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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros ce matin sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNews jusqu'à 10h30.
00:00:06Une commission d'enquête parlementaire, quand elle est dirigée par un député insoumis, exale un parfum de guillotine.
00:00:14François Bayrou répondait hier à M. Paul Vanier, député de la France Insoumise, qui l'accuse, je cite,
00:00:19de ne pas avoir protégé les élèves de Notre-Dame de Bétaram, victimes de violences pédocriminelles,
00:00:26et d'ajouter, depuis le milieu des années 90, vous le saviez.
00:00:32M. Vanier est l'enfant de Robespierre, il accuse, sans preuve.
00:00:36Derrière François Bayrou, c'est aussi l'enseignement catholique qu'il vise.
00:00:40Son acharnement contre le collège lycée Stanislas de Paris illustre son obsession d'attaquer l'église de Rome.
00:00:46Il préfère le lycée musulman Averroès de Lille, qu'il défend contre vents et marées.
00:00:51Il faut lire le livre La Meute, l'univers impitoyable de la France Insoumise, raconté en 300 pages,
00:00:58pour apprendre à qui François Bayrou avait affaire hier.
00:01:01Brutale, glaciale, cassant, méthodique, acharnée, mais aussi appliquée et cruelle.
00:01:05Toutes les passions tristes, réunies chez M. Vanier, caricatures d'apparats chics,
00:01:10qualités qui permettent d'arriver au sommet quand sonne l'heure de la Révolution,
00:01:15et viennent les procès sommaires ou les exécutions collectives.
00:01:19Esprit méchant, les M. Vanier émergent lorsque les temps deviennent troubles.
00:01:27Ils rêvent du grand soir, qui les placerait dans la lumière,
00:01:30et avoir pourquoi pas un destin national que l'anonymat d'une carrière de professeur d'histoire-géographie interdit.
00:01:36Rassurons-nous, le grand soir attendra, et M. Vanier retrouvera ses chères études,
00:01:42ressassant à l'infini ses rancœurs, tandis que François Bayrou continuera son action politique, soyons sérieux.
00:01:47Personne n'imagine que le Premier ministre ait couvert, il y a 30 ans, des actes de pédocriminalité,
00:01:53dans un lycée où ses propres enfants étaient inscrits et scolarisés.
00:01:59Il est 9h01, nous sommes avec Audrey Berthoud.
00:02:02Bonjour Pascal, bonjour à tous.
00:02:15Cette opération inédite près de Grenoble, le maire de Fontaine, lance une opération de sécurité et d'occupation citoyenne.
00:02:22Le but est de déloger les trafiquants de drogue de leur point de deal en occupant l'espace.
00:02:27Cette opération va durer 10 jours.
00:02:29Le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, était interrogé par Sonia Mabrouk ce matin.
00:02:33Écoutez.
00:02:35C'est important pour rassurer les habitants qui souffrent, qui subissent ce trafic.
00:02:40Ce qui est plus important, c'est démanteler le réseau.
00:02:42Une fois qu'on a démantelé le réseau, il faut occuper le terrain.
00:02:45C'est-à-dire que c'est ce qu'on fait, déploiement de forces de sécurité intérieure pour sécuriser,
00:02:49contrôle administratif, contrôle de commerce, présence des forces de la police municipale également.
00:02:54Des délégations russes et ukrainiennes sont attendues aujourd'hui à Istanbul.
00:02:59Ce sera leur premier pour parler direct.
00:03:01Depuis 2022, le président russe a refusé d'y participer.
00:03:05Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avait pourtant appelé avec insistance
00:03:09Vladimir Poutine à prendre part en personne à ses pourparlers.
00:03:12Et enfin, Tom Cruise a monté les marches du Festival de Cannes.
00:03:16Hier, Iréna Scheig, Baptiste Jabiconier, Valon Goria ou encore Éric Judor,
00:03:20les stars se sont précipités sur le tapis rouge pour visionner l'ultime volet de Mission Impossible.
00:03:26Tom Cruise et l'équipe du film ont fait leur entrée au rythme de la bande originale du film.
00:03:31Et le final de Mission Impossible, ce sera mercredi prochain en salle.
00:03:35– Et regardez cette image quand même de Tom Cruise.
00:03:39Alors je pense à nos amis auditeurs d'Europe 1 qui n'ont pas la voix.
00:03:44Mais vous savez quel âge il a, Tom Cruise ?
00:03:46– 66 ?
00:03:47– Ah non, pas 70 quand même !
00:03:50– 66 !
00:03:51– 62 ans !
00:03:5362 ans, regardez, Tom Cruise, il en fait 32 mois.
00:03:58Quand même très étrange, je ne trouvais pas ?
00:04:00– Ah oui, bien sûr !
00:04:01Virginie Giraud est avec nous, Olivier Dartigol, Philippe Bilger, Vincent Hervoit, Thomas Bonnet
00:04:06et Maître Pascal-Pierre Garbarini, et là vous le connaissez, il est avocat.
00:04:10On parlera tout à l'heure des avocats qui sont mal menés en France.
00:04:13Je pensais qu'un avocat pouvait dire ce qu'il veut dans le prétoire,
00:04:16s'il voulait par exemple être particulièrement désagréable.
00:04:21– Il vient de la télé.
00:04:21– Comment ?
00:04:22– Il vient de la télé, s'il veut être vraiment désagréable.
00:04:24– Merci Vincent Hervoit.
00:04:26– Et finalement, j'ai vu qu'on pouvait, une défense, on pouvait, comment dire, être vite, être accusé de…
00:04:34– Oui, enfin la parole de l'avocat est libre et il bénéficie d'une immunité judiciaire,
00:04:38mais je vais en parler puisque justement, il y a un dérapage avec ce qu'on appelle la victimisation secondaire
00:04:44qui peut sanctionner en fait le client des propos tenus par l'avocat.
00:04:48Donc c'est tout à fait scandaleux parce qu'en fait, on commence et on y arrive à revenir
00:04:53sur ce qu'on appelait le délit d'audience qui a été prévu par un décret de 54
00:04:59et qui a été supprimé par une loi en 1982.
00:05:01Mais donc la liberté d'expression de l'avocat est assez malmenée,
00:05:05voire aujourd'hui, je l'entends et je le dénonce,
00:05:09qu'on est en train de vouloir brider la parole de l'avocat et c'est inadmissible.
00:05:13– Et on en parlera évidemment tout à l'heure parce qu'il y a eu l'affaire Marine Le Pen
00:05:16où effectivement on a reproché la défense à Marine Le Pen
00:05:19et puis il y a effectivement cette affaire où on a écouté un avocat avec son client,
00:05:25M. Bilger trouve ça très bien, mais bon lui…
00:05:28– Non, non, mais c'est une infraction.
00:05:30– Oui, c'est une infraction, sauf que c'est un droit…
00:05:33– Mais dans ce domaine, vous n'y connaissez rien.
00:05:36– Mais dans les autres aussi.
00:05:38– Sur un plateau de la ballon, vous avez Nicolas Sarkozy et de l'autre…
00:05:43– Dans les autres…
00:05:44– Mais ce n'est pas le sujet.
00:05:46– Non mais vous me titillez, je réagis.
00:05:49– Je ne vous titille pas, M. Garbarini.
00:05:53– Et la ferme de Dieu.
00:05:54– Ou la défense est à l'heure.
00:05:56– C'est celle-là, c'est celle-là dont on parle.
00:05:58Alors, Betaram, effectivement, Betaram, j'ai regardé,
00:06:01je n'ai pas regardé les cinq heures.
00:06:02– Moi oui, les cinq.
00:06:03– Bon, c'est vraiment…
00:06:05– Je vous assure, en fait, c'est scandaleux.
00:06:08Si on se dit les choses, c'est scandaleux.
00:06:10– Oui.
00:06:11– C'est-à-dire que de mettre…
00:06:13Et ça abîme notre démocratie, ça abîme nos institutions,
00:06:16ça abîme nos hommes politiques, ça abîme tout.
00:06:17– Mais ça s'est vu hier, beaucoup.
00:06:19– Oui, mais c'est un scandale, en fait.
00:06:21C'est un scandale démocratique.
00:06:22Vous avez un Premier ministre et on lui dit,
00:06:24vous savez, vous avez couvert des actes pédo-criminels,
00:06:28enfin c'est d'une gravité inouïe,
00:06:29alors que ses propres enfants sont dans…
00:06:31Bon, et vous avez un petit monsieur qui s'appelle M. Vanier,
00:06:34qui est vraiment la caricature.
00:06:36Quand je dis c'est l'enfant de Robespierre,
00:06:37mais ces gens sont terrifiants.
00:06:39– L'enfant de Robespierre est de Saint-Just, je veux dire.
00:06:41– Oui, l'enfant de Robespierre est de Saint-Just.
00:06:43Alors nous, on avait eu M. Julien Saint-Toul,
00:06:45mais vous les mettez…
00:06:45– Aurélien Saint-Toul.
00:06:46– Aurélien, je sais pas pourquoi je l'appelle Julien.
00:06:48Mais vous les mettez ensemble,
00:06:51je vous assure que c'est…
00:06:52S'ils ont le pouvoir, heureusement, ils ne l'auront jamais.
00:06:55– Fouquet de son vie, il n'a qu'à bien se tenir.
00:06:57– Et Fouquet, ben oui.
00:06:58– Hier, c'était le 14 mai, jour anniversaire.
00:07:00– C'est du haut, t'es…
00:07:01– Attendez, pas tous ensemble.
00:07:02– Hier, c'était le 14 mai, jour anniversaire…
00:07:04– Olivier d'Artigol.
00:07:05– … de l'assassinat de Henri IV, rue de la Ferronnerie.
00:07:10Vanier n'a pas été ravaillac hier.
00:07:12Il n'a pas réussi à atteindre son objectif.
00:07:15Et sur certains moments, la démonstration par le Premier ministre,
00:07:18Vanier lui dit, dans votre circulaire,
00:07:19il n'y a rien sur les violences faites aux enfants.
00:07:21François Bayrou saisit sa circulaire,
00:07:23qui a été ministre de l'Éducation nationale.
00:07:25Première ligne, du premier paragraphe,
00:07:28il y a la phrase sur la violence faite aux enfants.
00:07:29Il pose, il répond à d'autres questions.
00:07:31Vanier, deux minutes après.
00:07:33Donc, vous n'avez pas répondu à ma question.
00:07:35Voilà sa stratégie, sa technique.
00:07:37Pendant cinq heures, faire ces quelque chose…
00:07:39– Mais c'est votre… pardonnez-moi…
00:07:41– Non, non, pas moi, non, c'est pas ma gauche.
00:07:42Non, ça n'a jamais été ma gauche.
00:07:43– C'est votre camp.
00:07:44– Vous arrêtez avec ça.
00:07:44Non, c'est pas ma gauche.
00:07:45Ça n'a jamais été.
00:07:46– En fait, ces gens-là…
00:07:47– Il me déteste, il me déteste.
00:07:48– Écoutez, ces gens-là, ils ne sont qu'à gauche.
00:07:51Ces profils-là ne sont qu'à gauche.
00:07:53Dans l'histoire des régimes politiques,
00:07:57de Moscou à Pékin, en passant par la terreur en 1993,
00:08:02ces profils-là, ils sont à l'extrême-gauche.
00:08:03Et c'est les mêmes.
00:08:05Il y a eu d'autres profils, du côté de Pinochet,
00:08:08du côté de Franco, du côté du régime italien.
00:08:11Et vous donnez aussi leur petit désagrément à la justice.
00:08:15Et à la manière de mener les choses humaines.
00:08:17– En tout cas, il y a des différences de degrés,
00:08:18mais il n'y a pas de différence de nature.
00:08:20Bon, entre ces gens-là et ceux que j'ai cités tout à l'heure.
00:08:23Alors, d'abord, regardons, il était venu d'ailleurs avec ce livre,
00:08:26M. Bayrou, la meute que j'ai, qu'il faut lire.
00:08:31C'est une déflagration.
00:08:32Il est excellent.
00:08:33Donc, il était posé ostensiblement sur son bureau.
00:08:37Et puis, M. Bayrou a parlé précisément de cela.
00:08:41– Je connais parfaitement votre méthode
00:08:46qui commence à apparaître de manière absolue.
00:08:48D'ailleurs, cette méthode, elle est exactement décrite
00:08:52dans cet excellent livre dans lequel vous êtes analysé et cité.
00:08:58Excusez-moi.
00:08:59Et cette méthode, elle est décrite par Jean-Luc Mélenchon,
00:09:04qui est quelqu'un que je connais, je crois.
00:09:06Et il dit, vous n'avez pas besoin d'être de bonne foi.
00:09:11C'est exactement ce que vous faites.
00:09:15– Bon, c'est vrai que, et à une manière,
00:09:17alors Virginie Giraud, vous qui connaissez l'histoire,
00:09:19moi j'ai une petite tendance à tout psychologiser.
00:09:22– Mais il y a de la part de psychologisation.
00:09:22– C'est peut-être une erreur, mais bon.
00:09:24Et ces gens-là, je pense vraiment,
00:09:26Michel Onfray m'avait dit ça,
00:09:28il m'avait dit que les révolutionnaires,
00:09:29c'était des ratés complets.
00:09:31Ils avaient tout raté avant d'arriver précisément à la révolution.
00:09:34Et la révolution leur donnait une place
00:09:36que jamais leur carrière d'écrivain, d'avocat leur aurait donnée, etc.
00:09:40Et les ratés ne vous rateront pas.
00:09:42Et il y a cette méchanceté, cette rancœur chez certains,
00:09:46lorsqu'ils peuvent avoir du pouvoir,
00:09:48parce que c'est leur seule manière d'arriver dans la lumière
00:09:51que d'avoir ce pouvoir-là, donc une révolution, pourquoi pas.
00:09:54Ai-je raison ? Est-ce que je n'en sais rien ?
00:09:55– Alors, je nuancerai un petit peu les propos de Michel Onfray,
00:09:58dont je connais assez bien les écrits, que j'apprécie beaucoup.
00:10:01En fait, la révolution française, c'est un moment de bascule.
00:10:04On en finit avec les gens qui sont au pouvoir,
00:10:05c'est-à-dire une aristocratie déliquescente depuis plus de 100 ans,
00:10:09pour la remplacer par une bourgeoisie émergente.
00:10:12C'est une révolution bourgeoise, la révolution française.
00:10:14Et là, on a effectivement des gens qui n'auraient pas eu
00:10:16beaucoup de pouvoir, si ce n'est à l'échelle locale.
00:10:19Vous prenez Robespierre, vous prenez Saint-Just,
00:10:21ils ne viennent pas de familles très modestes.
00:10:22Ils viennent de l'équivalent de la petite bourgeoisie.
00:10:25Ils prennent une place dans la société que la révolution leur donne.
00:10:28Après, ils se l'arrachent les uns les autres.
00:10:30Et surtout, ils vont se battre entre eux
00:10:32pour prendre le plus de lumière et de pouvoir.
00:10:34D'où le combat fratricide entre Danton et Robespierre,
00:10:37qui va se finir avec Danton sur l'échafaud.
00:10:39Mais ce que montre très bien le livre La Meute,
00:10:41et ce que l'on sait dans le milieu journalistique depuis longtemps,
00:10:44c'est qu'en réalité, La Meute s'attaque.
00:10:46D'abord, au sien, exactement comme Robespierre et Danton.
00:10:49D'abord, on coupe les têtes qui dépassent.
00:10:51On s'assure d'avoir des cortes de gens assis quand même.
00:10:55Regardez Garibaud, Corbière.
00:10:57On coupe les têtes qui dépassent.
00:10:58Et ensuite, on a une meute qui est aux ordres
00:11:00avec ces fameuses boucles WhatsApp.
00:11:02Je ne voudrais pas faire le parallèle entre Mediapart et le père Duchesne.
00:11:06Mais bon, c'est vrai que Plenel et les autres se sont d'abord attaqués.
00:11:13Et ça devrait quand même les retenir aujourd'hui.
00:11:15Tout le monde se rappelle de l'affaire de Toulouse
00:11:18et la façon dont le monde a essayé d'avoir la peau de Bodice
00:11:22et d'ailleurs la pousser dans la tombe ainsi.
00:11:25Et donc, ça devrait les retenir au moment où ils rejouent la comédie
00:11:28avec Beyrou sur l'affaire Bétarab.
00:11:31Il y a quelque chose qui est singulier.
00:11:33Mais le père Duchesne n'aurait jamais existé s'il n'y avait pas eu la révolution.
00:11:36Il était profondément médiocre, Hébert.
00:11:38C'était un sale type.
00:11:40Mais pas tout.
00:11:40Oui, mais bien sûr.
00:11:42Mais la volonté des sales types est très puissante.
00:11:43C'est quand même la vie de la société.
00:11:44C'est un règlement de pouvoir.
00:11:45Mais la révolution, c'est la vie de la société.
00:11:47C'est injuste, ce n'était pas un médiocre.
00:11:49Alors, M. Vanier, c'est intéressant
00:11:51parce qu'il a failli être purgé entre 2015 et 2020.
00:11:56Il l'a d'ailleurs très mal vécu.
00:11:59Et on ne sait pas pourquoi...
00:12:01Ça, c'est dans la meute.
00:12:02C'est rapporté dans la meute.
00:12:03Et on ne sait pas ce que lui reprochait exactement Jean-Luc Mélenchon.
00:12:08Je voudrais qu'on entende, qu'on écoute M. Bayrou.
00:12:11Je n'ai pas menti.
00:12:14Moi, je n'ai pas menti.
00:12:17Vous mettiez en cause le ministre de l'Éducation que j'étais.
00:12:21Quand j'étais ministre de l'Éducation,
00:12:23je n'ai jamais entendu parler d'autre chose
00:12:26que ce qui était dans le journal
00:12:27sur lequel j'ai diligenté une inspection
00:12:30dont je n'avais pas de traces
00:12:34et je n'avais jamais entendu parler de violence sexuelle.
