Les Vraies Voix Citoyennes avec Bernard Dimon, Anna Karsenti, Aurélie Gros, Stéphane Pellet.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2025-03-24##
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LES_VRAIES_VOIX_CITOYENNES-2025-03-24##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bienvenue, comme tous les lundis soirs de 19h à 20h sur Sud Radio, dans les Vrais Mois Citoyennes avec nos deux co-présidents.
00:07Bonsoir Aurélie Gros, bonsoir Philippe David, bonsoir Stéphane Pelé, bonsoir, c'est moi, oui, oui.
00:13Vous avez mis un temps de réaction un peu Yves Mourouzesque.
00:16Eh oui, parce que je ne cache pas mon émotion, je vois à l'écran, au-delà de Anne Carcanti aussi, mais surtout Bernard Dimont.
00:23Ça y est, je vous casse tous vos effets, parce qu'on s'est connus, je crois que c'était au XXème siècle.
00:30Ah oui, donc ça fait plus de 25 ans, ça fait longtemps.
00:33Et vous, vous vous êtes reconnus là.
00:35Exactement.
00:36Et là, je pensais que tu allais chanter une chanson Philippe, très mauvaise.
00:39On s'était dit rendez-vous dans 10 ans, c'était celle-là.
00:42Non, non, on s'est reconnus.
00:43Ah oui, oui, ça c'est encore plus ancien ça.
00:46Mais nous n'étions pas nés quand cette chanson est sortie, je crois.
00:49Émission culturelle.
00:50Et vous, non ?
00:52On ne le dira pas.
00:53Il n'y a pas une droite de l'enchant.
00:55Alors, au menu de ces vraies voix, on va parler culture, mais quelle est l'actualité des vraies voix citoyennes ?
01:00Bien sûr, on va parler culture, une spéciale culture.
01:03Il y a une actualité culture, mais quelles sont toutes les dernières nouvelles du G500 ?
01:06Alors, je vais laisser Stéphane expliquer les dernières nouvelles, et moi je dirais un petit mot sur la culture.
01:11D'accord, parce que ça va se passer à Toulon.
01:12Exactement.
01:13Exactement, Stéphane.
01:14Alors, vous savez qu'il y a plein de rendez-vous à venir, mais les premières étapes du sommet citoyen se sont déroulées plutôt avec succès.
01:21Vous vous souvenez, la santé, je vais y revenir dans une seconde, mais la justice, le handicap.
01:26C'était Lille, Nice.
01:27C'était Lille, Nice, Paris.
01:30Paris, Toulon.
01:31Ça sera Toulon, samedi 29 mars, pardon, sur les questions culturelles, notamment, justement.
01:37Mais c'était surtout pour vous dire que le gros travail, si vous vous souvenez, qu'on avait fait sur la santé en promettant d'écrire un projet de loi d'orientation et de programmation,
01:45ce travail est effectif, puisque ce matin, Aurélie Gros, moi-même, et puis le collectif Santé en danger, nous remettions au ministre de la Santé ce gros pavé,
01:5695 articles de loi, 150 pages, travaillés par toutes les forces vives du secteur de la santé, qui ont remis directement au gouvernement un projet de loi.
02:04C'est la première fois que, de la société, sort directement un projet de loi.
02:08On verra bien sûr ce qu'il sera fait par les décideurs, mais enfin, voilà.
02:12C'est une démarche unique.
02:14On va aller voir l'ARS, on va aller voir toutes les parties prenantes, les députés, les sénateurs, le Premier ministre.
02:21Voilà, ça s'engage, le président des CPTS, je pense que voilà.
02:25C'est une démarche unique et il faut faire bouger les lignes.
02:29Et au sommaire, ce soir, vous vouliez dire un mot sur Toulon ?
02:31Oui, sur la culture, parce qu'en fait, sur Toulon, on peut évidemment s'inscrire sur le sommet, sur Ideal Citoyen, Ideal-Citoyen, avec un S.fr.
02:41Nous allons au Théâtre Liberté, théâtre de Charles Berling, qui est un de nos ambassadeurs, qu'on salue d'ailleurs ce soir,
02:51et qui est très investi sur ce débat, retrouver l'exception culturelle.
02:57Mais j'aimerais vraiment dire que ce soir, on a la chance d'avoir deux personnalités complètement différentes,
03:03mais qui font vivre nos territoires, et qu'actuellement, c'est difficile pour la culture, depuis un certain temps, c'est difficile.
03:11Et il faudrait arrêter d'opposer la culture élitiste et la culture populaire,
03:16et aussi préserver les budgets, parce que ces associations, c'est ce qui permet d'avoir de la culture pour tous et partout,
03:24mais c'est aussi de changer le cœur des gens, c'est de la médecine du cœur.
03:29Alors, au sommaire ce soir, plus de 20 ans d'actions culturelles de proximité, c'est l'histoire de l'association Le Cercle de Boulouris,
03:36que nous présente Bernard Dimon, en visio depuis le sud de la France.
03:39A Boulouris, sur la côte méditerranéenne, cette association forte de plusieurs centaines de bénévoles,
03:43fait vivre la mémoire locale, anime des conférences, des expos, et crée un lien générationnel à travers une culture enracinée et vivante.
03:50Une vraie démonstration de ce que peut une association, quand elle s'inscrit dans la durée.
03:55Plus de 2 000 lieux intermédiaires en France, c'est ce que nous rappelle Anna Karsanti, que nous recevons en studio ce soir, bonsoir.
