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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2025-05-03##
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00:00Sud Radio, faut que ça change, Anthony Martin-Smith.
00:03Faut que ça change sur Sud Radio, chaque semaine à 20h30, ici.
00:07Et merci d'être toujours plus nombreux et nombreux à nous rejoindre.
00:11Une spéciale rugby ce soir sur Sud Radio.
00:14Alors pas une rugby comme vous avez l'habitude de l'entendre le samedi, mais une rugby fauteuil.
00:19Mathéo Lamblot à mes côtés, bonjour Mathéo.
00:21Bonjour Anthony.
00:21Avec Jason Jobert, ancien de Vivre FM. Bonjour Jason.
00:25Bonjour Anthony.
00:25Pour la deuxième fois dans l'équipe, merci d'être autour de la table.
00:29On va accueillir nos invités, mais juste après la chronique « Les changements à la une » sur Sud Radio.
00:36Agissons ensemble pour une société plus juste.
00:39L'association APF France Handicap présente...
00:43Sud Radio, les changements à la une.
00:45« Les changements à la une » avec Mathéo Lamblot ce samedi 3 mai 2025.
00:51Une success story pour cette équipe de France.
00:53J'en parlais juste à l'instant de rugby fauteuil, Mathéo Lamblot.
00:57Et oui Anthony, Cocorico j'ai envie de vous dire.
01:00Pardon ?
01:01Cocorico oui.
01:02L'équipe de France de rugby fauteuil est devenue championne d'Europe pour la troisième fois consécutive.
01:08Après un parcours sans faute, les Français ont battu la semaine dernière en finale le Danemark sur le score de 53 à 49.
01:15Nous reparlerons donc de ce succès lors de cette émission avec notamment Oriane Devalière, joueuse de cette équipe de France et une pléiade d'invités exceptionnels.
01:24Eh bien Sud Radio s'en félicite et puis se félicite d'autant plus d'être partenaire de la prochaine édition de Inclusive d'AQ aura lieu à la Défense Arena le 14 mai prochain.
01:33Il se concentrera autour de six axes dont la santé et le handicap afin de savoir comment répondre aux attentes sociétales et mettre en oeuvre des actions concrètes pour construire un avenir plus solidaire.
01:46Plus de 5000 participants sont attendus pour assister à 120 sessions et animations.
01:51Parmi les intervenants il y aura du bon monde, parmi eux l'animatrice de radio et de télévision Eglantine Emeyer ou encore la journaliste et philosophe Julia De Funès.
02:01L'intégralité de la programmation de cette journée organisée par les Echos et le Parisien dont Sud Radio est partenaire est à découvrir sur le site internet www.inclusiveday.com
02:12Et comment ça se fait que vous avez la voix cassée comme ça Mathéo Lomblo ?
02:14J'ai un peu trop crié.
02:15Ah oui parce que votre équipe est championne.
02:17Votre équipe de football est championne dans les Ardennes, bravo à elle.
02:21Agissons ensemble pour une société plus juste.
02:25L'association APF France Handicap vous a présenté
02:28Sud Radio, les changements à la une.
02:34Et oui, la Marseillaise pour cette équipe de France de rugby fauteuil qui pour la troisième fois consécutive remporte ce titre de championne d'Europe.
02:43Et pour en parler aujourd'hui, Riyad Salem, joueur de l'équipe de France et cofondateur de l'équipe Capsa Paris.
02:50Bonsoir, merci d'être là. Je suis très content de t'avoir ici à tes côtés.
02:56William Ibert qui a été coach de cette équipe de France pendant cinq ans et qui désormais est manager sport de l'équipe Capsa.
03:03Bonsoir, William.
03:04Bonsoir, Anthony.
03:05Merci à vous, en tout cas messieurs, d'être ici avec nous.
03:09Une spéciale Sud Radio Rugby Fauteuil si vous nous rejoignez sur Sud Radio.
03:15Mais avant ça, on va se tourner vers quelqu'un que vous connaissez bien, Riyad Salem et vous, William Ibert.
03:22Elle s'appelle Anne-Elisabeth d'Acremont.
03:24Bonsoir, Anne-Elisabeth.
03:26Bonsoir.
03:27Alors, ce n'est pas pour quelque chose de très réjouissant que nous vous accueillons, mais ça nous fait quand même très plaisir de vous avoir.
03:34C'est pour parler d'une situation que vous subissez aujourd'hui.
