Me Christophe Ingrain, avocat de Nicolas Sarkozy, alors que le parquet a requis 7 ans de prison contre l'ex-président : «On est choqué de voir une peine aussi importante face à des charges aussi faibles».
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00:00On a eu trois mois d'audience au cours desquels on a assisté à différentes reculades du
00:08parquet national financier sur des thèses qui nous étaient présentées comme acquises
00:12depuis 13 ans maintenant. L'enquête a débuté il y a près de 13 ans. Alors que rien dans
00:20l'audience n'a permis de confirmer les thèses initiales du parquet national financier, alors
00:24qu'on n'a toujours pas de traces des sommes qui auraient été versées, on n'a toujours
00:30pas d'idée sur le moyen qui aurait été utilisé, est-ce que ce sont des virements,
00:34est-ce que ce sont des valises de cash, alors qu'on ne sait toujours pas quelle utilisation
00:39aurait été faite de ces sommes versées, ce qui dans une campagne électorale n'est
00:43pas rien. On nous disait il y a quelques jours que près de 20 millions, parce que comme
00:48on ne sait pas combien, je veux dire le parquet national financier se sent très libre d'émettre
00:51des hypothèses, le champ des possibles est immense dans ces cas-là. Et donc ça peut
00:55être 20, 15, 5, 6, bon c'est selon. Bref, en tout cas dans une campagne électorale,
01:025, 10, 15, 20 millions d'euros en cash, ça se voit et ça se trouve surtout dans une campagne
01:09électorale qui a fait l'objet de vérifications. Dans le cas notamment de l'affaire Bettencourt,
01:14la campagne électorale de 2007, le financement de cette campagne avait fait l'objet d'une
01:19instruction. Donc on est très choqués de voir une peine aussi importante face à des
01:27charges aussi faibles. Et puis surtout, c'est le ton qui a été employé au cours de ces
01:33réquisitions qui nous a profondément heurtés. Il y avait beaucoup de détestations qu'on
01:39sentait de la part du parquet à l'encontre de Nicolas Sarkozy, beaucoup de mépris pour
01:45tout vous dire. On l'accuse par exemple, ça peut sembler anodin, mais on l'accuse d'être
01:50un homme cupide, d'être un homme...
01:52Les propos sont terribles.
01:53Oui, cupide, mue par l'ambition. Alors moi je sais que ce n'est pas vrai, on peut penser
02:00ce qu'on veut Nicolas Sarkozy, mais en tout cas on n'est pas dans un tribunal pour discuter
02:03des qualités, des défauts des uns ou des autres. Il me semblait qu'on était là pour
02:08faire du droit et pour déterminer s'il y avait des preuves ou pas. La personnalité
02:12de Nicolas Sarkozy, je comprends qu'elle puisse plaire, déplaire, elle n'a pas rentré
02:17en ligne de compte.