Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous. Pendant des années, à cette heure-là, il a dit précisément bonsoir à des millions de téléspectateurs.
00:08Daniel Bédélian est mort et nous lui rendrons hommage en fin d'émission parce que c'était un confrère merveilleux.
00:14C'était un homme de grande qualité. C'était un journaliste de grande qualité.
00:18Mais c'était aussi un homme avec beaucoup d'esprit, beaucoup d'intelligence, beaucoup de culture, beaucoup d'humour.
00:24Et ce matin, lorsqu'on a appris sa mort, tous ceux qui l'ont connu et les téléspectateurs qui le connaissaient à travers l'écran
00:34ont eu de la peine parce que c'était un homme qui marque et a marqué ceux qui l'ont rencontré.
00:42On pense à Frédéric, son épouse, et on pense à Marguerite, sa fille, qui était avocate, qui est avocate, et on en parlera en fin d'émission.
00:50Les macronistes veulent démissionner M. Retailleau, Yohann Nouzaï.
00:56Mais je vous présente quand même Elisabeth Lévy, Gilles-William Golnadel, Geoffroy Lejeune, qui prépare sans doute le journal du dimanche. On est jeudi.
01:04Et le JD News après.
01:05Et le JD News. Là, on est dans la dernière ligne droite.
01:07Exactement.
01:08Vous affinez peut-être les angles, les propositions, les surprises, les interviews.
01:11Je peux vous dire que ça va être pas mal.
01:13Un scoop ?
01:14Oui, il y a un scoop qui va beaucoup vous plaire.
01:16Bon, à moi.
01:17Oui, à vous, à tout le monde.
01:19Oui, à nous.
01:20Au téléspectateur, etc.
01:21Évidemment, vous ne pouvez rien dire.
01:22Et à vous particulièrement, Pascal.
01:23Ah bon ?
01:24Oui.
01:25Alors là, bravo pour le coup.
01:27Vous avez mis M. Bukele à la une du journal du dimanche ? Vous avez eu une interview de M. Bukele ?
01:35Vous chauffez.
01:36Ah bon ?
01:37Vous savez que, blague à part, en vous écoutant parler de Bukele, je me suis dit qu'il fallait vraiment le faire parler.
01:42Mais il faut aller le voir, cet homme.
01:44Il y a un journaliste qui nous a gentiment proposé ses services, qui est en ce moment en train d'essayer, au Salvador, de trouver cette interview.
01:49Bon, j'en fais un gimmick.
01:51Il n'est pas question de faire la même chose au Salvador qu'en France, bien évidemment.
01:55Quoique…
01:57Non, non, évidemment pas.
01:59Mais c'est vrai que ces images sont sidérantes, comme souvent, d'ailleurs, les images de l'univers des prisons.
02:05Ça fascine toujours Alcatraz.
02:07Même les images d'archives.
02:09À Midnight Express.
02:11Exactement.
02:13Et donc, Joseph Massé-Scarron, je crois que je ne vous avais pas salué.
02:17Je ne suis pas sûr que vous ayez présenté Elisabeth Lévy.
02:19Oui.
02:20Je commence toujours.
02:21Le problème, c'est que vous ne vous intéressez que lorsque votre nom arrive.
02:26C'est important, c'est important, mais je voulais…
02:29Mais avant, parfois, il y a d'autres…
02:32J'arriverai un moment à vous faire un reproche fondé.
02:36N'ayez pas peur.
02:37Bon…
02:38À du coup, c'est celui qui ne pense pas à moi.
02:40Oui, elle est bien cette phrase.
02:41Elle est bien.
02:42Elle est égoïste.
02:43Bon.
02:44À l'approche du congrès du LR, les récents propos du ministre de l'Intérieur sur lui,
02:48en même temps, lui ont valu une OQTG de la part du groupe de Gabriel Attal.
02:54Obligation de quitter le gouvernement.
02:57Yoann Ouzaimi, c'est sérieux ?
02:59C'est sérieux.
03:00C'est-à-dire que les macronistes reprochent à Bruno Retailleau, justement, de ne pas être macroniste.
03:05C'est-à-dire qu'ils considèrent que quand on est au sein du gouvernement,
03:07on doit faire allégeance au président de la République seulement.
03:10Ils ont manifestement oublié qu'ils n'avaient pas gagné les dernières élections législatives.
03:14Et donc, qu'il y a aujourd'hui une coalition qui est composée de macronistes,
03:18fidèles aux chefs de l'État, qui sont de moins en moins nombreux par ailleurs,
03:21et aussi de personnes qui ne sont pas des opposants,
03:24parce que quand on est dans le gouvernement,
03:25on ne peut pas être directement opposant frontal au président de la République,
03:28mais qui sont en opposition à…
03:30Ce n'est pas des gens très connus, parce que je vois les noms.
03:33Je vois les noms.
03:34Prisca Thévenot.
03:35C'est quand même l'ancienne porte-parole d'Hubert Michel.
03:37Oui.
03:39Elle peut tranquillement descendre les Champs-Élysées et les remonter.
03:42Elle ne sera pas beaucoup ennuyée.
03:44Marie-Pierre Rixin non plus.
03:46Disons-le Stéphane Travert.
03:48Ce ne sont pas des gens, me semble-t-il.
03:50Éric Fautorel.
03:51C'est le ministre Stéphane Travert.
03:52Comment ?
03:53Ce ne sont pas des inconnus et des novostis non plus.
03:55Je ne vous dis pas que ce sont des inconnus.
03:58Ce n'est pas Gabriel Attal.
04:00Ce n'est pas Édouard Philippe.
04:02Ce ne sont pas les ténors de la Macronie.
04:06Non ?
04:07Je suis d'accord avec vous.
04:08Ce ne sont pas les ténors de la Macronie.
04:09Ce ne sont pas non plus des seconds couteaux.
04:11Est-ce qu'on connaît la position de Gabriel Attal ?
04:13En tout cas, oui.
04:14Manifestement, ils n'ont pas compris ce qui s'est passé lors de la dernière dissolution.
04:17Et puis surtout, ils ont peur que Bruno Retailleau se serve du gouvernement
04:21comme d'un tremplin pour l'élection présidentielle.
04:23Ce qu'il a naturellement l'ambition de faire.
04:25Alors que Laurent Wauquiez pense le contraire.
04:26Et ça, ça les dérange.
04:27Surtout que ce n'est pas terrible de dire je ne suis pas macroniste.
04:30Il y a pire insulte.
04:32Oui.
04:33Il a dit je ne suis pas macroniste.
04:35Il a dit je suis un adversaire du en même temps.
04:37Voilà.
04:39Tout ça, quand on pense à quel point les macronistes,
04:42mais Gabriel Attal en tête,
04:44ont savonné la planche aux dernières élections législatives,
04:46à Emmanuel Macron lui-même,
04:47c'est assez farce.
04:49Paul Vanier.
04:51Vous avez découvert son nom hier.
04:53Je l'avais découvert ici, en plateau.
04:56Il était venu pendant les élections législatives.
04:58Paul Vanier.