00:12:39Jamais.
00:12:39Ma version n'a pas varié.
00:12:42Vous m'interrogez, vous,
00:12:44en montant à la tribune,
00:12:45pour m'accuser d'avoir protégé des pédocriminels.
00:12:49Vous.
00:12:51Je peux vous lire la question
00:12:52si ça vous intéresse.
00:12:55Vous, dans ma vie,
00:12:58on m'a accusé de beaucoup de choses.
00:13:01Rarement de faits aussi ignominieusement graves.
00:13:07Et vous l'avez fait en insinuant
00:13:09que c'était comme ministre de l'Éducation
00:13:11ou n'ayant pas fait ce qu'il fallait
00:13:13comme ministre de l'Éducation.
00:13:15Je maintiens
00:13:16que comme ministre de l'Éducation nationale,
00:13:19à cette époque,
00:13:22et encore maintenant,
00:13:23je n'ai jamais eu d'autres informations
00:13:26que celles qui étaient parues dans le journal.
00:13:28Enfin, c'est quand même un vrai temps.
00:13:30Là, tout le monde devrait,
00:13:31toute la presse, quand même,
00:13:32on n'a pas défendu particulièrement
00:13:34M. Bayrou ici.
00:13:35On a eu parfois des mots assez rudes
00:13:36sur lui.
00:13:38Mais enfin, accuser,
00:13:40laisser accuser,
00:13:42vous saviez,
00:13:43un Premier ministre,
00:13:45d'avoir couvert des actes pédocriminels
00:13:47sans que ça ne...
00:13:49C'est indigne.
00:13:50Oui, sans que ça ne semble émouvoir personne en France.
00:13:53Tout ça dans le seul but,
00:13:54de le faire quitter son poste.
00:13:55Oui, je trouve ça incroyable.
00:13:58Mais il faut bien voir
00:13:59que dans l'esprit français,
00:14:01parfois, il y a une passion
00:14:02de l'outrance, de l'extrême,
00:14:04et je dirais même du mensonge.
00:14:06La volupté de voir un Premier ministre...
00:14:09Notamment chez les magistrats.
00:14:14Vous me cherchez d'emblée.
00:14:17Are you talking to me ?
00:14:18J'espère que tout à l'heure,
00:14:20je pourrai répondre
00:14:21à mon excellent ami...
00:14:22Non, vous n'auravez pas le droit d'envoi.
00:14:23Pascal, oui.
00:14:24Non, mais vous avez totalement raison.
00:14:27Et je pense que François Bayrou,
00:14:29contrairement à toute attente,
00:14:31a été excellent hier.
00:14:33Et pourquoi, contrairement à toute attente ?
00:14:34Il faut se défendre.
00:14:37Mais non, mais parce que François Bayrou
00:14:39est brillant, intelligent,
00:14:41mais il a une oralité
00:14:42qui m'inquiétait un petit peu
00:14:44dans la mesure où,
00:14:46devant des attaques sommaires
00:14:47et péremptoires,
00:14:49on pouvait...
00:14:49Alors, pardonnez-moi,
00:14:50mais le jeune Vanier,
00:14:52il ne fait pas le poids.
00:14:53Je ne dis pas que je suis dévelé.
00:14:54Les premières défenses de Bayrou
00:14:55ont été un peu confuses.
00:14:56Au tout début, à l'Assemblée,
00:14:57là, c'était beaucoup plus clair hier.
00:14:58Bon, la démission,
00:14:59écoutez ce qu'il dit
00:15:00sur la volonté
00:15:01qu'avait la commission
00:15:03et même l'espace médiatique.
00:15:05Une partie, en tout cas,
00:15:06de le faire démissionner.
00:15:07Il s'agissait d'une chose,
00:15:12pardon de parler un peu trivialement,
00:15:15il s'agissait de me coincer
00:15:16pour m'obliger à démissionner,
00:15:21entre guillemets.
00:15:24Ça viendra, bien sûr.
00:15:26Bon, et puis,
00:15:27dernier passage
00:15:28que je voulais vous faire écouter,
00:15:30c'est François Bayrou,
00:15:31lorsqu'il est sorti
00:15:32et qu'il a parlé,
00:15:33il a eu le sentiment,
00:15:34effectivement,
00:15:34d'avoir réussi ce passage,
00:15:37ce qui est une réalité
00:15:38et il a parlé
00:15:39d'un moment libérateur.
00:15:42Pour moi,
00:15:43c'était un moment
00:15:43un peu libérateur
00:15:45en dépit de...
00:15:48en dépit du chagrin
00:15:53que me cause
00:15:55la situation
00:15:57ou les souffrances
00:15:59de ceux et celles
00:16:02qui ont été pris dans tout ça.
00:16:03Le climat en France,
00:16:05et c'est ça qui va être compliqué
00:16:06ces prochaines années,
00:16:07avec la France insoumise,
00:16:08ils feront tout,
00:16:10tout, tout, tout,
00:16:11parce que c'est dans leur esprit,
00:16:12pour travestir la réalité,
00:16:14pour raconter,
00:16:15évidemment,
00:16:16des mensonges
00:16:17avec un but précis,
00:16:19c'est de faire tomber
00:16:19la République,
00:16:21de faire tomber
00:16:21la société,
00:16:22de faire tomber
00:16:23notre...
00:16:23comment dire ?
00:16:24Ils veulent destituer le président
00:16:26de la République,
00:16:27ils veulent faire démissionner
00:16:28le Premier ministre,
00:16:29coûte que coûte,
00:16:30et c'est intéressant
00:16:30que vous disiez
00:16:31que Paul Vannier
00:16:31a failli être purgé,
00:16:32il ne l'a pas été,
00:16:33mais malgré tout,
00:16:33on l'a maintenu
00:16:34dans une forme
00:16:35de terreur interne
00:16:36au sein de la France insoumise
00:16:37où il est tenu maintenant
00:16:39d'obéir et d'adopter
00:16:40la ligne la plus radicale
00:16:41qui soit,
00:16:41celle de Jean-Luc Mélenchon,
00:16:43et ça donne
00:16:43cette audition hier.
00:16:45Je suis quand même marqué,
00:16:45alors ce sont deux choses
00:16:47totalement différentes.
00:16:48En 24 heures,
00:16:48on a eu le président
00:16:49de la République
00:16:49dans un exercice médiatique
00:16:51où il a été malmené,
00:16:53c'est le mot
00:16:53qui a été beaucoup employé,
00:16:54puis Premier ministre
00:16:55auditionné pendant 5h30.
00:16:56Oui, ce n'est pas la même chose.
00:16:57Ce n'est pas la même chose.
00:16:58Je trouve que ce n'est pas
00:16:59du tout la même chose.
00:17:00C'est-à-dire qu'Agnès Verdier-Molinier,
00:17:01c'est pas le même ton.
00:17:04Mais on sort de là
00:17:05avec quand même
00:17:05les deux têtes de l'exécutif
00:17:06qui ont été questionnées
00:17:07sans qu'on en tire.
00:17:09Enfin, je ne sais pas,
00:17:09je trouve ça assez particulier
00:17:10quand même comme double exercice.
00:17:12Il y en a un exercice légitime
00:17:14d'interrogation d'un président
00:17:16après 8 ans d'exercice
00:17:18qu'on peut interroger
00:17:19sur son bilan
00:17:20et ça a été fait.
00:17:20Et de l'autre,
00:17:22quelque chose
00:17:22qui me paraît parfaitement
00:17:24inquisitoire et injuste.
00:17:26Bien sûr.
00:17:26D'aller...
00:17:27Et politiquement,
00:17:28le récit qui avait été fait,
00:17:29c'est un président
00:17:30qui allait se relancer
00:17:32avec son grand oral
00:17:33et un Premier ministre
00:17:34qui allait chuter
00:17:35face au commissaire politique
00:17:37et parlementaire.
00:17:39C'est l'inverse qui se...
00:17:40Exactement.
00:17:40Le président n'a pas chuté.
00:17:42Non, je ne suis pas du tout d'accord.
00:17:44Ah bah non,
00:17:44depuis que vous avez...
00:17:45Alors vous,
00:17:45depuis que vous avez déjeuné
00:17:46à l'Élysée,
00:17:47ça y est, c'est fini.
00:17:48Ah bah si !
00:17:49J'ai une qualité
00:17:50que vous n'avez pas.
00:17:51Ah bah plein !
00:17:52Je suis toujours moi-même
00:17:54où que je sois.
00:17:55Non.
00:17:55Et donc...
00:17:56Non.
00:17:57Et je peux vous dire
00:17:58du bien de vous,
00:17:59du mal de vous.
00:18:00Mais prouvez-le !
00:18:02Prouvez-le !
00:18:02Vous le saviez !
00:18:03Déjà là,
00:18:04avec cette phrase absurde
00:18:06sur l'Élysée.
00:18:07Enfin...
00:18:08Vous êtes...
00:18:08Vous êtes offensant.
00:18:09Non, je ne suis pas offensant,
00:18:11je suis taquin.
00:18:11Oui, mais mon Dieu,
00:18:13la nuance est faible.
00:18:14Non, non.
00:18:14Alors, si vous avez été offensé,
00:18:16je retire ma phrase.
00:18:17Non, mais je...
00:18:18Je vais la retirer.
00:18:19Je l'ai retiré.
00:18:19Je ne voulais pas vous offenser.
00:18:20Je dis toujours
00:18:21ce que je pense.
00:18:22Oui, mais je suis d'accord
00:18:23avec vous.
00:18:24Quand je dis du bien de vous,
00:18:25c'est rare,
00:18:26je le pense.
00:18:27Vous avez du mal
00:18:28à argumenter après.
00:18:29Eh bien moi,
00:18:30quand je dis du bien de moi,
00:18:31c'est rare,
00:18:31mais je le pense aussi.
00:18:32Oui, mais ça,
00:18:33je le sais,
00:18:33on le constate.
00:18:35Oh !
00:18:37Mais quand vous dites
00:18:38du bien de vous,
00:18:38c'est normal.
00:18:39Mais Philippe,
00:18:39vous êtes un...
00:18:40Philippe,
00:18:42vous êtes de notre
00:18:43petit théâtre,
00:18:44entre guillemets,
00:18:44vous êtes un élément...
00:18:45Ce n'est pas un théâtre.
00:18:46Ah si ?
00:18:47Non, non.
00:18:48Je refuse l'idée de théâtre.
00:18:49En tout cas,
00:18:51de ce moment
00:18:52que nous vivons ensemble
00:18:53chaque matin,
00:18:53vous êtes un rouage essentiel.
00:18:55Quand vous me dites ça,
00:18:56vous l'avez dit
00:18:57trop souvent
00:18:58pour que je le croie.
00:18:59Par votre intelligence,
00:19:02par votre auteur de vue,
00:19:04par votre esprit de nuance.
00:19:05Ce n'est pas suffisant ça.
00:19:06Non, bon,
00:19:07alors d'accord.
00:19:07Je voudrais davantage.
00:19:08Bon, ce que je veux dire,
00:19:10c'est qu'effectivement,
00:19:11vous êtes le seul à avoir...
00:19:13Ce n'est pas que le président
00:19:13n'a pas été bon ou mauvais,
00:19:14ce n'est pas le sujet.
00:19:15Je l'ai trouvé...
00:19:16Mais ce n'est pas...
00:19:17Pardonnez-moi,
00:19:17ce n'est pas le sujet.
00:19:18Moi, je peux être d'accord avec vous.
00:19:19Il était simplement impuissant.
00:19:21Il était simplement impuissant.
00:19:22C'est ça ?
00:19:23Ah oui.
00:19:23Impuissant et dans le déni.
00:19:25Moi, je n'ai pas dit
00:19:25qu'il a été mauvais,
00:19:26il était impuissant et dans le déni.
00:19:27Je n'ai pas trouvé le déni.
00:19:29Ah bon ?
00:19:29Non.
00:19:30Ah bon ?
00:19:30J'ai trouvé un président
00:19:32d'une certaine manière
00:19:33un peu pathétique.
00:19:35Ah bon ?
00:19:36C'est pas très bien.
00:19:37Ils vont vous réinviter à déjeuner.
00:19:40Il a trouvé le moins mal possible
00:19:42de répondre à des charges systématiques.
00:19:45Ben systématiques,
00:19:46mais à juste titre.
00:19:48Qu'est-ce qui est passé ?
00:19:49J'aurais mis qu'un avocat à côté de vous.
00:19:51Mais qu'est-ce qui est passé ?
00:19:54Vous êtes marrant,
00:19:55c'est le bilan maintenant.
00:19:56Ça fait 8 ans,
00:19:56c'est le bilan.
00:19:57Oui, bien sûr.
00:19:57Bon, Delphine Ernot.
00:19:59Formidable, Delphine Ernot.
00:20:00Non, personne n'en a parlé.
00:20:01L'Arcom,
00:20:01après les auditions en début de semaine
00:20:03des 4 candidats,
00:20:04l'Arcom a annoncé sa décision
00:20:05de prolonger le mandat
00:20:06de Delphine Ernot
00:20:07à la tête du groupe
00:20:09audiovisuel public.
00:20:10Il faut se tenir les côtes
00:20:11pour écouter Mme Ernot.
00:20:13Entre ce qu'elle dit
00:20:14et ce qu'elle fait,
00:20:15c'est le grand écart.
00:20:16Donc je vous propose
00:20:17d'abord d'écouter
00:20:18ce qu'elle disait hier
00:20:19sur comment elle voit
00:20:21sa mission à France Télévisions.
00:20:24J'ai une conviction inébranlable.
00:20:27Il est impératif
00:20:28de rester contemporain,
00:20:30dans une époque chahutée
00:20:31et de nous adapter
00:20:33dans un moment crucial.
00:20:35Quand le chaos n'est pas loin,
00:20:38le sens de la mesure
00:20:39est plus important encore.
00:20:41Il y a quelques jours à peine,
00:20:42le président des Etats-Unis
00:20:44rayait les médias publics
00:20:45d'un trait de plume.
00:20:47Il y a quelques mois,
00:20:48nous nous demandions
00:20:49comment nous pouvions
00:20:50sauver France Télévisions
00:20:51de sa disparition
00:20:52en cas de privatisation.
00:20:54Dans ces temps troublés,
00:20:57la télévision doit être
00:20:58un roc,
00:20:59un point d'appui stable,
00:21:01une respiration,
00:21:02un espace de réconciliation,
00:21:04un espoir.
00:21:06Il faut saisir
00:21:07les changements de la société,
00:21:09guetter les signaux faibles,
00:21:11aller chercher des idées neuves
00:21:12et ne jamais se réfugier
00:21:14dans l'ordinaire.
00:21:17Il faut surtout écarter
00:21:18toutes les voix discordantes
00:21:19et qu'on ne doit pas entendre
00:21:20sur France Télévisions.
00:21:21C'est vraiment...
00:21:23Reconduite par acclamation générale ?
00:21:26Donneuse de leçons,
00:21:28tenant de la morale.
00:21:31Et en plus,
00:21:31avec ce qui s'est passé samedi,
00:21:32on attend toujours
00:21:33les explications.
00:21:33C'est-à-dire que t'as présenté
00:21:34une personne
00:21:36qui est un homme politique,
00:21:37de dénommé Raphaël Pity,
00:21:39sans expliquer aux téléspectateurs
00:21:40que c'est un homme politique
00:21:42engagé,
00:21:43qui s'était présenté
00:21:44à la députation
00:21:45sous la bannière
00:21:46du nouveau Front Populaire
00:21:47et de M. Glucksmann
00:21:48dans une émission
00:21:49qui s'appelle
00:21:49Quelle époque ?
00:21:50Ça n'a jamais été dit
00:21:51aux téléspectateurs.
00:21:52Et écoutez
00:21:53ce que dit
00:21:54Mme Ernot
00:21:55où elle explique
00:21:57qu'il faut vérifier les faits.
00:22:00Contemporain,
00:22:01ça fait froid dans le dos.
00:22:02On entend ça.
00:22:03Vérifier les faits,
00:22:04ce qu'ils ont fait
00:22:04avec Jean-François Aquilly.
00:22:05Oui, bien sûr.
00:22:07Bien sûr.
00:22:07Alors, elle n'est pas responsable,
00:22:08c'était France Info,
00:22:09Jean-François Aquilly.
00:22:10Là, on est sur France Télévisions
00:22:12où je rappelle,
00:22:13nous recevons beaucoup de gens
00:22:14et à chaque fois,
00:22:15je dis
00:22:15est-ce que vous direz
00:22:16sur France 2 ?
00:22:16Non.
00:22:17Toutes les paroles
00:22:18ne sont pas écoutables
00:22:19ou audibles
00:22:19sur France Télévisions.
00:22:21Écoutez le deuxième passage
00:22:22de Mme Ernot.
00:22:23La donne mondiale a changé.
00:22:26Il nous revient
00:22:26d'être le rempart
00:22:28contre la manipulation
00:22:29de l'information.
00:22:31Aucun intérêt particulier
00:22:33ne nous freine.
00:22:35Notre seule boussole,
00:22:36c'est la véracité des faits.
00:22:37La décision que vous avez prise
00:22:40en janvier
00:22:41de faire un bloc
00:22:42de numérotation commune
00:22:43aux chaînes d'information
00:22:44nous donne une chance unique
00:22:46de faire rimer
00:22:47notre différence
00:22:48avec la puissance.
00:22:51Nous mènerons cette bataille
00:22:52partout où elle se déroule,
00:22:54que ce soit à l'antenne
00:22:56et sur les réseaux sociaux.
00:22:57La véracité des faits.
00:22:59Toujours pas de communiquer
00:23:00sur ce qui s'est passé samedi.
00:23:02Écoutez les émissions
00:23:03de France Télévisions.
00:23:04Elle réussit l'exploit
00:23:05de décrocher un troisième mandat.
00:23:08C'est aussi adossé
00:23:09à des audiences
00:23:10qui sont positives pour elle.
