En tant que leader européen du papier, des emballages et de la communication visuelle, Antalis se positionne au cœur des enjeux environnementaux. De la traçabilité des produits à la réduction de l’impact des transports, en passant par la lutte contre la déforestation importée, elle nous dévoile comment Antalis concilie performance économique et responsabilité écologique. Pauline Darfeuille, responsable ESG France, est l’invitée du grand entretien.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Prête pour l'impact, je pose la question à Pauline Darfeuil, bonjour.
00:07Bonjour.
00:07Bienvenue, vous êtes la responsable ESG France d'Antalis, Antalis entreprise française,
00:11membre d'un grand groupe japonais, Kokusaï Pulp & Paper.
00:14Alors votre métier c'est quoi ? Le papier, les emballages ?
00:17Alors nous sommes distributeurs, c'est un métier qui n'est pas très commun,
00:21mais donc nous sommes distributeurs de supports papiers, de solutions d'emballage
00:26et de supports de communication visuelle.
00:28Tout ce qu'on peut voir dans les magasins, sur les voitures.
00:33Donc voilà, nous sommes distributeurs, ça veut dire que nos métiers, c'est l'achat de matières,
00:38stockage, entreposage, logistique avec la distribution des produits chez nos clients.
00:43Donc nous sommes tous ces métiers-là et nous sommes donc 4000 collaborateurs dans le monde,
00:51présents dans 32 pays.
00:52Nous sommes présents aussi en France, plus précisément, avec une dizaine de sites, d'agences et 6 entrepôts.
01:02Voilà, ça vous donne aussi une notion.
01:04Et je vous donne aussi juste le chiffre des nombres de clients.
01:07Nous sommes 100 000 clients à travers le monde.
01:11Alors moi je vais reprendre les chiffres qui sont à peu près les mêmes.
01:17Numéro 1 en Europe, en Amérique latine, présence dans une trentaine de pays,
01:2183 centres de distribution dans le monde, 4000 employés au service de plus de 100 000 clients
01:25et un chiffre d'affaires de 220 millions d'euros.
01:28Et on va rentrer dans évidemment ce qui est le cœur de cette rubrique qui s'appelle Prêt pour l'impact,
01:32cette stratégie ESG que vous pilotez.
01:36Déjà si vous deviez me la présenter en quelques mots, vous diriez quoi ?
01:39Alors cette stratégie, ces engagements en fait d'Antalis,
01:43ils se déploient à travers de quatre volets.
01:46Donc E, environnement, S, social et G, gouvernance,
01:49qu'on va justement décliner en quatre volets.
01:52La première, c'est en fait nos pratiques commerciales.
01:54Puisque vous l'avez compris, nous sommes distributeurs, donc nous vendons de la matière.
01:57Donc ça va être à travers tous nos pays d'avoir des pratiques commerciales responsables
02:01qui aussi répondent et respectent les exigences éthiques, sociales, environnementales à travers tous les pays.
02:07Ça c'est la première chose.
02:08Ensuite ça va être aussi d'améliorer évidemment notre impact environnemental,
02:12donc réduire, tenter, déjà calculer et réduire notre empreinte carbone.
02:17Et ça, ça va se faire à travers toute la chaîne logistique, mais aussi la chaîne matière.
02:21Donc pour acheter de la matière des produits,
02:22on va aussi être en mesure de faire une diligence, ce qu'on appelle la diligence raisonnée à l'égard de nos fournisseurs.
02:30Et ça, ça se pratique comment ?
02:31Ça veut dire qu'on va évaluer, on va sélectionner des fournisseurs à travers différents critères,
02:35on va peut-être parler après.
02:36Oui, on va décliner ça évidemment.
02:37Et ensuite, c'est la partie sociale.
02:39Et là, c'est vraiment inclure la diversité et puis former les salariés, les collaborateurs dans leur environnement de travail.
02:48C'est vraiment...
02:48Alors justement, sur les fournisseurs, parce que sur ce pilier environnemental,
02:54vous dépendez forcément beaucoup de vos fournisseurs.
02:59Alors j'allais dire, comment vous les contrôlez ?
03:01Et en même temps, en prononçant cette phrase,
03:04je sais pour avoir reçu beaucoup de chefs d'entreprise ou de dirigeants et de dirigeantes d'entreprise,
03:09que si c'est que du contrôle, ça ne marche pas.
03:12C'est-à-dire qu'il faut que ce soit une sorte de co-construction.
03:13Donc comment vous faites ?
03:15Oui, alors on a la chance d'être un grand groupe.
03:17Donc on a la chance d'avoir des relations privilégiées avec nos fournisseurs.
03:22Et on a 2500 fournisseurs qu'on définit comme stratégiques.
