:10:10Et quand vous entendez Emmanuel Macron
01:10:12il y a 48 heures, vous êtes rassuré ?
01:10:14Je ne suis pas rassuré, je trouve un peu irresponsable
01:10:16clientéliste, je pense qu'il a d'autres ambitions
01:10:18le président de la République, peut-être le président de l'Europe
01:10:20ou je ne sais pas, mais en tout cas
01:10:22les juifs se sentent en danger
01:10:24et aujourd'hui en tant que français, on peut reconnaître
01:10:26que des décideurs comme Marine Le Pen
01:10:28a raison
01:10:30Merci beaucoup, dans un instant c'était Eric Cabane sur CNews
01:10:32merci d'avoir été avec nous, on se retrouve lundi en direct à partir de 10h35
01:10:34Bon week-end, à lundi et d'ici là, soyez prudents