03:38Vous savez, il faut que ça change régulièrement.
03:40Eh bien, on met en lumière les situations qui vous impactent au quotidien.
03:44Vous avez publié une vidéo sur le réseau LinkedIn pour interpeller notamment votre bailleur parce que vous êtes bloqué par votre ascenseur.
03:52Je vous propose juste que nous écoutions cette vidéo.
03:55Salut, je suis en haut.
03:57Je suis en fauteuil roulant à cause d'une maladie neurologique et depuis bientôt deux semaines, l'ascenseur de mon immeuble a été mis en arrêt.
04:02Aucun travail en cours, aucun calendrier, juste un devis, mais personne ne veut prendre la responsabilité de payer la réparation.
04:07Le syndic indique un problème de constructeur et résultat, je suis bloquée chez moi.
04:11Dépendante de l'association Puissant d'ascenseurs et ou de mes voisins connaissances que je remercie du fond du cœur pour leur présence précieuse.
04:17Je suis sportive de haut niveau, je m'entraîne chaque jour parfois jusqu'à 22 heures et aujourd'hui, je dois organiser ma vie autour d'un ascenseur.
04:22Je ne peux pas vivre comme ça des semaines, voire des mois.
04:25Ce n'est pas normal qu'aucune solution ne soit proposée.
04:27On parle d'accessibilité, de liberté de mouvement, de dignité.
04:30Mais quand le quotidien devient une épreuve logistique, émotionnelle et physique, où sont nos droits ?
04:34Donc Anne-Elisabeth d'Acrémont, vous êtes vous-même joueuse de rugby fauteuil, aussi de basket fauteuil.
04:40Vous vous occupez de la sélection féminine française du...
04:45Elle est capitaine.
04:46Capitaine même, merci Riyad Salem.
04:48Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi vous en êtes arrivée à pousser ce coup de gueule sur les réseaux sociaux ?
04:55Parce que je pense que ce n'est pas normal.
04:57Moi, là, ça va faire trois semaines.
04:58Non, ça, je vous confirme.
04:59Ce n'est pas normal.
05:00Que du coup, moi, je ne suis plus autonome du tout alors que j'étais complètement indépendante.
05:09Et là, maintenant, je suis vraiment obligée de toujours prévoir et voir pour qu'il y ait quelqu'un pour m'aider à chaque fois pour descendre et pour monter de chez moi.
05:18Comment vous faites aujourd'hui pour descendre de chez vous ? Pardon, mais c'est quand même intéressant parce qu'effectivement, vous dépendez à chaque fois de quelqu'un.
05:26Là où auparavant, vous étiez parfaitement autonome et indépendante.
05:29Tout à fait, oui.
05:31Alors là, c'est des voisins, des amis.
05:34Il y a l'association aussi plus sans ascenseur, du coup, qui est là aussi pour m'aider, qui m'aide comme elle peut.
05:40Mais c'est vrai que c'est compliqué.
05:41On les reçoit souvent dans l'émission.
05:43Je suis aussi sportive et du coup, je m'entraîne jusqu'à 22 heures tous les soirs presque.
05:49Et là, c'est compliqué d'avoir quelqu'un aussi pour aider.
05:53Vous vous sentez diminuée, réduite à votre handicap, alors même que vous êtes une athlète de haut niveau ?
06:00Ah oui, tout à fait.
06:02Et aujourd'hui ?
06:03Oui, dites-moi.
06:05Pardon.
06:05Là, du coup, c'est vrai que c'est surtout un problème de matériel.
06:08Ce n'est même pas un problème que je ne peux pas faire quelque chose.
06:15Oui, ce n'est pas de votre fait.
06:16C'est une situation que vous subissez, qu'on vous impose, que la société vous impose.
06:20Aujourd'hui, vous avez sollicité votre bailleur, votre syndic ?
06:26Oui, tout à fait.
06:27Et qu'est-ce qu'ils vous disent ?
06:29Qu'ils prennent le problème en charge.
06:34Et pour l'instant, il n'y a rien qui a été fait.
06:36Pour l'instant, il n'y a aucune réparation qui est en cours.
06:39Et je sais juste qu'il y a juste un devis qui a été établi.
06:43Un devis pour pouvoir réparer cet ascenseur qui, aujourd'hui, est non fonctionnel.
06:49C'est ça.
06:50Et votre voisinage, ils le subissent aussi, comme vous ?
06:55Oui, je pense que certains subissent.