04:59Après l'audition sur l'affaire Bétarame,
05:01le rapporteur, le député LFI Paul Vanier a estimé
05:03que le Premier ministre François Bayrou avait menti devant l'Assemblée
05:06alors qu'il était sous serment.
05:08Ce qui s'est passé hier, c'est que François Bayrou a plutôt gagné
05:12cet échange, disons-le, en apportant des éléments pour convaincre
05:16et qu'aujourd'hui, effectivement,
05:18M. Vanier est peut-être plutôt en difficulté
05:21pour expliquer qu'il a menti.
05:23On ne sait pas sur quand, on ne sait pas comment,
05:25on ne sait pas sur quoi, mais c'est la tactique de la France insoumise
05:28de dire vous avez menti.
05:30Écoutez M. Vanier.
05:33Elle me paraît très importante cette audition
05:35car elle permet de confirmer que le Premier ministre
05:39a plusieurs reprises, ici à l'Assemblée nationale,
05:42à peau devant les victimes de Bétarame, a menti.
05:46Il a menti et il le reconnaît en faisant devant la commission d'enquête
05:50varier très profondément, très notablement
05:55sa version de toute une série de faits,
05:58de sa connaissance des faits de violences physiques et sexuelles à Bétarame
06:01qu'il reconnaît désormais à la question de son rapport
06:04au juge Miranda, par exemple.
06:07A-t-il menti hier soir sous serment ?
06:09Il est pour moi trop tôt pour le dire.
06:11Il faudrait d'abord être certain qu'il s'est parjuré.
06:13Je le dis à cette étape, à ce moment,
06:15je n'ai pas les moyens de l'affirmer, nous allons le regarder.
06:18S'il s'est parjuré, la première conséquence pour lui,
06:21c'est que la présidente de la commission d'enquête
06:24engage une procédure qui l'expose à une condamnation pénale
06:27et puis ensuite viendront bien sûr d'autres questions
06:30qui creuseront celles que nous avons déjà avancées.
06:33Il y aura les réponses, le cas échéant, de la commission d'enquête
06:37et comme rapporteur et présidente, là, nous sommes là pour y répondre.
06:40Et ensuite, il y aura des réponses politiques, c'est évident.
06:43Vous vous doutez bien que si François Bayrou avait menti,
06:47il y aurait eu un montage ce matin,
06:49il serait venu en disant, voilà, il a dit ça, il a dit ça
06:52et ce ne sont pas les deux mêmes versions.
06:54À partir du moment où tu ne mets pas ça en place,
06:56bien évidemment, ce sont des mots que dit M. Vanier.
06:58Mais surtout, la tactique, la technique de la France insoumise est terrible.
07:02Ajoutons qu'il déplace en plus, là c'est une partie,
07:07il déplace en plus la problématique puisqu'il accuse, en fait,
07:10François Bayrou d'avoir mis en cause la lanceuse d'alerte,
07:14Mme Gullung, et du coup d'avoir jeté l'opprobre
07:18sur tous les lanceurs d'alerte de France et de Navarre,
07:21ce qui est juste dément.
07:25J'ai regardé depuis hier soir la chronologie de cette affaire
07:29et ce qui me frappe, par exemple, c'est que les éléments se libèrent
07:34après, véritablement après 2000, c'est-à-dire après le suicide
07:38du prêtre M. Sylvie Caricante, qui était pendant 11 ans,
07:42qui a dirigé Betaram. Nous sommes en 2000.
07:44Donc c'est à ce moment-là que, véritablement, l'affaire complètement explose.
07:49Qui est ministre de l'éducation nationale en 2000 ?
07:53C'est M. Jacques Lang. Qui est son adjoint à la formation professionnelle ?
07:58M. Jean-Luc Mélenchon. Si vous faites vraiment une commission,
08:01moi je suis désolé, vous demandez à auditionner M. Jacques Lang
08:05et M. Jean-Luc Mélenchon. C'est absolument évident.
08:07Très bon point. Très bon point.
08:09On rappelle que les enfants de François Bayrou étaient Betaram.
08:12Ce qui est incroyable, c'est d'accuser, d'avoir couvert
08:16des actes de pédocriminalité, c'est quand même pas rien.
08:20Donc ils accusent François Bayrou d'avoir couvert cela,
08:23alors que ses propres enfants étaient à Betaram.
08:26Je dois dire qu'une fois que j'ai vu quelques moments de cette commission,
08:30que je n'ai pas pu regarder très longtemps tellement j'avais envie de casser mon poche,
08:33le comité de salut public, le tribunal révolutionnaire,
08:39c'est vraiment pas possible. Normalement, ces commissions doivent
08:44permettre au Parlement d'exercer cette grande fonction de contrôle.
08:49Mais là, pourquoi est-ce qu'on a encore des gens qui acceptent
08:53de faire de la politique, si c'est ça, faire de la politique,
08:55si c'est aller se faire insulter par des députés.
08:58Mais c'est incroyable.
09:00Vous avez bien compris que la France insoumise veut mettre la France par terre.
09:05Et tous les moyens sont bons.
09:08Là, je vais vous faire écouter un deuxième son de M. Vanier,
09:11parce qu'il se sert de la claque qu'avait donnée François Bayrou
09:16pour dénoncer une culture de la violence.
09:19Cette claque, c'est sidérant quand même.
09:23On en est là.
09:25Écoutez M. Vanier.
09:31Je retiens enfin de cette audition
09:34que le Premier ministre est emprunt d'une culture de la violence
09:38et d'une culture de la violence sur les enfants
09:40qu'il a à nouveau manifestée en relativisant devant nous
09:44des gestes qu'il a décrits comme des gestes éducatifs,
09:48des claques, des gifles, des tapes éducatives a-t-il dit,
09:53des claques non violentes a-t-il indiqué.
09:56Et cette relativisation de la violence sur les enfants,
09:59elle nous enseigne, car elle nous indique sans doute pourquoi
10:03François Bayrou, dans les années 90, ne traite pas,
10:06avec la vigilance qui est attendue de lui,
10:09les signalements, les alertes sur ces violences
10:12qui lui sont transmises.
10:14Je vous assure que ces gens font peur.
10:16Je n'ai pas entendu beaucoup M. Vanier au moment de l'affaire Katniss.
10:19Non mais ces gens font peur.
10:21Je vais poser une question.
10:23Non mais ce sont des esprits méchants
10:26qui émergent dans des temps troublés.
10:29Ce ne sont pas des esprits très élevés non plus.
10:32Ce sont des esprits médiocres,
10:35ce sont des tempéraments méchants qui, dans des temps troublés,
10:38trouvent une vitrine qu'ils n'auraient pas autrement.
10:41La vitrine, c'est la facture du Front républicain aussi.
10:44Merci à tous ceux qui ont appris.
10:46Merci à Gabriel Attal.
10:48Vous avez raison.
10:50Entre autres, il y a une question que je pose
10:53qui m'épate un peu, je ne suis pas spécialiste.
10:56Elle n'est pas terminée la commission d'enquête.
10:59Je suis un peu choqué.
