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  • il y a 3 jours
François-Xavier Bellamy, député européen Les Républicains, était l'invité de BFM Politique ce dimanche. Il s'est notamment exprimé sur plusieurs thématiques dont les rodéos urbains, l'élection pour la présidence des Républicains entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez ainsi que la guerre en Ukraine.  

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Transcription
00:00Notre invité ce matin c'est François-Xavier Bellamy, merci d'être avec nous, vous êtes député européen, vice-président des Républicains,
00:06à mes côtés ce matin Amandine Attalaya, éditorialiste politique BFM et Ludovic Vigogne de la Tribune Dimanche, notre partenaire.
00:13Alors on a découvert effectivement le pape Léon XIV pour sa première prière dominicale, vous avez entendu, on se demandait si ça allait être un pape politique,
00:20on a déjà la réponse, il appelle à un cessez-le-feu à Gaza, à une paix en Ukraine, il s'adresse directement au grand de ce monde
00:27et il dit plus jamais la guerre, plus jamais. Qu'est-ce que vous pensez de ces premières paroles qu'on a entendues cette semaine
00:34et encore ce matin de ce nouveau pape Léon XIV ?
00:37Au fond il y a une grande cohérence avec le premier message qu'il a porté dans ses premiers mots, il y a quelques jours il avait commencé par cet appel à la paix
00:45et je crois que c'est vraiment le message que le monde a besoin d'entendre aujourd'hui.
00:52Un intellectuel a publié récemment un livre qui s'appelle L'âge des prédateurs, Giuliano da Empoli,
00:57et c'est vrai qu'on a le sentiment de vivre dans un monde où les prédateurs font leur retour,
01:01où la force pourrait primer sur le droit, où le souci de la justice et de la conscience disparaîtrait derrière le pouvoir de la violence.
01:10Je crois qu'on a besoin et ça fait du bien, je pense à tous ceux qui regardent ce pape, qu'il soit chrétien ou non,
01:17ça fait du bien de voir qu'il y a une voie pour appeler à la paix, appeler à la justice
01:23et pour refuser l'expression de cette violence décomplexée qui semble caractériser le monde qui se dessine sous nos yeux.
01:30Qu'est-ce qui vous a marqué justement dans les premiers jours de ce pape ?
01:33On dit que c'est un pape américain, on dit que c'est un pape anti-Trump, est-ce que ce sera le cas ?
01:38Vous savez, je crois qu'il y a toujours une grande tentation qui est de vouloir faire rentrer l'Église dans les catégories de la politique.
01:44L'Église, elle a son rôle à jouer, c'est une institution qui est extérieure à l'exercice politique et partisan
01:52et donc il faut, à mon avis, se garder de vouloir mettre dans des cases les papes et leurs engagements.
01:57Est-ce qu'il n'y a aucun lien entre la présidence Trump et ce choix d'un pape américain néanmoins ?
02:01Je ne pense pas que l'intention du pape soit de rentrer dans le débat politique américain.
02:05Il dira ce qu'il a à dire avec la force de sa parole, parfois à contre-courant, c'est certain,
02:11mais encore une fois, ce serait vraiment... On est dans une émission politique ce matin et la politique a son lieu,
02:17mais je crois que ce serait dommage, d'une certaine façon, de vouloir appauvrir la parole que peut avoir un pape
02:25en la faisant rentrer dans les catégories de la politique partisane.
02:28Mais c'est un homme politique, le pape ?
02:29Non, c'est quelqu'un qui a pour... Je crois que Jean-Marie Guénois le disait très bien à votre antenne il y a un instant.
02:34Il a une mission fondamentale, d'abord vis-à-vis des catholiques, mais aussi vis-à-vis du monde,
02:39qui est de réveiller la voie de la conscience.
02:42Cette exigence de la conscience, c'est, moi je le dis comme professeur de philosophie,
02:46aussi un très grand héritage de la civilisation européenne,
02:50le sentiment que notre action, que nos engagements, que nos choix
02:53doivent être conduits par la préoccupation pour le bien, pour le juste,
02:57pour le sens de la dignité humaine.
02:59Et je ne doute pas qu'il va rappeler cette exigence-là,
03:02il l'a fait ce matin sur la question de l'Ukraine, sur la question de Gaza, sur le sujet des otages.
03:06Je ne doute pas qu'il portera ce message-là.
03:10C'est un message qui doit éclairer, parfois réveiller les politiques,
03:13mais c'est un message qui ne rentre pas dans la controverse politique.
03:16Alors quand il parle de l'Ukraine, quand il parle de Gaza,
03:17qu'il dit plus jamais la guerre, est-ce que ça veut dire la paix à tout prix ?
03:22Ça veut dire que nous avons, bien sûr, le devoir de faire la paix.
03:25Il parle de l'Ukraine en espérant une paix juste et durable,
03:30donc pas n'importe quelle paix, une paix qui soit capable de durer,
03:33qui ne soit pas seulement une sorte d'intermittence entre deux agressions,
03:37et puis une paix qui soit juste et qui permette de garantir
03:40le droit des peuples à déterminer leur avenir.
03:43Je pense que c'est cela que les Ukrainiens espèrent,
03:46c'est cela que l'Europe doit défendre.
03:48Et le pape peut peser là-dessus ?
