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Samedi 10 mai, un automobiliste qui participait à un rodéo urbain à Évian-les-Bains (Haute-Savoie) a percuté un sapeur-pompier volontaire, dont le pronostic vital est engagé. À plusieurs reprises, les députés sont revenus sur les faits, saluant l'engagement de la victime et condamnant le comportement du jeune de 19 ans mis en examen pour tentative de meurtre. La députée RN Pascale Bordes, en condamnant ces faits, a attiré l'attention du gouvernement sur un sujet plus vaste, après l'annulation des épreuves de sport du baccalauréat à Bagnols (Gard), dans sa circonscription, suite à des menaces de mort proférées aux enseignants, par des dealers.

Depuis l'annonce de la suppression de 600 postes en France, par ArcelorMittal, le 23 avril dernier, les députés ont de nouveau appelé le gouvernement à nationaliser l'entreprise pour « sauver la production d'acier en France ». La ministre Véronique Louwagie a tenu à rappeler que la filière sidérurgique européenne tout entière était touchée.

Deux députés de gauche ont interpelé le ministre de l'Intérieur sur la manifestation néofasciste qui s'est tenue à Paris, samedi 10 mai, à l'appel du groupe néonazi "Comité du 9 mai", après l'annulation de l'interdiction de sa tenue. L'occasion pour le ministre de l'Intérieur d'assurer ne pas avoir la « dissolution sélective » et que des signalements avaient été faits après la manifestation.

Le gouvernement a également été interrogé sur le sommet des volontaires à Kiev, qui a réuni la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la Pologne en Ukraine, samedi 10 mai, en vue de discussions en faveur de la paix. Une autre question internationale a été abordée : celle de la reconnaissance de l'État palestinien, à laquelle le gouvernement a assuré que la « force brutale doit céder la place à la diplomatie ».

Parmi les autres thèmes abordés ce 13 mai : la lutte contre la soumission chimique au lendemain de la remise d'un rapport parlementaire comportant 50 recommandations ; l'abrogation du code noir régissant l'esclavage, encore jamais abrogé ; l'agression d'une technicienne de l'environnement par deux agricultures en Loire-Atlantique au cours d'une mission ; le statut et l'engagement des élus locaux à un an des élections municipales ; la conférence que doit tenir Vincent Souleymane à Meyzieu le 18 mai ; la place des personnes âgées dans la société ; ou encore le soutien inégal apporté au sein même du territoire réunionnais.

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Transcription
00:00:00... va être posé par monsieur Manuel Bompard pour le groupe La France Insoumise.
00:00:05Merci madame la présidente. Monsieur le Premier ministre, allez-vous abandonner les salariés d'ArcelorMittal ?
00:00:11Ils sont mobilisés aujourd'hui contre la suppression de plus de 600 emplois.
00:00:15Certains sont présents en tribune. Je veux leur apporter tout notre soutien dans ce combat d'intérêt général.
00:00:22Car il ne s'agit pas seulement de sauver des emplois, mais aussi de défendre la possibilité de produire de l'acier en France.
00:00:30Aujourd'hui, Mittal refuse les investissements pour décarboner la production.
00:00:34Il en a pourtant les moyens après avoir versé 12 milliards aux actionnaires ces dernières années.
00:00:39La décarbonation doit être réalisée avant 2030. Il faut 4 ans pour le faire.
00:00:44C'est donc maintenant que ça se joue. Sinon, c'est toute la filière qui disparaîtra en portant plus de 60 000 emplois.
00:00:53L'attentisme est une stratégie délibérée pour fermer tous les sites en France.
00:00:58Arrêtez de nous faire croire que vous pouvez ramener Mittal à la raison alors qu'il a pour unique objectif de vous faire cracher encore plus d'argent public pour remplir les poches des actionnaires.
00:01:08Car pendant que vous gesticulez, le groupe se dépêche de supprimer les emplois indispensables au maintien de l'activité.
00:01:14Monsieur le Premier ministre, si Mittal veut partir, qu'il s'en aille. Les salariés peuvent faire sans lui.
00:01:22Mais votre responsabilité, c'est de sauver la production d'acier en France.
00:01:27Le Royaume-Uni, le Kazakhstan, l'Italie l'ont fait. Qu'attendez-vous ?
00:01:33Après Sarkozy et Gordrange en 2008, après Hollande et Florange en 2012, les salariés d'ArcelorMittal en ont assez des promesses sans lendemain.
00:01:43Des mots creux et des trahisons. Ils veulent des actes, nous aussi.
00:01:47Alors, Monsieur le Premier ministre, ma question est simple.
00:01:53Allez-vous, oui ou non, nationaliser ArcelorMittal ?
00:01:56Ou serez-vous le fossoyeur de la production d'acier en France ?
00:02:00Je vous remercie. La parole est à Madame Véronique Louvagie, ministre en charge du commerce, de l'artisanat et des PME.
00:02:11Merci Madame la Présidente. Mesdames et Messieurs les députés, Monsieur le député Manuel Bompard,
00:02:15je vous prie de bien vouloir excuser mon collègue Marc Ferraci, ministre de l'Industrie, qui ne peut être là.
00:02:21Je partage avec vous que les annonces d'ArcelorMittal sont une mauvaise nouvelle, une mauvaise nouvelle pour les sites français et Arcelor.
00:02:29Je veux également, comme vous, avoir une pensée pour les ouvriers d'Arcelor qui, effectivement, sont inquiets,
00:02:35qui veulent savoir avant tout, qui veulent aller de nouveau à l'usine et qui veulent avoir un horizon clair.
00:02:42Je veux également rappeler, et vous le savez très bien, que la sidérurgie européenne est frappée,
00:02:47est frappée de plein fouet par une crise, une crise qui est liée à une concurrence internationale
00:02:52et qui est liée également à une surcapacité mondiale.
00:02:57Entre 2018 et 2023, il faut rappeler que la production européenne a baissé de 20%.
00:03:03En 2024, la demande sur le marché européen a de ce fait été affaibli.
00:03:07C'est donc ce contexte, effectivement, et on peut le regretter, CarcelorMittal a établi un plan.
00:03:13Je veux simplement rappeler ici qu'aucun site français n'est menacé de fermeture par l'annonce du groupe.
00:03:20L'Etat attend, et nous l'avons indiqué à plusieurs reprises, Carcelor apporte des réponses sur sa stratégie à moyen terme en France
00:03:29et sur la confirmation de ses projets.
00:03:32Ces investissements sont nécessaires sur les sites, notamment à Dunkerque.
00:03:37Par ailleurs, on ne peut interdire à Carcelor d'améliorer sa compétitivité en réduisant des postes,
00:03:43mais on doit exiger, nous devons exiger qu'en contrepartie,
00:03:48Carcelor dispose d'une vision de long terme pour assurer la pérennité de sa présence en France.
00:03:54Il conviendra également, et nous serons très attentifs, de veiller à ce que le PSE s'accompagne
00:04:00d'un reclassement des salariés dans le bassin d'emploi.
00:04:04Le gouvernement sera ferme, sera attentif à toutes les décisions et à la réalisation des travaux par le groupe
00:04:11et à tout ce que peuvent attendre les salariés.
00:04:15Merci beaucoup, Madame la Ministre.
00:04:17Monsieur Bompard ?
00:04:18Madame la Ministre, les salariés d'ArcelorMittal n'ont rien à faire de vos mots et de votre compassion.
00:04:23Ils veulent des actes nationalisés à ArcelorMittal, nationalisés à ArcelorMittal pour maintenir la capacité de produire de l'eau.
00:04:30Merci beaucoup.
00:04:35La parole est à présent à Madame Sandrine Jossot pour le groupe Démocrate.
00:04:41Merci Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Ministres, chers collègues.
00:04:46Il y a 18 mois de cela, je découvre la soumission chimique à mon insu.
00:04:50Ce terme méconnu par nous tous s'est vulgarisé à l'occasion du procès dit des viols de Mazan.
00:04:56La soumission chimique est une forme extrême de trahison.
00:05:00L'utilisation d'une substance qui vise à vous anéantir, à vous contrôler et à vous faire perdre votre dignité.
00:05:08Face à cette terrible réalité, j'ai choisi de me battre,
00:05:12de me battre pour que ce crime parfait puisse ne plus l'être.
00:05:16Pour que toutes ces preuves fugaces puissent être détectées grâce à de meilleurs réflexes,
00:05:22tant sur le plan médical, judiciaire et humain.
00:05:26Missionnée par le gouvernement Attal avec la sénatrice Véronique Guillotin,
00:05:30puis renommée après la dissolution,
00:05:32nous avons rencontré 275 personnes,
00:05:34organisées 50 auditions des déplacements en France et à l'étranger.
00:05:39Le constat est sans appel.
00:05:41Il faut faire de la sensibilisation et de la prévention partout.
00:05:44Accompagner les victimes avec exigence et humanité,
00:05:48optimiser le traitement judiciaire,
00:05:50ainsi que former tous les professionnels qu'il faut aider,
00:05:54par exemple en levant le secret médical tout en les protégeant avec une immunité.
00:06:00En facilitant l'accès à la preuve pour les victimes,
00:06:02en dotant mieux les unités médico-judiciaires,
00:06:05et aussi en permettant partout un prélèvement immédiat,
00:06:08aux heures profondes de la nuit comme le week-end,
00:06:10par un mariage territorial avec un protocole national
00:06:14et des infirmières relais lorsqu'il y a une désertification médicale.
00:06:19Rien ne sera comme avant.
00:06:21Je dédie ce rapport à toutes les victimes.
00:06:25Alors, Madame la Ministre,
00:06:28ce rapport qui comporte 50 propositions,
00:06:31dont 15 applicables en 2025,
00:06:33comment allez-vous vous en emparer,
00:06:36et quelles vont être vos priorités
00:06:38pour endiguer cette urgence de santé publique ?
00:06:42Je vous remercie.
00:06:43Merci beaucoup, Madame la députée.
00:06:45La parole est à Madame Aurel-Hauberge,
00:06:47ministre en charge de l'égalité entre les femmes et les hommes
00:06:49et de la lutte contre les discriminations.
00:06:52Merci, Madame la Présidente.
00:06:53Mesdames et Messieurs les députés,
00:06:55Madame la députée,
00:06:56permettez-moi, au nom de l'ensemble du gouvernement,
00:06:59mais je pense au nom de l'ensemble des parlementaires,
00:07:01vous saluer pour le courage personnel qui a été le vôtre
00:07:04et qui est toujours le vôtre,
00:07:07pour l'engagement que vous avez mis,
00:07:09pour non seulement alerter les consciences,
00:07:12dénoncer, dire et faire en sorte
00:07:14que plus aucune femme, plus aucun homme dans notre pays
00:07:17ait à subir ce que vous avez eu à subir.
00:07:20Applaudissements
00:07:31Parce que, grâce à vous, grâce aussi au travail
00:07:35de Madame la sénatrice Véronique Guillotin,
00:07:37le rapport que vous nous avez remis
00:07:38est un rapport sur lequel le gouvernement
00:07:41va évidemment pouvoir s'appuyer.
00:07:43Pourquoi ? Parce que, vous l'avez dit,
00:07:45les auteurs qui utilisent les soumissions chimiques
00:07:47pensent que c'est un crime
00:07:49qui peut être un crime parfait.
00:07:51Celui qui empêche la victime de dire,
00:07:53de refuser, de crier,
00:07:55de consentir.
00:07:57Celui qui annihile, celui qui est supposé
00:07:59ne pas laisser de traces.
00:08:00Mais ces traces, elles existent
00:08:01à partir du moment où nous savons les déceler.
00:08:03À partir du moment où nous savons recueillir les preuves.
00:08:06Alors, nous allons former.
00:08:08Et former massivement les professionnels de santé,
00:08:11notamment, en lien avec le ministre de la Santé,
00:08:13Yannick Noder, qui était à mes côtés hier
00:08:15pour recevoir le rapport.
00:08:16Nous allons alerter.
00:08:18Parce que j'appartiens à une génération
00:08:19où on a dit que les soumissions chimiques,
00:08:21c'était peut-être éventuellement
00:08:22la mauvaise rencontre dans une soirée.
00:08:25Parce qu'on n'avait pas envie de voir
00:08:26que la soumission chimique,
00:08:27ça pouvait être à l'intérieur même
00:08:30de nos entourages, de nos familles.
00:08:32Et c'est ce qui a explosé au visage des Français
00:08:34pendant les viols de Mazan.
00:08:36C'est que les prédateurs, malheureusement,
00:08:39ils n'ont pas un visage type
00:08:40comme les victimes n'ont pas un visage type.
00:08:43Et donc, nous allons alerter l'ensemble de la société
00:08:45sur les risques
00:08:46pour aussi qu'il y ait des alliés dans la société
00:08:48et donc mobiliser une grande campagne nationale
00:08:51comme vous l'appelez de vos voeux.
00:08:53Et oui, nous allons enfin travailler
00:08:55comme nous l'avons fait, je crois,
00:08:56avec courage sur la question des violences intrafamiliales,
00:08:58sur la possibilité éventuelle de lever
00:09:00la question du secret médical
00:09:01à partir du moment où ça permettrait
00:09:04de protéger les victimes.
00:09:05Merci à vous.
00:09:06Et sachez que le gouvernement est et sera au rendez-vous.
00:09:09Nous n'avons pas le droit de vous décevoir.
00:09:10Merci beaucoup, madame la ministre.
00:09:13La parole est à monsieur Laurent Panipouz,
00:09:15président du groupe Liot.
00:09:21Merci, madame la présidente,
00:09:23mes chers collègues, monsieur le Premier ministre.
00:09:25En ce mois de commémoration des victimes de l'esclavage,
00:09:28je prends solennellement la parole
00:09:30au nom de mes collègues Max Mathiazin
00:09:31et Olivier Servat, députés de la Guadeloupe
00:09:34et de tous mes collègues du groupe Liot,
00:09:36pour vous alerter sur un élément troublant
00:09:38de notre arsenal juridique,
00:09:40la non-abrogation formelle du Code noir.
00:09:43Le Code noir, c'est le recueil des dix royaux
00:09:46publié en 1685
00:09:47qui régit la mise en esclavage d'êtres humains
00:09:49et le réduit au statut juridique de biens meubles.
00:09:53Ce sont des châtiments abjects
00:09:55comme les coups de cordes,
00:09:57le marquage au fer,
00:09:58la découpe de jarret, d'oreille,
00:10:00la peine de mort.
00:10:01Si l'on peut croire que le décret d'abolition
00:10:03de l'esclavage de 1848
00:10:04a abrogé le Code noir,
00:10:06il n'en est rien.
00:10:07Aucun texte ne l'a formellement aboli.
00:10:10Alors oui, la France a déclaré
00:10:11la traite négrière et l'esclavage
00:10:13crime contre l'humanité.
00:10:14Oui, nous avons une journée nationale
00:10:16des mémoires de la traite de l'esclavage
00:10:18et de leur abolition le 10 mai.
00:10:20Oui, nous avons une journée nationale
00:10:22en hommage aux victimes de l'esclavage
00:10:23colonial le 23 mai.
00:10:25Mais non, la France n'a jamais abrogé
00:10:27le Code noir.
00:10:29Applicable ou pas, ce n'est pas le débat.
00:10:31Nous parlons ici de dignité humaine,
00:10:34de symboles que l'on doit à ces femmes
00:10:36et ces hommes mis en captivité,
00:10:38à leurs descendants,
00:10:39au nom de la justice réparatrice.
00:10:42Monsieur le Premier ministre,
00:10:44l'heure est venue pour la République
00:10:45de se laver de cette ignominie
00:10:47qu'est le Code noir.
00:10:48Je vous remercie.
00:10:49Je vous remercie, Monsieur le Président.
00:10:51La parole est à Monsieur le Premier ministre.
00:10:53La parole est à Monsieur le Président.
00:11:23Merci, Madame la Présidente.