04:02Administratrice de ces lieux hors normes, souvent autogérés, précaires, mais d'une richesse artistique et citoyenne incroyable.
04:08Ces lieux sont des laboratoires d'une pratique, de pratiques artistiques, mais aussi d'engagement démocratique,
04:14souvent en marge des circuits institutionnels, de vision, de réalité, une même question au cœur de cette étape culture.
04:19Comment donner à la culture les moyens d'émanciper, de relier et de transformer ?
04:27Et on commence avec vous Aurélie ou Stéphane pour eux.
04:30Je vais poser la première question, ou bien à Anna Karsanti, mais d'abord à Bernard Dimont.
04:39Vous portez Bernard depuis plus de 20 ans, en tous les cas l'équipe du Cercle de Bouloris, une action culturelle de proximité,
04:47mais vous pouvez nous raconter quelle est l'histoire de ce cercle, d'où c'est venu ?
04:52Moi j'ai un souvenir ancien, c'était le cercle des poètes disparus, mais c'était aussi quelque chose qui avait trait à la création et à la culture.
05:02Alors comment on pense et on réfléchit collectivement l'accès à la culture, à la création à Bouloris et autour ?
05:11Bonsoir Bernard.
05:13Bonsoir Aurélie, bonsoir Stéphane.
05:16On a eu le plaisir de se croiser à de nombreuses occasions dans nos vies antérieures.
05:23Désormais installé à Saint-Raphaël, puisque le Cercle de Bouloris est un quartier de Saint-Raphaël.
05:31J'ai le plaisir de présider cette association depuis maintenant 5 ans.
05:39Association qui vient de fêter ses 45 ans.
05:43Ça fait 45 ans que le Cercle de Bouloris existe.
05:47Il a connu des hauts et des bas, mais en ce moment il connaît plutôt des hauts.
05:57Puisque nous avions quelques 900 adhérents avant la crise Covid.
06:03Impressionnant.
06:05Nous sommes descendus comme à peu près toutes les associations après le Covid à 700 ou 750 adhérents.
06:12Et depuis 3 ans on a eu une remontée assez spectaculaire.
06:16Puisque nous avons accueilli il y a quelques jours le 1400ème adhérent.
06:23C'est-à-dire qu'en 3 ans on a doublé nos effectifs dans l'association.
06:27Et évidemment il a fallu s'adapter pour répondre à la demande.
06:33Pour samedi, ne venez pas à plus de 200, Bernard.
06:39Cette association s'adresse essentiellement aux personnes retraitées de Saint-Raphaël.
06:48Ville de villégiature pour les retraités de Saint-Raphaël.
06:52Particulièrement quand même agréable à vivre.
06:55En termes de climat, il y a pire, on est bien d'accord.
06:58Il y a pire.
07:00Les retraités de Saint-Raphaël mais également des communes avoisinantes.
07:05Puisque nous n'avons pas de limites géographiques.
07:08Même si pour des raisons pratiques c'est essentiellement des habitants de Saint-Raphaël qui nous rejoignent.
07:15Anna Karsanti, vous êtes au... Allez-y, allez-y, allez-y.
07:18On va revenir à Bernard, ne vous inquiétez pas.
07:22Oui, je pense que déjà, poser, parce que ça fixe bien les choses, mais poser à Anna Karsanti.
07:27Déjà pour nos auditeurs, qu'est-ce qu'un lieu intermédiaire ?
07:30Parce que c'est bien de faire connaître...
07:32Bonsoir.
07:33Comment ces espaces peuvent-ils dialoguer avec les institutions notamment ?
07:37Oui, tout à fait. Elles dialoguent quotidiennement avec les institutions.
07:40C'est simplement une différence d'appellation.
07:42Les lieux institutionnels, c'est-à-dire labellisés, reçoivent des labels distribués par l'État.
07:47Et donc ont des conventionnements plus larges avec plus de financement.
07:51Mais aussi un peu plus de contrôle des financeurs.
07:54Par exemple, la nomination de la direction, qui est plus de la décision de l'État, par exemple.
08:00Et ensuite, on a les squats, qui sont hors tout cadre légal.
08:05Et entre les deux, on a les lieux intermédiaires,
08:07qui ont des financements des collectivités territoriales et du ministère de la Culture,
08:12mais moins, et donc moins conventionnés.
08:15C'est-à-dire avec des financements qui sont annuels et non pluriannuels,
08:18comme les lieux, par exemple, labellisés,
08:20qui sont du coup plus précarisés de ce point de vue-là.
08:24Et vous y accueillez en deux mots qui, dans ces lieux ?
08:27Puisque finalement, ça, c'est des aspects très techniques.
08:30Mais qu'est-ce qui s'y passe ?
08:31D'abord, c'est quoi un lieu intermédiaire ?
08:33Entre quoi et quoi ?
08:34Alors, un lieu intermédiaire, ils ont été aussi pensés.
08:37Donc il y a une différence, et d'ailleurs là, une espèce de petite friction
08:40entre qu'est-ce que c'est qu'un tiers-lieu et un lieu intermédiaire.
08:43Mais c'était l'idée, en tout cas dans ces lieux intermédiaires,
08:45de faire des lieux démocratiques, de vivre ensemble et de vivre en commun.
08:49C'est-à-dire qu'à la fois, c'est porté pour la plupart, mais pas tous.
08:53Parfois, il y a des directions, et parfois c'est porté par des directions collégiales,
08:56mais qu'on n'appelle pas direction, c'est simplement des collectifs
08:59avec une gouvernance plus horizontale.
