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00:00Alors, nous parlerons tout à l'heure d'Eddie Mitchell, du président Macron.
00:03Ça pourrait faire le titre d'un film d'ailleurs, Eddie Mitchell, le président Macron et nous.
00:07Il y a beaucoup de films en ce moment.
00:09Roger De Niro et moi.
00:10Mais moi, ce que je vais regarder à la télévision à 21h personnellement, ça sera Gauthier Le Bratt.
00:13Je vous le dis, c'est le programme que je vais choisir, évidemment, 100% politique.
00:18On va parler de ça dans un instant, mais avant de cela, évidemment, l'actualité est triste et dramatique.
00:24Et parfois, elle pose question.
00:25Parce que là, on va parler d'une bagarre qui a éclaté hier soir, mais dans l'enceinte de la cour d'assises de la Géronde à Bordeaux.
00:32Dans l'enceinte, je le dis bien.
00:33Ça s'est passé en marge du procès de trois jeunes jugés pour la mort d'un autre jeune de 16 ans.
00:39C'était lors d'une fusillade en 2021, au pied de son immeuble.
00:44On va regarder et écouter ce reportage de Jérôme Rampenu et Corentin Briand.
00:52Une scène surréaliste.
00:55Au tribunal de Bordeaux, une bagarre générale a eu lieu au sein du bâtiment, entre des jeunes de différents quartiers de la ville.
01:02Malgré l'intervention rapide des forces de l'ordre, d'autres jeunes tentent de forcer le passage pour rentrer.
01:08Finalement évacués de force, les individus sortent sur le perron du tribunal.
01:13Dehors, des policiers gazent les auteurs qui continuent d'échanger des coups.
01:17Une scène d'une grande violence dont ont été témoins les avocats de certains prévenus.
01:21C'était une scène totalement surréaliste, surtout lorsque cette horde est venue attaquer mon client et qu'on a dû l'extirper jusque dans la salle de la cour d'assises.
01:30Ça s'explique aussi par la rancœur, la tristesse, mais aujourd'hui il va falloir laisser place à la justice et à un débat beaucoup plus serein.
01:38Cette bagarre a entraîné la suspension de séance du procès, où 8 hommes âgés de 23 à 30 ans sont jugés pour la mort de Lionel Cesse,
01:46lors d'une fusillade qui avait éclaté en 2021 aux Obiers, un quartier bordelais.
01:50Les parents de la victime, présents pour cette première journée d'audience, appellent désormais au calme.
01:55Ils comprennent qu'il y a quelqu'un qui est décidé, et qu'il y a des parents qui souffrent, c'est tout ce qu'on leur demande, du calme.
02:04Après qu'ils respectent la mémoire de Lionel, c'est tout.
02:07Le procès, qui doit durer jusqu'au 23 mai, a repris sous surveillance renforcée.
02:13Je pense évidemment aux parents de la victime, qui ont donc assisté une bagarre générale dans l'enceinte du tribunal.
02:18Alors le garde des Sceaux, je crois, disait il y a quelque temps, on est safe, donc en sécurité nulle part,
02:22mais on n'est même pas safe dans les tribunaux, François Biponi.
02:25Toutes les barrières sont franchies.
02:26C'est vraiment le lieu le plus sécurisé, parce que les procès extrêmement compliqués qui y sont menés,
02:31là les parents sont obligés de dire, on a perdu notre fils, on espère que la justice va passer,
02:36on vous demande juste de nous laisser respecter notre deuil, et on marche sur la tête.
02:40Et je marche sur la tête, il y a des bagarres.
02:42Mais c'est un signal, on ne marche pas seulement sur la tête, François.
02:44On ne respecte plus rien et qu'on prie la justice.
02:46Il n'y a rien du tout.
02:46Et là on voit même des policiers qui se font frapper, je ne sais pas comment il y a eu d'interpellation,
02:50parce qu'il faut bien qu'il y ait des conséquences aussi à tout ça.
02:53Ils étaient tous à visage découvert, donc on les connaît, j'espère qu'il y aura des sanctions extrêmement lourdes.
02:57Et c'était prévu, on est des avocats, on savait qu'il y aurait une bagarre.
03:00Dans des cas comme ça, on sait que ça peut arriver.
03:01Boutier-le-Bret.
03:02Il n'y a plus un endroit sacré, chaque semaine nous le prouve.
03:06Donc on a eu l'école, où une jeune fille a été tuée de 57 coups de couteau.