06:57Il y en a qui ont des touchètes.
06:57Parce que je veux dire, il y a des personnes âgées, par exemple, ou des personnes en perte d'autonomie qui, comme vous, souffrent du même empêchement ?
07:04Oui.
07:06Bon.
07:06Écoutez, Anne-Elisabeth, merci en tout cas pour votre coup de gueule, pour ce témoignage qui est partagé par bon nombre de personnes en France.
07:16Et très régulièrement dans l'émission, on en reçoit et on vous donne la parole.
07:20Je participe à dessus de radio.fr pour venir nous raconter ce genre d'épisode.
07:25J'espère, du fond du cœur, que ce sujet va se régler.
07:29Nous, en tout cas, dans Fouxachan, sur Sud Radio, on va prendre attache avec votre bailleur en rentaine.
07:36On va essayer de voir avec eux s'ils peuvent faire quelque chose.
07:40On en parle aussi à chaque fois à la ministre en charge des personnes handicapées et de perte d'autonomie, Charlotte Parmentier-Lecoq.
07:46Et voir si, à son niveau, elle peut bouger.
07:48Parce qu'effectivement, c'est d'autant plus difficile à accepter quand on bouge comme vous, tous les jours, au quotidien.
07:54Riyad Salem, ça vous évoque quoi, ça ?
07:57Après ces Jeux paralympiques qui se disaient être exemplaires.
08:01En fait, moi, tu m'as filé ta voix, là.
08:04C'est contact de ton bordel.
08:05En fait, moi, je n'ai pas associé les Jeux paralympiques à ça parce qu'au-delà des Jeux paralympiques...
08:13Oui, mais bon, c'était les Jeux où, normalement, les ascenseurs fonctionnaient.
08:16Oui, mais le problème, c'est que les Jeux sont terminés.
08:18Et je pense qu'il y a même eu des ascenseurs qui n'ont pas fonctionné pendant les Jeux,
08:23mais pas au niveau des espaces pour le public ou les athlètes.
08:28Donc, le problème, il est vraiment, sur ce sujet, de se dire qu'est-ce qu'on fait aujourd'hui.
08:32C'est bien d'avoir des beaux discours sur le sujet du handicap,
08:37mais comment on met en action les choses quand il y a ce type de problème ?
08:40Et de savoir qu'aujourd'hui, il y a des syndicats ou des constructeurs d'ascenseurs
08:44qui ne se mobilisent pas pour comprendre qu'il y a une urgence.
08:48Là, on prive quelqu'un de son quotidien, de sa vie.
08:52Et je trouve ça complètement aberrant qu'on soit, à notre époque, en train de galérer
08:56et que tu sois obligé, sur Sud Radio, de dénoncer des choses comme ça.
09:01Jeudi, ça faisait trois semaines, Anne-Elisabeth, que vous êtes bloquée chez vous.
09:05Oui, tout à fait.
09:06Bon, j'espère du fond du cœur que vous allez pouvoir trouver une solution très rapidement.
09:11Et nous, en tout cas, on s'y engage à essayer d'être à vos côtés pour trouver une solution.
09:16Évidemment, on salue le collectif Plus Sans Ascenseur.
09:19Et puis, Fouad Benhamed, je crois aussi, qui donne beaucoup de son temps avec ses équipes
09:24pour aussi vous accompagner et accompagner à travers la France
09:27ceux qui seraient empêchés par cette mobilité verticale des ascenseurs en panne,
09:33des ascenseurs dysfonctionnels, voire même des bâtiments où il n'y aurait pas d'ascenseur tout court.
09:40Mais là, ce n'est même pas un problème.
09:42C'est un problème technique administratif.
09:44Un devis qui n'est pas signé.
09:45Il faut qu'il y ait quelqu'un qui prenne la décision.
09:47C'est ça, le problème.
09:48Ça ne vient pas à grand-chose, mais tant que ça ne vous en arrive pas, Riyad,
09:52vous savez très bien que ça n'a pas votre même échelle d'urgence.
09:55C'est toujours la même chose.
09:57Non, mais je comprends, ça m'est déjà arrivé une fois.
09:59C'est vraiment une galère.
10:00Allez, ne bougez pas sur Sud Radio.
10:02On revient juste après une très courte pause.
10:05Merci.
10:06Sud Radio, il faut que ça change.
10:08Anthony Martin Smith.
10:09De retour sur l'antenne de Sud Radio.