00:11:30Mesdames et Messieurs les députés,
00:11:31Monsieur le Président Panifousse,
00:11:34grâce à vous, grâce à votre question,
00:11:38je découvre cette réalité juridique
00:11:41que j'ignorais absolument
00:11:43et j'imagine tous ceux qui sont autour de nous
00:11:45que le Code noir n'a pas été aboli en 1848,
00:11:50comme nous le croyons,
00:11:53après avoir été aboli pendant la Révolution française,
00:11:56puis rétabli par Napoléon.
00:12:01Et nous étions tous, en tout cas moi,
00:12:03persuadés, en souvenir de nos livres d'histoire,
00:12:08que le Code noir,
00:12:10qui en effet impose
00:12:12aux femmes et aux hommes réduits en esclavage,
00:12:18ce qui est désormais défini par la République française,
00:12:21seul pays du monde,
00:12:23à l'avoir défini comme un crime contre l'humanité.
00:12:25Nous croyons tous qu'il avait été aboli
00:12:30et je vous remercie d'avoir éclairé
00:12:33la représentation nationale et le gouvernement sur ce sujet.
00:12:37Si le Code noir n'a pas été aboli en 1848,
00:12:41il faut qu'il le soit.
00:12:42Il faut que nous ayons la volonté,
00:12:45la capacité,
00:12:48le choix de réhabilitation historique,
00:12:51de réconcilier la République avec elle-même.
00:12:56Et donc je prends l'engagement au nom du gouvernement
00:12:58qu'un texte actant l'abolition du Code noir
00:13:03sera présenté au Parlement
00:13:05et je l'espère voter à l'unanimité.
00:13:08En tout cas, c'est la volonté du gouvernement.
00:13:13Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
00:13:16La parole est à madame Pascale Borde
00:13:22pour le Rassemblement national.
00:13:29Merci, madame la présidente.
00:13:31Ma question s'adresse à monsieur le ministre de l'Intérieur.
00:13:33Nicolas Squardi est ce sapeur-pompier volontaire
00:13:36qui a été percuté par un chauffard multi-récidiviste
00:13:39alors qu'il tentait de mettre fin au rodéo urbain
00:13:42auquel se livrait ce criminel.
00:13:43Il a ainsi fait le choix de risquer sa vie
00:13:46afin de préserver celle des autres.
00:13:48Cet acte courageux nous oblige.
00:13:50J'espère du plus profond de mon être
00:13:52qu'il sortira vainqueur du combat
00:13:54qu'il mène à cet instant pour sa vie.
00:14:01Cet épisode dramatique
00:14:03nous ramène à la réalité
00:14:05de ce qu'est notre société.
00:14:07Il est fini le temps
00:14:08où un garde des Sceaux
00:14:09et un ministre de l'Intérieur aveugle
00:14:11évoquait un simple sentiment d'insécurité.
00:14:14Aujourd'hui, plus aucun territoire
00:14:15n'échappe à la gangrène de l'ultra-violence criminelle.
00:14:18Un exemple récent dans ma circonscription du Gard
00:14:20à Bagnol-sur-Seize
00:14:21ville gangrénée par le trafic de stupéfiants
00:14:23depuis plusieurs années.
00:14:24Un nouveau palier a été franchi il y a quelques jours
00:14:27car des professeurs d'EPS
00:14:28qui chronométraient des lycéens
00:14:30sur le stade qui jouxent un point de deal
00:14:32ont été pris à partie
00:14:33ainsi que leurs élèves
00:14:35par des dealers armés
00:14:36qui les ont menacés de mort
00:14:37tout simplement parce qu'ils faisaient du bruit
00:14:39et que cela gênait leur commerce illicite.
00:14:42Le lundi suivant,
00:14:44les épreuves sportives du bac
00:14:45devaient avoir lieu sur ce stade
00:14:46mais faute pour l'Etat
00:14:48de pouvoir assurer la sécurité des élèves
00:14:49et des enseignants,
00:14:50les épreuves ont été annulées.
00:14:52Pour l'heure,
00:14:53les enfants ne peuvent plus faire de sport.
00:14:55Les riverains et les commerçants
00:14:57vivent un enfer quotidien.
00:14:58Quant aux dealers,
00:14:59ils continuent tranquillement leur trafic
00:15:01aux abords de ce stade
00:15:02à la vue de tous.
00:15:03En guise de réponse de l'Etat,
00:15:06rien d'autre qu'un silence assourdissant
00:15:08qui renvoie le message
00:15:09disant que c'est aux citoyens
00:15:10de s'adapter aux criminels.
00:15:12Monsieur le ministre,
00:15:13l'heure n'est plus au discours sur le terrain.
00:15:14La population des oubliés
00:15:16demande des actes forts
00:15:17car si en théorie,
00:15:18force doit rester à la loi,
00:15:20nos concitoyens voient bien
00:15:21qu'en pratique,
00:15:22la force des malfaisants fait la loi.
00:15:24D'où ma question.
00:15:25Quelles mesures d'effet immédiat
00:15:26comptez-vous mettre en place
00:15:27pour que nos concitoyens
00:15:28ne soient plus livrés à eux-mêmes
00:15:30face aux narcotrafiquants ?
00:15:32Merci beaucoup.
00:15:33La parole est à monsieur Bruno Hertaillot,
00:15:37ministre de l'Intérieur.
00:15:39Oui, madame la présidente
00:15:40de l'Assemblée nationale.
00:15:42Mesdames, messieurs les députés,
00:15:43madame la députée,
00:15:44j'aurai l'occasion de revenir
00:15:46avec plusieurs réponses
00:15:47à plusieurs questions
00:15:48sur le sapeur-pompier volontaire
00:15:51qui combat toujours contre la mort,
00:15:52bien sûr,
00:15:53et qui nous a beaucoup tous touchés.
00:15:56Vous me questionnez sur le narcotrafic.
00:15:57C'est un combat national
00:15:59qu'on ne gagnera pas en quelques heures,
00:16:01qu'on ne gagnera pas en quelques jours,
00:16:03parce qu'aujourd'hui,
00:16:04c'est un tsunami de poudre blanche
00:16:06qui ravage non seulement nos villes,
00:16:07mais aussi nos campagnes.
00:16:09J'ai été informé du trouble profond
00:16:13qu'a connu cette commune
00:16:15tout près de ce point d'île
00:16:16et des menaces sur les lyciens.
00:16:18Immédiatement,
00:16:19les policiers se sont mobilisés.
00:16:22Ils se sont mobilisés aussi
00:16:23avec les policiers municipaux.
00:16:25Nous avons eu le renfort de la CRS.
00:16:27Il y a eu trois interpellations,
00:16:30dont un écrou,
00:16:31et nous ne laisserons pas les choses en l'état.
00:16:34Il faut aussi qu'avec l'autorité judiciaire,
00:16:37nous puissions démanteler ce réseau
00:16:39et il le sera.
00:16:40D'ailleurs, sur cette commune,
00:16:42nous avons demandé au maire
00:16:43de densifier le réseau de vidéosurveillance.
00:16:46C'est fondamental.
00:16:48Et en un an, nous avons triplé
00:16:51le nombre d'écrous
00:16:52et la tendance pour 2025 se continue.
00:16:5645 écrous en 2024
00:16:57et il y en aura sans doute encore plus en 2025.
00:17:00Je veux aussi vous répondre,
00:17:02puisque vous me questionnez plus largement,
00:17:04sur votre département du Gard à Nîmes,
00:17:07nous avons commencé des nouvelles opérations
00:17:09ville, sécurité, renforcées,
00:17:11où nous mêlons la dimension judiciaire,
00:17:13sécuritaire et administrative.
00:17:14Il y a eu 598 en quelques semaines,
00:17:18598 interpellations.
00:17:20Il y a eu plus d'une centaine de commerces
00:17:23qui ont été contrôlés.
00:17:2420 sont définitivement fermés.
00:17:27Des armes blanches qui ont été confisquées.
00:17:29Et enfin, demain,
00:17:31aux côtés du président de la République,
00:17:32nous inaugurons l'état-major permanent
00:17:35contre la criminalité organisée,
00:17:38qui va donner forme au texte
00:17:39qui, ici, très majoritairement,
00:17:41vous avez voté contre la criminalité organisée.
00:17:44Ce combat, il sera long,
00:17:46il sera difficile.
00:17:47Croyez-moi, nous le gagnerons.
00:17:48Merci, monsieur le ministre.
00:17:51La parole est à présent à monsieur François Ruffin
00:17:53pour le groupe écologiste et social.
00:17:55Madame la ministre,
00:17:57vous savez de quoi est composé ce micro ?
00:17:59D'acier.
00:18:00Votre montre, d'acier.
00:18:02Nos sièges, sous le velours, d'acier.
00:18:05De l'agroalimentaire à l'aéronautique,
00:18:07toutes nos entreprises tournent avec de l'acier.
00:18:10Pas d'industrie,
00:18:11et encore moins d'industrie de défense,
00:18:12sans acier.
00:18:13Un acier qui a d'ailleurs fondé l'Union européenne.
00:18:17Or, la question est aujourd'hui posée,
00:18:19conservera-t-on de l'acier sur le sol français,
00:18:22de la sidérurgie dans notre pays ?
00:18:24En 10 ans, ArcelorMittal a diminué
00:18:26sa production d'acier en Europe d'un quart,
00:18:28tandis que la firme a augmenté sa production
00:18:30d'un tiers en Inde et au Brésil.
00:18:32ArcelorMittal a gelé, enterré la décarbonation
00:18:35de ces hauts fourneaux de Dunkerque
00:18:36et de Fosses-sur-Mer,
00:18:38alors que pour l'avenir,
00:18:39ces projets sont vitaux.
00:18:40Mais même l'entretien,
00:18:42le simple entretien,
00:18:43les investissements courants
00:18:44ne sont plus effectués.
00:18:46Tous les ouvriers de Florange,
00:18:47de Bastin, de Montaterre
00:18:49parlent de cul fissuré,
00:18:50de blindage abîmé,
00:18:51de poutre cassée et non réparée.
00:18:54Mittal encasse les dividendes,
00:18:55Mittal encasse les aides pudiques,
00:18:57mais Mittal n'investit pas,
00:18:59Mittal abandonne l'outil de travail,
00:19:01c'est un sabordage en cours.
00:19:03Et que répond comptez-vous ?
00:19:05Je vous cite à l'instant,
00:19:06c'est une mauvaise nouvelle,
00:19:08vous dites,
00:19:09vous avez pour les ouvriers une pensée,
00:19:11vous allez les accompagner,
00:19:12mais c'est quoi qu'on a là ?
00:19:14C'est un gouvernement
00:19:15ou c'est une entreprise de pompe funèbre ?
00:19:18Les ouvriers ici,
00:19:21Gaëtan, Sylvain, Ludo,
00:19:23ils ne vous demandent pas des regrets
00:19:24et des larmes,
00:19:25mais du combat et de l'action.
00:19:27Vous nous dites,
00:19:28l'Etat attend !
00:19:29Ils se sont déplacés aujourd'hui à Paris,
00:19:31ils en reviendront avec une garantie,
00:19:33c'est celle de votre inaction.
00:19:36Voilà pourquoi,
00:19:37monsieur le ministre,
00:19:38nous réclamons la nationalisation.
00:19:41Nous la réclamons,
00:19:42non comme une solution miracle,
00:19:43mais comme une nécessité.
00:19:45Nous réclamons la nationalisation
00:19:46et nous réclamons des protections,
00:19:48des protections face à la Chine,
00:19:50en surcapacité sur l'acier
00:19:52sur mille autres produits.
00:19:53Vous avez vous fait un autre choix,
00:19:55vous faites le choix du laissez-faire,
00:19:58vous faites le choix très clair
00:19:59de laisser tomber l'acier français.
00:20:02La parole est à madame Véronique Louvagie,
00:20:05ministre en charge
00:20:06des petites et moyennes entreprises,
00:20:10de l'artisanat et du commerce.
00:20:11dans le désordre.
00:20:13Merci madame la présidente.
00:20:14Mesdames et messieurs les députés,
00:20:15monsieur le député François Ruffin,
00:20:18j'ai déjà eu l'occasion de répondre
00:20:19à cette question à votre collègue Manuel Bonpin
00:20:22et vous redire ici, monsieur le député,
00:20:24que le gouvernement se tient au plus près
00:20:27des salariés et attentif aux réponses
00:20:29et réalisations des investissements
00:20:31de ArcelorMittal.
00:20:33Pour autant, il existe une situation difficile
00:20:36de l'acier mondial en général
00:20:38et européen en particulier
00:20:39et vous ne pouvez le nier.
00:20:41Mais sur l'acier,
00:20:42comme sur beaucoup d'autres domaines,
00:20:44la défense de notre industrie
00:20:46passe par une action massive européenne.
00:20:49C'est la raison pour laquelle
00:20:50dès le 27 février dernier,
00:20:52ont été réunis industriels,
00:20:54partenaires européens et commissions à Paris.
00:20:56Et cette réunion s'est traduite
00:20:58dès le 19 mars par l'annonce
00:21:00d'une stratégie européenne pour l'acier.
00:21:03Et c'est effectivement par une dimension européenne
00:21:06que nous apporterons une réponse.
00:21:08Vous évoquez la réponse
00:21:11au travers de la nationalisation.
00:21:13Mais juste vous dire déjà
00:21:14qu'Arcelor n'est pas à vendre
00:21:16et qu'au demeurant,
00:21:17l'objectif du gouvernement
00:21:18est de maintenir à bord
00:21:20des actionnaires privés
00:21:21et leur permettre de travailler
00:21:22tout en ayant un certain nombre
00:21:24d'exigences et de fermeté à leur égard.
00:21:27Et il ne s'agit pas ici
00:21:28de nationaliser toutes les filières
00:21:31et donc nationaliser des pertes,
00:21:34des filières qui connaissent des turbulences,
00:21:36que notre problème sera résolu.
00:21:38La nationalisation n'est pas une réponse
00:21:41en soi aux difficultés
00:21:43de la sidérurgie européenne.
00:21:45La réponse est elle-même
00:21:47dans la protection de nos intérêts
00:21:48au niveau européen
00:21:49contre la surproduction chinoise.
00:21:52Et c'est la raison pour laquelle
00:21:53nous devons agir au niveau européen.
00:21:56Et vous redire encore
00:21:57que nous serons aux côtés des salariés
00:22:00et que nous veillerons
00:22:01à ce qu'effectivement,
00:22:02toutes les opérations de reclassement
00:22:04et toutes les opérations
00:22:05qui sont à la charge de l'entreprise
00:22:07soient effectivement conduites.
00:22:11Merci beaucoup, Madame la Ministre.
00:22:13La parole est à présent
00:22:14à Madame Céline Herbieux
00:22:16pour le groupe socialiste.
00:22:17Merci, Madame la Présidente.
00:22:18Ma question s'adresse
00:22:20au ministre de l'Intérieur.
00:22:21Monsieur le ministre,
00:22:22le 8 mai, nous commémorions
00:22:24les 80 ans de la victoire
00:22:25des alliés contre le nazisme.
00:22:27Deux jours après,
00:22:28des néo-nazis défilaient
00:22:30en plein Paris.
00:22:32Slogans racistes,
00:22:33visages dissimulés,
00:22:34cagoulés,
00:22:35tatouages nazis
00:22:36avec croix gammées,
00:22:38tambours à flammes rouges
00:22:39rappelant ceux
00:22:39des jeunesses hitlériennes.
00:22:41Beaucoup de nos compatriotes
00:22:43abasourdis
00:22:44ont éprouvé
00:22:45un sentiment de colère,
00:22:46de dégoût même
00:22:47face à ce spectacle indigne.
00:22:49Parmi ces manifestants,
00:22:51Marc Decaque-Rey-Valménier,
00:22:52ancien du GUD,
00:22:53Raphaël Emma,
00:22:54ex-assistant parlementaire RN
00:22:56ou encore Axel Lousteau,
00:22:58proche de Marine Le Pen.
00:22:59Les pouvoirs publics
00:23:00ont tenté d'interdire
00:23:01ce rassemblement
00:23:02en vain.