03:49Et le pape, j'espère, peut peser là-dessus.
03:51On sait que le pape François avait déjà déployé
03:54beaucoup d'efforts de diplomatie.
03:55Même si sa position sur l'Ukraine était contestée,
03:57on a jugé qu'il n'avait pas suffisamment condamné l'invasion russe.
04:01La difficulté de la position dans laquelle se trouve un pape,
04:05c'est qu'il doit justement réussir à faire en sorte
04:08que les deux parties qui sont en conflit se parlent.
04:10C'est toujours, j'imagine, un exercice infiniment délicat.
04:14Mais aujourd'hui, en tous les cas, je crois qu'il n'y a aucune ambiguïté
04:17dans les propos du pape Léon XIV,
04:20qui l'a reconnu clairement, même quand il était encore simple évêque,
04:25et qui le dit aujourd'hui.
04:26Ce qui compte, et je crois que c'est cela qui est en jeu au fond,
04:29ce n'est pas seulement la question de la Russie,
04:31c'est demain la tentation de la Chine à l'égard de Taïwan,
04:34c'est finalement les tentations qui ressurgissent dans le monde
04:37dont nous héritons.
04:38Après la Seconde Guerre mondiale, nos aînés ont construit un monde
04:41dont le principe était qu'il devait être régi par des règles.
04:45Et la première de ces règles, c'est qu'on ne déplace pas des frontières
04:48avec la violence.
04:49Et je crois que le principal défi que nous avons à relever aujourd'hui,
04:53y compris en Europe, c'est de garantir que la violence
04:55ne puisse pas faire le droit.
04:56Et ça, ça suppose qu'on soit capable de s'en donner les moyens,
04:59nous, en France, en Europe, de se donner les moyens
05:01de protéger nos principes et de les protéger d'une manière très détaillée.
05:04Alors justement, le président ukrainien Volodymyr Zelensky
05:07a rassemblé autour de lui, hier à Kiev,
05:09les principaux leaders européens.
05:10Il y avait bien sûr le président Emmanuel Macron,
05:12le Premier ministre britannique, le nouveau chancelier amant,
05:15Frédéric Schmers.
05:16Ils ont posé un ultimatum à Vladimir Poutine.
05:19Ils disaient un cessez-le-feu de 30 jours dès demain
05:21ou alors il y aura une nouvelle sanction.
05:22Vladimir Poutine a répondu, lui, avec une contre-offre
05:25pour dire qu'il était d'accord pour des discussions directes
05:27entre l'Ukraine et la Russie.
05:29Mais pas question d'un cessez-le-feu.
05:30Épilogue ce matin avec justement le président Zelensky
05:32et le président Macron qui disent
05:33non, il n'y aura pas de discussion sans cessez-le-feu.
05:37Est-ce que les Européens n'en demandent pas trop ?
05:40C'est une évidence, Guillaume Daré.
05:43C'est une évidence.
05:44On ne peut pas discuter et notamment,
05:46on ne peut pas avoir une discussion directe
05:48avec quelqu'un qui est en train de vous bombarder
05:50et qui bombarde des populations civiles,
05:52qui bombarde des villes, des quartiers d'habitation.
05:54On ne peut pas avoir une discussion de paix
05:56avec quelqu'un qui continue de faire la guerre.
05:59Parce que, vous savez, j'avais entendu,
06:02y compris autour de la nouvelle administration américaine,
06:04des voix qui disaient finalement
06:05est-ce que les Ukrainiens veulent vraiment la paix ?
06:07Est-ce que ce n'est pas eux qui sont les vatants-guerre ?
06:10Aujourd'hui, on le voit très bien.
06:11C'est Vladimir Poutine qui a voulu cette guerre
06:13et c'est lui qui veut qu'elle se poursuive.
06:16Les Ukrainiens sont prêts à se cesser le feu.
06:18Ils l'appellent, ils le demandent
06:19et on comprend bien pourquoi.
06:20Le jour de Pâques, encore une fois,
06:22il y a eu des victimes civiles
06:24causées par des bombardements russes.
06:27Il y a quelque chose d'intolérable
06:29dans l'idée qu'on puisse ouvrir
06:30une discussion de paix sérieuse et solide
06:32dans un tel contexte.
06:34Amandine.
06:34Si on parvient à un accord de paix,
06:37un cessez-le-feu qui se prolongerait,
06:39est-ce qu'il faut envoyer des troupes européennes
06:41pour sécuriser, des forces européennes
06:43pour sécuriser cet accord de cessez-le-feu ?
06:46Emmanuel Macron dit que c'est la clé
06:48dans le Parisien
06:49et il précise qu'il faut le faire
06:51comme une réassurance dans les airs
06:52ou sur des points stratégiques
06:54éloignés de la ligne de front.
06:55L'Europe doit prendre sa part dans cette garantie
06:58parce que c'est la sécurité de notre continent
07:00qui est en jeu.
07:00Il ne s'agit pas d'envoyer,
07:02que tout le monde soit bien clair là-dessus,
07:04il ne s'agit en aucun cas d'envoyer des soldats
07:06combattre la Russie sur un front ouvert,
07:09mais de garantir la sécurité
07:11retrouvée en Ukraine
07:13après un accord de paix
07:14en déployant des forces militaires.
