Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:00Lundi 12 mai 2025, Morandini Live numéro 1654 sur CNews, première chaîne d'info de France.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct, une émission un peu spéciale aujourd'hui puisque tout à l'heure à partir de 11h,
00:00:17nous irons au Vatican pour la première conférence de presse de Léon XIV que vous suivrez en direct,
00:00:23bien évidemment sur CNews à partir de 11h.
00:00:25Alors donc pas de zapping pour débuter cette émission, on va commencer tout de suite dans le débat parce qu'on a beaucoup de choses à vous dire ce matin.
00:00:31Je vous présente mes invités, Alexandre Nicolique, bonjour.
00:00:33Bonjour.
00:00:34Merci d'être avec nous, député européen et porte-parole du Rassemblement National.
00:00:37Christa Lignasme, bonjour.
00:00:38Bonjour.
00:00:39Maire Les Républicains à Villeneuve-Saint-Georges, Michel Fayad, bonjour.
00:00:42Politologue et puis Dylan Slama, bonjour.
00:00:44Bonjour.
00:00:44Avocat et pénaliste.
00:00:46Pour tout vous dire, il y a encore 10 minutes, je pensais qu'on allait commencer cette émission en vous parlant de ce qui s'est passé ce week-end à Evian,
00:00:52de ce pompier qui est entre la vie et la mort et on y reviendra dans un instant.
00:00:55Mais en parlant juste avant l'émission avec le service police-justice de CNews,
00:00:59j'ai découvert que de nouveaux pompiers ont été agressés et on l'a appris il y a quelques instants.
00:01:04Ça s'est passé également en Haute-Savoie, deux pompiers qui ont été agressés à coups de poing dans les côtes,
00:01:10à coups de poing dans le ventre par des gens qu'ils venaient sauver, qu'ils venaient aider.
00:01:14On est vraiment dans un monde de fous.
00:01:16Sabrina Biarlin-Bouillet, bonjour, merci d'être avec nous, journaliste au service police-justice de CNews.
00:01:22Vous avez des informations sur cette nouvelle agression de pompiers qui, je crois en plus, s'est produite à une trentaine de kilomètres d'Eviants-les-Bains.
00:01:29Oui, tout à fait, c'était ce dimanche soir, 22h à Saint-Sergues, en Haute-Savoie,
00:01:33donc effectivement à une trentaine de kilomètres d'Eviants.
00:01:36Les sapeurs-pompiers professionnels interviennent sur un accident routier.
00:01:40Un couple est dans le véhicule accidenté.
00:01:42Il se dispute à l'arrivée des pompiers, les pompiers qui prennent de suite en charge la femme qui, plus est, est enceinte.
00:01:48Puis l'homme intervient, il est fortement alcoolisé, il prend la femme à partie, puis il agresse les pompiers.
00:01:54Il les frappe au visage et aux côtes, puis il prend la fuite.
00:01:58Pour le moment, cet individu n'est pas encore identifié, sa compagne refuse de coopérer.
00:02:03Les pompiers, eux, sont légèrement blessés et ils vont porter plainte.
00:02:06Est-ce qu'on sait pour quelles raisons ces pompiers ont été attaqués ? C'est purement gratuit ?
00:02:11Pour le moment, on n'a pas connaissance de cette information.
00:02:14Ce qu'on sait, c'est qu'il était fortement alcoolisé, qu'il peut s'agir d'un contexte de violence conjugale,
00:02:19mais on a peu d'infos à ce stade encore.
00:02:22Merci beaucoup Sabrina.
00:02:23Voilà, je voulais vraiment qu'on commence avec ça parce qu'Alexander Nicolique,
00:02:26on est quand même dans un univers totalement dément où on s'attaque aux pompiers.
00:02:29On va revenir et on va partir en direct à Evian-les-Bains dans un instant.
00:02:32Mais on est dans un monde terrible.
00:02:34Il y a eu une évolution.
00:02:35Moi, j'étais pompier, vous savez, et à l'époque, parfois même quand on intervenait dans certains quartiers,
00:02:40on devait jurer que la police n'allait pas venir.
00:02:41Mais nous-mêmes, on pouvait intervenir, par exemple, pour aller sauver une personne ou autre.
00:02:45On voit qu'on franchit un cap avec toujours ce problème que,
00:02:50quand on agresse des gens, des pompiers là en l'occurrence,
00:02:53il n'y a pas de peur de la sanction.
00:02:56Et c'est ce qui entraîne cette surviolence de plus en plus
00:02:58parce qu'il y a des gens qui, naturellement, ont un mauvais fond.
00:03:02C'est comme ça.
00:03:02Et que s'il n'y a pas cette crainte de la sanction à partir du moment où on commet des actes,
00:03:07eh bien, ça se reproduit encore et encore.
00:03:09Et oui, c'est ce qu'on a pu constater là encore une fois.
00:03:12Mais c'est ce qu'on constate de plus en plus,
00:03:14notamment dans le cas de ce rodéo où vous avez eu ce pompier qui s'est fait écraser.
00:03:18Maître Dylan Slama, en fait, c'est quoi ?
00:03:21On ne respecte plus rien ?
00:03:23Ça fait un peu discussion de barre, je suis désolé de dire ça.
00:03:26Mais vraiment, c'est ce que je ressens.
00:03:28C'est qu'aujourd'hui, il n'y a plus de respect pour rien.
00:03:31C'est déplorable, je suis totalement d'accord.
00:03:32Maintenant, je rebondis sur ce que vous venez de dire.
00:03:34Il y a des personnes qui, naturellement, ont un mauvais fond.
00:03:36Je ne le crois pas.
00:03:37Non seulement je ne le crois pas,
00:03:38mais en fait, quand on regarde qui sont les auteurs de ce type d'infraction,
00:03:41en général, on retrouve sociologiquement des catégories bien spécifiques.
00:03:45Alors, est-ce que certaines catégories bien spécifiques ont par nature un mauvais fond ?
00:03:48Je crois qu'on ne peut pas le dire.
00:03:49Et je crois même que ce serait potentiellement dangereux de le dire.
00:03:51Je crois qu'au contraire, sociologiquement, on peut trouver des...
00:03:53Non pas des justifications, c'est parfois les catégories populaires.
00:03:57Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:03:58Qu'est-ce que vous justifiez, je ne comprends pas.
00:04:00Non, mais je ne justifie pas.
00:04:01C'est-à-dire que quand on vient d'une catégorie populaire...
00:04:02Non, non, mais je ne justifie pas.
00:04:04Il y a des mots qui ont un sens.
00:04:05Justifier, excuser, ce n'est pas mon vocabulaire.
00:04:07Expliquer, ça peut être mon vocabulaire.
00:04:09Donc, je pense qu'on peut chercher à expliquer pourquoi...
00:04:10Non, mais c'est insultant pour les millions de personnes qui sont ici des catégories populaires.
00:04:13Ma mère est des femmes de ménage et ce que j'ai communiqué.
00:04:15Pourquoi vous parlez de votre mère ?
00:04:16Non, non, le sujet, c'est d'essayer de comprendre pourquoi est-ce que certaines personnes passent à l'action et dans des actions qui sont impardonnables et des actions qui doivent être condamnées.
00:04:25Et je le dis fermement.
00:04:26Donc, vous voyez, je ne vois pas d'excuses ou justifications dans ce que je suis en train de dire.
00:04:28Aucunement.
00:04:29Ça vous arrange peut-être d'essayer de faire croire que c'est ce que je dis, mais ce n'est pas ce que je dis.
00:04:32Ce que je dis, c'est qu'en essayant de comprendre les causes de la délinquance, on peut essayer de les réguler.
00:04:37Maintenant, on peut dire répression, répression, répression et sauter sur son fauteuil en disant prison, prison, prison.
00:04:42C'est ce qu'on fait depuis 30 ans.
00:04:43Les juges sanctionnent, les prisons sont remplies.
00:04:45Et vous savez que pour un rodéo, généralement, c'est un an en prisonnement.
00:04:47Les pètes n'ont jamais été aussi lourds.
00:04:49On va venir au rodéo dans un instant.
00:04:51Christian, l'niasme, vous bondissez également en entendant mettre sa main.
00:04:53Oui, sur la question du point de vue social, il faut faire attention.
00:04:56Effectivement, il ne fallait pas tomber dans ce biais.
00:04:58Ce n'est pas parce qu'on vient d'une catégorie populaire qu'on est...
00:05:01C'est hyper insultant.
00:05:02Ce n'est pas ce que je dis.
00:05:03Mais voilà, on a failli tomber dedans, c'était le risque.
00:05:06Mais non, bien au contraire, je pense qu'il y a des facteurs de risque démultipliés
00:05:10quand on vient de zones dans lesquelles, oui, où l'école de la République ne remplit plus ses fonctions,
00:05:16où on a moins de chances d'accéder à...
00:05:18On dit la même chose.
00:05:19Mais voilà, il faut aller plus loin.
00:05:21Il y a plus de travers, de risque.
00:05:23Mais ça ne veut pas dire que parce qu'on vient d'un milieu défavorisé,
00:05:27on a plus de facteurs d'être perturbateur.
00:05:31Excusez-moi, Christelle.
00:05:32Moi, j'ai du mal à comprendre ce qu'ont ces gens dans la tête.
00:05:34S'ils ont quelque chose, ce qui n'est même pas sûr.
00:05:36Parce que quand on entend Sabrina qui nous raconte que les pompiers interviennent
00:05:39pour secourir un couple qui vient d'avoir un accident.
00:05:42C'est-à-dire qu'ils viennent aider ce couple dont la voiture s'est encastrée dans un poteau, je crois.
00:05:47Et ils se font frapper.
00:05:48Mais enfin, ils ont quoi dans la tête, ces gens-là ?
00:05:50Vous savez, moi, j'ai des milliers de témoignages comme ça.
00:05:53Moi-même, je suis témoin de choses complètement aberrantes au quotidien.
00:05:56Des enfants qui se comportent mal dans le cabinet d'un médecin et la grand-mère qui ne corrige pas
00:06:01et qui, elle-même, se met à injurier un médecin, un représentant de l'autorité sur ma commune
00:06:06qui reprend un enfant qui jette du matériel de chantier dans la scène.
00:06:10Donc, il y a un comportement, un tout petit, mais qui, voilà, on peut dire qu'il ne sait pas ce qu'il fait,
00:06:15mais qui est corrigé.
00:06:16Le parent qui vient et qui tombe sur la personne qui corrige, la personne qui sanctionne.
00:06:21Il y a un sujet, il y a un problème d'éducation, il y a un problème de limites, de cadres, de mœurs.
00:06:26Il y a un vrai sujet.
00:06:26Alors, voyons, Evian-les-Bains, maintenant, vous le savez, c'est ce pompier qui est aujourd'hui entre la vie et la mort.
00:06:31Il a été percuté par une voiture lors d'un rodeo urbain.
00:06:35On rejoint l'un des envoyés spéciaux de CNews sur place, Mathieu Debez, qui est avec Charles Pousseau.
00:06:39Bonjour, Mathieu.
00:06:40D'abord, moi, la première question qui m'intéresse, c'est est-ce qu'on a des nouvelles de ce pompier ?
00:06:43Est-ce qu'on a des nouvelles de l'état de santé de ce pompier ?
00:06:47Très peu de nouvelles, cher Jean-Marc, tout simplement car une enquête est en cours.
00:06:53Ce que je peux vous dire, c'est que l'inquiétude est immense ici, à Evian-les-Bains.
00:06:57Pourquoi ? Car le pompier, ce sapeur-pompier volontaire de 38 ans, papa d'un enfant de 9 ans,
00:07:03est toujours dans le coma, en urgence absolue.
00:07:06Son pronostic vital est toujours engagé.
00:07:08Je vous rappelle qu'il souffre notamment d'un traumatisme crânien, que son thorax est enfoncé.
00:07:13Il a été percuté ici, juste ici.
