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NewsTranscription
00:00Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:03Et on revient tous ensemble avec les révélations de la fille de François Bayrou
00:08qui raconte dans les colonnes de match à la veille de la sortie d'un livre,
00:12Demain, qui va raconter le silence de Bétharame,
00:16tout ce qui s'est passé dans cette institution d'Uberne
00:18et la fille de François Bayrou qui explique avoir été roué de coups par un prêtre
00:22lors d'un camp d'été dans les Pyrénées.
00:24Lorsqu'elle avait 14 ans, elle n'assure n'en avoir jamais parlé à son père,
00:28une omerta généralisée, mais peut-être aussi l'envie inconsciente
00:32de protéger son père qui lui, ce soir, dit avoir le cœur gros, Philippe.
00:36Alors parlons vrai. L'affaire Bétharame est-elle un tournant
00:40avec ses révélations par la fille de François Bayrou ?
00:43Et à la question, Bétharame, les déclarations de sa fille dédouane-t-elle François Bayrou ?
00:47Vous dites non à 90%.
00:49Vous avez été élève à Bétharame ou vous avez eu des enfants, des cousins,
00:54des amis élèves à Bétharame ?
00:56Venez témoigner au 0826 300 300.
01:00Alors, mes chères vraies voix, ce soir, il y a plusieurs questions qui se posent.
01:04Elles sont d'ordre un peu moral, elles sont d'ordre un peu politique aussi,
01:06les conséquences...
01:08Mais sur le plan factuel, si ce que dit Hélène, la fille de François Bayrou, est vrai,
01:13mon cher Philippe Bilger,
01:15François Bayrou est par ricochet le père d'une victime.
01:18Et victime ?
01:18Bien sûr, et moi, vous avez choisi dédouanée, ça n'est pas le terme que j'aurais choisi.
01:27J'ai été très touché par cet entretien qu'a donné la fille de François Bayrou.
01:34Et je n'y vois pas d'instrumentalisation et de manipulation.
01:39D'abord, évidemment, il faut bien voir que les violences dont elle a été victime,
01:45elle les explique par le fait qu'elle avait été, selon elle, insolente
01:51avec le violent qui lui a porté des coups de pied et des coups de poing.
01:56Et que c'est la raison pour laquelle cet homme de 120 kilos
02:00s'est livré à ces violences inadmissibles.
02:03Pour le reste, je suis également touché par l'entretien qu'elle a avec son père
02:09où celui-ci manifeste une peur naturelle devant les révélations qu'elle pourrait faire
02:14et elle le rassure et il termine par un mot de tendresse absolue.
02:19Alors ça, je dirais, j'ai entendu, bien sûr, il va être entendu le 12 mai ou le 15 mai.
02:27Et on pourrait tenter de trouver comme une étrange concomitance
02:32entre Paris Match et le 14 mai.
02:34Mais ce serait précisément tellement ostentatoire,
02:38tellement peu fiable stratégiquement
02:41que je pense que tout cela est parfaitement authentique
02:45et que je crois qu'en effet, comme elle peut
02:48et dans une forme de confusion morale et intellectuelle,
02:52elle cherche à dire qu'il n'est pas impliqué.
02:55Françoise de Gois, c'est un moment politique assez rare quand même ?
02:58C'est un moment très fort parce que c'est un moment où on mêle l'intime,
03:01la relation père-fille, qui n'est jamais une relation facile.
03:03Nous en savons quelque chose, les filles et les pères aussi, j'imagine.
03:06Ça peut être très fluide comme ça peut être extrêmement complexe.
03:10Qui mêle donc l'intime, la politique et la survie politique.
03:14Il ne s'agit pas que de politique pour François Bayrou.
03:16Aujourd'hui, François Bayrou, il est en mode de survie politique.