11:01Je ne sais pas si c'est conforme à la procédure.
11:04Je suis quand même choqué que, à ce stade-là,
11:07on fasse une conférence de presse
11:10justement, d'ores et déjà,
11:13dire les choses
11:16et commencer presque des préjugements.
11:19Il y a eu deux conférences de presse.
11:22C'est vrai que ce n'est pas ordinaire.
11:25Je rebondis sur ce que vient de dire notre ami.
11:28Il y a eu deux conférences de presse.
11:31Il y a eu la conférence de presse, puis la conférence de presse.
11:34C'est à vous sur France 5.
11:37Sur le service public, ou à Mme Ernotte
11:40qui a été réélue.
11:43En expliquant que toutes les voix sont possibles.
11:46Mme Ernotte a été réélue, comme vous le savez.
11:49En disant qu'il faut faire écouter toutes les voix,
11:52mais surtout celle de la France Insoumise.
11:55Je peux vous dire que Thomas Legrand, de Libération,
11:58a été réélu.
12:01C'est à vous de la prestation du Premier ministre.
12:04Sur la claque, c'est important.
12:07En 2002, ça avait été très bien perçu par le public.
12:10C'est un tournant de la campagne.
12:13C'est à ce moment-là que François Bayrou décolle dans les sondages.
12:16Ça n'était pas vu comme ça serait vu aujourd'hui.
12:19Il faut la raconter.
12:22Alexis Corbière, qui n'est pas rancunier.
12:25C'est vraiment l'ami de Mélenchon.
12:28Il l'a traité n'importe comment.
12:31Il l'a humilié.
12:34Lui-même, au lieu de dire qu'il allait être libraire à la boule,
12:37il continue de faire de la politique.
12:40Il a été purgé, humilié.
12:43Il explique que M. Bayrou a menti.
12:46C'est intéressant de voir la psychologie des uns et des autres.
12:49Écoutez.
12:52Il a menti devant l'Assemblée nationale le 11 février.
12:55J'ai trouvé qu'il a fallu lui arracher les termes
12:58pour qu'il reconnaisse qu'en vérité, au moins pour ce qui est
13:01de la séance du 11 février dernier, il n'a pas dit la vérité.
13:04Devant la commission, j'ai trouvé qu'il a été
13:07par moments extrêmement fuyant.
13:10Je trouve qu'il y avait une absence de sincérité souvent.
13:13Et un retournement permanent, si vous l'avez écouté,
13:16à tel point que c'était un peu pénible.
13:19C'est pas l'affaire du juge.
13:22Il dit qu'il était au courant de rien.
13:25Il dit qu'il a croisé un juge sur un chemin un jour.
13:28Et puis on s'aperçoit hier qu'il a vu un des juges
13:31qui était un de ses voisins.
13:34Déjà, il a menti parce qu'il a dit qu'il n'était pas au courant.
13:37Il nous dit hier qu'il était au courant.
13:40Il a même raconté ça à sa fille.
13:43Qui peut imaginer qu'il savait
13:46qu'il avait fait des actes pédocriminels
13:49dans une école dans laquelle il avait inscrit ses enfants
13:52sans qu'il ne bouge.
13:55Mais quel est le père qui peut comprendre ça ?
13:58C'est invraisemblable.
14:01Je déteste ce genre de choses.
14:04Mais je connais François Bayrou intimement.
14:07Elisabeth le sait depuis 1979.
14:10Je sais si j'ai eu des désaccords avec lui.
14:13C'est l'élément qui est le plus important pour lui.
14:16Comme pour nous tous d'ailleurs.
14:19Très souvent les politiques montent à Paris.
14:22Quand je vois Bayrou comme ça...
14:25D'abord je ne sais pas comment François tient.
14:28Je ne sais pas comment il tient.
14:31On peut dire qu'il a le cuir épais.
14:34Ce qu'ils sont en train de toucher,
14:37c'est extrêmement violent.
14:40François Bayrou a parlé d'un mouvement libérateur.
14:43Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous.
14:46Je ne veux pas dire que le dossier est facile à défendre.
14:49Mais il y a des éléments.
14:52Prendre des coups, ça fait aussi partie.
14:55Quand tu es Premier ministre, t'es habitué.
14:58D'après notre ami Dartigold,
15:01qui le connaît bien, il dit que c'est quand même...
15:04Ecoutez ce qu'il dit.
15:07Pour moi, c'était un moment un peu libérateur.
15:10En dépit de...
15:16En dépit du chagrin
15:19que me causent la situation
15:22ou les souffrances
15:25de ceux et celles qui ont été pris dans tout ça.
15:28Quand vous parlez de gens comme Thomas Legrand,
15:31qui critique souvent les journalistes de cette maison.
15:34C'est vrai, c'est des esprits méchants, médiocres.
15:37Qu'est-ce que vous voulez faire ?
15:40Il y a tellement de rancœur, de frustration.
15:43Bien sûr que si.
15:46Honnêtement, je le connais un peu.
15:49On ne peut pas dire qu'il soit médiocre ni méchant.
15:52Il n'a pas eu une intelligence très indépendante.
15:55Je dirais ça comme ça.
15:58Quand je l'entends parler,
16:01des journalistes de cette maison,
16:04et d'expliquer que ce ne sont pas des journalistes,
16:07il y a quand même quelques cartes de presse dans cette maison.
16:10Mais dans la hiérarchie de l'horreur, je vous assure,
16:13il est assez bas.
16:16Il est très haut, manifestement.
16:19J'ai interviewé François Bayrou à Matignon il y a deux semaines
16:22pour le JDD.
16:25Après l'interview, on parlait de finances publiques.
16:28Est-ce que vous pensez que ce serait aussi dur ?
16:31Il n'a pas compris que je parlais d'économie.
16:34Je m'attendais à tout, mais pas à Bétharame.
16:37Il était dans une colère.
16:40Ça fait 4 mois qu'il ne peut rien dire.
16:43Il avait vraiment hâte de s'expliquer.
16:46Ils n'ont pas parlé des victimes.
16:49Ils n'ont rien à faire des victimes.
16:52Ce qu'ils veulent, c'est attaquer, viser François Bayrou.
16:55Ils instrumentalisent Gaza.
16:58Les victimes à Gaza n'en avaient rien à faire.
17:01Ce qui les intéresse, c'est de faire leur beurre électoral.
17:04Ils ont instrumentalisé l'affaire Nahel.
17:07Ils ont instrumentalisé M. Aboubakar Sissé
17:10qui est mort dans une mosquée dans le Gard.
17:13Ils instrumentalisent absolument tout sans jamais parler du fond
17:16et sans jamais parler des victimes.
17:19Avec l'espace médiatique de temps en temps qui est avec eux.
17:22Il y a toute la gauche rassemblée.
17:25La présidente de la commission est PS, mais ça ne la dérange pas.
17:28Ils attaquent aussi l'enseignement catholique.
17:31Si on s'intéresse vraiment aux victimes,
17:34il y a des sujets, des monstruosités
17:37qui sont vraiment à portée de main.