00:23:12En termes d'audience,
00:23:15elle réussit quelque chose.
00:23:16On peut simplement le constater.
00:23:18On peut dire ce que vous dites là.
00:23:20Elle avait eu une réaction
00:23:21assez mesurée
00:23:22à l'annonce
00:23:23de la disparition de C8.
00:23:24Elle avait indiqué
00:23:25qu'elle n'était pas favorable
00:23:28à cette manière.
00:23:28Est-ce que l'audience
00:23:31est le critère
00:23:32de la réussite
00:23:33à une chaîne de services ?
00:23:35Avec des moyens considérables.
00:23:40Je le sais.
00:23:40Vous avez une vestale.
00:23:41Là, vous avez une femme.
00:23:43Une femme.
00:23:44Très important.
00:23:45Très, très important.
00:23:46Vêtue de blanc
00:23:47et de vertu.
00:23:48C'est une femme
00:23:49comme la présidente
00:23:50de France Télévisions,
00:23:52comme la directrice
00:23:53de Radio France,
00:23:54la présidente de Radio France,
00:23:56pardonnez-moi,
00:23:57comme la directrice
00:23:58de France Inter,
00:24:00comme la présidente
00:24:01de France Monde,
00:24:02comme la directrice
00:24:03de France Culture,
00:24:05comme la directrice
00:24:07de France Bleu,
00:24:08comme la directrice
00:24:10des programmes d'arté,
00:24:11comme Laurence Bleu
00:24:13qui est la tête
00:24:13de la mission
00:24:14de service public
00:24:15qui doit organiser
00:24:17la fusion.
00:24:18Et alors,
00:24:18toutes les rédactions...
00:24:19Mais c'est fini,
00:24:20écoute, Olivier.
00:24:22Enfin, franchement,
00:24:23c'est intéressant
00:24:24ce qu'il dit.
00:24:25Là, pour l'instant,
00:24:25non.
00:24:26Bah si !
00:24:27Pour l'instant,
00:24:28allez-y.
00:24:29Vous êtes des femmes ?
00:24:30J'attends, j'attends.
00:24:30Ça ne vous pose pas un problème ?
00:24:32Non, aucun.
00:24:32Ah non,
00:24:33ça ne me pose aucun problème.
00:24:34Vous, ça vous pose un problème ?
00:24:35Bien sûr, évidemment.
00:24:36Pourquoi ça vous pose un problème ?
00:24:37Parce que je veux la parité.
00:24:40Mais pendant des décennies...
00:24:42Je voudrais qu'il y ait
00:24:42quelques hétérosexuels
00:24:44blancs, mâles
00:24:44de plus de 50 ans.
00:24:46Ah, mais vous êtes là.
00:24:47Mais non,
00:24:47mais la compétence,
00:24:48c'est tout ce qui compte.
00:24:49Non, mais je suis fait
00:24:51ces protestations.
00:24:54Je ne supporte pas
00:24:55le discours de la mère note
00:24:56sur la vertu journalistique.
00:24:58C'est franchement
00:24:58parfaitement indigne.
00:25:00C'est écœurant.
00:25:01C'est vraiment écœurant.
00:25:02Mais vous laissez...
00:25:03Vous, vous leur dites
00:25:04que vous répondez...
00:25:05Vous répondez
00:25:05comme autant
00:25:06des fâches.
00:25:07Non, non, non.
00:25:08Je vais finir.
00:25:08Votre sous-texte,
00:25:09c'est de dire...
00:25:10L'audience.
00:25:11C'est de dire
00:25:12qu'elles sont là
00:25:12parce qu'elles sont femmes.
00:25:13Parce qu'elles sont des femmes.
00:25:14En grande part.
00:25:14Et qu'elles n'auraient pas
00:25:15les compétences.
00:25:15Ah, voilà.
00:25:16Mais ça fait quand même...
00:25:17Mais vous...
00:25:18Je vous aime.
00:25:20Je vous aime.
00:25:21Vous dénonciez
00:25:22un système hier
00:25:23et vous validez
00:25:25celui d'aujourd'hui.
00:25:26Quand le masque tombe.
00:25:28S'il vous plaît.
00:25:29Derrière,
00:25:29c'est pas joli.
00:25:30Ils sont là.
00:25:32Philippe,
00:25:33s'il vous plaît.
00:25:33D'abord,
00:25:35le modérateur que je suis
00:25:36ne dira pas
00:25:37effectivement
00:25:38que ces gens
00:25:39sont choisis
00:25:40parce que ce sont
00:25:41des femmes.
00:25:41Elles sont
00:25:42effectivement...
00:25:43Elles sont pleines
00:25:43de compétences.
00:25:45Mais elles ont...
00:25:46C'est pas tant
00:25:46la compétence d'ailleurs.
00:25:48Elles ont le profil.
00:25:49Mais je pourrais dire
00:25:50ils ont le profil
00:25:51parce que c'est
00:25:51M. Sidbon-Gobès
00:25:53qui est, je crois,
00:25:54Gomes,
00:25:55qui est juste
00:25:55l'ancien directeur
00:25:57politique
00:25:58de
00:25:59Europe Écologie,
00:26:00de Cécile Duflo.
00:26:01Donc,
00:26:02ils et elles
00:26:03ont le profil.
00:26:05C'est ça
00:26:05qui est important.
00:26:06Vous croyez ?
00:26:07Vous croyez ?
00:26:08Je vous dis
00:26:08qu'il était
00:26:08directeur de campagne
00:26:10de Cécile Duflo.
00:26:11Je ne l'invente pas.
00:26:12Vous voyez
00:26:12le directeur de campagne
00:26:13de Marine Le Pen
00:26:14diriger la télévision
00:26:15publique ?
00:26:15Sans aucune compétence
00:26:16particulière.
00:26:17S'il vous plaît.
00:26:18Thomas Hill,
00:26:19s'il vous plaît.
00:26:20On est en retard.
00:26:21Merci beaucoup,
00:26:22Pascal.
00:26:23Cher ami,
00:26:23comment ça va ?
00:26:24On veut Thomas Hill.
00:26:25On veut...
00:26:25On va arrêter.
00:26:29Vous avez un de nos
00:26:32réalisateurs préférés,
00:26:34Cédric Clapiche.
00:26:35Il est avec vous déjà ?
00:26:36Non, il arrive à 10h.
00:26:37Qu'est-ce qu'on est content
00:26:38de l'avoir.
00:26:38Je vous demande si quelqu'un
00:26:39est avec vous
00:26:39et jamais avec vous.
00:26:40C'est vraiment énervant.
00:26:41Moi, j'avais beaucoup aimé
00:26:42encore le dernier film.
00:26:44Magnifique.
00:26:45Et je salue Anissa
00:26:46parce qu'elle est merveilleuse.
00:26:48Anissa est là,
00:26:49tout va bien.
00:26:50Regardez,
00:26:50elle va vous faire coucou.
00:26:51Ah, Anissa.
00:26:52Pas de Noirmoutier ce week-end ?
00:26:54À chaque fois Noirmoutier.
00:26:56Je reste à Paris ce week-end.
00:26:57On n'a jamais fait
00:26:58autant de pub pour Noirmoutier.
00:27:00Ah non,
00:27:00on va pouvoir se baigner
00:27:00dans la Seine.
00:27:01À Paris.
00:27:02Oui.
00:27:03Oui.
00:27:03On va pouvoir se baigner.
00:27:06Galinette.
00:27:07Il est 9h26.
00:27:08On est sur les grands boulevards.
00:27:09A tout à l'heure.
00:27:10A tout de suite.
00:27:15Il est 9h33,
00:27:16sommeil à la midi.
00:27:17Bonjour.
00:27:18Le rappel des titres.
00:27:18Bonjour Pascale.
00:27:23Bonjour à tous.
00:27:24À la une de l'actualité,
00:27:25la colère agricole
00:27:26ne retombe pas.
00:27:27À partir du fin de 6 mai,
00:27:28nous appelons avec les jeunes agriculteurs
00:27:30à une nouvelle manifestation,
00:27:32à de nouvelles actions.
00:27:33Les mots ce matin
00:27:34sur RMC
00:27:35d'Arnaud Rousseau,
00:27:35président de la FNSEA,
00:27:37qui précise
00:27:38que les 4 premiers ministres
00:27:39en un an
00:27:40n'ont pas mis en oeuvre
00:27:40les promesses
00:27:41qui ont été faites
00:27:42à la filière.
00:27:43Malgré des projets en baisse
00:27:45depuis 2020
00:27:46et le plus bas nombre d'emplois
00:27:47depuis 2017
00:27:48pour la sixième année consécutive,
00:27:50la France conserve
00:27:51la première place européenne
00:27:52des investissements étrangers
00:27:54en 2024
00:27:55avec 1025 projets annoncés
00:27:57contre 853 pour le Royaume-Uni
00:28:00et 608 pour l'Allemagne.
00:28:03Et puis,
00:28:03Donald Trump
00:28:03pourrait se rendre en Turquie
00:28:05dès demain
00:28:05en cas de progrès
00:28:06dans les discussions.
00:28:07Déclaration qui intervient
00:28:08après l'arrivée
00:28:09de la délégation russe
00:28:10à Istanbul
00:28:11pour les premières négociations directes
00:28:13entre Kiev et Moscou
00:28:14depuis 2022
00:28:15pour parler
00:28:16sans Vladimir Poutine
00:28:18alors que le président ukrainien
00:28:19lui est à Ankara
00:28:20pour rencontrer
00:28:21son homologue turc.
00:28:23Merci Somaya.
00:28:25Delphine Hernand
00:28:26a été reconduite hier
00:28:27pour 5 ans.
00:28:28Nous écoutions
00:28:28deux de ses interventions.
00:28:31Voici une troisième
00:28:32où elle exprime
00:28:33ce qu'elle ne fait pas
00:28:35puisqu'elle dit
00:28:36qu'on ne doit pas
00:28:37privilégier une opinion
00:28:38plutôt qu'une autre.
00:28:39C'est tout à fait faux.
00:28:40sur France Télévisions
00:28:41il y a des gens
00:28:42qui ne seront jamais invités.
00:28:43J'ai le William Golnadel
00:28:44je le cite souvent
00:28:44parce qu'il n'est jamais invité
00:28:46alors que c'est
00:28:47il a vendu le plus de livres
00:28:49sur ce sujet-là.
00:28:51Donc on choisit
00:28:52effectivement
00:28:53les livres qu'il faut
00:28:54et les intervenants
00:28:56qu'on écoute.
00:28:58C'est une réalité
00:28:58que chacun peut voir
00:29:00dans toutes les émissions
00:29:01du service public.
00:29:02Je vous propose
00:29:02d'écouter Madame Hernand
00:29:03nous ne sommes pas là
00:29:06pour représenter
00:29:07une opinion
00:29:07plutôt qu'une autre
00:29:08mais pour permettre
00:29:09à toutes
00:29:10de s'exprimer
00:29:11dans le respect.
00:29:13Nous devons être
00:29:14une force
00:29:14de modération
00:29:15et de rencontre
00:29:17des points de vue
00:29:17plutôt que d'exacerbation
00:29:19des clivages.
00:29:21La démocratie
00:29:22est à ce prix
00:29:22celui d'avoir une agora
00:29:24où se parler
00:29:25et échanger.
00:29:26À parler de François Bayrou
00:29:27tout à l'heure
00:29:27il est allé où
00:29:28Paul Vannier ce matin ?
00:29:29Il est allé chez lui
00:29:30à la maison
00:29:30sur France Info
00:29:31parce que là
00:29:32on y est bien
00:29:33on est bien reçu
00:29:33quand on est de la France insoumise
00:29:35on n'est pas mis en difficulté
00:29:36écoutez Monsieur Vannier
00:29:37François Bayrou
00:29:42grâce au serment
00:29:44reconnaît enfin
00:29:45que ses déclarations
00:29:46devant les députés
00:29:47devant les victimes
00:29:48ces derniers mois
00:29:50étaient mensongères
00:29:52étaient fausses
00:29:53étaient inexactes
00:29:53des déclarations
00:29:54qu'il a beaucoup fait varier
00:29:55et il a adopté
00:29:57une posture un peu différente
00:29:59avançant des éléments
00:30:00on va probablement
00:30:01y revenir
00:30:02il faudra les regarder
00:30:03un par un
00:30:04parce qu'il avait aussi
00:30:05une stratégie
00:30:05le Premier ministre
00:30:06de digression
00:30:07de confusion
00:30:08où il accumulait
00:30:09un certain nombre
00:30:10d'éléments
00:30:10il faudra
00:30:11après ces 5h30
00:30:12prendre le temps
00:30:12de les regarder
00:30:13un par un
00:30:14mais moi je retiens
00:30:15de cette audition
00:30:15cet enseignement important
00:30:17oui François Bayrou
00:30:18a menti à l'Assemblée nationale
00:30:19lorsque plusieurs parlementaires
00:30:21l'ont questionné
00:30:22très directement
00:30:22sur son niveau
00:30:23de connaissance
00:30:24de ces violences physiques
00:30:25et sexuelles à Bétarame
00:30:26et il a
00:30:27alors que je l'interrogeais
00:30:28sur ce geste de 2002
00:30:29qu'il a toujours revendiqué
00:30:31jusqu'à très récemment
00:30:32il a parlé en 2023
00:30:33d'un geste éducateur
00:30:35il a devant nous
00:30:36au fond parlé
00:30:37c'était très choquant
00:30:38de
00:30:39tape éducative
00:30:41de
00:30:41claque non violente
00:30:43et je crois
00:30:44ça nous montre
00:30:45que François Bayrou
00:30:45est encore aujourd'hui
00:30:46emprunt
00:30:47d'une forme de culture
00:30:48de la violence
00:30:49qui peut-être
00:30:50explique une part
00:30:51de sa politique
00:30:52je ne juge personne
00:30:52je ne suis pas un juge
00:30:55je suis le rapporteur
00:30:56d'une commission d'enquête
00:30:57je ne juge personne
00:30:57je cherche à comprendre
00:30:58pourquoi un ministre
00:31:00de l'éducation nationale
00:31:01n'a pas agi
00:31:02dans ces années
00:31:03si décisives
00:31:05ah il n'est pas
00:31:06sur le plateau
00:31:07de France Info
00:31:08il n'est pas contre
00:31:08c'est le seul ministre
00:31:11éducation nationale
00:31:11à avoir agi
00:31:12puisqu'il a fait une circulaire
00:31:13depuis il n'y a rien eu
00:31:14et faire un lien direct
00:31:16un continuant direct
00:31:17entre les viols de Bétharam
00:31:18à la gifle
00:31:19de la campagne
00:31:20de Bayrou en 2002
00:31:20c'est tout simplement
00:31:21et sur France Info
00:31:23hier
00:31:23on a fait un quart d'heure
00:31:25hier soir
00:31:25sur cette tape
00:31:27de François Bayrou
00:31:28j'étais halluciné
00:31:30mais ne soyez pas halluciné
00:31:31tous les moyens
00:31:33seront bons
00:31:34Madame Ernot
00:31:35ne fera rien
00:31:36elle a un deal
00:31:38pourquoi fondamentalement
00:31:40elle a été reconduite
00:31:41elle a un deal
00:31:42avec les syndicats
00:31:43c'est à dire que
00:31:44vous êtes la ministre
00:31:45je ne suis pas sûr
00:31:47les syndicats
00:31:48pourquoi la société
00:31:49des journalistes
00:31:50n'a rien dit
00:31:50sur ce qui s'est passé
00:31:51samedi soir
00:31:52pourquoi les syndicats
00:31:53ne montent pas au créneau
00:31:54Madame Ernot
00:31:55elle n'a aucun pouvoir
00:31:56c'est ça la réalité
00:31:57elle ne fait rien
00:31:58elle a la voiture de fonction
00:32:00et le salaire
00:32:01et en échange de ça
00:32:02les syndicats
00:32:03ont le pouvoir
00:32:04c'est ça le deal
00:32:05alors c'est
00:32:07un peu
00:32:08à grand prix
00:32:09c'est trop nuancé
00:32:09c'est ça le deal
00:32:12donc elle ne les ennuie pas
00:32:14et
00:32:15eux disent
00:32:16tu gardes le poste
00:32:18mais Vanier veut deux choses
00:32:19il veut la tête de Bayon
00:32:20ou ça on l'a tous compris
00:32:22mais il veut aussi
00:32:22la peau de l'enseignement catholique
00:32:24et ça c'est une vieille lune
00:32:26qu'il a depuis longtemps
00:32:27et je voudrais revenir
00:32:29à la révolution française
00:32:30et à quelqu'un
00:32:30qui n'est pas un médiocre
00:32:31qui s'appelle Condorcet
00:32:33et bien Condorcet
00:32:34équilibre
00:32:35un girondin
00:32:36à travailler
00:32:37sur ce que devrait être
00:32:38l'école républicaine
00:32:39l'école républicaine
00:32:40qui travaille
00:32:40à former des citoyens
00:32:42qui ont un accès
00:32:43à l'éducation
00:32:44mais qui sait
00:32:45différencier aussi
00:32:46les talents
00:32:47car nous ne pouvons pas
00:32:47être tous égaux
00:32:48face à l'instruction
00:32:49il faut emmener chacun
00:32:50au plus loin qu'il peut
00:32:51mais que dit Condorcet
00:32:52il dit aussi
00:32:53qu'il faut conserver
00:32:54l'école privée catholique
00:32:56pour créer une émulation
00:32:57avec l'école publique
00:32:58et c'est là que Vanier se trompe
00:33:00et c'est là que Vanier
00:33:01quitte à jouer Robespierre
00:33:02devrait surtout relire Condorcet
00:33:03Dernière chose
00:33:04et c'est le dernier passage
00:33:05de madame Ernot
00:33:06que vous n'entendrez nulle part
00:33:07visiblement ça n'intéresse pas
00:33:10nos confrères
00:33:10de savoir
00:33:10c'est quand même
00:33:11le service public
00:33:12qui est reconduit
00:33:14c'est votre argent
00:33:14ça fait 15 ans
00:33:15qu'elle va être là
00:33:16elle va avoir un mandat
00:33:18de 15 ans
00:33:19de reconduction
00:33:20c'est pas rien
00:33:21le service public
00:33:22mais elle a le droit
00:33:23à l'impunité
00:33:24totale
00:33:25et le service public
00:33:26et France Télévisions
00:33:27a tous les droits
00:33:27service public renforcé
00:33:29dit-elle
00:33:29nous qu'en tant que service public
00:33:31on a un devoir
00:33:32d'exemplarité
00:33:33évidemment renforcé
00:33:34sur la question du pluralisme
00:33:36donc
00:33:38plusieurs choses
00:33:40d'abord je pense que
00:33:41en effet
00:33:41dans la vision
00:33:43du Conseil d'Etat
00:33:45ça va au-delà
00:33:46des temps de parole
00:33:48des politiques
00:33:48et même au-delà
00:33:49des temps
00:33:50des temps
00:33:51d'élection
00:33:52et qu'il faut
00:33:53veiller
00:33:54à l'équilibre
00:33:55forcément
00:33:56toujours instable
00:33:57des thématiques
00:33:59qui sont abordées
00:33:59dans les différents
00:34:00dans les différentes quotidiennes
00:34:02ou dans les différents
00:34:03magazines hebdomadaires
00:34:04ou dans les différentes
00:34:06éditions d'informations
00:34:07leur angle
00:34:08et la diversité
00:34:10des personnalités
00:34:13qui sont amenées
00:34:14à s'exprimer
00:34:14dans ces différentes émissions
00:34:17il suffit de voir
00:34:22l'émission de France 5
00:34:24le soir
00:34:24c'est Karim Rissouli ?
