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  • aujourd’hui
Le 4 mars 2025, la commission des finances du Sénat auditionnait six maires confrontés à des difficultés pour assurer leurs communes. Ils se sont tous retrouvés ces dernières années face à un défaut d’assurance de leur collectivité, souvent successif à une résiliation unilatérale du contrat d’assurance par la compagnie d’assurance. Tous les types de communes sont concernés, que ce soit celles ayant subi une catastrophe naturelle ces dernières années comme Breil-sur-Roya, celles ayant fait face à des émeutes comme Le Petit-Quevilly ou Rive-de-Gier, ou celles ayant un patrimoine historique important comme Dinan. Des communes ne rentrant pas nécessairement dans ces caractéristiques sont également concernées comme Saverne. Face à cette situation, les maires ont recours à des assurances étrangères. C’est le cas du maire de Dinan, Didier Lechien, qui a conclu un contrat avec une compagnie d’assurance japonaise et une compagnie américaine. Aussi, les édiles demandent des évolutions législatives ou encore la création d’un fonds public d’assurance pour répondre à la situation. Année de Production :

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Transcription
00:00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver sur Public Sénat pour un nouveau numéro de 100% Sénat,
00:00:14l'émission qui vous fait vivre les travaux de la Haute Assemblée.
00:00:17On va parler de nos communes aujourd'hui et de leurs difficultés à trouver un contrat d'assurance.
00:00:23Actuellement, on estime à 1500 le nombre de communes qui ont des difficultés pour s'assurer.
00:00:28Alors pour essayer de résoudre ce problème, le Premier ministre François Bayrou a annoncé hier la création d'une cellule d'accompagnement et de médiation avec le secteur des assurances.
00:00:39Et pour en parler, le Sénat, qui est la Chambre du Parlement qui représente ces communes, ces collectivités locales, a organisé une audition de maire sur ces difficultés à trouver des contrats d'assurance.
00:00:49Je vous laisse écouter cette audition.
00:00:51De nombreux élus dénoncent les difficultés grandissantes qu'ils rencontrent pour assurer leur collectivité.
00:00:56Au-delà des cas où ils ne parviennent pas du tout à s'assurer, certaines collectivités voient parfois leurs cotisations être multipliées par 3 ou 4,
00:01:06voire leurs obligations d'assurance non respectées concernant la flotte automobile ou encore l'assurance fonctionnelle des élus.
00:01:15Les travaux de la mission d'information ont montré que les difficultés assurantielles affectent l'ensemble des collectivités, qu'elles soient rurales ou urbaines,
00:01:24qu'elles aient été touchées ou non par des émeutes ou par des phénomènes climatiques violents.
00:01:30Ces difficultés croissantes résultent de plusieurs facteurs.
00:01:35D'un côté, le marché de l'assurance des collectivités présente des dysfonctionnements et s'avère peu attractif pour les assureurs.
00:01:45Les règles de la commande publique sont particulièrement contraignantes,
00:01:49ce qui conduit à ce que les assureurs ne répondent plus ou peu aux appels d'offres.
00:01:54De l'autre côté, la multiplication et l'intensité des aléas climatiques et des atteintes aux biens accroissent le coût des sinistres
00:02:02et fragilisent le modèle économique des contrats d'assurance d'hommage aux biens.
00:02:07Il apparaît que la situation n'est pas en passe de se résorber, bien au contraire.
00:02:12C'est pourquoi, un an après la publication de ce premier rapport de la mission d'information de la Commission des finances,
00:02:17nous avons souhaité entendre les principaux acteurs sur le sujet en organisant deux tables rondes.
00:02:24Nous attendons donc aujourd'hui tout d'abord les premiers concernés, c'est-à-dire les maires,
00:02:29qui vont pouvoir témoigner concrètement devant nous de leurs difficultés et des solutions qu'ils ont pu imaginer pour en sortir avec plus ou moins de succès.
00:02:39Pour cette première table ronde, nous avons convié, et je leur souhaite donc la bienvenue,
00:02:44les membres également de la délégation à collectivité territoriale et à la décentralisation.
00:02:49Fort de ces échanges de terrain, la Commission des finances entendra demain les représentants du secteur de l'assurance
00:02:56et les acteurs institutionnels pour envisager notamment les réponses concrètes qui doivent être apportées à cette situation.
00:03:03Nous remercions donc de leur présence et des six maires qui se sont rendus disponibles,
00:03:07donc c'est jamais facile, cet après-midi, et nous allons leur laisser à chacun la parole.
00:03:13Alors on dit toujours cinq minutes, mais bon, voilà, cinq et demi.
00:03:19Le faire de manière concise, on va dire, mais en vous laissant le temps nécessaire tout de même,
00:03:24et en vous remerciant encore surtout d'être venus.
00:03:26Donc, Mme Charlotte Goujon, qui est maire du Petit-Covilly, facile à trouver, puisque c'est la seule femme,
00:03:34donc je l'ai trouvée facile, facilement.
00:03:37M. Vincent Bonny, maire de Rive-de-Gier,
00:03:41M. Didier Le Chien, maire de Dinan,
00:03:45M. Stéphane Leyen-Berger, ou Berger,
00:03:48Les deux vous vont, bon, maire de Saverne,
00:03:54M. Sébastien Olaron, maire de Braille-sur-Rouillard,
00:03:59et puis M. Christophe Renier-Dival, maire de Caderousse.
00:04:04Merci encore de votre venue.
00:04:06Alors, dans un souci de représentativité, nous sommes efforcés de convier des maires de communes de taille,
00:04:11également peut-être de sensibilités diverses,
00:04:14situées sur l'ensemble du territoire français,
00:04:15qui ont fait face à une variété de difficultés
00:04:19et ont adopté différentes stratégies,
00:04:21donc pour y faire face,
00:04:22alors vous entendre sur ce point.
00:04:24Je vous rappelle que cette audition est ouverte à la presse
00:04:27et fait l'objet d'une captation vidéo
00:04:29retransmise en direct
00:04:31sur le site du Sénat.
00:04:37Voilà, alors peut-être
00:04:39je vais demander, donner la parole
00:04:41en préalable.
00:04:42Oui, peut-être quand même un mot d'introduction,
00:04:47peut-être au complémentaire,
00:04:49M. le rapporteur général,
00:04:51et puis M. le Président,
00:04:52et puis on vous donne la parole.
00:04:54Oui.
00:04:54Oui, merci, M. le Président.
00:04:57à mon tour et effectivement aux côtés
00:05:00du Président à délégation des collectivités,
00:05:03Bernard Delcroix,
00:05:04de vous souhaiter la bienvenue dans votre maison,
00:05:08puisque vous êtes ici effectivement au Sénat,
00:05:11et que nous représentons les territoires,
00:05:14mais plus encore les communes.
00:05:17Merci de vous être rendus disponibles.
00:05:20Vous aviez certes peu de temps,
00:05:23mais je pense que le sujet
00:05:26pour lequel on a souhaité
00:05:28vous entendre aujourd'hui
00:05:30vous occupe et vous préoccupe,
00:05:33et même peut-être davantage parfois,
00:05:35depuis un certain temps.
00:05:37Donc vous venez ici témoigner
00:05:39pour nous apporter un éclairage
00:05:42sur un sujet particulièrement sensible
00:05:46pour un certain nombre de nos collectivités.
00:05:51Le Président Renal vient de le dire.
00:05:53Nous avons identifié il y a un peu plus d'un an
00:05:55la problématique,
00:05:56même je dirais c'était dès la rentrée
00:05:59de septembre 2023,
00:06:01et nous avions annoncé que dès après
00:06:02le projet de loi de finances pour 2024,
00:06:05nous entreprendrions des travaux,
00:06:07ce que nous avons fait.
00:06:09Et il y a presque une année,
00:06:12bientôt, nous avons conduit
00:06:15une mission d'information
00:06:16en établissant un diagnostic
00:06:18assez précis, nous semble-t-il,
00:06:20de la situation,
00:06:22en tentant d'y apporter
00:06:23une ou des solutions.
00:06:25Les recommandations de notre mission
00:06:28portaient sur quatre axes.
00:06:30Un, garantir la concurrence
00:06:32du marché de l'assurance.
00:06:33Deux, encourager la prévention
00:06:35et la maîtrise du patrimoine
00:06:37par nos collectivités.
00:06:39Troisièmement, sécuriser les conditions
00:06:41de passation des marchés publics.
00:06:43Et enfin, quatrièmement,
00:06:45élargir le domaine d'intervention
00:06:47de l'État dans des situations
00:06:48exceptionnelles.
00:06:50Je souhaite que l'on profite
00:06:52de cette table ronde
00:06:53pour vous soumettre
00:06:54certaines de ces recommandations,
00:06:56après bien évidemment
00:06:57vous avoir entendu,
00:06:58pour les confronter au moins
00:07:00à nouveau à la réalité vécue
00:07:02par les principaux intéressés
00:07:04que vous êtes.
00:07:05Une première recommandation
00:07:07est de confier au médiateur
00:07:08de l'assurance une compétence
00:07:10d'accompagnement des collectivités
00:07:12lorsqu'elles ne trouvent pas
00:07:13d'assureurs.
00:07:14L'enjeu de la mesure
00:07:15serait notamment
00:07:16de rééquilibrer les relations
00:07:17entre et avec les assureurs
00:07:20et les collectivités territoriales
00:07:22pour des communes
00:07:23dont les moyens sont parfois limités
00:07:25et qui ne sont pas en capacité
00:07:28de s'assurer elles-mêmes,
00:07:30donc de s'auto-assurer.
00:07:32Aujourd'hui,
00:07:33pour une collectivité
00:07:34qui ne trouve pas d'assureurs,
00:07:36elle est totalement démunie
00:07:39et finalement ne peut se tourner
00:07:42vers personne.
00:07:43Il y a une forme de néant.
00:07:45Il nous paraît
00:07:45que le médiateur de l'assurance
00:07:47pourrait,
00:07:48au regard de ses compétences
00:07:49et des moyens humains
00:07:51dont il dispose,
00:07:52pourrait les aider,
00:07:54pourrait vous aider
00:07:55dans ces cas-là.
00:07:56En quelque sorte,
00:07:57il serait une sécurité.
00:08:00Une deuxième recommandation
00:08:01est la systématisation
00:08:03des franchises
00:08:04dans les contrats d'assurance.
00:08:05Alors, j'ai bien conscience
00:08:06que cette seconde recommandation
00:08:09peut prêter à controverse.
00:08:11À messieurs,
00:08:12la vertu principale
00:08:13de cette recommandation,
00:08:15finalement,
00:08:16c'est de recentrer
00:08:17les contrats d'assurance
00:08:18sur les risques majeurs
00:08:19et donc de permettre
00:08:21une meilleure indemnisation
00:08:24de ces derniers,
00:08:25notamment lorsqu'il y a
00:08:26des risques et des sinistres.
00:08:29Et c'est finalement
00:08:29un contrat donnant-donnant
00:08:31où les assureurs répondent présents
00:08:33en cas de crise
00:08:34et où les collectivités
00:08:35sont incitées en même temps
00:08:37à mener des actions
00:08:38de prévention
00:08:39pour ne pas avoir à subir
00:08:41la multiplication
00:08:42de coûts
00:08:43de petits dommages,
00:08:45donc de faibles montants,
00:08:47qui seraient,
00:08:48évidemment,
00:08:48par nature,
00:08:49exclus par la franchise.
00:08:51Une troisième recommandation
00:08:52est l'obligation
00:08:53pour les assureurs
00:08:54de motiver
00:08:55les résiliations
00:08:56de contrats d'assurance,
00:08:58les résiliations unilatérales.
00:08:59En effet,
00:09:00en l'absence
00:09:00de toute justification,
00:09:02sont particulièrement
00:09:03difficiles à appréhender
00:09:05pour les collectivités,
00:09:06surtout en l'absence
00:09:08de sinistralité notable.
00:09:11J'ajoute qu'en plus,
00:09:12pour s'assurer ensuite,
00:09:13ça complique
00:09:14et notamment,
00:09:16ça renchérit
00:09:16le coût
00:09:17de l'assurance.
00:09:18Enfin,
00:09:19la mission d'information
00:09:20a recommandé
00:09:20la création
00:09:21d'un mécanisme
00:09:22de mutualisation
00:09:23du risque émeute.
00:09:24C'était pas le seul sujet.
00:09:28Je vois bien
00:09:28qui est autour de la table.
00:09:30Mais sur le modèle
00:09:30du régime
00:09:31des catastrophes naturelles,
00:09:32en cas de dégradation massive
00:09:34du mobilier urbain,
00:09:36des bâtiments,
00:09:36l'État prendrait
00:09:37un arrêté
00:09:38de reconnaissance
00:09:39d'émeute,
00:09:39déclenchant
00:09:40une indemnisation
00:09:41partagée
00:09:42entre l'assureur
00:09:43et le réassureur.
00:09:45Le système
00:09:46pourrait être financé
00:09:47par une surprime
00:09:48sur les contrats
00:09:49d'assurance
00:09:50d'hommage aux biens
00:09:51conclus par les collectivités.
00:09:52Et pour terminer,
00:09:55je veux d'abord
00:09:56vous remercier
00:09:57pour les témoignages
00:09:59que vous allez nous livrer
00:10:01sur ces propositions.
00:10:02Je constate notamment,
00:10:05malheureusement,
00:10:05qu'à ce jour,
00:10:06les divers gouvernements
00:10:08qui se sont succédés
00:10:09se sont,
00:10:10de notre point de vue,
00:10:11insuffisamment
00:10:12saisis
00:10:13des conclusions
00:10:14du rapport
00:10:14de la mission sénatoriale.
00:10:17Ces deux jours de travaux,
00:10:18avec les auditions,
00:10:19vont, je pense,
00:10:20nous aider
00:10:21à agir
00:10:22de manière plus concrète
00:10:23pour répondre
00:10:25à vos attentes,
00:10:26aux attentes
00:10:26de nos collectivités,
00:10:28notamment,
00:10:28en l'occurrence,
00:10:29puisque c'est le cas
00:10:30aujourd'hui,
00:10:31de nos communes.
00:10:33Je vous remercie.
00:10:35Merci,
00:10:35M. le rapporteur général.
00:10:37M. le Président.
00:10:38M. le Président,
00:10:39M. le rapporteur général,
00:10:40chers collègues,
00:10:41Mesdames,
00:10:42Messieurs,
00:10:43les maires,
00:10:44les travaux
00:10:44de la commission des finances,
00:10:45le rapporteur général,
00:10:46vient de le rappeler,
00:10:48notamment à travers
00:10:49le rapport qu'il a présenté
00:10:50en mars 2024,
00:10:52mais aussi les travaux
00:10:53menés par plusieurs associations
00:10:55représentatives des élus locaux,
00:10:56mais aussi les nombreuses saisines
00:10:58des maires
00:10:58qui nous parviennent
00:11:00font état
00:11:00d'une aggravation préoccupante
00:11:02de l'assurabilité
00:11:03des collectivités locales.
00:11:04Et je pense que
00:11:05les témoignages
00:11:07que vous allez apporter
00:11:07tout à l'heure
00:11:08vont venir nous le confirmer
00:11:10ou compléter
00:11:10ces éléments.
00:11:11hausse des montants
00:11:12des cotisations
00:11:13et des franchises
00:11:14qui explosent.
00:11:15Je ne peux pas m'empêcher
00:11:16de citer,
00:11:17parce qu'ils nous ont alerté
00:11:18sur le sujet,
00:11:18la commune de Rive-de-Gier
00:11:20dans la Loire,
00:11:21qui nous a alerté
00:11:21sur le montant
00:11:22de sa franchise
00:11:23qui a soudainement
00:11:23été portée
00:11:24à 2,5 millions d'euros
00:11:26pour les dégâts
00:11:27liés aux émeutes urbaines.
00:11:29C'est un exemple
00:11:30parmi tant d'autres.
00:11:31Pratiques contractuelles
00:11:32agressives
00:11:33avec l'introduction
00:11:34d'avenants
00:11:34en cours du contrat
00:11:35portant sur les tarifs,
00:11:36les franchises,
00:11:37mais aussi
00:11:38sur la couverture
00:11:39de ces inter-risques
00:11:40qui se voient soudainement
00:11:41exclues des contrats.
00:11:43Marché public infructueux,
00:11:45c'était l'exception,
00:11:46c'est en passe
00:11:46de devenir la règle,
00:11:48ou encore résiliation
00:11:49unilatérale,
00:11:50pure et simple,
00:11:51laissant des collectivités,
00:11:52ça a été rappelé
00:11:53par le rapporteur général,
00:11:54dépourvues
00:11:55de toute couverture
00:11:55des risques.
00:11:58On peut ajouter,
00:11:59et tu l'as rappelé,
00:11:59une concentration
00:12:00importante de l'offre
00:12:01qui nuit à la concurrence
00:12:03et à la diversité
00:12:03des couvertures proposées.
00:12:05Tout ceci dans un contexte
00:12:06de hausse
00:12:07du nombre de sinistres,
00:12:09notamment avec
00:12:09la multiplication
00:12:10des aléas naturels
00:12:11et des dégradations
00:12:12des biens publics,
00:12:13avec des émeutes
00:12:14à répétition,
00:12:15de ce point de vue,
00:12:16les perspectives
00:12:17en termes de risques
00:12:18climatiques tracées
00:12:18récemment par les MMA
00:12:20sont tout à fait inquiétantes.
00:12:23Face à ces problématiques,
00:12:24de mieux en mieux
00:12:24documentées d'ailleurs,
00:12:26l'attente des collectivités
00:12:27est grande
00:12:27et nous devons impérativement
00:12:29leur apporter des réponses.
00:12:31Le Sénat est attendu
00:12:32sous cette question
00:12:32et le président du Sénat
00:12:33entend bien répondre
00:12:35à l'appel
00:12:35des élus locaux.
00:12:36Il a pour cela
00:12:37saisi la délégation
00:12:38aux collectivités territoriales
00:12:39et la décentralisation
00:12:40et je suis heureux
00:12:41du travail
00:12:42que nous menons
00:12:42de concert
00:12:43évidemment avec
00:12:44la commission des finances.
00:12:46Nous ne pouvons
00:12:47en aucun cas
00:12:47laisser les collectivités
00:12:48dépourvues de solutions.
