Soutien à l'Ukraine, guerre à Gaza, réforme des retraites, santé des jeunes, référendums,... Emmanuel Macron a abordé un large panel de thématiques lors d'une interview sur TF1 qui a duré près de trois heures. Le président français a notamment évoqué la tenue d'"une consultation multiple" dans les "mois qui viennent". Mais qu'en ont pensé les Français?
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00:00Oui, ils m'ont dit qu'ils ont tous regardé jusqu'au bout, mais ils m'ont dit honnêtement c'est parce que vous nous aviez demandé de regarder,
00:05parce qu'ils savaient que ce matin j'allais les interroger.
00:07Brigitte, Brigitte qui nous accueille au Balto, vous avez regardé vous un petit peu ou pas ?
00:11Non, je n'ai pas eu le temps parce que je suis remontée très tard de mon travail,
00:14donc j'ai juste regardé quelques extraits sur BFM TV vers 23h.
00:20C'est bien, c'est un très bon réflexe.
00:22Mathilde, bon, vous vous avez regardé, qu'est-ce que vous en avez retenu de l'intervention du président hier ?
00:25Alors moi, beaucoup d'effets d'annonce, peu de concrets, un décalage avec la réalité du terrain,
00:31par exemple sur les services publics, sur l'école.
00:34En fait, nous dans la réalité du terrain, dans le département, 23 écoles qui ferment, 2 classes au collège de Tonnerre.
00:40En fait, il n'y a eu rien de concret d'annoncé.
00:42Mais vous attendiez peut-être trop de concret, il n'allait pas dire hier, je garde une école ouverte en plus à Tonnerre, vous n'attendiez pas trop ?
00:49Alors peut-être pas sur des choses aussi précises, mais des choses générales.
00:53Et puis par exemple, sur les référendums, oui, on était en attente, notamment sur les retraites, on était en attente d'une réponse.
00:58Avec Claude hier, Claude qui est restaurateur hôtelier, il m'a appelé hier à 23h30, juste après la fin de l'émission.
01:04Qu'est-ce que vous m'avez dit sur le président ?
01:06Comme d'habitude, il est intelligent, il est brillant.
01:09Moi, j'aime bien quand il parle.
01:10Mais on l'attendait beaucoup quand il a été élu.
01:14On attendait une révolution.
01:15Et puis au final, il n'y a pas eu grand-chose.
01:18La situation sur beaucoup de sujets est la même qu'il y a 7 ans.
01:22Donc sur l'éducation, sur la sécurité, sur l'immigration, il n'y a pas grand-chose qui a bougé.
01:27Il y a des choses qui ont bougé sur l'économie, mais sur l'incitation au travail, sur certains sujets, rien n'a bougé.
01:33Et vous avez donné l'impression d'être là hier soir, surtout pour défendre son bilan, c'est ça, si je vous écoute ?
01:37Non, je pense que c'est important que le président parle de temps en temps aux Français.
01:40Voilà, il a des choses à dire, on a des choses à écouter.
01:43Il a défendu certains dossiers, c'était très bien.
01:46Yassine, c'est le bon élève de la classe parce qu'il est étudiant.
01:49Il s'est couché à 3h30 du matin parce qu'il a réfléchi à ce qu'il aille nous dire.
01:53Alors, c'est quoi le fruit de votre réflexion ?
01:55Écoutez, moi je pense que le président de la République hier, il a surtout voulu nous montrer
02:02qu'il s'est occupé de la scène internationale et puis que là, il veut revenir,
02:07prendre le contrôle sur le pays, peut-être à cause d'un Parlement, d'une Assemblée nationale fracturée
02:13qui ne fonctionne plus depuis la dernière dissolution.
02:18Donc, sur les thèmes de la sécurité, par exemple, il veut plus de policiers, de gendarmes dans les rues.
02:25Je ne pense pas que c'est ça la solution.
02:27Je pense que c'est plus une justice de fermeté, appliquer les peines minimales.
02:31Voilà, Robert Ménard lui a dit clairement hier soir et je soutiens clairement cette proposition.
02:39Puis concernant la démocratie, il faut laisser la place aux jeunes et puis peut-être tout simplement
02:47arrêter de consulter les Français.
02:50A vous, c'est l'inverse.
02:51Trop de référendum.
02:52Bon, la tonalité quand même, Cédric, qui est le maire de Tonnerre, venez ici.
02:57La tonalité générale, c'est qu'il n'y avait pas assez de concrets quand même.
02:59Il y a eu des propositions hier, par exemple, Robert Ménard, dont on parle à Yacine.
03:03Il y a eu des propositions de donner plus de pouvoir à la police municipale, de louer des places de prison à l'étranger.
03:10Ça, c'était concret ou pas ? Ça répond au problème d'un maire ou pas ?
03:13Ça reste encore au stade des idées.
03:15Nous, on l'a vu pendant le Covid, les maires, ils ont été présents.
03:18Ils ont apporté des choses concrètes pour les habitants, pour les commerçants.
03:22On a été innovants.
03:22Le président, d'ailleurs, l'a souvent dit et rappelé.
03:25Il faut davantage nous faire confiance.
03:27Je donne un exemple très précis.
03:30Nous avons à Tonnerre, dans notre petite ville, maintenant, comme les grandes villes,
03:33un public dans les rues qui sont quelque part en déshérence,
03:37avec des addictions comme l'alcool ou de stupéfiants.
03:40Des SDF, des personnes qui sont un peu paumées,
03:42qui sont de plus en plus avec les problèmes de maladies mentales, etc.
03:46Ça fait trois ans qu'on essaie, nous, à l'échelle de notre petite ville,
03:50c'est un groupe de huit, dix personnes,
03:53de pouvoir les aider avec les services sociaux du département, de la commune.
03:57On s'est vus il y a trois semaines avec le procureur de la République,
03:59les représentants de l'État, la gendarmerie, etc.
04:02pour essayer de les aider.
04:03D'abord, eux, qu'ils puissent être pris en charge.
04:07Et c'est quoi que vous me disiez ?
04:08C'est qu'en fait, vous vous êtes retrouvés devant un sentiment d'impuissance.
04:10On s'est retrouvés devant un sentiment d'impuissance.
04:10On s'est retrouvés devant un sentiment d'impuissance pour pouvoir les accompagner
04:15et éviter ces désirances dans les rues de Tonnerre.
04:17Voilà les conclusions des Français.
04:19Avec des yeux, vous parlez des yeux fatigués.
04:21Je voulais quand même vous faire un petit cadeau
04:22parce que ce matin, en arrivant ici, sur la route,
04:25j'ai fait quelques images, regardez.
04:27Ce lever de soleil sur le Tonnerrois, sur le nord de la Bourgogne,
04:31ça, on est sûr que ça ne changera pas.
04:32C'est magnifique, non ?