03:19Voilà un Premier ministre de plus en plus impopulaire
03:22qui perd 2 ou 3 points chaque semaine,
03:25qui ne sait même pas comment il va affronter le budget,
03:27qui est en pause depuis 4 mois dans une situation politique
03:30assez dantesque française.
03:32Donc là, évidemment, on touche quelque chose.
03:35Je ne suis pas là pour faire des procès d'intention,
03:37mais je ne suis pas le perdreau de l'année.
03:39Ça fait 25 ans que je fais de la politique et que je l'observe.
03:42François Bayrou est à la veille d'une audition cruciale pour lui.
03:46Le 14 mai, une partie de la gauche et peut-être le Rassemblement National
03:50décideront ou pas de déposer une motion de censure
03:53sur ce Premier ministre menteur.
03:55Parce que c'est ça la défense de Bétharame.
03:58La défense de Bétharame, c'est je ne savais pas.
04:00Malgré les gendarmes qui témoignent,
04:02malgré le juge Miranda qui témoigne,
04:04malgré maintenant sa fille qui témoigne en disant
04:06« Mais papa n'était au courant de rien ».
04:08Donc, vous me permettrez de trouver parfaitement étrange,
04:13connaissant en plus François Bayrou et sa capacité
04:15d'intelligence politique et de rebond.
04:18Eh bien, vous me permettrez de trouver étrange
04:21qu'il y ait une longue interview,
04:22non pas de la sincérité de la fille,
04:24mais cette interview de Bayrou,
04:26cette interview qui commence par « Mon père n'était au courant de rien ».
04:30Voilà.
04:31À quelques jours, si vous voulez, d'une audition.
04:34Il y a une concomitance qui est trop faible.
04:36Excusez-moi, moi, je veux bien que Philippe trouve que c'est trop,
04:39mais oui, parce que plus c'est gros, plus ça passe.
04:41Et moi, je trouve ça, si jamais on se rend compte
04:43qu'il y a quelque chose qui a été fabriqué dans ce domaine,
04:45je trouvais ça particulièrement dégueulasse.
04:47Moi, je trouve, madame, que vous allez un peu vite en besogne.
04:51On l'a dit, on en parlait tout à l'heure,
04:53cette jeune femme a été anorexique à un moment donné,
04:56donc, vous l'avez dit, elle avait un problème avec son père.
04:59Quel problème elle est en train de régler dans cette interview ?
05:03On ne sait pas.
05:04Elle a eu des tensions avec sa famille.
05:06Est-ce qu'elle n'est pas en train de régler un vieux problème ?
05:08Il n'y a pas de témoin à cette affaire-là.
05:10On ne sait pas.
05:11Les échymoses, elles racontent, personne ne sait.
05:13Ah oui, vous vous mettez quasiment...
05:15Non, mais vous vous posez des questions sur ce qu'elles racontent.
05:18On ne sait pas.
05:19On ne punit pas, monsieur le procureur, je crois, sur des soupçons.
05:22Non, mais moi, je ne parle pas de ça.
05:23Pourquoi on parle de punition ?
05:25Non, mais là, je dis...
05:26Si, c'est parce qu'on voit bien ce que vous dites, madame,
05:28mais chacun peut le penser,
05:30qu'il y a une concomitance entre ceux-ci,
05:32entre la prise de parole de cette jeune femme...
05:34Bien sûr, oui, et l'audition de son père.
05:36Et l'audition de son père.
05:37Alors, moi, je dis qu'il est tout à fait possible
05:39qu'à ce moment-là, cette jeune femme,
05:41sachant que son père allait passer en audition,
05:44ait décidé de parler pour une raison que j'ignore.
05:47Mais on ne peut pas penser naturellement
05:50que forcément, c'est un coup monté
05:51entre monsieur Béroud et sa fille.
05:53Alors, ce que dit aussi cette interview,
05:55quelque part, et je reprends ce que dit Hélène Perlant
05:58dans le nom de sa mère, elle reprend,
06:02c'est qu'elle parle de quelque chose, je pense,
06:04qui cache un peu le vrai sujet,
06:07et c'est elle qui le dit.
