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Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national, était l'invité de BFMTV ce mercredi 23 avril

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Transcription
00:00Sébastien Chenu, bonsoir.
00:01Bonsoir.
00:02Vous allez payer ?
00:03On va payer.
00:04Les 3,5 millions d'euros que le Parlement européen vous réclame ?
00:07Je pensais que vous parliez d'autre chose.
00:09On verra avec l'appel, parce que je vous rappelle qu'il y a une présomption...
00:11Le Parlement veut l'argent tout de suite.
00:13D'accord, mais enfin on a fait appel, y compris d'ailleurs sur la sanction financière.
00:18Pourquoi on a fait appel ? Parce qu'en fait le Parlement européen n'a pas perdu d'argent dans cette affaire-là.
00:22Il y a zéro préjudice pour le Parlement européen.
00:24Il y avait une enveloppe qui était dédiée aux députés pour rémunérer leurs collaborateurs.
00:28Cette enveloppe, elle a été utilisée pour rémunérer des collaborateurs.
00:32Je vous rappelle qu'il y a zéro emploi fictif dans le dossier.
00:35On n'est pas d'accord entre le Parlement européen et nous sur la façon dont les collaborateurs travaillent.
00:39Mais l'enveloppe, elle a été utilisée pour payer des collaborateurs.
00:41Donc il n'y a pas de préjudice.
00:42Il n'y a pas d'argent qui est sorti du Parlement européen en plus.
00:44Sauf qu'il y a une condamnation en première instance, une exécution provisoire.
00:49Donc là, c'est l'exécution provisoire des dommages et intérêts.
00:51Donc on la conteste, on fait appel et on verra ce qu'il en est.
00:55Mais encore une fois, il n'y a pas de préjudice pour le Parlement européen.
00:58Il n'y a pas d'appel pour attendre 2026.
01:00C'est en tous les cas tout le sens de nos recours et du travail de nos conseils.
01:04J'avais entendu dire que le Rassemblement national, cette fois-ci pour la prochaine présidentielle,
01:07voulait pouvoir se financer avec ses propres fonds pour éviter d'aller faire la tournée des banques.
01:14On sait les difficultés que vous rencontrez pour avoir des prêts bancaires.
01:18Donc là, ça va quand même être compliqué.
01:20Si vous devez payer 3,5 millions, c'est de l'argent en moins pour la campagne présidentielle ?
01:23Oui, on a bien compris que le combat qu'on mène contre nous, il est politique, il est judiciaire.
01:27Et il est aussi financier. On essaie de nous assécher.
01:30Et c'est vrai que jusqu'à maintenant, il y a eu des tentatives qui ont été fructueuses.
01:35On n'a pas pu faire de prêts à des banques françaises.
01:37Ça devrait d'ailleurs scandaliser l'ensemble du monde politico-médiatique
01:40que dans une démocratie comme la France, le premier parti politique,
01:43en nombre d'adhérents, en nombre de députés, en résultats électoraux,
01:47ne puisse pas trouver une banque.
01:48Et que la banque de la démocratie ne soit toujours pas, promesse Macron-Bayrou,
01:52ne soit toujours pas en route.
01:53Avec les finances du moment, la banque de la démocratie.
01:56Oui, c'est sûr qu'avec la façon dont ils ont géré le pays,
01:58ils ne vont pas pouvoir ouvrir une banque de la démocratie
02:00pour financer la démocratie et les élections.
02:03Mais c'est ça le premier scandale.
02:043,5 millions d'euros, finalement c'est beaucoup d'argent,
02:06mais ce n'est pas tant que ça au regard des 15 millions d'euros
02:09que vous touchez chaque année d'argent public depuis les législatives.
02:13Mais on dirait que vous nous le reprochez.
02:14Si on touche ces 15 millions d'euros...
02:153 millions d'euros à rembourser, 15 millions d'euros à rembourser.
02:17Non, mais c'est parce que, en fait, les électeurs votent pour nous.
02:21Ah oui ?
02:21On a le même mode de calcul que les autres.
02:23Donc vous n'avez pas de problème d'argent.
02:24Donc nous avons, en tous les cas,
02:26ce n'est pas l'histoire d'avoir des problèmes d'argent,
02:27c'est de contester l'utilisation, en tous les cas,
02:31le procès qu'on nous fait par rapport à cette somme.
02:35Il n'y a pas de raison qu'on soit plus maltraité que les autres.
02:38Donc on conteste ça.
