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00:00Le journal de cette heure sur Europe 1, Christophe Lamarre. Bonjour Christophe. Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Ce n'est qu'un mauvais moment a passé, Donald Trump ne le dit pas comme ça, mais vous allez l'entendre,
00:10cela revient à peu près au même, son mur de taxes douanières aplatit tout sur son passage,
00:15à commencer par les places financières.
00:17Tokyo perd près de 7% en ce moment, Hong Kong frôle les 11% de pertes.
00:22Ce matin, face à ce tsunami financier, le président américain assume.
00:27Je ne veux pas que les choses se dégradent, mais il faut parfois prendre des médicaments pour réparer quelque chose.
00:33Nous avons été si maltraités par d'autres pays parce que nous avons eu des dirigeants stupides
00:37qui ont permis que cela arrive. Ils ont pris nos entreprises, notre argent, nos emplois.
00:43Donald Trump, propos tenus à bord d'Air Force One, l'avion du président américain, Donald Trump qui fait un pari,
00:49cette fièvre planétaire finira par retomber. En attendant, l'addition est saluée et salée pour la bourse de New York,
00:556 000 milliards de dollars de capitalisation déjà partis en fumée.
00:59Qu'importe Barthélémy Philippe, la Maison Blanche refuse de freiner,
01:02alors que la Chine et l'Union Européenne ont répliqué ou ont prévu de le faire.
01:07Où en sommes-nous dans cette guerre commerciale ?
01:09À ce stade, l'administration Trump a déjà mis en œuvre les droits de douane planchés de 10%
01:14sur l'ensemble des produits importés aux États-Unis.
01:17Ces droits de douane ont déjà été augmentés à 25% pour l'acier et l'aluminium, ainsi que les voitures.
01:22La prochaine étape décisive est prévue mercredi avec la mise en place de surtaxes spécifiques.
01:2820% de droits de douane sur toutes les importations venant de l'UE,
01:3234% en plus des 20% déjà en place sur les produits chinois, soit 54% de taxes.
01:39Pékin a annoncé une riposte à 34% qui sera lancée le lendemain, le 10 avril.
01:44L'Union Européenne doit lancer sa contre-attaque d'ici au 15 avril,
01:48un engrenage inquiétant pour Sylvain Bersinger, économiste chez Asterès.
01:52On voit la spirale où les droits de douane des uns répondent aux droits de douane des autres.
01:56Si cette dynamique se poursuit, le scénario d'une crise mondiale,
01:58un ralentissement fort de la croissance, voire d'une récession mondiale,
02:01on ne peut plus complètement l'écarter.
02:02Si la situation s'éternise, le Centre d'études prospectives et d'informations internationales
02:07prévoit que la guerre commerciale devrait coûter 0,8% du PIB mondial par an à l'horizon 2040.
02:13Barthelemy Philippe du Service Économie d'Europe.
02:15Une guerre commerciale qui provoque les premières manifestations hostiles à Donald Trump aux Etats-Unis.
02:20Plusieurs manifestations dans le pays pour dénoncer notamment la brutalité de la politique
02:24menée par la nouvelle administration républicaine.
02:27Vous écoutez Europe Un Matin, il est 7h03.
02:29Non pas un, non pas deux, mais trois rassemblements politiques ce week-end à Paris.
02:33Cela dégageait un fort parfum de campagne présidentielle.
02:36C'était peut-être le plus attendu après sa condamnation à 5 ans d'inéligibilité immédiate
02:40pour détournement de fonds publics.
02:42Marine Le Pen est l'état-major du Rassemblement National en meeting Place Vauban à Paris.
02:46Devant une foule clairsemée, 7000 personnes selon la préfecture,
02:49la triple candidate a dénoncé une chasse aux sorcières.
02:53Le combat continue, c'est le message qu'a voulu transmettre Marine Le Pen à ses militants hier.
02:57Dos invalides face à plusieurs milliers de personnes qui brandissent des drapeaux français,
03:01la députée du Pas-de-Calais s'étend dans un discours d'un peu plus d'une demi-heure
03:05sur la chasse aux sorcières dont elle se considère victime,
03:08mais tient à rassurer, pas question pour l'instant de céder sa place dans la course à la présidentielle.
03:13Le découragement, la soumission n'est pas envisageable.
03:16Le combat doit être mené.
03:18Que chacun soit rassuré, je ne lasserai rien.
03:21Et lorsque la victoire viendra, ce sera pour la France l'aube de la Renaissance.
03:26En clair, pas de plan B ni de nouvelle stratégie affichée pour l'instant.
03:29Au contraire, rien n'est joué, assure un élu qui explique.
03:32Beaucoup de recours sont actionnés dès maintenant avec l'appel.
03:35On repart à zéro.
03:37Dans les rangs du RN, on préfère dénoncer l'acharnement d'un système aux abois
03:40plutôt qu'évoquer le scénario d'une présidentielle sans l'élu d'Énimbaumont.
03:44Et si les cadres du parti s'accordent à dire que le duo Le Pen-Bardella reste un ticket gagnant,
03:49les rôles définis il y a un an n'ont pas bougé.
03:51À lui Matignon, mais à elle l'Élysée.
03:54Maï Hélène Trémolet du service politique d'Europe 1.
03:56Meeting du RN auquel répondait une contre-manifestation d'une partie de la gauche.
04:00Place de la République à Paris, mobilisation très faible.
04:03Entre 1500 et 5000 personnes ont répondu à l'appel de la France Insoumise et des écologistes.