03:27Ça veut dire qu'en fait...
03:27Alors ils fournissent quoi ?
03:28Donc ce sont des industriels.
03:30Vous avez parlé de l'industrie papetière.
03:32Ça, c'est l'histoire d'Antalis qui est née il y a 25 ans de la dissolution de Herjo-Vegins.
03:37Vous savez ? Et donc c'est vraiment sa force.
03:41Et en même temps, aujourd'hui, avec des clients du papier, forcément, ça va être aussi un enjeu.
03:46Et donc ce sont des industriels, donc papetiers, industrie du papier carton.
03:50Mais aussi, on a aussi des industriels qui fabriquent des supports qui vont être des supports en PVC, donc plastique.
03:57Donc ces industriels, on a certains industriels qui ont vraiment répondu à ces enjeux environnementaux.
04:02Et puis on a d'autres, il faut les accompagner, il faut les challenger.
04:04Donc c'est au travers de ces discussions, de ces dialogues privilégiés avec eux,
04:08qu'on va aussi mettre des indicateurs de performance, un engagement sur la conformité réglementaire.
04:15Donc ça va être cette relation-là.
04:17En fait, on va pousser nos fournisseurs, à la fois dans les achats, puisqu'on va sélectionner certains produits qu'on voudra distribuer,
04:23mais aussi dans la relation à dire, bon, quelle est votre empreinte carbone ?
04:26Quelle est votre conformité ?
04:27Ça veut dire que vous leur donnez en quelque sorte un objectif, une feuille de route à atteindre ?
04:32Vous ne leur dites pas, c'est comme ça, c'est tout de suite ?
04:34On ne peut pas, parce qu'on a quand même des gros industriels, mais on a aussi des tout petits.
04:38Et ça, c'est aussi un enjeu, parce que forcément, on parle de gros industriels qui, eux, sont déjà préparés depuis une dizaine d'années.
04:45C'est forcément plus facile.
04:46C'est plus facile, et en même temps, qu'est-ce qu'il leur reste à faire ?
04:49Donc ils ont aussi tout le volet, notamment social, puisqu'ils travaillent dans des pays qui sont peut-être à risque.
04:55Et après, on voit ce qu'on met derrière le risque.
04:59Et puis, il y a toute la partie où, en fait, il faut quand même les accompagner sur,
05:03OK, vous produisez ces produits-là, et nous, on en sélectionne certains.
05:07Mais est-ce qu'il y a un enjeu de traçabilité ?
05:08C'est-à-dire que vous avez un fournisseur qui, lui-même, a des fournisseurs, qui, lui-même, a des fournisseurs ?
05:12Vous voyez ce que je veux dire ? Surtout quand on parle de forêt.
05:14Oui, alors, oui, oui, je vois où est-ce que vous voulez venir.
05:17On va parler de déforestation à portée, évidemment.
05:19Déjà, ça, on le voit sur tous les secteurs d'activité, et encore plus dans la distribution.
05:25Les consommateurs, les clients finaux, veulent de plus en plus savoir l'origine de la matière,
05:31la traçabilité, quel contrôle elle va suivre tout au long de sa chaîne d'approvisionnement.
05:36Donc déjà, finalement, ça, déjà, il faut y répondre.
05:38C'est-à-dire qu'il faut apporter une réponse.
05:39Et donc, pour ça, il faut être en confiance, en discussion avec nos fournisseurs.
05:44Donc, en effet, il y a la matière.
05:46Ensuite, il y a la transformation de la matière avec nos fournisseurs industriels.
05:49Et puis après, il y a la façon dont on va le communiquer à nos clients.
05:51Parce qu'en fait, en tant que distributeur, on a aussi quand même un rôle,
05:54un merveilleux rôle de transparence, de pouvoir sélectionner, mettre sur le marché certains produits,
06:00mais aussi, quelque part, de défendre notre position de...
06:03On est quand même distributeur, on ne va pas vous donner non plus toutes les informations de la part de fournisseurs.
06:08Donc ça, c'est un challenge, c'est merveilleux.
06:10Mais il faut quand même qu'on puisse répondre sur la traçabilité.
06:13Donc, il y a des réglementations.
06:15Donc, la déforestation, peut-être en importe.
06:17Allons-y, allons-y.
06:18La déforestation importée, par exemple, il y a une réglementation, un règlement européen, RDUE.
06:23Voilà, vous le respectez déjà ? Vous vous y préparez ?
06:27Oui. Alors, le règlement contre la déforestation, c'est un règlement européen
06:31qui arrive en application au 1er janvier 2026.
06:35C'est ça.