17:40Il y a un journaliste qui a écrit un livre sur la prostitution des mineurs.
17:43Ce sont des dizaines de milliers de gamins.
17:46Personne n'en parle.
17:49Personne n'en parle.
17:52Il y a ça, l'aide sociale à l'enfance, autres sujets monstrueux.
17:55Les gamins qui sont placés parce que leurs parents ne peuvent pas s'en occuper
17:58et qui sont violés, maltraités, etc.
18:01Ces gens-là s'intéressent au cas de François Bayrou qui est objectivement anecdotique.
18:04C'est une manière pour eux de prendre la lumière.
18:07Nous allons marquer une pause à tout de suite.
18:10Nous allons parler à l'instant de M. Delogu
18:13puisque le domicile est la permanence parlementaire
18:16du député de la France Insoumise.
18:19Il y a quand même une mauvaise séquence pour la France Insoumise
18:22entre la meute, le livre qui est sorti,
18:25ce type d'affaires aujourd'hui que l'on voit.
18:28C'est une séquence qui n'est pas très bonne, me semble-t-il,
18:31pour la France Insoumise.
18:34Le domicile et la permanence du député ont été perquisitionnés
18:37jeudi matin à Marseille dans le cadre d'une enquête pour vol
18:40et recel de vols de documents.
18:44Je pensais qu'il ne fallait pas critiquer la justice.
18:47Après le jugement de Mme Le Pen, c'est ce que j'avais cru comprendre.
18:50Je vous propose d'écouter pour avoir plus de détails
18:53Sabrina Birlin.
18:56Ce jeudi matin à Marseille ont eu lieu des perquisitions
18:59du domicile et de la permanence parlementaire
19:02du député LFI Sébastien Delogu.
19:05Ces perquisitions ont été menées par la brigade financière
19:08et dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte fin 2024
19:11pour vol et recel de vols de documents.
19:14Le parquet de Marseille précise qu'une plainte est à l'origine
19:17de l'enquête sans apporter d'autres détails supplémentaires.
19:20Du côté de l'entourage du député LFI, on se justifie
19:23que ces perquisitions seraient liées à un article 40
19:26que le parlementaire aurait effectué.
19:29Un article 40, c'est lorsque tout fonctionnaire ou agent public
19:32qui découvre dans le cadre de ses fonctions un crime ou un délit
19:35a l'obligation de le signaler auprès du procureur de la République.
19:39Sébastien Delogu aurait effectué ce signalement
19:42en septembre dernier au sujet de suspicions de faits délictueux
19:45et notamment des abus de biens sociaux
19:48au sein de l'entreprise Laser Propreté,
19:51une société au centre d'un conflit social lié au nettoyage
19:54du métro et de la gare Saint-Charles de Marseille.
19:57Toujours d'après l'entourage du député, c'est l'une des personnes
20:00visées par ce signalement qui se serait alors retournée
20:03contre Sébastien Delogu pour déposer plainte pour recel de vols
20:06de documents et c'est dans ce cadre que les policiers
20:09auraient perquisitionné à la recherche de ces documents.
20:12Je ne sais pas si vous avez des éléments à apporter
20:15sur cette affaire qui est assez complexe.
20:18Sincèrement, Monsieur Delogu n'est pas quelqu'un
20:21qui m'inspire une estime morale et intellectuelle immense
20:24mais là, il est d'abord présumé innocent
20:27et pour le reste, vraiment, il n'y a pas grand chose à dire.
20:30Ça a l'air compliqué.
20:34J'ai une généralité à dire sur ça.
20:37On a parlé juste avant de Paul Vannier et que là, on parle de Sébastien Delogu.
20:40Une des choses intéressantes dans le livre La Meute, c'est que vous comprenez
20:43que Jean-Luc Mélenchon, à un moment donné, pour asseoir son pouvoir
20:46de manière définitive et mener à bien son offensive
20:49pour mettre la France par terre, je ne peux pas le dire autrement,
20:52il a viré tous les gens intelligents et formés qui étaient dans son entourage,
20:55Corbière par exemple, qu'on a vu tout à l'heure, et il a choisi des gens
20:58qui ne réfléchissent pas et qui ont des profils objectivement très inquiétants.
21:02Ils ont été choisis pour ça.
21:05Ils ont dû faire valoir.
21:08C'est même avant Corbière, pour être exact.
21:11C'est quand a été évincé Jacques Généreux qui avait pourtant fait le programme présidentiel,
21:14Charles Richard, des gens de qualité intellectuelle, qu'on soit d'accord ou pas avec eux.
21:17Ils ont disparu à la trappe.
21:20On apprend quoi ?
21:23C'est celui avec qui il avait grandi, si j'ose dire, M. Mélenchon à gauche
21:26qui était M. Delapierre.
21:30Lorsque Delapierre est mort, il a envoyé un texto à sa femme,
21:33quelques jours après de s'éloigner un peu de la France Insoumise,
21:36« François aurait honte de toi ».
21:39Vous voyez ? C'est terrible.
21:42C'est pas très gentil en tout cas.
21:45C'est-à-dire que cette femme a perdu son mari
21:48et Jean-Luc Mélenchon lui envoie ce texto « François aurait honte de toi ».
21:51En fait, c'est sidérant.
21:54L'âme humaine de certains, en tout cas de ce M. Mélenchon.
21:57Il faudrait qu'il vienne un soir.
22:00Il va certainement venir.
22:03Mais pourquoi pas ?
22:06Je ne sais pas, il y a en tous les cas le manuel Bonparade.
22:09Rieux le pape, lourdement armé, quatre individus encagoulés
22:12ont tiré à l'arme automatique dans les rues de Mézieux,
22:15près de Lyon, dans la nuit du 5 au 6 mai.
22:18La scène a été filmée.
22:21Le maire d'Hiverdroite de la ville est surpris
22:24de découvrir ce niveau de violence.
22:27Et puis vous avez Alexandre Vincentdet
22:30qui lui représente Horizon.
22:33Il est allé sur le point de deal.
22:36Et il est allé parler avec précisément les dealers.
22:39Et il raconte.
22:44Je me suis déplacé lundi avec le préfet délégué de la sécurité du Rhône
22:47et les policiers, notamment dans un des quartiers de Rieux
22:50un des quartiers difficiles défavorisés
22:53dans lequel on est en train de faire de la rénovation urbaine.
22:56J'ai pu rencontrer ceux qui tiennent le point de deal du coin.
22:59Très clairement, le discours est assez clair.
23:02On ne veut plus de police.
23:05On veut que la police parte.
23:08On ne veut pas être verbalisé, on ne veut pas être arrêté.
23:11Et en fait, on veut finalement être tranquille.
23:14Sauf que la République ne sait pas s'arrêter.
23:17Vous l'avez compris de rire le pape.
23:20Il s'est déplacé sur place et il a entendu ce qu'il vient de vous dire.
23:23En revanche, il accuse ou il met en évidence
23:26le rôle du porte-parole de la France insoumise
23:29qui joue un double jeu.
23:32C'est fou. Mais ça va passer.
