Nathalie Collin, Directrice Générale adjointe du Groupe La Poste en charge de la Branche Grand Public et Numérique, revient sur son parcours, sa vision du service et les transformations qu’elle pilote, dans le cadre du Think & Do Tank Marie Claire – Agir pour l’Égalité, tourné au MEDEF le 25 mars.
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00:00Bonjour Nathalie et bienvenue. Alors si on prend une photographie de votre parcours,
00:13je le rappelle, présidente d'EMU Musique France, merci beaucoup, DG du Nouvelle Observateur et
00:18aujourd'hui directrice générale adjointe de la branche grand public et numérique de La Poste,
00:23quels sont les points saillants de votre parcours Nathalie ?
00:27Ah, ça a toujours été l'envie d'être utile en fait et je trouve que c'est une force. J'ai deux
00:35choses qui me font bouger, c'est l'envie d'être utile et la force du collectif. Et très tôt je suis
00:43tombée dans la transformation numérique parce que la musique a été le premier métier qui a vraiment
00:48été disrupté par le numérique en réalité. D'ailleurs chez EMI nous avons été les premiers à signer avec
00:53Steve Jobs pour iTunes, c'était il y a déjà quelques années. Et donc je suis très vite tombée là-dedans et je suis restée 12 ans chez EMI,
01:01je suis rentrée directrice financière, j'ai quitté, j'étais présidente et je me suis dit qu'est-ce que je peux faire d'autre, d'utile ? Et j'ai décidé d'aller dans la presse parce qu'il y avait cette disruption
01:09numérique, c'est ce qui m'a emmenée ensuite à la poste. Donc finalement c'est comment on est utile, comment on emmène des collectifs avec soi.
01:15Être utile à la poste aujourd'hui, c'est une grande institution qui fait face à une immense disruption numérique, puisqu'on perd 10% de notre chiffre d'affaires par an sur la lettre,
01:25qui est quand même quelque chose de très important pour nous. C'est comment on fait pour moi, je crois que la poste a de l'avenir. Donc comment fait-on pour que la poste a de l'avenir,
01:33elle continue à, elle, être utile à notre société, parce qu'elle est beaucoup plus utile que moi la poste. Et je pense qu'on en a besoin, on en a besoin dans un monde,
01:41on parlait des Etats-Unis, mais c'est vrai qu'on est dans un monde de plus en plus fragmenté. Les gens ont peur de la rupture numérique, ils ont peur...
01:52Et paradoxalement, ils se parlent moins également.
01:54Ils se parlent moins. Il y a vraiment une question aussi sur la transition écologique, sur la transition démographique, sur le vieillissement.
02:01Les gens sont, en tout cas dans les territoires, nous, on est partout dans le territoire, très inquiets de tout cela.
02:06Et la poste fait partie des objets de cohésion. Il se trouve que moi, je suis au cœur de ça, puisque je dirige l'ensemble des bureaux de poste
02:11et tout le numérique de la poste. Donc j'ai 50 000 personnes qui sont partout sur le territoire et qui parlent tous les jours à nos concitoyens.
02:18Il y en a 800 000 qui rentrent tous les jours dans les bureaux de poste. Donc l'utilité à la poste, c'est ça, c'est lui donner un avenir,
02:24la transformer, l'emmener vers les nouvelles technologies, plutôt avec l'idée que les nouvelles technologies vont augmenter, entre guillemets,
02:31les postières et les postiers, pas du tout les remplacer. Et donc c'est un... ça occupe.
02:36Je reviens sur les obstacles éventuels que vous avez rencontrés, Nathalie. Je reviens sur votre parcours.
02:43Donc vous parlez souvent de reproches qui sont faites aux femmes, femmes qui se trouvent constamment sur une ligne de crête.
02:50Qu'est-ce que vous voulez dire par là ? De quelle ligne de crête est-ce que vous pouvez parler ?
02:54C'est ce qui a été dit là, c'est-à-dire que, de toutes les façons, si vous ne demandez rien, on ne va rien vous donner.
02:59Donc personne ne va vous augmenter spontanément et personne ne va vous promouvoir parce que vous bossez bien.
03:03Ça n'existe pas, donc vous oubliez déjà l'idée.