06:35Donc, en tant qu'industriel papetier, alors pas industriel, mais fournisseur de produits papetiers,
06:41ça fait déjà de nombreuses années qu'on n'est pas en conformité,
06:44mais on est déjà en avance par rapport au fait qu'on a déjà sélectionné des produits
06:48qui sont certifiés avec des forêts qui sont gérés durablement.
06:52Donc, on a déjà ce gage de responsabilité de travailler avec des fournisseurs
06:56qui respectent les enjeux environnementaux de la déforestation,
07:00mais aussi de travail, puisqu'en fait, c'est quand même souvent, très souvent lié.
07:05Et ensuite, pour rapport à cette conformité sur la réglementation,
07:07il faut savoir que c'est une réglementation qui concerne un large spectre de produits.
07:13Ça va du soja, de l'élevage bovin, en passant par le bois et ses produits dérivés
07:18comme les produits imprimés.
07:19Et on peut rajouter les meubles, le cacao, le café, etc.
07:24Et donc, c'est vrai que c'est une petite partie de ce large spectre
07:27où, en fait, il y a peu d'enjeux sur l'industrie papetière
07:30qui travaille déjà avec des forêts qui sont gérées durablement.
07:34Donc, c'est quand même important de souligner ça,
07:36parce qu'en tant que nous, distributeurs, finalement,
07:38on a déjà avancé depuis de longues années sur ce sujet.
07:42Vous parlez de 105 centres de distribution axés sur l'éco-responsabilité.
07:47Alors, ça veut dire quoi pour vous, ces mots, éco-responsabilité ?
07:50Donc, déjà, c'est à travers les produits que nous distribuons.
07:53Donc, on a une sélection de produits qui sont des alternatives
07:57à des produits qui vont faire appel à des matières fossiles.
08:00Donc, je parlais tout à l'heure de bâches en PVC ou d'adhésif.
08:05Et donc là, on a des alternatives.
08:06Donc, on a développé chez Antalys des systèmes de notation
08:11qui vont permettre de mieux comprendre l'impact,
08:14la performance environnementale de ces produits.
08:16Donc, c'est une notation qui s'appelle Green Star System.
08:19Et on a décliné, en fait, ce système de notation sur tous nos produits,
08:24ce qui permet déjà au consommateur final
08:26d'évaluer ce que c'est qu'un produit éco-responsable.
08:28C'est des étoiles, c'est ça ?
08:29C'est des étoiles.
08:30C'est des étoiles vertes, plus ou moins vertes.
08:33Donc, ça, c'est la première chose.
08:34Et ensuite, on parlait de traçabilité.
08:35Donc, dans l'éco-responsabilité, il y a la transparence aussi.
08:38Et là-dessus, on a aussi mis en place un système de collecte de l'information
08:41pour mieux informer nos clients finaux.
08:43Donc, comme exemple, je peux vous donner la Green Card,
08:46qui est une petite carte où on va montrer les substances préoccupantes,
08:51l'origine de la matière, la recyclabilité du produit, etc.
08:54Et donc, ça, c'est pour mieux informer.
08:56Donc, ça, c'est l'éco-responsabilité des produits.
08:57Et après, dans l'éco-responsabilité, évidemment, il y a l'entrepôt.
09:00Il y a comment on gère.
09:01Alors, les entrepôts, on en parle dans un instant.
09:03Ça m'intéresse aussi.
09:04Mais sur ce Green Star System, c'est quoi ?
09:10C'est de 0 à 5, c'est ça ?
09:11Alors, c'est de 0 à 5.
09:12Je veux bien des exemples de produits bien notés.
09:14Et puis, ensuite, on va voir ce sur quoi on peut travailler.
09:17Alors, comme exemple, le plus simple sur le papier,
09:20on va avoir, par exemple, le mieux noté.
09:22Ça va être celui qui est issu de fibres recyclées.
09:24Et qui est fabriqué par une usine qui est certifiée
09:28avec les plus hautes certifications environnementales,
09:31comme l'ISO 14000, par exemple.
09:32Ça, ça va être un papier avec un très fort impact environnemental.
09:39À l'inverse, ça va être un papier avec une forte blancheur,
09:42donc des agents de blanchiment.
09:44Une usine, mais il n'y en a quasiment jamais
09:46qui ne sont pas certifiés avec des normes environnementales.
09:49Si on regarde des produits qui sont peut-être plus difficiles à évaluer,
09:52comme un produit, comme une bâche, par exemple.
09:55Donc, si on introduit de la matière recyclée,
09:58le nombre de la notation va s'améliorer.
10:02Donc, un produit qui introduit de la matière recyclée,
10:04qui est une origine européenne et qui est fabriqué dans une usine
10:07qui a une certification environnementale,
10:09elle va être mieux notée.