03:10On a eu la mosquée, où un fidèle a été tué de 57 coups de couteau également.
03:13Et maintenant on a une rixe en plein tribunal.
03:16Alors oui, évidemment, Gérald Darmanin a raison quand il dit qu'il n'y a plus un endroit safe sûr en France.
03:21Le hic, c'est qu'il a été ministre de l'Intérieur pendant plus de 4 ans,
03:24et que maintenant il est ministre de la Justice.
03:27Alors on ne peut pas dire que Gérald Darmanin, ça soit le plus laxiste de la bande.
03:31Il a essayé de faire des choses.
03:33Là, il essaye de faire à nouveau des choses au ministère de la Justice,
03:36mettre les plus gros narcos au même endroit,
03:38mettre dans le débat les peines minimales qui sont encore plus dures que les peines planchées.
03:42Et on verra les autres annonces qu'il pourra faire au fil des jours
03:46et au fil de ce déplacement au ministère de la Justice.
03:49Mais il y a juste un ras-le-bol généralisé.
03:52C'est-à-dire que ce soir, on va avoir Emmanuel Macron qui va faire 2h30,
03:55qui va endormir comme il fait à chaque fois toute l'assistance.
03:58Là, sur des cas concrets comme ça, il fait quoi ?
04:00Le président de la République, ça fait 8 ans maintenant qu'il est en place.
04:04Est-ce qu'il peut honnêtement dire aux Français, la sécurité, ça va mieux ?
04:08C'est un sujet qu'il n'a jamais traité.
04:10Il ne l'abordera même pas.
04:11C'est un sujet qu'il ne l'intéresse pas.
04:12Alors lui, non.
04:13Mais j'imagine qu'un maire comme Robert Ménard qui sera face à lui...
04:16Va l'interpeller là-dessus.
04:17J'imagine qu'il va l'interpeller là-dessus.
04:19Et peut-être même sur son cas personnel, sur d'autres sujets plus liés à l'immigration.
04:23Puisqu'on a un maire maintenant qui se retrouve probablement condamné
04:26parce qu'il a refusé de marier des gens sous l'hôpital TFP.
04:29C'est des thèmes sécuritaires, migratoires qui ne l'intéressent pas,
04:32qu'il ne traite pas.
04:33Ce n'est pas des sujets nobles.
04:34Ce n'est pas l'international.
04:36Ce n'est pas prendre un train pour aller à Kiev.
04:38Donc, c'est des sujets qu'il n'a pas traités.
04:40Et huit ans après, on se réveille avec la gueule de bois.
04:42Et ça nous explose à la figure.
04:44Jean-Cébastien, rapidement, tout le monde rapidement.
04:45Oui, parce que le Premier ministre de l'intérieur d'Emmanuel Macron,
04:49c'était Gérard Collomb.
04:50Gérard Collomb qui a quitté son ministère en alertant sur le fait
04:53que bientôt nous ne vivrions plus côte à côte, mais face à face.
04:56Mais là, on est encore dans le au-delà du face à face.
04:58Là, ça n'est plus la même société.
04:59Parce qu'il y a des gens qui ne reconnaissent...
05:01Enfin, qui sont en train de s'instituer en contre-société.
05:03La règle n'existe plus pour eux.
05:05Uniquement vaut la loi du plus fort et la loi...
05:07C'est une autre règle, c'est-à-dire pour eux.
05:09Oui, la leur, elle existe.
05:11Oui, la leur, elle existe, celle du clan.
05:13Parce qu'on voit bien qu'en plus, ils n'hésitent pas à être clan contre clan.
05:16Et c'est là où on voit, je pense, toute l'imposture qu'a été le macronisme.
05:18Parce qu'effectivement, Gérald Darmanin essaye maintenant de donner des démonstrations de fermeté.
05:22Mais enfin, le fait est qu'il a représenté la droite au sein de ce gouvernement-là,
05:26lui comme d'autres, Édouard Philippe.
05:27Et qu'a été le macronisme, finalement, d'un point de vue sécuritaire ?
05:30Le macronisme, ça a été Mme Belloubet,
05:32qui était la continuation parfaite de Mme Taubira à la chancellerie.
05:36Ensuite, enfin, et d'autres ministres de l'éducation.
05:39Mais tout ça produit des effets.
05:41Alors, il ne suffit pas d'avoir des ministres qui donnaient quelques accents de droite
05:44pour que la politique soit entièrement repeinte.