00:07:15On voit d'ailleurs à mes pieds les traces des pneus, donc de ces drifts, ces virages bruyants,
00:07:20donc qui se sont produits ici, sur le parking situé en face de la caserne des sapeurs-pompiers,
00:07:25où Nicolo était présent samedi matin.
00:07:27Et alors, il y a un suspect qui a été interpellé, on le sait.
00:07:30Et ce qui est terrifiant, une fois de plus, dans cette histoire, c'est le profil de cet homme.
00:07:34Et la garde à vue se poursuit d'ailleurs, à l'heure qu'il est.
00:07:35La garde à vue vient d'être levée, cher Jean-Marc.
00:07:42Information communiquée il y a une heure, donc par la procureure de la République de Nancy.
00:07:46Et vous le disiez, effectivement, son profil est accablant.
00:07:4919 ans seulement, il conduisait sans permis.
00:07:53Un permis qui a été suspendu pour conduite sous l'emprise de stupéfiants.
00:07:57D'ailleurs, ce jeune homme de 19 ans, il est connu par les services de police et de justice
00:08:02pour usage et trafic de stupéfiants.
00:08:05Pas moins de 15 antécédents judiciaires, 6 jours de prison également.
00:08:09Et on a retrouvé dans sa voiture une bouteille d'alcool, de vodka également,
00:08:14des bonbonnes de protoxyde d'azode.
00:08:16C'est un gaz hilarant.
00:08:17Et donc, a priori, si je comprends bien, il va être présent à un juge dans les heures qui viennent.
00:08:20C'est bien ça ?
00:08:21Effectivement, il a été déféré pour être présenté à un juge d'instruction
00:08:28en vue de sa mise en examen pour homicide volontaire.
00:08:32Il devrait également voir un juge des libertés et de la détention
00:08:36en vue de sa mise en détention provisoire, possiblement.
00:08:41Merci beaucoup, Mathieu Devez.
00:08:42En direct, viens les bains avec les images de Charles Pousseau.
00:08:44Et vous l'avez entendu, le suspect qui a été de la garde à vue élevé
00:08:49pour qu'il soit présenté à un juge.
00:08:52Et on va savoir ce qui va se passer, s'il va retrouver la liberté
00:08:54ou alors s'il va être placé en détention préventive.
00:08:57Michel Fayad, c'est vrai que ces drames, ces drames qui s'enchaînent,
00:09:01ça dit quelque chose de notre société aussi.
00:09:03Oui, bien sûr.
00:09:03C'est déjà rien que cette histoire de récidive, c'est inadmissible.
00:09:07Il faudrait voir un peu ce qui s'est passé lors des dernières condamnations
00:09:12de la part des juges.
00:09:13Parce que pour que quelqu'un ait à 19 ans un tel CV, ça pose énormément de questions.
00:09:20Et je pense qu'il faudrait aussi faire un certain audit sur certaines décisions judiciaires
00:09:25qui ne sont pas appliquées, sur certains laxismes faits par certains juges.
00:09:30Vous allez faire bondir Maître Slamin parce qu'à chaque fois, il nous dit qu'il n'y a pas de laxisme.
00:09:32Mais en fait, parce que Maître Slamin voit les lois.
00:09:37Non, je vois l'application de la loi.
00:09:38Je suis dans les tribunaux tous les jours.
00:09:39Non, mais l'application de la loi, elle ne s'était pas réellement...
00:09:41Parce que si l'application de la loi se faisait réellement,
00:09:43on n'aurait pas de telle énergumène, en fait, dans la rue
00:09:46qui causerait quasiment la mort de certains de nos forces de l'ordre
00:09:51ou de nos pompiers ou autres.
00:09:54Et en fait, le fait que ces cas se multiplient,
00:09:56c'est bien la preuve qu'il y a un laxisme,
00:09:59qu'il y a un problème au niveau même des magistrats.
00:10:01On en reparlera, mais à mon avis, il faut changer même le recrutement,
00:10:04le processus de recrutement des magistrats.
00:10:06Parce que ces magistrats, en fait, ne font que reproduire une idéologie
00:10:10qui est bien marquée à gauche.
00:10:13Et là, elle est laxiste.
00:10:15Et donc, on a beau faire des lois, des lois, des lois, des lois,
00:10:17si on ne les applique pas...
00:10:17C'est ça, parce que les lois, elles existent.
00:10:19Moi, il suffit de...
00:10:20Les lois existent.
00:10:21Après, c'est l'application de la loi.
00:10:22Donc, le problème, c'est le recrutement des magistrats.
00:10:24Il faut changer le recrutement...
00:10:24Maître Slamin, la réponse à ça et puis...
00:10:26Non, mais ça n'a absolument rien à voir.
00:10:28Regardez cet individu, il va être présenté à un juge des libertés de détention.
00:10:30Il va, très vraisemblablement, être incarcéré.
00:10:33Donc, vous voyez bien que ça n'a rien à voir avec ce que vous êtes en train de dire.
00:10:35Oui, attendez.
00:10:36Combien de fois ?
00:10:37Non, mais...
00:10:38Je suis quasiment un problème.
00:10:39Non, mais c'est dingue.
00:10:40Ce que je suis en train de dire, c'est que la peur de l'incarcération ne joue pas
00:10:44puisqu'il est passé à l'acte, alors même que ça va aboutir.
00:10:46Mais c'est la quinzième...
00:10:47Mais c'est la quinzième...
00:10:48Mais monsieur...
00:10:49Mais la troisième fois qu'il se passe ceci, d'ailleurs...
00:10:50Non, non, non, mais c'est la quinzième...
00:10:51Non, non, non, mais c'est la quinzième...
00:10:52Monsieur, c'est la démonstration que vous dites n'importe quoi.
00:10:58Quand, à 19 ans, vous avez été condamné 15 fois,
00:11:02mais est-ce que vous vous rendez compte, ça veut dire,
00:11:04et que la personne n'est pas derrière les barreaux après avoir été condamné 15 fois,
00:11:07ça montre qu'il y a un laxisme judiciaire.
00:11:08Si on va l'aider à la barre, dès la première fois,
00:11:11la présidente de votre parti aujourd'hui sera derrière les barreaux.
00:11:12Non, mais attendez, mais monsieur...
00:11:14Monsieur, monsieur...
00:11:14Et là, vous justifiez, vous dites...
00:11:17Regardez, il va être incarcéré après avoir écrasé un pompier,
00:11:20après avoir craché sur le pompier
00:11:21et avoir craché sur les pompiers qui intervenaient
00:11:23pour essayer de le sauver.
00:11:25Miracle, il va être incarcéré.
00:11:26Mais qu'est-ce que vous racontez ?
00:11:27Vous savez que quand on fait un rodéo en France, normalement,
00:11:30la loi, c'est un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.
00:11:33Je vous garantis que s'il y avait des exemples
00:11:35et si on systématisait par des peines planchées
00:11:38et que s'il y avait vraiment des condamnations
00:11:39d'un an d'emprisonnement quand on fait un rodéo,
00:11:42oui, il y aurait beaucoup moins de rodéos en France.
00:11:44Je peux vous poser une question, j'en ai pas 15 secondes.
00:11:45Quand lui, il est cumulé, s'il vous plaît.
00:11:46Parce que souvent, en plus, il ne respecte pas.
00:11:49Il fuit ensuite quand les forces de l'ordre arrivent.
00:11:50Il y a eu 24 900 refus d'emptempérer l'année dernière.
00:11:54Ça fait 65 par jour.
00:11:56Quand on dit qu'il y a une peur de la police,
00:11:57la police est méchante.
00:11:5865 fois par jour, la police tente d'intervenir
00:12:01et il y a des malades qui fuient comme ça
00:12:03et qui mettent en danger d'autres personnes.
00:12:05C'est deux ans d'emprisonnement, normalement.
00:12:06Il faut qu'il soit condamné.
00:12:09Votre laxisme, justement,
00:12:11et votre relativisme par rapport à tout ça,
00:12:13il entraîne cette délinquance
00:12:14et il entraîne même la surpopulation carcérale.
00:12:16Parce que c'est vecteur de délinquance, justement, le laxisme.
00:12:18Encore une fois, je vois que ne pas aller en prison,
00:12:21ça vous arrange lorsque c'est pour votre parti,
00:12:22mais ça, je ferme la parenthèse.
00:12:23Deuxièmement, la question que je pose,
00:12:26c'est, prenons les crimes, prenons les meurtres,
00:12:28prenons les assassinats.
00:12:29Je ne connais pas d'exemple
00:12:30où on commet un meurtre ou un assassinat
00:12:32sans aller en prison.
00:12:33Ça veut dire que la réponse pénale est systématisée.
00:12:35C'est pour ça, c'est pour ça, c'est pour ça.
00:12:36Laissez-moi terminer.
00:12:38Et pourtant, il y a des centaines et des centaines
00:12:40de meurtres en France par an.
00:12:41Comment ça se fait ?
00:12:42Comment vous l'expliquez alors que la réponse pénale est systématique ?
00:12:44Justement, la réponse pénale est systématique,
00:12:46on va systématiquement en prison lorsque l'on tue
00:12:48et pourtant, il continue à y avoir des meurtres.
00:12:50Mais qu'est-ce qui se passe ?
00:12:51Il faut rétablir la même demande ?
00:12:52Il faut aller en portant plus loin de la répression ?
00:12:54Même pour un meurtre, parfois, on reste 7 ou 8 ans en prison.
00:12:57C'est dire à quel point il y a un laxisme.
00:12:58Vous savez que...
00:12:59Mais de quoi vous parlez ?
00:12:59Mais bien sûr, je ne peux vous démontrer
00:13:01ce que vous dites.
00:13:02Ce cas où vous avez des condamnations pour des meurtres
00:13:04et ensuite, vous avez des libérations anticipées
00:13:06et notamment, au bout de 7 ou 8 ans,
00:13:08vous avez des individus qui ont tué
00:13:10et qui sont dehors et qui récidivent pour des meurtres.
00:13:13Justement, quand on tue des gens,
00:13:14on doit être en dehors de la société
00:13:16mais pendant des dizaines d'années,
00:13:17oui, je vous le confirme.
00:13:18Alors, je vous rappelle un info
00:13:20que nous donnait Mathieu Deves il y a quelques instants,
00:13:21c'est que le suspect va être présenté à un juge.
00:13:23Christian Liasme, un mot ?
00:13:25Ah oui, on a affaire à un médaille olympique du crime
00:13:27mais ça ne choque personne
00:13:27et on trouve encore des excuses.
00:13:29Vous parlez à Maître Sama.
00:13:30Mais quelle excuse je trouve ?
00:13:31Non, mais...
00:13:32Laissez-la expliquer, Maître.
00:13:36Vous me mettez en pause, je lui trouve une excuse.
00:13:38Laissez-la expliquer, pourquoi vous m'en cause ?
00:13:40Comment est-ce qu'on arrive à 19 ans
00:13:42à avoir été mis en cause 15 fois
00:13:44et qu'on continue, on est dehors
00:13:45et qu'il n'a aucun état d'âme ?
00:13:47Il recommence, il met en danger la vie d'un.
00:13:49D'accord, et en quoi j'ai donné une excuse à ça ?
00:13:51Mais l'excuse, elle est simple,
00:13:52c'est que la loi est appliquée, donc tout va bien.
00:13:54Ben non, ça ne va pas.
00:13:55Je suis désolé, parce que les gens,
00:13:56le quotidien, les gens qui sont victimes...
00:13:57Je vais te trouver une excuse.
00:13:58Les gens qui sont des victimes du quotidien,
00:14:01mais vous trouvez que c'est une victime,
00:14:01les Français ne comprennent plus.
00:14:03Ils sont victimes en permanence
00:14:05et ils ne comprennent pas ce sentiment d'impunité
00:14:07qui s'installe chez les gens
00:14:08qui contreviennent en permanence.
00:14:09Et ça, aujourd'hui, la justice a sa responsabilité.
00:14:12Ce n'est pas normal de se retrouver à 19 ans,
00:14:13encore dehors, à continuer
00:14:14et à pouvoir recommencer.