06:09Elle dit, laissons-le se défendre,
06:10on vise mon père, et en attendant,
06:12qui s'en tire, dit-elle, c'est l'Église.
06:15Est-ce que finalement, dans ce sujet-là,
06:17on n'oublie pas le véritable, on va dire,
06:20fonctionnement de ces institutions,
06:22qui étaient quelque part, et on le découvre aujourd'hui,
06:24laissées en roue libre ?
06:25Donc du coup, c'est une affaire dans l'affaire.
06:27Bien sûr.
06:28Là où vous avez raison, Christine,
06:30c'est que ça pousse au paroxysme des polémiques
06:33sur les violences dans l'Église
06:35et le comportement scandaleux
06:37d'un certain nombre d'ecclésiastiques.
06:40Mais c'est dedans, là,
06:41et je trouve qu'elle n'a pas tort
06:44lorsqu'elle cible l'absolue responsabilité de l'Église
06:48dans toutes ces transgressions
06:50dont j'ai l'impression que Bétharam est un comble.
06:54Et paraît-il, pour ceux qui connaissaient la région,
06:56on parlait de ça à l'époque ?
06:58Bien sûr, à Lourdes...
07:00C'était considéré comme, vous me passerez l'expression,
07:02mais le bahut disciplinaire, en fait.
07:03Bien sûr, on disait toujours,
07:04chez moi, dans ma vallée,
07:05et on est de la même vallée,
07:06Philippe et moi, c'est-à-dire Lourdes,
07:07Argelès, Cotteret,
07:09si t'es pas l'us, si t'es pas sage,
07:10on t'envoie à Bétharam.
07:11Il y avait l'autre version,
07:12si t'es pas sage, on t'envoie à Garaison.
07:14Et il s'avère qu'il y a une enquête également
07:16qui est ouverte sur Garaison.
07:18Et il s'avère qu'on en parlait ce matin
07:20avec Christine Bouillaud en offre.
07:21Il y a des enquêtes qui vont s'ouvrir partout.
07:23Parce que ce mode d'éducation
07:25dans un certain nombre d'établissements catholiques,
07:27eh bien, c'est un mode qui était considéré comme courant.
07:31Et après, j'entends ce qu'elle dit
07:33pendant qu'on s'attaque à mon père.
07:36Ça n'est pas vrai non plus.
07:37La commission d'enquête parlementaire
07:39va entendre François Bayrou
07:40comme ancien ministre de l'Éducation nationale,
07:42comme tous les anciens ministres de l'Éducation nationale
07:44ou de l'enseignement, d'ailleurs, secondaire,
07:47comme Ségolène Royal, qui sera entendu.
07:49Et en plus de ça,
07:51la commission d'enquête,
07:51elle porte aussi sur la méthode éducative.
07:55Elle ne porte pas que sur François Bayrou.
07:57Allez, on file tout de suite dans les Hauts-de-Pyrénées
07:58du côté de Tarbes, au 0826 300 300.
08:01C'est Hervé qui nous a appelés.
08:02Bonsoir Hervé.
08:03Bonsoir Hervé.
08:05Oui, bonsoir à vous tous.
08:06Bonsoir.
08:07Vous connaissez Bétharam ?
08:08Quand on est à Tarbes, forcément,
08:10on connaît Bétharam.
08:11Et vous avez...
08:12Oui, je suis né à Lourdes.
08:15Alors, forcément, je connais Bétharam.
08:16Et voilà, bien sûr.
08:17Alors, on explique pour les auditeurs
08:19qui ne sont jamais allés là-bas,
08:20il suffit de suivre le Gave.
08:21Quand vous êtes à Lourdes,
08:22vous suivez le cours du Gave
08:24et tout d'un coup, vous arrivez
08:25à Bétharam, inévitablement.