23:35On a un parlementaire de la France insoumise
23:38qui va au contact de ces individus qui posent problème
23:41qui sont très clairement très défavorablement connus
23:44de la police. Certains ont eu des peines de prison.
23:47Ces personnes-là ont aujourd'hui un porte-parole.
23:50Le député de la France insoumise de notre circonscription,
23:53ce matin a, en tant que pompier pyromane, bien sûr,
23:56condamné l'attaque du commissariat.
23:59Mais dans le même temps, je le montre à votre antenne,
24:02a fait dans le même temps distribuer ce tract
24:05qui explique que la police et les policiers à Rio-la-Pape
24:08harcèlent soi-disant les jeunes.
24:11Vous avez pas mal de députés,
24:14et pas seulement sincèrement de la France insoumise,
24:17qui sont dans la soumission et dans le double jeu
24:20et qui pour avoir non seulement la paix
24:23mais même des suffrages sont dans une sorte
24:26de connivence hypocrite.
24:29Vous aurez compris que ce sont deux affaires différentes.
24:32La première que je vous avais citée dans les rues de mes yeux,
24:35c'était dans la nuit du 5 au 6 mai.
24:38Le point de deal est le maire de Rio-la-Pape,
24:41Alexandre Vincentdet, qui s'était déplacé.
24:44La justice est-elle très laxiste ?
24:47C'est un sondage qui a été commandé pour CNews,
24:50pour Europe 1 et JDD.
24:5380% oui.
24:56Est-ce que vous diriez que la justice est trop laxiste ?
24:59Non.
25:02La justice est très laxiste
25:05en ce qui concerne la délinquance violente.
25:08Mais en ce qui concerne la délinquance financière,
25:11je ne suis pas le plus mal placé pour vous dire
25:14qu'elle n'est pas du tout laxiste,
25:17qu'elle est rapide, qu'elle est efficace
25:20et qu'elle travaille bien.
25:23Ce qui me choque beaucoup, c'est de privilégier
25:26le sang des gens plutôt que l'argent.
25:29Je suis assez révolté par cette situation purement idéologique.
25:32Je vais vous dire autre chose en matière de preuves.
25:35En matière financière,
25:38quand ça ne tient pas, ça tient encore.
25:41En matière de violence, si vous n'avez pas l'ADN,
25:44si vous n'avez pas ça, ça ne marche pas.
25:47Sauf pour les violences sexuelles.
25:50Je n'ai pas l'impression de violences sexistes et sexuelles.
25:53Vous m'expliquerez ce qu'est une violence sexiste.
25:56Mais en matière de violences sexuelles,
25:59je ne les trouve pas tellement laxistes.
26:02Ça va avec ce que je vous dis.
26:05Mais ce n'est pas seulement pour la délinquance financière.
26:08Et il peut se passer de preuves aussi.
26:11En matière de liberté d'expression aussi,
26:14ils sont capables d'être très sévères.
26:17En fait, il n'y a que pour les voix de fait
26:20que la justice n'est absolument pas sévère.
26:23C'est organisé pour ça,
26:26notamment parce qu'on n'a pas de place de prison.
26:29Il y a une volonté d'attaquer certains.
26:32Quand vous n'avez pas pignon sur rue,
26:35quelqu'un qui n'a pas pignon sur rue,
26:38il est beaucoup plus tranquille que quelqu'un qui paye ses impôts.
26:41Je trouve que le problème dans une démocratie,
26:44c'est quand on ne craint plus les gendarmes mais qu'on craint les juges.
26:47Là, il y a un problème. Et c'est la situation actuelle.
26:50Les gens craignent aujourd'hui la justice.
26:53Beaucoup de délinquants ne craignent pas les juges.
26:56Et ça, c'est un problème.
26:59Je parle de l'ensemble des personnes.
27:02Aujourd'hui, il y a des gens de bonne voix qui n'ont rien à dire.
27:05Et pourtant, je suis désolé, ils craignent les juges.
27:08Ce n'est pas la peur du gendarme.
27:11La peur du juge est en train de s'installer.
27:14Vous ne craignez rien.
27:17Moi, j'ai peur des juges.
27:20Il n'y a rien à se reprocher.
27:23C'est un problème dans une démocratie.
27:26Je voulais juste vous parler de Marlène Mourier.
27:29Sans doute, vous ne la connaissez pas.
27:32C'est le même cas que Robert Ménard.
27:35C'est un cas extraordinaire.
27:38C'est une mère républicain.
27:41Elle devrait marier prochainement un couple.
27:44Samedi soir, elle doit se marier en mairie de Bourg-les-Valences.
27:47Une Française et un Tunisien dont la préfecture a confirmé qu'il est en situation irrégulière.
27:50C'est le même cas que Robert Ménard.
27:53Le mariage ne sera pas célébré.
27:56Il s'agit d'un mariage de complaisance et insincère.
27:59Cela a été déclaré lors d'une conférence de presse.
28:02La mère Marlène Mourier avait assuré que l'homme avait avoué
28:05lors d'un entretien préalable qu'il voulait se marier pour avoir des papiers.
28:08Ecoutez Marlène Mourier.
28:11Il n'a pas rencontré les associations avant.
28:14C'est drôle.
28:17Les associations leur disent ce qu'ils doivent dire.
28:20Ecoutez Marlène Mourier.
28:23Même le président de la République, mardi soir,
28:26a dit à Robert Ménard.
28:29Il a employé cette expression.
28:32L'expression bon sens.
28:35C'est du bon sens.
28:38Ecoutez Mme Mourier.
28:42Je refuse de célébrer ce mariage
28:45parce que je suis confrontée manifestement
28:48à un mariage de complaisance.
28:51C'est le cas identique de Robert Ménard.
28:54Je suis face à une Française tunisienne
28:57en situation irrégulière
29:00qui, lors de l'audition de mariage, a fait l'aveu
29:03qu'il voulait se marier pour obtenir ses papiers.
29:06Lui et sa future épouse ont signé le document de l'opposition
29:10d'audition.
29:13Le procureur m'oblige malgré tout à marier.
29:16Je sais que je risque 5 ans d'emprisonnement,
29:1975 000 euros d'amende et une inégalité.
29:22Je ne peux pas accepter.
29:25On ne peut pas baisser la tête tout le temps, nous les élus.
29:28Si nous ne nous manifestons pas, cela va continuer.
29:31Le parquet a répondu le 4 février
29:34à Mme Mourier que l'enquête de police
29:37n'avait pas permis de démontrer l'insincérité de ce mariage.
29:40Il ne pouvait s'y opposer avocant la liberté de se marier
29:43qui est reconnue comme une liberté fondamentale constitutionnelle.
29:46Mardi soir, le président Emmanuel Macron a dit sur TF1
29:49souhaiter l'examen par le Parlement d'une proposition de loi
29:52visant à interdire le mariage d'étrangers en situation irrégulière.
29:55Mais on découvre que ça n'existe même pas.
29:58Cette loi n'existe pas.
30:01C'est fou d'imaginer un mariage
30:04sur le sol de France
30:07par quelqu'un qui est en situation irrégulière.