10:10Merci d'être encore là si vous ne nous avez pas quitté.
10:13Si vous nous rejoignez ce soir, nous parlons de rugby,
10:16mais du rugby fauteuil.
10:17Et vous allez voir un peu les particules.
10:18En réalité, on va en parler avec mon chroniqueur Jason Jobert,
10:22avec Mathéo Lambleau aussi à nos côtés depuis le début de l'émission.
10:25De l'autre côté de la table, Riyad Salem et William Ibert.
10:28Et puis juste après une voix que vous connaissez bien sur Sud Radio qui va nous rejoindre.
10:32Sud Radio, la radio du rugby.
10:34Effectivement, Sud Radio, la radio du rugby.
10:38Je le disais à l'instant avec Quentin Cavéniz.
10:40Bonsoir à tous.
10:41Tu vois, j'arrive et je te mets un plaquage direct avec un jingle.
10:44Mais oui, je voulais enchaîner et bam !
10:47Voilà, on arrive et on prend position directement.
10:50Et tu prends position directement.
10:51Merci en tout cas, Quentin, de venir ici.
10:54Sachant qu'en plus, ce soir, il n'y a pas rugby.
10:55Non, je ne viens que pour vous.
10:56Alors, qu'est-ce qu'il y a demain ?
10:57Demain, par contre, il y a de la Challenge Cup avec à 13h30 un match entre le Racing et Lyon.
11:02C'est les demi-finales.
11:03Et puis, il y aura la Champions Cup, aussi une demi-finale franco-française,
11:06avec l'UBB contre le Stade Toulouse.
11:09Eh bien, Union-Bordeaux-Balèges, ça va être encore une sacrée rencontre.
11:12Merci, Quentin.
11:13Tu sais que ça me fait très plaisir que tu sois là.
11:15Parce que ce soir, on parle d'un rugby qu'on n'a pas souvent l'habitude d'entendre parler dans les médias.
11:20Et pourtant, c'est un rugby qui, pour la troisième fois, finit l'équipe de France.
11:25En tout cas, finit championne d'Europe, le rugby fauteuil.
11:29Ça va être une particularité qu'on va voir tout de suite avec Jason Jobert.
11:32Jason, si on revient sur cette équipe de France, ce sont des champions.
11:37Une équipe de France dont on entend peu parler.
11:39Comment est-ce possible et qu'est-ce que c'est que le rugby fauteuil ?
11:42Eh oui, on pourrait presque chanter 1 et 2 et 3-0 avec ce troisième titre.
11:46Ils l'ont fait avec leur sacre à Paris en 2022, Cardiff en 2023.
11:51Et cette fois-ci, à la haie, cette équipe, elle est juste démentielle.
11:54Composée, entre autres, de Jonathan Ivernard, Rodolphe Jarlan, Lou Katala et encore tant d'autres.
12:00Cédric Nankin, entre autres.
12:02Nous devons leur trouver un surnom.
12:03Alors, vous savez, il y a les handballeurs français.
12:05Il y a eu les barjots, les costauds, les experts.
12:07Moi, je propose des géniaux parce que vous êtes quand même formidables.
12:11Ce qui change, Anthony, c'est un peu cette non-mise en avant qu'on n'a pas suffisamment dans les médias.
12:15Alors, on en parle ici à Sud Radio.
12:17Il y a eu les Jeux paralympiques.
12:18Mais il faut rappeler quand même qu'il y a des épreuves sportives, des compétitions tout au long de l'année.
12:24Et qu'il faut en parler et qu'on doit en parler pour que les Français s'y intéressent.
12:28Ça, c'est vraiment important.
12:29Je vous propose d'écouter la réaction à chaud de Corentin Le Guen.
12:32Je pense que ce qu'il faut retenir, c'est que malgré tout ça, les instances ne nous suivent pas plus que ça.
12:46Donc, on espère vraiment que ça va changer et que la place du sport et encore plus du handisport en France va changer.
12:56Et il va surtout prendre un peu de grade et de valeur aux yeux de tout le monde.
13:04Donc, au niveau des instances, au niveau du public, au niveau de la presse, pour qu'il y ait cet élan général.
13:09Parce que le rugby fauteuil, en plus, et on va en parler dans quelques instants, c'est un sport mixte.
13:14Et donc, forcément, tout le monde peut s'y intéresser.
13:17Et on doit être touché au niveau des quatre membres pour pratiquer ce sport.