02:39Ça fait longtemps qu'on nous harcèle judiciairement,
02:42politiquement et financièrement.
02:44On a bien compris que pour nous, tous les moyens étaient bons.
02:46Eh bien, on se bat, on nous combat et nous nous battons.
02:50Le Premier ministre François Bayrou et le ministre de l'Intérieur,
02:53ainsi que le ministre de la Justice,
02:54étaient en déplacement cet après-midi à Saint-Quentin-à-Lavier dans l'Isère
02:58pour apporter le soutien du gouvernement aux surveillants pénitentiaires.
03:02Il y a eu 65 faits recensés.
03:05C'est le chiffre donné ce matin par Bruno Rotailleau
03:07dans 30 et quelques départements.
03:09Des faits recensés, ce sont des incendies criminels
03:11sur des établissements pénitentiaires,
03:14des domiciles d'agents pénitentiaires attaqués.
03:15Pour le moment, pas d'arrestation.
03:17Il y a trois pistes sur la table.
03:19Les narcotrafiquants, peut-être l'extrême-gauche,
03:22peut-être une ingérence étrangère.
03:24Bruno Rotailleau demande qu'on lui accorde du temps
03:26pour mettre fin à cette affaire.
03:28D'abord, moi, je veux soutenir les agents de la pénitentiaire.
03:31Jordan Bardella leur a écrit.
03:32Le Rassemblement national est toujours
03:34aux côtés des agents de la pénitentiaire depuis longtemps.
03:36D'ailleurs, qui on a vu dans les prisons,
03:39pour soutenir les agents de la pénitentiaire,
03:40on a vu Laure Lavalette à Toulon,
03:41on a vu Emmanuel Taché de la Pagerie à Tarascon,
03:43on a vu les députés du Rassemblement national.
03:45Pourquoi ? Parce qu'ils font un boulot incroyablement difficile.
03:47Parce qu'il est temps de se pencher sur,
03:49notamment, les vidéos pour éviter les extractions de prisonniers.
03:52Parce qu'il est temps de se pencher sur la rémunération
03:54des agents de la pénitentiaire,
03:56sur le nombre de places de prison.
03:57Tout ça a été négligé.
03:58Jean Barmanin a pris des choses en main,
04:00puisqu'il veut même des prisons spéciales
04:03pour accueillir les hommes les plus dangereux.
04:06On est très loin,
04:08non seulement des promesses d'Emmanuel Macron,
04:09mais de ce que ça nécessite.
04:10Nous, on avait fait des propositions,
04:12Marine Le Pen les a faites pendant l'élection présidentielle,
04:14en disant qu'il faut au minimum
04:1550 à 80 000 places de prison.
04:18Donc, on est évidemment sur plusieurs années,
04:20mais on est sur des objectifs
04:21qui ne sont évidemment pas satisfaisants.
04:23Bruno Retailleau, comme sur tous les dossiers,
04:24il pédale dans la semoule.
04:26Comme sur tous les dossiers, il demande du temps.
04:27Comme sur tous les dossiers, il parle.
04:29Et comme sur tous les dossiers, il n'a pas de résultat.
04:31Alors, je ne dis pas qu'il faut une baguette magique,
04:33puisque c'est la question qu'il a utilisé.
04:34Il y a 125 enquêteurs qui sont sur cette affaire.
04:37Je ne dis pas que tout ça se règle facilement.
04:39Je ne peux pas être un magicien.
04:41Il n'a pas de raison d'être un magicien,
04:43mais il n'a pas de raison non plus d'être
04:44entre les mains d'un système politique
04:48qui n'a pas mis au cœur de son combat
04:50la situation de nos prisons.
04:52Bruno Retailleau se retrouve en fait
04:53toujours en contradiction avec ses propres convictions.
04:56Moi, je lui donne le crédit
04:57de vouloir faire bouger les choses.
04:58Mais il est, en tous les cas, dans un gouvernement
05:01et avec des alliés qui n'ont rien à faire
05:04de la situation de la pénitentiaire.
05:06Il n'a rien à faire dans ce gouvernement
05:07depuis très longtemps.
05:08De toute façon, regardez, il est en échec sur tout.
05:10Les OQTF, les sorties scolaires voilées,
05:15la relation avec l'Algérie,
05:18là maintenant, les prisons.
05:20Est-ce que vous pouvez me donner un dossier
05:21dans lequel Bruno Retailleau a obtenu
05:23ou un arbitrage satisfaisant ou du résultat ?
05:25Ça fait six mois maintenant.