00:34:26Oui
00:34:26c'est ce soir
00:34:27qui est juste
00:34:28une oeuvre d'art
00:34:29si vous voulez
00:34:30il y a juste
00:34:30à regarder
00:34:32les thématiques
00:34:33et ceux qui sont
00:34:34invités
00:34:34elle a employé le mot
00:34:35de réconciliation
00:34:36ça m'a resté en mémoire
00:34:37parce que j'ai vraiment
00:34:38un souvenir
00:34:38de l'émission
00:34:39où vous parlez
00:34:39des émissions du dimanche
00:34:40notamment
00:34:40où le procès
00:34:41de Bolem Sansal
00:34:42avait été fait
00:34:42avant même
00:34:43son procès
00:34:44c'est ça qu'on appelle
00:34:45la réconciliation
00:34:46visiblement
00:34:46la seule chose
00:34:47qui permet
00:34:48d'atténuer
00:34:49les reproches
00:34:50qu'on pourrait faire
00:34:51à Delphine Ernot
00:34:53c'est le fait
00:34:54que je n'ai
00:34:55en ce qui me concerne
00:34:56je n'ai jamais
00:34:57le sentiment
00:34:58où que ce soit
00:34:59qu'on respecte
00:35:01totalement un pluralisme
00:35:02et sauf que
00:35:03c'est de l'argent public
00:35:04vous voyez
00:35:04je l'ai connu
00:35:05dans ma vie
00:35:06c'est de l'argent public
00:35:07il n'y a qu'un être
00:35:09qui a respecté
00:35:10un pluralisme
00:35:11extraordinaire
00:35:12Frédéric Taddy
00:35:14je n'ai jamais vu
00:35:15ailleurs
00:35:16le pluralisme
00:35:17totalement
00:35:18moi j'ai connu
00:35:19des rédactions
00:35:20très pluralistes
00:35:20oui
00:35:21franchement
00:35:22j'ai connu des rédactions
00:35:23où il y avait
00:35:23des journalistes
00:35:24qui étaient
00:35:24des rhinocéros
00:35:26et d'autres
00:35:26qui étaient
00:35:26des sauterelles
00:35:27où il y avait
00:35:28des gens
00:35:29vous plâchez où
00:35:30terminé
00:35:32terminé
00:35:32non non mais
00:35:33vraiment
00:35:33il y avait des gens
00:35:34et une espèce
00:35:36de l'air
00:35:37qui circulait
00:35:38à travers
00:35:39la conférence
00:35:40de rédaction
00:35:40où les gens
00:35:41n'étaient pas tous
00:35:41en train de s'aligner
00:35:42sur le dernier
00:35:44à s'être exprimé
00:35:45franchement
00:35:45j'ai connu
00:35:46des rédactions
00:35:47dans le privé
00:35:47qui étaient
00:35:48très pluralistes
00:35:49j'ai pas eu
00:35:50beaucoup de bons
00:35:50professeurs
00:35:51à l'école publique
00:35:52mais j'ai eu
00:35:52un prof de philosophie
00:35:53assez formidable
00:35:54qui nous disait
00:35:55à nous
00:35:55ces élèves de Terminal
00:35:56tous les médias
00:35:57tous les journaux
00:35:58ont un parti pris
00:35:59sont proches
00:36:00d'un parti politique
00:36:01tous les journaux
00:36:02qui disent
00:36:02nous on est parfaitement
00:36:03pluralistes
00:36:04on parle de tout
00:36:05cela vous trompe
00:36:05et je crois
00:36:06qu'il n'avait pas tort
00:36:07mon professeur de philo
00:36:08c'est assez captieux
00:36:10comme raisonnement
00:36:11moi je veux dire
00:36:11du temps
00:36:12par exemple
00:36:12je vais parler de LCI
00:36:14où j'ai passé quelques années
00:36:15sous Jean-Claude Dacier
00:36:16je peux vous assurer
00:36:16qu'il y avait
00:36:17une grande pluralité
00:36:19de points de vue
00:36:20avec des gens
00:36:21qui avaient beaucoup de caractère
00:36:22et qui ne pensaient pas
00:36:23la même chose
00:36:23et qui s'exprimaient
00:36:24absolument librement
00:36:25je peux vous jurer
00:36:27pour avoir été
00:36:27pendant 10 ans
00:36:28à Radio France
00:36:30et notamment délégué du personnel
00:36:31je peux vous jurer
00:36:32que ce n'est pas du tout
00:36:33le même climat
00:36:33vous avez été délégué du personnel
00:36:35mais vous êtes de gauche
00:36:36à Radio France
00:36:37Edouard Plenel
00:36:38faisait une émission
00:36:38sur LCI
00:36:39parce qu'Edouard Moujot
00:36:41était très malin
00:36:41il avait donné une émission
00:36:43pour Le Monde
00:36:43comme ça
00:36:44Le Monde n'attaquait pas
00:36:45trop TF1
00:36:45c'est une bonne méthode
00:36:48bon
00:36:48monsieur Garbarini
00:36:50vous êtes avocat
00:36:51Corse
00:36:52Ajaxien
00:36:53on salue Ajaxio
00:36:55avocat au barreau de Paris
00:36:56ce qui nous intéresse
00:36:58c'est
00:36:59on a le sentiment
00:37:00que le travail des avocats
00:37:02la mission des avocats
00:37:03est attaquée
00:37:04et on a trois exemples
00:37:06Marine Le Pen
00:37:07sa défense
00:37:07a été attaquée
00:37:08on lui a reproché
00:37:09de se défendre
00:37:10comme elle s'était défendue
00:37:11l'affaire
00:37:12effectivement
00:37:13où un avocat
00:37:14parle avec son client
00:37:16et il est écouté
00:37:18et ses écoutes
00:37:19font qu'il sera condamné
00:37:20à partir de ses écoutes
00:37:21ce que je trouve
00:37:22invraisemblable
00:37:23qui prépare une infraction ?
00:37:25il prépare rien du tout
00:37:27si
00:37:27mais non
00:37:28il prépare rien du tout
00:37:29mais c'est la Cour Européenne
00:37:30des Droits de l'Homme
00:37:31qui donnera son verdict
00:37:32que j'ai dénoncé
00:37:33exactement
00:37:34et puis là
00:37:34Maître Assous
00:37:36qui a été très virulent
00:37:37limite injurieux peut-être
00:37:39dans le procès
00:37:40c'est ce qu'on me dit
00:37:40en tout cas
00:37:41très virulent
00:37:42mais c'est sa défense
00:37:43il a été virulent
00:37:44sur les parties civiles
00:37:46et sur celles
00:37:47qui étaient à l'époque
00:37:48plaignantes
00:37:48et il leur a dit
00:37:49vous mentez
00:37:50ce qui est quand même injurieux
00:37:51vous mentez
00:37:52vous mentez
00:37:52et ça
00:37:53ça a été
00:37:54comment dire
00:37:55condamné
00:37:56pourquoi ?
00:37:57alors
00:37:57qu'est-ce qu'un avocat ?
00:38:00c'est quoi un avocat ?
00:38:01un avocat
00:38:02c'est quelqu'un
00:38:03qui a le droit
00:38:04de dire non
00:38:05quand tout le monde
00:38:06dit oui
00:38:07c'est ça un avocat
00:38:08c'est tout
00:38:10et c'est un droit
00:38:12et c'est pour ça
00:38:13que l'on défend les gens
00:38:14voilà
00:38:16ça s'arrête là
00:38:17et donc aujourd'hui
00:38:18on est en train
00:38:18de le remettre en cause
00:38:19parce qu'il y a une doxa
00:38:21je note dans l'affaire
00:38:23de Pardieu
00:38:24mon confrère Assouz
00:38:26il a choisi
00:38:27une stratégie de défense
00:38:28il l'a arrêtée
00:38:30avec son client
00:38:31son client
00:38:33l'a validé
00:38:34ensuite
00:38:35si cette défense
00:38:37ne convient pas
00:38:38dans le cadre
00:38:39de l'audience
00:38:40qu'est-ce qu'il
00:38:42est-ce que
00:38:43est-ce que
00:38:44le président
00:38:44est intervenu
00:38:45pendant les débats ?
00:38:47est-ce que le président
00:38:48pendant les débats
00:38:49est intervenu
00:38:49et a fait un incident
00:38:50en disant
00:38:51maître vous allez trop loin
00:38:53je ne l'admets pas
00:38:55non
00:38:55il n'y a pas eu
00:38:56un mot du président
00:38:56est-ce que le procureur
00:38:58est intervenu
00:38:58pendant l'audience
00:39:00pour dire
00:39:01vous allez trop loin maître
00:39:03je ne vous y autorise pas
00:39:05est-ce qu'il est intervenu ?
00:39:07non
00:39:07il n'y a pas eu un mot
00:39:08durant l'audience
00:39:09est-ce que les partis civils
00:39:11défendus par des confrères
00:39:13de très bonne qualité
00:39:15sont intervenus
00:39:17et ont saisi
00:39:17le conseil de l'ordre
00:39:18pour dire
00:39:19qu'ils avaient été injuriés
00:39:20par un confrère
00:39:21pendant l'audience ?
00:39:23non
00:39:23l'audience
00:39:25c'est le noblard
00:39:26judiciaire
00:39:27c'est-à-dire
00:39:28que c'est un combat
00:39:29parce que c'est grâce
00:39:30à ce combat
00:39:31qu'on arrive
00:39:31à la manifestation
00:39:32de la vérité
00:39:33mais c'est un combat
00:39:34avec des règles
00:39:35et ces règles-là
00:39:36nous les connaissons
00:39:37d'avance
00:39:38et ces règles-là
00:39:39encore une fois
00:39:40c'est la libre
00:39:41parole
00:39:43de l'avocat
00:39:44dans le cadre
00:39:44de sa défense
00:39:46il existait auparavant
00:39:48ce qu'on appelait
00:39:49le délit d'audience
00:39:50il a été supprimé
00:39:52et aujourd'hui
00:39:53il y a une quasi-immunité
00:39:55judiciaire
00:39:56sauf outrage
00:39:56à magistrats
00:39:57etc.
00:39:57ce qui dans l'affaire
00:39:58de Pardieu
00:39:59n'est pas le cas
00:40:00Assouz
00:40:01mon confrère
00:40:01il a défendu
00:40:03comme il l'entendait
00:40:05son client
00:40:06et vous voyez
00:40:06la sentence
00:40:07et pourquoi il est condamné ?
00:40:09alors j'y arrive
00:40:11sa sentence
00:40:11ça n'a pas marché
00:40:12pardon
00:40:13sa défense n'a pas marché
00:40:14puisque la sentence
00:40:15a repris intégralement
00:40:16il est condamné
00:40:17au nom de quoi alors ?
00:40:18alors ensuite
00:40:19c'est son client
00:40:20qui a été condamné
00:40:21et ça
00:40:21c'est une notion
00:40:22qui provient
00:40:23d'un arrêt
00:40:24de la Cour européenne
00:40:24des droits de l'homme
00:40:25alors je rigole
00:40:28entre nous
00:40:28puisque une des saisines
00:40:30de la Cour européenne
00:40:30des droits de l'homme
00:40:31qui a donné lieu
00:40:32à cet arrêt
00:40:33qui permet ce qu'on appelle
00:40:34la victimisation secondaire
00:40:35d'accord ?
00:40:36c'est-à-dire qu'on va reprocher
00:40:38à la défense
00:40:41d'avoir accentué
00:40:44le dommage
00:40:46des plaignantes
00:40:47à l'audience
00:40:48c'est-à-dire que
00:40:49l'audience
00:40:50elle va conduire
00:40:52à créer
00:40:53un autre traumatisme
00:40:55aux personnes
00:40:56qui se plaignent
00:40:57et que dans ces conditions
00:40:58et bien la défense
00:40:59qui aurait été
00:40:59allée trop loin
00:41:01et bien on accorde
00:41:02mais ça se fait régulièrement
00:41:03ça ?
00:41:03mais pas du tout
00:41:03ça ne s'est jamais fait
00:41:04par exemple
00:41:05par exemple
00:41:05vous vous avez plaidé
00:41:06j'imagine
00:41:07vous plaidez depuis
00:41:07combien de temps ?
00:41:0833 ans
00:41:09en 33 ans
00:41:09c'est jamais arrivé ?
00:41:10jamais
00:41:11là il m'est arrivé
00:41:12alors je vous donne
00:41:13un exemple
00:41:13j'ai défendu
00:41:13un dirigeant d'entreprise
00:41:14ça faisait 4 ans
00:41:16qu'il était poursuivi
00:41:17j'arrive à l'audience
00:41:19d'accord ?
00:41:20on lui reprochait
00:41:20des fraudes à la TVA
00:41:22du blanchiment
00:41:23etc etc
00:41:23le procureur de la République
00:41:25prend des réquisitions
00:41:274 ans plus tard
00:41:28où il y a des confiscations
00:41:29en demandant
00:41:30un mandat de dépôt
00:41:31à la barre
00:41:31j'étais effaré
00:41:34j'ai demandé
00:41:35une suspension d'audience
00:41:36j'ai été voir mon client
00:41:37j'ai dit
00:41:38je vais être très très dur
00:41:39parce que rien
00:41:39dans le dossier
00:41:40ce qu'on appelle
00:41:41ce qui est arrivé
00:41:42pour Marine Le Pen
00:41:42la décision du conseil
00:41:44concessionnel
00:41:45sur la proportionnalité
00:41:46des peines
00:41:47j'ai dit
00:41:47rien ne le justifie
00:41:48et surtout
00:41:49les débats avaient été
00:41:50très très
00:41:51comment dirais-je
00:41:52très très doux
00:41:52entre guillemets
00:41:53il n'y avait pas eu
00:41:53de tension particulière
00:41:55j'ai été très très dur
00:41:56contre la voie
00:41:57ça veut dire quoi
00:41:57très dur ?