13:22Vous allez nous en parler.
13:22Oui, j'allais vous demander, justement, quelles sont les règles ?
13:24Eh oui, alors, sa pratique, elle est faite pour les personnes ayant uniquement une déficience touchant plus ou moins les quatre membres.
13:30Donc, les tétraplégiques, les maladies neuromusculaires ou encore dégénératives.
13:35En compétition, seuls les athlètes atteints d'un handicap touchant les quatre membres sont admis.
13:39Et on peut pratiquer du rugby fauteuil en loisir ou en compétition.
13:44Donc, la porte des clubs est grande ouverte.
13:47Eh bien, on ne doute pas que leur grand succès donnera envie à d'autres de suivre la voie.
13:52Merci, Jason Jobert.
13:53Tout de suite, je vous propose qu'on reçoive Oriane Devalière, qui est une membre de cette équipe de France qui vient de gagner ce titre le week-end dernier.
14:04Bonsoir, Oriane.
14:06Bonsoir.
14:06Merci d'avoir accepté de venir ici sur Sud Radio, la radio du rugby.
14:11Nous parlez de ce que vous avez vécu.
14:12Première question, votre émotion, c'est laquelle ?
14:15C'était juste incroyable.
14:16Là, je suis encore sur un petit nuage.
14:18Je ne réalise pas.
14:19Je suis rentrée chez moi et je suis juste encore dedans.
14:23Oui, et c'était vraiment incroyable.
14:27Sport mixte en plus, c'est ça qui est la grande particularité de votre sport.
14:31Ce n'est pas difficile de vivre et de cohabiter avec une équipe de garçons ?
14:37Parce que vous êtes la seule féminine de cette équipe.
14:39Oui, je suis la seule fille.
14:40Mais franchement, on s'amuse bien, on rigole bien.
14:43Ils me charrient beaucoup.
14:44Mais franchement, c'est vraiment cool et il y a une très bonne ambiance.
14:48Et franchement, je kiffe être avec eux, tout ça.
14:51Bon, super.
14:52Riyad ?
14:52Elle marque l'histoire.
14:53C'est la première fille en équipe de France.
14:55On en a rêvé et cette équipe l'a fait.
14:58Donc, on est très, très fiers parce que ça fait des années que l'association Capsa,
15:02on se bat pour le développement du rugby féminin.
15:05Et donc là, on a une ambassadrice de choc avec une médaille européenne.
15:11Bonsoir, Jason.
15:12Moi, j'ai une petite question à vous poser parce qu'on voit quand même que ce sport,
15:17malgré le fait qu'il soit pratiqué dans un fauteuil, est extrêmement violent.
15:21Est-ce que vous, en étant la seule fille, justement, il n'y a pas des inquiétudes
15:24parce que les impacts, ils sont quand même terribles.
15:26C'est très sympa à suivre.
15:28J'invite tous les auditeurs qui ne regardent pas le rugby fauteuil à regarder cette discipline.
15:32Nous, c'est Jonathan Hivernat qui nous a fait découvrir ça.
15:34On l'a eu pendant les Jeux Olympiques.
15:35Il est venu nous en parler sur Sud Radio Rugby.
15:37Et vraiment, derrière, on a regardé les matchs et on était impressionnés par la violence des chocs.
15:42Est-ce que vous, ça ne vous a pas mis un petit frein au début ?
15:45Non, pas du tout.
15:46Parce que moi, je suis un peu casse-cou.
15:48Elle est de Toulouse.
15:50Elle est de Toulouse en plus.
15:51Et par exemple, quand on a été au Japon, je suis tombée assez violemment.
15:56Je me suis pris un bon hit dans le qui.
15:58Alors, au Japon, c'est normal de tomber.
16:00Ça s'appelle du judo, Oriane.
16:02Ça ressemblait un peu à ça, alors.
16:04D'accord.
16:05Et après, je me suis relevé.
16:07Franchement, je rigolais.
16:08Franchement, ça ne me dérange pas.
16:09C'est drôle.
16:10Mathéo Lamblot.
16:11Et justement, vous êtes la première femme à représenter l'équipe de France dans une grande compétition.
16:16Mais quel message vous donneriez à d'autres filles qui n'oseraient peut-être pas se lancer ?
16:20Il ne faut pas hésiter.
16:21Parce que franchement, c'est une expérience exceptionnelle.
16:25Et franchement, il faut aller dans les clubs, essayer et y aller.
