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  • il y a 3 jours

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Transcription
00:00Elle a créé ce happening, cette manière de manifester qui encore aujourd'hui résonne.
00:05Quand je vois ce qu'on fait les FEMEN le 8 mars dernier, je trouve que c'est toujours aussi fort, aussi impactant.
00:12Je m'appelle Oksana et je suis artiste.
00:22Liberté, nudité, liberté, nudité !
00:25Ce qui m'a attirée chez Oksana, c'est vraiment son côté artiste.
00:29Elle disait d'ailleurs que l'art, c'est la révolution.
00:31J'avais aussi envie qu'elle inspire.
00:33On a tellement besoin de figures comme elle, aujourd'hui, dans un monde qui va de plus en plus mal.
00:46Finalement, quand les FEMEN sont arrivés, je pense que je suis passée un peu à côté.
00:49Je n'ai pas bien compris leur message.
00:52Pourquoi elles utilisaient la nudité et la provocation pour manifester ?
00:58Elles utilisent leur corps pour être comprises, pour qu'on les entende, que leurs seins deviennent des armes.
01:04Parce qu'il faut remettre aussi les choses dans le contexte.
01:06En Ukraine, il y a énormément de prostitution, surtout à cette époque-là.
01:11Donc le corps de femme, il est dénigré.
01:13Il existe uniquement pour le désir des hommes.
01:15Et d'un seul coup, en fait, elles se disent,
01:17« Et si aujourd'hui, on montrait nos seins pour dire un message politique, on va nous regarder. »
01:22Et pour une fois, on ne regarde pas le corps comme un objet de désir.
01:26On regarde le corps comme un objet politique qui parle, qui s'exprime, qui a des choses à dire.
01:31Oksana, elle était érudit, philosophe.
01:35Elle a lu énormément de grands auteurs, comme Clara Zetkin, comme Auguste Bebel, comme Marx.
01:40Quand elles commencent à manifester en 2008-2009,
01:44Rennes est encore un petit peu aux mains quand même de la Russie.
01:48Il y a beaucoup de répressions.
01:51D'ailleurs, la population est très passive.
01:53Elles ont subi des répressions.
01:54Elles ont été emprisonnées par le KGB en Russie.
01:58Elles ont subi la torture à Minsk en Biélorussie.
02:01Je veux dire, elles ont vraiment risqué leur vie à cette époque.
02:04Quand elles sont arrivées en France, parce qu'elles arrivent,
02:07elles sont très belles.
02:10Elles utilisent leur corps d'un seul coup.
02:12En fait, on s'est dit, ce ne sont pas des filles intelligentes.
02:15Ce ne sont pas des filles qui ont risqué leur vie.
02:17Quand il y a militantisme, il y a quand même prise de risque.
02:21Il y a fragilité derrière.
02:22Il faut essayer, je pense, de bien s'entourer, de se créer un peu une bulle.
02:29C'est ce qui a manqué à Oksana.
02:31Sa famille était loin d'elle.
02:32Elle ne pouvait pas retourner en Ukraine.
02:33Elle n'avait pas ce cocon, cet endroit peut-être où on peut se réfugier.
02:38J'aime quand on va au cinéma, qu'on sort de la salle et qu'on a envie de continuer à chercher des infos,
02:44quand on a envie d'échanger des idées, quand on a envie de parler, en fait,
02:48parce que la révolution, elle commence comme ça, en fait.
02:51Parlons des choses.
02:52C'est parti.
02:54Sous-titrage FR ?

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