00:41:58j'ai dit que c'était inadmissible
00:42:00et que son propos
00:42:01était lui
00:42:02outrageant
00:42:03vis-à-vis de mon client
00:42:04demander des mandats de dépôt
00:42:05que manifestement
00:42:06c'était une vengeance
00:42:07c'était une justice de classe
00:42:09parce que mon client
00:42:10bien évidemment
00:42:11c'est un dirigeant d'entreprise
00:42:12qui avait de certains moyens
00:42:13et que cela transpirait de sa robe
00:42:15et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:42:16et bien je n'ai pas eu
00:42:16le mandat de dépôt
00:42:17mais je n'ai pas été poursuivi
00:42:19si j'ai le risque
00:42:20d'avoir
00:42:21ce qui existait auparavant
00:42:22c'est ce que l'on appelait
00:42:23le délit d'audience
00:42:26et bien peut-être
00:42:27je ne l'aurais pas fait
00:42:28peut-être que je n'aurais pas eu
00:42:29le courage de le faire
00:42:30je vous signale
00:42:31et ça c'est important
00:42:33pardon
00:42:33mais comme j'ai une historienne
00:42:34à mes côtés
00:42:35c'est
00:42:36c'est
00:42:37Jacques Izzorni
00:42:38Jacques Izzorni
00:42:39qui est un immense avocat
00:42:40avocat de Pétain
00:42:41avocat de Pétain
00:42:42avocat de Brasillac
00:42:43et pas que
00:42:44mais un excellent avocat
00:42:47il a été
00:42:47alors je l'ai entendu
00:42:49parce que je l'ai entendu
00:42:50sur un 33 tour
00:42:51quand j'étais jeune avocat
00:42:52il a été
00:42:53pendant le
00:42:54le procès
00:42:56du petit clamar
00:42:57d'accord
00:42:58il a été poursuivi
00:42:59le délit d'audience
00:43:00vous savez ce que c'était
00:43:01c'était Bastien Thierry
00:43:02il défendait
00:43:03Bastien Thierry
00:43:04il défendait
00:43:04d'autres
00:43:05d'autres officiers
00:43:06vous savez ce qu'il a fait
00:43:07il a
00:43:09il a sorti une lettre
00:43:10qu'on a considérée
00:43:11il a plaidé une lettre
00:43:11qu'on a considérée injurieuse
00:43:13le procès
00:43:14s'est arrêté immédiatement
00:43:15il a été poursuivi
00:43:17le jour même
00:43:18c'est-à-dire que le procès
00:43:19s'arrête
00:43:19l'avocat général
00:43:20a demandé sa mise en accusation
00:43:22il a pris
00:43:23Tixier-Vignancourt
00:43:24pour le défendre
00:43:25d'accord
00:43:25et le dossier
00:43:27s'est arrêté
00:43:27et ensuite il a été condamné
00:43:28à 3 ans
00:43:293 ans d'interdiction
00:43:30de Brasillac
00:43:30alors au-delà de ça
00:43:31il y a un mauvais climat
00:43:32je trouve aujourd'hui
00:43:33mais pas que
00:43:33comment dire
00:43:34les avocats illustrent ça
00:43:36mais on veut faire taire
00:43:38certaines voix
00:43:38moi c'est ça qui me frappe
00:43:39on veut faire
00:43:40on veut faire taire
00:43:42C8
00:43:43on ferme C8
00:43:44CNews est attaqué
00:43:45en permanence
00:43:46aujourd'hui ce sont
00:43:47les avocats
00:43:48qui ne peuvent pas
00:43:48s'exprimer
00:43:49pendant le Covid
00:43:50tout le monde
00:43:50n'avait pas le droit
00:43:51de donner la parole
00:43:52qu'il voulait
00:43:52il y a cette sorte
00:43:54de climat
00:43:56général
00:43:56justice
00:43:58médias
00:43:59il y a une sorte
00:43:59de collusion
00:44:00avec une pensée
00:44:01globalement de gauche
00:44:02voire d'extrême gauche
00:44:03et tout ça va
00:44:04dans le même sens
00:44:05ça nous inquiète
00:44:07ça vous inquiète
00:44:07ça m'inquiète
00:44:08je ne sais pas si vous avez
00:44:09une réflexion plus globale
00:44:10à apporter là-dessus
00:44:11mais je suis tout à fait d'accord
00:44:12on voit bien
00:44:13qu'à partir du moment
00:44:14où on n'est pas
00:44:15dans le même couloir de nage
00:44:16si vous me permettez
00:44:17cette expression
00:44:18et bien à ce moment-là
00:44:19il faut vous faire taire
00:44:20c'est quand même incroyable
00:44:22aujourd'hui on ne supporte pas
00:44:23à partir du moment
00:44:25notamment dans les dossiers
00:44:26d'agression sexuelle
00:44:27et de viol
00:44:28au-delà
00:44:29de la légitimité
00:44:31de l'accusation
00:44:32portée
00:44:33par la plaignante
00:44:34mais on ne supporte pas
00:44:36de la contredire
00:44:37c'est-à-dire que
00:44:38l'audience
00:44:39on n'a pas le droit
00:44:40de mettre en cause
00:44:41cette parole
00:44:42et si on met en cause
00:44:44cette parole
00:44:45j'entends ce que vous
00:44:46ce que vous
00:44:47ce que vous pensez
00:44:48on a le droit
00:44:49de la mettre en cause
00:44:49mais ce que je veux dire
00:44:51c'est que
00:44:51on n'a pas le droit
00:44:52d'aller trop loin
00:44:53vous disiez tout à l'heure
00:44:54on n'a pas le droit
00:44:56de les traiter de menteuses
00:44:57mais pourquoi ?
00:44:59il y a des preuves
00:45:00mais il y a un dossier
00:45:02et si le dossier
00:45:04en fait c'est ça
00:45:05monsieur Assou
00:45:05ça dit vous mentez
00:45:06vous êtes des menteuses
00:45:07et alors là
00:45:08mais s'il y a des éléments
00:45:10pourquoi il ne le dirait-il pas ?
00:45:12il y avait des preuves
00:45:13ou pas des preuves
00:45:13dans ce cas-là ?
00:45:14j'en sais rien
00:45:14je ne connais pas le dossier
00:45:15mais en revanche
00:45:16s'il est allé trop loin
00:45:17il appartient à ce moment-là
00:45:19au président
00:45:20de dire
00:45:21maître
00:45:22je ne vous autorise pas
00:45:23à dire cela
00:45:24parce que
00:45:25dans le dossier
00:45:26et bien
00:45:26madame a toujours eu
00:45:28la même relation des faits
00:45:30elle n'a jamais varié
00:45:31donc je ne vous autorise pas
00:45:32à le dire ça
00:45:33d'un autre côté
00:45:34attendez monsieur Pro
00:45:35à côté de ça
00:45:36les plaignantes
00:45:37elles ont des avocats
00:45:38les avocats
00:45:40non mais c'est un climat général
00:45:41moi je vois bien
00:45:42c'est un climat général
00:45:42je vous remercie
00:45:43on ne peut pas
00:45:44on ne peut pas
00:45:45continuer comme cela
00:45:46à brimer la parole des avocats
00:45:49si on brime la parole des avocats
00:45:50si quelqu'un ne peut plus se défendre
00:45:52parce qu'il n'est pas d'accord
00:45:53on n'est plus sur le terrain
00:45:55de la justice
00:45:56on est sur le terrain de la vengeance
00:45:57et vous êtes d'accord
00:45:58qu'on n'a pas écouté un avocat
00:45:59lorsqu'il parle à son client
00:46:00il peut tout dire
00:46:01encore heureux
00:46:02encore heureux
00:46:03qu'on n'a pas
00:46:03même s'il prépare
00:46:04alors
00:46:04même s'il prépare
00:46:06une infraction
00:46:06lorsque la communication
00:46:07relève d'une infraction
00:46:09arrêtez de proférer
00:46:12émission après émission
00:46:14cette chose
00:46:16qui vous a été
00:46:16directement transmise
00:46:18par les soutiens
00:46:19de Nicolas Sarkozy
00:46:20ou Nicolas Sarkozy
00:46:22lui-même
00:46:22on a le droit
00:46:24de ne pas être d'accord
00:46:26avec votre passion
00:46:28judiciaire
00:46:28pour Nicolas Sarkozy
00:46:29pardonnez-moi
00:46:31c'est les principes
00:46:33que je défends
00:46:34ils sont intangibles
00:46:35regardez-moi
00:46:36vous avez une tête de principe
00:46:38vous avez une tête de perpétuité
00:46:40franchement
00:46:41Pascal m'a connu
00:46:42j'ai requis
00:46:44des perpétuités
00:46:45répondez à monsieur Bilger
00:46:47parce qu'on est déjà en retard
00:46:48non mais je voudrais
00:46:49répondre à tout ce qu'a dit
00:46:51bon alors
00:46:51on fait la pause
00:46:53et vous restez encore
00:46:53quelques instants
00:46:54et Gérard Holles viendra
00:46:55pour le dernier quart d'heure
00:46:55à tout de suite
00:46:56restez
00:46:56il est 9h59
00:47:02Daniel Bilalian est mort
00:47:04et tout notre métier
00:47:07aujourd'hui sera triste
00:47:08et il se trouve
00:47:10par le plus grand de hasard
00:47:11Gérard Holles est présent
00:47:12parce qu'il est venu
00:47:13montrer son livre
00:47:15nous présenter son livre
00:47:16avec son fils
00:47:17Julien Holles
00:47:18gueule du Tour de France
00:47:19exploit souffrance
00:47:20gloire rage
00:47:21mais Daniel Bilalian
00:47:24appartient à cette génération
00:47:26de journalistes
00:47:26qui est la vôtre d'ailleurs
00:47:27et à cette Antenne 2
00:47:30qui entre 75 et 85
00:47:3390 a été exceptionnelle
00:47:35il y avait une qualité
00:47:36de rédaction
00:47:38je pense à des gens
00:47:40comme Bernard Rapp
00:47:41PPDA à l'époque
00:47:42était sur Antenne 2
00:47:43en fait c'est
00:47:44les enfants de Marcel Julien
00:47:45qui avait créé
00:47:46avec Jacques Chancel
00:47:48il y avait Chappat
00:47:49et il a votre âge Daniel
00:47:5178
00:47:52voilà il est de votre génération
00:47:54vous avez commencé ensemble
00:47:55il avait commencé je crois
00:47:57au service politique
00:47:59à l'Union de Reims d'abord
00:48:00et ensuite il est entré
00:48:02à Antenne 2
00:48:02au service politique
00:48:03et puis ensuite
00:48:04il a présenté les journaux
00:48:0513h, 20h
00:48:06le week-end
00:48:07il a lancé
00:48:07Star à la barre
00:48:08avec Catherine Barman
00:48:10et puis ensuite
00:48:11Par Bonheur
00:48:12parce que
00:48:13je suis très touché
00:48:14oui
00:48:15parce que je l'ai appris
00:48:16hier soir
00:48:17très tard
00:48:17et je l'avais eu
00:48:20au téléphone
00:48:20malheureusement déjà
00:48:21il y a 3 semaines
00:48:22il ne pouvait plus porter
00:48:23son téléphone
00:48:23tellement il était
00:48:24en stade terminal
00:48:25c'était un mec formidable
00:48:27c'était un ami
00:48:29et un grand patron
00:48:30il était journaliste
00:48:32viscéral
00:48:33c'est-à-dire qu'il continuait
00:48:34de lire toute la presse
00:48:35et de suivre la politique
00:48:36et de vous suivre
00:48:38le matin
00:48:40et en même temps
00:48:41à un moment de sa vie
00:48:43en 2005
00:48:43on lui a dit
00:48:44tu vas devenir
00:48:45directeur des sports
00:48:46ce n'était pas son truc
00:48:47il s'est transformé
00:48:48complètement
00:48:49en grand patron
00:48:51négociateur
00:48:52et pendant
00:48:5311 ans
00:48:55de 2005 à 2016
00:48:56il a permis
00:48:57à France Télévisions
00:48:58de continuer
00:48:59à avoir
00:48:59tous les grands événements
00:49:00c'est Daniel
00:49:01à chaque fois
00:49:03qu'on parlait ensemble
00:49:04le soir
00:49:04il disait
00:49:05tu sais Gérard
00:49:06en fait
00:49:07je suis moins proche
00:49:09de vous
00:49:09des journalistes
00:49:10sur le terrain
00:49:10mais au moins
00:49:11je vous donne
00:49:12à manger
00:49:12je vous donne
00:49:13à travailler
00:49:14en signant
00:49:15le tournoi
00:49:15des 6 nations
00:49:16les Jeux Olympiques
00:49:17le Tour de France
00:49:18parce que tout ça
00:49:19maintenant
00:49:19c'est du sport business
00:49:20il faut donner des sous
00:49:22pour avoir
00:49:22les retransmissions
00:49:23et il a fait ça
00:49:24sans arrêt
00:49:24sans arrêt
00:49:24à chaque fois
00:49:25qu'il y avait
00:49:25le handball
00:49:26le foot féminin
00:49:27c'est lui
00:49:28le foot féminin
00:49:29qu'il a mis
00:49:30avant tout le monde
00:49:31à l'antenne
00:49:31ils étaient formidables
00:49:32Daniel
00:49:33il faisait
00:49:34antenne de midi
00:49:35à 12h45
00:49:36qui était un journal
00:49:37formidable
00:49:37avec un invité
00:49:39dans les années 80
00:49:40moi je l'ai connu
00:49:42parce qu'on était
00:49:43dans un club
00:49:44ensemble
00:49:45de cigares
00:49:45et de cigares
00:49:47et il était drôle
00:49:48il était intelligent
00:49:49il était sympa
00:49:51il était très sympa
00:49:53grande classe
00:49:54très beau mec
00:49:55toujours
00:49:56très belle gueule
00:49:57toujours
00:49:58très chic
00:49:58très scott
00:49:59voilà
00:50:00et gentil
00:50:02parce que
00:50:02moi je débutais
00:50:03et il était gentil
00:50:05avec les jeunes
00:50:05les jeunes journalistes
00:50:07et il était
00:50:07abordable
00:50:08il était facile
00:50:10et tous ceux
00:50:11en fait
00:50:11qui l'ont croisé
00:50:12l'ont aimé
00:50:13Daniel Bilalian
00:50:13et je le croisais
00:50:15de temps en temps
00:50:16à Neuilly
00:50:16tout près de RTL
00:50:18à l'époque
00:50:19où il devait habiter
00:50:20ces dernières années
00:50:21et tout le monde
00:50:22sera très triste
00:50:23le fils d'un ouvrier
00:50:25agricole arménien
00:50:26qui s'est réfugié
00:50:27en France
00:50:27qui est devenu tailleur
00:50:28et c'est aussi pour ça
00:50:29que Daniel
00:50:30très souvent portait un gilet
00:50:31il était chic
00:50:32et chic dans sa tête
00:50:33et chic sur ses vêtements
00:50:35et sa fille est avocate
00:50:36je crois
00:50:37d'avoir une pensée
00:50:38pour elle
00:50:38la pensée pour Marguerite
00:50:39et pour Frédéric
00:50:40voilà son épouse
00:50:41vraiment c'est tellement triste
00:50:42il est 10h02
00:50:44Somaïa avec un poil de retard
00:50:46vous allez nous donner
00:50:47les informations
00:50:48Vous en parliez à l'instant
00:50:52Pascal
00:50:53Pascal décès à 78 ans
00:50:54de Daniel Bilalian
00:50:55fait savoir sa famille
00:50:56à l'AFP
00:50:57le journaliste français
00:50:59était l'incarnation
00:51:00des journaux télévisés
00:51:01de la deuxième chaîne
00:51:02dans les années 80 et 90
00:51:04puis directeur des sports
00:51:06de France Télévisions
00:51:07de 2005 à 2016
00:51:08La maire de Bourglet-Valence
00:51:11a annoncé hier
00:51:11qu'elle refuse
00:51:12de marier une Française
00:51:13et un Tunisien
00:51:14en situation irrégulière
00:51:15ce week-end
00:51:16parce qu'elle suspecte
00:51:17je cite
00:51:17une union de complaisance
00:51:19selon les deals
00:51:20début novembre 2024
00:51:21l'homme aurait avoué
00:51:23je cite
00:51:23se marier pour les papiers
00:51:24lors d'un entretien préalable
00:51:26et puis un cessez-le-feu
00:51:28en Ukraine
00:51:28avant toute négociation
00:51:29de paix en Ukraine
00:51:30c'est ce qu'espère
00:51:31le chef de la diplomatie française
00:51:33Jean-Noël Barraud
00:51:33depuis Antalya
00:51:34où il est en déplacement
00:51:36pour assister
00:51:36à une réunion informelle
00:51:38des ministres
00:51:38des affaires étrangères
00:51:39de l'OTAN
00:51:40Merci Somaïa
00:51:42c'est vrai que
00:51:43ce qui est tout à fait étonnant
00:51:45c'est combien la liberté
00:51:47était plus grande
00:51:48on dit parfois
00:51:49que le pouvoir politique
00:51:50était très influent
00:51:51dans les années 70-80
00:51:52et pourtant
00:51:53il y avait une liberté de ton
00:51:55dans cette télévision
00:51:56d'antenne 2
00:51:56moi je me souviens
00:51:57très très bien
00:51:57entre 75 et 85
00:51:59Canal aussi à l'époque
00:52:00va être très très libre
00:52:02qu'il n'y aurait plus aujourd'hui
00:52:03et puis une qualité aussi
00:52:05de soliste
00:52:06que vous incarnez
00:52:08d'ailleurs
00:52:08il y avait des pressions
00:52:10moi j'en ai vécu
00:52:11lorsque j'ai présenté le journal
00:52:12y compris le journal de 20h
00:52:13il y avait des pressions
00:52:14le grand truc
00:52:15c'était les personnalités
00:52:16qui étaient à tel point importantes
00:52:18de résister
00:52:18c'était vrai pour Claude Serrillon
00:52:21c'était vrai pour Christine Ocraine
00:52:22et c'était des gens différents
00:52:24Serrillon penchait
00:52:25sans doute un peu à gauche
00:52:26voilà
00:52:27et puis d'autres
00:52:28Bilalion il penchait
00:52:29plutôt à droite
00:52:30il ne s'en cachait pas
00:52:31d'ailleurs
00:52:32et tout ça vivait
00:52:34c'est ce que disait tout à l'heure
00:52:35d'ailleurs Vincent
00:52:36tout ça vivait harmonieusement
00:52:37alors qu'aujourd'hui
00:52:39les journalistes
00:52:39ils ont la carte de prêche
00:52:41ils font la morale
00:52:42matin, midi et soir
00:52:42ils sont insupportables
00:52:43bien souvent
00:52:44les faits
00:52:45les faits
00:52:46s'il vous plaît
00:52:46revenons à l'école de journalisme
00:52:48avec les 5W, le H
00:52:49les
00:52:50ou, quand, comment, pourquoi