03:05Et si vous demandez, si vous demandez trop fort, eh bien on vous trouve tout de suite hystérique, puisque vous êtes une femme.
03:12Donc c'est super dur d'être entre les deux, parce que si vous ne demandez pas, ok, vous restez là où vous êtes, là, ça se fait bien.
03:18Si vous demandez, très vite, vous êtes hystérique, et donc c'est difficile.
03:22Et cette ligne de crête, elle est vraie pour tout.
03:24Moi, je participe évidemment au comité de nomination, mais aussi d'évaluation des cadres à la poste.
03:31Et les femmes, elles sont très très bonnes, elles ont tout réalisé, la feuille de route est parfaitement réalisée,
03:37mais elle manque un petit peu d'impact quand même.
03:40Alors quand vous demandez ce que ça veut dire, manquer d'impact, parce qu'en réalité, moi j'aime bien que derrière les mots,
03:44on mette des choses concrètes, il n'y a rien, c'est une impression.
03:48Et si elle a trop d'impact, tout à coup, eh bien, elle est quand même un peu difficile à gérer.
03:54Vous avez une solution là-dessus ? Parce que je pense qu'il y a beaucoup de femmes dans la salle qui se...
04:00Oui, j'ai une solution. Il faut plus de patronnes.
04:02Il faut plus, mais oui.
04:04Oui, bien sûr.
04:04Et moi, je vous remercie, on a la chance d'avoir Marie-Pierre Rixin et Marie-Josie Merman dans la page.
04:10Vous avez énormément changé les choses.
04:14Et à un moment, avec ce qui se passe aux Etats-Unis, mesdames, parce qu'il n'y a pas beaucoup de messieurs,
04:18mais je vous salue quand même, c'est très important d'être dans un mode encore plus de combat.
04:24Parce que jamais nos droits n'ont été tellement en risque, en réalité.
04:29Donc la solution, c'est qu'il y ait plus de patronnes, mais aussi, et ça, je trouve que c'est important, plus de patronnes opérationnels.
04:35Parce que les quotas, c'est indispensable, mais il faut aller plus loin que cela.
04:39C'est-à-dire qu'il faut diriger des troupes.
04:41Moi, j'en dirige 50 000, et c'est comme ça que vous impactez véritablement ce qui se passe dans l'entreprise.
04:46Alors justement, non, je ne veux pas me couper, mais là, j'ai une passerelle formidable.
04:51Justement, vous avez réussi à imposer la parité parfaite au sein des postes de direction, au sein de la poste.
04:57Mais comment est-ce que vous avez fait ?
04:58Mais j'ai pris les meilleurs.
04:59Et là, on me dit qu'on ne trouve pas de femmes.
05:04Moi, je vais vous dire un truc, j'en trouve.
05:06Sans aucune difficulté.
05:08Alors parfois, il faut aller un petit peu plus les chercher, quand même.
05:11Parce que quand vous avez un poste à pourvoir, le nombre d'hommes qui viennent spontanément, avec ou pas la compétence,
05:17pour vous dire qu'ils sont les meilleurs sur le poste, est quand même assez important.
05:21Et il y a beaucoup de femmes qui, elles, ne se sentent pas forcément légitimes, qu'il faut pousser, etc.
05:27Mais ce n'est pas un exploit d'avoir réussi la parité dans ma branche.
05:31Et j'ai réussi la parité aussi sur les gens qui dirigent des grosses équipes.
05:35Ça me paraît important.
05:36J'ai vraiment pris les meilleurs.
05:38Je vais vous donner un exemple.
05:39Quand je suis arrivée à la branche, moi, je suis quelqu'un qui aime bien transformer les organisations.
05:43On avait à l'époque 30 directions régionales, ce qui n'avait pas beaucoup de sens,
05:46parce que dans notre pays, il y a 15 régions.
05:48Donc j'ai dit, on va tout de suite transformer et se mettre en 15 régions.
05:51Très bien.
05:52Et on m'a dit, mais tu vas être déçu, parce que tout de suite, je n'avais pas fini de dire qu'on allait être 15.
05:56Tu vas être déçu, parce qu'il n'y aura pas assez de femmes pour prendre la taille de ces régions-là.
06:00On vous a dit ça, tout de suite.
06:02Alors qu'ils me connaissent, ça fait 11 ans que je suis à la poste.