08:27Avec des grottes magnifiques.
08:28Moi, je suis né à Tarbes, mon cher ami.
08:30Ok.
08:31Qu'est-ce que vous en dites de tout ça,
08:32vous, Hervé ?
08:33Qu'est-ce que ça vous inspire ?
08:35Moi, j'en dis que j'ai fait 8 ans
08:37de Notre-Dame-de-Garaison
08:38de l'âge de 8 ans à 16 ans
08:40comme notre ex-premier ministre
08:42Jean Castex
08:43et que c'était extrêmement violent.
08:47Quand on était petit,
08:48bien avant de...
08:49Parce que j'ai fait...
08:50Mes frères aussi sont allés
08:51à Notre-Dame-de-Garaison.
08:52Avant d'aller dans cette institution religieuse,
08:57du côté...
08:58Donc, j'habitais à Lourdes.
08:59On s'entendait toujours dire...
09:00J'ai 50 ans.
09:01Toute ma génération s'est entendue dire
09:03si tu travailles pas bien à l'école,
09:05tu finiras à Bétharam.
09:06Et croyez-moi,
09:07quand j'entends ce que j'entends,
09:09je préfère largement
09:10avoir fait Notre-Dame-de-Garaison
09:12même si c'était extrêmement violent.
09:14Et je le confirme,
09:17je préfère avoir fait
09:18Notre-Dame-de-Garaison
09:19que Bétharam.
09:20Et je suis extrêmement choqué
09:22d'entendre dire
09:22que notre Premier ministre
09:24ne savait pas.
09:26C'est incroyable.
09:28Oui, on sent l'émotion.
09:29On sent l'émotion chez Hervé.
09:30Oui, on sent l'émotion.
09:31Oui, quand même.
09:32Mais surtout que sa femme
09:33y faisait le catéchisme,
09:35a priori,
09:35et que donc, théoriquement,
09:36des langues devaient parler.
09:38Non, mais bien sûr.
09:39Et en plus,
09:39les enfants étaient
09:40des pensionnaires.
09:42Non, mais vous savez...
09:43Mais il faut bien...
09:44Écoutez, nous,
09:45on est deux là.
09:45Moi, j'ai grandi,
09:46j'ai commencé le journalisme là-bas.
09:47Je suis d'Arges-Gazoste,
09:49donc on se connaît.
09:49On connaît Garaison, etc.
09:51Il faut savoir
09:51qui était François Bayrou.
09:53François Bayrou
09:53n'était pas un petit élu du coin.
09:56François Bayrou
09:56a été depuis 20 ans
09:58l'homme le plus puissant
09:59de ce moment-là.
10:00Depuis la fin des années 80.
10:02Il a été député
10:03depuis la fin des années 80.
10:04Vous avez Philippe Douste-Blasi
10:05à Lourdes
10:05et vous aviez Bayrou
10:06qui tenait à Pau
10:07et qui tenait absolument
10:08le Conseil Général, etc.
10:10Comment est-ce qu'on peut imaginer
10:11que cet homme-là,
10:12mais moi, je le dis
10:13à notre auditeur
10:13qui est très touché,
10:14n'était pas au courant ?
10:15Ça n'est pas possible,
10:16tout simplement.
10:17Ça n'est pas possible.
10:18Moi non plus,
10:21qui sont passés par ces deux institutions,
10:24ça veut très bien
10:25que François Bayrou ment.
10:26Alors, c'est la question...
10:28Si François Bayrou ment,
10:29il n'aurait jamais laissé
10:31ses enfants
10:32dans cette institution,
10:33c'est clair.
10:34Voilà un homme
10:35très soucieux
10:36de l'éducation
10:37de ses enfants,
10:39comme sa femme d'ailleurs.