00:52:52les faits d'abord
00:52:52avant le comment
00:52:53oui alors
00:52:54je suis à la fois d'accord avec vous
00:52:55mais aujourd'hui les faits
00:52:56quand les gens allument la télé
00:52:57ils les connaissent tous
00:52:58Gérard
00:52:59et c'est ça qui a changé
00:53:00par rapport à votre époque
00:53:01c'est-à-dire qu'avant
00:53:02tu apprenais quelque chose
00:53:03avec la télé
00:53:04les gens maintenant
00:53:04qui nous écoutent
00:53:05ils savent tout
00:53:05donc si tu leur dis
00:53:06simplement
00:53:07les infos pures et dures
00:53:08si tu ne décryptes pas
00:53:10si tu ne décodes pas
00:53:11ils savent tout
00:53:13ils savent tout avec ça
00:53:14oui
00:53:14bon vous vouliez répondre
00:53:16très rapidement
00:53:17oui très rapidement
00:53:18parce qu'on est en train
00:53:19et Éric Courbet
00:53:20d'abord
00:53:21je vais être objectif
00:53:23puisque je n'aime pas
00:53:24le barreau en gros
00:53:25mais je l'aime en détail
00:53:27et notamment
00:53:28j'ai toujours eu d'excellente
00:53:29relation avec vous
00:53:30deuxième élément
00:53:31il y a
00:53:32vous avez de la chance
00:53:33il y a
00:53:34je me sens bien
00:53:35d'autrement
00:53:35c'était Vladivostok
00:53:36depuis quelques mois
00:53:38et depuis
00:53:38j'apprécie le fait
00:53:40que
00:53:41certaines pratiques
00:53:42du barreau pénal
00:53:43soient mis en cause
00:53:45et notamment
00:53:46une familiarité
00:53:47trop grande
00:53:48de certains
00:53:49avec le milieu
00:53:50dernière observation
00:53:52je n'aurais pas défendu
00:53:53Gérard Depardieu
00:53:55comme il a été défendu
00:53:56mais pour le reste
00:53:58je vous rejoins
00:53:59quasiment
00:54:00où va-t-on chercher
00:54:01aujourd'hui
00:54:02comme une circonstance
00:54:04aggravante
00:54:04le fait
00:54:05qu'un avocat
00:54:06défende
00:54:07comme il l'entend
00:54:08et que pire
00:54:09on met en cause
00:54:11la stratégie
00:54:12de défense
00:54:12qu'il a choisie
00:54:14ça c'est
00:54:15véritablement
00:54:16scandaleux
00:54:16c'était le cas
00:54:17pour l'affaire
00:54:18Depardieu
00:54:19même si la sanction
00:54:20paraît tout à fait
00:54:21normale
00:54:22mais
00:54:22et c'était
00:54:24encore plus
00:54:24le cas
00:54:25pour Marine Le Pen
00:54:26où on a vu
00:54:27une décision
00:54:28dire
00:54:28la stratégie
00:54:29de défense
00:54:29est intolérable
00:54:31mais dans
00:54:31quel monde
00:54:32judiciaire
00:54:33vit-on
00:54:33j'ai terminé
00:54:35c'est parfait
00:54:36on est un petit peu
00:54:38vous avez 10 secondes
00:54:39vous voulez dire
00:54:39mais vraiment
00:54:4010 secondes
00:54:40c'est un mot
00:54:41de Maître Isorni
00:54:42lorsqu'il a été
00:54:44condamné
00:54:45immédiatement
00:54:46et qu'il a dû
00:54:47quitter l'audience
00:54:48il a dit ce mot là
00:54:50je sais aussi
00:54:52que chassé
00:54:52de la barre
00:54:53je n'aurais pas
00:54:54treillit
00:54:54mon serment
00:54:55de défenseur
00:54:55et qu'aujourd'hui
00:54:57ou demain
00:54:57la défense
00:54:58n'oubliera pas
00:54:59mon nom
00:55:00la défense
00:55:01n'a pas oublié
00:55:02son nom
00:55:03je vous presse
00:55:05un peu
00:55:05parce qu'il est
00:55:0610h07
00:55:06Emmerich Pourbet
00:55:07va arriver
00:55:07et va nous
00:55:08rapporter
00:55:09ce qu'il a vécu
00:55:10à Rome
00:55:10Vincent Herouet
00:55:11Vincent Herouet
00:55:12Poutine
00:55:13n'ira pas
00:55:14à Istanbul
00:55:15quelle surprise
00:55:16quelle surprise
00:55:18Vincent Herouet
00:55:19j'ai découvert
00:55:20un truc
00:55:20qui s'appelle
00:55:20Catch 22
00:55:22je ne connaissais pas
00:55:24cette expression
00:55:25anglaise
00:55:25ça consiste à
00:55:26c'est à dire que
00:55:27Donald Trump
00:55:28irait à Istanbul
00:55:29si Vladimir Poutine
00:55:31y allait
00:55:31et Vladimir Poutine
00:55:33irait à Istanbul
00:55:34si
00:55:35Donald Trump
00:55:36y allait
00:55:36du coup
00:55:37personne n'y va
00:55:37ça s'appelle
00:55:39un Catch 22
00:55:40c'est ce qui s'est passé
00:55:42donc
00:55:42Catch 22
00:55:45c'était un film
00:55:46un film
00:55:47un film anglais
00:55:49en tout cas
00:55:50c'est vraiment ce qui s'est passé
00:55:52c'est à dire que
00:55:53Vladimir Poutine
00:55:53il n'était pas question
00:55:54que Vladimir Poutine
00:55:55aille s'asseoir en face
00:55:56de Vladimir Zelensky
00:55:59qu'il méprise
00:56:00et auquel
00:56:00et dont il conteste
00:56:01toute légitimité
00:56:03donc il considère
00:56:04que Zelensky
00:56:05n'est plus
00:56:06le président
00:56:07de la
00:56:07je salue
00:56:07Pascal Pierre Garbarini
00:56:09qui doit nous quitter
00:56:10et Emeric Pourbet
00:56:10va prendre sa place
00:56:11merci maître
00:56:12merci beaucoup
00:56:13merci beaucoup
00:56:14voilà
00:56:14ce qui est important
00:56:16c'est au-delà
00:56:17du choc
00:56:18qui aurait été mondial
00:56:19de voir Trump
00:56:20et Poutine
00:56:21enfin face à face
00:56:22qu'est-ce qu'il va se passer
00:56:23ce qui se passe
00:56:24c'est que la reprise
00:56:24des négociations
00:56:25entre Ukrainiens et Russes
00:56:26c'est à dire qu'on revient
00:56:27trois ans en arrière
00:56:29entre temps
00:56:30il y a eu des centaines
00:56:30de milliers de morts
00:56:31et des centaines
00:56:32des milliers de milliards
00:56:33qui ont été partis
00:56:33qui sont partis en fumée
00:56:34mais les négociations
00:56:35reprennent
00:56:36négociations de paix
00:56:37sauf que
00:56:38pendant ce temps-là
00:56:39on continue à mourir
00:56:40dans le Donbass
00:56:41sauf que
00:56:42ça risque de durer
00:56:43des mois
00:56:43et des mois
00:56:44et des mois
00:56:45c'est ce que vous aviez dit
00:56:45dès le premier jour
00:56:46je ne sais pas
00:56:48mais il y a
00:56:49à chaque fois je vous cite
00:56:50je vous avais dit
00:56:51ça a duré combien de temps
00:56:52vous m'avez dit des années
00:56:52oui mais il y a
00:56:55en perspective
00:56:55il y a là
00:56:56on a quand même
00:56:57il y a quelque chose
00:56:57qui vient de se passer
00:56:58il y a eu un véritable tournant
00:56:59c'est à dire que
00:57:00les uns et les autres
00:57:01sont d'accord pour s'asseoir
00:57:02à la table
00:57:03sans préalable
00:57:04sans qu'il y ait
00:57:06sans que les russes évacuent
00:57:09parce que les ukrainiens
00:57:10voulaient bien
00:57:10pas poutine
00:57:10pas sans préalable
00:57:12les ukrainiens ne voulaient
00:57:13pas discuter avec les russes
00:57:14tant que les russes
00:57:15occupaient leur territoire
00:57:16donc tant qu'ils n'avaient pas
00:57:17évacué et la Crimée
00:57:18et le Donbass
00:57:19il n'était pas question
00:57:20de discuter avec Moscou
00:57:20maintenant ils veulent bien
00:57:21discuter avec Moscou
00:57:22et en face
00:57:23les russes eux aussi
00:57:25ont accepté de s'asseoir
00:57:27parce que
00:57:27il faut faire
00:57:28montrer bonne figure
00:57:29face à Donald Trump
00:57:30dont tout le monde a compris
00:57:31qu'il était le véritable
00:57:33je veux dire
00:57:34l'épicentre
00:57:35le monde a changé
00:57:36là en quelques mois
00:57:37Catch 22
00:57:38c'est un roman américain
00:57:39de Joseph Heller
00:57:40oui
00:57:41oui sans doute
00:57:42vous êtes beaucoup plus
00:57:45savants
00:57:45Joseph Heller
00:57:46qui a écrit un jour
00:57:47je sais ce que je veux
00:57:48devenir plus tard
00:57:49un petit garçon
00:57:50ah ça c'est pas mal
00:57:51en tant que femme
00:57:53je ne trouve pas ça
00:57:53très rassurant
00:57:54mais bon
00:57:54pourquoi vous dites ça ?
00:57:56parce qu'on a envie
00:57:56que les hommes soient
00:57:57des hommes solides
00:57:58responsables
00:57:59ah oui mais vous voyez
00:58:00pas le deuxième
00:58:01il continue de rêver
00:58:02je dis ça parce que
00:58:02c'est ma phrase
00:58:03philosophique de base
00:58:04il continue de rêver
00:58:06mais on peut être
00:58:06comme des petits garçons
00:58:07moi je rêve
00:58:08de devenir justement
00:58:09un tout petit garçon
00:58:10qui vit avec des couches
00:58:12et qui est
00:58:13Catch 22
00:58:14livre culte
00:58:15des pacifistes
00:58:16opposés à la guerre du Vietnam
00:58:17Catch 22 est une satire féroce
00:58:19de l'armée de la hiérarchie
00:58:20de la seconde guerre mondiale
00:58:21et raconte l'épopée burlesque
00:58:22du capitaine Yossarian
00:58:24navigateur bombardier
00:58:25du bombardier B-25
00:58:26héros tragicomique
00:58:27qui tente à tout prix
00:58:27de sauver sa vie
00:58:28en simulant la folie
00:58:29dans un monde
00:58:29qui a perdu la raison
00:58:31merci Wikipédia
00:58:32vous avez vu que
00:58:36le président de la République
00:58:37n'a même pas été interrogé
00:58:38sur l'Algérie
00:58:39mercredi soir
00:58:40non
00:58:40mais personne ne lui a
00:58:42posé la question
00:58:42c'est fou hein
00:58:43oui
00:58:43et sur Boilem
00:58:45sans salle
00:58:45là c'est celui sur lequel
00:58:46il avait quelques prises
00:58:47et sur Boilem sans salle
00:58:48personne ne lui a posé
00:58:49la question
00:58:50Emeric pour Betta
00:58:51vous d'abord Emeric
00:58:52c'était pas le service public
00:58:53d'abord je vous remercie
00:58:55Emeric d'être avec nous
00:58:56je vous remercie
00:58:57pour la qualité
00:58:57de votre couverture
00:58:59durant les événements de Rome
00:59:01que ce soit la mort
00:59:02du pape François
00:59:03et puis la nouvelle élection
00:59:04de Léon XIV
00:59:05et puis je vous ai dit
00:59:06venez nous voir
00:59:06parce que ce qui se passe
00:59:09dans la rédaction
00:59:09j'ai envie que ce soit
00:59:10parfois ça se passe
00:59:11autour de la table
00:59:12je vous ai dit
00:59:12mais racontez-nous
00:59:13comment c'était
00:59:14il y a peut-être des choses
00:59:15que vous ne nous avez pas dit
00:59:15à l'antenne
00:59:16et je vous ai dit aussi
00:59:17de venir peut-être
00:59:18avec des
00:59:19non pas des souvenirs
00:59:21mais ce que
00:59:23la personne qui est à Rome
00:59:25pendant quelques jours
00:59:26peut rapporter
00:59:27et puis votre avis
00:59:28sur Léon XIV
00:59:29m'intéressait
00:59:30normalement
00:59:31on devrait pouvoir voir
00:59:32à l'écran
00:59:32la lune
00:59:34de l'Osservatorio Romano
00:59:35qui est le quotidien
00:59:35officiel du Vatican
00:59:36et qui dès le lendemain
00:59:38publiait
00:59:39un portrait officiel
00:59:41de Léon XIV
00:59:42voilà
00:59:42on l'a là
00:59:43et qui a été distribué
00:59:44sur toute la place Saint-Pierre
00:59:46alors que les fidèles
00:59:47donc ça c'est collecteur
00:59:48ça c'est collecteur
00:59:48vous le gardez
00:59:49ah bah absolument
00:59:50j'en ai même un pour vous
00:59:51ah il y en a un pour moi
00:59:52ah bah bien sûr
00:59:52ah bah ça c'est gentil
00:59:53vous en avez apporté plusieurs
00:59:54ah ça ça me plaît
00:59:55ah bah je pourrais en rapporter
00:59:56ah oui oui
00:59:57moi j'en ai pris quelques-uns
00:59:59je veux bien
00:59:59bon
01:00:00je veux bien
01:00:00jamais l'oublier Pépone
01:00:01je veux bien
01:00:02bon
01:00:02j'ai passé mon temps
01:00:04je disais ça aussi
01:00:04à Frédéric Michel
01:00:05pour Europe 1
01:00:06j'aurais tellement voulu
01:00:07être à votre place
01:00:07de partager ce moment
01:00:09historique étonnant
01:00:10d'être sur la place Saint-Pierre
01:00:11quand la fumée blanche arrive
01:00:13lorsque le nom du pape arrive
01:00:15depuis la Loggia
01:00:16de l'Ebénidzioni
01:00:17c'est fort
01:00:19je trouve qu'il y a quelque chose
01:00:20qui nous touche
01:00:20qui est émouvant
01:00:21et puis partager ensemble
01:00:22et bon on était à Paris
01:00:23il y avait une émotion incroyable
01:00:25c'est vrai que
01:00:26quand on a entendu
01:00:26cette clameur
01:00:27et puis derrière les cloches
01:00:29les grosses cloches
01:00:29de la basilique Saint-Pierre
01:00:31qui sonnent
01:00:31c'était incroyable
01:00:33un moment d'émotion collective
01:00:34d'émotion collective
01:00:35qui transporte
01:00:37enfin voilà
01:00:37et tous les fidèles
01:00:38que j'ai rencontrés depuis
01:00:40sont unanimes
01:00:41sur la figure de ce pape
01:00:42c'est assez intéressant
01:00:43oui
01:00:43alors c'est très étonnant
01:00:45alors c'est presque physique
01:00:46il y a quelque chose
01:00:48de l'ordre
01:00:49de l'attirance
01:00:51pour ce visage
01:00:53ce charisme
01:00:54ce qui est très étonnant
01:00:55c'est que
01:00:56c'est un pape
01:00:56qui est assez discret
01:00:57c'est un homme
01:00:57qui est assez discret
01:00:58qui est plutôt dans la retenue
01:00:59dans le contrôle
01:01:00de sa communication
01:01:01mais là
01:01:02il habitait la fonction
01:01:03déjà on l'a dit
01:01:04mais avec les habits liturgiques
01:01:05qu'il avait remis
01:01:06alors que le pape François
01:01:07lui
01:01:07n'avait choisi
01:01:09de ne pas les mettre
01:01:09à ce moment là
01:01:10quand il apparaît
01:01:11sur la Loggia
01:01:11et donc effectivement
01:01:13il y avait une espèce
01:01:14de stature
01:01:14tout de suite
01:01:16il a habité la fonction
01:01:17et les premiers instants
01:01:18sont extrêmement importants
01:01:19bien sûr
01:01:20alors dernière chose
01:01:21dernière chose
01:01:22j'ai lu le papier
01:01:23de Jean-Marie Guénois
01:01:24dans le Figaro
01:01:24les pape
01:01:25les cardinaux
01:01:27vont être excommunés
01:01:27parce qu'ils ont parlé
01:01:28t'as pas le droit de parler
01:01:29donc il sait tout
01:01:30Jean-Marie Guénois
01:01:31il dit qu'au premier tour
01:01:32le cardinal Paroline
01:01:33a eu quasiment autant de voix
01:01:35que le cardinal Prévost
01:01:38il dit que Jean-Marc Aveline
01:01:41le cardinal de Marseille
01:01:42a eu des voix
01:01:43il dit que Paroline
01:01:44s'est retiré
01:01:46ce qui a permis
01:01:47l'envol immédiat
01:01:49du cardinal Prévost
01:01:50qui aurait pu être élu
01:01:51dès le jeudi matin
01:01:52dit-il
01:01:53alors qu'il est élu
01:01:54le jeudi après-midi
01:01:55mais vous validez tout ça
01:01:57parce que d'abord
01:01:57je suis très inquiet
01:01:58que des cardinaux
01:01:59puissent être excommunués
01:02:00qu'ils n'ont pas le droit
01:02:01de parler
01:02:02et visiblement
01:02:03ils parlent
01:02:03théoriquement
01:02:04c'est le secret du secret
01:02:05mais en fait
01:02:06la vérité
01:02:06c'est que les hommes parlent
01:02:07et puis la vérité
01:02:08c'est qu'on est aussi
01:02:09dans un conclave
01:02:10qui se passe à l'heure
01:02:10des réseaux sociaux
01:02:11et qu'aujourd'hui
01:02:12oui mais on sait toujours
01:02:13comment ça s'est passé
01:02:14visiblement
01:02:15mais est-ce que vous validez ça ?
01:02:16alors il y a plusieurs scénarios
01:02:17et dans son papier
01:02:18Jean-Marie Guénois
01:02:19effectivement élabore
01:02:19plusieurs scénarios
01:02:20le scénario du blocage
01:02:22effectivement
01:02:23et de Paroline
01:02:23qui se retire
01:02:24celui-là
01:02:25c'est le scénario
01:02:25qui est paru
01:02:26dans le Corriéré
01:02:27de la Serra
01:02:28plutôt de gauche
01:02:32en disant
01:02:33l'élection s'est passée
01:02:34de manière beaucoup plus fluide
01:02:35que ce qui est effectivement
01:02:37annoncé
01:02:38par le Corriéré de la Serra
01:02:39et ça a été confirmé
01:02:41hier
01:02:41par le journal
01:02:43l'Avenir
01:02:43et Aveniré
01:02:44c'est le journal officiel
01:02:44des évêques italiens
01:02:45donc c'est très sérieux
01:02:47s'ils disent quelque chose
01:02:47c'est pas pour rien
01:02:48et là effectivement
01:02:49un cardinal confirme
01:02:50que ça s'est fait
01:02:52de manière graduelle
01:02:53petit à petit
01:02:54et je pense qu'effectivement
01:02:56le cardinal Prévost
01:02:57est sorti très vite
01:02:58très haut
01:02:59mais Aveline est troisième ?