05:27Je veux dire, à un moment, on voit les choses.
05:29Et pourquoi ? Parce que probablement,
05:31il n'est pas soutenu, il n'obtient pas les arbitrages,
05:32il n'obtient pas les moyens nécessaires.
05:35Et donc, il pédale dans la semoule.
05:36C'est peut-être parce que le tandem Darmanin-Retailleau
05:39a peut-être tapé juste, finalement,
05:40avec cette histoire de prison
05:41pour les 200 plus hauts narco-trafiquants.
05:44Si ça dérange autant de gens
05:45et si c'est la bonne piste,
05:47c'est peut-être qu'au fond,
05:49c'est une solution à laquelle on n'avait pas pensé,
05:51à laquelle les Italiens avaient pensé
05:53déjà depuis très longtemps.
05:55Et peut-être que là,
05:55ils ont peut-être tapé juste.
05:57Vous voyez, nous, sur ça, on l'a soutenu.
05:59On a trouvé que ça allait dans le bon sens.
06:00Et quand ça va dans le bon sens,
06:02moi, je trouve que la proposition de Darmanin
06:03sur les prisons pour les narco-trafiquants,
06:05elle va dans le bon sens.
06:06Mais c'est qu'un élément du dispositif.
06:08On est très loin dans le combat sur le narcotrafic.
06:11On est très loin.
06:12Taper le consommateur,
06:13il n'y a rien qui est fait de ce côté-là.
06:15Je veux dire, il y a une espèce de bien-pensance
06:17qui fait qu'on tolère beaucoup de gens
06:18qui consomment des drogues diverses et variées.
06:21Vous êtes favorable aux amendes forfaitaires délictuelles ?
06:24Moi, je suis favorable à ce qu'on tape le consommateur,
06:27à ce qu'on saisisse ses biens,
06:29à ce qu'on amène devant les tribunaux
06:31les bobos qui fument des joints
06:32dans les salles de rédaction
06:33ou les députés qui achètent de la drogue.
06:35Il y a 4 millions de fumeurs réguliers.
06:39Oui, je trouve ça consternant.
06:42Et je trouve que c'est un des problèmes fondamentaux
06:44du rapport qu'on a avec les stupéfiants dans notre pays
06:47parce que ça nourrit un trafic derrière.
06:49Ça met des gens sur le trottoir.
06:50Ça met des gens dans des situations épouvantables.
06:52Oui, évidemment, quand on accepte
06:54que dans un pays qui est 4 millions de personnes
06:56qui utilisent des drogues diverses et variées,
06:58on ne fait pas le boulot.
06:59Donc, du coup, vous étiez d'accord avec Éric Dupond-Moretti ?
07:02Non, parce qu'Éric Dupond-Moretti,
07:03il n'a pas mené le combat, en réalité.
07:05Il n'a pas mené ce combat.
07:07D'ailleurs, si Darmanin a annoncé la création
07:10de ses places de prison spécialement
07:11pour les narcotrafiquants,
07:12c'est que Dupond-Moretti ne l'avait pas fait.
07:14En réalité, ça fait des années
07:15que ce sujet n'est pas pris au sérieux.
07:16Mais est-ce que finalement, la répression, ça marche ?
07:19On peut rester encore quelques instants
07:21sur cette affaire de trafic de drogue
07:23et de cannabis
07:24et qui se développe même dans les campagnes maintenant.
07:27Est-ce qu'il n'est pas temps, justement,
07:29de revoir la politique
07:30plutôt que de faire de la répression,
07:32de se poser la question, comme d'autres pays,
07:34de la décriminalisation ou de la dépénalisation ?
07:36Non, mais ça ne marche pas.
07:38On peut en parler.
07:40Il n'y a pas de sujet tabou.
07:41Ça ne fonctionne pas et ça ne résout pas le problème.
07:42On peut aussi se poser la question
07:43de savoir d'où vient la drogue.
07:45Elle n'arrive pas de la planète Mars.
07:46Le contrôle des frontières, il est nécessaire.
07:49Et aujourd'hui, on sait que cette drogue,
07:50elle est importée.
07:51Tant qu'on ne contrôle pas nos frontières,
07:52on accepte évidemment une importation massive
07:55de stupéfiants.
07:56Vous parlez des campagnes, de la ruralité.
07:59Les joints, la drogue, le shit, le cannabis,
08:01ça existait même quand il y avait les frontières
08:02dans les années 70.
08:03Mais pas à ce niveau-là.