00:12:50Je pense en particulier,
00:12:51ce ne sont pas
00:12:52les seules concernées,
00:12:53mais les plus petites,
00:12:54les communes
00:12:54de moins de 5 000 habitants
00:12:55qui n'ont pas souvent
00:12:56de services juridiques
00:12:58pour faire face
00:12:58à ces situations.
00:13:00Il faut bien entendu
00:13:01prendre en compte aussi
00:13:02les contraintes économiques
00:13:03des assureurs
00:13:03dans nos recherches
00:13:05de solutions
00:13:05si on veut
00:13:06qu'elles soient pérennes.
00:13:07Alors,
00:13:08le compta étant posé
00:13:09et partagé,
00:13:10comment agir concrètement ?
00:13:11Il y a les recommandations
00:13:12faites par le rapport
00:13:13de Jean-François Husson,
00:13:14il les a rappelées.
00:13:15Quel rôle peut jouer
00:13:16l'État aux côtés
00:13:17des compagnies d'assurance
00:13:18pour sécuriser
00:13:19les collectivités ?
00:13:20Les procédures actuelles
00:13:21de marché public
00:13:22pour les contrats d'assurance
00:13:24sont-elles toujours bien
00:13:25adaptées à la situation ?
00:13:27Au moment où les marchés
00:13:29sont souvent infructueux,
00:13:31est-il possible
00:13:32au regard du droit européen
00:13:33de durcir les conditions
00:13:34de résiliation unilatérale
00:13:35des contrats d'assurance,
00:13:38d'en modifier les délais ?
00:13:40Est-il possible
00:13:40en cas de résiliation unilatérale
00:13:42de garantir la possibilité
00:13:43pour une collectivité
00:13:44de poursuivre le marché
00:13:46pour la durée nécessaire
00:13:47à la passation
00:13:48d'un nouveau marché
00:13:49pour éviter
00:13:50que les collectivités
00:13:51se trouvent dépourvues
00:13:52de contrats ?
00:13:53Cela dans un contexte
00:13:54où beaucoup de marchés publics,
00:13:55on l'a dit,
00:13:55sont infructueux.
00:13:56Et afin d'éviter
00:13:57la multiplication
00:13:58des décisions de justice
00:13:59défavorables aux collectivités,
00:14:01pour citer celles
00:14:03du 9 décembre dernier
00:14:04concernant la commune
00:14:05de Breil-sur-Roya ?
00:14:07De même,
00:14:07est-il possible
00:14:08d'encadrer plus strictement
00:14:09les modifications substantielles
00:14:10unilatérales
00:14:11des contrats d'assurance
00:14:12des collectivités territoriales ?
00:14:14Une adaptation du droit
00:14:15applicable
00:14:16selon la taille des communes
00:14:17est-elle souhaitable,
00:14:19est-elle envisageable
00:14:20pour protéger
00:14:21les petites collectivités
00:14:22dans lesquelles
00:14:22les enjeux et les risques
00:14:23sont souvent moindres ?
00:14:25Et enfin,
00:14:26Jean-François Husson
00:14:27l'a rappelé,
00:14:28comment dynamiser
00:14:28la concurrence
00:14:29au sein du marché
00:14:30des assurances
00:14:31des collectivités
00:14:32aux collectivités locales ?
00:14:33Ça fait partie
00:14:34des propositions
00:14:34que tu as faites.
00:14:36Voilà quelques sujets
00:14:36sur lesquels
00:14:37votre témoignage
00:14:39va être précieux
00:14:40pour nous aider
00:14:41à la fois
00:14:42à partager
00:14:42évidemment le constat,
00:14:43mais je pense
00:14:44que nous sommes d'accord
00:14:45là-dessus,
00:14:45mais surtout à essayer
00:14:46d'envisager des pistes,
00:14:48des solutions.
00:14:49En tout cas,
00:14:49je pense qu'il est important
00:14:50de répondre
00:14:52à la préoccupation légitime
00:14:53des élus locaux
00:14:54et de leur apporter
00:14:55rapidement
00:14:55des solutions concrètes.
00:14:57Voilà,
00:14:58c'est l'objet aussi
00:14:59de cette rencontre
00:15:00de pouvoir échanger
00:15:02ou recueillir votre avis
00:15:03sur des solutions possibles,
00:15:04vous qui êtes confrontés
00:15:05directement
00:15:06à ces questions-là
00:15:07dans vos communes.
00:15:08Je vous remercie.
00:15:10Merci,
00:15:10M. le Président.
00:15:11M. le rapporteur général,
00:15:12M. le Président,
00:15:13vous avez brossé
00:15:14un petit peu
00:15:14l'état de l'art,
00:15:15si je puis dire,
00:15:16vu du côté du Sénat.
00:15:18Et l'idée,
00:15:19c'est un an après
00:15:20de voir comment
00:15:21on peut aller plus loin
00:15:21et tenant compte
00:15:23évidemment
00:15:24de vos expériences
00:15:25et de la façon
00:15:25dont vous avez réglé
00:15:27ou pas
00:15:27ou à moitié
00:15:29quelles solutions
00:15:31vous avez pu trouver.
00:15:32Alors,
00:15:32on va démarrer,
00:15:33si vous voulez bien,
00:15:34avec Mme Charlotte Goujon,
00:15:36maire de Petit-Queville.
00:15:38Merci,
00:15:39M. le Président,
00:15:40M. le rapporteur général,
00:15:41M. le Président
00:15:42de la délégation
00:15:42aux collectivités territoriales
00:15:45à la décentralisation,
00:15:46Mesdames et Messieurs
00:15:47les sénateurs,
00:15:48chers collègues maires,
00:15:50merci de nous donner
00:15:51la parole.
00:15:51Peut-être pour commencer,
00:15:52vous dressez
00:15:52un portrait rapide
00:15:54de Petit-Queville
00:15:55parce que je pense
00:15:57que ce que je vais évoquer là
00:15:57est important
00:15:58pour la suite
00:15:59de mon propos.
00:16:00Donc,
00:16:00Petit-Queville,
00:16:01c'est à peu près
00:16:0222 500 habitants
00:16:03dans le département
00:16:04de la Seine-Maritime,
00:16:06deux quartiers prioritaires
00:16:07de la politique de la ville,
00:16:08environ un peu moins
00:16:09de 400 agents,
00:16:1113 écoles,
00:16:1210 équipements sportifs,
00:16:13deux crèches municipales,
00:16:14un centre de loisirs,
00:16:15deux locaux
00:16:16qui accueillent
00:16:17des associations
00:16:17d'assistantes maternelles,
00:16:19une maison des associations,
00:16:21deux foyers
00:16:21pour personnes âgées
00:16:22et une résidence autonomie,
00:16:24l'hôtel de ville,
00:16:24bien évidemment,
00:16:25le centre technique municipal,
00:16:26deux salles des fêtes municipales
00:16:28et trois bâtiments
00:16:29qui accueillent
00:16:29les centres sociaux
00:16:30et le CCS.
00:16:31Tous,
00:16:33ou presque,
00:16:34quasi neufs
00:16:35ou rénovés
00:16:36il y a moins de 10 ans.
00:16:38Et pourquoi j'évoque cela ?
00:16:40Parce qu'il a été évoqué,
00:16:41par exemple,
00:16:41dans les solutions,
00:16:42le fait de renoncer,
00:16:44parfois,
00:16:45à assurer certains bâtiments.
00:16:47Mais quand tous les bâtiments
00:16:48sont ou tous rénovés
00:16:50ou quasi tous neufs,
00:16:52ça me paraît difficile
00:16:53quand on a investi
00:16:54des millions et des millions
00:16:55de retirer
00:16:56un certain nombre
00:16:56de nos bâtiments municipaux
00:16:58de l'assurance,
00:17:00en tout cas,
00:17:01des bâtiments
00:17:01que l'on souhaite assurer.
00:17:03Pour évoquer avec vous
00:17:05la situation
00:17:06et la mésaventure
00:17:07de Petit-Queuville,
00:17:09au 1er janvier 2023,
00:17:11à la suite de trois appels
00:17:12d'offres infructueux,
00:17:14nous avons fait appel
00:17:15à un courtier en assurance
00:17:16pour pouvoir obtenir
00:17:18un assureur,
00:17:20une prime annuelle
00:17:21de 110 000 euros
00:17:22avec cet assureur,
00:17:23une couverture incendie,
00:17:25incendie accidentel
00:17:26de 19 millions d'euros,
00:17:29couverture incendie
00:17:30en cas de mouvements sociaux
00:17:31de 100 000 euros
00:17:31et une franchise
00:17:32de 100 000 euros.
00:17:34Le 29 juin,
00:17:36nous avons subi,
00:17:37comme d'autres communes
00:17:38sur le territoire national,
00:17:40les émeutes de 2023,
00:17:42à la suite de la mort
00:17:43de Naël et une de nos écoles
00:17:46a été visée
00:17:47par les émeutiers
00:17:48et cette école maternelle,
00:17:50donc la partie cantine,
00:17:52restauration
00:17:53et salle de jeu
00:17:55a été atteinte
00:17:56et en partie incendiée.
00:17:59Nous avons immédiatement
00:18:01déclaré le sinistre
00:18:02à notre assureur
00:18:03et c'était le premier sinistre
00:18:04que nous déclarions
00:18:05à cet assureur
00:18:06que nous avions
00:18:07donc depuis le 1er janvier 2023.
00:18:10Une première expertise
00:18:11nous arrive assez rapidement
00:18:13qui fait état
00:18:14d'un montant
00:18:15de travaux
00:18:16de nettoyage,
00:18:18notamment
00:18:18puisqu'il y avait
00:18:18de l'amiante
00:18:19dans les sols
00:18:20de cet espace,
00:18:22de ce bâtiment.
00:18:23Donc première expertise
00:18:24à 136 000 euros
00:18:26et le 7 août,
00:18:28en plein cœur de l'été,
00:18:29nous recevons
00:18:29un courrier
00:18:30de l'assureur
00:18:30de résiliation
00:18:32du contrat
00:18:32à effectivité
00:18:33au 7 septembre 2023.
00:18:37Courrier le 7 août.
00:18:39Le 10 août,
00:18:40on nous informe
00:18:40qu'une nouvelle expertise
00:18:42a été dépêchée
00:18:44et que le montant
00:18:45est maintenant
00:18:45de 650 000 euros
00:18:47alors que nous avions décidé
00:18:49assez rapidement
00:18:50au début de l'été
00:18:51que nous ne ferions pas
00:18:52les travaux
00:18:53de cette école
00:18:54puisqu'elle était située
00:18:55dans un quartier
00:18:56en plein renouvellement urbain
00:18:58qui fait partie
00:18:58du programme national
00:19:00de renouvellement urbain
00:19:01et qu'elle était vouée
00:19:02sous trois ans
00:19:03à la démolition.
00:19:05Nous avions la capacité
00:19:06d'accueillir les élèves
00:19:07de cette école maternelle
00:19:08dans un autre établissement
00:19:09et donc nous avions fait
00:19:10le choix très très vite
00:19:11de ne pas reconstruire
00:19:12cet établissement scolaire.
00:19:15Fin octobre,
00:19:15on nous informe
00:19:16une nouvelle fois
00:19:17d'une nouvelle expertise,
00:19:18cette fois-ci
00:19:18d'un montant
00:19:19de 906 000 euros.
00:19:21À chaque fois,
00:19:22il a été très difficile
00:19:23de pouvoir obtenir
00:19:24les rapports d'expertise
00:19:25puisqu'ils appartiennent
00:19:26à l'assureur.
00:19:27Finalement,
00:19:29en plein cœur de l'été,
00:19:31recevant ce courrier,
00:19:33j'ai communiqué
00:19:34sur les réseaux sociaux
00:19:35devant ma surprise
00:19:39et c'est faible
00:19:40d'utiliser ce mot
00:19:42et j'ai envie de dire
00:19:43dans un premier temps,
00:19:44c'est cette couverture médiatique
00:19:46et notamment auprès
00:19:46de la presse spécialisée
00:19:48qui nous a sauvés
00:19:50de la résiliation du contrat
00:19:52puisque l'assureur
00:19:53a fini par accepter
00:19:54de rediscuter
00:19:55et de renégocier avec nous
00:19:57les conditions
00:19:58de notre couverture
00:20:00assurantielle
00:20:01pour une année,
00:20:03ce que nous avons fait
00:20:04et nous avons aussi
00:20:05par ailleurs menacé
00:20:06de faire appliquer
00:20:07la jurisprudence
00:20:07du tribunal administratif
00:20:08de Marseille
00:20:09obligeant l'assureur
00:20:10à nous conserver.
00:20:13Donc, au bout
00:20:14de cette année
00:20:15d'une assurance
00:20:16renouvelée,
00:20:18nous avons à nouveau
00:20:19lancé un appel d'offres
00:20:21qui a été une première fois
00:20:23infructueux
00:20:24et donc nous avons
00:20:25avec le conseil
00:20:28de notre AMO
00:20:29finalement fait
00:20:30directement appel
00:20:31à un courtier
00:20:33en assurance
00:20:33et donc nous avons
00:20:34à nouveau
00:20:34une assurance
00:20:35avec une prime
00:20:38augmentée.
00:20:39J'ai évoqué
00:20:39tout à l'heure
00:20:40la prime
00:20:40de 110 000 euros
00:20:42annuels.
00:20:42On est passé
00:20:42à 237 442 euros
00:20:45de prime annuelle.
00:20:47J'ai évoqué
00:20:47les couvertures
00:20:48incendie
00:20:49et donc nous sommes
00:20:50passés d'une franchise
00:20:51avec l'ancien assureur
00:20:52de 100 000 euros
00:20:54à une franchise
00:20:55de 1 million d'euros.
00:20:58Et quand j'entends
00:21:00mon voisin
00:21:01et collègue,
00:21:02finalement,
00:21:03j'ai envie de dire
00:21:03presque qu'on se rassure
00:21:04d'avoir une augmentation
00:21:05de seulement
00:21:061 million d'euros
00:21:07quand certains
00:21:08voient leur franchise
00:21:09augmenter
00:21:10de plus du double.
00:21:11J'ai déjà évoqué
00:21:13à plusieurs reprises
00:21:14en tout cas
00:21:16une des propositions
00:21:18que je porte
00:21:18et que j'ai évoquée
00:21:21à de nombreuses reprises
00:21:22c'est la création
00:21:24ou en tout cas
00:21:25le travail
00:21:26à la création
00:21:26d'une structure
00:21:28publique
00:21:28ou parapublique
00:21:29qui permettrait
00:21:30aux collectivités
00:21:30qui se retrouvent
00:21:31sans solution
00:21:32de pouvoir
00:21:33finalement
00:21:34réussir
00:21:35au bout du bout
00:21:36à trouver
00:21:37une assurance
00:21:38puisque
00:21:39dans les propositions
00:21:40qui peuvent être
00:21:41parfois faites
00:21:42le recours
00:21:42à l'auto-assurance
00:21:43finalement
00:21:44expose les collectivités
00:21:46à un risque financier
00:21:47et je nous vois mal
00:21:49comme maire
00:21:49annoncer à nos habitants
00:21:51qu'on refuse
00:21:51à investir
00:21:52dans des bâtiments
00:21:54publics
00:21:55à investir
00:21:55dans de la rénovation
00:21:56pour être
00:21:57notre propre assureur.
00:21:59On se retrouve
00:21:59finalement
00:22:00à devoir choisir
00:22:01entre le pire
00:22:02et le moins bien
00:22:02entre l'augmentation
00:22:04de nos primes
00:22:06d'assurance
00:22:06et des franchises
00:22:07ou être
00:22:09nos propres assureurs
00:22:10et renoncer
00:22:10finalement
00:22:11à l'investissement
00:22:12que l'on doit
00:22:13pour rénover
00:22:15et renouveler
00:22:16nos communes
00:22:17et donc
00:22:18il me semble
00:22:19notamment
00:22:19que pour celles
00:22:20qui se retrouvent
00:22:21sans solution
00:22:21que l'on doit
00:22:22travailler
00:22:22à la création
00:22:23de ces structures
00:22:24publiques
00:22:25ou parapubliques.
00:22:26Je vous remercie.