05:46On voit le résultat aujourd'hui.
05:47On est d'accord. Rachel Kahn, rapidement.
05:48Oui, non mais rapidement, Gauthier a évoqué l'ensemble des endroits sacrés, justement,
05:54qui ne le sont plus, puisque la violence y entre.
05:57Moi, je complèterai juste avec ce qui peut se passer aussi à l'Assemblée nationale,
06:01qui donne un très mauvais exemple à cette jeunesse.
06:05Et puis, par ailleurs, pour revenir par rapport à ce que disait l'avocat,
06:09lorsqu'il dit, mais finalement, ça s'explique, il y a beaucoup de rancœurs,
06:13il y a beaucoup de tristesse.
06:14Ben non, ça, ça ne s'explique pas.
06:15Bien sûr. Louis Dregnel.
06:17Moi, je me dis que se dire que dans l'enceinte d'un tribunal,
06:20à la location d'un procès d'assises,
06:22on se dit, bon ben, on peut se battre, il n'y a pas de problème,
06:25ça montre vraiment qu'il n'y a plus aucune digue.
06:27En fait, quelle est l'ultime transgression ?
06:29Je ne sais pas s'il n'y a plus transgressif que ça.
06:32Après, ça s'en est pris à des pompiers,
06:34après avoir tiré sur des policiers.
06:36Et effectivement, je trouve que c'est un symptôme catastrophique
06:40du bilan d'Emmanuel Macron en matière régalienne.
06:42Emmanuel Macron a énormément parlé de questions régaliennes,
06:46d'autorité, d'immigration, de sécurité.
06:48Et comme Gauthier Lebrecht l'a dit tout à l'heure,
06:50en réalité, il aime ça conceptuellement,
06:52mais il ne veut jamais mettre ses mains là-dedans,
06:54parce qu'il trouve ça méprisable,
06:57ce n'est pas noble, comme dit Gauthier.
06:58Ce n'est pas chic.
06:59Mais le problème, c'est que l'absence de décision
07:01pendant les deux quinquennats d'Emmanuel Macron
07:04laisse un pays dans un état catastrophique.
07:06Parce que vous savez, récupérer une société dans cet état-là,
07:10ça met beaucoup plus que deux quinquennats.
07:12Et donc, libérer, lâcher, être laxiste,
07:15ça, ça prend très peu de temps.
07:16Mais rattraper, remonter la pente ensuite,
07:18ça met un temps considérable.
07:19Donc, malheureusement, je pense qu'Emmanuel Macron
07:22continuera ce soir de dire,
07:24bien qu'il a fait voter un certain Delois,
07:26que les Français sont un peu pessimistes
07:27et qu'il faut voir les choses du bon côté.
07:29Ils ont un sentiment d'insécurité.
07:30Et puis, il faut retrouver l'optimisme et l'allant français,
07:34la fierté d'être français.
07:35Mais comment est-ce qu'on peut retrouver la fierté d'être français
07:37quand, dans sa vie quotidienne,
07:39quand, dans sa vie quotidienne,
07:40les Français se sentent menacés
07:41partout où ils se trouvent,
07:43sur le territoire national ?
07:44Oui, je pense qu'à l'heure du bilan,
07:46Emmanuel Macron sera comptable,
07:47responsable, coupable d'avoir laissé la société
07:51dans un laxisme absolu.
07:54Alors, je ne sais pas si ces matières,
07:56il ne veut pas mettre les mains dedans
07:58parce que ce n'est pas valorisant.
07:59Mais en tout cas,
08:00on n'a jamais entendu le président de la République
08:01tenir un discours structuré
08:03ou aborder les questions de sécurité
08:05ou même d'immigration.
08:08Et je vais vous dire,
08:08au point où on en est rendu,
08:10parce que là, l'avocat le disait,
08:11ça fait 20 ans,
08:12c'est l'avocat que je n'ai jamais vu ça.
08:15Je pense qu'il n'y a pas 36 solutions.
08:18À partir du prochain quinquennat,
08:21il faudra de la fermeté et de la répression.
08:23Si on continue, si vous voulez,
08:25à essayer de couper les cheveux en quatre,
08:27à trouver des excuses,
08:28à parler de rancœur, de tristesse,
08:31ou pour M. Coquerel,
08:33à expliquer que les redoux sauvages,
08:35c'est du fait de gens
08:36qui s'identifient trop à Tom Cruise
08:38dans Mission Impossible,
08:40eh bien, on n'y arrivera pas.