04:07Autre temps fort de ce dimanche, c'était le meeting de Renaissance, le parti présidentiel,
04:12qui avait choisi la cité du cinéma à Saint-Denis.
04:15Et tous les ténors étaient là, à quelques exceptions.
04:17Près, le désormais président de Renaissance, Gabriel Attal,
04:20a installé son duel avec le RN en vue de 2027 Arthur Delaborde.
04:25Quitte à surjouer quelque peu, la priorité de Gabriel Attal est claire.
04:30Installer un face-à-face avec Marine Le Pen dans la perspective de 2027.
04:34Souvent, RN varie.
04:36Il est devenu le parti du deux poids, deux mesures.
04:38C'est le parti qui demande de la fermeté pour tous, sauf pour lui.
04:41C'est le parti qui demande l'inéligibilité à vie pour tous, sauf pour ses élus à lui.
04:47Le parti qui considère qu'il ne faut d'immunité pour personne, sauf pour Madame Le Pen.
04:51Dans son discours, l'ancien Premier ministre cite une dizaine de fois
04:55la triple candidate du RN à la présidentielle, sans retenir ses coups.
04:59On se bat chez Renaissance pour en revenir à des choses simples.
05:02Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies.
05:04On dit aussi, tu souffres, on s'occupe de toi.
05:07Mais ça ne peut pas tenir si l'exemplarité n'est pas partout.
05:11Alors je le dis, tu voles, tu payes, surtout quand on est un responsable politique.
05:16L'objectif est là, incarner l'opposant le plus virulent à Marine Le Pen
05:20pour se démarquer de ses rivaux au sein du Bloc central dans la course à 2027.
05:25Arthur Delaborde du service politique d'Europe 1.
05:27Le dossier algérien, une semaine après la reprise du dual dialogue entre Paris et Alger.
05:32Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud, s'est rendu sur place hier.
05:36Avec un espoir sans doute celui de sceller la fin de la brouille diplomatique,
05:39j'axerais l'heure et donc au retour à la normale.
05:42Pour Jean-Noël Barraud, il n'est plus question de parler d'ultimatum,
05:45plus question du fameux rapport de force souhaité par Bruno Retailleau.
05:49Le ministre des Affaires étrangères veut passer à autre chose.
05:53La France souhaite tourner la page des tensions actuelles
05:55pour reconstruire un partenariat d'égal à égal, serein et apaisé avec l'Algérie.
06:00Nous revenons à la normale.
06:02Et pour reprendre les mots du président Tebboune, le rideau se lève.
06:05Mais la France a-t-elle des garanties,
06:07notamment sur la reprise par l'Algérie de ses ressortissants jugés indésirables ?
06:11Pas si sûr, c'est en ces termes que Jean-Noël Barraud évoque cet enjeu.
06:15Réadmission, visa, ces questions seront traitées dans le cadre des accords existants
06:20via les procédures normales et fluides de la coopération consulaire.
06:24Les consuls algériens en France et les préfets sont censés se réunir pour en parler,
06:28mais aucune date n'a été fixée.
06:30On jugera sur pièce réagit l'entourage de Bruno Retailleau,
06:33qui assure être ravi si ce retour à la normale veut dire que les accords seront respectés.
06:38Quant à Boilem Sansal, Alger n'a toujours pas dénié le libéré.
06:42Jacques Serret du service politique d'Europe 1,
06:44le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barraud,
06:46qui rejoint aujourd'hui Emmanuel Macron au Caire.
06:48Le chef de l'État est en Égypte depuis hier soir.
06:50Visite de 48 heures consacrée presque exclusivement à la guerre entre Israël et les terroristes du Hamas.
06:56Et puis un nouvel attentat potentiellement déjoué dans le nord de la France.
07:00Deux hommes mis en examen et incarcérés depuis hier soir.
07:02Un troisième est poursuivi pour non-dénonciation de crime terroriste et laissé libre.
07:06Au cours des perquisitions, les policiers ont découvert une ceinture artisanale susceptible d'accueillir une bombe.
07:11Pour le spécialiste des questions terroristes Claude Moniquet, leur volonté de passer à l'acte ne fait aucun doute.
07:17Si les précurseurs étaient déjà assemblés ou en voie d'assemblage,
07:20effectivement on est sur un attentat qui devait se produire dans les jours à venir.
07:23Avec le type d'engin qu'ils étaient en train de fabriquer et l'inspiration,
07:27puisqu'il y a des références entre autres aux Bazaclan,
07:29l'idée c'était l'attentat massacre.
07:31Il y a plusieurs cibles qui sont évoquées.
07:33Manifestement leurs choix n'étaient pas encore arrêtés,
07:35même si la cible juive semblait avoir leur préférence.
07:38Après le 7 octobre, on a eu clairement une remontée de la menace.
07:42Et là on a eu une intensification des arrestations, des démantèlements de réseau,
07:46pas seulement en France d'ailleurs.
07:47C'est un phénomène international, c'est un phénomène européen,
07:50dans lequel on voit bien que les groupes islamistes comme l'état islamique
07:54tentent de surfer sur la vague post-7 octobre.
07:57Claude Moniquet, spécialiste des questions terroristes avec Charles Bouchat.
08:00Enfin un mot de football avec la fin de la 28e journée de Ligue 1.
08:03Marseille consolide sa deuxième place après sa victoire 3 buts à 2 hier soir sur Toulouse.
08:07L'OM compte deux points d'avance sur Monaco, troisième.
08:09Merci Christophe Lamarre, c'était votre journal.