08:05Il y a plus de fumants aujourd'hui.
08:07Aujourd'hui, vous parliez de la ruralité,
08:09ça a pris dans toutes les communes,
08:11il y a des points de deal.
08:12Mais justement, ça ne vous interroge pas ?
08:14Il se trouve qu'on a la législation
08:17la plus sévère en Europe.
08:19Et je crois même une des plus sévères au monde.
08:21Et on a en Europe le pays le plus consommateur.
08:24Ça ne vous interroge pas cette dichotomie ?
08:26Bien sûr que si, mais quand vous dites sévère,
08:28je ne suis pas sûr qu'elle soit très sévère
08:29ou très adaptée.
08:30Par exemple, les amendes forfaitaires.
08:32Eh bien, je pense que l'amende forfaitaire
08:34n'est pas la façon de taper le consommateur.
08:37Parce que je pense qu'un type qui gagne 5 000 euros,
08:40qui consomme de la cocaïne,
08:42il n'en a rien à faire de payer 200 balles.
08:44En revanche, qu'il aille devant un tribunal,
08:46qu'il aille faire des travaux d'intérêts généraux,
08:51que ça le sorte de sa zone de confort,
08:53de là où il a ses petites habitudes,
08:55et qu'il aille faire des travaux d'intérêts généraux,
08:56je pense que ça changera le rapport qu'il a à tout ça.
08:59Parlons de l'éventualité.
09:01En tout cas, c'est une piste que le gouvernement n'exclut pas
09:04pour trouver de l'argent.
09:06Il faut trouver 40 milliards dans le prochain budget.
09:08C'est supprimer l'abattement fiscal pour les retraités.
09:11Ça pourrait rapporter entre 4 et 6 milliards d'euros
09:14au budget de l'État.
09:16On a sondé les Français via l'Institut Elab.
09:1973% d'entre eux sont opposés à cette taxation des retraités.
09:23Vous en faites partie ?
09:25Oui, parce qu'en fait, les retraités sont considérés
09:26comme la vache à lait de ce gouvernement.
09:28C'est d'ailleurs leur grande...
09:30Ils ne renoncent jamais à essayer de taper les retraités.
09:32On l'avait vu avec Michel Barnier,
09:33avec la désindexation des retraites.
09:35En fait, dès qu'il faut aller chercher de l'argent,
09:37on ne corrige pas ce que l'État fait de mal.
09:39C'est-à-dire qu'on ne cherche pas des économies dans l'État.
09:4180 milliards d'euros, j'ai regardé avec la fondation IFRAP
09:44sur les agences de l'État.
09:45Ça coûte 80 milliards d'euros, les agences de l'État.
09:47On a eu le débat il y a 15 jours à l'Assemblée nationale.
09:49Aucune ne sera ni supprimée ni fusionnée.
09:51En revanche, on va chercher l'argent dans la poche des retraités.
09:54Pourquoi ?
09:54Parce que les retraités ne manifestent pas.
09:56Parce que les retraités ne l'ouvrent pas.
09:57Parce que les retraités n'ont pas de relais.
09:59Ils votent !
10:00Oui, et d'ailleurs, vous avez vu qu'il y a un sondage
10:02qui montre que les retraités votent davantage
10:03et de plus en plus, et majoritairement pour le Rassemblement national.
10:06Donc, vous pourriez censurer le gouvernement
10:08si le gouvernement souhaitait aller jusqu'au bout
10:11de l'idée de suppression de cet abattement ?
10:13Oui, parce qu'en fait, vous faites basculer des gens dans l'imposition.
10:17C'est-à-dire que vous avez des gens qui ne payent pas.
10:18Je crois que c'est 500 000 foyers fiscaux
10:19qui vont basculer dans l'imposition.
10:21Donc, ça veut dire qu'ils vont perdre du pouvoir d'achat.
10:23Et ce n'est pas des grosses retraites.
10:25Ce n'est pas des rentiers.
10:26Leurs retraites, elles ne bougent pas.
10:28Ils subissent.
10:29Et puis aujourd'hui, les retraités, avec l'allongement du coût de la vie,
10:31ils aident la génération du dessus
10:33et la génération du dessous.
10:35On le sait bien.
10:36Donc, les retraités sont impactés très fortement
10:38par le pouvoir d'achat qui baisse.
10:41Ils ont subi d'ailleurs des hausses de CSG
10:42déjà au début du quinquennat d'Emmanuel Macron.
10:45Ils ont subi déjà des hausses de CSG.