08:41Donc, il faut...
08:42Et je pense que les Français l'attendent.
08:44Dans tous les sondages, ils le montent.
08:45Il faut que le prochain ou la prochaine présidente de la République
08:50soit ferme et mette la question de la répression
08:53sur la table et de peine incompressible.
08:56Moi, je redis ce que je dis à chaque fois à Laurence,
08:58parce que ça parle, je pense, aux gens.
09:00On touche à un flic, à un policier,
09:02à un prof, à toutes ces personnes
09:04qui représentent un pompier,
09:06directement en prison.
09:08Il n'y a plus à expliquer
09:10que sa famille est monoparentale,
09:13qu'il a eu des difficultés dans sa cité, etc.
09:16Non.
09:16Expliquer, c'est pardonner.
09:18Expliquer, c'est pardonner, déjà.
09:20Oui, très bien.
09:21Mais sinon, qu'est-ce qui va se passer ?
09:22Il faut qu'il y ait eu reconnaissance de la force.
09:24Qu'est-ce qui va se passer, Laurence, là, un jour ?
09:27Qu'est-ce qui va se passer ?
09:29Mais les gens vont venir armer dans les tribunaux,
09:31les gens vont se faire justice eux-mêmes,
09:33la société va complètement basculer,
09:35donc il faut de la fermeté, de la répression.
09:38Sinon, la société va basculer dans le bilan.
09:41Je pense qu'effectivement,
09:42les prochains...
09:43D'ailleurs, le gouvernement a beaucoup communiqué
09:45sur la création de nouveaux parquets
09:46contre les narcotrafiques, etc.
09:48Les prochains qui vont être la cible,
09:49c'est les magistrats.
09:50C'est ce qui s'est passé en Italie.
09:51Oui, oui.
09:51C'est déjà le cas.
09:55C'est déjà le cas.
09:56Dès lors que la justice, on dit
09:57que c'est eux qui vont s'occuper...
09:58Regardez, les agents pénitentiaires
10:00qui sont la cible depuis deux mois
10:02parce qu'il y a ces quartiers de haute sécurité
10:04qui vont être créés,
10:05leurs voitures, leurs domiciles.
10:08Et maintenant, on a vu aussi aujourd'hui,
10:09c'est quand même l'autre info sur l'insécurité,
10:12on peut se faire kidnapper en plein Paris
10:13un homme et une femme
10:15qui ont été sauvés par des passants.
10:19Il faut penser à la victime dans cette affaire,
10:21à ce gamin et ses parents.
10:22Il faut y penser.
10:23Il y a ses parents.
10:24Mais quand vous voyez ces actes de violence,
10:27vous êtes accusé à tort ou à raison.
10:30Vous avez une peine qui ne plaît pas
10:31à ces bandes de racailles.
10:32Eh bien, elles vont vous attendre
10:33à la sortie du tribunal.
10:34Mais c'est déjà le cas.
10:35Non, mais vous vous rendez compte ?
10:36C'est-à-dire que même la chose jugée
10:38n'aura plus aucune valeur face à la violence.
10:41Et combien même ils sont jugés ?
10:42Après, il y a la question du temps d'incarcération.
10:44Juste, c'est la même chose
10:46lorsque les enfants ne supportent pas à l'école
10:49d'avoir une mauvaise note.
10:50Que certains professeurs
10:51ne mettent pas de mauvaise note
10:53de peur qu'il y ait des remontrances
10:55des parents et des enfants.
10:58Voir plus parfois que des remontrances.
11:00Exactement, c'était pour être un peu plus poli.
11:02Mais la suite, c'est exactement ça.
11:05À partir du moment où on n'est pas
11:06dans une société où on remet la règle
11:08et le droit dans la construction du citoyen
11:10et du petit citoyen,
11:12ça ne peut pas fonctionner.
11:13Petite pause, justement,
11:13on va évoquer cette tentative de kidnapping
11:15en plein Paris cet après-midi.
11:17La fille et le petit-fils d'un PDG
11:19d'une société de crypto-monnaie
11:21étaient visés.
11:22La scène est absolument terrifiante.
11:23Des individus habillés en noir
11:25ont tenté de les embarquer
11:26dans un van blanc.
11:29Uniquement grâce à la force de réaction
11:31d'un homme et d'une femme
11:33qu'ils ont évité le drame.
11:34À tout de suite dans Punchline
11:35sur CNews d'Europe.