00:14:15Et on est d'accord là-dessus.
00:14:17Juste, aujourd'hui, il y en a marre des constats.
00:14:19Il va falloir prendre des décisions,
00:14:21il va falloir faire des choses.
00:14:22Moi, j'ai écouté ce week-end sur CNews,
00:14:25j'ai écouté Reda Bellage.
00:14:26Vous le connaissez, Reda Bellage,
00:14:27il est porte-parole du syndicat Police Unité.
00:14:30Il a prononcé une phrase qu'on va réécouter.
00:14:32Et il a dit, laissez-nous faire le ménage.
00:14:34Voilà.
00:14:35Et j'ai trouvé cette phrase très forte.
00:14:37Et Reda Bellage sera avec nous en direct dans un instant
00:14:39parce que je veux savoir ce qu'il veut dire.
00:14:40Qu'est-ce qui lui manque ?
00:14:41Qu'est-ce qui leur manque aux policiers,
00:14:42justement, pour pouvoir agir ?
00:14:44Alors, on écoute ce qu'il a dit.
00:14:45C'était sur CNews ce week-end.
00:14:47Et puis Reda Bellage nous explique juste après.
00:14:50Il faut qu'on nous donne à un moment le feu vert.
00:14:52Le feu vert pour faire le ménage.
00:14:54Mais ça reste que quelqu'un...
00:14:55Il n'y a pas le feu vert pour faire le ménage dans votre tête.
00:14:59Dans ma tête, déjà,
00:14:59c'est pas pensé aux conséquences
00:15:02à partir du moment où les policiers respectent les règles
00:15:04quand ils interpellent.
00:15:05Ne pas penser aux conséquences.
00:15:07C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:15:08on essaie d'acheter la paix sociale.
00:15:10On ne nous laisse pas intervenir de manière systématiquement
00:15:13dans les quartiers.
00:15:14On va nous dire de quitter les lieux le plus rapidement.
00:15:16Comme ça, demain, il n'y a pas d'émeute.
00:15:18Il n'y a pas de problème politique.
00:15:19Il n'y a rien.
00:15:20Et en fait, nous, on est toujours entre le marteau et l'enclume,
00:15:23entre les gens qu'on veut protéger,
00:15:24les Français et les politiques.
00:15:25Donc là, déjà, à un moment,
00:15:27il va falloir qu'au plus haut sommet de l'État,
00:15:29tout le monde prenne ses responsabilités,
00:15:32nous dise, OK, maintenant, il y a un code pénal qui existe.
00:15:35Vous avez le feu vert.
00:15:36Faites votre travail.
00:15:37Voilà.
00:15:38Et moi, j'étais très marqué par cette déclaration.
00:15:40Laissez-nous faire le ménage.
00:15:41Reda Bellage, bonjour.
00:15:42Merci d'être avec nous.
00:15:43Porte-parole du syndicat Police Unité Île-de-France.
00:15:44Parce que moi, spontanément, j'ai envie de vous dire,
00:15:46allez-y.
00:15:47Allez-y.
00:15:47Mais qu'est-ce qui vous manque aujourd'hui, justement,
00:15:50pour faire le ménage, pour employer votre expression ?
00:15:53Il nous manque le fameux feu vert.
00:15:55C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il faudrait que le pouvoir politique,
00:15:59jusqu'au plus haut sommet de l'État,
00:16:01nous dise, voilà, maintenant, la priorité,
00:16:03c'est la lutte contre les rodéos.
00:16:04Et puis, il ne faut plus qu'il y ait de zone de non-droit.
00:16:06Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:16:08C'est-à-dire qu'aujourd'hui, comme on l'a vu à Drancy,
00:16:10et puis on voit ce dommage qui est vraiment collatéral
00:16:13d'un pompier qui a rien demandé,
00:16:15qui a juste fait un geste citoyen.
00:16:17Voilà, comme vous le voyez aussi à Drancy,
00:16:19où un policier, juste pour garder une moto,
00:16:21c'est juste impossible.
00:16:22Il est pris à partie par 40-60 individus.
00:16:25Il est insulté.
00:16:26Un individu essaie de lui prendre son arme.
00:16:27Il essaie de prendre le taser de l'autre.
00:16:29Le collègue est obligé de tirer.
00:16:31Et le gars, il fait comme si le collègue
00:16:33n'avait pas fait de tir de sommation, en fait.
00:16:35Donc, c'est-à-dire qu'il n'y a vraiment aucune peur.
00:16:37Et qu'eux, ils pensent que, dans les quartiers,
00:16:40c'est leur loi, c'est leur règle.
00:16:42Et malheureusement, plus ça va,
00:16:44plus ça va dans le sens du délinquant.
00:16:46Et on a vraiment ce sentiment
00:16:47qu'ils ont un peu raison là-dessus.
00:16:50Parce que nous, on ne nous laisse pas aller là-bas.
00:16:51Je vais donner l'exemple des contrôles rodéo.
00:16:54On va faire des contrôles rodéo.
00:16:55Vous pensez que les contrôles rodéo,
00:16:56on les fait en plein milieu des quartiers ?
00:16:57Mais jamais de la vie.
00:16:59Jamais de la vie un préfet ou je ne sais qui
00:17:01prendra ce risque-là.
00:17:02Parce qu'il sait très bien que si on va
00:17:03au milieu de la cité pour faire des contrôles rodéo,
00:17:06on va être pris à partie.
00:17:07Et ils savent très bien que ça va envenimer les choses,
00:17:09que les médias vont s'emmêler.
00:17:10Et que du coup, on va dire
00:17:11« Ah non, là c'est trop dangereux ».
00:17:13Donc on recule en fait.
00:17:14On laisse les délinquants prendre le territoire.
00:17:17Et après, on s'offusque malheureusement
00:17:19quand on voit le type d'image
00:17:20ou des faits divers ou des faits de société
00:17:22avec des rodéo et des refus d'obtempérer.
00:17:25Mais ça veut dire qu'aujourd'hui, par exemple,
00:17:26vous auriez les moyens de...
00:17:28Alors je réemploie votre expression.
00:17:29Vous auriez les moyens de faire le ménage ?
00:17:32Déjà, si on nous demandait de le faire, oui.
00:17:34Mais aujourd'hui, on ne nous demande pas de le faire.
00:17:35Je vais vous donner un exemple.
00:17:36On a des motards, par exemple.
00:17:37Qui arriverait mieux qu'un motard
00:17:39qui s'est entraîné pendant des mois et des mois
00:17:41dans un centre de formation
00:17:43à interpeller ses auteurs de rodéo ?
00:17:45Les motards sont en capacité de le faire.
00:17:47Le problème, c'est qu'on ne laisse pas faire.
00:17:49Si jamais vous voyez deux jeunes
00:17:50sur une moto sans casque
00:17:51et que vous annoncez à votre station directrice
00:17:53que votre salle de commandement,
00:17:55vous dites « Voilà, il y a un individu
00:17:56qui refuse d'obtempérer et qui fait un rodéo ».
00:17:58D'accord ? C'est un délit.
00:17:59On va vous dire « Ah, attendez.
00:18:00Non, non, non.
00:18:01Prenez pas de risques.
00:18:02N'interpellez pas. »
00:18:03Parce que si les jeunes, ils tombent
00:18:05et qu'ils se blessent
00:18:06ou que malheureusement, ils meurent,
00:18:08ça va être la responsabilité du policier
00:18:09et ça va être les émeutes derrière.
00:18:11Donc, il faut qu'à un moment,
00:18:12les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités
00:18:14et nous donnent le feu vert,
00:18:15ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:18:17Donc, en clair, vous êtes quand même
00:18:18en train de me dire que c'est un choix politique.
00:18:22Bien sûr que c'est un choix politique.
00:18:25Bien sûr.
00:18:26À un moment...
00:18:27Il y a une époque où il existait une chose
00:18:29qui était bien,
00:18:30qu'on trouvait, nous, policiers, très bien,
00:18:31c'est la police de proximité.
00:18:32C'est-à-dire qu'on allait dans les quartiers.
00:18:34On allait au contact des gens.
00:18:35Ceux qui nous aimaient bien,
00:18:36on prenait contact avec eux.
00:18:38Et ceux qui, si je puis dire,
00:18:40emmerdaient ces gens
00:18:42qui veulent une police dans leur quartier,
00:18:44eux, on les harcelait.
00:18:45Et aujourd'hui, on ne peut pas faire ça
00:18:46parce qu'on prend d'autres missions prioritaires.
00:18:48Quand je parlais des motards,
00:18:49je vous donne un exemple qui est très simple.
00:18:51Aujourd'hui, vous avez eu l'apprêt à faire un bras.
00:18:54C'est qu'aujourd'hui, les motards,
00:18:55ils sont employés de manière systématique
00:18:57à faire des multiplications d'escortes,
00:18:59pas forcément d'individus dangereux.
00:19:01Mais aujourd'hui, il faut remplir des camemberts
00:19:03et dire aujourd'hui, tous les mecs sont dangereux.
00:19:05Donc, pour tous les mecs qui vont de la santé
00:19:06à telle prison, au tribunal d'instance,
00:19:09il faut une escorte moto.
00:19:11Ces motards-là, au lieu de les utiliser
00:19:13pour lutter contre les rodéos,
00:19:14on les utilise pour faire des escorts,
00:19:16quels que soient les escorts.
00:19:17– Vous savez, Reda Bellage,
00:19:19et en plus, vous parlez d'expérience,
00:19:21vous connaissez le terrain,
00:19:22donc votre parole, elle a du poids.
00:19:24Mais j'imagine les gens qui nous regardent aujourd'hui
00:19:26quand vous dites que laissez-nous faire le ménage.
00:19:28Parce que ce que ça sous-entend,
00:19:29c'est qu'on n'a pas envie de le faire.
00:19:31C'est ça qui est terrible, au fond, dans ces propos.
00:19:34Parce que quand on entend l'actualité,
00:19:35quand on entend ce pompier qui entre la vie et la mort,
00:19:38hier soir encore, ce pompier qui est agressé,
00:19:40quand on voit tous vos collègues qui sont agressés,
00:19:42tous vos collègues qui sont frappés,
00:19:43tous vos collègues qui sont humiliés,
00:19:44et tout ce qui se passe, je pense aussi aux anonymes
00:19:47qui sont agressés dans la rue.
00:19:48Quand on a quelqu'un en face de nous qui nous dit
00:19:50« Nous, on peut faire le ménage,
00:19:52mais on ne nous le laisse pas faire »,
00:19:53il y a de quoi être très en colère quand même.
00:19:56– Oui, oui, bien sûr.
00:19:57Mais ça, c'est en fait, aujourd'hui, les gens,
00:19:59les Français, les gens qui vous regardent,
00:20:01ils vivent ce qu'on vit, nous, depuis des années,
00:20:02mais dans les quartiers.
00:20:03Et le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:20:04c'est plus que dans les quartiers, c'est partout.
00:20:06Et malheureusement, pour tous les gouvernements,
00:20:10pour tous les politiques,
00:20:11en fait, les gens filment tout.
00:20:12Donc en fait, maintenant, vous voyez tout
00:20:14sur les réseaux sociaux.
00:20:15Vous voyez comment les individus, ils nous traitent
00:20:17quand on fait un refus d'obtempérer,
00:20:18qu'on essaie d'interpeller quelqu'un.
00:20:20Vous voyez exactement comment ils agressent.
00:20:23Vous voyez tout en live, quasiment, maintenant.
00:20:25Et donc, les gens commencent à ouvrir les yeux
00:20:26sur la situation dans certains quartiers,
00:20:29sur la situation dont sont victimes aussi mes collègues,
00:20:33qu'ils soient pompiers, qu'ils soient gendarmes,
00:20:35qui travaillent à l'RATP,
00:20:36enfin, peu importe,
00:20:37les gens qui ont des missions de services publics.
00:20:39Et on sent qu'il y a vraiment un gros problème
00:20:41avec l'autorité.