06:05J'ai dit, bon, c'est embêtant.
06:06Ce n'est pas grave, je vais le faire moi.
06:08Je dis, comment ça, tu vas le faire toi ?
06:09Je dis, je vais aller les chercher moi, puisque vous, vous n'êtes pas capable de les trouver.
06:12Donc je me suis fait les 30 entretiens d'une heure et demie, quand même.
06:15Et bien, est-ce que vous pensez que je les ai trouvés ?
06:17Et bien, voilà.
06:18Et je vais vous dire, j'ai même pris des risques.
06:21Et aujourd'hui, les trois premières feuilles de route de ces régions, c'est trois femmes.
06:25Et c'est des femmes qu'ils n'auraient pas sélectionnées.
06:28Donc je pense que...
06:31Applaudissements
06:32Je le prends pour elles, parce que je pense qu'il faut absolument qu'il y ait plus de patronnes.
06:40Voilà.
06:41Alors, comment...
06:42Ça, vous l'avez déjà dit deux fois.
06:44On vous a bien entendu.
06:46Non, non, non.
06:46Ce n'est pas bien entré.
06:47Ce n'est pas vrai.
06:48Ce n'est pas encore tout à fait ancré dans l'idée.
06:52Et quand on parle de plate-fonds de verre, ça existe quand même.
06:55Et c'est vrai qu'ils sont parfois en béton armé, les plafonds.
06:58Ce qui est très...
06:58C'est ce qu'a dit Marie-Pierre.
06:59Ce qui est très intéressant, c'est que vous avez réussi à la poste.
07:04Alors, comment, selon vous, faire infuser ce que vous avez fait, justement, ailleurs ?
07:09Est-ce qu'il faudra aller plus loin sur le cadre législatif, selon vous ?
07:11Ou il faut aller juste les chercher parce qu'elles sont là ?
07:14Comme dit Marlène Schiappat, d'ailleurs, qu'on recevra tout à l'heure.
07:17Alors, d'abord, Marlène a raison, elles sont là.
07:20Je ne voudrais pas être lourde, mais je pense qu'il faut plus de patronnes, quand même.
07:25Parce qu'en réalité, si vous voulez que ça change, il faut qu'à la tête...
07:30Il y ait des gens qui ont envie que ça change.
07:33Après, oui, moi, je pense que le cadre législatif, ça a changé les choses.
07:36Moi, je suis dans des conseils depuis longtemps.
07:37Quand la loi Copé-Zimmermann est arrivée, tout le monde a dit
07:41« Bon, on va avoir des femmes incompétentes dans les conseils. »
07:43Mais c'est absolument faux.
07:45Je veux dire, les femmes qui sont dans les conseils, elles bossent, elles apprennent.
07:48Elles sont hyper compétentes.
07:50D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle il y en a plus de 40% aujourd'hui.
07:52C'est parce que le sujet n'est plus un sujet.
07:54Donc, la loi a fait changer aussi les états d'esprit.
07:57Je ne connais plus personne qui se dise ça.
07:59D'ailleurs, c'est assez drôle.
08:00Moi, j'ai été nommée au conseil de CNP Assurance
08:02en infraction de la loi Copé-Zimmermann.
08:04On avait trop de femmes.
08:06Alors, on a dû aller chercher un homme.
08:08On l'a quand même pris parce qu'il était compétent.
08:10Mais c'était limite parce qu'en réalité, il fallait vraiment qu'on trouve un homme
08:12parce qu'on n'avait plus trop le choix.
08:14Donc, la législation est absolument indispensable.
08:17Moi, je pense qu'elle va devoir être de plus en plus coercitive
08:20parce que je trouve formidables les quotas dans les cadres dirigeants
08:23parce qu'il faudra qu'il y en ait dans les dirigeants
08:25parce que c'est important.
08:27Et je pense qu'il faudra qu'on ait des exigences
08:28sur les dirigeants opérationnels.
08:32Parce que là où vous changez la vie de l'entreprise quand même,
08:35c'est quand vous dirigez des grandes troupes.
08:37Parce que quand vous êtes, je ne sais pas, DRH
08:40ou que vous avez quelques...
08:41Alors, chez nous, c'est quand même quelques milliers de personnes.