10:47Donc, je pense que l'État devrait se demander
10:49là où il faut aller chercher des économies
10:51sur le train de vie et également sur l'immigration.
10:53Parce que je vois pourquoi on va taper les retraités français
10:56et qu'on laisse des gens du bout du monde arriver
10:58et avoir droit à toutes les prestations sociales.
10:59Ça coûte beaucoup d'argent, ça.
11:01Petite précision si vous m'autorisez.
11:02Vous dites que le revenu des retraités ne bouge pas.
11:04Ce n'est pas vrai.
11:05Il est indexé chaque année.
11:06Oui, mais sur l'inflation.
11:08Non, mais justement, cette année, par exemple,
11:10les 400 milliards d'euros que coûtent les retraites
11:13chaque année, c'est devenu 408 milliards
11:15parce qu'on a indexé.
11:16Donc, ce revenu des retraités,
11:18il augmente exactement comme l'inflation tous les ans.
11:21Et pardon, vous venez de citer un chiffre,
11:23il est très important.
11:24Vous dites les agences, 80 milliards d'euros.
11:26Vous êtes d'accord que certaines sont utiles ?
11:28Bien sûr.
11:28Imaginons même qu'on en supprime la moitié.
11:3040 milliards d'euros.
11:31Ben voilà.
11:32Les retraités, c'est 400 milliards.
11:34C'est 10 fois plus.
11:35Donc, c'est là où on peut…
11:37400 milliards ?
11:37C'est 400 milliards.
11:38Absolument, chaque année.
11:39Vous n'avez pas supprimé la retraite de tous les…
11:41On parle de 10%, on parle de l'abattement de 10%.
11:45Mais vous vous êtes opposé à l'indexation des retraites ?
11:48Mais regardez, Laurent Neumann, si on regarde toutes les niches,
11:53il y en a qui ne sont pas justes.
11:54Et la niche des journalistes, tiens.
11:56Supprimons-la.
11:57Supprimons-la, c'est bien.
11:58Dites-moi.
11:58Elle rapportera pas beaucoup.
11:59Et faites des propositions.
12:00Non, mais si on doit demander des efforts à tout le monde,
12:02vous ne devez pas y échapper.
12:04Sauf que, pardon, le gouvernement a dit
12:08pas d'augmentation d'impôt.
12:09Lorsque vous supprimez une niche,
12:12les impôts augmentent pour ceux qui bénéficiaient de cette niche.
12:14Bien sûr, je vous ai expliqué que ça fait rentrer des gens dans l'impôt.
12:16En réalité, la suppression de cet abattement fiscal de 10%
12:20fait rentrer des gens dans l'impôt.
12:21Je crois qu'on a estimé à 500 000 Français qui rentreraient dans l'impôt.
12:24Oui, 500 000 foyers fiscaux.
12:24Donc ça veut dire que vous avez des gens qui vont perdre du pouvoir d'achat.
12:27Au nom de quoi ?
12:28Parce qu'en fait, c'est ça la question.
12:30Au nom de quoi ?
12:31Est-ce que des Français qui ont des petites retraites,
12:33qui ont travaillé toute leur vie,
12:34qui aident la génération du dessus et la génération du dessous,
12:37peut-être au nom de la protection des salariés,
12:41des gens qui travaillent ?
12:42Mais ce n'est pas ça la logique.
12:44C'est la logique qu'on a vécu depuis 30 ans.
12:46Ce sont ceux qui travaillent qui payent.
12:49Et donc aujourd'hui, peut-être qu'il faut changer de logiciel.
12:51Non mais, Lordman, parce qu'on a des gouvernants
12:53qui ont fait n'importe quoi, qui ont ruiné le pays,
12:55qui ne savent plus comment s'en sortir
12:56et qui demandent encore aux Français de se serrer la ceinture
12:59quand, je vous le dis d'un côté,
13:00l'État est incapable de faire les efforts qu'il demande aux Français
13:02et l'État accepte de nourrir des gens qui viennent du bout du monde.
13:05– En ce moment, on est dans le concours Lépine,
13:06parce qu'il faut trouver 40 milliards.
13:08Il y a un sénateur, le sénateur Marseille,
13:10qui proposait d'augmenter la TVA d'un point,
13:12de la faire passer de 20 à 21.
13:14Pour lui, ça ne se verrait pas, en fait,
13:16et ça rapporte tout de suite beaucoup d'argent.
13:18– 15 milliards.