00:22:28Très clair
00:22:28Madame Goujon
00:22:29merci beaucoup
00:22:30pour cette présentation
00:22:31on va passer
00:22:32à votre collègue
00:22:33de Rive-de-J
00:22:33vous avez déjà dit
00:22:35l'essentiel
00:22:36si je comprends bien
00:22:37vous allez nous dire
00:22:40monsieur le maire
00:22:41merci beaucoup
00:22:42pour votre invitation
00:22:43monsieur le président
00:22:43monsieur le rapporteur
00:22:44monsieur le président
00:22:44de la délégation
00:22:45chers collègues
00:22:46très heureux
00:22:47d'être là
00:22:48même si on aurait préféré
00:22:49je pense les uns
00:22:49les autres
00:22:50préférer à consacrer
00:22:51du temps
00:22:51pour d'autres choses
00:22:52plus positives
00:22:53mais c'est intéressant
00:22:54de pouvoir effectivement
00:22:55venir nous exprimer
00:22:55auprès
00:22:56la commission des finances
00:22:57du Sénat
00:22:58vous dire
00:22:59le sentiment
00:23:00de double peine
00:23:00qui m'a étreint
00:23:02fortement
00:23:02au lendemain
00:23:03des inondations
00:23:03du 17 octobre 2024
00:23:04une fois géré la crise
00:23:06une fois avoir sauvé
00:23:07des vies
00:23:07avec évidemment
00:23:08les sapeurs-pompiers
00:23:08les mondes associatifs
00:23:10les habitants eux-mêmes
00:23:11d'avoir réussi
00:23:12à déblayer la ville
00:23:13rapidement
00:23:14pour reprendre
00:23:14le cours normal
00:23:15des choses
00:23:16on s'assoit
00:23:16derrière son bureau
00:23:17on retravaille
00:23:17sur ses dossiers
00:23:18et on apprend
00:23:19que c'est la double peine
00:23:20après donc
00:23:21les émeutures
00:23:22humaines de 2023
00:23:23groupe AMA
00:23:25pour bien les citer
00:23:26nous résilie
00:23:27au terme de l'année 2023
00:23:29du contrat
00:23:30qui nous liait
00:23:30et nous faisons effort
00:23:32pour obtenir
00:23:33un nouveau contrat d'assurance
00:23:34où on nous impose
00:23:35cette franchise exorbitante
00:23:37de 2,5 millions
00:23:38en cas de nouvelles
00:23:39émeutes urbaines
00:23:40et sans nous prévenir
00:23:41que cette franchise-là
00:23:44s'appliquera
00:23:44en cas de catastrophe naturelle
00:23:45cet assureur
00:23:47que je ne nommerai pas
00:23:48exprès ici
00:23:49mais que chacun connaît
00:23:50qui fait très bien son travail
00:23:52d'évaluation des risques
00:23:53puisque à Rive-de-G
00:23:54nous avons un PPRI
00:23:55nous avons déjà eu
00:23:57une inondation
00:23:57en 2008
00:23:58catastrophique
00:23:59et donc
00:24:00ne nous prévient pas de cela
00:24:01nous fait signer le contrat
00:24:03et au lendemain
00:24:04de l'inondation
00:24:05nous fait part
00:24:06de cette réforme
00:24:07du régime
00:24:08des assurances
00:24:09pour les collectivités locales
00:24:11en cas de catastrophe naturelle
00:24:12et nous dit
00:24:13bien sûr
00:24:14qu'on va vous indemniser
00:24:15mais avec cette franchise
00:24:17de 2,5 millions
00:24:17et nous estimons
00:24:19nous à ce moment-là
00:24:19que nous avons
00:24:202 millions d'euros de dégâts
00:24:21en réalité
00:24:22ça va être beaucoup plus
00:24:23les experts sont en train
00:24:24de se mettre d'accord
00:24:24on sera sans doute
00:24:25autour de 4 millions
00:24:26et donc
00:24:28on dépiaute le contrat
00:24:30et on s'aperçoit
00:24:31qu'ils ont tellement mal
00:24:32fait leur travail
00:24:32et qu'ils ont oublié
00:24:33d'intégrer
00:24:34cette réforme
00:24:35de l'assurance
00:24:37de l'indemnisation
00:24:39des collectivités locales
00:24:40en cas de catastrophe naturelle
00:24:41et donc en réalité
00:24:42on est bien sous le régime
00:24:43des 10%
00:24:43de reste à charge
00:24:45et donc ils vont le reconnaître
00:24:46mais maintenant
00:24:46ils nous expliquent
00:24:47que la caisse centrale
00:24:49de réassurance
00:24:49ne veut pas
00:24:50les indemniser eux
00:24:51de ce qu'ils nous doivent
00:24:53et donc ils nous disent
00:24:53débrouillez-vous
00:24:54avec la CCR
00:24:55donc ça c'est totalement
00:24:56inacceptable
00:24:57moi je suis venu ici
00:24:58pour vous demander
00:24:59une première chose
00:24:59c'est l'abrogation
00:25:01de cette réforme
00:25:02de l'indemnisation
00:25:05des collectivités locales
00:25:06en cas de catastrophe naturelle
00:25:07comment peut-on nous appliquer
00:25:09une clause
00:25:11qui vaut pour un risque
00:25:14pour un autre risque
00:25:16en quoi nous sommes responsables
00:25:17des émeutes urbaines
00:25:18nationales
00:25:19qui sont déroulées
00:25:20malheureusement
00:25:20dans notre pays
00:25:21à l'été 2023
00:25:22et en quoi sommes-nous
00:25:23responsables
00:25:23d'une catastrophe naturelle
00:25:25climatique
00:25:25d'aucune manière
00:25:28pour les deux risques
00:25:29et pourquoi on mélange
00:25:30les deux
00:25:30il faut faire des efforts
00:25:32bien évidemment
00:25:33les collectivités locales
00:25:34font des efforts
00:25:35on essaye de s'adapter
00:25:37de protéger nos bâtiments
00:25:38on est engagé
00:25:40avec l'état
00:25:40avec la métropole
00:25:42avec tous les partenaires
00:25:44de la commune
00:25:45pour une adaptation
00:25:46de l'urbanisme
00:25:46de la commune
00:25:47puisque nous sommes
00:25:47dans une vallée encaissée
00:25:48et nous sommes sujets
00:25:49à un risque d'inondation
00:25:50qui peut revenir demain
00:25:52donc il faut faire effort
00:25:54pour aller très vite
00:25:55ok
00:25:55on est engagé là-dedans
00:25:57mais on ne peut pas
00:25:57subir cette double peine
00:25:59et on ne peut pas
00:26:00nous demander
00:26:00de faire des efforts
00:26:01et puis nous laisser
00:26:02sans possibilité
00:26:03de couverture
00:26:04assurantielle
00:26:04première chose
00:26:05c'est l'abrogation
00:26:06de ce décret
00:26:08et donc le retour
00:26:09à un régime
00:26:10d'indemnisation
00:26:11des collectivités locales
00:26:12en cas de catastrophe naturelle
00:26:14qui soit acceptable
00:26:15qu'on soit responsabilisé
00:26:16oui bien sûr
00:26:17qu'on fasse des efforts
00:26:18oui bien sûr
00:26:19mais on doit derrière
00:26:20avoir accès
00:26:21à une couverture
00:26:21assurantielle
00:26:22digne de ce nom
00:26:23alors si ce n'est pas 10%
00:26:24si c'est 10,5%
00:26:25si c'est 11%
00:26:25si c'est 12%
00:26:25on peut en discuter
00:26:26mais en tout cas
00:26:28il faut absolument
00:26:29qu'on ait cette possibilité
00:26:31d'assurance correcte
00:26:34et puis
00:26:34alors moi je partage
00:26:35complètement
00:26:36le propos de ma collègue
00:26:38je pense que
00:26:39si le marché
00:26:39ne fait pas son affaire
00:26:41et n'est pas capable
00:26:42d'apporter une réponse
00:26:43aux collectivités locales
00:26:44alors il faut s'interroger
00:26:45sur comment on peut
00:26:46moduler
00:26:47réglementer
00:26:48est-ce qu'il faut
00:26:49une structure publique
00:26:50d'assurance dédiée
00:26:51aux collectivités
00:26:51moi je n'y suis absolument
00:26:52pas fermé
00:26:53en tout cas
00:26:54la proposition
00:26:55de monsieur le rapporteur
00:26:56liée à la recommandation
00:26:58numéro 13
00:26:58du rapport
00:27:00de l'année dernière
00:27:01d'un médiateur
00:27:02pour aider
00:27:03ça peut être aussi
00:27:04un premier pas
00:27:04par contre
00:27:05je pense que
00:27:05ce n'est pas simplement
00:27:06une médiation
00:27:06ça doit être une obligation
00:27:07d'accord
00:27:09comme pour le particulier
00:27:11qui cherche à assurer
00:27:12son véhicule
00:27:13je crois que c'est
00:27:15absolument indispensable
00:27:16de pouvoir intervenir
00:27:18et d'apporter
00:27:21une protection réelle
00:27:23aux collectivités locales
00:27:24parce que
00:27:25en préparant
00:27:26cette audition
00:27:28j'ai été sur le site
00:27:30de la banque de France
00:27:31et je me suis aperçu
00:27:32que le secteur assurantiel
00:27:33finalement
00:27:34à part pour ceux
00:27:36qui sont
00:27:37sur les collectivités locales
00:27:39il n'est pas en difficulté
00:27:39fin septembre 2024
00:27:43l'encours
00:27:43des placements financiers
00:27:44des assureurs
00:27:45et fonds de pension
00:27:46atteint
00:27:462731 milliards d'euros
00:27:49en hausse
00:27:50de 64 milliards d'euros
00:27:51par rapport
00:27:52au trimestre précédent
00:27:5317 jours avant
00:27:53l'inondation
00:27:54qui frappe Ardèche
00:27:55la Loire
00:27:55etc
00:27:55on apprend
00:27:57cette hausse
00:27:57faramineuse
00:27:58des moyens financiers
00:28:00à disposition
00:28:01des organismes
00:28:02qui sont là
00:28:02pour nous assurer
00:28:03alors la segmentation
00:28:04du marché des assurances
00:28:05pose problème
00:28:06et donc je pense
00:28:07que c'est là
00:28:07où il faut
00:28:08qu'on puisse intervenir
00:28:10pourquoi je dis ça ?
00:28:11parce que les collectivités
00:28:12elles jouent un rôle
00:28:13y compris
00:28:13par rapport à ces chiffres
00:28:14que je cite
00:28:15cet argent
00:28:17il vient d'où ?
00:28:17il vient des cotisations
00:28:18des particuliers
00:28:19des commerçants
00:28:20des artisans
00:28:22des chefs d'entreprise
00:28:23qui sont sur nos communes
00:28:25et qui ont besoin
00:28:26des services publics
00:28:26de nos communes
00:28:27qui sont protégés
00:28:28par nos polices municipales
00:28:29ça nous coûte
00:28:30de plus en plus cher
00:28:30avec le retrait
00:28:31de la police nationale
00:28:32moi je ne vais pas en parler
00:28:33puisque la première chose
00:28:34que je demande
00:28:35c'est le retour
00:28:36du commissariat
00:28:37de police nationale
00:28:37dans ma commune
00:28:38on ne l'aura pas
00:28:39vu la situation
00:28:40des finances nationales
00:28:42on ne l'aura pas
00:28:42donc on fait effort
00:28:43évidemment localement
00:28:45mais ça c'est des coûts
00:28:46qui n'existent pas
00:28:47il y a 15 ans
00:28:48ou 20 ans
00:28:49et qu'on est obligé
00:28:50de prendre en charge
00:28:51donc les collectivités locales
00:28:53on assure la protection
00:28:53des biens
00:28:54et des personnes
00:28:55avec nos services
00:28:55de sécurité
00:28:57et puis évidemment
00:28:58sur le système
00:28:59d'alerte communale
00:29:00d'information
00:29:00par rapport au risque climatique
00:29:02si on n'est pas là
00:29:03mais c'est des dégâts
00:29:04bien plus importants
00:29:06pour nos particuliers
00:29:08pour nos artisans
00:29:08pour nos commerçants
00:29:09le 17 octobre
00:29:12si on ne déclenche pas
00:29:12notre système d'alerte
00:29:13on a des dégâts
00:29:15bien plus importants
00:29:16et donc des difficultés
00:29:17pour les assurances
00:29:17de ces particuliers
00:29:19de ces commerçants
00:29:20de ces artisans
00:29:20de ces entreprises
00:29:21et donc
00:29:22cet argent
00:29:22des assurances
00:29:24à un moment donné
00:29:25s'il est trop segmenté
00:29:26il y a un problème
00:29:27on doit pouvoir bénéficier
00:29:29d'un marché
00:29:31de l'assurance
00:29:32qui prend en compte
00:29:34l'intérêt général
00:29:34et qui vienne assurer
00:29:35les collectivités locales
00:29:37parce que
00:29:37je l'ai dit
00:29:38mais enfin
00:29:38le système économique
00:29:39dans notre pays
00:29:39il a besoin
00:29:40de ces collectivités locales
00:29:41il a besoin
00:29:42qu'il y ait des routes
00:29:43qu'il y ait des équipements
00:29:44municipaux
00:29:45pour accueillir
00:29:47les écoliers
00:29:48la petite enfance
00:29:49etc.
00:29:50et donc on a besoin
00:29:51absolument
00:29:51de pouvoir garantir
00:29:53les biens
00:29:53et la sécurité
00:29:54des personnes
00:29:55et pour cela
00:29:56je crois qu'il faut
00:29:57maintenant dépasser
00:29:58le stade
00:29:59des recommandations
00:30:00et je me félicite
00:30:01qu'on se tourne vers ça
00:30:02mais la proposition
00:30:04de loi
00:30:04c'est aussi
00:30:04un des outils
00:30:06qu'il y a à disposition
00:30:07et je crois
00:30:07qu'il faut pouvoir
00:30:08intervenir
00:30:09parce que
00:30:10demain
00:30:10on sait
00:30:12qu'on est face
00:30:12à un bouleversement
00:30:13climatique
00:30:13on aura d'autres dégâts
00:30:14considérables
00:30:15et donc il faut pouvoir
00:30:16permettre la continuité
00:30:18du service public
00:30:19local
00:30:19on sait que c'est
00:30:20la richesse
00:30:20de notre pays
00:30:21et donc on est
00:30:22très attentifs
00:30:22à ce que cela
00:30:24puisse avancer
00:30:24maintenant
00:30:25rapidement
00:30:25je vous remercie
00:30:27merci beaucoup
00:30:29monsieur Bonny
00:30:30monsieur Le Chien
00:30:31maire de Dinan
00:30:32monsieur le Président
00:30:33merci
00:30:34monsieur le Président
00:30:35de la Négociation
00:30:36de la Négociation
00:30:36de la Négociation
00:30:36Monsieur le Rapporteur
00:30:37Général
00:30:37mesdames et messieurs
00:30:38les sénateurs
00:30:39Dinan
00:30:4014 966 habitants
00:30:42nous n'avons connu
00:30:43ni émeutes urbaines
00:30:44ni inondations
00:30:45mais nous sommes
00:30:46une ville patrimoniale
00:30:47riche de 75 monuments
00:30:49classés ou inscrits
00:30:50au titre des monuments
00:30:50historiques
00:30:51et qui explique
00:30:52sans doute aussi
00:30:53la réticence
00:30:54des assureurs
00:30:55à nous accompagner
00:30:56depuis le 1er janvier 2024
00:30:58Dinan est assuré
00:30:59par deux assureurs
00:31:00l'un japonais
00:31:02l'autre américain
00:31:03puisque nous n'avons trouvé
00:31:04aucun assureur français
00:31:07pour couvrir
00:31:08le risque
00:31:09d'Inan
00:31:10pour comprendre tout ça
00:31:12il faut remonter
00:31:12à 2023
00:31:14en mars 2023
00:31:14lorsque notre ancien assureur
00:31:17nous a fait part
00:31:17de son souhait
00:31:19de résilier
00:31:20notre contrat
00:31:20d'hommage au bien
00:31:21et sa décision
00:31:23était parfaitement conforme
00:31:25au code des assurances
00:31:26nous n'avions pas
00:31:26à la contester
00:31:27puisqu'il n'avait pas
00:31:28d'ailleurs à la motiver
00:31:29comme le rappelle
00:31:30très justement
00:31:32le rapport
00:31:33de la mission
00:31:34d'information
00:31:35le courrier précisait
00:31:37néanmoins
00:31:37que cette résiliation
00:31:39intervenait
00:31:41dans le cadre
00:31:42de la fusion
00:31:42qui était opérée
00:31:44entre la Maïf
00:31:45et la Smacle
00:31:47et dans les semaines
00:31:49qui ont suivi
00:31:50cette lettre de résiliation
00:31:51nous avons donc
00:31:52lancé
00:31:53une consultation
00:31:55un appel d'offres
00:31:56qui s'est révélé
00:31:58infructueux
00:31:58à l'issue
00:31:59d'un délai
00:31:59de 30 jours
00:32:00qui a été fixé
00:32:01pour la réception
00:32:02des offres
00:32:03alors se pose la question
00:32:03de savoir
00:32:04s'il faut
00:32:05augmenter les délais
00:32:06mais un allongement
00:32:08à 90 jours
00:32:09par exemple
00:32:10n'aurait probablement pas
00:32:12je dirais
00:32:13changé le problème
00:32:14au sens
00:32:15où nous avions
00:32:16très largement
00:32:18relevé
00:32:18nos seuils
00:32:19de franchise
00:32:20au moment
00:32:21de la passation
00:32:21des marchés
00:32:22et à partir
00:32:24de septembre
00:32:252023
00:32:25nous avons donc
00:32:27attemé
00:32:28des négociations
00:32:29directes
00:32:30avec
00:32:30les assureurs
00:32:31par le biais
00:32:32de la procédure
00:32:33de gré à gré
00:32:34ce que recommandent
00:32:35d'ailleurs les assureurs
00:32:36ce que souhaitent
00:32:37beaucoup de compagnies
00:32:37d'assurance
00:32:38c'est qu'on passe
00:32:38directement
00:32:39en procédure
00:32:40de négociation
00:32:41de gré à gré
00:32:41et sur
00:32:43les conseils
00:32:43de notre AMO
00:32:44puisque nous avions
00:32:45il y a un AMO
00:32:47qui nous accompagnait
00:32:48nous avons pris
00:32:49la tâche