00:23:04Monsieur le ministre,
00:23:05cette manifestation
00:23:06n'aurait jamais dû avoir lieu.
00:23:08Le préfet de police
00:23:09aurait dû faire appel
00:23:10de la décision de justice.
00:23:12La police aurait dû intervenir
00:23:14pour ne pas laisser défiler
00:23:16des hommes
00:23:17aux visages masqués.
00:23:20Dimanche,
00:23:22en campagne
00:23:22pour la présidence
00:23:23de votre parti,
00:23:25vous expliquiez
00:23:25que vous réserviez
00:23:26vos coups
00:23:26à vos adversaires,
00:23:28la gauche.
00:23:29Pas un mot
00:23:30sur ces manifestations
00:23:31à Paris,
00:23:32pas une réaction
00:23:33de votre part
00:23:33ni du gouvernement.
00:23:36Vous qui êtes toujours
00:23:37pronds à dénoncer
00:23:38les excès de violence
00:23:39de l'extrême gauche,
00:23:41vous qui faites
00:23:41de l'insécurité
00:23:42votre fonds de commerce
00:23:43électoral,
00:23:44allez-vous enfin
00:23:45prendre la mesure
00:23:46de la menace
00:23:47que représente
00:23:48la montée
00:23:48de l'extrême droite
00:23:49dans ce pays,
00:23:50monsieur le ministre ?
00:23:51Allez-vous prononcer
00:23:53la dissolution
00:23:54du collectif
00:23:56du 9 mai ?
00:23:58Allez-vous,
00:23:58comme le proposent
00:23:59les socialistes
00:24:00avec Arthur Delaporte,
00:24:01interdire tous les symboles
00:24:02de haine dont il est clairement
00:24:03établi qu'il renvoie
00:24:04à une idéologie fasciste ?
00:24:06La seule présence
00:24:07de ces symboles
00:24:08dans nos villes
00:24:08devrait constituer
00:24:09un trouble à l'ordre public.
00:24:11Il y a quelques semaines,
00:24:11des manifestants chantaient
00:24:13Paris est nazi.
00:24:14Non, mes chers collègues,
00:24:15Paris est antifasciste,
00:24:17la France est antifasciste,
00:24:18notre République est antifasciste,
00:24:19et il serait temps
00:24:20que le gouvernement
00:24:21le soit aussi.
00:24:22Merci beaucoup.
00:24:29La parole est à monsieur
00:24:31Bruno Rotaillot,
00:24:32ministre de l'Intérieur.
00:24:48Allez, un peu de s'il vous plaît.
00:24:49Madame la Présidente,
00:24:52Mesdames, Messieurs les députés,
00:24:54oui, bien entendu que tous
00:24:55nous étions le 8 mai
00:24:57pour célébrer la paix,
00:24:59la liberté.
00:25:00J'étais dans la petite commune
00:25:02de naissance de Jean Delattre
00:25:03de Tassigny, en Vendée,
00:25:05qui a signé pour la France
00:25:06l'acte de capitulation
00:25:07de l'Allemagne nazie
00:25:08le 8 mai 1945.
00:25:12Je n'ai pas l'indignation sélective.
00:25:16Nous allons dissoudre,
00:25:19puisque nous avons enclenché
00:25:20la procédure, par exemple,
00:25:22un groupe d'ultra-droite,
00:25:24Lyon Populaire,
00:25:26avec d'autres groupes
00:25:27d'ultra-gauche,
00:25:29comme la Jeune Garde.
00:25:30Pas de géométrie variable.
00:25:32Bien sûr,
00:25:35le week-end dernier,
00:25:37avec le préfet de police de Paris,
00:25:40nous étions convenus
00:25:41qu'il prenne trois arrêtés
00:25:43d'interdiction,
00:25:45de trois défilés,
00:25:46un défilé d'ultra-droite,
00:25:48un contre-défilé d'ultra-gauche
00:25:50et enfin un village antifasciste
00:25:52au Panthéon.
00:25:54Le juge administratif,
00:25:55le juge administratif
00:25:56a annulé la contre-manifestation
00:25:59qui visait le défilé précisément
00:26:02d'ultra-gauche.
00:26:04Ce n'est pas ni le ministre de l'Intérieur
00:26:06ni le préfet de police,
00:26:08c'est la justice administrative.
00:26:11Je le répète,
00:26:12vous qui êtes si attachés,
00:26:14bien entendu,
00:26:15comme nous tous,
00:26:16à la règle de droit.
00:26:17Nous avons mobilisé
00:26:18beaucoup de forces de l'ordre
00:26:20pour faire en sorte
00:26:21que ces manifestations
00:26:22soient encadrées.
00:26:25Elles l'ont été.
00:26:26De nombreuses interpellations,
00:26:28là aussi, l'ont été.
00:26:29Et d'ailleurs,
00:26:31nous avons signalé
00:26:33par l'article 40
00:26:34du Code de procédure pénale
00:26:35un certain nombre d'individus,
00:26:38notamment les individus
00:26:40cherchés du maintien de l'ordre,
00:26:42du défilé d'ultra-droite
00:26:43qui ont défilé,
00:26:45visage masqué,
00:26:46cagoulé.
00:26:47C'est un délit.
00:26:48Par ailleurs,
00:26:49depuis, nous avons visionné
00:26:51les vidéos
00:26:52et nous avons fait
00:26:53un autre article 40
00:26:54pour des gestes
00:26:55et des symboles
00:26:56qui, à notre avis,
00:26:58tend sous le coup
00:26:58de la loi de la République.
00:27:00Merci beaucoup,
00:27:01monsieur le ministre.
00:27:02Votre temps est écoulé.
00:27:04La parole est à monsieur
00:27:06le président
00:27:07Pierre-Alexandre Angla
00:27:08du groupe EPR.
00:27:10Merci,
00:27:10madame la présidente.
00:27:12Monsieur le ministre
00:27:12de l'Europe
00:27:13et des Affaires étrangères,
00:27:14ce week-end,
00:27:15à Kiev,
00:27:16se réunissait
00:27:16le camp de la paix.
00:27:18Le déplacement du président Macron
00:27:19aux côtés du chancelier d'Allemagne,
00:27:21des premiers ministres
00:27:22du Royaume-Uni
00:27:22et de Pologne,
00:27:23signé le retour
00:27:25des Européens
00:27:26au coeur des efforts
00:27:26diplomatiques pour l'Ukraine
00:27:28et délivré
00:27:29un message clair,
00:27:30aucune paix durable
00:27:31ne peut se bâtir
00:27:32en Ukraine
00:27:32sans l'Europe.
00:27:34Lors de ce déplacement,
00:27:35les Européens unis
00:27:36ont notamment porté
00:27:37une proposition
00:27:37de cessez-le-feu
00:27:38complet
00:27:39et inconditionnel
00:27:40de 30 jours
00:27:41soutenue par la coalition
00:27:42des volontaires,
00:27:43par l'Ukraine
00:27:43et par nos partenaires américains.
00:27:45Il appartient désormais
00:27:47à la Russie
00:27:47d'y adhérer
00:27:48sans condition
00:27:49ni manoeuvre dilatoire
00:27:50et de s'engager
00:27:51sur le chemin
00:27:51de la paix
00:27:52lors de la rencontre
00:27:53prévue à Istanbul
00:27:54ce jeudi.
00:27:55L'autre frais majeur
00:27:56de ce week-end
00:27:57est l'offensive massive
00:27:58et coordonnée
00:27:59du camp de la guerre
00:28:00contre ses efforts de paix.
00:28:02D'abord,
00:28:03la sphère complotiste
00:28:04animée
00:28:05depuis la Russie
00:28:06cherchant à décrédibiliser
00:28:08l'action du président
00:28:09de la République
00:28:09en faisant passer
00:28:10un simple mouchoir
00:28:12pour un sachet
00:28:13de drogue
00:28:13posé sur la table.
00:28:15Ensuite,
00:28:16les relais politiques
00:28:17du Kremlin
00:28:18en Europe
00:28:18dont certains siègent
00:28:20dans cet hémicycle
00:28:21et notamment
00:28:21la présidente
00:28:22du groupe
00:28:23rassemblement national
00:28:23Madame Le Pen
00:28:24accusant directement
00:28:26le président
00:28:27de la République
00:28:27de préparer la guerre
00:28:32alors même
00:28:33qu'il portait
00:28:34une proposition
00:28:34de cesser le feu
00:28:35en Ukraine.
00:28:37Ces accusations
00:28:37sont mensongères,
00:28:39elles sont graves
00:28:40et elles alimentent
00:28:41le climat conflictuel
00:28:42et agissent donc
00:28:43contre les intérêts
00:28:44de la France
00:28:45et contre les intérêts
00:28:46des Français.
00:28:47Et nous voulons dire
00:28:48ici,
00:28:49Monsieur le Ministre,
00:28:50notre soutien
00:28:50à nos militaires,
00:28:52à nos services de sécurité
00:28:53et à nos diplomates
00:28:54qui agissent quotidiennement
00:28:55pour parvenir
00:28:56à la paix
00:28:57afin de garantir
00:28:58la sécurité
00:28:59de nos compatriotes
00:29:00et qui sont directement
00:29:01mis en cause
00:29:02par ces accusations
00:29:03venant de ceux
00:29:04qui se disent
00:29:05patriotes
00:29:05mais qui se sont
00:29:06à nouveau démontrés
00:29:07qu'ils ne sont que
00:29:08soumissions
00:29:08à une puissance étrangère.
00:29:10Aussi,
00:29:10Monsieur le Ministre,
00:29:12pouvez-vous nous indiquer
00:29:12quelles sanctions
00:29:13supplémentaires
00:29:14seront prises
00:29:15avec nos partenaires
00:29:15européens
00:29:16si Vladimir Poutine
00:29:17ne consente pas?
00:29:19La parole est à Monsieur
00:29:21Jean-Noël Barraud,
00:29:23ministre des Affaires étrangères
00:29:24et des Affaires européennes.
00:29:26Madame la Présidente,
00:29:27Mesdames et Messieurs
00:29:27les députés,
00:29:28Monsieur le Président
00:29:29Pierre-Alexandre Anglade,
00:29:31vous l'avez dit,
00:29:32le camp de la paix
00:29:32s'est réuni
00:29:33ce week-end à Kiev.
00:29:35La France,
00:29:35l'Allemagne,
00:29:36le Royaume-Uni,
00:29:37la Pologne
00:29:37et l'Ukraine
00:29:38pour marquer
00:29:39leur opposition
00:29:40à la poutinisation
00:29:41du monde,
00:29:42leur refus
00:29:43de la prééminence
00:29:44de la force
00:29:45sur le droit,
00:29:46leur refus
00:29:47de laisser
00:29:48Vladimir Poutine
00:29:49imposer au monde
00:29:49sa logique coloniale,
00:29:51sa logique impérialiste
00:29:52et guerrière.
00:29:54Ils ont à cette occasion
00:29:55lancé un appel
00:29:57à un cessez-le-feu
00:29:58de 30 jours
00:29:58inconditionnel
00:29:59permettant l'ouverture
00:30:01de négociations
00:30:02menant à la paix.
00:30:04Ils ont brandi
00:30:04la menace
00:30:05de sanctions
00:30:06dévastatrices
00:30:07sur la Russie
00:30:08si elle ne consentait
00:30:09pas à son tour
00:30:09à cesser le feu
00:30:11des sanctions
00:30:12coordonnées
00:30:13entre les Etats-Unis
00:30:14et l'Europe.
00:30:15Ils ont également
00:30:16poursuivi
00:30:17les travaux
00:30:18sur le soutien
00:30:18militaire
00:30:19à l'Ukraine
00:30:19et sur les capacités
00:30:21militaires
00:30:21dont ce pays
00:30:22aura besoin
00:30:23une fois la paix
00:30:24conclue
00:30:24pour dissuader
00:30:26définitivement
00:30:26la menace.
00:30:27Parce que,
00:30:27comme vous l'avez
00:30:28dit très justement,
00:30:29la paix n'est jamais
00:30:30définitivement acquise.
00:30:32Elle ne peut être
00:30:32sauvegardée
00:30:33qu'en étant fort,
00:30:34suffisamment fort
00:30:35pour dissuader
00:30:36toutes les menaces.
00:30:37Et de ce point de vue,
00:30:38monsieur le député,
00:30:39je vous rejoins.
00:30:41La complaisance
00:30:41de certains responsables
00:30:43politiques français
00:30:44vis-à-vis
00:30:45de la logique guerrière
00:30:46de Vladimir Poutine
00:30:47est irresponsable
00:30:49et coupable.
00:30:50Elle méconnaît
00:30:51que ce qui se joue
00:30:51aujourd'hui en Ukraine,
00:30:53c'est la possibilité
00:30:54même de la paix
00:30:55sur le continent européen
00:30:56dans 5 ans,
00:30:57dans 10 ans,
00:30:57dans 20 ans.
00:30:58Elle méconnaît
00:30:59que la France,
00:31:00vous l'avez décrit,
00:31:01est ciblée
00:31:02et pilonnée
00:31:03par des opérations
00:31:04de désinformation
00:31:05et des cyberattaques
00:31:07russes relayées
00:31:08par des sphères
00:31:08d'extrême droite
00:31:09en Europe
00:31:10comme aux Etats-Unis.
00:31:11Cette complaisance
00:31:12de certains responsables
00:31:14politiques français
00:31:15les disqualifie,
00:31:16si vous voulez mon avis,
00:31:17pour l'exercice
00:31:18des fonctions
00:31:18auxquelles ils aspirent.
00:31:20Merci beaucoup,
00:31:21monsieur le ministre.
00:31:23La parole est à présent
00:31:25à madame Lisa Bellouco
00:31:26pour le groupe
00:31:26écologiste et social.
00:31:30Merci, madame la présidente.
00:31:31Ma question s'adresse
00:31:32à monsieur Bruno Retailleau,
00:31:33ministre de l'Intérieur.
00:31:35Monsieur le ministre,
00:31:36la chasse aux sorcières
00:31:37et les appels aux meurtres
00:31:38vont-ils durer encore longtemps
00:31:39en toute impunité ?
00:31:40Depuis des mois,
00:31:41un discours populiste
00:31:42gangrène notre pays.
00:31:44Il fait passer les personnes
00:31:45qui travaillent dans le secteur
00:31:46de l'environnement
00:31:46pour les responsables
00:31:47de tous les maux.
00:31:49La crise agricole
00:31:49serait leur seule
00:31:50et unique faute.
00:31:52Le but de la manœuvre ?
00:31:54Masquer l'inaction environnementale
00:31:55et surtout
00:31:56que rien ne change.
00:31:58Comment ?
00:31:59En visant les travailleuses
00:32:01et les travailleurs
00:32:01engagés dans la transition
00:32:02environnementale
00:32:03qu'il est pourtant aujourd'hui
00:32:05vital de mener.
00:32:07Une stratégie vue
00:32:08et revue
00:32:08du bouc émissaire
00:32:09approuvée par le gouvernement,
00:32:11bien sûr,
00:32:12avec un Premier ministre
00:32:13qui considère
00:32:13que le monde agricole
00:32:14est humilié
00:32:14par les agents de l'OFB
00:32:16ou encore
00:32:16des inspectrices
00:32:17et des inspecteurs
00:32:18de l'environnement
00:32:19que monsieur Wauquiez
00:32:19a jeté en pâture
00:32:21pour des manœuvres
00:32:22bassement électoralistes
00:32:23dans un courrier
00:32:23malsain au possible.
00:32:25La conséquence ?
00:32:27Un sentiment
00:32:27d'impunité total.
00:32:28En Loire-Atlantique,
00:32:31l'ancien président
00:32:31de la Chambre d'agriculture
00:32:32et de la FDFCEA 44
00:32:34s'en est violemment pris
00:32:35à une technicienne
00:32:36qui a inventorié
00:32:37des zones humides.
00:32:39Les personnes comme toi
00:32:40mériteraient d'être égorgées.
00:32:43Ce sont ses mots.