13:18– Non mais, moi, je ne rentrerai pas dans le concours Lépine,
13:21justement, des propositions.
13:23– Mais il faut bien trouver 40 milliards.
13:24– Non mais il faut avoir une logique derrière.
13:26La logique, c'est que c'est à l'État de faire un effort.
13:29On a parlé des agences de l'État à supprimer ou à fusionner.
13:32Et on a parlé du coût de l'immigration.
13:34Je vois bien que personne ne veut en parler.
13:36Jamais on dit qu'on va taper les retraités,
13:38qu'on va faire augmenter la TVA.
13:39– C'est combien le coût de l'immigration ?
13:40– Parce que l'immigration, c'est global.
13:42Vous savez dire quoi le coût de l'immigration ?
13:43– Nous nous avions expliqué qu'on pouvait,
13:44en tous les cas, récupérer 5 milliards d'euros par an.
13:46– Sur quoi ?
13:47– Sur les prestations sociales en particulier.
13:50Vous savez que l'immigration,
13:52les immigrés sont les gens les plus consommateurs d'aides sociales
13:56et les moins contributeurs.
13:58Donc il y a forcément de quoi aller chercher.
14:00Parce que si on veut que tout le monde fasse un effort,
14:03je pense que l'effort, on peut d'abord le demander
14:04à ceux qui ne sont pas des nationaux.
14:06Je pense que c'est le B.A.B. de la réflexion.
14:09Donc vous voyez, il y a des pistes.
14:10Nous, on ne change pas de pistes.
14:11On ne va pas se lancer dans des idées totalement abracadabrantesques.
14:15On a fait des propositions, elles sont toujours sur la table.
14:18Et on le redit, si François Bayrou fait les poches des retraités,
14:21il aura face à lui un groupe autour de Marine Le Pen
14:24très déterminé à utiliser une motion de censure
14:27si on pense que c'est la façon de le stopper.
14:29Vous êtes élu dans le Nord.
14:31Sébastien Chenoux, vous connaissez l'affaire
14:33du lycée lillois musulman Averroès.
14:35Aujourd'hui, le tribunal administratif
14:37a décidé de rétablir le contrat du lycée.
14:40Pourtant, il avait été privé de subvention
14:42depuis la rentrée 2024.
14:44Le tribunal a estimé que les manquements
14:46qui avaient été mis en avant
14:48ne justifiaient pas cette résiliation de contrat.
14:51Le Premier ministre François Bayrou s'est exprimé
14:54sur cette affaire.
14:54Et on demandera votre réaction ensuite.
14:57J'ai été ministre de l'Éducation nationale
14:59et donc je respecte la décision du ministère
15:01de l'Éducation nationale
15:02et je respecte la justice administrative
15:05par définition.
15:07On va avoir à trouver le meilleur équilibre possible
15:09dans les semaines qui viennent
15:11pour éviter qu'il n'y ait des dérives
15:14et en même temps pour que le droit soit respecté.
15:17Alors en même temps, la procédure suivie
15:20était entachée d'irrégularité.
15:22C'est ce qui a mis en avant le tribunal administratif.
15:25Bon, c'est une vieille histoire
15:26que la relation avec le lycée Averroès
15:28qui n'est pas un lycée musulman,
15:29qui est un lycée islamiste.
15:31CF, le bouquin de vos confrères Mal Bruno
15:33et son acolyte qui avait démontré
15:36que ce lycée était aux mains des frères musulmans.
15:38Lycée financé pendant des années par la région,
15:40par Xavier Bertrand.
15:42Lycée financement auquel Marine Le Pen
15:44et les membres du groupe Rassemblement national
15:46à la région se sont opposés.
15:48On a tout entendu quand on s'est opposé à ça.
15:50On était épouvantable.
15:52Mais entre le manque de courage,
15:54le renvoi d'ascenseurs,
15:56l'islamo-droitisme,
15:57ça vaut bien l'islamo-gauchisme.
15:58Donc aujourd'hui, Xavier Bertrand,
16:00il est très ennuyé avec ça
16:01parce que pendant des années,
16:01il l'a financé.
16:02Et aujourd'hui, on a un lycée islamiste.
16:05Encore une fois, je ne le confonds pas
16:06avec un lycée musulman
16:08qui entache évidemment
16:11toutes les valeurs républicaines.
16:11Oui, mais la justice administrative
16:12vient de rétablir le contrat avec l'État.
16:14Vous avez raison.
16:15Non, mais ça veut dire plusieurs choses.
16:16Ça veut dire d'abord que si...