10:10Est-ce que les produits qui sont les mieux notés,
10:14les plus green, sont forcément plus chers ?
10:17Je peux difficilement répondre non,
10:20mais ça dépend des produits.
10:21C'est-à-dire que sur des produits, justement,
10:23qui servent au support de communication visuelle,
10:26sur de l'emballage, notamment du calage,
10:29en fait, des produits qui sont issus du bois
10:31ne vont pas forcément être plus chers,
10:33mais en fait, comme ils vont être plus lourds,
10:35parfois, ils vont peser plus dans la balance
10:37et donc, souvent, ils ont un prix qui va être plus cher.
10:40Mais si on regarde la partie papier,
10:42là, on n'est plus du tout sur les mêmes ordres de grandeur.
10:45Donc là, ça ne veut plus rien dire.
10:46Ce n'est pas forcément parce qu'un papier est recyclé
10:49où il a un faible impact environnemental qui va être plus cher.
10:52Parce que sinon, la plupart des entreprises communicantes
10:55ne feraient pas appel aux matériaux papiers.
10:59Ces entrepôts, alors, qu'est-ce que vous avez fait
11:01pour réduire leur impact ?
11:03La plus belle marge de manœuvre qu'on a faite,
11:06ça a été de changer les lampes traditionnelles en LED.
11:09En LED.
11:09Donc là, c'est...
11:10Ça, c'est vraiment toutes les entreprises.
11:11Mais c'est vrai que l'effet, il est comptabilisé, il est immédiat.
11:15C'est 15% de consommation énergétique en moins.
11:18Ensuite, avec ça, on a accompagné ça
11:20en mettant des systèmes automatiques d'éclairage.
11:25Quand la pièce est vide, elle n'est pas éclairée.
11:27Ce qui améliore le confort aussi de ceux qui travaillent,
11:29des opérateurs qui travaillent en entrepôt.
11:32Et après, dans la partie...
11:33Donc ça, c'est vraiment le bâtiment.
11:34Et après, évidemment, dans la partie logistique,
11:36on va parler du transport.
11:37Et là, nous, on n'a pas notre propre flotte de véhicules en France.
11:42Par contre, on achète de la prestation
11:43et on pousse nos transporteurs à verdir leur flotte,
11:47à s'engager aussi à réduire leurs émissions.
11:49Antalis France est engagée depuis 2023
11:53dans un programme qui vise à réduire
11:54les émissions de gaz à effet de serre
11:56du transport de 5% par an.
11:59Donc c'est le programme qui s'appelle FRED21.
12:01C'est une association, FRED21.
12:02C'est un label.
12:04Oui, c'est une association qui appartient à CO2.
12:07À EVECO2.
12:08Et en fait, nous, sur la première année,
12:09on a déjà réduit de 8% ces émissions.
12:13En changeant de prestataire ?
12:15Voilà.
12:15En changeant de prestataire,
12:16en sélectionnant des prestataires
12:17qui, eux-mêmes, se sont engagés
12:19dans ce même type de label
12:20pour des chargeurs de camions.
12:22Donc nous, on charge les camions.
12:23Eux, en fait, ils remplissent les camions avec leur...
12:26Donc c'est eux qui vont avoir le plus fort impact.
12:29Eux, ils vont changer le carburant.
12:32Ils vont mieux optimiser leur trajet.
12:34Donc en fait, en faisant ce choix-là,
12:36déjà, on réduit les émissions.
12:38C'est intéressant ce que vous dites
12:39parce que ça veut dire que ceux qui ne le font pas
12:41perdent des marchés.
12:43Oui.
12:43De fait.
12:44Oui, oui.
12:44De toute façon, les consommateurs, encore une fois,
12:46sont de plus en plus regardants.
12:47sur ces aspects-là.
12:49Et en termes de prestataire de logistique,
12:51on est obligé de passer par la case transport.
12:55Quand vous parlez de...
12:56Vous évoquiez le PVC.
12:58Je voudrais qu'on parle des plastiques
12:59parce que c'est un métier
13:01où il y a forcément pas mal de plastique.
13:03Est-ce qu'il y a...
13:04Déjà, on va commencer.
13:05Est-ce qu'il y a des plastiques...
13:07Comment je peux dire ça ?
13:08Indispensables.
13:09C'est-à-dire que vous vous dites...
13:11Là, c'est quand même...
13:12Ça reste quand même la meilleure solution.
13:14Oui.
13:14Pour retourner l'équation environnementale
13:16dans tous les sens,
13:17je ne peux pas faire autrement.
13:18Non, mais bien sûr.
13:19C'est vrai que...