00:20:42Et oui, moi, je ne vais pas vous dire
00:20:45que ça me révolte,
00:20:45puisque je l'ai vécu quand j'étais sur le terrain.
00:20:47Je faisais avec ce qu'on me donnait.
00:20:48Et je fais...
00:20:49En fait, nous, les policiers,
00:20:50on ne fait pas ce qu'on veut.
00:20:51Vous voyez ?
00:20:51Il y a une petite crise de confiance.
00:20:53On a parlé du...
00:20:54Même si ce n'est pas les rodeos,
00:20:55on a parlé du match d'après PSG.
00:20:56Excusez-moi, mais tout le monde a dit oui,
00:20:59mais les caméras, ceci, cela.
00:21:01Non, en fait, pourquoi les caméras ?
00:21:03En fait, les policiers,
00:21:04ils sont agents de police judiciaire.
00:21:05Ils constatent, ils interpellent.
00:21:07Il faut à un moment faire
00:21:08que tout le monde nous fasse confiance.
00:21:10En fait, on a l'impression
00:21:11qu'on n'est pas insarmentés.
00:21:12Aujourd'hui, il faut 10 millions de preuves
00:21:14comme si on remettait en question
00:21:15l'intégrité ou le professionnalisme d'un policier.
00:21:21Vous voyez ?
00:21:21Ça, ce n'est pas normal.
00:21:22Voilà.
00:21:22Alors, je ne dirais pas
00:21:23que la peur a changé de camp,
00:21:24mais j'ai l'impression
00:21:24qu'on laisse un peu trop faire les délinquants.
00:21:27Et il y a un moment, oui,
00:21:28venir commenter sur vos plateaux,
00:21:29sur d'autres,
00:21:30dire oui, pourquoi c'est comme ça,
00:21:31c'est un peu fatiguant.
00:21:32Donc oui, si le jour où on nous dira
00:21:34qu'il faut que les gens sachent
00:21:35que ça ne vient pas des policiers,
00:21:37le jour où on nous donnera le feu vert
00:21:38avec les moyens,
00:21:39eh bien, on fera le job.
00:21:41Merci beaucoup, Reda Bellage,
00:21:42porte-parole du syndicat de police
00:21:43Unité Île-de-France.
00:21:45Merci.
00:21:45C'est intéressant, ça, Alexandre Darnicolique.
00:21:47Ça veut dire quand même
00:21:48que c'est une décision politique.
00:21:50C'est ce qu'il nous explique, Reda Bellage.
00:21:52Il dit, nous, on est capables
00:21:53de faire le ménage.
00:21:54Donnez-nous le feu vert.
00:21:55Oui, oui, et sur les rodéos,
00:21:58par exemple, vous avez en Angleterre,
00:22:00dès la première année,
00:22:01quand les chocs tactiques ont été autorisés,
00:22:03vous avez eu une baisse de 36%,
00:22:04par exemple, des rodéos.
00:22:06J'évoquais tout à l'heure
00:22:07l'exemplarité qu'il doit y avoir
00:22:08sur la sanction,
00:22:09parce que ce n'est absolument pas le cas
00:22:10avec les rodéos.
00:22:11Ça doit être un an de prison systématique
00:22:12parce que les jeunes qui font du rodéos
00:22:14doivent se dire,
00:22:15oui, je vais encourir cette peine.
00:22:17Il s'agit parfois d'actes criminels.
00:22:18Vous avez eu une fillette de 7 ans
00:22:19qui est morte l'été dernier
00:22:20à cause d'un rodéos.
00:22:22Moi, dans ma vie, à Tour,
00:22:23vous avez eu un homme de 83 ans
00:22:24qui est mort aussi l'année dernière,
00:22:25tué par un jeune qui faisait un rodéos.
00:22:28Moi, je pense qu'il faut mettre
00:22:28tous les moyens
00:22:29et que le politique doit aussi
00:22:31autoriser des nouvelles choses.
00:22:33Je pense que des drones, par exemple,
00:22:35on doit utiliser des moyens technologiques.
00:22:36Aujourd'hui, les préfets doivent autoriser
00:22:37de la surveillance par drone
00:22:39dans certains endroits
00:22:39avec de la vidéoverbalisation,
00:22:41avec une capacité de voir
00:22:43ceux qui commettent ces actes
00:22:45et qu'ensuite, systématiquement,
00:22:46se soient sanctionnés,
00:22:48comme je le disais,
00:22:49de peines qui font que ce soit dissuasif.
00:22:52Il n'y a rien d'autre
00:22:52qui marchera face au rodéos.
00:22:55Michel Valle,
00:22:56puisque vous êtes politologue
00:22:57et que c'est une décision politique,
00:22:58pourquoi on ne la prend pas,
00:22:58cette décision ?
00:23:00Pour des raisons électorales,
00:23:01essentiellement,
00:23:02parce qu'il y a certains partis
00:23:03qui comptent sur certains électeurs
00:23:05et ils pensent que,
00:23:07si jamais la police rentre
00:23:09dans les quartiers,
00:23:09ils vont jouer le côté stigmatisant,
00:23:13soi-disant,
00:23:13pour essayer d'obtenir les voix
00:23:18de ces personnes
00:23:19qui, en réalité,
00:23:20sont les premières qui souffrent.
00:23:21Alors, je vous interromps
00:23:22parce qu'on va passer plein pot.
00:23:23Regardez cette image
00:23:24qui nous arrive du Vatican.
00:23:26C'est le pape,
00:23:27le nouveau pape,
00:23:28Léon XIV,
00:23:29qui est en train d'arriver
00:23:30pour cette conférence de presse.
00:23:32C'est sa première conférence de presse
00:23:35qui va être donnée.
00:23:37Il est devenu, je dis,
00:23:38vous le savez,
00:23:39le premier pape originaire
00:23:41des États-Unis de l'histoire,
00:23:42un homme d'écoute, de synthèse.
00:23:44On va sans doute enfin savoir
00:23:45ce que pense vraiment
00:23:47et quelles sont les idées
00:23:48que va développer ce nouveau pape.
00:23:52On va l'écouter
00:23:52alors qu'il est applaudi.
00:23:54Applaudissements
00:24:26Bonjour et merci
00:24:39de cet accueil extraordinaire.
00:24:44J'ai entendu applaudir.
00:24:46Si on applaudit au début,
00:24:50ça n'a pas beaucoup d'importance,
00:24:51mais si on applaudit à la fin,
00:24:53c'est encore mieux.
00:24:54Merci.
00:24:56Chers frères et sœurs,
00:25:03je vous donne la bienvenue
00:25:08en tant que représentant
00:25:09des médias du monde entier.
00:25:11Je vous remercie
00:25:11pour le travail que vous avez fait
00:25:13et que vous êtes en train de faire
00:25:14pendant ce temps
00:25:15qui, pour l'Église,
00:25:18est essentiellement
00:25:19un temps de grâce.
00:25:19Dans le discours de la montagne,
00:25:24Jésus a proclamé
00:25:25bienheureux ceux qui travaillent
00:25:30pour la paix.
00:25:32C'est l'une des béatitudes
00:25:34qui représente un défi
00:25:36pour nous tous
00:25:37et qui nous concerne de près
00:25:38parce que nous sommes tous appelés
00:25:41à l'engagement
00:25:44d'avancer d'une façon différente.
00:25:47Ils ne recherchent pas forcément
00:25:48le consensus
00:25:50qui ne choisit pas
00:25:52des paroles agressives,
00:25:54qui n'épousent pas
00:25:55le modèle
00:25:56de la compétition,
00:25:58qui ne séparent jamais
00:25:59la recherche
00:26:00de la vérité,
00:26:02de l'amour,
00:26:03avec humblement,
00:26:04nous devons la chercher.
00:26:07La paix commence
00:26:08dans chacun de nous,
00:26:10de la façon de laquelle
00:26:11nous observons les autres,
00:26:13nous les regardons,
00:26:15nous les écoutons,
00:26:15nous parlons avec eux.
00:26:20Donc, la façon
00:26:21de laquelle nous communiquons
00:26:22a une importance fondamentale.
00:26:27Nous devons refuser
00:26:28la guerre des mots
00:26:30et des images.
00:26:32Nous devons repousser
00:26:33le paradigme de la guerre.
00:26:34Permettez-moi alors
00:26:37aujourd'hui
00:26:40d'insister
00:26:42sur la solidarité
00:26:44des églises
00:26:46vis-à-vis
00:26:47des journalistes
00:26:48qui se trouvent
00:26:48dans les prisons
00:26:49parce qu'ils ont essayé
00:26:50de raconter la vérité.
00:26:51Et je demande également
00:27:11la libération
00:27:11de ces journalistes
00:27:13emprisonnés.
00:27:14L'Église reconnaît
00:27:25ces témoins
00:27:27qui racontent
00:27:29parfois
00:27:29la guerre
00:27:30au prix de leur vie.
00:27:33L'Église reconnaît
00:27:34le courage
00:27:35de ceux
00:27:36qui défendent
00:27:36la vérité,
00:27:37la justice
00:27:38et le droit
00:27:38des peuples
00:27:39à être informés.
00:27:41Car seulement
00:27:42les peuples
00:27:43qui sont informés
00:27:44peuvent ensuite
00:27:45faire des choix libres.
00:27:56La souffrance
00:27:58de ces journalistes
00:28:00emprisonnés
00:28:01interpelle
00:28:03la conscience
00:28:04des nations
00:28:05et de la communauté
00:28:06internationale.
00:28:08Elle nous rappelle
00:28:09à garder
00:28:11ce bien
00:28:12précieux
00:28:13de la liberté
00:28:14de parole
00:28:15et de presse.
00:28:18Merci,
00:28:18chers amis,
00:28:19pour votre service
00:28:20vis-à-vis de la vérité.
00:28:28Vous avez été
00:28:30à Rome
00:28:30pendant ces dernières semaines
00:28:34pour raconter
00:28:35l'Église,
00:28:36sa variété
00:28:37et ensemble
00:28:38son unité.
00:28:39vous avez accompagné
00:28:41les rites
00:28:42de la semaine
00:28:43sainte.
00:28:44Vous avez raconté
00:28:45ensuite
00:28:45la douleur
00:28:47pour la mort
00:28:48du pape François
00:28:49qui est survenue
00:28:59néanmoins
00:29:01dans la lumière
00:29:02de Pâques.
00:29:04Cette même foi
00:29:05Pascale
00:29:05nous a introduits
00:29:06dans l'esprit
00:29:07du conclave
00:29:07qui vous a demandé
00:29:11des journées
00:29:12de travail
00:29:13particulièrement
00:29:14prenantes.
00:29:16À cette occasion,
00:29:18vous avez su raconter
00:29:19la beauté
00:29:20de l'amour
00:29:21de Christ
00:29:21qui nous réunit
00:29:23tous
00:29:23et qui fait en sorte
00:29:24que nous soyons
00:29:24un seul peuple
00:29:26guidé
00:29:27par un seul pasteur.
00:29:32Nous vivons
00:29:33des temps
00:29:36difficiles
00:29:37même
00:29:38quand il s'agit
00:29:41de la rencontre.
00:29:43C'est un défi
00:29:43pour nous tous.
00:29:47On ne doit pas
00:29:48s'échapper
00:29:48de cela.
00:29:49On nous demande
00:29:50de ne jamais
00:29:52céder
00:29:53à la médiocrité.
00:29:54dans chacun
00:29:56de nos rôles
00:29:56et de services.
00:29:58L'Église doit
00:29:58accepter
00:29:59le défi
00:29:59de cette époque
00:30:02et en même temps
00:30:03il n'est pas
00:30:04possible
00:30:05qu'il y ait
00:30:05une communication
00:30:06en journalisme
00:30:07qui se place
00:30:08à l'extérieur
00:30:09de l'histoire
00:30:11comme nous le rappelle
00:30:12Saint Augustin
00:30:13qui disait
00:30:14« Vivons bien
00:30:15et les temps
00:30:16seront bons.