00:32:44Sans mesurer la gravité
00:32:45des faits,
00:32:46il s'en prend à l'écologie
00:32:47et au bureau d'études
00:32:48qui l'assimile
00:32:49dans un formidable amalgame
00:32:50à des structures militantes.
00:32:53Toujours dans le même département,
00:32:54une technicienne
00:32:55d'un syndicat
00:32:56de bassin versant
00:32:57s'est elle aussi
00:32:57fait menacer explicitement
00:32:59alors qu'elle était
00:33:00en charge
00:33:00de l'entretien
00:33:01d'un cours d'eau.
00:33:01Je cite encore
00:33:02« Les fonctionnaires,
00:33:04il faudrait les buter.
00:33:07Désormais,
00:33:07il devient dangereux
00:33:08pour ses salariés
00:33:09et agents publics
00:33:10de faire leur travail
00:33:10sans craindre pour leur vie.
00:33:12Monsieur le ministre,
00:33:14pour faire cesser
00:33:15ces violences,
00:33:16pour que disparaisse
00:33:16le sentiment d'impunité,
00:33:18condamnez-vous ces actes.
00:33:20Veillerez-vous
00:33:20à ce que cette fraction
00:33:22violente du monde agricole
00:33:23respecte enfin
00:33:24les lois et les personnes ?
00:33:25Merci beaucoup,
00:33:28Madame la députée.
00:33:28La parole est à Monsieur
00:33:29à Madame Annie Gennevard,
00:33:32ministre en charge
00:33:32de l'Agriculture.
00:33:36Merci,
00:33:37Madame la Présidente,
00:33:38Mesdames et Messieurs,
00:33:39les députés,
00:33:40Madame la députée.
00:33:43Tout d'abord,
00:33:44je voudrais vous dire
00:33:45qu'il n'existe pas
00:33:47de sentiment d'impunité
00:33:49chez les uns
00:33:50ou chez les autres
00:33:51et que vous n'avez pas
00:33:52le droit de présenter
00:33:53les agriculteurs
00:33:54sous le jour
00:33:55que vous venez
00:33:56de dépeindre
00:33:57à savoir
00:33:58des violents
00:33:59et des irresponsables.
00:34:00Vous n'avez pas
00:34:01le droit
00:34:01de globaliser
00:34:02un jugement
00:34:03sur une profession
00:34:05si souvent
00:34:07et si injustement
00:34:09mise en cause.
00:34:10Cela étant,
00:34:11cela étant,
00:34:13il n'est pas admissible
00:34:15que de tels propos
00:34:18soient tenus
00:34:20par quiconque
00:34:20et je les condamne
00:34:22avec la plus grande
00:34:23fermeté.
00:34:24Les agents
00:34:25de l'Etat,
00:34:27qu'ils soient
00:34:27des fonctionnaires
00:34:28d'Etat
00:34:29ou des agents
00:34:30de l'Office
00:34:31de la biodiversité,
00:34:33doivent pouvoir
00:34:34exercer
00:34:34leur métier
00:34:36dans des conditions
00:34:37normales,
00:34:38de respect
00:34:39et je condamne
00:34:41les propos
00:34:41que vous rapportez
00:34:42pour autant
00:34:42qu'ils aient été tenus.
00:34:45Cela étant,
00:34:46Madame la députée,
00:34:47il faut aussi
00:34:50considérer
00:34:51que le monde
00:34:53agricole
00:34:53est aujourd'hui
00:34:54sous la pression
00:34:56extrême
00:34:56de jugements
00:34:58parfois
00:34:58très dégradants
00:35:00de la part
00:35:01d'organisations
00:35:03qui sont
00:35:04extrémistes,
00:35:06idéologisées,
00:35:07qui ne reconnaissent
00:35:08pas le travail
00:35:09des agriculteurs
00:35:10et j'en veux
00:35:11pour preuve
00:35:12les déclarations
00:35:15irresponsables
00:35:16qui ont été tenues
00:35:17par exemple
00:35:18à l'égard
00:35:19d'une filière
00:35:19absolument exemplaire
00:35:21comme celle
00:35:21du comté.
00:35:22J'ajoute,
00:35:24Madame la députée,
00:35:27que l'attitude
00:35:28à l'égard
00:35:29d'une proposition
00:35:30de loi,
00:35:32la proposition
00:35:33de loi
00:35:33visant à lever
00:35:34les entraves
00:35:35qui empêchent
00:35:37l'exercice
00:35:38du métier
00:35:38d'agriculteur
00:35:39par l'obstruction
00:35:40parlementaire
00:35:41et de nature
00:35:43à alimenter
00:35:44cette violence
00:35:45que vous voulez
00:35:46et que je veux
00:35:47combattre.
00:35:48Merci Madame la Ministre,
00:35:49votre temps est écoulé,
00:35:51merci de vous conformer
00:35:52aux deux minutes.
00:35:54Madame la députée.
00:35:56Je trouve ça formidable
00:35:57votre capacité
00:35:58à défendre
00:35:59une minorité violente
00:36:00dans le monde agricole
00:36:01avant même
00:36:01de condamner
00:36:02les propos
00:36:02tenus
00:36:03envers
00:36:04des fonctionnaires
00:36:04de la République.
00:36:05La parole est à Madame
00:36:11Anne-Cécile Violant
00:36:12pour le groupe Horizon.
00:36:17Merci Madame la Présidente,
00:36:19Mesdames et Messieurs
00:36:20les membres du gouvernement,
00:36:21chers collègues,
00:36:23samedi matin,
00:36:24très tôt,
00:36:25un sapeur-pompier
00:36:25volontaire du Chablais
00:36:26était grièvement blessé
00:36:27lors d'un radio rural.
00:36:29Dimanche,
00:36:30deux sapeurs-pompiers
00:36:31d'Anne-Masse
00:36:31étaient agressés.
00:36:33Bon nombre d'entre nous
00:36:34sont concernés
00:36:34par ces faits
00:36:35qui ne se limitent
00:36:35pas au milieu urbain.
00:36:37Au nom de la représentation
00:36:38nationale,
00:36:39je tiens à adresser
00:36:40nos pensées
00:36:41et notre soutien
00:36:41à Nicolo,
00:36:42sa famille,
00:36:43ses proches
00:36:44et ses collègues
00:36:45sapeurs-pompiers
00:36:45du Centre des Viants
00:36:46et à l'hommage
00:36:48à l'ensemble
00:36:49de nos sapeurs-pompiers.
00:36:55Ces faits graves
00:36:56inhumains
00:36:58sont malheureusement
00:36:59récurrents
00:36:59dans notre pays.
00:37:00Qu'ils soient professionnels
00:37:01ou volontaires,
00:37:02les sapeurs-pompiers
00:37:03incarnent un engagement
00:37:04exemplaire
00:37:04au service
00:37:05de nos concitoyens.
00:37:07Quotidiennement,
00:37:07ils font preuve
00:37:08dans des nouvants
00:37:09remarquables,
00:37:09dans des conditions
00:37:10parfois extrêmement difficiles,
00:37:12trop souvent au mépris
00:37:13de leur sécurité
00:37:14et parfois de leur vie.
00:37:16Les Saint-Port-pompiers
00:37:17incarnent les plus hautes valeurs
00:37:18de notre République,
00:37:19le courage,
00:37:20la solidarité
00:37:21et le service
00:37:22du bien commun.
00:37:23Pourtant,
00:37:24ce dévouement
00:37:25est aujourd'hui
00:37:26trop souvent récompensé
00:37:27par l'ingratitude
00:37:28voire par des actes
00:37:30de violence.
00:37:31Ce n'est tout simplement
00:37:32pas acceptable.
00:37:33Alors que la nation
00:37:34se doit de reconnaître
00:37:36et de protéger
00:37:36celles et ceux
00:37:37qui la servent
00:37:38avec courage,
00:37:40les réponses pénales
00:37:40apportées aujourd'hui
00:37:41apparaissent inefficaces
00:37:43pour endiguer
00:37:44ces comportements.
00:37:45Une réponse ferme,
00:37:46rapide et dissuasive
00:37:47est indispensable
00:37:48pour restaurer
00:37:49l'autorité
00:37:49et la confiance.
00:37:51Je tiens à associer
00:37:52notre collègue
00:37:52Loïc Kervrand,
00:37:53dont notre Assemblée
00:37:54a voté sa proposition
00:37:55de loi visant
00:37:56à faire exécuter
00:37:56les peines d'emprisonnement
00:37:57le mois dernier
00:37:58et qui attend
00:37:59une inscription
00:37:59au Sénat.
00:38:01Je soutiens aussi
00:38:02Naïma Mouchou
00:38:02qui porte une proposition
00:38:04de loi visant
00:38:04à durcir les sanctions
00:38:05à l'encontre des auteurs
00:38:06avec des peines planchées.
00:38:08Deux mesures
00:38:09annoncées par nos ministres
00:38:10ce week-end.
00:38:11Qu'attendons-nous ?
00:38:13Passons des intentions
00:38:14aux actes.
00:38:15Ma question est double.
00:38:16Quelles mesures concrètes,
00:38:18monsieur le ministre,
00:38:18le gouvernement entend-il
00:38:19prendre pour améliorer
00:38:20la politique publique
00:38:21de soutien
00:38:22et de valorisation
00:38:23de l'engagement
00:38:24de nos sapeurs-pompiers ?
00:38:25Envisagez-vous
00:38:26de renforcer
00:38:27le cadre législatif
00:38:28et judiciaire
00:38:29afin de duquer
00:38:29les sanctions.
00:38:31Merci beaucoup
00:38:32madame la députée.
00:38:33La parole est à monsieur
00:38:34Bruno Retailleau,
00:38:35ministre de l'Intérieur.
00:38:37Madame la Présidente,
00:38:39mesdames, messieurs
00:38:40les députés,
00:38:41madame la députée,
00:38:42je sais que vous êtes
00:38:43très attaché au territoire,
00:38:45à votre territoire.
00:38:46Vous y êtes né
00:38:47et vous connaissez bien
00:38:48les pompiers professionnels
00:38:51ou volontaires
00:38:52de ce centre de secours.
00:38:53Je voudrais,
00:38:55comme vous venez
00:38:55de l'avoir fait
00:38:56et au nom du Premier ministre,
00:38:58au nom du gouvernement,
00:39:00assurer évidemment
00:39:01le chef Nicolo
00:39:03de toute notre sollicitude.
00:39:04Je sais qu'il se bat
00:39:05aujourd'hui.
00:39:06Il a été,
00:39:07il y a quelques heures,
00:39:08opéré.
00:39:09Il est toujours
00:39:09dans le coma.
00:39:11Nos pensées vont bien entendu
00:39:13à sa famille,
00:39:14à son épouse,
00:39:15à son fils de 7 ans,
00:39:16à ses parents
00:39:17et aux sapeurs-pompiers
00:39:19professionnels et volontaires
00:39:20du centre de secours
00:39:21et du SDIS,
00:39:23notamment de Haute-Savoie,
00:39:25qui sont de plus en plus
00:39:27attaqués.
00:39:28L'an dernier,
00:39:29près de 1 500 agressions
00:39:31ont concerné
00:39:31les sapeurs-pompiers
00:39:33de France.
00:39:34Ce crime,
00:39:35c'est ainsi
00:39:35que l'a désigné,
00:39:37d'ailleurs,
00:39:37le procureur.
00:39:38Ce meurtre
00:39:39est abject.
00:39:40Tous les meurtres
00:39:41sont abjects,
00:39:42mais celui-ci
00:39:43plus que les autres.
00:39:44D'abord parce que
00:39:45ses compagnons,
00:39:47ses camarades
00:39:47qui étaient là
00:39:48sur les faits,
00:39:49en ont témoigné,
00:39:51l'individu
00:39:52a foncé délibérément
00:39:54sur lui,
00:39:54à toute vitesse,
00:39:55à toute vitesse.
00:39:57Il ne lui a laissé
00:39:57aucune chance.
00:39:59Ensuite,
00:39:59abject parce qu'il est revenu,
00:40:02il a fait demi-tour,
00:40:04il a baissé sa vitre,
00:40:05il a craché sur la victime,
00:40:07il a craché
00:40:07sur son camarade.
00:40:10Et abject,
00:40:11enfin,
00:40:12parce que vous avez
00:40:12d'un côté
00:40:13un voyou
00:40:13qui avait 15 faits
00:40:15d'antécédents judiciaires,
00:40:16et de l'autre,
00:40:17vous avez un sapeur-pompier
00:40:18volontaire
00:40:19qui s'est engagé
00:40:20de toutes ses fibres
00:40:23pour sauver des vies
00:40:24au risque de la sienne.
00:40:26Alors oui,
00:40:26pour conclure,
00:40:27bien sûr qu'il faudra
00:40:28revoir complètement
00:40:30un certain nombre
00:40:31de modalités judiciaires,
00:40:34notamment vis-à-vis
00:40:35des jeunes majeurs,
00:40:35vis-à-vis aussi
00:40:36des mineurs,
00:40:38parce que les peines,
00:40:39la différence entre
00:40:40les peines encourues,
00:40:41les peines prononcées,
00:40:42les pertes exécutées
00:40:43sont truffelles.
00:40:44J'aurai l'occasion
00:40:45de dire les mesures...
00:40:46Merci beaucoup,
00:40:46Monsieur le Ministre.
00:40:48Merci.
00:40:49La parole est à présent
00:40:51Monsieur le Président.
00:40:52Stéphane Delautrette
00:40:53pour le groupe socialiste.
00:40:55Merci.
00:40:56Merci,
00:40:57Madame la Présidente.
00:40:59Monsieur le Premier ministre,
00:41:01je veux vous parler
00:41:01de l'engagement
00:41:02de nos 500 000 concitoyens
00:41:04élus municipaux,
00:41:06départementaux
00:41:07et régionaux.
00:41:08Loin d'être
00:41:09des professionnels
00:41:09de la politique,
00:41:11ils continuent
00:41:11le plus souvent
00:41:12à exercer
00:41:13leur métier,
00:41:14tâchent de passer
00:41:15du temps
00:41:15avec leurs proches
00:41:16tout en consacrant
00:41:17une bonne partie
00:41:18de leur journée
00:41:19à leur mandat.
00:41:2032 heures par semaine
00:41:22en moyenne
00:41:23pour les maires.
00:41:24La passion
00:41:24qui les anime
00:41:25ne doit pourtant
00:41:26pas masquer
00:41:27les difficultés
00:41:28qu'ils rencontrent
00:41:29et qui constituent
00:41:30autant de freins
00:41:31à l'engagement
00:41:32de tous nos concitoyens.
00:41:34Je veux parler
00:41:35de l'impossibilité
00:41:36de prendre
00:41:37un congé parental
00:41:38sans renoncer
00:41:39à ses fonctions,
00:41:40de la difficulté
00:41:41d'obtenir
00:41:41une autorisation
00:41:42d'absence
00:41:43pour ceux
00:41:44qui poursuivent
00:41:44des études,
00:41:45de la faible
00:41:46reconnaissance professionnelle
00:41:47des compétences
00:41:48acquises
00:41:49au cours du mandat
00:41:50tout comme
00:41:51des obstacles
00:41:52au bon déroulement
00:41:52de carrière
00:41:53ou au retour
00:41:54à l'emploi.
00:41:55Est-il étonnant
00:41:56alors,
00:41:57lorsqu'on les interroge,
00:41:58qu'ils soient aussi
00:41:59hésitants
00:42:00à être candidats ?
00:42:01Monsieur le Premier ministre,
00:42:03la démocratie locale
00:42:04est un trésor national
00:42:05auquel nos compatriotes
00:42:08sont particulièrement
00:42:09attachés.
00:42:09mais si nous ne soutenons
00:42:12pas les Françaises
00:42:13et les Français
00:42:13qui s'investissent,
00:42:15alors nous courons
00:42:15un grave danger,
00:42:17celui d'une démocratie
00:42:18qui ne soit plus
00:42:19à l'image
00:42:19de celles et ceux
00:42:20qu'elle représente.
00:42:22Les élections municipales
00:42:23se tiendront
00:42:24dans moins d'un an.