09:01Et on va porter des événements culturels, de la programmation,
09:06des résidences artistiques, et aussi des initiatives citoyennes,
09:10en recevant par exemple des associations,
09:12que ça soit écologiques, culturelles, militantes sur le droit au logement.
09:16Et l'idée, c'est de mettre à disposition des espaces,
09:20comment dire, plus de localités en fait,
09:23de refaire venir un peu, surtout dans les grands espaces comme Paris,
09:26de refaire venir un peu une vie de quartier.
09:28Et c'est l'idée de ces endroits, qui sont souvent à prix libre.
09:31Vous êtes bien sur Sud Radio, les vraies voix citoyennes, jusqu'à 20h.
09:34On se retrouve dans quelques instants avec bien évidemment Aurélie Gros et Stéphane Pelay,
09:39et nous inviter du soir à un incarsentier Bernard Dimon pour parler culture.
09:43En attendant, c'est le 29 mars prochain à Toulon,
09:46l'étape, on va l'appeler culture du G500 citoyens.
09:49Tout à fait, l'étape culture du G500 citoyens.
09:51On peut encore s'inscrire, à part si Bernard Dimon nous remplit toute la salle ce soir,
09:56mais on peut encore s'inscrire sur www.ideal-6citoyens.fr
10:04Surtout que Saint Raphaël, c'est le régional de l'étape avec Toulon.
10:07On ne peut pas dire le contraire.
10:08On se retrouve tout de suite sur Sud Radio.
10:10Sud Radio, les vraies voix qui font bouger la France,
10:1319h20, les vraies voix citoyennes, Aurélie Gros, Stéphane Pelay.
10:18Comme tous les lundis soir, de 19h à 20h, les vraies voix citoyennes
10:21avec les deux co-présidents du G500 citoyens, Aurélie Gros et Stéphane Pelay.
10:25Et spécial culture ce soir, puisque le 29 mars se tiendra à Toulon,
10:30donc c'est samedi, l'étape au Théâtre Liberté.
10:33Le théâtre d'un très grand comédien, vous pouvez rappeler son nom ?
10:37Charles Berling, qui est ambassadeur du sommet citoyen.
10:39Absolument, ce sera la journée culture.
10:44Non, c'est moi qui voulais.
10:46Donc arrêtez, pour une fois dans cette émission.
10:49Je voulais poser la question à Bernard.
10:52Peut-être qu'on représente Bernard Dimont, président du Cercle de Boulouris,
10:56une association dont il nous disait qu'elle a été créée il y a 45 ans maintenant,
11:01qu'il préside depuis 5 ans et qui je crois atteint un très très beau chiffre,
11:051400 membres bénévoles.
11:08Je me suis inscrite hier, c'est pour ça que...
11:11Ça fait 1401 alors !
11:13Demandez concrètement, qu'est-ce que vous proposez à ces 1400 adhérents,
11:18comme type d'animation, propositions artistiques ?
11:23Bernard ?
11:27Alors, nos adhérents, ils viennent dans cette association d'abord pour du lien social.
11:34C'est sûrement sa première mission.
11:37Ils viennent pour des activités sportives, pour des voyages, des sorties, des choses comme ça.
11:43Bien évidemment, tout ça fait partie de l'association.
11:46Mais ce sur quoi, avec mes collègues du Conseil d'administration,
11:51nous avons beaucoup œuvré ces dernières années,
11:53c'est sur l'offre culturelle du Cercle de Boulouris.
11:58Nous avons tout d'abord commencé par signer un partenariat avec le théâtre Le Forum,
12:05qui est un théâtre géré par l'agglomération,
12:08et qui a une programmation culturelle extrêmement riche,
12:11avec un directeur et une directrice artistique qui font un travail absolument formidable.
12:18Mais je trouvais que les adhérents du Cercle ne fréquentaient pas suffisamment ce très bel équipement.
12:26Et donc, nous avons signé un partenariat avec le théâtre,
12:30qui fait que désormais, nos adhérents,
12:34sans avoir besoin de prendre une adhésion au théâtre pour bénéficier d'un tarif réduit,
12:40peuvent directement, parce qu'ils sont membres de l'association, bénéficier d'un tarif réduit.
12:45Ce qui fait que désormais, à chaque spectacle du théâtre du Forum,
12:50de très nombreux adhérents viennent à ces spectacles.
12:54Et vous pensez, Bernard, que s'ils ne fréquentaient pas ces lieux,
12:58c'est parce que la culture est vue, plutôt perçue comme un luxe,
13:02parce qu'ils n'osent pas rentrer dans ces lieux-là ?
13:05Comment vous analysez le fait que des personnes d'un certain âge
13:09ne veuillent pas naturellement, par eux-mêmes, ou parce qu'ils se sentent seuls, tout simplement ?
13:16Je n'ai pas identifié les raisons, mais le fait était là.
13:23Venait peu, peut-être le connaissait-il insuffisamment, peut-être n'osait-il pas.
13:29Là, le fait de savoir qu'on va rencontrer des amis à chacun des spectacles,
13:36le fait d'en parler ensemble.
13:38Nous organisons tous les ans, avec le théâtre, une soirée spéciale de présentation de la saison culturelle.
13:47L'année dernière, c'est plus de 200 adhérents qui sont venus à cette présentation de la saison culturelle.
13:53On a pu parler avec la direction artistique de l'offre qui était pour cette saison,
14:00et ça fait venir beaucoup de monde.