00:30:17Les temps,
00:30:18c'est nous. »
00:30:20Applaudissements
00:30:22Je vous remercie
00:30:30pour tout ce que vous avez fait
00:30:32de façon à ce qu'on puisse sortir
00:30:34des stéréotypes
00:30:35et des lieux communs
00:30:36qui parfois touchent
00:30:39même la vie chrétienne
00:30:40et la vie même
00:30:41de l'Église.
00:30:42Donc merci beaucoup
00:30:43parce que vous avez réussi
00:30:44à saisir l'essentiel
00:30:46de ce que nous sommes
00:30:47et vous avez pu
00:30:48le transmettre
00:30:49avec tous les moyens
00:30:51au monde entier.
00:30:55Aujourd'hui,
00:30:56l'un des défis
00:30:56les plus importants
00:30:57est de promouvoir
00:30:58une communication
00:30:59qui soit capable
00:31:00de nous faire sortir
00:31:01de la tour de Babel
00:31:03dans laquelle parfois
00:31:04nous nous retrouvons
00:31:06à cause de la confusion
00:31:08des langages
00:31:09qui sont sans amour
00:31:11et qui sont parfois
00:31:13et souvent idéologiques
00:31:14et sans amour.
00:31:17Le service
00:31:22que vous rendez
00:31:24et le style
00:31:25que vous adoptez
00:31:26est important.
00:31:27La communication
00:31:28n'est pas que
00:31:29transmission d'informations.
00:31:31Il s'agit
00:31:32d'une création
00:31:33de cultures
00:31:34d'environnements
00:31:35humains
00:31:36et numériques
00:31:37qui puissent devenir
00:31:38des espaces
00:31:39de dialogue
00:31:39et de discussion.
00:31:41Lorsqu'on regarde
00:31:42l'évolution technologique,
00:31:44cette mission
00:31:45devient encore plus nécessaire.
00:31:49Je pense en particulier
00:31:50à l'intelligence artificielle
00:31:52avec son potentiel énorme
00:31:54qui demande en même temps
00:31:56des responsabilités
00:31:56et du discernement
00:31:59afin d'orienter
00:32:00ces instruments
00:32:01pour qu'ils servent
00:32:03tous,
00:32:03pour qu'ils puissent
00:32:04engendrer
00:32:05des avantages
00:32:08pour toute l'humanité.
00:32:09Cela concerne
00:32:10tous
00:32:11en proportion
00:32:12de l'âge
00:32:13de chacun
00:32:14et des rôles sociaux
00:32:15de chacun.
00:32:16Mes chers amis,
00:32:17nous apprendrons
00:32:18avec le temps
00:32:18à nous connaître mieux.
00:32:21Nous avons vécu,
00:32:22je peux dire ensemble,
00:32:23des journées
00:32:23véritablement exceptionnelles.
00:32:27Vous les avez partagées
00:32:28avec tous les moyens
00:32:29de communication,
00:32:30la télévision,
00:32:32la radio,
00:32:33Internet,
00:32:34les réseaux sociaux.
00:32:36Et j'aimerais tant
00:32:37que chacun de nous
00:32:38puisse dire
00:32:39de tous ces moyens
00:32:40qu'ils nous ont révélé
00:32:41une partie
00:32:42du mystère
00:32:43de notre humanité
00:32:45et qu'ils ont laissé
00:32:47le désir d'amour
00:32:48et de paix.
00:32:50C'est pour cela
00:32:50que je me permets
00:32:51de vous redire
00:32:52encore une fois
00:32:53et de vous adresser
00:32:54l'appel
00:32:56du pape François
00:32:58en prévision
00:32:59de la prochaine journée
00:33:00des moyens
00:33:03de communication
00:33:04sociaux.
00:33:05Il faut que
00:33:06la communication
00:33:07soit libérée
00:33:08de la haine
00:33:09et du fanatisme.
00:33:11Une communication
00:33:11éclatante,
00:33:15musclée,
00:33:16ne sert pas.
00:33:17Il faudrait
00:33:17plutôt
00:33:18une communication
00:33:19capable
00:33:20d'écouter,
00:33:22de recueillir
00:33:23la voix
00:33:24des faibles
00:33:25qui n'ont pas
00:33:26de voix.
00:33:27Désarmons
00:33:28donc
00:33:28les paroles
00:33:29et de cette façon
00:33:40nous contribuerons
00:33:42au désarmement
00:33:43de la terre.
00:33:44Une communication
00:33:45désarmée
00:33:45et désarmante
00:33:46nous permet
00:33:47de partager
00:33:48un regard différent
00:33:49porté sur le monde
00:33:50et cela nous permet
00:33:52d'agir de façon
00:33:52cohérente
00:33:54avec notre dignité
00:33:55humaine.
00:33:57Vous êtes en première
00:33:58ligne lorsqu'il s'agit
00:33:59de raconter
00:33:59les conflits
00:34:00et les espoirs
00:34:01de paix,
00:34:02les situations
00:34:03d'injustice
00:34:04et de pauvreté.
00:34:04le travail silencieux
00:34:08de nombreux
00:34:09d'entre vous
00:34:10travaille
00:34:12pour un monde
00:34:13meilleur.
00:34:14C'est pour cela
00:34:14que je vous demande
00:34:15de choisir
00:34:16et avec courage
00:34:19le chemin
00:34:20de communication
00:34:21de paix.
00:34:22Je vous remercie
00:34:22tous
00:34:23et que Dieu
00:34:23vous bénisse.
00:34:24Merci.
00:34:34Dominus
00:34:46Vobiscum
00:34:46sit nomen
00:34:49Domini
00:34:49Benedictum
00:34:50Adiutorium
00:34:54nostrum
00:34:54in nomine
00:34:55Domini
00:34:55benedicat
00:34:59vos
00:35:00omnipotens
00:35:01Deus
00:35:01Pater
00:35:02et
00:35:03Filius
00:35:04et
00:35:04Spiritus
00:35:05Sanctus
00:35:06Amen.
00:35:07Tante
00:35:08grazie.
00:35:09Merci beaucoup.
00:35:10Applaudissements
00:35:34Applaudissements
00:36:04Applaudissements
00:36:34Voilà donc pour
00:36:50cette image
00:36:52du pape
00:36:54qui est en train
00:36:54de saluer
00:36:55vous le voyez
00:36:56qui est en train
00:36:57de saluer
00:36:58les journalistes
00:36:59qui étaient nombreux
00:37:00qui étaient là
00:37:00on a vraiment
00:37:01le sentiment
00:37:02d'avoir eu
00:37:02un pape
00:37:03en phase
00:37:04avec son époque
00:37:05c'est le moins
00:37:06qu'on puisse dire
00:37:06il a parlé
00:37:07d'intelligence
00:37:07artificielle
00:37:08il a donné
00:37:09des conseils
00:37:11en tout cas
00:37:11des recommandations
00:37:12aux journalistes
00:37:13sur le rôle
00:37:14important
00:37:14qu'avaient les journalistes
00:37:16sa volonté
00:37:17de dire
00:37:18que en fait
00:37:18les journalistes
00:37:19avaient peut-être
00:37:19la possibilité
00:37:20de désarmer
00:37:21les conflits
00:37:22par leurs propos
00:37:22par les phrases
00:37:23différentes
00:37:24qu'ils pouvaient
00:37:24écrire
00:37:25un appel
00:37:27lancé
00:37:28aux journalistes
00:37:29et un appel
00:37:29également
00:37:29à la libération
00:37:30de tous
00:37:31les journalistes
00:37:31emprisonnés
00:37:32et puis cette petite phrase
00:37:34aussi
00:37:34qui a peut-être
00:37:35résonné
00:37:36chez certains d'entre vous
00:37:37puisqu'il dit
00:37:37ne jamais céder
00:37:38à la médiocrité
00:37:40on est en direct
00:37:40avec le père
00:37:41Michel Viau
00:37:42qui est prêtre
00:37:42catholique
00:37:43du diocèse
00:37:44de Blois
00:37:45bonjour mon père
00:37:46merci d'être en direct
00:37:47avec nous
00:37:47comment vous avez
00:37:48reçu
00:37:50le discours
00:37:51de Léon XIV
00:37:52alors
00:37:58est-ce que le père
00:38:01Michel Viau
00:38:02est en direct
00:38:04avec nous
00:38:05on va l'avoir
00:38:05dans un instant
00:38:06on a un petit problème
00:38:06technique
00:38:07Christelle Niasse
00:38:08vous l'avez écouté
00:38:09Léon XIV
00:38:11vous l'avez écouté
00:38:11dans ce premier discours
00:38:13adressé aux journalistes
00:38:14en particulier
00:38:15c'est vrai
00:38:16moi ce qui m'a vraiment frappé
00:38:17c'est qu'il était en phase
00:38:18avec son époque
00:38:19c'est pour ça que j'ai sorti
00:38:20cette phrase
00:38:21en bas
00:38:22vous le voyez dans le titre
00:38:23c'est-à-dire qu'il vous parle
00:38:24d'intelligence artificielle
00:38:25il vous parle du rôle des médias
00:38:26il vous parle de la pression médiatique
00:38:28il vous parle de l'importance
00:38:29que peuvent avoir les journalistes
00:38:30oui mais je crois
00:38:31qu'effectivement
00:38:32je regardais avec intérêt
00:38:33le titre
00:38:33en phase avec l'époque
00:38:34c'est bien dit
00:38:35parce que peut-être
00:38:35qu'aujourd'hui
00:38:36la communication
00:38:37le traitement de l'information
00:38:39c'est peut-être
00:38:41le biais le plus important
00:38:42pour accéder à
00:38:42parce que je crois
00:38:43que son nom
00:38:43dans son nom
00:38:45le nom qu'il a choisi
00:38:45il y a une volonté
00:38:47de filiation
00:38:47sur les questions
00:38:48populaires
00:38:49et sociale
00:38:51et c'est
00:38:53par les réseaux sociaux
00:38:54parce qu'il l'a dit
00:38:54quand même
00:38:54les réseaux sociaux
00:38:55le premier moyen
00:38:56d'accéder à l'information
00:38:58pour beaucoup
00:38:59beaucoup d'entre nous
00:39:00en réalité
00:39:01y compris les classes
00:39:02les plus fragiles
00:39:03qui ne décortiquent peut-être
00:39:04pas assez l'information
00:39:05donc effectivement
00:39:07je pense que
00:39:08que ce message
00:39:09c'est
00:39:09c'est plutôt que
00:39:11d'envenimer des situations
00:39:12pour ceux
00:39:12qui voudraient
00:39:13parce que
00:39:13les réseaux sociaux
00:39:14c'est aussi le moyen
00:39:15pour beaucoup
00:39:15de faire une politique
00:39:16une mauvaise politique
00:39:18de diffuser
00:39:19des messages
00:39:19de la désinformation
00:39:20et bien
00:39:21oui
00:39:22je pense qu'il a
00:39:23mis le doigt
00:39:23sur un sujet
00:39:23qui est un sujet
00:39:24dans l'air du temps
00:39:26et qu'effectivement
00:39:26il y a peut-être
00:39:27une responsabilité
00:39:29de ceux qui
00:39:29prennent la parole
00:39:30de ceux qui portent
00:39:31la parole
00:39:31à travers
00:39:32les différents médias
00:39:33quels qu'ils soient
00:39:34numériques
00:39:34réseaux sociaux
00:39:35etc
00:39:35de la responsabilité
00:39:37qu'il y a
00:39:38quand on véhicule
00:39:39un message
00:39:39une responsabilité
00:39:41notamment
00:39:41dans l'apaisement
00:39:42de nos sociétés
00:39:44oui parce qu'en fait
00:39:45l'expression
00:39:46qu'il a employé
00:39:46de mémoire
00:39:47c'est en fait
00:39:47avec vos écrits
00:39:48vous pouvez désarmer
00:39:49désarmer les guerres
00:39:51désarmer ce monde