01:03:01Aveline
01:03:01on sait pas
01:03:02il a eu quelques voix
01:03:03très certainement
01:03:04mais de fait
01:03:04il faisait partie
01:03:05des papes habillés
01:03:06dans la presse italienne avant
01:03:07oui mais ça c'est intéressant
01:03:08c'est la première fois
01:03:09mais moi ce que je pense
01:03:11c'est qu'en réalité
01:03:12les cardinaux ont eu
01:03:13un mois pour se préparer
01:03:14pendant la maladie
01:03:15du pape François
01:03:16et qu'ils ont regardé
01:03:17leurs fiches
01:03:17et c'est pour ça
01:03:18que le cardinal Prévost
01:03:19est parti très vite
01:03:20c'est qu'il avait
01:03:22il réunissait quand même
01:03:23beaucoup de conditions
01:03:23pour pouvoir être élu
01:03:25de faire la synthèse
01:03:26on l'a déjà dit
01:03:27mais effectivement
01:03:28d'un peu
01:03:28le nord, le sud
01:03:30la culture européenne
01:03:31également
01:03:32en tout cas on attend
01:03:33je suis sûr
01:03:34Gérard Rolls
01:03:34qui est journaliste
01:03:35jusqu'au bout des ongles
01:03:36vous auriez adoré
01:03:37parce que vous avez tout couvert
01:03:39vous avez fait les faits divers
01:03:40vous avez fait la présentation
01:03:41du journal
01:03:41vous avez fait le sport
01:03:42vous avez fait la politique
01:03:43le téléthon bien sûr
01:03:44et que je continue
01:03:45de suivre tout ça
01:03:46moi ce qui m'a très étonné
01:03:47c'est la rapidité
01:03:48de tout ce qui s'est passé
01:03:49entre la mort de François
01:03:51et l'élection
01:03:51parce qu'on se souvient aussi
01:03:53il y a quelques années
01:03:54les conclaves
01:03:55duraient, duraient, duraient
01:03:56non pas très
01:03:563-4 jours
01:03:58là vraiment
01:04:00Philippe Bilger
01:04:00veut poser une question ?
01:04:01je suis frappé
01:04:02de voir avec quel soin
01:04:04tout était organisé
01:04:06après
01:04:06la manière éblouissante
01:04:08dont le pape
01:04:09se distingue
01:04:10de la politique internationale
01:04:12de son prédécesseur
01:04:14montre qu'il y a réfléchi
01:04:16d'emblée
01:04:17sur l'Ukraine
01:04:19juste, authentique, durable
01:04:20c'est le contraire
01:04:22de ce que disait
01:04:23le pape François
01:04:23le Saint-Siège
01:04:26a toujours une position
01:04:27médiane
01:04:28pas du tout
01:04:29pas du tout
01:04:30parce qu'il disait
01:04:31le pape François
01:04:33il disait à propos
01:04:34de l'Ukraine
01:04:34qu'il fallait avoir
01:04:35le courage
01:04:36de...
01:04:37bon il est 10h16
01:04:38Virginie Giraud
01:04:40Léon XIV
01:04:41Léon XIII
01:04:42Léon XIII
01:04:42fantastique
01:04:43parce que c'est un pape
01:04:44avec une fibre socialiste
01:04:45mais une fibre socialiste
01:04:46oui attendez
01:04:47laissez-moi finir
01:04:48laissez-moi finir
01:04:49oui pardon
01:04:49d'autres sociales
01:04:50d'une sociale
01:04:51de l'Église
01:04:52ah bah non
01:04:52certainement pas
01:04:53mais justement
01:04:54parce que j'ai lu
01:04:55sa fameuse encyclique
01:04:56où il fait la leçon
01:04:57aussi aux ouvriers
01:04:58et aux patrons
01:04:59pour trouver une harmonie
01:05:00que chacun se respecte
01:05:01donc il rejette
01:05:02le socialisme
01:05:03pardon j'ai parlé
01:05:04un peu vite
01:05:04il rejette le socialisme
01:05:06le communisme
01:05:07mais il est attaché
01:05:07aux valeurs sociales
01:05:08de l'Église
01:05:09bon oui
01:05:09on est tous attachés
01:05:11aux valeurs
01:05:11sociales et humaines
01:05:13ce que vous appelez
01:05:15les valeurs sociales
01:05:16de l'Église
01:05:16c'est les valeurs humaines
01:05:17pardonnez-moi
01:05:17c'est les valeurs de charité
01:05:18aussi
01:05:19la charité c'est anonyme
01:05:21faites attention
01:05:22ah mais tout à fait
01:05:23on ne se vante pas
01:05:25quand on est
01:05:25la doctrine sociale
01:05:26de l'Église
01:05:27a posé
01:05:27bon un dernier mot
01:05:28avant d'être avec Gérard
01:05:29la question que je voulais poser
01:05:30à mon confrère
01:05:31c'est est-ce qu'il y a
01:05:32aujourd'hui
01:05:32parce que c'est quand même
01:05:33l'information qui nous intéresse
01:05:34la qualité de l'information
01:05:36est-ce qu'il y a aujourd'hui
01:05:37un petit retour en arrière
01:05:40sur tous les mensonges
01:05:41que le Saint-Siège
01:05:43a pu diffuser
01:05:45sur l'état de santé
01:05:46du pape François
01:05:47au cours des derniers mois
01:05:49où il allait de mieux en mieux
01:05:51dans la clinique
01:05:52chez Mélie
01:05:52où il était hospitalisé
01:05:53où il célébrait la messe
01:05:56alors qu'il en était visiblement
01:05:58est-ce qu'il y a juste eu un
01:05:59non mais de la part des journalistes
01:06:00pardonne-moi
01:06:00de la part des journalistes
01:06:01d'information religieuse
01:06:02c'est intéressant de savoir
01:06:03s'il y avait un petit peu
01:06:05quand même de
01:06:06toujours pareil
01:06:07voilà
01:06:08c'est des situations
01:06:09effectivement
01:06:09on pourrait te dire
01:06:10non ce qu'il faut quand même
01:06:11souligner c'est qu'il y a eu
01:06:12une transparence
01:06:13plus qu'avant
01:06:14sur la santé du pape
01:06:15par rapport aux épisodes précédents
01:06:18mais il ne faut pas
01:06:18qu'il y ait de transparence
01:06:20vous m'ennuyez
01:06:21avec votre transparence
01:06:22il n'y a pas de transparence
01:06:24on ne va pas dire
01:06:25le pape va mourir
01:06:26j'ai lu des dizaines de papiers
01:06:28qui racontaient n'importe quoi
01:06:29il y a plein de choses
01:06:31où on raconte n'importe quoi
01:06:32en fait la vérité
01:06:34ne vous intéresse pas
01:06:35non
01:06:36la vérité
01:06:38s'il vous plaît
01:06:38non mais Gérard Roll
01:06:40vous aimez le cycliste
01:06:41le cyclisme
01:06:42et oui j'aime tout
01:06:44de loin
01:06:45je suis
01:06:46mais voilà
01:06:47je suis pour le cycliste
01:06:49comme beaucoup
01:06:50de journalistes français
01:06:51je suis
01:06:52croyant
01:06:53non pratiquant
01:06:54alors c'est vrai
01:06:55que c'est terrible
01:06:56parce que
01:06:5640 ans
01:06:5940 ans
01:07:00un coureur français
01:07:01n'a pas gagné
01:07:021985
01:07:02Bernard Hinault
01:07:04qui était mon premier
01:07:04tour de France
01:07:05en fait pour France Télévisions
01:07:06Bernard Hinault
01:07:07vous devriez en refaire un
01:07:08tour de France
01:07:09alors en plus
01:07:10il gagne le tour
01:07:10avec le nez cassé
01:07:11et la photo est là
01:07:12pour une histoire
01:07:13de contrat publicitaire
01:07:14c'est assez extraordinaire
01:07:16Bernard Hinault
01:07:17qui est en tête
01:07:17du classement général
01:07:18cette année-là
01:07:19donc là
01:07:19signe un contrat
01:07:20avec Ray-Ban
01:07:21on va dire le mot
01:07:22le nom
01:07:23et il met les lunettes
01:07:25d'aviateur en métal
01:07:26qu'il ne faut jamais faire
01:07:27quand on fait du vélo
01:07:28si on tombe
01:07:29et il se casse le nez
01:07:31et donc il va terminer
01:07:32ce tour-là
01:07:33il y a la photo
01:07:34avec les yeux
01:07:34en bleu
01:07:36oui oui elle est là
01:07:36quelque part
01:07:37on va voir les photos
01:07:39de toute façon
01:07:39dans le gueule cassée
01:07:40c'est dans le
01:07:42est-ce qu'on peut voir
01:07:44des photos
01:07:45pendant que Gérard parle
01:07:46voilà
01:07:46gueule cassée
01:07:47et donc il tombe
01:07:48à Saint-Etienne
01:07:48il s'explose le nez
01:07:50et il va terminer
01:07:51donc ce tour
01:07:52en 1985
01:07:52avec sa victoire
01:07:53avec les affres
01:07:55la cicatrice
01:07:56de...
01:07:56mais pendant que vous parlez
01:07:58je pense qu'on va voir
01:07:59les photos
01:07:59si c'est possible
01:08:00je le demande à Régis
01:08:01est-ce qu'on a les photos
01:08:02du livre
01:08:04gueule du tour de France Marine
01:08:05est-ce que nous les avons
01:08:06voilà
01:08:07et voici
01:08:08Lance Armstrong
01:08:09là c'est Lance Armstrong
01:08:10bien évidemment
01:08:10alors l'idée du livre
01:08:11c'est de montrer
01:08:12effectivement
01:08:13les gueules
01:08:14à travers le visage
01:08:16toutes les émotions possibles
01:08:17que peuvent ressentir
01:08:19les coureurs
01:08:20et que nous avons nous-mêmes
01:08:21en regardant
01:08:22ressentir en même temps
01:08:23il y a tout
01:08:23c'est-à-dire qu'il y a à la fois
01:08:24la douleur
01:08:25voilà
01:08:26Tendam
01:08:26regardez Tendam
01:08:27qui tombe
01:08:28et qui dit
01:08:29je continue quand même
01:08:30et on le soigne
01:08:32en roulant
01:08:33donc le bonheur
01:08:35la tristesse
01:08:37les catastrophes
01:08:38regardez
01:08:38la route
01:08:39de l'époque
01:08:39les montagnes d'antan
01:08:41Nicolas France
01:08:41c'est un des trois coureurs
01:08:43qui a réussi
01:08:44à porter le maillot jaune
01:08:45de bout en bout
01:08:46il y en a seulement trois
01:08:48alors en que-t-il non
01:08:49de la première
01:08:51à la dernière étape
01:08:52ça a existé
01:08:53il y a trois qui l'ont fait
01:08:53il y a
01:08:55Maes
01:08:56France
01:08:57et Ottavio Bottequia
01:08:59en 1924
01:09:00regardez Delon
01:09:01la portée
01:09:02et Delon
01:09:02sans casque
01:09:03sur la moto
01:09:04qui salue un Italien
01:09:06et oui parce qu'aujourd'hui
01:09:07par exemple
01:09:08vous voyez cette image-là
01:09:09aujourd'hui
01:09:09mais il y aurait
01:09:10le soir
01:09:11ce serait l'ouverture
01:09:12des journaux
01:09:12pour dire
01:09:12qu'Alain Delon
01:09:14est un irresponsable
01:09:14que c'est un mauvais exemple
01:09:15qu'il a donné
01:09:16à la société française
01:09:17il adorait la boxe
01:09:18il adorait aussi le vélo
01:09:20il avait un vélo
01:09:20il me l'avait dit un jour
01:09:22j'ai le vélo d'Eddy Merckx
01:09:23est-ce que tu le veux Gérard ?
01:09:25et je ne l'ai pas récupéré
01:09:26bêtement
01:09:26ah oui
01:09:27bon
01:09:27alors vous faites régulièrement
01:09:30c'est une collection
01:09:31d'abord je vais citer
01:09:32c'est chez Grunt
01:09:34régulièrement
01:09:35et à chaque fois
01:09:35c'est des très très beaux livres
01:09:37et effectivement
01:09:38ça permet de voir
01:09:39c'est très en plus
01:09:40c'est à la fois télégénique
01:09:41le cycliste
01:09:43mais c'est également
01:09:44photogénique
01:09:45comme beaucoup de sports
01:09:46vous me direz
01:09:47mais là il y a parfois
01:09:48des sportifs qui souffrent
01:09:49alors qu'en tennis
01:09:50on ne souffre pas vraiment
01:09:52en football
01:09:53ce n'est pas non plus
01:09:53les mêmes images
01:09:54là il y a de la souffrance physique
01:09:56c'est un des sports
01:09:57c'est un des sports les plus difficiles
01:09:57à pratiquer
01:09:58dû en particulier
01:09:59aux accélérations
01:10:00les pulsations cardiaques
01:10:02des coureurs cyclistes
01:10:03dans le peloton
01:10:04ils roulent en peloton
01:10:05c'est 120 pulsations à peu près
01:10:07on attaque
01:10:08180
01:10:08200 pulsations
01:10:10au sprint
01:10:10ça peut passer à 220 pulsations
01:10:12220 pulsations ?
01:10:13c'est possible
01:10:14au sprint
01:10:14ils sont entre 65 à l'heure
01:10:16oui
01:10:17les jeunes
01:10:17des jeunes
01:10:18vous savez quand il y a une formule
01:10:19on est de 220
01:10:20il faut faire attention
01:10:20quand il y a 200 pulsations
01:10:22c'est énorme
01:10:23c'est mon copain de Christian Laborde
01:10:24qui disait
01:10:25c'est quoi le plus dur
01:10:25c'est le cyclisme
01:10:26ou la boxe ?
01:10:28il dit c'est le cyclisme
01:10:29à chaque virage
01:10:29quand tu montes dans le sommet
01:10:30tu prends un coup
01:10:31et un poing dans la gueule
01:10:32oui
01:10:32alors la boxe évidemment
01:10:33il y a aussi la mort
01:10:34de temps en temps au bout
01:10:35mais l'effort physique
01:10:36dans l'ascension par exemple
01:10:38terrible
01:10:39sur la couverture
01:10:40on a choisi
01:10:41avec mon fils d'amour
01:10:42mon Julien
01:10:42avec lequel j'ai créé ses livres
01:10:43on a choisi
01:10:44Julien Alaphilippe
01:10:45je l'ai appelé
01:10:47Julien en disant
01:10:48est-ce que tu nous permets
01:10:49de te mettre en couverture
01:10:50il me dit
01:10:50non seulement je te permets
01:10:51mais tu me fais un honneur
01:10:52merci pour tout ce que tu as fait
01:10:54pour le vélo
01:10:55parce que l'idée en fait
01:10:56c'est que c'est grand public ça
01:10:57c'est à dire
01:10:57c'est pas pour les spécialistes
01:10:58du vélo du tout
01:10:59on vous raconte
01:11:01partant d'une image
01:11:02là par exemple
01:11:03c'est Pitcock
01:11:04là c'est l'anglais Pitcock
01:11:05qui est le meilleur
01:11:06descendeur du monde
01:11:07moi ça me fait peur
01:11:08vous savez à combien
01:11:08ils descendent aujourd'hui
01:11:09130 km heure
01:11:11ça me fait peur
01:11:12sur des pneus
01:11:13qui mesurent
01:11:142 cm
01:11:15ou 3 cm
01:11:16je vous assure
01:11:18vraiment ça ça fait peur
01:11:18alors vous parliez de 85
01:11:19tout à l'heure
01:11:20et on a trouvé
01:11:21une petite archive
01:11:21figurez-vous
01:11:22alors vous n'avez absolument
01:11:23pas changé
01:11:24c'est juste il y a 40
01:11:25vous êtes sur le tour de France
01:11:26et il se trouve que Bernard Hinault
01:11:27est blessé
01:11:28et vous faites un direct
01:11:29le soir
01:11:30écoutez Gérard Rolls
01:11:31on est en 85
01:11:32c'est il y a 40 ans
01:11:33bonsoir
01:11:36une ambulance
01:11:37qui part vers
01:11:38l'hôpital de Saint-Étienne
01:11:39c'est l'ambulance
01:11:40qui emmène Bernard Hinault
01:11:42le maillot jaune
01:11:42blessé
01:11:43à la fin de cette étape
01:11:44entre Autran et Saint-Étienne
01:11:45il est tombé à l'entrée
01:11:46du cours Foriel
01:11:47c'est-à-dire à moins
01:11:47d'un kilomètre de l'arrivée
01:11:48c'est peut-être
01:11:49l'un des grands tournants
01:11:50du tour 85
01:11:51nous allons y revenir
01:11:52en détail
01:11:53je vous propose tout de suite
01:11:54l'image du jour
01:11:55l'image de Bernard Hinault
01:11:56blessé
01:12:10Bernard Hino, jusqu'au passage de la ligne, il n'avait pas le droit.
01:12:31Normalement, les motos sont déviées.
01:12:33Et après, on a ressorti la fameuse image où Bernard Hino.
01:12:37Mais vous voyez combien j'ai aimé cette période.
01:12:41C'est sans doute des détails.
01:12:42Vous faites votre plateau.
01:12:44Personne ne vient vous ennuyer.
01:12:45Il n'y a pas des jeunes qui sont en train d'hurler, crier, etc.
01:12:49qui sont derrière.
01:12:50C'est-à-dire que toutes ces lois non écrites qui existaient,
01:12:55on n'allait pas devant la télévision pour...
01:12:57Il y avait une forme de...
01:12:58On était, je ne sais pas si ça s'appelle, bien élevé.
01:13:01Naturellement.