14:03Par ce biais-là, on l'a identifié cette année, c'est la première fois qu'on a le chiffre,
14:09c'est plus de 1400 billets qui sont vendus par l'intermédiaire de l'association,
14:14et qui permet à nos adhérents de bénéficier de tarifs attractifs,
14:18et ils viennent nombreux maintenant à ces spectacles,
14:23et je trouve que c'est une très belle initiative que nous avons réussie là,
14:28et que, évidemment, nous allons continuer.
14:30Stéphane Pelé.
14:31On va revenir à vous Bernard, et à cette très très belle association,
14:36notamment pour savoir d'une certaine manière si c'est l'association qui est à l'origine finalement de l'engouement pour les spectacles,
14:42ou si ça reste la création,
14:44et justement, ça vous fait rêver de voir autant de monde venir voir les productions,
14:52en général dans un lieu intermédiaire comme ceux que vous gérez,
14:55ou qui sont labellisés, comme vous nous l'avez dit,
14:58c'est un public de quartier, ou c'est un public qui vient de plus loin ?
15:02Non, il y a les deux.
15:04A la fois un public de quartier, ça dépend en fait de la programmation,
15:07et à la fois un public plus élargi.
15:10Après, la question du public, c'est toujours la grande question de la culture,
15:14c'est comment on fait venir des gens dans nos lieux, et pas toujours les mêmes,
15:18et c'est après la notion de la culture élitiste, la question populaire,
15:22qui se sent légitime aussi de rentrer dans un lieu,
15:24et c'est tout l'objectif aussi des lieux intermédiaires,
15:27de réfléchir à comment on peut désinstitutionnaliser le lieu,
15:31en faire plus un lieu d'usage pour les citoyens.
15:36Donc ça va passer aussi par la forme esthétique des lieux,
15:40qui sont moins imposants,
15:42mais la question se retrouve aussi dans les lieux intermédiaires,
15:44c'est comment on fait venir du public à nous.
15:46Mais une des idées, c'est justement par l'accueil d'associations,
15:50mais oui, c'est toujours un objectif et un enjeu central.
15:53Alors finalement, le rêve d'Anna Karsanti, Bernard Dimont,
15:56c'est qu'elle ait une association comme la vôtre, juste à côté !
15:59Pour déménager à Saint-Raphaël, alors !
16:02Je reviens un peu à cette question sous-jacente,
16:05qu'est-ce qui fait le succès ?
16:07C'est que les créateurs sont à l'écoute du public,
16:10ou alors c'est que vous arrivez à susciter l'intérêt des adhérents ?
16:17C'est sûrement parce qu'on a une offre qui est très diversifiée.
16:23Notre association a la chance d'avoir quatre troupes de spectacles vivants,
16:28elle a deux troupes de théâtre qui créent tous les ans un spectacle,
16:34qui est proposé aux habitants de Saint-Raphaël,
16:37pas exclusivement aux adhérents de l'association,
16:40même si ceux-ci sont relativement nombreux à y participer.
16:44Et puis on a également deux autres troupes de spectacles vivants
16:49qui créent eux aussi chaque année un spectacle,
16:52une troupe de variété et une troupe autour du magique cabaret
16:58qui allie et cabaret et magie.
17:01Donc tous les ans un nouveau spectacle
17:04et c'est 1 500 à 2 000 personnes qui viennent assister à ces spectacles
17:12de nos quatre troupes.
17:14C'est une formidable offre qui vient compléter déjà une offre riche
17:20sur Saint-Raphaël et son agglomération,
17:23mais je trouve que c'est bien que des associations...
17:26Vous parliez de culture populaire.
17:29C'est une des théories des gens de spectacles.
17:33En pratiquant, souvent on a envie.
17:36C'est une des choses qu'on raconte avec l'éducation artistique à l'école.
17:39Quand on commence à pratiquer un instrument, faire du théâtre,
17:42on a envie d'aller le voir, d'aller au théâtre, d'aller dans les musées.
17:46Je pense que c'est une notion très intéressante.
17:49Et à voir comment le mettre aussi en place,
17:52parce qu'aujourd'hui il y a des financements
17:54qui financent l'éducation artistique et culturelle,
17:56on se rend compte des manquements de ces financements-là,
18:00puisque ce sont des projets qui ne sont jamais pérennes.
18:03La question de la politique culturelle, je trouve,
18:05est assez malmenée sur ce qu'est l'éducation populaire
18:08depuis la jeune enfance,
18:11et qu'il faudrait vraiment transformer
18:12pour que l'éducation artistique devienne vraiment populaire et accessible à tous.
18:16Pour vous, c'est une question aussi pour les collectivités territoriales ?
18:19Tout à fait.
18:20Je pense que l'État est un soutien à la culture,
18:24mais ne doit pas non plus être un carcan comme il est aujourd'hui.
18:27Là, il est vraiment dans le contrôle des lieux.
18:31Alors voilà, le débat de Toulon est lancé.
18:34Le débat va reprendre dans quelques instants,
18:36parce qu'il faut faire une pause publicitaire.
18:38On se retrouve tout de suite dans les Vraies Voix Citoyennes.
18:41La culture, ça rapporte.
18:42Quand je vois toutes les pubs qu'on entend depuis tout à l'heure, ça rapporte.
18:46Avec Aurélie Gros, Stéphane Pelay, Anna Carsentier et Bernard Dimont,
18:49restez bien avec nous sur Sud Radio.