07:16Maintenant, la vraie question
07:17qui se pose pour nous,
07:18en réalité,
07:19c'est, vous le disiez à l'instant,
07:21est-ce que les Européens ne vont pas trop loin ?
07:22Est-ce que les Européens ont les moyens
07:24de ce travail de dissuasion ?
07:26Et notre devoir aujourd'hui,
07:28c'est de reconstruire notre capacité militaire
07:31parce que, depuis trop longtemps,
07:33les pays européens avaient accepté
07:35de vivre dans une forme de dépendance
07:37à l'égard de leurs alliés américains.
07:39Ça réveille Vladimir Poutine en tout cas,
07:40ça le fait réagir.
07:41Mais ce qui compte,
07:42c'est que ça nous réveille surtout.
07:43Ce qui compte,
07:44c'est que les Européens,
07:44aujourd'hui, se réveillent
07:46et comprennent qu'ils ne peuvent plus
07:47rester dans cette dépendance.
07:48Si les Américains disent,
07:49nous, on ne participe pas
07:50à sécuriser un cessez-le-feu,
07:51est-ce qu'on peut le faire seul,
07:52nous, les Européens ?
07:53Clairement, je pense qu'aujourd'hui,
07:54nous avons besoin de la garantie américaine.
07:56C'est indispensable.
07:58Et nous devons nous donner les moyens
07:59de pouvoir, demain,
08:01mais ça va prendre du temps,
08:02de pouvoir, demain,
08:04décider de notre destin
08:05sans leur demander leur avis.
08:07Mais aujourd'hui,
08:08nous sommes confrontés
08:09à l'expérience de cette dépendance.
08:10L'an dernier,
08:11les Européens ont acheté
08:1279% de tout leur matériel militaire
08:15à l'extérieur de l'Europe,
08:17dont 63% aux États-Unis.
08:19Et je me suis battu au Parlement européen
08:21en portant un texte très important
08:23qui s'appelle EDIP,
08:24un texte sur l'industrie de défense en Europe
08:26pour renverser cette dépendance.
08:28Et on a gagné ce combat.
08:29C'était il y a quelques jours
08:30au Parlement européen.
08:31On a fait voter un texte
08:32qui dit que maintenant,
08:34l'Europe investira
08:35dans les moyens de notre défense
08:37si seulement
08:38ces armements sont composés
08:40à 70% de composants européens
08:42conçus en Europe
08:44et entièrement souverains
08:46dans leur utilisation.
08:47C'est un renversement complet
08:48de cette logique.
08:49C'est déjà un immense travail,
08:50un immense combat
08:51qui a été gagné
08:52au cours de ces derniers mois.
08:54Je suis très fier de ça.
08:55Mais encore une fois,
08:56maintenant,
08:56la clé,
08:57c'est de le déployer concrètement.
08:59Et on a d'ailleurs,
08:59nous, Français,
09:00une très grande carte à jouer là-dedans,
09:01y compris d'un point de vue industriel.
09:02Ça peut être une grande chance pour nous
09:04parce que la France
09:04a été depuis longtemps
09:05pour son industrie,
09:07pour son armée,
09:08le pays d'Europe
09:08qui incarnait le plus
09:09cette capacité d'automobile.
09:10François-Xavier Bellamy,
09:11dans un instant,
09:11vous nous direz
09:12si à vos yeux,
09:13nous avons engendré,
09:14je cite,
09:14« C'est une société de barbares ».
09:16C'est ce que dit Bruno Retailleau
09:17après ce rodéo tragique
09:19avec un pompier
09:20qui s'est fait effectivement écraser.
09:22Puis vous nous direz
09:23si vous êtes favorable
09:24à un référendum.
09:25C'est ce que pourrait annoncer
09:26Emmanuel Macron
09:26dès mardi.
09:28C'est en tout cas
09:28Ludovic Vigogne
09:29qui l'a écrit ce matin
09:30dans la tribune dimanche.
09:30A tout de suite.
09:32Politique,
09:32notre invité,
09:33François-Xavier Bellamy.
09:34Merci d'être avec nous,
09:35député européen,
09:36vice-président des Républicains.
09:38Ce drame qui s'est déroulé
09:39effectivement hier
09:40à Evian-les-Bains,
09:41un rodéo urbain
09:41avec un pompier
09:42qui a été fauché délibérément
09:44par un jeune de 19 ans
09:46multirécidiviste
09:47qui est même allé
09:47jusqu'à lui cracher dessus
09:49après l'avoir fauché,
09:50à cracher sur les personnes
09:52qui lui venaient en secours
09:54et lui prodiguaient des soins.
09:55Bruno Retailleau
09:56a immédiatement réagi.
09:57Il s'est rendu sur place.
09:58Il évoque, je cite,
09:59« une société qui a engendré
10:00une fabrique de barbares ».
10:02Un barbare,
10:03on a regardé la définition,
10:04c'est précisément,
10:05je cite,
10:06« celui qui n'est pas encore
10:07ou qui n'est plus civilisé ».
10:09Est-ce que Bruno Retailleau
10:10va trop loin
10:11quand il emploie ses mots
10:12après ce drame ?
10:14Parce que vous trouvez
10:15que c'est l'expression
10:15de la civilisation
10:16de cracher sur la personne
10:18qu'on vient de faucher
10:19volontairement ?