16:30Parce que c'est ouf.
16:31William, ça vous fait plaisir de voir votre joueuse qui performe avec cette équipe de France pour ce troisième titre ?
16:38Énormément.
16:38Moi, j'ai eu la chance de la coacher pendant la Women's Cup pour la première sélection féminine française qui avait été faite.
16:44Oriane est arrivée pour le premier match à l'heure du coup d'envoi, en train de se changer.
16:50Et voilà, c'est une fille qui a beaucoup d'envie, beaucoup de potentiel et qui a peur de rien.
16:56Elle est vraiment casco quand elle le dit, mais elle a peur de rien.
16:58Ça fait très peu de temps qu'Oriane, elle joue.
17:01On lui a donné sa chance avec l'ancien staff juste après la Women's Cup à son premier stage, c'est-à-dire fin décembre.
17:06Et depuis, elle a fait beaucoup de chemin pour arriver là au championnat d'Europe, faire une apparition en finale.
17:10C'est énorme.
17:11Moi, je trouve ça génial.
17:13Oui, William.
17:14Riyad, pardon.
17:14Juste aussi, c'est pas qu'une casse-cou, elle a une intelligence de jeu et c'est pour ça qu'elle s'est fait remarquer.
17:19C'est très rare que des gens arrivent dans ce milieu-là et tout de suite, ils ont une vision du jeu, ils savent se placer.
17:26Elle crée des opportunités de malades.
17:27Donc, c'est aussi pour ça qu'elle mérite vraiment sa place en équipe de France.
17:31Avant de prendre l'antenne, vous me disiez qu'en 2032, si le sport ne se binarisait pas davantage,
17:37c'est-à-dire une équipe féminine, une équipe masculine, ça sortirait des Jeux paralympiques.
17:41Oui, c'est ce qui a été poussé.
17:43C'est pour ça que nous, on a essayé de se rapprocher de World Rugby pour créer à l'occasion de la Coupe du Monde Féminine.
17:53Mais c'est les Anglais.
17:54Donc, on nous a demandé de ne pas faire la Women's Cup cette année.
17:56Mais au final, ils nous ont demandé quand même d'organiser la Coupe du Monde Féminine l'année prochaine pour pouvoir enclencher cette dynamique.
18:02Parce que grâce à la Women's Cup, plusieurs nations se sont constituées des nations féminines.
18:07Et n'importe lesquelles, la Grande-Bretagne, l'Australie, le Canada, les Etats-Unis, l'Espagne, le Brésil.
18:14Donc, voilà, il va y avoir maintenant un championnat féminin et qui va aussi envoyer du lourd.
18:19Oriane, ça va être quoi votre prochaine échéance sportive ?
18:24Là, d'abord, c'est de me reposer.
18:27Récupérer.
18:28Oui.
18:29Et après, c'est surtout l'année prochaine.
18:32Il y aura le Canada et après le Brésil, peut-être.
18:36Enfin, pour moi, je ne sais pas encore.
18:37Et vous avez déjà joué ensemble, Riad et Oriane ?
18:41Ou pas ?
18:41Contre elle, oui.
18:44Jamais ensemble.
18:45Pas encore ensemble.
18:47Et qui a battu qui ?
18:48Toulouse.
18:49Mais voilà.
18:50Toulouse, donc Oriane.
18:52Il ne veut pas dire sur Oriane.
18:54Comme elle n'était pas là sur le match stade toulousain, stade français Capsa à Jambouin, on a gagné.
19:03C'est facile de gagner quand on est tout seul.
19:05À part tout la revanche, c'est le dimé à Toulouse.
19:09Franchement, match amical, on n'arrive plus à gagner le stade toulousain.
19:12Et samedi prochain, du coup, ce sera la revanche.
19:15C'est la dernière fois de National 1 à Toulouse.
19:18Ok.
19:19J'avais une question à vous poser à vous tous.
19:21Est-ce que c'est difficile pour cette équipe de rugby fauteuil d'exister face à l'équipe de France valide au sein de la Fédération Française de Rugby ?
19:30C'est incomparable.
19:31Déjà, aujourd'hui, on ne fait pas partie de la Fédération Française de Rugby.
19:33On dépend de la Fédération Française d'Andisport.
19:35Vous n'avez pas voulu faire partie du décret de 2016 ?
19:38Si, il y a eu une tentative.