00:42:25Il est plus qu'urgent
00:42:26de permettre
00:42:26à tous nos concitoyens,
00:42:28quel que soit
00:42:29leur parcours,
00:42:30dans leur diversité,
00:42:31d'être candidats
00:42:32à des fonctions locales.
00:42:33Aussi,
00:42:34ma question est simple.
00:42:35inscrirez-vous avant l'été
00:42:36la proposition de loi
00:42:38sur le statut
00:42:38de l'élu local
00:42:39à l'ordre du jour
00:42:40des travaux
00:42:41de notre Assemblée ?
00:42:43Votez à l'unanimité
00:42:44au Sénat,
00:42:45soutenue par l'ensemble
00:42:46des associations d'élus.
00:42:48Elle fait consensus
00:42:49sur nos bancs
00:42:50comme en témoigne
00:42:51le récent rapport
00:42:52de la délégation
00:42:53aux collectivités territoriales
00:42:55et à la décentralisation
00:42:57de notre Assemblée.
00:42:58Je vous remercie.
00:42:59Merci beaucoup.
00:43:00La parole est à
00:43:01monsieur Patrick Mignola,
00:43:02ministre en charge
00:43:03et en relation avec le Parlement.
00:43:07Madame la Présidente,
00:43:08Mesdames et Messieurs les députés,
00:43:09Monsieur le Président
00:43:10de l'Autrette,
00:43:11je veux profiter d'abord
00:43:12de votre question
00:43:13pour remercier
00:43:13la représentation nationale
00:43:15d'avoir accepté
00:43:16à l'intérieur
00:43:17d'un agenda parlementaire
00:43:18très chargé
00:43:18depuis le début de cette année
00:43:19d'avoir légiféré
00:43:20en faveur
00:43:21de nos élus locaux,
00:43:22de nos collectivités locales.
00:43:24Ce fut le cas
00:43:24sur la parité
00:43:25dans les communes
00:43:26de moins de 1000 habitants,
00:43:27ce fut le cas
00:43:27sur l'eau et l'assainissement,
00:43:29sur les conseils municipaux
00:43:30incomplets
00:43:31dans les communes nouvelles,
00:43:32sur le mode de scrutin
00:43:34Paris-Lyon-Marseille,
00:43:35reste une PPL
00:43:36sur le vote des détenus
00:43:37qui a été inscrite ce matin,
00:43:39Madame la Présidente,
00:43:39en conférence des présidents,
00:43:42et enfin,
00:43:43évidemment,
00:43:43sur le texte
00:43:44très attendu
00:43:44du statut de l'élu.
00:43:46Le gouvernement,
00:43:47sous l'autorité
00:43:47du Premier ministre,
00:43:48travaille
00:43:48sur les textes
00:43:49qui pourraient,
00:43:51au cas d'une session extraordinaire,
00:43:53sur la tenue
00:43:53de laquelle
00:43:53le Premier ministre
00:43:54devra arbitrer
00:43:55d'ici quelques jours,
00:43:57quelques semaines au plus tard
00:43:58pour que chacun
00:43:58puisse s'organiser
00:43:59en conséquence,
00:44:00et parmi les textes
00:44:01que nous pourrions inscrire
00:44:02à cette session extraordinaire,
00:44:04en tout en haut de la liste,
00:44:05il y a le statut de l'élu.
00:44:07Parce qu'au fond,
00:44:07on ne s'engage pas
00:44:08dans la vie locale
00:44:09pour rechercher un statut,
00:44:11mais qu'un statut nouveau
00:44:12permet la protection
00:44:14de l'engagement
00:44:14et nous leur devons.
00:44:15de l'élu.
00:44:17Merci beaucoup,
00:44:18monsieur le ministre.
00:44:19La parole est à présent
00:44:20madame Tiffany Joncourt
00:44:22pour le Rassemblement national.
00:44:25Merci, madame la présidente.
00:44:27Ma question s'adresse
00:44:28au ministre de l'Intérieur.
00:44:29Monsieur le ministre,
00:44:31il y a quelques jours à peine,
00:44:32Emmanuel Macron a accueilli
00:44:33à l'Elysée
00:44:33Ahmed Al-Shara.
00:44:35Derrière le vernis diplomatique,
00:44:37il faut rappeler
00:44:37qui est cet homme.
00:44:39Un djihadiste connu
00:44:40pour avoir rallié Al-Qaïda
00:44:41avant de soutenir
00:44:42l'Etat islamique
00:44:43responsable de plus
00:44:44de 270 morts
00:44:45sur le territoire français
00:44:46depuis 2012.
00:44:48Recevoir un islamiste
00:44:49à l'Elysée,
00:44:50c'est faire fi
00:44:50des morts tombées
00:44:51sur notre sol.
00:44:53Mais pendant qu'à Paris,
00:44:54on déroule le tapis rouge
00:44:55à un djihadiste,
00:44:56à mes yeux,
00:44:56sur ma circonscription
00:44:57dans la métropole de Lyon,
00:44:59un autre islamiste notoire
00:45:00s'apprête à prendre
00:45:01la parole ce week-end.
00:45:02Vincent Souleymane,
00:45:03connu pour ses discours haineux
00:45:05envers les femmes,
00:45:06les juifs,
00:45:06les homosexuels
00:45:07et plus largement
00:45:08envers la France,
00:45:09figurera parmi les intervenants.
00:45:11C'est après avoir découvert
00:45:12l'annonce de cette conférence
00:45:14que j'ai alerté
00:45:15les autorités compétentes.
00:45:16La préfecture a été saisie,
00:45:18la mairie informée
00:45:18et l'information
00:45:19a été rendue publique.
00:45:21Pour rappel,
00:45:22en 2023,
00:45:22la préfecture du Rhône
00:45:23avait déjà interdit
00:45:24sa venue à Lyon.
00:45:25Et pourtant,
00:45:26en 2025,
00:45:27rien ne semble empêcher
00:45:28ce même individu
00:45:29de revenir à la tribune.
00:45:31A l'Elysée,
00:45:31on reçoit un djihadiste,
00:45:32à mes yeux,
00:45:33on tolère un islamiste.
00:45:34Alors je pose la question,
00:45:36quelle est votre ligne,
00:45:36monsieur le ministre ?
00:45:37Depuis des semaines,
00:45:38votre gouvernement
00:45:39s'est engagé
00:45:40à publier un rapport
00:45:41sur l'antrisme
00:45:41des frères musulmans
00:45:42en France.
00:45:43Et toujours rien.
00:45:44Du côté du Rassemblement
00:45:45national,
00:45:46dès 2021,
00:45:47Marine Le Pen
00:45:48avait déposé
00:45:48une proposition de loi
00:45:50pour lutter efficacement
00:45:51contre l'idéologie islamiste.
00:45:53Vous n'avez pas écouté,
00:45:54vous n'en avez rien fait.
00:45:56Monsieur le ministre,
00:45:57tant que l'on tolérera
00:45:58ces conférences,
00:45:59ces discours,
00:46:00ces complicités locales
00:46:01ou nationales,
00:46:02l'islamisme gagnera du terrain.
00:46:04Alors comptez-vous interdire
00:46:05la venue de Vincent Souleymane
00:46:07à mes yeux ?
00:46:08Allez-vous assumer
00:46:09vos responsabilités
00:46:10et faire de la lutte
00:46:11contre l'islamisme
00:46:12une de votre priorité ?
00:46:13Car du côté
00:46:14de la préfecture du Rhône,
00:46:15on en est loin.
00:46:18Merci,
00:46:19madame la députée.
00:46:19La parole est à Bruno Retailleau,
00:46:21ministre de l'Intérieur.
00:46:23Madame la présidente,
00:46:24mesdames et messieurs
00:46:25les députés,
00:46:26madame la députée,
00:46:28bien sûr que nous connaissons
00:46:29parfaitement cet individu
00:46:31et à juste titre,
00:46:33vous avez souligné
00:46:34ses propos antisémites,
00:46:37ses comportements
00:46:37contre les femmes
00:46:39et contre les personnes LGBT.
00:46:42Il y a deux ans,
00:46:43il y a deux ans,
00:46:44nous l'avons interdit
00:46:45d'une conférence à Lyon.
00:46:47A l'époque,
00:46:48il revenait au maire
00:46:50de prendre cette interdiction
00:46:51et à l'époque,
00:46:53c'était la préfète
00:46:55qui s'était substituée
00:46:56pour obtenir cette interdiction.
00:46:59Dans quelques jours,
00:47:01le même individu,
00:47:02frère au salafiste,
00:47:03souhaite faire une conférence.
00:47:05Une conférence à mes yeux.
00:47:07La préfète de la région
00:47:09a écrit au maire
00:47:11pour lui demander
00:47:12de prendre un arrêté
00:47:13d'interdiction.
00:47:14Nous pensons que le maire
00:47:16va prendre cet arrêté.
00:47:18Si jamais il ne le faisait pas,
00:47:20la préfète,
00:47:21je lui ai donné
00:47:21une instruction très claire,
00:47:23se substituerait au maire
00:47:24comme jadis,
00:47:26elle s'était substituée
00:47:27au maire de Lyon
00:47:28pour que cet arrêté
00:47:30d'interdiction
00:47:31de prononcer
00:47:32cette conférence
00:47:32soit prise.
00:47:34Par ailleurs,
00:47:34vous accusez la préfecture.
00:47:37Cette préfète
00:47:38a aussi
00:47:38su nos instructions
00:47:40il y a quelques semaines,
00:47:41vous le savez parfaitement,
00:47:43rompu les deux contrats
00:47:44d'association
00:47:44avec l'école
00:47:46Anki-Di,
00:47:47qui est un établissement
00:47:48qui comprend
00:47:49qui va du CP,
00:47:50collège
00:47:51et lycée.
00:47:52Le juge administratif
00:47:53saisi en référé
00:47:54pour l'instant
00:47:54lui a donné raison.
00:47:56Dans quelques jours,
00:47:57nous aurons un conseil
00:47:58de défense
00:47:58présidé par le président
00:48:00de la République
00:48:00précisément
00:48:01sur la menace islamiste.
00:48:03J'en ai fait
00:48:04une priorité.
00:48:05Il y a une vraie menace
00:48:06islamiste en France
00:48:07qui dépasse
00:48:08le djihadisme
00:48:09sous la forme
00:48:10notamment
00:48:11du frérisme,
00:48:12d'un antrisme
00:48:13qui pénètre
00:48:14à bruit
00:48:15très très bas
00:48:16nos associations
00:48:17sportives,
00:48:18culturelles
00:48:18et nous entendons
00:48:19combattre
00:48:20ces mouvements
00:48:21qui sont des menaces
00:48:22contre la République.
00:48:23Merci beaucoup
00:48:25Monsieur le Ministre.
00:48:27La parole est à présent
00:48:28à Monsieur Eric Michaud
00:48:29pour le groupe UDR.
00:48:32Merci Madame la Présidente.
00:48:36Ma question
00:48:36s'adresse
00:48:37à Monsieur le Premier Ministre.
00:48:38Samedi matin,
00:48:40le sergent-chef
00:48:41Nicolas Scardi,
00:48:42sapeur-pompier volontaire
00:48:43de 38 ans
00:48:45et père d'un enfant
00:48:45de 7 ans,
00:48:46a été violemment agressé
00:48:48et humilié
00:48:49devant sa caserne.
00:48:51Je souhaite rendre hommage
00:48:52à ce soldat du feu,
00:48:53à ses camarades
00:48:54qui sont venus
00:48:55lui porter secours
00:48:56et à tous
00:48:57nos sapeurs-pompiers.
00:49:04En 2024,
00:49:06il y a eu
00:49:071400 agressions
00:49:08contre nos pompiers,
00:49:104 agressions par jour.
00:49:12Nos pompiers
00:49:12dénoncent
00:49:13un nom sauvagement.
00:49:14Ils sont brutalisés,
00:49:15humiliés,
00:49:16méprisés.
00:49:18A travers le sergent Scardi,
00:49:19c'est toute la France
00:49:20qui est touchée.
00:49:20Les pompiers,
00:49:22fiers de leur dévouement,
00:49:24courage et dévouement,
00:49:25sont des sentinelles
00:49:26de la République.
00:49:28Ils sont la France debout,
00:49:30la France des valeurs
00:49:30et du travail,
00:49:31la France qui se lève tôt
00:49:33et qui s'engage.
00:49:34Face à eux
00:49:35se trouve la France
00:49:36de l'impunité
00:49:37et du laxisme,
00:49:39les architectes
00:49:40de la haine
00:49:41et du déclin.
00:49:42Le présumé coupable
00:49:43est multirécidiviste.
00:49:45Il est bien connu
00:49:46des services de police.
00:49:47Il fait même
00:49:49l'objet
00:49:50de suspensions
00:49:50de permis.
00:49:52C'était inévitable.
00:49:53Le laxisme judiciaire
00:49:55tue.
00:49:56Les Français
00:49:56sont choqués,
00:49:57usés,
00:49:59écoeurés.
00:50:00Ils sont fatigués.
00:50:02Les victimes
00:50:03des rhodés
00:50:03ou urbains
00:50:03s'accumulent.
00:50:05Ce sont bien souvent
00:50:05des enfants.
00:50:07Je tiens
00:50:07à soutenir
00:50:08les familles
00:50:08comme nos mères
00:50:09en première ligne
00:50:10isolées
00:50:11et démunies.
00:50:11Monsieur le Premier
00:50:14ministre,
00:50:15il faut résolument
00:50:16changer de méthode,
00:50:17instaurer
00:50:18des peines
00:50:19planchées,
00:50:20créer une peine
00:50:21exemplaire
00:50:21pour ceux
00:50:22qui s'attaquent
00:50:22aux pompiers.
00:50:24Celui qui touche
00:50:25un uniforme
00:50:26doit dormir
00:50:27en prison.
00:50:28Monsieur le Premier
00:50:29ministre,
00:50:30quand allez-vous
00:50:30agir ?
00:50:31Merci beaucoup
00:50:33Monsieur le député.
00:50:34La parole est à
00:50:35Monsieur Bruno Retailleau,
00:50:36ministre de l'Intérieur.
00:50:38Madame la Présidente,
00:50:40Mesdames,
00:50:40Messieurs les députés,
00:50:41Monsieur le député
00:50:42Éric Michoud,
00:50:43vous venez de rendre
00:50:43hommage aux sapeurs
00:50:45pompiers,
00:50:46qu'ils soient d'ailleurs
00:50:46professionnels
00:50:47ou volontaires.
00:50:49Et en l'occurrence,
00:50:51le chef sapeur pompier
00:50:53qui souffre aujourd'hui,
00:50:54qui combat la mort,
00:50:55est un sapeur pompier
00:50:57volontaire.
00:50:58Il y a finalement
00:50:59d'un côté
00:51:00une France courageuse,
00:51:03une France qui s'engage
00:51:04et de l'autre
00:51:05une petite minorité,
00:51:07une France
00:51:07en sauvagée.
00:51:09Les sapeurs pompiers
00:51:11représentent
00:51:13cette France courageuse,
00:51:15cette France qui s'engage.
00:51:17On ne dira jamais assez
00:51:18que les sapeurs pompiers
00:51:19représentent beaucoup plus
00:51:22que le service public
00:51:23de la sécurité civile.
00:51:25Les sapeurs pompiers
00:51:26volontaires,
00:51:27comme professionnels,
00:51:28représentent aussi
00:51:28un service qui est immense,
00:51:30qu'ils rendent à notre nation.
00:51:32Ils témoignent,
00:51:33par leur engagement,
00:51:35de la force
00:51:36du don de soi,
00:51:38par rapport à la tentation
00:51:39du chacun pour soi,
00:51:41de la force,
00:51:41de l'engagement,
00:51:42par rapport à la facilité.
00:51:45Ils témoignent aussi
00:51:46qu'une société
00:51:47ne peut pas tenir debout
00:51:48si les uns et les autres
00:51:50réclament toujours plus de droits
00:51:51et si personne n'assume
00:51:52des devoirs.