00:32:49de SMAC
00:32:50l'assurance
00:32:51qui nous couvre
00:32:52par ailleurs
00:32:53pour nos risques
00:32:54responsabilité civile
00:32:56et flotte automobile
00:32:57et la SMAC
00:32:59nous a opposé
00:33:00une fin
00:33:00de non recevoir
00:33:01tout comme
00:33:02les autres
00:33:03compagnies d'assurance
00:33:04que ce soit
00:33:05AXA
00:33:05Groupama
00:33:06Alliance
00:33:07dont certaines
00:33:09d'ailleurs
00:33:09n'ont même pas répondu
00:33:10n'ont même pas
00:33:11formulé de contre-proposition
00:33:13ou n'ont même pas répondu
00:33:14à nos sollicitations
00:33:15y compris
00:33:16dans le cadre
00:33:17de la négociation
00:33:18de gré à gré
00:33:19donc ça
00:33:20c'est le deuxième point
00:33:21sur lequel je voulais insister
00:33:22c'est pas forcément
00:33:22l'assouplissement
00:33:23des procédures
00:33:24qui va régler le problème
00:33:25nous avons donc
00:33:27supposé
00:33:28que ces refus
00:33:30s'expliquaient
00:33:30par notre sinistralité
00:33:32parce que nous avions
00:33:34connu
00:33:35les années
00:33:36précédentes
00:33:37quelques dommages
00:33:39notamment
00:33:40dans nos
00:33:40parkings
00:33:41pourtant
00:33:43notre prix
00:33:44manuel
00:33:44avait déjà
00:33:45s'extuplé
00:33:45puisque nous étions
00:33:46passés
00:33:46de 43 000 euros
00:33:48en 2018
00:33:48à 287 000
00:33:51en 2020
00:33:53donc déjà
00:33:54nous avions connu
00:33:55cette augmentation
00:33:56et c'est en échangeant
00:33:58avec d'autres collègues
00:34:00comme nous le faisons
00:34:01cet après-midi
00:34:02que nous nous sommes
00:34:03rendus compte
00:34:04que nos difficultés
00:34:05n'étaient pas liées
00:34:06à notre sinistralité
00:34:07mais davantage
00:34:09à la tenue du marché
00:34:10à la réorganisation
00:34:12du marché
00:34:12et au fait aussi
00:34:14que les compagnies
00:34:14d'assurance
00:34:15s'orientaient
00:34:15aujourd'hui
00:34:16davantage
00:34:16ou privilégiaient
00:34:17aujourd'hui
00:34:18plutôt le marché
00:34:19des particuliers
00:34:20le marché
00:34:20des entreprises
00:34:21au détriment
00:34:22des collectivités
00:34:23territoriales
00:34:24qui est un marché
00:34:25non rentable
00:34:26pour les compagnies
00:34:28d'assurance
00:34:28les compagnies d'assurance
00:34:29que j'ai eu l'occasion
00:34:30de rencontrer
00:34:31notamment
00:34:31avec l'association
00:34:32des petites villes
00:34:33de France
00:34:33insiste sur ce point
00:34:35le marché
00:34:35des collectivités
00:34:36territoriales
00:34:37n'est pas rentable
00:34:38et les trois rapports
00:34:39qui ont été publiés
00:34:40l'année dernière
00:34:41le vôtre
00:34:42celui de la mission
00:34:43chrétien d'Agesse
00:34:44ainsi que celui
00:34:45de l'autorité
00:34:47de la concurrence
00:34:48démontrent d'ailleurs
00:34:49cette absence
00:34:50de rentabilité
00:34:50le marché
00:34:52souffre
00:34:52d'une situation
00:34:53duopolistique
00:34:55qui grève
00:34:55en fait
00:34:56la concurrence
00:34:57en novembre 2023
00:34:59nous avons donc
00:34:59tombé avec d'autres
00:35:01maires de l'association
00:35:02des petites villes de France
00:35:04une tribune
00:35:04dans le journal
00:35:05Le Monde
00:35:05afin d'alerter
00:35:06le gouvernement
00:35:08et de l'inciter
00:35:09à agir
00:35:09car clairement
00:35:11il n'était pas
00:35:11concevable
00:35:12que des communes
00:35:13ne parviennent pas
00:35:14à protéger
00:35:15des équipements
00:35:16qui sont
00:35:16comme l'a rappelé
00:35:17ma collègue
00:35:18complètement indispensable
00:35:20au fonctionnement
00:35:21des services publics
00:35:23qu'il s'agisse
00:35:23d'une école élémentaire
00:35:25d'un hôtel de ville
00:35:26d'une salle des fêtes
00:35:27d'une maison de santé
00:35:28ou encore
00:35:29d'équipements sportifs
00:35:31ce que
00:35:32oublient parfois
00:35:33les compagnies d'assurance
00:35:34quand ils veulent nous
00:35:35comparer à des entreprises
00:35:36c'est que nous avons
00:35:38aussi des missions
00:35:39de services publics
00:35:40qui échappent
00:35:41je dirais
00:35:41justement
00:35:42parfois à la logique
00:35:43souvent même d'ailleurs
00:35:45à la logique des entreprises
00:35:46il n'était pas
00:35:47par ailleurs
00:35:48question pour nous
00:35:48de basculer
00:35:49dans un régime
00:35:50d'auto-assurance
00:35:51alors premièrement
00:35:52parce que
00:35:53les règles comptables
00:35:54aujourd'hui
00:35:54rendent
00:35:55ce recours
00:35:57compliqué
00:35:57deuxièmement
00:35:58parce que
00:35:59cela reut aussi
00:36:00pour effet
00:36:01de limiter
00:36:02notre autonomie
00:36:03financière
00:36:04en raison
00:36:05de la baisse
00:36:06concomitante
00:36:07de nos capacités
00:36:07de fonctionnement
00:36:08et d'investissement
00:36:10et faisait courir
00:36:11aussi à la collectivité
00:36:12un risque important
00:36:13comment provisionner
00:36:15des sommes
00:36:15pour un risque
00:36:16qui n'existait pas
00:36:18au moment
00:36:19où nous devrions
00:36:20inscrire cette somme
00:36:21donc en décembre 2023
00:36:23nous avons donc
00:36:24poursuivi nos recherches
00:36:25en nous rapprochant
00:36:26d'un courtier international
00:36:27qui s'appelle
00:36:28WTW
00:36:29qui a immédiatement
00:36:31considérant
00:36:32que le marché français
00:36:33la tenue du marché français
00:36:34qui a immédiatement
00:36:36pris contact
00:36:36avec des assureurs étrangers
00:36:38deux d'entre eux
00:36:39se sont alors portés
00:36:40candidats
00:36:40l'américain
00:36:41BHSI
00:36:42et le japonais
00:36:43MSIG
00:36:44avec lesquels
00:36:46nous avons contractualisé
00:36:47jusqu'au 31 décembre
00:36:492028
00:36:50on s'est posé
00:36:51la question
00:36:51à la fin de l'année
00:36:52de savoir
00:36:52si nous devions
00:36:53relisiller le contrat
00:36:54pour éventuellement
00:36:56rechercher de nouvelles
00:36:57compagnies d'assurance
00:36:58mais force est de constater
00:37:00et d'ailleurs
00:37:01notre courtier
00:37:03nous a fortement
00:37:03déconseillé de le faire
00:37:05que si nous étions allés
00:37:07dans cette procédure
00:37:08de renégociation
00:37:09les primes augmentaient
00:37:11et la couverture
00:37:12des risques
00:37:12diminuait
00:37:13donc notre situation
00:37:15demeure malgré tout
00:37:17extrêmement précaire
00:37:18puisque
00:37:18à surface quasiment identique
00:37:20nous avons
00:37:21140 000 mètres carrés
00:37:23à peu près
00:37:23de surface
00:37:25à couvrir
00:37:26notre prix manuel
00:37:28qui était déjà
00:37:28très élevé en 2024
00:37:30a encore progressé
00:37:31de 5% en 2025
00:37:32on est aujourd'hui
00:37:34aux alentours
00:37:34de 290 000 euros
00:37:36en raison notamment
00:37:38du taux
00:37:39de la surprime
00:37:404 nat
00:37:41qui explique
00:37:42cette augmentation
00:37:43nos franchises
00:37:45ont elles aussi
00:37:45explosé
00:37:46je veux prendre
00:37:47deux exemples
00:37:47concrets
00:37:48notre franchise générale
00:37:50a été multipliée
00:37:51par 50
00:37:51par rapport
00:37:52à notre précédent contrat
00:37:54et elle se lève
00:37:54aujourd'hui
00:37:55à 150 000 euros
00:37:56contre 3 000 euros
00:37:57précédemment
00:37:57et c'est aussi
00:37:59le cas
00:38:00de notre couverture
00:38:01d'hommage au parking
00:38:02que nous ne déclencherons
00:38:04probablement jamais
00:38:05en raison du montant
00:38:07exorbitant
00:38:08de la franchise
00:38:08puisqu'elle a été fixée
00:38:09à 1 million d'euros
00:38:11voilà
00:38:11donc autrement dit
00:38:12que pour nos parkings
00:38:14et en particulier
00:38:14nos parkings souterrains
00:38:15nous sommes notre propre assureur
00:38:17je ne vous cache pas
00:38:18non plus mes inquiétudes
00:38:20pour la suite
00:38:20puisque nous disposons
00:38:22pourtant d'une connaissance
00:38:24très fine
00:38:24de notre patrimoine
00:38:26immobilier
00:38:26j'entends les compagnies
00:38:27d'assurance
00:38:27qui invitent
00:38:28les communes
00:38:29les villes
00:38:30à avoir une connaissance
00:38:31particulière
00:38:32de leur patrimoine
00:38:34et des risques
00:38:35courus par leur patrimoine
00:38:37cette connaissance
00:38:38nous nous l'avons
00:38:39depuis maintenant
00:38:40plusieurs années
00:38:41et nous avons déjà
00:38:43mis tout en oeuvre
00:38:44pour limiter ces risques
00:38:45je pense aussi
00:38:46que dans la perspective
00:38:47de la révision
00:38:49de la directive européenne
00:38:50de 2014
00:38:51une réflexion
00:38:52doit être engagée
00:38:53sur la généralisation
00:38:55de la procédure adaptée
00:38:56dites-moi pas
00:38:57afin de faciliter
00:38:59la passation
00:38:59des marchés
00:39:00en favorisant
00:39:01le dialogue
00:39:02entre les collectivités
00:39:04des assureurs
00:39:04notamment dans
00:39:06la prise en compte
00:39:07des risques
00:39:07et dans la rédaction
00:39:08du cahier des charges
00:39:10qui avant de faire appel
00:39:12aux compagnies d'assurance
00:39:13même si
00:39:14ce que j'ai dit
00:39:14tout à l'heure
00:39:15je pense que
00:39:16cet assoupissement
00:39:18de la procédure
00:39:19des marchés publics
00:39:20ne permettra
00:39:21pas de tout régler
00:39:22ça ne réglera pas
00:39:24notamment
00:39:24les conditions
00:39:24de garantie
00:39:25qui sont aujourd'hui
00:39:26extrêmement restrictives
00:39:29je crois que
00:39:30le plus important
00:39:32et ça a été rappelé
00:39:33pour nous
00:39:33est de préserver
00:39:34nos capacités
00:39:35de fonctionnement
00:39:36et d'investissement
00:39:37et que ces difficultés
00:39:39assurantielles
00:39:40que nous rencontrons
00:39:41qui s'aggravent
00:39:43malgré
00:39:43je dirais
00:39:44les rapports
00:39:45qui ont été publiés
00:39:46malgré les missions
00:39:47qui ont été mises en place
00:39:48force est de constater
00:39:50que ces difficultés
00:39:51assurantielles
00:39:51des collectivités locales
00:39:53qui touchaient
00:39:54d'abord les villes
00:39:55entre 10 et 20 000 habitants
00:39:56tendent aujourd'hui
00:39:58à toucher
00:39:59des collectivités
00:39:59plus petites
00:40:00et que les assurances
00:40:03sur les compagnies
00:40:03d'assurance
00:40:04notamment nationales
00:40:05se réfugient
00:40:06derrière
00:40:07je dirais
00:40:08les risques climatiques
00:40:10se réfugient
00:40:12derrière les émeutes
00:40:12pour se retirer
00:40:14du marché
00:40:14des collectivités locales
00:40:16mais ça pose
00:40:17la question
00:40:18derrière
00:40:18de l'exercice
00:40:20de nos missions
00:40:21de service public
00:40:22car cela fait courir
00:40:23aux élus
00:40:24que nous sommes
00:40:24et à nos collectivités
00:40:26des risques
00:40:27extrêmement
00:40:28importants
00:40:30et je dirais
00:40:31hypothèque aussi
00:40:32quelque part
00:40:33le fonctionnement
00:40:34de nos collectivités
00:40:36je vous remercie
00:40:36merci beaucoup
00:40:38monsieur Le Chien
00:40:39alors je me tourne
00:40:41vers le maire
00:40:41de Saverne
00:40:42maintenant
00:40:43donc
00:40:43qui n'a pas choisi
00:40:45entre
00:40:45les Yenberger
00:40:46ou les Yenberger
00:40:47tout me va
00:40:49il faut de temps en temps
00:40:50un peu de consensus
00:40:51ça peut aider
00:40:52monsieur le président
00:40:53en tout cas
00:40:53messieurs les sénateurs
00:40:54chers collègues
00:40:56je voudrais d'abord
00:40:57remercier très sincèrement
00:40:59le Sénat
00:41:00d'avoir pris
00:41:00à bras le corps
00:41:01cette question
00:41:02des assurances
00:41:03de nos collectivités
00:41:05parce qu'on se sent
00:41:06du coup
00:41:06un peu moins seul
00:41:07face aux lettres
00:41:08de résiliation unilatérale
00:41:10auxquelles on a
00:41:10à faire face
00:41:11les uns
00:41:12avec les autres
00:41:13je me reconnais
00:41:14beaucoup
00:41:14dans les propos
00:41:15de mon collègue
00:41:16de Dinan
00:41:17Saverne
00:41:18est une
00:41:18petite ville moyenne
00:41:20de 12 000 habitants
00:41:21en Alsace
00:41:22aux portes
00:41:23de la Lorraine
00:41:24chère à monsieur
00:41:25le rapporteur général
00:41:26de nos amis Lorrain
00:41:27et j'ai l'impression
00:41:29qu'effectivement
00:41:30en entendant
00:41:31certains des collègues
00:41:32on a beaucoup plus
00:41:33de chance
00:41:33que certains d'entre vous
00:41:34parce que
00:41:35nous sommes une ville
00:41:36qui n'a connu
00:41:37aucun aléa climatique
00:41:39important depuis
00:41:40de nombreuses décennies
00:41:41moi ça fait 53 ans
00:41:42que je vis à Saverne
00:41:43je n'ai jamais connu
00:41:44d'aléa climatique
00:41:45particulier
00:41:46une ville calme
00:41:48également
00:41:48qui n'a jamais connu
00:41:49d'émeute
00:41:50pour vous dire
00:41:50qu'au moment
00:41:51des gilets jaunes
00:41:51le seul événement
00:41:54qui s'est passé
00:41:54c'est que j'ai eu
00:41:55un coup de fil
00:41:55de quelqu'un
00:41:56qui me demandait
00:41:56des barrières
00:41:57pour bloquer
00:41:58un rond-point
00:41:58j'ai refusé
00:41:59il m'a remercié
00:42:00j'ai plus jamais
00:42:01entendu parler
00:42:01de gilets jaunes
00:42:02donc pour dire
00:42:03que la ville
00:42:05est calme
00:42:06nous avons toujours
00:42:08eu également
00:42:08un niveau
00:42:09de sinistralité
00:42:10même favorable
00:42:11aux assureurs
00:42:12qui eux
00:42:13gagnent de l'argent
00:42:13en tout cas
00:42:14ont gagné
00:42:14de l'argent
00:42:15à Saverne
00:42:15et donc
00:42:16on a été
00:42:16comme les collègues
00:42:17très surpris
00:42:18courant 2023
00:42:20de recevoir
00:42:20des lettres
00:42:22de résiliation
00:42:22unilatérale
00:42:23de bien sûr
00:42:24notre assurance
00:42:25d'hommage au bien
00:42:26la plus compliquée
00:42:27mais aussi
00:42:28de notre responsabilité
00:42:30civile
00:42:30et de notre
00:42:30flotte auto
00:42:32au tel point
00:42:33que j'avais préparé
00:42:34mes agents
00:42:34à aller travailler
00:42:35à pied
00:42:35en disant
00:42:36que s'il n'y a pas
00:42:36d'assurance
00:42:36ils ne pourraient pas conduire
00:42:38on a réussi
00:42:39en faisant des mains
00:42:40et des pieds
00:42:40à trouver
00:42:41in extremis
00:42:41ce qu'il fallait
00:42:42pour l'ARC
00:42:43et pour la flotte auto
00:42:45mais sur
00:42:46une courte période
00:42:48de temps
00:42:49donc je ne sais pas
00:42:49si j'espère
00:42:50qu'on arrivera
00:42:51à remettre cela
00:42:52mais nous sommes restés
00:42:53plus d'un an
00:42:54sans assurance
00:42:55d'hommage au bien
00:42:57sur nos 90 000 m2
00:42:59de bâtiments
00:43:00dont comme à Dinant
00:43:02un nombre important
00:43:03de bâtiments patrimoniaux
00:43:05je pense notamment
00:43:06à notre château des Rouen
00:43:07deuxième
00:43:08plus grand
00:43:08château néoclassique
00:43:10de France
00:43:11après Versailles
00:43:12beaucoup plus petit
00:43:13quand même
00:43:13mais de le deuxième
00:43:14et donc
00:43:15ça fait effectivement mal
00:43:17et on ne dort pas
00:43:18toujours très bien
00:43:18quand on sait
00:43:19qu'on a ce type
00:43:20de bâtiment
00:43:22qui n'est pas assuré
00:43:23comme les collègues
00:43:25on a mis
00:43:25sur le
00:43:27on a
00:43:28on a consulté
00:43:30les courtiers
00:43:31de la place
00:43:32et on a fait travailler
00:43:33le plus grand courtier
00:43:34du
00:43:34du
00:43:35du Grand Est
00:43:36qui
00:43:37la première fois
00:43:38avec un petit sourire
00:43:39me disait
00:43:39monsieur le maire
00:43:40vous inquiétez pas
00:43:41en une semaine
00:43:42on vous aura réglé
00:43:43votre problème
00:43:43et
00:43:44qui n'a jamais lâché
00:43:45je dois le dire
00:43:46mais il a mis
00:43:46un an et un mois