10:21Il a parfaitement raison.
10:24Et moi, je le dis depuis,
10:25je partage le sentiment
10:27de Bruno Retailleau,
10:28je le dis depuis des années,
10:30j'ai publié en 2014
10:31un livre sur la crise de l'école.
10:33Et dans ce livre,
10:34je parlais déjà
10:35de cette réalité
10:36de l'ensauvagement
10:37auquel nous sommes confrontés,
10:39de cette sauvagerie
10:41qui fait qu'aujourd'hui,
10:41la vie ne vaut plus rien.
10:43Dans cette situation terrible...
10:45Ce sont des sauvages
10:45qui ont fait ça ?
10:46C'est le résultat
10:47d'un ensauvagement.
10:48Et cet ensauvagement,
10:50c'est bien sûr
10:50le crime de cet individu
10:52qui doit être
10:53sévèrement puni.
10:55Mais c'est aussi
10:55la faillite d'un État.
10:57C'est une faillite collective.
10:59Et c'est une faillite
11:00très profonde.
11:01Parce que cet ensauvagement
11:02ne vient pas de rien.
11:04Il ne vient pas de causes
11:06qu'il serait impossible
11:08d'identifier.
11:09La faute à qui ?
11:10Il y a, je crois,
11:11deux grands problèmes
11:12qui se rejoignent
11:13dans cette histoire.
11:14Deux problèmes majeurs.
11:15Parce que ça n'est pas
11:16un fait isolé.
11:16Si c'était un fait isolé,
11:17on pourrait se dire
11:18que c'est d'une certaine manière
11:20la situation
11:21d'une personne isolée,
11:24un individu particulier
11:26au marge de la société.
11:27Non.
11:27Le même soir,
11:29dans un rodéo urbain,
11:30également un jeune
11:30de 23 ans
11:31a été délibérément tué.
11:33La semaine dernière,
11:34c'est un élu
11:35qui a été agressé
11:37parce qu'il avait tenté
11:37de mettre fin
11:38à un rodéo.
11:39Il y a 48 heures
11:40à Bordeaux,
11:40la police a essayé
11:41de dissiper
11:42un rodéo de 1000 personnes.
11:43La faute à qui ?
11:44La faute au fait
11:45que pendant des années,
11:46d'abord,
11:47nous avons assisté
11:48à l'impunité progressive
11:51de ceux qui se rendent
11:53coupables de crimes
11:54ou de délits.
11:55Et notamment
11:56chez les plus jeunes.
11:57La droite a été au pouvoir
11:57pendant une bonne partie
11:58de ces dernières années.
11:59Mais c'est une faillite collective.
12:01Je n'ai aucun problème
12:01pour assumer
12:02que c'est d'une certaine manière
12:04très loin
12:05qu'il faut trouver
12:05les causes
12:06de ce qui se produit aujourd'hui.
12:07Ça n'enlève rien
12:08au fait que,
12:09malheureusement,
12:10l'impuissance
12:10de notre chaîne pénale
12:11a été très considérablement
12:14aggravée
12:14depuis la présidence
12:15de François Hollande
12:16jusqu'à aujourd'hui.
12:18La vérité,
12:18c'est que
12:19qui a défait
12:20les peines planchées ?
12:21Oui, mais là,
12:22sur les rodéos,
12:23François-Xavier Bellamy,
12:23il y a une loi
12:24qui est déjà très sévère
12:25qui a été votée en 2018.
12:26Donc, concrètement,
12:27on fait quoi de plus ?
12:28Mais ce n'est pas seulement
12:29les rodéos.
12:29Oui, mais sur les rodéos,
12:31précisément,
12:31qu'est-ce qu'on pouvait faire
12:32de plus ?
12:32L'individu,
12:33parce que c'est quand même important,
12:34l'individu qui a attaqué
12:35ce pompier volontairement,
12:37rappelons-le,
12:37et qui lui crache dessus
12:38alors qu'il est à terre,
12:39cet individu a été déjà
12:40condamné à plusieurs reprises.
12:43Il était en train
12:44d'être soumis
12:45à une procédure judiciaire
12:46et devait être présenté
12:48pour consommation
12:49et trafic de stupéfiants
12:50à des juges
12:50dans quelques jours seulement.
12:53Il s'était vu retirer
12:54son permis de conduire
12:55pour conduite
12:56sous stupéfiants.
12:57On voit très bien
12:58qu'en réalité,
12:59le fait d'avoir été
13:00plusieurs fois condamné
13:01sans que cela ne conduise
13:02réellement à une sanction
13:04effective,
13:05cette situation-là
13:06est la cause
13:07de cette accélération
13:08dans la délinquance.
13:09Il faut faire l'exact inverse
13:11de ce qu'on fait
13:11aujourd'hui en France.
13:12Aujourd'hui,
13:12pour aller en prison,
13:13il faut avoir déjà
13:14récidivé plusieurs fois.
13:15Il faut des peines de prison,
13:17même courtes,
13:18mais très rapides,
13:18immédiatement après
13:19le premier délit grave.
13:20Immédiatement.
13:21Et c'est comme ça
13:21qu'on sortira de cette crise.
13:23Après ce drame,
13:24Laurent Wauquiez a demandé
13:25la présomption
13:25de légitime défense
13:27pour les forces de l'ordre
13:27pour qu'elle n'ait plus peur
13:29de rétablir l'ordre
13:29et protéger les Français,
13:31quoi qu'il en coûte.