18:52Retour des Vraies Voix Citoyennes avec une spéciale culture
18:55en attendant vendredi à Toulon.
18:58Il y aura l'étape culture du G500 Citoyens.
19:00Nous sommes bien évidemment avec Aurélie Gros, Stéphane Pelay et Anna Carsentier,
19:04administratrice de lieux intermédiaires et Bernard Dimont,
19:07président de l'association Le Cercle de Boulouris.
19:10Si je ne m'abuse, l'étape du G500 Citoyens à Toulon,
19:13et pour le thème, c'est retrouver l'exception culturelle française.
19:17Est-ce que du point de vue associatif, cette notion a encore un sens aujourd'hui ?
19:21Ou faut-il la réinventer, Bernard Dimont ?
19:27Oh, c'est une question bien...
19:29Trongée de philo, vous avez 4 heures.
19:31Donc on rentre à l'antenne à 23h30.
19:34C'est pour ça qu'on ne lui laisse jamais poser des questions infières, David.
19:37Non, moi je suis beaucoup plus pragmatique que cela.
19:41Nous faisons des choses simples, des choses abordables,
19:45des choses que nos adhérents aiment.
19:49Et ça ne nous empêche pas d'être exigeants en même temps.
19:54Et on l'est à travers notamment deux initiatives qu'on a prises ces dernières années
20:01dans le domaine de la culture et du théâtre,
20:04dont nous sommes assez fiers, je dois le reconnaître.
20:07D'abord, c'est une sortie annuelle au Festival d'Avignon.
20:12Tous les ans, on amène 50 adhérents de notre association sur une journée à Avignon
20:18pour aller voir trois spectacles que nous choisissons
20:23avec la direction artistique du Théâtre du Forum.
20:27Et ça, c'est un formidable moyen d'amener les gens à la culture,
20:32aux spectacles vivants,
20:34aller à Avignon dans une ambiance quand même assez exceptionnelle.
20:38Et donc cette belle initiative, nous la renouvelerons évidemment cette année.
20:43Mais ce n'est pas la plus innovante.
20:47Beaucoup le font, beaucoup vont à Avignon.
20:50Ce que nous avons créé il y a deux ans, c'est un festival de théâtre amateur.
20:56Et ça, c'est quand même là aussi assez exceptionnel.
21:00Nous avons pu le faire évidemment avec le soutien de la ville de Saint-Raphaël
21:05qui nous accompagne beaucoup dans toutes nos actions,
21:09notamment dans l'action culturelle.
21:11Et ce festival de théâtre amateur, qui a lieu maintenant tous les ans
21:15au mois de janvier de chaque année,
21:18nous permet d'accueillir cinq troupes de théâtre de la région.
21:23Même si cette année, on avait une troupe qui venait de Toulouse
21:28et une autre qui venait de Lausanne
21:31pour proposer des spectacles dans une salle de Saint-Raphaël.
21:37Et nous avons à peu près à chaque fois,
21:41nous sommes dans des petites salles,
21:44mais à peu près une centaine de personnes à chaque représentation.
21:49Sur un week-end, cinq représentations, 500 spectateurs.
21:54C'est une belle réussite pour un budget qui reste modeste.
22:00On doit être à 14 ou 15 000 euros de budget.
22:04Mais nous arrivons, avec l'aide de la ville évidemment, à équilibrer tout cela.
22:09Et c'est une très belle initiative dont nous sommes assez fiers.
22:13Vous voyez, on a Bernard Dimont qui est le pragmatique,
22:17qui regarde la qualité, mais qui est aussi dans la culture populaire,
22:21puisque troupe amateur, cabaret, variété.
22:24Et on a les Anacarsanti, les lieux intermédiaires
22:28qui sont souvent considérés comme des lieux élitistes.
22:32Et justement, dans Retrouver l'exception culturelle, Anacarsanti,
22:37qu'est-ce que vous vous attendez ?
22:40Mais croyez-vous pas que c'est une des questions,
22:43cette guerre absolue entre culture élitiste et culture populaire ?
22:47Alors, je ne sais pas si les lieux intermédiaires
22:49sont considérés comme des lieux élitistes.
22:51Au contraire, je pense que c'est les lieux institutionnels qui sont de l'extérieur.
22:54Perçus comme, pardon.
22:56Perçu, pas considéré, oui, pardon.
22:58Et l'exception culturelle, c'est un vaste sujet,
23:01mais a été créé quand même dans un sens de protection justement du libéralisme
23:06pour protéger la culture du secteur marchand.
23:08Après, qui a été quand même assez critiqué aussi dès sa création,
23:12parce qu'effectivement, il y avait quand même un interventionnisme d'État
23:15qui s'est opéré, et avec une culture qui s'est quand même beaucoup institutionnalisée.
23:20Mais ça reste une question très importante,
23:23puisque ça a permis du coup la subvention des associations,
23:26et une certaine liberté avec la création aussi de maisons d'éducation populaire, etc.
23:33Et là, on arrive au sujet aujourd'hui,
23:37avec la mise à mal du service public de manière générale,
23:40où en fait ce n'est plus finalement la liberté culturelle,
23:44ou en tout cas les initiatives citoyennes et culturelles
23:47qui sont portées et qui sont censées être portées en fait par l'État
23:51par cette politique culturelle.