00:43:48à trouver
00:43:48une solution
00:43:49chez un assureur suisse
00:43:51de notre côté
00:43:52Helvetia
00:43:52qui nous assure
00:43:54donc maintenant
00:43:55sur les biens
00:43:57pour un montant
00:43:58trois fois plus important
00:44:00que nous payions
00:44:01par le passé
00:44:02chez Groupama
00:44:03pour ne pas
00:44:03les citer
00:44:04avec un niveau
00:44:06de franchise
00:44:07particulièrement élevé
00:44:08puisqu'il est à
00:44:09500 000 euros
00:44:10de franchise
00:44:12sur les sinistres
00:44:14types
00:44:14dégâts des eaux
00:44:16ou incendies
00:44:18mais au moins
00:44:19nous couvrons
00:44:20les risques
00:44:21les plus importants
00:44:22que sont
00:44:23celui d'une destruction
00:44:24d'un certain nombre
00:44:25de bâtiments
00:44:26ou de propagation
00:44:27à d'autres
00:44:29bâtiments
00:44:30puisque l'ARC
00:44:30ne couvre pas
00:44:31ce type de dommages
00:44:32et c'est bien
00:44:33l'assurance dommage
00:44:34aux biens
00:44:34donc c'est aussi
00:44:35pas seulement
00:44:36sur les biens
00:44:37de la commune
00:44:37mais aussi
00:44:38ceux de nos administrés
00:44:40des tiers
00:44:40qui sont
00:44:42en cause
00:44:44comme les collègues
00:44:46en tout cas
00:44:47la seule explication
00:44:49qui m'a été donnée
00:44:50sur ces refus
00:44:51d'assurance
00:44:52était le malheur
00:44:54pour nous
00:44:54d'être une ville
00:44:55de plus de 10 000 habitants
00:44:56j'ai pas eu
00:44:56d'autres
00:44:57pas eu d'autres
00:44:58explications
00:45:00alors je
00:45:00pense que la solidarité
00:45:02entre collectivités
00:45:03est quelque chose
00:45:03d'importante
00:45:04mais il vaut mieux
00:45:05qu'on la joue
00:45:05pour obtenir
00:45:06quelque chose
00:45:07plutôt que
00:45:07simplement dire
00:45:08on vous met tous
00:45:09dans le même pot
00:45:10et puis vous
00:45:11vous payez pour les autres
00:45:12c'est aussi
00:45:13quelque chose
00:45:13de particulièrement
00:45:14surprenant
00:45:16en la matière
00:45:18et comme
00:45:20les collègues
00:45:21j'entends
00:45:22avec intérêt
00:45:24les propositions
00:45:25que vous avez faites
00:45:26monsieur le rapporteur général
00:45:28et je crois
00:45:29qu'il est important
00:45:30aussi de pouvoir
00:45:30s'interroger
00:45:31sur la manière
00:45:32dont les pouvoirs publics
00:45:34peuvent être solidaires
00:45:35en cas d'impasse
00:45:36d'une manière
00:45:37ou d'une autre
00:45:38parce que
00:45:39je ne souhaiterais plus
00:45:41revivre
00:45:42une année
00:45:43plus d'une année
00:45:44sans assurance
00:45:45c'est quelque chose
00:45:45qui est particulièrement
00:45:46désagréable
00:45:47alors on parle
00:45:48d'auto-assurance
00:45:48c'est un terme
00:45:50un peu pudique
00:45:51ce qui ne veut pas dire
00:45:52grand chose finalement
00:45:53ça veut juste dire
00:45:54qu'on accepte
00:45:56de prendre en charge
00:45:56le risque nous-mêmes
00:45:58sans doute
00:45:59que les très grandes communes
00:46:00ont une surface
00:46:01une assise financière
00:46:02suffisante pour le faire
00:46:03une commune
00:46:04de notre taille
00:46:05serait bien embêtée
00:46:06et sans doute
00:46:07au bord du dépôt de bilan
00:46:09voire au dépôt de bilan
00:46:10si elle devait faire face
00:46:11toute seule
00:46:12à des montants
00:46:13de plusieurs dizaines
00:46:14de millions d'euros
00:46:14voilà
00:46:15merci beaucoup
00:46:16merci à vous
00:46:19alors je me tourne
00:46:20de votre voisin
00:46:22alors on connaît
00:46:23malheureusement
00:46:23mieux
00:46:24Braille sur Roya
00:46:25on a quelques images
00:46:29si je puis dire
00:46:30en tête
00:46:30donc je vous donne
00:46:31la parole
00:46:32peut-être pour
00:46:32nous expliquer
00:46:35où vous en êtes
00:46:36finalement
00:46:36de cette question
00:46:38assurantielle
00:46:39merci monsieur le président
00:46:40monsieur le rapporteur général
00:46:41monsieur le président
00:46:42de la délégation
00:46:42mesdames messieurs les sénateurs
00:46:43et mes chers collègues maires
00:46:45la commune de Braille sur Roya
00:46:47est une commune
00:46:48de 2400 habitants
00:46:49qui se situe
00:46:50à l'extrémité sud-est
00:46:51de la France
00:46:52à la frontière
00:46:52avec l'Italie
00:46:54dans la vallée de la Roya
00:46:55qui fait partie
00:46:56de ces vallées
00:46:57qui ont été dévastées
00:46:58dans la nuit
00:46:59du 2 au 3 octobre 2020
00:47:00par la tempête Alex
00:47:02lors de cette catastrophe
00:47:05nos bâtiments communaux
00:47:06nos infrastructures
00:47:07communales de façon générale
00:47:08ont subi des dégâts
00:47:09très importants
00:47:10puisque nous avons eu
00:47:11plus de 25 millions d'euros
00:47:13de dégâts
00:47:13sur le patrimoine
00:47:14de la commune
00:47:15dont plus de 10 millions d'euros
00:47:17sur les biens assurés
00:47:19assurés à l'époque
00:47:21en tout cas
00:47:22sur cette indemnisation
00:47:26consécutive à la tempête Alex
00:47:28les négociations
00:47:29ont été très longues
00:47:30et elles ont en partie
00:47:31abouti en 2024
00:47:33puisque nous avons perçu
00:47:35pour le voler
00:47:36inondation et couler debout
00:47:37une indemnité d'assurance
00:47:39de 6 millions d'euros
00:47:40l'autre dossier
00:47:42qui a été ouvert
00:47:42pour la tempête Alex
00:47:43pour les mouvements de terrain
00:47:44fait toujours l'objet
00:47:45d'un refus
00:47:46de nous indemniser
00:47:46de la part de l'assureur
00:47:47qui va probablement
00:47:49être tranché
00:47:49devant le tribunal administratif
00:47:51en mai 2024
00:47:54en mai 2024
00:47:55nous avons donc perçu
00:47:56cette indemnité conséquente
00:47:58de 6 millions d'euros
00:47:58et dans les quelques semaines
00:48:00qui ont suivi
00:48:01l'assurance
00:48:02nous a adressé
00:48:03un courrier
00:48:04pour résilier
00:48:05l'intégralité
00:48:06de nos contrats
00:48:06au 31 décembre 2024
00:48:08donc courrier
00:48:09que nous avons reçu
00:48:09en juin
00:48:10l'argument
00:48:12qui était évoqué
00:48:13à ce moment-là
00:48:13par la SMAC
00:48:15était un argument
00:48:17purement juridique
00:48:18il nous disait
00:48:19qu'en fait
00:48:19notre contrat
00:48:20était obsolète
00:48:21parce que
00:48:22c'est un contrat
00:48:23qui est reconductible
00:48:24tacitement
00:48:25alors que le code
00:48:26de la commande publique
00:48:27impose qu'un marché public
00:48:28ait une date de début
00:48:28et une date de fin
00:48:29et que donc
00:48:30il résiliait notre contrat
00:48:32uniquement
00:48:32pour pouvoir repartir
00:48:33sur de bonnes bases
00:48:34avec un nouveau contrat
00:48:35on avait quelques doutes
00:48:37à ce moment-là
00:48:38de la bonne foi
00:48:39de notre assureur
00:48:39et ces doutes
00:48:41étaient justifiés
00:48:41puisque peu de temps après
00:48:42nous avons lancé
00:48:44évidemment
00:48:45une consultation
00:48:46et notre assureur
00:48:48historique
00:48:49a refusé
00:48:50de nous faire une offre
00:48:51et en réalité
00:48:51aucun autre assureur
00:48:53n'a accepté
00:48:53de nous faire
00:48:53la moindre offre
00:48:54donc l'appel d'offres
00:48:55était infructueux
00:48:56nous avons ensuite
00:48:57contacté en direct
00:48:59les différents assureurs
00:49:00qui sont susceptibles
00:49:01d'assurer les collectivités
00:49:02et comme pour mes collègues
00:49:04soit elles n'ont pas répondu
00:49:06soit elles ont répondu
00:49:08de façon négative
00:49:10en refusant
00:49:10donc de nous assurer
00:49:12j'ai alors
00:49:13vers le mois de novembre
00:49:14commencé à alerter
00:49:15médiatiquement
00:49:16et ça a été plutôt
00:49:17bien relayé à l'époque
00:49:18sur notre situation
00:49:19et sur le risque
00:49:20d'arriver à la fin de l'année
00:49:21sans solution
00:49:21et ça n'a rien donné
00:49:24nous avons donc
00:49:26en désespoir de cause
00:49:28lancé deux initiatives parallèles
00:49:30la première
00:49:31c'est que nous avons saisi
00:49:31le bureau central
00:49:32de tarification
00:49:33qui est chargé
00:49:34de trouver des solutions
00:49:35habituellement
00:49:36pour les privés
00:49:37les particuliers
00:49:38ou les entreprises
00:49:38et nous avons en parallèle
00:49:41saisi le tribunal administratif
00:49:43dans le cadre
00:49:44d'un référé
00:49:44mesure utile
00:49:45pour demander
00:49:46donc à la SMAC
00:49:47de prolonger
00:49:48pour un an
00:49:48supplémentaire
00:49:49notre contrat
00:49:50pour nous laisser le temps
00:49:51de trouver
00:49:53un autre assureur
00:49:54de façon plus pérenne
00:49:55nous avons
00:49:57été déboutés
00:49:59le 31 décembre
00:50:00par le tribunal administratif
00:50:02étant entendu
00:50:03que quelques jours avant
00:50:05la SMAC
00:50:05qui avait probablement
00:50:06peur de perdre
00:50:07au tribunal
00:50:08a cédé
00:50:09sur la responsabilité
00:50:11civile
00:50:11et sur la protection
00:50:12fonctionnelle
00:50:12en acceptant
00:50:13de nous prolonger
00:50:14ces contrats
00:50:14pour un an
00:50:15il ne restait donc
00:50:16au juge
00:50:17qu'à trancher
00:50:17sur les dommages
00:50:18aux biens
00:50:18et il nous a déboutés
00:50:20et donc
00:50:20j'arrive en mairie
00:50:21le 1er janvier
00:50:22sans avoir d'assurance
00:50:24j'ai eu
00:50:26une information
00:50:27du bureau central
00:50:28de tarification
00:50:29nous disant
00:50:29on va vous proposer
00:50:31un contrat d'assurance
00:50:31pour vous couvrir
00:50:32pour les 15 premiers jours
00:50:33de l'année
00:50:34mais à ce stade
00:50:37je n'avais rien reçu
00:50:38à signer
00:50:39et donc
00:50:40je me suis dit
00:50:41finalement
00:50:41tout ce que je peux faire
00:50:42c'est espérer
00:50:42qu'il n'y ait pas
00:50:43de catastrophes naturelles
00:50:44et puis je me suis dit
00:50:45plutôt que de l'espérer
00:50:46je vais peut-être
00:50:46essayer de l'interdire
00:50:48et donc j'ai pris
00:50:48un arrêté municipal
00:50:49qui a fait un petit peu parler
00:50:50dans lequel j'ai interdit
00:50:52sur la commune de Braille
00:50:53les catastrophes naturelles
00:50:54et tout type de sinistres
00:50:55susceptibles de toucher
00:50:56nos bâtiments municipaux
00:50:57l'objectif
00:50:58c'était évidemment
00:50:59d'alerter
00:51:00l'opinion publique
00:51:01que les décideurs politiques
00:51:02sur la difficulté
00:51:04que vivent nos communes
00:51:05et auxquelles vous faites
00:51:06écho aujourd'hui
00:51:07et je vous en remercie
00:51:09et évidemment
00:51:10cet arrêté
00:51:11même si nous n'avons pas
00:51:12été touchés par de catastrophes
00:51:14n'a pas tellement
00:51:15produit d'effet
00:51:15et nous attendions
00:51:18beaucoup
00:51:18de ce qui était
00:51:19finalement
00:51:19notre dernière solution
00:51:20c'est-à-dire
00:51:21le bureau central
00:51:21de tarification
00:51:22il m'a finalement
00:51:24adressé le 14 janvier
00:51:26un contrat d'assurance
00:51:28où je payais
00:51:295400 euros
00:51:30pour 15 jours
00:51:32alors que je payais
00:51:34avant 15 000 euros
00:51:35pour l'année
00:51:35donc le 14 janvier
00:51:38pour être assuré
00:51:38du 1er au 15
00:51:39j'ai signé ce contrat
00:51:41en me disant
00:51:42que c'était un peu bizarre
00:51:43de façon rétroactive
00:51:43d'être assuré
00:51:44je l'ai fait quand même
00:51:45pour jouer le jeu
00:51:46et espérer une solution
00:51:47plus pérenne
00:51:48et le 15 janvier
00:51:49le bureau central de tarification
00:51:50s'est de nouveau réuni
00:51:51et cette fois
00:51:52il a obligé
00:51:535 assureurs
00:51:54à se rassembler
00:51:56pour se partager
00:51:58chacun à 20%
00:51:59le risque
00:51:59de la commune de Breil
00:52:01pour une année
00:52:02et donc nous avons obtenu
00:52:03un contrat
00:52:04d'assurance
00:52:06auprès de Groupama
00:52:08mais en fait
00:52:08c'est 4 autres assureurs
00:52:09qui sont derrière
00:52:10et qui partagent le risque
00:52:11avec Groupama
00:52:12mais les conditions
00:52:14évidemment
00:52:14sont très défavorables
00:52:15puisque nous avons
00:52:17une cotisation d'assurance
00:52:18annuelle
00:52:19qui passe donc
00:52:19de 15 000 à 100 000 euros
00:52:21enfin annuel
00:52:22moins 15 jours
00:52:23du coup
00:52:23donc il faut rajouter
00:52:24les 5 400 euros
00:52:26donc multiplié par 7
00:52:29environ
00:52:29nous avons
00:52:31des franchises
00:52:32qui sont beaucoup
00:52:33plus hautes qu'avant
00:52:33puisqu'avant
00:52:34nous avions 10%
00:52:35de franchises
00:52:35aujourd'hui
00:52:36nous avons toujours
00:52:3710% de franchises
00:52:38mais avec un minimum
00:52:39de 500 000 euros
00:52:40et pour la catastrophe naturelle
00:52:44notamment
00:52:45pour les incendies
00:52:46c'est 100 000 euros
00:52:47et puis
00:52:48il y a beaucoup
00:52:49de risques
00:52:50contre lesquels
00:52:51nous ne sommes plus couverts
00:52:52et notamment
00:52:53les dégradations
00:52:55les vols
00:52:56les émeutes
00:52:57les dégâts des eaux
00:52:58les dommages électriques
00:52:59donc en réalité
00:53:00on s'est posé la question
00:53:01avec mon équipe municipale
00:53:02de savoir
00:53:03s'il valait mieux
00:53:04ne plus s'assurer
00:53:06s'auto-assurer
00:53:07ou accepter
00:53:09d'être assuré
00:53:10dans ces conditions-là
00:53:11et le souvenir
00:53:13de la tempête Alex
00:53:14étant quand même
00:53:15encore très présent
00:53:16on a fait le choix
00:53:17de souscrire
00:53:17à cette offre
00:53:19même si
00:53:21nous sommes bien conscients
00:53:22que finalement
00:53:22nous payons
00:53:23extrêmement cher
00:53:24pour n'être assurés
00:53:25en réalité
00:53:26que pour la prochaine
00:53:28tempête Alex
00:53:28pour faire simple
00:53:29ou en tout cas
00:53:29uniquement en cas
00:53:30de catastrophe d'ampleur
00:53:31parce que quand on regarde
00:53:32les conditions de ce contrat
00:53:34et qu'on regarde
00:53:35ce qui s'est passé
00:53:36sur les 20 dernières années
00:53:37en réalité
00:53:38avec ces conditions-là
00:53:39nous n'aurions jamais
00:53:40été indemnisés
00:53:41pour aucun autre sinistre
00:53:42que la tempête Alex
00:53:44donc nous avons
00:53:46cette solution
00:53:47qui est une solution
00:53:48provisoire
00:53:48jusqu'au 31 décembre
00:53:51qui ne nous satisfait pas
00:53:52nous allons donc relancer
00:53:53assez rapidement
00:53:54les procédures
00:53:56de mise en concurrence
00:53:57pour espérer
00:53:57trouver un assureur
00:54:00de façon plus pérenne
00:54:01mais effectivement
00:54:04je ne peux pas m'empêcher
00:54:04de penser
00:54:05qu'on est sur un système
00:54:07aujourd'hui
00:54:07de l'assurance aux collectivités
00:54:08qui est à bout de souffle
00:54:09dans lequel
00:54:11il y a déjà très peu
00:54:12d'assurance
00:54:12en temps normal
00:54:13et que ces assureurs
00:54:14ont tendance
00:54:14à se désengager
00:54:16et donc le risque
00:54:18c'est qu'effectivement
00:54:19dans quelques années
00:54:20ce qui reste encore
00:54:21relativement
00:54:22minoritaire
00:54:24devienne
00:54:25un phénomène
00:54:26qui touche
00:54:27une grande majorité
00:54:27de nos communes
00:54:28en France
00:54:29sur les solutions
00:54:31il y en a sans doute
00:54:31beaucoup qui sont envisageables
00:54:32moi j'aurais tendance
00:54:33à dire qu'il faudrait
00:54:34peut-être basculer
00:54:34dans un nouveau système
00:54:35dans lequel le privé
00:54:37assure le privé
00:54:37et le public assure le public
00:54:39et imaginer peut-être
00:54:41un système mutualiste
00:54:42dans lequel nos collectivités
00:54:43locales
00:54:44mettent dans un pot commun
00:54:45au lieu de payer
00:54:46des cotisations