13:32Quoi qu'il en coûte,
13:33ce n'est pas une expression
13:34qui ouvre la porte
13:35à tous les dérapages,
13:36à tous les excès ?
13:37Non, mais le coût,
13:37il est payé aujourd'hui
13:38par la société française
13:39tout entière
13:40et le coût,
13:41il est exorbitant.
13:42Ce qui coûte aujourd'hui
13:43à la France,
13:44c'est ce qui est payé.
13:47Ce sont les larmes
13:48de tous ceux
13:49qui entourent ce pompier,
13:51ses proches,
13:52sa famille,
13:52de tous ceux
13:53qui sont en train
13:54de perdre un frère,
13:55un enfant,
13:56un camarade
13:57qui est en train
13:57de lutter
13:58sur son lit d'hôpital
14:01pour tenter de survivre.
14:02Le coût,
14:03c'est la souffrance
14:04que vivent aujourd'hui
14:05tous les Français
14:06qui subissent
14:07cette spirale de violence
14:08que rien ne peut endiguer.
14:10Quand un ancien ministre
14:11de l'Intérieur
14:11vient nous expliquer maintenant
14:13qu'il n'y a plus
14:14un endroit sûr en France,
14:15je dis que le prix maintenant,
14:16c'est les Français
14:17qui le payent.
14:18Et donc oui,
14:18il faut sortir de cette spirale.
14:19On est d'accord avec Gérald Darman
14:20en l'occurrence
14:20qui avait dit cela.
14:21Le vrai problème,
14:22c'est qu'est-ce qu'on fait
14:23maintenant pour sortir de ça ?
14:24Et la deuxième cause profonde
14:27de cette situation-là.
14:27La première,
14:28c'est l'impunité
14:29qui vient de l'incapacité
14:30de notre chaîne pénale
14:31à assurer une réponse efficace
14:33en termes de sanctions.
14:34Le deuxième problème
14:35majeur, essentiel, vital,
14:37c'est celui de l'éducation.
14:39C'est l'école.
14:39Et je le redis,
14:40on n'arrive pas
14:41à cette situation-là
14:42sans qu'on ait laissé faire
14:43en effet la barbarie.
14:45La barbarie,
14:46elle ressurgit partout
14:47où la culture
14:47n'est plus transmise.
14:48Ça fait des années
14:49que notre système scolaire
14:51est en train de s'effondrer
14:51sur lui-même
14:52et ça fait des années
14:53qu'on s'étonne
14:53de voir ressurgir
14:54partout où on n'a pas su enseigner,
14:57partout où l'autorité
14:57du professeur
14:58n'a pas été respectée.
14:59François-Xavier Bellamy,
15:01cette question de l'éducation,
15:02ça pourrait peut-être
15:03être l'une des questions
15:04qu'Emmanuel Macron posera
15:05dans le référendum
15:06qu'il semble vouloir
15:08proposer aux Français
15:09à l'automne.
15:09C'est ce que vous écrivez,
15:10Ludovic Vigogne,
15:11ce matin dans les colonnes
15:12de la Tribune dimanche.
15:13Il va s'exprimer mardi soir.
15:14On va venir dans un instant
15:15au thème.
15:16Mais d'abord,
15:16sur la forme,
15:17ça pourrait être
15:17un seul bulletin
15:18avec trois questions.
15:19Est-ce que c'est une bonne idée,
15:21une bonne formule ?
15:22Écoutez,
15:23un référendum,
15:23c'est un outil constitutionnel
15:24déterminant.
15:25Je crois qu'il faut retrouver
15:26l'usage du référendum.
15:27Il faut le retrouver
15:28plus fréquemment.
15:29Si on a plusieurs questions
15:30à poser aux Français,
15:31on organise plusieurs référendums.
15:33Ce n'est pas plus compliqué que ça.
15:34Mais ce qui me frappe,
15:35c'est que ceux qui aujourd'hui
15:36nous parlent d'organiser
15:37des référendums
15:38sont ceux qui nous ont empêchés
15:39de les proposer aux Français
15:41sur les sujets
15:42sur lesquels pourtant
15:42ils attendent désespérément
15:44de pouvoir enfin s'exprimer.
15:45La droite a proposé
15:47les parlementaires
15:48et les républicains
15:49depuis des années maintenant.
15:51Nous avons mis sur la table
15:51la proposition d'un référendum
15:53sur l'immigration.
15:54Ce référendum a suscité
15:55l'opposition
15:56de tous les groupes macronistes
15:59et ensuite,
15:59pour terminer,
16:00la censure du Conseil constitutionnel.
16:01Je crois que les Français
16:02ne comprendraient pas
16:03un seul instant aujourd'hui
16:04qu'on leur demande leur avis
16:05par référendum
16:06sur les rythmes scolaires
16:07alors qu'on leur refuse
16:08de s'exprimer
16:09sur la question migratoire.
16:10Le référendum sur l'immigration
16:11c'est une clé
16:12pour déverrouiller
16:13tous les blocages
16:14et jurisprudentiels.
16:15qui sont aussi en cause.
16:17Un domaine qu'on évoquait juste avant.