08:43Mais quand vous commencez à embarquer 50 000 personnes,
08:46là, vous pouvez, à l'échelle d'un collectif qui est quand même important,
08:49changer les choses.
08:50Moi, chez moi, les femmes gagnent la même chose que les hommes,
08:53un peu plus, d'ailleurs, 0,2%, on s'en fiche.
08:56J'ai un comex qui est absolument paritaire
08:59et je ne fais aucun effort pour cela.
09:01Et les promotions, je fais attention, je fais même attention
09:04parce que je vais vous dire, il y a un truc pernicieux.
09:05À la poste, on a quelque chose qui marche bien,
09:07c'est une enveloppe égalité hommes-femmes en termes de salaire.
09:12Et on est arrivé à l'égalité.
09:14Donc, moi, bêtement, je me suis dit, on n'a plus besoin de l'enveloppe.
09:16Alors, d'abord, on l'utilise pour des hommes, parfois,
09:18ce qui est bien aussi.
09:19Et si on en a besoin, pourquoi ?
09:22Parce que vous n'allez pas me croire,
09:23mais c'est un peu de votre faute, vous n'avez qu'à plus demander.
09:26En réalité, même si vous les mettez à égalité,
09:29un an plus tard, deux ans plus tard,
09:31l'égalité s'est tordu, s'est fissuré.
09:36C'est incroyable quand même.
09:37Donc, c'est un effort qui n'est pas un effort one shot,
09:40c'est un effort en continu.
09:41Nathalie, vous êtes en charge du numérique,
09:44on l'a dit tout à l'heure.
09:45Quel type de monde digital est-ce que vous défendez
09:48pour qu'il soit opportun pour les femmes ?
09:52Et là, on peut dire...
09:54Regardez, alors moi, je ne corresponds pas du tout
09:56à ce qui a été dit tout à l'heure,
09:57parce que je fais de l'IA.
09:58C'était quoi les autres trucs ?
10:02J'ai oublié.
10:05Je n'ai aucune aversion au risque.
10:07Et je trouve des femmes.
10:10Donc, allez-y, faites-le.
10:12Alors moi, je travaille dans le numérique depuis longtemps.
10:15On fait de l'IA.
10:16C'est d'ailleurs la raison pour laquelle j'ai voulu créer
10:18une école de l'IA et de la data à la poste.
10:21On a 130 élèves.
10:23Et oui, je sais, je vous fiche en l'air vos questions,
10:25mais ce n'est pas grave.
10:26Ça m'arrange, il ne nous reste que 4 minutes.
10:29C'est bien, comme ça, je pourrais tout faire d'un coup.
10:31Vous êtes absolument parfaite.
10:32Dites-moi un mot de cette école de la data.
10:35Non, mais je vais répondre aux deux questions.
10:37Si vous tapez sur n'importe où, d'ailleurs, grands hommes,
10:42vous allez tomber sur plein de places des grands hommes.
10:44Vous allez avoir des hommes absolument formidables.
10:46Mais si jamais vous tapez grandes femmes,
10:48vous allez avoir un article du Parisien,
10:49toujours le même, je continue à le dire,
10:51parce que ça ne bouge pas du tout, ce référencement,
10:52qui dit pourquoi est-ce que les femmes de grande taille
10:55sont ostracisées.
10:55C'est quand même hallucinant.
10:56Hier soir, j'étais à dîner avec une femme qui est incroyable.
11:00Elle est astrophysicienne, Françoise Combes.
11:03Elle est patronne de l'Institut des sciences.
11:06Elle a la chaire d'astrophysique au Collège de France.
11:09Et elle raconte qu'elle est restée 14 ans en contrat précaire.
11:14Cette nana, elle est nobelisable, quand même.
11:17Elle raconte aussi que Marie Curie n'a pas réussi à rentrer à l'académie.
11:21On part de très, très loin, quand même, dans les sciences.
11:25Donc, moi, je voudrais un monde technologique avec plusieurs particularités.
11:33D'abord, je le souhaite inclusif.
11:34C'est la raison pour laquelle l'école de l'IA et de la data,
11:38je l'ai vraiment souhaitée comme ça.
11:40Elle est en alternance.
11:41Pourquoi ?
11:42Parce que vous allez chercher des talents partout.