23:53Mais on assiste aujourd'hui à une volonté de contrôle de la culture
23:57par le remplacement par exemple des subventions de fonctionnement
24:00qui sont censées répondre à des besoins structurels de l'ordre de l'emploi,
24:05des fluides par exemple de l'entretien d'abattiment,
24:09à aujourd'hui des appels d'offres et de la commande publique,
24:14et en fait où le secteur marchand s'insère de plus en plus dans le milieu culturel.
24:20D'ailleurs, on le voit, c'est justement la question que nous,
24:22lieux intermédiaires, on porte par rapport aux tiers-lieux.
24:24Par exemple, comme on a aujourd'hui des entreprises culturelles comme Signioco
24:29qui ouvrent un tas de lieux culturels en France,
24:32par exemple la Cité Fertile.
24:33Sauf que derrière ces lieux, qu'est-ce qui se passe ?
24:36On a des financeurs privés, comme BNP Paribas par exemple,
24:40qui financent quand même des projets écocidaires.
24:43Et la Cité Fertile, et c'est sans rancune,
24:47puisqu'ils font du très bon travail aussi,
24:49notamment sur les questions écologiques,
24:51mais qui mettent à l'honneur des événements écologiques.
24:53Et donc en fait, c'est aussi toute la complexité aujourd'hui
24:58de comment on reste, on porte encore des idées d'intérêt général
25:02dans un fonctionnement où on est obligé,
25:04et les lieux sont obligés de se privatiser.
25:06Et ça pose une autre question,
25:08comment conserver sa liberté en tant que lieu culturel ?
25:12Et donc il y a toute une démarche, et notamment de nous, lieux intermédiaires,
25:15où la privatisation revient à un enjeu finalement de liberté,
25:18avec la création de foncières alternatives, etc.
25:21Mais justement, quand on a ce débat-là,
25:24on peut peut-être aussi demander à Bernard Dimont.
25:26Vous, on voit qu'elle serait, Anna, vos demandes.
25:30C'est d'une certaine manière une protection,
25:32mais aussi une forme de liberté plus grande,
25:34et non pas une protection contre un encadrement.
25:36Et Bernard, vous, vous n'avez pas de problème en fait,
25:39vous n'avez même plus besoin de ministre de la Culture.
25:41C'est vous le ministre de la Culture à Saint-Raphaël ?
25:45Qu'est-ce que vous attendriez des pouvoirs publics ?
25:53Ce que nous obtenons de la ville de Saint-Raphaël,
25:56c'est-à-dire un soutien, une aide bienveillante,
26:01sans émissions dans nos choix.
26:06Et je crois que ça, c'est une bonne pratique,
26:09en tout cas, nous, ici, nous l'apprécions dans ce que nous faisons.
26:13Donc vous vous rejoignez de ce point de vue-là,
26:15c'est-à-dire que la puissance publique n'est pas obligée de contrôler.
26:19Et puis d'ailleurs, c'est le statut associatif qui est intéressant.
26:21C'est parce que normalement, il y a une indépendance.
26:24Le président d'une association, il n'est pas sous la houlette d'un élu quelconque.
26:28Ce qui n'est pas forcément le cas,
26:30puisqu'on voit quand même de plus en plus,
26:32sous couvert de sécurité,
26:34donc c'est le nouveau grand mot, j'ai l'impression, politique.
26:36Alors qu'avant, j'ai l'impression que la politique
26:38était quand même créée pour conserver la liberté.
26:40Ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
26:42On voit un interventionnisme idéologique de l'État
26:45qui se fait de plus en plus sur les manifestations par exemple.
26:48Certaines manifestations sont annulées,
26:50ou les titres sont modifiés,
26:52sous couvert de troubles à l'ordre public.
26:55Et ça, c'est des choses qu'on ne voyait pas encore il y a quelques années.
26:58Et vous, vous avez vu vos financements baisser ces dernières années ?
27:02Alors nos financements qui baissent,
27:04où on dépend d'appels à projets,
27:06et donc c'est le plumement d'appels à projets,
27:08avec toujours moins d'aide de l'emploi.
27:10D'ailleurs là, le fonds PEPS qui est quand même l'aide à l'emploi.
27:13C'est quoi le fonds PEPS ? Parce que les auditeurs le savent pas.
27:15Tout à fait, c'est une aide à l'emploi
27:17qui permet aujourd'hui pour les associations
27:19de financer la création de postes
27:21et qui est déterminante vraiment pour le financement des emplois.
27:24Qui a été reconduit pour 2025,
27:26mais il y a une incertitude ensuite sur les autres années
27:28et ce serait périlleux pour les lieux.
27:30Vous êtes bien sur Sud Radio,
27:32les vraies voix citoyennes.
27:33On se retrouve dans quelques instants
27:35pour la dernière étape de ce débat sur la culture.
27:37En attendant, samedi à Toulon.
27:39Tout à fait, samedi à Toulon,
27:41au Théâtre Liberté,
27:43le théâtre de Charles Berling,
27:45notre ambassadeur.
27:46Et on peut encore s'inscrire.
27:48Parce que là, ça monte, ça monte.
27:49Bernard n'arrête pas d'inscrire des gens.
27:51Mais pour le coup, c'est sur
27:53www.ideal-6-citoyens-avec-un-s.fr
28:00Eh bien, on se retrouve tout de suite.
28:03Retour des vraies voix citoyennes avec Aurélie Gros et Stéphane Pelay.
28:06Stéphane Pelay, spécial culture à 5 jours
28:09de l'étape culture qui se tiendra à Toulon, Stéphane Pelay.