10:41Pensez-vous
10:42une seule seconde
10:43que sachant ce qu'il s'est passé,
10:45il aurait laissé
10:46ses enfants-là,
10:47mais ils n'étaient pas pensionnés.
10:48Attends, François,
10:49on laisse passer par les Hervé.
10:50Mais vous dites
10:50qu'il le savait,
10:51à l'Hervé.
10:52On écoute Hervé.
10:53Hervé, vous dites...
10:54Hervé, bien sûr.
10:55Mais il y avait plusieurs types
10:56de sociologie de parents
10:57qui envoyaient leurs enfants
10:59dans ce type d'institution.
11:00Il y avait les pauvres
11:01qui ont envoyé leurs enfants
11:03là-bas pour réussir.
11:04Et il y avait aussi
11:05des notables
11:06qui envoyaient leurs enfants
11:07là-bas
11:07parce qu'ils n'avaient pas
11:08forcément le temps.
11:09Mais tout le monde savait
11:10que c'était extrêmement sévère.
11:12Bien sûr, Hervé.
11:14Elle est où la limite
11:15entre très sévère
11:16et plutôt violent ?
11:18Vous le mettez où ?
11:19Je me permettais
11:21simplement de dire
11:22devant les certitudes
11:24que François Bayrou
11:26connaissait les violences graves
11:28qui étaient commises
11:29à Bétharame
11:30que si ça avait été le cas,
11:32il n'aurait pas laissé
11:33ses enfants.
11:34Si il y en avait eu
11:36une, deux,
11:37allez, je vous laisse
11:38à la rigueur, trois.
11:39Mais là, on a combien
11:40de plaintes sur 40 ans ?
11:43Il y a 40 ans
11:44sans inspection, surtout.
11:46Sans inspection.
11:47Hervé, moi, je voudrais
11:48vous poser une question
11:49qui revient régulièrement
11:51quand on croise.
11:51Alors, il n'y a pas
11:52que le parquet de Pau
11:53qui enquête sur Bétharame.
11:54Il y a d'autres parquets
11:55qui se sont saisis
11:56des plaintes
11:57qui ont été déposées.
11:58Je pense également
11:58à Saint-Dominique,
11:59du côté de Neuilly-sur-Seine
12:00également,
12:01qui est une institution catholique
12:02qui est aussi visée
12:04par plusieurs plaintes
12:05puisque lors de l'ouverture
12:06de la commission
12:06d'enquête parlementaire,
12:07on a pu entendre
12:08différentes victimes
12:10de différentes institutions
12:11partout sur le territoire français.
12:13Mais ce qui est fascinant
12:15dans l'histoire,
12:16Hervé, si je peux me permettre,
12:18c'est ce silence collectif.
12:20Vous racontez tous
12:21la même chose,
12:21les mêmes violences,
12:22mais jamais personne
12:23ne connaît la victime
12:24qui était assise
12:25à côté de lui en classe.
12:27Comment vous l'expliquez ?
12:28Moi, à mon avis,
12:30les enfants sont très résilients
12:31et ne veulent pas
12:33faire de peine
12:33à leurs parents.
12:34C'est le premier truc.
12:36J'ai mis...
12:38C'est pour ça que sa fille,
12:40je n'y crois pas des masses,
12:40elle lui a dit largement avant.
12:43J'ai été en institution religieuse
12:45de 8 ans à 16 ans.
12:47J'en ai parlé à ma mère
12:48à l'âge de 20 ans.
12:50J'ai commencé à lui en parler
12:52à l'âge de 20 ans.
12:53Ah oui, effectivement,
12:54il a fallu attendre 20 ans, Hervé.
12:56Restez avec lui, Hervé.
12:57Général, des portes,
12:57quand on entend,
12:58alors, vrai ou pas,
12:59vous mettez des doutes,
13:00tirer une gamine de 14 ans
13:02et lui mettre des coups de pied,
13:03des coups de poing,
13:04mais même dans l'armée,
13:05on ne fait pas ça
13:06à un type réfractaire,
13:07on l'envoie au mitard.