30:10Il n'a pas à être là.
30:13Il faut que cette personne devienne un délit.
30:16Quand on dit qu'on marche sur la tête,
30:19qu'est-ce qu'on attend ?
30:22Les gens qui sont en situation irrégulière sont en situation...
30:25C'est un délit !
30:28Vous voyez bien que depuis...
30:31C'est ça qui est incroyable.
30:34Pas que François Hollande.
30:37Même les macronistes.
30:40Franchement, là-dessus, ils ne sont pas très offensifs.
30:43Depuis 8 ans, ils n'ont pas changé la loi.
30:46Après, on t'explique qu'il n'est pas dans le déni Emmanuel Macron.
30:49Il ose dire qu'il y a 8 ans, la situation n'était pas la même qu'aujourd'hui.
30:52En fait, elle était exactement la même qu'aujourd'hui.
30:55Ce qui est intéressant dans cette affaire,
30:58c'est qu'il n'y a pas d'argument sur ce genre de choses.
31:01Et s'ils vont appliquer la loi avec intelligence,
31:04ce serait quand même étonnant que Robert Ménard et cette dame
31:07soient les seuls à prendre la peine en courue.
31:10Mais vous rigolez ?
31:13Comme ils sont de droite tous les deux,
31:16tu tombes sur un juge qui n'a pas forcément cette sensibilité.
31:19Ils vont te dire, comme pour Marine Le Pen,
31:22on applique la loi.
31:25Mais ils l'interprètent la loi, on le sait bien.
31:28Tu ne l'interprètes pas, c'est légal.
31:31Pardonnez-moi, il n'y a même pas à l'interpréter.
31:34C'est la loi qui est folle.
31:37Comment tu veux juger de la sincérité ?
31:40Il a changé d'avis, il est tombé amoureux entre-temps.
31:43L'amour est passé.
31:46Le 4 novembre, c'était une révélation.
31:49Vous êtes trop sentimental.
31:52Il y a des choses qu'on ne peut pas faire en France.
31:55Mais il y a des choses simples à faire.
31:58Ce n'est pas très compliqué.
32:01Est-ce que vous ne voyez pas que sur le fond,
32:04ça montre le masochisme français ?
32:07Oui, vous avez raison.
32:10Soumission.
32:13Le masochisme.
32:16Le suicide français.
32:19Les élections russes et ukrainiennes sont présentes ce jeudi à Istanbul, en Turquie,
32:22pour y mener leur première pourparlée directe depuis le printemps 2022.
32:25Même une avancée.
32:28Volodymyr Zelensky, président dans le pays,
32:31a pourtant indiqué qu'il ne prendra pas part aux négociations, tout comme Vladimir Poutine.
32:34Mais il n'y a ni Poutine, ni Trump, ni Zelensky.
32:37Voyons le sujet de Mathilde Kouvelier-Flormois.
32:40Sa décision est prise.
32:43Volodymyr Zelensky ne se rendra pas à Istanbul.
32:47Il est pourtant bien arrivé en Turquie en début de journée.
32:50Mais le président ukrainien n'accepte pas l'absence de Vladimir Poutine.
32:53Pour lui, le président russe ne prend pas au sérieux les pourparlers de paix
32:56en envoyant une délégation de second rang.
32:59Une délégation que Volodymyr Zelensky a qualifiée de factice.
33:02Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères,
33:05n'a pas tardé à répondre au président ukrainien.
33:08Qui utilise le mot factice ?
33:11Un clown ? Un raté ?
33:14Une personne sans aucune formation qui parle de personnes qui en ont ?
33:17Et il les traite d'idiots ? Pour qui se prend-il ?
33:20Après ces vifs échanges entre ukrainiens et russes,
33:23une délégation ukrainienne sera tout de même présente à Istanbul
33:26dans l'espoir d'obtenir un cessez-le-feu.
33:29En ce qui concerne l'ordre du jour,
33:32ils auront un mandat, le cessez-le-feu est la priorité,
33:35même si je continue de penser que la Russie ne prend pas ses réunions au sérieux
33:38et ne souhaite pas mettre fin à la guerre.
33:42Côté russes, ces nouveaux pour parler doivent s'inscrire
33:45dans la suite des négociations avortées en 2022.
33:48Nous considérons ces négociations comme la suite du processus de paix d'Istanbul,
33:51malheureusement interrompu par la partie ukrainienne il y a trois ans.
33:54Notre délégation officielle a été approuvée par décret présidentiel
33:57et dispose de toutes les compétences et de l'autorité nécessaires
34:00pour mener les négociations.
34:03Le président américain Donald Trump ne se dit pas optimiste pour le moment.
34:06Il a déclaré qu'il n'y aura pas d'avancée
34:10tant qu'il n'aura pas rencontré son homologue Vladimir Poutine.
34:15Vous savez, quand Trump dit qu'il ne se passera rien tant que je n'ai pas vu Poutine,
34:18vous sentez qu'il ne se passe pas grand-chose en leur absence.
34:21Le plus intéressant, c'est qu'en 2022, on aurait pu,
34:24et que c'est Boris Johnson qui a fait avorter à l'époque.
34:27Ça demande quand même peut-être discussion,
34:30parce que je pense que ça, ça a été le récit aussi beaucoup poussé par les Russes.
34:33Boris Johnson lui donne un tout autre récit,
34:36je suis désolée.
34:39Je ne suis pas sûre que c'était aussi simple.
34:42Parce que maintenant, ça arrange tout le monde de dire en 2022, vous pouvez tout arrêter.
34:45Je ne suis pas sûre qu'à ce moment-là,
34:48il y avait vraiment une possibilité d'obtenir des Russes
34:51le retrait de certains territoires.
34:54Mais là, en l'occurrence, je me demande quand même si Donald Trump n'a pas loupé une occasion.
34:57Je me demande pourquoi est-ce qu'il n'est pas, lui, allé à Istanbul.
35:00Si Zelensky et Trump s'étaient retrouvés à Istanbul,
35:03comment Vladimir Poutine aurait pu ne pas y aller ?
35:06Si Trump et Zelensky étaient à Istanbul,
35:09je ne vois pas comment le président russe faisait l'impasse.
35:12C'était jeter Zelensky dans les bras du président américain.
35:15Donc vraiment, je m'interroge pourquoi Trump n'est pas allé à Istanbul.
35:18Je crois qu'il a loupé là une occasion.
35:21Il pense qu'il a mieux à faire.
35:24Gaza. Donald Trump a affirmé ce jeudi vouloir prendre le contrôle de la bande de Gaza
35:27pour en faire une zone de liberté.
35:30Il a dit cela.
35:33Il y a des concepts pour Gaza que je pense très bons.
35:36En faire une zone de liberté que les Etats-Unis s'impliquent et en fassent juste une zone de liberté.
35:39Je pense que je serais fier que les Etats-Unis l'aient, la prennent
35:42et en fassent une zone de liberté.
35:45Ça rejoint ce qu'il avait dit il y a quelques jours.
35:48Oui, vous pouvez faire de Monaco.