16:17Les trois questions
16:18ce n'est pas la bonne méthode.
16:19Vous dites une question,
16:20un référendum.
16:21Mais la vérité
16:22c'est que ce serait
16:22même légalement,
16:23je lisais dans la tribune dimanche
16:25ce matin un article
16:26qui nous explique
16:26que pour faire un référendum
16:28à plusieurs questions
16:29il faut en réalité
16:29sortir du cadre légal
16:31prévu par la constitution.
16:33Je crois que si on accepte
16:34de sortir du cadre légal
16:35prévu par la constitution
16:36pour faire un référendum
16:37alors faisons un référendum
16:38sur l'immigration
16:39puisque c'est exactement ça
16:40qu'on nous avait autorité.
16:41Mais interroger les Français
16:42sur leur quotidien
16:43comme le fait le chef de l'État
16:44pour vous ça vous paraît
16:45un gadget parmi les sujets
16:46sur lesquels
16:46ils pourraient leur demander
16:48leur avis
16:48il y a l'accès
16:50aux réseaux sociaux
16:51pour les plus jeunes
16:52les moments solos
16:54la fin de vie
16:55le travail et son financement
16:57pour vous
16:58il n'y a aucun de ces sujets-là
16:59qui mérite
16:59qu'on consulte les Français ?
17:00Mais tous sont des sujets
17:02très importants.
17:03La question par exemple
17:04de l'accès des mineurs
17:05aux réseaux sociaux
17:06pour moi c'est un sujet majeur
17:08et au Parlement européen
17:09je porte
17:10et je l'ai dit
17:10cette semaine
17:11dans l'hémicycle à Strasbourg
17:12un travail indispensable
17:14pour imposer aux réseaux sociaux
17:16pour commencer
17:17de vérifier l'âge
17:18de ceux
17:18qui créent un compte
17:20sur leur plateforme.
17:21Je pense à TikTok
17:21aujourd'hui
17:22on est supposé
17:23ne pas pouvoir créer
17:24un compte TikTok
17:24en dessous de 13 ans
17:25en réalité on sait que
17:27déjà à 7-8 ans
17:28une grande partie des jeunes
17:29ont déjà un compte sur TikTok
17:31donc sortons de cette hypocrisie
17:32commençons par là
17:33et ensuite je pense
17:34qu'il faudra aller plus loin
17:35et conditionner l'accès
17:36aux réseaux sociaux
17:37à une véritable minorité
17:39qui soit définie par la loi
17:41mais ça c'est un sujet
17:42dont les parlements
17:42peuvent se saisir.
17:43François-Xavier Bellamy
17:44la vérité c'est pourquoi
17:45pardon
17:45pourquoi est-ce qu'on a besoin
17:46d'un référendum sur l'immigration ?
17:48Parce qu'on est devant
17:48tellement de blocages
17:49jurisprudentiels
17:50que demander aux français
17:52de trancher ce débat
17:54c'est rendre au peuple
17:55souverain
17:56le dernier mot
17:57sur cet enjeu.
17:58On n'a pas besoin
17:59d'un référendum
17:59pour que les parlementaires
18:01se saisissent
18:01de ce qui est de leur responsabilité.
18:03Sur la fin de vie
18:04par exemple
18:04François-Xavier Bellamy
18:05on sait que ça divise profondément
18:07la société française
18:08et les politiques
18:08est-ce que le référendum
18:09c'est une bonne méthode
18:10pour trancher ce sujet
18:11et ce débat ?
18:13Moi je crois que le parlement
18:14est un lieu naturel
18:15parce qu'il est l'expression
18:16de la volonté des français
18:18c'est un lieu naturel
18:19pour trancher
18:20des décisions comme celle-là.
18:22Encore une fois
18:22le référendum
18:22Vous avez peur d'un référendum
18:23sur la fin de vie ?
18:24Mais pas du tout.
18:26Quelle est la valeur ajoutée
18:27d'un référendum ?
18:28Le but d'un référendum
18:29c'est quand on touche
18:31à des blocages politiques majeurs
18:33de venir devant
18:35le peuple français
18:36souverain
18:37pour qu'il puisse avoir
18:38le dernier mot.
18:39C'est évidemment le cas
18:40sur la question de l'immigration.
18:41Pourquoi est-ce qu'on refuse ?
18:42Mais sur la question
18:42de la fin de vie
18:43pourquoi pas le défendre
18:43Vous avez peur d'un référendum
18:44sur l'immigration ?
18:45On peut considérer
18:45sur la fin de vie
18:46comme c'est un choix
18:47en conscience
18:48comme vous dites
18:49un choix extrêmement personnel
18:50et intime
18:51ça peut peut-être
18:52être un biais intéressant
18:53le référendum
18:54précisément sur la fin de vie.
18:56Je ne dis pas
18:56que la question
18:57n'est pas intéressante
18:58qu'elle n'est pas importante
18:59qu'elle n'engage pas
19:00la conscience
19:02de tous les français.
19:03On peut imaginer
19:04un référendum.
19:05Pourquoi pas ?
19:05Mais le sujet
19:06qui me paraît
19:07le plus urgent
19:08à trancher par référendum
19:09c'est le sujet
19:10qui est prisonnier
19:12d'un blocage politique
19:13manifeste.
