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00:00Alors évidemment on va dire un mot de ces meetings, je voudrais qu'on parle après, c'est très intéressant,
00:04de la visite ministérielle en Algérie de Jean-Noël Barron, on va en parler dans un instant
00:08parce que je peux vous dire que ça réagit déjà très très fort.
00:11Éric Ciotti accuse le gouvernement de se coucher devant l'Algérie.
00:14On va en parler dans un instant, mais juste quand même un mot puisqu'on parlait de rassemblement
00:17sur ces trois meetings qui donnaient des airs de campagne cet après-midi.
00:23Bon, j'ai envie de dire, et c'est ce qu'on disait un peu tout à l'heure,
00:267000 pour le RN, 5000 à gauche, 5000 pour le centre, bof quoi, non ?
00:32Oui, alors c'est vrai qu'on se rend compte que ce n'est pas ceux qui manifestent qui votent,
00:38ce n'est pas ça qui rend compte du résultat.
00:41Néanmoins, j'ai trouvé intéressant pour poursuivre notre réflexion, il y a un lien,
00:45c'est Marine Tendelin qui se moquait un peu sur X du fait que le RN ait dû affrêter des bus.
00:50Oui, 25 bus.
00:51Oui, mais elle dit nous on n'a pas besoin d'affrêter des bus,
00:54c'est sûr qu'en fait, la gauche, ils vivent là, ils sont là,
00:57évidemment ils n'ont pas besoin d'affrêter des bus de la campagne.
01:01Elle a une mauvaise foi.
01:02Ce que je trouve pratiquement hypocrite, c'est la manifestation des les filles.
01:05Parce que, écoutez, ils manifestent contre le RN qui ne respecterait pas l'autorité de la justice,
01:11c'est ça en fait, vous vous souvenez de Jean-Luc Mélenchon ?
01:14Et le drapeau palestinien c'est contre le RN ?
01:16Quand il avait son nez contre celui du procureur de la République qui venait faire une perquisition,
01:20en disant la République c'est moi, et qui refusait qu'il puisse y avoir une décision et un acte judiciaire dans ses locaux.
01:28Donc arrêtons l'hypocrisie.
01:30Non mais l'hypocrisie, oui.
01:31Vous avez vu, ce n'est pas le double discours, mais il y a quand même des nuances entre ce que dit Mélenchon
01:36qui aussi s'attend peut-être dans quelques temps à ce qu'on vienne lui demander comment les assistants ont aussi été employés,
01:42et puis la position plutôt officielle qui est représentée par Anuel Bompard qui, lui, critique plus ouvertement.
01:48On voit bien qu'il y a deux sons un peu discordants au sein même de l'FI.
01:52Non mais c'est quand même curieux ce drapeau palestinien.
01:54Ils peuvent manifester sur tout et n'importe quoi, ils sortent le drapeau palestinien.
01:59Ils sortent les bulletins de vote.
02:01Non mais c'est incroyable.
02:04Ici la gauche a mille causes à défendre, dans une manif pour contre le RN, que vient faire le drapeau palestinien ?
02:14Les socialistes n'y étaient pas.
02:16Alors les socialistes n'y étaient pas, mais il y a eu une alliance LFI-Ecolo qui était quand même assez marquante.
02:22Du côté du RN, moi j'ai noté, je ne sais pas si ça vous a frappé comme moi,
02:26que Louis Elio avait remercié Philippe de Villiers, Éric Zemmour, Nicolas Dupont-Aignan, en plus d'Éric Ciotti.
02:33Alors moi je n'ai pas tout entendu, mais si j'ai bien compris, tout bien entendu,
02:39si j'ai bien compris, c'est pour les remercier quand même d'avoir protesté contre cette inéligibilité de Marine Le Pen.
02:46Mais bon, est-ce que c'est un semblant de main tendue vers l'union de la droite ?
02:51Ça m'a semblé assez intéressant.
02:53Les trois personnalités que vous citez Gabrielle, sont des personnalités qui ont une cohérence dans la critique,
02:58aujourd'hui, de la politisation de certains juges.