13:08Est-ce qu'on n'est pas
13:09chez les fous, quand même ?
13:10Évidemment, si ça s'est fait,
13:11ça n'est pas bien.
13:12Reste à prouver.
13:13On est là dans un procès
13:14à charge à la radio.
13:15Et moi, je trouve
13:16que ce n'est pas très bien.
13:17Il doit y avoir une défense
13:18qui puisse parler.
13:19Les avis, vos avis,
13:20sont tout à fait légitimes.
13:22Mais je pense que
13:23c'est un rôle sur le baudet.
13:25Alors, ce type-là
13:25est dans une grande difficulté.
13:27Il y a quelque chose
13:28derrière tout ça.
13:28Est-ce que ça vaut
13:29une mise à mort en public ?
13:31Moi, je n'en suis pas sûr.
13:31Mais non, mais...
13:32Si on le fait...
13:33Non, mais excusez-moi,
13:34en général.
13:34En général, juste pour vous dire
13:35qu'on ne fait pas
13:36une mise à mort...
13:37Mais nous reprenons
13:39que les éléments
13:39d'une commission
13:40d'enquête parlementaire.
13:41Qu'est-ce que vous faites, là ?
13:42On n'est pas en train
13:43de faire le café du commerce
13:44en inventant des trucs.
13:45Tout ce que Christine Bouillot dit,
13:47ce que dit Hervé,
13:48ce que moi je dis,
13:49vient de la commission
13:50d'enquête parlementaire
13:51et des témoignages
13:51qui ont déjà eu...
13:52Oui, madame,
13:53mais vous avez dit
13:53qu'il y avait une collusion
13:54et une co-committance.
13:56Donc ça, vous l'avez dit.
13:57Donc vous étiez bien là
13:58dans une parole à charge.
13:59Mais cher Vrébois,
14:00je voudrais parce que ça
14:01réagit beaucoup
14:02au 0826 300 300.
14:03Il y a Antoine,
14:04qui est notre auditeur du jour.
14:05Antoine, vous vouliez réagir
14:06à cette affaire.
14:08Quel est votre sentiment ?
14:10Oui, tout à fait.
14:11Peut-être nuancer
14:12quelque peu
14:13le procès d'intention
14:14qui est en train
14:14de s'ouvrir.
14:16Je ne mésestime pas du tout
14:17la barbarie
14:18ou le passéisme
14:20de ces méthodes
14:21éducatives
14:21que je condamne fermement.
14:23Mais je voudrais
14:24quand même simplement
14:24mettre au crédit
14:25de François Bayrou
14:26qu'il a reçu
14:27un rapport d'inspection,
14:29c'était dans les années 90,
14:31qui lui disait
14:31que Bétarame
14:32n'était pas si terrible
14:33que ça,
14:34entre guillemets.
14:35Et par la suite,
14:35une fois qu'il a été démis
14:37de ses fonctions
14:38de ministre
14:39de l'Éducation nationale,
14:40il était scandalisé
14:42par ce qu'avait fait
14:42le père
14:43Sylvie Caricard.
14:46Il s'en est même inquiété
14:47pour son fils,
14:48quand même.
14:48Alors, je ne dis pas
14:50qu'il est blanc comme neige,
14:51mais on ne peut peut-être
14:52pas le considérer
14:53comme le principal théâtreux.
14:54Bonsoir, ce n'est pas lui
14:55qui bat les enfants.
14:56On est d'accord que...
14:57En plus de ça,
14:57ce n'est pas lui
14:58qui bat les enfants.
14:59Ça, c'est la réalité.
15:00Tout à fait.
15:00Et ça s'étale
15:01sur 40 ou 50 ans.
15:02Sur très longtemps.
15:03Donc attention,
15:03c'est un demi-siècle.