11:44Et ça permet aux jeunes femmes et aux jeunes garçons,
11:47puisqu'elle est vraiment complètement paritaire,
11:49de venir à ces matières-là,
11:51même si, et là, je pense en particulier aux jeunes femmes,
11:54leur père ne veut pas, par exemple.
11:55On a dans cette école énormément de jeunes femmes
11:57dont le père ne voulait pas qu'elles fassent d'études.
12:00Elles viennent, elles sont en alternance, elles s'émancipent.
12:02Et elles s'émancipent par une matière qui est vraiment une matière d'avenir.
12:05Donc ça, je trouve que c'est important.
12:06Ensuite, nous, on a une vision de...
12:09Ce que j'ai fait à La Poste,
12:10je suis arrivée pour vraiment faire la transformation numérique de La Poste
12:13avec une idée, c'est que La Poste, c'est la confiance.
12:16Et je me suis dit, parce que ça, je le sais depuis longtemps,
12:18depuis la musique, depuis la presse,
12:20il va y avoir de plus en plus de besoins de confiance dans le numérique.
12:24Et d'ailleurs, M. Trump m'aide beaucoup à faire rentrer cette idée.
12:28Et donc, moi, je le pense depuis très longtemps.
12:31Et donc, La Poste, c'est un endroit où on travaille sur l'IA éthique,
12:34sur le numérique de confiance, sur l'inclusion numérique.
12:38On accompagne pratiquement 2,2 millions de personnes par an à l'inclusion numérique.
12:42Et sur le fait que le numérique et l'IA, ça peut augmenter les gens.
12:46C'est-à-dire, c'est une vision très humaniste des technologies.
12:49Mais est-ce qu'elle peut être opportune pour les femmes ?
12:52Ah oui, déjà, d'avoir une école paritaire, c'est très opportun pour les femmes.
12:57Parce que ces femmes, elles vont dans ces métiers-là,
12:59elles n'iraient pas autrement.
13:02Et après, moi, je pense que le pire serait que l'IA
13:06ou que le numérique soit genré en réalité.
13:08Or, aujourd'hui, il l'est, puisqu'il est pensé par des hommes
13:11et qu'il s'appuie sur des données
13:14qui ont des dizaines, des centaines d'années
13:18et qui sont toutes extrêmement genrées.
13:19Donc, moi, je vous engage toutes et tous.
13:21De toute façon, j'avais l'habitude de dire ça, je vais le redire.
13:24Quand il y a du pognon et qu'il y a du pouvoir,
13:27en général, il y a moins de femmes.
13:29Donc, je vous encourage à aller.
13:31Là, il y a du pognon et il y a du courage et du pouvoir.
13:34Parce que c'est ce qui fera que vous ferez changer les choses.
13:36Et le numérique, c'est un endroit où il y a du pognon
13:38et il y a du pouvoir.
13:43Et pas énormément de courage.
13:44Parce que quand vous regardez l'investiture de Donald Trump
13:47et qu'il y avait derrière lui, il y a cette investiture,
13:50alors même que la plupart d'entre eux étaient plutôt libéraux
13:54jusqu'à 5 minutes avant,
13:55vous vous dites que le courage n'est pas la chose la mieux partagée.
13:58Je suis obligée de respecter un petit peu les timings.
14:00Sinon, on va terminer à 14h.
14:02Là, c'est vrai qu'il nous reste 37 secondes
14:04et je voulais vous demander quels conseils vous donneriez
14:06aux femmes qui sont dans cette salle.
14:07Donc, allez vers le pognon et le pouvoir en étant courageuses.
14:13En étant courageuses.
14:14Non, franchement, allez-y, n'ayez pas peur de demander.
14:18Mais les codes sont différents.
14:19N'ayez pas peur de vous imposer.
14:21Mais les codes, c'est nous qui les décidons, en vérité.
14:23Les codes, c'est nous qui les décidons.
14:24Si vous changez et que vous décidez d'y aller
14:27et que vous décidez de demander ce qui vous est dû
14:29et que vous y allez avec du courage,
14:31et moi, je trouve que les femmes ont énormément de courage,
14:33je vais vous dire quelque chose,
14:35vous allez y arriver, surtout s'il y a plus de patronnes.
14:39Ça aussi, on l'a entendu trois fois, plus de patronnes.
14:42Merci.