03:01Et ils l'ont dit, et ils l'ont dit depuis cette décision,
03:05ils ont mis en cause effectivement l'objectivité, l'impartialité de la justice.
03:10Alors il paraît qu'il ne faut pas le dire, j'ai entendu moi Marine Le Pen dire aujourd'hui
03:15que la présidente du tribunal était du syndicat d'administrature.
03:18Je n'en sais rien, ce que je sais c'est ce qu'elle a dit elle-même,
03:20à savoir qu'elle a été incitée à rentrer dans la magistrature par la grande maîtresse, la grande prêtresse,
03:26Eva Joly, qui elle était membre du syndicat d'administrature,
03:30et qui a terrorisé à un certain moment tout le gotha politico-économique de Paris.
03:35Donc on voit bien où sont quand même les orientations.
03:37Il faut arrêter de prendre les partis pour des perdrots de l'année,
03:42parce qu'effectivement il y a une volonté d'une certaine magistrature,
03:46pas toute heureusement, d'en découdre avec certains mouvements politiques.
03:50D'ailleurs les motivations de cette décision de justice qui a été rendue contre Marine Le Pen,
03:54elles sont vraiment d'une transparence éblouissante.
03:58Il serait vraiment un trou à l'ordre public si elle pouvait se présenter,
04:02être candidate à la présidence de la République après une condamnation en première instance.
04:06Donc on bafoue tous les principes, le double degré.
04:08Non, là, véritablement, on l'a beau chercher, c'est quand même assez indéfendable.
04:13Marine Le Pen a-t-elle raison de tenir ses discours en disant je vais me défendre ?
04:18C'est vrai que tout à l'heure j'avais Franck Alizio qui est député des Bouches-du-Rhône,
04:22RN, sur ce plateau.
04:24Je disais attention, je posais la question,
04:26est-ce que le RN ne peut pas retomber dans ces travers antisystèmes,
04:30alors qu'ils essaient de lisser leur image à l'approche de la présidentielle ?
04:34Est-ce que c'est une bonne stratégie ?
04:36Elle vient de montrer en tout cas que ce n'était pas la prise du capitole,
04:38de toute évidence, sauf informations qui m'auraient échappé,
04:40mais je ne crois pas que c'était le cas.
04:44Après, ce discours sur ce climat d'insécurité judiciaire en réalité,
04:49parce que quand vous pensez que certains juges, je ne dis pas tous,
04:52parce qu'il y a des juges, on en a en face de nous.
04:54Beaucoup, beaucoup.
04:56Mais qu'un certain nombre de juges, et loin d'être négligeable,
05:00et de gauche, revendiquent de ne pas juger les gens en fonction des faits,
05:06mais en fonction de la tête du client.
05:08Ça met tout un chacun dans une situation vraiment difficile.
05:14Il se dit comment je vais être jugé si un jour j'ai mal à partir avec la justice ?
05:17Je crois que le discours de Marine Le Pen rencontre un certain écho,
05:20et on voit que semble-t-il dans les sondages, en tout cas,
05:22cette affaire ne l'a pas fait baisser.
05:24Ce petit nombre de magistrats, de mon point de vue,
05:27cause un grave désordre en termes de sécurité,
05:32puisqu'ils sont adeptes de la culture de l'excuse,
05:35et ils ne veulent pas emprisonner.
05:37Ils causent un grave désordre en termes également d'immigration,
05:42puisqu'ils refusent par principe les rétentions administratives,
05:47les expulsions, on voit bien les décisions.
05:49Ils sont aussi à l'origine maintenant d'un désordre démocratique,
05:54puisque c'est vrai qu'il y a plusieurs élections présidentielles,
05:58où ils interrompent le cours normal des élections présidentielles.
06:02On pense à Sarkozy, quand il y a eu l'affaire,
06:05qui est allé sur le plateau pendant les deux tours.
06:07On pense évidemment à François Fillon,
06:09qui au bout d'une semaine d'un article du Canard Enchaîné
06:12s'est retrouvé entre les grippes du PNF et à l'incapacité de se présenter,
06:15et aujourd'hui Marine Le Pen.