00:54:47à des assureurs privés
00:54:48pour partager le risque
00:54:50à l'échelle
00:54:50du territoire national
00:54:53ça me semblerait
00:54:54peut-être
00:54:54une solution
00:54:56qui serait de nature
00:54:56à nous assurer
00:54:57au moins sur les principaux risques
00:54:58ça ferait ça au moins
00:54:59d'ailleurs
00:55:00pour la caisse centrale
00:55:01de réassurance
00:55:01à financer
00:55:03comme réassurance
00:55:05auprès des assurances privées
00:55:06et personnellement
00:55:08je ne verrais pas
00:55:09de grands inconvénients
00:55:10à ce que si ce fonds
00:55:11devait être abondé
00:55:11par des financements
00:55:12supplémentaires
00:55:13ça se fasse
00:55:14en taxant
00:55:15les bénéfices
00:55:16des assurances
00:55:16puisque si finalement
00:55:17on en est à trouver
00:55:18ce type de solution
00:55:19c'est parce que
00:55:20nos assurances privées
00:55:22n'ont pas tout à fait
00:55:22joué leur mission
00:55:23de service public
00:55:24en couvrant nos biens
00:55:26qui sont finalement
00:55:27les biens de tous les citoyens
00:55:28le patrimoine
00:55:29de la nation
00:55:30et qui doit être protégé
00:55:30je vous remercie
00:55:32très bien
00:55:36merci beaucoup
00:55:36et merci pour les propositions
00:55:39également
00:55:39ça vaut pour tous
00:55:40évidemment
00:55:41et notamment
00:55:42cette idée
00:55:43effectivement
00:55:44d'avoir
00:55:44un système
00:55:45mutualisé
00:55:46finalement
00:55:47public
00:55:48où les collectivités
00:55:50viendraient
00:55:51donc
00:55:52comme vous le savez
00:55:53il y a des réflexions
00:55:54en cours
00:55:55dans ce domaine là
00:55:56donc il faudra
00:55:57regarder un petit peu
00:55:58comment ça peut fonctionner
00:56:01puisque c'est toujours
00:56:02un problème d'échelle
00:56:03et de certitude
00:56:05bien
00:56:06nous allons
00:56:09terminer ce tour de table
00:56:10avec monsieur
00:56:11Christophe Renier-Dival
00:56:12le maire de Cadourousse
00:56:14merci monsieur le président
00:56:17mesdames messieurs
00:56:19monsieur le reporter
00:56:20monsieur le président
00:56:22chers collègues
00:56:23oui à Cadourousse
00:56:25on n'a pas eu de sinistre
00:56:27mais on n'a plus été
00:56:28assuré
00:56:29durant 4 mois
00:56:31en 2024
00:56:33Cadourousse
00:56:33n'était pas assuré
00:56:34alors Cadourousse
00:56:35pour vous situer
00:56:36village de 2600 habitants
00:56:38village du Rhône
00:56:39parce que nous avons
00:56:40une digue
00:56:41qui lèche
00:56:42le Rhône
00:56:43une digue
00:56:44d'un kilomètre
00:56:45730
00:56:46qui protège
00:56:471400 habitants
00:56:48à l'intérieur
00:56:48et 1200 habitants
00:56:51à l'extérieur
00:56:51de la digue
00:56:52une forte augmentation
00:56:55d'assurance
00:56:56qu'il a fallu subir
00:56:57un marché infructueux
00:56:58il a fallu
00:57:00mais là je rejoins
00:57:01ce que viennent de dire
00:57:02mes collègues
00:57:02négocier de gré en gré
00:57:04en trouvant personne
00:57:05donc durant 4 mois
00:57:06on n'a pas été assuré
00:57:08mais je vous dirais
00:57:09ce qui a été choquant
00:57:11c'est ce courrier
00:57:12que j'ai reçu
00:57:13en juin 2023
00:57:15en me disant
00:57:16voilà
00:57:16on va résilier
00:57:17votre contrat
00:57:18aucun sinistre
00:57:19sachez que le dernier
00:57:21sinistre important
00:57:22en cas de rousse
00:57:23c'est les inondations
00:57:24de 2003
00:57:25depuis rien
00:57:26quand je dis rien
00:57:27c'est 13 000 euros
00:57:28de sinistre
00:57:29depuis 2019
00:57:31donc je peux vous dire
00:57:32on gère tous les communes
00:57:34on sait que c'est rien du tout
00:57:35donc qu'est-ce qu'on fait
00:57:38on négocie
00:57:39mais le problème
00:57:40c'est que les règles du jeu
00:57:42ont complètement changé
00:57:45de côté
00:57:45parce que c'est l'assureur
00:57:46qui définit
00:57:48ces règles du jeu
00:57:49on a dû
00:57:50on a dû
00:57:50hélas
00:57:51accéder ceci
00:57:52parce qu'on n'avait pas de choix
00:57:53alors juste pour
00:57:55pour vous parler un peu
00:57:56du montant
00:57:58de l'assurance
00:57:59nous étions en 2022
00:58:01pour le dommage au bien
00:58:02on était assuré
00:58:03pour 6 919 euros
00:58:05en 2025
00:58:0745 143 euros
00:58:10ce qui fait
00:58:11552%
00:58:13d'augmentation
00:58:14on a tous
00:58:15des difficultés
00:58:16à gérer
00:58:16notre 0,11
00:58:17donc je peux vous dire
00:58:19qu'en termes de fonctionnement
00:58:20c'est difficile
00:58:21on a deux monuments historiques
00:58:24nous avons 42 biens assurés
00:58:27pour un total
00:58:28de 14 800 mètres carrés
00:58:31le coût de l'assurance
00:58:33nous sommes presque
00:58:34à 3 euros
00:58:35le mètre carré
00:58:35mais on commence
00:58:38à se poser des questions
00:58:39qu'est-ce qu'on fait
00:58:39est-ce qu'il y a des biens
00:58:41parce que nous avons des biens
00:58:42à l'extérieur de la digue
00:58:43et des biens à l'intérieur
00:58:44donc mon objectif
00:58:46avec
00:58:47avec ce partenaire
00:58:49c'était essayer de trouver
00:58:51pourquoi pas
00:58:52deux contrats
00:58:52parce que
00:58:53à l'intérieur
00:58:54on a moins de sinistres
00:58:56réalité
00:58:57au moins pour les inondations
00:58:58à l'extérieur
00:59:00pourquoi pas
00:59:00augmenter les franchises
00:59:02on a une école
00:59:03une salle des fêtes
00:59:04un gymnase
00:59:05des terrains de sport
00:59:07voilà
00:59:08à l'intérieur
00:59:09on a des monuments historiques
00:59:11nous avons différents bâtiments
00:59:12des logements
00:59:13bon
00:59:14ceci n'a pas pu être possible
00:59:17c'est bien dommage
00:59:18parce qu'on pourrait aussi
00:59:19trouver les moyens
00:59:22et arriver
00:59:23avec nos partenaires assureurs
00:59:25de pouvoir sélectionner
00:59:28les biens à risque
00:59:29et les biens qui ont moins de risque
00:59:30au moins
00:59:31pour des communes
00:59:32comme la mienne
00:59:33et je parle aussi
00:59:34à mon collègue
00:59:35au niveau des inondations
00:59:37surtout que
00:59:38Cadeau-Rousse
00:59:38on a deux PPRI
00:59:39un PPRI
00:59:41du Rhône
00:59:41et le PPRI
00:59:42de l'Aigue
00:59:42donc vous pouvez comprendre
00:59:45qu'au niveau
00:59:46du PLU
00:59:47on rencontre
00:59:49des difficultés
00:59:50et de plus
00:59:52au niveau
00:59:52des assurances aussi
00:59:54donc voilà
00:59:54donc moi
00:59:55ce que
00:59:56ce que
00:59:56ce que j'attends
00:59:58aujourd'hui
00:59:58c'est pourquoi pas
01:00:00fusionner
01:00:02pourquoi pas
01:00:03se retrouver
01:00:04à faire
01:00:05caisse commune
01:00:07assurer le public
01:00:08d'un côté
01:00:08le privé de l'autre
01:00:09pourquoi pas
01:00:10mais il faut
01:00:11qu'on trouve
01:00:11des solutions
01:00:12sinon
01:00:12petit à petit
01:00:13certains
01:00:14certains biens
01:00:16publics
01:00:16ne seront plus
01:00:17assurés
01:00:18voilà
01:00:19président
01:00:20merci
01:00:20merci
01:00:21merci beaucoup
01:00:23pour votre témoignage
01:00:24et pour votre témoignage
01:00:26à tous
01:00:26alors je voudrais
01:00:28voir si
01:00:29parmi nos collègues
01:00:30il y a des
01:00:31des souhaits
01:00:33de questionnement
01:00:34qui vous sont
01:00:34adressés
01:00:35sachant que
01:00:36donc
01:00:36je le rappelle
01:00:37nous avons
01:00:38deux séances
01:00:40aujourd'hui
01:00:41une séance
01:00:42plutôt témoignage
01:00:43et vérification
01:00:44du point
01:00:45où nous en sommes
01:00:46sur les sujets
01:00:46puis demain
01:00:48une séquence
01:00:49côté plutôt
01:00:50assureur
01:00:51et médiateur
01:00:53pour
01:00:53regarder
01:00:55comment techniquement
01:00:56on peut répondre
01:00:57donc on va pas
01:00:58ouvrir la deuxième partie
01:00:59c'est ce que je voulais
01:01:00vous indiquer
01:01:02et on reste
01:01:03avec nos six témoins
01:01:05si vous avez des questions
01:01:07à leur poser
01:01:07pour mieux préciser
01:01:09tel ou tel aspect
01:01:10des choses
01:01:11alors je vous écoute
01:01:12chers collègues
01:01:13est-ce qu'il y a des demandes
01:01:14oui
01:01:15Thierry Cosic
01:01:16merci monsieur le président
01:01:17merci à nos
01:01:19six intervenants
01:01:21pour leurs propos
01:01:23liminaires
01:01:24simplement
01:01:25j'avais deux
01:01:26petites questions
01:01:27aujourd'hui
01:01:28vous avez fait état
01:01:30qu'il y avait un certain
01:01:31nombre d'acteurs
01:01:32qui s'étaient retirés
01:01:32du marché
01:01:34parce qu'ils rencontrent
01:01:35aussi un certain
01:01:36nombre de freins
01:01:37qui existent
01:01:38notamment
01:01:39à l'arrivée
01:01:40de nouveaux acteurs
01:01:40sur ce marché
01:01:41notamment liés
01:01:43ça a été dit
01:01:44par plusieurs d'entre vous
01:01:45sur la faible rentabilité
01:01:46pour les assureurs
01:01:48et les lourdeurs
01:01:48des procédures
01:01:49de marché public
01:01:50et donc ma question
01:01:52est simple
01:01:52est-ce que vous pensez
01:01:53que le manque de concurrence
01:01:54aujourd'hui nuit
01:01:55à nos collectivités
01:01:57et est-ce que
01:01:58par ce manque de concurrence
01:02:00s'explique
01:02:03par la faible rentabilité
01:02:04des contrats d'assurance
01:02:05avec ces collectivités
01:02:06j'avais une deuxième question
01:02:08est-ce que vous pensez
01:02:10qu'aujourd'hui
01:02:11qui s'adresse directement
01:02:12à vous en tant que maire
01:02:13est-ce que vous pensez
01:02:14que les dossiers
01:02:15d'appel d'offres
01:02:15aujourd'hui
01:02:16sont trop complexes
01:02:17à mener
01:02:18est-ce que c'est aussi
01:02:20un frein
01:02:20aujourd'hui
01:02:21pour répondre
01:02:22aux différents
01:02:23marchés
01:02:24merci
01:02:25merci
01:02:27on va prendre
01:02:27les questions
01:02:28et
01:02:29ceux qui veulent répondre
01:02:31vous pouvez répondre
01:02:32à une partie
01:02:33de la question
01:02:33voilà
01:02:34comme vous le souhaitez
01:02:35mais on va prendre
01:02:36les questions d'abord
01:02:37toutes les questions
01:02:37si vous voulez bien
01:02:38Pierre Barros
01:02:40puis Michel Canvey
01:02:42merci monsieur le président
01:02:44merci à toutes et tous
01:02:45pour vos témoignages
01:02:47parce qu'on voit bien
01:02:48que les maires que vous êtes
01:02:50et les collectivités
01:02:51que vous administrez
01:02:52ne sont pas responsables
01:02:53de ce qui leur arrive
01:02:53en fait vous êtes tous
01:02:55des victimes
01:02:55d'une situation
01:02:57qui est soit historique
01:02:58parce qu'on a construit
01:02:59un village sur une rivière
01:03:00parce qu'on a une ville
01:03:02qui est sur le bord
01:03:03d'une ligue
01:03:04parce qu'on a
01:03:05comme ça des villes
01:03:06et c'est la vie
01:03:06et c'est l'histoire
01:03:07de ces villes et villages
01:03:08et ce qui fait d'ailleurs
01:03:08leur charme
01:03:09c'est ce qui fait aussi
01:03:11la qualité de vie
01:03:12de tous les habitants
01:03:13et c'est pour ça
01:03:13qu'ils habitent
01:03:14aux endroits
01:03:15où vous administrez
01:03:16ces collectivités
01:03:17donc ce qui se passe
01:03:18c'est malgré tout
01:03:19c'est la vie
01:03:20et un débordement de rivières
01:03:22ça peut arriver
01:03:22et c'est vrai
01:03:23qu'avec les aléas climatiques
01:03:24qu'on vit de plus en plus resserrés
01:03:27ça pose la question
01:03:28de comment on va continuer
01:03:29à pourvivre
01:03:30à ces endroits-là
01:03:30de manière sécure
01:03:33sereine
01:03:33et je pense que c'est
01:03:35un sujet plus large
01:03:36et je trouvais
01:03:37que ça m'a permis
01:03:38de relire le rapport
01:03:41au moins sur la partie
01:03:42des essentiels
01:03:43qui est intéressant
01:03:45et qui renvoie aussi
01:03:46sur la question
01:03:46de la prévention des risques
01:03:47qui est un vrai sujet
01:03:48et qui ne doit pas
01:03:50renvoyer quelque part
01:03:51la responsabilité aux élus
01:03:52parce que ce serait
01:03:52trop facile
01:03:53mais aussi doit
01:03:55arriver à flécher
01:03:57quelque part
01:03:58comment on garantit
01:03:59l'indemnisation du risque
01:04:00parce que ça va se partager
01:04:02entre les deux
01:04:02et le fait que
01:04:04j'ai eu dans ce rapport
01:04:06qu'à un moment donné
01:04:07le marché n'était pas
01:04:08suffisamment concurrentiel
01:04:09pour faire son boulot
01:04:11correctement
01:04:11et peut-être se poser
01:04:13la question
01:04:13qu'est-ce qui a conduit
01:04:15au fait que
01:04:16le marché de l'assurance
01:04:17il n'y a plus que
01:04:18deux opérateurs
01:04:20il y en a
01:04:20Groupama
01:04:21pour les villes
01:04:21de moins de 10 000 habitants
01:04:22la SMAC
01:04:23qu'on connaît très bien
01:04:24dans les collectivités
01:04:25pour les villes
01:04:25d'un peu plus de 10 000
01:04:26et on voit bien
01:04:28que le marché
01:04:29ne marche plus
01:04:30justement
01:04:30et quand on sait
01:04:32que de toute façon
01:04:33on est obligé de s'assurer
01:04:34pour ces biens
01:04:34et à la fois
01:04:35c'est une bonne gestion
01:04:36mais aussi c'est du réglementaire
01:04:38moi j'ai été maire aussi
01:04:40pendant quelques années
01:04:42pendant même assez longtemps
01:04:43et même très dernièrement
01:04:45on était très embêté
01:04:46pour trouver un assureur
01:04:47sur le parc automobile
01:04:48c'était le 31 décembre dernier
01:04:51et c'est pas pour autant
01:04:54enfin j'ai pas
01:04:55une accidentologie formidable
01:04:56on gère notre parc automobile
01:04:58correctement
01:04:59mais c'est pareil
01:05:00ça a été très compliqué
01:05:01pour trouver un assureur
01:05:02qui prenne en compte le parc
01:05:04donc aujourd'hui
01:05:05le marché ne fait plus le boulot
01:05:07pour des raisons
01:05:08certainement très structurelles
01:05:09comment à un moment donné
01:05:11quand on peut imaginer
01:05:11que le marché retrouve
01:05:12ses capacités à répondre
01:05:14à ce genre de sollicitations
01:05:16des collectivités
01:05:17qui sont essentielles
01:05:18et puis moi ce qui m'inquiète
01:05:20et ça c'est peut-être intéressant
01:05:21d'en débattre
01:05:22c'est que les propositions
01:05:24de mutualisation
01:05:25de régie à l'échelle
01:05:27c'est que l'AMF
01:05:27a fait des propositions
01:05:28a travaillé là-dessus
01:05:29j'entends le collègue
01:05:32parce qu'à un moment donné
01:05:32on réfléchit tous ensemble
01:05:34on essaie de trouver des solutions
01:05:35et pour le coup les maires
01:05:36ils n'ont pas d'autre choix
01:05:39que de construire des solutions
01:05:40parce que c'est eux
01:05:41qui ont les mains dans le moteur
01:05:42et en général dans la boue
01:05:43on va finir par
01:05:46trouver des opérateurs
01:05:47qui vont assurer
01:05:48des choses qui sont faciles à assurer
01:05:49donc qui comptent très peu de risques
01:05:51donc pour le coup
01:05:53c'est un bon investissement
01:05:54enfin c'est une bonne affaire
01:05:56pour les assureurs
01:05:57et puis après ça
01:05:58tout ce qui coûte cher
01:05:59et qui a beaucoup de risques
01:06:00ce serait le public
01:06:03qui se le récupérerait
01:06:06à un moment donné
01:06:06je trouve qu'il y a quelque chose
01:06:07qui vient compliquer
01:06:09mais moi ce qui m'inquiète
01:06:10c'est qu'on finit par tenir
01:06:11ce type de raisonnement là
01:06:12parce qu'on est acculé
01:06:13et qu'on n'a pas de solution
01:06:15en face de nous
01:06:16donc je trouve que le débat
01:06:18est vraiment intéressant
01:06:19et important
01:06:20parce qu'il est révélateur
01:06:21d'une situation de blocage
01:06:23on est coincé
01:06:24et malgré tout
01:06:25il faut avancer
01:06:26et je trouve que
01:06:27ce que fait le Sénat
01:06:29de toute façon