19:40Je rappelle que ce décret avait visé à faire en sorte que les sports paralympiques pouvaient être intégrés et pris en charge par les fédérations natives.
19:49Oui, mais la Fédération s'est bien battue pour ne pas perdre le rugby fauteuil.
19:52D'accord.
19:53Et elles n'ont pas non plus 15 milliards de sports co en fauteuil en sport co.
19:58Je ne sais pas ce qui va se passer ces prochains mois, mais je sais qu'en plus le titre de champion d'Europe, ça va aiguiser les appétits.
20:09Mais au quotidien, il y a beaucoup de boulot avec les clubs.
20:13Là, on parlait du Stade Français avec qui nous on bosse beaucoup.
20:15On a fait le premier match sur un terrain de rugby traditionnel en rugby fauteuil la semaine dernière.
20:20Donc, c'est exceptionnel.
20:21Avec le soutien d'un fonds de dotation porté par la Fondation Malakoff Humanis.
20:24Et du coup, il y a beaucoup de clubs qui bossent avec des clubs de rugby à 15 traditionnels.
20:30Donc, ça reste la même famille du rugby aujourd'hui.
20:32La majorité des clubs de rugby fauteuil sont associés ou en partenariat avec les clubs du top 14 ou même les clubs de la FFR.
20:42Jason Jobbert.
20:43Est-ce qu'il y a d'autres pays dans cette compétition qui vient d'avoir lieu, les championnats d'Europe, où il y avait des femmes présentes ?
20:49Est-ce qu'il y a des pays qui inspirent comme ça, justement ?
20:51On a le Danemark. Danemark, ils en ont une. La GB, on avait deux.
20:56Ce contrôle d'Oriane.
20:57La Grande-Bretagne.
20:57Je pourrais faire d'erreur. La Grande-Bretagne, désolé.
21:00L'Allemagne, on a deux également.
21:02Je suis le gigabyte, mais c'est pas la même chose.
21:04L'Allemagne aussi, on a deux. On en voit de plus en plus. Il y en a certaines qui sont là depuis longtemps.
21:07Il y en a de plus en plus qui arrivent. Et avec la Women's Cup, il y a des nouvelles règles qui favorisent un peu l'arrivée des femmes aussi sur le terrain.
21:14Je pense qu'on va voir de plus en plus. Au dernier championnat du monde, il y avait 16 femmes, je crois.
21:1816 ou 18 femmes. C'était la première fois qu'il y en avait autant sur un championnat du monde.
21:22L'élan est bien là, en fait.
21:23L'élan est là. Grâce à Women's Cup, notamment, on essaie de le relancer encore plus.
21:28Parce qu'en termes de niveau, c'est vraiment intéressant.
21:31C'est pas le même style de jeu. C'est peut-être un peu moins physique, mais par contre, beaucoup plus intelligent.
21:34Donc, ça apporte vraiment des solutions différentes.
21:36J'aime bien le message subliminal.
21:37Moi, j'avais une question. Plus que ce qui était au niveau du budget, est-ce que, par exemple, ce troisième titre de champion d'Europe va permettre d'avoir de nouvelles aides ?
21:49Pourquoi pas ? Parce que j'imagine que...
21:50La France est en crise, monsieur.
21:51Non, mais j'imagine, par exemple, que rien que l'achat des fauteuils, qui sont quand même assez particuliers, ça doit être un coût.
21:59Je porte un badge marqué 1%. 1%, c'est moins que le sport et 1% du budget de la France.
22:06On a un SMS de François Bayrou qui dit, déconne pas, Rian.
22:10Mais là, du coup, est-ce que ça ouvre de nouvelles opportunités, de nouvelles portes ?
22:13Parce qu'il y a eu les Jeux Olympiques. Est-ce que, déjà, vous avez pu capitaliser sur les JO en France ?
22:18Après, bon, les résultats étaient peut-être un petit peu décevants, comparé aux objectifs qui étaient là.
22:23Mais, du coup, est-ce que ces titres vont vous permettre de continuer à grandir d'un point de vue financier ?
22:29Au niveau fédéral, aujourd'hui, pas vraiment. C'est pas le cas.
22:32Les budgets ont pu augmenter, voire même plutôt l'inverse.
22:34Donc, voilà, après, ça, ça vient de l'ANS.
22:37C'est le budget qui a été baissé de 30 à 50%.
22:39Donc, ça, après, on est tous un peu dans le même bateau là-dessus.