13:20Alors, dans les produits plastiques,
13:22il y a ceux qui sont indispensables
13:24parce qu'ils vont permettre d'éviter les chocs,
13:26enfin, de protéger des chocs.
13:28Ils vont pouvoir permettre d'être réutilisables.
13:30C'est aussi pour ça qu'on parle de réemploi aujourd'hui
13:32et c'est le plastique qui le permet beaucoup.
13:35Donc, il y a cet aspect-là.
13:36Et puis après, il y a la partie gestion des déchets.
13:38C'est-à-dire qu'un plastique,
13:39c'est difficile de le dire,
13:41mais s'il était bien géré à la fin de sa vie,
13:44on pourrait le réintégrer dans un processus
13:46de recyclage, de revalorisation.
13:48Et c'est aussi...
13:49C'est désormais un nouvel enjeu.
13:51C'est d'accompagner nos clients sur ça,
13:54sur la gestion de leurs déchets.
13:55Et ça, c'est vraiment l'enjeu actuel.
13:57Il y a la conformité réglementaire
13:59qui va nous y posséder.
14:00Mais si nous, on n'est pas proactifs sur ça,
14:04on va perdre quelque part des clients
14:06qui, eux-mêmes, vont être obligés
14:08par leurs clients finaux
14:08à réduire leur consommation de plastique.
14:11Je voudrais qu'on regarde
14:12quelques chiffres de la PLV.
14:16C'est Circulaire qui donnait ces chiffres
14:18au mois de mai 2024.
14:21100 000 tonnes de déchets par an
14:24générés par la PLV,
14:25majoritairement ne recyclés.
14:26Plus de 80 % sont estimés brûlés
14:29ou incinérés en fin de vie hors carton.
14:3130 % de la PLV produite,
14:32ça, ça me désole,
14:33n'arrive même pas jusqu'aux yeux
14:34des consommateurs.
14:35Ça veut dire qu'on produit,
14:36mais finalement, on ne l'utilise pas.
14:38On est bien d'accord.
14:39L'industrie de la PLV,
14:41ça pèse 9 milliards d'euros
14:42à l'échelle de l'Europe.
14:44C'est encore un modèle linéaire, quand même.
14:46C'est-à-dire, je produis,
14:47j'utilise, je jette.
14:49Très majoritairement.
14:50Alors oui,
14:51et en même temps,
14:52il y a des industriels
14:52qui font un gros effort
14:54et qui s'y préparent
14:55avec des investissements
14:56assez lourds
14:56de réinsertion
14:57de leurs déchets,
14:58donc ce qu'on appelle
14:59les déchets post-industriels,
15:01dans leur système
15:02de fabrication.
15:04Et déjà,
15:05si déjà,
15:05on arrive à réutiliser
15:07cette partie-là,
15:08bon.
15:10Mais vous,
15:11ça veut dire quoi ?
15:11Ça veut dire que c'est un changement
15:12d'état d'esprit
15:13quand vous fournissez
15:14des affiches,
15:16enfin voilà,
15:17ça fait partie de vos métiers.
15:19Quand je parlais
15:20des pratiques commerciales
15:21et quand je parlais
15:22de la formation,
15:23c'est vraiment...
15:25On ne peut pas parler
15:27de transition
15:28sans information
15:29et formation.
15:31Donc c'est vrai
15:31que c'est aussi
15:32accompagner nos pratiques
15:33commerciales
15:34dans l'information
15:35de ces enjeux-là.
15:36Donc déjà,
15:36ils sont conscients
15:37parce que leurs clients
15:38les informent,
15:39mais c'est aussi leur dire
15:40mieux informer
15:41ce que font nos industriels.
15:42Donc les industriels,
15:43ils ont déjà mis en place
15:44des investissements
15:45de capter
15:47la gestion de leurs déchets
15:48ou de la réduire.
15:50Et c'est déjà,
15:50je trouve,
15:50un gros travail
15:51ce que font les industriels.
15:52Et ensuite,
15:53c'est d'accompagner
15:53les clients finaux
15:54à dire,
15:55essayez d'optimiser
15:56votre production
15:57également
15:57pour réduire
15:58les déchets.
16:01Ou de réutiliser.
16:02Est-ce que c'est possible ?
16:03Parce que quand on parle
16:03de publicité
16:04dans les magasins,
16:05on ne peut pas forcément
16:07la réutiliser
16:08dans un autre magasin.
16:09C'est vrai.
16:10Et c'est pour ça
16:10qu'on va aussi sélectionner
16:11des produits
16:12qui vont être plus alternatifs,
16:13donc issus
16:13de matière bois,
16:14qui vont être
16:15beaucoup plus faciles
16:15à recycler.