00:39:53et je trouve que
00:39:54l'image est très forte
00:39:55on a retrouvé
00:39:55le père Michel Viau
00:39:57bonjour mon père
00:39:58merci d'être en direct
00:39:59avec nous
00:39:59je lisais en résumant
00:40:01finalement ce qu'on vient
00:40:02d'entendre
00:40:02on a un pape
00:40:03en phase avec son époque
00:40:06tout à fait
00:40:06et je pense que
00:40:08le fait d'avoir
00:40:09choisi
00:40:10le nom
00:40:11de règne
00:40:13de Léon
00:40:14nous renvoie
00:40:15à quand même
00:40:16essentiellement
00:40:18bien sûr
00:40:18à Léon XIII
00:40:19mais déjà
00:40:20à Léon le Grand
00:40:21Léon le Grand
00:40:22qui avait
00:40:23combattu
00:40:24l'hérésie arienne
00:40:26c'est-à-dire
00:40:26qui réduisait Jésus
00:40:28à être un simple homme
00:40:29une sorte de
00:40:30super prophète
00:40:31vous voyez
00:40:31qu'on est quand même
00:40:32dans une certaine
00:40:33modernité
00:40:33déjà l'arianisme
00:40:34il a continué
00:40:35encore aujourd'hui
00:40:36bon
00:40:37et puis aussi
00:40:38qui est allé parler
00:40:38avec Attila
00:40:39pour qu'il y ait
00:40:41le moins de dégâts
00:40:42possibles à Rome
00:40:43donc
00:40:44les Attila
00:40:45il y en a pas mal
00:40:46dans le monde
00:40:46aujourd'hui
00:40:47et donc
00:40:47c'est aussi
00:40:49tout un programme
00:40:50alors ça c'est déjà
00:40:51un premier point
00:40:51alors sur Léon XIII
00:40:53on vient de rappeler
00:40:54très justement
00:40:55le souci social
00:40:57Léon XIII
00:40:58c'est l'homme
00:40:58de Rerum
00:40:59Novarum
00:41:00qui enfin
00:41:01publie
00:41:02une doctrine sociale
00:41:02de l'église
00:41:03face au communisme
00:41:06le manifeste
00:41:07du parti communiste
00:41:07c'est 1848
00:41:08et Rerum
00:41:11Novarum
00:41:11c'est 1891
00:41:13bon
00:41:13et ce sera repris
00:41:14ensuite par d'autres papes
00:41:16notamment
00:41:16Pionze
00:41:17avec Quadragésimo
00:41:19en 1931
00:41:21donc il y a un souci
00:41:22social
00:41:23incontestable
00:41:25mais il y a aussi
00:41:26chez Léon XIII
00:41:27il faut le rappeler
00:41:28avec le souci social
00:41:30j'espère qu'on pourra
00:41:32enfin faire
00:41:33la vérité
00:41:35sur ce qu'on appelle
00:41:36faussement
00:41:37le ralliement
00:41:38parce que
00:41:39Léon XIII
00:41:40n'a jamais demandé
00:41:41de se rallier
00:41:42à la République
00:41:42de 1789
00:41:44mais à la République
00:41:46consulaire
00:41:47c'est-à-dire
00:41:48celle de Bonaparte
00:41:50celle de 1801
00:41:51qui avait signé
00:41:53le concordat
00:41:54avec
00:41:55le pape
00:41:56et c'est pas du tout
00:41:57la même chose
00:41:57que 1789
00:41:59et là-dessus
00:42:00il y a toute une série
00:42:01d'historiens
00:42:02qui pour des raisons
00:42:03idéologiques
00:42:04et non pas historiques
00:42:05font une confusion
00:42:07mauvaise
00:42:08parce qu'ils accusent
00:42:09le pape Léon XIII
00:42:10de trahison
00:42:11et ça
00:42:11je me suis toujours
00:42:12opposé à ça
00:42:13évidemment
00:42:13en m'attirant
00:42:14un certain nombre
00:42:15de foudres
00:42:15mais peu importe
00:42:17Revenons à Léon XIV
00:42:18si vous voulez bien
00:42:19mon père
00:42:19Léon XIV
00:42:20aujourd'hui
00:42:21tel qu'on le voit
00:42:22tel qu'on l'entend
00:42:23parce que c'est une question
00:42:24qu'on avait posée avant
00:42:25et puis
00:42:25elle a un peu disparu
00:42:26est-ce que pour vous
00:42:27c'est un pape conservateur
00:42:28ou c'est un pape réformateur ?
00:42:31Ce sera certainement
00:42:32un pape
00:42:32qui ira
00:42:33dans le même sens
00:42:34le vrai sens
00:42:36de Vatican II
00:42:37qui n'est pas du tout
00:42:39ce n'est
00:42:41c'est une réforme
00:42:43en ce sens
00:42:45qu'on va remettre
00:42:46dans un langage
00:42:47compréhensible
00:42:48pour aujourd'hui
00:42:49ce qu'est la doctrine
00:42:51traditionnelle
00:42:51de l'Église catholique
00:42:52il ne faut pas oublier
00:42:53que Léon XIV
00:42:54est un ancien moine
00:42:55augustin
00:42:56que c'est la grande tradition
00:42:59de l'Église catholique
00:42:59de Saint-Augustin
00:43:00que Léon XIII
00:43:02avait remise en valeur
00:43:04dans les études
00:43:05des séminaires
00:43:06et aussi donc
00:43:07pour les prêtres
00:43:08pour les prédications
00:43:09avec la remise
00:43:11en valeur
00:43:11du thomisme
00:43:12de Saint-Thomas d'Aquin
00:43:14qui était un des grands
00:43:14disciples de Saint-Augustin
00:43:16et moi ce que j'attends
00:43:17beaucoup de lui aussi
00:43:18c'est qu'il fasse cela
00:43:19parce que nous avons besoin
00:43:21d'un enseignement
00:43:22de la théologie
00:43:23qui soit plus sérieux
00:43:25et plus catholique
00:43:26que ce qu'il est aujourd'hui
00:43:28dans nos séminaires
00:43:29d'ailleurs qui ferment
00:43:30les uns après les autres
00:43:31heureusement qu'il y a encore
00:43:32ceux de Rome
00:43:32parce qu'il y a une déficience
00:43:34de l'enseignement théologique
00:43:35qui se répercute
00:43:36au niveau des homélies
00:43:38que les gens n'écoutent plus
00:43:39et qui seraient bien incapables
00:43:41de vous dire
00:43:42à la fin d'une messe
00:43:42ce que le prêtre
00:43:43a pu raconter
00:43:44or il n'y a rien
00:43:46de plus actuel
00:43:47que la pensée
00:43:48de Saint-Augustin
00:43:49qui nous incite
00:43:50dans nos prédications
00:43:51à nous préoccuper
00:43:52des problèmes de ce monde
00:43:53et à faire briller
00:43:55la lumière du Christ
00:43:56dans la société
00:43:57et à faire justement
00:43:59du christianisme
00:44:00quelque chose
00:44:01qui n'est pas une affaire
00:44:02de conscience privée
00:44:03mais une affaire publique
00:44:04qui peut jouer son rôle
00:44:06et qui doit le jouer
00:44:07dans le rôle social
00:44:08on vient de le dire
00:44:09dans le rôle éthique
00:44:10et dans le rôle aussi
00:44:11des relations internationales
00:44:13et de la diplomatie
00:44:14c'est tout un ensemble
00:44:16il faut relire
00:44:17la cité de Dieu
00:44:18de Saint-Augustin
00:44:19et vous aurez la doctrine
00:44:20de Léon XIV
00:44:22mon père
00:44:22quand vous entendez
00:44:23un pape
00:44:23qui vous parle
00:44:24d'intelligence artificielle
00:44:25un pape
00:44:25qui s'adresse
00:44:26aux journalistes
00:44:27qui leur dit
00:44:28ne jamais céder
00:44:29à la médiocrité
00:44:30vous vous dites
00:44:31qu'on a vraiment
00:44:31changé d'époque
00:44:32par rapport
00:44:33au pape précédent
00:44:34c'est un autre style
00:44:37il prend en compte
00:44:39des choses qui existent
00:44:41vous savez
00:44:41il faut faire
00:44:43on peut regretter
00:44:44ceci ou cela
00:44:45mais il y a des choses
00:44:46qui existent
00:44:46et l'intelligence artificielle
00:44:48ça existe
00:44:49ça a ses inconvénients
00:44:51ça aussi c'est danger
00:44:52comme tout
00:44:53mais le pouvoir
00:44:55des journalistes
00:44:56aussi il est énorme
00:44:57nous parlions
00:44:58du concile Vatican II
00:45:00on sait très bien
00:45:02que les médias
00:45:03ont joué un rôle
00:45:04très mauvais
00:45:05en ce qui concerne
00:45:06Vatican II
00:45:07Benoît XVI l'a dit
00:45:08il y a eu le vrai concile
00:45:10et le concile médiatique
00:45:11donc ici le pape
00:45:13demande aux journalistes
00:45:14de faire leur métier
00:45:15en conscience
00:45:16c'est à dire
00:45:17que quand ils vont
00:45:18être spécialisés
00:45:19par exemple
00:45:19sur les questions religieuses
00:45:21et bien de se documenter
00:45:23au moins un minimum
00:45:24pour éviter de dire
00:45:25des bêtises grosses comme eux
00:45:26comme on en voit maintenant
00:45:28hélas
00:45:28de plus en plus
00:45:30le temps n'est plus
00:45:31où il y avait
00:45:31des gens bourlarias
00:45:33ou des fesquets
00:45:34au Monde
00:45:35ou au Figaro
00:45:36qui connaissaient parfaitement
00:45:37leur sujet
00:45:38on peut être d'accord
00:45:39on peut être d'accord
00:45:39avec eux
00:45:39enfin ils connaissaient
00:45:40leur sujet
00:45:41et ils ne travessissaient pas
00:45:42les choses
00:45:43alors voilà ce qu'il leur demande
00:45:45mais c'est dans la continuité
00:45:47c'est un pape de la vérité
00:45:49voilà ce que je dirais
00:45:49moi
00:45:50c'est un pape de la vérité
00:45:51j'aime bien cette expression
00:45:53parce que je trouve
00:45:54que ça le définit bien
00:45:55quand on dit un pape
00:45:55en phase avec son époque
00:45:56on a le sentiment
00:45:57qu'on va avoir un pape
00:45:58qui va oser dire les choses
00:45:59qui va oser dire clairement
00:46:01les choses
00:46:02et pas faire des périphrases
00:46:03et je crois qu'on l'a bien senti
00:46:05dans son intervention
00:46:07Exactement
00:46:08il n'y aura pas de langue de buie
00:46:10il a été extrêmement clair
00:46:13dès le début
00:46:15et il a été extrêmement fin aussi
00:46:19en laissant entendre
00:46:20quand il a parlé
00:46:21de l'intelligence artificielle
00:46:23il en a parlé dans son propos
00:46:24et bien il a bien dit
00:46:26que ça allait contre la dignité humaine
00:46:29peut-être
00:46:29mais qu'est-ce qu'il y a aussi derrière
00:46:31il y a aussi derrière
00:46:33ce que je vous disais
00:46:34à propos des réformes théologiques
00:46:36il se souvient très bien
00:46:37de tout le travail de Léon XIII
00:46:41sur la théologie
00:46:43l'enseignement de la théologie catholique
00:46:45ce n'est pas pour rien
00:46:47si au début du XXe siècle
00:46:49plus de la moitié
00:46:50des missionnaires catholiques
00:46:52dans le monde
00:46:53je dis bien dans le monde
00:46:54étaient françaises
00:46:56Restez avec tout mon père
00:46:59un instant
00:47:00Alexandre Nicolique
00:47:01quel sentiment vous avez eu
00:47:02en écoutant ce pape ?