00:51:53Eh bien, eux,
00:51:54ils sont cette France debout.
00:51:55Ils sont cette France
00:51:56du courage
00:51:57et on doit les protéger.
00:51:58Bien entendu,
00:52:00et évidemment,
00:52:02on ne peut que constater
00:52:03que cet individu
00:52:04était multirécidiviste,
00:52:05qu'il conduisait du reste
00:52:06sans permis de conduire
00:52:08qui lui avait été retiré
00:52:09il y a moins d'un mois.
00:52:11Les réponses,
00:52:12elles sont multiples.
00:52:13Bien entendu,
00:52:13une révolution pénale
00:52:15et notamment vis-à-vis
00:52:16des mineurs,
00:52:17des mineurs délinquants
00:52:18parce qu'aujourd'hui,
00:52:19on refuse les sanctions,
00:52:21les courtes peines de prison
00:52:22et au contraire,
00:52:23on les enferme
00:52:24dans des longs parcours
00:52:25de délinquance
00:52:26où lorsque la sanction tombe,
00:52:29c'est déjà trop tard
00:52:30et il y a une casse
00:52:31extraordinairement importante.
00:52:33Donc,
00:52:34il faut inverser les choses
00:52:35et faire comme les Pays-Bas.
00:52:37Votre Assemblée
00:52:38a déjà examiné une PPL.
00:52:40C'est grâce
00:52:40à cette révolution pénale,
00:52:42notamment grâce
00:52:42à la restauration d'autorité,
00:52:44qu'on pourra rétablir
00:52:45l'ordre public en France.
00:52:46Merci,
00:52:47Monsieur le député.
00:52:51Merci,
00:52:53Monsieur Rotaillot,
00:52:54Monsieur le ministre.
00:52:55Merci pour votre réponse.
00:52:56Nous attendons donc
00:52:57votre soutien
00:52:58et celui du gouvernement
00:52:58lors de la PPL
00:53:00qui va venir
00:53:01sur les peines planchers
00:53:02que l'UDR présentera
00:53:04dans les quelques jours.
00:53:05Merci,
00:53:06Monsieur le ministre.
00:53:06Merci beaucoup,
00:53:07Monsieur le député.
00:53:08La parole est à présent
00:53:09à Madame Véronique Besse.
00:53:11Merci,
00:53:12Madame la présidente.
00:53:13Ma question s'adresse
00:53:14à Madame la ministre
00:53:15du Travail,
00:53:15de la Santé,
00:53:16des Solidarités
00:53:17et des Familles.
00:53:18Madame la ministre,
00:53:19il y a quelques jours,
00:53:20lors d'un match de football
00:53:22dans ma circonscription,
00:53:23j'ai rencontré Robert.
00:53:25Robert a 79 ans,
00:53:26une poignée de main ferme,
00:53:28le regard droit,
00:53:29et cette manière bien à lui
00:53:30de vous parler
00:53:31de ses nombreux projets.
00:53:33Avec des mots simples,
00:53:34il m'a dit
00:53:35ce que beaucoup de personnes
00:53:36de son âge ressentent.
00:53:37L'âge de la retraite
00:53:38n'est pas celui
00:53:39de l'effacement,
00:53:40mais celui
00:53:41de la transmission.
00:53:43Madame la ministre,
00:53:44il est temps
00:53:44d'écouter tous les Robert.
00:53:45Il est temps
00:53:46pour notre société
00:53:47de faire de la place
00:53:48à cette génération.
00:53:49Il est temps
00:53:50que notre société
00:53:51reconnaisse le rôle
00:53:52de nos aînés
00:53:52qui apportent
00:53:53avec enthousiasme,
00:53:55expérience,
00:53:56liens et envies partagées.
00:53:58Il est temps
00:53:58de changer de regard
00:53:59sur notre société.
00:54:01Nos aînés ne sont pas
00:54:02des fardeaux,
00:54:02mais un formidable réservoir
00:54:03de vitalité,
00:54:04d'énergie et d'engagement.
00:54:06Notre devoir,
00:54:07c'est de bâtir
00:54:07une société
00:54:08où la vieillesse
00:54:08est une promesse,
00:54:10celle de continuer
00:54:11à participer
00:54:11à l'esprit de corps
00:54:13de notre nation.
00:54:14Des solutions existent.
00:54:16Il faut que les services
00:54:17de l'Etat
00:54:17accompagnent la transition
00:54:18entre la vie active
00:54:19professionnelle
00:54:20et une vie active
00:54:21au service du bien commun,
00:54:23favorisent leur engagement
00:54:24associatif et citoyen
00:54:25et valorisent
00:54:27la solidarité locale
00:54:28qui permet
00:54:28de maintenir
00:54:29nos aînés
00:54:30au coeur de la cité
00:54:31et non en périphérie
00:54:32de la vie.
00:54:34A l'heure où nous débattons
00:54:35sur les questions
00:54:35de fin de vie,
00:54:36et vous savez à quel point
00:54:37je suis opposée
00:54:38à cette loi,
00:54:39je ne me résoudrai jamais
00:54:40à ce que l'unique
00:54:41préoccupation
00:54:42de notre société
00:54:43vis-à-vis de Robert,
00:54:45soit sa mort
00:54:45avec deux options,
00:54:47les soins palliatifs
00:54:48ou l'euthanasie.
00:54:49Ce serait une démission morale.
00:54:51Alors, madame la ministre,
00:54:52en tant que présidente
00:54:53du groupe d'études
00:54:53Longévité et Adaptation
00:54:55de la société
00:54:55au vieillissement,
00:54:57vous savez que ce sujet
00:54:58me tient à coeur.
00:54:59Pouvez-vous nous dire
00:55:00si une grande politique nationale
00:55:02qui permettrait
00:55:02à nos aînés
00:55:03de rester pleinement vivants
00:55:05au coeur et au service
00:55:06de la cité
00:55:06est à l'ordre du jour?
00:55:08Et si oui,
00:55:08il me semble important
00:55:10que les parlementaires
00:55:11y soient associés.
00:55:12Merci beaucoup,
00:55:13madame la députée.
00:55:14La parole est à madame
00:55:15Charlotte Parmentier-Lecoq,
00:55:17ministre en charge
00:55:18du Handicap.
00:55:20Merci, madame la présidente.
00:55:22Madame la députée,
00:55:23merci pour votre question.
00:55:25Permettez-moi d'abord
00:55:26de revenir sur la question
00:55:28de la fin de vie
00:55:28puisque dans votre question,
00:55:30vous faites l'amalgame
00:55:30entre cette question
00:55:32et l'âge des personnes
00:55:33qui sont concernées
00:55:34par cette aide à mourir
00:55:36envisagée par la proposition
00:55:38de loi qui est à l'étude
00:55:39dans l'hémicycle.
00:55:40Il n'y a aucun rapport direct
00:55:42et bien évidemment
00:55:43puisque cette aide à mourir,
00:55:45elle concerne des personnes
00:55:46qui sont atteintes
00:55:47d'une maladie incurable
00:55:49qui provoque des souverances
00:55:50très graves
00:55:51et dont effectivement
00:55:52le pronostic de vie
00:55:53est très court
00:55:53compte tenu de cette maladie
00:55:56et n'a rien à voir
00:55:57avec évidemment
00:55:57un projet de société
00:55:58pour nos personnes âgées.
00:56:00Je reviens sur votre proposition
00:56:02de travailler sur cette question,
00:56:04la place des personnes âgées
00:56:06dans notre société.
00:56:07Je vous rejoins,
00:56:08cette place,
00:56:09elle doit être pleine et entière.
00:56:10Il nous faut lutter
00:56:11contre l'âgisme,
00:56:12il nous faut reconnaître
00:56:13la citoyenneté,
00:56:15la place bénévole aussi
00:56:17qu'exercent
00:56:17nos concitoyens âgés
00:56:19et c'est d'ailleurs
00:56:20l'objet d'échanges
00:56:22que j'ai avec le Conseil de l'âge
00:56:23que j'ai vu encore aujourd'hui
00:56:25qui travaille à des propositions
00:56:27en ce sens
00:56:28qui nous seront partagées.
00:56:30Ensuite,
00:56:31il y a évidemment
00:56:31de nombreuses questions
00:56:33qui se posent
00:56:33et c'est difficile
00:56:34de les synthétiser
00:56:35en moins de deux minutes
00:56:37mais évidemment
00:56:38avec le mur démographique
00:56:40qui s'annonce devant nous,
00:56:42le nombre très important,
00:56:44la proportion très importante
00:56:46de personnes très âgées
00:56:47à venir dans notre société,
00:56:49de très nombreuses questions
00:56:50se posent
00:56:51et le gouvernement,
00:56:53avec les départements,
00:56:55avec les parlementaires
00:56:56dont vous faites bien évidemment partie,
00:56:58avec les acteurs de terrain,
00:57:00travaille à déployer les réponses
00:57:01pour répondre
00:57:03à ces besoins actuels
00:57:04et à ces futurs besoins
00:57:06qui sont en progression.
00:57:08Il est difficile
00:57:09d'aller très vite
00:57:10des questions
00:57:11autour de la prévention
00:57:11de la perte d'autonomie,
00:57:13de l'information,
00:57:14de l'orientation,
00:57:15de l'attractivité des métiers,
00:57:17de l'adaptation des logements,
00:57:19de l'accès à la santé.
00:57:19Tous ces sujets
00:57:20sont en train d'être travaillés,
00:57:22font l'objet de politiques
00:57:23pour lesquelles je vous propose
00:57:25et je me tiens à votre disposition
00:57:26madame la députée
00:57:27pour répondre.
00:57:28Merci beaucoup.
00:57:29La parole est à présent
00:57:31à monsieur Thomas Porte
00:57:32pour le groupe
00:57:33La France Insoumise.
00:57:36Ma question s'adresse
00:57:38au Premier ministre.
00:57:40Le 16 février dernier,
00:57:41un commando d'extrême droite
00:57:42menait une attaque
00:57:42sur un local d'immigrés
00:57:43aux cris de Paris et nazis.
00:57:45Pas un mot du ministre Retailleau.
00:57:47Samedi,
00:57:47plus de 1000 militants
00:57:48d'extrême droite
00:57:49ont défilé à Paris.
00:57:50Visage cagoulé,
00:57:51tatouage nazi
00:57:52et tambour du Troisième Reich.
00:57:53Pas un mot du ministre Retailleau.
00:57:55Une manifestation
00:57:56encadrée par la police
00:57:57est déposée par une ancienne collaboratrice
00:57:59d'un député
00:58:00du Rassemblement national.
00:58:01Une manifestation
00:58:02dans laquelle se trouvaient
00:58:03Marc de Cacré,
00:58:04l'homme de main
00:58:05de Vincent Bolloré
00:58:06et Axel Lousteau,
00:58:07l'ancien trésorier
00:58:08du micro-parti
00:58:09de Marine Le Pen.
00:58:10Une preuve supplémentaire
00:58:11qui repouve
00:58:11que le Rassemblement national
00:58:12n'a jamais coupé
00:58:13avec les groupes nazis.
00:58:15Une manifestation
00:58:16qui s'est terminée
00:58:17par des saluts nazis
00:58:17comme l'a révélé
00:58:18le journal Libération.
00:58:20Toujours aucune condamnation
00:58:21du ministre de l'Intérieur.
00:58:22Il faut croire
00:58:23que monsieur Retailleau
00:58:24a plus peur des voiles
00:58:25que des saluts nazis
00:58:26dans l'espace public.
00:58:29Une manifestation
00:58:30qui n'aurait jamais
00:58:30dû avoir lieu.
00:58:32Le ministre de l'Intérieur
00:58:33vient de dire
00:58:33que ce n'était pas
00:58:34de sa responsabilité.
00:58:35Pourtant,
00:58:35le tribunal administratif
00:58:36indique,
00:58:37je cite,
00:58:38avoir autorisé
00:58:39cette manifestation
00:58:39car la préfecture
00:58:40ne donnait pas
00:58:41d'indication précise
00:58:42sur les militants
00:58:43ultra-nationalistes
00:58:44radicaux
00:58:44qui seraient susceptibles
00:58:45de se joindre
00:58:46à la manifestation.
00:58:47Qui peut croire
00:58:48que la préfecture
00:58:49de police de Paris
00:58:50ne savait pas
00:58:50qui était présent
00:58:51à la manifestation ?
00:58:52Ça fait des décennies
00:58:53que le GUD organise
00:58:54et prépare
00:58:55cette manifestation
00:58:56et toute la galaxie
00:58:57néo-nazie de France
00:58:58et d'Europe
00:58:58est présente
00:58:59dans les rues à Paris.
00:59:01En Macronie,
00:59:02on interdit
00:59:03les marches antifascistes.
00:59:04On tente
00:59:04de dissoudre
00:59:05la jeune garde
00:59:05mais on laisse
00:59:06les nazis défiler
00:59:07tranquillement
00:59:07sous le regard
00:59:08de la police.
00:59:09La France ne sera
00:59:10jamais celle
00:59:11que fantasme
00:59:11votre ministre
00:59:12de l'Intérieur.
00:59:13Nous avons besoin
00:59:13de plus de jeunes gardes
00:59:14et de moins
00:59:15de Bruno Retailleau.
00:59:17Nous nous disons
00:59:17abat les nazis
00:59:18et vive les antifascistes.
00:59:19Et vous,
00:59:21monsieur le Premier ministre,
00:59:22que dites-vous ?
00:59:24Êtes-vous du côté
00:59:24des millions de Français
00:59:25qui ont été scandalisés
00:59:26par cette manifestation
00:59:27ou allez-vous continuer
00:59:28à soutenir
00:59:29un ministre de l'Intérieur
00:59:30porte-parole de l'extrême droite
00:59:31qui protège aujourd'hui
00:59:32les groupuscules néo-naziens
00:59:33en France ?
00:59:35Je vous remercie.
00:59:36La parole est à monsieur
00:59:37Bruno Retailleau,
00:59:39ministre de l'Intérieur.
00:59:42Madame la Présidente,
00:59:43mesdames, messieurs
00:59:44les députés,
00:59:44monsieur le député,
00:59:47c'était très intéressant
00:59:48votre question, voyez.
00:59:48puisque moi,
00:59:51contrairement à vous,
00:59:52je n'ai pas
00:59:52d'indignation sélective.
00:59:54Moi, contrairement à vous,
00:59:55quand je dois dissoudre
00:59:56des mouvements,
00:59:58des groupements de faits,
00:59:59je tape aussi bien
01:00:00sur l'ultra-droite
01:00:02que sur l'ultra-gauche.
01:00:04Je ne vous ai jamais entendu
01:00:06lorsqu'il y avait
01:00:07des exactions
01:00:09des mouvements
01:00:09d'ultra-gauche
01:00:10et notamment celui,
01:00:11la jeune garde,
01:00:12que vous connaissez bien.
01:00:13Jamais je ne vous ai entendu.
01:00:15J'ai demandé, moi,
01:00:17au préfet de police
01:00:18la semaine dernière
01:00:19d'annuler,
01:00:21de prendre un arrêté
01:00:22d'interdiction
01:00:23de toutes ces manifestations,
01:00:25qu'elles soient
01:00:25d'ultra-droite
01:00:26ou d'ultra-gauche.
01:00:27J'ai déjà indiqué
01:00:28que le tribunal administratif
01:00:30avait cassé
01:00:30les arrêtés,
01:00:31notamment un arrêté
01:00:33du préfet de police
01:00:34de Paris.
01:00:34Nous ne pouvions pas,
01:00:36à l'époque,
01:00:36puisque la décision
01:00:38a été rendue
01:00:38vendredi soir,
01:00:40nous n'avions pas
01:00:41matériellement
01:00:42la possibilité
01:00:42de faire appel
01:00:43au Conseil d'État.
01:00:45Alors, à chaque fois,
01:00:46voyez,
01:00:47à chaque fois
01:00:47qu'il y aura
01:00:48de la violence,
01:00:49moi, je ne suis fasciné
01:00:50par aucune violence.