28:12Eh oui, donc on a choisi ce magnifique
28:14Théâtre Liberté, Château Vallon, Toulon
28:17et ce grand directeur, Charles Berling,
28:20qui est à la fois comédien de théâtre et de cinéma.
28:22Château Vallon, ça rappelle une série télévisée.
28:24Franchement, non.
28:26Comment elle s'appelait ? Chantal ?
28:28Chantal Nobel.
28:29Voilà, bravo.
28:30Avec le regretté Herbert Léonard
28:32qui chantait la chanson Puissance et Gloire.
28:34Alors, ce n'est pas du tout ce Château Vallon-là.
28:36Donc, c'est un théâtre qui est connu
28:38pour avoir été une forme de théâtre aussi de résistance
28:40à un moment où quand même Toulon
28:42était géré de manière un peu alatrique,
28:44on va dire, pour ne pas aller
28:46beaucoup plus loin.
28:47C'est 15 intervenants qui seront...
28:49J'allais le dire.
28:50... qui seront là pour évoquer
28:53donc justement cette notion
28:55d'exception culturelle parmi eux.
28:56On retrouvera d'ailleurs Bernard Dimont,
28:58Anna Carcenti,
29:00des comédiens, des gens de cinéma,
29:02le directeur aussi national
29:04des opéras de France,
29:06qui vont parler de cette fameuse
29:08exception culturelle, spécialité française,
29:10mais est-ce qu'elle est encore utile ?
29:12Comment on peut faire pour y revenir sans justement,
29:14comme ça a été dit,
29:16transposer le financement sous des formes
29:18d'encadrement trop fortes,
29:20de carcans ?
29:21Il y aura donc cette table ronde
29:23et puis une très très belle lecture
29:25par Bérangère Varluzel,
29:27donc une comédienne de cette troupe
29:29attachée à Charles Berling.
29:31On fera une dernière chose,
29:32on finira par un débat après le spectacle
29:34autour de cette boîte à clichés.
29:36Il y a un certain nombre de clichés qu'on sortira
29:38et on va peut-être s'amuser
29:40dans cette dernière partie autour de ça.
29:42Bernard, le cliché,
29:44ça a été dit tout à l'heure
29:46par Aurélie Gros,
29:47la culture est un luxe,
29:49mais vous, vous faites comment
29:51pour que les gens puissent,
29:53quel que soit finalement leur revenu,
29:55participer à toutes ces activités,
29:57aller à Avignon, pourquoi pas, au festival ?
29:59Comment vous faites, c'est quoi le secret ?
30:03Le secret, c'est le bénévolat.
30:05Parce que nous
30:07nous organisons
30:09beaucoup d'activités, mais
30:11nous n'avons aucune masse salariale
30:13puisque ce ne sont que
30:15des bénévoles qui encadrent ces activités.
30:17Ce qui nous permet
30:19d'avoir des offres
30:21et des tarifs extrêmement
30:23serrés, réduits
30:25au maximum
30:27parce que même si
30:29Saint Raphaël est une ville
30:31plutôt aisée, c'est plutôt
30:33des cadres, voire des cadres
30:35supérieurs pour l'essentiel,
30:37mais dans l'association comme dans la ville,
30:39il n'y a pas que ces personnes-là.
30:41Il y a aussi des personnes
30:43plus modestes.
30:45Nous avons des amis qui ont
30:47des retraites très modestes
30:49et qui ne peuvent pas
30:51tous les jours se payer
30:53des sorties à des spectacles
30:55avec des frais de déplacement.
30:57Nous essayons de mutualiser
30:59les coûts pour faire en sorte
31:01que le plus grand nombre de nos adhérents
31:03puissent y assister.
31:05Nous organisons
31:07très régulièrement des sorties
31:09dans les salles de spectacle des environs
31:11à Toulon, à Nice,
31:13à Aix-en-Provence.
31:15Nous organisons,
31:17nous proposons
31:19des sorties en liaison
31:21avec deux associations culturelles
31:23autour du jazz.
31:27Voilà ce qui nous permet
31:29d'offrir,
31:31d'avoir une offre culturelle
31:33à des prix raisonnables,
31:35les plus serrés possibles.
31:37Et une forme de solidarité.
31:39La culture pour tous, bravo.
31:41Et solidaire.
31:43Et Anna Accarsanti,
31:45pour rebondir sur les propos
31:47de Stéphane Pelé,
31:49et notamment sur le programme qui nous attend
31:51aujourd'hui à Toulon.
31:53Comment peut-on réaffirmer
31:55la culture en tant que nécessité
31:57démocratique
31:59et non pas comme un luxe
32:01comme le disait Stéphane ?
32:05L'idée ce serait de réinjecter
32:07peut-être du budget, ça pourrait
32:09être pas mal.
32:11De justement
32:13remettre à l'honneur
32:15les subventions de fonctionnement et plus des appels
32:17à projets.
32:19Mais aussi écouter
32:21ce qui se passe du côté des initiatives
32:23culturelles et notamment dans les lieux
32:25intermédiaires, où il y a vraiment le monde
32:27de demain que personne n'a envie
32:29enfin en tout cas pas les gouvernements
32:31n'ont envie d'écouter, mais où en fait
32:33un autre monde est possible
32:35avec justement des expérimentations
32:37et qui fonctionnent très bien comme le mode de gouvernance
32:39partagée et horizontale.
32:43Les foncières
32:45qui se montent comme
32:47l'antidote, je pense aux CLIP
32:49qui sont la propriété d'usage
32:51et qui réfléchissent justement à comment
32:53recréer plus de collectifs.