01:06:29est toujours formidable
01:06:30mais ce sujet là
01:06:32est sincèrement vital
01:06:33pour nos collectivités
01:06:34Merci Pierre
01:06:36Michel Canvey
01:06:37Merci monsieur le Président
01:06:39je voudrais tout d'abord
01:06:39remercier les maires
01:06:41pour avoir leur témoignage
01:06:42effectivement qui montre bien
01:06:43la diversité des situations
01:06:45que l'on connaît
01:06:46et la difficulté
01:06:48de les gérer
01:06:49alors j'ai réagi tout à l'heure
01:06:50un tout petit peu
01:06:51quand monsieur le maire
01:06:52de Rive-de-Gerre
01:06:53a évoqué
01:06:54les profits
01:06:55des assurances
01:06:56je pense que les 2731 milliards
01:06:58dont il est question
01:06:59ce sont
01:06:59intègres aussi
01:07:00les placements financiers
01:07:01puisque l'assurance vie
01:07:02qui constitue l'épargne
01:07:04de nos concitoyens
01:07:05doit rentrer sans doute
01:07:06dans le calcul de cela
01:07:07j'imagine pas
01:07:08que les assureurs
01:07:09aient dégagé
01:07:11autant de profits
01:07:12à leur activité
01:07:13ou alors
01:07:14ce serait particulièrement rentable
01:07:17et donc
01:07:17particulièrement intéressant
01:07:20effectivement
01:07:22comme Pierre Baroche
01:07:23je m'interroge moi aussi
01:07:24sur l'idée
01:07:24qu'on peut effectivement
01:07:25retenir de prime abord
01:07:27de dire
01:07:28il faudrait faire une caisse commune
01:07:29mais
01:07:29s'il n'y a que les collectivités
01:07:31à difficulté
01:07:32qui adhèrent
01:07:33au risque d'avoir
01:07:34quelques problématiques
01:07:36et
01:07:37vous connaissez tous
01:07:38l'état des finances publiques
01:07:39il a difficulté
01:07:40de pouvoir abonder
01:07:41une telle caisse
01:07:43donc on a
01:07:44d'énormes difficultés
01:07:45devant nous
01:07:46alors
01:07:46je voulais demander
01:07:47au maire de la célèbre commune
01:07:48de Dinan
01:07:49belle commune
01:07:50pardon
01:07:50de Dinan
01:07:50peut-être
01:07:52puisqu'il a eu recours
01:07:53à une solution
01:07:53c'est normal
01:07:57il a eu recours
01:07:59à une solution
01:08:00originale
01:08:01quand même
01:08:01qui est
01:08:02le recours
01:08:03à deux opérateurs étrangers
01:08:04éloignés en plus
01:08:05américains
01:08:05et japonais
01:08:08est-ce que
01:08:09cela se fait
01:08:10à des conditions particulières
01:08:11est-ce que l'on pourrait
01:08:12peut-être
01:08:13avec cette perspective là
01:08:15entrevoir
01:08:16pour certaines collectivités
01:08:17d'autres collectivités
01:08:18des perspectives
01:08:19est-ce qu'il y a
01:08:21je dirais
01:08:22une meilleure qualité
01:08:24de l'assurance
01:08:25par ces biens là
01:08:27ou alors
01:08:28est-ce que c'est
01:08:29tout simplement
01:08:29une solution
01:08:30intermédiaire
01:08:31merci Michel
01:08:33Jean-Marie Mison
01:08:33merci monsieur le président
01:08:36plusieurs d'entre vous
01:08:38à commencer par vous
01:08:39madame le maire
01:08:39avez évoqué
01:08:40une solution
01:08:41de nature publique
01:08:43évoquant une structure
01:08:44parapublique
01:08:46ou publique
01:08:46qui viendrait
01:08:47pallier
01:08:48la défaillance
01:08:49du marché
01:08:50de l'assurance
01:08:50en France
01:08:51est-ce que
01:08:52selon vous
01:08:53ce serait
01:08:54on aurait alors
01:08:55en France
01:08:56un système dual
01:08:57d'un côté
01:08:57des assureurs privés
01:08:58qui assurent
01:08:59qui continueraient
01:09:00comme elles le font
01:09:02aujourd'hui
01:09:02les assurances
01:09:03et de l'autre côté
01:09:04pour celles qui n'auraient
01:09:04pas de solution
01:09:05on s'appuierait
01:09:06sur une structure
01:09:07parapublique
01:09:08publique
01:09:09même si
01:09:09la question relève
01:09:10plus des acteurs
01:09:11de demain
01:09:11mais je voudrais
01:09:13savoir plus
01:09:13sur ce que
01:09:14comment vous voyez
01:09:15l'éventuelle solution
01:09:16que vous présentez
01:09:17merci
01:09:18merci
01:09:21alors moi j'en avais
01:09:22une petite
01:09:22mais elle a déjà
01:09:23été un peu évoquée
01:09:24j'y reviens
01:09:26sur les solutions
01:09:27étrangères
01:09:28ça m'a étonné
01:09:29ça
01:09:29je ne l'avais pas
01:09:30en tête moi
01:09:31du tout
01:09:32je pouvais l'imaginer
01:09:35d'ailleurs
01:09:35plus sur des territoires
01:09:37en proximité
01:09:38je pouvais l'imaginer
01:09:40voilà
01:09:42quand on est
01:09:42alsacien
01:09:43côté suisse
01:09:44vous pouvez imaginer
01:09:45des choses comme ça
01:09:46bon ok
01:09:47je ne l'imaginais pas
01:09:48dit non
01:09:49vous voyez
01:09:49japon
01:09:50ça j'avais un peu
01:09:51de mal
01:09:51à le voir
01:09:52et américain
01:09:55dans les offres
01:09:56voilà
01:09:56mais
01:09:56donc ça là
01:09:58ça existe vraiment
01:10:00ou c'est
01:10:00et vous êtes
01:10:02démarché
01:10:02ou pas démarché
01:10:03ou
01:10:04ou est-ce que
01:10:06vous faites
01:10:06directement
01:10:07enfin voilà
01:10:07j'ignorais
01:10:08complètement
01:10:09ce point
01:10:10donc
01:10:11je reviens
01:10:12pour vous réinterroger
01:10:13pour savoir si tout le monde
01:10:14avait fait
01:10:15a bien fait à un moment donné
01:10:16cette tentative
01:10:17ou pas
01:10:17si elle était connue
01:10:19si je ne sais pas
01:10:20l'AMF par exemple
01:10:21dans ses recommandations
01:10:23on le propose
01:10:24enfin j'en sais rien
01:10:24voilà
01:10:25donc j'avais ce type
01:10:26d'interrogation
01:10:27sur le rapporteur général
01:10:28et puis
01:10:28et avant peut-être
01:10:30oui
01:10:31merci président
01:10:32oui moi j'ai
01:10:33deux réflexions
01:10:34deux questions aussi
01:10:35bon on a beaucoup parlé
01:10:36de mutualisation
01:10:37de structures publiques
01:10:38etc
01:10:38on refait la SMAC
01:10:40c'était ça la SMAC
01:10:43à l'origine
01:10:43et voilà
01:10:45si on mutualise
01:10:47on va avoir
01:10:48toutes les collectivités
01:10:49à fort risque
01:10:51à se retrouver
01:10:53avec le même assureur
01:10:54et donc
01:10:55un résultat comptable
01:10:56qui sera forcément
01:10:57catastrophique
01:10:58moi je ne sais pas
01:10:59ce qu'il faut en basse
01:10:59de ces assureurs étrangers
01:11:00c'était
01:11:01le but de mon popo
01:11:03qu'il soit
01:11:04japonais
01:11:06américain
01:11:07ou suisse
01:11:07est-ce que ce n'est pas
01:11:09une espèce de coup
01:11:09de casino
01:11:12c'est-à-dire
01:11:13au vu du montant
01:11:15des contributions
01:11:16et du montant
01:11:18des franchises
01:11:19de dire
01:11:20ben
01:11:20il y a une censure
01:11:22sur deux
01:11:22que la commune
01:11:23ne se soit pas
01:11:23sinistrée
01:11:24cette année
01:11:25et on va faire
01:11:26le jackpot
01:11:27tout autant
01:11:28que ça représente
01:11:29une part
01:11:29très modeste
01:11:31de leur chiffre
01:11:32d'affaires
01:11:32c'est une espèce
01:11:34de jeu
01:11:34mais je crois
01:11:35qu'on ne peut pas
01:11:36compter sur
01:11:37généralisation
01:11:38sinon on arrivera
01:11:39qu'ils soient français
01:11:39ou étrangers
01:11:40au même recours
01:11:42et pour conclure
01:11:43ce n'est pas les collectivités
01:11:44que des problèmes
01:11:44d'assurance
01:11:45parce que
01:11:47grosso modo
01:11:47la flotte automobile
01:11:48il n'y a pas de problème
01:11:49pour l'assurer
01:11:50il n'y a que le truc
01:11:52des dommages aux biens
01:11:53qu'on n'arrive pas à assurer
01:11:54et le risque statutaire
01:11:56là alors
01:11:57c'est catastrophique
01:11:57après
01:11:59la flotte automobile
01:12:01tous les assureurs
01:12:01sont capables
01:12:02de calculer
01:12:03le ratio de rentabilité
01:12:04d'une flotte automobile
01:12:05donc ils ne prennent pas
01:12:06de risque là-dessus
01:12:07c'est le dommage aux biens
01:12:08qui pose problème
01:12:09merci
01:12:10christian billac
01:12:11monsieur le rapporteur général
01:12:13je voulais juste
01:12:15revenir sur
01:12:16une
01:12:18une opportunité
01:12:21qu'a priori
01:12:21toutes les communes
01:12:22n'ont pas saisie
01:12:23lorsqu'elles reçoivent
01:12:25une lettre de résiliation
01:12:28unilatérale
01:12:30logiquement aujourd'hui
01:12:31depuis
01:12:32l'arrêt
01:12:33conseiller d'état
01:12:36pour la ville de Marseille
01:12:37vous avez
01:12:39la possibilité
01:12:42finalement
01:12:43l'assureur
01:12:43si vous ne trouvez pas
01:12:44de solution
01:12:46à l'issue
01:12:48à la fin
01:12:49de la date
01:12:50d'effet
01:12:51de la résiliation
01:12:51l'assureur
01:12:53doit vous garder
01:12:54pendant
01:12:55six mois
01:12:56et si vous n'avez
01:12:57toujours pas
01:12:58dans cette période
01:13:00évidemment
01:13:00à condition
01:13:01que vous ayez
01:13:01fait les démarches
01:13:02et que vous puissiez
01:13:03en rendre compte
01:13:05doit vous garder
01:13:06encore six mois
01:13:07donc
01:13:08comme certaines
01:13:10des communes
01:13:10n'ont pas évoqué
01:13:11est-ce qu'elles
01:13:12est-ce qu'elles
01:13:14ont
01:13:15est-ce qu'elles ont
01:13:15choisi
01:13:16d'autres modalités
01:13:19en
01:13:21en refusant
01:13:23elles-mêmes
01:13:23de pouvoir bénéficier
01:13:25de cette
01:13:26possibilité
01:13:27qui est
01:13:27simplement
01:13:28une
01:13:29possibilité
01:13:30temporaire
01:13:30qui normalement
01:13:31doit permettre
01:13:32en tous les cas
01:13:34de mieux travailler
01:13:36le cahier des charges
01:13:37avec
01:13:37sur les modalités
01:13:38diverses et multiples
01:13:39moi je veux
01:13:40donc
01:13:41simplement
01:13:42poser cette question
01:13:43vous remercier
01:13:44mais je
01:13:45comme le président
01:13:46comme on a déjà
01:13:48donné beaucoup d'éléments
01:13:49comme le président
01:13:49l'a dit
01:13:50à ce stade
01:13:53je ne souhaite pas
01:13:54en tous les cas
01:13:55on pourra le faire
01:13:56après
01:13:57donner d'éléments
01:13:59d'explications
01:14:00parce que
01:14:00comme on reçoit
01:14:01demain
01:14:01à nouveau
01:14:02les assureurs
01:14:03et que
01:14:04je vous dis
01:14:05ce que je pense
01:14:05je pense que
01:14:06il faut que ça bouge
01:14:09et pour que ça bouge
01:14:10j'ai bien compris
01:14:11qu'il fallait jouer
01:14:12un bras de fer
01:14:13sur
01:14:15et je terminerai par là
01:14:16sur
01:14:17un sujet
01:14:18qui est un sujet
01:14:19important
01:14:20et qu'on avait
01:14:21à la première
01:14:22ou la deuxième audition
01:14:23d'ailleurs
01:14:23c'est au moment
01:14:24ou au début
01:14:25de la
01:14:26mission d'information
01:14:27on a eu
01:14:28un bout
01:14:28de débat
01:14:28entre nous
01:14:29entre sensibilité
01:14:31poétique
01:14:31ça apparaissait
01:14:32plus comme ça
01:14:32en disant
01:14:33il faut peut-être
01:14:35avoir
01:14:35une solution
01:14:38publique
01:14:39privée
01:14:40je vais
01:14:43simplement vous dire
01:14:45mais ça a déjà
01:14:46transpiré
01:14:46dans des éléments
01:14:47de réponse
01:14:47je ne suis pas sûr
01:14:49que ce soit
01:14:50je dirais
01:14:51on avait plutôt
01:14:52conclu que
01:14:53ce n'était pas
01:14:53la solution
01:14:54ça a été
01:14:55rapporté
01:14:56mais
01:14:57on reste
01:14:58là-dessus
01:14:59parfaitement ouvert
01:15:00parce que
01:15:01aujourd'hui
01:15:02on va avoir
01:15:04besoin d'entendre
01:15:05les raisons
01:15:06pour lesquelles
01:15:07les situations
01:15:09elles sont
01:15:10assez différentes
01:15:11parce que
01:15:11quand vous n'avez
01:15:12pas de sinistralité
01:15:14et de manière
01:15:16durable
01:15:17c'est aussi
01:15:18pour ça
01:15:19qu'on a donné
01:15:19des préconisations
01:15:20de justifier
01:15:21ne serait-ce que
01:15:22pour avoir
01:15:22un recours
01:15:23pour pouvoir mettre
01:15:24en cause
01:15:24l'assureur
01:15:25parce que
01:15:25sinon ça peut être
01:15:26comme le licenciement
01:15:27ça peut être vu
01:15:28comme des procédures
01:15:29abusives
01:15:29voilà
01:15:30mais je pense
01:15:31qu'il faut
01:15:31qu'on continue
01:15:32de consolider
01:15:34notre bas de laine
01:15:35pour avoir
01:15:36des arguments
01:15:37pour pouvoir discuter
01:15:38à la fois
01:15:39pour faire progresser
01:15:41maintenant
01:15:41le plus rapidement
01:15:42possible
01:15:42ce dossier
01:15:43à la fois
01:15:43au bénéfice
01:15:44des communes
01:15:44mais parce que
01:15:45l'État
01:15:46me semble-t-il
01:15:46a aussi
01:15:47un rôle
01:15:48comme le Parlement
01:15:49donc il faut
01:15:50qu'on arrive
01:15:50à faire bouger
01:15:51les éléments
01:15:52je vais vous donner
01:15:54la parole
01:15:55pour peut-être
01:15:56si vous le voulez
01:15:56bien
01:15:57deux minutes
01:15:58de retour
01:16:00par rapport
01:16:01aux questions
01:16:01de nos collègues
01:16:02si vous souhaitez
01:16:03revenir sur
01:16:04un ou deux points
01:16:05je vous donne
01:16:05la parole
01:16:07en premier
01:16:08merci
01:16:09pour répondre
01:16:10dans le désordre
01:16:13aux différentes questions
01:16:14est-ce que
01:16:16la procédure
01:16:16de marché
01:16:17est trop lourde
01:16:18est-ce qu'il y a
01:16:18une problématique
01:16:19de concurrence
01:16:20est-ce que
01:16:20la question
01:16:23d'un opérateur
01:16:25public
01:16:25serait la solution
01:16:26en tout état
01:16:28de cause
01:16:28aujourd'hui
01:16:29les opérateurs
01:16:29privés
01:16:30ne répondent plus
01:16:31à nos sollicitations
01:16:34les opérateurs
01:16:35privés
01:16:36peut-être que
01:16:36les montants
01:16:37de leur
01:16:39de leur
01:16:41placement
01:16:42ne sont pas
01:16:43ceux-là
01:16:44mais en tout cas
01:16:44on n'a pas affaire
01:16:45à des philanthropes
01:16:46ils font
01:16:49des bénéfices
01:16:50et aujourd'hui
01:16:52ils ne nous assurent
01:16:53plus
01:16:53c'est un fait
01:16:54donc quelles sont
01:16:55les solutions
01:16:56aujourd'hui
01:16:57face à l'absence
01:16:57de solutions
01:16:58pour les collectivités
01:16:59oui
01:17:00on imagine
01:17:01nous
01:17:01maires
01:17:02de se tourner
01:17:03vers la puissance
01:17:04publique
01:17:04ça a été dit
01:17:05à de nombreuses
01:17:06reprises
01:17:06nous avons
01:17:07dans nos bâtiments
01:17:08des biens
01:17:09publics
01:17:10les écoles
01:17:11c'est l'avenir
01:17:13de notre pays
01:17:14ce sont les enfants
01:17:15de notre pays
01:17:15c'est l'avenir
01:17:16de notre pays
01:17:16les crèches
01:17:17les équipements sportifs
01:17:19tout ça ce sont
01:17:20des biens publics
01:17:20qu'il faut bien
01:17:21qu'on assure
01:17:22sur lesquels
01:17:22on a investi
01:17:23ce sont aussi
01:17:25les finances publiques
01:17:26les impôts
01:17:27que les français
01:17:27payent
01:17:28qui permettent
01:17:29de financer
01:17:30l'ensemble
01:17:30de ces bâtiments
01:17:31donc on se doit
01:17:32de les assurer
01:17:32face à l'absence
01:17:34de solutions
01:17:34la proposition
01:17:35que l'on ait
01:17:36un certain nombre
01:17:37à formuler
01:17:37c'est en effet
01:17:38de se tourner
01:17:39vers la puissance publique
01:17:40l'état
01:17:41une structure publique
01:17:42une structure parapublique
01:17:43je ne sais pas
01:17:45je ne suis pas spécialiste
01:17:46de ce sujet
01:17:47en tout cas
01:17:48ça me paraît être
01:17:49aujourd'hui
01:17:50une solution
01:17:51qu'il faut creuser
01:17:53parce que
01:17:54nous ne pouvons pas
01:17:55nous rester
01:17:56sans solution
01:17:57sur la question
01:17:58des assureurs
01:18:00étrangers
01:18:01alors j'ai pas évoqué
01:18:02tout à l'heure
01:18:03le nom des assureurs
01:18:04de Petit Queville
01:18:05mais avant
01:18:07d'avoir
01:18:08notre nouvel assureur
01:18:10qui est un assureur
01:18:11étranger
01:18:11nous avions auparavant