01:00:51Je combats la violence
01:00:52parce que la violence,
01:00:54ce n'est pas la République,
01:00:55ce n'est pas la Nation
01:00:56et à chaque fois,
01:00:58ces ultra-violents,
01:00:59vos amis de gauche
01:01:00auront affaire à moi
01:01:01et les ultra-droites
01:01:03auront aussi affaire à nous.
01:01:05Vous avez encore une fois
01:01:06une indignation
01:01:07que vous choisissez
01:01:08en fonction,
01:01:09en réalité,
01:01:10de vos options profondes
01:01:11de vos options politiciennes.
01:01:13Ce n'est pas mon cas.
01:01:14Ma mission,
01:01:15c'est de protéger
01:01:16les Français.
01:01:16Ma mission,
01:01:17c'est de protéger
01:01:18la République française.
01:01:20Merci,
01:01:20Monsieur le ministre,
01:01:21Monsieur le député.
01:01:25Monsieur le ministre
01:01:25de l'Intérieur,
01:01:26nous,
01:01:26nous combattons
01:01:27les néo-nazis.
01:01:28Vous,
01:01:28vous les défendez,
01:01:29y compris dans cet hémicycle.
01:01:31Je vous remercie.
01:01:33La parole est à présent
01:01:34à Monsieur Jean-Marie Fievet
01:01:36pour le groupe EPR.
01:01:38Merci,
01:01:38Madame la Présidente.
01:01:39Ma question s'adresse
01:01:42à Monsieur le ministre
01:01:42de l'État,
01:01:43ministre de l'Intérieur.
01:01:45Ce samedi 10 mai,
01:01:46à Évion-les-Bains,
01:01:47le sergent-chef
01:01:48Nicolas Scardi,
01:01:49sa part-pompier volontaire
01:01:50de 38 ans,
01:01:51a été violemment percuté
01:01:52par un automobiliste
01:01:53engagé dans un rodeo urbain.
01:01:56Ce père de famille,
01:01:57projet sur plusieurs mètres,
01:01:58est dans un état critique.
01:02:01Il souffre aujourd'hui
01:02:01d'un traumatisme crânien
01:02:03et d'un enfoncement thoracique
01:02:04et il lutte encore
01:02:05pour sa santé.
01:02:07A lui,
01:02:08à sa famille,
01:02:09à ses camarades
01:02:10du SDIS de Haute-Savoie,
01:02:11je veux adresser,
01:02:12au nom de la représentation nationale,
01:02:14tous nos voeux
01:02:15de courage
01:02:16et de prompt établissement.
01:02:17J'adresse également
01:02:23à tous les pompiers de France
01:02:24mes remerciements
01:02:25pour leur courage
01:02:26et leur dévouement.
01:02:28Ce drame,
01:02:29aussi insupportable
01:02:30qu'inacceptable,
01:02:31illustre une réalité
01:02:33à laquelle nos territoires
01:02:34sont tristement confrontés.
01:02:36La multiplication
01:02:37des rodeos motorisés,
01:02:39organisée par des individus
01:02:40parfois multirécidivistes
01:02:42et même mineurs,
01:02:43qui n'ont plus aucun respect
01:02:44ni pour la loi
01:02:46ni pour la vie humaine.
01:02:48Samedi encore,
01:02:49l'auteur présumé
01:02:50âgé de 19 ans
01:02:51et connu
01:02:52pour divers antécédents
01:02:53conduisait sans permis
01:02:54sous l'emprise
01:02:55de l'alcool
01:02:56et de stupéfiants.
01:02:58Monsieur le ministre,
01:02:59combien faudra-t-il encore
01:03:00de blessés graves,
01:03:01de vies brisées
01:03:02ou de familles endeuillées
01:03:04pour que l'on prenne enfin
01:03:05la pleine mesure
01:03:06de cette menace ?
01:03:08En tant qu'officier
01:03:08de savoir-pompier
01:03:09mais aussi en tant
01:03:10que citoyen inquiet,
01:03:11je vous demande,
01:03:12monsieur le ministre,
01:03:13quelles mesures fermes,
01:03:15visibles
01:03:15et immédiates,
01:03:17le gouvernement
01:03:18entend-il prendre
01:03:18pour éradiquer
01:03:19ces rodéos urbains,
01:03:21protéger nos forces
01:03:22de secours
01:03:22et garantir
01:03:24que les auteurs
01:03:24de tels actes
01:03:25soient condamnés
01:03:25à la hauteur
01:03:26de la gravité
01:03:27de leurs crimes.
01:03:28Je vous remercie.
01:03:30Merci beaucoup,
01:03:31monsieur le député.
01:03:32La parole est à monsieur
01:03:32Bruno Retailleau,
01:03:33ministre de l'Intérieur.
01:03:35Madame la Présidente,
01:03:36Mesdames, Messieurs les députés,
01:03:37Monsieur le député,
01:03:38je connais votre attachement
01:03:39au corps des sapeurs-pompiers
01:03:41et je sais que vous êtes
01:03:42officier dans le corps
01:03:45des sapeurs-pompiers
01:03:46professionnels.
01:03:47J'ai déjà répondu
01:03:47à plusieurs questions.
01:03:49J'ai déjà indiqué
01:03:49que pour la famille,
01:03:51pour le chef Nicolo,
01:03:53nous pensions à lui
01:03:53et nous espérons
01:03:54qu'il pourra se rétablir
01:03:55même si au moment
01:03:56où je vous parle,
01:03:57son état est toujours
01:03:58extrêmement grave.
01:04:00Nous avons été tous
01:04:01absolument révoltés.
01:04:02J'ai parlé tout à l'heure
01:04:03de meurtre
01:04:04qui est un meurtre abject
01:04:05parce qu'il oppose
01:04:07d'un côté
01:04:08un voyou multi-récidivite,
01:04:09je l'ai indiqué,
01:04:11à un sapeur-pompier
01:04:13volontaire
01:04:13qui en fait
01:04:14donnait son temps,
01:04:16qui s'engageait,
01:04:17qui se dévouait
01:04:18précisément
01:04:19pour le secours,
01:04:20pour tendre
01:04:21une main secourable
01:04:21à celles et à ceux
01:04:22qui en avaient besoin.
01:04:24Et il est probable,
01:04:25voyez,
01:04:25Mesdames, Messieurs les députés,
01:04:26que si ce voyou
01:04:27un jour
01:04:28est attrapé
01:04:29un accident,
01:04:30il est très probable
01:04:30que le chef Nicolo
01:04:32se soit porté
01:04:32à son secours
01:04:33pour pouvoir lui
01:04:34sauver sa vie.
01:04:35Vous m'interrogez,
01:04:36j'ai déjà répondu
01:04:37sur un certain nombre
01:04:38de points.
01:04:39Il faut la fermeté,
01:04:40il faut la fermeté pénale,
01:04:41bien sûr,
01:04:42notamment sur la justice
01:04:43des mineurs.
01:04:44Votre Assemblée
01:04:45a commencé
01:04:45à y travailler
01:04:47avec une PPL.
01:04:48Je pense qu'il faudra
01:04:48rétablir,
01:04:49comme le font
01:04:49les Pays-Bas,
01:04:50avec vraiment
01:04:51un certain nombre
01:04:52de résultats,
01:04:53des courtes peines
01:04:54de prison.
01:04:55Je pense,
01:04:56je pense par ailleurs
01:04:57qu'en matière
01:04:59de rodéo,
01:05:00j'ai pris
01:05:01dans quelques jours,
01:05:02je le prendrai,
01:05:03une instruction,
01:05:04c'est depuis des mois
01:05:05que nous y travaillons
01:05:06pour faire en sorte
01:05:07que sur l'ensemble
01:05:08de la France,
01:05:09nous ayons la même doctrine.
01:05:10Jusque-là,
01:05:11il y avait deux doctrines.
01:05:12Une doctrine sur le ressort
01:05:14de la préfecture de police
01:05:15de Paris
01:05:15où les poursuites
01:05:16étaient possibles
01:05:17dans des conditions
01:05:18évidemment
01:05:19qui soient des conditions
01:05:20respectueuses
01:05:21de l'environnement
01:05:22quand il y a par exemple
01:05:23trop de personnes
01:05:24et sur l'autre partie
01:05:26de la France,
01:05:26c'est-à-dire
01:05:26sur la quasi-totalité
01:05:28de la France,
01:05:29les poursuites
01:05:30étaient interdites.
01:05:31Eh bien,
01:05:31cette instruction,
01:05:32elle sera claire.
01:05:33Nous allons appliquer
01:05:34la doctrine
01:05:35de la préfecture
01:05:36de police
01:05:37de Paris
01:05:37pour que nos gendarmes
01:05:38et nos policiers
01:05:39puissent poursuivre
01:05:40partout
01:05:40sur le territoire français.
01:05:42Merci beaucoup,
01:05:43Monsieur le ministre.
01:05:45La parole est à présent
01:05:46à Monsieur Joseph Rivière
01:05:47pour le Rassemblement national.
01:05:50Ma question s'adresse
01:05:51à Monsieur François Béroux,
01:05:53Premier ministre.
01:05:54Monsieur le Premier ministre,
01:05:55le 22 avril 2025,
01:05:57le président Macron,
01:05:58lors d'une petite escapade
01:05:59post-cyclonique,
01:06:01a annoncé l'élargissement
01:06:02d'une zone franche
01:06:03à l'ensemble du territoire
01:06:04de la Syrest.
01:06:06Cet élargissement
01:06:06d'un dispositif
01:06:07qui ne bénéficiera
01:06:08qu'à une minorité
01:06:09d'industrie
01:06:10et exclura de facto
01:06:12la majorité
01:06:13de nos entreprises
01:06:14de l'île,
01:06:15les TPE,
01:06:16concernent
01:06:16la micro-région
01:06:18la moins peuplée
01:06:19de l'île,
01:06:19127 000 habitants
01:06:21et la moins dotée
01:06:22en infrastructures.
01:06:23Pendant ce temps,
01:06:24le reste de la réunion
01:06:26demeure ignoré
01:06:27de l'État.
01:06:2817% de taux de chômage
01:06:29sur l'ensemble
01:06:30du département,
01:06:3062 000 chômeurs,
01:06:32uniquement sur ma ville
01:06:33du Tampon,
01:06:33dans ma circonscription,
01:06:3512 000 chômeurs,
01:06:36entre 2023 et 2024,
01:06:3861% de hausse
01:06:40de défaillance
01:06:41d'entreprise.
01:06:43Notre agriculture locale
01:06:44est assassinée
01:06:45par les produits
01:06:45d'importation.
01:06:4790% de ce que nous mangeons
01:06:49vient de l'extérieur.
01:06:49Monsieur le Premier ministre,
01:06:52c'est toute la réunion
01:06:53qui doit être
01:06:54en zone franche.
01:06:55Notre balance commerciale
01:06:56est déficitée
01:06:57à 7,1 milliards
01:06:59d'euros
01:06:59d'importations
01:07:00contre seulement
01:07:01405 millions
01:07:02d'exportations.
01:07:04Dans le bassin sud,
01:07:06nous avons déjà
01:07:06une zone aéroportuaire
01:07:07de Pierrefonds
01:07:08qui a besoin
01:07:09d'un nouveau souffle.
01:07:11Toutes nos entreprises,
01:07:12sans distinction,
01:07:14doivent pouvoir bénéficier
01:07:15d'une zone franche.
01:07:15Dans le programme
01:07:18du Rassemblement national
01:07:19dès 2017,
01:07:21Monsieur le ministre,
01:07:22Marine Le Pen
01:07:22proposait une défiscalisation
01:07:24pour les Outre-mer,
01:07:26estimant que le coût fiscal
01:07:27supputé par Bercy
01:07:29serait bien moindre
01:07:30que le coût social
01:07:31du chômage.
01:07:33Sept ans plus tard,
01:07:34au crépustule
01:07:34de votre régime,
01:07:36nous y sommes
01:07:36jusqu'au coup
01:07:37dans ce drame
01:07:38social du chômage
01:07:39et je dirais
01:07:40de la misère.
01:07:41Monsieur le Premier ministre,
01:07:43quand est-ce que l'Etat
01:07:44fera le choix audacieux
01:07:45de mettre
01:07:46tous les Outre-mer
01:07:47en zone franche,
01:07:48renouant
01:07:49avec les grandes heures
01:07:50de la défiscalisation ?
01:07:52Je vous remercie.
01:07:53Je vous remercie,
01:07:54Monsieur le député.
01:07:55La parole est à Manuel Valls,
01:07:56ministre en charge
01:07:57des Outre-mer.
01:07:59Madame la Présidente,
01:08:01Mesdames et Messieurs
01:08:02les députés,
01:08:02Monsieur le député
01:08:03Joseph Rivière,
01:08:06le président de la République
01:08:06s'est rendu
01:08:07avec un certain nombre
01:08:08de membres du gouvernement
01:08:09à la Réunion.
01:08:11Ça n'était pas
01:08:11une escapade.
01:08:12C'était tout simplement
01:08:13pour témoigner,
01:08:14soutien
01:08:14et solidarité
01:08:16à ce territoire
01:08:17frappé par
01:08:18le cyclo de Garance.
01:08:20Vous le savez bien
01:08:21et depuis d'ailleurs,
01:08:22un certain nombre
01:08:22d'annonces ont été faites
01:08:24pour soutenir
01:08:25la reconstruction,
01:08:26pour soutenir
01:08:27les filières agricoles
01:08:28et notamment
01:08:28la canne,
01:08:29pour mobiliser
01:08:30les fonds européens
01:08:32et aussi,
01:08:33c'est vrai,
01:08:33pour créer
01:08:34une zone franche
01:08:35dans un secteur
01:08:36qui, vous l'avez dit,
01:08:37vous-même
01:08:37était en retard,
01:08:39connaît des difficultés,
01:08:40avait été frappé
01:08:41tout particulièrement
01:08:42par le cyclone
01:08:44et les maires
01:08:44et les élus
01:08:45de ce territoire
01:08:46s'en sont réjouis.
01:08:47D'une manière générale,
01:08:49il faut bien sûr
01:08:49utiliser les dispositifs
01:08:51de défiscalisation.
01:08:53Ils représentent
01:08:54à travers 29 dispositifs
01:08:55aujourd'hui
01:08:565,5 milliards d'euros
01:08:58en 2025.
01:09:00Sont-ils toujours efficaces ?
01:09:02Est-ce qu'on ne pourrait
01:09:02pas mettre
01:09:03tout cela à plat ?
01:09:05Voir comment
01:09:05on peut réorganiser
01:09:07et cibler ces dispositifs ?
01:09:10Et puis moi,
01:09:11je crois que pour sortir
01:09:11d'une économie de comptoir,
01:09:13pour sortir des difficultés
01:09:16que connaît ce territoire
01:09:17comme d'autres,
01:09:18on n'a pas besoin
01:09:18de paradis fiscaux.
01:09:20On a besoin d'outils,
01:09:21on a besoin de soutenir
01:09:22l'activité économique,
01:09:23notamment le BTP,
01:09:24on a besoin de projets,
01:09:26d'infrastructures
01:09:26à la Réunion
01:09:27et c'est à cela
01:09:28que nous travaillons
01:09:28à travers un pacte d'avenir
01:09:30que j'ai proposé
01:09:31à l'ensemble
01:09:31des collectivités territoriales.
01:09:33Voilà, me semble-t-il,
01:09:34la voie.
01:09:35Malgré toutes les difficultés,
01:09:36vous avez justement raison,
01:09:37de les rappeler
01:09:38auxquelles font face
01:09:39les Réunionnais,
01:09:40mais voilà la voie
01:09:41qui me semble être la bonne,
01:09:42celle d'une véritable économie
01:09:43basée sur l'innovation
01:09:45et le travail
01:09:45dans ce beau territoire
01:09:47qu'est la Réunion.
01:09:48Merci beaucoup,
01:09:49monsieur le ministre.
01:09:51La parole est à présent
01:09:51à madame Virginie Duby-Muller
01:09:53pour votre vote
01:09:54et tous lesquels.