16:16Et c'est possible.
16:17C'est vraiment possible.
16:18Alors,
16:18il y a évidemment
16:19la notion de coût,
16:20il y a la notion
16:20de transport,
16:21parce que parfois,
16:22un carton,
16:23c'est plus lourd
16:23ou plus encombrant
16:24qu'un plastique
16:25qu'une bâche
16:27qu'on va enrouler.
16:27Mais c'est un changement
16:29d'habitude.
16:29Ça ne veut pas dire
16:30que c'est impossible,
16:30ça veut dire
16:30qu'il faut montrer
16:31que c'est possible.
16:32Et j'étais à un salon hier
16:33et on voit déjà
16:34dans des salons,
16:35dans l'événementiel,
16:36on voit déjà
16:36beaucoup plus
16:37de panneaux
16:38qui sont faits
16:39à partir de matières
16:39renouvelables
16:40que de bâches.
16:43C'est déjà visible.
16:44C'est juste
16:44qu'il faut accompagner
16:45ce changement
16:46et former et informer.
16:48Est-ce que,
16:49alors,
16:49je pense,
16:50et vous et moi,
16:50un biais ?
16:51Moi,
16:51je présente une émission
16:52qui s'appelle
16:52Smart Impact.
16:53Je baigne dans ces enjeux
16:55environnementaux.
16:56Et vous,
16:56c'est votre responsabilité
16:57chez Antalys.
17:01peut-être qu'on a tendance
17:02à avoir le verre
17:02plutôt à moitié plein,
17:04mais on est dans une période
17:05qui est quand même compliquée
17:06où on a plutôt
17:07ce sentiment
17:07d'une société
17:11qui a du mal
17:11à accepter
17:12la transition environnementale,
17:14peut-être parce qu'on l'a posée
17:16d'une façon
17:16trop anxiogène,
17:17trop culpabilisatrice.
17:18Est-ce que vous,
17:19vous le ressentez,
17:19ça ?
17:20C'est-à-dire que,
17:20finalement,
17:21des clients
17:22qui sont un peu moins
17:23exigeants
17:25en la matière,
17:26etc.,
17:27etc.
17:27Alors,
17:28non.
17:29Parce que,
17:29justement,
17:30comme je suis responsable
17:32de la RSE,
17:35tout le monde
17:35a un mot à dire
17:37sur le développement durable.
17:38Oui.
17:38Mais un mot,
17:39ce n'est pas une action.
17:40Un mot en disant,
17:42il faut que je travaille
17:42avec toi
17:43sur ce sujet-là.
17:44Il faut que tu viennes
17:45avec moi voir ce client.
17:47Il a des questions
17:47sur ce sujet-là.
17:48Je ne sais pas y répondre.
17:49Comment tu peux m'accompagner ?
17:50Donc,
17:51non,
17:51je ne le ressens pas
17:52dans mon travail.
17:54En tout cas,
17:54je sens qu'il y a vraiment
17:55aujourd'hui
17:56une marge de manœuvre,
17:57une action à mener.
17:58Par contre,
17:59c'est sûr et certain
18:00que dans l'action,
18:01quand on regarde
18:02beaucoup plus large,
18:03c'est difficile.
18:04C'est un enjeu,
18:04c'est un challenge.
18:05Et moi,
18:06c'est aussi la raison
18:08pour laquelle
18:08j'ai rejoint Antalyse.
18:09C'est un challenge
18:10de venir accompagner
18:11ce changement
18:11en disant,
18:12c'est possible,
18:13on va y arriver,
18:13il faut travailler ensemble.
18:14C'est un métier transverse.
18:16Donc,
18:16c'est vrai que le développement durable,
18:17ça touche aux achats,
18:18à la logistique,
18:19à la communication,
18:20au marketing.
18:21Mais il faut que tout le monde
18:21se réunisse.
18:22Ce n'est pas juste de dire,
18:22viens travailler avec moi
18:24et on va arriver.
18:25Non,
18:25il faut se mettre ensemble
18:26et il faut accompagner le changement.
18:29Et quand on est présent
18:30dans plusieurs pays
18:32dans le monde,
18:33il y a forcément aussi
18:34des parallèles,
18:36des réglementations
18:38qui ne sont pas les mêmes,
18:39etc.
18:40Je voudrais qu'on parle
18:41un peu plus
18:41du S,
18:43de l'ESG,
18:44des engagements sociétaux.
18:47Si vous deviez donner
18:47une priorité,
18:48ce serait quoi ?
18:50Je vais en donner deux,
18:52mais en fait,
18:53si on est plus orientaliste,
18:55il y a vraiment
18:55une politique forte
18:57de la santé-sécurité.