01:18:13celui qui a résilié
01:18:14notre contrat
01:18:14un assureur
01:18:16lui aussi privé
01:18:16je suis désolée
01:18:18pour le collègue
01:18:18de Saverne
01:18:19c'était Elvesia
01:18:19qui a donc
01:18:22résilié
01:18:23notre contrat
01:18:24après une déclaration
01:18:25de sinistre
01:18:26liée aux émeutes
01:18:27ça a été évoqué
01:18:28nous ne sommes pas
01:18:29responsables
01:18:30des événements
01:18:31auxquels nous avons
01:18:32dû faire face
01:18:32ce sont des événements
01:18:34qui nous dépassaient
01:18:35donc
01:18:35voilà
01:18:37les assureurs étrangers
01:18:38aujourd'hui répondent
01:18:39je pense qu'ils y voient
01:18:40une opportunité
01:18:42eux aussi
01:18:43de pouvoir
01:18:45engranger
01:18:46à un moment donné
01:18:47des finances
01:18:47puisque
01:18:48dès qu'il s'agit
01:18:50de couvrir
01:18:51les sinistres
01:18:52et bien
01:18:53il n'y a plus personne
01:18:53donc
01:18:54c'est pour ça aussi
01:18:55que je pense
01:18:56qu'on fait cette proposition
01:18:57d'avoir
01:18:58un établissement public
01:18:59je ne sais pas
01:19:00sous quelle forme
01:19:01mais qui puisse
01:19:02nous permettre
01:19:03d'envisager
01:19:05l'avenir
01:19:06et le futur
01:19:06pour notre collectivité
01:19:08de manière plus apaisée
01:19:10merci madame
01:19:12qui souhaite
01:19:13monsieur le chien
01:19:14oui je vais répondre
01:19:16au sénateur
01:19:16Canevette
01:19:17nous nous avons été mis
01:19:20en relation
01:19:21avec un cabinet
01:19:21de portier international
01:19:23par banque locale
01:19:25qui s'appelle
01:19:25le crédit agricole
01:19:26qui nous a mis
01:19:27en relation avec eux
01:19:28et qui
01:19:29ce cabinet
01:19:30étant tout à fait
01:19:31au fait
01:19:32des difficultés
01:19:33assurantielles
01:19:33des collectivités locales
01:19:34sur le marché français
01:19:35tout de suite
01:19:36c'est tout de suite
01:19:36mis en recherche
01:19:37de compagnies
01:19:38d'assurance
01:19:38internationales
01:19:40et donc
01:19:40c'est comme cela
01:19:40que nous avons trouvé
01:19:41cette compagnie japonaise
01:19:42cette compagnie américaine
01:19:43il y a une part
01:19:44d'opportunisme
01:19:45bien évidemment
01:19:46il ne faut pas
01:19:48se le cacher
01:19:48c'est à dire
01:19:49que ces compagnies
01:19:51étrangères
01:19:51profitent aussi
01:19:52du retrait
01:19:53des compagnies
01:19:54nationales
01:19:54du marché
01:19:55des collectivités
01:19:56territoriales
01:19:57pourquoi
01:19:58les compagnies
01:20:00d'assurance
01:20:00mais elles le rediront
01:20:01se retirent
01:20:01du marché
01:20:01des collectivités
01:20:02territoriales
01:20:02tout simplement
01:20:02parce que ça représente
01:20:03une petite part
01:20:05de leur portefeuille
01:20:06et que le risque
01:20:07pour elles
01:20:07est important
01:20:08et ça d'ailleurs
01:20:10ça nous interpelle
01:20:11nous élus
01:20:12c'est à dire
01:20:12à la fois
01:20:12sur la connaissance
01:20:13de notre patrimoine
01:20:14sur la connaissance
01:20:15des risques
01:20:16encourus
01:20:16par notre patrimoine
01:20:18et je pense aussi
01:20:19qu'il faudra
01:20:19sans doute
01:20:20un système
01:20:21à plusieurs étages
01:20:21il faut que l'on arrête
01:20:23nous élus locaux
01:20:24même s'il s'agit
01:20:24bien évidemment
01:20:25de ne pas transférer
01:20:26la responsabilité
01:20:27sur les élus locaux
01:20:28mais il faut
01:20:29je crois qu'il faut
01:20:31qu'on évite
01:20:31de déclarer
01:20:32tous les sinistres
01:20:33que nous connaissons
01:20:34pour éviter justement
01:20:36d'aggraver
01:20:36notre taux de sinistralité
01:20:38et décourager
01:20:39les compagnies d'assurance
01:20:40de nous accompagner
01:20:41et donc
01:20:42on peut penser
01:20:42que les collectivités
01:20:43les communes
01:20:44les villes
01:20:44peuvent être
01:20:45leurs propres assureurs
01:20:46pour les petits sinistres
01:20:47avoir recours
01:20:48aux compagnies d'assurance
01:20:49pour les sinistres
01:20:49de taille intermédiaire
01:20:50et pour les sinistres
01:20:51exceptionnels
01:20:51en effet
01:20:52je rejoins les collègues
01:20:53c'est d'avoir recours
01:20:54à la puissance publique
01:20:55c'est-à-dire à l'État
01:20:57mais ça ne peut pas être
01:20:58à mon sens
01:20:59ça ne peut pas être
01:20:59une compagnie d'assurance
01:21:00qui soit dédiée
01:21:02au marché
01:21:02des collectivités territoriales
01:21:03tout simplement
01:21:03parce que
01:21:04les collectivités locales
01:21:06ça représente
01:21:06une part infime
01:21:08je dirais
01:21:08du marché des assurances
01:21:09et donc jamais
01:21:10nous ne trouverons
01:21:11des compagnies d'assurance
01:21:11qui s'engagent
01:21:12et on n'arrivera jamais
01:21:13à assurer la rentabilité
01:21:14de ces compagnies d'assurance
01:21:15voilà
01:21:16Merci Monsieur Le Chien
01:21:18Oui merci
01:21:20Monsieur Bonny
01:21:22sur cet enjeu
01:21:23quelle structure publique
01:21:26moi je crois que le débat
01:21:28ce n'est pas pour ou contre
01:21:28une structure publique
01:21:29c'est quelle structure publique
01:21:31et effectivement
01:21:31comment on garantit
01:21:32ce financement
01:21:33ne tombons pas
01:21:35dans le piège
01:21:36effectivement
01:21:36de la privatisation
01:21:38des profits
01:21:38et de la nationalisation
01:21:41des déficits
01:21:41c'est évidemment
01:21:42un piège grossier
01:21:44dans lequel il ne faut
01:21:45absolument pas tomber
01:21:46en revanche
01:21:47puisque les acteurs privés
01:21:49se désintéressent
01:21:51de l'intérêt général
01:21:53que représentent
01:21:54les collectivités locales
01:21:55je crois qu'il faut
01:21:56quand même
01:21:56leur poser cette question
01:21:57moi c'est ce que
01:21:58j'ai essayé de dire
01:21:59dans mon intervention
01:21:59ces mêmes compagnies privées
01:22:02qui font flores
01:22:04tant pis pour les chiffres
01:22:05en tout cas
01:22:06la réalité
01:22:06elle est quand même
01:22:07qu'il y a un marché
01:22:08qui va bien
01:22:09du côté des assurances
01:22:10où elles font leur profit
01:22:13sur les territoires communaux
01:22:15là où justement
01:22:16le service public
01:22:17permet le développement
01:22:18de l'activité économique
01:22:19tous les maires
01:22:20sont soucieux
01:22:22du développement
01:22:22de l'emploi
01:22:23de la création de richesses
01:22:24pour que nos territoires
01:22:26aillent de l'avant
01:22:27comment c'est possible
01:22:28s'il n'y a pas
01:22:29ce service public municipal
01:22:30dans toutes ses composantes
01:22:31je ne vais pas redétailler ici
01:22:33tout ce que nous faisons
01:22:33et vous le savez
01:22:34autant que moi
01:22:35donc à un moment donné
01:22:36il faut créer cette relation
01:22:39nous sommes une communauté
01:22:41quelles que soient
01:22:42nos responsabilités
01:22:43nous sommes un pays
01:22:44nous sommes une nation
01:22:45et donc chacun
01:22:46doit pouvoir
01:22:46prendre sa part
01:22:47et donc nous devons
01:22:49trouver les mécanismes
01:22:51du financement
01:22:52de la couverture
01:22:53assurantielle
01:22:54pour les collectivités
01:22:56et quand on pose
01:22:57la question
01:22:57de la rentabilité
01:22:58du secteur
01:22:59des collectivités locales
01:23:00moi ça m'intéresse
01:23:01de savoir
01:23:02peut-être pas
01:23:03depuis l'origine
01:23:04mais en tout cas
01:23:05sur la dernière période
01:23:06combien les collectivités
01:23:08ont dépensé
01:23:09en cotisation
01:23:09d'assurance
01:23:10et combien
01:23:11elles ont perçu
01:23:12en indemnité
01:23:13alors bon
01:23:15je n'ai peut-être pas lu
01:23:16assez en détail
01:23:17l'ensemble des chiffres
01:23:18mais on voit bien
01:23:20qu'il y a
01:23:21la matière
01:23:22à réflexion
01:23:23et donc on a besoin
01:23:24effectivement
01:23:24de se poser la question
01:23:26de comment
01:23:26une structure publique
01:23:28peut être efficace
01:23:29peut être utile
01:23:30pour pouvoir
01:23:32assurer
01:23:34donc la stabilité
01:23:36des collectivités
01:23:37parce que
01:23:38bon courage
01:23:39pour les collègues
01:23:40qui nous succéderont
01:23:41s'il n'y a plus
01:23:42de couverture
01:23:42assurantielle
01:23:43pour rendre
01:23:44le service public
01:23:45qu'on doit
01:23:46à nos populations
01:23:47Merci beaucoup
01:23:49Monsieur Bonny
01:23:50Monsieur
01:23:51Leyenberger
01:23:53Je rejoins largement
01:23:55ce que j'ai entendu
01:23:56de la part de mes collègues
01:23:57peut-être juste
01:23:57pour répondre
01:23:58à la question
01:24:00qui était de savoir
01:24:01si la difficulté
01:24:02était peut-être
01:24:03liée à des appels
01:24:04d'offres trop complexes
01:24:05alors c'est vrai
01:24:06qu'on a affaire
01:24:07à beaucoup
01:24:08de complexité
01:24:09dans nos métiers
01:24:10je n'ai pas l'impression
01:24:10que ce soit
01:24:11au niveau
01:24:11des appels d'offres
01:24:13de l'assurance
01:24:13qu'il y ait
01:24:14de véritables difficultés
01:24:16la preuve
01:24:16c'est qu'on est tous
01:24:18tombés dans le gré à gré
01:24:19et que même
01:24:19en gré à gré
01:24:20on n'est pas arrivé
01:24:21à trouver des assureurs
01:24:22donc je ne pense pas
01:24:23que ce soit
01:24:24une partie
01:24:25de la difficulté
01:24:26juste pour ajouter
01:24:27à l'aspect international
01:24:29dire que nous avions trouvé
01:24:31au bout de trois mois
01:24:31de recherche
01:24:32un assureur britannique
01:24:33qui gentiment
01:24:34nous proposait
01:24:35pour des primes
01:24:36de 300 000 euros
01:24:37de nous assurer
01:24:38pour un montant
01:24:38maximum
01:24:39de 6 millions
01:24:39on n'a pas accepté
01:24:41Merci beaucoup
01:24:45Monsieur Olaron
01:24:46Merci
01:24:48Sur la complexité
01:24:50des appels d'offres
01:24:51effectivement
01:24:52j'entends
01:24:53que ça puisse être compliqué
01:24:54pour le plombier
01:24:55du village
01:24:56de répondre
01:24:57à un appel d'offres
01:24:57mais en revanche
01:24:58pour les compagnies
01:24:58d'assurance
01:24:59je pense que c'est
01:25:00tout à fait
01:25:00dans leur corde
01:25:01d'ailleurs
01:25:01quand elles y voient
01:25:02effectivement
01:25:02une rentabilité
01:25:04elles n'ont pas
01:25:05de difficulté
01:25:06à répondre
01:25:06la réalité
01:25:07c'est pas
01:25:07la difficulté
01:25:08à répondre
01:25:08la réalité
01:25:09c'est l'envie
01:25:09la difficulté
01:25:10c'est l'envie
01:25:10de répondre
01:25:11en l'occurrence
01:25:11je pense que
01:25:12les assureurs
01:25:12n'ont pas envie
01:25:13d'assurer les collectivités
01:25:15et elles se désengagent
01:25:15progressivement
01:25:16sur la question
01:25:18Monsieur le Président
01:25:19de l'assurance
01:25:20à l'étranger
01:25:21moi j'aurais bien aimé
01:25:23effectivement
01:25:24avoir un assureur
01:25:25japonais
01:25:26américain
01:25:27ça aurait eu
01:25:28un côté exotique
01:25:29c'était plutôt sympathique
01:25:30pour peu que les conditions
01:25:31soient acceptables
01:25:32en l'occurrence
01:25:33on est passé
01:25:34par des courtiers
01:25:34puisque c'est comme ça
01:25:35que ça se passe
01:25:35on ne peut pas les contacter
01:25:37directement
01:25:38c'est très compliqué
01:25:38et en l'occurrence
01:25:41personne ne nous a trouvé
01:25:43d'offre
01:25:44auprès d'un assureur étranger
01:25:46alors peut-être
01:25:47qu'on n'a pas pris
01:25:47les meilleurs courtiers
01:25:48je ne sais pas
01:25:49mais toujours est-il
01:25:49que pour nous
01:25:51le problème
01:25:51il est un peu similaire
01:25:53avec les assureurs étrangers
01:25:54qu'avec les assureurs français
01:25:55sur la proposition
01:25:57que j'ai mise sur la table
01:25:58et qui comme toute proposition
01:25:59a ses avantages
01:26:00ses inconvénients
01:26:01ses limites
01:26:01d'évoquer effectivement
01:26:04un système de fonds publics
01:26:05il est bien évident
01:26:06que dans mon esprit
01:26:07ça ne peut pas être
01:26:08un système
01:26:09qui ne concerne
01:26:10que les communes
01:26:11qui ont des difficultés
01:26:12à s'assurer
01:26:13parce qu'évidemment
01:26:14dans ce cas-là
01:26:15ce sera exactement
01:26:17ce qu'a dit mon collègue
01:26:18on privatise les profits
01:26:19on nationalise les pertes
01:26:20et en réalité
01:26:22c'est une super victoire
01:26:24des assureurs
01:26:25et c'est encore une fois
01:26:26le public
01:26:27qui absorbe
01:26:29les déficits
01:26:30moi
01:26:30ma proposition
01:26:31c'est effectivement
01:26:33qu'on ait un système
01:26:34mutualiste
01:26:35qui regroupe
01:26:37qui assure
01:26:38toutes les collectivités
01:26:39locales
01:26:40pour qu'effectivement
01:26:41il y ait un système
01:26:42de solidarité nationale
01:26:43qui soit à l'oeuvre
01:26:44et qui fasse
01:26:45que les communes
01:26:46qui n'ont pas de sinistres
01:26:48contribuent
01:26:49plutôt que de contribuer
01:26:50aux bénéfices
01:26:50d'assurance privée
01:26:51contribuent
01:26:52à financer
01:26:53la reconstruction
01:26:54des communes
01:26:55qui elles
01:26:56pour le coup
01:26:56ont eu
01:26:57des catastrophes
01:26:59et ont besoin
01:27:00de cette solidarité
01:27:01de toute façon
01:27:02le fait que le public
01:27:04finira par payer
01:27:05si les assureurs privés
01:27:06ne jouent pas le jeu
01:27:07c'est pour moi
01:27:08une évidence
01:27:09parce qu'en réalité
01:27:10les communes
01:27:11qui ne sont pas
01:27:12indemnisées
01:27:13parce qu'elles ne sont
01:27:14pas assurées
01:27:14ou parce qu'elles sont
01:27:15assurées vraiment
01:27:16sur une toute petite partie
01:27:18une fois déduit
01:27:18la franchise
01:27:19ces collectivités-là
01:27:22à part quelques-unes
01:27:23qui ne vont pas
01:27:23pouvoir reconstruire
01:27:24comment elles vont faire
01:27:25elles vont aller chercher
01:27:25des subventions
01:27:26elles vont aller chercher
01:27:27des subventions publiques
01:27:28il va y avoir
01:27:29des dispositifs d'État
01:27:30exceptionnels
01:27:30qui vont permettre
01:27:31de venir financer
01:27:32donc à la fin
01:27:32c'est toujours
01:27:33la solidarité nationale
01:27:34qui va payer
01:27:34et d'une façon
01:27:35ou d'une autre
01:27:35c'est les administrer
01:27:37ou les autres collectivités
01:27:39donc ma solution
01:27:40c'est dire
01:27:41puisqu'à la fin
01:27:41de toute façon
01:27:42c'est toujours le public
01:27:42qui va payer
01:27:43quand les assureurs privés
01:27:44ne jouent pas le jeu
01:27:44autant de rentrer
01:27:45dans un vrai système
01:27:46dans lequel ce sont aussi
01:27:47le public
01:27:48c'est aussi le public
01:27:49qui encaisse
01:27:50ce qu'aujourd'hui
01:27:51on verse aux compagnies
01:27:52d'assurance
01:27:52pour pouvoir redistribuer
01:27:53Voilà pour cette audition
01:27:55organisée au Sénat
01:27:55sur les difficultés
01:27:57de nos communes
01:27:57à trouver des contrats
01:27:59d'assurance
01:27:59et je rappelle
01:28:00que sur ce sujet
01:28:01le Premier ministre
01:28:01François Bayrou
01:28:02a annoncé la création
01:28:03d'une cellule
01:28:04d'accompagnement
01:28:05et de médiation
01:28:05avec le secteur
01:28:07des assurances
01:28:07C'est la fin de cette émission
01:28:09merci de l'avoir suivie
01:28:10continuez à suivre
01:28:11l'actualité politique
01:28:12et parlementaire
01:28:13sur notre site internet
01:28:14publicsénat.fr
01:28:15je vous souhaite
01:28:15une très bonne journée
01:28:16sur Public Sénat
01:28:18Sous-titrage Société Radio-Canada
01:28:23Merci d'avoir regardé cette vidéo !

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