19:14Et moi j'observe
19:15que ceux qui se montrent
19:16tellement allant
19:17pour proposer
19:17un référendum
19:18sur la fin de vie
19:19alors qu'on a
19:19une discussion parlementaire
19:21en cours
19:21en ce moment même
19:22exactement sur ce sujet
19:24sont ceux qui refusent
19:25de donner la parole
19:26aux français
19:26sur la question
19:27que pourtant
19:28ils pourraient parvenir
19:29à débloquer
19:29par leur vote souverain
19:31dans les urnes.
19:31Et si le chef de l'État
19:32choisit d'autres thèmes
19:33que celui pour lequel
19:36vous plaidez
19:37qu'est l'immigration
19:38s'il choisit
19:38des thèmes de la société
19:39il faudra boycotter
19:40ce référendum ?
19:41Non on participera
19:42évidemment à un débat
19:43référendaire
19:44quel qu'il soit
19:44et quel que soit
19:45le choix que le chef
19:46de l'État voudra faire
19:47mais je le redis
19:48je crois
19:49et d'ailleurs
19:49une majorité de français
19:50aujourd'hui certainement
19:51est de cet avis
19:52je crois que le grand danger
19:54ce serait qu'après avoir
19:55privé les français
19:57de référendum
19:57depuis si longtemps
19:58parce que ça fait très longtemps
19:59maintenant qu'on n'a pas vécu
20:00de référendum
20:01et que notre démocratie
20:02vit toujours sous
20:03d'une certaine manière
20:04l'ombre portée
20:05de la blessure de confiance
20:07qu'a constitué
20:08le référendum de 2005
20:09après avoir
20:11oublié le référendum
20:13pendant si longtemps
20:14on ne l'utilise
20:15plus que comme un gadget
20:16pour occuper l'opinion
20:17au lieu d'en faire
20:18vraiment ce qu'il doit être
20:20l'occasion
20:20de trancher des débats de fond
20:21François-Xavier Bellamy
20:22dans une semaine
20:23les adhérents des républicains
20:26seront en train de voter
20:27pour leur nouveau président
20:28vous soutenez Bruno Rotaillot
20:30c'est donc un duel
20:31entre Bruno Rotaillot
20:32et Laurent Wauquiez
20:33Laurent Wauquiez
20:33qui juge ce matin
20:34dans les colonnes
20:35de nos confrères du Parisien
20:36que Bruno Rotaillot
20:36est l'otage d'Emmanuel Macron
20:38et de François Bayrou
20:38avoir dit-il
20:39un président des républicains
20:41qui est en même temps
20:41membre d'un gouvernement
20:42macroniste
20:42conduit évidemment
20:43à la dilution
20:44dans le macronisme
20:45et à la fin de la droite
20:46qu'est-ce qui nous garantit
20:47qu'est-ce qui garantit
20:48aux adhérents des républicains
20:50que Bruno Rotaillot
20:51sera indépendant ?
20:52Mais parce que je pense
20:53qu'il voit tout ce qu'il l'est
20:54tous les français
20:55voient bien que Bruno Rotaillot
20:56ne se laisse dicter
20:58ni sa parole
20:58ni son action
20:59par aucune espèce
21:01de dilution
21:02dans le macronisme
21:03quel qu'il soit
21:04vous le disiez à l'instant
21:05en évoquant cette
21:06tragédie
21:08ce rodéo
21:09que nous avons tous
21:11vu avec
21:11avec effroi
21:13Bruno Rotaillot
21:14a-t-il modéré sa parole
21:15a-t-il tu
21:16quelque chose
21:17qu'il pensait ?
21:17Non
21:17vous l'avez dit
21:18il va très loin
21:19il parle de ce risque
21:20de barbarie
21:22qui traverse la société
21:23et même si ça doit choquer
21:24et bien je crois
21:25que c'est ce qui fait
21:26qu'aujourd'hui
21:26il rencontre un vrai écho
21:27dans l'opinion
21:28c'est que Bruno Rotaillot
21:29ne fait pas comme si
21:30tout était normal
21:31aujourd'hui
21:31comme ministre de l'Intérieur
21:32il n'a pas tous les moyens
21:34d'agir
21:34parce que nous n'avons pas encore
21:35une majorité politique
21:36pour changer la loi
21:37comme il le faudrait
21:38sur les sujets essentiels
21:39pour la sécurité des français
21:40mais au moins
21:42il ne fait pas
21:42comme si
21:43il ne laisse pas passer
21:45il ne sombre pas
21:46dans le déni de réalité
21:47et c'est cette indépendance
21:48qui fait que les français
21:49ont reconnu sa valeur
21:50dans ce gouvernement
21:51Est-ce que pour
21:52l'élection présidentielle
21:54qui suivra
21:54pour 2027
21:55vous souhaitez
21:57que le plus fort
21:58à droite
21:59et au centre
22:00soit celui qui y aille
22:02alors auquel cas
22:02pour l'instant
22:03c'est Edouard Philippe
22:03dans les sondages
22:04et est-ce que vous
22:06le suivriez
22:07si c'était
22:07toujours le cas
22:09à l'approche de l'élection
22:10Moi je crois
22:11qu'on a deux ans
22:12devant nous
22:12Si vous considérez
22:13parenthèse
22:14qu'Edouard Philippe
22:14est à droite
22:15et votre famille politique
22:16C'est une vraie question
22:17quand on regarde le bilan
22:18Moi je ne crois pas
22:19que l'avenir de la France
22:20ce soit de fermer
22:21des centrales nucléaires
22:22d'augmenter la dette publique
22:24et de créer
22:25des tensions sociales
22:26majeures
22:26en punissant
22:28les automobilistes
22:29avec une écologie
22:30parfaitement idéologique
22:32Donc la vraie question
22:34c'est
22:34qu'est-ce qu'on veut
22:34maintenant pour l'avenir
22:35je ne suis pas
22:37jamais
22:37tombé
22:39dans le macronisme
22:40je n'y ai jamais cru
22:41parce que je n'ai jamais cru
22:42au en même temps
22:43et notre devoir
22:44aujourd'hui
22:44c'est de sortir
22:45du en même temps
22:46qui a fait tant de mal
22:47à la France
22:47C'est-à-dire
22:48ceux qui ont travaillé
22:48à droite avec les macronistes
22:50sont bannis de la droite
22:51pour toujours ?