22:42Au niveau privé, il y a des opportunités.
22:44Et la Women's Cup, c'est un peu un exemple aussi.
22:46Parce que, grâce à la Women's Cup, on a pu faire un super événement à la Halle Carpentier.
22:50D'habitude, on avait une petite salle sans tribune.
22:53Là, on a fait la Halle Carpentier remplie.
22:55Un gymnase scolaire, quoi.
22:56Ah, incroyable.
22:56Et grâce à des partenaires...
22:58C'est grand, en plus, hein ?
22:59Oui.
22:59C'était magnifique, quoi.
23:01Et grâce à des partenaires qu'on suivit, je pense, suite aux Jeux...
23:04Parce qu'on a surfé sur la vague des Jeux, quoi.
23:06Vous avez fait Charletti, il me semble, non ?
23:07Oui, on a fait Pierre...
23:11Comment s'appelle ?
23:13Pierre de Coubertin.
23:14Pierre de Coubertin, pardon.
23:15Et ça, c'était pour la Coupe de France il y a quelques années.
23:18Mais c'est vrai que là, ces dernières années, on a réussi à faire quelque chose d'incroyable
23:21qui était Halle Carpentier.
23:23Et je pense que les Jeux ont vraiment motivé les gens.
23:27La mairie de Paris, elle joue à fond le jeu avec nous pour continuer à maintenir l'héritage.
23:32Et on a quand même réussi pendant les Jeux, du moins à la Coupe du Monde.
23:35Alors, j'appelle la Coupe du Monde, la Coupe internationale, voire Bercy.
23:38Donc ça, c'est quand même quelque chose d'incroyable, quoi.
23:41Quentin Cabanis, tu avais vu, toi, le sport, le stade français,
23:45cette inauguration pendant le rugby fauteuil sur le match ?
23:48C'est levé de rideau.
23:50J'ai pas eu la chance d'assister à ça, hélas.
23:54Mais il y a justement le sport qui grandit, en fait, sportivement.
23:58Mais est-ce qu'il manque pas juste, peut-être, un succès international, je veux dire, pas européen ?
24:03Parce qu'à chaque fois, en fait, on a le sentiment que cette équipe, elle a la capacité d'aller plus loin.
24:08Et que ce soit en Coupe du Monde ou aux Jeux Olympiques,
24:11à chaque fois, il manque le petit truc pour aller chercher la médaille d'or ou de bronze.
24:16Ce qu'on a vu les Anglais faire ou les Japonais, là, récemment.
24:18Et l'équipe de France, il manque toujours le petit truc.
24:20Est-ce que c'est ça aussi qui manquerait pour que, d'un point de vue populaire, ça intéresse encore plus ?
24:25Le côté populaire, évidemment, la victoire, elle amène toujours le côté populaire.
24:29Mais ce qui ferait la différence, c'est aussi que les médias,
24:32heureusement que vous nous invitez pour pouvoir parler de ça
24:35et défendre un petit peu notre mouvement, notre discipline.
24:38Mais c'est sûr que si on est champion du monde l'année prochaine,
24:42ça risque de donner un coup de booster à tout ça.
24:45Merci à vous d'avoir été là aujourd'hui.
24:48Oriane Devalier, vous êtes joueuse, membre de l'équipe de France,
24:50troisième fois championne d'Europe.
24:52Bravo à vous.
24:52Merci Riyad Salim.
24:53Vous êtes aussi joueur de l'équipe de France de Rugby Fauteuil.
24:56Et William Ibert, vous êtes ancien coach de cette équipe de France
24:59et puis vous êtes manager de Capsa, manager sportif.
25:02Je remercie Quentin Kabenis, que vous retrouverez demain ?
25:05Demain.
25:05Demain sur Sud Radio, avec, rappelle-nous le programme ?
25:08Avec la Challenge Cup à 13h30 et puis la Champions Cup après
25:12avec deux demi-finales 100% françaises.
25:14Eh bien, vous ne bougez pas sur Sud Radio
25:15parce que les programmes vont continuer.
25:16Je remercie Mathéo Lambelot, je remercie Jason Jobert.
25:19Je remercie évidemment toute l'équipe du web derrière Sud Radio
25:23qui nous accompagne, Anthony à la réalisation.
25:25Et vous ne bougez pas sur Sud Radio, Jacques Pessis,
25:27les clés d'une vie avec son invité aujourd'hui,
25:29Jean-Marc Généreux.