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Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce samedi à Brunoy en mémoire de ce jeune homme de 17 ans, mortellement poignardé à Yerres lundi. Des proches et des associations ont multiplié les messages d’apaisement pour qu’il n’y ait « pas de représailles ».

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Transcription
00:00On pleure tous les jours pour Sékou, parce qu'on connaît qu'il est victime, Sékou il est victime.
00:05Cinq jours après la mort de Sékou, 17 ans, victime d'un coup de couteau mortel lors d'une RICS
00:10aux abords du lycée Louis Armand Ayer, plus de 750 personnes se sont rassemblées pour lui rendre un dernier hommage.
00:15C'était un frère, c'était un garçon qui était très calme, très sympa, toujours souriant,
00:21qui ne cherchait jamais les problèmes, qui ne se laissait pas faire.
00:24Franchement c'est triste, c'est qu'à quelqu'un.
00:28On a grandi ensemble, c'est quelqu'un qui habite dans notre cité.
00:32On a fait du foot avec lui, on est parti à l'école avec lui, on a grandi avec lui.
00:36Sékou c'était un bel homme avec des principes et des valeurs, très respectueux.
00:41Il aidait beaucoup sa mère sur les tâches ménagères, il aidait à faire à manger,
00:45il aidait son père à la boutique et il se mouillait pour nous.
00:49C'est quelqu'un de vrai, quelqu'un avec qui on pouvait discuter, quelqu'un avec qui on pouvait se confier.
00:55Que des bons souvenirs, que des bonnes images qu'on a de lui.
00:59Personne n'a retenu quelque chose de négatif, pas forcément quelque chose de négatif avec lui.
01:05Quelqu'un qui pouvait être là quand tu avais besoin,
01:07quelqu'un qui quand tu faisais le mal tu pouvais te confier à lui.
01:10Aujourd'hui on est là pour lui, on doit le rendre là pareil, maintenant qu'il n'est plus là.
01:14Comme vous pouvez le constater, durant sa marche il y avait énormément de personnes.
01:18Ça reflète la personne que c'était.
01:20Ce ne serait pas une bonne personne, il n'y aurait pas autant de monde.
01:22Tu as illuminé notre vie, toujours prêt à aider les autres.
01:26Avec unanimité, tous reconnaissent ta politesse, ta gentillesse et ton grand cœur.
01:36C'était surtout le foot, surtout le foot.
01:39Il adorait le foot, c'est dedans qu'il s'épanouissait.
01:42On l'a connu dedans, jusqu'à aujourd'hui il est encore dedans.
01:46Et voilà, c'était sa grande passion, c'était le foot.
01:49C'est du foot ça, c'est la dernière fois que je l'ai vu carrément.
01:52Et c'est dommage que je n'ai pas pu jouer une dernière fois avec lui.
01:55Aujourd'hui en marchant ensemble, nous portons un message clair.
02:00Nous ne voulons plus de ces drames.
02:04Nous ne puissons stopper aux guerres, dire des titres.
02:07Nous réfusons que la mort de ces coups devienne un prétexte à la vengeance.
02:12On ne marche pas avec un couteau les petits frères.
02:15On ne se protège pas avec un couteau.
02:18Combien de jeunes sont morts à cause d'un coup de couteau ?
02:21Septembre, c'est un jeune de 91 qui a perdu la vie au coup de couteau.
02:26Octobre, un jeune de Toulouse.
02:28Novembre, un jeune de Sarcelles.
02:31Décembre, un jeune de Paris.
02:34A quel moment on va s'arrêter les petits frères ?
02:37Ne tombez pas dans le piège.
02:39J'espère que c'est vous la génération miracle.
02:42C'est vous qui allez plus d'embrouilles.
02:45Ok les petits frères ?
02:46C'est important d'être là parce qu'au-delà que
02:49aujourd'hui je pose beaucoup de cul-de-gueule sur mes réseaux sociaux,
02:52il y a aussi la réalité du terrain, c'est-à-dire cette réalité-là
02:55de beaucoup de jeunes qui meurent à coup de couteau pour rien.
02:58Et aujourd'hui venir prendre la parole devant les jeunes,
03:02surtout comme je les appelle les petits frères,
03:04c'est aussi de les conscientiser de ce qui se passe depuis un moment dans nos quartiers.
03:08Beaucoup trop de morts, beaucoup trop de marches,
03:10beaucoup trop de pleurs, beaucoup trop de tristesse
03:13parce que tout ça c'est des journées tristes.
03:15C'est des journées tristes et voilà pourquoi je viens prendre la parole.
03:19C'est vrai qu'avant il n'y avait pas autant de couteaux.
03:23Avant c'était plus les points et surtout beaucoup les gazeuses et autres.
03:27Aujourd'hui on est dans une nouvelle génération.
03:29Au couteau voilà pourquoi aussi il y a de plus en plus de morts
03:32parce que l'impact c'est pas le même.
03:33A l'époque tu veux neutraliser des personnes avec une bombe lacrymogène,
03:37ils se neutralisent cinq minutes.
03:38Là tu veux neutraliser avec un couteau, tu peux le neutraliser à vie.
03:41Une information judiciaire a été ouverte par le Parc Edhevry
03:44pour homicide volontaire et violence volontaire.
03:46Un homme de 19 ans soupçonné d'être l'auteur du coup de couteau mortel
03:49a été mis en examen et placé en détention provisoire.
03:52Quatre autres suspects dont un mineur de 17 ans
03:54ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire.

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