22:51Non
22:52la question c'est
22:52comment
22:53si certains veulent rejoindre
22:55demain
22:55soutenir
22:56le projet d'une droite
22:58qui assume
22:59de défendre de nouveau
23:00la clarté
23:01d'une ligne
23:02nécessaire au pays
23:03je crois qu'il faudra
23:04que les électeurs
23:05qui soutiendront
23:07ce projet
23:07reviennent de partout
23:09qu'ils reviennent
23:10de ceux qui ont peut-être
23:12voté pour Emmanuel Macron
23:13dans le passé
23:13ceux qui ont peut-être
23:14voté pour Marine Le Pen
23:16ou pour Éric Zemmour
23:17il faudra que
23:17des électeurs de droite
23:19retrouvent
23:20la formation politique
23:22qui pourra les représenter
23:24pour rendre à la France
23:25la majorité
23:25dont elle a besoin
23:26pour sortir de la crise
23:27qu'elle traverse
23:28et ça
23:28ça suppose que
23:29pendant les deux ans
23:30qui viennent
23:30nous consacrions
23:31tout notre effort
23:32à reconstruire
23:33une famille politique
23:34qui soit claire
23:35dans ses convictions
23:35qui soit déterminée
23:37dans l'action
23:37et je crois que c'est
23:38ce que nous ferons
23:39autour de Bruno Retailleau
23:39en attendant le rendez-vous
23:41décisif de 2027
23:42ce matin dans les colonnes
23:43du Parisien
23:43Laurent Wauquiez
23:44appelle à un grand
23:45rassemblement de la droite
23:46de Gérald Darmanin
23:47à Sarah Knafow
23:48ça vous irait ?
23:50duquel des deux
23:50vous vous sentez
23:51plus proche de Gérald Darmanin
23:52ou de Sarah Knafow ?
23:53je viens de vous le dire
23:54exactement dans ces termes-là
23:55je peux le répéter
23:56je crois qu'il faudra
23:56que les électeurs
23:57reviennent
23:58vers la formation politique
23:59qui sera de nouveau
24:01capable de les représenter
24:02les électeurs de droite
24:03vous savez
24:04il faut le reconnaître
24:05avec lucidité
24:06avec humilité
24:07pendant les dernières années
24:10ils ont pu avoir
24:11le sentiment
24:12que la formation politique
24:13qui avait pour mission
24:14de les défendre
24:15ne leur ressemblait plus
24:17ne les représentait plus
24:18à nous de faire
24:19le travail nécessaire
24:19à nous de nous retrousser les manches
24:21pour qu'ils aient de nouveau confiance
24:23et que nous puissions
24:24les réunir et les rassembler
24:25si vous êtes d'accord
24:26avec ce que dit Laurent Wauquiez
24:27finalement
24:27quelle est la différence
24:28entre Laurent Wauquiez
24:28et Bruno Rotaillot ?
24:30c'est une chance
24:30d'avoir une diversité de talents
24:32et au fond je crois
24:33que c'est une chance aussi
24:34de constater dans cette élection
24:35alors pourquoi plutôt
24:36Bruno Rotaillot que Laurent Wauquiez ?
24:37c'est une chance
24:37de constater dans cette élection
24:38qu'il n'y a pas de
24:39droite irréconciliable
24:40oui c'est vrai
24:41il n'y a pas de fracture insurmontable
24:43pourquoi plutôt Bruno Rotaillot
24:44que Laurent Wauquiez ?
24:49cette campagne
24:50qui est en train de se terminer
24:51avec un regard rétrospectif
24:52il y a trois mois
24:53tout le monde nous disait
24:54ça va être la guerre des chefs
24:55vous vous en souvenez certainement
24:56il va y avoir du sang sur les murs
24:58la droite va se déchirer
24:59comme elle en est la spécialiste
25:00la campagne de Laurent Wauquiez
25:00n'a pas été traindre
25:01honnêtement
25:02aujourd'hui ce que je vois
25:03c'est que chacun a pu faire valoir
25:05ses arguments
25:05d'une manière exigeante
25:07mais paisible
25:08et que demain
25:09et c'est ça qui compte
25:09le 18 mai
25:10nous serons tous finis
25:12derrière celui qui nous dirige
25:13merci à vous

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