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Avec Elisabeth Lévy et Françoise Degois

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2025-05-15##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h09, Maxime Liedot.
00:04L'agitation dans ce studio c'est quelque chose, 8h25 sur Sud Radio, rebonjour Benjamin.
00:09Rebonjour Maxime.
00:10Alors on en parle à 8h20, ça faisait déjà réagir énormément tout à l'heure dans la rédaction et encore hors antenne.
00:16C'est la différence générationnelle à un moment, l'échange entre François Bayrou au moment de son audition à l'Assemblée sur l'affaire Bétarame
00:22qui est interrogé sur sa gif qu'il avait donnée à un jeune en 2002.
00:26Oui, souvenez-vous, c'était durant la campagne présidentielle à Strasbourg dans le quartier de la Ménod.
00:30François Bayrou avait giflé un enfant de 11 ans.
00:37Tu ne me fais pas les poches, avait lancé Bayrou à l'époque.
00:40Et donc hier, le sujet s'est invité lors de la commission d'enquête sur l'affaire Bétarame.
00:44Question posée par l'un des rapporteurs de cette commission, le député LFI, Paul Vannier.
00:48On écoute sa question.
00:49Je voudrais vous interroger sur votre rapport à la violence faite aux enfants.
00:53Car chacun, je crois, garde en mémoire l'image de cette gifle que vous infligez à un enfant le 9 avril 2002 à Strasbourg lors de votre campagne présidentielle.
01:04Ma question est donc la suivante.
01:06Est-ce que cette conception éducative de la gifle, dont vous paraissez encore emprunt aujourd'hui, explique votre conduite à l'époque ?
01:15Voilà pour la question de Paul Vannier.
01:18On écoute maintenant la réponse de François Bayrou.
01:19C'était un geste, à mon avis, de père de famille.
01:23Je dis ça parce que c'est la maman qui m'a appelé le lendemain pour dire ce que je voulais que je fasse de mon enfant.
01:28Et je n'ai jamais oublié ça et je n'ai jamais oublié ce petit garçon qui a eu après des graves difficultés.
01:34Je suis en empathie avec lui et avec eux.
01:38Mais c'était un geste éducatif.
01:40Et le père me dit, chez nous, on ne touche pas aux enfants.
01:43Et je lui ai dit, si mon fils, vous avez piqué votre portefeuille, je comprendrais parfaitement que vous l'ayez remis ainsi dans le doigt chemin.
01:51Et je le maintiens encore aujourd'hui.
01:52Alors, ce n'est pas conforme au canon de...
01:55Mais c'est la vérité de la vie.
01:57La vérité de la vie, la gifle de la discorde 22 ans appelée, Françoise Dubois, Elisabeth Lévy.
02:02Non mais est-ce qu'un Premier ministre peut dire ça ?
02:04Non, je pense qu'un Premier ministre ne peut pas dire ça.
02:06D'abord, puisque la gifle est tout à fait interdite.
02:08Et puis la gifle, les gifles ont démontré surtout qu'elles sont dévastatrices.
02:11Les coûts, quels qu'ils soient donnés sur un enfant, sont dévastateurs sur la psyché.
02:14Après, on peut m'expliquer, c'était mieux avant, quand on talo chez les gamins.
02:17Je pense qu'il est essentiel de ne pas mettre de gifle.
02:20Donc déjà, François Bayrou, c'est générationnel.
02:22Mais je voudrais juste... Elisabeth va répondre.
02:24Je voudrais juste dire que Paul Vanier, pour moi, a déconné plein tube sur cette question-là.
02:30Autant, je pense, qu'accuser cette commission d'être un tribunal PPR,
02:35je ne suis pas d'accord parce qu'elle est tripartisane.
02:38Elle a très bien travaillé.
02:40Sauf que ce moment-là gâche un peu le travail de la commission.
02:43Ramener à Bayrou la gifle de 2002,
02:46en gros, pour insinuer qu'il est d'accord avec les méthodes de Betaram,
02:49parce que c'était ça, le sous-texte,
02:51j'ai trouvé ça moche.
02:52De toute façon, j'ai trouvé tout moche dans cette commission,
02:54y compris François Bayrou.
02:55Mais là, Paul Vanier ne s'est pas grandi avec cette question.
02:57– Alors sur la gifle, évidemment, je ne suis pas pour que la gifle
03:03soit un modèle, un instrument d'éducation.
03:06– Vous giflez plein les gens régulièrement.
03:07– Et maintenant, j'en ai pris une, je crois, dans mon enfance, une seule.
03:12Et peut-être c'est à cause de ça.
03:13Tout est à cause de ça.
03:15– Voilà, ceci explique cela. Enfin, les explications.
03:18– Je vais faire un procès.
03:19Non, donc, c'est pas la même chose.
03:22Et je repense à l'affaire Quatennens.
03:23Je me disputais beaucoup avec les gens qui disaient
03:25un homme qui bat sa pâme. Quelqu'un qui, dans le feu d'un conflit,
03:30si vous voulez, d'ailleurs, ça peut être tout à fait réciproque.
03:32Je veux dire, il arrive qu'on se batte.
03:35On peut, sans être un homme qui bat sa pâme.
03:38Je ne crois pas que Quatennens, en l'occurrence,
03:40était un coutumier de cela.
03:43Je veux dire, visiblement, ce n'était pas le cas.
03:44Donc, si vous voulez, l'idée de dire que tout a la même gravité.
03:49Quelqu'un qui tabasse son homme tous les jours
03:51et quelqu'un qui, un jour, lui donne une claque.