06:17Donc on voit bien qu'il y a maintenant une émiction du judiciaire
06:21dans les élections majeures,
06:23qui finalement trouble l'ordre démocratique.
06:27Aujourd'hui on a l'impression qu'un magistrat a plus de pouvoir qu'un député.
06:30Mais vous savez, c'est très intéressant,
06:32c'est Henri Guaino, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy,
06:35qui était mon invité hier soir,
06:37qui expliquait effectivement qu'à un moment,
06:40quand les politiques perdent du pouvoir,
06:44c'est la justice qui reprend le dessus,
06:46et inversement.
06:47Et là, ce sont les politiques qui ont perdu.
06:50Donc les juges reprennent le pouvoir.
06:53Mais bien sûr.
06:54Prennent le pouvoir.
06:55Comme on dit, la nature a horreur du vide.
06:58À partir du moment où le politique ne remplaît plus ses missions,
07:01le juge se prend tout à coup à vouloir occuper la place.
07:07Et puis, je vais être très critiqué là,
07:10ce que je vais dire,
07:11il y a une forme d'hubris quelque part.
07:13Vous vous rendez compte, un juge qui rend une décision,
07:15la répercussion que ça va avoir sur tout le pays,
07:18et même Donald Trump a réagi sur ma décision.
07:21Oui, c'est un sentiment d'hyperpuissance.
07:23Vous avez un sentiment,
07:25quand Eric Alphen convoquait Chirac à Créteil tel jour tel heure,
07:30un sentiment de puissance.
07:31Mais plus rien ne les arrête.
07:33Et les politiques ne font rien pour arrêter
07:36ce débordement du lit judiciaire,
07:39où on ne fait plus qu'appliquer la loi,
07:41on voudrait aussi faire la loi.
07:43Ça c'est gravissime,
07:44et c'est véritablement l'atteinte majeure
07:47de la séparation des pouvoirs.
07:48Non, mais vous avez raison,
07:49c'est très fort ce que vous dites, Georges Fenech, ce soir.
07:52Vous avez raison, d'ailleurs,
07:53le nom de la juge, pardon, excusez-moi,
07:55mais on le connaît,
07:56le nom de la juge qui a sanctionné Marine Le Pen.
07:59Bien sûr, bien sûr,
08:00et vous avez raison,
08:01votre analyse, je la trouve extrêmement pertinente.
08:03On n'y avait pas pensé,
08:04mais c'est vrai,
08:05ce sentiment de pouvoir que les juges prennent,
08:07c'est grisant.
08:08Moi, j'ai été judasocio.
08:09Oui, bien sûr.
08:10Quand j'avais dans mon bureau
08:11des personnalités de premier plan,
08:13mais j'étais sur un nuage.
08:16Je suis quelqu'un d'important,
08:17j'étais jeune,
08:18je me croyais important.
08:19Vous l'étiez.
08:20Parce que vous récupérez un petit peu
08:22de la notoriété de celui
08:23que vous faites à venir chez vous,
08:25dans votre cabinet
08:26ou dans votre audience,
08:27pieds et poings liés,
08:28une espèce de carcan sur la place publique,
08:30non seulement nationale,
08:31mais internationale.
08:32Mais vous imaginez le pouvoir
08:34que vous ressentez,
08:35et donc cet effet de se rendre
08:38vraiment quelqu'un de très important.
08:40Vous avez raison.
08:42On va continuer d'en parler,
08:43je voudrais qu'on parle de l'Algérie,
08:44parce qu'il y a beaucoup de choses à dire,
08:45il y a beaucoup de réactions.
08:46Jean-Noël Barraud,
08:48Jean-Noël Barraud qui est très content
08:50de sa visite en Algérie,
08:51on va vous expliquer pourquoi,
08:52visiblement,
08:53ça ne passe pas du côté
08:54des supporters de Boilem Sans Salle
08:57ou encore Eric Ciotti qui a tweeté
08:5920h45 même.

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