16:17Moi, je trouve que la faiblesse
16:19de la réaction de François Bayrou
16:20est consternante.
16:21Ce n'est pas avec ça
16:21qu'on va combattre l'islamisme.
16:22Parce qu'il n'a pas compris
16:23qu'il y a une espèce de taquilla
16:24à tous les étages de la société
16:27qui fait que les frères musulmans
16:29s'infiltrent et font avancer
16:30leur position.
16:31Il ne l'a pas compris.
16:32Dans ma ville de Denain,
16:33c'est un film, vendredi soir, demain,
16:35qui va être, après-demain,
16:36qui va être diffusé
16:36pour valoriser le lycée à Véroès.
16:38Nous, nous y sommes opposés.
16:39Et on est bien les seuls.
16:40Il y a certaines salles de cinéma
16:42qui se sont opposées.
16:43Et la justice a été chaisie.
16:44Et la justice les a obligées.
16:45Eh bien, nous continuerons
16:46à nous opposer.
16:47Mais qu'y a-t-il dans ce film
16:48qui soit prosélite, islamiste ?
16:50C'est un film qui valorise,
16:52qui explique, d'ailleurs,
16:52ils disent, on va vous dire la vérité
16:54sur ce qu'elle dit c'est à Véroès, etc.
16:55Mais vous êtes contre
16:56les lycées musulmans ?
16:57Non, mais moi, je ne suis pas
16:58contre les lycées confessionnels.
16:59Je suis contre la prise en main
17:00par les islamistes,
17:02par les frères musulmans,
17:03d'un certain nombre
17:04de structures culturelles
17:05et éducatives dans notre pays.
17:07Donc la justice administrative se trompe.
17:08Oui, et derrière, je vous le dis,
17:10il y a une taquilla culturelle,
17:12éducative dans notre pays
17:13qui avance.
17:14C'est une justice de gauche ?
17:15Islamo-gauchiste ?
17:16Islamo-gauchiste, peut-être.
17:19Parce qu'ils disent
17:19les manquements ne justifient pas
17:21cette désignation.
17:22En tous les cas, c'est visiblement
17:23une justice, celle-ci,
17:24qui refuse de regarder
17:25une réalité en face.
17:26Tous les éléments sont sur la table
17:27pour montrer que le lycée Averroès
17:29n'est pas un lycée républicain.
17:30Vous savez ce qu'on va vous opposer ?
17:32Qu'en quelques semaines,
17:33ça fait deux fois
17:34que vous contestez
17:35des décisions de justice.
17:37Mais monsieur,
17:38on a le droit quand même
17:39de défendre les valeurs
17:40de la République.
17:41Parce que là, en l'occurrence,
17:42dans l'histoire du lycée Averroès,
17:44c'est intéressant de lire
17:44la décision du tribunal administratif.
17:47Il est dit que les fameux manquements
17:48qu'a relevé la préfecture
17:50n'étaient pas étayés.
17:51Il y avait des irrégularités
17:52dans la procédure,
17:54mais pas seulement.
17:54Les fameux manquements aux valeurs
17:56n'étaient pas étayés.
17:58Il faut rappeler ce que c'était.
17:59C'était notamment un cours d'éthique.
18:01Je me fie à ce qui était relevé.
18:02C'est un cours d'éthique musulmane.
18:03Voilà, d'un recueil de textes religieux
18:04qui concernaient des commentaires
18:05prenant la peine de mort
18:06en cas d'apostasie
18:07et de la ségrégation des sexes.
18:09Voilà, et que ce n'était pas suffisamment étayé.
18:11Ça, c'était ce qui était dans la plainte.
18:12Oui, mais ça n'était pas assez étayé.
18:14Eh bien, c'est la raison pour laquelle,
18:15je vous dis,
18:16on est loin de mener le combat
18:17dans ce pays contre l'islam radical
18:19à partir du moment
18:20où on accepte une situation,
18:22une décision de justice
18:23qui considère que tout ça,
18:25finalement, est banal.
18:26Nous, on continuera à défendre
18:27les valeurs républicaines.
18:27On considère qu'il y a un lycée
18:28dans lequel on tient ce genre de propos,
18:30dans lequel on fait la promotion
18:31de valeurs qui ne sont pas celles
18:32de notre pays.
18:34Eh bien, il ne doit pas être financé
18:36par l'argent public.
18:37Moi, je ne veux pas...
18:37Vous souhaitez que...