18:59Donc ça,
18:59c'est vraiment
19:00un engagement fort
19:02à la fois des ressources humaines
19:03mais de toutes les équipes logistiques
19:05réduire le taux d'incident.
19:09Juste comme chiffre,
19:10on est passé
19:11de 10,5
19:12à 3
19:13en 5 ans.
19:15Alors,
19:16c'est quoi ?
19:16Ça ne veut dire pas 10,5 ?
19:17C'est le nombre d'accidents
19:18par le nombre d'employés.
19:19D'accord,
19:20bon,
19:20ok.
19:21Et c'est pour dire
19:21qu'on a quand même
19:22une grosse partie
19:23de la masse salariale
19:24qui travaille en entrepôt.
19:25Donc c'est vrai
19:26que c'est à la fois
19:26en termes de diversité.
19:27C'est le deuxième point
19:28en termes de diversité.
19:29C'est un challenge aussi
19:30puisque ça pèse
19:31dans la balance salariale.
19:33Et donc c'est aussi ça,
19:34c'est la politique santé-sécurité
19:36et aussi introduire plus
19:38de femmes
19:39dans notre masse salariale.
19:41Et en fait,
19:41il y a 25% quand même
19:42dans les comités exécutifs
19:44régionaux
19:45qui sont composés de femmes,
19:46ce qui est déjà pas mal
19:47sur un métier
19:48qui reste quand même
19:49la distribution de la logistique.
19:51Donc c'est vraiment
19:52ces deux volets-là.
19:52Et en revanche,
19:53en salariat,
19:55c'est quel pourcentage de femmes ?
19:56C'est 40%
19:56sur le monde.
19:58D'accord.
19:58Donc après,
19:59quand même sur la France,
20:01on a un indice
20:02égalité professionnelle
20:03de 93 sur 100
20:04qui n'a cessé
20:06de croître
20:07d'année en année
20:08chez Antalys France.
20:10Et c'est une belle
20:11représentativité
20:12de ce que fait
20:13la politique RH
20:14en France.
20:15Est-ce que
20:16l'intelligence artificielle
20:18est déjà en train
20:18de transformer vos métiers ?
20:21Et qu'est-ce que ça provoque
20:22chez les collaborateurs
20:24du groupe ?
20:25Parce qu'en général,
20:26il y a de l'inquiétude associée.
20:28Oui,
20:28alors c'est vrai
20:29que c'est une bonne question.
20:31Il y a les métiers
20:31de la création,
20:32de la communication
20:33pour qui c'est
20:33un super challenge,
20:35encore une fois,
20:36d'utiliser
20:36l'intelligence artificielle.
20:38Ça suscite plus
20:38d'inquiétudes,
20:39de curiosités
20:39et on va accompagner
20:41justement toute la force
20:42commerciale,
20:44force de vente
20:44en fait sur l'utilisation
20:46de l'intelligence artificielle
20:48comme tout métier.
20:49il faut s'y intéresser,
20:51il ne faut pas se précipiter
20:52et c'est ce qu'on fait,
20:54ça fait déjà deux ans
20:55que le groupe
20:56suit un peu
20:57les évolutions
20:57pour voir comment
20:58on va l'introduire
20:58dans nos métiers.
21:00Et pour l'instant,
21:01il n'y a pas de métiers
21:01qui disparaissent,
21:02il y a des métiers
21:02qui se transforment,
21:03c'est ça ?
21:03Oui,
21:03c'est des métiers
21:04qui se transforment.
21:05Après,
21:05évidemment,
21:05dans les entrepôts,
21:06on a une partie
21:06automatisation,
21:08mais néanmoins,
21:09on a beaucoup
21:10de variétés de produits
21:11qui font qu'on a besoin
21:12de manutention
21:13et on accompagne ça
21:14justement avec la politique
21:15santé-sécurité
21:16en les accompagnant.
21:17Après,
21:17on sait qu'il y a des robots
21:18coupés à de l'intelligence
21:19artificielle
21:20qui ont la capacité
21:21de plus en plus fine
21:22à reconnaître
21:23les différents colis,
21:25etc.
21:26Donc,
21:26potentiellement,
21:27quand même,
21:27un peu moins d'humains
21:28dans les entrepôts.
21:29Ça peut,
21:29non,
21:29mais c'est vrai,
21:30après,
21:30c'est une question
21:31de coût,
21:31de génération
21:32et de localisation.
21:35C'est vrai qu'on a
21:35des entrepôts
21:36qui ne sont pas forcément
21:37dans des endroits
21:39où on a facilité
21:40à recruter
21:40des personnes
21:41qui sont prêtes
21:42à utiliser
21:42ou à voir
21:44dans leurs entrepôts
21:44des mécanismes
21:46comme ceci.