01:09:54Merci, madame la présidence.
01:09:57Ma question s'adressait
01:09:58aux gardes des Sceaux,
01:09:58mais en son absence,
01:10:00je l'adresserai
01:10:00aux ministres de l'Intérieur.
01:10:02Ces derniers jours,
01:10:03mon département
01:10:04a tristement fait la une
01:10:05en raison de deux faits
01:10:06d'une extrême gravité.
01:10:08Des sapeurs-pompiers
01:10:08ont été lâchement agressés.
01:10:10Dans la nuit de vendredi
01:10:11à samedi,
01:10:12des rodéos urbains
01:10:13ont eu lieu à proximité
01:10:14du centre de secours déviant.
01:10:16Plusieurs sapeurs-pompiers
01:10:17sont alors sortis
01:10:18pour faire cesser
01:10:19cette provocation.
01:10:21Il y a encore quelques années,
01:10:23le simple respect
01:10:23de l'uniforme suffisait.
01:10:25Aujourd'hui,
01:10:25ce n'est plus le cas.
01:10:27Dans une société
01:10:28où les repères vacillent,
01:10:30vous avez qualifié
01:10:30ces voyous
01:10:31à juste titre de barbares.
01:10:33Le présumé suspect
01:10:34multirécidiviste
01:10:35a percuté violemment
01:10:37et grièvement blessé
01:10:38un pompier
01:10:38avant de revenir
01:10:40cracher
01:10:40sur ceux
01:10:41qui tentaient
01:10:42de lui porter secours.
01:10:43Une limite
01:10:44a été franchie
01:10:45vers l'inacceptable.
01:10:46Comment faire société
01:10:47avec de tels individus ?
01:10:50Je précise que ce dernier
01:10:51était sous l'empire d'alcool,
01:10:53que son permis de conduire
01:10:54avait été suspendu,
01:10:55que des bouteilles
01:10:56de protoxyde d'azote
01:10:57ont été également retrouvées
01:10:58dans leur véhicule,
01:11:00preuve supplémentaire
01:11:01de la nécessité d'agir
01:11:02face à ce fléau
01:11:03qui pose un véritable problème
01:11:05de santé publique.
01:11:06Une enquête judiciaire
01:11:08a été ouverte
01:11:08pour homicide volontaire.
01:11:11Je pense au sergent-chef
01:11:12Nicolas Scardi,
01:11:1438 ans,
01:11:14pompier volontaire,
01:11:16toujours hospitalisé,
01:11:17à sa femme,
01:11:18à son fils
01:11:18et à ses collègues.
01:11:21J'ai également une pensée
01:11:26pour les pompiers
01:11:26du centre secours principal
01:11:28d'Anemas
01:11:28dans ma circonscription
01:11:29qui sont intervenus
01:11:31dans la commune
01:11:31de Saint-Cercle
01:11:32ce dimanche soir.
01:11:33Ils venaient porter secours
01:11:34à un couple
01:11:35suite à un accident de la route.
01:11:37L'homme alcoolisé
01:11:37a donné un coup au visage
01:11:38à un des sapeurs-pompiers
01:11:40et a violemment bousculé
01:11:41son collègue.
01:11:42Le Parlement a déjà voté
01:11:44une aggravation des peines
01:11:45pour ces agressions.
01:11:47Une nouvelle loi
01:11:47n'est peut-être pas nécessaire
01:11:48mais il est urgent
01:11:50d'agir
01:11:51pour que les juges
01:11:52appliquent fermement
01:11:53celles qui existent.
01:11:54Enfin,
01:11:55je m'insurge
01:11:55contre les propos tenus
01:11:56sur les bancs
01:11:57de l'extrême-gauche
01:11:57toujours pronds
01:11:58à excuser l'inexcusable.
01:12:00Comment un député
01:12:01président de la commission
01:12:02des finances
01:12:03a pu intervenir
01:12:04à la télévision
01:12:05dire que c'était
01:12:06la faute
01:12:06de Tom Cruise
01:12:07et deux missions
01:12:08et deux missions impossibles
01:12:09si des jeunes
01:12:09pratiquent
01:12:10des rodéos urbains.
01:12:11Mais réveillez-vous.
01:12:12Arrêtons avec cette culture
01:12:13de l'équipe.
01:12:14Merci, madame la députée.
01:12:15Vous avez largement dépassé
01:12:16votre temps.
01:12:18La parole est à monsieur
01:12:19Bruno Retailleau,
01:12:21ministre de l'Intérieur.
01:12:23Madame la présidente,
01:12:24mesdames, messieurs,
01:12:25députés,
01:12:25madame la députée
01:12:26Virginie Dubé-Muller,
01:12:28bien sûr que
01:12:29les faits
01:12:30que vous avez relatés
01:12:31sont absolument
01:12:32inacceptables
01:12:32inadmissibles.
01:12:34J'ai indiqué
01:12:34que pour la seule année
01:12:352024,
01:12:37près de 4 500
01:12:39sapeurs-pompiers
01:12:40volontaires,
01:12:41professionnels
01:12:41avaient été agressés.
01:12:44Il y a plusieurs réponses.
01:12:45Il y aura une réponse
01:12:46de long terme
01:12:46que je n'ai pas encore évoquée
01:12:48dans une société
01:12:49qui a déconstruit
01:12:50tous les cadres
01:12:51d'autorité,
01:12:52de hiérarchie,
01:12:53de respect,
01:12:54de respect de l'autre.
01:12:55Il faudra trouver
01:12:56les moyens
01:12:56d'enrayer
01:12:57cette fabrique de barbares
01:12:58parce que sans autorité,
01:12:59sans hiérarchie,
01:13:00on n'y pourra rien.
01:13:01Ça concerne la famille,
01:13:03ça concerne l'école,
01:13:04ça concerne collectivement
01:13:05l'ensemble de la société.
01:13:07J'ai dit un mot
01:13:08aussi sur une réponse
01:13:09de moyen terme
01:13:10sur la révolution pénale.
01:13:12J'y crois beaucoup,
01:13:13bien entendu.
01:13:13Et j'ai relaté
01:13:14les dispositions
01:13:15que nous allons prendre
01:13:16pour que les gendarmes,
01:13:18les policiers puissent
01:13:19sur l'ensemble
01:13:19du territoire français
01:13:20poursuivre
01:13:21ceux qui font des rodéos.
01:13:23Je voudrais simplement,
01:13:25moi aussi,
01:13:25condamner les propos
01:13:27que vous venez
01:13:27de signaler
01:13:28il y a quelques instants.
01:13:29Et on voit bien
01:13:30qu'il y a finalement
01:13:31une sorte de fascination,
01:13:32en tout cas,
01:13:33une forme de complicité
01:13:34entre une extrême gauche
01:13:36et cette violence
01:13:37que nous nous dénonçons
01:13:38et que nous traquons
01:13:40partout,
01:13:41à tous les instants.
01:13:42Je voudrais terminer
01:13:43pour dire
01:13:45l'immense respect
01:13:46que j'ai pour l'ensemble
01:13:47des sapeurs-pompiers de France.
01:13:48Je voudrais que vous puissiez
01:13:49leur faire un immense hommage
01:13:51parce qu'ils le méritent.
01:13:52et j'espère bien
01:13:54que nous pourrons honorer
01:13:58d'ici peu
01:13:58l'article 26
01:14:00de la loi sur les retraites,
01:14:03notamment pour les sapeurs-pompiers
01:14:04volontaires
01:14:05qui permettra
01:14:06de les gratifier
01:14:07en fonction
01:14:08de leur fidélité
01:14:10avec des trimestres,
01:14:12justement,
01:14:13de pensions,
01:14:13de retraites supplémentaires.
01:14:15Eh bien oui,
01:14:16eh bien oui,
01:14:17mesdames et messieurs,
01:14:17les députés,
01:14:18ils le méritent,
01:14:19ils le méritent
01:14:20parce que ce sont
01:14:21des femmes et des hommes
01:14:22absolument extraordinaires
01:14:24qui sont des exemples.
01:14:25Merci beaucoup,
01:14:26monsieur le ministre.
01:14:27La parole est à présent
01:14:28à monsieur Jean-Paul Lecoq
01:14:29pour le groupe
01:14:30Gauche, Démocrate et Républicaine.
01:14:33Monsieur le ministre
01:14:34des Affaires étrangères,
01:14:36à Gaza,
01:14:36les jours se suivent
01:14:37et le cauchemar
01:14:38s'intensifie
01:14:38pour la population civile,
01:14:40les humanitaires
01:14:41et les otages
01:14:42toujours retenus.
01:14:43Les souffrances
01:14:45sciemment infligées
01:14:46au peuple palestinien,
01:14:47les bombardements
01:14:48des hôpitaux,
01:14:49des écoles,
01:14:49la famine utilisée
01:14:50comme arme de guerre
01:14:51sont désormais dénoncées
01:14:53par de plus en plus
01:14:54de voix,
01:14:55des rues de Jérusalem
01:14:56aux marches
01:14:57du festival de Cannes
01:14:58pour faire cesser
01:14:59le génocide en cours.
01:15:01Refusons les propagandes
01:15:03qui colonisent
01:15:04nos arrêts,
01:15:05sans arrêt
01:15:05nos imaginaires
01:15:06et nous font perdre
01:15:07le sens de nos humanités,
01:15:08disent-ils.
01:15:09Les condamnations
01:15:10de la France
01:15:11et des dirigeants européens
01:15:12ne peuvent suffire
01:15:12à faire face
01:15:13à la catastrophe humanitaire,
01:15:15à la gravité
01:15:16des crimes
01:15:16commis par l'Etat
01:15:17israélien.
01:15:19Un Etat poursuivi
01:15:20pour génocide
01:15:21et dont le Premier ministre
01:15:22est sous mandat d'arrêt
01:15:23pour crimes contre l'humanité.
01:15:25Un gouvernement
01:15:25qui n'hésite pas
01:15:26à menacer la France
01:15:27d'annexer
01:15:28les colonies
01:15:29de Cisjordanie
01:15:30si elle devait
01:15:31reconnaître
01:15:31l'Etat palestinien.
01:15:33Et puis quoi encore ?
01:15:35Va-t-il nous dire ensuite
01:15:36que reconnaître
01:15:36l'Etat de Palestine
01:15:37est un acte antisémite ?
01:15:39Assez d'intimidation,
01:15:40assez de menaces,
01:15:41assez de morts.
01:15:43Cette reconnaissance
01:15:44accompagnée de la décolonisation
01:15:46est un des chemins
01:15:47diplomatiques
01:15:48indispensables
01:15:49pour aboutir
01:15:50à une solution
01:15:51à deux Etats.
01:15:52Mais l'urgence
01:15:53est aussi aujourd'hui
01:15:54à l'action.
01:15:56Seules des sanctions
01:15:56politiques et économiques
01:15:58fortes
01:15:58peuvent mettre fin
01:15:59à la souffrance
01:16:00de dizaines de milliers
01:16:01d'innocents.
01:16:02Il est temps
01:16:03que la France
01:16:03déploie
01:16:04au plus haut niveau
01:16:05la même énergie
01:16:05diplomatique
01:16:06pour faire cesser
01:16:07le génocide en cours
01:16:08du peuple palestinien
01:16:09que celle déployée
01:16:11pour tenter
01:16:11d'obtenir la paix
01:16:12en Ukraine.
01:16:13Monsieur le ministre,
01:16:14la France va-t-elle
01:16:15enfin prendre
01:16:15des mesures
01:16:16concrètes,
01:16:17fermes
01:16:17et immédiates
01:16:18pour empêcher
01:16:19la destruction
01:16:20totale
01:16:21de Gaza
01:16:21et de sa population ?
01:16:23Merci beaucoup,
01:16:24monsieur le député.
01:16:25La parole est à Jean-Noël Barraud,
01:16:27ministre des Affaires
01:16:28européennes
01:16:28et des Affaires étrangères.
01:16:31Madame la Présidente,
01:16:32Mesdames et Messieurs
01:16:33les députés,
01:16:34Monsieur le député
01:16:34Jean-Paul Lecoq,
01:16:36vous l'avez dit,
01:16:36le cauchemar s'aggrave
01:16:38à Gaza.
01:16:39Gaza est affamé,
01:16:40Gaza est assoiffé.
01:16:42C'est une situation
01:16:43inhumaine
01:16:44et c'est une situation
01:16:45qui doit cesser.
01:16:47Certes,
01:16:47le Hamas
01:16:48doit libérer ses otages.
01:16:50Il doit être désarmé,
01:16:51il doit être exclu
01:16:52de toute forme
01:16:53de gouvernance
01:16:54pour l'avenir
01:16:54à Gaza.
01:16:56Mais en aucune manière,
01:16:57la force brutale
01:16:58que promet
01:16:59le gouvernement
01:17:01de Monsieur Netanyahou
01:17:02aujourd'hui
01:17:03n'a permis
01:17:04la libération
01:17:04des otages,
01:17:05n'a permis
01:17:06le désarmement
01:17:06du Hamas
01:17:07jusqu'à présent.
01:17:08Et la force brutale
01:17:09doit justement
01:17:10céder la place
01:17:11à la diplomatie
01:17:11et à la négociation
01:17:12pour le cesser le feu,
01:17:14pour l'entrée
01:17:15sans entrave
01:17:15de l'aide humanitaire
01:17:16dont les civils
01:17:17à Gaza
01:17:18ont tant besoin
01:17:19pour la libération
01:17:20de tous les otages
01:17:22détenus
01:17:22dans les tunnels
01:17:23du Hamas.
01:17:25Ensuite,
01:17:26s'agissant
01:17:26de ce que l'Europe
01:17:27peut faire,
01:17:27on a déjà eu l'occasion
01:17:28d'en parler,
01:17:29nous nous sommes
01:17:30fermement opposés
01:17:32à toute forme
01:17:32de colonisation
01:17:34en Cisjordanie
01:17:35comme à Gaza
01:17:36en prenant des sanctions
01:17:37au niveau national
01:17:38comme au niveau européen.
01:17:40Plus récemment,
01:17:41comme j'ai déjà eu l'occasion
01:17:42de le dire,
01:17:43les Pays-Bas
01:17:43ont souhaité
01:17:45interroger
01:17:45la Commission européenne
01:17:46sur le respect
01:17:48par le gouvernement
01:17:48israélien
01:17:49de l'article 2
01:17:50de l'accord
01:17:51d'association
01:17:52entre l'Union européenne
01:17:54et Israël.
01:17:55J'ai dit que cette demande
01:17:56était légitime
01:17:57et j'ai invité
01:17:58la Commission européenne
01:17:59à l'instruire.
01:18:00Et s'agissant
01:18:01de la reconnaissance
01:18:02par la France
01:18:03de l'Etat de Palestine,
01:18:04je vous rejoins,
01:18:05monsieur Lecoq,
01:18:06personne ne dictera
01:18:07sa position
01:18:08à la France.
01:18:10Et la France
01:18:10le fera
01:18:11parce que la France
01:18:12croit à une solution
01:18:13politique durable
01:18:14pour la région
01:18:15dans l'intérêt
01:18:16de la sécurité
01:18:17d'Israël
01:18:18comme dans l'intérêt
01:18:19de la sécurité
01:18:20des Palestiniens.
01:18:21Et vous le savez,
01:18:22notre objectif
01:18:22est de réunir
01:18:23le plus grand nombre
01:18:23possible de pays
01:18:24qui pourraient
01:18:25reconnaître
01:18:26l'Etat de Palestine
01:18:27et d'autres
01:18:27qui pourraient
01:18:28normaliser
01:18:28leurs relations
01:18:29avec Israël
01:18:30pour que cette décision
01:18:31qui appartient
01:18:32à la France
01:18:32rende possible
01:18:34l'existence même
01:18:35d'un Etat de Palestine.
01:18:37Merci beaucoup,
01:18:37monsieur le ministre.
01:18:39La séance
01:18:39des questions
01:18:40au gouvernement
01:18:40est terminée.
01:18:41La séance
01:18:41est suspendue.

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