18:38Je ne veux pas que les nordistes,
18:40avec leur argent,
18:41qu'ils ont du mal à gagner,
18:42financent un lycée pareil.
18:43Vous souhaitez que le gouvernement,
18:45l'exécutif,
18:46s'appelle auprès du Conseil d'État ?
18:48Mais bien sûr,
18:50et nous le demandons depuis des années.
18:51Et honte aux élus LR
18:53autour de Xavier Bertrand.
18:54Les yeux de gauche,
18:54je n'en parle même pas
18:55parce qu'on est habitué.
18:56Eux, ils acceptent tout ça
18:57quand ils ne soutiennent pas
18:58comme LFI, tout ça.
18:59Mais les élus LR
19:00qui, en baissant la tête,
19:01ont voté pendant des années
19:02des subventions
19:02pour un lycée pareil.
19:04Mais honte à ces gens-là.
19:04C'est par clientélisme ?
19:05Mais bien sûr que c'est par clientélisme
19:06ou par l'acheter.
19:07Vous avez le choix
19:07et probablement un peu des deux, d'ailleurs.
19:10Donc oui, on continuera.
19:11Moi, j'ai saisi d'ailleurs
19:11le préfet sur le film
19:13qui valorise le lycée Averroès
19:14parce que je pense que
19:16notre pays mérite mieux
19:18et je pense qu'il détruise
19:19ce qui fait encore un peu
19:21de cohésion sociale dans notre pays
19:22parce qu'en fait,
19:23c'est un outil de séparatisme.
19:25En attendant,
19:26le lycée pourra récupérer
19:27sûrement son agrément
19:28et continuer d'enseigner.
19:30Bien sûr,
19:31ça, c'est la décision de la justice.
19:32Donc, il faut utiliser
19:33tous les moyens du droit
19:34pour aujourd'hui empêcher
19:36que le lycée Averroès
19:37ne bénéficie du soutien,
19:39en tous les cas,
19:39des financements de la région
19:41et du soutien du contrat avec l'État.
19:43Une dernière question
19:43sur l'affaire Bétaram
19:44avec un rebondissement,
19:47le témoignage très fort
19:48de la fille de François Bayrou,
19:50Hélène Perlan,
19:51qui révèle avoir été victime
19:52à l'âge de 14 ans
19:53de violences
19:54lors d'un camp d'été
19:55organisé par cette congrégation.
19:58Elle brise 30 ans de silence.
19:59Elle n'en avait pas parlé
20:00à ses parents.
20:02Et d'ailleurs,
20:02François Bayrou
20:03a découvert quasiment
20:04en lisant Paris Match
20:06et le livre
20:07qui va sortir
20:07cette semaine
20:09ce que sa fille
20:11a vécu.
20:12Sa dédouane,
20:13François Bayrou,
20:14qui est accusé par ailleurs
20:15d'avoir couvert
20:16peut-être
20:16les agissements
20:17de Bétaram,
20:18finalement lui-même
20:18et parents de victime ?
20:21Je ne veux pas rentrer
20:22dans le rapport
20:23que François Bayrou
20:24peut avoir avec ses enfants
20:25et savoir s'il était
20:25au courant ou pas.
20:27Je pense d'abord aux victimes.
20:29La fille de François Bayrou
20:29est une victime
20:30comme les 200 ou 300 autres
20:31puisque je crois
20:32qu'il y a 200 ou 300 personnes
20:34qui sont concernées.
20:36On a du mal à imaginer
20:37que rien ne soit arrivé,
20:38je le dis très sincèrement,
20:39aux oreilles
20:39du maire de Pau
20:41à l'époque
20:42et du ministre de l'Éducation
20:44nationale de l'époque
20:45mais je pense
20:45qu'il ne faut pas
20:46instrumentaliser ça
20:47pour chercher
20:47à affaiblir François Bayrou.
20:48Moi j'ai beaucoup de reproches
20:49à faire à François Bayrou,
20:50vous le voyez,
20:51et on n'est pas près
20:51de lui lâcher les baskets
20:52notamment sur son budget
20:54ou sur la politique
20:56qu'il ne mène pas
20:58en matière de sécurité,
20:59d'immigration,
21:00de pouvoir d'achat
21:00mais en revanche
21:01utiliser cette sordide
21:03affaire Bétaram
21:03pour essayer de l'atteindre
21:04ne me semble pas au niveau
21:05de ce qu'on est en droit
21:06d'attendre.
21:06Il faut faire la lumière
21:06et penser aux victimes.

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