21:46Mais c'est un enjeu.
21:48Il y a,
21:48je crois,
21:49depuis deux ans,
21:50vous avez créé
21:51une journée
21:51qui s'appelle
21:51l'idée.
21:52Oui.
21:53C'est quoi,
21:54l'idée ?
21:54Alors,
21:55c'est...
21:55Journée des bonnes idées,
21:56c'est ça,
21:57en quelque sorte ?
21:58Oui,
21:58c'est ça.
21:59En fait,
21:59à travers le groupe,
22:00il y a un moment
22:01dans l'année,
22:02alors c'est tous les deux
22:02ou trois ans,
22:03il y a un moment
22:04où, en fait,
22:04on va réunir
22:05et on va faire
22:05un challenge
22:06des bonnes idées
22:07et des bonnes pratiques.
22:08Donc ça,
22:08les collaborateurs
22:09apprécient bien ça.
22:11C'est vrai qu'il y a
22:12plusieurs initiatives
22:13comme ça.
22:13Il y a aussi
22:13une initiative
22:14du Duo Day
22:15où, en fait,
22:15on va proposer
22:18à une personne
22:18en situation de handicap
22:19de venir faire un métier,
22:22enfin,
22:22accompagner un métier
22:22chez Antalys.
22:23Mais l'idée,
22:24je trouve ça super,
22:25mais c'est bien
22:27s'il en ressort
22:28vraiment des projets
22:30ou des transformations,
22:32vous voyez ce que je veux dire ?
22:32Parce que sinon,
22:33c'est même frustrant
22:33pour les salariés.
22:34J'ai participé à ça,
22:35j'ai ouvert la boîte à idées
22:36et puis deux ans après,
22:38il n'y a rien
22:38qui s'est passé, quoi.
22:39Non,
22:39c'est notamment utilisé
22:40dans le système
22:41de management de la qualité.
22:42Donc c'est une entrée
22:43dans notre système
22:44de management de la qualité.
22:45On va prendre
22:45cette boîte à idées
22:47pour en prendre
22:47et en capter
22:48certaines idées
22:49et les mettre en place
22:50ou pas,
22:51les évaluer
22:51et les comparer
22:53par rapport
22:54à d'autres initiatives.
22:56Puisqu'on est
22:56dans la politique RH,
22:59on l'a dit tout à l'heure,
23:00plus de 4000 employés
23:01un peu partout
23:02dans le monde,
23:02ça veut dire
23:03des réglementations,
23:05des cultures différentes,
23:07des religions différentes,
23:08comment vous donnez
23:10une ligne directrice
23:11qui est la ligne directrice
23:15d'un groupe français
23:16avec un ADN français ?
23:19Ce n'est pas une question facile
23:21parce que c'est vrai
23:22qu'Antalis est présent
23:23à travers le monde.
23:25Donc il y a déjà
23:25des réunions internationales
23:27qui permettent de mélanger
23:28et de brainstormer
23:30un peu toutes ces cultures.
23:31surtout avec un management japonais.
23:34Oui, avec un actionnaire principal japonais.
23:37Qui est fortement impliqué
23:38d'ailleurs dans la politique ESG
23:40du groupe.
23:41C'est vraiment un impact fort pour eux.
23:44Donc c'est déjà à travers ces réunions,
23:45à travers ce management
23:46qui réunit quand même des comités,
23:48qui fait des comités réguliers
23:50à travers tous les pays.
23:52Donc je dirais
23:52que c'est aussi une présence,
23:54une information.
23:54la politique RH est là
23:57pour aussi essayer
23:59d'amener des indicateurs
24:01à travers les pays.
24:01Mais ce n'est pas simple.
24:02Ce n'est pas simple.
24:03Un actionnaire japonais,
24:04ce n'est pas forcément simple.
24:06Ça, ce n'est pas une question facile non plus.
24:08Non, mais non.
24:08Je trouve que moi,
24:09pour avoir déjà travaillé
24:10dans le passé
24:10avec un actionnaire japonais,
24:13je trouve que ça oblige
24:14à aller dans le détail.
24:16Et ça, n'importe quelle boîte,
24:19même si on a tendance
24:19à penser que c'est embêtant,
24:22c'est une bonne chose.
24:22Ça pousse vers la conformité
24:26vers la réglementation.
24:27Donc c'est une bonne chose.
24:29Merci beaucoup,
24:30Pauline Darfeuil.
24:33Alice, ce n'est pas tout à fait
24:35le même métier.
24:35Et à bientôt sur Bsmart Fortune.
24:37C'est l'heure de notre rubrique
24:38Startup et Innovation.