01:13:02Donc vous, vous avez plein de jeunes qui sont à côté.
01:13:04Ils ne sont pas en train d'hurler, crier, etc.
01:13:06Ça vous fait rire.
01:13:07Non, mais c'est réel.
01:13:08L'image est vraie.
01:13:09C'est tellement vrai.
01:13:10Mais c'est tellement...
01:13:10Je souris parce que oui.
01:13:11Mais c'est tellement...
01:13:12C'est plus possible pour lui.
01:13:13C'était des abrutis derrière.
01:13:15Mais cette France...
01:13:15Mais cette...
01:13:17Moi, ça me frappe.
01:13:18Les gens n'avaient pas de la caméra parce qu'ils n'étaient pas habitués à en voir.
01:13:19Mais ils étaient surtout bien élevés.
01:13:20Oui.
01:13:21Pardonnez-moi.
01:13:22Ils avaient un peu de civisme.
01:13:23Je ne conteste pas ça.
01:13:24Mais la caméra était rare.
01:13:25Et passer devant une caméra, c'était quelque chose d'exceptionnel.
01:13:28En 85, déjà, la télé, elle était de la présence.
01:13:30Mais attendez, mais ça, ça a changé l'avis des gens.
01:13:32Les gens sont habitués à s'exhiber en permanence.
01:13:35Ce n'est pas du tout la même chose.
01:13:36Alors, c'est possible que vous...
01:13:38Les comportements, quand les cyclistes passent, ne sont pas les mêmes aujourd'hui.
01:13:43Mais bien sûr.
01:13:43Non.
01:13:44Mais bien sûr, c'est que...
01:13:45Moi, ce qui me plaît beaucoup à voir ça...
01:13:47T'es chez les mal élevés.
01:13:49Moi, c'est le côté reporter.
01:13:51En fait, ça, c'est la base de ma vie.
01:13:53C'est pour ça que j'ai fait...
01:13:54Quand je suis entré à la télévision, d'abord en politique étrangère,
01:13:57j'ai même retrouvé ma carte de presse où j'étais avec Tzahal en Israël en 93.
01:14:05Reporter.
01:14:06C'est-à-dire qu'on est sur le terrain et on fait vivre les choses comme vous l'avez fait pour l'élection du pape.
01:14:10Pour le choix du pape.
01:14:11Ça, c'est la base de notre métier.
01:14:14On va sur l'événement, on rencontre des gens, on apprend et ensuite on le transmet.
01:14:19Ça, pour moi, c'est...
01:14:20Et puis vous, vous êtes un formidable, vous savez faire vivre.
01:14:22L'info, vous avez vu comment vous vous entamez là.
01:14:25Bonsoir, tout direct.
01:14:26Il y a une dramaturgie.
01:14:27Bon, il y a quelque chose aussi de la mise en scène.
01:14:29Charisme, on parlait tout à l'heure du pape.
01:14:31Bon, mise en scène de l'info.
01:14:35Vous êtes vraiment très, très, très fort dans cet exercice, bien évidemment.
01:14:39Servi par un physique agréable, quand même, Gérard Rolz.
01:14:45Je dis, servi par un physique agréable.
01:14:49Ça existe, c'est important.
01:14:50Quelle que soit sa gueule, l'important, c'est de bien passer.
01:14:54Peu importe.
01:14:55Qu'on soit beau, moche, cicatrice.
01:14:57Enfin, beau, ça aide quand même.
01:14:58Non, non, non.
01:14:59Mais il y avait un journaliste.
01:15:01Paix à son âme.
01:15:02Il y avait un journaliste qui s'appelait Georges Bortoli.
01:15:04Oui, oui, oui.
01:15:05Ce n'était pas un premier prix de beauté.
01:15:07J'espère que je ne prie...
01:15:08Correspondant à Moscou.
01:15:09Voilà.
01:15:10J'espère que je ne choque personne.
01:15:11Ça va passer rouge.
01:15:12Mais il était génial.
01:15:14Oui, bien sûr.
01:15:14Il avait perdu un oeil en reportage à Moscou en faisant du ski de fond.
01:15:18Il s'est perdu...
01:15:19Ne riez pas.
01:15:20Pardon, non, mais c'est parce que je m'attendais à quelque chose de plus terrible que ça.
01:15:23Non, non, non.
01:15:23Vous ne riez pas.
01:15:24C'est le bâton de ski.
01:15:25Et il a continué.
01:15:26Non, le charisme, c'est vrai que l'image, la façon dont on passe, c'est un truc magique.
01:15:30C'est comme au théâtre.
01:15:31Est-ce qu'il y a Marco Pachani ?
01:15:32Je vous quitte pour aller en répétition de théâtre, là, maintenant.
01:15:34Là, vous partez, là.
01:15:35Il reste trois minutes.
01:15:36On va parler de Daniel Bédalien.
01:15:37Je pars.
01:15:38Au théâtre, c'est pareil.
01:15:39Vous rentrez sur scène et on vous écoute ou on ne vous écoute pas.
01:15:42C'est extraordinaire.
01:15:43Là, vous répétez quoi en ce moment ?
01:15:45Le leg de Marivaux.
01:15:46L'héritage.
01:15:47C'est le cinquième.
01:15:48Avec qui vous êtes ?
01:15:49Avec la troupe de Nice.
01:15:53Et puis surtout, ma femme, ma Muriel, qui nous met en scène.
01:15:56Moi, ce que j'aime chez vous, et je vous le dis à chaque fois que vous venez,
01:15:58c'est qu'il y a tellement d'aigreurs dans notre métier,
01:16:01de gens qui ne passent plus dans le club,
01:16:03qui passent leur temps à critiquer la jeune génération, etc.
01:16:05C'est que vous, vous êtes réinventé.
01:16:07Vous avez fait plein de choses.
01:16:08Vous faisiez du journalisme.
01:16:10Vous êtes sur scène.
01:16:11Vous avez des projets.
01:16:12Vous êtes avec votre fils, etc.
01:16:13Vous avez une énergie.
01:16:15Et finalement, c'est ça le secret.
01:16:16D'abord, vous avez un physique quand même qui est sidérant.
01:16:19Parce que les gens, on peut dire l'âge que vous avez.
01:16:22Je bats à 46.
01:16:23Depuis que je fais du vélo, faites du vélo.
01:16:26On peut donner votre âge, Gérard ?
01:16:27Pardon ?
01:16:28On peut donner votre âge ?
01:16:2978,5.
01:16:30Vous vous rendez compte ?
01:16:31Je suis sur le chemin de 79.
01:16:33Non, mais c'est sidérant.
01:16:35Vous êtes un accident génétique.
01:16:36Je suis aidé par mon cœur, par exemple.
01:16:38Oui.
01:16:38J'ai baissé.
01:16:39Grâce au vélo, j'ai baissé de 10 pulsations.
01:16:41C'est essentiel pour un moteur.
01:16:43Je ne suis pas en surchauffe, d'une part.
01:16:46Et puis après...
01:16:47Vous faites du vélo tous les jours ?
01:16:48Non, tous les deux ou trois jours.
01:16:50Mais vous faites vélo d'appartement ou vélo-vélo ?
01:16:51Non, non, jamais.
01:16:52Le vélo d'appartement, ce n'est pas bien ?
01:16:54Non, jamais, jamais.
01:16:54Mais alors, vous le faites où, le vélo ?
01:16:56Je descends à Nice.
01:16:57Je descends jusqu'à...
01:16:58Je vais jusqu'à Antibes, d'un côté.
01:17:00Et puis, je vais jusqu'à Vend, le col de Vence.
01:17:03Vous n'êtes jamais tombé ?
01:17:04Oui, souvent.
01:17:05Souvent, vous tombez ?
01:17:06Je me suis cassé le bassin.
01:17:07Oui.
01:17:08Je me suis cassé le bassin.
01:17:09Je me suis...
01:17:09Mais pourquoi vous vous êtes cassé le bassin ?
01:17:10Parce que vous alliez trop vite ?
01:17:11Non, j'étais en peloton, là, à Longchamp, juste à côté, à Longchamp.
01:17:15C'est que tu touches.
01:17:16J'ai touché la route de mon fils, en plus, qui s'est senti coupable.
01:17:20Cinq semaines sans bouger.
01:17:21C'est des petites choses qui arrivent.
01:17:22Mais à côté de ça, le vélo, c'est formidable.
01:17:25C'est la liberté.
01:17:26C'est les odeurs.
01:17:28C'est la lavande.
01:17:29C'est...
01:17:30Il faut expliquer.
01:17:30Les animaux.
01:17:31Tu tombes parce que tu touches.
01:17:32Parce que si tu décroches, pour revenir après, c'est extrêmement dur.
01:17:35Donc, il faut essayer d'être au plus près.
01:17:36On le réexplique dans le livre.
01:17:39Être dans les routes de quelqu'un, c'est économiser 30% d'énergie.
01:17:43Et c'est 30% d'énergie dès qu'on est dans les routes de quelqu'un.
01:17:47Voilà.
01:17:47Alors, je salue Gérard Van Der Gutt, parce qu'il dit
01:17:50« Et nous, on filme ? »
01:17:51Merci les réalisateurs.
01:17:52Gérard Van Der Gutt, il a été connu sur le Tour.
01:17:56Je ne sais pas s'il a dû faire des Tours de France, Gérard.
01:17:59Non, mais...
01:17:59Parce que comme il était beaucoup à TF1, on n'avait pas le Tour de France.
01:18:02Le golf, le football, ils réalisaient, oui, beaucoup.
01:18:04Bien sûr.
01:18:05On le salue, Gérard Van Der Gutt.
01:18:08Bien évidemment.
01:18:09Il est 10h30.
01:18:10On est très triste, bien sûr, parce qu'on a appris la mort d'un...
01:18:15Vraiment un grand professionnel.
01:18:17Et puis surtout, quelqu'un de...
01:18:20Je le disais tout à l'heure, de sympathie.
01:18:22De drôle, de...
01:18:25Tu passais une soirée avec lui, tu t'amusais, qui était dupe de rien.
01:18:28Qui avait de la distance sur le métier, les métiers que nous faisons.
01:18:33Et on pense effectivement à son épouse Frédérique, à sa fille.
01:18:38Dans le sens du terme.
01:18:39Exactement.
01:18:40Et qui était Daniel Bilalian, ce Maya.
01:18:42Vous en parliez à l'instant, Pascal Dessayère, à 78 ans, de Daniel Bilalian, des suites d'une longue maladie.
01:18:53Le journaliste français était l'incarnation des jaunes ou télévisées de la deuxième chaîne dans les années 80 et 90.
01:18:59Puis directeur des sports de France Télévisions de 2005 à 2016.
01:19:03Face au trafic de drogue, la ville de Fontaine, en Isère, mobilise ses citoyens.
01:19:09Une opération de sécurité et d'occupation citoyenne destinée à déloger les trafiquants de leur point d'île en occupant l'espace.
01:19:16Ça a été lancé hier dans cette commune près de Grenoble qui connaît les mêmes problématiques d'insécurité.
01:19:21Et puis M-Pox, chill ou encore le bien-dormir, cette année, 150 nouveaux mots intègrent la nouvelle édition du Petit Robert,
01:19:30dont des termes liés à l'IA, comme le verbe prompter qui veut dire adresser une requête en langage naturel à une intelligence artificielle.
01:19:38Bien-dormir devient un...
01:19:40Le bien-dormir.
01:19:41Le bien-dormir, c'est un nom commun.
01:19:44C'est étrange, le bien-dormir, mais bon, c'est la nouveauté, sans doute.
01:19:48Bientôt, il y aura le bien-pensé.
01:19:49Oui, il y a déjà.
01:19:51Oui, il y a le bien-manger aussi.
01:19:53Bon, merci vraiment à Gérard Holls qui est avec nous.
01:19:57On peut revoir quelques images, bien sûr, de ce Tour de France.
01:20:01Je disais que la dernière victoire, c'est en 85, ce qui est quand même très surprenant,
01:20:07parce que le cyclisme était un des sports rois français, comme le tennis d'ailleurs.
01:20:12Et on fait souvent le parallèle, puisque la France n'a plus gagné, je le dis, chaque année.
01:20:16Il est resté bloqué sur ça.
01:20:21En fait, il y a trois choses, mais bon, je radote.
01:20:24Il y a trois choses qu'on n'a pas gagnées depuis la nuit des temps.
01:20:26L'Eurovision avec Marie-Mériam, comme un enfant, 77.
01:20:31Le Tour de France, 85, Bernard Hinault.
01:20:34Et Yannick Neurah, 83.
01:20:36Et la Ligue des Champions.
01:20:37Non, mais la Ligue des Champions, ça ne fait que 20 ans.
01:20:39Oui, mais on ne la gagnait jamais, la Ligue des Champions.
01:20:41T'es-ce que le Tour de France, on avait une tradition de les gagner ?
01:20:45Voilà, c'est pour ça que c'est tout à fait étonnant.
01:20:50Et là, cette année, visiblement, Julien Arnafilippe, c'est lui qui est le plus en pointe ?
01:20:56Non.
01:20:56Non, non, non.
01:20:57On a des jeunes qui vont se montrer, c'est sûr.
01:21:01Kevin Vauclin, entre autres, Godu.
01:21:03Arnafilippe, c'est possible encore qu'il nous fasse.
01:21:05Avec son panache, lui, c'est extraordinaire.
01:21:08Il est dans la filière de Bernard Hinault.
01:21:10C'est-à-dire qu'il s'est attaqué comme ça.
01:21:12Il a été deux fois champion du monde, avec de l'audace.
01:21:15Comme dirait Danton, de l'audace, toujours de l'audace.
01:21:18Alaphilippe, sans doute pas le Tour de France.
01:21:20Non, malheureusement, on n'a pas aujourd'hui un champion, un jeune champion,
01:21:23capable d'avoir tous les paramètres pour gagner le Tour.
01:21:26Il faut savoir tout faire et en plus, il faut avoir de la chance.
01:21:29Bon, merci.
01:21:29Merci à Aymeric Pourbet.
01:21:31Vous savez ce qui serait formidable, Aymeric ?
01:21:32Dites-moi.
01:21:34Le pape, une interview.
01:21:36Il donne des interviews, le pape ou pas ?
01:21:38Est-ce qu'il donne des interviews ?
01:21:40Il peut, mais c'est quand même relativement rare.
01:21:42Donc, on peut essayer.
01:21:43Moi, je me souviens, je crois que c'était Jean-Paul II,
01:21:48sur le plateau des dossiers de l'écran, avec Alain Jérôme,
01:21:51entre 78...
01:21:54J'ai l'impression que c'est...
01:21:56Ah oui, il serait venu ?
01:21:58Je pense qu'il y a eu un jour...
01:22:00Tu es venu en France en 80 ?
01:22:00Jean-Paul II.
01:22:01Je crois...
01:22:02Moi, j'ai bien vérifié.
01:22:05J'ai l'impression qu'il y a eu un...
01:22:09Dans ma mémoire.
01:22:10Mais vous pouvez lui demander une interview ?
01:22:13Il a fait un livre.
01:22:14Il a l'air de maîtriser sa communication d'une manière beaucoup plus...
01:22:18Mais peut-être viendra-t-il en France,
01:22:19et ce serait l'occasion, effectivement, d'interroger.
01:22:23Bon, en tout cas, moi, je trouve que ça serait bien.
01:22:27Je vais taper...
01:22:28Alors, l'avantage avec...
01:22:29Je vais taper, vous voyez, je le fais en direct.
01:22:31Jean-Paul II...
01:22:32Jean-Paul II a fait des...
01:22:32Jean-Paul II, dossier de l'écran...
01:22:39J'ai l'impression qu'il était venu, Jean-Paul II, dossier de l'écran, les dossiers de l'écran...
01:22:45Non, mais vous n'en fondez le pape et Macron, non ?
01:22:47Jean-Paul II, le président...
01:22:49Non, non.
01:22:50Bon.
01:22:51Le pape François a donné beaucoup d'interprétation.
01:22:53C'est terminé.
01:22:54C'est terminé.
01:22:55Merci, Ébric.
01:22:56Merci, Ébric.
01:22:57Merci, Gérard.
01:22:59On termine avec une image de Daniel Bilalian.
01:23:02C'était il y a 30 ans, d'ailleurs, lorsque Jacques Chirac était élu en 1995.
01:23:07Pardonnez-moi.
01:23:08C'est peut-être même jour pour jour.
01:23:10C'était le 7 mai.
01:23:10On est le combien aujourd'hui ?
01:23:11Le 15.
01:23:12Donc, il y a 30 ans, jour pour jour.
01:23:14Daniel Bilalian était à l'antenne de Déjà France 2.
01:23:19Et il annonçait l'élection de Jacques Chirac.
01:23:23Bonne journée à tous et pensez pour sa famille.
01:23:2859 et 39 minutes.
01:23:3140.
01:23:31Oui, 39 secondes.
01:23:3344, 45, 46, 48, 49.
01:23:39J'ai sauté le 47.
01:23:4050, 51.
01:23:42Il s'agira du 22e président depuis Louis-Napoléon Bonaparte.
01:23:45Rappelons-le et rappelons au passage que le septennat existe depuis 1873.
01:23:49Il est 20 heures.
01:23:50Voici le choix des Français.
01:23:53Le nom et le pourcentage de la victoire pour le nouveau président de la République.
01:23:585e président de la 5e République, Jacques Chirac, 52% des suffrages exprimés aujourd'hui.
01:24:06Lionel Jospin, 48% des suffrages exprimés.
01:24:10Le nouveau président de la République est donc monsieur Jacques Chirac, élu avec 52% des voix.
01:24:17C'est la joie, c'est la liesse.
01:24:19On peut le comprendre.
01:24:20Avenue d'Yéna, au siège du quartier général de monsieur Jacques Chirac.
01:24:24Je vous laisse équiper l'ambiance.
01:24:26Sous-titrage Société Radio-Canada
01:24:41C'est la joie.

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