15:05Gérard également
15:06qui nous appelle
15:06de Toulouse.
15:08Bonsoir Gérard.
15:08Bonsoir Gérard.
15:09Oui, bonsoir.
15:10Je voulais réagir
15:12parce que moi,
15:13je n'étais pas
15:13dans une institution catholique.
15:16J'étais dans une école primaire
15:17d'un village
15:18tout à fait classique
15:19à des instituteurs républicains.
15:22Je prenais des baffes
15:23et si je rentrais à la maison
15:25en disant à mon père
15:25que j'ai pris une baffe
15:27par l'instituteur,
15:27il m'en donnait une autre
15:28il y a 60 ans.
15:30Et on nous punissait,
15:31on nous mettait à genoux.
15:33École républicaine,
15:34on nous mettait à genoux
15:35sur des morceaux de bois
15:36à la fendue,
15:37ce qui n'est pas agréable.
15:38J'avais un instituteur
15:39qui avait mis le bureau
15:40derrière,
15:41au fond de la classe,
15:42qui nous va lancer
15:43des tampons de tableaux
15:45pour effacer des tableaux
15:46des tableaux de bois
15:47qui nous a envoyé ça
15:49ou des gros trousseaux de clés
15:51derrière
15:53qui nous frappaient sans arrêt.
15:55Vous voyez,
15:55donc je ne défends rien.
15:57J'avais d'ailleurs juré
15:58que quand je serais grand,
15:59entre guillemets,
16:00c'est-à-dire adulte,
16:01je lui expliquerais la vie.
16:03Mais bon,
16:03je ne l'ai jamais fait.
16:04Vous voyez,
16:05ce n'est pas lié
16:06aux catholiques.
16:07C'est lié à l'époque.
16:09Alors,
16:09je ne m'en rejouis pas.
16:10Mais bon,
16:11voilà,
16:11c'est...
16:11C'est effectivement
16:13la cartographie d'une époque.
16:15Il y a une multitude
16:15d'établissements,
16:16il n'y avait pas de violence.
16:19Très rapidement,
16:19parce qu'on arrive à la fin,
16:20Françoise,
16:21mais je voudrais juste
16:22souligner,
16:22parce que le chrono tourne
16:24et remercier surtout Hervé
16:25qui nous a appelé Gérard
16:26également au 0826 300 300
16:29pour témoigner
16:30ou en tous les cas
16:30réagir à notre débat.
16:32Mais que le livre,
16:33Le silence de Bétharame
16:34d'Alain Esquerre,
16:34qu'on ne peut pas...
16:35On va dire,
16:36c'est vraiment un lanceur d'alerte.
16:37Ça fait des années
16:38qu'il se bat pour la reconnaissance
16:41au moins de ce qu'il s'est fait
16:42et faire changer l'institution.
16:44Lui,
16:44il ne veut la part de personne.
16:46Ce livre sort demain
16:47et Alain Esquerre sera l'invité
16:48de Jean-Jacques Bourdin
16:49vendredi matin,
16:50l'invité politique
16:51à partir de 8h30.
16:52Donc je vous conseille
16:53effectivement d'être là
16:55pour comprendre
16:56déjà pourquoi ce livre
16:58et pourquoi aujourd'hui
16:59toute cette affaire.
16:59Il est très bien fait, Tom.
17:00Il est remarquable
17:02et il s'occupe d'ailleurs
17:02et il travaille
17:03au sein de l'association
17:04de victimes,
17:05d'entraide des victimes.
17:06Donc c'est vraiment quelque chose
17:07qu'il porte au plus profond.
17:09Allez,
17:1017h48,
17:12dites donc,
17:12c'est l'heure du...
17:13Qui c'est qui qui l'a dit ?
17:14J'ai du mal à le dire.
17:15Absolument,
17:15le qui c'est qui qui l'a dit.
17:16C'est dur.
17:17Et là,
17:18celui-là est de compétition.