00:47:03J'ai été très surpris
00:47:04je trouve qu'en quelques minutes
00:47:06il a dit plus de choses concrètes
00:47:08que beaucoup de papes
00:47:08qui sortaient
00:47:09beaucoup de poncifs
00:47:10avec un certain idéalisme
00:47:12qui pourrait être positif
00:47:13qui correspondait à la fonction
00:47:14mais qui était parfois
00:47:15un peu hors sol
00:47:16là j'ai trouvé
00:47:17ce pape très concret
00:47:18et effectivement positif
00:47:20et en phase
00:47:20avec totalement son époque
00:47:21et même
00:47:22les futures époques
00:47:23quand il parle
00:47:24d'intelligence artificielle
00:47:25qui va bouleverser le monde
00:47:26pour tout le monde
00:47:27et quand il parle
00:47:28des réseaux sociaux
00:47:29ou autres
00:47:30et encore une fois
00:47:31de manière assez positive
00:47:32je trouvais que ce n'était pas
00:47:33une crainte dans son discours
00:47:36qu'il pouvait avoir sur ça
00:47:37mais au contraire
00:47:38il y avait quelque chose
00:47:39qui ressortait
00:47:40d'optimisme pour le futur
00:47:41avec ces enjeux
00:47:42qui doivent nous permettre
00:47:43aussi de mieux vivre
00:47:45et c'était très étonnant
00:47:46de l'entendre
00:47:47de s'exprimer
00:47:48sur ce sujet
00:47:50sur ces sujets
00:47:50comme ça
00:47:52Avec un pape
00:47:53qui prend position également
00:47:54parce que l'une de ses premières phases
00:47:55a été également
00:47:56de lancer un appel
00:47:56à la libération
00:47:57des journalistes
00:47:58qui sont emprisonnés
00:47:59pour avoir dit la vérité
00:48:00dit-il
00:48:01je demande la libération
00:48:03des journalistes emprisonnés
00:48:03pour avoir cherché
00:48:04et raconté la vérité
00:48:05et j'exprime envers eux
00:48:07la solidarité de l'église
00:48:09donc il y a des prises
00:48:10de position très claires
00:48:11très concrets
00:48:12en fait il aurait pu parler
00:48:13de manière assez large
00:48:14j'espère qu'il y aura
00:48:17moins de fin dans le monde
00:48:17ou autre
00:48:18enfin des choses
00:48:18que tous les papes
00:48:20peuvent dire
00:48:20évidemment qu'on souhaite
00:48:21mais là c'était
00:48:22vraiment sur
00:48:23justement sur les journalistes
00:48:25ils commencent par ça
00:48:25avec un message
00:48:27qui peut être entendu
00:48:28pour beaucoup de journalistes
00:48:31aujourd'hui
00:48:32qui ont été arrêtés
00:48:33même
00:48:33on peut penser
00:48:35à des journalistes
00:48:36qui avaient été
00:48:37comme Assange
00:48:38ou autres
00:48:38qui parfois
00:48:39même dans notre monde
00:48:41occidental
00:48:42peuvent être décriés
00:48:43et peut-être
00:48:44qu'ils pensaient aussi
00:48:45à eux
00:48:45et globalement
00:48:46je pense que c'était bien
00:48:47de diffuser ce message
00:48:48de liberté de la parole
00:48:49à la fois sur les réseaux sociaux
00:48:50par les journalistes
00:48:51et par l'intelligence artificielle
00:48:53Père Michel Viau
00:48:53c'est vrai que c'est un appel
00:48:54très concret
00:48:55comme je le disais
00:48:56et puis également
00:48:58il appelle à protéger
00:48:59la liberté d'expression
00:49:00il le dit
00:49:01j'appelle à protéger
00:49:02le précieux bien
00:49:03de la liberté d'expression
00:49:04et de la presse
00:49:05et il peut être
00:49:06pour une communication
00:49:06capable d'écouter
00:49:08et de recueillir
00:49:08la voix des plus faibles
00:49:10qui n'ont pas de voix
00:49:11à l'heure
00:49:12de l'intelligence artificielle
00:49:13c'est un vrai positionnement
00:49:15à ce moment-là
00:49:16c'est un vrai positionnement
00:49:18et qui je trouve
00:49:19enfin qui moi
00:49:20me va droit au cœur
00:49:21en tant que français
00:49:22en tant que français
00:49:24de l'âge que j'ai
00:49:26c'est-à-dire 81 ans
00:49:27et qui est connue
00:49:29la France
00:49:29quand j'étais plus jeune
00:49:30où il y avait
00:49:31une plus grande liberté
00:49:32d'expression
00:49:33et un plus grand débat possible
00:49:35la liberté d'expression
00:49:37aujourd'hui
00:49:37elle a diminué
00:49:39considérablement
00:49:40peut-être que la France
00:49:41est un des pays
00:49:42où on a le moins
00:49:43de liberté d'expression
00:49:44et c'est quand même
00:49:45terrible pour ce pays
00:49:47quand on songe
00:49:48à ce qu'il a été
00:49:50et ce pape justement
00:49:52et bien il ne sera pas
00:49:53le pape des tartes
00:49:55à la crème
00:49:56de sacristie
00:49:57ni le pape
00:49:59des catholiques insoumis
00:50:01parce qu'il y a
00:50:02un catholicisme insoumis
00:50:03aussi
00:50:03non
00:50:04il sera comme je vous l'ai dit
00:50:05le pape de la vérité
00:50:07parce que justement
00:50:08c'est un disciple
00:50:09de saint Augustin
00:50:10et saint Augustin
00:50:12il a été l'homme
00:50:13de la vérité
00:50:14c'est l'homme
00:50:15de la cité de Dieu
00:50:16c'est l'homme
00:50:17de la lutte
00:50:18contre Pélage
00:50:19et contre l'hérésie
00:50:20c'est l'homme aussi
00:50:20des confessions
00:50:21c'est-à-dire l'homme
00:50:23qui n'a pas peur
00:50:23de dire aussi
00:50:24qu'il s'est trompé
00:50:26c'est la vérité
00:50:29et le monde
00:50:30il a besoin de vérité
00:50:31parce qu'il sacrifie trop
00:50:33au paraître
00:50:34au dépend de l'être
00:50:36et lui
00:50:36il va restaurer
00:50:37l'être
00:50:38il va montrer
00:50:39qu'être chrétien
00:50:40c'est avoir le courage
00:50:42d'être
00:50:42en toute vérité
00:50:44devant les autres
00:50:46comme on doit l'être
00:50:47devant Dieu
00:50:48Mon père
00:50:49j'ai le sentiment
00:50:49que vous avez
00:50:49beaucoup
00:50:50beaucoup d'espoir
00:50:51dans ce pape
00:50:52quand on vous écoute
00:50:53je vous ai entendu
00:50:55assez rarement
00:50:55aussi optimiste
00:50:56dans ce que pouvait
00:50:57apporter ce pape
00:50:59ça vient peut-être
00:51:00aussi du fait
00:51:01que j'ai eu
00:51:01le grand privilège
00:51:02puisqu'il se trouve
00:51:03que pour toutes sortes
00:51:05c'était pas fait exprès
00:51:06mais que
00:51:07j'étais à Rome
00:51:09au moment où il a été élu
00:51:10j'étais à Rome
00:51:11au moment où il y a
00:51:12la fumée blanche
00:51:13j'ai vu accourir
00:51:15tous les Romains
00:51:15ça j'avais jamais vu
00:51:16ça de ma vie
00:51:17tous
00:51:17mais alors
00:51:18pour le réveil
00:51:20il y avait sans doute
00:51:21des gens qui ne mettaient
00:51:22pas beaucoup les pieds
00:51:22à l'église
00:51:23mais tout le monde
00:51:24était là
00:51:24et puis surtout
00:51:24j'ai vu apparaître
00:51:25au balcon
00:51:26et parler
00:51:28et nous avions
00:51:30des grands écrans
00:51:32qui nous montraient
00:51:33aussi ce visage
00:51:34ce visage
00:51:36qui nous montre
00:51:38un visage
00:51:39qui est
00:51:40qui est patiné
00:51:42par la prière
00:51:44quand je dis patiné
00:51:46non
00:51:46c'est pas exactement
00:51:48le mot
00:51:48ça pourrait laisser entendre
00:51:50qu'il est
00:51:50puis c'est non
00:51:51il est étonnamment jeune
00:51:54pour l'âge
00:51:55il est jeune
00:51:56il a 62 ans
00:51:57c'est jeune
00:51:58pour un pape
00:51:59mais il est
00:52:00on sent
00:52:01le rôle
00:52:03de la prière
00:52:04et de la contemplation
00:52:05sur son visage
00:52:06c'est pas pour rien
00:52:07qu'il était supérieur
00:52:08quand même
00:52:09des moines augustins
00:52:10pendant un certain temps
00:52:12et
00:52:12on sent
00:52:14cette illumination
00:52:15de la prière
00:52:16c'est ça qui me donne
00:52:17le grand espoir
00:52:18pour résumer
00:52:19peut-être mon père
00:52:20ce que vous dites
00:52:20c'est vrai qu'il a un visage
00:52:21rayonnant
00:52:22c'est vrai que quand on le voit
00:52:23il a un visage
00:52:25il est souriant
00:52:26il dégage quelque chose
00:52:28et pas simplement
00:52:29parce qu'il est pape
00:52:31et forcément
00:52:31ça importe quelque chose
00:52:32mais je trouve
00:52:34qu'il dégage
00:52:35quelque chose
00:52:35en tout cas son visage
00:52:36dégage quelque chose
00:52:37de positif
00:52:37il est naturellement
00:52:40souriant
00:52:40il n'a pas le sourire
00:52:42convenu
00:52:43des ecclésiastiques
00:52:44de métier
00:52:44il n'a pas un sourire
00:52:45de curé
00:52:46voyez-vous
00:52:46et c'est ça
00:52:47qui me fait plaisir
00:52:48il a le sourire
00:52:49un sourire
00:52:51qui nous ouvre
00:52:52les portes
00:52:52de l'au-delà
00:52:53un souvenir d'ailleurs
00:52:55le souvenir
00:52:55le sourire
00:52:56bah oui
00:52:57du successeur de Pierre
00:52:58l'homme habité
00:52:59par la prière
00:52:59vous savez
00:53:00dans le successeur de Pierre
00:53:01quand on lit
00:53:02l'évangile de Jean
00:53:03on voit très bien
00:53:04qu'en fait
00:53:04il est double
00:53:06il y a à la fois Pierre
00:53:07et puis le disciple
00:53:09que Jésus aimait
00:53:09que la tradition
00:53:11a nommé
00:53:12Jean
00:53:13l'évangéliste
00:53:14et bien
00:53:15il y a chez ce pape
00:53:16justement
00:53:17il fait la jonction
00:53:19de ces deux apôtres
00:53:21qui jouent un rôle
00:53:22principal
00:53:23à la fois de Pierre
00:53:24bien sûr
00:53:25il est le successeur de Pierre
00:53:26mais il est aussi
00:53:27Jean
00:53:28le disciple bien-aimé
00:53:29effectivement
00:53:30restez avec nous un instant
00:53:31encore mon père
00:53:31Michel Fayad
00:53:32moi j'ai le sentiment
00:53:33et puisque vous êtes
00:53:34politologue
00:53:34alors je me trompe peut-être
00:53:36mais j'ai le sentiment
00:53:37que plus que jamais
00:53:37on va avoir un pape politique
00:53:39un pape qui va
00:53:40donner son regard
00:53:42son avis
00:53:43sur la société
00:53:44d'aujourd'hui
00:53:44et sur l'état du monde
00:53:45tout à fait
00:53:46certainement
00:53:47et je vais vous dire
00:53:48pourquoi
00:53:48je vous donne la parole
00:53:49dans un instant
00:53:49je posais la question
00:53:50à Michel Fayad
00:53:51et je vous reprends
00:53:52dans un instant
00:53:52tout à fait
00:53:53d'ailleurs dans la presse italienne
00:53:54on disait ce matin
00:53:55est-ce qu'il va
00:53:55est-ce qu'il va prendre
00:53:56un ton pastoral