35:51Le problème, c'est que la dernière fois que les Gazaouis ont été relativement libres,
35:54ils ont élu le Hamas.
35:57Avant la liberté, il faudrait peut-être s'occuper de sécurité, de prospérité et d'éducation.
36:00Ce n'est pas demain que Gaza peut être un territoire libre.
36:03Après la dictature du Hamas, l'enseignement de la haine, etc.
36:06C'est terrible ce qu'il se passe à Gaza.
36:09Mais il faut rappeler une nouvelle fois
36:12qu'il suffirait de rendre les...
36:15On oublie.
36:18C'est incroyable la manière dont on oublie les Etats-Unis.
36:21C'est incroyable la manière dont on oublie les Etats-Unis.
36:24C'est incroyable la manière dont on oublie les otages.
36:27C'est quand même pas compliqué de le penser ça.
36:30Ils rendent les otages et c'est fini.
36:33Donc l'aveuglement d'une grande partie de la presse
36:36autour de cette évidence me stupéfie.
36:39Même si je connais malheureusement mes...
36:42Il n'y a pas de l'aveuglement.
36:45Pas de l'aveuglement.
36:48Ils savent très bien, bien sûr.
36:51On a dévoilé leur nouvelle édition
36:54et il y a des nouveaux mots qui entrent dans leur colonne.
36:57Parmi eux, figurez-vous des mots marseillais.
37:00Nous sommes allés tourner à Marseille
37:03et je vous propose d'écouter ces nouveaux mots.
37:06A l'Estac, cet ancien village de pêcheurs
37:09qui a conservé son identité authentique,
37:12le parler marseillais est dans toutes les bouches.
37:15Nous je comprends.
37:18C'est une langue marseillaise.
37:21Je suis né ici même.
37:24Trois mots de cette langue font justement
37:27leur entrée dans le dictionnaire Le Robert.
37:30Tarpin, gâté et tanqué.
37:33Ces spécialistes vous en donnent la définition.
37:36Tarpin, expliquez-moi.
37:39Ça veut dire beaucoup bien.
37:42Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise?
37:45Qu'est-ce que vous voulez que je vous embrasse?
37:48Tanqué, un clou.
37:51Une femme.
37:54Une femme tanquée.
37:57Elle est tanquée là-bas.
38:00Trois mots avec des significations multiples selon le contexte.
38:03Autre fierté dans la cité fosséenne et autre dictionnaire.
38:06Le Larousse accueille dans ses pages
38:09le chef marseillais triplement étoilé Gérald Passéda
38:12aux côtés de Léon Marchand, Cédric Lapiche
38:15ou Jody Foster.
38:18Vous allez dire tanqué?
38:21Le verbe, ça veut dire quoi?
38:24C'est planter, enfoncer, tanquer un clou.
38:27Alors être bien fait.
38:30Une femme bien tanquée.
38:33Il est tanqué.
38:36Faire l'école budgétaire.
38:39Tarpin?
38:42Tarpin, ça veut dire super.
38:45C'est un super relatif.
38:48Moi j'habite à Marseille, vous savez que tout le monde dit ça.
38:51Tarpin?
38:54Bien sûr.
38:57Mes frères et soeurs qui étaient plus petits que moi,
39:00ils ont commencé à parler de Marseillais.
39:03Parce que vous habitez à Marseille?
39:06Ça veut dire beaucoup de, plein de.
39:09Il y avait tarpin de monde.
39:12Il y a aussi une expression, je crois que c'est dégain.
39:15On craint dégain.
39:18C'est même des banderoles de supporters marseillais.
39:21Et alors gâté?
39:24Ma gâtée?
39:27Oui, c'est Jul.
39:30Le rappeur marseillais, il dit où est ma gâtée?
39:33Qu'est-ce qu'il me dit?
39:36Parce que là, il faut que j'écoute.
39:39Ça a été remis au goût du jour par les rappeurs,
39:42me dit Benjamino.
39:45Par les rappeurs?
39:48Oui, par les rappeurs, me dit Benjamino.
39:51Et c'est elle ma gâtée, ma préférée, mon caramel.
39:54C'est joli ça, c'est elle ma gâtée, ma préférée, mon caramel.
39:57C'est mignon, c'est joli.
40:00Ce qui est amusant, c'est que les rappeurs,
40:03ce n'est pas exactement la même sociologie que les gens
40:06qu'on a vus dans le reportage, mais ils ont le même langage.
40:09C'est bien.
40:12En parlant de Marseille, vous avez vu que vous avez
40:15une école de Marseille qui préconise de chanter
40:18la marseillaise aux enfants.
40:21Vous avez des insoumis qui se sont révoltés
40:24parce qu'ils considéraient que c'était de la propagande.
40:27Ça, vous m'avez étonné.
40:30On va en parler demain.
40:33Je voulais qu'on rend hommage à Daniel Bilalian
40:36parce que c'était d'abord un journaliste exceptionnel.
40:39Et puis, il appartient à une génération...
40:42Il était né en 1947
40:45et le nombre de personnalités
40:48qui sont nées en 1947,
40:51c'est le moment du baby-boom, est absolument sidérant.
40:54De Julien Clerc à Michel Sardou,
40:57le nombre de gens qui sont nés en 1947.
41:00Et il est mort hier soir.
41:03Il avait des qualités professionnelles
41:06tout à fait remarquables.
41:09Il était servi par ce beau physique.
41:12Il y a un côté Cary Grant, un peu chez Daniel Bilalian.
41:15Il était très proche, bien sûr, de la communauté arménienne
41:18puisque son père avait fui le génocide.
41:21Et son père était devenu artisan tailleur dans Paris.
41:24C'est pourquoi Daniel était toujours d'une élégance
41:27qui n'était pas que vestimentaire,
41:30mais son élégance était morale aussi.
41:33Puis, il se trouve que je le connaissais un peu
41:36parce qu'il y avait un club de cigares dans les années 90.
41:39Et c'est Thierry Roland qui nous avait fait rentrer
41:42avec Olivier Delagarde.
41:45On était vraiment les plus jeunes.
41:48C'était un club de cigares
41:51où il n'y avait que des énormes vedettes de l'époque.
41:54Il y avait Gilles Dass, il y avait Pivot,
41:57il y avait Thierry Roland.
42:00Aujourd'hui, tout ça ne pourrait plus exister
42:03parce que c'était une autre époque.
42:06Et Bilalian était sympa avec les jeunes.
42:09On commençait, on débutait.
42:12C'était quelqu'un de bienveillant, de gentil.
42:15Il n'était dupe de rien.
42:18Il était sûrement très exigeant dans le métier.
42:21Mais il était gentil.
42:24C'est assez agréable de rencontrer des gens bienveillants et gentils.
42:27Moi, je pensais à son épouse, Frédérique.
42:30Je pensais évidemment à sa fille qui s'appelait Marguerite
42:33dont il était très fier qu'elle ait une brillante avocate.
42:36Et tous ceux qui l'ont rencontrée en diront du bien.
42:39Je voulais vraiment qu'on pense à lui
42:42en cette fin d'émission.
