Dans un sondage, 85% des salariés réclament de pouvoir utiliser les titres-restaurants tous les jours de la semaine même le dimanche. Le gouvernement dit étudier la question. Près de la moitié des travailleurs considèrent que cela représenterait un réel gain de pouvoir d'achat. Les explications avec le journaliste BFM Business, Frédéric Bianchi.
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00:00Bonjour Fred. Bonjour Pauline. Alors on va parler de quelque chose qui va sans doute vous intéresser, les tickets restaurants, sont-ils trop contraignants ?
00:07On peut continuer à les utiliser dans les supermarchés, mais les français ne sont pas satisfaits pour autant et le gouvernement prépare une réforme pour l'été ?
00:15Exactement. Alors les français sont rarement satisfaits, mais c'est vrai que les tickets restaurants, il y a trop de contraintes. On sent que ça, ça bloque.
00:20Alors c'est vrai qu'on pouvait, il y avait cette réforme qui nous permettait de ne plus pouvoir les utiliser dans les supermarchés, on peut encore le faire.
00:26Mais malgré tout, on veut plus de flexibilité, on y travaille actuellement au ministère du commerce.
00:32Alors il faut savoir quand même que selon une étude d'une start-up qui s'appelle Openit, il y aurait pour un utilisateur sur 300 euros qui dort,
00:40parce que les gens n'arrivent pas à les dépenser. Chaque année, ce sont à peu près entre 40 et 50 millions d'euros qui ne sont pas dépensés, qui sont perdus par les bénéficiaires.
00:51Alors j'en profite au passage pour démentir une fausse rumeur. Non, ce ne sont pas les émetteurs de cartes qui récupèrent ce pactole.
00:57En général, ces sommes-là sont remises aux entreprises et plus particulièrement aux CSE des entreprises. Voilà, je ferme la parenthèse.
01:03Malgré tout, les bénéficiaires jusquent que c'est trop contraignant. Si 67% des français voudraient pouvoir les utiliser, on le sait, dimanche, les jours fériés.
01:12Et puis surtout, les plafonds sont trop bas. C'est 25 euros par jour. Les gens aimeraient pouvoir payer un peu plus que ces 25 euros.
01:18Une réforme, oui, mais le problème, c'est que personne n'est vraiment d'accord sur la bonne réforme.
01:21Non, chacun voit un peu midi à sa porte, entre les émetteurs, les restaurateurs, les utilisateurs. Il faut savoir qu'Istigarestou, c'est un marché colossal.
01:28C'est 9 milliards d'euros par an. Alors les salariés, on l'a dit, veulent plus de flexibilité, l'utiliser où ils veulent, quand ils veulent.
01:36Il faut savoir que dans certaines entreprises, c'est limité. Aussi, à certaines zones géographiques, quand on sort du département, c'est fini, la carte ne marche plus.
01:42Les restaurateurs, eux, se plaignent des commissions. Il faut savoir que les Eden Red et les Plexi, les émetteurs, prennent beaucoup de commissions, 4%.
01:48Peut-être là-dessus qu'il va falloir jouer, parce que certains restaurateurs ne veulent plus prendre la carte Istigarestou parce qu'on leur prend trop.
01:54Et puis, il y a les entreprises, enfin, qui le donnent aux salariés, qui, elles, sont plutôt favorables et qui aimeraient bien même proposer d'autres services avec ces titres restaurants.
02:02Et que dit le gouvernement ? Va-t-il assouplir les conditions d'utilisation ?
02:05Assez probablement. Pour le moment, c'est cet été qu'il va y avoir une réforme. Actuellement, on brainstorme du côté du ministère de l'économie et du commerce en particulier.
02:15Alors, permettre de payer les dimanches et les jours fériés, c'est compliqué, parce qu'on dévitalise l'intérêt du ticket resto.
02:22Et ce serait considéré comme, finalement, une rémunération déguisée. Donc, il faudrait payer des charges dessus.
02:29Par contre, il pourrait y avoir plus de flexibilité et faire sauter ce plafond de 25 euros par jour, notamment pour les restaurants.
02:35C'est-à-dire qu'on aurait 25 euros par jour dans la grande distribution, mais 30, 35 peut-être, pour les restaurants.
02:42D'autres pistes sont sur la table. Alors, plutôt pour les restaurateurs, peut-être mettre un plafond sur ces 4% pris par les émetteurs qui leur fait beaucoup de mal.
02:49La seule certitude qu'on peut avoir, c'est que les titres restaurants papiers vont disparaître cette année.
02:55Ce qui pourrait faire baisser, justement, le coût de la commission, parce qu'avec le dématérialisé, ça coûte moins cher.
03:00Merci beaucoup, Fred. C'était l'Éco.