00:53:57ou un ton politique
00:53:58et il a définitivement
00:54:00eu un ton politique
00:54:01puisqu'il a parlé
00:54:01de la liberté d'opinion
00:54:03la liberté de presse
00:54:04la libération des journalistes
00:54:06qui est prisonnier
00:54:07pour la vérité
00:54:08et donc je pense
00:54:09qu'effectivement
00:54:10le pape est en train
00:54:11de donner
00:54:12un coup de fouet
00:54:13jeune
00:54:14à cette église
00:54:15avec son âge
00:54:16plutôt jeune
00:54:16mais aussi sa pratique jeune
00:54:18on est en train
00:54:18de le voir à l'écran
00:54:19en train de saluer
00:54:19journaliste par journaliste
00:54:21quand même
00:54:21ce que le pape François
00:54:23lui ne pouvait plus faire
00:54:24à la fin
00:54:24en raison de sa maladie
00:54:26et il y a aussi
00:54:28autre chose
00:54:28c'est qu'il a insisté
00:54:30sur la liberté d'opinion
00:54:31des journalistes
00:54:32mais j'aimerais aussi
00:54:33dire que ces derniers jours
00:54:35on a vu aussi
00:54:35le cardinal Sarah
00:54:36s'exprimer sur Twitter
00:54:37et le cardinal Sarah
00:54:38c'est quand même
00:54:39quelqu'un qui est
00:54:39beaucoup plus conservateur
00:54:40et le fait qu'il est
00:54:41en train de s'exprimer
00:54:42en faveur du pape
00:54:43ces derniers jours
00:54:45montre que le pape
00:54:46va être peut-être
00:54:48beaucoup plus ouvert
00:54:48à certaines autres
00:54:50opinions dans l'église
00:54:51donc des opinions
00:54:52plus à droite
00:54:52plus conservatrices
00:54:53ce que ne l'était pas
00:54:55François
00:54:55puisque le pape François
00:54:56lui plutôt écartait
00:54:57ce genre d'opinion
00:54:58je rappelle aussi
00:54:59que le pape Benoît XVI
00:55:00avait fait une certaine
00:55:01réconciliation
00:55:02avec ce qu'on appelle
00:55:03les intégristes
00:55:03et puis le pape François
00:55:05les avait écartés
00:55:05alors on a en direct
00:55:07Emric Pourbet
00:55:07qui est sur place
00:55:08bonjour Emric
00:55:09merci d'être avec nous
00:55:10on disait que c'était
00:55:11un pape très en phase
00:55:12avec son époque
00:55:13un pape qui est très applaudi
00:55:14d'ailleurs
00:55:14on le voit sur les images
00:55:16en même temps
00:55:16qu'on vous entend
00:55:16oui absolument
00:55:18c'est vrai que le pape
00:55:21Léon XIV a réussi
00:55:22d'emblée à établir un rapport
00:55:24très chaleureux
00:55:25avec les journalistes
00:55:27on l'a vu d'ailleurs
00:55:29arriver presque timide
00:55:32et s'asseoir
00:55:33et puis face aux longs applaudissements
00:55:35de la foule
00:55:36c'était une véritable ovation
00:55:37et bien se relever
00:55:39croiser les mains
00:55:41voilà
00:55:42et effectivement
00:55:43en établissant tout de suite
00:55:44un très bon contact
00:55:46et puis sur le fond
00:55:47au cours de son allocution
00:55:48qui a été relativement brève
00:55:50il en a appelé
00:55:51là aussi
00:55:52à une communication
00:55:53qui soit
00:55:53celle de la paix
00:55:55c'est vraiment
00:55:55un de ses maîtres mots
00:55:57depuis les premiers jours
00:55:58de son élection
00:55:59qui ne soit pas
00:56:01justement
00:56:01donc dans l'agressivité
00:56:03mais au contraire
00:56:04de chercher
00:56:04à créer une culture
00:56:05une culture de paix
00:56:06de communion
00:56:07d'amour
00:56:08même en parlant
00:56:09il a parlé de la dignité
00:56:10des plus faibles
00:56:10d'avoir un souci
00:56:12de la dignité
00:56:13des plus faibles
00:56:14et il a longuement
00:56:15remercié
00:56:16les journalistes
00:56:17d'avoir couvert
00:56:18le conclave
00:56:19depuis la mort
00:56:20du pape François
00:56:21et puis jusqu'à son élection
00:56:22voilà
00:56:23donc on peut dire
00:56:24que pour un premier contact
00:56:26avec le monde
00:56:27à travers les médias
00:56:28et bien
00:56:28il s'agit d'un premier
00:56:30le contact a été établi
00:56:31d'une certaine manière
00:56:32voilà
00:56:33il a même plaisanté
00:56:33avec la foule
00:56:34en disant que
00:56:35il fallait attendre
00:56:36avant de l'applaudir
00:56:37qu'il ait terminé son discours
00:56:38mais de fait
00:56:39voilà
00:56:39un discours de communion
00:56:41encore une fois
00:56:42qui n'a pas cherché
00:56:43à approfondir
00:56:44qui avait déjà dit
00:56:45d'ailleurs par le passé
00:56:46à savoir
00:56:47qu'il y avait parfois
00:56:48un hiatus dans les médias
00:56:49entre l'église
00:56:50et une certaine idéologie
00:56:52sur toutes les questions
00:56:53de société
00:56:54et bien là
00:56:55il a plutôt cherché
00:56:56justement
00:56:56la rencontre
00:56:58et la communion
00:56:59avec les journalistes
00:57:00donc on peut dire
00:57:01que
00:57:02le premier contact
00:57:03est bien établi
00:57:04Émeric
00:57:05alors je ne sais pas
00:57:05si vous avez
00:57:05les images
00:57:06de ce qui est en train
00:57:07de se passer
00:57:07en ce moment
00:57:08à l'antenne
00:57:08mais on voit
00:57:09le pape
00:57:10qui est en train
00:57:10de traverser
00:57:11la foule
00:57:13en train de traverser
00:57:14les journalistes
00:57:14et le contact
00:57:15est là
00:57:16enfin
00:57:16c'est vrai
00:57:18qu'on sent
00:57:18qu'il y a une ferveur
00:57:19assez incroyable
00:57:20et il est très à l'aise
00:57:21ce pape
00:57:22qu'on disait timide
00:57:23moi je suis en train
00:57:23de le regarder
00:57:24en même temps
00:57:25et je le trouve
00:57:25très à l'aise
00:57:26finalement
00:57:26avec la foule
00:57:27c'est vrai
00:57:29c'est vrai
00:57:29qu'il a
00:57:30au premier abord
00:57:31une certaine réserve
00:57:32une certaine discrétion
00:57:33mais on sent
00:57:34que progressivement
00:57:36il habite
00:57:36sa charge
00:57:38de pape
00:57:38et effectivement
00:57:40je pense que
00:57:41c'est un homme
00:57:42qui est très
00:57:42à l'écoute
00:57:44et il se met
00:57:45au niveau
00:57:45de ses interlocuteurs
00:57:46il ne les regarde pas
00:57:48forcément de haut
00:57:49malgré sa charge
00:57:50et donc
00:57:51effectivement
00:57:52ça plaît aux journalistes
00:57:53ça plaît au monde
00:57:53des médias
00:57:54et je pense
00:57:56qu'on verra
00:57:56dans les mois qui viennent
00:57:57sur le fond
00:57:58comment est-ce qu'il souhaite
00:57:59positionner
00:58:00mais d'emblée
00:58:02en tout cas
00:58:02effectivement
00:58:03première impression
00:58:04très positive
00:58:05de la part
00:58:05des médias
00:58:06et de la presse
00:58:07en général
00:58:08et avec un positionnement
00:58:09qui est en même temps
00:58:10très politique
00:58:12au sens positif
00:58:13du terme
00:58:13c'est-à-dire
00:58:14quand il dit
00:58:14il faut libérer
00:58:15les journalistes
00:58:16c'est la liberté
00:58:16d'expression
00:58:17quand il dit
00:58:17ne cédez pas
00:58:18à la médiocrité
00:58:19quand il parle
00:58:20de l'intelligence
00:58:21artificielle
00:58:21quand il appelle
00:58:23les journalistes
00:58:24à plusieurs reprises
00:58:25à effectuer leur métier
00:58:27en respectant
00:58:28les règles
00:58:28c'est très politique
00:58:29le discours de ce pape
00:58:31c'est très politique
00:58:32mais ça correspond aussi
00:58:33à sa pensée profonde
00:58:35encore une fois
00:58:36un de ses maîtres mots
00:58:38c'est la paix
00:58:38et donc la paix
00:58:40également par les médias
00:58:41il est très conscient
00:58:42du pouvoir des médias
00:58:44aujourd'hui
00:58:44il l'avait déjà dit
00:58:45en 2012
00:58:46lors d'une intervention
00:58:47au cours du synode
00:58:48des évêques
00:58:48donc voilà
00:58:50il est conscient
00:58:50du pouvoir des médias
00:58:51et je pense qu'il a
00:58:53un style très différent
00:58:54de celui du pape François
00:58:56qui lui aussi
00:58:57on peut dire
00:58:58était très politique
00:58:59mais lui
00:59:01ne se met pas en avant
00:59:02il l'a dit
00:59:03lors de ses premiers discours
00:59:05ce n'est pas lui
00:59:06qu'il faut regarder
00:59:07en premier
00:59:08c'est le Christ
00:59:08qu'il représente
00:59:09sur terre
00:59:10et je crois
00:59:11que dans sa manière d'être
00:59:12il y a justement
00:59:13une certaine
00:59:15réserve
00:59:15de discrétion
00:59:16qui permet la rencontre
00:59:18et c'est ce que sentent
00:59:19les journalistes
00:59:20et pas que les journalistes
00:59:21d'ailleurs
00:59:21parce que toutes les impressions
00:59:22que j'ai pu recueillir
00:59:23sur la place Saint-Pierre
00:59:24depuis ces quelques jours
00:59:26et bien
00:59:26voilà
00:59:27les gens le sentent
00:59:28les fidèles le sentent
00:59:28et moi je fais
00:59:29le pari
00:59:31que les pèlerinages
00:59:32vers Rome
00:59:33vont s'intensifier
00:59:34au cours de cette année
00:59:35pour aller découvrir
00:59:36justement
00:59:37de plus près
00:59:38ce nouveau pape
00:59:39Merci beaucoup
00:59:40Évric Pourbet
00:59:40l'un des envoyés spéciaux
00:59:41de ces news
00:59:42merci d'avoir décrypté
00:59:43ces images
00:59:44qu'on voit en direct
00:59:45bien évidemment
00:59:46avec ce pape
00:59:47permis
00:59:48Michel Vion
00:59:48un pape qui visiblement
00:59:50alors ça semble quasi unanime
00:59:51en tout cas
00:59:51a fait une très forte impression
00:59:53oui absolument
00:59:56alors je pense que
00:59:58si nos éditeurs
01:00:00veulent bien comprendre
01:00:02ce qu'est le pape
01:00:03et aussi ce qu'il dira
01:00:05il ferait qu'il relise
01:00:07la cité de Dieu
01:00:08de Saint Auguste
01:00:09parce que c'est
01:00:10c'est ce qu'il va appliquer
01:00:12je crois que
01:00:13c'est sans aucun problème
01:00:15ce qu'il va appliquer
01:00:16il va montrer
01:00:17à quel point
01:00:19justement
01:00:19c'est ça
01:00:21l'excellence
01:00:22du christianisme
01:00:23le verbe divin
01:00:25ne s'est pas fait livre
01:00:27il s'est fait chair
01:00:28c'est à dire que
01:00:29Dieu est venu
01:00:31habiter parmi nous
01:00:32il veut nous sauver
01:00:34intégralement
01:00:35corps et âme
01:00:36et il veut sauver
01:00:37toute la création
01:00:38et l'annonce
01:00:40de l'église
01:00:41est ce que fait l'église
01:00:42de l'église