32:57Expliquer d'ailleurs les foncières c'est une sorte de
32:59propriété collective.
33:01Oui mais c'est encore plus complexe que ça
33:03parce que c'est pas vraiment de la propriété
33:05c'est de la propriété d'usage
33:07en fait, c'est-à-dire qu'il n'y a pas
33:09d'actionnaire mais simplement que c'est des
33:11fonds de dotation en fait qui sont montés
33:13et où chacun donne
33:15de l'argent comme un espèce de
33:17lancement de financement
33:19partagé. Par exemple il y a
33:21La Clé aujourd'hui qui s'est rachetée, je ne sais pas
33:23si vous connaissez, c'est un cinéma.
33:25C'est ça, indépendant, et qui a fait
33:27cette levée de fonds, qui a monté ce fonds de dotation
33:29et qui aujourd'hui en fait une
33:31propriété d'usage et qui se
33:33fixe aussi sur un vide juridique.
33:35Mais vous ne trouvez pas d'ailleurs Bernard et Anna
33:37qu'il y a un lien entre tout ce que vous dites
33:39c'est quand même finalement
33:41c'est les citoyens qui s'organisent
33:43d'un côté des bénévoles pour permettre à ce que
33:45ça soit ouvert à tous, de l'autre côté des foncières
33:47des formes collectives mais où
33:49finalement chacun apporte son argent
33:51et où on est de moins en moins vers
33:53un encadrement institutionnel
33:55parce que moi j'ai bien compris Anna que les gouvernements
33:57vous aimez ça mais moyen.
33:59Non mais moi je trouve ça très bien le service
34:01public, au contraire je pense qu'il faut
34:03qu'il soit là, après ça dépend de son niveau
34:05d'interventionnisme idéologique surtout.
34:07Bernard, est-ce que
34:09quand vous êtes sur la Côte d'Azur
34:11avec cette offre très très forte aussi
34:13culturelle, beaucoup de peintres
34:15se sont investis et ont fait
34:17progresser leur art
34:19dans des beaux coins
34:21près de chez vous, est-ce que vous ne pensez pas quand même
34:23que c'est une situation aussi peut-être privilégiée
34:25cette belle Côte d'Azur
34:27où finalement il y a tout
34:29pour être heureux ?
34:31Il y a des médecins, il y a de la culture.
34:33Des médecins
34:35il en manque aussi,
34:37il y a des déserts
34:39médicaux partout
34:41peut-être moins qu'ailleurs, il faut le reconnaître.
34:43Mais pas culturel ?
34:45Non,
34:47il y a une belle offre
34:49sur la région mais
34:51ce n'est pas parce qu'on est dans le Sud
34:53je ne crois pas, je suis sûr
34:55que ailleurs les mêmes
34:57initiatives peuvent exister
34:59que ce soit
35:01en Bretagne, dans le Nord,
35:03en région parisienne où j'ai fait
35:05l'essentiel de ma carrière
35:07professionnelle
35:09mais quand on s'appuie
35:11sur le tissu
35:13associatif qui est absolument
35:15fondamental
35:17et heureusement qu'il y a
35:19les bénévoles parce que
35:21sinon tout ça ne fonctionnerait
35:23pas ou en tout cas ne fonctionnerait
35:25pas aussi bien, je ne dis pas
35:27par là que l'offre publique
35:29est négligeable, bien au
35:31contraire elle est absolument
35:33essentielle, moi j'ai beaucoup travaillé
35:35dans les collectivités locales
35:37et je sais combien l'action culturelle
35:39des collectivités
35:41territoriales ou départementales
35:43est absolument
35:45essentielle mais
35:47au niveau local, dans les associations
35:49on peut trouver aussi de formidables
35:51ressources. Magnifique conclusion
35:53mais vous allez vous retrouver
35:55au débat donc samedi
35:57à partir de 6h à Toulon.
35:59Le petit mot de la fin
36:01de dire qu'il y a le mouvement
36:03culture en lutte aujourd'hui
36:05et que je pense que c'est important de le soutenir
36:07et que les enjeux
36:09vont se passer sur le champ démocratique
36:11et culturel et qui sont portés aujourd'hui
36:13justement dans les lieux intermédiaires
36:15et culturels en général. Donc culture en lutte
36:17on trouve ça sur internet ?
36:19Sur internet il y a plein de manifestations
36:21des assemblées générales
36:23pour justement contrôler les coupes budgétaires.
36:25Et bien rendez-vous à Toulon.
36:27Merci à vous, rendez-vous à Toulon
36:29au théâtre de Charles Berling, c'est samedi prochain
36:31et on s'inscrit sur
36:33www.ideal-du-6
36:35citoyensavecunaise.fr
36:37Merci à vous quatre
36:39merci Aurélie Gros, Stéphane Pelé
36:41merci Bernard Dimon et Anna Carsentie
36:43et maintenant c'est l'heure du rugby
36:45bonsoir François Triot. Bonsoir Philippe, bonsoir
36:47Après une journée de top 14
36:49Rendez-vous à Toulon au théâtre parce que les RCT jouent
36:51à l'extérieur en plein. Oui parce qu'ils ont joué
36:53contre Perpignan en 2006 hier soir, absolument
36:55Tout coïncide. Et ça a été
36:57une belle journée de top 14 pour les clubs parisiens
36:59qui étaient au fond du sac et qui ont
37:01tous les deux gagné.