03:53Beaucoup de gens qui vous écoutent, là, Elisabeth,
03:55se disent, excusez-moi, Elisabeth Lévy,
03:58beaucoup de gens se disent, mais enfin, on ne peut plus dire ça aujourd'hui.
04:00Quelqu'un qui met dans une dispute...
04:02La preuve qu'on peut le dire, c'est que je le dis.
04:04Non, mais bien sûr, ce que je peux dire, c'est que ça...
04:06Vous comprenez ce que je dis, Elisabeth Lévy.
04:08C'est les premiers ministres, François Bagou, en plus.
04:09Mais même en tant que premiers ministres, peut-être que c'est un discours
04:11qui n'est plutôt acceptable.
04:12Je peux vous répondre, d'accord, mais excusez-moi.
04:16Il y a aussi beaucoup de gens qui sont en train
04:17de nous écouter, et d'ailleurs,
04:19je pense même une majorité, compte tenu peut-être du fait
04:23que les jeunes écoutent moins la radio,
04:24il y a une majorité de nos auditeurs qui sont en train de se dire
04:27mais ils sont dingues, on ne parle pas de quelqu'un
04:29qui tabasse un enfant, on parle de...
04:32Donc, non, je vous rappelle qu'à l'époque,
04:34François Bayrou a été sous...
04:36Mais à l'époque, ce n'était pas au XIIe siècle, on est d'accord.
04:38Non, mais là, on est en 2025, Elisabeth Lévy.
04:40Et là, c'était quand ?
04:41Mais il y a 40 ans, Elisabeth, il y a 30 ans.
04:43Mais pardon, excusez-moi, d'accord ?
04:45Arrêtez de croire que parce que vous êtes jeune,
04:47vous détenez la clé, mais pas vous !
04:51On peut aller au bout d'une phrase sans être tout le temps interrompue.
04:54Allez-y, Elisabeth.
04:56Non, mais ça prend plus de temps, en fait.
04:58Donc, ce n'est pas parce que vous, pas vous,
05:00parce que vous êtes jeune que vous détenez les clés de la vérité,
05:03que la jeunesse détient les clés de la vérité.
05:05Et vous voulez, excusez-moi, la plupart des gens sont capables
05:07de faire la part des choses.
05:09Maintenant, je voudrais dire un mot sur la commission.
05:11Très bien, sur la commission.
05:13Alors, un mot, Elisabeth, sur la commission,
05:15après François Dora le mot de la fin.
05:16J'ai été horrifié par ces petits flics
05:19qui se croient dans un commissariat.
05:21J'ai été horrifié.
05:22Moi, je ne crois pas du tout que J'abord,
05:24la commission a très bien travaillé.
05:25Ce n'était pas du tout du niveau de flic dans un commissariat.
05:28Vous avez un magistrat qui témoigne à charge sur François Bayrou.
05:31Vous avez deux gendarmes qui ont très bien travaillé.
05:33C'était parole contre parole hier.
05:35On n'a pas pu dégager véritablement la vérité.
05:37Donc, moi, je trouve que l'accusation du procès politique,
05:40elle est trop facile parce que,
05:42à part, bien sûr, ce bémol que je mets sur Paul Vannier,
05:44mais ils ont vraiment très bien travaillé.
05:47On en est quand même à plus de 200 auditions
05:50et cette commission travaille très bien.
05:52Et elle est, je le redis, il y a de la droite, il y a de la gauche, etc.
05:54Et sur la GIF, je ne peux pas...
05:56Vous dites ça, Elisabeth.
05:58Le monde change, le monde progresse.
05:59Je pense que c'est très bien que les enfants
06:01n'aient plus à l'école en sabot de bois.
06:02Je vous caricature un peu.
06:04Mais je veux dire par là que,
06:05eh bien, c'est formidable qu'on trouve d'autres méthodes éducatives,
06:08que la GIF est.
06:09Maxime a raison.
06:10C'est purement générationnel.
06:11Vous êtes d'accord tous les deux ?
06:13J'ai envie d'évoluer, mais parce que j'ai envie, moi.
06:18Je suis heureuse que le monde progresse.
06:21C'est marrant, tout changement.
06:22Progresseisme, ce n'est pas un gros mot, Elisabeth.
06:24Est-ce que tout changement est un progrès, François ?
06:27Je n'ai pas dit ça, mais le changement de la GIF
06:29pour éduquer les enfants, c'est très bien.
06:30Vous êtes incorrigible, j'ai l'impression d'être Gilles Boulot,
06:32au milieu de Sophie Binet et Emmanuel Macron.
06:33Merci à toutes les deux, Elisabeth, Lévy et France.
06:37Je n'ai pas dit qui était qui.
06:38Je laisse les mots.
06:40Je préfère encore.
06:41Je préfère que tu sois Lévy, c'est mieux.
06:42De toute façon, on va poursuivre cette discussion
06:44sur la commission d'enquête à propos de l'affaire Bétarame
06:46et la prestation, en quelque sorte, de François Bayrou,
06:48Premier ministre, parce que dans quelques minutes,
06:50je reçois ici, dans ce suyau pour l'interview politique,
06:53Boris Vallaud.
06:53C'est le président du groupe S à l'Assemblée nationale.
06:56Il est en lice pour reprendre la tête du Parti Socialiste.
06:59Mais juste avant ça, c'est le rappel des titres.
07:01Avec vous, Laurie Leclerc, s'il vous plaît,
07:03un peu de calme et de paix.
07:04Merci.
07:05Merci.
07:06Merci.
07:07Merci.

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