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-12% à Hong Kong, -8% à Tokyo, -9,7% à Taïwan à la clôture...les bourses asiatiques ont dévissé ce lundi après les annonces de Donald Trump sur les droits de douane américains. Même constat à l'ouverture des bourses européennes: -6% sur le CAC 40, -10% sur le DAX à Francfort...La spirale baissière amorcée en fin de semaine par la chute de 6% de Wall Street se poursuit.

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Transcription
00:00Les bourses mondiales dévissent. Il y a une panique sur les marchés financiers depuis l'entrée en vigueur des droits de douane américains contre le reste du monde.
00:06François Bayrou estime, on l'a entendu, que les droits de douane américains présentent un risque majeur pour notre activité économique. De quelle ampleur, Stéphanie ?
00:12Alors, selon le Premier ministre, la guerre commerciale pourrait nous coûter 0,5 % de PIB, soit environ 15 milliards d'euros dès cette année.
00:21Pourquoi ? Eh bien, le Premier ministre évoque un risque de perte d'emploi, un arrêt des investissements des entreprises et, plus globalement, un ralentissement de l'activité économique.
00:300,5 % du PIB, c'est plutôt le haut de la fourchette. Les économistes considèrent, eux, qu'on serait plutôt aux alentours d'une perte de 0,2 % de PIB si on se base sur les annonces de Donald Trump.
00:42Ça peut monter jusqu'à une perte de 0,4 % du PIB si on prend en compte la réponse de l'Union européenne. Mais attention, tout cela n'est qu'un calcul sommaire et provisoire, car ce n'est que le début des négociations.
00:55On ne connaît pas l'ampleur de la réponse de l'Union européenne et aussi jusqu'où Donald Trump veut aller.
01:00On peut déjà parler d'un risque de récession ?
01:02Alors, ce serait aller vite en besogne, mais l'économie mondiale est globalisée. Donc, si nos partenaires commerciaux, comme les États-Unis ou encore l'Allemagne, entrent en récession,
01:11on a peu de chance d'y échapper. Pour rappel, petit point technique, on parle de récession quand on fait face à deux trimestres consécutifs de recul de l'activité économique.
01:20Aujourd'hui, l'INSEE a calculé que l'acquis de croissance au premier semestre devrait atteindre 0,4 % du PIB.
01:27Ça veut dire que si l'économie stagne totalement à la fin de l'année, au deuxième semestre, la croissance annuelle pour 2025 serait de 0,4 %.
01:37Donc, si on retranche les 0,5 % chiffrés par François Bayrou, on pourrait terminer l'année avec une croissance nulle. Mais encore une fois, ce ne sont que des estimations.
01:46Il faut voir ce qui va sortir des négociations.
01:47Et en tout cas, cette guerre commerciale, on peut se le dire, va peser sur l'économie et sur nos comptes publics.
01:51Effectivement, parce que si l'activité économique se contracte, ça fait moins de recettes fiscales dans les caisses de l'État, évaluées entre 7 et 8 milliards d'euros.
02:01À quoi s'ajoutent une hausse des dépenses publiques et des indemnisations chômage ?
02:05Or, comme le gouvernement n'a pas l'intention de relever les impôts cette année, ni de couper dans les dépenses, il n'y a pas 36 solutions.
02:13C'est le déficit qui va encore se creuser.
02:15Je vous rappelle qu'on a fini 2024 avec un déficit public qui a atteint 5,8 % du PIB et que cette année, l'objectif est d'atteindre 5,4 % de déficit.
02:25Alors Bercy assure maintenir à l'heure actuelle cet objectif, mais en coulisses, la porte reste ouverte pour laisser filer ce déficit.
02:34Et puis, si on regarde à plus long terme encore, cela annonce un budget 2026 vraiment cauchemardesque.
02:42C'est d'ailleurs ce qu'avait déjà dit la porte-parole du gouvernement, Sophie Prima.

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