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  • il y a 6 jours
Sur France 2, le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a jugé "regrettable" la décision de l'Algérie d'expulser douze fonctionnaires français de son territoire. Une mesure qui "ne sera pas sans conséquence", selon le chef de la diplomatie française.

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Transcription
00:00Trois hommes, en fait, pour bien comprendre l'histoire.
00:02Je vous rappelle les épisodes précédents.
00:05Vous vous souvenez que la France et l'Algérie se sont fâchés depuis l'été dernier.
00:09Emmanuel Macron avait tenté, pendant son mandat, de réchauffer la relation,
00:14notamment en s'appuyant sur un travail d'histoire et de mémoire sur le passé colonial.
00:18Mais à l'été dernier, il décide de soutenir le plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour le Sahara occidental.
00:25Colère d'Alger, Alger refuse de reprendre des OQTF, vous savez, des ressortissants qui se sont frappés d'une obligation de quitter le territoire français.
00:33Arrestation, condamnation de Boilem Sansal, totalement arbitraire.
00:39Du côté de la France, le gouvernement de François Bayrou menace de dénoncer des accords.
00:42Bref, le ton était monté très, très haut, à tel point qu'il avait fallu un échange téléphonique entre les deux présidents
00:48pour essayer de retisser le lien et une visite de Jean-Noël Barraud qu'on vient d'entendre.
00:53Il y a une semaine seulement à Alger.
00:55Oui, mais voilà, tout ça patatras parce que trois hommes, dont l'un travaille dans un consulat d'Algérie en France,
01:01ont été arrêtés et mis en examen vendredi parce qu'ils sont soupçonnés d'être impliqués dans l'enlèvement d'un opposant au régime algérien.
01:08Alger voit dans cette arrestation la main du ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
01:13Alors Bruno Retailleau, il est partisan d'une ligne de fermeté.
01:15C'est devenu la bête noire du pouvoir algérien qui dénonçait samedi l'argumentaire vermoulu et farfelu du ministre de l'Intérieur français
01:22et fustigeait une cabale judiciaire.
01:26Mais cette thèse de « c'est la faute » à Retailleau, elle rencontre aussi un certain écho en France
01:30où certains, à gauche ou dans le bloc central, reprochent au ministre de l'Intérieur d'avoir jeté de l'huile sur le feu avec ses déclarations.
01:36Alors c'est vrai qu'il n'y a pas toujours été avec le dos de la cuillère, Bruno Retailleau.
01:39C'est vrai aussi qu'il le fait autant par conviction que par des considérations ou des calculs politiques sur la scène nationale.
01:46Mais ne nous trompons pas, entendre le régime algérien parler de cabale judiciaire, c'est une mystification révoltante.
01:51C'est quand même le régime algérien qui réprime, arrête en prison.
01:54Il suffit pour s'en convaincre de lire, sans qu'en disent, toutes les organisations non gouvernementales des droits de l'homme.
02:01Le problème, c'est que de l'autre côté, la droite dit « ben voilà, Bruno Retailleau a raison, c'est la faute à Jean-Noël Barrault
02:07qui lui serait trop mou, trop partisan dans le dialogue, il est en train de se faire avoir par Alger. »
02:11Donc c'est tout aussi débile, j'allais dire, parce qu'il faut marcher sur deux jambes.
02:16La fermeté, oui, mais aussi la diplomatie.
02:19Et la diplomatie, c'est fait de dialogue.
02:20Et donc c'est ce que va devoir faire Emmanuel Macron, qui doit décider d'ici demain
02:26s'ils vont engager une réponse ferme et des représailles.
02:29C'est ce que dit un peu Jean-Noël Barrault ce matin.
02:32Mais il faudra nécessairement aussi une politique de conciliation.
02:35Ça s'appelle la diplomatie. Alors c'est sûr que c'est plus facile à dire qu'à faire.
02:39Mais voilà, ce en même temps diplomatique, là pour le coup, le président y est contraint.
02:43Merci Mathieu.

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