42:45D'abord, qu'on écoute peut-être Gérard Rolls ce matin
42:48parce que Gérard, lorsqu'il est arrivé sur le plateau
42:51par le plus grand des hasards, il a travaillé avec lui
42:54et on lui a appris quasiment la mort de son ami.
42:57C'était un mec formidable.
43:00C'était un ami et un grand patron.
43:03Il était journaliste viscéral.
43:06Il continuait de lire toute la presse et de suivre la politique.
43:09Et en même temps, à un moment de sa vie, en 2005,
43:12on lui a dit « tu vas devenir directeur des sports ».
43:15Ce n'était pas son truc.
43:18Il s'est transformé complètement en grand patron, négociateur.
43:21Et pendant 11 ans, de 2005 à 2016,
43:24il a permis à France Télévisions de continuer
43:27à avoir tous les grands événements.
43:30C'est Daniel.
43:33À chaque fois qu'on parlait ensemble le soir, il disait
43:36« Tu sais Gérard, en fait, je suis moins proche de vous,
43:39les journalistes, sur le terrain,
43:42mais au moins je vous donne à manger, je vous donne à travailler. »
43:45Je voulais qu'on voit une séquence qui date de 79,
43:48le soir de la mort de Jacques Mesrine.
43:51Madame, Monsieur, bonsoir.
43:5415h15, cet après-midi, porte de Clignancourt à Paris.
43:57Au milieu de la circulation, une fusillade éclate.
44:00Une voiture grise s'immobilise, criblée de balles.
44:04À l'intérieur, tué net, Jacques Mesrine et sa compagne,
44:07grièvement blessés par les policiers
44:10de l'office central de répression du banditisme
44:13qui avait tendu un véritable guet-apens
44:16à celui qui, depuis plus d'un an et demi, faisait courir
44:19et narguer toutes les polices de France.
44:22Avant d'aller plus loin, je vous propose de revivre les événements
44:25tels qu'ils se sont déroulés, chronologiquement,
44:28cet après-midi, porte de Clignancourt.
44:31Antenne 2, il a 32 ans, présente le 20h.
44:34C'est une génération tout à fait talentueuse,
44:37cette génération-là qui arrive...
44:40Antenne 2 était très performante à l'époque.
44:43C'était Marcel Julien qui avait bâti Antenne 2.
44:46Il y avait Chancel, il y avait Pivot, notamment.
44:49Il y avait une rédaction vraiment très performante.
44:52Mais vous voyez, la modernité, ça a 79, ça a plus de 40 ans.
44:55La modernité de l'écriture, du style,
44:58la voix, le physique, le charisme de Daniel Bilalian.
45:01Donc, c'est normal qu'il ait eu sa carrière
45:04qui a été la sienne.
45:07Voilà.
45:10Ce que nous pouvions dire.
45:13Je ne sais pas si les uns et les autres vous l'avez croisé.
45:16– Ce moment-là, c'est un moment où les journalistes
45:19travaillaient sans les réseaux sociaux, sans Internet.
45:22C'était un autre métier, quand même.
45:26– J'ai travaillé sur Internet, oui.
45:29– J'ai fait des reportages, j'envoyais des articles
45:32que je devais dicter.
45:35– Vous avez des sténos ? – Oui, absolument.
45:38Je n'ai pas appris qu'il y avait des sténos.
45:41– J'ai connu aux Figaro, les sténos disaient
45:44« Attendez, j'entre en cabine, il n'y a plus de place,
45:47je vais attendre deux secondes. »
45:50Vous étiez pressé par le temps.
45:53– Oui, je peux vous prendre, elle rentrait en cabine et elle vous prenait.
45:56– Il fallait bien le dicter, pas trop vite.
45:59Évidemment, quand il y a eu Internet, la première chose que j'ai vue,
46:02c'est qu'un texte était transmis sans qu'il y ait le moindre problème
46:05et sans la moindre faute qui pouvait être ajoutée à l'oreille.
46:08Je trouvais ça merveilleux, c'est vrai.
46:11Mais pour la doc, on travaillait de façon totalement différente.
46:14Et donc l'écriture était préparée à ça, l'écriture classique.
46:17– Merci pour vos souvenirs de jeunesse.
46:20– Je vous en ferai comme vous voulez.
46:23C'était mieux avant, je tiens à vous le dire.
46:26– En tout cas, ce qui m'a frappé dans l'extrait qu'on a vu,
46:29c'est que le présentateur, qu'il est en 79,
46:32pourrait raconter l'info de la même manière aujourd'hui.
46:35C'est d'une modernité très grande.
46:40Gauthier Lebret.
46:42– Alors événement, dans un instant, on a beaucoup parlé de la présidentielle roumaine.
46:45Vous savez, où il y a un candidat qui a été disqualifié
46:48alors qu'il était arrivé en tête après le premier tour.
46:50Donc on a refait une élection, et il y a un nouveau favori
46:53qui s'appelle Georges Simeon, qui est soutenu par George Escou,
46:57qui est le candidat qui a été disqualifié.
46:59Donc on a parlé de ce vent mauvais qui pouvait souffler en Europe,
47:01après ce qu'avait dit G. Diven, recul de la liberté d'expression,
47:04recul de la démocratie.
47:06Il se trouve que Georges Simeon, il est à Paris.
47:08Et donc il sera dans un instant sur le plateau de 100% politique.
47:11Et il peut être président de la Roumanie ce week-end.
47:14– Bravo, alors là, vraiment bravo.
47:16– Et il va être avec vous. – Juste après la pause.
47:19– Eh bien, je vous remercie, grande demande.
47:21– Attends, j'ai lu Georges Simeon, toujours.
47:23– Oui, non, c'est pas Maigret, on ne va pas parler de Maigret dans un instant.
47:27– C'est des formations. – C'est Georges Simeon.
47:30– Alors, je vous remercie ce soir qui était avec nous,
47:35Félix Perola, Jean-Luc Lombard était à la réalisation,
47:37Philippe était à la vision, Raphaël Lissac était au son.
47:39Merci à Benjamin Nau, à Robin Piette, Félix Perola.
47:42Demain soir, ce sera Éliott Deval qui présentera comme tout le week-end.
47:46Et je le remercie, l'heure des pros le matin, l'heure des pros le soir.
47:50Et c'est l'ami Éliott qui fait ça et qui le fait remarquablement.
47:54Après, ce sera vous, demain soir à 21h, Gauthier Lebret.
47:59Passez une excellente soirée.
48:02Et puis, donc, on attend le journal du dimanche avec…
48:05– Ah oui, c'est quelque chose. – Ah non mais…
48:08– Je sais, je sais, je sais.
48:10– Vous êtes dans la confinement ? – Oui, oui, je le sais.
48:12– Gauthier, il se renseigne toujours.
48:13– Ah oui, moi, je ne suis même pas au courant, mais bon.
48:16J'avais une piste avec Monsieur Bukele, on m'a dit vous chauffez.
48:20– Il faudra être patient.
48:22– Bonne soirée avec Gauthier, à demain matin.